Construction & Bâtiment n. 5/ 2021 Full by Espaces contemporains

n°5 / décembre 2021–janvier 2022

Cons truction & bâti ment

construction & bâtiment

projets et chantiers des professionnels du bâtiment

une édition

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Du bon côté Quand l’économie se porte bien, quand le marché est stable et bien orienté, les entreprises et l’ensemble des acteurs du secteur n’ont pas de problème à pratiquer des prix justes. Les prix justes permettent d’avoir assez de marge pour envisager diverses formes de développement, par exemple faire de la formation, renforcer les compétences et les savoir-faire. Les prix justes permettent aussi aux fabricants d’investir dans la recherche et le développement. Bien sûr, c’est une façon schématique et linéaire de voir les choses. Cependant on convient que, d’une manière générale, une conjoncture stable et un marché serein sont bons pour tout l’environnement professionnel. C’est aussi un bon contexte pour que les institutions et les milieux coopératifs s’attaquent aux questions prioritaires, telles que les questions sociales et écologiques. Ceci est bien illustré par les propos de Jean-Claude Baudoin, directeur de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs qui affirme – dans le cadre de la présentation du nouvel Accord intercantonal sur les marchés publics – que « l’offre la plus avantageuse n’est pas forcément celle qui est le meilleur marché. Les effets économiques, écologiques et sociaux des deniers publics sont pris en compte lors de l’attribution ». En définitive, la question du développement durable est bien aussi une question de marché. Maroun Zahar, Rédacteur en chef

Construction & bâtiment

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construction & bâtiment 05/21 34

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édito

actualités 10 Les news de l’architecture et de la construction INTERVIEW 16 L’Accord intercantonal sur les marchés publics 18 Le béton, un matériau aux nombreux atouts 22 Une formation supérieure romande pour les plâtriers REPORTAGE 26 Une extension entre deux immeubles à Lausanne 34 Trois transformations respectueuses du patrimoine TECHNIQUES DU BÂTIMENT 48 Énergie renouvelable : trois réalisations exemplaires 56 Incendie, la résistance des structures 58 Choisir une peinture d’intérieur saine 60 La pierre naturelle, un matériau qui a de l’avenir DENSIFICATION DOUCE 62 Et si optimiser les zones de villas était la solution ? 68 Deux cas d’études : une extension à Crissier et une transformation à Saint-Sulpice

projet 78 La Maison de l’environnement à Lausanne 90 Copernic, Perret-Gentil et Symbios, trois projets à Y-Parc, Yverdon-les-Bains 98 Explorit, à Yverdon-les-Bains un pôle d’affaires et de loisirs 106 Le Centre Taoïste – Ming Shan à Bullet 112 Les Terrasses de Lavaux : un hôtel de luxe et deux PPE à Chexbres 120 Ilôt Sud, un quartier façon village à Morges 126 Les Lisières, un nouveau centre de vie à Gland 134 Les Arases, nouveau quartier résidentiel à Chêne-Bougeries (GE) 142 La transformation du centre commercial de la rue de la Borde, à Lausanne ENTREPRISEs 146 Zoom sur des entreprises locales RÉTROSPECTIVE 153 La 38e édition du salon Cersaie agenda 153 Expos, salons, congrès et formations

Construction & bâtiment sommaire

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Edition N°5 Décembre 2021-Janvier 2022 Deuxième année Editions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch Editeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Giorgio Pesce, Séverine Dolt Secrétaire de rédaction: Evelyne Malod-Dognin Rédaction: Estelle Daval, Iphigeneia Debruyne, Héloïse Gailing, Salomé Houllier Binder, Patricia Lunghi Magaly Mavilia, Marielle Savoyat Abonnements et administration: Samantha Ferrara, Sandrine Fattebert T +41 (0)21 946 37 41 mail@espacescontemporains.ch Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment: Serge Bornand M +41 (0)79 214 24 35 sbornand@espacescontemporains.ch

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Villa urbaine, l’exemple lausannois En 2019, Benoît Jacques et Rui Filipe Pinto présentaient l’exposition « Plot – Atlas d’une particularité lausannoise » au Forum d’Architectures de Lausanne. L’ouvrage Villa urbaine en reprend le contenu. Dans l’exposition, les deux jeunes architectes et curateurs rendaient hommage aux « petits bâtiments d’habitation autonomes » qui « ont donné à la ville ce caractère bucolique et ouvert qui lui est propre ». Des plans d’archive redessinés et des photographies d’exemples remarquables y étaient présentés dans une scénographie reproduisant un appartement archétype. Deux ans après, l’ouvrage qui vient de paraître aux Éditions Birkhaüser reprend le contenu de l’exposition dans un graphisme élégant élaboré par Chris Gautschi. Le livre accompagne les éléments graphiques de textes de Martine Jaquet, déléguée à la protection du patrimoine bâti de la Ville de Lausanne, et d’auteurs locaux ou internationaux comme Luca Ortelli, Vittorio Magnago Lampugnani et Jonathan Sergison.

Les différents chapitres explorent de manière comparative huit exemples lausannois selon des représentations variées : plans de situation des mises à l’enquête d’époque, élévations « au trait » des façades, ou photographies de Filip Dujardin. Le travail du photographe belge parfait ce bel ouvrage avec un regard contemporain sur ce patrimoine encore peu reconnu dans la capitale vaudoise. En choisissant le terme de « villa urbaine », les auteurs réhabilitent l’architecture du plot et y voient même « une alternative non négligeable, pour ne pas dire une possible solution » aux enjeux environnementaux actuels grâce aux « qualités de la villa individuelle » et « une certaine densité ». HG Benoît Jacques et Rui Filipe Pinto, Villa urbaine / Urban Villa: L’exemple lausannois / The Lausanne Example. Berlin, Boston: Birkhäuser, 2021. birkhauser.com

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

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Swissbau, nouveau concept La plus grande foire suisse pour la construction et le bâtiment se déroulera du 18 au 21 janvier 2022 à Bâle. Organisé tous les deux ans, le salon mettra cette année en lumière l’univers de la salle de bain et ses dernières tendances. Dans une mise en scène unique et de grande qualité, les leaders du secteur présenteront leurs nouveaux équipements, sources d’inspiration pour de futurs projets de construction. Autre événement d’importance, Holzbau Schweiz exposera un concept révolutionnaire d’immeuble en bois, en collaboration avec des étudiants de la Haute École spécialisée bernoise. Avec le nouveau concept Swissbau City, la collaboration avec et entre les exposants sera renforcée. Le placement et la disposition des allées ont été entièrement repensés. Des stands à hauteur de plafond encadreront les quartiers situés de manière centrale, avec différents exposants regroupés autour d’un petit lieu de rencontre. Ces quartiers organisés par thèmes permettront aux visiteurs de se concentrer sur

leur domaine d’intérêt spécifique. Les Speakers Corners des différents quartiers offriront aux exposants la possibilité de se présenter avec des pitchs d’innovation afin de communiquer leurs dernières solutions à un public plus large sur la base de cas d’utilisation concrets. Swissbau Focus, la plateforme interdisciplinaire de transfert de connaissances et de mise en relation, proposera un programme de plus de 80 manifestations consacrées à des thèmes d’actualité et à des tendances d’avenir. Au Swissbau Innovation Lab,on pourra découvrir quelles solutions numériques sont déjà une réalité aujourd’hui et quelles nouvelles technologies et applications marqueront l’avenir. Le thème central de cette édition est la chaîne de valeur du secteur du bâtiment et de l’immobilier dans le contexte de la numérisation. ED swissbau.ch

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

UNICOPARK Une planification minutieuse de chaque lame L’interaction des lames de différentes largeurs avec une longueur pouvant atteindre 4 mètres crée un effet spatial fascinant et fait d’Unicopark le parquet idéal pour des intérieurs spacieux. Unicopark HANDCRAFTED, Chêne Mandorla | bauwerk-parkett.com

Béton recyclé Baptisé Zephyr Ost, le futur bâtiment de production et de montage de l’entreprise d’électroménager V-ZUG mis en œuvre au Tech Cluster de Zoug, constitue à ce jour le chantier le plus ambitieux à base de béton enrichi en CO2. Dans le cadre de ce projet innovant, V-ZUG mise sur le béton recyclé haut de gamme EvopactRECARB de Holcim (Suisse) SA et sur un procédé novateur de Neustark, spin-off de l’EPF Zurich. Cette dernière extrait le CO2 de l’installation de nettoyage des eaux usées de l’entreprise Ara Region Bern AG et le stocke durablement dans le béton recyclé. ED vzug.com

Cube culturel Le Cube, le futur bâtiment polyvalent du site de Beausobre à Morges, conçu par le bureau zurichois MAK Architecture, permettra de recevoir des événements tels que spectacles, séminaires et conférences, ainsi que les séances du Conseil communal. L’exploitation du nouvel édifice qui remplace notamment les anciens foyers du Théâtre de Beausobre devrait démarrer au printemps 2022. ED

Swiss Art Awards 2022 Le concours suisse pour l’art, l’architecture et la critique, édition, exposition – ou Swiss Art Awards – est ouvert ! Les artistes, architectes, médiateurs et médiatrices d’art et d’architecture ont jusqu’au 9 décembre pour déposer leur dossier de candidature en ligne, sur la plateforme dédiée. La compétition est organisée en deux tours. Une première sélection s’effectue sur dossier par la Commission fédérale d’art assistée de personnes expertes. Pour l’architecture, ce sont Jeannette Kuo et Tanya Zein qui accompagnent la Commission dans son choix. Les candidats retenus sont ensuite invités à présenter leur proposition d’intervention sous forme de maquette pendant l’exposition annuelle qui se tient à Bâle en juin. C’est parmi ces concepts que le jury retient le projet vainqueur, qui sera réalisé pour l’exposition de l’année suivante. En juin 2022, on pourra donc découvrir à Bâle les maquettes des finalistes 2022 . HG Inscriptions sur : gate.bak.admin.ch

Construction & bâtiment ACTUALITÉS

↑ ↑ Deliberate Leak, MacIver-Ek Chevroulet, courtesy BAK, projet lauréat Swiss Art Awards 2021, Guadalupe Ruiz. ↗

arliament of plants, Céline Baumann, P courtesy BAK, projet finaliste Swiss Art Awards 2021, Guadalupe Ruiz.

↖

he head and the hand, Solanellas Van Noten T Meister, courtesy BAK, projet finaliste Swiss Art Awards 2021, Guadalupe Ruiz.

Le béton en question Matériau de construction le plus utilisé au monde, le béton se décline sous de nombreuses formes, et permet autant d’associations que d’applications. Mais son fort impact écologique montre aujourd’hui que son utilisation massive n’est plus tenable. À l’heure où les arguments qui ont longtemps prévalu en sa faveur sont remis en question, le S AM Musée Suisse d’Architecture lui consacre une exposition qui interroge son histoire et tente d’explorer son futur. Visible jusqu’au 24 avril 2022, l’exposition regroupe dessins originaux, maquettes et photographies des trois plus importantes archives architecturales de Suisse pour nous éclairer sur ce matériau complexe et critique. ED. sam-basel.org

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Jean-Claude Baudoin, directeur de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs.

Introduction de l’AIMP dans les cantons. État au 12 octobre 2021.

L’AIMP NOUVEAU EST ARRIVÉ Le nouvel Accord intercantonal sur les marchés publics (AIMP) est à l’étude. À Neuchâtel, il est en consultation. Jean-Claude Baudoin, directeur de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, évoque les objectifs et les effets du texte. Iphigeneia Debruyne

QUELLES SONT LES ADAPTATIONS QUI ONT ÉTÉ EFFECTUÉES PAR RAPPORT À L’AIMP DES ANNÉES 1990 ? Le nouvel AIMP a des objectifs précis. En filigrane des 65 articles, la qualité et la durabilité sont clairement recherchées. L’offre la plus avantageuse n’est pas forcément celle qui est le meilleur marché. Les effets économiques, écologiques et sociaux des deniers publics sont pris en compte lors de l’attribution. Le nouvel AIMP assure que les offres sont jugées à l’aune de la même égalité. Les mesures prises en matière de développement durable jouent un rôle central. En sus des prescriptions relatives à la protection de l’environnement et à la préservation des ressources naturelles, les critères sociaux deviennent un paramètre décisif. L’engagement de personnes en réinsertion sociale ou âgées, certes dans les limites du marché intérieur, est un facteur retenu. Par ailleurs, le nouvel AIMP améliore la protection juridique et allonge le délai de recours de dix à vingt jours. Ceci afin d’assurer l’harmonisation entre la Confédération et les cantons.

CETTE RÉVISION VA-T-ELLE DANS LE SENS DE L’HARMONISATION ? Tout en maintenant la répartition des compétences, l’AIMP révisé et en phase de consultation a pour effet d’harmoniser autant que possible la teneur des règles en matière de marchés publics de la Confédération et des cantons. Grâce à la concordance entre les législations cantonales et leur similitude avec le droit fédéral, le droit des marchés publics en ressortira renforcé. Une plus grande transparence en résulte. Cette harmonie nouvelle devrait permettre aux entreprises suisses de mieux mettre en avant leurs atouts qualitatifs. LA RÉVISION VISE-T-ELLE À LUTTER CONTRE LA CONCURRENCE DÉLOYALE ? L’amélioration des conditions cadres pour la concurrence est au cœur de la révision de l’AIMP nouveau. Cet objectif devrait principalement être atteint grâce à une transparence accrue et à la lutte plus systématique contre la corruption qui fausse ou empêche la concurrence. Un nouvel article oblige par ailleurs les cantons à prendre des mesures contre les conflits d’intérêts et les accords illicites.

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interview

Le béton, un matériau aux multiples atouts De même que les techniques, les matériaux de construction évoluent. Par sa plasticité, sa résistance et la diversité de son aspect fini, le béton reste cependant très présent dans les ouvrages et bâtiments de notre pays. Iphigeneia Debruyne

Quelles sont les caractéristiques et le potentiel du béton ? Comment répond-il aux critères du développement durable et aux exigences écologiques ? Éclairage avec Jean-Daniel Wicht, directeur de la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs.

Jean-Daniel Wicht

Quelle est la place du béton dans la construction helvétique ? Le béton s’est positionné comme l’allié de la construction helvétique. Ce matériau présente en effet des avantages considérables aussi bien sur le plan économique que sur le plan technique. Au cours des décennies passées, les recettes se sont développées. Le coffrage conjugue rapidité et résistance. Cette solution est gage de qualité et de gain de temps. Quant à la plasticité du béton, elle donne lieu à des prouesses esthétiques. La technique de la précontrainte ou encore l’acier d’armature permettent la création d’ouvrages légers et élégants. Le pont de la Poya, achevé en 2014, figure parmi les nombreux beaux exemples de cette architecture. Aujourd’hui, l’impact écologique du béton fait parfois l’objet de discussions. Une analyse poussée devrait comparer les différents matériaux sur la base de paramètres de durabilité prenant également en compte la déconstruction et le recyclage de chaque matériau. Sur quels points portent les préoccupations écologiques ? La fabrication du béton et plus spécifiquement en amont la fabrication du clinker sont communément décrites comme des activités énergivores émettant du CO2. En collaboration avec des pôles de recherche appliquée et de développement, les industries du ciment et du béton ne cessent d’explorer des méthodes qui optimisent le procédé et le produit et qui diminuent l’énergie requise. Parallèlement à cet élan visant le développement d’un béton plus vert, des mesures sont prises pour avoir recours à l’énergie verte et renouvelable plutôt qu’à l’énergie fossile. Par ailleurs, il convient de rappeler que le côté énergivore à la

production peut-être contrebalancé par la possibilité de recycler à 100 % le béton lors d’une déconstruction. Il s’agit en effet d’un matériau qui s’inscrit dans l’économie circulaire. Concassé, le béton devient la matière première secondaire pour la fabrication de béton ou pour être utilisé comme remblai. Toutefois, aujourd’hui, il n’y a pas suffisamment de béton recyclé local pour répondre à la demande car il faut d’abord déconstruire. Une autre piste à explorer est celle des matériaux biosourcés, comme par exemple le béton de chanvre, une technique existante qui peut être parfaitement complémentaire à celles déjà utilisées. Quels autres changements peut-on d’ores et déjà observer ? Dans le domaine du bâtiment, les solutions de constructions mixtes figurent parmi les possibilités ayant beaucoup de potentiel. Ces démarches conjuguent durabilité et faisabilité. Nous observons qu’à Fribourg, comme sans doute dans d’autres cantons, cette diversification est prise en compte par des membres de notre fédération. En prenant le virage de la revalorisation de la construction mixte, il sera à terme important d’assurer la réintégration et la transmission de compétences en menuiserie et charpenterie dans le cadre des différentes formations aux métiers du gros œuvre. Les entreprises qui ont compris cette tendance développent en parallèle leurs compétences en construction bois en acquérant des entreprises de menuiserie.

interview Construction & bâtiment

Quels sont les avantages du béton ? Comment ce matériau évolue-t-il ? Qu’en est-il de son efficacité énergétique ? Réponses avec Nicolas Tripet, porte-parole de la Fédération vaudoise des entrepreneurs.

Nicolas Tripet

L’utilisation du béton influence-t-elle l’architecture ? Le béton est un matériau très souple d’utilisation. Employé autant pour les éléments porteurs du bâtiment que pour le second œuvre, il a impacté la conception architecturale. Il donne la possibilité aux architectes et ingénieurs de réaliser des prouesses en matière de formes. En ce qui concerne la surface, le béton présente de nombreuses possibilités tant pour l’extérieur et l’intérieur que pour le sol et les murs. Le béton ciré et ses multiples applications figurent parmi les solutions actuellement en vogue. D’autres types de bétons décoratifs offrent des surfaces structurées, telles que le béton lavé, ou des surfaces teintées. Les projets qui combinent le béton avec d’autres matériaux de construction dont le bois, le métal, ou encore le verre, permettent d’aller plus loin. En effet, ces solutions mixtes mettent en exergue les possibilités de chaque matériau sur le plan esthétique, technique mais aussi économique et écologique. Les atouts de chaque matériau, qu’il s’agisse de la facilité à l’entretien ou de la durabilité, sont à mettre en valeur. Dans un contexte où les enjeux climatiques et l’économie d’énergie figurent au premier plan, le recours à des matériaux locaux, recyclables ou recyclés ayant une bonne efficacité énergétique est une évidence.

béton absorbe la chaleur de la journée et la restitue la nuit. Conjuguée à d’autres techniques, l’inertie thermique importante du béton est un élément que les architectes et les ingénieurs utilisent afin de réaliser des économies d’énergie. Comment peut-on illustrer le potentiel des divers matériaux de construction ? Dans le domaine public, à Lausanne, de récentes réalisations du Canton de Vaud sont emblématiques d’un emploi raisonné des matériaux de construction. Inaugurée cet automne, la Maison de l’environnement, avec sa structure porteuse et sa façade, toutes deux en bois, et ses murs intérieurs en briques de terre crue, illustre l’option de la construction « sans béton ». À contre-pied de cette vision, on peut citer le bâtiment qui abritera dès juin 2022, les musées de l’Élysée et du Mudac. Le béton s’y affiche puissamment en compagnie du verre et du métal, dans toute l’expressivité artistique de l’architecte Manuel Aires Mateus.

Le béton est-il un matériau intéressant du point de vue énergétique ? Le béton est à la fois un accumulateur et un conducteur thermique. Il emmagasine et conduit la chaleur ou la fraîcheur. Fonctionnant comme un accumulateur thermique naturel, le

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Une formation professionnelle supérieure pour les plâtriers romands Grâce à la remise sur pied de la formation professionnelle supérieure par la Fédération suisse romande des entreprises de plâtrerie-peinture (FREPP), le savoir-faire traditionnel des plâtriers dans les cantons francophones est maintenu. Iphigeneia Debruyne

Désormais, le titulaire d’un CFC plâtrier constructeur à sec désirant devenir maître plâtrier peut entamer une formation professionnelle supérieure en Suisse romande, dans la langue de Molière. À l’École de la construction à Tolochenaz (VD), les différentes étapes sont proposées : chef de chantier, brevet fédéral et diplôme fédéral. En août 2021, le diplôme de maître plâtrier a été remis à sept professionnels, ce qui ne s’était plus produit depuis 1994. Ci-après, trois plâtriers-peintres explicitent l’intérêt que représente la formation professionnelle supérieure et évoquent le potentiel du secteur du second œuvre.

Le point de vue de Mario Manzini, chef d’atelier, formateur à l’École de la construction à Tolochenaz. À qui s’adresse la formation professionnelle supérieure ? Quelle est sa plus-value ? La formation professionnelle supérieure contribue au développement d’un éventail de compétences d’ordre pratique, technique, interpersonnel, administratif ou encore managérial. Le participant peut s’arrêter à l’obtention du titre de chef de chantier, de contremaître, ou aller jusqu’à la maîtrise. Ceci dépend des ambitions et des facultés de chacun à se remettre aux études. Pour ceux qui désirent gravir les échelons, cet enseignement est un réel plus. Outre la pratique en atelier, plusieurs modules facilitent le dialogue avec les ouvriers, les artisans, les fabricants, les architectes et les maîtres d’ouvrage. « Technique de construction », « Physique et chimie du bâtiment », ou encore « Normes » assurent une connaissance plus poussée des différentes facettes du métier. Les modules business et administratifs, dont « Comptabilité » et « Calcul de prix », bien que souvent sous-estimés, sont indispensables à la bonne gestion d’une structure. En filigrane des connaissances transmises, les candidats acquièrent une méthode de travail qui leur permet de rester à la page. Outre l’acquisition de compétences, la formation professionnelle supérieure offre-t-elle d’autres avantages ? Oui. Tout au long du parcours, les participants établissent des liens avec leurs pairs mais aussi avec des intervenants, des fabricants, des importateurs, des artisans et des spécialistes. Les diplômés s’appuient donc sur un carnet d’adresses d’excellence. En plus de permettre d’aiguiser des compétences, la formation professionnelle supérieure offre une boîte d’outils de grande valeur : un réseau professionnel de qualité.

