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EDITO Été 2021 Cet été, on a tous besoin de revivre intensément. Sans privation ! Enfant, Tom Boon rêvait de devenir l’attaquant vedette du hockey belge. Après cette période de confinement, le redoutable buteur des Red Lions a faim d’exploits. Les rooftops ont la cote ! A Bruxelles et dans le Brabant wallon, les soirées se passent désormais sur les toits des immeubles. Fini le guindé, adieu l’institution à papa, vive la cool attitude. Les enfants Litvine réinventent La Villa Lorraine et le chef doublement étoilé Yves Mattagne monte au créneau en lançant une ère nouvelle. L’hôtel Sofitel Brussels Le Louise vient de rénover son restaurant. Et la lady cheffe étoilée Isabelle Arpin signe la carte ! Mais qu’est-ce qui fait qu’un resto devient une institution ? La recette du succès de la brasserie Belga Queen, ambassadrice chic et trendy du made in Belgium, c’est Antoine Pinto qui nous la livre … Vive les Belges ! Diane von Fürstenberg est considérée comme l’une des femmes les plus influentes de la mode et elle a habillé des icônes telles que Michelle Obama ou Kate Middleton. Les créations d’Émilie Duchêne sont portées par de nombreux people dont Rihanna, Cara Delevingne et Bella Hadid. Louka Minnella, Sarah Ber et Kassim Meesters ont quitté leur tenue de scout ou plutôt de coyote pour nous parler mode. Aouuuuh ! Si certains redoublent d’efforts pour sortir de leur zone de confort, d’autres sautent à pieds joints dans l’inconnu. Avides de rencontres et d’aventures, Marie Dykmans et Eline Lonchay en ont fait leur métier. A tout juste 20 ans, Charles Weerts est monté d’un cran pour devenir pilote officiel de la marque aux anneaux, Audi.
Le stand up paddle tend à se répandre en Belgique. Véronique Musumeci partage avec nous ses spots préférés. Les bateaux d’All Ways, le spécialiste belge des croisières, reprennent le large. Catherine Hunter et Daniel Beauvois ont fait le tour du monde avant de jeter l’ancre dans un village blanc, qui constelle l’arrière-pays andalou, pour y reprendre un petit hôtel de charme. Indéniablement, les Belges adorent couler des jours tranquilles. A Comporta, micro-village portugais laissé dans son jus, on se la coule plutôt douce. Et si vous cherchez une toute belle adresse à moins de cinq heures de route de Bruxelles, vous en tenez une : Château de Courban en Bourgogne. L’architecture n’est pas un geste gratuit condamné à disparaître. L’architecte bruxellois, Olivier Dwek, conçoit son travail comme une maîtrise complète pour faire dialoguer tous les éléments. La quête de l’essentiel guide les pas de Nathalie Deboel. La globe-trotteuse, Geraldine Dohogne, s’apprête à poser ses valises au Sri Lanka, au Népal, au Luxembourg, avant de rentrer au pays, en Ardenne belge, pour l’aménagement de quatre-vingts cottages ... No culture No Future ! Peintre et sculpteur, Arne Quinze réinvente l’espace public. La force, l’énergie et la poigne, sont les premiers mots qui viennent à l’esprit pour parler des sculptures de Catherine Thiry. La banque Puilaetco défend un mécénat culturel contemporain. Le photographe, Sébastien Nagy, s’est hissé dans la cour des grands mais garde toujours les pieds sur terre. Catherine Grasser revendique sa liberté de créer, sans barrières ni limites, pour offrir un message positif, rassembleur et unificateur. Belle lecture. Et profitez des beaux jours à venir, pleinement.
REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny T : +32 475 66 07 47 ariane@beperfect.be DIRECTEUR ARTSISTIQUE Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be REDACTION & COMMUNICATION Servane Calmant T : +32 475 94 01 77 servanecalmant@gmail.com RELATIONS PUBLIQUES Dominique Dufourny T : +32 475 35 62 12 dominique@beperfect.be REDACTION Servane Calmant Ariane Dufourny Agnès Zamboni Laura Swysen Philippe Berkenbaum Nicolas De Bruyn Yves Merens GRAPHISME Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be PHOTOGRAPHIE Anthony Dehez T : +32 473 68 96 86 anthony@dbcreation.be IMPRESSION Graphcom sprl REGIE PUBLICITAIRE info@beperfect.be T : +32 475 66 07 47 EDITEUR RESPONSABLE ADN Productions sprl COUVERTURE Tom Boon ©Anthony Dehez - Be Perfect
ARIANE DUFOURNY Rédactrice en chef INFO@BEPERFECT.BE WWW.BEPERFECT.BE
Remerciements : A mon équipe pour qui, les détails font la perfection ! A nos partenaires pour leur confiance et leur fidélité.
Copyright ©, toute reproduction de textes et de photos publiés par Be Perfect est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les photos confiées à ADN Productions ne stipulant aucune mention d’auteur restent sous la responsabilité de leur propriétaire ou de leur RP. L’éditeur décline toute responsabilité pour les propos, documents et images qui lui ont été confiés spontanément.
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BE
14 Tom Boon P 14 Tom Boon
PL ACE TO BE
22 Toit toit mon toit
B E TA S T Y
26 Villa Lorraine by Yves Mattagne 32 Belga Queen 36 Maison Louise
BE STYLE
40 Diane von Fürtsenberg P 26 Yves Mattagne
44 Emilie Duchêne 48 Dans le vestiaire des Coyotes
BE ACTIVE
SOMMAIRE
56 Véronique Musumeci
B E T R AV E L
60 Quinta da Comporta 66 All Ways 70 Château de Courban 74 Ces Belges d’ailleurs P 44 Emilie Duchêne
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BE DESIGN P 82 Olivier Dwek
82 Olivier Dwek 88 Nathalie Deboel 94 Geraldine Dohogne
B E C U LT U R E
102 Arne Quinze 108 Catherine Thiry 114 Puilaetco - Maison Van Wassenhove 118 Sébastien Nagy 124 Catherine Grasser
B E FA ST P 102
128 Charles Weerts
Arne Quinze
BE TO BE
SOMMAIRE
134 The Village Brussels
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141 Made in Belgium with love 142 Les cosmétiques belges à découvrir 143 Les parfums de cet été
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Tom Boon « Le titre de Champion de Belgique ? Je n’imagine pas terminer ma carrière sans le décrocher un jour… »
Enfant, Tom Boon rêvait de devenir ce qu’il est devenu : l’attaquant vedette du hockey belge. Redoutable buteur des Red Lions, du Racing et, depuis 2019, du Léopold, le trentenaire a trouvé sa place au sommet mondial à force de choix judicieux et de sacrifices consentis. En attendant de lier un jour son destin au Championnat de Belgique, il nous parle de ses médailles, de ses projets, des Tom Boon Hockey Camps, de ses échecs, de ses regrets aussi. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
Vous êtes aujourd’hui trentenaire et vous faites rêver tous les jeunes hockeyeurs du pays. Enfant justement, à quoi rêvait Tom Boon ? « A devenir ce que je suis devenu. Je ne vais pas vous mentir : je préférais le hockey à l’école, et très vite j’ai rêvé de décrocher des titres, d’aller aux JO, de remporter une Coupe du monde. Sur un terrain de hockey avec mon stick, je me suis senti à ma place dès mon plus jeune âge ... » Votre mère Karin Coudron et deux de vos oncles ont été des stars du hockey, quant à votre père, il était footballeur. Chez les Boon, on parlait compétition à chaque repas ? « On parlait souvent hockey évidemment, mais pas forcément compétition, mes parents nous ont toujours octroyé beaucoup de liberté. Ni ma sœur (Jill Boon, l’aînée, joue chez les Red Panthers, nda) ni moi, n’avons été poussé à faire du hockey ni à devenir les meilleurs, mais nous avons été soutenus par la famille. A 12 ans, j’ai demandé à changer de club pour évoluer ailleurs, et je me souviens que ma mère m’a dit, ok mais débrouille-toi pour y aller en bus car c’est trop loin de la maison. On a donc été encouragés à faire du sport, jamais contraints … » En 2019, après 10 années passées au Royal Racing Club, vous rejoignez le Royal Léopold Club, une carrière step by step ? « Oui, je pense avoir souvent fait les bons choix. Je suis arrivé au Racing dans une équipe jeune avec de nombreux joueurs ambitieux, j’ai ensuite signé à Bloemendaal aux Pays-Bas parce que j’avais besoin de nouveaux défis. C’est ce même goût du challenge à relever qui m’a conduit au Léo. Si je regarde derrière moi, oui, je suis plutôt content de mes choix de carrière … »
BE PERFECT | TOM BOON
PHOTOS : ANTHONY DEHEZ
Le meilleur moment de cette riche carrière ? « Davantage que la 2 e place aux JO de Rio qui restent une compétition multisports, c’est la victoire des Red Lions au Championnat du monde que je citerais, car c’était la toute première fois de l’histoire du hockey belge que la Belgique remportait pareil titre. S’en est suivie une véritable reconnaissance du hockey. Et la Grand-Place de Bruxelles bondée de monde pour saluer notre victoire reste un moment tout bonnement inoubliable ! » Le regret le plus cuisant ? « Des finales perdues à répétition qui m’ont empêché de remporter le titre de Champion de Belgique. J’en garde un goût amer, mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! » Comment gérez-vous votre célébrité et les responsabilités qui vont avec ? « Porter le maillot national revêt évidemment une force symbolique. Mettre en avant les belles valeurs que notre sport véhicule reste une priorité … » Le hockey est un sport d’équipe, vous avez l’étoffe d’un fédérateur ? « Sur le terrain oui, car sans l’équipe, un joueur de hockey n’est rien. Mais dans les vestiaires ou dans les meetings, je suis moins fédérateur. Je prends davantage la parole aujourd’hui qu’hier, mais je reste quelqu’un de plutôt réservé. D’autres sont meilleurs communicants que moi. A chacun sa place … »
“Après cette période de confinement, j’ai à nouveau faim d’exploits.”
Vos Tom Boon Hockey Camps ont le vent en poupe ! « Oui, j’ai créé des programmes d’entrainement pour des stages (avec initiation dès 4 ans - nda) en me posant une question toute simple : jeune, à quelle sorte de stages aurais-je aimé participer ? A des stages fun. J’ai donc imaginé des stages d’apprentissage ludiques, car je crois qu’apprendre en s’amusant c’est la bonne recette. Il ne faut pas que les stages s’apparentent à une obligation ou un devoir ; au contraire, il faut proposer aux plus jeunes un concept qui marie apprentissage et plaisir ! » Avec la possibilité d’une formule internat … « Pour les jeunes de 10 à 15 ans en effet, l’internat permet de rester ensemble 7 jours sur 7, de quoi construire un véritable esprit d’équipe ! La formule Expérience inclut même des stages en Espagne, qui favorisent les rencontres entre équipiers. L’idéal pour se faire de nouveaux copains ! » La réputation de vos stages a dépassé nos frontières… « Nous avons en effet exporté notre savoir-faire en Allemagne et en France. » Quel est aujourd’hui le principal objectif de Tom Boon ? « Réussir le grand chelem, Coupe du Monde, Coupe d’Europe, JO. Sans taire que je me vois mal terminer ma carrière de hockeyeur professionnel sans avoir remporté le titre de Champion de Belgique. En tête également de mes objectifs : continuer à prendre du plaisir sur le terrain, tout simplement. »
A 31 ans, l’après-carrière, on y pense parfois ? « Oui oui j’y pense. Les stages pour enfants vont notamment me permettre de continuer à rester dans le hockey et sur le terrain. L’idée de partager mon vécu et mon expérience avec les plus jeunes me tient particulièrement à coeur. J’ai investi également dans l’immobilier, une poire pour la soif. Je joue au golf aussi, mais pour le plaisir… » Comment est votre motivation en cette période de Covid ? « Bizarrement, je n’ai pas à me plaindre car j’ai enfin eu du temps pour moi ! Depuis que j’ai 18 ans, toute ma vie tourne autour du hockey. En 2008, je suis rentrée en équipe nationale, depuis ce jour, mon quotidien et les dates de mes vacances par exemple, sont dictés par les entraînements, les voyages, les tournois. Avec le confinement et les JO postposés en 2021, je me suis retrouvé dans l’obligation de déconnecter – enfin ! Ces mois sans aucune pression sportive, ça m’a fait du bien. Et aujourd’hui, j’ai à nouveau faim d’exploits … » Où aura-t-on la chance de croiser Tom Boon cet été en Belgique ? « Nulle part, je le crains, j’espère être à Tokyo jusqu’à la mi-août. Je passerai cependant dire bonjour aux petits de mes stages au retour des JO … »
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© Thomas Prudhomme
TOIT TOIT M O N TOIT
Les rooftops ont la cote ! A Bruxelles et dans le Brabant wallon, les soirées se passent désormais sur les toits des immeubles. Nos bonnes adresses pour des apéros haut perchés. Parfois très haut même !
A la hauteur des Quatre Bras de Tervueren, des escargots colorés se baladent sur la façade d’un building. C’est tout là-haut, au 11e étage, que quatre amis, parmi lesquels on reconnaît le boss du Vingt Heures Vin à La Hulpe et de l’Improbable à Ixelles, fixent rendez-vous à tous ceux qui veulent profiter d’une véritable terrasse panoramique. La promesse ? Une vue à 280 degrés sur la forêt de Soignes ! Soyons honnêtes, ce joyau vert vu du 11e vaut à lui seul le déplacement. Ensuite, « y’a plus qu’à » débrancher la prise et laisser les tracas du quotidien au rez-de-chaussée car sur la terrasse haut perchée, l’ambiance est délibérément festive ! Le Soko Rooftop propose une belle sélection de vins et de cocktails soft ou qui « tapent fort », des tapas et planches gourmandes, du chill-out dans les oreilles, histoire de ne pas troubler l’instant magique d’un apéro prolongé (spectacle five stars quand le soleil se couche !) ou d’un généreux brunch dominical. Autant le savoir : le lieu se prête également aux incentives, team building et événements en tout genre …
© Thomas Prudhomme
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Soko Rooftop à Tervueren
www.sokorooftop.be
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© Sébastien Bolle
Toit Restaurant à Braine-l’Alleud Au cœur de la campagne brabançonne, se dresse le showroom de la société de châssis Boulemberg, au sommet duquel le bien nommé Toit Restaurant, géré par Victoria, la fille de la maison, propose une généreuse cuisine sarde dans un décor signé Antoine Pinto. L’été venu, c’est encore mieux ! Le resto s’ouvre en effet sur deux terrasses avec vue sur les champs environnants (le vert, c’est bon pour le moral), l’une aux allures de bar lounge (faut même pas réserver pour venir s’y accouder), l’autre dotée d’une toute récente pergola pour bien manger à l’abri des potentielles ondées estivales ! On pense à tout chez les Boulemberg. www.toit-restaurant.be
PL ACE TO BE | 23
3 The Roof, by The 1040 au Sofitel Brussels Europe à Etterbeek
© Maud Delaflotte
Le Sofitel 5 étoiles de la place Jourdan à Etterbeek a transformé son 7 e étage en rooftop cosy et gastronomique. C’est que Jean-Philippe Watteyne n’est pas chef consultant du resto The 1040 pour rien ! Que l’on soit afterwork, apéro ou dîner tapas, The Roof by the 1040 propose trois formules all-in incluant, selon les cas, champagne, vin blanc ou rosé, planche de charcuteries ou des incontournables de la maison. Place de parking gratuite : dans ce coin fort fréquenté de Bruxelles, c’est cadeau ! www.sofitel-brussels-europe.com
4 Située à quelques mètres à peine de la Grand-Place, une terrasse perchée sur les toits de Bruxelles invite à passer un moment festif en tête à tête avec … le beffroi de l’hôtel de ville, carrément ! C’est au 6e étage que l’hôtel Warwick Brussels dévoile son Secret Rooftop Bar by Warwick. Les plus ? Coins salons cosy, zik branchée, vue imprenable, petite restauration, cocktails exotiques … Y’a des secrets que l’on se doit de partager avec vous. www.warwickhotels.com
BE PERFECT | TOIT TOIT MON TOIT
© Warwick Brussels
Secret Rooftop Bar by Warwick à Bruxelles centre
La terrasse d’Ernest est ouverte. Afterwork, bartruck, teppanyaki.
