afrique
« L’Afrique est-elle prête pour investir dans une industrie verte ?»
evenement
digitalisation
Vers un contrat social d’un nouveau genre...
Saloua Karkri Belkeziz L’Afrique digitale est désormais une réalité !
« Thinkers and Doers »
P. 28-29
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P. 14-15
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
interview :
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La région se prépare à un nouveau modèle de développement ! www.industries.ma
N° 37 juillet 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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ÉDITO Hicham RAHIOUI
Directeur de publication redaction@industries.ma
Fès-Meknès, une région à suivre de près !
L
’évolution de la régionalisation au Maroc a connu une accélération notable ces dernières années. L’ambition étant de contribuer au développement socio-économique du pays, d’encourager les divers opérateurs locaux à réaliser des projets structurants, et de booster la compétitivité économique des régions. Ainsi, depuis la Constitution approuvée le 1er juillet 2011, la régionalisation avancée va s’opérer selon la vision Royale et qui est de consolider les fondements d’une régionalisation marocaine à travers tout le Royaume. Aujourd’hui, le sujet de régionalisation avancée n’a pas perdu de son importance et continue d’occuper le centre des préoccupations. Aussi, après avoir livré son bilan de première année de mandat, le gouvernement a annoncé récemment «qu’au moins cinq chantiers» seront au cœur de l’action gouvernementale durant l’exercice 2018-2019. Parmi ces chantiers, on retrouve celui de la régionalisation avancée. À ce propos, le gouvernement
s’attèlera, selon ses dires, à concentrer ses efforts l’année prochaine sur le volet de «la déconcentration administrative», et ce, à travers le projet de la charte de déconcentration administrative visant à organiser l’intervention de l’État aux niveaux régional et territorial, en attribuant plusieurs prérogatives aux services régionaux déconcentrés. Néanmoins, il parait que le chemin vers une «parfaite équité régionale» demeure encore long et semé d’embûches. En effet, pour les uns, il persiste des défis liés notamment à l’édification d’une administration agissante, à une bonne planification territoriale et à la convergence des politiques publiques, ou encore à la décentralisation administrative. D’autres encore dénoncent une avancée à deux vitesses, dans le sens où des régions seraient plus avantagées. Dans cette dynamique à demi-teinte, il y a une lueur d’espoir émanant du potentiel que recèlent nos régions. Nous le percevons aisément dans des régions comme Fès-
Meknès où des projets structurants ont été lancés. Tous les secteurs sont concernés, à l’instar du tourisme avec le projet d’Unité d’aménagement touristique Oued Fès, inscrit dans la cadre du Plan de développement touristique Vision 2020, ou l’agroalimentaire avec l’aménagement de la zone de l’Agropolis à Meknès, mais aussi d’autres zones logistiques prévues par l’Agence marocaine de développement des zones logistiques, Miftah Al Kheir, Aïn Chkef à Fès, et la zone de Sidi Slimane Moul Kifane à Meknès… Sans oublier l’essor de l’industrie dans la région, avec l’implémentation de grands noms du secteur automobile tels que Yazaki et Delphi à Meknès, ou encore Floquet Monopole à Fès. Donc si pour vous aussi, la région FèsMeknès n’est connue que pour ses légendaires flâneries dans la Médina, babouches et odeurs de cuir, nous vous invitons à embarquer à bord de cette édition. Destination : la face cachée de la région Fès-Meknès !
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N° 37 juillet 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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sommai re Actu la croissance économique serait de 3,1% en 2018 puis 2,9% en 2019 6 L’OCDE présente son rapport au Maroc 8 Le groupe CAC annonce l’ouverture officielle de son mégaatelier carrosserie et peinture 9 Le Maroc sera représenté par 5 étudiants à la a finale d’Usaire Student Awards 2018 12 Remise du 12ème Prix Hassan II de l’environnement à Rabat 13
even ement « Thinkers and Doers » lance les prémices d’un contrat social d’un nouveau genre !
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afrique interview : Angelle Kwemo, Présidente d’AWA Cameroun Dakar accueillera le plus grand forum d’affaire du continent « L’Afrique est-elle prête pour investir dans une industrie verte ?»
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Millennium Challenge Account-Morocco dresse le bilan du programme «Compact II» 30
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digitalisation interview : Saloua Karkri Belkeziz, Présidente de la Fédération des nouvelles technologies de l’information, des télécommunications et de l’Off-shoring (APEBI).
