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Fashion News

Texte & Sélection Mathieu Rosan

C’est un fait, la planète fashion ne s’arrête jamais de tourner et il est parfois compliqué de suivre le mouvement. On a fait pour vous une petite sélection de ce qu’il ne fallait surtout pas manquer.

FRANCISCO TERRA DÉFILE À PARIS, HORS DES CADRES « Le Covid m'a permis de revoir plein de choses », confie Francisco Terra, créateur brésilien qui a organisé l'un des rarissimes « vrais » défilés durant la Fashion week à Paris, mais hors des cadres et dans son propre format. Du noir brillant style vinyle au denim écru coloré de façon artisanale en passant par les couleurs arc-en ciel : les mannequins sortent d'une installation censée représenter une soucoupe volante aux formes de bouche pulpeuse, évoquant aussi le sexe féminin, au Consulat, centre d'art éphémère dans une ancienne usine de distribution électrique à Paris, devant une centaine d'invités. Sa marque parisienne Neith Nyer devient Rolë, un mot d'argot né dans les favelas, qui peut désigner à la fois une histoire d'amour, un vêtement et une fête. Après plus d'un an de confinement et de mode virtuelle, il n'est plus question pour Francisco Terra de faire un film, option choisie cette saison par l'écrasante majorité des maisons. « Un vêtement est fait pour vivre, j'étais très frustré avec les présentations digitales l'année dernière, je n'arrivais pas à m'y retrouver », racontait le styliste de 37 ans quelques jours avant le défilé dans son appartement parisien qui lui sert aussi d'atelier. © Alain Jocard / AFP

UN FESTIVAL DE COULEURS CHEZ DOLCE & GABBANA, FIDÈLE À SON ADN

© Miguel Medina / AFP

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Le duo sicilien Dolce & Gabbana a présenté à Milan une collection masculine tout en lumière et excentricité, fidèle à son ADN de strass, lamé et paillettes, comme pour chasser la déprime après les mois sombres de la pandémie. Le Metropol, ancien cinéma devenu quartier général de la marque, s'est mué en temple de la lumière pour l'occasion, comme transposé dans la Sicile natale de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, matrice d'inspiration intarissable de la marque. Ce défilé, le premier en chair et en os de la semaine de la mode masculine qui a débuté vendredi, brillait de toutes les couleurs, en un clin d'œil aux vêtements extravagants de la mode des années 2000. Des chemises en popeline imprimée ou à effet bijoux sont portées croisées et ouvertes sur des jeans déstructurés ou des pantalons en soie taille basse, mêlant décontraction et élégance. Des kimonos fleuris, des vestes à imprimés motif léopard ou zèbre ou à ornements cristaux, en brocart, dentelle ou satin : les deux stylistes font honneur à l'esprit de fête et de folklore de leur marque.


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