Avenue Ernest Solvay 112 à deux pas du Château de la Hulpe Lundi et mardi de 11h à 15h - Du mercredi au samedi de 11h à 22h30 Dimanche de 11h à 18h30
@ernestrestaurant
WWW.ERNEST-RESTAURANT.BE
© Rafael Deprost BE PERFECT | EDOUARD VERMEULEN
On ira toutes et tous à La Villa Lorraine by
Yves Mattagne Fini le guindé, adieu l’institution à papa, vive la cool attitude. Les enfants Litvine réinventent La Villa Lorraine et le chef doublement étoilé Yves Mattagne (ex Sea Grill) monte au créneau en lançant une ère nouvelle. Le message délivré par la Villa new style est on ne peut plus clair : la séduction d’une nouvelle génération de gastronomes passera par un lounge bar à l’esprit résolument décontracté. De quoi déconcerter les habitués ? Non ! Côté resto, les plats signatures du chef étoilé exaltent cette Villa autoproclamée 2.0. C’est dire si l’institution va de l’avant tout en assurant ses arrières. La démarche s’avère intelligente ; le rendez-vous, séduisant. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
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© Rafael Deprost
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près un an de travaux, il reste une seule trace du passé glorieux de la Villa Lorraine : l’ancienne verrière marquée du sceau de Marcel Kreusch, son créateur en 1953. A la demande de Serge Litvine, actuel propriétaire des lieux, le bureau d’architectes A3 Development (déjà à l’origine de la Villa Emily) a fait table rase de l’ancien, pour créer une toute nouvelle Villa « dépoussiérée » et désormais agencée en deux atmosphères distinctes mais pas contradictoires pour autant, l’élégance restant le trait d’union entre les deux entités. Explications. Après le vestiaire, on découvre un coin lounge à la lumière tamisée avec un grand bar frontal digne des plus beaux palaces. C’est ici qu’ Yves
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© Rafael Deprost
Mattagne invite à savourer sa food-sharing, des plats à partager entre convives et à commander au fur et à mesure. « Cette nourriture axée sur le partage m’a été inspirée de mes nombreux voyages à travers le monde, et m’a motivé à lancer Art Club (le pop up gourmand qu’il a ouvert en 2020 place Royale, nda) », nous glisse à l’oreille le chef, avant de s’étonner : « vous avez préféré vous installer dans la partie restaurant ? » Eh oui, même si la nouvelle offre est bien tentante, comment résister aux plats signatures du chef doublement étoilé ? On découvre donc la partie resto rythmée par plusieurs salons et vinothèques oversize ouvertes aux yeux des amateurs. L’espace est aéré, baigné de zénitude de rose poudré et de doré.
Ambiance arborée - faire rentrer la nature à l’intérieur, la toute belle idée - et mood arty avec des tableaux réalisés par le plasticien belge Stefan de Jaeger. De l’étoilé Sea Grill fermé à jamais, Yves Mattagne a emmené avec lui Fabrice D’Hulster, son directeur de salle, sa brigade et ses maîtres d’hôtel en costume (certains l’accompagnent depuis 30 ans !) ; les jeunes commis affichent quant à eux un look plus cool, baskets blanches et bretelles pour une élégance urbaine. Côté resto donc, on choisit une des formules menu (soit les plats emblématiques du chef, soit les plats inspirés de ses voyages) ou à la carte, sachant que le midi, la cuisine continue à proposer un business-lunch.
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Une ère nouvelle s’ouvre pour La Villa, qui s’affiche plus moderne, élégante et charismatique, au diapason finalement de la cuisine d’ Yves Mattagne et de son attachante personnalité. Et c’est cette parfaite harmonie entre un lieu, un homme, une équipe, qui devrait convaincre le client 2.0 sans (trop) bousculer les inconditionnels de la tradition.
B E P E R F ECT | L A V I L L A LO R R A I N E
www.lavillalorraine.be
© Kris Vlegels
Que du bonheur évidemment à la lecture des incontournables ! Que dire de la langoustine royale cuite sur galet et flambée au vieux saké, avec foie gras et consommé de canard laqué, gyoza en accompagnement ? A ce stade de perfection, on déguste, on savoure, on se tait. Puis on applaudit. Vient ensuite la presse à homard actionnée par deux maîtres d’hôtel, qui sert notamment à préparer devant le client une savoureuse béarnaise de homard, laquelle accompagne un turbo rôti à l’arête découpé en salle. Le spectacle est convivial, l’assiette royale. A l’attention des gourmets qui font souvent l’impasse sur les desserts car trop copieux, trop sucrés, trop ceci et cela, qu’ils se laissent tenter par la coque de meringue rhubarbe et fenouil, un amour de craquage, une délicate leçon d’équilibre entre les saveurs, un régal de subtilité.
Le Villance Boulevard du Souverain, 274 - 1160 Bruxelles LEVI LLA N CE. B E
Tissens Grœnendaelsesteenweg,105 - 1560 Hoeilaart T IS S E NS . B E
Le Petit Pont Avenue du Doyenné,114 - 1180 Bruxelles LEPETI TPON T. B E
Bistro de la Woluwe Rue Voot, 28 - 1200 Bruxelles B I S T R O W O L UW E . B E
BELGA QUEEN Qu’est ce qui fait qu’un resto devient une institution ? Une constance dans la qualité de l’assiette ? De la créativité ? L’attention portée au client ? Un cadre ? Une signature ? La recette du succès de la brasserie Belga Queen, ambassadrice chic et trendy du made in Belgium, c’est Antoine Pinto qui nous la livre… M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
PHOTOS : ANTHONY DEHEZ
Pas une institution pour rien !
L
a verrière à vitraux, grandiose ! Tout cet espace, miraculeux ! Vous connaissez beaucoup de brasseries où l’on ne mange pas sur les genoux de son voisin ni au coude à coude avec une inconnue ? Et on a beau franchir les portes du Belga Queen pour la énième fois, le fameux effet waouh conserve toute sa vivacité. Le mérite en revient évidemment et d’abord au bâtiment… Au 18e, Victor Hugo, Rimbaud, Verlaine ont séjourné ici, enfin dans ce qui fut à l’époque l’Hôtel de la Poste ; l’édifice accueillera ensuite une banque, avant d’abriter en 2002, le Belga Queen.
mené une action choc, parmi d’autres, sur la Grand-Place de Bruxelles, en alignant sur les pavés 800 vestes blanches de cuisiniers, sorte de cimetière de la profession. Pour l’heure, les portes du Belga Queen sont à nouveau ouvertes chaque jeudi et vendredi (midi et soir) et le samedi (soir), et même si Antoine Pinto continue à tirer la sonnette d’alarme « 2021 reste une bombe à retardement pour notre secteur ! », il affiche un généreux sourire en accueillant les habitués…
Dessinée et pilotée par Antoine Pinto, architecte d’intérieur, designer, chef cuisinier (Honolulu, Ascoli, Le Clou doré), le BQ pour les intimes, véritable locomotive gastronomique du centre-ville bruxellois, n’a jamais failli, même si le confinement a été dramatique pour tout le secteur horeca. En mai 2020, Antoine Pinto a d’ailleurs
Le Belga Queen, une belle histoire qui dure depuis 20 ans. Quelle est la façon la plus intelligente de continuer à faire ce métier ? C’est Pinto qui nous l’explique : « J’ai eu de la chance d’avoir un cadre de travail fabuleux, c’est un cadeau. Qui a demandé pas mal de travail, car à l’époque de la banque, en 1900, le bâtiment avait une toute autre allure !
B E P E R F ECT | B E LG A Q U E E N
Perdurer, la recette
J’ai restauré cet édifice ancien en prenant soin de lui garder son âme : regardez ces colonnes et ces éléments de ferronnerie, ce sont de nombreux vestiges style Empire. J’y ai juxtaposé des créations contemporaines originales dessinées par mes soins. J’ai en effet conçu tout le mobilier et la vaisselle, jusqu’au moindre détail, du porte-seau au fond des verres avec le logotype BQ ! Le Belga Queen porte ma signature, et le client savoure cet endroit résolument original. A l’ouverture, en 2002, on faisait même la file pour voir les toilettes ! » Un très bel endroit, fut-il chic et trendy, ne suffit pourtant pas à fidéliser le client ! « C’est la constance, la clé du succès. Une qualité sans compromis et une équipe bien rodée : 50 personnes en salle et derrière les fourneaux, dont deux dévolues au bar écailler et un pâtissierboulanger pour du 100% maison. » Huîtres & crustacés & maatjes (servis avec des lamelles de Granny Smith et haricots verts, mhmmm). Maatjes car le Belga Queen reste le meilleur ambassadeur du Made in Belgium, ce qui signifie que la cuisine est entièrement à base de produits belges : charolais de chez nous, fromage du terroir, moutarde de Gand, caviar russe de la maison belge Imperial Heritage, même les vins sont belges, enfin de Belges à travers le monde ! Le terroir belge à l’honneur donc, mais avec un savoir-faire résolument gastronomique. « On sert des boulets - qu’aucun Bruxellois ne connaissait il y a 20 ans -, avec une réduction de sauce à la bière, le roux à base de farine de grand-maman, on l’oublie - rire ! On a réajusté ou réinventé les classiques, à travers une cuisine belge résolument gastronomique. » C’est bien simple, le véritable coucou de Malines rôti au four sur pain d’épices tartiné au sirop est à lui seul une institution ! Et on vient de loin pour le fameux plateau BQ (royal) et le tartare de Charolais belge tartiné au caviar frites BQ ! Audacieux ? Délicieux !
www.belgaqueen.be
Maison Louise Un écrin de douceur pour les fleurs d’Isabelle Arpin L’hôtel Sofitel Brussels Le Louise vient de rénover son restaurant. La Maison Louise, avenue de la Toison d’Or, a souhaité que la brillante cheffe étoilée Isabelle Arpin en signe la carte. En fleurs et tout en douceur. Que du bonheur. MOTS : YVES MERENS
C
’est au premier étage de l’hôtel 5 étoiles que s’étend, sur toute la largeur de la façade, la Maison Louise. Ici et là, des alvéoles surplombent l’avenue chic pour profiter de la belle vue. Cela ressemble un peu à un grand appartement avec une partie salon pour siroter un bon verre de vin et une partie tables de restauration. Une salle de restaurant plus intime et un petit salon privé ponctuent chaque extrémité. L’ensemble est aménagé avec élégance dans un style résolument contemporain. Devançant le tout, la cuisine ouverte s’ouvre derrière le bar. Profonde et technique, elle donne l’eau à la bouche. Apéritif au calme, en ville
© Laurent Meulewaeter
Mais allons d’abord prendre l’apéritif sur la terrasse. Ce havre de paix en pleine ville donne le ton. En plein soleil, protégé de voiles tendues, il est ouvert toute la journée, on y prend un café, on y termine la soirée entre amis. « Lors de la rénovation, un incendie s’est déclaré. Au départ de cette situation, nous avons trouvé l’opportunité de tout remettre à plat pour envisager ce nouveau restaurant », philosophe le directeur général des lieux, Mathieu Clausel. Fini la carte de burger, on monte donc en gamme !
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Douceur et raffinement Il est temps de passer à table, la vaisselle d’inspiration japonaise, simple et épurée, est là pour mettre en valeur la cuisine fleurie imaginée par Isabelle. Pour le Chef, Adwin Fontein, qui réalise le tout avec brio, « les recettes d’Isabelle sont légères, avec du caractère et toujours avec des fleurs. Elle met des fleurs partout ! » Tout a commencé pour moi avec un tataki de bœuf qui sur la carte, effraie un peu avec son arôme de café. Je me dis que ca va me décoller le palais. Erreur évidemment puisqu’ avec Isabelle Arpin, tout est affaire de goûts dosés à la perfection. C’est sucré, acidulé, tendre, léger. D’ailleurs, je sauce allègrement la fin du plat et son crémeux de noix de cajou. « Saucer », c’est aussi une marque de fabrique de la Cheffe étoilée. Le goût qui fait voyager Ceux qui connaissent Isabelle Arpin retrouveront ici sa touche très personnelle et unique avec des produits parfois déstructurés pour en faire éclater tous les arômes, associations originales, textures vaporeuses ou fermes, épices du monde apportant leur touche de soleil, explosions de saveurs qui font partir les papilles en voyage.
Dans les jolis verres biseautés, j’ai d’abord choisi un très original pinot blanc d’Alsace dont le fruité léger et le terroir sont parfaits avec l’entrée. En plat, j’ai retenu « Le Maigre ». Ici, on entre dans un dressage orangé. Ce sont les carottes qui prennent le dessus. Elles sont crues avec une pointe d’aigre-doux, mais pas que ! Atténuée par des courgettes grillées et des oignons caramélisés puis brûlés. Quelle maitrise. L’ensemble forme un tout harmonieux avec le poisson cuit à l’unilatéral. On dirait un orchestre philharmonique qui met en valeur ses solistes pour une partition équilibrée de haut vol. La métaphore n’est pas exagérée ! Le tout bien soutenu par l’audacieux verre de Gigondas, issu d’une carte de vins complète.
En plus, la carte de Maison Louise suivra les saisons et évoluera au gré des arrivages, pour le plus grand bonheur de son équipe, jeune et dynamique. On reviendra.
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B E P E R F ECT | M A I S O N LO U I S E
© Robin Joris Dullers
Pour le désert, relevons « La Fraise » et sa rhubarbe, son huile de roquette accompagnée de glace yaourt. Presque sucré-salé, un délice.
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L’IMPÉRATRICE DU STYLE
© Paolo Kudacki
DIANE VON FÜRSTENBERG
MOTS : L AURA SWYSEN
Vous avez toujours dit que vous étiez devenue la femme que vous vouliez être à 28 ans. Cette vision a-t-elle évolué ? Quelle femme voulez-vous être aujourd’hui ? Quand j’étais petite, on me demandait tout le temps ce que je voulais faire. Je n’en avais aucune idée, mais je savais quelle femme je voulais être. Effectivement, je suis devenue cette femme, et même plus encore, à l’âge de 28 ans. Je voulais être une femme « in charge », qui s’assume pleinement. J’avais deux enfants, j’avais du succès, je venais d’acheter la maison à la campagne où je me trouve en ce moment même. J’étais une femme libérée. Est-ce que je suis toujours cette femme-là ? J’ai vieilli et j’ai appris énormément de choses car j’ai toujours mené une vie très intense. Mais cette femme de 28 ans qui passait sa vie dans les avions et portait des talons aiguilles est toujours en moi. C’est la femme à qui je parle tous les jours, celle que j’habille. Vous savez, je n’ai jamais voulu être une fille, je voulais être une femme. Votre maman occupe une grande place dans votre biographie. Que vous a-t-elle légué de plus précieux ?
© Roger Prigent
Elle a créé une robe culte que toutes les femmes ont dans leur dressing. Elle a lancé une marque éponyme respectée de tous. Elle a été une des muses d’Andy Warhol. Elle a fait la une de revues prestigieuses comme Newsweek. Elle est considérée comme l’une des femmes les plus influentes de la mode et elle a habillé des icônes telles que Michelle Obama ou Kate Middleton. « Je vais sur mes 75 ans, mais, avec tout ce que j’ai vécu, je devrais en avoir 150 », glisset-elle avec humour. Créatrice à la réputation internationale, femme d’affaires, princesse, (grand-) mère et philanthrope à ses heures perdues : il nous faudrait 7 vies au moins pour égaler celle de la grande Diane von Fürstenberg.
Ma mère est sortie d’Auschwitz en juin 1945, elle pesait 32 kilos. Ses parents devaient la nourrir toutes les 10 minutes, comme un oisillon. Six mois plus tard, elle avait retrouvé une corpulence presque normale. Son fiancé est revenu de Suisse et ils se sont mariés. Son médecin lui a dit qu’elle devrait attendre trois ans avant d’avoir des enfants, car elle risquait de ne pas y survivre et d’avoir un enfant qui ne serait pas « normal ». Neuf mois plus tard, j’étais là. Heureusement, c’est une chose dont on ne me parlait pas beaucoup, mais je réalise aujourd’hui que je suis une survivante. « Dieu m’a sauvée afin que je puisse te donner la vie. En te donnant la vie, tu m’as rendu la mienne. Tu es mon flambeau de liberté », me disait-elle. Elle m’a transmis ce flambeau qui pouvait être fort lourd pour une petite fille, mais moi, je l’ai bien pris. Elle ne m’a jamais permis de me plaindre, d’avoir peur ou d’être une victime. Si j’avais peur du noir, elle m’enfermait dans un placard pour apprendre à gérer mes émotions. Elle m’a toujours poussée à faire tout ce que je souhaitais, à prendre mes responsabilités et à être totalement moi-même.
