Les Huguenots Grand opĂŠra de Giacomo Meyerbeer
SUBVENTIONNÉ PAR
POUR LE PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
AVEC LE GÉNÉREUX SOUTIEN
PARTENAIRES MÉDIA
PARTENAIRES D’ÉCHANGE MANOTEL
MANDARIN ORIENTAL
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Les images de ce moodboard ont été colligées par la scénographe et costumière de cette production des Huguenots, l’artiste plasticienne allemande Anna Viebrock. Elles évoquent l’univers visuel de cette production où se rencontrent l’esthétique historiciste des temps modernes sur la Renaissance et l’univers visuel de l’âge d’or du cinéma hollywoodien.
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OSER L’ESPOIR
LES HUGUENOTS Grand opéra de Giacomo Meyerbeer Livret d’Eugène Scribe et Émile Deschamps Créé à Paris en 1836 En coproduction avec le Nationaltheater Mannheim Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 1927 26 · 28 février 2020 — 18 h 04 · 06 · 08 mars 2020 — 18 h 01 mars 2020 — 15 h Le spectacle durera environ cinq heures avec deux entractes.
Avec le soutien de
MONSIEUR ET MADAME GUY ET FR ANÇOISE DEMOLE
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DISTRIBUTION Direction musicale Marc Minkowski
Mise en scène et dramaturgie Jossi Wieler & Sergio Morabito Scénographie et costumes Anna Viebrock Lumières Martin Gebhardt Chorégraphie Altea Garrido
Direction des chœurs Alan Woodbridge
Raoul de Nangis John Osborn Mert Süngü ●
Marcel Michele Pertusi ●
Marguerite de Valois Ana Durlovski ● Urbain Lea Desandre ●
Valentine Rachel Willis-Sørensen ● Comte de Saint-Bris Laurent Alvaro ●
Comte de Nevers Alexandre Duhamel ●
Tavannes Premier moine Anicio Zorzi Giustiniani ● Bois-Rosé Un valet Rémi Garin ●
Un archer Harry Draganov ●
Une coryphée Première fille catholique Première bohémienne Iulia Elena Preda ●
Une dame d’honneur Deuxième fille catholique Deuxième bohémienne Céline Kot ●
Retz Troisième moine Tomislav Lavoie
Coryphée I Un étudiant catholique Nauzet Valerón ●
Méru Deuxième moine Vincenzo Neri ●
Coryphée III Rodrigo García ●
Cossé Florian Cafiero
Thoré Maurevert Donald Thomson ○ ●
Coryphée II Peter Baekeun Cho ●
Orchestre de la Suisse Romande Chœur du Grand Théâtre de Genève ● Prise de rôle ○ Membre du Jeune Ensemble La viole d’amour est prêtée exceptionnellement par le Musée d’art et d’histoire de Genève.
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Le Massacre de la Saint-Barthélemy, vers 1572-1584. François Dubois (Amiens, 1529 – Genève, 1584). Huile sur bois de noyer (détail)
SOMMAIRE
DISTRIBUTION
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INTRODUCTIONS
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ARGUMENT
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SYNOPSIS
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STRUCTURE DE L’ŒUVRE
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CONVERSATION AVEC MARC MINKOWSKI 29 SCÈNES DE GUERRES
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CONVERSATION AVEC ANNA VIEBROCK, JOSSI WIELER & SERGIO MORABITO
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LIBRETTO
« JOUR QUI AVEC HORREUR PARMI LES JOURS SE CONTE »
FONDATION MARTIN BODMER
DES GUERRES DE RELIGION AUX ÉDITS DE NANTES
BIOGRAPHIES ET ÉQUIPES
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INTRODUCTION FR
Intro | 0 La France est divisée : déjà en l’an 1572. Le schisme entre catholiques et protestants conduit à la persécution réciproque et à la confusion religieuse. Charles IX, catholique, fut couronné à l’âge de dix ans. Sa mère, Catherine de Médicis, avait conduit jusque-là les affaires d’État. L’amiral de Coligny, protestant, essayait de convaincre l’enfant-roi d’entreprendre une croisade contre les Flandres de l’Espagne catholique tandis que la reine mère arrangeait le mariage de sa fille Marguerite avec le prince Henri de Bourbon, roi de Navarre et protestant, pour calmer les camps ennemis et empêcher la guerre. Dans Les Huguenots de Giacomo Meyerbeer, créé à Paris en 1836 sur un livret d’Eugène Scribe et Émile Deschamps, les complications religieuses, idéologiques et politiques de l’histoire d’amour de Valentine, la belle catholique et dame de compagnie de la reine Marguerite, et de Raoul, le jeune officier calviniste, forment l’intrigue mouvementée de ce grand opéra à la française, qui fut probablement le plus grand succès lyrique du XIXe siècle. Adapté dans le monde entier, souvent sous d’autres titres évoquant d’autres conflits religieux ou politiques, le triomphe de cette véritable « encyclopédie musicale », comme l’appelait Berlioz, attira au compositeur les foudres d’un Richard Wagner jaloux de son succès. Plus tard, le Berlinois Meyerbeer fut banni du répertoire par les nazis en Europe, en tant que compositeur juif. Portrait d’un schisme par lequel des factions religieuses gagnent leur identité, l’opéra est aussi un plaidoyer pour l’œcuménisme par lequel les religions essaient de surmonter différences et oppositions. Mais le signe de paix et d’unité du mariage de raison de Marguerite de Valois culminera en une apocalypse de destruction et de déraison : la tragique et sanglante nuit de la Saint-Barthélémy.
Intro | 1 Jouer Les Huguenots sur la scène du Grand Théâtre, de laquelle l’œuvre est absente depuis 1927, est d’abord un hommage à l’histoire de la ville de Genève et à son passé de ville d’accueil. Le « Premier Refuge » des protestants français vers la Suisse, généré par la nuit de la Saint-Barthélémy, concerna principalement Genève et fut l’un des événements majeurs de l’histoire de notre cité. Actuellement, les menaces entre différents groupes religieux prennent des dimensions de plus en plus radicales. Quelle est la place que l’on réserve encore à l’accueil à Genève et quel est le dialogue possible ou nécessaire entre les schismes qui se creusent ? Voilà les interrogations pressantes que soulève ce grand opéra sous ses apparences bourgeoises et dorées et son drame romantique sanglant ! Ce chef-d’œuvre du genre sera défendu par personne de moins que le grand chef français Marc Minkowski, des solistes vedettes comme John Osborn, Michele Pertusi ou Rachel Willis-Sørensen, ainsi que par les orfèvres de l’analyse des œuvres lyriques Jossi Wieler et Sergio Morabito, auxquels se joint la grande plasticienne allemande Anna Viebrock. Inspirés à la fois par les grands films historiques hollywoodiens des débuts du cinéma, ils placent l’action dans un studio de tournage : les frontières s’estompent et les personnages se perdent comme chez Woody Allen dans les nimbes d’une réalité faussée, entre histoire passée et présente.
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INTRODUCTION EN
Intro | 0 France, 1570: a country already divided. The schism between Catholics and Protestants has degenerated into mutual persecution and religious confusion. Charles IX, a Catholic, becomes king at the age of ten. His mother, Catherine de’ Medici, had been in charge of affairs of state until then. Admiral Coligny, a Protestant, attempts to convince the child-king to undertake a crusade against Catholic Spain’s possessions in Flanders. The Queen Mother, on her side, arranges for her daughter Marguerite to marry Prince Henry of Bourbon, the King of Navarre and a Protestant, hoping to appease the warring sides by this gesture and avoid further conflict. In Giacomo Meyerbeer’s opera, premiered in Paris in 1836 and set to a libretto by Eugène Scribe and Émile Deschamps, the religious, ideological and political complications of the love affair between Valentine, a Catholic lady-in-waiting to Queen Marguerite, and the dashing young Calvinist officer Raoul form the plot of a work that was probably the most successful opera of the 19th century. With its adaptations across the world, often under other titles reflecting different religious or political conflicts, the adulation of this veritable “musical encyclopaedia”, in the words of Berlioz, provoked barrages of invective from a jealous Richard Wagner. As a Jewish composer born in Berlin, the performance of Meyerbeer’s works was later banned by the Nazis in Europe. Portrait of a schism through which religious factions acquire their identity, the opera is also a plea for the ecumenism that allows them to overcome difference and opposition. But the sign of peace and unity of Queen Marguerite’s marriage of convenience will culminate in the bloody and tragic apocalypse of senseless destruction that was the Saint Bartholomew’s Eve massacre.
Intro | 1 To perform Les Huguenots on the Geneva opera stage, with its last performance here going back to 1927, is first of all a tribute to the history of this city as a place of religious asylum. The first wave of French Protestant refugees generated by Saint Bartholomew’s Eve was one of the defining moments of the history of Geneva. In our time, the stakes of religious conflict are extremely high. How does Geneva view its function as a place of asylum today and how will the possible or necessary dialogue between deepening religious schisms take place? These are the pressing questions behind the bourgeois glitz of this grand opéra and its gory romantic drama. This grand opéra à la française, a masterpiece of the genre, is in the expert hands of the great French conductor Marc Minkowski, performed by star soloists such as John Osborn, Michele Pertusi and Rachel Willis-Sørensen and directed by two skilful analysts of the opera stage, Jossi Wieler and Sergio Morabito, with sets and costumes by the German visual artist Anna Viebrock. Inspired by the great historical epics of Hollywood’s golden age, they place the action in a film studio where distinctions are blurred and, like in a Woody Allen movie, the characters lose themselves in the mists of a false reality, suspended between past and present history.
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ARGUMENT
LES HUGUENOTS
PREMIER ACTE Un groupe de seigneurs catholiques festoie sur les tombeaux des huguenots assassinés. Le Comte de Nevers les enjoint d’accepter dans leur cercle un huguenot, car la reine mère Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX ont ordonné la réconciliation des deux confessions religieuses ennemies. Le jeune huguenot Raoul arrive accompagné par Marcel, un vieillard au cœur d’enfant, qui évoque les horreurs des récentes guerres de religion. Une femme voilée cherche à parler à l’hôte de la fête, le Comte de Nevers, en incognito. Elle est sa fiancée, Valentine de Saint-Bris, une catholique, qui désire être relevée de sa promesse de fiançailles. Les convives du festin observent leur tête-à-tête qu’ils méprennent pour un simple rendez-vous amoureux. Raoul ne peut s’empêcher de reconnaître dans cette jeune femme l’inconnue de qui il est récemment tombé éperdument amoureux. Lui aussi succombe à la méprise et croit son amour trahi.
DEUXIÈME ACTE Marguerite de Valois prépare une grande fête de réconciliation dont le point central doit être le mariage mixte entre Valentine la catholique et Raoul le huguenot. Raoul, que Marguerite a invité pour les préparatifs, commence à flirter lourdement avec elle, ayant décidé ainsi de se venger de son rejet amoureux. Il donne sans hésiter à Marguerite son consentement d’épouser une catholique. Mais lorsque le Comte de Saint-Bris lui présente sa fille Valentine comme fiancée, il reconnaît en elle l’inconnue dont la prétendue infidélité blessa si profondément son cœur amoureux et un scandale éclate.
Urbain, envoyé par Marguerite de Valois, la fille de Catherine de Médicis, apporte à Raoul une invitation à un rendez-vous secret. L’outsider Raoul, devenu subitement le favori de la princesse Marguerite, est entouré et félicité par toute la compagnie. 19
ARGUMENT
TROISIÈME ACTE Des catholiques sont réunis pour un jour de fête. Ils se réjouissent à l’idée d’assassiner Coligny, le puissant chef de la faction protestante, et s’exaltent de leur propre pouvoir. Mais ils n’arrivent pas à étouffer complètement les voix et les visages de leurs victimes. Valentine se voit obligée par son père de revenir sur le projet original d’épouser Nevers. Après leur mariage, elle apprend non seulement que Marcel a sommé Saint-Bris de rencontrer Raoul en duel, mais aussi que son père a été persuadé par l’informateur Maurevert de ne pas prendre de risques et d’attirer plutôt Raoul dans une embuscade meurtrière. Valentine demande à Marcel d’aller prévenir Raoul du danger. Le vieil homme et la jeune fille trouvent une nouvelle complicité dans leur souci partagé pour le bien-être de Raoul. Marcel donne l’alarme et un tumulte s’ensuit. Marguerite apparaît et exige une explication. Raoul et Saint-Bris s’accusent l’un et l’autre. Marcel appelle alors un témoin pour prouver l’innocence de Raoul et le complot meurtrier des catholiques, en lequel Saint-Bris reconnaît sa propre fille. Raoul se rend enfin compte que Valentine est sans reproche, mais il est trop tard : Nevers, triomphant, emmène sa jeune épouse avec lui.
