Nul Ne Crains n°127 de décembre 2022

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NE CRAINS

NUL
N° 127 Décembre 2022 BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONALE Du 22ème B.C.A et des troupes de montagne ; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER.

Page 1 Le mot du Président.

SOMMAIRE

1. LE PRESIDENT

2. LA VIE DE L’AMICALE

Page 8 Conférence sur les harkis.

Page 9 Journée de cohésion au fort de la Drette.

Page 13 Journée du monde combattant.

Page 16 Monument des chasseurs de Gaschney.

Page 20 Cérémonie à Saint Antonin.

Page 22 Cérémonie à Dolceacqua.

Page 24 Randonnée à Caussols.

Page 26 Réception à la villa Masséna.

3 RESEAU NATIONAL

Page 27 Commémoration des combats du Linge.

Page 29 Cérémonie à Gommégnies.

Page 31 Activité des délégués régionaux.

4. DEVOIR DE MEMOIRE

Page 32 Sidi-Brahim à Nice.

Page 36 Commémoration des combats de la Malmaison.

Page 43 Cérémonie au cimetière de Caucade.

Page 44 11 novembre 2022.

Page 46 Inauguration au monument aux morts de Saint-Sériés

5. LE CARNET

Page 48 Donateurs ; nouveaux amicalistes ; décès ; encouragements

6. NOS PEINES.

Page 50 Décès de Jean Falicon et Pierre Avon.

7. COURRIER DES LECTEURS

8. SOUVENIRS

Le mot du Président

QUOI DE NEUF ? DIEU !

« Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène. » Louis Pasteur

Trois grands courants matérialistes ont traversé le XXe siècle, et semblent aujourd’hui avoir largement échoué. Tous ont en commun de nier toute dignité et singularité de l’humain.

Le premier est le courant marxiste qui prétendait, au nom du matérialisme historique, réduire l’homme au seul statut d’agent de production. On sait les épouvantables massacres et la débâcle économique qui en sont résulté.

Le second est le freudisme, pour lequel l’homme n’est rien d’autre que l’esclave de ses pulsions, et dont tout le comportement trouve son origine dans la petite enfance. Le Livre noir de la psychanalyse, publié en 2005, fait pièce à ces prétentions absurdes. Le troisième n’a malheureusement pas encore, à ce jour, démontré totalement sa nocivité. C’est le courant libéral-consuméristehédoniste qui, se parant d’un prétendu progressisme, réduit l’humain à son pouvoir d’achat et ses facultés à assouvir ses moindres désirs. C’est sans doute le plus grave, car ici, nul besoin de goulag ou de divan pour avilir l’homme. Parallèlement la science a suivi une évolution inverse proprement stupéfiante, mais insuffisamment mise en évidence, car la pensée dominante matérialiste garde encore le contrôle des consciences. Cette évolution est excellement retracée dans le remarquable ouvrage de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, Dieu, la science, les preuves1. Nous souhaitions faire profiter nos lecteurs de ce remarquable travail d’épistémologie et d’heuristique.

Au Moyen Âge science et religion étaient indissociablement associées, au point que l’essentiel des savants de l’époque était constitué de clercs. Le divorce advient à la Renaissance avec l’« affaire Galilée », quand la science et l’Église commencent à diverger. Ce long divorce s’accentuera avec le rationalisme cartésien, l’Univers mécanique et simple de Newton, l’âge très ancien de la Terre découvert par Buffon, au contraire de la révélation

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Guy Trédaniel éditeur, 2021 ; préface de Robert Wilson, prix Nobel de physique 1978.

biblique, les postulats déterministes de Laplace, et enfin, coup de grâce provisoire au caractère « scientifique » des Écritures, la découverte de la théorie de l’évolution par Darwin. Jusqu’au début du XXe siècle ce divorce paraissait consommé, et la science avait totalement évacué l’hypothèse divine d’un Univers réduit à sa seule dimension matérielle. Mais progressivement, au fil des découvertes, le doute va s’instiller dans cette architecture mentale apparemment inébranlable, sous le coup de découvertes décisives. Et c’est cette passionnante évolution que nous nous proposons de retracer ici, dans ses très grandes lignes.

1/ Les grandes étapes de la fin du matérialisme scientifique

Si l’on peut situer ce début de processus dès le premier tiers du XIXe siècle, il ne s’épanouira réellement qu’au début du XXe, avec la découverte de la mécanique quantique et de la relativité. Citons dans l’ordre chronologique : - 1824 la thermodynamique de Sadi Carnot, dont le second principe postule l’irréversibilité des phénomènes physiques dans un système clos, et l’accroissement inexorable de l’entropie. Ce second principe, « la formule la plus importante de la physique » selon Einstein, sera affiné et approfondi par d’éminents savants tels Rudolf Clausius, Ludwig Bolzmann, Hermann von Helmholtz, Lord Kelvin et Arthur Eddington. Leurs différents travaux conceptualisent la mort thermique de l’Univers qui, après avoir épuisé sa réserve de « combustible », finira par s’éteindre tel un foyer privé de bois. Les conséquences physiques et philosophiques sont immenses, puisque si l’Univers connaîtra une fin, il a eu nécessairement un début, et selon le principe du Kalam2 : Tout ce qui a un commencement a une cause ; or l’Univers a un commencement ; donc l’Univers a une cause.

- La seconde avancée, qui survient à l’orée du XXe siècle, c’est la mécanique quantique, et l’une de ses conséquences majeures, le principe d’incertitude d’Heisenberg (1927), qui affirme qu’il est impossible de connaître simultanément la vitesse et la position d’une particule. Postulat abstrait, mais dont les conséquences épistémologiques sont vertigineuses, en ce sens qu’il menace même le

2 Mot arabe signifiant discussion, et utilisé par les musulmans Al Kindi, Al Ghazali, et saint Bonaventure.

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principe de causalité, fondement de toute science, qui soutient ─ peutêtre à tort ─ que les mêmes causes induisent toujours les mêmes effets.

- La troisième, encore plus abyssale, c’est la découverte du Big Bang, simple hypothèse scientifique au départ, imaginée par l’abbé Lemaître dès 1927, et confirmée par Edwin Hubble avec la découverte de l’expansion des galaxies, ce qui implique logiquement un point initial, un instant zéro3. L’hypothèse du Big Bang se voit confirmée en 1964 avec l’observation du rayonnement de fond cosmologique, résidu fossile de l’explosion initiale4 Et alors que la plupart des scientifiques anticipaient un ralentissement de l’expansion de l’Univers, puis une rétraction aboutissant à un « Big Crunch », ce qui redonnait un sens cyclique à cet Univers devenu éternel, et faisait l’économie d’une création, trois astrophysiciens américains démontraient en 19985 que l’expansion de l’Univers allait en s’accélérant, ce qui, conformément au second principe de la thermodynamique, implique sa mort future inexorable6 . Quant à poser la question : « qu’existait-il avant le Big Bang ? », elle n’a aucun sens. L’espace, la matière et le temps procèdent de la singularité initiale, et il ne pouvait donc rien exister avant cet instant… sauf la puissance qui a pu ordonner pareil événement ! Et cette entité est nécessairement en dehors du temps et de l’espace puisqu’elle les a elle-même créés.

2/ Le réglage fin de l’Univers, un processus qui ne doit rien au hasard.

Si l’on ne peut rien connaître de l’état de l’Univers avant « l’instant de Planck7 », on suit assez bien les différentes phases qui suivirent. Et tout démontre, conformément à la loi de l’entropie croissante, que la totalité de l’information qui a guidé et permis ce processus était contenue dans

3 Notons qu’Einstein a longtemps cru à un Univers stationnaire, au point d’introduire dans ses équations un concept fallacieux, la « constante cosmologique », sorte de béquille intellectuelle. Finalement convaincu par Hubble, il qualifiera cette constante comme « la plus grande erreur de sa vie ».

4 Photographié pour la première fois en 1992 par George Smoot, ce qui lui valut le prix Nobel de physique en 2006.

5 Ils obtinrent collectivement le prix Nobel de physique en 2011.

6 Cette mort thermique qui correspond au zéro absolu de température est estimée se produire dans… 10100 années, ce qui nous laisse le temps de nous y préparer !

7 Soit 10-43 secondes après le Big Bang. Pour illustrer cette grandeur, cela correspondrait à la durée d’un éclair par rapport à l’âge de l’Univers, qui est de 13,8 milliards d’années.

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« l’atome initial ». Roger Penrose, prix Nobel de physique 2020, illustre ainsi sa précision :

« Nous connaissons donc avec quelle précision le Créateur a dû viser (pour produire un Univers à basse entropie initiale) : 10 puissance 10123 . Ce chiffre est évidemment époustouflant. […] Même en écrivant un zéro sur toutes les particules de l’Univers, on n’en viendrait pas à bout. » Et George Smoot, déjà cité, rajoute :

« L’événement le plus cataclysmique que nous puissions imaginer, le Big Bang, apparaît, à y regarder de plus près, comme finement orchestré. » Mais les rendez-vous probabilistes qui suivent sont tout aussi hallucinants. Il en va ainsi de toutes les constantes qui structurent l’Univers. Qu’on en juge :

- La force de gravitation découverte par Newton dépend d’une constante G qu’on a pu calculer jusqu’à la sa cinquième décimale, soit G= 6,67430. Or si G avait une valeur de 1/100.000e en plus ou en moins, toute vie serait impossible dans l’Univers ;

- Aux premiers temps de l’Univers, le rapport entre la force électromagnétique et la force de gravitation devait être ajusté avec une précision de 1/1040, ce qui est statistiquement impossible.