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D’après vous, qu’est-ce qui explique le succès de votre robe signature, la fameuse wrap dress ? Honnêtement, je ne sais pas. Jamais de ma vie, je n’aurais imaginé vendre des dizaines de millions de robes portefeuille. Quand j’ai commencé, les autres designers me dévisageaient. Ils se disaient : « c’est quoi cette petite robe idiote ? ». Elle était peut-être idiote, ma robe en jersey, mais lorsqu’une femme l’enfilait, elle se sentait pleine de confiance. D’ailleurs, ce sont souvent les jeunes femmes qui craquent dessus... Alors que vous avez une réputation internationale, j’ai lu que vous aviez mis du temps à vous considérer comme une « vraie créatrice ». Pourquoi ? Car je n’ai pas étudié la mode. C’est un hasard si j’ai atterri dans ce secteur. La mode m’intéressait un petit peu. Pour mon premier job, j’ai travaillé pour Albert Koski. Il était agent de photographes et j’étais son assistante. Ensuite, j’ai rencontré Angelo Ferretti, un industriel italien qui m’a proposé de découvrir les coulisses de la mode et de me rendre dans son usine d’impression. Jamais de ma vie je n’aurais imaginé que cet endroit serait ma porte. J’ai appris un tas de choses là-bas. On dit que l’on ne regrette que les choses que nous n’avons pas faites. Avez-vous des regrets ? Je suis entièrement d’accord avec cette expression ! J’ai toujours fait ce que je voulais. Bien sûr, il faut parfois faire des compromis, mais j’ai eu une vie très remplie. C’est la raison pour laquelle je ne peux absolument pas mentir sur mon âge : je vais avoir 75 ans, mais je devrais en avoir 150. Vous êtes une femme indépendante qui a toujours été « au volant de sa propre vie ». Quel est votre secret ? Toutes les clés sont dans mon dernier livre Own it (rires). L’essentiel est d’accepter la personne que l’on est. Pour ce faire, il faut comprendre que la relation la plus importante, c’est celle que l’on a avec soi-même. Il est aussi essentiel de ne jamais se mentir, car on ne peut pas s’aimer pleinement si on ne s’accepte pas entièrement. En assumant vos défauts, vous transformez vos vulnérabilités en force.
www.dvf.com
© Dvf
Votre petite-fille, Talita, s’intéresse à la mode et a lancé une collection capsule il y a quelques années. Pensezvous qu’elle sera la digne héritière de l’empire DvF ? Je l’espère ! Elle a toujours voulu reprendre le flambeau et elle termine ses études à l’université en septembre prochain. J’espère que l’on pourra travailler ensemble.
isabelleleblans Joaillerie-Créations
Rue des Combattants 60 - 1310 la Hulpe tél. 02 652 24 39 - www.leblans.be Je vous accueille du mardi au samedi de 10h00 à 18h30 Isabelle Leblans Gemmologue
© Nathalie Gabay
THEA JEWELRY
Depuis 10 ans, Émilie Duchêne transforme les souvenirs de ses clientes en bijoux sertis de pierres précieuses. L’occasion de revenir sur cette marque unique en son genre qui croit au pouvoir salvateur des mots, plus encore lorsqu’ils sont écrits en lettres d’or. MOTS : L AURA SWYSEN
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hea Jewelry, c’est l’histoire de Sannie, qui a perdu son papa le jour de son anniversaire et souhaitait adoucir cette date devenue douloureuse. C’est aussi l’histoire de Pauline, jeune maman inespérée qui voulait célébrer sa victoire après un long combat contre l’endométriose. C’est encore l’histoire d’Anne-Sophie qui cherchait une source de courage et d’énergie pour se relever après la perte brutale de sa moitié. Mais, Thea Jewelry, c’est surtout l’histoire d’Émilie Duchêne, une jeune maman qui cherchait le bijou parfait pour fêter la naissance de sa fille, Thea. « J’ai toujours eu une passion
© Felicia Van Ham
LA BOÎTE À TRÉSORS
pour les bijoux personnalisés. À la naissance de ma fille, j’ai voulu m’offrir une bague avec son prénom ». Le hic ? Le secteur du bijou personnalisé est encore peu développé et les rares labels présents sur le marché sont – excuseznous du terme – plutôt cheap. « J’avais envie de le garder comme un bijou que l’on peut hériter de sa grand-mère, comme un gri-gri. Il fallait qu’il dure... Je me suis dit que je n’étais certainement pas la seule à vouloir immortaliser des précieux moments et les transposer en bijoux dans des matériaux plus nobles. » Et c’est ainsi, que la jeune maman n’accouche pas d’un, mais de deux bébés en 2011.
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Validé par Carrie Bradshaw Émilie Duchêne a vu juste : elle n’était effectivement pas la seule à rêver d’un beau bijou personnalisé. Aujourd’hui, une décennie après le lancement de sa marque, ses créations calligraphiées se vendent aux quatre coins du globe. Elles se retrouvent même au cou, au poignet ou aux doigts de nombreux people dont Rihanna, Cara Delevingne et Bella Hadid. « Quand j’étais plus jeune, je rêvais d’avoir un collier personnalisé, comme celui que porte Carrie Bradshaw dans Sex & the City. Aujourd’hui, cette icône porte les bijoux de ma marque, je ne vous cache pas que cela me fait quelque chose ! ». Derrière chaque bijou Thea Jewelry, se cache une histoire. Mais quels sont les secrets des bijoux portés par sa créatrice ? À ses doigts se trouvent trois bagues, chacune ornée d’une heure. « Il s’agit de l’heure de naissance de mes trois enfants. Mes bijoux Thea Jewelry représentent des moments-clés de ma vie, des souvenirs que je veux garder, un peu comme un tatouage. J’ai aussi des bijoux ornés de mots qui me font du bien comme ‘I Care’ ou ‘Grateful’. » Une décennie d’émotions
Il y a des bijoux que l’on enfile machinalement pour compléter son look et il y a les autres, ces précieux trésors que l’on chérit toute notre vie. Les bijoux Thea Jewelry, qui sont désormais fabriqués à partir de pierres et de métaux recyclés, font certainement tous partie de cette seconde catégorie.
www.thea-jewelry.com
© Felicia Van Ham
Pour l’anniversaire de son label, l’entrepreneuse a prévu plusieurs collaborations avec des marques qu’elle apprécie. « Il y a une collab’ tous les mois. On s’associe et on travaille ensemble pour créer de jolies histoires. » Les prochaines en date ? La biscuiterie Dandoy, la marque de mode belge Paolina ou encore Josefina dont les sacs multifonctionnels font fondre les mamans. Cette année, Émilie a également conçu une série de podcasts, Stories et Stones qui raconte l’histoire qui se cache derrière les bijoux de certaines clientes. « Il ne s’agit pas toujours d’histoires joyeuses. Il y a souvent des pertes, des maladies, des épreuves. Avec ces bijoux, elles essaient de garder leurs proches près d’elles, de célébrer des combats ou de se donner du courage. » À l’aide de mots, de dates, de symboles et d’un tas de petites pierres précieuses multicolores, elle crée des bijoux uniques qui ont, souvent, une vertu thérapeutique. « Cela dépasse le simple objet, ce sont des bijoux qui créent des émotions et ont le pouvoir de faire du bien. »
Rue Du Bailli 74/76 - 1050 Bruxelles
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Tel : 02/647 16 03
Dans le vestiaire des
Coyotes
Sarah porte une robe Johanne Riss. Louka porte une veste Vans, un jean Levi’s, un T-shirt American Vintage, des baskets Saucony. Kassim porte un T-shirt, une chemise et un pantalon American Vintage et des baskets Veja. Kassim porte un pantalon Howlin et un polo Lacoste Polaroïd. Sarah porte une robe Johanne Riss. Louka porte un polo Lacoste polaroid, un pantalon American Vintage et des baskets Saucony.
Ces trois jeunes acteurs belges débutent leur carrière qui s’annonce retentissante. Louka Minnella, 20 ans, est originaire de Merbesle-Château, Sarah Ber, 22 ans est bruxelloise et Kassim Meesters, 22 ans aussi, vient de Louvain-laNeuve. Ils ont quitté leur tenue de scout ou plutôt de coyote pour nous parler mode. Aouuuuh ! M OTS : A R I A N E D U FO U R N Y P H O T O S : J E L L E VA N S E G H B R O E C K M A K E - C O I F F U R E : I V O N A Z A F I R ( S A LO N J O H N V E L A S Q U E Z ) LIEU : JOHANNE RISS GALERIE
Êtes-vous accro à la mode ? Louka : J’aime bien m’habiller mais je ne consomme pas beaucoup de vêtements. Sarah : J’achète peu de vêtements et je fais hyper attention à mes choix car bien m’habiller me met de bonne humeur. Kassim : J’aime bien les vêtements, je me renseigne sur les sorties de streetwear. L’apparence est-elle importante ? Elle aide ou dessert lors d’un casting ? Louka : Tout dépend du contexte. Pour un casting, j’essaie de me rapprocher le plus possible du personnage. Dans ce cas, l’apparence est importante. Sarah : L’apparence n’est pas tout, c’est une part de nous. C’est ce qu’on décide de renvoyer de soi. Kassim : L’apparence est la première étape de la rencontre, quelle qu’elle soit. Il ne faut pas s’y fier mais elle fait partie intégrante du premier regard. Êtes-vous adepte de la slow fashion ? Consommer mieux en restant stylé ? Louka : Je suis à fond dans ce mouvement car je consomme peu de choses au quotidien. Sarah : Je porte surtout de fringues de mes parents qui ont
gardé leurs vêtements d’ados. Ce qui est drôle car ils sont à la mode à présent. Kassim : J’ai été éduqué dans ce sens-là et je suis pour ce genre d’idéal. Quel personnage, imaginaire ou réel, admirez-vous pour son style ? Louka : Tommy Shelby dans Peaky Blinders, les années 20 très stylées. Sarah : Mrs Chan dans In the mood for love, les robes chinoises hyper classes. Kassim : Travis Scott et Billie Eilish. Leur style est impressionnant. Quels sont les indispensables de votre dressing ? Louka : Des paires de chaussettes de couleurs, des pantalons de couleurs soft et des pulls à col roulé. Sarah : Je suis une énorme fan de combis et j’adore les chemises à motifs que j’achète dans les rayons enfants. Le 16-18, ça me va (une taille S) et c’est beaucoup moins cher ! Kassim : J’aime les T-shirts assez amples et je suis hyper fan qu’on impose le training dans la mode. J’ai aussi beaucoup de paires de sneakers.
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Louka porte un T-shirt American Vintage, un pantalon American Vintage et des baskets Saucony.
Kassim porte un polo Villebrequin, un jean American Vintage et des baskets Veja.
Sarah porte pantalon Johanne Riss et une chemise Collectors Club.
Louka porte une veste Vans, un jean Levi’s et un T-shirt American Vintage.
Sarah porte un short Johanne Riss et une veste Johanne Riss.
Kassim porte un T-shirt et un pantalon American Vintage.
B E P E R F ECT | DA N S L E V E ST I A I R E D E S C OYOT E S
Avez-vous des pièces fétiches ? Louka : Des longs manteaux. Sarah : Une combi jaune qui me rend joyeuse quand je la porte. Kassim : Je suis addict au sneakers. Je suis abonné à plein de chaînes pour savoir quand elles sortent.
Quelle a été votre pire excentricité vestimentaire ? Louka : J’ai joué le rôle d’une drag-queen dans un court-métrage. Sarah : Vers mes 13 ans, j’étais à fond dans la mode mais un peu à côté. Je pensais que le style était de s’habiller que dans deux couleurs très flash. Kassim : Je suis un adepte du « claquettes chaussettes blanches ». Je ne comprends pas que ce ne soit pas encore un standard car il n’y a rien de plus confortable. Quelle est la pire faute de goût ? Louka : Les claquettes… de Kassim (rires) et tout ce qu’il y a dans ce délire comme les sandales. Sarah : Le jean porté super bas, les Crocs. Kassim : Les pulls avec trop de marques et d’inscriptions dessus. Qu’est-ce qui vous fait craquer dans le vestiaire masculin ? Sarah : La veste en cuir noire. Qu’est-ce qui vous fait craquer dans le vestiaire féminin ? Louka : Les robes d’été hyper légères et colorées. Kassim : Les jeans avec de bonnes coupes stylées et les Converse qui reviennent très fort à la mode.
Après Coyotes, quels sont vos projets ? Louka : J’ai des castings en cours et des sorties prévues dont « Harcelé », un unitaire pour M6 et un premier rôle dans « Sans soleil » qui sortira en 2022. Sarah : Je viens d’être prise pour un rôle dans la pièce de théâtre « Un ennemi du peuple » de Thibaut Wenger. Kassim : En juin, je tournerai en trio avec Sofia Lesaffre et Victor Meutelet dans « Deep Fear » de Grégory Beghin. Un film d’angoisse dans les catacombes de Paris. Scout un jour, scout toujours ? Louka : On a tous passé de très beaux moments et on en garde de bons souvenirs. Sarah : Coyote un jour, coyote toujours ! Kassim : On n’a pas la prétention de dire qu’on est de vrais scouts mais on a trop kiffé d’être les coyotes ensemble.
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Comment définiriez-vous votre style? Perfect ou imperfect ? Louka : A mon goût ! Sarah : Extérieurement, il semble imperfect mais il est très réfléchi. Kassim : Imperfect parce que je veux aller plus loin.
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SUP & SEE en Belgique
Cette discipline fait fureur ! Le stand up paddle, aussi nommé SUP, se manie avec une pagaie. Jadis pratiqué par les rois polynésiens sur d’immenses planches taillées dans des troncs d’arbre, ce sport tend à se répandre en Belgique. Véronique Musumeci qu’on retrouve derrière le compte « supandsee », nous prouve dans son livre « 26 spots coups de cœur et conseils pratiques » qu’il est inutile de partir dans des contrées lointaines pour le pratiquer, s’évader et profiter de paysages magnifiques. MOTS : ARIANE DUFOURNY
© Véronique Musumeci
À gauche : Canal de Damme © Bertrand Lievens
Comment vous est venue cette passion pour le stand up paddle ? Je l’ai découvert il y a quatre ans lors d’un road trip qui passait par La Macédoine dans le Canyon de Matka. Six mois après Aux Philippines, ce fut le déclic au coucher de soleil. En rentrant, j’ai acheté ma planche gonflable afin de découvrir la Belgique en SUP.
LE SUP pour les nuls. Est-ce que tout le monde peut le pratiquer ? C’est comme le vélo, tout le monde peut en faire dès qu’on trouve son point d’équilibre. L’idéal est d’essayer sur un plan d’eau calme comme un lac, un canal sans courant plutôt qu’en mer au milieu des vagues. Et avoir le matériel adapté !
Quels sont ses 8 bienfaits sur la santé ? C’est un entraînement complet pour tout le corps car il sollicite beaucoup de muscles (bras, dos, épaules, abdominaux, cuisses, genoux, chevilles, hanches, fessiers) et le système cardiovasculaire. Pratiqué à l’extérieur, il booste la vitamine D. Il brûle aussi des calories et permet de perdre du poids. C’est une activité douce non traumatisante qui améliore l’équilibre et la condition physique (souffle et endurance) et a des bienfaits sur le mental en diminuant le stress. C’est idéal pour le yoga et la méditation.
Quel matériel conseillez-vous ? Pour débuter, une planche gonflable est parfaite : elle ne prend que peu de place, s’emmène partout et son prix est abordable. Elle existe en version pro, intermédiaire et beginner qui donne plus de stabilité par son format plus long et large. Il faut la choisir en fonction de notre poids et de notre taille. Et sinon, peut-on louer le matériel en Belgique ? On peut en louer sur quasi tous les lacs comme celui de Genval, de Nisramont, de Robertville, de l’Eau d’Heure, sur l’étang De Nekker, sur la Durme.
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1) Vapeurbrug dans le Waasland 2) La Durme 3) Dendre Pollare © Véronique Musumeci
En quoi consiste votre plateforme « supandsee » ? C’est une plateforme collaborative où chacun peut faire découvrir aux autres son endroit préféré en mettant des informations précises pour y accéder (coordonnées GPS, informations sur le parking). C’est une communauté où on peut aussi laisser des commentaires et poser des questions. Quels sont vos spots préférés en Belgique ? J’adore le Waasland, en Flandre, qui a plusieurs cours d’eau dont la Durme, une rivière qui se transforme en canal de Moer. On peut faire un cercle en rejoignant la rivière Zuidlede puis le canal de Stekene. C’est une zone bucolique dont les rives sont bordées de roseaux d’arbres et d’oiseaux. On y découvre aussi cinq ponts classés au patrimoine, dont l’étonnant Vapeurbrug. Et j’aime aussi La Dendre qui est derrière chez moi, mon spot pour mes afterworks. Quels sont les plus beaux endroits à découvrir en SUP à l’étranger ? Les Philippines sont magnifiques, l’Istrie en Croatie où on explore des grottes, les lacs en Autriche où l’eau est turquoise, le lac Bodensee où le musée des palafittes dévoile des habitations sur pilotis évoquant celles de Polynésie pour un dépaysement total en Allemagne. Peut-on pratiquer le SUP toute l’année en Belgique ? Oui avec un équipement adapté, soit une combinaison néoprène ou idéalement une combinaison étanche qu’on enfile au-dessus ses vêtements. Est-ce dangereux de partir seul à l’aventure ? Il vaut mieux avertir quelqu’un, savoir nager et rester prudent en respectant les règles de sécurité du code maritime que j’explique dans mon livre « 26 spots coups de cœur et conseils pratiques ». Le gilet de sauvetage est parfois obligatoire mais est vivement conseillé. Un petit conseil pour ceux qui n’ont jamais pratiqué le stand up paddle ? Ne tardez pas à commencer car on tombe immédiatement amoureux de ce sport !