QUATRIÈME ACTE Valentine et Raoul ne peuvent pas s’oublier. Tous deux sont surpris d’apprendre qu’une conspiration est en train de s’ourdir. Saint-Bris dédie ses hommes à accomplir le massacre ordonné par Catherine de Médicis pour la nuit même. Il fait arrêter son gendre Nevers, le seul à refuser de prendre part à ce crime. On consacre les poignards qui surprendront et massacreront les huguenots pendant leur sommeil avec les mots « Dieu le veut ! » Raoul part prévenir ses coreligionnaires mais Valentine le retient : elle craint pour sa vie. Ce premier aveu de leur amour fait oublier un instant à Raoul le moment présent : il rêve de s’enfuir vers un monde meilleur aux côtés de Valentine. Le début du massacre l’arrache de sa rêverie amoureuse. CINQUIÈME ACTE Raoul interrompt les festivités du mariage de Marguerite et d’Henri de Navarre avec la terrible nouvelle et appelle les protestants aux armes. Raoul, Marcel et Valentine se retrouvent dans le cimetière d’une église protestante. Marcel est gravement blessé et serait déjà mort si Nevers ne l’avait pas défendu avec sa propre vie. Raoul refuse de se convertir au catholicisme, bien qu’une telle conversion puisse lui sauver la vie, et Valentine se déclare prête à devenir protestante pour mourir à ses côtés. Raoul et Valentine reçoivent de Marcel la bénédiction nuptiale. À la tête d’un escadron de la mort, Saint-Bris donne l’ordre à ses hommes de tirer à volonté. Il se rend compte trop tard que sa fille se trouve parmi les victimes.
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LES HUGUENOTS
ACT I A group of Catholic noblemen are feasting over the graves of murdered Huguenots. The Count of Nevers entreats them to accept a Huguenot into their circle, as the Queen Mother Catherine de’ Medici and her son Charles IX have ordered a reconciliation of the estranged religious denominations. The young Huguenot Raoul arrives in the company of Marcel, an old man with a child-like soul, who conjures up the horrors of the wars of religion in the recent past. A veiled lady arrives incognito, asking to speak with Nevers, the host of the festivities. She is his bride-to-be, Valentine de Saint-Bris, a Catholic and wishes to be released from her engagement to marry him. This tête-à-tête is observed by the guests, who take it to be an amorous tryst of Nevers’ with a lover. Raoul cannot help but recognize in her the unknown woman, with whom he recently fell madly in love. He too misunderstands the scene and believes that his love is unrequited. Urbain, sent by Marguerite of Valois, the daughter of Catherine de’ Medici, brings Raoul an assignation to a secret rendez-vous and suddenly the underdog Raoul, newly chosen as the favourite of Marguerite, is surrounded and congratulated by the entire company.
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ACT II Marguerite of Valois is preparing a great feast of reconciliation, of which the centrepiece will be the mixed marriage between Valentine, the Catholic, and Raoul, the Huguenot. Raoul, who Marguerite has invited for the preparations, begins to flirt heavily with her, as he has decided to take revenge for what he still believes an unrequited love. Without hesitation, Raoul gives Marguerite his consent to marry a Catholic. But when the Count of Saint-Bris brings his daughter Valentine to him as his future bride, he recognizes the unknown lady he assumes to have so grievously betrayed his love and a scandal ensues.
SYNOPSIS
ACT III A group of Catholics have come together to celebrate a holiday. They rejoice at the idea of murdering the powerful leader of the Protestants, Admiral Coligny, and become giddy with pleasure over their own power. But they cannot completely suppress the voices and faces of their victims. Valentine is ordered by her father to reconsider the original marriage plans with Nevers. After the wedding, she not only overhears Marcel bringing Saint-Bris a summons to a duel with Raoul, but also how her father, on the advice of the informer Maurevert, is persuaded not to take any risks and, rather than face Raoul in a duel, lure him instead into a deadly ambush. Valentine tries to warn Raoul of this through Marcel. Their common concern for Raoul brings Valentine and Marcel closer together. Marcel sounds the alarm and a tumult ensues. Marguerite then steps in and demands an explanation. Raoul and Saint-Bris accuse each other. Marcel brings forth a witness to testify to Raoul’s innocence and the murderous plotting of the Catholics, in which Saint-Bris recognizes his own daughter. Only now does Raoul understand that Valentine is innocent but it is too late: Nevers triumphantly carries off his new bride Valentine.
ACT IV Valentine and Raoul cannot forget each other. Both of them are surprised to learn of the makings of a conspiracy, which they secretly overhear. Saint-Bris dedicates his men to accomplish the massacre ordered by Catherine de’ Medici that very night. As for his son-in-law Nevers, the only one to refuse to take part in this crime, Saint-Bris has him arrested. The daggers, which will surprise and murder the Huguenots in their sleep, are blessed with the words “God wills it!” Raoul tries to warn his fellow Protestants but Valentine holds him back: she fears for his life. This first avowal of their love makes Raoul forget their present predicament: he dreams aloud of a better world at Valentine’s side. The beginning of the massacre tears him from his amorous musings. ACT V Raoul interrupts the marriage festivities of Marguerite and King Henry of Navarre with the terrible news and calls the Protestants to arms. Raoul, Marcel and Valentine find themselves in a Protestant churchyard. Marcel is wounded and would already be dead, had Nevers not defended him, losing his own life in the attempt. Raoul refuses to convert to Catholicism, although it would save his life, and Valentine declares herself ready to embrace the Protestant faith and die at Raoul’s side. Valentine and Raoul receive their nuptial blessing from Marcel. Saint-Bris, leading a death squad, orders his men to fire at will. He realizes too late that his daughter is among the victims.
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STRUCTURE DE L’ŒUVRE LES HUGUENOTS Giacomo Meyerbeer (1791 – 1864) Opéra en cinq actes
3. Scène et Choral Scène Quelle étrange figure ici vois-je apparaître ? (Tavannes, Marcel, Thoré, les précédents)
1. OUVERTURE ET INTRODUCTION
Choral Seigneur ! Rempart et seul soutien (Marcel, les précédents)
A. Ouverture ACTE I B. Chœur Des beaux jours de la jeunesse (Nevers, les Seigneurs catholiques, Chœur) C. Morceau d’ensemble et entrée Morceau d’ensemble De ces lieux enchanteurs (Tavannes, Cossé, Méru, Retz, les précédents) Entrée de Raoul Sous ce beau ciel de la Touraine (Raoul, les précédents) D. Orgie Bonheur de la table (Les Seigneurs catholiques, Chœur) Récitatif Versez de nouveaux vins (Nevers, Raoul, Cossé, les Seigneurs catholiques) 2. Scène et romance Non loin des vieilles tours … Ah ! Quel spectacle enchanteur (Raoul, les Seigneurs catholiques, Chœur)
4. Scène et Chanson huguenote Scène Eh, mais plus je le vois (Cossé, les précédents) Chanson huguenote Pour les couvents, c’est fini (Marcel, les Seigneurs catholiques) Scène Au maître de ces lieux, le comte de Nevers (Le Valet, les précédents) 5. Morceau d’ensemble L’aventure est singulière ! (Tavannes, les précédents) Récitatif Il faut rompre l’hymen qui pour moi s’apprêtait ! (Nevers, les précédents) 6. Final A. Chœur Honneur au conquérant (Les Seigneurs catholiques, les précédents) B. Cavatine du page En ce château, que cherchez-vous, beau page ? … Nobles seigneurs, salut ! Une dame noble et sage (Nevers, Urbain, les précédents)
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C. Suite du final Trop de mérite aussi quelquefois importune (Nevers, Les précédents)
8bis. Rondeau Non, vous n’avez jamais, je gage (Urbain, Chœur des femmes)
Morceau d’ensemble C’est l’amour, c’est l’amour … C’est quel trouble, quel trouble (Urbain, Raoul, Tavannes, Cossé, Thoré, Retz, Nevers)
9. Scène du bandeau (Chœur) Le voici, le voici ! (Raoul, les précédents)
Stretta Les plaisirs, les honneurs, les bonheurs (Les précédents)
ACTE II 7. Entr’acte et air Air Ô beau pays de la Touraine (Marguerite) Récitatif, trio et chœur Que Luther ou Calvin … Sombre chimère (Marguerite, Urbain, Une dame d’honneur) Oui, les échos d’alentour (Chœur des femmes, les précédents) Récitatif Que notre reine est belle (Urbain, Marguerite, Valentine, Une dame d’honneur) 8. Chœur des baigneuses Jeunes beautés sous ce feuillage (Chœur des femmes) Récitatif C’est bien et de vos soins (Marguerite, Urbain)
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10. Récitatif et duo Pareille loyauté vaut son prix … Beauté divine enchanteresse (Marguerite, Raoul) 11. Récitatif et entrée de la cour Récitatif Madame ! - Allons, toujours le page ! (Urbain, les précédents) Entrée de la cour (Chœur) Honneur, à la plus belle ! (Les Seigneurs et Dames de la cour, Saint-Bris, Nevers) Récitatif Ah ! Qu’est-ce que j’apprends ! (Marcel, les précédents) 12. Final A. Serment Par l’honneur, par le nom / Par Luther, par la foi (Les précédents, Chœur des Seigneurs) B. Scène Et maintenant je dois offrir à votre vue (Marguerite, les précédents) C. Stretta Ô transport, ô démence ! / Trahison, perfidie ! / Ah ! Je tremble et frémis / Ô transport, ô délire ! (Les précédents)
STRUCTURE DE L’ŒUVRE ACTE III 13. Entr’acte et Chœur des Promeneurs C’est le jour du dimanche, c’est le jour du repos (Chœur, Coryphées) Qu’aujourd’hui l’amour nous rapproche ! (Petit Chœur de Grisettes et d’Étudiants) 14. Couplets militaires des Soldats huguenots, litanies des Femmes catholiques et morceau d’ensemble A. Couplets militaires des Soldats huguenots Rataplan, rataplan, rataplan (Chœur des Soldats huguenots, Bois-Rosé, Coryphées) B. Litanies des Femmes catholiques Vierge Marie, soyez bénie …. Ave ! (Deux Jeunes Filles catholiques, Chœur des Femmes catholiques) C. Morceau d’ensemble Le seigneur de Saint-Bris ? (Marcel, Bois-Rosé, Chœur du Peuple catholique, Chœur des Soldats huguenots) 15. Ronde bohémienne Venez, venez, venez ! (Deux Bohémiennes)
17bis. Monologue et choral Je veux ici l’attendre … Veille sur nous, grand Dieu du ciel (Marcel) 18. Scène et duo Scène Ô terreur ! Je tressaille au seul bruit de mes pas (Valentine) Duo Dans la nuit où seul je veille (Marcel, Valentine) Récitatif Et toi Marcel, pourvu qu’il en soit temps (Marcel, Raoul, Saint-Bris, les Quatre Témoins) 19. Septuor du duel et scène En mon bon droit j’ai confiance (Raoul, les précédents) Scène Arrêtez ! Entendez-vous ces pas ? (Marcel, les précédents) 20. Chœur de la dispute Nous voilà ! Nous voilà ! (Chœur des étudiants et grisettes catholiques, Chœur des soldats et femmes protestantes, les précédents)
16. Danse des Bohémiens 17. Récitatif et couvre-feu Pour remplir un vœu solennel (Saint-Bris, Nevers, Maurevert, les précédents) Le couvre-feu Rentrez, habitants de Paris ! (Un archer du guet, les précédents)
Récitatif Arrêtez ! Respectez la reine de Navarre ! (Urbain, Marguerite, les précédents) 21. Finale De qui ? De qui ? (Marcel, les précédents)
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STRUCTURE DE L’ŒUVRE Récitatif Noble dame, noble dame (Nevers, les précédents)
Cavatine Tu l’as dit ! Oui. Tu m’aimes ! (Raoul, Valentine)
Le cortège de noce (Chœur et Ballet) Au banquet que le ciel leur apprête (Marguerite, Urbain, Saint-Bris, les Seigneurs catholiques, Chœur de la noce, les précédents)
Stretta Plus d’ivresse ! Ô remords qui m’oppresse ! (Raoul, Valentine)
ACTE IV 22. Entr’acte, récitatif et scène Récitatif et romance Je suis seule chez moi … Parmi les pleurs mon rêve se ranime (Valentine, Raoul) Scène Oui, l’ordre de la reine en ces lieux vous rassemble (Saint-Bris, Nevers, Tavannes et autres Seigneurs catholiques, les précédents) 23. Conjuration, entrée des Moines et bénédiction des poignards A. Conjuration (Morceau d’ensemble) Des troubles renaissants et d’une guerre impie (Nevers, les précédents) B. Entrée des Moines et bénédiction des poignards Gloire, gloire au grand Dieu vengeur (Saint-Bris, les Trois Moines, les précédents) 24. Grand duo final Ô ciel ! Où courez-vous ? (Valentine, Raoul)
ACTE V 25. Entr’acte et Ballet (Marguerite, Urbain, Dames et Seigneurs de la cour, les Seigneurs protestants) 26. Récitatif et air Aux armes mes amis ! On immole nos frères ! … À la lueur de leurs torches (Raoul, les précédents) 27. Scène et grand trio Scène C’est toi mon vieux Marcel (Raoul, Marcel, Valentine, Chœur des Femmes protestantes) Grand trio A. Interrogatoire Savez-vous qu’en joignant vos mains (Marcel, les précédents) B. Chœur des meurtriers Abjurez huguenots, le ciel l’ordonne ! (Chœur des hommes catholiques, les précédents) C. Vision Ah ! Voyez ! Le ciel s’ouvre et rayonne ! (Marcel, les précédents) 28. Scène finale Par le fer et par l’incendie (Chœur des meurtriers, Saint-Bris, Raoul, Valentine, Marcel)
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CONVERSATION AVEC MARC MINKOWSKI
« On ne peut plus vivre sans Meyerbeer » Une entrevue avec Marc Minkowski propos recueillis par Christopher Park
Marc Minkowski, votre dernier passage au Grand Théâtre remonte à… ?
