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CULTURE
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LA POÉSIE SELON ARLO PARKS À 19 ans, Arlo Parks possède tous les atouts qu’on attend d’une future grande. Un nom d’héroïne de film anglais, une voix qui révèle une personnalité sensible, une habileté à créer des chansons qui vont trotter en tête dans la brume du matin… Et elle compte déjà des fans aussi célèbres que Billie Eilish, Michelle Obama et la grande Florence and The Machine. Arlo a grandi dans la banlieue sud-est de Londres et a appris le français avant l’anglais. Ses origines sont métissées. Un quart nigériane, un quart tchadienne, un quart française et le dernier quart doit être celui de la poésie. Elle aime dire que la façon dont Haruki Murakami écrit un roman l’inspire dans sa manière d’écrire et de composer une chanson. Ses influences musicales sont comme un champ libre et vaste où l’on retrouverait Chet Baker, Fela Kuti, Otis Redding mais aussi King Krule et David Bowie. Arlo Parks est bien une jeune Black revisitant la néo-soul british sans préjugés ni limites. Elle ne cache pas sa bisexualité et se passionne pour les films d’horreur, le street art et l’art abstrait. Son premier album est attendu pour le 29 janvier. Et, pour avoir déjà découvert quelques morceaux comme Green Eyes et Eugene, on a hâte de connaître la suite. Collapsed in Sunbeams, Arlo Parks, Transgressive Records/PIAS, sortie le 29 janvier. En concert le 9 avril 2021 au Botanique.
ÂA, tel est son nom de code. Ce jeune Liégeois de 26 ans est arrivé à la chanson après avoir fait des études d’art. Doué pour le dessin, Âa l’est aussi pour les mots. Il décrit son style comme néoromantique. On ne sait s’il est fleur bleue mais en tout cas, il aime colorer ses cheveux en rose. Son premier E.P. de six titres ne compte qu’un seul morceau uptempo, Ce que la vie me donne, et visiblement, c’est dans la douceur qu’il est le plus à l’aise. On attend qu’il mette ses racines congolaises un peu plus en évidence sur son premier album à paraître courant 2021.
Âanimé, Âa, Sony Music.
L’un des groupes rock les plus intéressants des années 2000, The Kills, sort une collection de ses faces B et autres raretés retrouvées dans ses archives. Pour ceux qui n’aiment pas les sons lisses et trop produits, c’est vraiment le bon ticket. Alison Mosshart et Jamie Hince ne nous annoncent pas pour autant un nouvel album studio mais ce double album nous permettra de patienter encore. Little Bastards, The Kills, Domino/V2, sortie le 11 décembre.
Pour patienter avant la sortie, le 29 janvier, de SAND, le nouvel album de Balthazar, le groupe nous envoie un single qu’on se passe en boucle. Losers, où la mélancolie est émaillée de disco beats et de chœurs très 70, fait au passage un petit clin d’œil à Paolo Conte. La vidéo a été tournée en Belgique. Losers, Balthazar, PIAS.
ALEXANDER DHIET. CHARLIE CUMMINGS. PRESSE.
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