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C’est un endroit qui ressemble au Cap-Ferret des années 70. Et c’est joli. Et le temps dure longtemps. Car à Comporta, micro-village portugais laissé dans son jus, flanqué d’une bande côtière magnifiquement préservée, on se la coule plutôt douce. « Ne cherchez pas à trouver ici un St-Trop’ de l’Atlantique ! » Miguel Câncio Martins, enfant du pays et architecte des nuits parisiennes et internationales, sait de quoi il parle. C’est lui le propriétaire du sublime Quinta da Comporta, sans conteste le plus luxueux éco-resort de l’Alentejo authentique, petit coin de paradis suspendu entre océan et rizières … M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H O T O S : F R É D É R I C D U C O U T
© ARPTA - Praia Da Comporta
© Frédéric Ducout
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ous : « C’est donc ici que les stars trouvent refuge ? On est loin du m’as-tu-vu tropézien ! » Lui : « Tant mieux ! J’adore St-Tropez mais Comporta distille une tout autre atmosphère, internationale certes, bohème aussi, chic oui, mais également rurale, rustique, authentique. L’authenticité, le maître mot de l’Alentejo ». Lui, c’est Miguel Câncio Martins, noctambule avéré et architecte mondialement connu des Buddha-Bar et Man-Ray parisiens, du Pacha Marrakech, de l’Opium London, du Bullionaire en Sardaigne, … La liste est longue comme un ruban de plages sans fin. Avant de s’installer à Lisbonne, Miguel a étudié l’architecture à Saint-Luc à Bruxelles, a résidé à Uccle, y a ouvert un bureau d’architecte spécialisé dans la conception de
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© Frédéric Ducout
© Frédéric Ducout © Frédéric Ducout
lieux publics et d’ambiances, a voyagé aux quatre coins du globe avant de s’amouracher de Comporta où enfant, il venait en vacances avec ses parents. Et Miguel n’est pas le seul à aimer la région ni à s’émerveiller devant d’anciennes cabanes de pêcheurs restaurées. « Philippe Starck y a un pied-à-terre, Christian Louboutin y réside incognito, Pierre Hermé est passé nous dire bonjour la semaine dernière… » On dit aussi que Madonna y a son nid. Aucun doute, Comporta est devenu un refuge pour nantis ; pourtant, ce petit village rustique est tout sauf … snob. Un miracle ? A l’extrême ouest de l’Alentejo Dans cette région agricole bordée par l’Atlantique, à l’extrême ouest de l’Alentejo, à moins d’une heure
trente de Lisbonne, ce sont des plages interminables de sable blanc, des pinèdes paisibles, de jolies fermettes blanches, une Route des vins ou encore des rizières peuplées de cigognes qui s’étirent à perte de vue, en aucun cas un chapelet de boîtes de nuit. Par chance, la région de Comporta fait partie du réseau européen Natura 2000 pour les espaces protégés, et ses dunes labellisées réserve écologique nationale (REN) ont de quoi décourager toute velléité de chantier de construction ! Quant au village de Comporta, parlonsen, plus rustique que ça, y’a pas ! Une rue principale, quelques boutiques, deux, trois restaurants, une Maison de la culture locale aussi. Un peu à l’écart du village, le domaine Herdade da Comporta où visiter les chais et déguster du vin qui s’autorise une foule de cépages autochtones…
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Face aux rizières C’est dans ce cadre rural, face à de grands champs de riz maintenus verts par une multitude de canaux d’irrigation, que se dresse le plus beau éco-resort de la région, la Quinta da Comporta. Son propriétaire ? L’architecte Miguel Câncio Martins. « Nous sommes sur un vaste domaine agricole qui appartenait à la famille Espírito Santo, une dynastie de banquiers portugais qui a fait faillite en 2014. Vous voyez la réception ? Elle occupe un bâtiment jadis dévolu aux ouvrières des rizières. Les entrepôts de riz ainsi que deux anciennes fermes ont été démolis puis reconstruits à l’identique de manière écologique. Les matériaux proviennent de la région, la déco à base de canisse, corde, feuilles de jonc, paille tressée, a été créée par des artisans locaux, une partie des légumes et des herbes aromatiques qui alimentent le restaurant proviennent de notre potager, pour le spa, j’ai fait créer une ligne de soins à base de riz, Oryza Spa, après avoir lu que les grains de riz avaient des propriétés anti-oxydantes…
© Frédéric Ducout
© Afonso Sousa
Je me suis investi dans la Quinta da Comporta comme si c’était mon propre chez moi… » Et le résultat est un véritable havre de paix qui devrait le rester : « Je n’envisage pas d’agrandir les 73 chambres, suites et villas, mais je vais construire un coin pour les enfants avec une piscine à leur seule attention, afin de réserver le bassin de nage à débordement à leurs parents ! » Excellente idée ! « N’est-ce pas ? » Miguel ne peut s’empêcher de rire. « Sauvegardons la quiétude de la Quinta da Comporta, même si l’endroit se prête à merveille à des vacances en famille. Et en couple. J’ai des résidents qui, depuis le confinement, y vivent à l’année ! Vous avez faim ? Nous irons manger les pieds dans le sable, au restaurant Sal, notre partenaire, l’endroit idéal pour un long déjeuner d’été. On s’y rend à vélo ? Ici tout le monde circule à vélo… ou à cheval ! »
© Frédéric Ducout
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LA VISION BRITANNIQUE DU LUXE
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Le Team Jaguar Wavre vous souhaite de bonnes vacances !
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Les bateaux de croisière reprennent le large
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Pour All Ways, le spécialiste belge des croisières maritimes et fluviales, le 4 juillet marque le premier départ sur le Douro, avant un second appareillage pour la Croatie. Directeur Général d’All Ways Cruises, Laurent Baetens reste optimiste, d’autant que pour satisfaire sa clientèle, il peut désormais compter sur deux bateaux supplémentaires : un yacht luxueux et le bien nommé World Explorer.
A ll Ways est la preuve concrète qu’il existe un marché parallèle à celui des croisières réservées aux méga-paquebots ! « En effet. Tous nos navires sont à taille humaine, affichant une capacité de maximum 190 passagers, y compris en maritime. Notre public recherche des croisières plus intimistes, plus conviviales. Chez nous, il suffit de quelques jours pour que les passagers nouent des contacts entre eux … » Prenons l’exemple du Queen Isabel, un navire luxueux catégorie 5 roses des vents, soit l’équivalent d’un 5 étoiles dans l’hôtellerie … All Ways, c’est du haut de gamme ? « Nos bateaux sont en effet estampillés 4 ou 5 roses des vents et proposent un service attentionné et de qualité en matière d’hébergement, de literie, d’espaces privés avec 100% de cabines extérieures, d’espaces communs spacieux, de restauration gastronomique savoureuse… » Avec des petits navires, on découvre une destination autrement ... « Les bateaux des croisières fluviales sont généralement petits et accostent près du centre-ville ; en croisière maritime, en revanche, une petite unité fait vraiment la différence ! Un bateau à taille humaine, qui se limite à 180 passagers, peut s’amarrer au plus près des centres d’intérêt ou des ports pittoresques et aller plus loin, par exemple, dans les fjords de Norvège là où un bateau de croisière de masse ne pourra pas se rendre… »
© Servane Calamnt
Votre nouveau bateau, le World Explorer est idéal pour partir à la découverte du monde… « Oui ! Il s’agit d’un navire d’expédition à taille humaine doté d’un spacieux pont d’observation et d’un salon panoramique ! Les sorties en zodiac vont permettre de partir en expédition avec des guides et tout l’équipement nécessaire, pour découvrir l’essence du Groenland, du Spitzberg ou de l’Islande… » Vous disposez également d’un yacht ! « Le M/Y Adriatic Blue, sa première sortie était prévue en 2020, mais la covid en a décidé autrement ! C’est un véritable yacht de 18 cabines, avec un accès direct à la mer qui promet une croisière intimiste. C’est le bateau idéal pour découvrir la Croatie et sa côte merveilleuse constellée de milliers d’îles et îlots. Il sera opérationnel dès le 13 juillet 2021 ! »
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Qu’est-ce qui fait la particularité et le succès d’All Ways ? « Nous proposons des croisières maritimes au départ de / ou retour vers Zeebruges. Ensuite, nos accompagnateurs qui facilitent la vie sur le bateau, préparent les excursions ou sont tout simplement présents en cas de pépin, sont belges. Enfin, nos croisières se voulant culturelles, tous les conférenciers ou intervenants sont francophones. » Toutes les croisières All Ways vont-elles redémarrer ? « On suit évidemment l’évolution de la crise sanitaire au jour le jour. On redémarre le 4 juillet avec le Douro. Pour la Croatie, le 13 juillet. En revanche, au moment où je vous parle, en ce début juin, nous n’avons pas encore le droit de nous rendre en Russie, qui est hors Union européenne, ni de naviguer sur le Danube qui traverse huit pays dont plusieurs hors Union européenne également ! En maritime, on devrait pouvoir annoncer dès le 31 août, EcosseZeebruges, ensuite Zeebruges-Bordeaux, BordeauxLisbonne. En 2022, on devrait renouer avec tous nos programmes - c’est la renaissance ! (rire) - Portugal, Croatie, Russie, Danube, Allemagne, Mékong, Groenland, Islande, Panama/Costa Rica, Egypte…
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Chez All Ways, est-on sensible à l’argument environnemental ? « Un bateau n’est pas écologique, on ne va pas se voiler la face, mais il peut être respectueux de l’environnement ! A la pointe de la technologie, nos nouveaux bateaux affichent une empreinte carbone réduite et sont pourvus d’un système de traitement des eaux usées. » Quelles sont les mesures covid-friendly à bord des bateaux All Ways ? « En cette période de Covid, avoir de petits bateaux limités à moins de 200 passagers permet de mieux faire respecter les gestes barrières qu’un paquebot de 4000 passagers ! Ensuite, nous nous plions aux règles des pays de destination. Pour la croisière sur le Douro, un test PCR négatif sera évidemment obligatoire avant l’embarquement. De plus, nous allons tout scinder en deux groupes : les repas servis à table et les excursions. Le passeport vaccinal va sûrement nous permettre d’assouplir l’ensemble de ces mesures… »
www.all-ways.be
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CHÂTEAU DE COURBAN Une adresse vraiment pas comme les autres En Bourgogne, aux portes de la Champagne, se dresse le Château de Courban, un havre de paix construit en 1830 qui distille un charme certain : p’tit village paisible, prestations hôtelières raffinées sans être guindées et table étoilée en tout point fameuse. La famille Vandendriessche, des Flamands de Lille, ont en effet ouvert les portes de leur château à un chef japonais qui met en valeur les produits du terroir bourguignon avec le raffinement propre aux cuisiniers nippons. Vous qui cherchez une toute belle adresse à moins de cinq heures de route de Bruxelles, vous en tenez une ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H O T O S : C H AT E A U D E C O U R B A N
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n rencontre le chef Takashi Kinoshita à la fin de son service, pour féliciter une cuisine de haut vol qu’il orchestre sur le bout des baguettes : macaron salé et sa moutarde d’estragon, foie gras de canard riz vénéré et salade de wakamé, veau de l’Aube et truffe d’été, pêche plate rhubarbe du potager crème d’Anjou et shiso vert. Et ces blinis façon gaufres aux lentilles mousse légère de Brillat-Savarin et caviar français - mais quel régal ! Pas de plats japonais à cette table d’exception, mais une gastronomie française au dressage calibré, à l’inventivité franche et aux saveurs subtiles de là-bas. Takashi Kinoshita a appris le métier à Tokyo, au sein de la prestigieuse école Oda Gakuen avant d’intégrer les cuisines du palais de l’Elysée et celles du Moulin à huile à Vaison-la-Romaine. Du Japon, Takashi Kinoshita a conservé cet art de recevoir, une tradition, un enseignement, qui ne s’oublie pas. Pas question de faire l’interview le palais asséché, le chef débouche une bouteille de Shichihonyari, un saké mousseux doux comme un nuage, à la fraicheur réconfortante. Son épouse, elle aussi cuisinière, vient nous rejoindre. On parle gastronomie évidemment, famille aussi. Takashi vit à Courban avec ses cinq enfants, sa nouvelle vie, elle est ici. Et l’homme d’être à jamais reconnaissant aux frères Vandendriessche qui l’ont invité au Château de Courban en 2015, afin obtenir une étoile pour leur restaurant gastronomique. Takashi Kinoshita rêvait de tenir sa cuisine, il a fait plus que ça en séduisant le Gault & Millau qui le couronne «jeune talent», puis le guide Michelin qui lui accorde sa première étoile en 2018. Et le chef n’a pas l’intention d’en rester là … A la course à la 2e étoile, Takashi devrait se révéler un excellent sprinter !
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La table, on l’aura compris, c’est l’inconstestable atout du Château de Courban, mais pas seulement. Frédéric Vandendriessche sait y faire pour recevoir ses hôtes dans son havre de paix décoré avec bon goût. Faut dire que les Vandendriessche, des Flamands de Lille, étaient décorateurs et que leurs fils, Jérôme et Frédéric qui gèrent désormais le domaine avec leurs épouses, ont développé un même goût exquis. Ainsi, pas une seule des 24 chambres ne ressemble à une autre, c’est dire si au Château de Courban on est à mille lieues de l’offre des hôtels de chaîne. Au contraire, l’esprit du lieu incite à se sentir comme chez soi, en profitant au maximum des nombreux atouts de l’endroit. Autant d’invitations à errer dans la roseraie,
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à choisir un bon livre dans la bibliothèque, à lézarder au bord de la piscine chauffée ou encore à réserver un soin Nuxe Paris pour lâcher prise en cabine duo. Et pour celles et ceux qui se sentiraient un peu à l’étroit à Courban, adorable petit village certes mais fort paisible, qu’ils sachent que l’hôtel est un point de départ idéal pour visiter l’incontournable Abbaye cistercienne de Fontenay, non loin, ou encore pour se promener dans Celles-sur-Ource, village aux quarante maisons de champagne…
www.chateaudecourban.com
Kasteel van Ordingen « AUR UM » BY GARY KIRC HENS Ordingen-Dorp 50, 3800 Sint-Truiden
www.kasteelvanordingen.be
CES BELGES D’AILLEURS
L’AUBERGE ESPAGNOLE
Catherine Hunter et Daniel Beauvois
Ils ont fait le tour du monde avant de jeter l’ancre à Gaucin, l’un de ces fameux villages blancs qui constellent l’arrière-pays andalou. Pour y reprendre un ravissant petit hôtel de charme subtilement décoré, entre autres, par les œuvres en céramique hautes en couleur de la maîtresse des lieux. MOTS : PHILIPPE BERKENBAUM PHOTOS : FRUCTUOSA
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aptisée Las Aves (« les oiseaux ») en hommage à l’incroyable diversité aviaire qui enchante le ciel et la nature environnante, la chambre jouit d’une vue époustouflante. A l’avant-plan les toits rouge brique du village endormi. Puis les collines verdoyantes qui moutonnent gentiment jusqu’à la Méditerranée, dont on distingue le bleu profond à quelques dizaines de kilomètres à vol d’aigle – ceux-ci pullulent dans la région. Dans l’axe, un rocher aussi nu qu’isolé domine le littoral, celui de Gibraltar. Et au-delà, on aperçoit les côtes déchiquetées du Maroc, accessible de l’autre côté du détroit. Pour Catherine Hunter et Daniel Beauvois, l’appel du large a toujours été le plus fort. Au propre comme au figuré. Le couple d’origine anversoise a passé une grande partie de son existence en quête d’un port d’attache où
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jeter l’ancre sinon une fois pour toutes, au moins pour une escale. Ils l’ont peut-être trouvé dans les montagnes de l’arrière-pays andalou, à Gaucin précisément. L’un de ces mythiques « pueblos blancos » où ils ont ouvert un petit hôtel de charme au doux nom de La Fructuosa – pas besoin de traduire, si ? A une heure de Malaga, assez loin des paradis artificiels de la Costa del Sol pour ne pas souffrir de son tourisme de masse… mais assez près pour en attirer la crème – ou au moins les voyageurs les plus curieux des innombrables richesses naturelles de la région. Tour du monde à la voile Longtemps, le couple et ses deux enfants ont sillonné l’Europe. Paris, Genève, Munich, Londres… Formée à Saint-Luc, Catherine était illustratrice et dessinait des
Leurs adresses secrètes 1. L’atelier de Paul et Dawn Paul a acheté de vieux métiers à tisser la laine datant de la fin du 19e siècle au nord de l’Angleterre, les a démontés il y a 30 ans et expédiés en Andalousie pour les remonter au fond de la vallée du Genal. Là, sa femme et lui tissent de belles couvertures, des châles et des foulards alliant couleur et chaleur. www.lanasdelrio.com 2. Bar Allioli à Jimera de Libar Un autre Paul, un autre Anglais également un peu déjanté mais tellement sympathique. Ce Paul-là a deux passions : les bières belges et le rock-and-roll. Que demander de plus que de boire des bières de chez nous en écoutant de la musique live ? 3. Gaugin Ce troisième Paul est Belge et moins déjanté, mais possède une merveilleuse propriété dans la vallée du Genal. Il y cultive les agrumes et les herbes aromatiques avec lesquels il distille de merveilleuses variétés de gin. www.gintonicstore.be
livres pour la jeunesse. Daniel, lui, était un touche-àtout stakhanoviste passé de l’informatique à la vente des retransmissions d’événements sportifs, dont les plus grandes compétitions de foot. Il passait sa vie dans les avions, la gagnait royalement mais voyait peu les siens, admet-il. Jusqu’à ce jour de 2001 où, dégât collatéral de l’explosion de la bulle internet, son employeur a déposé le bilan. Et l’a laissé sur le carreau… Catherine, pendant ce temps, s’était découvert une nouvelle passion en parfaite autodidacte : la céramique. Elle s’était inventé un style, un univers tout en rondeurs et couleurs émaillées, et avait notamment façonné des poules qui, très vite, ont connu un succès planétaire. « On s’était associé avec une faïencerie française pour les produire en série, on en vendait jusqu’à 2500 par mois », se souvient-elle. Mais Daniel a perdu son
boulot, il lui fallait un nouveau challenge. Le business céramico-avicole pouvait tourner sans eux, ils allaient lever l’ancre… pour un tour du monde en bateau. « On voulait changer de vie, nous retrouver après ces années chaotiques », évoquent-ils ensemble. Ainsi ont-ils acheté un catamaran, appris à naviguer et largué les amarres pour un périple de près de 3 ans, des Sables-d’Olonne à l’Australie en passant par… Gibraltar déjà, les îles de l’Atlantique, des Caraïbes, le Venezuela, le canal de Panama, les Galápagos, la Polynésie, les îles du Pacifique… « Nous restions souvent plusieurs semaines au même endroit pour visiter le pays. Ce fut une aventure extraordinaire qui nous a offert de magnifiques rencontres. » Dont il leur reste un journal de bord publié sous forme de livres illustrés, qu’on ne se lasse pas de feuilleter, des rêves plein les yeux.