Wilson… Comment parvenez-vous à faire tout cela ?
À l’époque où Renée Auphan était directrice générale, je suis venu diriger Platée, puis Orphée aux Enfers aux Forces Motrices. Parfois l’agencement des agendas peut provoquer de longues absences, même si je suis venu de temps en temps diriger au Victoria Hall et que j’ai une histoire familiale avec la Suisse, aussi bien à Zurich qu’à Genève, qui me tient très à cœur et que ça me fait toujours plaisir de revenir ici.
Je suis bien entouré, ce qui compte beaucoup pour pouvoir faire plusieurs choses. L’équipe qui travaille avec moi à Bordeaux est formidable, tout comme mes assistants musicaux et la personne qui gère mon planning depuis de nombreuses années. Et puis j’ai une espèce d’énergie, certains la qualifient de boulimie, mais je crois plutôt que j’aime faire des choses différentes avec une grande liberté. Très tôt dans ma carrière j’ai enregistré beaucoup d’œuvres baroques françaises, mais j’ai toujours été invité par des orchestres symphoniques et des maisons d’opéra pour faire toutes sortes de choses, dans des genres très différents qui se nourrissent les uns les autres. Je suis aussi un homme de compromis, sinon je ne serais pas devenu directeur d’opéra.
Votre activité est foisonnante – directeur de l’Opéra national de Bordeaux, conseiller artistique de l’Orchestre de Kanazawa au Japon et invité à diriger dans le monde entier, avec Les Musiciens du Louvre ou d’autres orchestres symphoniques et d’opéras –, bientôt à Salzbourg pour Le Messie avec une mise en scène de Robert
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Giacomo Meyerbeer est devenu étranger au répertoire des maisons d’opéra, sur une période qui s’étend de l’affaire Dreyfus à l’interdiction des compositeurs juifs par les nazis dans les années 1930 et n’est revenu que très récemment sur les grandes scènes lyriques. Comment expliquez-vous qu’un compositeur qui était la coqueluche de son temps puisse ainsi passer à la trappe ? Je pense que Meyerbeer a été le père de Verdi, de Wagner et de Berlioz, qu’ils lui doivent la richesse de leur œuvre. Il y a eu effectivement un problème politique et racial : je connais son arrière-petite-fille à Berlin qui m’a dit que la famille a connu des moments terribles pendant la Deuxième Guerre mondiale, qu’ils ont même dû changer de nom. Tout cela a contribué à cet oubli, qui n’est qu’un pseudo-oubli parce que dans le cœur des mélomanes et des grands amateurs d’opéra, il y a une sorte de folie fanatico-religieuse qui crée quelque chose d’incroyable dès que vous organisez un grand événement Meyerbeer. Le Robert le Diable légendaire en 1985 à Paris avec June Anderson et Samuel Ramey, par exemple ou plus récemment Les Huguenots signés par Olivier Py à Bruxelles qui ont aussi déchaîné la folie. Je crois qu’on passe maintenant de la folie à la curiosité et qu’on est en train de s’apercevoir que ces ouvrages sont des chefs-d’œuvre et des piliers du répertoire lyrique mondial – et francophone, bien entendu – et qu’on ne peut plus vivre sans. On disait toujours que c’était trop long, mais on ne songe pas à couper ou réduire les opéras de Wagner d’une minute. On disait qu’il n’y avait plus les chanteurs pour le faire, mais nous avons maintenant plusieurs chanteurs qui ont la technique du bel canto d’endurance et de déclamation. Les chefs qui aiment ça et qui y croient ne sommes pas très nombreux, mais il suffit d’appuyer sur le bon bouton, de connaître un peu le pourquoi et le comment et le carrefour 30
d’influence qu’il y a là-dedans et on s’amuse comme des fous. Les metteurs en scène sont aussi avides de ce genre de spectacle. Pour ma part, mon amour pour Meyerbeer a commencé en 2000, je venais de diriger le Sérail à Salzbourg pour Gérard Mortier quand j’ai reçu une offre de diriger une production de répertoire de Tristan pour un théâtre allemand. Quelques jours plus tard, le Staatsoper de Berlin m’appelait pour me proposer Robert le Diable. Dilemme entre un chef-d’œuvre que je rêvais depuis toujours de diriger et Meyerbeer, relativement inconnu mais dans des conditions si prestigieuses. Je me suis jeté dans Meyerbeer : quelle richesse, quel sujet passionnant ! Et quelle émotion aussi de jouer Les Huguenots à Genève, historiquement ! Mon rêve serait de les jouer à La Rochelle, une autre ville avec un passé huguenot tragique, car je suis résident charentais à l’Île de Ré où je dirige un petit festival. Marcel des Huguenots est d’ailleurs lui aussi Rochelais. Un Juif prussien, Berlinois de naissance, Jakob Liebmann Meyer Beer, dit Giacomo Meyerbeer, invente le grand opéra à la française. Qu’y a-t-il de si français dans le genre du grand opéra ? Dans son activité à l’Opéra, Meyerbeer succède au grand Autrichien qui est Gluck, venu à Paris pour inventer le grand opéra français de déclamation romantique. Gluck a pris la forme lullyste et l’a complètement remaniée et modernisée. Ce qu’il y a de si français, souvent les sujets, même si Les Huguenots est aussi un sujet genevois. La légèreté de certains sujets, les scènes d’orgie ou de beuverie, par exemple, ou les extrêmes de légèreté qu’on y demande des grandes voix de soprano colorature. Et puis il y a un dramatisme incroyablement fort qui s’offre à Raoul et à Valentine qui sont les précurseurs des grands héros verdiens et wagnériens. Il y a aussi la présence du ballet : dans Les Huguenots, les danses bohémiennes sont formidables.
CONVERSATION AVEC MARC MINKOWSKI Ce sont des opéras qui sont nés en France mais qui sont le fruit d’une entreprise véritablement multiculturelle. Lors de votre présentation de l’œuvre au personnel de la production, vous avez usé de plusieurs métaphores plaisantes pour parler des Huguenots : « un mammouth ailé », « aussi long que La Guerre des étoiles », « Viollet-le-Duc à l’opéra ». Pouvez-vous élaborer ? C’est surtout Viollet-le-Duc à l’opéra que je retiendrais. Il était un grand artiste du XIXe siècle qui voulait réactualiser la Renaissance. Lui l’a fait avec une flèche, feu la flèche de Notre-Dame de Paris ; Meyerbeer le fait avec l’air d’entrée de Raoul, avec l’accompagnement suranné de la viole d’amour, ou les arpèges du violoncelle et de la contrebasse qui accompagnent la voix de Marcel, à la manière d’une viole de gambe. On est face à la même intention d’historicisme. Et puis ces scènes de fête et d’orgie sont, à mon sens, aussi inspirées de l’idée que Meyerbeer se fait de la Renaissance. La pertinence de ces grandes fresques historiques est de plus en plus relative de nos jours, surtout pour un jeune public. Croyez-vous que le come-back de Meyerbeer puisse durer ? Nous sommes à l’époque de Game of Thrones. Je pense que Les Huguenots, c’est exactement la même chose, à l’opéra. Tous ces personnages qui ont des histoires incroyables, qui sont engagés dans des luttes de pouvoir et qui sont des figures d’un autre temps nous emmènent non seulement dans la Renaissance, mais aussi dans la période romantique et sont en plus des sortes de super-héros vocaux : il y a tous les éléments qui conviennent aux générations d’aujourd’hui dans cette œuvre. Pour moi cet oubli ne peut pas se reproduire, ou alors c’est tout l’opéra qui tombe en ruines !
Et en cinq secondes… Vous imaginiez-vous, en fondant Les Musiciens du Louvre à l’âge de 19 ans, que vous alliez un jour diriger Meyerbeer ? Non. Y a-t-il un répertoire ou un genre qui ne vous attire pas ? Le sérialisme. Votre péché mignon musical ? Meyerbeer. Votre péché mignon tout court ? Monter à cheval… et la gastronomie. Si on peut en avoir deux ? À qui a beaucoup péché, il sera beaucoup pardonné. Un conseil au public genevois qui viendra voir Les Huguenots ? N’écoutez pas les préjugés, venez juger par vous-mêmes.