- À ce même instant, le rapport entre la quantité d’énergie de l’Univers et sa vitesse d’expansion a dû être réglé avec une précision confondante. Si la vitesse d’expansion avait été un peu moins forte, l’Univers se serait effondré sur lui-même ; inversement, légèrement supérieure, les étoiles n’auraient pas pu se former et notre monde ne serait constitué que de gaz. Et ce rapport devait être précis jusqu’à la treizième décimale, soit 1,000 000 000 000 1 selon les calculs de Gamow et Weinberg. La plus infime des variations de ces paramètres auraient interdit toute création.

- Les quatre forces qui animent l’Univers sont elles-mêmes fixées avec une exactitude qui laisse pantois : « Si la force forte vaut 1, la force électromagnétique est 137 fois plus petite. Puis vient la force faible (0,000001), un million de fois plus petite que sa cousine, la force forte. Enfin la gravité plonge dans un gouffre : 1 000 milliards de milliards de milliards de milliards plus petite que la force faible. Pourquoi ces quatre nombres ont-ils la valeur qu’ils ont depuis la naissance de l’Univers et pas un autre ? […] Le prix Nobel de physique, Richard Feynmann, a lancé un jour à propos du nombre pur sur lequel repose la force électromagnétique : C’est l’un des plus grands mystères de la physique : un nombre magique donné à l’homme sans qu’il y comprenne quoi que

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ce soit. On pourrait dire que la main de Dieu a tracé ce nombre, et que l’on ignore ce qui fait courir sa plume8 . »

- À l’origine des temps le monde était constitué de matière et d’antimatière9 dans des proportions à peu près équivalentes. Ces deux éléments s’annihilent mutuellement en dégageant des énergies colossales. Comment alors la matière a-t-elle pu se constituer ? De fait, pour des raisons encore inconnues, une particule de matière sur un milliard a pu réchapper à cet anéantissement cosmique, et être à la source de l’Univers matériel.

- Les protons et les neutrons, particules constitutives de la matière, se sont formés entre 10-6 et 10-4 seconde après le Big Bang. Or leurs masses sont à peu près identiques10 . La différence est d’à peine 0,14%. Là aussi, une infime variation de cette valeur aurait rendu impossible toute création. Plus extraordinaire encore, si le proton est une particule particulièrement stable ─ sa durée de vie est de 1039 années ! ─ celle du neutron est beaucoup plus courte, à peine quinze minutes. Les atomes primitifs n’ont eu de fait que 878 secondes pour s’assembler, au cours de cette phase dite « des hadrons ». Et là encore l’assemblage protonneutron n’a été rendu possible que par un extraordinaire réglage fin de l’expansion de l’Univers. Seuls quatre neutrons sur un milliard ont pu être conservés, mais grâce à une vitesse d’expansion minutieusement calibrée.

- La « constante cosmologique » est cette force qui permet de régler la courbure de l’Univers et qui, contrebalançant la gravité, produit l’accélération de l’expansion de cet Univers. À peine plus grande, il se serait dilaté trop rapidement pour permettre la formation des étoiles ; légèrement plus faible, le cosmos se serait inexorablement effondré sur lui-même. Or cette constante est ajustée à… la 123e décimale près ! Léonard Susskind, professeur de physique théorique à Stanford, et luimême matérialiste, commente ainsi cette invraisemblable précision :

- « La plupart des constantes sont ajustées à 1% près, autrement dit, si on les change de 1%, alors tout devient catastrophique. Les physiciens peuvent dire qu’il s’agit de coups de chance, mais cette constante cosmologique est ajustée à 1 sur 10120 près ! Personne ne pense que c’est uniquement par accident. »

8 Dieu, la science, les preuves, op. cit., pp183-184.

9 L’électron de l’antimatière est chargé négativement.

10 938,27 MeV pour le proton, 939,57 MeV pour le nutron.

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- Nous ne souhaitons pas accabler notre lecteur sous les statistiques et les chiffres, mais il reste néanmoins quelques étapes à évoquer dans ce parcours du combattant cosmique. Par exemple l’étrange cas du béryllium, dont la nucléosynthèse avec l’hélium permet la constitution du carbone, élément indispensable de la chaîne du vivant. Or le béryllium est une particule particulièrement instable, dont la demi-vie est de 8,19 × 10 17 s, soit 0,000 000 000 000 0001 seconde. Le prix Nobel de physique 1979 Steven Weinberg commente cela en ces termes :

- « Cela se produit uniquement à cause d’une correspondance d’énergie totalement inattendue, très fine et précise, entre les deux noyaux. Si cela ne se produisait pas, il n’y aurait aucun des éléments les plus lourds. Pas de carbone, pas d’azote, pas de vie. Notre univers ne serait composé que d’hydrogène et d’hélium. »

- On pourrait également évoquer la « constante de structure fine » qui règle la force électromagnétique, qui elle-même permet l’association entre les électrons et les noyaux. Une variation du treizième chiffre après la virgule de cette constante interdirait cette association, ce qui faisait dire à Max Born11 « Il est clair que l’explication de ce nombre doit être le problème central de la philosophie naturelle. »

- Il en va de même de l’anisotropie, cette infime différence d’homogénéité du rayonnement de fond cosmologique, première lumière visible de la Création. Ces quelques dix-millièmes de degré d’irrégularité ont permis l’évolution ultérieure en étoiles et galaxies. Un écart infimement plus grand, et la matière se serait anéantie en un gigantesque trou noir ; un peu plus réduit, et aucun astre n’aurait vu le jour. George Smoot, qui fut le premier à photographier ce vestige des premiers âges, s’exclamait : - « C’est comme voir le visage de Dieu. J’ai vu l’Univers à son tout début, j’ai vu cette anisotropie qui a permis à l’Univers d’exister. »

En fait, la conclusion qui s’impose et que le hasard12 n’a aucune place dans la construction et l’évolution de l’Univers, comme le confirme Lee Smolin, physicien pourtant matérialiste : « Comment se fait-il que les paramètres qui gouvernent les particules élémentaires et leurs interactions soient agencées avec un équilibre tel qu’apparaisse un cosmos aussi complexe et diversifié ? Si l’Univers était

11 Prix Nobel de physique 1954.

12 On peut ici rappeler la très profonde formule d’Einstein : « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito. »

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créé par un choix aléatoire de paramètres, la probabilité qu’il contienne des étoiles est d’une chance sur 10229. » Et pour Robert Wilson, prix Nobel, « Il y a certainement eu quelque chose qui a réglé tout. À mon sens, si vous êtes religieux, selon la tradition judéo-chrétienne, il n’existe pas de meilleure théorie de l’origine de l’Univers qui puisse correspondre à ce point à la Genèse. »

3/ Une réhabilitation du hasard, les multivers ? Confrontés au mur infranchissable des probabilités, certains auteurs matérialistes invoquent une hypothèse qui permettrait de contourner l’obstacle, celle des multivers, soit une infinité d’autres univers parallèles au nôtre, ce qui permettrait de rétablir la notion de hasard, puisque dans une infinité d’univers, les probabilités les plus ténues ont d’avantage d’occurrence. Or on estime que la probabilité d’aboutir à un univers qui nous abrite était au départ d’une chance sur 1060 soit 10 suivi de soixante zéros… Il faudrait donc qu’il existe autant d’univers indépendants, chacun doté de lois différentes ! Certains chercheurs s’y sont essayés, sans convaincre grand monde à vrai dire. On peut ainsi citer Hugh Everett, Alan Guth auteur de la théorie de l’inflation. Mais cela ne réduit pas la difficulté conceptuelle, car comme l’ont démontré Stephen Hawking et Roger Penrose par les théorèmes de singularité, tout univers doit comporter une singularité initiale, donc une création. Le problème reste donc entier : « Avec la preuve maintenant établie, les cosmologistes ne peuvent désormais plus se cacher derrière la possibilité d’un univers éternel dans le passé. Il n’y a pas d’issue de secours, ils doivent faire face aux problèmes d’un commencement cosmique13 . » (Fin de la première partie. La seconde partie de cette étude sera consacrée au miracle de l’apparition de la vie et aux implications métaphysiques qui en découlent.) 13

7
Alexander Vilenkin, Many Worlds in One, Hill and Wang, New-York 2006, p. 176.

2. La vie de l’amicale.

CONFERENCE SUR LES HARKIS

Une nouvelle réunion culturelle s’est tenue le vendredi 3 juin 2022, à la Maison du Combattant de Nice.

Le thème choisi était « Le drame des harkis », une page sombre de l’histoire de notre pays.

Le sujet est devenu d’actualité à la suite de la promulgation, très récente, d’une loi « portant réparation pour les harkis et leur famille », que la France a traités de manière indigne pendant des années. Jean Pagès, après avoir décrit le comportement admirable de ces hommes qui avaient choisi la France dans la lutte contre le FLN, aborda la tragédie qu’ils ont vécue lorsque nos adversaires violèrent systématiquement les « Accords d’Evian », en massacrant cruellement ceux qu’ils considéraient comme des traîtres.

