Les Guides et le handicap

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Les Guides et le handicap


Sommaire Introduction......................................................................................................................3 Qu’est-ce que le handicap ?............................................................................................5 Les grandes familles de handicaps...................................................................................7 Comment parler du handicap ?......................................................................................15 Accueillir le handicap.....................................................................................................17 5 étapes pour accueillir une personne handicapée.........................................................21 Animer en inclusion/spécialisation.................................................................................31 Tes ressources...............................................................................................................43 Annexes.........................................................................................................................45 Bibliographie..................................................................................................................49 Les photos de cette publication respectent les règles sanitaires en vigueur au moment où elles ont été prises. Photo de couverture : 50e BWE - Louvain-la-Neuve Photo pages 2 et 3 : 11e NaS - Jambes Photo de 4e de couverture : 99e BWE - Court-Saint-Étienne


Introduction

L es Gui de s e t le handic ap • Gui de s .be

Ce dossier s’adresse à tous les membres des Guides, quels que soient leur rôle ou leurs projets actuels et à venir. Il est destiné à ceux qui animent ou non des personnes en situation de handicap, à ceux qui se demandent comment en accueillir, à ceux qui veulent en savoir plus, à ceux qui envisagent d’initier un tel projet… Bienvenue à tous dans cette lecture !

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Qu’est ce que le handicap ? L es Gui de s e t le handic ap • Gui de s .be

Ce dossier parle du handicap chez les Guides, mais au fond, c’est quoi le handicap ? Pourrais-tu définir ce mot ? Découvre dans cette partie sa signification et ses nuances.

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Le handicap : trois nuances La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées1 propose cette définition du handicap : Par « personnes handicapées », on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. Les « diverses barrières » peuvent être environnementales (portes trop étroites, trottoirs trop hauts, lieux et transports publics inaccessibles, etc.) et/ou comportementales (regard des autres, préjugés, etc.). Le handicap est en fait un terme générique qui regroupe trois concepts différents. L’Organisation mondiale de la Santé nuance ces trois termes dans la CIF, la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé2 : - Les déficiences (aspect biomédical) : c’est la perte ou l’altération de fonctions organiques ou de structures anatomiques. Par exemple, ne pas savoir mastiquer, perdre l’usage de sa jambe, être malentendant, etc. - Les limitations d’activité (aspect fonctionnel) : ce sont toutes les difficultés qu’une personne peut rencontrer pour effectuer une tâche. La capacité à réaliser une activité est réduite partiellement ou totalement. Ces difficultés résultent de déficiences. Par exemple, marcher difficilement, ne pas savoir se nourrir seul, ne pas pouvoir écouter de la musique. - Les restrictions de participation (aspect social) : ce sont les problèmes qui se posent dans différentes situations de la vie réelle de la personne, qui s’en retrouve désavantagée. Par exemple, ne pas pouvoir participer à une promenade, voter, habiter seul, obtenir un emploi. Dans le sens commun, le terme « handicap » est utilisé de façon similaire pour désigner ces trois aspects. Or, une même déficience peut se vivre ou non comme un handicap selon l’environnement de la personne concernée. Une personne malvoyante peut bénéficier d’un chien guide, tandis qu’une autre non : à déficience égale, leurs degrés de limitation d’activité et de restriction de participation ne seront pas identiques. Elles auront donc deux quotidiens très différents ! Par ailleurs, une déficience ne cause pas toujours une limitation d’activité. Imaginons une personne qui nait sans ongle à un doigt. Il s’agit d’une déficience structurelle, mais la main fonctionne très bien et la personne peut utiliser sa main comme elle le veut.

1re BWO - Nivelles Le bégaiement peut se vivre comme un handicap dans un environnement très exigeant, ou pas, si les attentes de l’entourage sont peu élevées. Quelqu’un qui pratiquait de la danse et se retrouve en fauteuil roulant peut ou non trouver les ressources en lui pour rebondir et monter une troupe de cyclodanse, par exemple. Tous les cas de figure sont possibles. Notons que le handicap dépend du contexte de vie de la personne. Il est le résultat de conditions médicales, de facteurs personnels et de facteurs extérieurs conjoints. « Le handicap désigne la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, causée par une déficience qui provoque une incapacité, permanente ou non, et qui mène à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et physiques3.» Dans la société, beaucoup d’objets qui sont utilisés par tous ont à la base été conçus pour l’usage des personnes en situation de handicap4. Les écrans tactiles, les voitures autonomes, les abaissements de trottoir sont toutes des inventions pensées initialement pour des personnes handicapées. Elles sont utilisables par tous aujourd’hui, car elles sont mieux conçues que les autres, qu’elles facilitent la vie de tous les publics, vivant avec un handicap ou pas. Cela questionne la place du handicap et suggère que rendre un environnement accessible à tous est bénéfique pour l’ensemble du groupe, pas seulement pour les personnes pour qui cela a été mis en place. Les trucs et astuces pour adapter ton animation décrits dans ce dossier peuvent donc convenir à tous les Groupes, qu’ils accueillent ou non des Animés en situation de handicap. Pour la petite histoire, « handicap » serait la contraction du mot anglais « hand in cap », littéralement « la main dans le chapeau »5. Ce terme désignait au départ des jeux de hasard : les joueurs plaçaient des objets de différentes valeurs dans un chapeau, et chacun en tirait un au sort. Celui qui piochait l’objet le plus précieux était le vainqueur. À cette époque, le handicap est donc vu comme quelque chose de complètement arbitraire. Par la suite, ce mot s’est rattaché aux courses de chevaux. Il était coutume d’attribuer une plus longue distance ou de rajouter un poids plus important aux meilleurs concurrents, afin de compenser les désavantages des uns en ajoutant une gêne aux autres. De là viendrait le terme « handicap », que nous utilisons aujourd’hui sous une autre signification. 3 Portail : Handicap. (2020). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Handicap


Les grandes familles de handicaps

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Les catégories décrites dans cette partie ne correspondent pas à tous les humains, qui sont complexes et uniques. Chaque handicap est différent, et un même handicap se vit différemment d’une personne à l’autre. Certaines déficiences peuvent apparaitre dans plusieurs handicaps distincts, se croiser, se combiner, etc. Il est important de garder en tête que toute classification est une schématisation et donc une simplification de la réalité, et ce, dans le but d’en faciliter la compréhension. Ces familles de handicaps ont été conceptualisées en France6. Pour chacune d’elles, le lien est fait avec la classification de l’enseignement spécialisé en Belgique7.

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Les handicaps moteurs Ils recouvrent l’ensemble des troubles pouvant entrainer une atteinte partielle ou totale de la motricité, de manière temporaire ou permanente (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer de position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes). Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 4 - déficiences physiques. Par exemple : les paralysies, les amputations, les infirmités motrices cérébrales, la spina bifida, la myopathie, etc.

Caractéristiques des Animés ayant une déficience motrice Dépendance En pratique, les déficiences motrices engendrent une gêne ou un empêchement dans le déplacement, la prise des objets et parfois la parole. Malgré leur déficience, beaucoup d’enfants apprennent à se déplacer, à fonctionner de manière autonome. Dans certains cas, l’enfant sera dépendant d’une aide pour des activités telles que se nourrir, s’habiller, aller aux toilettes, etc. Il peut également éprouver une difficulté à se déplacer. Certains enfants sont incapables de se déplacer sans fauteuil roulant. D’autres utilisent des appareils orthopédiques.

Fatigue rapide Lorsqu’un enfant se déplace avec un appareil orthopédique, il utilise beaucoup d’énergie et est rapidement fatigué. Il a une autonomie de marche assez limitée.

Quelques conseils • Encourage-le à exprimer ses propres idées, ses sentiments, à adopter des attitudes appropriées avec le Groupe. • Respecte son autonomie. • Laisse la place à l’entraide que le Groupe peut apporter. Par exemple, pour la motricité fine, une épreuve peut se réaliser à deux. Pour les repas et les tâches quotidiennes, les Animés peuvent s’aider entre eux : veille à ce que ce ne soit pas toujours toi, Animateur, qui aides. • Motive-le à rechercher lui-même les adaptations qui lui permettront d’utiliser le matériel et les ressources du Groupe. • Aide-le à concentrer ses efforts sur ce qui est faisable et réalisable, à économiser son énergie pour mieux la canaliser sur des actions qu’il aura choisies comme objectifs à atteindre en priorité. • Sois très vigilant à sa perception de la douleur : il peut être hypersensible ou, à l’inverse, hyposensible.

Les handicaps visuels Ils concernent les personnes ayant une atteinte totale de la vue (aveugles) ou partielle (malvoyantes). Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 6 - déficiences visuelles. Exemples : cécité, malvoyance, amblyopie, daltonisme, achromatopsie, etc.

Caractéristiques des Animés ayant une déficience visuelle

Généralement, un Animé en situation de handicap moteur a moins de résistance et est donc moins attentif et participatif à certaines activités. Ce manque d’endurance peut affecter le comportement moteur de l’Animé et le rendre maladroit ou craintif, dans les activités physiques notamment.

Un enfant qui vit avec une déficience visuelle peut tout de même être en mesure de percevoir le contour des objets, la lumière ou l’absence de lumière. Il existe différents modes d’acquisition de connaissances. Demande aux parents si l’enfant utilise le braille ou le système d’écriture courant.

Comment le soutenir ?

Compensation par d’autres sens

Apprends à connaitre son mode de fonctionnement et ses besoins ainsi que les moyens par lesquels l’Animé se mobilise. Pour lui permettre d’acquérir une certaine autonomie de déplacement et de mouvement, vois avec lui les améliorations que tu peux apporter au terrain qu’il est amené à parcourir dans le cadre de vos activités : l’accès au local et son aménagement, ainsi que l’accès aux lieux où vous jouez.

La compensation par d’autres sens joue un rôle primordial dans la vie d’une personne déficiente visuelle. Le toucher permet de connaitre un objet en partie pour le globaliser (poids, forme, température, distance, etc.). Il faut qu’elle touche beaucoup pour percevoir et se représenter son environnement. Il n’est donc pas surprenant de la voir aussi toucher les gens. L’ouïe permet à un Animé déficient visuel de reconnaitre les choses et les gens à distance. Par exemple, une personne qui parle, de l’eau qui coule ou un téléphone qui sonne lui donnent les informations sur leur identité et leur localisation. L’ouïe joue un rôle important dans les déplacements, mais aussi comme moyen de communication. Les descriptions lui permettent de se représenter des images plus justes et plus précises de ce qui l’entoure.


Apprends à connaitre son mode de fonctionnement afin de savoir par quel moyen ton Animé communique. Par exemple, si le sens qui est le plus développé chez lui est le toucher, pense alors à privilégier du matériel qui soit remarquable par sa texture. Si, en revanche, il utilise surtout sa vue résiduelle, utilise du matériel avec des couleurs contrastées. Lorsque tu expliques un jeu et que tu donnes des consignes, essaie d’être le plus précis possible. Donne en détail les actions à faire, une description de l’espace et des objets qui sont liés au jeu. Utilise du matériel solide, car l’Animé le manipulera beaucoup. Pour éviter de mauvaises surprises, essaie de garder ton local ordonné. Si tu modifies l’arrangement des tables, chaises ou autres objets dans ton local, n’oublie pas de décrire les changements à l’Animé. Dès son arrivée dans ton Groupe, propose-lui de procéder à une reconnaissance des locaux, des corridors, des endroits dangereux, des sorties de secours et des différents moyens d’accès afin de lui permettre d’avoir une vision mentale des lieux de réunions. Fais de même pour le camp.

Quelques conseils • Encourage-le à être autonome afin qu’il prenne confiance en lui. • Assure-toi que l’Animé est à l’aise avec les termes relatifs à la vue tels que « Je vais te montrer ». Si c’est le cas, parle et conduis-toi naturellement. Il comprend que cela signifie « prendre connaissance de ». En revanche, si certaines expressions le heurtent, adapte ton langage. • Évite l’emploi de certains termes tels que « ceci » et « là ». Ils ne signifient rien pour celui qui ne voit pas. • Réponds verbalement aux questions posées. Les signes de tête et les gestes de la main ne sont pas nécessairement perçus. Utilise un vocabulaire très précis et évite l’emploi de termes qui ont un sens figuré s’il ne comprend pas leur signification au sens propre. • Place-le le plus près possible de l’endroit où se déroulent les jeux, afin qu’il utilise de façon optimale son résidu visuel. • N’élève pas le ton de ta voix, il n’est pas déficient auditif (à moins que cela ne soit précisé dans sa Fiche santé). Évite les longs moments de silence, cela peut le perturber. • Habitue les autres Animés à être ordonnés. • Respecte son besoin d’ordre. • Fais connaitre ta position : indique-lui où tu te situes par rapport à lui et quand tu pars, sois sûr qu’il le sait. • Si tu crées un plateau de jeu, des codes secrets, des posters, pense à les adapter (taille des caractères, lisibilité de la police, choix des couleurs, etc.).

Les handicaps auditifs Ils désignent une perte totale (surdité) ou partielle de l’audition. Selon les cas, ce handicap s’accompagne, ou non, d’une difficulté à oraliser. Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 7 - déficiences auditives. Exemples : surdité, acouphènes, etc. Il existe quatre degrés de déficience auditive8 • Légère (perte auditive de 20 à 40 décibels) L’Animé parle souvent trop fort, éprouve des difficultés à comprendre quand on lui parle de loin et à identifier la provenance de la voix. • Moyenne (perte auditive de 41 à 70 décibels) Il éprouve des difficultés d’acquisition du langage et porte un appareil auditif pour lui permettre d’apprendre à discuter. • Sévère (perte auditive de 71 à 90 décibels) Un appareil est indispensable et il est souvent insuffisant pour que l’Animé parvienne à parler de façon intelligible. • Profonde (perte auditive de 91 à 120 décibels) Il ne perçoit pas la parole. Par exemple, un bruissement de feuille = 10 décibels (db), un chuchotement = 20 db, une conversation courante = 50 db, une rue animée = 70 db, une tondeuse = 80 db, un concert = 100 db, etc. La perte auditive totale est rare ; la plupart des déficients auditifs possèdent des « résidus auditifs » auxquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification. Informe-toi auprès des parents du type de déficience auditive dont est affecté ton Animé.