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Le Massacre de la Saint-Barthélemy, vers 1572-1584. François Dubois (Amiens, 1529 - Genève, 1584). Huile sur bois de noyer. Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Scènes de guerres
Gabriel de Montmollin
Directeur du Musée international de la Réforme
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La Saint-Barthélemy est l’événement le plus connu des huit guerres de religions qui ensanglantent la France entre 1562 et 1598. Du 24 au 28 août 1572, près de 3 000 protestants sont massacrés à Paris au cours d’une tuerie dont on ne sait toujours pas très bien qui a planifié son déroulement. Charles IX ? Catherine de Medicis ? Les Guise ? S’agit-il d’un règlement de compte circonscrit qui a dégénéré ? L’historien français Denis Crouzet viendra au Musée international de la Réforme le 24 février donner sa version des faits (musee-reforme.ch). Exposée au Grand Théâtre, la copie du tableau réalisé à Genève peu après les événements par le protestant François Dubois donne la mesure du massacre. Dans un tourbillon de violences auquel participent même des enfants, on y voit la fameuse scène de la défenestration du chef protestant Gaspard de Coligny, puis l’acharnement de ses bourreaux sur son corps. Les affrontements en France au XVIe siècle font de Genève une ville-refuge pour les Réformés français. Le Musée international de la Réforme expose des témoignages uniques de ces événements et de cette période dans la Salle Barbier-Mueller, du nom du généreux collectionneur qui a légué au MIR des documents uniques. À côté d’ouvrages et de manuscrits d’intérêt majeur, on peut y admirer les gravures saisissantes de scènes de batailles réalisées vers 1570 par les Français Jean Perrissin et Jacques Tortorel. 33
L’usine à rêves et l’usine à cauchemars
Un entretien de Stephan Müller avec Jossi Wieler,
Sergio Morabito et Anna Viebrock au sujet de leur mise en scène des Huguenots de Giacomo Meyerbeer
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CONVERSATION AVEC VIEBROCK, WIELER & MORABITO
LA MATIÈRE STEPHAN MÜLLER Cette œuvre a pour propos l’épisode de furie bien connu de l’époque historique des guerres de religion que fut la nuit de la Saint-Barthélémy en août 1572 à Paris. Meyerbeer et ses librettistes ont pris la liberté d’utiliser une sorte de mélange de faits et de fiction dans leur opéra. Quelles libertés prendrez-vous dans votre interprétation de l’œuvre qui est devant vous ? JOSSI WIELER L’œuvre est tout à fait comparable avec les séries télévisées d’aujourd’hui (p. ex. House of Cards) ou avec certains films historiques qui font une fiction de situations réelles, de personnages ou d’événements historiques. Dans cette structure discontinue, remplie de figures et de structures diverses, des espaces libres surgissent dans lesquels notre récit théâtral peut se déployer. SERGIO MORABITO C’est pour cela que nous ne trouvons aucun plaisir à gommer l’œuvre ou à la retravailler de fond en comble, comme cela se passe souvent. La liberté dans la mise en scène d’opéras ne se trouve pas dans la réécriture des livrets et des partitions mais plutôt dans le plaisir, autant subversif que créatif, de se soumettre à une règle de jeu extérieure. Plus notre lecture est littérale et précise, plus nous pouvons et devons y mettre de la fantaisie ! JW Nous apprécions particulièrement le défi de baser notre travail sur les contradictions inhérentes à cet opéra de Meyerbeer et Scribe. Une œuvre aussi multidimensionnelle est un véritable cadeau pour les metteurs en scène. STM Les religions ont pour but essentiel l’amélioration de la condition humaine. C’est dans ce but qu’elles cherchent la réconciliation mu-
tuelle (par exemple, à travers l’œcuménisme), et pourtant les religions finissent toujours par être le prétexte de guerres, comme on le voit encore de nos jours. JW Nous croyons en effet que l’opéra Les Huguenots parle exactement de cela. Mais notre mise en scène ne vise consciemment aucune actualisation particulière du sujet. Si l’on dirigeait l’opéra de manière trop évidente sur des phénomènes contemporains, cela réduirait et rétrécirait son propos. SEM Les mises en scène qui imposent des rapports de parité absolue avec les conflits de notre temps, sur le modèle « talibans contre Yazidis », finissent pour la plupart par ne rien dire de concret ni sur les conflits de notre temps ni sur l’œuvre en question. Nous voulons simplement que l’opéra puisse s’articuler dans toute sa richesse débordante et étourdissante. Un spectateur doit pouvoir développer ses associations de manière autonome et libre au cours de la représentation. Cette œuvre est d’une richesse colossale. Berlioz était d’avis qu’on pouvait en tirer 20 opéras, au vu de son ingéniosité musicale et de ses trouvailles compositionnelles et dramaturgiques. Un choral luthérien accompagne un tableau de revue, une chanson à boire catholique jouxte un morceau d’ensemble complexe, un chant de guerre huguenot se joint à des couplets d’opérette comme les fera plus tard Offenbach… JW On y trouve également des résonances de la judéité, qui étaient proches à Meyerbeer de par ses origines familiales. Nous chérissons cette œuvre et n’avons aucun intérêt à faire preuve à son égard de la condescendance ou du mépris qui se sont abattus sur Meyerbeer au fil du temps et qui agissent encore aujourd’hui. 35
LE CINÉMA STM Vous venez de faire référence aux séries télévisées et aux films historiques. Qu’en est-il de ces références cinématographiques ? JW Le grand opéra est le précurseur du film historique, du « péplum », mais aussi des comédies musicales ou des revues. Dans notre mise en scène nous nous trouverons dans un univers cinématographique, une « usine de rêves » dans le style d’Hollywood… SEM … ou une usine à cauchemars ! Nous avons trouvé un rôle supplémentaire pour la princesse Marguerite de Valois, comme productrice de cinéma qui conçoit et réalise un film à grand spectacle. Elle est une idéaliste et convaincue de la possibilité d’une réconciliation entre catholiques et protestants. C’est pour cela qu’elle annule les fiançailles de Valentine et du comte de Nevers pour rendre possible le signe de pacification du mariage mixte entre Valentine la catholique et Raoul le huguenot, qui sont tombés amoureux l’un de l’autre « dans la vraie vie ». Elle échouera, car derrière son dos la reine mère Catherine de Médicis a préparé un scénario complètement dif36
férent : l’opéra suggère que les propres noces de Marguerite avec le protestant Henri de Navarre n’ont été mises en œuvre que pour attirer tous les huguenots à Paris et anéantir ainsi cette minorité opprimée. JW Cette idée est venue essentiellement d’Anna, qui nous a rendus attentifs au film Intolerance de D.W. Griffith, un film datant de 1916. ANNA VIEBROCK L’épisode français de ce chefd’œuvre du film muet raconte les événements précédant et pendant la nuit de la Saint-Barthélémy. Ce film m’est apparu comme un lien vers le théâtre de l’époque de Meyerbeer car il est en fait du théâtre filmé. Une histoire d’amour est au premier plan, tout comme dans l’opéra et l’affreux massacre sert d’exemple de la folie humaine. Le film La Reine Margot de 1954 avec Jeanne Moreau a été également une grande source d’inspiration pour le thème que nous définissons ici comme le « faux historique ». En réalité, on peut remarquer dans tous les films historiques que l’époque de la réalisation du film se perçoit à travers les interprétations et les appropriations de la soi-disant exactitude historique.
CONVERSATION AVEC VIEBROCK, WIELER & MORABITO
La messe dominicale dite par l’abbé Thomas Mooney au campement de la 69th New York State Militia près de Washington (DC) pendant la Guerre de Sécession, 1861
L’ESPACE STM Nous nous trouverons donc dans l’espace d’action d’un plateau de cinéma ? AV Il a fallu entreprendre beaucoup de recherches pour cet opéra. Il s’agit d’abord d’un épisode historique. Cela nous a conduits au Musée international de la Réforme de Genève, ainsi que dans sa cathédrale. Nous y avons trouvé des éléments, marches d’escalier, piliers et bancs d’église que nous allons citer. Ils se retrouvent parachutés dans le rôle d’accessoires divers et variés d’un studio de cinéma. On peut les concevoir en tant qu’église, dépendant de leur agencement sur le plateau. En même temps, une table de maquillage figure aussi sur scène, comme un rappel permanent au spectateur qu’un film est en train d’être tourné. Nous citons
également dans l’espace scénique des éléments des studios abandonnés de Cinecittà, dont deux tours de transformateurs électriques côté jardin, dotés de réverbères et qui évoquent vaguement une tour de prison. SEM L’espace scénique pourrait être décrit comme un mélange de studio de cinéma et de dépôt d’accessoires en coulisse. Les costumes conçus par Anna font penser à Hollywood dans les années 1930-1940. Pour parler clairement, notre univers iconographique ne cherche pas à refléter l’opulence de la musique ; nos moyens visuels sont austères et en contraste complet avec le monde sonore de la partition. Il s’agit, d’une certaine façon, d’une scène shakespearienne où les situations et configurations concrète dépendent de la fantaisie des interprètes et des spectateurs. 37
LA MÉMOIRE STM « L’histoire ne va pas nous dépasser » : ce bon mot de Walter Benjamin vaut aussi pour cet opéra. Il raconte des événements dont les répliques et les cicatrices visibles sont perçues encore aujourd’hui. Les fantômes de l’histoire rôdent toujours autour de nous. JW Tout à fait. L’opéra s’intitule Les Huguenots mais seuls deux des solistes de l’œuvre le sont effectivement : Raoul, le protestant, et son vieux serviteur Marcel. Il faut attendre le troisième acte pour voir l’affrontement choral entre les deux confessions et le cinquième pour voir les « noces de sang » parisiennes des visiteurs huguenots. Dans le finale, nous entendons les voix des femmes et des enfants qui se font massacrer en coulisse. Nous avons cependant procédé à une augmentation de l’effectif huguenot dans notre mise en scène : les âmes mortes des huguenots assassinés, victimes du massacre de la terreur catholique, passent à travers l’espace scénique comme un chœur de fantômes ; au fur et à mesure que l’action dramatique se déroule, ces fantômes seront un rappel toujours présent de l’histoire. STM Calvin, le « despote de Genève », n’apparaît certes pas dans l’opéra mais son esprit est naturellement présent lorsque l’on représente Les Huguenots à Genève. Il y aura pour sûr des spectateurs qui feront l’association avec les événements de l’histoire genevoise. SEM Il est permis de faire mémoire d’une personnalité du passé comme Calvin, qui a renouvelé et terrorisé cette ville à la fois. Pour nous, il est important que cet opéra serve de modèle pour transmettre ce qui se passe lors de l’oppression d’une minorité religieuse par une autre religion. Autrefois, comme aujourd’hui, il s’agit purement d’un calcul de pouvoir qui instrumentalise la religion à ses propres fins. 38
Guerres de religion. Massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 - détail d’une eau-forte de l’époque © Gusman / Bridgeman Images
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« Jour qui avec horreur parmi les jours se conte »
Extraits des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné (Livre V, « Les Fers », édition et préface de Charles Read1 : Paris , 1872)
Voici venir enfin « la tragédie qui efface le reste » et montre comment fut châtiée l’Église, « quand sa paix et sa foi eurent pour fondement la parole du roi » : c’est nommer la Saint- Barthélemy, cette boucherie à nulle autre pareille ! Deux princes vêtus de noir (ils portent le deuil de Jeanne d’Albret) viennent d’entrer dans Paris l’infidèle. Le jour s’est levé, jour à jamais maudit, où, par ordre d’un roi bourreau de ses sujets, « la populace armée » va « trépigner la justice », et où des Français vont immoler d’autres Français. L’amiral, cette grande figure, ce Caton de nos jours, tombe sous leurs coups aussitôt que la cloche du Palais de la Justice a sonné l’heure des iniquités. La cité est inondée de 40
sang. Le Pont-aux-Meuniers, la Vallée-de-Misère voient égorger ou jeter à l’eau des milliers de malheureux : c’est Yverny, la charitable nièce du cardinal Briconnet, c’est un époux que la mort réunit à son épouse, c’est le vieux Ramus, la gloire des Écoles, le conseiller octogénaire Chappes, Brion, gouverneur du prince de Conti, etc. Le Louvre même devient un champ de carnage, champ que la présence, l’attitude de Néron1 et de sa cour rendent encore plus hideux. — Mais en vain le tyran a fait taire sa conscience : elle se révolte et vient remplir ses nuits de terreurs. Tout l’épouvante et le glace d’effroi : il voudrait se fuir lui-même, et ne le peut.