En dépit des ordres du général de Gaulle, qui avait interdit le transfert en métropole des supplétifs, ceux qui avaient réussi à se réfugier en France, avec l’aide de nombreux militaires français et d’associations, furent relégués dans des camps insalubres où l’administration se conduisit envers eux de manière indigne. Il faut reconnaître la responsabilité de la France. Il est juste de leur accorder des réparations, même si elles interviennent très tardivement.

Aujourd’hui, les harkis et leur famille méritent la reconnaissance de leur histoire dans l’Histoire de France.

Les participants à la réunion s’interrogèrent sur les responsabilités de ce que certains considèrent comme un opprobre ineffaçable.

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JOURNÉE DE COHÉSION AU FORT DE LA DRETTE

LE 23 JUILLET 2022

C’est avec plaisir que nous avons renoué avec nos traditions après une année « blanche ». C’est à l’invitation du Conseil départemental des Alpes-Maritimes et organisée de main de maître par l’équipe habituelle d’Alain Pilati, dirigée par Christophe,que l’amicale nationale du 22e BCA a été accueillie le samedi 23 Juillet 2022 pour cette journée de cohésion. Elle s’est déroulée au Fort de la Drette (ou Drète), selon une habitude ancrée depuis plusieurs années.

Malgré le nombre limité de participants pour une question de logistique, nous nous sommes retrouvés à 58, attendus à partir de 11h et accueillis par Christine Trémoulet (pour le pointage) et Annick et Roland Gourdet en charge du foyer, afin de fournir à ceux qui ne l’ont pas encore, LA tenue du jour, à savoir le tee-shirt jonquille de l’amicale ainsi que quelques nouveautés du foyer. A part quelques irréductibles « récalcitrants», tout le monde s’était mis au diapason… L’animation a été assurée par AnneMarie Cadot et sa fanfare « L’Echo de la Chaumière », forte de 11 musiciens. L’apéritif nous attendait sur le terrain en contrebas, partiellement ombragé.

Le président Jean-Pierre Martin prit la parole pour remercier de l’accueil extraordinaire qui nous était réservé au sein du fort de la Drette et nous parler des projets liés à l’amicale avant de présenter notre invité Jérôme Bracq, conseiller départemental, chef du service du patrimoine culturel du département, à qui il a offert son magnifique livre sur la Riviera ainsi qu’un mug à l’effigie du 22. Puis Jacques Bonavita, qui avait créé de ses « mains d’or » des petites sculptures en bois représentant leurs initiales pour Jean-Pierre Martin et Alain Barale, les leur a remises avec beaucoup d’émotion.

Après le refrain du jour « V’la le vingt-troisième, nom de Dieu, ça va barder !» et la Sidi-Brahim sonnés par la fanfare, vint enfin le moment de partager le verre de l’amitié.

Après le traditionnel « Santé » dirigé par le président et entonné par tous les participants, apéritif pétillant et autres boissons non alcoolisées accompagnèrent quelques tranches de charcuteries pour le plaisir de tous.

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Et une fois la photo de groupe réalisée (non sans difficultés pour réunir tout le monde !!!), chacun put prendre place autour des 3 grandes tables, sans ordre protocolaire.

Les consignes furent communiquées pour que, suivant une organisation très militaire, les convives aillent se servir au somptueux buffet magnifiquement décoré où nous attendaient verrines, petits sandwiches, viandes froides, et autres délicieuses compositions, le tout accompagné de bleu cerise ou rosé bien frais. Puis après le café et le Limoncello (merci à Jacques Bonavita d’avoir encore récidivé cette année pour nous l’offrir) petite cérémonie de remise par le président à François Ramo de son diplôme de porte-fanion avec 2ème palme d’argent, décerné par la FNAC. Et c’est avec grand plaisir que nous avons remercié toute l’équipe du fort pour leur accueil plus que chaleureux : Christophe, Anthony, Jérémy, Nadine, Manon et Mathilde.

Ce fut donc encore une excellente journée dont chacun se souviendra avec plaisir. Merci aussi à la météo d’avoir encore été très favorable.

Et bien évidemment c’est avec plaisir que nous recommencerons l’année prochaine !

Christine Tremoulet Georges Tremoulet pour les photos

Lien pour accéder à l’album photo google : https://photos.app.goo.gl/SM2yzYJnAtvHjsRZ8

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DU MONDE COMBATTANT

30 septembre 2022

Pour ce désormais traditionnel rendez-vous entre le conseil départemental et le monde combattant au fort de la Drette, et malgré l’hypothèque météorologique, le soleil était de la partie, ce qui nous a permis d’attendre patiemment et dans des conditions acceptables l’arrivée des élus, quelque peu retardés.

Devant un parterre bien fourni, et sous de vives acclamations, le directoire départemental a pu développer ses thèmes de prédilection, devoir de mémoire, défense du patrimoine militaire, soutien aux associations patriotiques. Tour à tour, le président Charles-Ange Ginésy et le député Éric Ciotti ont redit leur attachement aux valeurs que nous avons en partage, en soulignant la gravité des moments que nous vivons. Par ailleurs ils ont officialisé le lancement des travaux du futur musée des fortifications du fort de la Revère. À leurs côtés se tenaient la députée de la 5e circonscription et membre de la commission de la Défense nationale Christelle d’Intorni, la viceprésidente du conseil départemental et en charge du patrimoine et du devoir de mémoire Gaëlle Frontoni, le colonel Marie-Christine Fix représentant le maire de Nice, le nouveau délégué militaire, le colonel Bertrand Coupez, ainsi que le directeur de l’ONAC, Rémy Giacchero. S’en suivit un repas aussi convivial que succulent dans les casemates du fort. Le président Jean-Pierre Martin ayant été invité à la table d’honneur, occasion lui a été donnée d’offrir à Éric Ciotti son dernier ouvrage sur le Levant du comté de Nice, et à Christelle d’Intorni un mémento sur les traditions chasseurs. Représentaient l’amicale son président Jean-Pierre Martin, Alain Barale et son épouse Francine, Georges et Christine Trémoulet, Roland et Annick Gourdet, André et Michelle Avigdor, Jacques Bonavita, Laurent Icardo et Fabrice Ghérardi. Vingt membres de l’amicale au total se trouvaient parmi l’assistance. Par ailleurs Alain Fine et son groupe de reconstitution historique étaient présents pour faire donner de la voix ce bon vieux canon de 75.

13 8é JOURNÉE
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Le monument des chasseurs du Gaschney a retrouvé son identité.

Le samedi 10 septembre 2022, le dévoilement d’une plaque en marbre sur le monument érigé au Gaschney en 1921 par la ville de Nice a permis de sortir de l’oubli les nombreux chasseurs alpins de la région niçoise tombés en ces lieux et auxquels cette stèle était destinée.

Dans un courrier adressé en septembre 2017 au maire de Nice Christian Estrosi, le colmarien Jean-Robert Haefélé, délégué pour l’Alsace de l’Amicale nationale du 22e BCA de Nice où il a servi, écrivait : « Force est de constater que le monument des chasseurs qui rend hommage aux nombreux enfants de Nice et de sa région est tombé dans l’anonymat, notamment suite à l’absence de toute plaque pouvant identifier ses origines et sa présence hautement symbolique. Je souhaite qu’une solution soit trouvée pour que ces héros niçois ne soient pas oubliés ». Grâce au soutien du colonel Marie-Christine Fix, conseillère municipale à Nice, déléguée aux anciens combattants et au lien armée-nation, une issue favorable pour financer cette plaque a été trouvée. L’amicale du 22e BCA par l’intermédiaire de son vice-président le lieutenant-colonel Georges Trémoulet est également intervenue avec efficacité. C’est en présence de nombreux chasseurs et sympathisants de la cause chasseur que s’est déroulée cette cérémonie, hélas abondamment arrosée. Elle était organisée conjointement par les autorités niçoises présentes et par la 301e section des Diables bleus de Colmar présidée par le chef de bataillon Georges Bossler qui en a assuré le protocole.

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Différentes personnalités civiles et militaires ont fait l’honneur de leur présence, dont le chef de cabinet du préfet du Haut-Rhin Mohamed Abalhassane, et le président national de la FNAC René Watrin. Plusieurs présidents d’associations patriotiques étaient représentés par leur portedrapeaux et fanions, au nombre de douze. La montée des couleurs a été suivie du dévoilement de la plaque, précédant le dépôt de cinq gerbes au pied du monument : les DB de Colmar, l’Amicale du 22e BCA, la FNAC, la ville de Nice et la préfecture du Haut-Rhin. La sonnerie « Aux Morts », la minute de silence, l’hymne national, le refrain du jour et la Sidi-Brahim ont conclu cette cérémonie.

Les participants se sont ensuite « réfugiés » à la ferme auberge du Braunkopf qui nous attendait pour le déjeuner et où les discours ont pu être prononcés au sec. Ont pris respectivement la parole le chef de bataillon Georges Bossler, le caporal-chef Jean-Robert Haefelé et le lieutenant-colonel (h) Georges Trémoulet (dont vous trouverez le discours ci-après), les trois chevilles ouvrières de cette manifestation, suivis de René Watrin et du colonel Marie-Christine Fix. Un échange de cadeaux a suivi ces prises de parole avant de partager enfin le verre de l’amitié. Un repas de cohésion typiquement alsacien arrosé de blanc et de bleucerise, avec la modération qui caractérise les chasseurs, a réjoui les 59 participants, avant que les refrains des bataillons ne soient sonnés et avant la Sidi-Brahim, dans l’ambiance propre aux diables bleus. Nous étions 11 amicalistes du 22, 8 chasseurs et 3 sympathisantes.