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Comment le soutenir ?

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Caractéristiques des Animés ayant une déficience auditive Quel que soit le degré de déficience auditive, celle-ci limite ou freine l’acquisition du langage de l’Animé. Il lui est difficile d’émettre des sons qu’il entend mal ou pas du tout, ce qui le conduit à un problème de communication. Il ne comprend pas toujours que les autres ne le comprennent pas. Il a le même potentiel intellectuel que les autres Animés. Au niveau moteur, son développement est, sauf cas particulier, dans la moyenne. Il s’isole et se met facilement en retrait. La socialisation est difficile : suivre une conversation avec plusieurs personnes qui parlent en même temps est très compliqué, participer à des activités comme marcher ou manger limite ses possibilités de communication. Se motiver à parler et à mieux parler n’est pas facile. Il a besoin d’être soutenu. Être concentré demande beaucoup d’énergie : ne t’attends pas à ce que l’Animé soit attentif à tout moment. Il existe plusieurs modes de communication, dont la langue des signes de Belgique francophone, la langue des signes simplifiée, l’oralisme et la méthode Sésame. La langue des signes de Belgique francophone (LSFB) est une langue gestuelle qui se différencie du français parlé et écrit9. Elle a sa propre grammaire, syntaxe, etc. Elle est utilisée par les personnes sourdes de la Communauté française de Belgique10. La langue des signes simplifiée est utilisée, par exemple, avec des bébés qui n’ont pas encore accès à la parole11. Contrairement à la LSFB, elle ne comporte pas de syntaxe. L’oralisme, quant à lui, est une méthode d’enseignement de la langue orale à des sourds12. Elle leur permet de s’exprimer verbalement avec des personnes entendantes. La méthode Sésame13 a été créée pour des personnes ayant une déficience intellectuelle. C’est un moyen de communication alternatif qui allie le geste à la parole14. Renseigne-toi auprès des parents sur le type de communication utilisé par leur enfant. Essaie de comprendre au mieux le langage utilisé par la personne handicapée et de lui servir d’interprète pendant vos activités.

Comment le soutenir ? Quand tu souhaites lui transmettre des informations, veille à attirer son attention sur toi. Tu peux décider avec lui du geste à utiliser pour lui signaler que tu as besoin de son attention. Si l’Animé peut lire sur les lèvres, fais en sorte qu’il voie bien ta bouche. Reste le plus immobile possible, face à lui, tout en étant suffisamment éclairé. Parle simplement en utilisant un vocabulaire adapté à lui.

Quelques conseils • Parle clairement et normalement : un débit ni trop rapide, ni trop lent tout en articulant soigneusement, mais sans exagération et sans augmenter le volume de ta voix. • Attire toujours l’attention de l’Animé avant de parler. Associe à la parole des gestes, des expressions du visage, des actions, des objets ou des images qui facilitent la compréhension et l’acquisition graduelle du langage par l’Animé. • Vérifie souvent si l’Animé a compris. Si ce n’est pas le cas, reformule ton message. • Il doit fournir des efforts d’attention et de concentration considérables pour comprendre les autres. Veille à lui laisser du temps pour se reposer dans un endroit calme. • N’hésite pas à lui demander de répéter pour t’assurer qu’il a bien assimilé l’information. • Donne-lui souvent l’occasion de s’exprimer ; ne parle pas pour lui. • Assure-toi que tes Animés s’adressent à lui calmement, clairement et chacun à leur tour. • Privilégie les supports écrits/visuels. • Si tu t’approches de lui par derrière, ne le touche pas sans qu’il t’ait vu auparavant. • Lors des veillées/chants, pense à lui proposer des adaptations : texte sous les yeux, accentuation des basses si tu utilises une chaine stéréo, et place-le tout près pour qu’il ressente les vibrations. La déficience auditive est invisible. Il ne faut donc pas que tu oublies qu’en plus d’avoir des problèmes auditifs, l’enfant éprouve aussi des difficultés de communication.


Les handicaps mentaux Il s’agit d’une limitation des fonctions intellectuelles. Elle entraine des difficultés de réflexion, de compréhension et de conceptualisation, ainsi que d’expression et de communication. Certains organismes utilisent davantage le terme « intellectuel », tandis que d’autres préfèrent « mental »15. Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit des types 1 – arriération mentale légère et 2 – arriération mentale modérée ou sévère. Exemples : la trisomie 21, déficience intellectuelle acquise due à une sous-stimulation pendant l’enfance, etc.

Caractéristiques des Animés ayant une déficience intellectuelle Un Animé qui a une déficience intellectuelle prend plus de temps pour comprendre et classer les informations. Il éprouve des difficultés à mémoriser l’information, fixer son attention, se repérer dans le temps et l’espace, mobiliser son énergie, connaitre l’environnement, connaitre les règles tacites de communication. Chez les Guides, c’est pour ce type de handicap qu’il est le plus évident d’accueillir des Animés d’âge adulte.

Comment le soutenir ? Lorsqu’un Animé qui a une déficience intellectuelle se rend compte qu’il doit fournir plus d’efforts pour des résultats moins probants que ceux des autres, il est souvent attristé et frustré. Avec ton Staff et les autres Animés, montre-lui que tu es satisfait de ses efforts et rappelle-lui ses succès, il aura une meilleure perception de lui-même. Une meilleure estime de soi lui permettra d’être plus motivé à apprendre.

Les handicaps psychiques Ils résultent de troubles de la pensée (délire), de la perception, du comportement, de la vie affective et émotionnelle, de l’humeur, de la communication. Les capacités intellectuelles en elles-mêmes ne sont pas affectées, mais leur mise en œuvre le sont. Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 3 - troubles du comportement et/ou de la personnalité. Exemples : la schizophrénie, les psychoses, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles bipolaires, l’hypochondrie, les névroses, etc. Si tu reçois une demande pour une personne porteuse de ce type de handicap, pas de panique, tu pourras compter sur ton entourage : renseigne-toi auprès de spécialistes, sois soudé avec les parents, suis éventuellement une formation. Garde à l’esprit que tu n’es pas thérapeute.

Propose-lui un programme d’animations stable et bien planifié, mais fais attention à ce qu’il ne soit pas constamment sollicité par un apprentissage intensif. Préviens-le suffisamment tôt des changements dans le programme. Rappelle-lui souvent ce qu’il a à faire : cela lui permettra de suivre le Groupe.

Quelques conseils • Parle-lui dans un langage simple, mais pas enfantin. • Exprime-toi au sens propre (évite le figuré). • Formule les consignes clairement et d’une façon précise. Délivre-les une par une. Par exemple, pour faire son sac de piscine, décortique les étapes : « prends ton sac, mets-y ton maillot, mets-y ton essuie, mets-y ton peigne, ferme ton sac ». Lorsque chaque étape est acquise, tu pourras éventuellement délivrer la consigne globale « fais ton sac pour la piscine ». Une fois que c’est fait, donne-lui la consigne suivante (prendre le bus qui conduit jusqu’à la piscine). • Sois calme et prêt à répéter au besoin les instructions dans des termes différents. • Illustre tes explications avec des exemples concrets. • Pour t’assurer qu’il a compris, demande-lui de te répéter ce qu’il a retenu.

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Les maladies invalidantes

Les handicaps cognitifs

Ce sont des maladies qui peuvent générer un handicap dans le sens de limitations d’activités et de restrictions de participation. La spécificité des maladies invalidantes par rapport aux autres maladies, c’est qu’elles ont des conséquences importantes sur la vie sociale de la personne atteinte16. C’est pour cette raison qu’elles sont considérées comme un type de handicap. Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. Cette famille de handicaps n’a pas d’équivalence dans la classification de l’enseignement spécialisé belge.

Cette forme de handicap résulte d’altérations des fonctions cognitives. Les fonctions cognitives regroupent un nombre important de facultés : la perception, l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives, le langage oral et écrit, le calcul, la représentation dans l’espace et le temps, le geste, le raisonnement, les émotions, la capacité à se connaitre, à interagir avec autrui. La reconnaissance de ce type de handicap provient d’une loi datant de 2005 qui affirme pour la première fois que les troubles des fonctions cognitives peuvent entrainer un handicap, qui plus est distinct des handicaps intellectuels et psychiques17. Dans la classification belge, il s’agit du type 8 – troubles instrumentaux, qui tend à disparaitre.

Exemples : les maladies respiratoires, digestives, cardiovasculaires, auto-immunes, infectieuses (diabète, asthme, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie, épilepsie, mucoviscidose, sclérose en plaques, etc.).

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Exemples : les troubles de la mémoire, les troubles de l’attention, les « troubles dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie, etc.), les troubles cognitifs spécifiques comme l’apraxie, l’acalculie, etc.


Les troubles du spectre autistique

Bien que la déficience intellectuelle et l’autisme soient deux troubles distincts, environ 30 % des personnes autistes présentent une déficience intellectuelle. Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 9 - jeunes souffrant d’un trouble du spectre autistique, mais sans déficience intellectuelle.

Caractéristiques des Animés autistes Les Animés atteints d’autisme peuvent avoir des difficultés ou un manque au niveau de : • la communication sociale (manque d’empathie, difficulté avec la communication verbale et non verbale comme peu de contacts oculaires et un langage répétitif, etc.) ; • l’interaction sociale (se faire des amis, partager, être conscient de l’espace personnel des autres, etc.) ; • l’imagination (difficulté à participer à des jeux imaginatifs, de rôle, manque de flexibilité de la pensée et du comportement, manque de créativité, etc.). Certains enfants développent des attitudes répétitives, des obsessions, des fascinations pour certaines choses ou insistent pour suivre des routines précises. Quelques-uns ont des manières un peu inhabituelles telles que frapper dans leurs mains, répéter le même mot un grand nombre de fois, etc. Ils sont anxieux ou fâchés quand la routine est chamboulée, ce qui mène à des colères ou à un comportement inapproprié. Ils sont parfois violents. Ils ne respectent pas toujours les codes sociaux (par exemple, la notion de pudeur), etc. Beaucoup, si pas tous, ont une grande sensibilité à la lumière, au toucher et au son, ce qui a des impacts sur leur comportement. Par exemple, un Animé autiste peut, comme tout le monde, ne pas aimer être dans la foule, dans un endroit bruyant. Il peut ne pas supporter certains aliments à cause de leur consistance et suit parfois un régime précis. Le toucher (une matière douce, une caresse de la main) qui, en général, réconforte peut lui procurer un effet contraire et donc l’amener à réagir de façon inattendue. Un Animé autiste peut avoir une conscience limitée du danger et a tendance à fuguer. C’est important à garder en tête lorsque vous partez en expédition ou en camp. N’oublie pas que chaque Animé est différent. Discute donc avec les parents pour apprendre à mieux connaitre leur enfant. Certaines formes d’autisme ne touchent que les comportements sociaux. Dans des cas très rares, l’intelligence est moyenne ou hyper développée (syndrome d’Asperger). Ce dernier cas de figure est toutefois beaucoup moins fréquent que ce que les médias laissent penser.

Comment le soutenir ? Sois super attentif à la sécurité et au danger, particulièrement quand tu sors avec le Groupe lors des réunions et lors des camps. Rappelle-toi : expliquer les dangers ne veut pas dire qu’ils sont nécessairement compris. Un Animé autiste a une autre manière de percevoir les sensations et les émotions. Par exemple, s’il n’a pas de perception du chaud et du froid, il ne se méfiera pas d’une flamme.

Quelques conseils • Propose un planning clair de la réunion et respecte-le systématiquement. • Si changement il y a, prépare-le : lieux, Animateurs, horaire… • Pour gérer les crises au mieux, renseigne-toi auprès des parents sur les activités qui calment leur enfant. • Utilise un horaire avec des éléments visuels (des images, photos, symboles, etc.) afin de lui permettre de savoir ce qui se passe après. • Utilise son nom quand tu veux attirer son attention ou quand tu veux lui expliquer un jeu. Il comprend les choses de manière littérale, et donc si tu parles au Groupe, il ne se sent pas concerné. • Essaie d’utiliser un langage clair et précis en évitant les métaphores, le sarcasme ou l’ironie. Par exemple, « lave-toi les mains au lavabo des toilettes » au lieu de « lave-toi les mains aux toilettes ». • Évite la surcharge d’informations. Donne des instructions simples, évite de trop parler, sois calme et cohérent. • Sois attentif au bruit, aux lumières. • Si tu organises un jeu bruyant, propose à l’Animé une alternative plus calme. Quel que soit le type de handicap de ton Animé, essaie de toujours voir le côté positif et ne baisse jamais les bras. Si tu as besoin de plus d’informations sur un de ces handicaps, n’hésite pas à consulter la partie « Tes ressources » p. 43. Tu peux aussi contacter des spécialistes de ton entourage ou de celui des parents. Le Carrick a également plusieurs spécialistes à te renseigner. Enfin, discuter avec les parents de l’enfant handicapé est également une très bonne idée.

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L’autisme se manifeste par un comportement social perturbé, une possibilité de communication réduite, des intérêts et comportements restreints et répétitifs, des perceptions sensorielles mal interprétées et des désordres alimentaires18.

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Comment parler du handicap ?

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Le langage que l’on utilise pour parler du handicap est en constante évolution et parfois confus. Beaucoup de personnes s’inquiètent de blesser une personne handicapée en utilisant un terme inapproprié. Cette partie se penche sur les mots, et te donne quelques conseils pour que les interactions se passent bien.

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Quels mots choisir ?

Précisions sur le vocabulaire utilisé

Les soucis qui peuvent apparaitre sont habituellement le résultat de la peur, de l’ignorance ou de l’embarras des personnes non handicapées. Si tu es anxieux à l’idée de faire des erreurs lorsque tu communiques avec une personne handicapée, demande-lui son avis directement. Comme chaque personne est différente, il est impossible de deviner quels mots sont acceptables pour l’une et pas pour l’autre. Demander « Tu vois ce que je veux dire ? » à une personne déficiente visuelle peut la choquer ou au contraire lui convenir, chacun sa sensibilité ! Le meilleur moyen d’utiliser un terme qui lui convient est de lui demander sa préférence.