Le point de vue de Stéphane Michelet, directeur de Michelet SA et membre de la commission Assurance Qualité à Conthey (VS). Quels ont été les défis à relever pour relancer la formation ? Le parcours se compose à la fois de modules spécifiques au métier de plâtrier et de modules ayant trait à d’autres domaines, dont la comptabilité et l’histoire de l’architecture. Ces derniers requièrent des spécialistes en la matière, qui comprennent les besoins d’un plâtrier et ont la fibre pédagogique. Trouver des profils qui font le pont entre plusieurs secteurs s’avère une mission d’envergure. Toutefois, l’effort en vaut largement la peine. Ces intervenants sont des passionnés qui transmettent sans réserve leurs connaissances et les adaptent aux besoins de notre branche. Quelles sont les compétences qui priment ? La formation professionnelle supérieure inculque aux participants une mentalité, une méthode de travail pour l’avenir. Notre branche ne fait pas l’objet de révolutions technologiques. Cependant, il y a sans cesse des changements au niveau des matériaux, des techniques ou encore des normes. Ces cours donnent non seulement des bases solides pour répondre aux besoins du marché d’aujourd’hui, mais aussi des clés pour s’adapter à l’évolution. Bien plus qu’un but en soi, je conçois ce parcours comme une étape, un moyen permettant de mieux apprendre tout au long de sa carrière. Cette compétence transversale prime. La formation génère-t-elle une dynamisation du secteur ? On ne peut pas parler d’une dynamisation. Toutefois, la création d’un réseau professionnel et le maintien du savoir-faire boostent l’élan de ceux qui visent l’excellence. Grâce au lancement de la formation professionnelle supérieure, le parcours de plâtrier redevient attirant pour les ambitieux.

Construction & bâtiment

Techniques du bâtiment

Le point de vue de Otwin Jossen, maître plâtrier fraîchement diplômé, originaire de Naters (VS). Vous avez choisi la Romandie pour suivre votre formation supérieure, pourquoi ? J’ai grandi sur des chantiers. Je me suis rapidement intéressé au métier de mon père, entrepreneur dans le bâtiment. Entamer la formation professionnelle supérieure était une évidence pour moi. J’allais le faire en allemand, lorsque la formation à Tolochenaz a été proposée. J’ai opté pour la version francophone. Le contenu est équivalent, mais le rythme des cours est différent. En Romandie, les volets théoriques sont dispensés les samedis et non pas en semaine. Les inscrits dédient une partie de leur week-end à la formation. Ainsi, les inconvénients pour l’employeur sont minimes. Qui plus est, ce rythme soutenu permet de maximaliser les expériences au travail. Le contact avec le terrain n’est pas interrompu.

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Avec le recul, quel regard portez-vous sur cette formation ? Les épreuves pratiques étaient des défis conséquents. Le niveau requis est élevé. L’excellence est visée. Lors des ateliers, les formateurs sont à l’écoute et nous secondent pour que nous fassions nôtres des techniques d’une haute complexité. Même si je ne me servirai pas de certaines techniques de stuc, cet apprentissage m’a permis de comprendre mon métier à un niveau supérieur, d’échanger avec un architecte ou un maître d’ouvrage et de connaître les prestations qu’un collègue spécialiste peut livrer. Pour en savoir plus: informations complètes sur frepp.ch, onglet formation/formation professionnelle supérieure. info@frepp.ch

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Les pros : bientôt une denrée rare ? Qu’il s’agisse du développement des circuits ou d’autres thèmes du secteur de la construction et de l’immobilier : tous ceux qui aimeraient en savoir davantage trouveront des réponses en direct à l’occasion de Swissbau 2022. www.swissbau.ch

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Mixité choisie La transformation et l’extension de deux immeubles d’habitation à Lausanne a donné naissance à un ensemble bâti hétérogène, aux typologies uniques et à l’allure intemporelle. texte : Héloïse Gailing photos : Tonatiuh Ambrosetti

Construction & bâtiment

REPORTAGE

Construction & bâtiment

REPORTAGE

Construction & bâtiment

Le quartier du bas du parc de Valency fait partie de ces coins paisibles et discrets de Lausanne que leurs habitants préservent presque jalousement. Recensé pour sa qualité d’ensemble à l’Inventaire des sites construits à protéger en Suisse (ISOS), le chemin du Risoux est composé d’immeubles non contigus de quatre niveaux, aux façades crépies et agrémentées de balcons, corniches et encadrements modestes. Celui qui a été transformé par les bureaux Biolley Pollini Architectes et MAP Architectes appartient à cette famille typologique et entretient plusieurs ressemblances avec son voisin. C’est donc assez intuitivement que les deux bâtisses se sont rapprochées, jusqu’à former un nouvel objet hybride et mitoyen. Grâce à une spécificité du règlement communal, les propriétaires ont en effet pu se mettre d’accord pour agrandir leurs bâtiments respectifs jusqu’en limite de parcelle. De part et d’autre, des volumes semblables ont donc été ajoutés, mais selon les besoins de chacun des maîtres de l’ouvrage. Sur la parcelle ouest, il s’agit d’une rénovation lourde avec le remplacement de l’ensemble des installations techniques et l’amélioration des performances énergétiques de l’enveloppe. Pour cela, et afin de conserver l’apparence de cette dernière, de l’isolation est injectée dans le doublage intérieur existant. La répartition d’un appartement par étage et par famille y est conservée mais l’intérieur est entièrement réagencé, avec quelques variations et spécificités d’un niveau à l’autre. Le volume de l’extension permet de prolonger chaque logement de deux pièces.

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À côté, la situation est différente car, il y a quelques années, les propriétaires ont déjà rénové partiellement les deux appartements qu’ils louent dans les étages inférieurs. L’intervention se concentre donc sur l’extension et sur le remplacement de la toiture. Afin de s’adapter aux nouveaux besoins de la famille, les trois niveaux de l’extension sont organisés en un logement vertical tandis que les combles sont aménagés sous une toiture entièrement refaite, de manière à former un duplex avec le dernier étage. Entre ces deux habitats atypiques, les chambres des enfants sont autonomes et flexibles : par un jeu de portes, elles peuvent être reliées spatialement soit au duplex, soit au triplex. Cadavre exquis Comme dans tout projet de greffe, une des questions majeures est celle de la relation qu’entretiennent les différents objets. Ici, il y a tout d’abord les deux bâtiments existants qui présentent des similarités mais conservent leurs identités séparées, avec des niveaux de référence distincts et leurs couleurs respectives. Puis, il y a les interventions, discrètes sur la façade ancienne qui s’inscrivent en continuité, tout en perturbant la lecture. Par exemple, côté jardin, les balcons sont largement agrandis, dans une proportion qui semble hors norme par rapport aux finitions qui, elles, reproduisent codes et modénature de l’existant. C’est en remarquant la sous-face en béton apparent qu’on comprend le geste construit. Enfin, il y a l’extension, organisée en deux

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parties relatives à chaque parcelle mais exprimée en un objet distinct avec une apparence unitaire. Afin de lui donner une identité propre, les architectes ont choisi de revêtir cette structure bois de carreaux de faïence émaillée fabriqués en France de manière presque artisanale et dont la variation irrégulière de teinte et de surface confère au volume une vibration unique. Au-delà du respect de la minéralité des façades du quartier, la teinte foncée des carreaux permet de perpétuer une sensation de vide entre les bâtiments et donc de préserver le rythme perçu depuis la rue. Le projet ne s’affiche pas comme un objet unitaire ou unifié mais bien comme l’addition assumée de différents volumes. Jeux de langages À l’intérieur, les interventions cohabitent également en faisant résonner les codes des différentes époques. Dans la maison rénovée, les architectes ont valorisé les revêtements de sol existants en les complétant aux endroits nécessaires, marquant ainsi la mémoire du plan précédent et de ses cloisons démolies. Ponctuellement, la mise à nu de matériaux et d’éléments révèle le processus de transformation et permet de distinguer ancien et nouveau. La jonction avec l’extension est ainsi assumée par le traitement de l’embrasure et la conservation de certains éléments de l’ancienne façade. C’est alors la limite entre intérieur et extérieur qui se brouille par ce jeu de vocabulaire : les fenêtres

pièces, apports ponctuels de lumière ou niches de rangement. Sur une autre trame, leurs encadrements ont été réemployés en façade nord afin de créer de nouvelles ouvertures, en continuité parfaite avec l’existant. De l’autre côté, le volume ajouté a absorbé une pièce de chaque appartement pour créer la circulation verticale et les pièces de service du triplex. On y retrouve ces mêmes jeux de langage entre l’existant et l’extension, l’intérieur et l’extérieur. En haut, dans le nouveau duplex, alors que le niveau bas des chambres conserve la typologie classique du bâtiment, la rénovation totale de la toiture a permis de créer un espace unique, ouvert et lumineux. Sous le toit, la grande pièce de vie libérée de porteurs profite de trois lucarnes généreuses et d’un balcon aménagé discrètement sur la toiture de l’extension. Il ne s’agit plus d’ancien ou de nouveau mais bien d’un espace hybride qui développe à nouveau son propre langage. Riche de ces vocabulaires distincts mais maîtrisés et de ces différents niveaux de lecture, le projet prend corps comme un ensemble unique et remarquable. L’architecture s’y développe sans complexe et avec beaucoup de liberté et de finesse quant aux usages, aux matériaux et aux finitions choisies.

condamnées par l’extension deviennent liaisons visuelles entre

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Les bâtiments ruraux (granges, fermes, mayens, mazots, etc.) font partie du patrimoine suisse. Originellement utilisés pour abriter le bétail, stocker le fourrage et parfois pour loger l’homme, ces constructions sont aujourd’hui souvent laissées à l’abandon en raison de l’urbanisation et de la densification des communes qui perdent progressivement leur pratique agricole. Cela pose alors la question de la transformation du patrimoine bâti rural. Comment lui permettre d’accueillir de nouvelles fonctions tout en préservant l’histoire du bâtiment ? Les trois projets suivants présentent des solutions pour transformer les granges en logements afin de les revitaliser et éventuellement de les densifier sans dénaturer les caractéristiques principales de l’existant. Des projets contemporains qui font perdurer le patrimoine. Salomé Houllier Binder

GRANGES EN RECONVERSION 34

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Lier par la matière La maison M transforme une grange-étable située à Flanthey (VS). Le projet adopte une forme singulière, reprenant la caractéristique hétérogène du bâti de la région formé au fil du temps par addition successive de volumes différenciés. Une extension en béton apparent réalisée au nord-ouest de la grange vient enlacer le vieux bâtiment dont les façades soulignent les traces du temps. Le crépi fragmenté est conservé et laisse entrevoir la pierre. La texture minérale du béton sablé lie les différentes matières et, par contraste, les révèle. Le béton est placé autour des ouvertures et au-dessus de la pierre, à même les murs existants. Telle une prothèse, il consolide la structure. À l’intérieur, l’espace est modelé à l’aide d’un élément structurel et structurant en béton qui façonne l’escalier principal, la cheminée et un banc face au grand paysage. Les espaces diurnes et nocturnes sont séparés par des penderies aménagées dans l’épaisseur de l’ancienne façade ouest ainsi que par des rideaux coulissants. Le volume de la grange est mis en valeur par la suppression du plancher intermédiaire qui ne permettait pas d’exploiter le niveau inférieur. La pièce de vie bénéficie ainsi d’une hauteur généreuse. À l’arrière, le bloc sanitaire filtre les nuisances de la route. La composition spatiale se lit comme un

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parcours qui offre différents axes de dégagements visuels en utilisant les ouvertures déjà existantes. Les fenêtres en chêne cadrent les vues sur le clocher de l’église, le Val d’Anniviers et le Val d’Hérens. Le volume proposé est volontairement neutre. Le sol est unifié par une chape poncée. Les matériaux sont laissés bruts et les détails constructifs sont simples et rationnels, ce qui donne de la cohérence à l’ensemble. Une même toiture unifie la grange et l’extension. Sur le côté sud, elle adopte une forme à double pans selon les règlementations du village et se transforme en une toiture à pans inversés qui prolonge celle d’un couvert existant. La forme qui en résulte procure des visions différenciées. Depuis la route au nord, la grange disparaît derrière les nouveaux murs et elle réapparaît pleinement depuis le parvis de l’église. Ainsi, par déambulations intérieures et extérieures, le béton qui constitue le fil conducteur du projet lie les espaces et volumes et offre des perceptions variées. Cette liaison par la matière offre un projet à l’architecture sensible, riche, élémentaire et fondamentale qui maintient la substance de la grange tout en proposant une construction atemporelle.

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ATELIER DIMANCHE Fondé en 2018 par Tamara Henry et Mathieu Robitaille, le bureau Atelier Dimanche est spécialisé dans la rénovation et la conservation du patrimoine. Les deux architectes sont de fait très sensibles au rapport à l’existant et à l’histoire du lieu. Dans leur pratique, ils cherchent constamment à tisser des liens entre le passé et le présent, entre le patrimoine et la culture contemporaine. En s’appuyant sur le contexte paysager et bâti et sur les savoir-faire locaux, ils proposent une architecture sensible, artisanale et maîtrisée qui puise dans l’essence de chaque ouvrage aﬁn de révéler son potentiel, parfois insoupçonné.

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2 Révéler l’existant Inscrite à l’Inventaire des monuments historiques, cette ancienne ferme vaudoise témoigne du passé agricole de Gland. Sa reconversion en deux logements suit deux objectifs principaux : donner une nouvelle vie à la grange tout en mettant en valeur et rendant visible sa structure, caractérisée par des murs de maçonnerie très épais et une grande toiture à pans. Le geste fort du projet a été de révéler la structure en réalisant, sur l’une des façades pignons, une grande fissure dont la forme découle de décisions fonctionnelles. D’un côté,

Les architectes mettent en valeur l’existant mais l’utilisent aussi pour développer le projet. Par exemple : l’escalier est directement posé sur la grande épaisseur du mur perforé ; la grande ouverture en bandeau sur la façade nord constitue la trace d’une ancienne surélévation. C’est aussi le cas de la conception des appartements, du duplex en particulier, qui est dictée par la structure organique d’origine. Les planchers conservent l’aménagement sur plusieurs niveaux qui répondait à une tripartition fonctionnelle entre l’homme, les animaux et

elle vient soutenir la panne faîtière et de l’autre, elle accueille un escalier. Enfin, elle permet d’introduire de la lumière au cœur du bâtiment à l’aide d’une cour intérieure vitrée autour de laquelle s’organisent les espaces de vie des deux appartements. Cet élément marquant brouille volontairement la position de la ligne qui sépare le dedans et le dehors. De l’intérieur, la vision de l’épaisseur de la vieille enveloppe de maçonnerie procure une sensation de protection. Ce sentiment est accentué par l’introduction, à l’intérieur, d’une structure en bois et verre. Indépendante des murs de maçonnerie, elle porte en revanche la charpente existante. Imbriquée dans l’ancienne enveloppe, elle articule l’essence de la grange et les besoins d’aujourd’hui. Elle reprend une géométrie orthogonale et permet de régler les questions d’isolation.

le fourrage. L’espace est ainsi partitionné à l’aide de niveaux variables, d’armoires intégrées et d’un travail sur les matériaux. Le sol est recouvert d’une chape dans laquelle sont insérés des tapis de parquet en bois. Ensemble, cela génère des espaces variés, des niches, des points de vue cadrés. Les matériaux respectent la vie antérieure du bâtiment. La structure en bois est réalisée avec des panneaux de hêtre blanchis. La façade pignon ouest a été enduite à la chaux afin de préserver son irrégularité marquée par le temps. Le projet travaille ainsi avec l’existant. Il le révèle et en tire parti tout en le respectant et le protégeant, à l’instar de la grande toiture qui recouvre l’ouvrage.

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plan niveau 0

Mangeat-Wahlen MW Architectes Associés Le bureau a été créé en 1971 par Vincent Mangeat, aujourd’hui associé à Pierre Wahlen. Les deux architectes travaillent sur tout type de projet, de la petite à la grande échelle. Ils s’attachent à comprendre le territoire et ses diverses couches afin de révéler ses caractéristiques fondamentales

10m

à travers leurs réalisations. Leur approche s’inspire et se nourrit des qualités du territoire. Ils mettent tous deux de l’importance à l’éducation, puisant sans cesse dans leur pratique pour enseigner et dans leur enseignement pour développer leur pratique.

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Harmoniser l’ancien et le nouveau Cette ancienne grange située dans le village d’Ollon (VD), a été achetée par le maître de l’ouvrage en 2015 pour en faire sa résidence principale. Vue de l’extérieur, elle conserve une apparence traditionnelle à l’exception de quelques éléments contemporains. Les murs en moellons ont pu être conservés et isolés de l’intérieur. Seules la façade ouest et une partie de la façade nord étaient trop abîmées et ont été démontées et reconstruites en réutilisant les pierres d’origine. La position des ouvertures, le linteau et la porte en bois ont aussi été maintenus. La transformation a donc principalement consisté en un réaménagement intérieur. Afin d’occuper le sous-sol semienterré dont la hauteur sous plafond était trop basse, la dalle du sol a été abaissée d’une vingtaine de centimètres. Il abrite maintenant une chambre/bureau, une salle de bain, une cave et un local technique. L’étage principal reprend la structure ouverte d’origine pour proposer un espace d’un seul tenant, hiérarchisé par un bloc de services (sanitaires, cuisine, escaliers, rangement) qui ne s’étend pas sur toute la hauteur. La partie jour se trouve à l’ouest tandis que la chambre se trouve à l’est, surélevée de quelques marches. Ce décalage reprend la pente du plancher d’origine et s’adapte ainsi aux ouvertures existantes.

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Il permet aussi d’articuler les espaces et renforce l’aspect privé de la chambre. Enfin, il permet d’encastrer la baignoire. Objet contemporain marquant, celle-ci est posée à même le sol de la chambre, sans alignement prédéfini. Le sol est réalisé avec un béton noir teinté dans la masse. Les parois et la toiture sont revêtues de panneaux en sapin lasuré en noir, procurant ainsi un intérieur unifié et neutre. Les ouvertures ont été conservées afin préserver l’histoire de la grange. Les trois ouvertures latérales réinterprètent le langage des claustras en bois qui permettaient la ventilation. Les nouvelles claustras posées devant les fenêtres assurent désormais une certaine intimité aux habitants. La façade ouest, rebâtie à neuf, possède une grande fenêtre sur toute la largeur et donne à l’espace de jour la vue sur la vallée du Rhône, profitant du dégagement dû au terrain en pente. Ainsi, la maison Bornet jongle entre un extérieur principalement vernaculaire et un intérieur beaucoup plus moderne. Elle conserve les éléments intéressants d’origine sans pour autant figer le projet dans un état historique. En jouant avec des matériaux contemporains, les architectes parviennent à une transformation totale qui respecte l’existant.

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REPORTAGE © Thomas Jantscher

Savioz Fabrizzi Architectes Le bureau œuvre depuis 2004, principalement en Valais. Sa quinzaine de collaborateurs adopte une démarche de travail basée sur l’analyse du site – historique, bâti, paysager. En préservant, revalorisant ou requalifiant les éléments définis comme essentiels, le bureau met en valeur le rôle culturel de l’architecture. Dans un souci d’unité du traitement de la pensée architecturale et afin de répondre au mieux aux besoins du maître d’ouvrage, chaque collaborateur gère l’ensemble des étapes d’un même projet, de la conception à la réalisation, proposant ainsi un suivi de qualité.

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énergie

La pertinence du renouvelable Façades solaires sur un immeuble rénové, projet innovant de géothermie pour une entreprise de production industrielle, maison neutre en CO2 et peu gourmande en chauffage : ce dossier consacré à l’énergie présente trois projets qui se distinguent par leur haute efficience énergétique. Qu’il s’agisse de produire de l’électricité, de la chaleur ou du refroidissement.

L’apport photovoltaïque en façade et en toiture couvre la moitié des besoins en électricité de l’immeuble de cinq étages.

Magaly Mavilia

Le futur site de production de Symbios Orthopédie SA à Yverdon sera doté d’un système de chauffage et de refroidissement fourni par 108 sondes géothermiques.

À Lausanne, le projet de Realstone SA démontre la pertinence de la valorisation de l’énergie photovoltaïque en façade et ceci même dans le cadre spécifique de la rénovation d’un bâtiment des années 1970. Ce type d’immeubles constituant la grande majorité du parc immobilier en Suisse, le projet réalisé par Bakker & Blanc architectes et Planair SA propose des solutions intéressantes, du point de vue énergétique mais aussi esthétique. Dans un tout autre registre, l’exemple d’une construction neutre en CO2 conçue par l’atelier « für architektur+licht, Varen et Sunnaplan » à Leuk met l’accent sur les avantages de la construction bois, de l’isolation et des économies de chauffage. Ici, un poêle à accumulation suffit pour chauffer 100 m2 pour moins de 400 francs par an. Enfin, la pose de 108 sondes géothermiques pour le futur siège de production de Symbios Orthopédie SA à Yverdon apporte une réponse aux besoins futurs de refroidissement induits par le réchauffement climatique. En effet, dans un

rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les chercheurs estiment que le nombre de ménages équipés d’appareils de refroidissement pourrait augmenter de plus de 50% dans les années à venir. Mais pourquoi choisir la géothermie plutôt qu’un système classique de pompes à chaleur ? « La géothermie offre les meilleures performances énergétiques et pas seulement dans un cadre industriel, relève Mikael De Franceschi, chef de projet, Weinmann-Ene(c)rgies SA. Les propriétaires ont tendances à choisir des PAC air-eau par souci d’économie des frais de forage. Mais c’est, à mon sens, un calcul basé sur une rentabilité à court terme. » En hiver, l’écart de température entre l’air et le sol peut avoisiner 12 °C. L’énergie nécessaire pour réchauffer l’air extérieur est donc conséquente, alors que celle fournie par le terrain est relativement stable (environ 5 °C). Bien sûr, s’il est possible de produire suffisamment d’électricité photovoltaïque, l’équation n’est plus valable. Mais c’est rarement le cas.

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La géothermie pour le refroidissement

Image de synthèse © Dolci Architectes

Le futur siège et site de production de Symbios Orthopédie SA à Yverdon compte sur 108 sondes géothermiques pour assurer ses besoins en chauffage et en refroidissement. Une réalisation exemplaire.