Après des échanges de conversation animés et la lecture par Daniel Thiéry d’un magnifique poème écrit par un alsacien de la région en hommage aux Poilus, tout le monde a pris le chemin du retour.

Ce fut une belle journée, malgré les caprices de la météo, car bien évidemment, le soleil était de retour l’après-midi !

JR. Haefelé , délégué Alsace de l’Amicale du 22éme BCA.

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CÉRÉMONIE AU MONUMENT DU GASCHNEY

SAMEDI 10 SEPTEMBRE 2022

Monsieur le Préfet (Louis Laugier), Mesdames et Messieurs, en vos noms, grades et qualités, chers camarades chasseurs et sympathisants, en tant que vice-président de l’Amicale nationale du 22e BCA et co-organisateur de cette cérémonie, je vous remercie tous très sincèrement de votre présence aussi nombreuse à cette émouvante et belle journée. Je tiens également à remercier chaleureusement plusieurs personnes, ici présentes, sans qui cet évènement n’aurait pas pu avoir lieu. À commencer par notre délégué régional Alsace Jean-Robert Haefélé à qui revient le mérite et l’initiative de m’avoir informé de l’existence de ce monument des chasseurs du Gaschney que la ville de Nice avait fait ériger en 1921, et tombé dans l’anonymat du fait de la disparition de cette plaque commémorative que nous allons dévoiler, et ainsi rendre hommage à tous les chasseurs alpins originaires de la région niçoise tombés en ces lieux en 1915.

La deuxième personne à qui vont s’adresser mes remerciements est le colonel Marie-Christine Fix, conseillère municipale de la ville de Nice, déléguée au monde combattant et au lien armée-nation. C’est grâce à son implication, à sa ténacité et à l’amitié qu’elle témoigne de longue date à la cause chasseur qu’elle est parvenue à faire en sorte que cette requête aboutisse enfin ! Et maintenant je vais poursuivre mon propos en m’efforçant de faire mienne la devise favorite de Georges Clémenceau qui, je le cite, se plaisait à dire : « J’aime les pantalons longs et les discours courts ».

Beaucoup d’entre vous connaissent certainement ce monument et l’histoire de ces lieux où se déroulèrent tant de combats meurtriers lors de la Première guerre mondiale, mais permettez-moi néanmoins de vous faire part de quelques réflexions personnelles :

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Concernant le monument, offert par la ville de Nice en hommage aux chasseurs morts pour la France en 1915, il a une particularité en relation directe avec le 22e bataillon de chasseurs alpins car, comme vous pouvez le constater, ses quatre faces comportent toutes 22 blocs de pierre locale…Et je ne pense pas que cela puisse être dû à un simple hasard architectural !

Les cartes postales de l’époque laissaient apparaître divers ornements métalliques, notamment une couronne de lauriers et l’inscription ”VILLE DE NICE”, qui ont mystérieusement disparu à partir de 1924... Si ce beau monument situé sur la commune de Stosswihr a encore fière allure après plus de cent ans, et qui fait partie d’un circuit historique et figure même dans le Guide Michelin, il faut rendre hommage à l’action conjuguée de la section des diables bleus de Colmar et du Souvenir français qui, à l’occasion de la commémoration du 90e anniversaire de l’Armistice de 1918, avait subventionné sa rénovation en 2008 sous la présidence du colonel Gilbert Dolle, ici présent avec son épouse. Il faut souligner également la remarquable action de Souvenir français de Munster qui veille à son entretien sous l’impulsion de son président Fernand Stihle. Nous devons saluer également l’implication de la 301e section des diables bleus de Colmar grâce à qui ce mât des couleurs a pu être scellé de manière pérenne. Dans ce secteur, et non loin de nous, se trouvait le plus important camp militaire français de la région. Il s’appelait le Camp Nicolas, du nom du commandant Joseph Nicolas, chef de corps du 24e bataillon de chasseurs alpins, né à Nice le 15 avril 1871 et tué le 21 juillet 1915 au Reichackerkopf. Il avait 44 ans.

Ce secteur du front, caché dans la forêt, a accueilli plusieurs milliers de chasseurs qui pouvaient ainsi, dans un calme relatif, bénéficier de soins, procéder à la remise en état de leurs équipements, prendre un repos bien mérité et même profiter, par beau temps, d’un peu de soleil… avant de repartir au combat. Le monument du Gaschney comporte sur son autre face les noms des terribles batailles meurtrières du Braunkopf, de Metzeral, du Reichackerkopf et de Eichwalde, au cours desquelles des milliers de chasseurs des 6e, 22e ,24e BCA et leurs bataillons de réserve, venant de Nice ou de sa région, furent tués ou blessés pour défendre leur patrie. Ne les oublions jamais et rendons hommage à ces valeureux Poilus, les héros de ce conflit, qui devait être la “Der des Der”… Georges Trémoulet.

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Cérémonie a SAINT ANTONIN

Vintimille 4 septembre 2022 : rencontre avec les Alpini

À l’invitation du président Guido Maccario, chef du Gruppo Tenante Beppe Cumina de Vintimille, de l’Association nationale des Alpini, nous étions une délégation autour de notre président Jean-Pierre Martin à participer à cette émouvante manifestation.

Le rassemblement était fixé au mémorial des Alpini à Saint-Antoine de Trucco, dans la vallée de la Roya. Un lieu de recueillement, une belle allée bordée de cyprès ponctuée de stèles à la mémoire des camarades disparus. Un nom revient comme un leitmotiv : Ukraine 1942. La folie de Mussolini y avait envoyé à la mort le corps alpin italien, abandonné sans aucun moyen de repli lors de la contre-offensive soviétique. 80.000 ? 100.000 morts ? Tous les villages du Piémont portent le deuil d’un ou de plusieurs enfants disparus dans l’enfer glacé de l’URSS. Une aubade musicale nous a été offerte, avant que nous nous rassemblions sur la terrasse, devant le panorama superbe de la basse Roya, pour un office religieux en plein air. Le desservant était entouré d’une nuée de porte-drapeaux, dont nos trois fidèles Alain Barale, Fabrice Ghérardi, et notre vétéran Jacques Bonavita. S’en suivant une longue séance angoissante. Le lieu de restauration était indiqué « Rancio Alpino », à Roverino, aux portes de Vintimille. Nous partîmes en convoi, traversâmes le lieu-dit, mais pas plus de restaurant que de jambon dans l’assiette d’un djihadiste. Les indigènes consultés n’avaient pas la moindre idée de la localisation. Enfin, après moultes recherches, nous tombâmes par hasard sur cet excellent Valerio Baroncini ainsi que sur Renato Ziuliani qui nous conduisirent sur le théâtre des opérations.

Dans un élan de solidarité internationale, Transalpins comme Français entonnèrent un vibrant « Santé ». Le mérite de ce chant est de ne présenter guère de difficulté aussi bien pour les paroles que la musique. Que dire du repas pantagruélique ? À l’image de ce à quoi nous ont accoutumé nos frères d’armes italien. Abondance, qualité et chaleur de l’accueil.

Rendez-vous, plus nombreux, l’année prochaine au premier dimanche de septembre.

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JP Martin
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Cérémonie à Dolceacqua

Le 19 octobre nous étions invités à Dolceacqua par monsieur Rémy Tornatore pour une cérémonie du souvenir dédiée aux soldats italiens Alpini et Fanti, de la commune, tombés en terre russe en 1942. Une messe fut dite par Don Pietro en la très belle église paroissiale, puis, en cortège, nous nous sommes rendus près de la stèle recouverte de la bandiera frappée aux armes de la maison de Savoie, en compagnie des autorités de la province et du village, ainsi que d’une importante délégation d’alpins et anciens d’autres armes et des élèves des écoles. Après le récit des combats du Corps expéditionnaire italien contre l’Armée rouge, la plaque fut dévoilée par deux lycéens, puis chaque délégation a déposé un tournesol, symbole de ces terribles combats. Ensuite un pot de l’amitié nous a été servi sur la place du village, et nous nous sommes dirigés vers le restaurant où nous étions tous invités par notre hôte pour un très bon repas. Grand merci aux organisateurs pour cet accueil chaleureux.

Rappel historique :

Le Corps expéditionnaire italien sur le front de l'Est (en italien : Il Corpo di Spedizione Italiano in Russia), abrégé CSIR, et la VIIIe armée italienne en Russie (ARMIR), regroupe les grandes unités du Regio Esercito italien déployées successivement sur le front de l'Est de juin 1941 à février 1943. Le tout se termina en désastre et en disparition du corps expéditionnaire en Ukraine : les pertes s'éleveraint à environ 114 520 militaires sur un effectif engagé de 230 000 et la plupart du materiel est perdu. L'UNIRR, citant les autorités russes, a calculé que le nombre d'Italiens portés disparus est de 95 000. De ce nombre, environ 25 000 sont tombés sur le Don et pendant les batailles de retraite et 70 000 ont été faits prisonniers. Il s'ensuit que les morts en captivité sont environ de 60 000.

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Laurent Icardo Crédit photos : Bernardino Vénéziano
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randonnée à Caussols jeudi 27 octobre 2022.

Jeudi 27 octobre 2022, rendez-vous était donné à 10h sur le parking de la mairie de Caussols. Onze courageux amicalistes se sont retrouvés pour une nouvelle randonnée sportive, organisée par Jean Pagès. Celle-ci avait été reportée la semaine précédente à cause d’une météo défavorable. Bonne décision puisque nous avons eu une journée magnifique avec soleil et chaleur...