Quel que soit le terme employé, aucun ne fait l’unanimité. Le débat est et reste ouvert. Dans ce dossier, voici les différentes dénominations choisies :

Appréhension de la rencontre : quelques conseils En appliquant ces conseils, tu pourras initier la relation sereinement. • Utilise le prénom/Totem de la personne porteuse d’un handicap. • Respecte-la comme tu aimerais qu’on le fasse avec toi. • Évite de faire des suppositions sur les déficiences ou les limitations d’activités de cette personne, ainsi que sur ses besoins. Pour les connaitre, questionne-la. Adresse-toi aussi à ses parents : il y a certaines choses que l’Animé ne te communiquera pas de lui-même. • Reste concentré sur la personne et non sur son handicap. Regarde-la et parle avec elle plutôt qu’avec son accompagnateur/interprète. • Si tu n’es pas sûr du terme à employer en ce qui concerne son handicap, demande-lui quel terme elle préfère. Outre les mots employés avec une personne porteuse d’un handicap, il y a aussi la manière de la décrire auprès d’autres personnes. Comment souhaite-t-elle être nommée ? Quels termes te mettent à l’aise ? Quels sont ceux que les personnes handicapées de ton entourage préfèrent ? Voici quelques exemples de termes pour faire référence à une personne handicapée selon la nature de son handicap : • Une personne handicapée, en situation de handicap, porteuse d’un handicap, vivant avec un handicap… • Une personne à mobilité réduite • Une personne qui a des difficultés à marcher • Une personne handicapée physique • Une personne qui a eu un trouble du développement • Une personne de petite taille • Une personne en fauteuil roulant • Une personne non voyante, aveugle, malvoyante, avec une déficience visuelle • Une personne sourde, malentendante ou avec une déficience auditive • Une personne incapable de parler, ayant un trouble du langage ou des difficultés à s’exprimer

Les termes « Animé/personne en situation de handicap, avec un handicap, handica­pée ou vivant avec un handicap » sont utilisés pour désigner une personne qui a un handicap. Les termes « Animé/personne non handicapée, sans handicap » sont utilisés pour désigner une personne qui n’a pas de handicap. Les Guides préfèrent utiliser le terme « personnes en situation de handicap », car il reflète bien que le handicap est une situation qui peut potentiellement évoluer. Certaines personnes vivent avec un handicap toute leur vie, mais leur situation peut se modifier au cours du temps, en fonction de leurs apprentissages, de leur environnement, etc. Toutefois, le terme « personnes handicapées » est aussi utilisé, pour éviter les euphémismes. Dans les Groupes qui accueillent exclusivement des Animés en situation de handicap, certains de ces Animés sont des adultes de tous âges, et non pas des enfants de maximum 17 ans. Lorsque le texte mentionne une personne avec un handicap qui est accueillie chez les Guides, il s’agit principalement d’un Animé, car c’est le cas de figure majoritaire. Il est toutefois envisageable d’accueillir un Animateur, un membre d’un Staff d’Unité, un Cadre de Région ou un Cadre de Formation en situation de handicap. Les questions transversales restent les mêmes. Comme toujours dans la pédagogie Guide, le cheminement proposé est à adapter à ta réalité.


Accueillir le handicap

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Il existe différentes formes d’accueil des personnes handicapées au sein d’un organisme, quel qu’il soit. Il est bon de les connaitre et de les distinguer, pour choisir celle qui convient. Chez les Guides, comment l’accueil des personnes en situation de handicap s’organise-t-il ? Quels en sont les bienfaits ?

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Intégration, inclusion, spécialisation : quelle est la différence ? Il existe trois termes qui définissent la place d’une personne handicapée par rapport à la société (et donc à une Unité ou un Groupe). Deux de ces termes traduisent l’insertion des personnes handicapées dans la société, tandis que le troisième crée une société parallèle19.

Intégration Dans un système d’intégration, les personnes en situation de handicap doivent elles-mêmes s’adapter à la société qu’elles souhaitent intégrer. C’est à elles de compenser leurs limitations d’activités, avec l’aide des structures spécialisées. Elles doivent s’adapter au modèle existant ; la société ne change pas.

Inclusion Dans un système d’inclusion, la société se modifie pour lever ses barrières, afin que les personnes en situation de handicap y aient accès comme tout le monde.

Spécialisation C’est la mise en place d’un environnement adapté (spécialisé) qui correspond aux caractéristiques de la personne handicapée. L’environnement et les activités sont transformés pour que la personne handicapée trouve sa place dans un système totalement construit en fonction de ses limitations d’activités et restrictions de participation. La personne est placée dans un milieu adapté pour elle, mais qui sort du cadre accessible à tous. En général, la société a tendance à se tourner de plus en plus vers l’inclusion, pour délaisser petit à petit l’intégration. Il est cependant encore courant que les deux termes soient utilisés dans le langage courant comme des synonymes. En parallèle de l’évolution de la société, ce qui se vit chez les Guides se rapproche plutôt de l’inclusion que de l’intégration. C’est pourquoi le vocabulaire s’adapte en conséquence. Chez les Guides, ce sont bien l’inclusion ainsi que la spécialisation qui sont prônées.


Un Groupe d’inclusion se rattache à une Branche : il s’agit d’un Groupe Nuton, Lutin, Aventure, Horizon, Route… qui a comme projet d’accueillir un ou plusieurs Animés en situation de handicap. Le Groupe s’organise pour que chacun participe pleinement aux activités, que personne ne soit mis de côté. Ce projet est plus ou moins éphémère. Il peut être continu d’année en année ou intermittent. Plusieurs cas de figure peuvent mettre un terme au projet d’inclusion : un Animé en situation de handicap grandit et change de Branche ; les membres du Staff ne sont plus suffisamment nombreux ; cet Animé ou ses parents décident de mettre fin à sa participation, etc. Cela n’en est pas pour autant un échec. Certains Groupes vivent l’inclusion de manière spontanée et tacite, tandis que d’autres affichent et revendiquent cette identité. Un Groupe de spécialisation accueille exclusivement des Animés handicapés. En général, le projet est inscrit dans le temps et il définit le Groupe. Comme il n’est pas rattaché à une Branche, il choisit les éléments des différentes pédagogies de Branche qui conviennent aux Animés. Les Guides comptent certaines Unités qui s’organisent en spécialisation uniquement. Tant en inclusion qu’en spécialisation, toutes les configurations d’âges et de handicaps s’observent : certains Animés restent un ou deux ans de plus dans le Groupe que l’âge prévu de la Branche car cela leur convient mieux ; certains Groupes mixent les handicaps, certains sont constitués exclusivement d’adultes porteurs d’un handicap mental…

11e NaS - Jambes

Les Intrépides Les Intrépides, c’est le nom donné aux Groupes Guides qui accueillent une ou plusieurs personnes en situation de handicap, qu’ils pratiquent l’inclusion ou la spécialisation. Ce nom peut s’utiliser seul pour les Groupes en spécialisation (les Intrépides) tout comme accolé au nom de la Branche pour les Groupes en inclusion (les Lutins Intrépides, par exemple). En d’autres termes, il peut être utilisé comme un nom ou comme un adjectif.

Pourquoi « Intrépide » ? Selon le Larousse20, le mot « intrépide » signifie « qui ne craint pas le danger et affronte les obstacles sans avoir peur ». Un Groupe Intrépide, c’est un Groupe qui est déterminé, qui avance et dépasse l’adversité. C’est un Groupe qui est énergique : préparer une animation qui convient à des Animés en situation de handicap représente un gros investissement d’énergie, tout comme faire cohabiter les besoins de chacun et être ouvert aux différences. Chacun donne et reçoit beaucoup. Il y a cet esprit d’acceptation des différences, d’attention à l’autre. Les membres apprennent la patience, le dépassement de soi, l’élargissement de leur zone de confort. Ces Groupes sont comme tous les Groupes chez les Guides, avec un projet en plus. Certains ont un projet avec des migrants, par exemple, d’autres en ont un qui touche au handicap.

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L’accueil du handicap chez les Guides

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Bienfaits de l’accueil d’un Animé handicapé Les avantages sont nombreux, que ce soit pour l’Animé handicapé, pour les parents ou encore pour les Animés non handicapés et les Animateurs. Pour l’Animé handicapé • Épanouissement personnel • Amélioration de l’estime de soi, de sa communication, de ses compétences, de son autonomie et de ses qualités relationnelles • Meilleure acceptation de son handicap et de ses limites via le développement d’une image positive de soi • Ouverture à l’autre • Développement de sa créativité • Confrontation avec d’autres réalités Pour les parents • Découverte de nouvelles capacités de leur enfant • Rencontres avec d’autres familles et développement de liens • Sentiment d’être respectés par la société car leur enfant est reconnu, accepté par d’autres • Conciliation, adaptation • Échange d’idées entre parents • Découverte que d’autres personnes peuvent offrir un cadre sécurisant à leur enfant Pour les Animés et Animateurs accueillants • Développement de la tolérance en acceptant chacun comme il est, modification des représentations parfois stéréotypées du handicap • Amélioration de l’accueil pour tous • Développement de la responsabilité, de l’adaptation • Découverte du monde du handicap, ouverture d’esprit • Développement de leur créativité (adaptation des jeux, trucs et astuces, etc.) • Prise de conscience de leurs propres capacités

21e HL - Mangombroux

Témoignages Voici les bienfaits que retirent des Animateurs Intrépides : « Si longs pour être cités... J’ai appris à fonctionner et à communiquer avec un Staff plutôt important et sur des sujets parfois délicats par rapport à nos Animés. En effet, les problèmes rencontrés au camp sont bien différents de ceux d’un groupe “ normal ”. J’ai appris à être autonome, à anticiper, j’ai appris à apaiser lors de crises, à câliner dans une juste mesure quand il le fallait, j’ai appris à rire et à être naturelle au possible. J’ai appris à gérer la différence. J’ai aussi appris à adapter mes animations, à les moduler sur le tas lorsque cela ne prend pas. La flexibilité est plus qu’essentielle. J’ai appris à être un cadre tout en étant souple pour leur permettre un épanouissement maximal. J’ai appris à remettre en question ma vision des choses pour m’adapter à la leur ! Et tellement encore... » Toucan, Animatrice à la 24e NaN « L’accueil de personnes moins valides implique une plus grande ouverture vers l’autre. Une fois ce premier pas franchi, il est beaucoup plus facile d’aller vers d’autres personnes du groupe qui seraient valides, mais qui auraient plus de mal à s’intégrer. Et bien sûr, la différence crée la richesse ! » Thamin, membre d’un Staff d’Unité à la 50e BWE « À chaque camp, ils me font relativiser par rapport à mes petits soucis quotidiens. Le courage que certains d’entre eux ont pour accepter leur handicap avec force et autodérision est très inspirant ; ils changent totalement l’ambiance dans un groupe. » Hokkaido, Animateur à la 50e BWE


5 étapes pour accueillir une personne handicapée

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À présent, tu te sens peut-être plus à l’aise avec le handicap. Si tu es arrivé jusqu’ici, c’est certainement parce que tu cherchais des réponses sur les manières d’accueillir un Animé handicapé ou par simple curiosité. Comment peux-tu procéder si tu souhaites accueillir un Animé en situation de handicap ? Comment faire murir la réflexion ?

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Accueillir avec ou sans demande extérieure Il se peut que tu reçoives une demande d’un parent voulant inscrire son enfant handicapé chez les Guides alors que tu n’accueilles actuellement aucun Animé en situation de handicap. Un autre cas de figure est que l’impulsion vient de toi. Tu n’as pas reçu de demande, mais tu es motivé à lancer un projet d’accueil de personnes avec un handicap dans ton Unité. Dans les deux cas, beaucoup de questions peuvent se poser : Que faire ? Pourquoi accueillir ? Quels sont les intérêts pour moi en tant qu’Animateur ? pour l’Unité ? pour les Animés ? Et les parents ? Les locaux sont-ils adaptés ? De quel type de handicap s’agit-il ? Ai-je les compétences, les connaissances ? Est-ce qu’on va y arriver ? Quelles sont mes motivations, mon implication et celles de mon Staff ? Les jeux, les consignes doivent-ils être revus ? Comment m’organiser avec mon Staff ? C’est important que tu te poses toutes ces questions. Ce dossier peut t’aider à y répondre. Si tu accueilles déjà des Animés en situation de handicap, tu appartiens à un Groupe d’inclusion ou bien de spécialisation. En inclusion, tu fais partie d’une Branche, et tu comptes un ou plusieurs Animés vivant avec un handicap dans ton Groupe. Si tu envisages d’accueillir un nouvel Animé en situation de handicap, tu te demandes probablement si c’est possible, si tu as les ressources suffisantes, si les besoins du potentiel nouvel Animé sont nouveaux pour toi ou s’ils sont similaires à ceux d’un autre de tes Animés. En spécialisation, l’entièreté de tes Animés vivent avec un handicap. À quoi faut-il réfléchir avant d’accueillir un nouvel Animé ? Peu importe la situation dans laquelle tu te trouves, découvre les 5 étapes auxquelles penser pour accueillir une personne handicapée chez les Guides. Voici une proposition de démarche « pas à pas » lorsque se pose la question d’accueillir une personne qui a un handicap. Il est évident que ces étapes ne sont pas exhaustives et que des aspects supplémentaires s’intègreront dans cette construction. Un cas n’est pas l’autre ! Adapte cette proposition à ta réalité, à ce qui fait sens pour toi.

