[ VIN & GASTRONOMIE
MAI 22
DE GRANDS CRUS CLASSÉS S’ASSOCIENT AU NOM VUITTON TEXTE [[[ Chantal de Senger
Passionné de vin, François-Louis Vuitton, descendant du célèbre malletier français, a lancé des coffrets de grands crus en partenariat avec la famille Bouey, propriétaire et négociant en vins à Bordeaux. Interview.
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e son trisaïeul Louis Vuitton, il a hérité du même prénom – mais composé – et du nom. François-Louis Vuitton grandit près de Paris, dans la maison familiale où sont aujourd’hui installés les ateliers sur mesure du célèbre malletier. Mais François-Louis se choisit un autre destin que celui auquel le prédestine sa famille. Il deviendra entrepreneur. Amateur de tout ce qui est beau et bon comme les grands vins et les cigares, il lance en 2019 une nouvelle société qui propose des coffrets de grands crus classés de bordeaux. Fin mars, l’entrepreneur parisien a été invité par le sommelier Jérôme Aké Béda à l’Auberge de l’Onde à Saint-Saphorin pour une première dégustation de ses vins en Suisse. Il entend, en effet, développer le marché romand de la gastronomie et de l’hôtellerie avec ses coffrets. François-Louis Vuitton, comment vous définissez-vous ? Je suis un véritable épicurien. J’aime les bons bistrots, les vins et les cigares. J’aime faire plaisir et prendre du plaisir avec les belles choses de la vie. Quels sont vos liens avec la maison de couture Louis Vuitton ? Louis Vuitton, le malletier, était mon arrière-arrière-grand-père. C’est son fils George qui a créé la toile avec le logo LV. D’ailleurs, ma grand-mère m’a raconté qu’il s’est inspiré des carreaux de sa cuisine à Asnières, près de Paris, pour dessiner les petits emblèmes qui entourent le logo LV. Notre famille a comme tradition de donner le prénom Louis à tous les descendants, mais accompagné d’un 2e prénom avec trait d’union. D’où mon prénom François-Louis. Mon père, puis mon frère ont travaillé dans l’usine à Paris. Aujourd’hui, deux neveux travaillent encore pour la marque.
Gregoire Zimmermann
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Vous-même, vous n’avez jamais travaillé pour l’entreprise familiale ? Je n’ai volontairement jamais voulu travailler pour la maison Vuitton. Quand je suis entré dans la vie active, Louis Vuitton était une petite entreprise, avec deux magasins en France et une petite usine à Asnières. J’ai acquis une indépendance, je me suis amusé et acheté cinq affaires que j’ai revendues ensuite (dans les secteurs des meubles de cuisine et salles