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Sur un parcours sans difficultés d’environ six kilomètres, ils ont traversé le plateau de Caussols, au milieu d’un paysage alternant des amoncellements de rochers érodés et des « dolines », caractéristiques du relief karstique.

Sympathique pause pique-nique à midi avec repas tiré du sac et apéritif partagé, chacun ayant apporté qui du whisky, qui des chips, des amandes ou des cacahuètes et le président une bonne bouteille de bleu-cerise ! Le traditionnel « Santé » fut respecté. Au-dessus de nos têtes, se dressaient les curieuses coupoles de l’observatoire astronomique de Calern et la sphère-radar des Hauts Montets.

A la fin de cette agréable équipée, une surprise attendait les marcheurs : Annick Gourdet avait préparé, à notre intention, une montagne de crêpes bretonnes dégustées sur la terrasse de la boulangerie qui fait bar-épicerie et qui furent très appréciées. Tout le monde prit le chemin du retour vers 15h30/16h.

Jean Pagés

Lien pour voir l’album photos

https://photos.app.goo.gl/miZ1iws3iEbFT3Ht5

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Réception à la villa Masséna

Nous étions reçus dans le cadre somptueux de la villa Masséna, en ce 10 novembre. Notre maire Christian Estrosi avait tenu, après la longue parenthèse du COVID, à rendre hommage aux présidents d’associations patriotiques et aux porte-emblèmes, si présents à tous les rendez-vous mémoriels. Notre amicale était représentée par son président, Alain Barale, Jacques Bonavita, ainsi que le couple Trémoulet. Notre maire, dans sa prise de parole, a tenu à affirmer le rôle déterminant de nos associations, non seulement dans la transmission du souvenir du passé glorieux de notre pays, mais également dans l’évocation du caractère monstrueux de la guerre auprès des plus jeunes, qui auraient tendance à la confondre avec un jeu vidéo. Autour du maire on pouvait trouver Marie-Christine Fix, chargée de la mémoire et des anciens combattants, le député Philippe Pradal, le Délégué militaire le colonel Bertrand Coupez, ainsi qu’un certain nombre d’élus

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3. Réseau national. Un siècle de réconciliation par-dessus les tombes : commémoration des combats du Linge

Ce dimanche 14 août 2022, la Nécropole nationale du Wettstein a été le théâtre d’une cérémonie empreinte d’émotion, à l’occasion du 100e anniversaire des cérémonies commémoratives franco-allemandes des combats du Linge.

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Comme chaque 2e dimanche du mois d’août depuis 1922, à l’invitation des Diables Bleus et de la commune d’Orbey, la population s’est retrouvée dans cette enceinte sacrée. Notamment pour prier, méditer et permettre aux jeunes générations de ne pas oublier l’immensité du drame qui s’est déroulé sur ces hauteurs. Mais surtout pour se souvenir du destin tragique de ces soldats tombés lors des combats du Linge, victimes de la folie des hommes. Ces innombrables croix alignées à perte de vue, rappellent que le 20 juillet 1915 débutait une longue et sanglante bataille, où l’horreur allait atteindre son paroxysme. Des affrontements qui se sont soldés par la mort de 17000 soldats français et allemands. De nombreuses personnalités civiles et militaires, membres d’associations patriotiques, ont assisté à cette cérémonie, dont une très forte délégation bavaroise. Ils ont fait l’honneur de leur présence pour perpétuer le souvenir, représentés par une soixantaine de porte-drapeaux et fanions. L’historique de la cérémonie et de la croix du Linge par Armand Simon, président du Souvenir Français d’Orbey, a précédé le discours du maire Guy Jacquey qui a rappelé : « C’était en juillet 1915, qu’ici même sur ces hauteurs, l’orage de la guerre se déchaîna, une année meurtrière pour les 40 bataillons de chasseurs qui se succédèrent face aux Jäger allemands. En août 1922, c’est à l’occasion des manœuvres des 2e et 4e BCP de Neuf-Brisach que s’est déroulée une première cérémonie militaire au Wettstein, en présence de quelques civils. Cette fête du Linge, comme l’appellent les habitants d’Orbey, se perpétue toujours de nos jours ». Poursuivant : « Nous sommes ici convoqués par l’histoire et le message de tous ces combattants morts pour leur pays respectif. Nous avons fidèlement répondu aux attentes et aux messages de ces soldats qui dorment ici sous nos pieds. Cette croix du Wettstein et les trois mâts du Linge symbolisent la paix et l’espoir, à l’image du sacrifice ultime de nos pères et de nos grands-pères. Ces monuments qui nous réunissent aujourd’hui nous permettent d’exaucer nos vœux les plus chers de liberté et de fraternité entre nos deux peuples ». Tous les textes ont été traduits intégralement en allemand par le général Dominique Muller. Après un moment de recueillement par le père Mischler de la communauté des Trois-épis, des enfants en costumes welches et alsaciens ont déposés des fleurs sur l’alpin en bronze gisant au pied de la croix. Le dépôt de dix-huit gerbes par les autorités a été suivi de la sonnerie « Aux Morts », d’une minute de silence et des hymnes nationaux allemand et français. Le défilé des troupes, clique, fanfare et emblèmes en tête, a mis un terme à ce rendez-vous avec l’histoire.

JR. Haefélé, délégué Alsace pour l’Amicale du 22e BCA

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Cérémonie à Gommégnies le 25 septembre 2022

En 2017 dans le village de Gommégnies la municipalité et la section UNC locale inauguraient une place au nom de Gaston Gillot, enfant du pays, chasseur au 22e BCA, mort pour la France le 28 mai 1958 dans une embuscade, aux environs de Tikjda en Grande Kabylie. Cinq ans plus tard, le 25 septembre 2022 pour les cinquante ans de l’UNC locale, et pour honorer la mémoire de Gaston Gillot, une messe a été célébrée par le Père Georges. A l’entrée les 18 drapeaux et le fanion de l’Amicale « Sidi-Brahim » 418 de Thionville porté par Gérard Hallé, ancien du 22e BCA, représentant l’Amicale 418 ainsi que celle du 22e BCA de Nice, ont été accueillis par l’harmonie municipale au son du « Téméraire ». Lors de la cérémonie religieuse, à l’invitation du président Cuvelier, Gérard Hallé fit l’intervention suivante : Voilà cinq ans nous nous trouvions ici même pour l'inauguration de la place Gaston Gillot, mort en Algérie pour une cause dont aujourd'hui encore nous avons du mal à comprendre le pourquoi.

En effet, nos hommes politiques n'ont pas hésité, sans savoir dans quoi ils s'engageaient, à lancer pendant huit ans toute une génération de jeunes hommes de 19-20 ans dans une guerre dont ils ne voulaient pas dire le nom. 15.000 y ont perdu la vie, sans compter les milliers de blessés. Tout cela pour ensuite devoir accepter le 19 mars 1962 un « cessez-lefeu » qui n'en avait que le nom. Nos soldats ont dû assister, l'arme au pied, au massacre de civils, notamment à Oran où 3000 habitants ont été assassinés sans que l'armée, sur ordre de nos gouvernants, n'intervienne, accepter sans rien dire les enlèvements de 650 soldats français dont on ne sait pas encore aujourd'hui ce qu'ils sont devenus. Pensez-vous qu'aujourd'hui beaucoup de choses aient changées ? À l'époque, comme aujourd'hui, mais sur notre sol, nos dirigeants n'ont pas compris que deux peuples, de mœurs, de religion, de culture différentes, vivant sur une même terre, cela ne fonctionnait pas. Cette réalité faisait dire au général de Gaulle que l'huile et le vinaigre ne se mélangeaient pas ! Aujourd'hui encore une certaine intelligentsia n'hésite pas à nous accuser des pires exactions, crimes contre l'humanité, actes de barbaries et j'en passe.

Gaston Gillot était-il donc un tortionnaire, un criminel ? Ses chefs avec lui ?

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Nous avons construit des écoles, assuré un service scolaire, sanitaire auprès des populations, construit de bonnes pistes, etc.... et d'aucun osent prétendre que nous sommes des assassins et s'excusent devant les responsables algériens. Cette repentance, ces propos sont une honte et une insulte à l'encontre de nos morts, comme à celle des survivants de cette tragédie. Cela étant je voudrais vous féliciter et vous remercier pour l'action tout à fait exceptionnelle consistant à baptiser une place de votre cité du nom de Gaston Gillot, chasseur au 22e BCA. Cet honneur est habituellement réservé aux soldats de haut rang, si ce n'est aux ennemis que nous avons combattus, dans malheureusement trop de villes en France. Je voudrais remercier le président Patrice Cuvelier pour son engagement au sein de l'Union Nationale des Combattants, car faut-il le rappeler, cette association est le fer de lance dans la défense de tous ceux qui sont partis de l'autre côté de la Méditerranée, mais aussi des veuves de nos camarades disparus.

Ayons une pensée et une prière pour eux ! Le capitaine Jean-Baptiste Patrone, commandeur de la Légion d'honneur, sergent-chef au moment de l'embuscade qui a vu la mort de Gaston Gillot, se joint à moi pour vous dire « Merci monsieur le maire, merci chers élus, merci cher président Cuvelier, merci chers habitants de Gommegnies, merci pour votre engagement et votre respect du devoir de mémoire ».