Situé au sein du parc scientifique et technologique Y-Parc d’Yverdon-les-Bains, ce bâtiment conçu par Dolci Architectes totalise 18 000 m2 dont 12 000 m2 pour Symbios Orthopédie SA. Les zones de production industrielle, qui représentent un peu plus de 6000 m2 de surface au sol, nécessitent un apport important en énergie et surtout en refroidissement, pour une puissance d’environ 1800 kW. La géothermie, couplée avec une production photovoltaïque, s’est avérée la meilleure solution pour conjuguer autonomie, économie et durabilité. « Le choix du maître de l’ouvrage d’une production d’énergie renouvelable et la grande surface de la parcelle nous ont permis de réaliser cette installation d’envergure », reconnaît Mikael De Franceschi, chef de projet chez Weinmann-Énergies SA. Le principe de la pompe à chaleur Une pompe à chaleur (PAC) géothermique – par échange thermique – extrait la chaleur de l’environnement (air, terre, eau) pour la délivrer dans les espaces intérieurs, comme énergie de chauffage (ou comme système de refroidissement en inversant le transfert de chaleur). Sur un site industriel, avec des besoins en refroidissement importants, l’énergie soutirée par la PAC alimente un réseau d’eau glacée.

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Multi-fonctions Sur le projet de Symbios, plusieurs modes de fonctionnement sont possibles. Lorsque les besoins de chauffage sont supérieurs à ceux de refroidissement, l’énergie de chauffage est alors soutirée dans le réseau de refroidissement et dans le terrain au travers des sondes géothermiques. Cette chaleur excédentaire est renvoyée dans le terrain au travers des sondes afin de le recharger en énergie avant la prochaine période de chauffage. Si l’énergie rejetée est excédentaire, elle est évacuée en toiture par des aéro-refroidisseurs. Pour optimiser le rendement des PAC et limiter leur consommation en électricité, la température de production de chaleur est maintenue au maximum à 45 °C pour alimenter les émetteurs de chaleur et les besoins en eau chaude sanitaire. La production d’eau chaude sanitaire à 60 °C est assurée par une récupération de chaleur issue de la production d’air comprimé industriel qui permettra de produire de l’eau à 70 °C. Cette même récupération de chaleur permet aussi d’alimenter le réseau de chauffage du bâtiment.

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Optimiser le champ de sondes Pour optimiser le cycle d’utilisation du champ de sondes, une technologie a été prévue par Weinmann-Énergies pour ce projet. Il s’agit d’un monitoring via 10 fibres optiques réparties sur le champ. Ce système permet de connaître la température du terrain, mètre par mètre, le long de la sonde contre laquelle la fibre optique est installée. Il sera possible de gérer individuellement le débit des différentes zones pour pallier les variations de température dans le terrain. En effet, les 108 sondes sont reliées à 6 collecteurs enterrés qui peuvent être condamnés individuellement grâce à des vannes motorisées. Autoconsommation de l’énergie solaire Le choix définitif du dimensionnement de l’installation photovoltaïque n’a pas encore été arrêté à ce jour par le maître de l’ouvrage, mais la proposition de MAB-Ingénierie SA est de produire environ 400 000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 150 ménages. « L’énergie produite sera entièrement autoconsommée et représente le 1/20 de l’énergie nécessaire pour Symbios, sachant que l’usine fonctionne 24/24h », estime Narcisse Plumey, ingénieur et chef de projet au sein du bureau MAB-Ingénierie SA. Le retour sur investissement est estimé à moins de 10 ans pour une durée de vie de l’installation d’environ 25 ans.

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Une rénovation engagée

Une rénovation et surélévation exemplaire. Le bâtiment de la route de Berne n°2 est l’un des premiers avec une façade solaire en ville de Lausanne. Une belle contribution du maître de l’ouvrage Realstone SA à la valorisation du potentiel solaire urbain.

Dans le cadre des travaux de rénovation et de surélévation de ce bâtiment des années 1970, le maître de l’ouvrage Realstone SA souhaitait un standard énergétique de haut niveau afin qu’il puisse aussi servir d’exemple pour d’autres bâtiments de son parc immobilier encore à rénover. En toiture et en façade, l’électricité photovoltaïque couvre la moitié des besoins en électricité de l’immeuble de cinq étages. Composant avec une chaudière à gaz existante, une pompe à chaleur a été ajoutée pour la partie surélévation afin de répondre aux critères Minergie-A-Eco. « Changer la chaudière à gaz maintenant n’aurait pas été judicieux si l’on tient compte du coût du cycle de vie y compris l’énergie grise, analyse Mickael Guichard, responsable Bâtiments durables, au sein du bureau d’ingénieurs conseils SIA, Planair SA. D’une part parce qu’elle est neuve et efficace et d’autre part parce que les besoins en chaleur du bâtiment ont été fortement réduits par la transformation. »

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Des façades durables La proposition du bureau Bakker & Blanc architectes d’intégrer des cellules polycristallines aux nuances vertes et bleues en façade donne à l’immeuble une expression singulière et offre un apport énergétique non négligeable. « 70% de l’électricité produite par le bâtiment vient de ces panneaux en façade, soit 28 kW, pour une production photovoltaïque totale de 41 kW », souligne Mickael Guichard. Certes, cette option a un prix puisque le coût global de la façade revient à 1200 Fr/m2. À titre de comparaison, le prix d’une façade métallique est d’environ 500 Fr/m2 tandis qu’une isolation crépie revient à moins de 250 Fr/m2. « Il faut préciser que ce prix est dû au dimensionnement sur mesure des panneaux », précise le physicien du bâtiment. Le prix d’un module photovoltaïque standard tel que ceux posés sur la toiture revient à 130 francs contre 890 francs pour les panneaux posés

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Le bois, évidemment Neutres en CO 2 mais aussi légers et rapidement installés, les panneaux préfabriqués en bois constituent un choix judicieux pour une surélévation. Et une surélévation est la meilleure option pour densifier à moindre coût tout en réalisant des économies d’énergie en isolant la partie existante d’un bâtiment.

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en façade. Par ailleurs, les critères esthétiques ont primé sur le rendement : 200 W par module contre 320 W pour du monocristallin. « Pour une intervention en façade, il faut avouer que le noir des panneaux classiques est un peu massif. Mais, heureusement, les fournisseurs offrent aujourd’hui des gammes très étendues de couleurs et de formes, la seule limite est l’imagination des architectes », relève l’ingénieur. Les modules sont indépendants les uns des autres et un monitoring permet de mesurer la production de chaque panneau individuellement. L’avantage de ce système ? « Si un élément tombe en panne, il n’est pas nécessaire d’investiguer sur l’ensemble de l’installation pour qu’elle continue à fonctionner. On peut très bien attendre que deux ou trois panneaux soient défectueux pour entreprendre des réparations. À mon avis, un tel système est indispensable, la maintenance des installations en façade étant bien plus compliquée qu’en toiture pour des questions d’accessibilité », conseille Mickael Guichard.

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Les deux appartements, d’environ 100 m2, sont chauffés exclusivement grâce à un poêle à accumulation.

Un poêle, c’est tout Spécialisé dans les projets architecturaux à basse énergie depuis plus de 25 ans, l’atelier « für architektur+licht, Varen et Sunnaplan » à Leuk a conçu, entre autres, des maisons dont les frais de chauffage ne dépassent pas 400 francs par an. Être autonome en énergie et neutre en CO2, c’est possible. L’exemple d’une maison à basse consommation conçue par l’atelier « für architektur+licht, Varen et Sunnaplan » à Leuk démontre qu’un poêle à accumulation suffit pour chauffer un logement de 100 m2 pendant 24 heures avec 6 bûches de bois par jour. Ceci grâce à une conception architecturale orientée économie d’énergie et aux performances de ce type de poêle, distribué notamment par Tiba et Alpinofen. L’élément qui fait la différence avec un poêle classique réside dans un noyau d’accumulation en céramique thermo-conductrice intégré à l’intérieur du poêle. Lors de la combustion, la chaleur emmagasinée dans ce cœur est rediffusée de façon régulière pendant des heures. Une conception durable « Une maison neutre en CO2 réunit plusieurs facteurs. Le choix de la production de chaleur se fait en dernier, selon les besoins qui sont la résultante de ces choix », précise Andy Schnider,

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ingénieur en électro-technique et architecte. Le programme ? L’orientation du bâtiment pour un apport maximal de chaleur solaire. Une construction modulaire en bois, qui est à la fois hautement thermo-isolante et dont la structure montée en un jour limite les frais de chantier et l’énergie grise, pour autant que le bois soit local. Des matériaux et une isolation naturels comme la pierre, le bois, l’isofloc (papier recyclé), et une production d’électricité photovoltaïque. « Tout ce qui est investi dans l’isolation et dans la conception d’une maison qui joue le rôle d’accumulateur de chaleur est économisé sur l’installation de chauffage elle-même ainsi que sur la consommation d’énergie », analyse Andy Schnider. Dans le cadre de cette maison citée en exemple, les frais de chauffage annuel se montent à environ 350 francs.

CÔTÉ BUDGET Pour la pose d’un poêle (type T-SKY eco2): 8600 francs. Conduit de fumée: 3000 francs. Dépenses diverses: 500 francs. Installation: 800 francs. Consommation de bois annuelle: 2 stères, soit environ 350 francs.

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La résistance des structures en cas d’incendie

L’école de Riaz est construite avec une structure mixte en bois et en terre crue.

La conception et le choix du type de structure sont essentiels en matière de protection incendie. Possédant des caractéristiques qui lui sont propres, chaque matériau se comporte de manière différente face au feu. Avantages et inconvénients de certains d’entre eux. Salomé Houllier Binder

Le béton armé Depuis son origine, le béton a été utilisé pour lutter contre la propagation du feu. Dès la fin du 19e siècle, l’ingénieur français François Hennebique vantait les structures en béton armé comme étant « inaltérables et résistantes à l’épreuve du feu ». Le béton est en effet un matériau incombustible qui ne participe pas à la charge thermique. Sa faible conductivité et ses sections assez massives le rendent très intéressant en termes de protection incendie. Mais cette idée que le béton est totalement résistant au feu est à nuancer. Des événements comme le drame de Gretzenbach en 2004 montrent les limites de sa résistance. Un incendie dans un parking avait provoqué l’effondrement de la dalle en béton armé, causant la mort de sept pompiers. En effet, le béton n’est pas totalement inaltérable, puisqu’à partir de 650 °C il perd 50% de sa résistance. Par ailleurs, les bétons à hautes performances présentent des risques d’éclatement car lors d’un incendie l’humidité qu’ils contiennent se transforme en vapeur ; le matériau étant très dense, celle-ci ne parvient pas à s’évacuer, ce qui produit un écaillage explosif. Les armatures sont alors rapidement dénudées, ce qui remet en question l’intégrité de ces structures. L’incorporation de fibres de polypropylène améliore la tenue au feu de ce type de béton. En fondant, elles créent des canaux qui permettent à la vapeur d’eau de s’échapper. Le bois Pour des raisons écologiques, le bois est un matériau de plus en plus utilisé. Son inconvénient principal est évidemment qu’il brûle, bien que lentement – environ 1 millimètre par minute. La taille de la section va donc jouer dans le comportement du bois face au feu. Alors qu’une petite section brûlera rapidement, une section massive ne posera pas trop de problèmes, d’autant plus que le bois s’auto-protège en même temps qu’il brûle. Il est donc possible de réaliser des structures jusqu’à R60 non protégées. Au-delà, il est nécessaire de protéger la structure, par exemple en l’englobant dans des parois de plâtre ou de fermacell. L’installation d’un système de sprinklers permet quant à lui de protéger la structure en bois tout en la laissant visible.

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Bien que longtemps décrié, le bois propose malgré tout de nombreuses possibilités. Il requiert néanmoins des connaissances assez poussées. Les structures en bois nécessitent en effet d’être attentif à des détails très techniques notamment au niveau des raccords d’étanchéité. Par exemple, les cages d’escaliers entièrement en bois doivent être encapsulées par des panneaux spécifiques pour répondre à l’exigence RF1. Le bois étant principalement choisi pour son aspect visuel, cela pose la question de l’utiliser dans de telles conditions. L’acier Tout comme le béton, l’acier est incombustible et ne participe pas à la charge thermique. En revanche, sa conductibilité thermique est nettement plus élevée et les sections métalliques sont souvent élancées. L’acier peut donc rapidement présenter des instabilités locales lors d’un incendie. Comme le béton, le métal perd 50% de sa résistance à partir de 600° C. Le comportement des structures en acier est très dépendant des ouvertures en façades qui permettent d’évacuer la chaleur. Dans ce sens, les façades rideaux entièrement vitrées sont intéressantes. Il est possible de protéger la structure à l’aide de produits en plaque (plâtre par exemple) ou par un écran – plafonds suspendus, cloisons –, mais ils ont tous deux l’inconvénient de cacher la structure ; ou encore par des peintures intumescentes qui rendent la structure compatible R60. Ces peintures contiennent des éléments qui provoquent leur gonflement sous l’effet de la chaleur ; celui-ci peut atteindre jusqu’à 50 fois son épaisseur initiale, créant ainsi une protection passive qui retarde la déformation ou la combustion du métal. Il faut savoir que les structures en acier bénéficient du résultat des dernières recherches en ingénierie incendie. À travers des calculs détaillés on peut connaître précisément la résistance au feu d’une structure spécifique, et ainsi, dans de nombreux cas, décider de la laisser visible et sans protection ou d’envisager une protection partielle.

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Les structures de Cremo SA, Le Mont-sur-Lausanne, sont métalliques.

Quelle structure choisir ? Il n’existe évidemment pas de matériau résistant parfaitement au feu dans n’importe quelle circonstance. Chacun possède ses avantages et ses inconvénients et il est important de bien les connaître afin d’utiliser chaque matériau là où il est le plus pertinent. Mixer des matériaux permet d’obtenir des résultats performants, c’est le cas notamment avec des structures mixtes bois/béton et acier/béton. Le choix en amont de la structure, quelle qu’elle soit, induit des mesures de protection incendie spécifiques, plus ou moins contraignantes et coûteuses. Car si les comportements des matériaux sont globalement connus, il en est autrement pour les

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solutions de protection incendie qu’ils impliquent. Il est donc important de planifier tôt, avec un spécialiste en protection incendie, afin de définir les contraintes de la structure envisagée, sans impacter le langage architectural souhaité. Des entreprises sont spécialisées dans la protection et l’ingénierie incendie. Depuis 2017, les dix collaboratrices et collaborateurs Fire Safety & Engineering SA accompagnent les architectes et maîtres de l’ouvrage afin de proposer des solutions innovantes, efficientes et cohérentes avec le projet pour garantir la sécurité incendie conformément aux directives AEAI.

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La qualité à tout prix ? Jeudi 10 février 2022 SwissTech Convention Center, EPFL, Ecublens

Quelle valeur la Suisse accorde-t-elle à la qualité de ses infrastructures ? Aujourd’hui, quels sont les éléments qui rendent un projet de construction « qualitatif » ? Le thème de la qualité servira d’axe pour cette journée et se déclinera au prisme des intervenants. Avec: Guido Biaggio, vice-directeur de l’OFROU, Patrick Miazza, consultant senior du projet de démantèlement de la centrale nucléaire de Mühleberg BKW et ancien directeur de la centrale, Vincent Pellissier, ingénieur cantonal du Valais, Sergei Aschwanden, médaillé de bronze aux JO de Pékin 2008 et directeur général de la station Villars-Gryon-Les Diablerets-Bex infra-suisse.ch/journée

Choisir la pierre naturelle Chaque année à Vérone se déroule Marmomac, le salon mondial du marbre et de la pierre naturelle. Il ouvre ses portes fin octobre et offre un panorama de toute la filière. Françoise Faure

Des monolithes extraits des carrières de pierre sont en vente sur le salon même. Au fil de ce salon atypique, on assiste à la présentation des meilleures machines du monde destinées au travail de la pierre ; on y rencontre les fabricants Fantini, Pellegrini ou encore le Français Thibaut. On découvre aussi les fabricants de la pierre naturelle – avec les marques Antolini, Franco Umberto Marmi, Grassi Pietre, Margraf, Sagevan, Testi Group et bien d’autres, soit tous ceux qui tirent de la pierre et du marbre des créations dédiées aux grands travaux d’architecture, comme les façades, les revêtements de sols intérieurs ou extérieurs, mais aussi au mobilier et aux objets. Depuis de nombreuses années Marmomac défend la valeur de la pierre en la montrant, en explicitant ses divers

aspects et atouts et en donnant la parole à tous les acteurs concernés, y compris aux associations. Par exemple, la PNA Authentic Natural Stone, présente au salon, qui sollicite la participation active des architectes pour valoriser et affirmer les vertus et les avantages de la pierre et du marbre. Les architectes sont aussi attendus pour sensibiliser ceux qui ont la tâche de choisir le matériau à utiliser dans la construction et pour les convaincre d’utiliser la pierre naturelle, qu’il s’agisse du marbre, du travertin ou du granit ; un choix qui se justifie dans une vision durable. Outre son authenticité et sa durabilité, la pierre offre tellement de déclinaisons qu’elle se prête à quasiment tous les projets. marmomac.com

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Densifier en douceur Alors que la densification est sur toutes les lèvres, les maisons individuelles restent le mode d’habitat principal et atteignent un nombre record. La densification douce peut-elle apporter des solutions afin de conjuguer ces deux tendances a priori opposées ?

Salomé Houllier Binder

La maison des années 1970 est surélevée d’un étage complet. Conçue selon un plan simple et avec des matériaux bruts, la nouvelle entité offre des espaces généreux à moindre coût. Afin de pouvoir s’adapter à l’évolution de la famille, la disposition de l’escalier laisse la possibilité de diviser la maison en deux logements. Une réalisation par EPONYM Atelier d’architecture.

En Suisse, le discours sur l’habitat individuel est partagé entre la focalisation sur la villa, objet de toutes les aspirations, et la virulence de sa critique par les experts. Selon l’OFS, sur les 1,7 million de bâtiments d’habitation, 1 million sont des villas individuelles1. Entre les années 1960 et 1990, elles se sont multipliées dans les zones périurbaines, notamment dans l’Arc lémanique, la campagne fribourgeoise et la vallée du Rhône, induisant un étalement urbain qui met le paysage sous pression. Critiquée par les experts au nom de l’intérêt commun, la maison individuelle est aussi ébranlée par des faits qui devraient limiter son développement à long terme. Notamment, la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) entrée en vigueur en 2014, la raréfaction et le coût des terrains à bâtir ou encore la pauvreté sociale assimilée aux zones de villas. Pourtant, le rêve de la construction individuelle perdure. Une étude de l’OFC réalisée en 20182 révèle que 72 % de la population suisse aspire à vivre dans une maison individuelle traditionnelle. Dans le même temps ou presque, selon l’enquête « Construisez la Suisse de demain » menée par la Société suisse des entrepreneurs en 2020, il ressort que les Helvètes préfèrent la densification de l’espace urbain, qui ménage l’environnement. En privilégiant la maison individuelle tout en souhaitant un développement urbain durable, la population suisse exprime une certaine contradiction. Une optimisation raisonnée Une densification douce et volontaire constitue une piste de réponse concrète ; elle offre une alternative à la densification massive réalisée par des promoteurs extérieurs. À l’échelle territoriale et dans un contexte de développement durable, elle favorise la préservation des terrains vierges. À l’échelle de l’individu, elle permet de s’adapter aux aléas de l’existence tout en faisant perdurer l’histoire du bâti. À terme, l’utilisation clairvoyante

du site, la valorisation des surfaces disponibles et la répartition judicieuse des pièces permettent la mutation progressive du tissu urbain peu dense. La densification douce permet ainsi d’optimiser de façon raisonnée l’occupation d’une maison, d’une parcelle et d’un territoire, prouvant ainsi que la villa individuelle n’est pas forcément un non-sens environnemental. Compléter l’existant Aujourd’hui, près de la moitié des maisons individuelles sont occupées par des ménages d’une ou deux personnes, souvent âgées de plus de 50 ans, qui sous-occupent la surface habitable disponible depuis que les enfants sont devenus adultes. Les propriétaires sont donc conduits à repenser leur habitation. La transformation de l’existant permet, d’une part, de rénover énergétiquement les constructions et, d’autre part, de revoir l’organisation des espaces pour développer de nouveaux usages afin de répondre aux problématiques d’une population souhaitant vieillir à domicile. Diviser le logement, ajouter un étage, une extension ou une toute nouvelle construction restructure et optimise l’espace. Cette démarche permet d’accueillir de nouveaux habitants, de favoriser la mixité et les liens sociaux, d’optimiser les infrastructures existantes et de requalifier le quartier. Elle est aussi intéressante d’un point de vue financier puisqu’elle rend la propriété plus accessible, augmente la valeur du bien et, souvent, permet d’obtenir des revenus supplémentaires. Dans une époque où la transformation domine de plus en plus le secteur de la construction, les architectes doivent mener des réflexions allant dans ce sens. Grâce à une révision des règlements de construction (assouplissement des indices d’occupation 1 Office fédéral de la statistique, « Bâtiments, logements et conditions d’habitation en 2019 » [URL : https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/actualites/quoi-de-neuf.gnpdetail.2020-0073.html] 2 La culture du bâti pour tous ? Enquête sur la culture du bâti ». Office fédéral de la culture, Section Patrimoine culturel et monuments historiques, Berne, 2018.

densification douce

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Une surélévation en bois et une extension en béton viennent compléter cette petite maison des années 1960. Elles ont permis de créer un nouvel appartement de 4.5 pièces, un appartement de 5.5 pièces pour la famille et un studio au sous-sol. Les rentrées locatives supplémentaires générées ont financé le projet réalisé par Lutz Architectes.

des sols, des distances aux limites ou encore du nombre d’étages autorisé), les communes favorisent, quant à elles, l’exploitation des réserves à bâtir au profit d’une densification douce.

proposer un nouveau tissu en frange périurbaine, capable de répondre aux mêmes critères de densité que les logements collectifs se trouvant dans ces zones.