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Villages blancs en couleurs Est-ce le mal du pays qui a mis fin à l’aventure ? Ou cette tempête violente aux Antipodes qui hante toujours les souvenirs de Catherine ? Toujours est-il que notre couple d’aventuriers, qui avait entretemps vendu sa villa brabançonne, a posé ses valises à Bruxelles pour se lancer dans un nouveau projet. « On est tombé sur une maison unique à l’angle de la rue du Chêne et de la Vieille Halle aux Blés. » Face au musée Jacques Brel, clin d’œil aux Marquises où les trois ont navigué à quelques décennies d’intervalle… C’est l’un des rares bâtiments (re)construits juste après le bombardement de la ville par les Français en 1695. Délabré depuis des lustres après avoir abrité une galerie d’art liée au mouvement Cobra. Chambres d’hôtes à l’étage, boutique et atelier au rez, l’affaire tourne à merveille. Dix ans. Jusqu’à ce que surviennent deux catastrophes : le piétonnier et les attentats, qui chassent les visiteurs du centre-ville. La fréquentation baisse, le public change, l’heure d’un nouveau départ a sonné. Pas celle de la retraite : le couple renonce à se retirer dans l’adorable moulin qu’il a acquis au fond de la Provence. Hôtel à vendre en Andalousie… C’est une petite annonce qui fixe le nouveau cap. Coup de foudre. Idéalement situé au cœur d’un ravissant village blanc, doté d’une vue à couper le souffle, d’une terrasse ombragée, le bâtiment a toujours abrité des auberges et dissimule un vieux pressoir à raisin dans la pièce voûtée qui lui sert de restaurant. Deux ans de travaux titanesques seront tout de même nécessaires pour lui donner son lustre actuel et permettre à Catherine de personnaliser le décor de chaque chambre. Ses céramiques ont trouvé un nouvel écrin et son atelier-boutique a pignon sur rue. Gaucin a la particularité d’accueillir de nombreux artistes de toutes nationalités et organise chaque année un parcours artistique. Une base idéale pour sillonner la région des villages blancs et les mythiques cités voisines de Ronda, Grenade, Séville ou Cordoue. Ou pour pousser jusqu’à Tarifa, ce petit port espagnol aux accents mauresques posé face à Tanger, connu pour marquer la fusion entre les eaux atlantiques et méditerranéennes – et réputé pour ses vents assez puissants pour attirer les kite-surfeurs du monde entier. Qui se retrouvent le soir aux terrasses de la médina pour le refaire, le monde. Autour de grandes tablées de tapas copieusement arrosés.
www.lafructuosa.com
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© Caroline Nielsen
Olivier Dwek de l’architecture… à l’art
Alors que sa première monographie internationale Olivier Dwek in the light of modernity, publiée aux éditions Rizzoli New York, vient de sortir, l’architecte bruxellois évoque son intérêt pour les lieux culturels, sa passion pour le mobilier design du cœur du XXe siècle, pour l’art contemporain… MOTS : AGNÈS Z AMBONI
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Page suivante : Superposition des façades du musée Horta, maison et atelier de l’architecte éponyme, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000 et de la façade de la Collection New Hope, dessinée par Olivier Dwek. © Philippe Garcia
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Quelle architecture défendez-vous ? Celle de l’intemporalité. L’architecture n’est pas un geste gratuit condamné à disparaître. Chaque coup de crayon, chaque acte a un sens. Le dialogue avec les éléments, la nature est très important. Lorsque je regarde les photos de la Silver House, je suis satisfait car aujourd’hui, après 15 ans, j’aurai fait la même chose. En cela, l’architecture se rapproche de la philosophie. Dans le terme de « luxe sobre », je me reconnais. Le mur impressionnant de 42 m2, en marbre vert italien, dans l’espace de la Collection New Hope, c’est du luxe pur, de la haute couture. Travaillé à livre ouvert, le joint de la pierre est invisible. Son dessin rappelle une cascade… Et concernant les lieux dédiés à l’art ? Ayant étudié l’histoire de l’art, toutes mes passions se rejoignent en dessinant des fondations. Mon modèle, c’est la Fondation Beyeler imaginée par Renzo Piano. Il a tout compris et en particulier que la meilleure lumière du monde pour éclairer une œuvre, c’est la lumière naturelle. Ce maître a su parfaitement la filtrer et la maîtriser. Tel un magicien, son travail magnifie les œuvres. Légères, elles flottent dans l’espace. L’architecture doit être au service de l’art et non l’inverse. Il faut bien sentir la distance, la hauteur, la profondeur de chaque œuvre, travailler les angles qui permettent de faire dialoguer entre elles les différentes pièces présentées.
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Fondation CAB © Philippe Garcia
ans cet ouvrage, les réalisations sélectionnées sont éclairées par les écrits de Philip Jodidio, reconnu comme l’un des auteurs les plus importants dans le domaine de l’architecture. La première image, accompagnant son texte d’introduction, est celle de la façade de la boutique Louis Vuitton à Bruxelles, un bâtiment néo-classique du XIXe siècle, dont Olivier Dwek a entièrement redessiné l’intérieur. Alors jeune architecte de 28 ans, il se frotte déjà aux codes du luxe. Et aux côtés de maisons de rêve comme la Silver House, réinterprétant l’architecture vernaculaire hellénique, en blanc et bleu, 30 % de sa production architecturale correspond à des fondations d’art : ce n’est pas un hasard ! Enfin, passons aux questions… car la culture, c’est essentiel !
Quelles autres particularités pour ce type d’espace ? L’espace doit être aussi modulable pour accueillir différents types d’œuvres, du mobilier, des objets… On doit anticiper les potentialités d’un espace d’exposition pour lui assurer une longue vie. Je me démarque complètement de la démarche de Frank Gehry, de son trait très puissant. Pour la Fondation CAB, située dans un ancien bâtiment art déco des années 1930, j’ai créé un espace ouvert et polyvalent. Il faut y aller pour comprendre ! Et pour la Collection New Hope ? J’ai conçu ce lieu en dialogue direct avec le musée Victor Horta pour qu’il garde une vue sur son parc, comme à l’époque de sa construction. Côté jardin, j’ai réinterprété et actualisé les gestes de l’architecte en jouant la même symphonie, avec les instruments de mon temps. Aux lignes souples Art nouveau de sa façade répondent les traits modernistes, lignes verticales, horizontales et obliques des années 2020. A l’intérieur, l’espace a été entièrement redessiné tout en conservant la volumétrie existante.
Architecte, architecte d’intérieur, curateur… pourquoi assurer toutes ces fonctions ? Architecte d’intérieur ? C’est un drôle de nom. Tout doit être pensé en continuité avec le bâtiment pour effacer les frontières entre l’extérieur et l’intérieur. Le geste est le même, c’est juste une question d’échelle. Je conçois mon travail comme une maîtrise complète pour faire dialoguer tous les éléments. Mon intérêt se porte aussi spontanément sur les objets tridimensionnels, le mobilier et les objets. Au début du XXe siècle, alors que les métiers d’architectes d’intérieur et de designers n’existaient pas, les architectes dessinaient non seulement le bâtiment mais aussi les poignées de porte et jusqu’à la petite cuillère. Ils étaient des ensembliers. Collection New Hope © Philippe Garcia
« Il faut un certain recul pour réussir à sélectionner ce qui n’est pas que de la décoration. »
Résidence privée Les Etangs d’Ixelles © Belén Imaz
Comment faire de bons choix? Dans le domaine de l’art, ma connaissance s’allie à un certain flair pour choisir ce qui, je pense, va rester, ce qui relève de l’universel. C’est à la fois un jeu et une prophétie. Regardez l’artiste Richard Prince, avec son image de cowboy “volée” à Malboro, il y a moins de 20 ans, il a imaginé le monde d’Instagram et de Facebook. Côté design, je suis particulièrement attiré par le mobilier des années 1930 aux années 1970. Mon plaisir de la sélection s’attache aussi dans le choix de pièces de céramique, avec une prédilection pour les années 1950 et les artistes français comme Georges Jouve. Cet artiste e a commencé à créer des pièces figuratives pour aller ensuite après une période de transition vers l’abstraction.
« Les grandes œuvres d’art posent des questions mais ne donnent pas de réponses. » Collection New Hope (Courtesy Collection Charles Riva) © Philippe Garcia
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Nathalie Deboel A la recherche d’un monde en mode pause…
© Zeger Garré
Architecte d’intérieur, Nathalie Deboel privilégie des habitats paisibles où il fait bon se ressourcer pour échapper à l’aliénation du quotidien. « Cette quête d’environnements sereins est encore plus vraie depuis que j’ai amorcé le virage de la cinquantaine », glisse-t-elle à notre oreille en souriant. C’est encore ce même désir de retour à l’essentiel qui l’a guidée à créer, en plein confinement, une collection de meubles construite autour du concept du bâton rond en bois. La Nomad Collection, une autre façon de (conce)voir le meuble. Et le monde. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
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PHOTOS : CAFEINE
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u sein de son bureau, Nathalie Deboel Interior Design, implanté à Knokke, notre compatriote a été la première, en 2005, à proposer des intérieurs haut de gamme pour des secondes résidences en Belgique, puis à l’international, avant de lancer un second bureau à Bruxelles en 2018. Huit architectes d’intérieur se partagent aujourd’hui des projets d’aménagement de résidences premières et secondaires dans notre pays et à l’étranger. Deux bureaux plus… une maison familiale. La maison de Nathalie Deboel située à Uccle en bordure de la forêt de Soignes dans un environnement volontiers apaisant, s’apparente en effet à un laboratoire qui a forgé le style Deboel. « L’architecte d’intérieur doit savoir
comment les matériaux évoluent avant de les présenter à ses clients. Je transmets mon expérience de vie, tout en restant bien évidemment à l’écoute des demandes de chacun. Je ne ressens pas ce besoin de démarrer un projet à partir d’une feuille blanche, je préfère au contraire travailler en résonance avec l’histoire de chaque client ... »
« Toujours cette quête de l’essentiel qui guide mes pas »
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La touche pause Le style Nathalie Deboel a-t-il évolué au fil du temps ? « Certainement. Je suis de plus en plus sensible aux matériaux naturels, écologiques, qui offrent une belle patine, comme la pierre, l’argile, la chaux, le béton ciré, le bois, le lin … On travaille également beaucoup avec des palettes de couleurs très douces. La recherche de l’authenticité guide mes pas. » Nathalie, l’architecte d’intérieur, est-elle une femme sereine ? « Je suis quelqu’un de calme mais mon travail m’oblige à mener une vie trépidante où je suis continuellement en mouvement. Ce n’est pas un hasard si je réfléchis à proposer des intérieurs calmes, apaisants, épurés qui contrastent avec la vie à cent à l’heure que nous menons tous, avec un social media qui oblige à communiquer sans cesse, avec toutes les aliénations du quotidien… Créer des habitats qui invitent à se ressourcer chez soi, à se sentir protéger, à se reconnecter avec l’essence de la vie, la famille, les amis, c’est ma priorité. Je suis également très sensible au design biophilique : la lumière naturelle et une bonne connexion avec la nature sont essentielles à notre santé mentale. Mes bureaux agissent de concert avec des architectes paysagers pour gommer au maximum la frontière entre l’intérieur et le monde extérieur… »
100% belge En plein confinement, Nathalie Deboel se retrouve à travailler à la maison, comme la plupart d’entre nous. Cette sédentarité forcée va pousser la dynamique quinqua à interroger notre mode de vie et nos besoins du quotidien. Début 2020, elle crée la Nomad Collection, des meubles inspirés des bâtons que les nomades emportent avec eux pour fabriquer des objets temporaires. « Toujours cette quête de l’essentiel qui guide mes pas. Aussi ai-je souhaité une collection très simple dans sa forme et dans les connections entre les éléments qui composent chaque meuble. Ceux-ci sont dessinés et fabriqués sans vis ni boulon, mais avec des éléments d’agencement en bois. Le but étant de faciliter le déplacement des meubles, qui peuvent suivre leur propriétaire partout. Aujourd’hui, la Nomad Collection se compose de 5 meubles essentiels en chêne ou en noyer massifs : deux tables, l’une ovale, l’autre rectangulaire, une étagère, une banquette-lit et un fauteuil. » Une collection fabriquée dans des ateliers belges … « C’était en effet important pour moi de privilégier le circuit court pour m’inscrire dans une démarche citoyenne de valorisation des matériaux naturels de chez nous et de l’artisanat belge. D’autres objets nomades sont déjà en création, notamment une commode murale disponible cet été. » www.nathaliedeboel.be
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Rien de mieux que de finir la journée en beauté ! 372 chaussée de Bruxelles 1410 Waterloo 02/850.74.64 Heures d’ouverture : Lundi au samedi de 10h00 à 18h00
www.sweet-sleep.be
Geraldine Dohogne Des hôtels qui promettent une expérience immersive
Geraldine Dohogne s’occupe de dessiner, d’aménager, de styler, de chiner le mobilier (et la tasse à thé aussi !) de chaque hôtel, chaque lodge, chaque pavillon, qui fait appel à ses talents d’architecte d’intérieur pour une véritable expérience immersive dans le pays de villégiature. Avec Beyond Design, son studio londonien, la globetrotteuse gantoise s’apprête à poser ses valises au Sri Lanka, au Népal, au Luxembourg, avant de rentrer au pays, en Ardenne belge, pour l’aménagement de quatre-vingts cottages ... Une vie bien remplie ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
BE PERFECT | GÉRALDINE DOHOGNE
© Géraldine Dohogne
© Tibod Hermy pour Zannier Hotels
Comment avez-vous démarré ? « J’ai un parcours un peu atypique. Je n’ai pas étudié le design mais le commerce international, qui m’a ouvert les portes des Zannier Hotels (une hôtellerie française au luxe épuré, nda) où j’ai géré de l’opérationnel, du développement, avant de bifurquer vers le design. Pour le compte de ce groupe, j’ai enchaîné les aménagements du Chalet à Megève, du Post 1898 à Gand, du Phum Baitang Resort au Cambodge, des lodges Omaanda et Sonop en Namibie… » Après 13 ans chez Zannier Hotels, vous décidez de vous lancer à votre propre compte … « Oui, en janvier 2020, j’ai lancé Beyond Design, mon studio londonien. Et les projets ne se sont pas fait attendre ! Nous sommes
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quatre aujourd’hui à travailler sur différents projets, dont l’aménagement intérieur de l’Hôtel des Postes au Luxembourg, un monument national protégé par l’UNESCO, et qui fait donc l’objet d’une réhabilitation très délicate, dans le respect de l’architecture existante (ouverture prévue en décembre 2023, nda). En Ardenne belge, à Grandvoir, on va s’atteler à mettre en valeur un projet de 84 cottages sur 60 hectares, à l’esprit biophilique, c’est-à-dire qu’on va incorporer dans le design des éléments du monde naturel, le bois, la pierre bleue, etc. (ouverture prévue en automne 2022, nda). On a également deux projets d’aménagement d’hôtels dans des endroits fabuleux : l’un à Dambulla au centre du Sri Lanka en 2023, l’autre dans la ville de Ghami dans la province du
© Frederik Wissink pour Zannier Hotels
Mustang au Népal. Ce projet qui verra le jour en 2024 me tient particulièrement à cœur car l’intégralité des revenus hôteliers sera reversée à la communauté locale, notamment pour financer des écoles et la préservation du patrimoine culturel… » Comment était votre enfance ? « Marquée par les voyages ! Mes parents m’ont fait découvrir de nombreux continents. Cette passion du voyage, je la leur dois. Puis, j’ai bourlingué seule avec ce besoin d’ailleurs alimenté par une insatiable curiosité … » Le style Geraldine Dohogne ? « L’hôtel doit être pensé comme le prolongement du pays que l’on visite, il faut donc
qu’il soit imprégné de l’héritage culturel, architectural et environnemental du lieu qui l’accueille. Plus que des services, les hôtels que mon studio aménage offrent des expériences d’immersion … » Très concrètement ? « Nous partons d’une feuille blanche. L’aménagement intérieur d’un hôtel en Namibie se révèle forcément différent du design de cottages en Belgique. On traite donc chaque projet différemment. C’est ce qui rend mon travail si passionnant. Pour un véritable ancrage dans le pays qui héberge l’hôtel, je travaille avec des artisans locaux ou je chine des meubles sur les marchés aux puces sur place, en cherchant toujours à m’imprégner du quotidien de la population … »
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La méthode Dohogne, c’est aussi un concept décliné de A à Z … « Tout à fait. J’aime rassembler, fusionner toutes les odeurs, tous les sons, tous les éléments qui nous entourent et ramener l’extérieur à l’intérieur des hôtels. Pour sentir, humer le pays, je vais sur place, une semaine à 10 jours, je baroude à travers la région, avant de créer un concept de base que je continue à nourrir d’autres voyages sur place.