A l’issue de l’office religieux, un dépôt de gerbe eut lieu devant la stèle de Gaston Gillot et devant « l’Autel de la Patrie », suivi de la sonnerie Aux Morts et de la Marseillaise. Un agréable vin d’honneur offert par la municipalité clôtura cette émouvante cérémonie.

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Gérard Hallé, délégué Lorraine de l’Amicale nationale du 22e BCA

Activités des Délégués régionaux

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Commémoration des Fusillés du Col du Lautaret le 11 août 2022: Novalesa le 4 novembre : hommage au soldat inconnu. Daniel Rocher et Jean-Luc Touzeau

4. Devoir de mémoire.

Sidi-Brahim à Nice le mardi 27 septembre 2022

L’Amicale nationale du 22e BCA a pu cette année célébrer Sidi-Brahim, sous l’égide de la municipalité de Nice, sans aucune restriction sanitaire, ce qui était appréciable ! C’est ainsi que le mardi 27 septembre 2022 à 11h, notre communauté a pu se réunir au Jardin des chasseurs, avenue des Diables bleus, pour commémorer le 177e anniversaire des combats de Sidi-Brahim qui se déroulèrent en Algérie, près de la frontière marocaine, du 23 au 26 septembre 1845. La musique de la Garde municipale de Nice, dirigée par son chef le commandant Romain Mussault, a ponctué les divers temps de cette cérémonie.

Après le lever des couleurs par Roland Gourdet, un de nos fidèles amicalistes, le lieutenant-colonel (h) Georges Trémoulet nous fit le récit de ces combats meurtriers qui durèrent trois jours et trois nuits, avant de passer la parole au lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin, président de l’amicale, qui axa ses propos sur le sacrifice suprême en temps de guerre. (Voir son discours en annexe).

Le colonel Marie-Christine Fix, déléguée au Monde combattant et au lien Armée-Nation, qui représentait le maire de Nice et président de la Métropole, M. Christian Estrosi, adressa ensuite quelques mots à l’assistance en rendant hommage à tous les morts des conflits actuels et plus particulièrement au sergent Blasco, du 7e BCA, dernier chasseur décédé lors d’un conflit armé l’année dernière. Trois gerbes furent ensuite déposées, celle des chasseurs par le président Jean-Pierre Martin accompagné du vice-président Georges Trémoulet, celle du Conseil départemental par sa vice-présidente Gaëlle Frontoni au nom du président Charles-Ange Ginésy puis celle de la municipalité par le colonel Marie-Christine Fix, accompagnée de JeanMarc Giaume, conseiller municipal et du colonel Bertrand Coupez, Délégué militaire des Alpes-Maritimes, avant la Sonnerie aux morts et La Marseillaise.

Les autorités félicitèrent ensuite les porte-fanions (x4) et les portedrapeaux (x7), qui clôturèrent la cérémonie par le salut au monument. C’est avec plaisir que l’amicale offrit le verre de l’amitié à une trentaine de présents au Caffé d’Angély (il suffisait de traverser la rue…) avant que treize d’entre eux ne décident de rester pour déjeuner sur place.

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Il est en revanche regrettable que sur 180 amicalistes, nous n’étions que douze présents, et toujours les mêmes. Aucune excuse ne peut être invoquée en l’occurrence, puisque le lieu de la manifestation était facilement accessible en transport en commun, et que l’heure était tout particulièrement favorable pour s’y retrouver. Le président attend de vous davantage d’engagement et de participation à ces rendez-vous patriotiques.

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Texte et photos : Christine & Georges Tremoulet

« On ne sait pas vraiment pourquoi les hommes risquent leur vie à la guerre. » C’est à cette interrogation du général Bois que je vous propose de réfléchir aujourd’hui. Pour la plupart d’entre nous, la vie constitue le bien le plus précieux, au point que nous serions prêts à nous dessaisir de tous les autres pour la préserver. Car la mort, c’est d’abord la privation de tous les biens. Il est pourtant une situation où la vie cesse de paraître supérieure à toute autre valeur, c’est la guerre. On y demande au combattant d’être prêt à s’y sacrifier pour un idéal qui le dépasse, et dont la perte serait pire que la mort physique. Ce peut être la Patrie, la Nation, la Liberté, une religion ou une idéologie quelconque. Mais plus le niveau d’information d’une nation s’élève, avec pour conséquence l’individualisme et le scepticisme vis-à-vis de la parole publique, moins la perspective de ce sacrifice n’apparaît comme allant de soi. C’est l’une des raisons pour lesquelles on a supprimé le service militaire. Bien sûr, à la guerre, tous ne meurent pas, et chacun conserve le secret espoir d’en revenir. Ce sont toujours les autres qui tombent. Mais qu’en est-il quand ne subsiste plus aucun espoir ? Quand la seule issue est la mort ? C’est ce à quoi je vous invite à réfléchir aujourd’hui. Quand les combattants sont encerclés, à court de munitions, sans aucune perspective de salut extérieur, et que la poursuite du combat ne revêt plus aucune utilité, il existe une convention internationale qui s’appelle la reddition. Les vaincus déposent les armes et se constituent prisonniers de guerre, avec en principe un certain nombre de garanties. Or dans les diverses batailles que nous commémorons, Sidi-Brahim, Camerone, Bazeilles, Reichshoffen, les vaincus n’ont pas déposé les armes et ont combattu jusqu’à la dernière cartouche, sans que cela influe le moins du monde sur le déroulement de la guerre. Cela nous renvoie donc à cette obsédante question : pourquoi ce sacrifice inutile ? Il est bien d’autres exemples historiques, depuis les 300 de Léonidas aux défenseurs de Brest-Litovsk et ceux de Diên Biên-Phu, la Garde à Waterloo ou les cadets de Saumur. Qu’est-ce qui pousse des hommes à renoncer sans aucune contrepartie à ce bien le plus précieux, la vie ? L’héroïsme est trop facilement invoqué et n’explique rien. Et n’est pas héros qui veut. Ceux de Sidi-Brahim, de Bazeilles ou de Camerone ne sont pas nés héros, et étaient parfois même des gens médiocres. Dans les trois cas, l’adversaire avait offert la reddition et la vie sauve ; dans les trois cas les défenseurs ont refusé.

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Discours Sidi-Brahim 2022

On peut également invoquer l’esprit de corps, la discipline, l’orgueil. Ce ne serait pas faux, mais cela reste insuffisant. Ils ont résisté jusqu’au bout au nom d’un sentiment qui paraît bien incongru aujourd’hui, prêtant davantage au sarcasme qu’au respect. Il s’appelle l’honneur. L’honneur de ne pas s’avouer vaincu, l’honneur de ne pas rendre ses armes, l’honneur de ne pas tourner le dos à l’ennemi, l’honneur de lui montrer comment meurt un soldat français. Il existe une autre valeur, assez proche de la première, et qui s’appelle fidélité. Fidélité au corps, à la cause, au drapeau. Observons que fidélité et foi ont une étymologie commune, fides, car il n’est pas de levier plus puissant sur les âmes que la foi. C’est en son nom qu’on réalise les plus grandes choses ; c’est en son nom qu’on soulève les montagnes. Recueillons-nous donc en ce jour dans la pensée de ces fils de France venus mourir en terre étrangère pour une cause qui les dépassait, mais qui était leur horizon, et récitons comme Péguy : « Et comme on peut marcher les pieds dans ses souliers, Vers un dernier carré, le soir d’une bataille. »

Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin

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COMMÉMORATION DES COMBATS DE LA MALMAISON

Dimanche 23 octobre 2022, à Villefranche-sur Mer, l’amicale nationale du 22e BCA a pu, de nouveau, commémorer cet évènement pour le 105e anniversaire des combats de la Malmaison qui se déroulèrent du 23 au 25 octobre 1917 et au cours desquels se sont particulièrement illustrés nos deux bataillons villefranchois, les 24e et 64e BCA. La dernière commémoration remonte en effet au 20 octobre 2019, début de la pandémie liée à la Covid 19… Après un déplacement en cortège de l'esplanade de la Citadelle (superbement rénovée ainsi que ses abords) jusqu'à l'église Saint-Michel, les participants ont assisté à 10h à l’Office religieux célébré par le père Irek Brach, avec toujours son franc-parler et beaucoup d’humour ! A l’issue, retour en cortège avec la présence des porte-drapeaux et fanions et des élus jusqu'au jardin des Chasseurs où se trouve le monument du 24e BCA pour les dépôts de gerbes, et où les attendait la fanfare de Villefranche pour rythmer la cérémonie.

Le Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin, président de notre amicale, après avoir fait procéder à la levée des couleurs, a déposé une gerbe aux couleurs du 24 accompagné du lieutenant-colonel (h) Georges Trémoulet (vice-président et chancelier) après celle du Souvenir Français et avant celle de la municipalité déposée par Maître André Bezzina, accompagné de Gaëlle Frontoni, vice-présidente du Conseil départemental.

Après la Sonnerie aux morts suivie de la minute de silence et de la Marseillaise les autorités ont salué les porte-emblèmes : Fabrice Ghérardi avec le drapeau du Souvenir français, Alain Barale avec le fanion du 22e BCA, Jacques Bonavita avec celui de la Sidi-Brahim et Valerio Baroncini, président des Alpini de la Côte d’Azur avec celui de son association. Puis c’est derrière la fanfare de Villefranche jouant le Téméraire que le cortège s’élança pour rejoindre la 1ère cour de la Citadelle afin d’y poursuivre la manifestation.