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1re étape : se renseigner et en parler • Renseigne-toi sur l’Animé à accueillir • Parles-en en Staff • Parles-en en Unité

2e étape : approfondir le projet • Sensibilise ton Staff • Sensibilise ton Unité

3e étape : travailler en Staff • Définis les objectifs de l’accueil • Forme-toi • Pense à l’accessibilité

4e étape : présenter le projet • aux autres parents • à tes Animés

5e étape : vivre le projet tout au long de l’année • Évalue • Lie-toi à la famille • Communique le positif et le négatif


Avant de s’engager ou non dans un projet, il est toujours bon de se renseigner sur le sujet et d’en parler autour de soi. Accueillir un ou plusieurs Animé(s) handicapé(s) est un défi à relever, la décision ne doit donc pas être prise à la légère. Cela mérite une réflexion approfondie. Si un parent te fait une demande d’inclusion pour son enfant, propose-lui une rencontre. Tu pourras ainsi te rendre compte de ce que cela impliquerait, poser tes questions, voir si tu as un bon contact avec eux, etc. Une rencontre ne t’engage à rien ! Explique bien aux parents que prendre des renseignements sur leur enfant ne signifie pas que ton Staff accepte automatiquement de l’accueillir. Tu dois examiner sereinement si l’accueil peut s’organiser en toute sécurité. Essaie aussi de discuter juste avec l’enfant si son handicap le permet. Si tu sens que ton Staff et toi n’êtes vraiment pas prêts ou pas assez nombreux pour accueillir un Animé en situation de handicap, sens-toi légitime de refuser la demande. Mais avant de poser ton choix, laisse la porte ouverte : rencontre les parents pour évaluer la situation. Tu te rendras peut-être compte que leur enfant a des besoins très abordables auxquels ton Staff peut facilement répondre. Si nécessaire, fais-toi accompagner lors de la rencontre d’autres membres de l’Unité. Il est normal d’appréhender cette entrevue. Si tu n’es pas très à l’aise, que tu connais mal la situation, ose le dire à la famille. Assure-la en revanche que vous êtes de bonne volonté : si vous acceptez d’accueillir l’enfant, vous mettrez tout en œuvre pour réussir ce projet. Dès le départ, présente aux parents et à l’enfant le cadre d’animation que tu proposes et ses limites. Des ajustements peuvent être apportés en cours de route, et si quelqu’un ne se sent plus en adéquation avec le projet, il reste libre de renoncer à poursuivre celui-ci. Si, d’emblée, les parents refusaient ce cadre, le projet ne pourrait pas commencer. Avant de t’engager, propose à l’enfant de venir à une réunion d’essai. Cela permettra à chacun de se rencontrer et de voir comment il se sent. Décidez ensuite si vous accueillez ou non l’enfant dans votre Groupe.

Renseigne-toi sur l’Animé à accueillir De quel type de déficience est-il atteint ? Faut-il prendre de nouvelles dispositions pour les locaux ? Est-il autonome ? A-t-il besoin d’un accompagnement régulier ? A-t-il besoin de médicaments spécifiques ? Si oui, à quelle fréquence ? Bien cerner les besoins, les capacités et les caractéristiques de l’Animé te permettra d’offrir un accueil de qualité et adapté. Pour cela, il te faut récolter un minimum d’informations à propos de l’Animé et de ses spécificités. Tu privilégieras les questions ayant trait à ses habitudes de vie, son moyen de communication, ses jeux préférés, etc. L’Animé lui-même et ses parents sont les premières sources d’information. N’hésite pas à leur poser des questions claires et objectives. Tu peux aussi t’adresser aux éducateurs qui ont beaucoup de contacts avec l’Animé, pour autant que les parents t’aient donné leur accord préalablement. Sois serein, sans pour autant être inutilement intrusif. Plus tu seras au clair avec tes objectifs lorsque tu poseras une question, plus il te sera facile de la poser. Consulte l’annexe « connaitre l’Animé » page 46 pour avoir des exemples de questions qui couvrent les différents domaines de vie. L’APECH (Association de Personnes Concernées par le Handicap) a développé un outil très utile pour l’accueil d’enfants en situation de handicap : Récréation ouverte. Guide pratique pour l’intégration des enfants en situation de handicap dans les activités de loisirs. Cet outil propose deux modèles de carnet, un pour l’accueil de jour (réunion)21, l’autre pour l’accueil résidentiel (camp)22, à compléter par l’Animé et ses parents et à partager avec les Animateurs. Les informations contenues dans ces carnets aideront chacun à mieux préparer et organiser l’accueil et, pour les Animateurs, à connaitre davantage l’Animé. En l’absence de demande extérieure, si tu envisages spontanément l’accueil d’Animés en situation de handicap, tu vas plutôt te renseigner sur le monde du handicap en général et définir le projet que tu souhaites porter. Avec ton Staff et ton Unité, réfléchissez aux grandes lignes directrices : quel est votre but ? Par exemple : créer du lien social avec le quartier, en offrant la possibilité aux jeunes handicapés du centre de jour proche de vos locaux de rejoindre les Guides… Brassez large et dessinez la silhouette de votre projet, ce qui est flexible et les conditions non négociables. Par exemple : l’Animé à accueillir doit avoir l’âge des cadets du Groupe pour commencer le parcours depuis le début, accepter maximum cinq Animés en situation de handicap pour respecter les normes d’encadrement, refuser les personnes en chaise roulante car les locaux sont trop petits pour les accueillir correctement, etc. Lorsque vos balises sont claires, réfléchissez à la manière dont vous allez faire savoir que vous êtes ouverts. Diffusez le message autour de vous – parmi vos proches, auprès des écoles et centres de jour voisins, etc.

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Première étape : se renseigner et en parler

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Parles-en avec ton Staff Discute avec ton Staff afin de déterminer si l’accueil est réalisable : le lieu est-il adapté ou adaptable ? Les méthodes de Branche sont-elles adaptables à l’Animé ? Les normes d’encadrement sont-elles respectées ? Si après discussion, tu te rends compte que l’Animé serait mieux dans une autre Branche, prends contact avec le Staff concerné. Si tu te rends compte que tes locaux ne sont pas adaptés : • renseigne-toi (auprès de spécialistes, des parents, etc.) pour voir s’il est possible de les améliorer pour l’accueil ; réfère-toi à la partie « L’accessibilité » page 26 ; • si les changements ne sont pas réalisables, explique aux parents que, malheureusement, pour la sécurité de leur enfant, il n’est pas possible de l’accueillir.

Parles-en avec ton Staff d’Unité C’est plus facile de mener à bien un projet si tu as le soutien de ton Staff d’Unité, mais il ne doit pas être un frein non plus. C’est ta motivation à toi qui compte surtout. Au besoin, tu peux aussi te tourner vers tes Cadres de Région, qui sont également là pour t’épauler. Si c’est ton Staff qui est initiateur du projet, communique à ton Staff d’Unité que, même si tu en as déjà discuté avec ton Staff, la réflexion doit encore évoluer et que la décision sera prise avec eux. Le Série UniFor Les Guides et le handicap est un outil qui vous y aidera. Si c’est le Staff d’Unité qui est à l’origine du projet, en tant qu’Animateur, tu n’es pas forcé d’adhérer au projet si cela te semble trop lourd à porter. Cependant, reste ouvert à la proposition. Si ton Staff d’Unité t’en parle, n’hésite pas à lui faire part de tes craintes. Pour aborder le sujet, rien de tel que des petites activités de sensibilisation avec les Animateurs ou une réflexion autour des apports d’une inclusion/spécialisation dans l’Unité, aussi bien pour l’Animé accueilli que pour les autres Animés et les Animateurs.

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Deuxième étape : approfondir le projet À toi de voir comment fonctionne ton Unité : si tu préfères en parler d’abord en Conseil d’Unité ou d’abord en Staff. Prends la température. Ces différentes étapes peuvent se faire en parallèle.

Sensibilise ton Staff Si aucun membre de ton Staff n’a encore eu de contact privilégié avec des personnes en situation de handicap, il serait intéressant et ludique de se sensibiliser tous ensemble. Sensibiliser signifie « rendre quelqu’un, un groupe sensible, réceptif à quelque chose pour lequel il ne manifestait pas d’intérêt19 ». Sensibiliser à l’accueil des Animés handicapés modifie les attitudes et les comportements de ton Staff, et permet de se rendre compte des bienfaits de l’accueil. C’est donc faire en sorte que ton Staff se sente concerné par le sujet, que ça l’interpelle. Si après la sensibilisation, ton Staff n’accroche pas suffisamment à l’idée, voire s’y oppose, ne le force pas. Avant de prendre une décision, veille à ce que chacun puisse s’exprimer.

Sensibilise ton Unité Il serait dommage d’interrompre le parcours de l’Animé inclus parce que, deux ans plus tard, le Staff suivant ne souhaite pas poursuivre ce projet d’inclusion. En parler en amont avec toute l’Unité est primordial pour assurer à l’enfant accueilli une continuité. Par exemple, si j’envisage d’accueillir un Lutin, il faut que le Staff Aventure soit réceptif au projet, pour que le parcours du Lutin soit cohérent et puisse continuer à travers les Branches. Si les Staffs sont au courant et réceptifs au projet, l’Animé inclus pourra passer dans les différentes Branches au fil de son évolution, comme tous les autres Animés. Il est donc important d’en parler avant en UniFor ou en Conseil d’Unité. Si le reste de l’Unité s’oppose au projet, il faut le remettre en question et faire appel à une aide extérieure. Contacte le Carrick pour connaitre les autres Groupes/Unités habitués à ces projets d’inclusion/de spécialisation et échanger avec eux. Pour trouver des idées d’activités de sensibilisation, n’hésite pas à emprunter la malle de sensibilisation que le Carrick met à ta disposition gratuitement. Elle contient des livres et jeux tant de sensibilisation (jeux pour découvrir les handicaps) que spécialisés (foot adapté aux personnes malvoyantes). Propose aussi à ton Staff d’Unité d’utiliser le Série UniFor Les Guides et le handicap.


Le rôle de chacun : l’Animateur référent Il est également important de se poser la question du rôle de chacun dans le Staff. Désigner un Animateur référent constitue un intérêt pour l’Animé, mais également pour le Groupe. Son rôle est de faire le lien avec les parents et de connaitre les besoins de l’Animé. Les Animateurs peuvent être référents à tour de rôle. Ces deux cas présentent des avantages et des inconvénients. 1re BWO - Nivelles

Troisième étape : travailler en Staff Il est important de réfléchir à la manière de concrétiser l’accueil de l’Animé handicapé dans ton Groupe.

Les objectifs du projet Comme pour tout projet, il est bon de se fixer des objectifs. Garde comme objectif principal de développer la qualité de l’accueil et de l’animation de tous les Animés. Mets en place des moyens adaptés aux résultats attendus : par exemple, un temps de formation pour les Animateurs, une adaptation des locaux, une évaluation régulière, des règles de communication, etc. Fixe les résultats que tu aimerais atteindre, quel que soit l’aspect sur lequel ils portent.

Dans la première situation, l’Animé sait vers quel Animateur s’orienter quand il a une question, il sait qui lui prodiguera ses éventuels soins. Cela lui permet d’évoluer dans un cadre stable. En cas de situation difficile, l’Animateur sera plus apte à agir. Mais cela peut provoquer des jalousies chez les autres Animés et une saturation chez l’Animateur référent. Un autre désavantage est que si l’Animateur quitte le Groupe avant l’Animé dont il est le référent, ce dernier pourrait être déstabilisé. Il devrait de nouveau nouer un lien privilégié avec un autre Animateur. Dans la seconde situation, il y a une tournante dans le rôle de l’Animateur référent. Le cadre de référence de l’Animé handicapé est donc plus variable. Il faut le prévenir afin qu’il sache vers qui s’orienter quand il a une question. Cela permet aux Animateurs de varier les rôles et de se répartir les responsabilités. L’inconvénient est que le suivi peut être plus difficile. Par rapport aux soins, l’Animateur responsable de la pharmacie peut assurer le suivi médical. Si un Animé requiert beaucoup de soins, un deuxième Animateur peut épauler l’Animateur pharmacie. Si les soins sont intimes, il est préférable de garder le(s) même(s) référent(s).

Exemple L’objectif est d’organiser un camp cet été qui permet à tous les Animés de participer à chaque activité. Cela se mesure par le fait que tous participent à l’entièreté du camp et ont accès aux activités. Aucun n’a été contraint de ne pas participer à cause de la nature de l’activité. Certains membres du Staff ont de l’expérience avec des Animés handicapés et d’autres pas. Ils s’équilibrent, ce qui rend l’objectif adapté. Le Staff y travaille dès le début de l’année, l’objectif est donc réaliste, puisqu’ils s’y prennent à l’avance.

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Pour ce faire, tu peux utiliser la méthode SMART. Tes objectifs doivent être : • Spécifiques : les résultats à atteindre doivent être clairs, précis et compréhensibles par tous. • Mesurables : il faut pouvoir quantifier les résultats, c’est-àdire définir le niveau ou la valeur de la mesure à atteindre. • Adaptés : les objectifs doivent être adaptés à chacun. Ils doivent être suffisamment élevés pour représenter un défi et être motivants, tout en restant raisonnables et atteignables. • Réalistes : tes objectifs tiennent compte des moyens et du temps disponibles, ils doivent être réalistes. Dans le cas contraire, tu risques d’être frustré, voire d’abandonner. • Temporels : tes objectifs doivent être définis dans le temps, avec une date butoir et éventuellement des dates intermédiaires.

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Les personnes à mobilité réduite (PMR)

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Se former Si tu souhaites te former à l’accueil de personnes en situation de handicap, consulte le site guides.be pour savoir si une formation sur cette thématique a lieu prochainement. Tu peux aussi proposer ce thème pour une UniFor. Pour construire cette formation, ton Staff d’Unité peut se tourner vers le Série UniFor Les Guides et le handicap. Tu peux aussi acquérir des connaissances auprès de professionnels. Demande aux parents de ton Animé si tu peux rencontrer les professionnels qui le prennent en charge (enseignants, éducateurs, médecins, etc.). Parmi les organisations de jeunesse qui proposent des formations à l’accueil d’un animé porteur de handicap, retrouve : • Ocarina : cette asbl propose des formations AniJHan : « Animation de Jeunes Handicapés ». • L’asbl CREE est une organisation de jeunesse spécialisée pour les enfants et jeunes sourds et malentendants. Elle organise par exemple des sensibilisations à la surdité, des formations en langue des signes... • Passe-Muraille : cette asbl propose des formations ainsi que des sensibilisations sur la thématique du handicap.