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CHRONIQUE : Par Oussama OUAKOUR *Management de Projets Consultant PMO 44
h igh-tech COMMUNIQUé ESITH rebaptise son Centre de Développement de Carrièret Certification électronique via le service BarideSign 48 La FMP organise le Salon international du packaging et solutions d’emballage plastiquest Le rendez-vous des hôtels et des entreprises en forme 49 « Cap2020 » : un bilan satisfaisant pour le Groupe en 2017 Une vision immersive 3D à 360° 50
INDUSTRIE DU MAROC
Omar ZEROUALI
Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI
Infographie
Youssef BERRAK Mouhssine HADEY
Caméraman - monteur Khalil LEBRIGUI
DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING Directrice Commerciale et marketing Salwa EL BELKACEMI
Responsable communication Nour El Houda AZENCOD
Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE Réda OUKBICH BENSALAH Sara CHAHIR
Logistique
Amine REZZOUK Abdelaziz CHELHI
Impression
MANAGEMENT
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Rédacteur en chef
Abonnements et logistique
COACHING CHRONIQUE : par Ikhlass FERRANE, Consultante en Management
Nadia AYAD
Conseillers en communication
btp Autodesk révolutionne le secteur de la construction 3 Questions à José Rael, Directeur France et Afrique d’Autodesk
Directrice administrative et financière
Réalisateur
i nvestissement
Sonasid s’engage en faveur du «Green Steel»
Hicham RAHIOUI
Rédaction
dossi er Forum Economique Fès-Meknès
Directeur Général et de publication
Bahi print
Distribution Sochepress
Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Dossier Presse aut. 2013 N°32
Adresse
1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .
Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma
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HCP
La croissance économique serait de 3,1% en 2018 puis de 2,9% en 2019 L’économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance de 2,9% en 2019 contre 3,1% l’année en cours, selon des prévisions présentées par le Hautcommissaire au Plan (HCP).
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ors d’une conférence de presse dédiée à la présentation de la situation macro-économique nationale en 2018 et ses perspectives en 2019, Ahmed Lahlimi Alami a souligné que les perspectives économiques nationales pour 2019 se basent sur des hypothèses afférentes aux nouvelles tendances de l’environnement international, notamment l’évolution des prix des matières premières et de la demande mondiale adressées au Maroc. « Sauf imprévus majeurs, le Maroc aura, au cours des deux prochaines années, un environnement international favorable et devra en profiter pour mieux valoriser ses atouts et lever ses contraintes de gestion et ses déficits structurels avérés et latents », a-t-il dit. Ces perspectives supposent également la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2018, et une production céréalière moyenne durant la campagne 2018-2019, accompagnées
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INDUSTRIE DU MAROC
de la consolidation des autres cultures, a-t-il ajouté, avant d’expliquer que le ralentissement de la croissance prévue en 2019 serait attribuable au léger recul de la valeur ajoutée du secteur primaire, malgré la consolidation des activités non agricoles. Selon le patron du HCP, le secteur primaire, en dépit du recul prévisible de la production des cultures céréalières, continuerait de bénéficier de la consolidation des autres cultures agricoles et de l’élevage. Il dégagerait, a-t-il poursuivi, une valeur ajoutée en légère baisse de près de 0,3% après les bons résultats réalisés au cours des deux dernières années. Ahmed Lahlimi Alami a également fait observer que la croissance économique serait soutenue en 2019 globalement par la contribution de la demande intérieure qui devrait atteindre 3,2 points contre 3,8 points en 2018. Au plan des échanges extérieurs du Maroc, le patron du HCP a annoncé que l’évolution des importations de biens
et services en 2019 serait impactée par l’effet multiplicateur du dynamisme de la consommation et de l’investissement. Toutefois, a-t-il expliqué, en tenant compte des efforts de rationalisation des produits importés, les importations en volume devraient s’accroitre de 6,2% contre 7,1% en 2018, alors que le rythme d’accroissement des exportations se maintiendrait à 6,9%. « Dans ces conditions, la contribution des échanges extérieurs à la croissance économique resterait négative de l’ordre de 0,3% », a-t-il relevé. Au plan de financement monétaire, M. Lahlimi indique que compte tenu des prévisions de croissance économique nationale pour 2019, de l’évolution du niveau général des prix et avec l’hypothèse de consolidation du stock de réserves internationales aux environs de 4,7 mois d’importations de biens et services, la masse monétaire devrait s’accroitre de 4,8% au lieu de 5,1% en 2018.
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actu
Administration Numérique
Le rapport de l’OCDE dévoile les progrès du Maroc dans la numérisation du secteur public Par
SAMIA ROCHDI
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a présenté un rapport réalisé suite à un examen de l’administration numérique au Maroc.