Repenser la conception On bâtit et on bâtira donc de moins en moins de maisons individuelles. La densification douce s’applique de fait principalement à la transformation du bâti existant. Mais ces réflexions peuvent aussi contribuer à la réalisation d’une nouvelle génération de zones villas. Une densification douce, menée à une échelle raisonnée, qui prend en compte la possibilité d’évolution des ménages ainsi que l’aspect social du quartier, peut répondre à la promotion de la villa individuelle développée de façon réfléchie sur le territoire. Elle constitue ainsi une alternative complémentaire aux immeubles collectifs de grande échelle. Ce modèle

Architecture d’accompagnement Dans la construction neuve comme dans la transformation du bâti, la densification douce a l’avantage de considérer la construction comme un processus en perpétuelle recomposition possible. Elle révèle la nécessité d’intégrer une certaine flexibilité – encore trop souvent sous-estimée – dès la conception du projet. Cette capacité d’adaptation peut par exemple porter sur l’implantation du bâti sur la parcelle, le changement d’affectation d’une pièce, la réservation d’espaces pour de nouvelles gaines ou encore la possibilité de (dé)cloisonner l’espace intérieur. La maison devient alors le réceptacle d’une matière

d’agrégation dense pourrait compléter des tissus existants ou

première : l’espace. Ce dernier pouvant être (re)modelé à sa

Construction & bâtiment densification douce

MINIMHOUSE

Développé par le bureau U15 Architectes, le projet MINIMHOUSE explore une forme de densité alternative d’habitats individuels groupés à petite échelle, selon une densité organique et libre de contraintes parcellaires. Il propose une densification douce et progressive à plusieurs niveaux. Des composants pré-définis issus d’un catalogue réduit composent la maison. Ils peuvent être démontés ou ajoutés selon les besoins, redéfinissant les partitions spatiales et les équipements de la surface habitable. Ainsi, chaque ouvrage présente une flexibilité qui permet l’évolution du logement. À l’échelle urbaine, les déclinaisons de taille, les règles de composition d’agrégation et l’aménagement réfléchi des infrastructures et espaces communs favorisent la mixité sociale, la qualité architecturale et la cohérence du tissu urbain. Au travers d’une construction durable, douce, parcimonieuse et évolutive, MINIMHOUSE reste ouvert aux développements futurs et postule que le modèle de l’habitat individuel n’est pas dogmatiquement révocable.

↑ Différents scénarios sont possibles selon les besoins des usagers.

← Des règles de composition sont

établies afin de proposer un scénario d’agrégation de structures à l’échelle périurbaine.

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MétamorpHouse Le projet MétamorpHouse a été développé par l’architecte et urbaniste Mariette Beyeler avec l’objectif suivant : développer une méthode à l’intention des communes pour sensibiliser les propriétaires de maisons individuelles au potentiel de leurs réserves à bâtir et les motiver à les valoriser.

soirées publiques d’information puis des accompagnements individuels afin d’analyser le potentiel de transformation. Il a déjà été testé dans cinq communes (Villars-sur-Glâne, Crassier, Cugy, Échallens et Pompaples) et va bientôt être lancé dans d’autres, notamment à Vevey.

MétamorpHouse concilie des intérêts a priori opposés: ceux de la commune qui doit densifier et ceux des propriétaires. En replaçant ces derniers au centre de la production résidentielle, le projet entend favoriser la démarche participative et concrétiser la transformation des propriétés selon un scénario d’habitation personnel et durable. Pour cela, le projet propose des

L’enjeu réside alors dans l’équilibre à trouver entre les transformations individuelles et l’échelle du quartier. Les fronts de rue, les circulations piétonne et automobile, les nuisances de construction sont autant de problématiques sur lesquelles il faut réfléchir afin d’assurer la qualité de l’habitat une fois le quartier densifié.

manière. Cette architecture d’accompagnement est un travail hautement spécifique, propre à chaque situation, à chaque propriétaire. C’est un travail chirurgical, ce qui la rend complexe. Mais c’est aussi cette complexité qui traduit la diversité sociale d’un quartier. Pour autant, cette densification personnalisée et personnalisable ne doit pas se faire au détriment du quartier et doit montrer au propriétaire qu’il peut devenir acteur de la transformation de celui-ci. Des démarches de coordination et de contrôle des effets de la densification douce « individuelle » sur les espaces communs sont nécessaires. Cela peut se faire à travers une révision pro-active des plans d’aménagement, en introduisant par exemple des règles de composition qui vont au-delà de la parcelle individuelle. Redonner sens au territoire La densification douce ne signifie donc pas la réduction de l’espace habitable et de la qualité de vie. Bien au contraire, elle propose de résoudre la délicate équation entre l’augmentation

des besoins et la raréfaction de l’espace constructible et des ressources ; tout en permettant de se loger à un prix abordable dans un cadre agréable adapté à ses besoins. Elle devient alors une nécessité pour l’avenir des villes et de l’environnement, pour redonner sens au territoire à différentes échelles, dans un développement harmonieux et durable. Appuyés dans leur démarche par les communes, cantons et maîtres d’ouvrage, les architectes doivent convaincre les décideurs politiques et la société civile du bien-fondé des formes de densification douce et alternative comme étant nécessairement complémentaires à celles exclusivement urbaines, collectives et verticales. Ce processus met du temps à mûrir et génère de nombreux préjugés. La population ne connaît pas encore assez les avantages de la densification. À cet égard, un travail de sensibilisation doit être mené, mais les instruments manquent encore. D’où l’importance de projets pilotes innovants qui explorent des solutions diverses dans un secteur où beaucoup reste encore à imaginer.

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Une maison multifamiliale à l’extension autonome Située à Crissier, dans la périphérie lausannoise composée majoritairement de petits volumes solitaires, la Maison E est un projet familial qui évoque la mutation progressive du tissu urbain. Texte : Salomé Houllier Binder Photos : Michel Bonvin

Le bâtiment existant se développe sur trois niveaux avec un appartement par étage et une circulation commune. La longue parcelle permet de réaliser une extension relativement conséquente. Dans ce contexte, le propriétaire a souhaité créer une extension occupant la surface maximum autorisée afin de créer de nouveaux logements dédiés à sa famille ou à la location. Celle réalisée par Tribu Architecture en 2016 propose deux logements indépendants de l’existant et une terrasse en toiture pour le propriétaire, compensant ainsi la portion de jardin qui a été construite. L’existant n’a, quant à lui, pas été touché hormis un rafraîchissement de la façade, une petite intervention pour créer un accès à la terrasse et l’installation de panneaux solaires sur un pan de la toiture. Entre autonomie et rappel de l’existant Le projet oscille entre dialogue avec l’existant et indépendance vis-à-vis de ce dernier. La volumétrie s’inspire du bâtiment d’origine, autant par son échelle que par certains éléments caractéristiques. Le règlement constructif de Crissier établissant une hauteur décroissante à mesure que l’on se rapproche de la limite

de la parcelle, les architectes ont pris la décision de s’aligner au bâtiment existant, à l’avant comme à l’arrière, ce qui leur permet de réaliser deux étages, avec un usage de la toiture. L’extension vient aussi s’aligner en hauteur, au niveau de la corniche. Enfin, le volume en toiture situé à l’extrémité de la façade nord et correspondant à la terrasse répond à la tourelle existante qui contient la circulation verticale. Mais d’un point de vue structurel et architectural, le parti pris est celui d’une démarcation nette de l’existant. À l’exception de l’accès à la terrasse, les deux constructions sont indépendantes. D’un point de vue constructif, l’extension vient s’accoler à l’existant mais ne reprend pas sa structure. Un nouveau mur a été ajouté contre la façade. Enfin, le langage architectural se détache de l’existant afin de mettre en valeur le volume et de l’affirmer comme construction neuve et autonome. Une construction rapide Hormis le radier en béton, l’extension est entièrement réalisée en bois. En plus de la sensibilité écologique du maître de l’ouvrage et des architectes, l’une des préoccupations majeures était de réduire au maximum les nuisances pour le propriétaire

densification douce

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qui continuait d’habiter le bâtiment. La préfabrication en bois a permis de minimiser le temps de chantier – une semaine de montage sur le site avec uniquement un camion-grue – et donc de limiter les nuisances habituelles liées aux travaux. Les caissons bois de la dalle reposent sur une paroi massive apparente qui constitue la colonne vertébrale de la maison. Les façades sont réalisées à l’aide d’une charpente préfabriquée en bois recouverte de lames de bois grisé, ce qui permet une expression discrète et subtile dans un environnement bâti majoritairement minéral. Simplicité et efficacité des espaces Une entrée à l’est, par une zone froide, dessert l’appartement du rez-de-chaussée. Celui du premier étage est quant à lui accessible par un escalier privé au nord. Tous deux de 4,5 pièces, les appartements suivent une même logique typologique qui privilégie une bonne orientation des espaces pour un ensoleillement optimal et une organisation autour d’un espace de vie triplement orienté. Chaque appartement possède un dégagement sur l’extérieur sous forme de terrasse ou de loggia. La conception spatiale reste volontairement sobre offrant un degré d’appropriation plus élevé. La chape au sol est laissée

9m.

brute dans la cuisine, le séjour et l’une des chambres. Cette 0 9m. dernière, accessible par une porte coulissante, est une pièce multifonctionnelle qui peut servir de chambre à coucher, de bureau ou autre fonction. Des alcôves sont aménagées dans chaque pièce. Élémentaires, les mobiliers intégrés sont toutefois retravaillés sur quelques détails afin d’apporter une touche plus personnelle ; c’est le cas par exemple des poignées des meubles de cuisine. Une densification par « tissage » Avec ses panneaux photovoltaïques et thermiques, son chauffage à distance et sa structure en bois, la construction possède des performances équivalentes au label Minergie. La Maison E présente un bel exemple de densification douce. Le nombre de logements est augmenté et le terrain à disposition est ainsi rentabilisé au maximum de ses capacités, dans une composition harmonieuse, contemporaine et respectueuse de l’environnement. Habitué à ce type d’extension, le bureau Tribu Architecture travaille aussi sur des projets de densification de plus grande échelle, mais toujours avec l’idée de tisser des liens avec l’existant et de travailler cet objet qu’est la ville.

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Surnommé « Le petit château » en référence au bâti existant, le projet constitue une proposition cohérente à la mutation progressive du tissu peu dense de la périphérie lausannoise, composée de petits volumes solitaires.

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Une transformation respectueuse de l’existant

Implantée à Saint-Sulpice au bord du lac Léman, la villa a été adaptée selon les besoins de ses nouveaux habitants. Un projet soigné qui transforme l’existant tout en le mettant en valeur. Texte : Salomé Houllier Binder Photos : Joël Tettamanti

L’extension reprend le langage de l’existant et s’insère délicatement dans le contexte environnant, si bien qu’il est difficile de discerner l’ancien du nouveau.

La volonté des propriétaires était double. Premièrement, ils souhaitaient redonner du cachet à cette petite maison des années 1930, à l’origine assez modeste par ses dimensions, sa typologie et sa matérialité. Deuxièmement, ils souhaitaient la réaménager en prévision de leur vieillesse. Ainsi, la cuisine, la salle à manger, le séjour, la salle de bain et la chambre sont installés au rez supérieur tandis que des espaces annexes (une seconde chambre et un espace de salon/travail) sont aménagés à l’étage. Le projet, réalisé par le bureau Rapin Saiz, avec en charge Jonas Meylan, a donc consisté en l’extension de la maison et sa restructuration complète tout en améliorant son rapport au paysage.

Ouvert sur le paysage Le projet naît dans un contexte très contraignant, à la fois par la règlementation et la typologie de l’existant. Soumise à des règlements de construction actualisés qui imposent une distance aux limites de propriété plus importante, l’extension ne pouvait pas être un prolongement du volume existant. Par ailleurs, afin d’améliorer son rapport au paysage et d’offrir un couvert au rez inférieur, les architectes ont fait le choix de la réaliser sur l’avant de la parcelle, face à l’avenue du Léman et face au lac. La maison fonctionne en trois travées de largeur variable, dont une travée centrale contenant les escaliers. Les architectes ont préservé cette trame primaire et l’ont prolongée en rajoutant une quatrième travée. La travée arrière contient les chambres, aux deux niveaux ; la travée centrale constitue l’espace de

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circulation et de services, avec les sanitaires ; et la troisième comprend la cuisine et la salle à manger. La travée de l’extension contient quant à elle le séjour, ouvert sur le paysage. Deux prolongements extérieurs latéraux, sous forme de balcons, viennent compléter l’extension. Cette dernière fonctionne comme une galerie. Au rez supérieur, ses façades sont rythmées régulièrement par des fenêtres verticales fines. Cela permet d’offrir la vue sur le paysage tout en conservant une certaine protection en raison de la proximité de l’avenue du Léman, un parcours très fréquenté par les promeneurs. De plus, en conservant la lecture d’une façade pleine percée, la petite échelle de la maison est respectée. DIALOGUE AVEC L’EXISTANT Bien qu’étant en présence d’une parcelle de choix pour les standards actuels, les architectes ont eu à cœur de conserver la modestie originelle de la maison, dans une nostalgie respectueuse qui s’inspire de l’époque. L’objectif n’étant pas de reproduire à l’identique le langage architectural du bâti mais de dialoguer avec celui-ci en se l’appropriant sous une forme plus contemporaine. Les détails très travaillés s’insèrent dans un contexte de sobriété ; par exemple dans le dessin des garde-corps, dans le revêtement des terrasses en brique ou encore dans l’arrondi des avant-toits de la nouvelle toiture à deux pans réguliers. Plus importants au niveau de l’extension, ceux-ci récupèrent le décalage, lient les deux corps de la maison et constituent un espace

extérieur protégé pour les deux balcons. Cet élément ne faisait pas partie du langage d’origine de la villa mais est toutefois une référence à l’architecture des années 1930. Signant l’unification de la maison, il façonne sa nouvelle identité tout en respectant la modestie qui la caractérise. La maison a fait par ailleurs l’objet d’une rénovation énergétique. Des briques de béton cellulaire ont été rajoutées à l’extérieur contre les murs de brique porteurs. Le galandage intérieur a été démonté, libérant ainsi une surface supplémentaire. À l’inverse, l’extension est réalisée en béton avec une isolation intérieure. Cette logique a permis de révéler la structure, à l’instar des deux colonnes sur lesquelles repose l’extension. Le bouchardage du béton reprend l’idée du crépi traditionnel. Les angles des embrasures ne sont en revanche pas bouchardés, créant ainsi un motif sur les façades. UNE DENSIFICATION PAR OPÉRATION CHIRURGICALE Les architectes avaient pour volonté principale de recréer une unité cohérente, sans que l’extension ne se détache de l’existant. La transformation est totale mais respectueuse. En tirant parti de la règlementation pourtant contraignante, la maison a pu être transformée, étendue et rendue compatible avec le mode de vie de ses usagers. Telle une opération chirurgicale, le projet apporte des réponses précises et soignées qui redéfinissent les espaces intérieurs et revisitent l’expression globale de la villa. La maison assume à la fois ses origines modestes et sa nouvelle identité plus cossue.

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À l’étage, la transformation offre un espace flexible capable d’accueillir différentes fonctions selon les besoins des propriétaires. L’extension génère une avancée ouverte vers le lac et les montagnes dont la perspective est accentuée par les lignes géométriques des ouvertures et du plafond en bois.

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Sensibilité environnementale et recherche d’efficacité des moyens caractérisent le nouveau bâtiment de la Maison de l’environnement, inauguré en septembre dernier. Avec cette réalisation presque entièrement en bois et terre crue – une première en Suisse pour un bâtiment administratif – l’État de Vaud affirme plus que jamais sa volonté de réaliser un ouvrage exemplaire à tous les titres. Un bâtiment qui prône un minimum d’impact sur l’environnement, une efficience énergétique maximale et une efficacité humaine également. Texte : Marielle Savoyat Photos : Jeremy Bierer

Les aménagements extérieurs sont ←

traités de manière différenciée et très naturelle, minimisant l’impact sur l’environnement dans lequel le bâtiment s’insère.

↑ En façades, les claies de bardage

horizontales et verticales forment un tressage, en écho à un tissage végétal.

Un volume très compact, une implantation dans le paysage favorisant la biodiversité, une expression architecturale sobre et discrète ; ce nouveau bâtiment fait pourtant parler de lui pour ses nombreuses qualités exemplaires. Il en découle une extrême cohérence entre cette architecture et l’activité qu’elle abrite. Issu d’un concours d’architecture et d’ingénierie en entreprise totale remporté par JPF Entreprise Générale SA et Ferrari Architectes, ce projet a été piloté par la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP) et par la Direction de l’architecture et de l’ingénierie (DAI). Il permettra de réunir sous un même toit les quelque 185 collaboratrices et collaborateurs de la Direction générale de l’environnement (DGE) de l’État de Vaud, qui étaient jusque-là répartis sur cinq sites différents. Valoriser l’économie des moyens et le faire avec intelligence et qualité : telle est l’ambition de l’État de Vaud, et en particulier des utilisateurs qui se sont beaucoup investis dans le processus pour contribuer à cet engagement collectif. Efficience énergétique et contemplation Un volume simple et compact permet ici un bâtiment efficace qui consomme peu d’énergie. Deux atriums végétalisés en terre crue sur les quatre niveaux du bâtiment permettent par ailleurs de ventiler et tempérer naturellement le volume. Ils intègrent

Construction & bâtiment projet

l’environnement au cœur même du bâtiment, tout en offrant une atmosphère douce et chaleureuse, propice aux échanges, aux rencontres et au bien-être. Preuve en est la joie palpable des premiers utilisateurs que l’on croise déjà sur le site. Le premier patio à l’entrée offre un espace d’accueil hors pair. Un arbre autour duquel tourne un banc confère une atmosphère reposante dès l’entrée dans les lieux. L’essence sélectionnée, un chêne vert, peut survivre à l’intérieur sans vivre de saisons marquées. Le deuxième atrium est plus contemplatif : des plantes grimpantes et quelques roches de la région dispersées au sol créent une ambiance douce et apaisante. Les collaborateurs peuvent s’en imprégner, soit depuis l’atrium lui-même, soit depuis les étages, par les larges ouvertures allant jusqu’au sol. Plusieurs d’entre elles possèdent de petites banquettes en bois formant une alcôve contemplative pour se reposer ou pour des discussions informelles ; au même titre que les zones de rencontres aménagées dans les couloirs. La végétation des atriums est arrosée selon un système automatique récupérant en partie les eaux pluviales en toiture. Dans l’atrium de l’entrée, une œuvre d’art, issue d’un concours artistique gagné par Claudia et Julia Müller, a été suspendue au plafond, autant pour sa poésie que pour sa symbolique. Il s’agit d’un paresseux, qui a beaucoup fait parler de lui pour l’ironie que beaucoup lui ont attribuée. Et pourtant, il s’agit bien de l’animal le

s SA I Avenue Benjamin-Constant 1 +41 21 311 72 72 I ferrari-architectes.ch

Élévation nord

Plan n° 12

Maison de l'Environnement

Echelle

1 : 200

Format A3

Elévation nord

Date

21.07.2021

Coupe longitudinale

n-Baptiste Ferrari & Associés SA I Avenue Benjamin-Constant 1 6162 I 1002 Lausanne I T +41 21 311 72 72 I ferrari-architectes.ch

Plan n°

Maison de l'Environnement

Echelle

Format

Coupe longitudinale

Date

Plan niveau 0

Jean-Baptiste Ferrari & Associés SA I Avenue Benjamin-Constant 1 CP 6162 I 1002 Lausanne I T +41 21 311 72 72 I ferrari-architectes.ch

Maison de l'Environnement Niveau 0

Plan n° 01

projet Construction & bâtiment Echelle 1 : 200 Format A3 Date

21.07.2021

Plusieurs des larges ouvertures intérieures sur les atriums forment une alcôve contemplative, avec un banc en bois.

Construction & bâtiment projet

Dans les atriums, l’aspect poreux, la diversité de teinte des briques en terre, l’irrégularité de la texture et de la taille des grains produisent une ambiance chaleureuse très particulière.

projet Construction & bâtiment

La régularité du dessin de façades permet une grande flexibilité et modularité des espaces intérieurs des bureaux. Les dalles sont en béton et en bois.

plus efficace en termes d’économie d’énergie. Il ne mange que ce qui lui est nécessaire, ne bouge qu’en cas de nécessité : un modèle de « l’anti-gaspillage ». Une présence pleine de cohérence. Le rêveur averti remarquera sans doute que la perception de sa teinte change selon que l’on regarde l’œuvre depuis le rez-de-chaussée ou depuis le dernier étage. Terre et bois vaudois Un usage important du bois est à relever. La charpente et l’enveloppe extérieure porteuse ont été entièrement réalisées en bois – près de 4500 m3 issus des forêts vaudoises – majoritairement de l’épicéa – et façonnés par des entreprises vaudoises. Les atriums ont été réalisés en terre crue compressée. En partenariat avec l’entreprise Terrabloc, un nouveau format de briques – plus grand – a spécifiquement été conçu et développé, pour ce projet : 30 centimètres de large par 15 de haut et 80 de long. Les briques en terre compactée ont été réalisées à Allaman/VD avec de la terre d’excavation issue des chantiers proches du lieu de production, ce qui a fortement limité les nuisances de transport. Elles sont composées de 95 % de terre et de 5 % de ciment, ajouté pour assurer le côté compact. Terrabloc propose désormais ce produit (Terrapad) dans sa gamme. L’usage de la terre permet de réguler la chaleur, l’humidité, ainsi que le niveau sonore, tout en créant une atmosphère douce et apaisante. L’aspect poreux, la diversité de teintes des briques en terre, l’irrégularité de la texture et de la taille des grains produisent cette ambiance chaleureuse très particulière. De manière

Construction & bâtiment projet

consciente, le côté exposé a été laissé à l’aléatoire du maçon qui prend les briques comme elles viennent. L’alternance de foncé et de clair participe au climat. Les différences de poids, et ainsi de tassement entre la terre et le bois, ont induit des parois d’atriums non-porteuses. La peau des façades ventilées est constituée de claies de bardage horizontales et verticales qui forment un tressage, en écho à un tissage végétal. La préfabrication des différents éléments (éléments de façades, dalles mixtes…) a permis une exécution très rapide. Un modèle exemplaire, et après ? La toiture végétalisée, parsemée de bois flottant du lac, participe à la biodiversité du site, tout en portant également de nombreux panneaux solaires. L’énergie solaire est utilisée pour l’électricité, des sondes géothermiques pour le chauffage, tandis que les atriums permettent une ventilation et une régulation thermique naturelles. Le bâtiment bénéficiera de trois certifications environnementales et énergétiques (SméO, Minergie P-Eco, Nature et Économie). Ces nombreux efforts écologiques poussés jusque dans les détails produisent en même temps un climat de travail très apaisant et chaleureux. Cette sensibilité environnementale exemplaire (utiliser les qualités intrinsèques des matériaux, des matériaux durables et recyclables…) va maintenant être portée vers d’autres programmes d’ouvrages publics, tels que des écoles par exemple. Nous ne pouvons que tirer notre chapeau à l’État de Vaud pour cette exemplarité qui va faire des petits.