LIBRETTO Ja les vives splendeurs des diversitez peintes Tiroient, à l’approcher, les yeux des ames sainctes ; L’aspect, en arrivant, plus fier apparoissoit, L’esclattante lueur près de l’oeil accroissoit. Premierement, entroit en Paris l’infidelle Une trouppe funebre : on void au millieu d’elle Deux princes, des chrestiens l’humain et foible espoir ; Pour presage et pour marque, ils se paroient de noir, Sur le coup de poizon qui de la tragedie Joüa l’acte premier, en arrachant la vie A nostre Debora2. Après est bien depeint Le somptueux apprest, l’amas, l’appareil feint, La pompe, les festins des doubles mariages Qui desguisoient les cœurs et masquoient les visages. La fluste qui joua fut la publicque foy; On pipa de la paix et d’amour de son roy, Comme un pescheur, chasseur, ou oiseleur appelle, Pour l’apas, le gaignage ou l’amour de femelle, Soubs l’herbe, dans la nasse, aux cordes, aux gluaux, Le poisson abusé, les bestes, les oiseaux. Voicy venir le jour, jour que les destinées Voioient, à bas sourcils, glisser de deux années, Le jour marqué de noir, le terme des appasts, Qui voulut estre nuict, et tourner sur ses pas : Jour qui avec horreur parmy les jours se conte, Qui se marque de rouge et rougit de sa honte. L’aube se veut lever, aube qui eut jadis Son teinct brunet orné des fleurs de Paradis ; Quand, par son treillis d’or, la rose cramoisie Esclattoit, on disoit : « Voici ou vent, ou pluye. » Cett’ aube que la mort vient armer et coëffer D’estincellans brasiers ou de tisons d’enfer, Pour ne desmentir point son funeste visage, Fit ses vents de souspirs, et de sang son orage ; Elle tire en tremblant du monde le rideau : Et le soleil, voyant le spectacle nouveau, A regret esleva son pasle front des ondes Transy de se mirer en nos larmes profondes, D’y baigner ses rayons, ouy, le pasle soleil Presta non le flambeau, mais la torche de l’œil : encor, pour n’y montrer le beau de son visage, Tira le voile en l’air d’un lousche, espais nuage. Satan n’attendit pas son lever, car voicy, Le front des spectateurs s’advise, à coup transy, Qu’en paisible minuict, quand le repos de l’homme Les labeurs et le soing en silence consomme, Comme si du profond des esveillez enfers Grouillassent tant de feux, de meurtriers et de fers, La cité où jadis la loy fut reverée, Qui, à cause de loix, fut jadis honorée, Qui dispensoit en France et la vie et les droicts, Où fleurissoient les arts, la mere de nos roys,
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Vid et souffrit en soy la populace armée Trepigner la justice, à ses pieds diffamée. Des brutaux desbridés les monceaux herissez, Des ouvriers mechanics les scadrons amassez Diffament à leur gré trois mille cheres vies, Tesmoings, juges et roys, et bourreaux et parties. Icy les deux partis ne parlent que françois; Les chefs qui, redoublez, avoient faict autrefois Le marchand, delivré de la crainte d’espagne, Avoir libre au traffic la mer et la campagne, Par qui les estrangers, tant de fois combattus, Le roy deprisonné de peur de leurs vertus, Qui avoient entamé les batailles rangées, Qui n’avoient aux combats cœurs ni faces changées, L’appuy des vrais François, des traistres la terrreur, Moururent delaissez de force et non de cœur, Ayant pour ceps leurs licts, detenteurs de leurs membres, Pour geolier leur hoste et pour prisons leurs chambres, Par les lievres fuiards, armez à millions, Qui trembloient en tirant la main à ces lions, De qui la main poltrone et la craintive audace Ne les pouvoit, liez, tuer de bonne grace. Dessoubs le nom du roy, parricide des loix, On destruisoit les cœurs par qui les rois sont roys : Le coquin possesseur de royalle puissance Dans les fanges traînoit le senateur de France. Tout riche estoit proscript; il ne falloit qu’un mot Pour vanger sa rancœur soubs le nom d’huguenot. Des procès ennuieux fut la longueur finie : La fille oste à la mere et le jour et la vie : Là le frere sentit de son frere la main, Le cousin esprouva pour bourreau son germain : L’amitié fut sans fruict, la connoissance esteinte, La bonne volonté utile comme feinte. D’un visage riant, nostre Caton4 tendoit Nos yeux avec les siens et le bout de son doigt A se voir transpercé ; puis il nous montra comme On le coupe à morceaux ; sa teste court à Rome ; Son corps sert de jouet aux badaux ameutez, Donnant le bransle au cours des autres nouveautez. La cloche qui marquoit les heures de justice, Trompette des voleurs, ouvre aux forfaicts la lice : Ce grand palais du droict fut contre droict choisy Pour arborer au vent l’estendart cramoisy : Guerre sans ennemy, où l’on ne trouve à fendre Cuirasse que la peau ou la chemise tendre. L’un se deffend de voix, l’autre assaut de la main : L’un y porte le fer, l’autre y preste le sein : Difficile à juger qui est le plus astorge, L’un à bien esgorger, l’autre à tendre la gorge. Tout pendait parle haut ; tout equitable craint, Exhalte ce qu’il hait ; qui n’a crime le feint. Il n’est garçon, enfant qui quelque sang n’espanche,
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LIBRETTO
George Wesley Bellows (1882-1925), Le Massacre à Dinant (1918). Lithographie, San Diego Museum of Art, États-Unis
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Pour n’estre veu honteux s’en aller la main blanche. Les prisons, les palais, les chasteaux, les logis, Les cabinetz sacrez, les chambres et les licts Des princes, leur pouvoir, leur secret, leur sein mesme Furent marquez des coups de la tüerie extreme. Rien ne fut plus sacré quand on vid par le roy Les autels violez, les pleiges de la foy. Les princesses s’en vont de leurs licts, de leurs chambres, D’horreur, non de pitié, pour ne toucher aux membres Sanglants et detranchez que le tragicque jour Mena chercher la vie au nid du faux amour. Libithine5 marqua de ses couleurs son siege, Comme le sang des faons rouille les dents du piege, Ces licts, pieges fumans, non pas licts, mais tombeaux Où l’Amour et la Mort troquerent de flambeaux. Ce jour voulut monstrer au jour par telles choses Quels sont les instruments, artifices et causes Des grands arrests du ciel. Or des-jà vous voyez L’eau couverte d’humains, de blessez mi-noyez. Bruiant contre ses bords, la detestable Seine, Qui des poizons du siecle a ses deux chantiers pleine, Tient plus de sang que d’eau ; son flot se rend caillé, A tous les coups rompus, de nouveau resouillé Par les precipitez : le premier monceau noye, L’autre est tué par ceux que derniers on envoye : Aux accidents meslez de l’estrange forfaict, Le tranchant et les eaux debattent qui l’a faict. Le pont, jadis construit pour le pain de sa ville, Devint triste eschaffaut de la fureur civille ; On void, à l’un des bouts, l’huis funeste choisi Pour passage de mort, marqué de cramoisi ; La funeste vallée, à tant d’agneaux meurtriere, Pour jamais gardera le titre de Misere. Et tes quatre bourreaux porteront sur leur front Leur part de l’infamie et de l’horreur du pont, Pont, qui eus pour ta part quatre cents precipices, Seine veut engloutir, louve, tes edifices. Une fatale nuict en demande huict cents, Et veut aux criminels mesler les innocents. Qui marche au premier rang des hosties rangées ? Qui prendra le devant des brebis esgarées ? Ton nom demeure vif, ton beau teinct est terny, Piteuse, diligente et devote Yverny, Hostesse à l’estranger, des pauvres ausmoniere, Garde de l’hospital, des prisons tresoriere. Point ne t’a cet habit de nonain garenty, D’un patin incarnat trahy et dementi : car Dieu n’approuva pas que sa brebis d’eslite Devestit le mondain pour vestir l’hypocrite ; Et quand il veut tirer du sepulchre les siens, Il ne veut rien de salle à conferer ses biens. Mais qu’est-ce que je voy ? Un chef qui s’entortille, Par les volans cheveux, autour d’une cheville
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LIBRETTO Du pont tragicque, un mort qui semble encore beau, Bien que pasle et transi, demi caché en l’eau ; Ses cheveux, arrestans le premier precipice, Levent le front en haut, qui demande justice. Non, ce n’est pas ce poinct que le corps suspendu, Par un sort bien conduit, a deux jours attendu ; C’est un sein bien aimé qui traîne encor en vie Ce qu’attend l’autre sein pour chere compagnie. Aussy voy-je mener le mary condamné, Percé de trois poignards aussy tost qu’amené, Et puis poussé en bas, où sa moitié pendue Reçeut l’aide de luy qu’elle avoit attendue : Car ce corps en tombant des deux bras l’empougna, Avec sa douce prise accouplé se baigna. Trois cents, precipitez droict en la mesme place, N’aiant peu recevoir ni donner cette grace, Apprens, homme de sang, et ne t’efforce point A desunir le corps que le ciel a conjoint. […] Charles tournoit en peur, par des regards semblables, De noz princes captifs les regrets lamentables, Tuoit l’espoir en eux, en leur faisant sentir Que le front qui menace est loing du repentir. Aux yeux des prisonniers, le fier changea de face, Oubliant le desdain de sa fiere grimace, Quand, après la sepmaine, il sauta de son lict. Esveilla tous les siens, pour entendre à minuict L’air abboyant de voix, de tel esclat de plaintes Que le tyran, cuidant les fureurs non esteintes, Et qu’après les trois jours pour le meurtre ordonnez, Se seroient les felons encores mutinez, Il despescha par tout inutiles deffences. Il void que l’air seul est l’echo de ses offences, Il tremble, il faict trembler par dix ou douze nuicts Les cœurs des assistants quels qu’ils fussent, et puis Le jour effraie l’oeil quand l’insensé decouvre Les courbeaux noircissants les pavillons du Louvre. Catherine6, au cœur dur, par feinte s’esjouit, La tendre Elisabeth7 tombe et s’esvanouit : Du roy, jusqu’à la mort, la conscience immonde Le ronge sur le soir, toute la nuict luy gronde, Le jour siffle en serpent; sa propre ame luy nuit, Elle mesme se craint, elle d’elle s’enfuit. […] 1 Charles Read (1819-1898), haut fonctionnaire français, érudit et historien du protestantisme. Il a participé à la fondation de la Société de l’histoire du protestantisme français, du musée Carnavalet et du journal L’Intermédiaire des chercheurs et curieux. 2 Charles IX 3 L’amiral de Coligny 4 L’Église protestante 5 Déesse romaine des rites funéraires 6 Le reine mère Catherine de Médicis 7 Élisabeth de Valois, fille aînée d’Henri II et Catherine de Médicis
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Des guerres de religion aux édits de Nantes par Nicolas Ducimetière Fondation Martin Bodmer Avec l’appui de quelques humanistes et théologiens influents, réunis notamment dans le « Cénacle de Meaux » initié par le penseur et traducteur Jacques Lefevre d’Étaples, le protestantisme, sous sa forme luthérienne, essaima en France durant les années 1520, touchant les plus hautes couches de la société (dont la propre sœur du roi François Ier, Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre et femme de lettres). D’abord considérée avec une certaine bienveillance, la religion réformée s’attira la colère du pouvoir en 1534, lorsqu’une affiche contre la messe fut placardée à Paris et dans plusieurs villes du royaume. Un exemplaire se retrouva cloué sur la porte de la chambre royale au château d’Amboise et on en retrouva même, dit-on, dans la boîte à mouchoir du souverain ! Avec la fin de la tolérance arriva en France la pensée calviniste, bientôt majoritaire vers 1560 chez les tenants de la nouvelle religion, qui représentaient alors 10 % de la population française (et jusqu’à 30 % dans les rangs
de la noblesse) : on les surnomma « huguenots » (terme dérivant sans doute de l’allemand Eidgenossen, confédérés, et de sa déformation genevoise, Eidgnots ). Devant l’exacerbation des tensions interreligieuses, la reine mère Catherine de Médicis tenta une réunion de conciliation de la dernière chance entre les deux camps, mais ce colloque de Poissy tenu en 1561 (avec la participation de Théodore de Bèze) s’acheva sur un échec. L’année suivante, le très catholique duc de Guise et son escorte, chahutés par des protestants réunis pour le culte dans une grange du petit village de Wassy, passent les fidèles au fil de l’épée : c’est le début de presque quatre décennies de conflits civils qui vont ensanglanter la France au cours de huit cruelles guerres de religion, symbolisées notamment par le massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572. Après l’assassinat de son lointain cousin le roi Henri III en août 1589 et l’extinction de la dynastie des Valois, Henri de Bourbon, roi
FONDATION MARTIN BODMER
de Navarre, se retrouva propulsé sur le trône. Problème : ce prince était le chef du parti protestant en France. Impossible pour la grande majorité des Français d’accepter un monarque huguenot ! Durant les neuf ans de la huitième et dernière guerre de religion, Henri IV reconquit son royaume, mais aussi les cœurs, acceptant finalement d’abjurer sa religion : « Paris vaut bien une messe » (selon une phrase apocryphe). Enfin, dans les derniers jours d’avril 1598, l’édit de pacification dit « Édit de Nantes » marqua le retour de la paix
civile. Conclu dans le dernier bastion rebelle de la Ligue ultra-catholique après sa reddition, le texte s’inspira des édits de tolérance antérieurs pour accorder aux protestants certains droits fondamentaux comme la liberté de culte et de conscience, des places de sûreté, le respect des droits légaux et des biens, l’accès aux charges publiques, tout en interdisant la Cène à Paris et dans d’autres villes (articles secrets). Garant de la paix religieuse et civile, le texte demeura en usage jusqu’à sa révocation en 1685.