L’accessibilité L’accessibilité, c’est l’aménagement de l’environnement quotidien, afin qu’un lieu ou qu’un service soit accessible à tous, y compris les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. Un bâtiment accessible, ce n’est pas seulement un bâtiment dans lequel tout le monde peut entrer ou se déplacer (avec un ascenseur et une rampe). C’est un lieu où chacun peut accéder aux services et fonctionnalités qu’il propose, en ce compris les moyens de communication et les informations d’accès.

Selon l’AVIQ24, les personnes à mobilité réduite représentent 1/3 de la population. Chacun d’entre nous peut, de manière définitive ou temporaire, voir sa capacité de mobilité réduite. Ainsi, les personnes suivantes sont toutes des PMR : • les personnes aveugles ou malvoyantes ; • les personnes sourdes ou malentendantes ; • les personnes se déplaçant en chaise roulante ; • les personnes présentant une déficience intellectuelle ; • les personnes se déplaçant avec une canne, des béquilles ou un déambulateur ; • les personnes avec un handicap aux membres supérieurs ; • les personnes âgées ; • les femmes enceintes et se déplaçant avec une poussette ; • les personnes plâtrées ; • les personnes de grande ou de petite taille ; • les personnes en insuffisance respiratoire ; • les personnes en surcharge pondérale…

Mesures de base Si tu accueilles un Animé à mobilité réduite, aménage un parking adapté et sécurisé pour embarquer et débarquer le fauteuil roulant du véhicule. Si cela est possible, prévois un ou plusieurs emplacements de parking réservés à proximité de l’endroit de l’accueil. Fais appel à ta commune ! La zone doit être la plus plane possible et bien signalée, sur un revêtement stable, non glissant, sans trous ni ornières. Les dimensions idéales sont 3,5 m de large x 5 m de long. Le cheminement pour arriver aux locaux doit être de plain-pied, sans ressaut ni obstacles afin de maintenir au moins 1,50 m libre pour le passage. Si des différences de niveaux obstruent le passage, elles se rattrapent par les pentes suivantes : - un dénivelé de 50 cm maximum se contre par une pente de 5 % sur 10 m ; - un dénivelé de 35 cm maximum, par une pente de 7 % sur 5 m ; - un dénivelé de 16 cm maximum, par une pente de 8 % sur 2 m ; - un dénivelé de 6 cm maximum, par une pente de 12 % sur 50 cm ; - etc. Il ne faut pas oublier de prévoir une protection latérale, soit un bord de 5 cm.


Passage portes

Les sanitaires Si cela est possible, prévois des toilettes adaptées :

1,5 m Les locaux Les locaux doivent être suffisamment vastes pour accueillir des activités d’intérieur en cas de mauvais temps. Les personnes en fauteuil ont besoin d’espace. Il est aussi important de prévoir l’autonomie de l’Animé sur le site. Le plan de travail, les sanitaires, etc. doivent être assez larges.

Rampe

Si tu accueilles un Animé polyhandicapé ou en infirmité motrice cérébrale qui a besoin de soins d’hygiène, il est impératif de prévoir un local spécifique (barre d’appui, WC rehaussé, aire de rotation suffisante, etc.). Ainsi, il bénéficiera de ses soins en toute intimité et en toute sécurité. N’oublie pas le matériel d’hygiène (papier, essuie, savon, etc.). Si tu dois langer l’Animé, trouve une table adaptée à la taille de l’Animé et à hauteur suffisante pour t’éviter des maux de dos. Ce local peut également servir d’infirmerie pour les petits bobos. Veille à y assurer une hygiène maximale ! Pour ne rien oublier, trouve en annexe p. 47 une checklist sur l’accessibilité.

Aides

Outre ces aides externes, évalue ce qui peut être fait en interne. Consulte les parents pour connaitre les besoins de leur enfant et les astuces qu’ils ont mises en place chez eux. Adapte le local et l’environnement avec les moyens à ta disposition. Demande à la Compagnie ou à la Chaine de ton Unité de l’aide pour d’éventuels travaux/constructions. Coordonne-toi avec ton Staff d’Unité si tu as besoin de budget.

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Il n’est pas toujours facile d’avoir des locaux adaptés à l’accueil d’Animés vivant avec un handicap. N’hésite pas à te renseigner auprès des autorités communales ou régionales pour la demande de subsides. Cependant, des moyens simples permettent déjà un accueil convenable. Des associations visent à te soutenir dans l’aménagement de tes locaux. Voici quelques exemples : • La majorité des mutualités proposent des services d’information/de conseil concernant l’accessibilité de l’environnement et des aides techniques à réaliser soi-même. Exemple : Solival propose des formations d’aide à la manutention, ainsi qu’une large gamme de « Systèmes D » à bricoler soi-même. Jette un œil sur leur site ! • L’asbl Almagic se déplace partout en Belgique avec son matériel et son expérience pour rendre n’importe quel site festif, historique, naturel accessible le temps d’une journée. Penses-y si tu prévois une activité particulière.

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Quatrième étape : présenter le projet Parles-en aux autres parents

L’inclusion dans la Sizaine/Patrouille

Il arrive que des parents se posent des questions par rapport à l’inclusion d’un jeune en situation de handicap dans le Groupe de leur enfant. Même si beaucoup estiment qu’inclure un enfant handicapé est quelque chose d’important, il faut prévoir un temps d’information avec eux aussi. Certains, s’ils sont intéressés par le projet, te soutiendront peut-être dans ton animation.

Si tu fais partie d’une Branche qui favorise la vie en petits groupes, il te faudra les constituer. Après la phase de sensibilisation, les discussions et les réactions des Animés, tu seras en mesure de décider de quelle Patrouille ou Sizaine fera partie le nouvel Animé qui a un handicap. Comme pour chaque Animé, il est préférable qu’il reste toute l’année dans la même Sizaine/ Patrouille, afin de lui offrir une stabilité. Cela ne t’empêche pas d’imaginer une période d’accueil général avant le choix définitif de la Sizaine/Patrouille. Prends le temps avec le Sizenier/CP et toute la Sizaine/Patrouille de discuter et de leur expliquer leur rôle. Reste cependant flexible tout au long de l’année : si tu observes que pour le bienêtre de l’Animé, il est préférable de le changer de Sizaine/Patrouille en cours de route, effectue le changement.

Cela peut se faire de diverses manières : • une lettre d’information expliquant les détails du projet et l’organisation pratique si nécessaire. C’est l’occasion de les sensibiliser au projet ; • une réunion qui leur apporte des réponses concrètes. Ce temps de parole permettra aux Animateurs d’expliquer leurs choix, leurs convictions. Une telle réunion doit se préparer afin d’anticiper les questions des parents.

Parles-en à tes Animés Les Animés sont aussi de grands acteurs dans l’inclusion d’un nouvel Animé handicapé. Il est donc important de les préparer à l’accueillir. Ils ne se rendent pas toujours compte des difficultés que vit l’Animé avec un handicap. Sois à leur écoute et disponible pour discuter avec eux. Veille au bienêtre de chacun, donne-leur le temps de découvrir à leur rythme cette nouvelle réalité. Afin d’éviter la maltraitance ou le harcèlement entre les Animés, sensibilise-les et explique-leur le projet. Une malle de sensibilisation est disponible en prêt gratuit au Carrick, n’hésite pas à la commander ! Si tu te sens démuni face aux réactions de tes Animés, instaure une communication fluide avec eux pour dénouer la situation.

14e BE - Woluwé-Saint-Lambert

Sur le long terme, tu dois gérer l’accompagnement de la Sizaine/ Patrouille qui accueille, tout en continuant à t’occuper du reste du Groupe pour garantir l’équilibre et l’épanouissement de tous. L’idéal est de trouver un équilibre entre s’occuper correctement de l’Animé avec un handicap sans toutefois délaisser les Animés sans handicap. C’est pour cela que la phase de communication avec les Animés est très importante. Ils comprendront mieux les enjeux (pourquoi les Animateurs ont besoin de passer plus de temps avec l’Animé handicapé), pourront éventuellement s’occuper eux aussi de cet Animé. De cette manière, chaque membre du Groupe sera conscientisé et impliqué dans le projet.


Le partenaire privilégié : la famille

Cinquième étape : vivre le projet tout au long de l’année Une fois que tu as commencé le projet, le chemin continue. Comme pour chaque changement, le Groupe doit l’apprivoiser et prendre ses repères. Le Staff aussi doit s’ajuster, trouver un équilibre, garder une dose d’attention équitable entre tous les Animés. Sois à l’écoute et communicatif. Il y aura probablement des questions, des difficultés, des réjouissances… Avancez ensemble et chaque jour amènera sa nouveauté, sa solution, son évolution. Chaque Staff s’adapte constamment à ses Animés. Si tu accueilles des Animés avec un handicap qui sont adolescents ou adultes, c’est important de ne pas les infantiliser. Comporte-toi selon leur stade de vie et par le moyen de communication qui leur convient.

L’évaluation Pour préparer l’accueil de l’Animé handicapé, tu auras réfléchi à de nombreux points, mais tout ne peut pas être anticipé. Il faudra donc vous évaluer tout au long de l’année : dans le Groupe, dans la Sizaine/Patrouille, mais aussi avec les autres membres de l’Unité. C’est l’occasion de discuter, de mettre en avant des difficultés, des points positifs, de faire les ajustements nécessaires et d’avancer sereinement dans l’année afin d’organiser un camp de folie.

L’acteur principal dans la vie d’un Animé handicapé est, sans aucun doute, sa famille. Les parents sont tes alliés, ce sont eux qui peuvent t’aider à connaitre ton Animé et construire une animation qui lui correspond. Cela te donne aussi l’occasion de comprendre les impératifs que les parents de cet Animé rencontrent dans leur vie quotidienne, ainsi que leurs craintes ou difficultés. Ils te donnent toute leur confiance et pourraient avoir du mal à lâcher prise lorsqu’ils laissent partir pour la première fois leur enfant, peut-être pendant une longue période comme le grand camp. En tant qu’Animateur, tu dois rester sensible au fait que les parents ont aussi parfois tendance à surprotéger leur enfant, quel que soit son âge. En établissant une bonne communication et une relation de confiance, tu constateras, petit à petit, que les parents vivent mieux la situation. S’ils ont besoin d’être rassurés d’une manière disproportionnée, qu’ils te sollicitent en permanence ou qu’ils monopolisent trop ton temps par rapport aux autres parents, mets une limite. Explique-leur le cadre acceptable pour toi et ton Staff et assure-toi qu’il est bien compris.

Ose parler des choses qui ne vont pas Avec ton Staff, ose dire aux parents quand quelque chose ne va pas, et ce, dès que cela se produit, voire avant que la situation se dégrade si tu l’anticipes. En effet, si tu attends trop longtemps, tu ne seras plus en mesure de trouver une façon constructive de résoudre le problème. Ils connaissent leur enfant, ils peuvent aussi faire le point avec lui chez eux et le préparer à venir aux réunions. Si tu as besoin de soutien, parles-en avec ton Staff d’Unité. En effet, tu n’as pas un rôle d’éducateur, tu es là pour encadrer les Animés et faire en sorte qu’ils participent aux activités proposées par ton Staff.

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1re BWO - Nivelles

Outre la première rencontre qui facilite la prise de décision d’accueillir ou non la personne au sein de ton Groupe, il est important d’établir un contact régulier avec les parents ou les personnes responsables de l’Animé en situation de handicap. Il en va de même pour les parents/responsables des enfants non handicapés.

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99e BWE - Court-Saint-Étienne


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Animer en inclusion/ spécialisation

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Préparer un projet pédagogique Chez les Guides, chaque Branche est animée selon une pédagogie spécifique qui tient compte de l’âge des enfants ou des adolescents, ainsi que de leur développement physique, psychologique, émotionnel, cognitif et social. Ces pédagogies adaptées sont appelées « méthodes ». Une méthode rassemble tous les éléments d’animation proposés pour favoriser l’épanouissement des enfants ou des adolescents de la Branche concernée. Si tu es en inclusion, tu es rattaché à une Branche (Nuton, Lutin, Aventure, Horizon ou Route). Adapte sans cesse ton animation de sorte qu’elle ait du sens pour tes Animés. Si tu es en spécialisation, tu n’as pas de Branche attitrée. C’est toi qui vas mixer les méthodes de Branche pour qu’elles correspondent à tes Animés, en fonction de leur stade de développement, leurs aptitudes, etc. Dans les deux cas, c’est à chaque Staff de sentir les éléments d’animation qui s’adaptent le mieux à ses Animés qui vivent avec ou sans handicap. Par exemple, il se peut que l’imaginaire soit inaccessible à certains Animés. Si l’un d’eux ne fait pas la distinction entre la mise en scène et la réalité, veille à accompagner l’Animé en question pour l’aider à distinguer les deux et ne pas le perturber dans son développement. Trouve ci-après un tableau qui te permet de visualiser les éléments de la pédagogie de chaque Branche. Par exemple, pour immerger dans le thème leurs Animés Intrépides, les Animateurs de la 11e NaS ont utilisé des portails. Lors de leur camp sur le thème de la BD, le Groupe explorait une nouvelle histoire de bande dessinée chaque jour. Chaque matin, les Animés passaient par un portail différent pour entrer dans l’histoire. Ici, tu vois celui de Spirou. Les Animateurs diffusaient aussi la bande-son de la BD pendant le passage du portail. Les activités de la journée faisaient voyager à travers le récit, et tout le monde repassait le portail le soir pour en sortir. Une belle manière de contextualiser ton animation auprès de tes Animés !

11e NaS - Jambes


Nutons (5-7 ans)

Lutins

(7-11 ans)

Aventures (11-15 ans)

Horizons

Routiers

(15-17 ans)

(17 ans et +)

Se construire

Devenir autonome

Se découvrir

S’accepter

S’ouvrir aux autres

Servir, développer un sens civique, tenir un rôle dans le monde

Dans le Groupe

S’intégrer

Découvrir

Vivre en équipe

Entreprendre

Rendre service

La méthode

• 6 messages de la forêt • Vie en Chaumière • Évaluation • Conseil

• Règles d’Or • Vie en Sizaine • Sentier • Badges • Promesse • Évaluation • Conseil

• Loi Guide • Vie en Patrouille • Contrées • Projet Aventure • Totem et Quali • Exploit, badges • Promesse • Évaluation • Conseil

• Charte • Vie en Chaine • Entreprise • Engagement • Évaluation • Conseil

• Vie en Route • Projets • Conseil • Évaluation

La Devise

Ami de tous

De notre mieux

Toujours prêt(e) !