Ces entreprises ont participé à la construction de la Maison de l’environnement, à Lausanne

Le monde de l’anti-feu et de la sécurité s’ouvre à vous presque sans limites...

NETTOYAGE ET ENTRETIEN DE FAçADES TRAVAUX DE NETTOYAGE ET ENTRETIEN Route de l’Industrie 1bis 1072 Forel (Lavaux) Tél. +41 58 909 22 00 info@auximmo.ch SuccuRSaleS

Rue des Moulins 19 1400 Yverdon-les-Bains

Rue de l’ancien-comté 52 1635 la Tour-de-Trême (Bulle)

Un défi technique ? Nous avons la solution.

Route de la Gruyère 40 – CH-1634 La Roche Tél. +41 26 413 23 42 – www.menuiserie-risse.ch

La préfabrication des différents éléments a permis une exécution très rapide.

Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la construction de la Maison de l’environnement, à Lausanne

INGéNIERIE façadE

dIREctIoN tRavaux

PhysIquE bâtImENt

ExPERtIsEs

Une approche globale pour une enveloppe durable Ingénieurs & Spécialistes ENVELOPPE DU BÂTIMENT info@biffsa.ch – www.biffsa.com Avenue de la Gare 50 1003 Lausanne T +41 21 601 83 23 F +41 21 601 83 24

Rue de Monthoux 64 1201 Genève T +41 22 786 89 20

Un volume simple participe à une efficience énergétique maximale.

Liste des mandataires et intervenants ENTREPRISE TOTALE JPF Entreprise Générale SA

Ingénieur électricité Marmy-pme Sàrl

Installations de chauffage Brauchli SA

Cloisons mobiles (conf.) Pro Metal Stock SA

Mandataires Direction architecturale Ferrari Architectes

ENTREPRISES

Installations de ventilation Alvazzi Groupe SA

Cloisons amovibles (W.-C.) SAKA SA

Architecte paysagiste Paysagestion SA

Terrassement, génie civil, béton JPF Construction SA

MCR Jeanfavre & Fils SA

Revêtement sol lino Pfister Professional SA

Installations sanitaires Muller Sanitaire SA

Carrelages et faïences Sassi Carrelages SA

Construction bois JPF-Ducret SA

Cuisiniste/menuiserie Raboud Goup SA

Faux-plafonds JMF Plafonds Sàrl

Pédologue SPSC Impact-Concept SA

Fenêtres bois-métal Baumgartner SA

Ascenseur KONE (Suisse) SA

Nettoyage Auximmo SA

Spécialiste incendie Bois Initial SA

Portes métal et vitrages Stephan SA

Plâtrerie, peinture Terraz Sàrl

Chambres froides Froid Widmer SA

Ingénieur bois JPF-Ducret SA

Porte garage Portes Brodard SA

Aménagements extérieurs Bourgoz Paysages Sàrl

Spécialiste terre crue Terrabloc Sàrl

Etanchéité G. Dentan SA

Métal pré-confectionné CMA Constructeurs Métalliques Associés SA

Planification CVS SméO + Minergie P/Eco

Obturations coupe-feu FireSystem SA

Weinmann-Energies SA

Protections solaires Schenker Stores SA

Ingénieur civil Monod-Piguet + Associés Ingénieurs Conseils SA

Expert radon Institut Transform Concept étanchéité BIFF SA

Echafaudages Kayhan Echafaudages Sàrl

Installations électriques Sedelec SA/Groupe E Connect

Escaliers métalliques ATP Serrurerie SA Menuiserie EI30 et EI60 G. Risse SA Portes intérieures en bois Francis Gabriel SA Verrouillage Hasler + Co SA

CeTTE entreprises A participé à la construction de la Maison de l’environnement, à Lausanne

Votre partenaire régional pour tous vos projets en réfrigération A l i m e n tA i r e – i n d u s t r i e l – b ât i m e n t - m é d i cA l

Chemin des Fontenailles 21 • 1196 Gland • Tél. +41 (0) 22 999 68 88 contact@froidwidmer.ch • www.froidwidmer.ch

Ces entreprises ont participé à la construction de la Maison de l’environnement, à Lausanne

Solutions de stockage industriels & murs mobiles

Bureau et dépôt: rue de l’Etang 17, 1630 Bulle Tél. +41 26 912 94 45 bulle@carrelages-sassi.ch www.carrelages-sassi.ch www.carrelages-sassi.ch

Ch. de la Gravière 4, 1227 Acacias-Genève, tél. +41 22 301 31 91 Holenackerstrasse 85, 3027 Bern, tél. +31 998 21 20 e-mail: prometal@prometal.ch

www.prometal.ch

Electricité & télécommunications

Lausanne, Yverdon, Vevey, Etoy, Saignelégier, Attalens www.sedelec.ch

Trois projets singuliers à Y-Parc, Yverdon Depuis la création du Parc scientifique et technologique Y-Parc Swiss en 1986 à Yverdon, Dolci Architectes a déjà réalisé une dizaine de bâtiments sur le site en constante évolution. Éclairage sur ses trois derniers projets. Magaly Mavilia Photos : Dolci Architectes

Avec plus de 200 entreprises, 1800 emplois et une superficie de plus de 50 hectares, Y-Parc est le premier et l’un des plus grands parcs technologiques et scientifiques de Suisse. Dans ce vaste espace qui n’en finit pas d’innover, Dolci Architectes vient de terminer deux projets comprenant trois bâtiments pour les sociétés Crissimob et Perret-Gentil. Un quatrième bâtiment est en cours de travaux, il accueillera en 2023 l’entreprise Symbios Orthopédie SA. Une parcelle, deux maîtres d’ouvrage À la base, une parcelle d’un seul tenant était à disposition pour accueillir les deux bâtiments de Crissimob et celui de Perret-Gentil. « Grâce à la temporalité des projets et à une construction très similaire, nous avons pu développer une réflexion globale d’implantation, en concertation avec les deux maîtres d’ouvrage qui souhaitaient trouver une cohérence de l’ensemble, se réjouit Sandro Pacifico, architecte associé chez Dolci Architectes. Cette approche nous a permis de créer des dégagements entre des bâtiments relativement grands et un espace paysager commun dans la partie centrale. » Les flux logistiques ont été séparés entre la périphérie réservée aux véhicules et l’intérieur destiné à la mobilité douce ; les cyclistes et les piétons peuvent rejoindre l’arrêt de bus de l’avenue des Découvertes et le nouvel arrêt du RER vaudois lorsqu’il sera mis en service (entre 2025 et 2030).

des bâtiments qui ont du caractère Les deux bâtiments réalisés entre 2019 et 2020 pour la société Crissimob ont du caractère. Très modulaires, leurs surfaces seront finalisées au gré des utilisateurs. La volonté des architectes était de donner une impression très uniforme à ce volume important. En façade, le travail particulier des bandes vitrées et pleines en bardage métallique perforé gris-clair apporte de la vibration à cette grande longueur de plus de 120 m. En rouge vif, les entrées ainsi que trois grandes loggias rythment la dynamique du bâtiment. Ces dernières offrent des espaces de détente pour les quelque 300 futurs usagers. « Il était important pour nous d’offrir des espaces communautaires. Ainsi est née l’idée d’une rue intérieure de 5 m de large qui n’a pas fonction de corridor mais de lieu d’échanges, afin de favoriser des interactions et un écosystème favorable au développement des entreprises et à l’innovation. » Un bâtiment plus « corporate » L’intention était de créer un contraste entre ce bâtiment (C) et le bâtiment Copernic et d’apporter de la diversité architecturale au site. Le bâtiment C est de couleur gris anthracite ; il est destiné à une ou deux sociétés. Il est composé de deux corps qui viennent s’imbriquer. La façade de celui qui est attribué aux espaces de services est en béton apparent et celle de l’autre, réservé aux espaces d’activités, est revêtu d’un bardage métallique anthracite.

projet Construction & bâtiment

A gauche, la façade grise du bâtiment Copernic; au fond, le bâtiment PGRA, le siège du bureau de Perret-Gentil SA; à droite, les 2 bâtiments de Crissimob.

FAÇADES AJOURÉES BCS Façades SA a élaboré les façades du bâtiment PGRA, situé sur le site Y-PARC Swiss Technopole à Yverdon, cela en collaboration avec le bureau Dolci Architectes pour le compte du bureau d’ingénieurs civils Perret Gentil + Rey & Associés SA.Les points clés du projet ont été la planification et la réalisation par BCS d’une première peau constituée de menuiserie aluminium à rupture thermique, avec remplissage en verre triple isolant, répondant aux dernières recommandations en matière d’isolation. De larges bandeaux en aluminium thermo-poudré ont servi de fermeture à la façade ventilée et de caissons de protection pour les stores extérieurs à lamelles. Une seconde peau métallique, découpée, perforée et anodisée, a parachevé le design général du bâtiment. Rappelant les palplanches utilisées par les ingénieurs civils pour les murs de soutènement, elle confère aux espaces intérieurs un éclairage naturel maîtrisé tout en faisant référence au monde de l’ingénierie qui caractérise le bureau PGRA. BCS a participé ponctuellement au suivi de l’exécution et de la réception en collaboration avec le bureau Dolci Architectes, garantissant ainsi un haut niveau de qualité sur l’ensemble des façades. bcs-facades.ch

Construction & bâtiment projet

Le bâtiment de Symbios SA, image de synthèse.

L’expression d’une entreprise Par son architecture, le siège du bureau d’ingénieurs civils Perret-Gentil SA exprime le savoir-faire et la collaboration des différents acteurs de la construction. Réalisé entre 2018 et 2020, le bâtiment développe une identité propre, rationnelle et technique, tant à l’extérieur que dans les espaces intérieurs. Le choix de finitions brutes mais montrant néanmoins un certain raffinement apporte sa cohérence au projet. « Par le biais de divers éléments constructifs, nous voulions exprimer la notion de technique et d’ingénierie. Les éléments métalliques perforés posés en façade s’inspirent de la technique de la palplanche. Pour rythmer les ouvertures, certaines fenêtres sont dotées de bardage et d’autres en sont dépourvues, ce qui permet à la fois d’apporter de la lumière et de conférer de l’intimité à l’intérieur », explique Sandro Pacifico. Cette notion d’ingénierie est aussi marquée par le grand porte-à-faux sur la face avant. La notion de socle s’efface tout en offrant une terrasse couverte.

Un volume sculptural En cours de construction, le bâtiment qui abritera principalement le siège et le lieu de production de l’entreprise Symbios Orthopédie SA dès 2023 bénéficie d’une situation stratégique et d’une grande visibilité. Sa forme irrégulière se traduit en un volume sculptural à l’expression sobre. Le bâtiment s’articule autour de la halle de production en tenant compte des contraintes technologiques et logistiques. Il se compose de trois éléments : le socle, la galette horizontale et un volume annexe. Le socle du bâtiment répond à son affectation industrielle par de hautes fenêtres verticales et une expression d’une grande sobriété. Grand consommateur d’énergie, l’entreprise Symbios souhaite en produire un maximum sur son site. Elle a investi dans l’installation de 108 sondes géothermiques. Des panneaux photovoltaïques en toiture viendront compléter la production d’énergie. dolci-architectes.ch / y-parc.ch

projet Construction & bâtiment

Bâtiment Symbios – LISTE DES INTERVENANTS MANDATAIRES Maître d’ouvrage DP Construction SA

Ingénieur sanitaire et coordination CVSE DLH Techniques CVS Sàrl

Architecte, chef de projet Dolci architectes Atelier d’architecture et d’urbanisme Sàrl

Ingénieur façadier BCS SA

Ingénieur civil Nicolas Fehlmann Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur AEAI Ignis Salutem SA

Ingénieur géotechnique et environnement De Cérenville Géotechnique SA Ingénieur CVS Weinmann-Energies SA Ingénieur électricien MAB Ingénierie SA

Architecte paysagiste Profil Paysage Sàrl

Ingénieur acoustique EcoAcoustique SA Géomètre Jaquier Pointet SA Ingénieur trafic Christe & Gygax Ingénieurs Conseils SA

ENTREPRISES Pieux, épuisement des eaux Groupement d’entreprises Cand-Landi & Marti Techniques de fondation SA Terrassement, matériaux contaminés, canalisations, maçonnerie Ernest Gabella SA Echafaudages Roth Echafaudages SA Façades Morand R. & Fils SA Etanchéité, vitrages de toits plats Phida Etanchéité (NE) SA

Installation électrique Esencial énergies Sàrl Mise à terre et liaison équipotentielle Hofmann Capt Paratonnerres Sàrl Provisoire électrique chantier et incorporés ETF Etablissements Techniques Fragnière SA Forages géothermiques Groupe Orllati SA Installation chauffage Monnier SA Ascenseurs et monte-charge Ascenseurs Schindler SA

bâtiments Copernic – LISTE DES INTERVENANTS MAÎTRE D’OUVRAGE Coper-Mo SA

Ingénieur CVE Betica SA

Cuve blanche Vistona SA

Coupe-feu Protect-Flamme Sàrl

Direction du projet Boubaker Ingénieurs Conseils SA

Ingénieur sanitaire DLH Techniques CVS Sàrl

Électricité SPIE MTS SA

Portes intérieures Wider SA

Ingénieur façades BCS SA

Charpente métal et façades Bât. A Morand R. & Fils SA

Sécurité Securitas SA

Administration DP Construction SA Service technique, Police, SDIS régional du Nord vaudois, Police des constructions, Service des énergies Commune d’Yverdon-les-Bains UPC-Cablecom, fibre optique Cablex SA Swisscom Swisscom Suisse MANDATAIRES Architecte Dolci architectes Atelier d’architecture et d’urbanisme Sàrl Ingénieur civil Boubaker Ingénieurs Conseils SA

Géomètre Jaquier Pointet SA Ingénieur géotechnique De Cérenville Géotechnique SA

Façadier Bât. C Progin SA Echafaudages Roth Echafaudages SA

Ingénieur AEAI Ignis Salutem SA

Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA

Ingénieur acousticien EcoAcoustique SA

Étanchéité Geneux Dancet SA

ENTREPRISES Terrassement Cand-Landi SA

Ventilation Caloritec SA

Maçonnerie Ernest Gabella SA Pieux Marti Techniques de fondation SA Sanitaire Herren Frères & Cie

Chauffage/Refroidissement Monnier SA Nettoyage VG Clean Sàrl Bennes de chantier Henry Transports SA

Plâtrerie Buschini SA Carrelage Ferreira Carrelage Chapes et résines Laik SA Faux-plafonds Plafonmetal SA Résines Moll SA Marquage au sol BO Plastiline SA Paysagiste Pépinières Mathis SA Serrurier AB Serrurerie Constructions Métalliques SA

MCR Paul Vaucher SA

Bâtiment PGRA – Liste des intervenants MAÎTRE D’OUVRAGE Perret-Gentil + Rey & Associés SA MANDATAIRES Ingénieur civil Perret-Gentil + Rey & Associés SA Architecte Dolci Architectes Atelier d’architecture et d’urbanisme Sàrl

Ingénieur façades BCS SA Ingénieur électricien Louis Richard Ingénieurs Conseils SA Ingénieur CVS BESM SA Géomètre BR Plus Ingénieurs SA

Construction & bâtiment projet

ENTREPRISES Cand-Landi SA Marti Techniques de fondation SA Grund- und Tiefbau AG Marti Construction SA Perusset Paratonnerres SA Kone (Suisse) SA Roth Echafaudages SA Sovitec Sàrl Herren Frère et Cie

Alvazzi Groupe SA Nordvent R-Tech SA Sottas SA Geneux Dancet SA Gregorutti SA Balzan + Immer SA Electro-Sol SA Bioley SA CommTech CTS SA Service des Energies

BÂTIMENT PGRA, YVERDON-LES-BAINS (Perret-Gentil + Rey & Associés SA) ETUDE, PLANIFICATION, PLANS, APPEL D’OFFRES, SUIVI DES FAÇADES

MEMBRE CSFF 31 ANS EN FACADE

Ces entreprises ont participé à la construction des bâtiments Copernic, Perret-Gentil et Symbios, à Y-Parc, Yverdon-les-Bains

Solaire photovoltaïque Chauffage électrique Câbles chauffants Batterie de stockage Electromobilité

Rue des Artisans 2, 1148 L’Isle info@electrosol.ch +41 21 864 40 12

Route de l’Industrie 16 1072 Forel (Lavaux) Tél. 021 907 40 50 Fax 021 907 40 59

Seestrasse 315, 8804 Au/ZH au@electrosol.ch +41 44 782 61 61

Entreprise spécialisée : ■ Isolations ■ Chapes ciment ■ Ciment rapide ■ Chapes liquides ■ Chapes liées à l’anhydrite Antonio Rappazzo www.laik.ch info@laik.ch

BR PLUS INGéNIEURS SA Rue de la Plaine 68 1401 Yverdon-les-Bains Grand-Rue 9 1337 Vallorbe www.br-plus.ch

HERREN FRÈR • Sanitaire-Chauffage • ferblanterie • tôlerie induStrielle • déCoupe laSer et jet d’eau • inStallation thermique et photovoltaïque Grandson et Yverdon-les-Bains Tél. 024 447 47 80 – info@herren-freres.ch

www.herren-freres.ch

La force de l’expérience ADRESSE YVERDON

ADRESSE LAUSANNE

PERRET-GENTIL SA INGéNIEURS CIVILS EPF-SIA Avenue des Découvertes 12 1401 Yverdon-les-Bains perret-gentil@ingenieurs.ch +41 (0) 24 425 11 12

PERRET-GENTIL SA INGéNIEURS CIVILS EPF-SIA Chemin de Pré-Fleuri 6 1006 Lausanne perret-gentil@ingenieurs.ch +41 (0) 24 425 11 12

Ces entreprises ont participé à la construction des bâtiments Copernic, Perret-Gentil et Symbios, à Y-Parc, Yverdon-les-Bains

Jaquier Pointet SA Géomètres brevetés

Géomatique Génie civil Aménagement du territoire SIT geocommunes

Photogrammétrie Imagerie aérienne Scanner modélisation 3D Geomonitoring

www.japo.ch 024 424 60 70 Rue des Pêcheurs 7 1400 Yverdon-les-Bains

Un complexe business et loisirs hors normes Labellisé Bois Suisse par Lignum Vaud et lauréat du Prix Bilan de l’immobilier 2021, à Yverdon-les-Bains le complexe EXPLORiT interpelle par son architecture insolite. Autour d’un atrium en verre, deux bâtiments sont reliés par une rampe en bois spectaculaire : d’un côté un centre d’affaires et de services, de l’autre des activités de loisirs et de découvertes pour le grand public.

Magaly Mavilia

Au cœur de l’atrium, une rampe en bois hélicoïdale de 150 m de long relie les deux parties du complexe.

Ouvert depuis le 1er mai 2021, le centre EXPLORiT est l’un de ces rares ouvrages qui se distingue par une originalité bienvenue. Son audacieuse carapace métallique aux perspectives déroutantes donne une curieuse impression de déséquilibre. « Jean-Christophe Gostanian, le maître d’ouvrage, m’a demandé de concevoir un bâtiment qui suggère le mouvement du déséquilibre, avec une rupture des verticales et des horizontales », se souvient Mehdi Rouissi, architecte du projet. De la réalisation de ces façades singulières à celle de la rampe hélicoïdale de l’atrium, les entreprises ont toutes été confrontées à des défis hors normes. « Nous étions face à un maître d’ouvrage ambitieux et qui n’hésitait pas à pousser les concepteurs et tous les corps de métiers un peu plus loin. C’est aussi un trait commun des entreprises Progin SA et JPF-Ducret, qui ont un très haut niveau de compétence. Ce qui leur a permis de venir se lancer sans crainte dans quelque chose qu’ils ne savaient pas encore faire, mais qu’ils sont parvenus à réaliser », relève l’architecte qui a initié le projet au sein du Bureau d’architecture Philippe Gilliéron (il l’a ensuite poursuivi avec son bureau Mehdi Rouissi Architectes, basé au sein d’EXPLORiT).

100

Construction & bâtiment projet

Business et divertissement À l’origine de ce projet, l’entrepreneur Jean-Christophe Gostanian, CEO de Y-Technocity SA souhaitait créer un lieu de vie ouvert 7 jours sur 7 où se mêleraient divertissement, science et activités économiques. Pour le réaliser, il a fallu « se battre comme un lion ». D’une part pour trouver le financement, environ 70 millions de francs, puis pour convaincre une cinquantaine d’entreprises de venir s’y installer. Tout cela sur fond de pandémie. Sur 14 000 m2, EXPLORiT est divisé en deux zones d’activités. L’une comprend des aires ludo-éducatives pour les enfants, cinq salles de cinémas et une cité des sciences. L’autre partie propose un centre d’affaires et des services. On y trouve aussi des commerces, des restaurants et des cafés, des centres de bien-être, un espace de coworking et des infrastructures pour la santé. Des façades troublantes « Tu prends une boîte à chaussures, tu l’écrases et tu la redresses. Il y a plein de plis. J’ai envie de ça ! » C’est en ces termes que Jean-Christophe Gostanian a décrit son rêve à Normand Fahrni, directeur de Progin SA Métal. L’architecte et l’entreprise ont relevé le défi.

projet Construction & bâtiment

101

Les éléments géométriques de la façade métallique sont déportés de la structure porteuse.