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résenté lors d’une rencontre présidée par le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, et la secrétaire générale adjointe de l’OCDE, Mari Kiviniemi, ce rapport traite du projet « Examen de l’OCDE sur l’Administration Numérique au Maroc » qui s’inscrit dans le cadre du programme pays MarocOCDE, signé en juin 2015, et a pour objectif de favoriser l’usage efficient des technologies de l’information et de la communication (TIC) au service des programmes et politiques de réforme du secteur public, de développement territorial et de cohésion sociale. « L’action de l’Agence du Développement Digital est déterminante pour l’atteinte de cet objectif. Elle représente un outil de gouvernance efficace pour le pilotage et la mise en œuvre de la
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INDUSTRIE DU MAROC
stratégie Maroc Digital, notamment les projets de l’administration électronique », soutient le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Et d’ajouter : « C’est une agence au service des organismes publics et privés ; elle a pour mission de les accompagner dans la réalisation de projets de grande envergure dans le domaine de l’économie numérique ». À son tour, la secrétaire générale adjointe de l’OCDE, Mari Kiviniemi, a souligné que « la création de cette agence est en phase avec les recommandations de l’OCDE qui préconise une structure unique pour le pilotage et l’exécution des projets de l’administration électronique». Le rapport de l’OCDE met en avant, par ailleurs, les progrès réalisés dans la numérisation du secteur public, en intégrant progressivement l’utilisation
des technologies numériques dans ses processus internes pour devenir plus agile et plus fonctionnel et améliorer ainsi la prestation de services publics. Il souligne, en outre, l’importance d’intégrer les technologies numériques de manière plus cohérente et durable en vue de répondre aux exigences des citoyens et des entreprises en termes de simplicité, d’efficacité et d’ouverture dans l’interaction avec le secteur public. Pour rappel, l’OCDE est une organisation internationale d’études économiques qui publie régulièrement, sous forme de rapports, des recommandations sur la réglementation de ces échanges, mais aussi sur les politiques économiques (fiscalité, investissements...) et la gouvernance.
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ACTU
AUTOMOBILE Par SAMIA ROCHDI
Le groupe CAC annonce l’ouverture officielle de son méga-atelier carrosserie et peinture Good News pour les conducteurs d’Audi, Porsche, Bentley, Volkswagen et Skoda. Le groupe Centrale Automobile Chérifienne a mis à leurs services un méga-atelier de carrosserie et de peinture, un des plus grands du genre en Afrique. Les clients du groupe CAC peuvent dorénavant confier leurs véhicules à des spécialistes certifiés pour toutes les réparations dans des conditions exceptionnelles régies par des processus et des normes internationales.
L
’atelier s’étend sur une superficie de 10.000 m², dont 5.000 m² est réservée aux travaux relatifs à la réparation de la carrosserie, et aux travaux de peinture, comprenant 50 postes de travail, et aménagée des dernières technologies de pointe afin d’accueillir et servir au mieux les clients du groupe. Côté carrosserie, plusieurs espaces distincts homologués par le Groupe Volkswagen sont aménagés des dernières technologies de pointe
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afin d’accueillir chacune des phases de réparation : - Un espace consacré aux réparations d’aluminium - Une zone de réparation des structures disposées de 3 minimarbre et d’un grand marbre équipés d’un système électronique et d’une base de données contenant tous les modèles des marques du groupe. - L’espace soudage est doté d’un « système de soudage par points »
permettant de remplacer les pièces de structure soigneusement. Côté peinture, l’atelier est aménagé de 13 aires de préparation et 4 cabines de peintures. Chaque aire est outillée du système infrarouge IRT dont la fonctionnalité principale est la préparation des pompes avec un système d’aspiration central pour un meilleur rendu. La plateforme est équipée d’une machine de préparation de peinture de marque « Standox » (ex-Dupont N° 37 juillet 2018 9
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actu de Nemours), une marque allemande certifiée par le groupe Volkswagen. Cette dernière dispose d’un logiciel contenant une base de données de plus de 2.000.000 de références de peinture des marques du groupe. Concernant les pièces de rechange, ces dernières sont des pièces d’origine, propres à chaque marque garantissant ainsi la sécurité et la qualité des prestations. Les clients ont également la certitude d’avoir une réparation avec des pièces certifiées par le constructeur. Les process L’atelier accueille ses clients en continu. Ces derniers sont reçus et orientés immédiatement par un assistant. Le véhicule est immédiatement pris en charge par un expert pour un check up et préparation du devis de réparation détaillé. Cela permet de garantir une prise