Entreprendre

Servir

Le Groupe

Chaumière

Ronde

Compagnie

Chaine

Route

Grandes nouveautés par rapport à la Branche précédente

• Hors cadre familial et scolaire • Dormir ailleurs

• Grands jeux • Sous-groupes • Responsabilisation • Camp plus long

• Totem et Quali • Camp sous tente

• Projet • Prise de décisions • Cogestion • Responsabilisation

• Pas de Staff • Autogestion

Durée du camp

7 jours/6 nuits

10 jours/9 nuits

15 jours/14 nuits

À définir en fonction du projet

À définir en fonction du projet

Si tu as des questions concernant les pédagogies de Branche et ton animation, réfère-toi aux carnets d’Animateur disponibles dans la bibliothèque du site des Guides. Tu peux également prendre contact avec le Carrick à l’adresse pedagogie@guides.be.

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Pour maximiser l’impact de ton animation et l’implication de tes Animés, communique ton projet pédagogique aux parents. S’ils le comprennent, ils pourront accompagner leur enfant dans son parcours Guide, éventuellement collaborer avec ton Staff, etc. Il y aura alors plus de cohérence entre la sphère familiale et la sphère Guide.

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Éléments de l’animation La progression L’idée de progression est de permettre aux Animés, handicapés mais aussi non handicapés, d’atteindre une autonomie relative. La progression doit être adaptée au rythme de chaque Animé et non à celui des membres dominants du Groupe. C’est ainsi que tu permets aux Animés d’acquérir de plus en plus d’autonomie. La participation de ton Animé handicapé lui permet de vivre en groupe avec d’autres jeunes. Cette expérience est source de progrès tant pour lui que pour le reste du Groupe, car chacun est stimulé par les autres. Il faut savoir que ton Animé en situation de handicap progressera peut-être, peu ou pas, mais cela ne doit pas pour autant être vécu comme un échec. Chaque personne évolue différemment, et développe des compétences différentes. Ce qui prime, c’est l’épanouissement de chacun au sein du Groupe. Sois satisfait des petits progrès accomplis et sois indulgent avec toi-même et les autres.

Les badges Ton Animé avec un handicap est capable de poursuivre des objectifs et d’obtenir des badges, pourvu que ceux-ci soient en adéquation avec ses limitations d’activités. Les objectifs doivent être adaptés, à défaut de quoi les étapes pourraient être difficiles à réaliser. Discute avec l’Animé et, au besoin, avec ses parents du type d’objectifs qu’il réaliserait afin qu’il choisisse son badge. Exemple : un de tes Animés est en chaise roulante, il adore manger et cuisiner, pourquoi ne pas lui proposer le badge Marmiton ? Attention toutefois à ne pas choisir à sa place ! Assure-toi que la motricité de ses membres supérieurs lui permet ce genre d’activité.

La Promesse La Promesse est un moment important dans le processus de progression chez les Guides. Comme tout le monde, ton Animé en situation de handicap a le choix de la faire ou non. Il faut d’abord s’assurer qu’il en comprend le sens.

Que peux-tu mettre en place ? Comme toute Promesse, elle doit faire l’objet d’une préparation. Pour animer ce moment, réfère-toi à la publication Vivre la Promesse disponible dans la bibliothèque du site des Guides. Prépare-la déjà pendant l’année. Explique à ton Animé ce qu’est la Promesse et assure-toi qu’il a compris. Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à te rendre chez lui avant le camp pour expliquer la Promesse à ses parents. Son parrain/sa marraine est aussi là pour l’épauler. Ces différentes personnes pourront peut-être lui en faciliter la compréhension. S’il n’est pas en mesure de comprendre la signification de la Promesse, vois avec ses parents s’il est pertinent de lui proposer cette activité. S’il en comprend le sens et souhaite la faire, soutiens-le afin qu’elle lui ressemble. S’il éprouve des difficultés à communiquer, prépare-la avec lui et ses parents. Il aura sa manière à lui de s’exprimer, de signifier le sens que ça a pour lui. Il n’y a pas de secret, la Promesse est à personnaliser par chacun.

Les Sizaines et les Patrouilles Dans un Groupe, un Animé est stimulé par son environnement et par une envie de progression. La Sizaine/Patrouille est un lieu privilégié où l’Animé peut s’épanouir d’une autre manière qu’au sein du Groupe. Il s’agit de son sous-groupe, avec lequel il est plus proche, plus en confiance, et donc plus libre d’être lui-même.


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La communication

L’Animé et son autonomie Le respect de l’autonomie de chacun est primordial. L’Animé qui a un handicap aime aussi se dépasser et démontrer aux autres ce qu’il est capable de faire par lui-même. Ton rôle n’est pas de tout faire à sa place. Laisse-le effectuer les tâches à son rythme et stimule-le afin de préserver ses acquis et de favoriser son apprentissage. Dans la pratique, ce n’est pas si facile à faire, car on a tendance à aider lorsque l’on voit quelqu’un peiner à effectuer une action. Mais il est essentiel pour le développement de l’Animé de le laisser progresser et apprendre par lui-même. Par exemple, si un de tes Animés a du mal à lacer ses chaussures, donne-lui l’opportunité d’y arriver par lui-même. Il arrive d’être pressé par l’horaire, mais si tu disposes de temps, donne-lui l’occasion de faire ses lacets lui-même. Reste près de lui, communique pour manifester ton soutien. S’il a besoin d’aide, une étape intermédiaire est de lui dire oralement comment réaliser l’action sans la faire à sa place.

La mémoire Il est possible que tu deviennes la mémoire active de l’Animé handicapé. Cependant, ce n’est pas parce que ton Animé est en situation de handicap mental qu’il ne possède pas de capacité de mémorisation. Il en a peut-être même une meilleure que toi, mais il l’exprime différemment. Stimule la personne par des questions et la répétition respectueuse des informations ou des consignes à suivre. Tu es là pour penser à tous ces petits détails de la vie quotidienne qui sont si importants. Tu seras amené, parfois, à simplifier les consignes. Par exemple, les donner une par une, utiliser plusieurs moyens de communication (auditif et visuel combinés), ou encore montrer directement avec ton corps la prise koala que tu viens d’expliquer avec des mots.

Lorsque ton Animé éprouve des difficultés à parler, n’hésite pas à lui demander de répéter. Tu ne dois pas parler à sa place, mais l’encourager à le faire lui-même, autant que possible. Tu as aussi le rôle d’encourager les autres Animés et Animateurs à s’adresser directement à lui plutôt que de passer par un tiers. L’Animé aura davantage l’impression qu’on le respecte et développera une meilleure estime de lui-même. Si tu demandes à ton Animé handicapé s’il se sent bien, triste ou rassasié, il pourrait répondre « oui » à toutes les questions que tu lui poses. Évite de lui donner trop d’exemples de sentiments et pose-lui plutôt une question ouverte du style « comment te sens-tu ? ». S’il a du mal à répondre à cette question oralement, propose-lui d’utiliser des « cartes des émotions25 ». Sois conscient que certains Animés n’aiment tout simplement pas parler. Renseigne-toi sur la manière dont ils s’expriment : par dessin, en parlant dos à dos, etc. Tu dois être capable de comprendre le langage utilisé par la personne handicapée et de servir d’interprète si besoin. Sois attentif à ce que la communication ne soit pas entravée. Par exemple, certains sourds n’aiment pas marcher ou n’éprouvent pas de plaisir à manger. Pour la simple raison que ce que les gens apprécient généralement dans ces moments, c’est de pouvoir discuter. Parler en langue des signes en marchant ou en mangeant est très compliqué ! Si tes Animés discutent dans leur tente le soir, il ne sera pas possible d’utiliser les gestes, ce qui peut être très frustrant pour celui qui n’est pas en mesure de converser sans gestes. Travaille ta façon de communiquer avec ton Animé handicapé. Il vaut mieux avouer que tu ne l’as pas compris plutôt que faire semblant d’avoir saisi son message. Il risque de ressentir une frustration plus grande s’il s’aperçoit que tu as saisi l’inverse de ce qu’il a voulu te dire. N’hésite pas à reformuler ses mots afin de t’assurer d’avoir bien compris.

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Les bonnes attitudes à adopter

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L’alimentation

Le repos

Ton rôle d’accompagnement se poursuit lors des repas et collations. Certaines personnes ont besoin d’aide pour couper les aliments ou prendre leur repas. Au lieu de le faire toi-même, tu peux effectuer les mouvements avec eux, pour qu’ils se sentent impliqués et que petit à petit, ils assimilent les mouvements nécessaires.

Tous les Animés ont besoin de repos. Veille à ce que, malgré l’excitation du camp, chaque Animé prenne le temps de recharger ses batteries.

C’est un moment approprié pour l’humour et parler des activités qui viennent d’être vécues et de celles à venir. Après le repas, veille à l’hygiène corporelle de la personne : changer son pull, nettoyer sa table, laver son visage et ses mains. En fonction des capacités de chacun, éveille aussi l’attention des Animés à la propreté à table. Tu dois être au courant des risques d’allergies alimentaires, ainsi que des besoins des Animés en termes de texture des repas et des liquides, car certains sont sujets à des fausses déglutitions. Sois très vigilant à ce que la personne ne soit pas en contact avec des aliments allergènes. De plus, certains ne sont pas conscients de leurs allergies. Pour éviter les erreurs, nommez un ou deux responsables. Ils peuvent noter les allergies et recommandations sur un grand panneau et l’afficher dans l’intendance, à consulter avant chaque repas. Certains Animés oublient ou ne se rendent pas compte qu’il faut boire. Veille à ce qu’ils s’hydratent régulièrement.

Les repères spatiotemporels Pour aider une personne avec un handicap à se repérer dans le temps, il faut : • lui offrir une routine de vie stable ; • lui faire entendre un son ou lui montrer une image en début et en fin d’activité ; • lui dire bonjour ou bonsoir selon le moment de la journée ; • faire référence à des évènements passés ou futurs, etc. ; • utiliser un calendrier adapté/ludique/agrémenté de pictogrammes. Par exemple, tu peux prévoir un calendrier pour ton Animé, et barrer avec lui chaque jour qui passe, pour qu’il prenne conscience de la progression du temps. Pour aider la personne à s’orienter dans l’espace : • La routine est très importante afin qu’elle puisse reconnaitre, par exemple, le chemin menant de chez elle à l’endroit de la réunion. • Tu peux décrire les lieux afin de permettre à la personne handicapée de bien se représenter l’environnement dans lequel elle se situe. Utilise des repères fixes.

Pour que chacun ait son compte de sommeil, qui varie d’une personne à l’autre, mets en place une salle de réveil. Le principe ? Désigner un lieu qui est gardé par un Animateur chaque matin très tôt. La consigne est que dès qu’un Animé est réveillé, au lieu de rester dans son lit, il se rend dans cette salle de réveil. Il peut y jouer à des jeux calmes comme des puzzles, lire, dessiner, etc. Ce système permet à ceux qui ont besoin de dormir davantage de le faire sans être réveillés par des bavardages de plus en plus bruyants à mesure que les autres se réveillent. Pour les lève-tôt, cela leur évite de devoir attendre dans leur lit en s’ennuyant. Tout le monde y trouve son compte ! Une autre idée est de proposer 3 options de sieste • Option 1 : dormir, c’est la sieste classique. • Option 2 : la sieste active. Elle se destine à ceux qui ont besoin de se défouler. Propose à tes Animés des jeux sportifs, des activités physiques. • Option 3 : l’espace « snoezelen ». Ce néologisme vient des Pays-Bas : il mixe les mots « snuffelen » (sentir) et « doezelen » (somnoler)26. En bref, le snoezelen est une expérience sensorielle personnelle et subjective, qui favorise le bienêtre27. Aménage une pièce obscure à l’aide de guirlandes lumineuses, de bougies (fausses pour la sécurité), d’huiles essentielles, de livres, de musique douce, etc. Cette option rencontre en général beaucoup de succès. Chaque nuit, deux Animateurs peuvent se relayer et dormir avec les Animés. De cette manière, ils savent qu’ils peuvent toujours trouver quelqu’un s’ils ont besoin d’aide pendant la nuit.

La sensibilité au chaud et au froid Certains Animés ne ressentent pas le chaud et le froid et n’ont donc pas les réflexes qui y sont liés. Un Animé autiste, par exemple, peut ne pas ressentir la douleur liée aux fortes températures. Veille à l’éloigner de ce qui est susceptible de le bruler. En hiver, assure-toi que l’Animé est habillé assez chaudement. D’autres ont plus vite froid ou chaud, notamment s’ils sont en fauteuil roulant et ne bougent pas beaucoup. Quand tu pars en balade avec ton Groupe, vérifie que tout le monde est couvert comme il faut. Propose à ton Animé une boisson chaude ou fraiche pour qu’il se réchauffe ou se désaltère.


L’hygiène et le respect de l’intimité

La vie relationnelle, affective et sexuelle

Les soins personnels touchent directement à la dignité de la personne, il faut donc les prodiguer avec respect. Informe-toi de la manière par laquelle tu peux aider ton Animé porteur d’un handicap et incite-le à te préciser ce qu’il préfère accomplir seul. Il faut même parfois que tu freines un peu son sens de l’initiative. Assure-toi de ne pas trop en faire et demande toujours à l’Animé ce qu’il veut que tu accomplisses. Il est préférable que ce soit la même personne de référence pour la toilette quotidienne (confiance, intimité et respect).

Qu’il vive avec un handicap ou non, tout être humain possède des désirs, des envies et des pulsions sexuelles. Toutefois, en raison de barrières physiques ou mentales, ces désirs ne peuvent pas toujours être assouvis. Pour toi, comme pour tes Animés, il est parfois difficile de savoir comment réagir face à certaines démonstrations affectives de personnes handicapées : quels sentiments se cachent derrière des embrassades ? Comment leur offrir de la tendresse tout en plaçant des limites ? Ces questions délicates ne se résolvent pas sans prendre le temps d’écouter l’autre et d’accepter pleinement sa différence et ce qu’il vit.