HENRI IV (1553-1610), Edit du Roy, & Declaration sur les Edits de Pacification, faits à Nantes au Mois d’Avril 1598. « Jouxte la copie imprimee à Paris », s.n., 1599. Fondation Martin Bodmer, Cologny
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MARC MINKOWSKI Direction musicale Il aborde très jeune la direction d’orchestre et fonde à l’âge de 19 ans Les Musiciens du Louvre, ensemble qui prend une part active au renouveau baroque, et avec lequel il défriche le répertoire français et Haendel, avant d’aborder Mozart, Rossini, Offenbach et Wagner, sur les plus grandes scènes et festivals de France et d’Europe où il collabore avec Laurent pelly, Olivier Py, Dmitri Tcherniakov, Krzysztof Warlikowski, Bartabas et depuis 2016, œuvre comme Directeur général de l’Opéra National de Bordeaux. Il est aussi l’invité d’orchestres symphoniques de par le monde, dont les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne. Parmi ses projets pour 19/20, Le Messie à Salzbourg avec Robert Wilson.
JOSSI WIELER Mise en scène & dramaturgie
SERGIO MORABITO Mise en scène & dramaturgie
ANNA VIEBROCK Scénographie et costumes
Né à Kreuzlingen en Suisse, Jossi Wieler étudie la mise en scène à la faculté de théâtre de l’université de Tel Aviv. Il signe ses premières mises en scène dès 1979 et depuis 1994, il collabore avec Sergio Morabito au Staatsoper Stuttgart. En 2015, il reçoit le Kulturpreis Baden-Württemberg et en 2016 le Verdienstorden des Landes BadenWürttemberg. En 2016, l’Oper Stuttgart est élu « Opernhaus des Jahres » par Opernwelt. Directeur du Staatsoper Stuttgart de 2011 à 2018, il y met en scène avec Sergio Morabito notamment L’Écume des jours, Tristan und Isolde, Rigoletto, Fidelio, I Puritani, Ariodante. Récemment, il est invité au Deutsche Oper pour La Sonnambula.
Natif de Francfort, il étudie les arts de la scène à Giessen. À Stuttgart, il met en scène, avec Jossi Wieler, L’Italiana in Algeri, L’Incoronazione di Poppea et Kát’a Kabanová. Ils sont invités à Amsterdam pour Lucio Silla et un cycle Mozart/Da Ponte, à Salzbourg pour Ariadne auf Naxos et Rusalka (repris à Londres et Genève), à et Dresde pour La Juive. En 2011-2012, il est nommé dramaturge en chef au Staatsoper Stuttgart où il collabore à L’Écume des jours d’Edison Denisov (prix Diaghilev 2013 de la meilleure production d’opéra). Parmi ses mises en scènes récentes : la création mondiale de wunderzaichen de Mark Andre, Rigoletto à Stuttgart, La Sonnambula à Berlin (Deutsche Oper).
Scénographe, metteure en scène et professeure à l’Académie des BeauxArts de Vienne, Anna Viebrock collabore avec Christoph Marthaler à la Volksbühne de Berlin, aux Schauspielhaus de Hambourg et de Zurich, et aux festivals de Salzbourg et de Bayreuth. Elle met en scène Ariane et Barbe-Bleue à l’Opéra national de Paris. Ses modèles de scénographie ont été exposés à Rotterdam, Prague, Madrid, Bruxelles, Avignon, Bâle et Giessen, et au cours de l’exposition The Boat is Leaking, The Captain Lied à la Fondation Prada de Venise. Anna Viebrock a été distinguée entre autres par le prix de théâtre de Berlin (2004) et le prix du Festival de Zurich (2015).
◯ Débuts au Grand Théâtre de Genève, ✿
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Membre du Jeune Ensemble. Pour les bios longues voir : gtg.ch/les-huguenots
BIOGRAPHIES
MARTIN GEBHARDT Lumières
ALTEA GARRIDO Chorégraphie
Martin Gebhardt travaille avec le Ballett Zürich depuis 2002, en collaborant notamment avec Damiano Michieletto et David Pountney. Il crée les lumières pour La Bohème et Der Tod und das Mädchen de Heinz Spoerli au Festival de Salzbourg. Depuis la saison 2012-2013, il est responsable de l’éclairage à l’Opernhaus Zürich et travaille étroitement avec le chorégraphe Christian Spuck. Il a collaboré avec les chorégraphes Marco Goecke et Wayne McGregor et plus récemment avec Edward Clug sur les ballets Strings, Le Sacre du printemps et Faust - The Ballet. Avec Anna Viebrock et Christoph Marthaler, il a réalisé le projet Sale sur musique de Haendel, Il viaggio a Reims de Rossini et Lulu de Berg.
Comédienne, danseuse et chorégraphe, Altea Garrido est titulaire d’un master en danse de la Folkwang Universität d’Essen, sous la direction de Pina Bausch. Parmi ses réalisations importantes : la chorégraphie de Die Nase mise en scène par Karin Beier au Staatsoper Hambourg (2019), Il Viaggio a Reims mis en scène par Christoph Marthaler à l’Opernhaus Zürich (2015) et Der Riesen Alk d’Anna Viebrock au Schauspielhaus Köln (2009). Elle réalise la chorégraphie et apparaît aussi dans le rôle de Stella dans Les Contes d’Hoffmann au Staatsoper Stuttgart (2019) dans la mise en scène de Christoph Marthaler.
ANA DURLOVSKI
JOHN OSBORN
Soprano
Ténor
Marguerite de Valois
Elle fait ses débuts à l’opéra de Macédoine dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor et au Staatsoper de Vienne dans celui de la Reine de la nuit (Die Zauberflöte, 2006), rôle repris au Staatsoper et au Deutsche Oper de Berlin, ainsi qu’à Munich, au Met, à Baden-Baden et à Dresde. Membre de l’ensemble du Staatsoper Stuttgart, elle pratique autant Haendel (Morgana dans Alcina) que Strauss (Zerbinetta dans Ariadne auf Naxos) et Offenbach (Olympia dans Les Contes d’Hoffmann), Bellini (le rôle-titre de La Sonnambula) et Verdi (Violetta dans La Traviata). Elle débute au Festival de Bayreuth dans le rôle de Waldvogel dans Siegfried, qu’elle chante en 2016 et 2017. ◯
Raoul de Nangis
Né à Sioux City dans l’Iowa, John Osborn se produit régulièrement sur les plus grandes scènes des deux côtés de l’Atlantique. Il chante le rôle-titre dans La Damnation de Faust avec l’Orchestre Philharmonique de Paris et Charles Dutoit, le rôle-titre dans Benvenuto Cellini à Paris, Rome, Barcelone et Amsterdam et au De Nationale Opera d’Amsterdam, Hoffmann dans Les Contes d’Hoffmann au DNO, à Naples et à Lyon. Bien connu du public genevois, il interprète en 2007 Iopas dans Les Troyens et Arnold de Melchtal dans Guillaume Tell en 2015 et fait ses débuts dans le rôle-titre de Faust de Gounod sous la direction de Michel Plasson en 2018.
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MERT SÜNGÜ
MICHELE PERTUSI
LEA DESANDRE
LAURENT ALVARO
Tenor
Basse
Mezzo-soprano
Baryton
Raoul de Nangis (21.02)
Le jeune ténor Mert Süngü étudie le chant à Istanbul, sa ville natale, et à la Scuola dell’Opera Italiana à Bologne, avant de rejoindre la jeune troupe de Semperoper Dresden entre 2012 et 2014. Il se distingue particulièrement dans le répertoire belcantiste et mozartien, notamment dans Tancredi, Zelmira, Semiramide, Don Giovanni et Die Zauberflöte, qu’il chante à Naples, Rome, Montpellier et au Festival de musique baroque d’Innsbruck sous la direction de chefs comme Fabio Luisi, Massimo Zanetti et Diego Fasolis. Il se produit aussi dans La Belle Hélène à Paris, Otello et Anna Bolena à Vérone, Die Fledermaus au Semperoper Dresden. ◯
Marcel
Remarquable interprète rossinien, Michele Pertusi a reçu le Rossini d’oro du Festival Rossini de Pesaro, où il se produit régulièrement. Parmi ses nombreuses distinctions figurent aussi un Grammy pour meilleur enregistrement d’opéra dans le rôle-titre de Falstaff (2005, direction Sir Colin Davis), l’Abbiati International Prize (1995). Il se distingue dans les rôles verdiens comme Attila, Macbeth, Ernani, Filippo II de Don Carlo, Fiesco de Simon Boccanegra, mais aussi dans le répertoire de Mozart et Donizetti, qu’il chante à Munich, Vienne, Liège, La Scala, La Fenice et Covent Garden.
◯ Débuts au Grand Théâtre de Genève, ✿
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Urbain
Entraînée à la danse classique avant de se consacrer pleinement au chant, Lea Desandre se fait d’abord remarquer par William Christie et intègre son Jardin des Voix en 2015. Depuis, elle cumule les distinctions : Révélation Artiste Lyrique des Victoires de la Musique Classique 2017, Prix HSBC du Festival d’Aixen-Provence. Elle excelle d’emblée dans les rôles travestis de Haendel : Sesto dans Giulio Cesare et Ruggiero dans Alcina, ainsi que dans le rôle-titre d’Alcione de Marais à l’Opéra Comique. Elle se produit au Festival de Salzbourg dans Orphée aux Enfers d’Offenbach, mis en scène par Barrie Kosky (2019). ◯
Le Comte de Saint-Bris
Golaud dans Pelléas et Mélisande, Méphistophélès dans La Damnation de Faust, le comte des Grieux dans Manon de Massenet, le Marquis de la Force dans Dialogues des Carmélites… Laurent Alvaro maîtrise tous les grands rôles en français pour baryton. Avant ses représentations dans Les Huguenots, il aura déjà chanté sous la direction de Marc Minkowski, notamment dans La Périchole (Don Andrès) et Manon (à Bordeaux). Doté d’une riche formation musicale, il maîtrise notamment le piano, le basson, la viole de gambe et la direction d’orchestre. Après avoir fréquenté la troupe de l'Opéra national de Lyon, il se produit à l'international : Tokyo, Montréal, Amsterdam, Madrid.
Membre du Jeune Ensemble. Pour les bios longues voir : gtg.ch/les-huguenots
BIOGRAPHIES
RACHEL WILLIS-SØRENSEN
ALEXANDRE DUHAMEL
ANICIO ZORZI GIUSTINIANI
Soprano
Baryton
Ténor
Valentine de Saint-Bris
Lauréate de plusieurs concours internationaux, dont Operalia (2014) et Hans Gabor Belvedere Singing Competition (2011), Rachel Willis-Sørensen est connue pour son vaste répertoire qui s’étend de Mozart avec Fiordiligi (Così fan tutte), Donna Anna (Don Giovanni) et la Comtesse (Le Nozze di Figaro) à Wagner avec Eva (Die Meistersinger von Nürnberg) et Elsa (Lohengrin), qu’elle chante à Covent Garden, au Metropolitan, au Deutsche Oper Berlin et à l’Opernhaus Zürich. Au cours de la saison 20192020, elle fait ses débuts en Marguerite de Faust à Covent Garden et au Japon, Alcina au Semperoper Dresden. ◯
Le Comte de Nevers
Passionné de théâtre dès son adolescence, Alexandre Duhamel découvre le chant avec Yves Sotin et au Conservatoire national de Paris où il étudie avec Malcolm Walker. Nommé dans la catégorie Révélation lyrique des Victoires de la musique (2011) et de l’Adami. Il se produit dans un répertoire varié, allant de Mozart avec Don Giovanni et Così fan tutte à Bizet, Gounod (Roméo et Juliette, Faust, Werther), Ravel et Massenet (Don Quichotte). Son répertoire comprend aussi la musique sacrée (Puccini, Rossini), qu’il chante en concert aux BBC Proms (2018), aux Chorégies d’Orange et au Festival d’Aix-en-Provence.