en charge des clients beaucoup plus rapidement. Les clients sont présents lors de l’évaluation du véhicule, ce qui permet une transparence totale. Ensuite, le véhicule est mis en attente dans un parking de 3.500 m² dédié à la mise en attente des véhicules avant réparation. Ce parking fait partie intégrante de l’atelier et est protégé et surveillé 24h24. Les véhicules fortement endommagés y sont protégés par des bâches. Dès réception officielle du véhicule, ce dernier passe à un premier lavage, avant sa réception par les techniciens qui énumèrent et ressortent toutes les pièces nécessaires à la réparation, et ce, dans une zone réservée. Le passage du véhicule se passe entre les mains des différents experts Carrosserie, ce dernier est déplacé à l’atelier peinture pour préparation de la teinte, montage
et finition. Puis, un second lavage est effectué avant le contrôle final des réparations du véhicule afin d’attester de son état de sortie. Enfin, le véhicule se déplace vers un espace dédié aux véhicules réparés et prêts à être récupérés par le client. Quid de l’engagement écologique et de la sécurité ? Plusieurs mesures ont été prises en respectant les normes environnementales : l’éclairage à LED, le traitement des émissions ainsi que l’équipement des cabines de peinture à gaz naturel. En ce qui concerne les mesures de sécurité, plusieurs normes de sécurité ont été appliquées notamment l’installation de détecteurs de feux avec extincteurs automatiques en cas d’incendie.
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INDUSTRIE DU MAROC
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Aéronautique
Le Maroc sera représenté par 5 étudiants à la a finale d’Usaire Student Awards 2018 Par SAMIA ROCHDI
Cinq étudiants issus de trois universités et écoles d’ingénieurs marocaines participeront à la phase finale d’Usaire Student Awards 2018, une compétition internationale qui met en lice des étudiants du monde entier sur un sujet prospectif en lien avec l’industrie aéronautique et de défense.
L
’annonce des cinq lauréats finalistes qui représentent l’Ecole AEROSUP de Casablanca, l’Ecole Centrale de Casablanca et l’ENSA d’Agadir, a été faite lors d’une conférence, par le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, en collaboration avec Rolls-Royce France et l’association Usaire (Association of United States and European Aerospace industry representatives). À cette occasion, Moulay Hafid Elalamy a félicité l’ensemble des étudiants et des établissements participants ainsi que les finalistes qui ont fait preuve d’ingéniosité et de créativité : « Nous encourageons fortement nos jeunes talents à s’orienter davantage vers ce secteur dynamique qui possède un fort potentiel d’innovation et qui regorge d’innombrables opportunités », relevant que « le rapprochement entre les jeunes et le tissu productif permettra, sans nul doute, de créer des synergies fructueuses autour de projets innovants ». De son côté, Romain Poly, Country Manager à Rolls-Royce, a mis l’accent sur le besoin d’imbrication entre les 12 N° 37 juillet 2018
INDUSTRIE DU MAROC
industriels, les universités et le monde institutionnel : « Cette idée a germé très concrètement le jour de l’ouverture de l’usine de Hexcel à Casablanca en mars dernier ». Romain Poly a en outre rappelé que le concours « USAIRE Student Award » a été créé en 2006 par l’équipe Rolls-Royce France avec le soutien, notamment d’Airbus, de Boeing, de Dassault aviation, de Singapoure Airlines, de Panasonic, d’Air France-KLM. La présente édition du concours a enregistré une première participation en force du Maroc, avec 25 équipes enregistrées (1/3 de l’ensemble des équipes enregistrées). 15 équipes ont été retenues pour la phase finale, dont trois marocaines. Les équipes finalistes représentant le Maroc sont composées de trois étudiantes marocaines et de deux étudiants malgaches. Les gagnants du concours bénéficieront de sessions de coaching et de stages et pourront visiter de grands groupes tels que Rolls-Royce, Airbus Group. Fondée en 1959, l’association «USAIRE» a pour objectif de développer la coopération
transatlantique dans le domaine de l’aéronautique civil et militaire, de l’espace et des hautes technologies.Pour rappel, USAIRE (Association of United States and European Aerospace Industry Representatives), est une association fondée en 1959. Elle a pour vocation le développement de la coopération transatlantique dans le domaine de l’aéronautique civil et militaire, de l’espace et des hautes technologies. Pour sa part, Usaire Student Award 2018 a été créé en 2006 par l’équipe de Rolls-Royce France avec le soutien, notamment, d’Airbus, de Boeing, de Dassault Aviation, de Singapore Airlines, de Panasonic, d’Air France – KLM. Cette manifestation a pour but d’identifier les futurs ingénieurs aéronautiques de talent et d’animer les réflexions sur les innovations de rupture dans le secteur aéronautique. Elle a pour objet également de mettre en contact les futures générations de managers et d’ingénieurs aéronautiques avec les industriels du secteur.