© Tibod Hermy pour Zannier Hotels © Frederik Wissink pour Zannier Hotels
Une vie, une passion, forcément riche en anecdotes … « Oh oui, je me souviens d’une visite en Namibie où j’ai été coursée par un buffle. Mais plus généralement, ce sont les rencontres du quotidien qui font toute la richesse de mon travail. Partager une soupe Pho le matin avec des Vietnamiens, c’est la bonne base pour faire naître une vraie relation et démarrer un chantier en toute confiance … »
Beyond Design propose en effet de s’occuper de tout, de l’agencement principal, du gros mobilier jusqu’à la tasse à thé, des éléments de déco qu’on chine, qu’on achète sur place à des artisans locaux ou qu’on dessine également pour tel ou tel groupe hôtelier. On raconte une histoire, sans négliger aucun détail, pour que le voyageur se sente chez lui… ailleurs ! »
© 1898 The Post
Où se cache le plus bel hôtel aménagé par Geraldine Dohogne ? « Si vous cherchez un environnement urbain, 1898 The Post à Gand, c’est the place to be. En revanche, si vous souhaitez lâcher prise, je vous conseillerais Sonop en Namibie, dix tentes d’explorateur et de fabuleux paysages désertiques à perte de vue … »
BE PERFECT | GÉRALDINE DOHOGNE
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BE PERFECT | ARNE QUINZE
réinvente l’espace public
Arne Quinze
Arne Quinze s’installe au BAM à Mons jusqu’au 29 août. My Secret Garden, exposition rétrospective de ses œuvres ces 25 dernières années, invite à voir des dessins, esquisses, maquettes de sculptures réalisées dans le monde entier, grands tableaux impressionnistes et installations qui prennent racine dans le monde végétal. Rencontre avec un artiste qui n’a pas peur de susciter des réactions. Bien au contraire. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T
L
e public belge connaît vos constructions o r g a n i q u e s m o n u m e n t a l e s, n o t a m m e n t Cityscape qui était dans le quartier Louise à Bruxelles ou encore The Passenger qui est restée six ans au cœur de la ville de Mons, avant d’être démontée en avril dernier. My Secret Garden, l’expo que le BAM vous consacre ne se résume pas à vos œuvres urbaines, mais invite surtout à découvrir un artiste aux multiples facettes, graffeur, peintre, plasticien… « Oui (un oui enthousiaste ! nda), c’est une magnifique rétrospective qui présente une sélection d’œuvres de ces 25 dernières années. J’en ai rouvert des cartons ! Et cette expo m’a même permis d’en apprendre davantage sur ma propre évolution artistique. Je remercie Xavier (Xavier Roland, le directeur du BAM, nda) qui m’a ouvert les yeux ! De fait, regardez les Nymphéas, ma série de tableaux inspirés de Monet, les toiles sont serties d’un cadre. Les tableaux que je peins aujourd’hui n’ont plus de cadre, je ne restitue plus des fleurs mais tout le jardin. C’est la nature qui m’inspire ce débordement, cette liberté sans aucune entrave ni restriction. » Vous avez grandi à la campagne mais gamin, vous aviez déjà une idée bien précise de la ville. Quand vous avez finalement déménagé en ville, à Bruxelles, à 9 ans, vous avez dû être sacrément déçu ! « Ah oui ! Gamin, j’avais imaginé que les villes ressemblaient à un film comme Avatar. J’ai fait plusieurs fois le tour du monde et c’est partout pareil : l’homme détruit la nature pour vivre enfermé entre quatre murs, il naît à la maternité entre quatre murs, évolue à l’école entre quatre murs, se loge entre quatre murs, travaille entre quatre murs, termine sa vie entre quatre planches. Son horizon ?
P H O T O S : D AV E B R U E L
Quatre murs ! Il faut absolument réinventer l’espace public, nos villes, notre monde en y incluant la nature, sa beauté à travers son incroyable diversité ! » Mais Bruxelles est une ville verte ! « Non, c’est une ville terne ! » Le village de Laethem-Saint-Martin (pas loin de Gand, nda) où vous vivez et travaillez est nettement plus vert, c’est incontestable ! « Où je vis, je travaille et où, tôt le matin, après avoir fait une heure de sport, je prends racine dans mon jardin pour observer ce que les plantes et les fleurs ont à raconter… » A vos yeux, quelle est la ville la plus verte, humaine, inspirante ? « Le village que je construis actuellement en Espagne : des maisons bâties autour des arbres - on ne rasera aucun arbre ; au contraire, on va en planter des milliers -, des toits végétalisés, un énorme potager, une école à la forme organique… J’y installerai ma fondation et un atelier. C’est un chantier qui va durer au moins dix ans … » On l’a compris, le monde végétal est votre source principale d’inspiration. Son caractère éphémère, celui des fleurs notamment, ne vous dérange pas ? « Absolument pas. Mon père est décédé il y a peu. Lui, l’homme fort de la maison, était devenu, la veille de sa mort, fragile, son corps tout rabougris… Même cette fragilité-là me semblait belle. Les fleurs, même fanées, je les aime. Je suis très sensible au concept Mono No Aware, un terme japonais qui décrit la prise de conscience de l’éphémère, et inspire mon travail actuel. Je recherche en effet la fragilité visuelle de la puissante bataille que livre la nature au quotidien pour maintenir la diversité. »
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En proposant des sculptures dans l’espace public, vous transformez la ville. Avez-vous rencontré des réticences voire de la résistance de la part des instances publiques ? « Evidemment. Les gens ont peur du changement, de la couleur, des projets innovants. Pourtant je note que les mentalités évoluent : il y a 25 ans, mes installations en 3D n’intéressaient personne mais j’ai continué à me battre. Aujourd’hui ce sont les grandes villes, Rio de Janeiro, Mumbai, New York, Shanghai, Moscou, Paris, qui viennent à moi ! Il y a une prise de conscience de l’importance de ramener la nature dans la ville, mais ce réveil est trop tardif et trop lent ! » Vos œuvres urbaines sont le plus souvent éphémères… « Oui, on a fait beaucoup d’études et de recherches sur le vide que l’installation laisse quand on la démonte. Et souvent, le vide est encore plus interpellant que l’œuvre, même si je n’ai pas pour vocation de créer du vide ! Je suis par ailleurs bien conscient que tout le monde n’aime pas mon travail mais le plus important c’est de créer un dialogue et une interaction avec l’œuvre. Cela dit, je tends
BE PERFECT | ARNE QUINZE
aujourd’hui à créer de plus en plus d’installations qui n’ont plus pour vocation d’être démontées… » Combien de temps faut-il pour construire une œuvre comme The Passenger ? « Si on fait la somme du temps à réfléchir, à faire des recherches, à construire la maquette, à former les équipes, je dirais près de 20 ans ! » Vos projets actuels et à venir ? « Des installations au Caire, au Brésil, à Shanghai, au Mexique… » Un ouvrage monographique sur votre carrière est prévu pour fin juillet… « Oui, il s’inscrit dans l’expo du BAM, retracera 25 années de ma carrière et sera illustré avec plus de 500 images. » Fin de l’entretien. Pause jardin bien méritée ? « (Rire) Non, je vais travailler dans mon atelier ! »
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Catherine Thiry À fleur de bronze
La force, l’énergie et la poigne, sont les premiers mots qui viennent à l’esprit pour parler des sculptures, souvent monumentales de Catherine Thiry. Dans son œuvre, c’est pourtant le frémissement des surfaces qui nous atteint, et l’émoi indicible que vit chaque être ébauché de ses mains. © Gwendoline de Backer
MOTS : NICOL AS DE BRUYN
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J’aimerais savoir comment vous êtes devenue artiste… L’avez-vous décidé ? Je ne sais pas si cela se décide, ni même comment définir l’art… Pour ma part, c’est une action qui permet d’accepter le réel. J’essaye de répondre par le geste, aux interrogations qui me traversent et de chercher sans fin la forme absolue. Au début de mon parcours de peintre, je voulais simplement utiliser une habileté que j’avais à dessiner, pour me créer une vie meilleure. En effet, dès mes 16 ans, dans le but d’être autonome, je travaillais dans le milieu équestre. Du poney club aux écuries de courses, j’y ai passé près de 10 années. Et un jour je me suis souvenue que je savais dessiner. Alors j’ai proposé aux gens autour de moi, des portraits de leurs animaux. Sans intention ni prétention artistique, j’y trouvais un moyen de subvenir à mes besoins. Ça marchait très bien pendant des années et au fil du temps, j’ai appris à mieux peindre. Tout doucement, les couleurs de ma palette sont devenues le carburant de mon imaginaire. Tenter des expériences sur la toile me donnait une telle énergie, que j’ai fini par rechercher uniquement cette source de joie ! Par chance, un public m’a suivie, et grâce à ce soutien j’ai pu arrêter de faire des portraits, et écouter réellement mes aspirations. Le modelage découle naturellement de cette évolution. Je retrouve d’ailleurs ma touche de peintre dans la texture de mes sculptures.
Oui, c’est un plaisir et un jeu avec la lumière. J’ai besoin de la texture pour qu’elle s’y accroche. Comme un peintre cherche une trace toute simple qui peut évoquer le sentiment juste ! A l’atelier, je valide uniquement des sculptures qui me bouleversent, la seule référence est ma propre émotion.
B E P E R F E C T | C AT H E R I N E T H I R Y
© Gwendoline de Backer
Parlons justement de cette texture étonnante et singulière, ce mouvement que vous imprimez dans la terre, comme un souvenir vivant. L’empreinte est touchante, elle relie le spectateur à ses propres sensations d’enfant. C’est un témoignage qui revient souvent à propos de votre travail. Il donne envie de plonger les mains dans la terre, tant ce geste semble spontané et joyeux dans vos œuvres.
© Emannuel Muraille
Tout au long de votre progression, quels sont les artistes qui vous ont le plus émue ? J’ai toujours adoré des peintres comme Rik Wouters, Vincent Van Gogh… mais j’ai été réellement transportée par la peinture de Marc Rothko. Comme si chaque infime nuance de ses toiles me parlait directement de ce que je vivais. La vibration qui s’en dégage m’atteint au plus profond de mon être. Francis Bacon a aussi été une découverte extraordinaire. Un peu comme si je pouvais entrer dans ses tableaux et voyager dans la conscience. J’ai rarement été touchée par la sculpture, jusqu’au jour où j’ai aperçu une œuvre de Henry Moore. Je me souviens être au milieu d’une foule à la TEFAF, et ne pas parvenir à quitter cette sculpture des yeux. J’ai compris comment des formes pouvaient se parler entre elles et l’air qui les entoure. Émue aux larmes, je me suis sentie devenir ces formes. A cet instant j’ai su que le chemin de la création serait long et passionnant !
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La banque Puilaetco défend un mécénat culturel contemporain B E P E R F E C T | P U I L A E T C O X M A I S O N VA N W A S S E N H O V E
Christine Mostert, Art advisor intégrée à la banque privée Puilaetco depuis 10 ans, forte de son expérience de 20 ans chez Christie’s et d’une activité de conseillère auprès d’un collectionneur privé, a initié un partenariat qui associe la découverte d’un bâtiment remarquable du XXe siècle avec celle d’une artiste en résidence. Une action qui s’inscrit dans la continuité pour soutenir de jeunes créatifs tout en faisant la connaissance d’une œuvre majeure de l’architecture du XXe siècle. MOTS : AGNÈS Z AMBONI
Pourquoi avoir choisi la résidence Van Wassenhove ? Ce bijou d’architecture isolé dans une magnifique région de Flandre mérite d’être mieux connu. Nous avons souhaité ouvrir les portes de ce lieu qui n’a jamais été accessible au public en permanence. Construction avantgardiste des années 1972-74, son cadre exceptionnel nous permet de rencontrer nos clients autour de la création contemporaine, en ouvrant le champ de l’art qui n’est pas réservé qu’aux œuvres de peinture et de sculpture. Une maison radicale en pleine campagne La résidence Van Wassenhove a été construite au début des années 1970 par Juliaan Lampens pour le professeur de mathématiques, passionné d’art et d’architecture, Albert Van Wassenhove. Immergée dans la nature, et située dans la commune de Sint-Martens-Latem, elle présente des lignes simples en béton brut adoucies par la
© David Plas
Maison Van Wassenhove (1974) / © Juliaan Lampens, courtesy Museum Dhondt-Dhaenens / Photo : © Rik Vannevel
chaleur du bois et les jeux de lumière. A l’intérieur, pour son propriétaire célibataire qui l’a habitée seul, l’architecte a dessiné des volumes figurant les principales formes géométriques. L’espace de repos et la chambre tracent un cercle, la cuisine décrit un triangle et le bureau, un carré. Cette œuvre manifeste a amorcé un virage dans le parcours de l’architecte qui, grâce à la liberté laissée par le maître d’ouvrage, a rejoint les grands noms de l’architecture moderniste et brutaliste comme Le Corbusier et Ludwig Mies van der Rohe. A ses murs en béton banché, fabriqués à partir de coffrages en bois portant l’empreinte du veinage des planches, s’ajoutent un auvent, une table de cuisine façon autel et un palier, faisant référence à la Chapelle d’Edelare, imaginée par le même architecte. Le lieu, offrant une atmosphère monacale, sans attribut décoratif, a été rénové, en 2015, grâce au concours des collectionneurs privés Miene et Philippe Gillion.
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© Meta Drčar - Frame Series, Work No. 2 (2019), Solo Show, REAKTOR, Vienna, Austria, Site-specific installation
Comment a été sélectionné l’artiste ? Un jury de professionnels a examiné la centaine de dossiers reçus avant de choisir l’artiste slovène, résidant à Paris, Meta Drčar. Elle intègrera pour un mois, du 16 novembre au 15 décembre 2021, la résidence Van Wassenhove. Ses sculptures performatives entrent en dialogue avec les lieux qu’elle investit pour créer une interactivité avec l’architecture et encourager l’engagement spatial du spectateur. A travers ses recherches, l’artiste analyse comment les mouvements du corps répondent aux différents facteurs de l’environnement et questionne nos façons de voir et de ressentir une proposition architecturale. Comment a débuté ce partenariat ? Au décès de son propriétaire en 2012, la résidence Van Wassenhove a été léguée à l’université de Gand qui a confié sa gestion au Musée Dhont-Dhaenens. Depuis 4 ans, nous sommes partenaires de ce musée, avec, désormais, le nouveau directeur Antony Hudek désireux d’exploiter les atouts de son institution. Il ne s’agit pas seulement de saisir des opportunités évènementielles mais aussi d’apprendre à connaître nos clients dans un contexte différent, de partager la mission culturelle du musée, de faire se rencontrer des collectionneurs et de susciter la curiosité de nos collègues.