Donne-toi les moyens pour que les toilettes personnelles se passent bien. Si le nombre d’Animés qui ne savent pas se laver seuls est assez conséquent, demande de l’aide. Ça t’évitera d’y consacrer un temps démesuré. Attribue les rôles d’une manière qui vous met à l’aise. Certains préfèrent s’occuper des Animés du même genre qu’eux, pour éviter des situations difficiles à gérer. Arrange-toi avec ton Staff pour choisir une configuration qui convient à tout le monde. L’intimité n’est pas seulement physique, elle est aussi émotionnelle, relationnelle. Parfois, les parents te racontent une information intime ou un secret à propos de leur enfant. Mets-toi bien au clair avec eux sur les personnes qui peuvent faire partie de la confidence : tout le Staff ou bien seulement toi, le reste des Animés… Fais attention à ne pas divulguer malencontreusement une information que tu aurais dû garder pour toi.

Dans le cas de certains handicaps, la personne handicapée n’a pas conscience qu’elle se comporte de manière inconvenante. Il faut pouvoir dès le début mettre des limites si elle va trop loin. Exprime-les fermement et parles-en avec ses parents. Si cela arrive pendant l’année, tu peux leur demander qu’une personne tierce explique à leur enfant la différence entre affectivité et sexualité. Il vaut mieux faire appel à un expert. Ce n’est pas ton rôle de donner un cours d’affectivité et de sexualité. Tu es là pour poser les règles de vie. Avant de partir en weekend ou en camp, discutes-en avec les parents et demande-leur des conseils sur la manière de réagir si la situation se produit.

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Certains Animés ne réclament pas d’intimité ou semblent ne pas en avoir besoin. Respecte malgré tout cette règle, et va les déshabiller/langer ou autre dans un endroit à l’abri du regard des autres.

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Mettre en place ton animation Voici quelques conseils généraux pour ton animation • Utilise des décors, des supports visuels concrets. Illustre à l’aide de panneaux, de statues, de bricolages les personnages et objets imaginés dans le cadre de tes jeux. • Construis tes jeux autour d’une intrigue, avec un objectif simple à visualiser. • Tes Animés aiment toute activité concrète dont ils constatent le résultat : s’ils cuisinent une salade de fruits ou un gâteau, ils peuvent ensuite le voir et le manger. Ils font une chasse au trésor et finissent par le trouver. Ils ont pour mission de réparer le soleil, et ils le voient sur un grand panneau, etc. Fournis un support de jeu concret auquel ils peuvent se rattacher. • Protège-toi : particulièrement si tu fais partie d’un Groupe de spécialisation, ton animation est prenante, elle te demande beaucoup d’investissement. Apprends à connaitre tes limites, accorde-toi du repos, des pauses.

• Pour le camp : choisis un lieu de camp qui comporte un espace de jeu sécurisé. En effet, sortir du lieu de camp pour les activités nécessite de décupler ton niveau d’attention (surveiller davantage les Animés, respecter les mesures de sécurité dans les lieux publics, gérer l’interaction avec les passants, etc.). Il est bon de pouvoir alterner entre les activités hors du camp et celles sur le lieu de camp, qui te permettent d’économiser ton énergie. • Implique tes Animés dans les tâches quotidiennes, responsabilise-les. Un bon nombre de tes Animés en situation de handicap sont souvent aidés dans leur vie de tous les jours par leurs éducateurs, leurs parents, etc. Chez les Guides, selon la pédagogie de l’essai-erreur, donne-leur l’opportunité de faire des choses par eux-mêmes. En général, le Groupe fait beaucoup pour les Animés handicapés. C’est l’occasion pour eux de rendre la pareille, ce qui leur procure de la satisfaction. Laisse-les préparer un repas, débarrasser les tables, etc.

Voici un exemple de support visuel. Lors d’un camp sur le thème Arc-en-ciel, Maitre Météo, qui a volé les couleurs, est représenté en grand. Chaque jour, le Groupe tente de récupérer une couleur. 11e NaS - Jambes


Tu te poses sans doute des questions sur l’inclusion d’Animés handicapés dans les activités et jeux de ton Groupe. Cela demande-t-il beaucoup de préparation et de planification supplémentaire ? Comment faire pour conserver les activités préférées du Groupe ? Comment garder le plaisir de chacun dans le Groupe ? Pas de panique ! Un tas d’activités que tu organises permettent déjà l’inclusion. Le plus important à retenir est que n’importe quel jeu est adaptable. N’essaye pas de trouver des jeux faits sur mesure pour les personnes en situation de handicap. Avec un peu d’imagination, les jeux Guides traditionnels suffisent. Voici un exemple de jeu classique réalisé à la 11e NaS qui ne demande presque aucune adaptation.

Les Martiens sont coincés sur Terre ! Des Martiens sont venus sur Terre et ils n’arrivent plus à rentrer chez eux. Les Animés doivent construire un satellite pour les Martiens, afin qu’ils puissent communiquer avec Mars et obtenir de l’aide pour rentrer chez eux. Les Animateurs ramassent plein d’objets dans le local/chez eux (des cônes, des chaises, du fil de fer, des pinces à linge…). Ils les donnent à leurs Animés. Leur mission est de construire un satellite à partir de ces matériaux. Quand c’est fait, les Martiens réussissent grâce au satellite à entrer en contact avec Mars et demandent qu’on vienne les chercher. Les Animateurs déposent un baffle sous le satellite, caché. Ils diffusent une bande-son sur le thème des Martiens et enregistrent leur voix pour dire que les Martiens viennent les rechercher sur Terre. Comme tous, l’Animé handicapé a besoin de connaitre ses limites. Lors des jeux, assure-toi qu’il a bien compris les règles et applique-les de manière équitable. Chaque activité lui donnera l’occasion de se surpasser en fonction de ses capacités. Il est possible de réaliser toutes les activités Guides sans exclure la personne handicapée. Lorsque c’est nécessaire, donnelui une mission spécifique. Exemple : un de tes Animés ne se rend pas compte qu’une hache est dangereuse à manipuler. Pour assurer sa sécurité et celle des autres, propose-lui de prendre des photos des constructions ou d’être responsable du tissage de la table. Dans une course-relai, sa mission peut être d’être le point de départ, c’est-à-dire la personne de qui il faut taper dans la main.

Adapter un jeu Lorsque tu adaptes tes jeux, tente de le faire pour l’entièreté de ton Groupe et pas juste pour une personne. Par exemple, si tu utilises des pictogrammes pour un jeu, fais en sorte que tout le monde les utilise et pas seulement l’Animé handicapé. Cependant, comme expliqué juste avant, cela n’est pas toujours possible. Fais une liste des jeux que tu connais et analyse les éléments du jeu et les alternatives possibles. En changeant un ou deux éléments, celui-ci sera parfaitement adapté à tous tes Animés. Exemples : • une personne malvoyante doit garder le camp lors d’un jeu d’approche. Les personnes du camp adverse peuvent s’approcher en faisant du bruit, et la personne malvoyante doit alors les reconnaitre au son de leur voix plutôt que visuellement sur base de leur physique ; • une course-relai avec une personne à mobilité réduite qui ne sait pas marcher : au lieu de courir, elle peut résoudre une énigme ou lancer une balle en l’air 5 fois puis passer le relai à la personne suivante ; • un quizz musical avec une personne malentendante : elle peut avoir une image du chanteur pour l’aider à deviner, par exemple ; • un jeu plus stratégique ou réflexif avec une personne ayant un handicap cognitif : un rôle peut lui être donné pour qu’elle se sente impliquée, comme être responsable de garder les papiers des indices, tenir le drapeau ou lancer les dés lors des épreuves. Bref, le plus important est de faire preuve d’imagination et de réfléchir à des petites adaptations toutes simples qui ne stigmatisent pas la personne en situation de handicap et qui lui permettent de se sentir impliquée, sans pour autant compliquer le jeu afin que le reste de l’équipe ne se sente pas pénalisée.

Les règles Donne des instructions claires et simples. Répète-les souvent ! Dès le début, passe en revue les instructions pas à pas pour vérifier que tout le monde les a bien comprises. Explique-les étape par étape. Exemples • Pour augmenter les possibilités de participation, simplifie les tâches. Exemple : laisser tomber la balle au lieu de la faire rebondir. À la place de courir, marcher ou se déplacer d’une autre manière. • Pour réduire la complexité du jeu, n’utilise que les règles essentielles. • Pour égaliser les forces et faiblesses des équipes, définis un nombre inégal de joueurs par équipe. • Pour augmenter le succès, augmente le nombre d’essais. • Pour faciliter la compréhension des règles, dessine-les. Laisse les dessins visibles pendant le jeu.

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Les activités et le jeu

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Le matériel Exemples • Pour ralentir le jeu et donner le temps de se préparer, utilise une balle plus légère, plus molle ou plus grande, une balle qui fait du bruit... • Pour permettre de mieux saisir et lancer, remplace les balles par des sacs de riz. • Pour ralentir le ballon, dégonfle-le légèrement. • Pour faciliter la prise de l’objet et la manipulation, utilise des pièces de jeu de grande dimension pour les jeux de société. • Pour faciliter la prise d’un objet, ajoutes-y un manche.

La mise en pratique Exemples • Pour les jeux un peu compliqués, explique les instructions en les mettant en pratique directement, afin de permettre à tout le monde de les comprendre. Organise une partie « pour du beurre ». • Tandis que certains Animateurs animent l’activité, d’autres peuvent compter parmi les joueurs. Ils peuvent ainsi accompagner les Animés ayant davantage de limitations d’activités, par exemple en les aidant à placer une pièce de puzzle au bon endroit en cas de difficulté motrice.

L’environnement Exemples • Prévois un espace adapté à ton activité, par exemple pour une personne en chaise roulante. • Pour réduire le nombre d’erreurs, utilise des cibles plus basses et plus rapprochées. • Pour augmenter les chances de succès, déplace la ligne de départ ou d’arrivée, par exemple pour une course-relai. • Pour faciliter la vision et la compréhension du jeu, utilise un drapeau pour signaler le départ, dessine des lignes ou des cercles sur le sol. • Pour poser des limites claires, définis l’aire de jeu avec des piquets.

Les types d’activité Dans ton animation, il est bénéfique d’alterner les activités qui permettent à chacun de s’épanouir. Suggère des jeux coopératifs, compétitifs, des activités créatives, motrices, réflexives, culinaires, sensitives, sportives, de défoulement, de détente, d’amusement… De cette manière, les affinités de chacun seront comblées et personne n’est mis à l’écart.

50e BWE - Louvain-la-Neuve

Exemple : adaptation d’une partie de football Imagine qu’une de tes Animées adore le football, mais elle trouve les règles difficiles à comprendre et, souvent, elle marque dans son propre goal. Cela ennuie les autres Lutins, qui à la fin ne souhaitent plus la prendre dans leur équipe. Pour mieux l’intégrer dans de prochaines parties, reprends les points suivants un à un. Les règles : simplifier ou changer les règles du jeu. Première alternative : une équipe ne fait qu’attaquer et l’autre, que défendre. Ensuite, on échange les rôles. Autre possibilité : il n’y a qu’un goal et les deux équipes essayent de marquer dans celui-ci. Le matériel : utiliser des éléments visuels comme des foulards ou des chasubles de couleur permet aux membres de chaque équipe de s’identifier les uns les autres. Pour éviter que les participants se trompent de goal, tu peux leur attribuer un foulard de la même couleur que le goal où ils sont censés marquer. Les instructions : donne des instructions claires et sois le premier à mettre en pratique les nouvelles règles/changements. Les compétences du groupe : afin que chacun se retrouve sur un pied d’égalité, distribue des faiblesses et des avantages par un tirage au sort de cartes. Une carte obligerait un participant à porter un sac à dos, une autre l’interdirait d’utiliser son pied droit, etc. Essaie différentes idées pour voir ce qui fonctionne le mieux avec ton Groupe. Si cela ne fonctionne pas correctement la première fois, ne t’inquiète pas ! D’autres alternatives s’avèreront sans doute plus intéressantes.


Repas • Pour boire, en cas de problème de bras ou de tremblement, utilise un gobelet adapté ou une paille réutilisable. • Vérifie s’il y a de la place prévue à table pour mettre une chaise roulante, et rajoute un coussin sur la chaise si la table est trop haute. • Si l’Animé a de petits bras, soulève l’assiette à l’aide d’un livre ou autre, ou remplace l’assiette par un bol. • Rehausse les tables à l’aide de blocs de bois. Pour stabiliser la table, utilise un cube de bois plein, évide la partie intérieure d’un volume correspondant à la taille du pied de la table, de sorte à glisser le pied dans le cube. • Utilise une assiette avec des bords relevés pour éviter les éclaboussures, les accidents. • Utilise des couvercles de boisson de récupération (style fastfood) en cas de tremblement. • Prévois un set de table antiglisse. • Utilise une petite planche ou un morceau de bois pour caler les assiettes.

Soins corporels • Dans la douche : installes-y une chaise en plastique si besoin. Fixe-la correctement afin d’éviter qu’elle glisse. Vérifie s’il y a une barre stable pour se lever. • Pour se laver les mains, utilise un distributeur de savon liquide. Fais en sorte qu’il soit accessible (vérifie la hauteur). • Attache deux gants de toilette avec un bloc de savon entre les deux.

Jeux • Pour une partie de cartes, réaliser un porte-cartes avec un mètre pliant. • Pour se déplacer partout, construire une chaise roulante toutterrain à partir d’une ossature de brouette. • Pour les personnes ayant une utilisation restreinte des membres supérieurs, fabriquer un lance-dé adapté avec un pot de yaourt. Trouve le détail de ces inventions ainsi que d’autres idées dans l’onglet « systèmes D » du site de Solival.