L’ensemble du bâtiment est habillé d’une façade métallique associant des tôles thermolaquées éloxées et des panneaux en Eternit qui forment des éléments géométriques triangulaires se déportant sur plus de 3 m de la structure porteuse. Les tôles sont fixées en baïonnette et sont ornées de petites perforations qui laissent passer la lumière et confèrent de la légèreté à l’ensemble. D’autres sont revêtues d’Eternit, des stickers courant sur la surface sombre évoquent l’écriture à la craie sur un tableau d’écolier. La couleur noire a été choisie pour mettre en valeur le métal éloxé d’une belle teinte dorée. En teintant la tôle dans la masse, la couleur est plus riche en profondeur. Si elle avait été peinte, cela aurait donné quelque chose de fade et de plat », précise Mehdi Rouissi. La structure vitrée de l’atrium figure désormais dans le catalogue mondial du fabricant car c’est la plus grande qui existe. Et sur les 3700 éléments en tôles, seuls cinq ont été abîmés. » L’arbre de vie Au centre de l’atrium vitré qui relie les deux bâtiments principaux (Business & Services et Kindercity) une rampe hélicoïdale spectaculaire : « C’est la première fois que je produisais un objet de cette dimension, se réjouit l’architecte. Intégralement projetés en

102

Construction & bâtiment projet

3D, les modèles informatiques ont été transmis à JPF-Ducret qui a usiné les éléments à Orges avant de les assembler sur place. Un tel ouvrage aurait été impossible à réaliser par le biais de plans classiques. » Au-delà de son rôle fonctionnel, cette magnifique sculpture évoque l’arbre de vie et la symbolique de l’esprit qui préside au lieu : s’élever en s’amusant. D’une longueur de 150 m, elle est composée de 42 segments scellés de manière invisible, telle une soudure, par un système innovant breveté par JPF-Ducret. Cette construction remarquable propose une ascension douce (adaptée à la mobilité réduite) et dévoile des points de vue singuliers sur le centre et le parc alentour. Énergie douce L’accent du projet a été mis sur l’aspect greentech avec un parc solaire, des fleurs solaires, un arbre à vent et des bornes de chargement. L’ensemble a été chapeauté par Romande Énergie qui a mis en place le micro-réseau permettant d’être autonome et de distribuer l’énergie aux autres bâtiments. Cette mise en œuvre a notamment permis d’obtenir le label MINERGIE P.

#CreatingSustainableValue

PENSER LE PROGRÈS, AGIR POUR LA DURABILITÉ. C’EST POSSIBLE. Quand la gestion minutieuse des ressources devient une compétence. Pour imaginer, concevoir et réaliser des espaces de vie du monde de demain, il faut une grande force d’innovation : l’espace se raréfie, la densification devient nécessaire et chaque ressource est plus précieuse que jamais. C’est pour cette raison que Losinger Marazzi choisit sans compromis la durabilité. Des projets d’habitat durable tels que Weidmatt (photo) à Lausen (BL) et Schönenbrunnen à Belp (BE) démontrent les compétences de l’entreprise en matière de construction en bois, qu’elle complète et renforce désormais avec l’utilisation du système en bois hybride de CREE. Plus de durabilité sur : losinger-marazzi.ch

Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage Y-Technocity SA

Ingénieur bois JPF-Ducret SA

Plâtrerie, peinture Gregorutti SA

Faux-plafond PPC Concept Sàrl

BAMO AFCO Management SA

Ingénieur rés. ext. AFRY

Nettoyage CapNett Services SA

Contracting CVSE Romande Energie Services SA

Ingénieur Amex Ovale & Partenaires Sàrl

Serrurerie CMI Constructions Métalliques Iselé SA

Ingénieurs CVSE AZ Ingénieurs SA

ENTREPRISES Echafaudages ES Echafaudages Services SA

Contracting photovoltaïque Romande Energie SA Losinger Marazzi SA

Portes extérieures métal Progin SA Rideaux pare-fumée Minimax

Calfeutrement feu Fire System SA

Rideaux métal Rieder Systems SA

Architecte Philippe Gilliéron

Electricité Bouygues Energies & Services

Menuiserie intérieure Menuiserie Roth SA

Architecte intérieur LAMA Architecture Sàrl

Chauffage, ventilation Romande Energie Services

Cloisons en éléments Büwa SA

Ingénieur sécurité Ignis Salutem SA

MCR Romande Energie

Chapes Laik SA

Ingénieur acoustique Triform SA

Sanitaire Fleury Sanitaire SA

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Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA

Carrelage AD Carrelage SA

Rampes passerelle JPF-Ducret SA Canal ext. Laurent Membrez SA Bennes de chantier ABL Recy-Services SA

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Ouverture et introspection Sur le Balcon du Jura, à Bullet dans le canton de Vaud, le Centre Ming Shan est une oasis de paix dédiée à la santé et au bien-être. Texte : Iphigeneia Debruyne Photos : Centre Ming Shan

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Construction & bâtiment projet

1 2 3 4 5

Le site a ouvert ses portes au grand public en novembre 2019. Le complexe immobilier est à la fois une entité d’accueil, d’enseignement et de méditation. Adossé au Chasseron, le centre offre une vue plongeante sur le lac de Neuchâtel. Sa réalisation répond à un cahier de charges complexe. Son architecture traduit un concept qui bâtit des ponts entre Orient et Occident, entre ouverture et introspection. Afin d’intégrer l’ouvrage architectural dans le paysage, la construction s’insère dans le dénivelé naturel. Les trois bâtiments sont semi-excavés et l’ensemble est structuré selon un plan en U. Les trois édifices donnent sur la cour. L’entrée du site, accessible à des personnes à mobilité réduite, se situe à l’ouest. Après le portail d’entrée, l’escalier – ou l’ascenseur – mène vers la cour centrale. À l’ouest, se trouve le bâtiment de service composé de trois zones en enfilade : en premier l’accueil, ensuite le restaurant-cafétéria – avec une capacité de 60 couverts –, sa cuisine professionnelle et ses sanitaires, et, au fond, le cabinet de consultation médicale. Deux escaliers extérieurs adossés à la façade sud et nord mènent à l’étage construit en retrait. La coursive couverte donne accès aux 10 chambres d’hôtel et à un dortoir. En face du bâtiment de service se trouve le bâtiment de pratique. Il abrite la salle principale, un espace à double hauteur d’une surface de 219 m2 et un vestiaire. Au-dessus de ce dernier, une salle de 82 m2 pour la pratique du yoga. Le bâtiment central qui abrite le temple, est dédié à trois divinités, les Trois Purs, représentant les trois principes suprêmes dans les principales écoles taoïstes.

occidental, sans pour autant mettre à mal le concept d’ouverture sur le monde », souligne Marcela Fiori, architecte chez Assyneo à Crissier (Vaud) et cheffe de projet. Côté cour, des fenêtres et des portes-fenêtres découpent les façades des deux pavillons latéraux, estompant la frontière entre intérieur et extérieur. Le temple situé dans le bâtiment principal traduit l’introspection. Sa façade est percée au centre de la porte principale. Les portes, les fenêtres ainsi que les revêtements des façades ventilées sont en bois d’épicéa. Ce matériau est un fil conducteur visuel qui consolide l’unité architecturale du site. Par ailleurs, c’est un moyen d’ancrer le complexe immobilier non seulement dans le cadre environnant, les pâturages ponctués de forêts de sapins, mais aussi dans la tradition des temples asiatiques construits en bois. Afin d’accentuer le volume du bâtiment central dédié au temple, la partie supérieure de sa façade sud est dotée d’un habillage tridimensionnel en lames de mélèze naturel qui suggèrent le mouvement d’une vague. En plus d’être une référence au paysage, c’est-à-dire au lac, ce revêtement évoque l’eau, l’un des cinq éléments constituant l’une des clés de voûte de la philosophie taoïste. « Qui plus est, le mélèze laissé naturel change de couleur au fil des années et permet d’introduire la notion de temps », raconte Marcela Fiori. Les lignes sobres et la recherche d’osmose avec la nature se poursuivent à l’intérieur. La couleur dominante des parois intérieures est le blanc. Au sol se déclinent deux types de revêtement : un parquet en chêne brossé finition mat, qui renvoie aux bois des alentours, et un carrelage en grès cérame noir qui rappelle la roche du Jura. Ce dernier revêt également des espaces extérieurs. Il confirme l’union entre le dedans et le dehors. 27.02.2019

Des matériaux expressifs Au rez les trois bâtiments sont reliés par une galerie de circulation. « Ceci fait écho au cloître médiéval, un espace de recueillement

projet Construction & bâtiment

109

Le bois est privilégié. Fil conducteur visuel, il contribue à l’unité architecturale du bâtiment. Des poutres et piliers extérieurs et un parquet en chêne brossé finition mat dans les chambres d’hotel et la salle principale témoignent de ce choix harmonieux.

Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage Dao Shang SA

Menuiserie Menuiserie Mayland Sàrl

Mandataire La Porch Sàrl – Ingénieur bois

Ventilation, climatisation Nordvent R-Tech SA Électro-sécurité Tyco Integrated Fire & Security (Suisse) SA

Direction du projet et direction de travaux Assyneo Sàrl ENTREPRISES Génie civil Camandona SA Francioli SA Menuiserie, charpente, couverture, portes, fenêtres Ludovic Maurer Sàrl

Stores, volets, protection solaire devant fenêtres Griesser SA Cuisine Gastromachines SA Menuiserie Menuiserie Michel Consorti

Étanchéité toiture Geneux Dancet SA

Eric Rustichelli MenuiserieCharpente Sàrl

Ferblanterie, couverture, installation chauffage, sanitaire Olivier Dick

Peinture, plâtrerie, second œuvre, isolation phonique et thermique EG Magenta Sàrl

Installation chauffage, sanitaire, solaire et tubage Eisler SA

Plafonds suspendus Plafonmetal SA

Toiture Dinc SA Carrelage Mosaic D’sign Sàrl Parquet MBsols Sàrl Serrurerie Serrurerie Béguin Sàrl Peinture Stemmer SA Échafaudages Vectur SA

Ces entreprises ont participé à la construction du Centre Taoïste Ming Shan, à Bullet

Cuisines pros et privées GASTROMACHINES SA Route des Monts de Lavaux 20 1090 La Croix-sur-Lutry Tél. +41 21 711 29 77 info@gastromachines.ch

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Ces entreprises ont participé à la construction du Centre Taoïste Ming Shan, à Bullet

1450 Sainte-Croix Tél. 024 454 66 01 • Mobile 079 417 39 40 Info@serrureriebeguin.ch

Menuiserie – Charpente – Couverture portes – Fenêtres – travaux spéCiaux Boinod 18, 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. +41 79 273 48 34 info@maurer-charpente.ch

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Habitat, bien-être et sport version luxe

Un emplacement privilégié entouré par les vignobles de Lavaux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une vue qui s’étend des Dents-du-Midi au jet d’eau de Genève. Avec les Terrasses de Lavaux, Christian Constantin signe un projet hors du commun où se mêlent le sport, le bien-être et la gastronomie. Magaly Mavilia

Situées sur un domaine de 22 hectares à Puidoux, où s’élevait autrefois le Grand Hôtel du Signal, les Terrasses de Lavaux comprennent trois bâtiments, dont deux en PPE, et un hôtel de luxe avec un restaurant gastronomique. L’ensemble du domaine inclut des infrastructures sportives à la pointe de la technologie et du bien-être réparties sur 6000 m2 : deux piscines semi-olympiques, une en extérieur et une couverte, une grande salle de sport avec des gradins rétractables, un centre de performance et de rééducation, des équipements de fitness high-tech et une piste de course aménagée tout autour de la parcelle. La totalité de la propriété est relié au chauffage à distance de Puidoux, alimenté par du bois local.

appartements par niveau. Le domaine propose 65 logements. Un des quatre blocs est en phase de finition et les 17 appartements de 2,5 pièces, ainsi que ceux de 3,5 et 4,5 pièces seront livrés au printemps 2022. Ils ont été conçus de manière à pouvoir être regroupés afin de former de plus vastes espaces de vie. Les places de parc sont réparties entre des parkings souterrains et quelques places en extérieur. La pierre naturelle a été largement utilisée dans ce projet, aussi bien en façade qu’au niveau du revêtement du socle au rezde-chaussée, de même que dans les infrastructures sportives, ce qui leur confère une touche très contemporaine en dialogue constant avec le verre.

Côté logements Deux bâtiments offrent des logements en PPE. Au sud de la parcelle, le bâtiment A est terminé. La majorité des appartements ont déjà été vendus. Seuls demeurent à la vente deux attiques de plus de 500 m2, pour un montant d’environ 16 millions par appartement. Seconde étape du projet, l’immeuble C est constitué de quatre corps de bâtiments, décalés pour favoriser des vues dégagées et préserver l’intimité des balcons. Chaque entité a une entrée

Un hôtel pour les sportifs La plupart des infrastructures sportives se trouvent dans les quatre sous-sols de l’hôtel et seront accessibles aux clients comme aux résidents du domaine. L’hôtel propose 100 chambres, un restaurant gastronomique et offrira un service d’étage au résidents des immeubles. Ce complexe d’exception ouvrira ses portes en 2024. La piscine extérieure sera prête pour l’été prochain.

séparée, une cage d’escaliers, un ascenseur et comprend trois

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Construction & bâtiment projet

À découvrir en vidéo l’hôtel: vimeo.com/591066565/f8a66e1cd4 Les logements: vimeo.com/383079187

Le domaine possède deux piscines semi-olympiques, l’une à l’extérieur et l’autre à l’intérieur.

Le Signal Sport Hotel & Resort offre à sa clientèle et à ses résidents des infrastructures sportives époustouflantes.

Le restaurant proposera une cuisine gastronomique.

projet Construction & bâtiment

115

Encore en travaux, les 65 appartements du bâtiment C seront livrés au printemps 2022. L’ouverture de l’hôtel est prévue pour 2024.

CETTE ENTREPRISE A PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DES TERRASSES DE LAVAUX, À PUIDOUX-CHEXBRES

Ces entreprises ont participé à la construction dEs Terrasses de Lavaux, à Puidoux-Chexbres

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Liste des mandataires et intervenants MANDATAIRES Chef de projet, architecte, spécialiste en protection incendie Christian Constantin SA Direction des travaux Jordan Architectes SA Ingénieur civil Alpatec SA Ingénieur CVSE Betica SA (chef de projet) Géomètre Gemetris SA Géotechnicien Géolina SA ENTREPRISES Terrassement, maçonnerie béton armé ARSA Constructions SA Echafaudages Echafaudages 2000 Juncaj Frères SA Escaliers préfabriqués Constantin Martial & Cie SA Façades ventilées en pierre Technostone Sàrl

Fenêtres et portes-fenêtres Norba SA Portes extérieures en métal Egokiefer SA Portes de garage Portematic SA Etanchéité de toitures plates G. Dentan Riviera SA Isolations périphériques crépies Pistocco SA Stores à lamelles et toiles Schenker Stores SA Fourniture tableaux TGBT ALPS Automation SA Installations électriques Mérinat SA Fourniture éclairage de sécurité Sionic SA Panneaux photovoltaïques Electro-Sol SA Installations de chauffage Caloritec SA Installations de ventilation

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Chapes ciment GA Chapes et Isolations Sàrl Revêtement de sols en pierre, carrelages et faïences AS Carrelage Sàrl Revêtement de sols en bois HKM SA Nettoyage fin de chantier TNS Total Nett’ Services Sàrl Aménagements extérieurs J.-F. Charmoy SA

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Dans l’esprit d’un village À Morges, le projet Îlot Sud crée une nouvelle centralité autour de la gare. Disposés en îlots, les bâtiments s’échelonnent de 3 à 17 étages.

Magaly Mavilia

Le traitement des façades donne son identité à l’ensemble du site. Les différentes affectations; commerces, bureaux et logements, sont marquées par le jeu du métal et du verre.

Le projet Îlot Sud est l’histoire d’une rencontre entre deux bureaux d’architecture : Fehlmann Architectes à Morges et Magizan SA à Lausanne. Une rencontre provoquée par Implenia dans le cadre d’un concours d’architecture en entreprise totale organisé par le maître de l’ouvrage, la Société immobilière de la Place de la Gare A SA. « Ce lieu avait quelque chose d’important, autant pour Serge Fehlmann qui vient de Morges, que pour moimême qui vient d’Apples, déclare Oliver Fazan Magi. Mais ce qui importe surtout, c’est le lieu, cette ville de Morges qui vivait un peu au ralenti depuis de nombreuses années. Développer ce grand projet d’une nouvelle centralité initié autour de la gare a été une aventure passionnante. » « Parmi les dix candidats, le choix n’a pas été facile pour le jury, confie José Benito, Asset management (UBS Fund Management) représentant du maître d’ouvrage. Nous voulions un projet qui sorte du lot mais qui corresponde aussi à notre vision de la location au niveau qualitatif. Pour ma part, la répartition des surfaces, la présence de loggias et de la cour intérieure m’ont tout de suite séduit. »

Un village dans la ville Le cahier des charges impliquait la réalisation de 162 logements de standing allant du studio au 5,5 pièces, près de 1400 m2 d’espaces modulables pour des commerces de plain-pied, et une surface totale de 3800 m2 de bureaux divisibles. Réparti en îlots, cet ensemble cohérent s’agence autour d’une cour qui rappelle l’esprit des villages et de leur place animée. L’entrée des logements se fait par l’intérieur de la cour, tandis que les accès pour les surfaces administratives et les commerces sont à l’extérieur. À terme, le projet accueillera près de 600 habitants et 400 emplois. Concept volumétrique Le pool d’architectes a dû intégrer son concept dans un master plan établi par la Ville de Morges. Le défi initial consistait à définir la volumétrie de cette nouvelle centralité en tant que repère au sein de la ville. « Face à des situations assez contrastées, l’idée d’une agrégation de différentes pièces s’est imposée », précise Olivier Fazan Magi. « L’implantation

projet Construction & bâtiment

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REZ ETAGE

1 21

21 1

1B 135 m2

1A 178 m2

Place de la Gare

02 127 m2

03 86 m2

trale Cen

Rue de la Gare

Rue

06 88 m2

2 20

3 19

04 187 m2 22

5A 287 m2

5B 225 m2

Rue du Sablon

de cet ensemble a été dictée par la volonté d’apporter un maximum de soleil et de vue aux logements », ajoute Serge Fehlmann. Une tour de 17 étages dialogue avec une plus petite de 13 niveaux. Aux côtés de ces deux éléments phares, les hauteurs des bâtiments varient, se déclinant en sept, six ou trois niveaux. Six côté sud pour laisser entrer la lumière, trois seulement pour les appartements situés autour de la cour. Des façades expressives L’élément minéral des façades, représenté par un béton beige très clair, accompagne la plastique de l’îlot. À l’intérieur de cette grille qui compose la façade, le traitement du métal et les reflets du verre permettent de clarifier les différentes affectations. Le verre, plus important au niveau des commerces, se réduit au niveau administratif où le métal apparaît de plus en plus jusqu’aux derniers étages. Les défis du projet La réalisation de la façade a constitué l’un des défis majeurs pour Implenia. 2066 pièces de béton préfabriquées, pas loin de 1000 fenêtres et 700 m2 de tôle. « L’utilisation du BIM et la gestion du projet par le Lean Management nous ont permis de cadencer les phases d’intervention et de respecter les délais, explique Cyril Malczuk, chef de projet chez Implenia. Entre autres exemples, lorsque nous étions en train de construire le gros œuvre aux niveaux 10 et 11, nous placions déjà les fenêtres des premiers niveaux avec une étanchéité provisoire entre les étages. » Le deuxième défi a été celui de réaliser trois niveaux de sous-sol de parking dans la nappe phréatique. « Nous avons

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Construction & bâtiment projet

effectué un travail important de modélisation de l’enceinte de la fouille et de ses contraintes ainsi que des étapes du terrassement pour éviter que ça bouge autour. Et rien n’a bougé, ce qui est pour nous une grande fierté face à un exercice aussi peu courant », se félicite Cyril Malczuk. Hommage à la lumière Les 162 logements ont été conçus dans des formes polygonales pour un apport maximal de vue et de lumière. Ceux situés dans les tours possèdent une loggia d’angle avec des vues bi-orientées sur le paysage et la ville. À certains endroits, le plafond monte jusqu’à 3,2 m. À l’heure actuelle, 154 des 162 logements sont occupés. Les commerces et services présents sous les huit arcades ouvriront à tour de rôle dans les prochaines semaines. Plus de la moitié des 3800 m2 de surface de bureaux en location ont déjà trouvé preneurs. Un concept durable Certifié Minergie, le concept énergétique d’Îlot Sud utilise le système MorgesLac pour chauffer et rafraîchir les lieux par le sol. 366 panneaux solaires fournissent une partie de l’électricité. Deux des toitures ont été végétalisées afin d’améliorer la réverbération thermique, la rétention d’eau et la qualité de l’air. Une conception qui favorise la biodiversité avec notamment l’installation d’hôtels à insectes, de nichoirs pour les hirondelles, martinets et faucons pèlerins. ilot-sud.ch

Une tour de 17 étages dialogue avec une plus petite de 13 niveaux. Aux côtés de ces deux éléments phares, les hauteurs des bâtiments varient pour offrir des vues dégagées sur le paysage. Afin de laisser entrer un maximum de lumière dans la cour, les appartements qui la bordent ne dépassent pas trois étages.

projet Construction & bâtiment

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Pour assurer la sécurité incendie du projet Îlot Sud à Morges, l’entreprise totale a fait appel au bureau d’ingénieurs conseils INGEA SA à Lausanne. Les bâtiments de plus de 50 m de hauteur demandent des réponses spécifiques. Ont été installés: des ventilateurs de pulsion d’une puissance de 55 000 m3/h, pour empêcher la fumée d’entrer dans la cage d’escalier et la rendre accessible en cas d’incendie. Un ascenseur avec issue de secours et alimentation secourue pour les sapeurs-pompiers. Dernier point notable: « Grâce à la simulation 3D d’un incendie, nous avons pu démontrer que même sans sprinkler, sans balcons ni contrecœurs de fenêtres, les façades offrent une sécurité équivalente aux exigences. Ceci grâce à la conception d’un maillage particulier mis au point par les architectes. C’est une première en Suisse », se félicite Sébastien Corthay, ingénieur civil HES - expert AEAI, associé Ingea SA.