André Bezzina, 1er adjoint représentant le maire Christophe Trojani, prit la parole pour analyser avec beaucoup de réalisme la situation internationale peu réjouissante, suivi par notre président qui, contrairement à l’habituel récit des combats de la Malmaison, préféra y substituer un parallèle entre la 1ère Guerre mondiale et les inquiétants évènements actuels suite à l’agression de l’Ukraine par la Russie et autres conflits qui se déroulent dans divers points de la planète. Après son discours très applaudi (que vous pourrez découvrir ci-après), suivi par celui de Gaëlle Frontoni, il fut procédé à la distribution de cadeaux aux autorités présentes : Me André Bezzina, Gaëlle Frontoni (CD 06), Guy Pujalté représentant le maire de

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Beaulieu, sans oublier Caroline Payan, nouvelle responsable du protocole de la municipalité de Villefranche/Mer. La famille d’un ancien du 22 a fait le déplacement tout exprès du Var pour offrir à l’amicale un cadre contenant un « Certificat de Bonne Conduite » : le Lieutenant-colonel Parisot, commandant le 22e BCA, certifie que le 2ème classe Ferrari Georges (classe 53/2), né le 13 mai 1932 à Nice, département des Alpes-Maritimes, a tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu’il a passé sous les drapeaux et qu’il a constamment servi avec honneur et fidélité. A Nice, le 12 février 1955. Signé : Parisot. Grand merci à Madame Sandrine Chrétien de nous avoir fait connaître le papa de cet ancien chasseur ! Ensuite, pour remercier tous les participants, musiciens et organisateurs de leur présence il fut offert à chacun une médaille fabriquée à la demande de l’amicale en 2017, pour le centenaire des combats meurtriers de la Malmaison au cours desquels 17 officiers et 450 chasseurs des 24e et 64e BCA sont morts pour la France.

Un apéritif convivial offert par la municipalité clôtura cette belle matinée. Puis un petit groupe d’amicalistes décida de prolonger ce moment d’amitié en déjeunant ensemble et se retrouvèrent sur le port au restaurant Le Cosmo pour y déguster en terrasse d’excellentes moules-frites ou autres spécialités.

Tout cela dans une ambiance animée, avec entre autres la présence de notre délégué pour l’Italie Gianluca Ciceri, venu tout spécialement de la région de Rome (Il chante fort bien !! ).

Et un nouvel adhérent va grossir nos rangs : présent au restaurant, à la vue des uniformes de chasseur et de nos « tartes », il est venu spontanément solliciter de nous rejoindre, en sa qualité d’ancien du 19e BCP…

Ce fut décidément une très belle journée, d’autant que le soleil était aussi de la partie !

Georges TREMOULET

Photos : Christine TREMOULET

Lien pour voir l’album photo : https://photos.app.goo.gl/7cjkHpQTkpkm59M76

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Allocution prononcée pour le 105e anniversaire des combats de la Malmaison

Le 3 août 1914, une grande puissance européenne, le Reich allemand, agressait une petite nation limitrophe, la Belgique. Ce fut le déclenchement de la première guerre mondiale, l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire humaine.

Le 24 février 2022, une grande puissance européenne, la Russie, agressait une petite nation limitrophe, l’Ukraine. Et jusqu’à présent, nucléaire oblige, le conflit est resté dans des limites régionales. Pour combien de temps ? Comparaison n’est pas raison, et les situations historiques ne se reproduisent jamais à l’identique. Pour autant, devrait-on s’interdire de prolonger le parallèle ? Aucun des acteurs de 1914 n’avait voulu la Grande Guerre. On se souvient de l’imploration du chancelier Bethmann-Hollweg : « Je n’ai pas voulu cela », à laquelle fera écho, vingt-cinq ans plus tard, la même phrase prononcée par Adolf Hitler en 1939. Et de fait, les fauteurs de guerre ne mesurent jamais les désastres dont ils seront tenus pour responsables. Ce sont des somnambules, comme le titre éloquent du livre de Christopher Clark, à propos de l’été 14. Croyant convoiter des bénéfices territoriaux, économiques ou politiques à peu de frais, ils déclenchent comme Prométhée une mécanique qu’ils seront incapables de maitriser et qui conduira à la ruine et au désastre généralisé. Quand on songe que des responsables russes envisagent sans sourciller de faire appel au feu nucléaire pour compenser les déboires de leur armée d’incapables et de corrompus, on mesure le gouffre qui se creuse devant nous, et qui aboutirait, si on les écoutait, à la destruction de l’humanité. Il est toujours très périlleux de confier des pouvoirs aussi exorbitants à un homme seul, un homme dont l’ubris et la paranoïa ne sont contenues par aucune limite institutionnelle. Si les démocraties sont peu belliqueuses, ce n’est pas que leurs dirigeants soient nécessairement meilleurs que les autocrates ; c’est d’abord parce que leur autorité est limitée par de nombreux contre-pouvoirs, dont le plus incontournable est le peuple. Car c’est le peuple qui fait la guerre, mais il est bien rare qu’il en soit l’initiateur. Il la subit ; il ne la provoque que peu souvent.

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1914. Ce cataclysme a frappé une Europe en pleine expansion, prospère, et dont la civilisation irradiait dans le monde entier. On pouvait s’y déplacer sans passeport, en toute liberté, on y commerçait. Rien ne justifiait ce suicide collectif, pas plus l’Alsace-Lorraine que la BosnieHerzégovine.

Nous avions pensé naïvement que le spectre de la guerre appartenait définitivement à notre passé, et qu’elle avait désormais choisi pour théâtre quelques nations exotiques, dont on découvrait l’existence en ces circonstances. Entre gens civilisés et éclairés comme nous, Européens, cela ne pouvait plus se produire. Prenons garde au retour de l’histoire. Souvenons-nous que l’histoire est tragique, et qu’elle s’est écrite à coup d’épée.

« Ce sont les hommes qui font l’histoire, mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font. » Nul homme, aussi éclairé fût-il, ne peut mesurer les conséquences de ses actes, et cela d’autant plus qu’il exerce de plus hautes responsabilités. Ce devrait être le rôle de son entourage, et de l’opinion, de lui fixer les limites de son action. Mais qu’en est-il quand le dirigeant est seul, et que son opinion ne pèse pas ? Face à un despote qui menace nos libertés, notre identité, notre souveraineté, tergiversations, compromissions, concessions n’ont pas leur place. À la force on ne peut répondre que par la force, en méditant l’adresse cinglante adressée par Churchill aux parlementaires britanniques après la signature des accords de Munich : « Vous vouliez la paix au prix du déshonneur, vous aurez le déshonneur et vous aurez la guerre. »

Il est pourtant un garde-fou efficace à l’action ─ ou à l’absence d’action ─ de nos décideurs, pour peu qu’on possède suffisamment de culture pour s’y appuyer. C’est la connaissance de l’Histoire. L’Histoire ne nous dicte pas forcément la voie, mais elle nous signale les impasses, comme les panneaux de circulation. Elle nous explique que si tout n’est pas certain, tout n’est pas possible. En ce jour de commémoration des combats de la Malmaison, épisode mineur de la grande boucherie de 14-18, souvenons-nous du prix du sang, du sang sacrifié pour rien, des jeunes vies fauchées à la fleur de l’âge, et ne demandons pas pour qui sonne le glas, il sonne pour nous tous.

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Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin
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Cérémonie au cimetière de caucade

Nous étions peu nombreux à nous serrer autour du monument des chasseurs à Caucade, en cette journée des morts. Autour du président, ses fidèles porte-fanions, Georges Vergès, Laurent Icardo et Alain Barale. S’étaient joints à nous Georges Trémoulet et Jean Pagès.

Les officiels vinrent se recueillir sur le monument, avec Marie-Christine Fix pour la municipalité, Gaëlle Frontoni pour le département, et différents élus. Le général Morel a accompagné le président pour le dépôt de gerbe. Une consolation de la bien faible audience, une ambiance toute printanière et un soleil généreux !

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Le 11 Novembre 2022

- AAntibes : étaient présents Georges et Christine Trémoulet, André et Michelle Avigdor. Roland Gourdet, André-Claude et Jean-Marc Bélardi, Fernand Delaygue, Frédéric Trémoulet et Marc Fossoud.

- ATouët de l’Escarène : Christian Rinaldi représentait l’amicale et la FNAC. -

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- A Briançon : Daniel Rocher, Jean-Luc Touzeau et Roger Carle en tant que porte-fanion

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- A Lunel : Daniel Thiéry, notre délégué pour l’Hérault, qui était maître de cérémonie. Présentation du fanion de la SB de Nice dont il est devenu dépositaire. A Nice : étaient présents nos amis Jacques Bonavita avec le fanion de la Sidi-Brahim Villefranche et Laurent Icardo avec celui de la Sidi-Brahim des Alpes-Maritimes. AVillefranche-sur-Mer : Fabrice Ghérardi était sur les rangs

INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS DE SAINT-SERIES

Événement rare de nos jours que l’inauguration le 6 novembre 2022 d’un monument aux morts en hommage aux soldats de la commune disparus durant la Grande Guerre.