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Adapter le quotidien avec de la récup’

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Tes ressources

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Internes aux Guides Documents spécifiques qui traitent du handicap : • Ce dossier (pour tous) • Série UniFor Les Guides et le handicap (pour les Staffs d’Unité). Il permet d’aborder en Unité, en quelques heures ou en un weekend, la question de l’accueil d’un jeune porteur de handicap. Cet outil vise à accompagner la réflexion autour d’un projet d’Unité. • La malle de sensibilisation au handicap (pour tous) : elle contient différents outils et jeux de sensibilisation à la thématique du handicap.

Externes aux Guides • AccessAndGo : cette asbl aide à rendre l’environnement et les services accessibles aux personnes à mobilité réduite : accessandgo.be • Access-i : portail d’informations sur l’accessibilité : www.access-i.be • Autonomia asbl : donne toute l’actualité belge et étrangère en matière de handicap : wal.autonomia.org • AVIQ (Agence pour une Vie de Qualité) : organisme d’intérêt public gérant les compétences de la santé, du bienêtre, de l’accompagnement des personnes âgées, du handicap et des allocations familiales au niveau de la Région wallonne : www.aviq.be/handicap. Elle a développé un Wiki wallon pour l’information des personnes handicapées : wikiwiph.aviq.be • Bataclan asbl : service pour personnes avec un handicap : www.bataclan.be • Besace : organisation de jeunesse qui met en place des projets pour et par les jeunes : www.besace.be. Elle a notamment développé un outil de sensibilisation au handicap : www.besace.be/handistand • Centre de Ressources Handicaps et Sexualité (CRHS) : joue un rôle d’écoute, d’information, de relai et de sensibilisation pour toute personne concernée de près ou de loin par la vie affective, relationnelle et sexuelle des personnes en situation de handicap : www.handicaps-sexualites.be • Collectif Accessibilité Wallonie Bruxelles : défend l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite : cawab.be • Eqla : agit au quotidien avec et pour les personnes aveugles et malvoyantes : eqla.be • Fédération Francophone des Sourds de Belgique (FFSB) : elle est le porte-parole d’associations actives dans le domaine de la surdité : www.ffsb.be

• Fondation SUSA (Service Universitaire Spécialisé pour personnes avec Autisme) : accompagne tout au long de la vie des personnes atteintes d’autisme : www.susa.be • Hop’Toys : propose des jeux et des outils pour permettre à tous les enfants de développer leur potentiel…qu’ils aient des besoins spécifiques ou non : www.bloghoptoys.fr • Inclusion asbl : référence belge en matière de handicap mental : www.inclusion-asbl.be • IRSA (Institut Royal pour Sourds et Aveugles) : centre francophone d’enseignement et d’éducation pour personnes atteintes de troubles de la vue, de l’ouïe ou du langage : www.irsa.be • Ocarina : organisation de jeunesse spécialisée dans l’animation et l’éveil citoyen : ocarina.be. Elle propose des formations à l’animation de jeunes porteurs d’un handicap. Elle met également à disposition des fiches pratiques, notamment une sur le snoezelen : ocarina.be/nos-outils/fiches-boite-a-outils • Portail de Références pour l’Enfant à Besoins Spécifiques : contribue à l’épanouissement des enfants et adolescents à besoins spécifiques, via la mise à disposition gratuite d’une information de qualité : prebs.info • Service Phare (Personne Handicapée Autonomie Recherchée) : offre information, conseils et interventions financières pour les personnes handicapées en Région bruxelloise : phare.irisnet.be • Solival : favorise l’autonomie et la qualité de vie au domicile de tout individu en Régions wallonne et bruxelloise : www.solival.be Si tu as des questions concernant la thématique du handicap, n’hésite pas à contacter le Carrick à pedagogie@guides.be.


L e s G ui de s et l e h andi c ap • Gui de s .b e

Annexes

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Connaitre l’Animé Motricité

Habillement • S’habille-t-il tout seul ou a-t-il besoin d’aide ? • Sait-il choisir des vêtements adaptés aux conditions climatiques ? • Sait-il reconnaitre ses vêtements ?

• Se déplace-t-il seul, avec une tribune, en prenant des points d’appui, en voiturette ? • A-t-il des troubles de l’équilibre (chutes fréquentes), des difficultés à se déplacer ? • Quelle durée ou quelle distance supporte-t-il lors d’une promenade ? • A-t-il tendance à fuguer ? Faut-il le tenir par la main en promenade ? • Y a-t-il des choses particulières auxquelles porter attention ? • A-t-il des difficultés à saisir les objets ? • A-t-il de bons réflexes ? (Par exemple : pour les jeux de ballon, de rapidité)

Sommeil

Communication

Comportement

• A-t-il des difficultés d’expression ? • Comment se fait-il comprendre : des phrases, des gestes, des pictogrammes, les yeux, des signes de tête, des rires, des vocalises ? • Utilisez-vous un code particulier ? Si oui, lequel ? • A-t-il des difficultés de compréhension ? • Exprime-t-il ses envies, ses émotions facilement ? • Sait-il lire, écrire ?

Alimentation • Mange-t-il de façon autonome ? • Faut-il couper sa nourriture, la mixer ? • Boit-il tout seul, au verre, à la paille, avec un gobelet adapté ? • Quels sont ses plats préférés ? • Y a-t-il des choses qu’il ne supporte pas ? • Est-il allergique à certains aliments ? • Y a-t-il des risques de fausses déglutitions ? Faut-il épaissir les liquides ?

Affinités et préférences • Quels sont les jeux, les activités qu’il aime ? • Quels sont les jeux, les activités qu’il n’aime pas ? • Quelles sont les choses qu’il réussit bien, qu’il apprécie ?

Hygiène • Va-t-il aux toilettes seul ? • Souffre-t-il d’énurésie (pipi au lit) ? • Doit-il disposer de toilettes adaptées ? • Porte-t-il des langes la nuit/le jour ? • Se lave-t-il seul ?

• Risque-t-il de tomber du lit ? • A-t-il besoin d’aide pour sortir du lit ? • Peut-il dormir sous tente ? • A-t-il besoin de dormir dans une tente spéciale ? • Sait-il utiliser un sac de couchage ? • A-t-il besoin d’une source de lumière pour dormir ? • Est-il somnambule ? • De combien d’heures de sommeil a-t-il besoin ? • Lorsqu’il est en groupe, faut-il faire attention à quelque chose en particulier ? • A-t-il des comportements qui peuvent être difficiles à supporter pour son entourage ? Dans cette situation, qu’est-il préférable de faire ? • A-t-il des frayeurs, des peurs dans un certain contexte ? • A-t-il des difficultés pour retenir des consignes ? Sait-il respecter des consignes ? • Présente-t-il des difficultés pour maintenir son attention pendant une activité/un bricolage ? (Par exemple : enfant hyperactif) Combien de temps en moyenne peut-il maintenir son attention ? • Qu’est-ce qui le calme, l’apaise ? • A-t-il des rituels ?

Médical • Doit-il prendre des médicaments ? Quelle est la fréquence de la prise de médicament ? Est-il autonome dans cette prise de médicaments ? • Doit-on porter une attention particulière à un aspect spécifique ? • Reçoit-il des soins particuliers administrés par des infirmiers ? • Est-il sensible au chaud et au froid ?

Généralités • Y a-t-il d’autres informations importantes à connaitre ? • Doit-on être vigilant par rapport à certaines choses ? • A-t-il besoin de matériel spécifique ? Petite note : ton Animé handicapé est comme tous les autres Animés. Il est important de connaitre ses préférences ainsi que ce qu’il ne supporte pas. Cependant, ce n’est pas parce qu’il vit avec un handicap qu’il faut respecter ses affinités et répulsions à la lettre et le privilégier par rapport aux autres Animés. Chez les Guides, on apprend à se dépasser et à tester de nouvelles choses. Si l’un de tes Animés en situation de handicap n’aime pas les brocolis, ce n’est pas pour cela qu’il faut bannir le brocoli du menu du camp.


Checklist sur l’accessibilité Ton local correspond-il aux besoins de l’Animé ? Avais-tu déjà trouvé un endroit de camp avant de recevoir la demande d’inclusion/de l’accueillir ? Est-il adapté ? Si non, est-ce possible de l’aménager ou d’en trouver un autre ? Liste les besoins nécessaires pour faire une recherche d’endroit plus adaptée. Cette liste n’est pas exhaustive, mais un point de départ pour planifier des rencontres, des formations ou d’autres évènements.

L’accessibilité du lieu ○ Une signalétique claire ○ Une surface dure pour se parquer ○ Un parking avec suffisamment d’espace pour ouvrir une porte de voiture ○ Un parking aussi proche que possible du bâtiment ○ Un chemin en dur jusqu’à l’entrée principale – en prenant en considération les potentiels effets d’une météo pluvieuse ○ Un éclairage approprié (visibilité assez forte)

Entrée (et sorties de secours)

○ Un éclairage approprié ○ Une rampe d’accès - voire deux : par exemple, un Animé hémiplégique aura des difficultés pour monter ou descendre selon que la rampe se trouve de son côté valide ou pas. ○ Un seuil accessible ○ Une porte facile à ouvrir - Une sonnette à une hauteur accessible au cas où la personne a des difficultés à appeler les autres - Libre de tout obstacle (ex : poubelle) - S’il y a un système de sécurité d’ouverture des portes, estil accessible à tous ? Un téléphone à l’entrée pourrait causer des difficultés à une personne sourde qui ne peut pas entendre la personne à travers l’interphone ou le clic lorsque la porte est ouverte.

Couloir

○ Assez large pour laisser passer et faire un demi-tour avec une chaise roulante ○ Libre de tout obstacle, y compris pour manœuvrer ○ Une signalétique claire ○ Un éclairage approprié ○ Un niveau de sol sans obstacles (marches, bosses, trous, etc.)

Escaliers et marches

○ Une rampe des deux côtés si possible ○ Un éclairage suffisant et accessible, notamment par une signalisation claire ○ Un ascenseur ou un monte-escalier disponible pour permettre l’accès aux étages supérieurs si besoin ○ Un ascenseur avec assez de place pour une large chaise roulante ○ Un contraste entre les différents espaces ○ Une signalisation des bords des marches, escaliers et différences de niveaux

Toilettes

○ Une signalisation claire ○ Un éclairage approprié ○ Un espace assez grand des deux côtés pour permettre les transferts ○ Une rampe qui descend de chaque côté de la toilette ○ Un espace suffisant pour qu’une personne en chaise roulante et une personne qui l’aide puissent faire un demi-tour ○ Un moyen d’appeler à l’aide ○ Une porte qui s’ouvre vers l’extérieur afin d’agrandir l’espace pour aller aux toilettes et permettre un accès facile en cas d’urgence ○ Du papier toilette facilement accessible depuis la toilette ○ Une poubelle ○ Un lavabo à hauteur accessible et avec un espace assez grand en dessous

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Le parking et le sol

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Bibliographie

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21 Di Duca, M., Burnotte-Robaye, J. (2006). Carnet de route Accueil de jour - RéCréation Ouverte. APeCH asbl. Consulté le 5 novembre 2020 sur www.centres-de-vacances.be/fileadmin/user-upload/Brochures-et-Outils/2010/LECARNETDEROUTE-accueildejour.pdf 22 Di Duca, M., Burnotte-Robaye, J. (2006). Carnet de route Hébergement - RéCréation Ouverte. APeCH asbl. Consulté le 5 novembre 2020 sur www.centres-de-vacances.be/fileadmin/user-upload/Brochures-et-Outils/2010/LECARNETDEROUTE-hebergement.pdf 23 Larousse. (s. d.). Sensibiliser. Dans Le dictionnaire Larousse en ligne. Consulté le 5 novembre 2020 sur www.larousse.fr/dictionnaires/francais/sensibiliser/72106 24 AVIQ. (s. d.). Accessibilité. Consulté le 5 novembre 2020 sur https://www.aviq.be/handicap/AWIPH/projets-nationaux/accessibilite/accessibilite.html 25 Saey, E. (s. d.). Le langage des émotions. Fédération des centres pluralistes de planning familial asbl. Consulté le 5 novembre 2020 sur www.fcppf.be/portfolio/items/le-langage-des-emotions 26 Snoezelen. (2020). Dans Wikipédia. fr.wikipedia.org/wiki/Snoezelen 27 Priels, J-M. (2004). Écrits. Snoezelen Belgique. Consulté le 5 novembre 2020 sur www.snoezelen-belgique.com/ecrits

Dans la même collection : • Comportements : Prise de tête ? Prise de recul ! • Les Guides et l’argent • Totémisation • Carnet de l’intendance

Qui sommes-nous ? Les Guides sont un mouvement de jeunesse reconnu par la Fédération WallonieBruxelles, ouvert à toutes et à tous dès l’âge de 5 ans. Notre Mouvement compte plus de 23 000 membres et se donne pour mission de soutenir les jeunes dans leur développement personnel avec et par le groupe. Au travers de leurs activités, nos Animateurs offrent aux jeunes de tous âges une pause authentique, ancrée dans le réel, une fenêtre sur la vie. Par le jeu, la découverte et l’amusement, nous créons un espace propice à l’autonomie et l’épanouissement, où les émotions se vivent à fond et les amitiés se créent pour longtemps.

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Les Guides et le handicap Ce dossier s’adresse à tous les membres des Guides, quels que soient leur rôle ou leurs projets actuels et à ve­nir. Il est destiné à ceux qui animent ou non des personnes en situation de handicap, à ceux qui se demandent com­ment en accueillir, à ceux qui veulent en savoir plus, à ceux qui envisagent d’initier un tel projet… Bienvenue à tous dans cette lecture !

Avec le soutien de la Wallonie, de CAP 48 et de la Commission communautaire française.

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Avec le soutien de la Wallonie, de CAP 48 et de la Commission communautaire française. Nos publications appliquent les recommandations orthographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En application de la charte orthographique/grammaticale prévalant en FW-B, pour l’instant, nous utilisons une orthographe où le masculin l’emporte. Une publication des Guides Catholiques de Belgique asbl 2020. N° de dépôt légal : D/2020/13.791/18. Rue Paul-Émile Janson, 35 • 1050 Bruxelles • Tél. 02/538.40.70 • www.guides.be • info@guides.be

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