de testostérone varient selon les tranches d’âge, et le dosage se fait par analyse de sang à deux reprises, à un mois d’intervalle, pour confirmation du diagnostic. Quand elle se manifeste, l’andropause peut aussi bien survenir à 50 ans qu’à 60 ou 65 ans – voire encore plus tard. La testostérone régulant la fonction sexuelle masculine, les symptômes les plus courants sont la diminution du désir, des érections moins fréquentes et moins fermes. Il y a également disparition des érections spontanées nocturnes ou matinales. L’andropause peut provoquer d’autres symptômes : fatigue, état dépressif, irritabilité, prise de graisse au niveau abdominal, diminution de la force et de la masse musculaire, de la densité osseuse ou encore de la pilosité. Une sudation importante (des bouffées de chaleur) ou des troubles de la mémoire ou du sommeil peuvent aussi être constatés.
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LIMITER LES SYMPTÔMES
Le surpoids augmente le risque de souffrir d’andropause, le tissu graisseux entraînant une réduction des hormones masculines. Tout ce qui permet de perdre de la graisse, comme une alimentation adaptée et de l’exercice physique, est ainsi bénéfique pour la testostérone : cela aide à préserver son taux ou à diminuer les symptômes de l’andropause. Une consommation excessive d’alcool peut aussi affecter la production hormonale masculine, de même que, selon certaines données, le fait de dormir moins de 6 heures par nuit sur le long terme. Pour limiter les symptômes, on peut prendre un traitement hormonal substitutif au long cours. La testostérone peut être prescrite sous forme de comprimés, de patchs, de gels à appliquer quotidiennement sur la peau ou sous forme injectable (avec une administration à plusieurs semaines d’intervalle). Son action peut être variable, mais en principe, il permet de réduire les symptômes gênants, de redonner un coup de fouet à la libido, d’améliorer la force musculaire et de diminuer la masse grasse. Avant sa prescription, un bilan est indispensable car diverses affections sont contre-indiquées (comme un cancer du sein – possible chez l’homme –, de la prostate…), la testostérone pouvant favoriser le développement d’un cancer débutant. En revanche, contrairement à une crainte, ce traitement ne favorise pas le déclenchement d’un cancer de la prostate. Si le traitement hormonal est contre-indiqué ou non voulu, une prescription de médicaments de la dysfonction érectile, une perte de poids ou encore une activité physique plus soutenue peuvent permettre de retrouver une meilleure qualité de vie. ■ Julie Gilles AFRIQUE MAGAZINE
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429 – JUIN 2022
DES CRAMPES EN MARCHANT ? PERÇUES COMME BANALES, ELLES PEUVENT AUSSI ÊTRE LE SIGNE D’UNE ARTÉRITE. SOUVENT, on s’inquiète peu de ces crampes : on les attribue à un manque de magnésium, à une fatigue musculaire… Et puis, lorsqu’on s’arrête de marcher quelques minutes, le mal disparaît, donc on ne s’inquiète pas. Or, le fait d’avoir des crampes qui se répètent lors de la marche doit faire penser à un problème d’artères : celles des jambes irriguant les muscles, sont encrassées par des plaques de graisses et peuvent finir par se boucher. Tabagisme, diabète, excès de cholestérol ou encore hypertension favorisent cette maladie appelée « artériopathie oblitérante des membres inférieurs », ou communément « artérite ». Il est capital de consulter son médecin afin d’éviter une aggravation (difficultés de marche, puis douleurs au repos). Il existe des traitements efficaces, mais il faut arrêter de fumer et continuer à marcher régulièrement (30 minutes trois fois par semaine). Consulter permet en parallèle de rechercher le même problème d’artères obstruées au niveau du cœur ou du cerveau : un traitement peut ainsi permettre d’éviter un infarctus ou un AVC. ■ Annick Beaucousin 103