FLORIAN CAFIERO Cossé
De Tavannes
Ténor
Après avoir étudié le violon, Anicio Zorzi Giustiniani s’oriente vers le chant qu’il étudie au conservatoire de Florence. Il se fait remarquer au 39e concours international Toti Dal Monte à Trévise dans le rôle principal de La vera costanza de Haydn. Il se produit notamment dans Die Zauberflöte à Liège et à La Fenice, dans Falstaff et I Due Figaro de Mercadante sous la direction de Riccardo Muti à Chicago, Madrid, Buenos Aires et aux festivals de Salzbourg et Ravenne. Il chante dans Alcina avec Ottavio Dantone à Monte-Carlo, à Toulouse et à Versailles.
Après avoir débuté le chant à l’âge de 13 ans, Florian Cafiero fait des études à l’École normale supérieure et à l’École polytechnique avant de continuer à la Georg Solti Accademia, où il suit les enseignements d’Angela Gheorghiu et Richard Bonynge. Son répertoire s’étend des opéras de Gluck ou Mozart au répertoire du XXe siècle et contemporain, de Kurt Weill (Royal Palace à Montpellier). Il interprète les principaux rôles de ténor lyrique, notamment Don José de Carmen au Théâtre Mariinski, Mario de Tosca et Pinkerton de Madama Butterfly. Sur la scène lyrique genevoise, il a incarné Pâris face à la Belle Hélène de Véronique Gens (2015).
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BIOGRAPHIES
DONALD THOMSON
TOMISLAV LAVOIE
VINCENZO NERI
RÉMI GARIN
Baryton-basse
Basse
Baryton
Ténor
Thoré / Maurevert
D’origine écossaise, Donald Thomson a été récemment intégré dans l’Opera Studio de Zurich et est membre de la troupe de Opera Vlaanderen où il interprète Clemens / Hafner / Hauptmann dans la création mondiale des Bienveillantes et Un médecin dans Macbeth. Il fait récemment ses débuts au Festival de Glyndebourne dans le rôle du Docteur Grenvil de La Traviata et au Welsh National Opera dans celui de Jacquot de Guerre et Paix, puis au Royal Opera House, Covent Garden, en été 2019, Peter de Hänsel und Gretel et Fafner au Festival d’Édimbourg. ✿
Retz
Tomislav Lavoie commence sa carrière comme violoniste, notamment à l’Orchestre symphonique de Québec. Amené à remplacer au pied levé un chanteur dans le rôle de Masetto (Don Giovanni), il décide de travailler sa voix à l’Université de Montréal. Depuis, on a pu l’entendre notamment dans les rôles de Basilio (Il Barbiere di Siviglia) et Leporello (Don Giovanni), ainsi que dans La Traviata, Elektra, L’Enfant et les Sortilèges et L’Heure espagnole à Aix-en-Provence, Paris et Cologne, Faust à Amsterdam sous la direction de Marc Minkowski et Léonore, ou l’amour conjugal de Pierre Gaveaux à New York et Washington. ◯
◯ Débuts au Grand Théâtre de Genève, ✿
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Méru
Après avoir commencé le chant à huit ans, Vincenzo Neri se produit dans ses premiers rôles: Bottom dans A Midsummer Night’s Dream de Britten et Morales dans Carmen au Seefestspiele de Berlin. Entre 2012 et 2014, il est membre de l’atelier lyrique du Staatsoper Hamburg, où il se distingue dans les rôles de Belcore (L’elisir d’amore) et Dominik (Arabella), avant de rejoindre l’atelier international du Staatsoper Berlin. En tant que membre de l’ensemble du Staatstheater Braunschweig de 2017 à 2019, il se produit dans Albert (Werther), Marcello (La Bohème) et Danilo (Die lustige Witwe). En 2018, il chante son premier Heerrufer (Lohengrin) à l’Opera Vlaanderen. ◯
Bois-Rosé / Un valet
Rémi Garin étudie à l’École nationale de musique d’Annecy, puis intègre celle de l’Opéra national de Paris. Il est ensuite pendant plus de dix ans soliste. Il interprète, entre autres rôles, Fenton (Falstaff) au Grand Théâtre de Reims, le Chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), Edgardo (Lucia di Lammermoor) à Nuremberg, Ismaele (Nabucco), Nemorino (L’Elisir d’amore) en Suisse. Il se produit aussi en concert : Lélio de Berlioz et la Faust Symphonie de Liszt pour l’ABC Radio Festival de Melbourne, notamment. Il participe aussi à l’enregistrement de Samson et Dalila (Le Messager) sous la direction de Colin Davis en 1998 à Londres.
Membre du Jeune Ensemble. Pour les bios longues voir : gtg.ch/les-huguenots
ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE Premiers violons Svetlin Roussev Bogdan Zvoristeanu Abdel-Hamid El Shwekh Medhat Abdel Salam Yumiko Awano Caroline Baeriswyl Linda Bärlund Elodie Bugni Theodora Christova Stéphane Guiocheau Yumi Kubo Florin Moldoveanu Bénédicte Moreau Muriel Noble Yin Shen Michiko Yamada
Hilmar Schweizer Jakob Clasen Laurent Issartel Yao Jin Olivier Morel Caroline Siméand Morel Silvia Tobler Son Lam Trân
Seconds violons Sidonie Bougamont François Payet-Labonne Claire Dassesse Rosnei Tuon Florence Berdat Gabrielle Doret Véronique Kümin Ines Ladewig Claire Marcuard Eleonora Ryndina François Siron Claire Temperville-Clasen David Vallez Cristian Vasile Nina Vasylieva Eurydice Vernay
Flûtes Sarah Rumer Loïc Schneider Raphaëlle Rubellin Ana Naranjo Jerica Pavli
Altos Frédéric Kirch Elçim Özdemir* Emmanuel Morel Barry Shapiro Hannah Franke Hubert Geiser Stéphane Gontiès Denis Martin Saya Nagasaki Marco Nirta Verena Schweizer Catherine Soris Orban Yan Wei Wang Violoncelles Aram Yagubyan Cheryl House Brun
Contrebasses Héctor Sapiña Lledó Bo Yuan Alain Ruaux Ivy Wong Mihai Faur Adrien Gaubert Gergana Kusheva Trân
Hautbois Nora Cismondi Clarisse Moreau Vincent Gay-Balmaz Alexandre Emard Sylvain Lombard Clarinettes Dmitry Rasul-Kareyev Michel Westphal Benoît Willmann Camillo Battistello Guillaume Le Corre Bassons Céleste-Marie Roy Afonso Venturieri Francisco Cerpa Román Vincent Godel Katrin Herda Cors Jean-Pierre Berry Julia Heirich Isabelle Bourgeois Alexis Crouzil Pierre Briand Clément Charpentier-Leroy Agnès Chopin
Trompettes Olivier Bombrun Stephen Jeandheur Gérard Métrailler Claude-Alain Barmaz Laurent Fabre Trombones Matteo De Luca Alexandre Faure Vincent Métrailler Andrea Bandini Laurent Fouqueray Tuba Ross Knight Timbales Arthur Bonzon Olivier Perrenoud Percussions Christophe Delannoy Michel Maillard Michael Tschamper Harpe Notburga Puskas Pratique d’orchestre (DAS) Gaëlle Spieser (violon) Isabel Arregui (alto) Antoine Regnard (cor) Production Guillaume Bachellier (délégué) Régie du personnel Grégory Cassar (régisseur principal) Mariana Cossermelli (régisseuse adjointe) Régie technique Marc Sapin (superviseur et coordinateur) Vincent Baltz (coordinateur adjoint) Frédéric Broisin (régisseur de scène) Aurélien Sevin (régisseur de scène)
* Solo viole d’amour
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CHŒUR DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE Sopranos Fosca Aquaro Léa Chinto Bianco* Floriane Coulier* Magali Duceau-Berly Ines Flores Brasil* Györgyi Garreau-Sarlos Nicola Hollyman Jana Iliev Mayako Ito* Célia Cornu Kinzer* Marine Margot* Victoria Martynenko Marie Orset* Cristiana Presutti Iulia Surdu Edit Suta*
Ténors Arthur Cornelio* Yongping Gao Omar Garrido Rémi Garin Lyonel Grelaz Pawel Jeka* Taro Kato* Sanghun Lee Fabrice Maître* José Pazos Howard Shelton* Terige Sirolli Georgi Sredkov Bisser Terziyski Nauzet Valerón Marin Yonchev
Altos Vanessa Beck-Hurst Elise Bédènes Audrey Burgener Renata Dubinskaite* Natacha Hummel* Varduhi Khachatryan Mi-Young Kim Céline Kot Stéphanie Mahue* Negar Mehravaran Coralie Quellier* Céline Soudain* Lydia Späti* Zoé Vauconsant Massicotte* Mariana Vassileva-Chaveeva
Basses Krassimir Avramov Wolfgang Barta Romaric Braun Nicolas Carré Phillip Casperd Aleksandar Chaveev Peter Baekeun Cho Christophe Coulier Juan Etchepareborda* Harry Draganov Rodrigo Garcia Thibaut Gérentet* Philippe Gregori* Seong Ho Han Pierre Héritier* Jean-Nicolas Lucien* Emerik Malandin* Joshua Morris* Dimitri Tikhonov Bojidar Vassilev*
Ténors Humberto Ayerbe* Paul Belmonte* Jaime Caicompai Frédéric Caussy* 54
*Chœur complémentaire
Figuration Fanny Alton Menanat Berkani Roman Conrad Jean-Nicolas Dafflon Adriano De Lima Iria Diaz Clément Fleuriel Cédric Fadel Hattab Mohamed Kouadri-Sameut Sergiu Madan Mehdi Mokkedem-Billaud Leonardo Rafael Clara Serafini Emma Terno Ivana Testa Bruno Tillet Jorys Zegarac Henri IV Iwo Von Neumann Catherine de Médicis Rosale Bérenger Enfants Vidal Arzoni Alma Boccadoro Domitia Boccadoro Émilie Birkbeck George Birkbeck Areg Sultanyan
ÉQUIPES ÉQUIPE ARTISTIQUE
ÉQUIPES TECHNIQUES
Assistant à la direction musicale Marc Leroy-Calatayud
Directeur technique Luc Van Loon
Assistant à la scénographie David Mohorič
Régisseur technique de production Alexandre Forissier
Assistants à la mise en scène Luc Birraux Ludivine Petit Assistante costumes Lydia Sonderegger
Régisseur de production Jean-Pierre Dequaire Régisseure Véronique Ostini
Directeur artistique adjoint Arnaud Fétique
Chargé de production artistique et casting Markus Hollop Assistante de production et responsable de la figuration Matilde Fasso Responsable des ressources musicales Éric Haegi
Régisseure des chœurs Marianne Dellacasagrande Tops surtitres Claire Peverelli
Adjointe administrative Sabine Buchard
Chef de plateau Stéphane Nightingale Chefs de chant Xavier Dami Jean-Paul Pruna
Machinerie Stéphane Desogus Éclairages Stéphane Gomez Accessoires Patrick Senstag
Électromécaniciens Jean-Christophe Pégatoquet Son/Vidéo Michel Boudineau
Habillage Sonia Ferreira Gomez
Perruques/maquillage Karine Cuendet Christèle Paillard (dès le 28.02.20) Ateliers Costumes Salomé Davoine
PERSONNEL PERMANENT
voir gtg.ch/equipes
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LA FONDATION DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE La Fondation du Grand Théâtre de Genève
Le Conseil de Fondation est composé de
subventionnée par la Ville de Genève. Le but de
municipal et le Conseil administratif de la Ville
est une fondation d’intérêt public communal,
la Fondation est d’assurer l’exploitation du Grand
Théâtre de Genève en y organisant des spectacles d’art lyrique, chorégraphique et dramatique.
Le statut de la Fondation a fait l’objet d’une loi
quatorze membres désignés par le Conseil
de Genève et d’un membre invité représentant
du personnel. Le Conseil de fondation nomme en son sein un Bureau.
cantonale en 1964.