Comment concevez-vous votre métier ? Les institutions culturelles ont besoin de soutien pour que leur mission soit appuyée et que leur public soit renouvelé. Nous réalisons régulièrement des visites avec nos clients et nos collaborateurs. Outre la banque privée Puilaetco, nous avons associé à ce partenariat le courtier d’art Eeckman, qui accompagnait déjà le musée. Axel Vervoordt soutient également cette résidence. Il nous semble important de rencontrer nos clients dans un contexte différent de celui attendu par notre métier de banquier. Dans son questionnement du monde, la création contemporaine attise notre curiosité intellectuelle et nous ouvre au sensible et à l’émotion. En cela, elle privilégie ces connexions. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans l’approche de la gestion de patrimoine telle que nous la défendons chez Puilaetco : construire avec nos clients une vie plus enrichissante.
Maison Van Wassenhove (1974) / © Juliaan Lampens, courtesy Museum Dhondt-Dhaenens / Photo : © Rik Vannevel
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LA RÉALITÉ SUBLIMÉE DE
SÉBASTIEN NAGY
Il a voyagé dans un nombre de pays équivalent à celui de ses années. En remportant le concours de l’Aerial Photography Awards of the Year 2020, Sébastien Nagy, jeune trentenaire, s’est hissé dans la cour des grands mais garde toujours les pieds sur terre. Car c’est son appareil photo qui vole et ramène, sous ses instructions précises, des clichés étonnants. Pour réaliser de si belles images, cet autodidacte associe passion, organisation, talent de graphiste et patience de l’artiste pour délivrer sa vision inédite de lieux souvent touristiques. L’instant décisif ne lui fait pas croire au hasard et la géométrie de ses cadrages fait son œuvre. MOTS : AGNÈS Z AMBONI PHOTOS : SÉBASTIEN NAGY
Pourquoi avoir associé photographie et voyage ? Avant de m’intéresser à la photo, je voyageais une fois par an avec mes potes pour surtout faire la fête. En 2015, lorsque j’ai démarré la photo à Bruxelles et en Belgique, j’explorais des endroits pour ramener des images, avec des points de vue différents, qui se démarquaient des photos classiques connues, en montant sur les rooftops. Puis j’ai débuté mes premiers citytrips à Stockholm, Copenhague, Paris, Amsterdam en débusquant des billets d’avion pas chers et des bons tuyaux. La photo m’a ouvert à des cultures différentes. J’ai eu envie de continuer. La plupart du temps, mes voyages sont très organisés pour ne pas perdre de temps. Je repère les lieux, qui me
© Cédric Luzelo
À gauche : À Bali, la Kelingking Beach de Nusa Penida, une plage de rêve photographiée au zoom.
semblent posséder un potentiel, sur Google Earth ou sur Instagram. Mots clés et articles me permettent de faire un premier repérage. Vous ne laissez rien au hasard ? Au cours d’un voyage, je peux aussi découvrir un endroit que je n’avais pas remarqué sur internet, comme l’hôtel Park Royal à Singapour, avec sa façade végétalisée, plantée de palmiers. Récemment, je suis allé dans les Pouilles en Italie et finalement je suis resté plus longtemps que prévu en explorant 4 régions. Je réalise un travail de photos commerciales pour un client et j’en profite pour explorer la région et produire mes propres images.
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À gauche : 1. Le visage moins glamour de Dubaï, Nad Al Sheba, Emirats Arabes Unis. 2. Route du désert désaffectée et recouverte de sable, Emirats arabes unis. À droite : Près du Caire, en Egypte, pyramides de Gizeh.
Techniquement comment procédez-vous ? Mon appareil photo est fixé sur le drone que je pilote avec une télécommande. Grâce à une application téléchargée, je peux obtenir le retour vidéo des images capturées. Les réglages sont possibles comme lorsque vous tenez un appareil dans vos mains. Ensuite, le travail de postproduction sur mon ordinateur me permet de recadrer les photos, d’intensifier les couleurs et la lumière, d’accentuer les ombres. La partie consacrée à la retouche numérique, où je mets ma pâte, est essentielle et peut durer des heures. Le cadrage donne cette notion d’infini et fait ressortir la beauté du paysage qui devient surnaturel. Ainsi pour la photo des deux pyramides, capturée dans la brume et le même alignement, j’ai joué avec les couleurs qui étaient fades et grises, en accentuant le ton rose orangé et les ombres. J’ai gommé les personnages présents sur les clichés d’origine. Mais l’architecture et le paysage n’ont pas été transformés. Lorsqu’on isole un élément avec un cadrage particulier et différent, la perception du lieu change. Le parti-pris de cet élément devient un tout avec l’imagination du spectateur. Par contre, aux Emirats arabes unis, j’ai photographié des habitations avec une typologie identique et la photo laisse croire qu’elles se multiplient à l’infini alors que l’image reproduit seulement un pâté de maisons… En accentuant les caractéristiques graphiques de l’image et en choisissant un angle différent, le lieu est transcendé voire méconnaissable par rapport aux images de carte postale.
Comment voyez-vous l’avenir de cette activité ? Aujourd’hui, je voudrais passer à une autre étape. Mon travail commence à être connu grâce aux réseaux sociaux et à la prospection spontanée que j’ai faite auprès des marques. En envoyant 100 mails, on reçoit parfois 10 réponses. Je travaille régulièrement pour des chaînes d’hôtel. Mais désormais, je voudrais obtenir aussi des budgets pour financer mon travail personnel avec d’autres voyages.
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Au-dessus : Photographié à la tombée de la nuit et à seulement 50 m du point de vue touristique du site, hameau de Manarola, Cinque Terre, en Italie.
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Les pages blanches de Catherine Grasser Cette artiste liégeoise inclassable revendique sa liberté de créer, sans barrières ni limites, pour offrir un message positif, rassembleur et unificateur. Elle a rapporté de ses voyages dans les Caraïbes, des images de plages de rêve mais aussi des souvenirs de rencontres humaines où la bienveillance et l’amour dessinent un fil conducteur. MOTS : AGNÈS Z AMBONI
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P H O T O S : J U S T I N PA Q U AY
Quelle est votre formation ? « C’est mon grand-père autodidacte qui m’a appris à dessiner. Depuis l’âge de 14 ans, j’ai suivi des études en arts plastiques avant d’entrer dans l’atelier de peinture de l’Institut Saint-Luc de Liège. Toujours à Saint-Luc, j’ai ensuite entrepris une formation de restauratrice d’objets d’art, avec une spécialisation en verre et céramique. C’est là que j’ai appris à travailler la feuille d’or. J’aimais beaucoup cette technique mais je n’avais pas envie de la pratiquer dans le cadre de la copie d’ancien. Mon langage d’aujourd’hui, qui se construit depuis 6 ans, témoigne du mixage de tous mes apprentissages. Objets, sculptures, toiles sur châssis… le choix de différents supports me permet de briser les codes pour réinterpréter la matière. » Mais pourquoi avoir choisi le blanc ? « Le blanc symbolise tous les possibles. Sa dimension infinie et son rayonnement me parlent directement. En étudiant les différentes croyances africaines, indiennes… caribéennes, j’ai constaté que cette couleur était un élément central.
Dans la tradition vaudou, on trace des signes sur le sol avec une craie blanche pour appeler l’énergie positive. L’or, quant à lui, est très utilisé dans l’iconographie catholique et sacrée. Je l’associe au blanc pour exprimer la richesse de l’esprit, l’énergie solaire et la lumière de l’union des cultures. » Que vous ont appris vos voyages ? « A Saint-Barth, Saint-Martin et dans l’îlet de Pinel, j’ai côtoyé la population locale. Ces îles paradisiaques ne sont pas seulement le repaire de la jet-set et d’une certaine superficialité mais regorgent de personnalités à la richesse de cœur qui témoignent d’une réelle tolérance pour le vivre ensemble. Ce qui n’empêche pas d’apprécier le côté sensuel de la plage, la magie des fonds marins. Mais j’ai été envoutée par le côté terrestre et énergétique des cultures et des hommes qui cohabitent en belle intelligence sur ces territoires. J’ai notamment échangé avec une artisane qui perpétue la tradition du tissage de la paille. Des moments merveilleux où j’ai découvert son savoir-faire…séculaire. »
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Quelles matières aimez-vous travailler ? « Les matières naturelles, bien sûr, comme la porcelaine que je choisis à l’état brut, sans émaillage pour favoriser son côté tactile, poreux. J’apprécie d’ailleurs que l’on touche mes pièces pour ressentir l’importance des textures. Lorsque je pose la feuille d’or, je ne rajoute jamais de vernis protecteur pour que la matière se patine spontanément avec le temps. Le fil de coton de mes broderies, qui sont instinctives, provient de ma grand-mère, un acte qui me relie aussi à mes origines. » Depuis vos premières pièces, quelle évolution ? « Aujourd’hui, je travaille sur le thème des rites, des bijoux et des talismans pour rendre hommage à la magie blanche de ces cultures. Dans toutes les ethnies, on retrouve aussi la présence du végétal qui fait partie de l’âme du bouddhisme comme des pratiques vaudous. Mais ma première œuvre, c’était la grande table Links qui, comme son nom l’indique, signifie liens. Pour cette création et d’autres modèles de tables, j’ai travaillé en collaboration avec un ferronnier. Aujourd’hui, je préfère réaliser entièrement mes œuvres
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même si ma balançoire Bliss a été fabriquée avec la participation d’une entreprise de réinsertion. J’aime les projets qui me permettent de développer le sens du partage. En préparation, bientôt une collaboration avec le Riad Maison Anaroze, de Marrackech. Mes pièces y seront exposées, en plus d’être réalisées avec leur participation. Mais aussi plusieurs idées de co-créations avec Amah Ayivi, créateur de la marque Marché Noir Lomé-Paris. L’une d’entre elles s’articulera autour de la balançoire Bliss, d’autres encore concernent les porcelaines. Le tout se déroulant entre Paris et l’Afrique. Les énergies se rencontres autour de projets communs, c’est très excitant et inspirant. En prévision cette année, une exposition à la YOKO UHODA GALLERY de Liège… »
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© Ferdi Kräling
Ferdi Kräling Motorsport-Bild GmbH
CHARLES WEERTS LA PÉPITE AUX ANNEAUX Plus jeune champion du GT World Challenge l’année dernière, l’Aubelois de 20 ans est monté d’un cran cette année pour devenir pilote officiel de la marque aux anneaux, Audi, à tout juste 20 ans ! MOTS : YVES MERENS
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ssu d’une famille de passionnés d’automobile, Charles Weerts semble être une tête bien faite sur un corps de pilote.
« Toute la famille a toujours aimé les belles voitures. Mon grand-père était fan de voitures et mon père l’est encore plus. Tout petit, j’étais devant la télé pour la F1. Mon idole, Michael Schumacher, était le meilleur. J’ai eu la chance de le croiser quelques fois. J’ai compris grâce à lui qu’il fallait travailler beaucoup en dehors de la voiture, avant et après les courses pour améliorer les choses. »
Un bosseur en effet, ce Charles, lui qui allie avec brio des études à HEC Liège et sa carrière de pilote. « Ce n’est pas évident de combiner. Si on a vraiment envie, on peut cumuler les deux, être étudiant et sportif. Depuis que j’ai quitté le karting, je suis beaucoup mieux organisé. » Même s’il a débuté le circuit assez tard. « J’ai commencé à rouler en kart à 11,5 ans au lieu de 6 ou 8 ans pour les autres. Puis, je suis monté jusqu’en Formule 4. » Un championnat monoplace dont il devient vice-champion rookie, puis cinquième l’année suivante, à 17 ans.
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Passion GT au top avec Audi
© Jules Benichou
Le moment des choix avait sonné explique-t-il : « On a beaucoup discuté avec mon père pour savoir si je choisirais la monoplace vers la F1 ou les championnats GT. Mais pour arriver en F1, il y a tellement de paramètres qui ne dépendent pas du pilote. Entre le financement, le moment opportun, etc. J’ai finalement opté pour les courses GT. » Et grand bien lui a fait puisque son sacre de l’année dernière en GT World Challenge lui a permis de devenir un des quinze pilotes officiels Audi en 2021. Du haut niveau : « Les équipages sont meilleurs. Les pilotes maison forment un pool qui pousse à la performance. Moi, je suis pilote officiel avec un contrat « Junior ». C’est un contrat fait pour les jeunes, nouveaux venus dans ce pool. Cette passion, c’est mon job d’étudiant en fait, » cligne-t-il, malicieux. Et modeste en plus malgré son début de saison dominateur avec son coéquipier belge Dries Vanthoor dans la course nocturne de Magny-Cours. De bonne augure pour le reste de la saison, en attendant, un jour, le Graal, son Graal : « Mon rêve, c’est de participer avec Audi aux 24 heures du Mans. C’est la plus belle course du monde. » Mais, d’abord, comme il dit : « Back to reality », celle des examens qui valideront, n’en doutons pas, ses études à HEC.
e-tron GT, la nouvelle hyper GT de Audi Si la monture actuelle de Charles Weerts en course est une Audi R8 LMS GT 3 de près de 600 chevaux, la marque aux anneaux a, comme beaucoup, sauté le pas de l’électrique. Sa nouvelle e-tron GT a même déjà ouvert les 24 heures de Spa en devançant les R8 pendant le tour de chauffe. Ce bolide full électrique à la ligne sublime étale sa puissance de 476 à 598 chevaux suivant les versions. Le tout avec une autonomie annoncée de 487 kilomètres.
© AUDI AG
Cette GT pure souche allie sport et confort et emmène quatre personnes confortablement. On peut faire confiance à Audi pour le reste : quatre roues directrices, l’amortissement piloté, la suspension pneumatique, la transmission intégrale, n’en jetez plus. Quant au splendide intérieur, il est moins technologique que celui de sa cousine Porsche Taycan mais quelle beauté épurée.
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2020
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THE VILLAGE BRUSSELS BE PERFECT | THE VILL AGE BRUSSELS
Le rendez-vous des touche-à-tout Si certains redoublent d’efforts pour sortir de leur zone de confort, d’autres sautent à pieds joints dans l’inconnu. Avides de rencontres et d’aventures, Marie Dykmans et Eline Lonchay en ont fait leur métier. MOTS : L AURA SWYSEN P H O T O S : E L I N E L O N C H AY
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’ai toujours été admirative des personnes qui osent sortir des sentiers battus et n’hésitent pas à remettre en question le chemin tout tracé qui se profile devant elles dès la fin de leurs études. Marie Dykmans et Eline Lonchay en sont le parfait exemple. Une fois leur diplôme en poche, les deux amies qui se sont rencontrées sur les bancs de l’université, décident de faire un tour du monde en sac à dos. C’est durant ce fabuleux voyage, à la découverte des merveilles cachées d’Australie, d’Asie et d’Amérique du Sud, qu’elles imaginent un audacieux projet : The Village Brussels. « Nous souhaitions créer un espace, à Bruxelles, où les gens pourraient explorer de nouveaux horizons et rencontrer des personnes qui partagent ce même besoin d’aventures », explique Marie Dykmans, la co-fondatrice. À leur retour en Belgique, en avril 2019, les deux rêveuses se lancent donc dans cet ambitieux projet. Si, au départ, Marie et Eline envisagent de créer un espace physique – qui comprendrait un coin resto, une partie co-working et des salles où organiser des projections, expositions ou
débats –, The Village Brussels a rapidement évolué en une version nomade. « Pendant notre recherche de l’endroit idéal, nous avons lancé des cours de yoga à Bruxelles. Notre but était de créer une véritable communauté en proposant, par exemple, d’aller boire un verre ou de manger un bout après la séance afin de se réunir et de faire connaissance. On s’est rendu compte qu’il y avait une forte demande pour ce genre de concept ». Au vu du succès grandissant de leurs événements, Marie et Eline comprennent qu’elles n’ont, pour l’instant, pas besoin d’un tel espace puisque tous les ingrédients nécessaires au développement de The Village Brussels sont déjà présents dans le paysage bruxellois. « Nous avons compris que les expériences que nous comptions organiser dans notre propre espace pouvaient prendre place dans d’autres endroits, en travaillant, main dans la main avec des partenaires locaux. Une fois que nous aurons agrandi notre communauté, nous chercherons le lieu adéquat ». C’est ainsi que, depuis deux ans, les deux Bruxelloises organisent régulièrement des événements nomades, qui sont sold-out à tous les coups, aux quatre coins de la capitale !