UN SYSTÈME INCENDIE SPÉCIFIQUE

Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage Société Immobilière de la place de la Gare A SA Architectes Pool Fehlmann + Magizan Architectes SA Ingénieur civil Nicolas Fehlmann Ingénieurs Conseils SA

Géomètre BBHN SA Physicien du bâtiment Signa Terre SA Acousticien EcoAcoustique SA Ingénieur incendie INGEA SA

Ingénieur électricité BMS SA Bureau d’études en électricité

ENTREPRISES Démolition, palplanches et fouilles en pleine masse Orllati (VD) SA

Ingénieur chauffage Thermex SA

Protection coulures béton Kindal GmbH

Ingénieur ventilation Aerovent Crissier SA

Tri des déchets Retripa Crissier SA

Ingénieur sanitaire H. Schumacher Ingénieurs Conseils SA

Echafaudages Implenia Suisse SA

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Canalisations sous radier Riedo Clima SA

Construction & bâtiment projet

Maçonnerie, fourniture et pose préfabriqués Implenia Suisse SA Façade métallique Facetec SA Fenêtres G. Baumgartner AG Réparation vitrages Vetrox AG

Protection contre la foudre Perusset Paratonnerres SA Etanchéité souple (toiture plate) Geneux Dancet SA Pose de joints et raccord entre éléments Hans Mertlitz AG

Portes automatiques Gilgen Door Systems AG

Isolations spéciales et revêtements coupe-feu SS01 KB Ignifuge SA

Portes de garage Rieder Systems SA

Isolations périphériques Carmine Savino SA

Vitrines commerces et portes cour intérieure CMA Constructeurs Métalliques Associés SA

Isolations acoustiques Massard & Fils SA

Garniture d’angles et fonds sur balcon L.A. Toiture SA

Tableaux électriques Flückiger Electricité SA

Stores à lamelles Warema Schweiz GmbH

Armoire d’énergie Perfolux SA

Installations sanitaires Joseph Diémand SA

Installations provisoires CFO CFA SPIE MTS SA

Système de paiement eeproperty SA

Fourniture de lustrerie Régent Appareils d’éclairage SA SLV Swiss SA Zumtobel Lumière SA Bornes de recharge ZAPTEC NovaVolt AG Détection incendie Securiton AG Vidéosurveillance parking dormakaba Schweiz AG Installations de chauffage Thermex SA Installation ventilation, isolation gaine Aerovent Crissier SA IV Surpression ALGITEC Burla Philippe Ferme-portes J. Schmid Apparatebau AG

Plâtrerie-peinture/Bâtiments DEF-Socle-Parking Fast Services SA

Carrelage/Bâtiments A-D-E-F Carrelages Sassi SA Carrelage/Bâtiments B-C (socle, sous-sols) YK Carrelage Sàrl

Buanderies Lavorent SA

Boîtes aux lettres et de dépôt Ernst Schweizer AG

Parois de douche Brankovic Sàrl

Garde-corps loggias Hotimétal SA

Agencement de cuisines Veriset Vertriebs AG

Serrurerie intérieure Joux SA

Installation sprinklers D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Menuiserie, portes Menuiserie-Ebénisterie Pascal Romanens Sàrl

Ascenseurs Otis SA

Armoires et galeries à rideaux Norba SA

Nettoyage/ Bâtiments A-D-E-F Cleanup SA

Séparations des caves Kern Studer SA

Nettoyage/ Bâtiments B-C Serconet SA

Nacelles nettoyage façades Alimak Group Swiss AG Gestion de parking Skidata (Schweiz) AG Plâtrerie-peinture/ Bâtiment A Luigi Martignano & Fils Sàrl Plâtrerie-peinture/ Bâtiments B-C Kastrati Frères Sàrl

Mise en passe Baud Tavelli SA

Parquet/Bâtiments B-C Evolution-Parquets Sàrl Faux-planchers Lenzlinger Fils SA Faux-plafonds Plafonmetal SA

Aménagements extérieurs Menétrey SA

Chapes G. Cacciamano Sols sans joint Phida (Setimac) SA

MCR Paul Vaucher SA

Parquet/Bâtiments A-D-E-F Pfister Professionnal AG

Aménagements extérieurs Implenia Suisse SA Surveillance de chantier SPS Service Privé de Sécurité SA

Ces entreprises ont participé à la construction du quartier Ilôt Sud, à Morges

Carmine Savino S.A. Brevet fédéral Fondée en 1977

Isolation de façades • Crépissage et rusticage

Carlo Frison et Alexandre Magalhaes 079 643 26 55

079 439 96 33 info@savino-sa.ch

En Fleuret 3 - 1124 Gollion • La Foulaz 9a - 1337 Vallorbe

- INGÉNIEURS CONSEIL RUE JOLIETTE 4 / 1006 LAUSANNE 021 558 53 27 / INFO@INGEA.CH

Les façades à facettes constituent un élément fort de l’identité du projet.

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Un nouveau centre de vie à Gland Un nouveau quartier est en train de sortir de terre au centre-ville de Gland. Un ensemble de logements et d’activités moderne, proche de la population et respectueux de l’environnement. Salomé Houllier Binder

De par sa position, le projet met en relation la ville et la forêt de la Ballastière.

Situé le long de la rue de la Combe et à proximité de la gare de Gland, le projet des Lisières est en construction depuis l’été 2020. Moteur d’une nouvelle zone d’habitation et d’activités dynamique, il incarne un quartier dense mais à taille humaine, intégré à son environnement, avec une architecture contemporaine et durable. Ce nouveau complexe accueillera quatre immeubles de logements, trois bâtiments plus petits, destinés aux commerces, et un autre dédié à une crèche, doté d’un parking souterrain. Au total, ce sont 223 appartements et plus de 3000 m2 de surfaces d’activités qui seront mis en location d’ici l’été 2022. Le projet a été conçu conjointement par les architectes du bureau Ar-ter et LDW Architectes, en collaboration avec la ville de Gland, ainsi que les développeurs Realitim SCPC et En la Foule SA. L’entreprise Steiner SA s’occupe quant à elle de la réalisation. Une forme urbaine séduisante Le quartier affirme son caractère urbain tout en dialoguant avec la nature environnante. Les quatre immeubles de logements de six niveaux s’échelonnent dans la légère pente du terrain. Afin

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Construction & bâtiment projet

d’offrir un dégagement visuel vers la forêt de la Ballastière, on a fait pivoter les appartements par rapport à l’orthogonalité générale, induisant des façades à facettes. Cette orientation de biais permet d’augmenter l’intimité entre les bâtiments et d’ouvrir des vues sur le grand paysage, à savoir le Jura, le lac et les Alpes. Entre les bâtiments, la nature retrouve sa place grâce à l’aménagement de cours végétalisées qui dialoguent avec la forêt voisine. Enfin, quatre plots d’activités, au plan carré et de deux niveaux, prennent place entre les bâtiments le long de la rue de la Combe, créant ainsi une continuité spatiale avec l’existant. Des arcades au rez-de-chaussée confèrent à la rue un caractère plus commercial et dynamique. Les espaces offrent des surfaces entre 160 et 220 m2 modulables, divisibles et combinables pouvant ainsi accueillir tout type d’activité. Une crèche, un cabinet de physiothérapie, une salle de quartier communale et un centre d’accueil temporaire pour les personnes âgées sont déjà prévus. Le résultat est donc un ensemble qui, d’une part, crée un front de rue et, d’autre part, s’ouvre sur le paysage.

36 35 34 33 32 31 30

PROJET CONSTRUCTION & BÂTIMENT

129

Tous les logements sont modernes et lumineux. En régime libre ou avec un loyer modéré ils répondent à des groupes sociaux diversifiés.

Privilégier l’ouverture et la générosité Le projet propose des appartements allant du 1,5 au 5,5 pièces et selon des typologies variées. Au centre du dispositif, les appartements de 2,5 et 3,5 pièces sont traversants. Aux extrémités, les typologies proposent une triple orientation. Enfin, des attiques sont aménagés au dernier étage et offrent des logements privilégiés avec des vues imprenables sur l’Arc lémanique. Allant à l’encontre d’une tendance à l’optimisation extrême, les architectes prennent le parti d’appartements spacieux et généreux. Les logements sont aussi caractérisés par une surface vitrée conséquente, procurant ainsi aux locataires une luminosité importante et une vue sur le paysage. Les façades sud-est sont vitrées sur toute la hauteur des étages. Les façades nord-ouest possèdent des vitrages jusqu’à 75 cm au niveau du sol, laissant ainsi une plus grande possibilité d’aménagement intérieur. Les bâtiments sont réalisés avec une structure poteau-dalle en béton. Les parapets des balcons et les contrecœurs sont habillés d’une tôle ondulée en aluminium. L’attention a aussi été portée à la durabilité dans le concept énergétique de l’ensemble du quartier. Les bâtiments possèdent une ventilation simple flux et sont reliés au réseau de chauffage à distance. Des noues paysagères récoltent les eaux de pluie et permettent une infiltration dans la parcelle. Enfin, les toitures seront végétalisées et des panneaux solaires seront aménagés sur toutes les toitures des attiques pour assurer 20 % des besoins électriques.

Un projet à taille humaine Malgré ses dimensions et son impact certain sur la densité et la démographie, le quartier se veut à taille humaine. Tout est conçu pour le confort de l’habitant. Il promeut tout d’abord la mixité sociale avec des appartements de tailles et typologies variées. Les appartements sont spacieux et les distances entre les bâtiments rendent la contiguïté agréable. Les aménagements extérieurs offrent des zones de jeu pour les enfants, des potagers et des espaces verts perméables avec des plantations en pleine terre. Enfin, les maîtres d’ouvrage ont pour volonté de créer un véritable vivre ensemble. Cela transparaît à travers la mise à disposition de salles communautaires et la création d’une association de quartier pour la prise en charge de certains aménagements, l’organisation d’événements, etc. C’est aussi le cas lorsque les architectes proposent un parking collectif, avec accès de plain-pied aux cours végétalisées pour favoriser les rencontres et les échanges entre habitants. À l’échelle de l’immeuble, il a été décidé de créer des cages d’escaliers vitrées, ce qui apporte une lumière naturelle dans des espaces habituellement clos. L’ensemble qui accueillera environ 600 habitants offre donc une densification raisonnée, tout en privilégiant un aménagement paysager qualitatif et généreux. Grâce à la création d’un axe de mobilité douce, à la présence de surfaces commerciales et à l’aménagement d’espaces verts en relation avec la nature voisine, le projet entend favoriser une vie sociale riche et contribuer au développement de la ville de Gland.

130

Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la construction du projet Les Lisières, à Gland

ENSEMBLE, CONSTRUISONS DEMAIN

i nd un i. ch

B ÂT I M E N T | G É N I E C I V I L ENTREPRISE GÉNÉRALE

GENÈVE

VA U D

VA L A I S

Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage En La Foule SA COPRE Realitim SCPA

Géomètre BS+R Bernard Schenk SA

Cuisine / Tri des déchets, bennes Challande & Fils SA

Stores WAREMA Schweiz GmbH

Ascenseurs

Suivi désamiantage Alterego Concept SA

Installations électriques multiMaintenance SA

Portes de garage Jenny Systems Sàrl

Ingénieur sécurité incendie Ignis Salutem SA

Paratonnerre Léman Paratonnerres

ENTREPRISES Abattage et défrichage Orllati SA

Lustrerie Régent Appareils d’éclairage SA

Plâtrerie, peinture Michel Riedo & Fils SA Bat-ISO SA

Terrassement, travaux spéciaux Perrin Frères SA

Panneaux PV Agrola

Chapes Batisols Romandie SA

Installations CV Alvazzi Groupe SA

Parquet Pfister Professional SA

Sanitaire Rutsch SA

Terrassement, travaux spéciaux et canalisation Perrin Frères SA

Géotechnique, dépollution, infiltration Karakas et Français SA

Entreprise totale Steiner SA MANDATAIRES Architectes Ldw Sàrl Ar-ter Zimmermann Architectes SA Ingénieur civil Monod-Piguet + Associés Ingénieurs Conseils SA Ingénieur-électricien Betelec SA Ingénieur sanitaire TP SA Ingénieur CV Weinmann-Energies SA Suivi environnemental Ecoscan SA Ingénieur acoustique ARCHAC Architecture & Acoustique SA

132

Étanchéité Geneux Dancet SA Maisterfloor Sàrl

Échafaudages Roth Echafaudages SA Gros-œuvre Induni & Cie SA Façades Ray SA Fenêtres bois-métal G. Baumgartner AG Fenêtres métal Sottas SA

Construction & bâtiment projet

Parois de douche SanSwiss Schweiz AG Installation de sprinklage Sprintec Protection Incendie SA

OTIS SA

Serrurie Ramelet Fils SA

Carottage Diamcoupe Intervention chantier JIMEN Services Généraux Sàrl Nettoyage de base vie DREAM NET Services SA

Ces entreprises ont participé à la construction du projet Les Lisières, à Gland

Au cœur de la nature Le quartier des Arases vient de voir le jour à quelques minutes du centre de Genève. Un projet immobilier rare, où l’on peut vivre en harmonie avec la nature.

Salomé Houllier Binder

Inspirées des demeures du quartier, les nouvelles constructions s’intègrent dans le site naturel.

Aux portes de Genève, le projet des Arases se situe sur la commune de Chêne-Bougeries, dans le quartier très prisé de Conches. L’ensemble immobilier conçu et coordonné par la société genevoise 1875 Finance vient d’être livré, et les premiers habitants vont pouvoir emménager prochainement. Le projet a été dessiné conjointement par les architectes Favre & Guth SA et D2 Architectes et associés SA. La direction des travaux a été confiée à Edifea SA. Niché au sein d’un parc de plus de 13 000 m2, le quartier comprend sept immeubles qui abritent 57 appartements en PPE allant du 3 au 7 pièces et de 68 à 174 m2. Projet urbain Le projet est conçu pour se fondre dans le paysage verdoyant et protégé de Conches. Entouré d’une végétation luxuriante, agrémenté d’arbres centenaires, le quartier se situe à proximité de la clinique Vert-Pré, du domaine de la Pommière datant du 18e siècle et de son petit jardin botanique. De plus, la parcelle est enclavée dans une zone de villas. Par conséquent, l’implantation et la volumétrie sur le terrain sont primordiales. Les immeubles adoptent un gabarit de trois niveaux, facilitant ainsi l’intégration

136

Construction & bâtiment projet

dans l’environnement rare et préservé. L’orientation des bâtiments et de chaque appartement favorise une luminosité optimale et une vue dégagée. Dans leur volumétrie, les nouvelles constructions s’inspirent des belles demeures anciennes du quartier. Elles s’intègrent ainsi sur le site de manière à créer des connexions instinctives entre le bâti et les arbres du parc. Ce jeu de volumes s’accompagne d’un travail sur les textures et matérialités en façade. Revêtues de béton fibré préfabriqué, de pierre naturelle et d’acier thermolaqué, les façades jouent sur les contrastes entre le paysage et l’architecture contemporaine. Minimisant l’impact et l’aspect monolithique, les larges ouvertures vitrées participent aussi à l’intégration des immeubles. Architecture de pleine nature Logé au cœur de la nature, le projet s’engage en faveur de la biodiversité et du développement durable. Cela se traduit tout d’abord par l’architecture paysagère. Le quartier est en effet conçu pour vivre en osmose avec la nature. L’architecture et les paysages dialoguent autour de places et d’espaces verts partagés. Jardins, prairies fleuries, parcs et sources d’eau offrent un large éventail

projet Construction & bâtiment

137

Par leur orientation, les appartements bénéficient d’une belle luminosité et d’une vue dégagée sur le paysage.

de milieux biologiques propices à de multiples espèces animales et végétales. Un exemple de cohabitation apaisée entre l’homme, la faune et la flore. De plus, le projet met en place des solutions techniques innovantes qui visent à limiter l’empreinte carbone. Les toitures végétalisées dialoguent avec les arbres, omniprésents ; la production énergétique des bâtiments est assurée par des panneaux solaires en toiture et un système de chauffage collectif à pellets ; des bassins de rétention sont aménagés pour récolter les eaux de pluie ; le parking pour voitures, vélos et motos est établi en soussol afin d’épargner le paysage, de limiter les pollutions visuelles liées au stationnement et d’encourager la mobilité douce ; enfin, les constructions sont labellisées Minergie.

profiter de grandes terrasses, de jardins privatifs ou de loggias qui communiquent directement avec la nature environnante. De grandes ouvertures renforcent la connexion entre l’intérieur et l’extérieur. Les typologies des appartements privilégient des pièces spacieuses, une cuisine ouverte avec îlot central et une suite parentale. Livrés clés en main, ces appartements sont réalisés dans des matériaux nobles comme le bois, le grès cérame et la pierre.

Des logements de grand standing Les appartements sont organisés de manière à offrir à leurs occupants de belles perspectives sur le paysage. Un subtil jeu

Un projet unique Les Arases sont un projet unique et rare. En effet, suite au gel des dérogations sur la densité en zone villas dans le canton de Genève, des projets similaires ne pourront désormais plus voir le jour. La particularité du projet tient évidemment dans sa situation exceptionnelle dans un quartier prisé et tranquille au sein d’un cadre verdoyant. Les appartements contemporains se déploient dans un cadre architectural et paysagé parfaitement intégré à

de suspension et d’empilement permet à chaque appartement de

l’histoire, au patrimoine et à l’environnement du site.

138

Construction & bâtiment projet

Ces entreprises ont participé à la construction du projet Les Arases, à CHÊNE-BOUGERIES (GE)

Du concept à la réalisation Concepts de protection incendie Défense incendie Sprinkler Détection incendie Détection de gaz Anti-intrusion Contrôle d’accès Extinction par gaz

www.des.swiss Société homologuée AEAI

Chemin des Planchettes 6 • 1032 Romanel-sur-Lausanne • 021 732 14 32 • info@des.swiss

Étude et planification des façades en verre et métal L’entreprise BCS SA a planifié l’intégralité des façades pour le complexe immobilier des Arases, en étroite collaboration avec les architectes. Les études conceptuelles ont été menées par BCS sur les divers éléments composant les façades – fenêtres, façades isolées et ventilées avec revêtement en aluminium, Rebeton ou pierre naturelle travertin – en respectant les volontés architecturales et les objectifs du label Minergie. La protection solaire est également un sujet important que l’entreprise a planifié et a intégré en façade. En mettant ses trente années d’expérience au service du projet, BCS a étudié et planifié chaque détail afin d’obtenir des principes architectoniques et conceptuels de grande qualité et d’assurer une bonne exécution en anticipant au maximum les exigences statiques, thermiques, phoniques et de sécurité du cahier des charges du projet. De plus, l’entreprise a participé ponctuellement au suivi de l’exécution en collaboration avec la direction des travaux, garantissant ainsi un haut niveau de qualité sur l’ensemble des façades. bcs-facades.ch

Liste des mandataires et intervenants Direction des travaux Edifea SA Architectes Favre+Guth Architecture SA D2 Architectes et Associés SA

Ingénieur sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA Architecte paysagiste Gilbert Henchoz Architectes Paysagistes Associés SA

Electricité EcoElec Sàrl Novelec Sàrl Z-élec Sàrl

Portes métalliques Novoportes

Domotique Paul Vaucher SA

Serrurerie et verrouillage Scholl Metal SA

Portes automatiques Techinter Automatisation SA

Ingénieur civil SB Ingénierie SA Ingénieur électricité MAB-Ingénierie SA Ingénieur CV-T Weinmann-Energies SA

ENTREPRISES Terrassement et aménagements extérieurs BEP SA

Chauffage Stucker SA

Menuiserie intérieure Wider SA

Ventilation Aerotechnologies SA

Echafaudage Echami Echafaudages SA

Garde- corps bois Marobag Romandie SA

Ingénieur sanitaire DLH Techniques CVS Sàrl

Sanitaire Martin Sanitaires SA

Gros-œuvre Rampini & Cie SA

Chapes Batisols Sàrl

Ingénieur façades BCS SA

Façades métalliques et béton, menuiserie extérieure Progin SA

Sprinkler D.E.S. Systèmes de sécurité SA

Résine Phida Résine SA

Géotechnicien Karakas et Français SA Acousticien Décibel Acoustique SA Ingénieur incendie Protectas SA intervalle

Cuisines Veneta Cucine

Etanchéité Phida Etanchéité SA

Ascenseurs Ascenseurs Schindler SA

Façades pierre Harry Baerlocher SA

Plâtrerie, peinture MTB Multitravaux SA

Carrelage Multinet Revêtements SA Parquet et nettoyages Multinet Services SA

Stores Schenker Stores SA

CeTTE entreprise a participé à la construction du projet Les Arases, à chêne-bougeries (GE)

Ces entreprises ont participé à la construction du projet Les Arases, à chêne-bougeries (GE)

Nos compéteNces Ingénierie CVC Ingénierie sanitaire Bureau d’assistance au maître de l’ouvrage (BAMO) BIM

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Un chantier CONTRAIGNANT Construit en 1984, le centre commercial situé rue de la Borde à Lausanne a entamé sa mue en octobre 2020. L’activité commerciale du site a été maintenue durant toutes les étapes du chantier d’agrandissement et de rénovation du bâtiment. texte : Magaly Mavilia photos : Laszlo Mavilia

WC 106.2 S: inchangé M: inchangé P: inchangé Surf.: 11.41 m2

Machine froid Idus (MIGROS) 104.2 S: M: P: Surf.:

Dépôt MIGROS

R 10

------15.18 m2

104.1 S: Carrelage M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 142.49 m2

04 10 11 9 Schindler 5500

12 8 13 7

14 6

Locaux sociaux (MIGROS)

104.2 S: M: P: Surf.:

3 18 2

Carrelage Peinture mur FP métallique 46.28 m2

04 07

R 09 06

R 02

04 05

R 08

R 07

R 06

R 05

03 06

Lager 106.1 S: radier brute M: --P: dalle brute Surf.: 76.07 m2

R 04

PCP

R 03

Mini Station

R 11 PCP

Mini Station

Sas Kass enrau 116 m S: radier M: brute P: --Surf.: dalle brute 23.16

Mini Station

107 S: Peinture M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 47.34 m2

Frigo

R 01 PCP

Boissons

Bal anc e

PCP

Teek

450 x 900

üche 115 S: radier M: brute P: dalle --Surf.: brute 16.44

PCP

Carrelage Peinture mur FP métallique 336.96 m2

22.06.2018

8000288002

Surface locative (DENNER) 105 S: M: P: Surf.:

8000258002

20.06.2018

PL Sas 108 S: Carrelage M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 45.83 m2