Secrétariat Cynthia Haro T +41 22 322 51 71 fondation@gtg.ch
CONSEIL DE FONDATION
Directeur général Aviel Cahn
M. Pierre Conne*, secrétaire
Adjointe administrative & en charge du Protocole Sandrine Chalendard
M. Sami Kanaan*
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
M. Manuel Tornare*
Secrétaire générale Carole Trousseau-Ballif
Mme Lorella Bertani, présidente
M. Guy-Olivier Segond*, viceprésident
M. Claude Demole* M. Rémy Pagani*
M. Juan Calvino**
M. Jean-Pierre Jacquemoud M. Marc Dalphin
Mme Danièle Magnin
Mme Françoise de Mestral M. Albert Rodrik
M. Pascal Rubeli
Mme Salika Wenger
M. Guy Demole, président d’honneur
M. Jean-Flavien Lalive, président d’honneur †
*Membre du Bureau ** Membre invité représentant du personnel
Situation au 23 octobre 2019
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DIRECTION GÉNÉRALE
Secrétaire Cynthia Haro
MÉCÉNAT
REJOIGNEZ LE CLUB ! Vous souhaitez vous associer à un projet innovant et
renouvelé. À partir de la saison 2019-2020, le Grand
dynamisant pour le Grand Théâtre de Genève, qui
Théâtre propose à ses mécènes un éventail séduisant
scène internationale. Vous avez envie de participer
volets pédagogique et programmatique du GTJ –
assure son rayonnement sur l’arc lémanique et sur la à la conception et à la mise en œuvre de nouvelles
initiatives destinées à créer des liens entre les diverses formes d’expression artistique. Vous êtes désireux de valoriser le rôle sociétal de l’opéra et de la danse,
de renforcer l’ancrage du Grand Théâtre à Genève,
ou encore d’ouvrir largement ses portes à toutes les
générations, à tous les habitants de la ville et à tous
les visiteurs de passage. Devenez mécène du Grand
Théâtre de Genève ou rejoignez le nouveau club de ses grands mécènes.
Les mécènes du Grand Théâtre de Genève peuvent choisir de soutenir l’institution, une production
spécifique, un projet défini, ou encore l’événement
dédié à la Genève internationale dont le concept sera
d’initiatives : des productions lyriques innovantes, les
Grand Théâtre Jeunesse, les projets de La Plage visant à rendre l’opéra et la danse accessibles à tous ou
encore une très riche programmation chorégraphique
et de récitals. En soutenant le Grand Théâtre de Genève vous démontrez votre engagement en faveur des
arts, vous cultivez votre image et vous jouissez d’une
visibilité exceptionnelle. Vous pouvez aussi organiser
des opérations de relations publiques dans les espaces restaurés et réimaginés du Grand Théâtre, offrir des
avantages inédits à vos collaborateurs et bénéficier
de liens privilégiés avec les artistes et le processus de création artistique.
N’hésitez pas à nous contacter: mecenat@gtg.ch
LE GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE REMERCIE POUR LEUR GÉNÉREUX SOUTIEN :
La Ville de Genève, l’Association des communes genevoises, le Cercle du Grand Théâtre de Genève, la République et Canton de Genève Ses grands mécènes : Monsieur et Madame Guy et Françoise Demole, Madame Aline Foriel-Destezet, Emil Frey, Indosuez Wealth
Management, JTI, la Fondation Leenaards, Madame Brigitte Lescure, la Famille Lundin, la Fondation Francis et
Marie-France Minkoff, la Mobilière Suisse Société d’assurances, la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet, REYL & Cie SA, la Fondation Edmond J. Safra, l’Union Bancaire Privée UBP SA, la Fondation VRM Ses mécènes : La Banque Cantonale de Genève, la Fondation Alfred et Eugénie Baur, la Fondation Bru, Cargill International SA,
la Fondation Coromandel, Monsieur Éric Demole, la Fondation Philanthropique Famille Firmenich, Caroline et Éric
Freymond, Generali Assurance, Gonet & Cie SA, la Fondation Otto et Régine Heim, Hyposwiss Private Bank Genève SA, la Fondation Jan Michalski, Mirabaud & Cie SA, Adam & Chloé Said
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LE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève rassemble toutes
POURQUOI REJOINDRE LE CERCLE ?
activités du Grand Théâtre dans le domaine des arts ly-
l’art vivant avec la plus grande scène culturelle de la
les personnes et entreprises intéressées à soutenir les
rique, chorégraphique et dramatique. Depuis sa création en 1986, le Cercle apporte chaque saison un important soutien financier au Grand Théâtre par des contribu-
Pour partager une passion commune et s’investir dans Suisse romande.
POUR BÉNÉFICIER D’AVANTAGES EXCLUSIFS :
soutient les productions suivantes : Aida, Les Huguenots
· · · ·
Rejoindre le Cercle du Grand Théâtre de Genève, c’est
·
lui donner les moyens de poursuivre sa mission : ouvrir
· ·
réflexions sociétales d’aujourd’hui, impliquer le jeune
· ·
tions aux spectacles. Pour la saison 2019-2020, le Cercle et Voyage vers l’espoir.
soutenir une institution culturelle au service de sa ville et les cœurs à la magie de l’opéra, éveiller les esprits aux public dans la vie lyrique, rendre les spectacles acces-
sibles au plus grand nombre, accueillir des productions et des artistes de premier ordre et promouvoir la création et l’innovation artistiques.
· · · · · · · ·
Cocktails d’entracte Dîner de gala Voyages lyriques Conférence annuelle Les Métiers de l’Opéra, visites guidées, rencontres avec les artistes Participation à la finale du prestigieux Concours de Genève (section voix) Priorité pour la souscription des abonnements Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison Service de billetterie personnalisé Envoi des programmes des spectacles et des numéros du magazine du Cercle et du Grand Théâtre Visibilité sur tous les supports du Grand Théâtre (si souhaité) Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre Déductibilité fiscale des donations faites au Cercle du Grand Théâtre Invitation au Pot de Première Meet & Greet avec artiste et/ou membre de la production Présentation de saison privée et en avant-première par la Direction Générale Visite privée du Grand Théâtre (sur demande) Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
BUREAU (novembre 2019)
AUTRES MEMBRES DU COMITÉ (novembre 2019)
M. Rémy Best, président
Mme Claudia Groothaert
M. Shelby du Pasquier, vice-président Mme Véronique Walter, trésorier
Mme Beatrice Rötheli-Mariotti, secrétaire Mme Françoise de Mestral
M. Antoine Khairallah
Mme Coraline Mouravieff-Apostol M. Xavier Oberson
M. Gerson Waechter M. Rolin Wavre
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CERCLE DU GRAND THÉÂTRE
MEMBRES BIENFAITEURS
M. Antoine Khairallah
M. Julien Schœnlaub
M. Jean Bonna
M. et Mme Jean Kohler
Baron et Baronne Seillière
Mme René Augereau
Fondation de bienfaisance de la banque Pictet
M. et Mme Pierre Keller
Banque Lombard Odier & Cie M. et Mme Yves Oltramare Rushmorehills SA
M. et Mme Gérard Wertheimer MEMBRES INDIVIDUELS
S.A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’Arcis
M. et Mme Luc Argand Mme Gillian Arnold M. Ronald Asmar
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn Mme Annie Benhamou
Mme Maria Pilar de la Béraudière M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat Mme Antoine Best
M. et Mme Rémy Best
Mme Saskia van Beuningen
Mme Clotilde de Bourqueney Harari Comtesse Brandolini d’Adda M. et Mme Yves Burrus Mme Caroline Caffin
Mme Maria Livanos Cattaui
M. et Mme Jacques Chammas
Mme Muriel Chaponnière-Rochat M. et Mme Claude Demole M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Olivier Dunant
Mme Denise Elfen-Laniado Mme Diane Etter-Soutter
Mme Catherine Fauchier-Magnan Mme Clarina Firmenich
M. et Mme Éric Freymond
Mme Elka Gouzer-Waechter Mme Claudia Groothaert
M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière Mme Bernard Haccius
M. et Mme Philippe Jabre M. et Mme Éric Jacquet M. Romain Jordan
Mme Madeleine Kogevinas M. David Lachat M. Marko Lacin
Mme Brigitte Lacroix
M. et Mme Pierre Lardy Mme Éric Lescure Mme Eva Lundin
M. Bernard Mach
Mme France Majoie Le Lous M. et Mme Colin Maltby
Mme Jacqueline Mantello
M. et Mme Thierry de Marignac Mme Mark Mathysen-Gerst Mme Doris Mast
Mme Michèle Schwok-Sitbon Marquis et Marquise Enrico Spinola Mme Christiane Steck
M. et Mme Riccardo Tattoni M. et Mme Kamen Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. et Mme Jean-Luc Vermeulen M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter M. Gerson Waechter
M. et Mme Stanley Walter M. et Mme Rolin Wavre
M. Bertrand Maus
MEMBRES INSTITUTIONNELS
Mme Sophie Merieux
Banque Pâris Bertrand SA
M. et Mme Olivier Maus Mme Béatrice Mermod
M. et Mme Charles de Mestral
Mme Catherine Meyer Frimenich Mme Jacqueline Missoffe
M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol Mme Philippe Nordmann M. Xavier Oberson
M. et Mme Patrick Odier
1875 Finance SA Fondation Bru
International Maritime Services Co. Ltd. JT International SA Lenz & Staehelin
Schroder & Co banque SA SGS SA
M. et Mme Alan Parker
Plus d’informations et le détail complet des
Mme Sibylle Pastré
gtg.ch/cercle
M. Shelby du Pasquier
M. et Mme Wolfgang Peter Valaizon
avantages pour les membres du Cercle sur
M. et Mme Gilles Petitpierre
Inscriptions
M. et Mme Guillaume Pictet
de Genève
M. et Mme Charles Pictet M. et Mme Ivan Pictet
M. et Mme Jean-François Pissettaz Mme Françoise Propper Comte de Proyart
M. et Mme Christopher Quast M. et Mme François Reyl Mme Karin Reza
M. et Mme Andreas Rötheli M. et Mme Gabriel Safdié
Marquis et Marquise de Saint Pierre M. Vincenzo Salina Amorini Mme Nahid Sappino
Cercle du Grand Théâtre Gwénola Trutat
Case postale 5126 1211 Genève 11
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l’ambition artistique de la plus grande
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simplement le Grand Théâtre et désirezun/e ami/e du Grand Théâtre, c’est soutenir institution culturelle de Suisse romande.
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Genève, vous bénéficiez de nombreux engagement.
offre aux amis une série de rendez-vous
Voulez-vous rejoindre les amis du
artistes, d’accéder en avant-première à
des avantages et accéder à toutes nos
qui donnent le privilège de rencontrer des des répétitions, de découvrir les métiers de la scène, de visiter les ateliers de création de costumes, décors et de participer à des
soirées à thème autour des productions et
bien plus encore. Le Grand Théâtre vous propose de plonger dans l’univers intimiste des spectacles de la saison et de vous
Grand Théâtre de Genève, bénéficier
activités ? Pour ce faire, rendez-vous sur le
site du Grand Théâtre à la page gtg.ch/ amis et suivez simplement les indications. Les Amis du GTG : amis@gtg.ch
rapprocher de ceux qui, dans la lumière
comme dans l’ombre de la scène, œuvrent pour l’art lyrique et chorégraphique afin
de nous faire rêver. Devenez membre de
notre grande famille, rapprochez-vous
de la création artistique et bénéficiez de nombreux avantages.
IMPRESSUM
TEXTES Rédacteurs Nicolas Ducimetière, Sergio Morabito, Gabriel de Montmollin, Stephan Müller, Christopher Park Traducteur Christopher Park Relecteur Patrick Vallon DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Aviel Cahn CONCEPTION ET RÉALISATION GRAPHIQUE Gregor Schönborn
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IMPRESSION Atar Roto Presse SA
GRAND THÉATRE DE GENÈVE Boulevard du Théâtre 11 C.P. 5126 1211 Genève 11 Standard +41 22 322 50 00 Billetterie +41 22 322 50 50 Contact info@gtg.ch gtg.ch #WeArtGTG
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