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Un village dans la ville Aujourd’hui, le sympathique duo crée des expériences sur-mesure en fonction des lieux avec lesquels elles collaborent. Une trentaine d’endroits comprenant des adresses qui ont récemment ouvert leurs portes, mais aussi des lieux emblématiques du patrimoine culturel bruxellois. Débats sur l’art japonais, yoga géant dans le centre-ville, ateliers Kombucha, dîners dans le noir, initiations à l’aquarelle ou encore club de lecture moderne : le duo regorge d’idées pour éveiller les Bruxellois et les initier à de nouvelles passions. Après une période pauvre en événements, instaurée par la pandémie, les deux jeunes femmes ont prévu une série d’activités originales et inspirantes pour les mois d’été. « Nos activités se concentrent sur trois piliers : le premier est celui de la connexion. Nous aidons les Bruxellois à se reconnecter à leur corps, à leur environnement et aux autres. Cela passe, par exemple, par des cours de yoga, de méditation, des ateliers nutrition ou encore des activités en pleine nature. Le deuxième pilier est celui de l’inspiration.
Nous invitons les participants à s’explorer à travers les arts, des expériences innovantes et des débats. Enfin, le dernier est celui de l’action qui, grâce à des rencontres avec des entrepreneurs inspirants, pousse les Bruxellois à devenir, eux aussi, des acteurs du changement. » Alors que bon nombre de Belges peinent à trouver et nourrir leurs passions, Marie et Eline ont réussi à transformer leur insatiable curiosité en un vrai métier. « Tout le monde a un énorme potentiel, mais nous sommes, malheureusement, très vite amenés à choisir un chemin tout tracé qui nous empêche de continuer à nous explorer. C’est dommage, car personne n’a qu’une seule passion », ajoute Marie. Bien plus qu’un « club des touche-à-tout », The Village Brussels est finalement une école de la découverte de soi.
The Village Brussels, Instagram et Facebook : @ thevillagebrussels. Découvrez le programme complet de leurs activités estivales sur leur page Facebook
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DRINK & FOOD MADE IN BELGIUM LES COSMETIQUES BELGES A DECOUVRIR LES PARFUMS IRRESISTIBLES DE CET ETE
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RHUMANTIC, Rhums arrangés et primés
YOLO, une bière parfaite avec zéro sucre
Fabian Pierre a transformé sa passion en profession : créateur de rhums arrangés. Dans son atelier bruxellois, il les fabrique à base de fruits de haute qualité, d’épices, de rhum guadeloupéen et d’un sirop de sucre bio fait maison parfaitement millimétré pour procurer une saveur exceptionnelle. Embouteillés à la main, les rhums arrangés macèrent plusieurs mois. La patience se récompense, pour preuve « Le Passionné » (ananas Victoria et fruit de la passion) a déjà remporté trois médailles d’or à des concours internationaux de spiritueux et « L’Ananas » que nous avons eu le plaisir de découvrir, une médaille d’or cette année. Amplement méritée !
Jérôme Stefanski et deux amis ont créé une bière blonde 100% naturelle et sans sucre. YOLO, acronyme de « You Only Live Once », est fabriquée selon une méthode novatrice qui élimine le sucre donc les calories ! Deux fois moins calorique (35 calories pour 100ml) que ses concurrentes, elle célèbre l’héritage brassicole de notre plat pays et la richesse de son terroir. Ses malts et ses houblons proviennent exclusivement de récoltes issues de petites exploitations belges. De plus, chaque fournisseur (des enzymes aux étiquettes) est également belgobelge. Cette smart beer est servie en exclusivité chez Colonel (Louise et FortJaco) et est en vente sur leur webshop.
www.rhumantic.be
www.yolo-beer.com
COPAINS, des pains bien de chez nous
L’EOLE BELGIAN SPRITZ, les arômes artificiels en moins, la finesse en plus
BEERFOOD, crackers fabriqués à partir de drêches
Cet été, le Domaine du Chant d’Éole lance un apéro réalisé à base du gin belge Cala aromatisé aux kumquats et distillé à la Distillerie de Biercée. Les agrumes proviennent d’une ferme bio en Espagne dont les propriétaires sont belges. Tous les prestataires qui interviennent dans les diverses étapes de fabrication sont également belges ! La perfect dégustation ? Le Royal Eole Belgian Spritz avec les bulles du Chant d’Eole !
Rodolphe Paternostre et Alan Dartevelle brassaient des bières à la maison et ne savaient que faire de leurs drêches (résidus du brassage des céréales) tout comme des microbrasseries urbaines souffrant du même gaspillage en jetant des centaines de kilos. Dès lors, ils ont travaillé avec des chefs, des boulangers et une diététicienne pour transformer les drêches en crackers sains, nutritifs mais surtout délicieux !
www.chantdeole.be
www.beerfood.be
MIDI APERITIFS LIQUID SUNSET, l’apéro belge qui nous emporte vers le Sud En 2019, Jules Delaere lançait un délicieux apéritif à base d’un vin rosé Syrah français : Midi Apéritifs Classic Red. Fort de son succès, le jeune entrepreneur belge de 24 ans a innové, dans son atelier courtraisien, une variante basée sur le cépage Chenin Blanc du Languedoc assemblé avec des distillats d’abricot, de citron d’Amalfi, d’amande, de thym, de verveine citronnelle et de gentiane. On the rocks, mélangé avec une boisson pétillante ou en cocktail tels qu’un Midi Tonic ou un Hugo Spritz, les meilleures façons de le servir sont mentionnées à l’arrière des bouteilles ! www.midiaperitifs.com
Guillaume Eykens, Frédéric Van Pol et Olivier de Cartier ont créé COPAINS afin de proposer à la grande distribution des pains de qualité, sans additifs, 100% belges. Les farines proviennent d’un moulin familial de Gooik, les froments sont fournis par des agriculteurs wallons, les pains sont pétris dans leurs ateliers à Strepy-Bracquegnies. Elaboré en collaboration avec DietConsult, on craque sur le Superbread : blé, son d’avoine, soja ou encore épeautre. En plus de ses qualités gustatives, il contient du magnésium et du fer. www.copains.group
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TREE3 LONDON DRY GIN, certifié BIO C’est l’histoire de deux cousins, Rafael et François, les fondateurs de Gin in the Box qui rencontrent Philippe, maître-distillateur pour la distillerie Radermacher. Passionnés de spiritueux, ils créent Racine Spirit qui associe leurs expertises et connaissances et se veut écoresponsable. Le Tree3 London Dry Gin utilise des racines certifiées BIO et vierges de tous additifs ou conservateurs pour la distillation. De plus, la bouteille est produite à partir de 100% de verre recyclé. Quant à son goût, il révèle des notes de réglisse, guimauve, angélique et chicorée, associées à une base végétale avec la cardamome, la coriandre ou encore la verveine.
BOTANIETS, le premier gin distillé sans alcool est belge
GIMBER, un concentré de gingembre bio
Alexandre Hauben et Maximilien Peeter ont osé le faire : un gin distillé de manière authentique mais sans alcool ! Le secret de fabrication de Niets Distillery ? L’amplification des arômes à base de romarin, de cardamome, de baies de genévrier et de pelures fraîches de mandarine. Et une fabrication de 7 jours tandis qu’un gin traditionnel ne prend que 3 heures. Dans la mouvance du slow drinking, la recette a notamment déjà séduit Alexandre Dionisio, Yves Mattagne, Isabelle Arpin et les organisateurs du Pavillon belge à l’expo de Dubaï qui lui décerne l’innovation culinaire.
Dimitri Oosterlynck, fou d’art contemporain et producteur de séries animées, s’est mis en quête de créer une boisson qui anime les papilles sans tourner la tête. Pari réussi ! Gimber contient du gingembre, du citron et des épices pour procurer 100% de plaisir. Version cocktail, on craque sur le « Perfect Serve » : 3cl Gimber, 20cl d’eau pétillante fraiche, thym ou menthe. www.gimber.com
www.botaniets.com
REAL BUDIES, le hard seltzer belge Dennis Peeters et son associé ont découvert les hard seltzers à New York. La recette de base est simple: le « hard » (de l’alcool, donc) est combiné avec un seltzer (de l’eau gazeuse) et des fruits rafraichissants. Sans gluten et très peu de sucre, chaque canette ne contient que 92 calories et un taux d’alcool de 4,5%. Dangerously tasty : Lime Lemon, Raspberry Mint et Black Cherry. Psssht !
RITCHIE, une limonade estivale 100% belge Le fabricant de limonade Jan Verlinden qui a inventé le premier cola belge naturel lance une limonade éphémère épicée au gingembre, au citron et à la cardamome. Ritchie Lemon Ginger se savoure seule ou au gré de l’imagination. Une touche de vinaigre de miel lui donne des airs kombucha ! www.drinkritchie.com
www.realbuddies.be
MADE IN BELGIUM, MADE WITH PASSION
www.gininthebox.com
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CLEMENT NATURAL CARE, des soins capillaires et leurs accessoires Le coiffeur Clément Vannoye a composé quatre shampoings solides et un masque en poudre, 100% naturels et fabriqués à la main dans son atelier bruxellois. Et pour joindre l’essentiel à l’utile, des accessoires durables afin de mieux préserver ses produits ! Le porte shampoing a été réalisé par la céramiste Elise Folliot qui a cofondé l’Atelier des Tropiques. Quant aux pochettes de voyages fabriquées dans la capitale par la créatrice Roxane Baines, elles sont à base de chutes de coton 100% biologique et de fibres recyclées. www.clement.salon, www.atelierdestropiques.be, www.roxanebaines.com
AUGUSTA ROMA, des bougies de massage et eaux de toilette divines Stijn Pellegrims a conçu une gamme d’arômes de luxe dotée de quatre parfums raffinés mis au point en collaboration avec une équipe de parfumeurs de la ville emblématique du parfum, Grasse. Ils se distinguent visuellement par les chiffres romains I, II, III et IV, et se présentent en trois versions différentes : des bougies vegan, des eaux de toilette Signature Blend unisexes et des bougies de massage Love Yourself qui se transforment en huiles aromatiques douces comme de la soie ! Les produits sont disponibles en quatre parfums distincts : Aroma I (Madagascar), Aroma II (Oriental spices), Aroma III (Nightfall) et Aroma IV (Arabian dream). www.augusta-aroma.com
MAIWE, des soins naturels à base d’huile de rose musquée des Andes Maayke Ruyffelaere, bio-ingénieure d’origine gantoise, a vécu au Chili où elle a découvert Maiwe, un lac perché sur la cordillère des Andes. Installée depuis son retour à Anvers, elle a créé une gamme de cosmétiques éthiques et BIO à base de roses musquées récoltées à la main par des travailleuses chiliennes. On apprécie particulièrement le Rosehip Oill Serum qui booste le taux de vitamine A favorisant l’uniformité du teint, l’élimination des rides, des cicatrices et de l’acné.
LES COSMÉTIQUES BELGES À DÉCOUVRIR
www.maiweskin.com
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YDROSIA, less is more Emmanuelle Le Gall, en quête d’un soin pour sa peau hyper-réactive, a créé Be Mist !, son produit idéal et peut-être le vôtre. Ce soin détox et antioxydant certifié vegan, concentré en actifs d’origine naturelle issus de l’agriculture biologique, s’applique comme une brume et permet en un geste d’hydrater la peau, des femmes et des hommes, en lui apportant les éléments essentiels pour la préserver de l’oxydation environnementale. Utilisé seul, il permet à la peau de respirer et retrouver ainsi son équilibre naturel et ses réflexes de protection. www.ydrosia.com
L’ARIN, les plaisirs du spa chez soi Après la success-story de leurs soins capillaires naturels, le duo mère-fille à l’origine du label anversois dévoile des soins corporels biologiques 100% naturels, écologiques, circulaires et fabriqués en Belgique. L’exfoliant pour le corps Illuminate Me Coffee Body Scrub est composé de grains de café Arabica et d’huiles nourrissantes qui adoucissent la peau. Quant au Vibrant Sugar Glow Body Scrub, il exfolie en douceur et élimine les cellules mortes en surface. Pour un effet optimal, on les utilise en alternance jusqu’à 3 fois par semaine. www.larin.be
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2. NARCISO RODRIGUEZ Narciso Eau Néroli Ambrée Le musc, signature olfactive de la maison est sublimé par un accord de fleur d’oranger, de frangipanier et enrichi d’une infusion d’huile essentielle de néroli et de cashmeran (50ml, 85€).
3. MONTBLANC Explorer Ultra Blue Ode à la nature, d’une fraîcheur intense, l’eau de parfum révèle une composition boisée marine hespéridée (100ml, 83€). 4. ISSEY MIYAKE A Drop d’Issey Un parfum à l’accord lilas solaire floral sous la loupe d’une note musquée et d’une facette lait d’amande (90ml, 98,50€). 5. VIKTOR & ROLPH Spice Bomb Night Vision Encore plus intense par sa fragrance puissante qui reprend la fraîcheur verte en y mêlant des notes d’épices noires (50ml, 62€). 6. ISSEY MIYAKE Fusion d’Issey La version Extrême déploie avec force sa signature fougère, accentuant le contraste avec la présence éclatante des épices. Un chaud-froid subtil (100ml, 95€).
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7. AZZARO Wanted Girl By Night Son essence de patchouli et la vanille, en notes de fond, lui apportent une touche boisée, sexy et baumée (50ml, 92€). En exclusivité chez Ici Paris XL, Inno et Planet Parfum. 8. ACQUA DI PARMA Bergamotto di Calabria La Spugnatura Née d’une technique d’extraction artisanale et ancestrale, toutes les nuances de la bergamote sont magnifiées. Cette édition limitée vient amplifier le monde des fragrances Blu Mediterraneo (100ml,137€). 9. CAROLINA HERRERA Bad Boy Un parfum aromatique oriental où les opposés s’attirent : l’éclat de la sauge, de la bergamote verte et du poivre se mêle à la sensualité des fèves tonka, du cacao et du bois ambré (100ml, 101,60€). En exclusivité́ chez Ici Paris XL.
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10. ZADIG & VOLTAIRE ART 4 ALL Ces éditions limitées sont une variation de THIS IS! Le santal vanillé rappelle toujours la volupté d’un cachemire sauf qu’ici, la sensation de douceur est bousculée par des notes fruitées. This is her! : la mangue relève l’accord de châtaigne et de jasmin (50ml, 76,50€). This is him! : le pamplemousse rose illumine des notes de Fruity Crunch (50ml, 59,90€). 11. BOUCHERON Quatre en Bleu Une composition florale boisée musquée qui fait la part belle aux matières naturelles. Un sillage solaire (100ml, 94€). 12. AZZARO The Most Wanted Eau de parfum intense, une arme de séduction massive sous une signature orientale fougère et boisée dont jaillit un sillage addictif (50ml, 84€).
LES NOUVEAUX PARFUMS IRRÉSISTIBLES DE CET ÉTÉ
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1. DOLCE & GABBANA Light Blue Forever Un nouveau duo qui se marie à merveille. Pour elle, son bouquet aromatique floral et fruité se compose de notes ensoleillées de fleurs d’oranger et de fleurs blanches, associées à des notes pétillantes d’agrumes et de pomme verte croquante, et s’achève sur un sillage boisé addictif (100ml, 122€). Pour lui, les senteurs boisées d’agrumes viennent nuancer les effluves de pamplemousse et de bergamote ainsi qu’un irrésistible sillage de vétiver terreux et de patchouli sensuel (100ml, 94€).
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Behind the cover MOTS ET PHOTO : ANTHONY DEHEZ
Au bout du tunnel, la victoire A mon sens, il y a deux façons de photographier un sportif. Soit à bout de souffle, à l’extrême de l’effort afin d’immortaliser ces quelques dixièmes de seconde qui feront la différence et qui peut-être créeront la légende. Toujours plus loin, plus haut, plus vite ! Ou d’un point de vue diamétralement opposé, en dehors des terrains, de la sueur et des combats. Un moment suspendu hors des entraînements et des compétitions où l’on rencontre l’humain derrière le performer. L’humain, son histoire. C’est le propre de Be Perfect ! Le climat belge étant pour le moins complexe, entre deux vagues de pluie et de nuages, nous accordons nos agendas. Dès lors, nous avons rendez-vous dans le Brabant wallon chez Tom Boon qui s’apprête à quitter le pays pour des évènements majeurs tels que le Championnat d’Europe de Hockey sur Gazon 2021 à Amsterdam (les cinq meilleures équipes seront qualifiées pour la coupe du monde en 2023. Ayant remporté l’édition 2019, La Belgique est championne
BE PERFECT | BEHIND THE COVER
en titre) et les JO de Tokyo. Il est serein. Le calme avant la tempête, j’imagine. Nous sommes accueillis vivement par son jeune chien. J’avoue avoir oublié le nom de sa race mais je me souviens que ce chien de Rhodésie à crête dorsale est capable de chasser les lions. Amusant de la part du plus célèbre de nos Red Lions ! Devant la maison, j’ai repéré un mur de brique peint en noir. Hasard des choses, je visualise une vieille échelle. Sur une photo, une échelle est toujours esthétique. Le décor est planté, je commence le shooting. Je poursuis la prise de vue dans un chemin bucolique malgré une averse imminente qui par chance nous épargnera. Finalement, j’aperçois un tunnel de verdure dans lequel je demande à Tom de prendre la pose, son stick à la main. La perspective se révèle des plus intéressantes. Bien joué !
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