Le Maire de Saint-Sériés m'avait demandé de mettre sur pied cette belle et grande cérémonie. Deux unités de Nîmes étaient représentées par une compagnie du 503e Régiment du Train et du 4e régiment du Matériel ainsi que la musique des parachutistes de Toulouse. L'association Mémoire de poilus était également représentée par quelques figurants avec un canon de 75 mm ainsi qu'un crapouillot. Du fait de l'ampleur de la cérémonie, j'ai donc travaillé de concert avec le DMD et son Adjoint. Ce furent de bons moments de travail mais la réussite était au bout, C'est le principal. D'autre part, vous remarquerez sur les photos la présence du fanion de la Sidi-Brahim des Alpes-Maritimes, au milieu de plusieurs autres drapeaux.

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Celui-ci est sorti pour la deuxième fois ce jour-là, après le 1er novembre. En attente du rétablissement des chasseurs lunellois, il est porté par un jeune homme dont l'oncle est le secrétaire du Souvenir français, section de Lunel.

Cette cérémonie est d’autant plus exceptionnelle que, plus de cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, cette commune pouvait enfin honorer la mémoire de ses six poilus grâce à la création de ce nouveau monument.

Daniel Thiéry, délégué régional pour l’Hérault de l’Amicale du 22e BCA

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Azam, Barale A, Mme Barale F, Barre, Bastien, Bauyssonnade, Y-P Bernard, Mme Bonaldi, Bonavita, Bonsignori, Borra, Butet, Camilla, Carle, Chassery, Chatenoud, Crosera, de Lavareille, Duplan, Espet, Ferroud-Platet, Florence, Guitart, Hérisson, Icardo, Journaux, Laugier, Liebenguth, Lions, Mangé, Matelot, Mathieu J-C, Maurizi, Mme Mergy, Metz, Meyer, Morel, Mouriès, Muratore, Murguet, Nardini-Roux, Nigretti, Patrone, Mme Péli, Perez, Pintos, Place, Rinaldi, Mme Roda-Fondart, Russo, Schuck, Mme Trémoulet Ch, Trémoulet G, Troupel, Venturi, Vincent, Vouillemin. pour un total de 1230 €.

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Le carnet. Liste des 57 donateurs au 28 Novembre 2022
DÉCÈS
NOUVEAUX AMICALISTES 2022 pour le deuxième semestre - 2204 – SCORDINO Maïté - 2205 – LOEW Pierre - 2206 – ROESSZINGER Jean-Marie - 2207 – GASPARD Jean-Emmanuel - 2208
GILLET Thérèse - 2209
HUSAK Stanislas
2022 pour le deuxième semestre - 1010
GILLET Michel (CBA) le 04/08 - 154
FALICON Jean le 04/09 - 11 – AVON Pierre (Général) le 19/09

Encouragements / Problèmes de santé

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Messieurs Alain Alibert, André Avigdor, Pierre Azam, Jean-Claude Banz, Claude Bélardi, Jacques Bonavita, Bernard Charlier, Maurice Cothonay, Fernand Delaygue, Jean-Robert Haéfélé, Joseph Hajnik, Gérard Hallé, Bruno Jean-Faure, Christian Nardini-Roux, Claude Petitot, Henri Pommier, Frédéric Russo, Bernard-Marie Schuck, Guy Scordino, Michel Vaugarny, Georges Vergès. Mesdames Jocelyne Belardi, Maguy Davrainville, Josette Fantola, MarieLouise Ferroud-Platet, Marie-Louise Meyer, Christiane Péli, Josette Thiéry.

6. Nos peines.

Nous avons appris avec tristesse la disparition de Jean Falicon à l’âge de 87 ans.

Né le 10 juin 1935 à Nice, il a vécu très longtemps à Villeneuve-Loubet avant qu’il n’intègre une résidence-retraite à Biot suite à ses problèmes de santé, où il est décédé d’un arrêt cardiaque le dimanche 4 septembre 2022 dans la matinée. Il a été affecté au 22e BCA du 1er-03-1956 au 10-04-1958 (Classe 56 1/A) et en est sorti avec le grade de sergent après avoir combattu en AFN. De cette période il en a gardé de très nombreux camarades avec qui il entretenait toujours des relations régulières par courrier ou téléphone. Dans le civil il était retraité des sapeurs-pompiers au sein desquels il avait fait carrière jusqu’au grade de commandant, chef du centre de Cagnessur-Mer.

Jean Falicon faisait partie des plus anciens membres de l’amicale depuis 1980, ce qui lui avait valu d’être décoré de la médaille d’Argent avec rosette décernée par la FNAC en remerciement de sa fidélité à la cause chasseur.

Il avait aussi la médaille commémorative d’AFN et était membre de l’UNC.

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Ses obsèques ont été célébrées le vendredi 9 septembre à 10h en l’église de la Sainte-Famille, quartier de la Villette à Cagnes-sur-Mer – 06800. (Grand parking à proximité) avant l’inhumation au vieux cimetière de la Buffe à Cagnes-sur-Mer, Route de Vence, (en dessous des Hauts-deCagnes), avec la présence des porte-fanions de l’amicale qui l’ont représentée. L’Amicale présente ses plus sincères condoléances à son fils Raoul et à sa belle-fille Sandrine, ainsi qu’à toutes les personnes touchées par ce deuil.

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Bon séjour au paradis des chasseurs… Les condoléances sont à adresser à : Raoul Falicon 404 bis chemin de Camouyer 06330 Roquefort-les-Pins falicon.raoul@gmail.com 06 99 18 82 88

La Fresm nous informe ce jour du décès du général (2S) Pierre Avon survenu à Castelnau-le-Lez le lundi 19 septembre 2022, à l'âge de 86 ans. Né le 4 janvier 1936 à Carpentras, il a fait une brillante carrière militaire au sein des chasseurs alpins. Il a été affecté successivement au 27e BCA du 1/10 au 31/12/1958, au 22e BCA puis 22e GCA du 1/08/1962 au 15/02/1965, au 6e BCA du 1/11/1966 au 31/12/1969 pour terminer au 11e BCA à Barcelonnette en tant que chef de corps du 3/08/1977 au 4/08/1979.

Il était commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l'Ordre national du mérite, décoré de la Valeur militaire et de la commémorative Cèdre Liban et avait obtenu 4 citations : à l’ordre de l’Armée, du corps d’armée, de la Division et de la Brigade Adhérent de l'Amicale depuis 1993, il nous avait fait le plaisir d'assister à l'AG de février 2020 au cours de laquelle il avait pris la parole. Ses obsèques ont été célébrées dans sa ville natale de Carpentras le samedi 24 septembre à 9h30 en l'église Saint-Siffrein. L'amicale présente ses condoléances attristées à sa veuve et à toutes les personnes touchées par ce deuil. Reposez en paix, Général.

Mme Estelle Avon 134 rue du Curat, Bâtiment Aurore, Escalier F 34090 Montpellier estelle.broise@free.fr

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7. Courrier des lecteurs.

Bonjour Christine

Comme vous le savez je n’ai malheureusement pas pu être en France au moment de la journée de cohésion car à la même date ma fille et 2 petits enfants sont venus me voir pour 10 jours … intenses d’activités (et notamment de pêche à la truite dans une pourvoirie). Je viens de recevoir le dernier bulletin et j’ai lu les 2 articles (que j’ai beaucoup appréciés) de notre président qui fait preuve d’un esprit si lucide et critique magnifique. Pour une fois que quelqu’un ose s’élever contre les conclusions du GIEC et les « solutions » alternatives à la lutte contre le réchauffement climatique. Je suis loin d’être un climatosceptique et je pense que notre surconsommation d’énergie, et surtout la surpopulation mondiale (dont plus personne ne parle), sont une des sources de la situation présente, mais c’est faire abstraction de tas d’autres causes (et notamment cycliques de notre terre, comme JeanPierre Martin le souligne bien). Concernant la souveraineté de notre pays (même si je n’y vis plus et déplore le budget insuffisant de la défense canadienne) je partage tout à fait l’analyse de notre président concernant le rôle national d’une armée et l’illusion d’une armée « européenne » et l’appel aux pays de développer chacun la leur. Des armements communs (vœux pieux) ou compatibles, plus d’entrainements communs, l’apprentissage d’une langue commune pour les liaisons (hélas, bien sûr l’anglais … en espérant ne pas être tous obligés un jour de parler chinois…) seraient déjà un grand pas vers la prise en charge européenne de la défense Icite (au Québec et pas dans l’ouest où il fait très chaud et des feux de forêts importants) nous avons un été « normal » avec alternance de chaleur et de pluies. Je sais (par ma fille) qu’il fait très chaud dans le midi et que vous attendez la pluie, en n’espérant pas des orages violents comme souvent avec leur cortège de dévastations. Bonne fin d’été et amitiés alpines à tous.

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8. Souvenirs.

1955, le « 22 » est allé à Bordeaux pour récupérer le fanion du bataillon arrivé d’Allemagne.

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En cette fin d’année 2022, le Président et les membres du Conseil d’Administration vous souhaitent un joyeux Noël et une heureuse année 2023.

NUL NE CRAINS

Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par la loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651

Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à la Fédération des Soldats de Montagne. Reconnue d’utilité publique et affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30

Directeur de la publication : Jean-Pierre MARTIN

Rédacteur en chef : Alain BARALE

Réalisation technique : Jean-Paul GIABBANELLI

Impression : FAC COPIES – OFFICE DOCUMENTS – Tél : 04 93 55 20 20

BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE NATIONALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE, SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER

Siège social : Maison du Combattant 36 bis boulevard Risso 06300 NICE

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