Local ménage

104.3 S: Carrelage M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 7.12 m2

Surface locative (MIGROS)

2 18

103 S: M: P: Surf.:

3 17

3 4 5

Schindler

5500

5 15

radier brute --dalle brute 480.00 m2

6 14 7 13 8

12 9 11 Schindler

5500

RTE

RTC

BOISSONS

JOWA

Plateforme élévatrice

skierg platforme

Aire de livraison

skierg platforme

Quai de chargement

Mall rez 114 S: Carrelage M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 227.83 m2

CAGE

12 9 13 8 14 7 15 6 16 5 17 4 18 3 19 POWER STATION H=224CM

POWER STATION H=224CM

2 20 1

leg press 230x151

5500

dip / chin

Schindler 5500

AIR BIKE

RUSSIAN CHAIR

SMITH H=246

3 4 5 6 7 8

2 9

13 12

113 S: Chape brute M: Brique pleine P: dalle brute Surf.: 7.21 m2

Bancomat

7 6 5 4

4 Schindler

5500

Schindler

11 10

radier brute --dalle brute 26.13 m2

1 20

Surface locative 111 S: M: P: Surf.:

15 14 13

11 D4

ROWER

9 16

8 7

6 18

5 19

4 3

Vending machine

STAND UP

high table

Tapis de sol 11.74 m2

fitness rez SMITH H=246

radier brute --dalle brute 217.96 m2

Surface locative 110 S: M: P: Surf.:

101 S: radier brute M: --P: dalle brute Surf.: 681.63 m2

Hall d'entrée

ROWER

BACK

BENCH

SPINNING

BIKE

ELLIPTIQUE

SPINNING

BENCH

TREADMILLS

STAIR MASTER

BENCH

112 S: Carrelage M: Peinture mur P: FP métallique Surf.: 25.44 m2

STEP

STAIR MASTER BIKE

preacher curl

Desk d'accueil

La réalisation en entreprise générale des travaux de rénovation du Centre commercial de la Borde a été proposée en appel d’offres par le maître d’ouvrage Procimmo. À l’origine, la Migros se trouvait au rez supérieur et Denner au rez inférieur. Le nouvel agencement de l’espace regroupe ces deux commerces au rez inférieur. Grâce à un important agrandissement, une salle de fitness du club Non-Stop Gym a pris place sur deux niveaux, un restaurant et une agence de l’enseigne Western Union sont venus s’ajouter. Le rez supérieur dispose à ce jour encore de quelques locaux en attente d’être investis par de futurs locataires. À l’origine, le bâtiment comprenait des galeries couvertes sur la rue la Borde, où se trouvaient les entrées des logements. Ces surfaces de galeries ont été réaffectées à des fonctions commerciales. Cette réorganisation a induit la création de deux nouvelles entrées pour les logements à l’arrière du bâtiment, à l’abri des nuisances sonores de la rue. Pour ce faire, deux appartements de deux pièces ont été transformés en un studio et un local pour vélos et poussettes. Côté ouest, les nouveaux accès à l’immeuble d’habitation ont permis de mettre en valeur une zone calme et conviviale à l’arrière du bâtiment. Le projet a exigé une démolition conséquente tout en maintenant les structures porteuses. Les surfaces commerciales, les locaux communs et le mall ont été remis à neuf. Ce dernier bénéficie aujourd’hui d’un concept d’éclairage contemporain ainsi que d’un nouveau garde-corps en verre. UN DÉFI À MULTIPLES FACETTES « La contrainte était de garder les commerces en activité », précise John Monney, chef de projet au sein du Groupe Grisoni. Le défi était complexe. Il a fallu composer avec l’activité des commerces. Une attention particulière a été portée à la sécurité et à la gestion des poussières et du bruit. Un tunnel sous les échafaudages a permis de maintenir l’utilisation du trottoir et un accès à l’arrêt de bus. En parallèle, les éléments préfabriqués en béton ont dû être

moyen d’une grue à chenille. « Par ailleurs, nous ne disposions pas de plans pour l’ensemble de la technique de ce bâtiment datant de plus de 30 ans. À cause de la succession des utilisateurs au fil des ans, nous avons été confrontés à une superposition de divers réseaux de conduits, dont certains n’étaient plus en fonction. « Comprendre la fonction globale du bâtiment a été compliqué » relève Matthias Bon, architecte du Groupe Grisoni. UN CHANTIER DANS LE CHANTIER Le raccordement au chauffage à distance a été un véritable défi qui a apporté son lot de surprises. « Nous avons constaté que le chauffage à distance était du mauvais côté de la route », déplore le chef de projet. « Nous avons décidé de passer par le haut de la rue de la Borde et nous sommes tombés nez à nez avec la voûte en béton du ruisseau de la Louve traversant Lausanne. Ce bloc de béton nous a obligés à descendre le raccordement une dizaine de mètres en contrebas, au niveau du fitness qui était en phase de finitions. À ce stade du chantier, les ouvriers posaient le parquet et terminaient la peinture dans la salle de sport. C’était une véritable opération coup de poing », raconte John Monney. UN PLANNING ACROBATIQUE L’ouverture des commerces a été garantie tout au long du chantier. Il a fallu avancer étape par étape et hiérarchiser la construction. L’ouverture de la Migros au rez inférieur a été planifiée pour correspondre à la fermeture du magasin au rez supérieur. Pour garantir l’activité de l’enseigne Denner, un magasin provisoire a été ouvert au rez supérieur afin de permettre la réalisation des nouveaux aménagements au rez inférieur. Les parties communes, le hall principal et l’escalator seront terminés pour la fin de l’année. Les commerces sont ouverts depuis le mois de septembre. La fin des travaux est prévue pour le printemps 2022.

sciés pour permettre leur évacuation depuis l’échafaudage au

PROJET CONSTRUCTION & BÂTIMENT

143

Les parties communes, le hall principal et l’escalator seront terminés pour la fin de l’année.

Liste des mandataires et intervenants Maître d’ouvrage Procimmo Swiss Commercial Fund p.a. Procimmo SA Représentant du MO Saunier Group AG Entreprise générale, architecte Grisoni-Zaugg SA Ingénieur civil Willi Ingénieurs SA Ingénieur électricité Demierre Deschenaux SA Ingénieur CVSE Romande Energie Services SA Ingénieur ventilation PICT Ingénieurs Ingénieur sanitaire Mota Technique Sanitaire Sàrl

Ingénieur sécurité Fire Safety & Engineering SA ENTREPRISES

Installations de chauffage, ventilation, sanitaires Romande Energie Services SA

Démolition Fracheboud SA

Installations sanitaires Fleury Sanitaire SA

Maçonnerie et chargé de sécurité Grisoni-Zaugg SA

Agencement de cuisines Ecosa Léman SA Construction à sec, peinture intérieure Pierre-Yves Savary SA

Charpente métallique, fenêtres et portes extérieures, ouvrages métalliques courants R. Morand & Fils SA

Service d’architecture, corps de police, Service des routes et de la mobilité (mobilier urbain) Ville de Lausanne Responsable TL Transports Publics Lausannois

Portes intérieures en bois Menuiserie Suarato Sàrl Revêtements de sol Multisols Schornoz Sàrl

Etanchéité souple PHIDA SIFFERT Etanchéité (FR) SA

Chapes B. Pachoud & Fils SA

Echafaudages Kayhan Echafaudages Sàrl

Carrelage Sassi Carrelages Bulle SA

Installations électriques Demierre Deschenaux SA

Panneau publicitaire Collaud & Criblet SA

CeTTE entreprise A participé à la transformation du centre commercial rue de la Borde, à Lausanne

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146

Construction & bâtiment

À titre d’exemple, une maison équipée d’un dispositif de sécurité domestique ou/et d’un système de gestion intégrale de l’éclairage augmente le confort des habitants au quotidien. Ceci garantit entre autres l’élimination des gestes fastidieux et optimise la consommation d’énergie. Un éventail de modules permet aux seniors et aux personnes à mobilité réduite de maintenir une vie autonome et indépendante. Quant aux établissements hôteliers et aux espaces tertiaires intégrant des solutions d’automatisation, ils améliorent non seulement l’expérience de leurs clients mais aussi celle des employés et donc à terme la rentabilité de l’exploitation. « Adaptables aux besoins, les solutions que nous offrons sont innombrables. Afin de permettre aux clients de se rendre compte des possibilités, nous avons créé un showhome dans nos locaux, 2 rue Édouard-Verdan à Yverdon-les-Bains. Sur rendez-vous, il est possible d’y visualiser et tester les différentes solutions qu’offre le smart building », conclut JuanManuel Fernández, directeur d’ESENCIAL Énergies. esencialenergies.ch

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Mes coordonnées : 1227 CAROUGE Rue J-Girard 24 T 022 368 30 04 F 022 368 30 07

1470 ESTAVAYER-LE-LAC Ch. des Tenevières 19 T 026 664 00 04 F 026 664 00 07

1895 VIONNAZ Av. du Léman 8 T 027 281 30 04 F 027 281 30 07

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Évaluer un projet durable

Metalp SA Fondée en 2013, l’entreprise Metalp SA est spécialisée dans la construction métallique en acier, la serrurerie fine en inox ou aluminium. L’expérience acquise lui permet également de mélanger les matières. Ainsi, la pose de marches en bois sur limons métalliques ou des balustrades de balcon et marquises d’entrée tout en verre font de Metalp une entreprise très polyvalente, compétente et fiable. La société a déménagé depuis ce début d’année dans des nouveaux locaux, au pied du Jura. Elle s’est rapprochée de la nature, dans un cadre très calme avec une vue imprenable sur le Jura et le col du Marchairuz. Elle emploie actuellement une douzaine de personnes et est membre de l’association Métal Vaud, affiliée à la FVE. Parmi les projets récents réalisés par Metalp, l’Aile Est de l’aéroport de Genève a représenté trois ans de travail durant lesquels l’entreprise a réalisé et mis en place l’ensemble des escaliers en métal, de même que leurs charpentes et des marches en fonte pliée, ainsi que toutes les balustrades en verre avec main courante en inox. metalp-construction.ch

Outil éprouvé permettant de s'initier rapidement et facilement à la construction durable, le Pre-Check SNBS fournit à peu de frais une première évaluation du potentiel de durabilité d'un projet de construction. Une nouvelle version adaptée à la norme actuelle Construction durable Suisse SNBS 2.1 Bâtiment est désormais disponible. Elle couvre non seulement les bâtiments d'habitation et de bureaux, mais aussi les bâtiments éducatifs. Cette nouvelle version peut être téléchargée gratuitement sous forme d'outil Excel après enregistrement dans la boutique en ligne du NNBS. shop.nnbs.ch

Weinmann-Énergies

Le nouveau bâtiment du groupe Weinmann-Énergies à Échallens.

Weinmann-Énergies est un bureau d’ingénieurs-conseils EPFLSIA-USIC qui compte 100 collaborateurs hautement qualifiés répartis sur trois sites : Genève, Neuchâtel et Échallens. Bénéficiant d’une solide formation pluridisciplinaire, l’équipe de ce bureau d’envergure accompagne le maître de l’ouvrage et l’architecte dans la planification, la rénovation et l’optimisation des installations techniques tout en visant l’efficacité énergétique dans le bâtiment, l’industrie et les services. Des concepts d’avenir Weinmann-Énergies a emménagé au début de l’année à Échallens dans un nouveau bâtiment. L’utilisation rationnelle de l’énergie mais aussi la qualité des espaces ont dicté les concepts mis en place. Le site est labellisé Minergie P. Une volonté du maître de l’ouvrage, encouragée par des subventions « tout à fait intéressantes », souligne Enrique Zurita, président directeur général. Avec le souci d’un confort d’utilisation pour ses collaborateurs, le bureau a implémenté des concepts d’avenir,

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Construction & bâtiment

comme le système MCR Domotique, dans la gestion de l’énergie et de l’éclairage. Le duo solaire photovoltaïque-PAC permet une autoconsommation de plus de 70 %. Enfin, le rafraîchissement, plus que jamais d’actualité, est optimisé de façon naturelle grâce à la grande inertie du bâtiment qui absorbe les pointes de chaleur. Mais aussi par une excellente protection solaire avec une domotique reliée à une station météo, le choix d’une PAC avec géocooling, une ventilation nocturne et des îlots au plafond qui fournissent aussi de la chaleur en hiver. weinmann-energies.ch

Entreprises

Source: HUTTER Baumaschinen

13. – 16.1.2022 Messe Luzern Foire pour machines de chantier

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Système de coffrage simple et efficace

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Toitures et batteries solaires À Morgins, le propriétaire de ce chalet des années 1980 devait changer sa toiture en Eternit amiantée. La solution proposée par le bureau d’ingénieur en énergie renouvelable SSFE Swiss Solar Facility Engineering au Sépey a permis d’économiser le prix de la couverture en installant une toiture solaire prête à recevoir des batteries de stockage. Avec une production annuelle d’environ 7500 kWh, l’habitation de 178 m2 est autonome en électricité. Configurer l’installation en amont pour une pose ultérieure de batteries est beaucoup plus avantageux que de le faire après coup. La première solution représente une plus-value de 200 à 300 francs, alors que la seconde avoisinera les 10 000 francs. Une solution rentable ? « Cela dépend de la taille du bâtiment et de la région où il se trouve, nuance Samuel Raya, patron de SSFE. Dans le canton de Vaud, où l’électricité coûte en moyenne 24 centimes, cela vaut la peine. De même pour une villa avec consommation électrique significative et une PME. » L’encombrement ? De la taille d’un petit frigo jusqu’à celle d’un grand congélateur. ssfe.ch

Le store, élément architectural En rénovation, et surtout lorsqu’il s’agit de préserver un style architectural, le choix des stores est déterminant. Il peut rehausser l’esthétique d’un bâtiment mais aussi lui donner une touche originale. Dans le cadre de la rénovation de l’Hôtel Royal Savoy à Lausanne, Kästli & Co. AG a déployé, selon sa philosophie, des solutions flexibles adaptées à une architecture particulière. Face à ce monument historique classé du début du 20e siècle, « il s’agissait d’entrer en résonance avec les formes de la console, des balcons et des fenêtres tout en proposant des interprétations », précise Marc Kästli, directeur général. Grâce à un savoir-faire artisanal, qui a séduit le Service du patrimoine, un travail très subtil de l’acier a permis de réaliser différentes formes de bras de stores : coudés ou cintrés. « Tout en étant statiquement plus performant que l’aluminium, l’acier est très fin. Nous ne sommes pas du tout dans les formes standardisées de l’industrie, c’est un travail très artisanal qui se déploie en dialoguant avec les maîtres d’ouvrage et les architectes, et c’est ce qui plaît », se réjouit Marc Kästli. kaestlistoren.ch

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Construction & bâtiment

Entreprises

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Cersaie, innovation et durabilité La 38e édition du salon Cersaie, vitrine mondiale de la céramique s’est déroulée à Bologne fin octobre. Elle a accueilli plus de 62 000 visiteurs et 238 exposants étrangers en provenance de 38 pays. Françoise Faure

Depuis de nombreuses années les fabricants italiens de céramique investissent dans la recherche pour aboutir à des produits les plus écologiques possible et nombre d’actions vont d’ores et déjà dans ce sens : usage de l’énergie photovoltaïque, récupération des déchets, réutilisation des eaux dans le processus de production, par exemple. Lors du salon, la norme ISO 17889-1 a été présentée au public. Il s’agit de la première norme internationale s’appliquant aux carreaux de céramique « durables » ; elle permettra d’identifier en toute transparence les entreprises et produits répondant aux critères du développement durable et de comparer leurs performances.

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Salon dans le salon, la « Cité de la pose » dédiée aux installateurs et poseurs de carrelage a donné lieu à de nombreuses démonstrations pratiques, qu’il s’agisse de la pose de grandes dalles, de la pose avec adhésifs ou sur mortier frais. Par ailleurs, comme à l’accoutumée, Cersaie a offert un vaste programme d’événements et de conférences auxquelles ont participé des grands noms de l’architecture – avec notamment Shigeru Ban – et des figures féminines comme Odile Decq et Benedetta Tagliabue dont les interventions ont porté sur l’utilisation de la céramique en architecture. cersaie.it

Construction & bâtiment Rétrospective

agenda

Sous réserve de modifications relatives à la situation sanitaire

Expositions

GENÈVE

L’univers de Walter Brugger, architecte-paysagiste Cette exposition consacrée à Walter Brugger, dont l’héritage est central pour l’architecture du paysage en Suisse, marque le lancement de l’année jubilaire de la formation en Architecture du paysage dans notre pays. Walter Brugger est le premier architecte-paysagiste à ouvrir un bureau indépendant à Genève, au début des années 1960. Durant les cinquante ans que dure son activité professionnelle, il déploie plusieurs centaines de projets, dont une grande partie à Genève, où son empreinte est encore bien lisible aujourd’hui. PAVILLON SICLI / hesge.ch/hepia Jusqu’au 8 décembre

salon

ROMONT

Du précieux au quotidien. Le verre plat dans l’architecture Une plongée dans l’histoire fascinante de la production et de l’utilisation du verre plat, depuis les premiers vitrages des thermes et des villas romaines réalisés en verre coulé jusqu’à la production du verre float, omniprésent dans l’architecture dès les années 1970. Huit sections thématiques et chronologiques mettent en évidence les interactions entre les innovations technologiques et les développements dans le domaine de la production de verre plat d’une part, et l’industrie du bâtiment et l’architecture d’autre part. VITROMUSÉE ROMONT vitromusee.ch Jusqu’au 20 mars 2022

LUCERNE Baumag

Organisée tous les deux ans, la foire est l’un des plus importants salons professionnels destinés aux spécialistes des métiers de la construction (gros œuvre et second œuvre). Les visiteurs professionnels trouveront ici tout ce qui concerne le chantier de construction : véhicules de construction, engins, outils et équipements de chantier, palans ainsi que coffrages et échafaudages. PARC DES EXPOSITIONS Du 13 au 16 janvier 2022 baumaschinen-messe.ch

Lanterneaux vitrés

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La lumière c‘est la vie.

Estelle Daval

congrès conférences

formations

LAUSANNE

COLOMBIER / EN LIGNE

Ecobau

Le séminaire romand d’Ecobau revient sur la construction de la Maison de l’environnement (MEV) qui intègre quantité de solutions inédites en matière d’environnement et de confort. L’occasion de réfléchir aux moyens concrets de respecter les objectifs climatiques et d’économie circulaire dans la branche de la construction. ÉPALINGES-LAUSANNE ecobau.ch Jeudi 9 décembre de 9 h à 13 h

BIM-Digitalisation sur les chantiers

Formation s’adressant aux contremaîtres et conducteurs de travaux, organisée par Cadres de la Construction suisse avec un expert BIM de Mensch & Maschine. Approche du BIM en théorie et pratique, enjeux du BIM, avantages des modèles BIM, objectifs, analyse de cas d’usage. Échange d’expériences et visions ; certification. Le 25 janvier de 8 h 30 à 16 h 30, Colombier Le 10 mars de 8 h 30 à 16 h 30, en ligne baukader.ch/cours

GENÈVE

Conférence Émilie Ding Que ce soit dans un espace muséal avec ses sculptures colossales ou lors de ses interventions in situ, Émilie Ding offre un regard nouveau sur les lieux, leurs fonctions, leurs architectures. Naviguant entre dessin, peinture, sculpture et installation, son travail minimal et architectonique questionne les rapports de force psychologiques ou physiques que l’être humain entretient avec son environnement. Elle travaille notamment avec des matériaux structurels comme le béton ou le métal, en utilisant des méthodes de systématisation où les formes jouent avec les espaces dans lesquels elles sont exposées. PAVILLON SICLI Jeudi 9 décembre de 18 h 30 à 19 h 30 ma-ge.ch

Géomatique et technique moderne de mesure Formation organisée par Cadres de la Construction suisse avec beaucoup de pratique, entre autres la manipulation du tachéomètre (demi-journée complète). Analyse et présentation des techniques modernes de mesure, y compris la mesure électronique. Traitement de l’implantation des constructions, de la préparation et du transfert des données, des relevés, etc. Exercices et cas pratiques sur la théorie. Le 3 février de 8 h 30 à 16 h 30 baukader.ch/cours

GENÈVE

Le multifonctionalisme sur les chantiers Formation organisée par Cadres de la Construction suisse ayant pour but de donner des clés de travail pour l’optimisation des ressources et une meilleure efficacité sur le chantier/au bureau. Cours très interactif avec travaux de groupe, réflexions, auto-analyse, de même que des éléments théoriques utiles au quotidien pour l’organisation, la technique de travail et la gestion du temps (Pareto, ALPES, Eisenhower, etc.) Le 13 janvier de 8 h 30 à 16 h 30 baukader.ch/cours

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TOLOCHENAZ

Construction & bâtiment agenda

POSIEUX

Régie et métré Formation organisée par Cadres de la Construction suisse traitant de l’établissement des rapports de chantier. Cours établi et dispensé régulièrement depuis plusieurs années, qui s’adresse aux cadres de la construction, dès l’échelon chef d’équipe. Rapports de régie et notices de métrés, particularités des ordres à forfait. Le 26 janvier de 8 h 30 à 16 h 30 baukader.ch/cours

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Construction & Bâtiment n. 5/ 2021 Full

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Les Arases, nouveau quartier résidentiel à Chêne-Bougeries (GE)

Zoom sur des entreprises locales

Les Lisières, un nouveau centre de vie à Gland

Les Terrasses de Lavaux un hôtel de luxe et deux PPE à Chexbres

Le Centre Taoïste–Ming Shan à Bullet

La pierre naturelle, un matériau qui a de l’avenir

Explorit, à Yverdon-les-Bains un pôle d’affaires et de loisirs

La Maison de l’environnement à Lausanne

Copernic, Perret-Gentil et Symbios, trois projets à Y-Parc, Yverdon-les-Bains

Choisir une peinture d’intérieur saine

Incendie, la résistance des structures

Trois transformations respectueuses du patrimoine

L’Accord intercantonal sur les marchés publics

Les news de l’architecture et de la construction

Le béton, un matériau aux nombreux atouts

Une extension entre deux immeubles à Lausanne

Une formation supérieure romande pour les plâtriers

énergie renouvelable trois réalisations exemplaires