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Environnement
Remise du 12ème Prix Hassan II de l’environnement à Rabat Le prix Hassan II pour l’environnement a été remis à Rabat, lors d’une cérémonie organisée par le Secrétariat d’État chargé du Développement durable et célébrée pour la première fois sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.
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our cette édition, un total de 99 candidatures ont été retenues. Il s’agit de 44 candidatures pour le prix de recherche scientifique et technique, 24 pour le prix de l’action associative, 24 autres pour le prix des médias, 5 pour le prix des initiatives des entreprises et 2 candidatures pour les collectivités territoriales. L’objectif de cette manifestation est de participer à la mobilisation des acteurs et des partenaires des secteurs public et privé, de la société civile, des instituts de recherche scientifique et des médias, et ce, en encourageant toutes les actions et initiatives qui contribuent à la protection de l’environnement et à la conservation du patrimoine culturel et naturel. Ainsi, dans la catégorie recherche scientifique et technique, le prix a été attribué à Abdelhadi El Karouali pour son travail sur la lutte contre l’émission du méthane des vaches en utilisant les additifs alimentaires naturels. Dans la catégorie médias, le prix a été décerné à Naïma Achrai pour son reportage sur la mine d’or de Tiouit et www.industries.ma
la problématique environnementale, Mohamed Tafrouti pour l’ensemble de ses articles autour du thème de l’environnement et des enjeux du développement durable, Adil Boukhima et Youssef Zouintni pour leur reportage télévisé diffusé sur la chaîne 2M intitulé « Maroc, l’énergie de demain », ainsi qu’à Lahbib Slimani pour son émission radio hebdomadaire « Al kawkab al hay » et particulièrement un dossier sur l’aspect environnemental africain dans la politique Maroc, diffusé sur la station régionale de Tanger de la Radio nationale. Quant aux associations Almaouja de Ouarzazate, Talassemtane pour l’environnement et le développement de Chefchaouen et Dar Si Hmad d’Agadir, elles ont remporté le prix de l’action associative. Par ailleurs, le prix des initiatives des entreprises a été remporté ex æquo par les entreprises Afrique Cables, Lidec et ST Microelectronics Bouskoura, tandis que le prix des collectivités territoriales a été décerné à la collectivité de Marrakech
pour avoir intégré l’environnement dans un ensemble de projets de la ville intitulés « Greening de la ville de Marrakech » et à la collectivité d’Agadir pour ses projets visant à relever les défis du développement durable et des changements climatiques. Le chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani, qui présidait cette cérémonie, a indiqué que : « le Royaume a pu, grâce aux orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, porter le flambeau de la question du développement durable sur le plan international, régional et au sein de l’Afrique. » Pour sa part, la secrétaire d’État chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a souligné que « ce prix est organisé dans un contexte où la planète est sur le point d’épuiser ses ressources naturelles, notant cependant que le Royaume jouit d’une forte expérience en matière de développement durable et connait actuellement une dynamique sans précédent sous la conduite éclairée de S.M. le Roi. » N° 37 juillet 2018 13
INDUSTRIE DU MAROC
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Déclaration d’Essaouira Par Sarah MAACHE
« Thinkers and Doers » lance les prémices d’un contrat social d’un nouveau genre ! Organisée à l’initiative du Réseau international « Thinkers and Doers », la Conférence internationale axée sur « les États généraux des entreprises et des entrepreneurs citoyens » à Essaouira a réuni 150 décideurs, entrepreneurs, chercheurs et grands patrons, qui ont édité la pierre angulaire de cette rencontre: la Déclaration d’Essaouira. Aussi, les résultats de leurs expérimentations seront présentés en 2019, lors des prochains États Généraux, les 20, 21, 22 juin.
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essiner les contours d’une entreprise plus étique et plus sociale, tel a été le principal objectif de « Thinkers and Doers », à travers cette manifestation. Afin de se donner les moyens de leurs ambitions, les différentes parties prenantes ont édité une feuille de route commune, rassemblant les engagements pris et qui sera présentée au G20 et lors du Sommet de l’Union africaine. Cette dernière reprendra les 8 solutions préconisées par les experts, les décideurs, les entrepreneurs qui ont travaillé pendant ces 2 jours dans 8 ateliers de travail thématiques, sera présentée à partir de septembre prochain aux instances gouvernementales et sommets mondiaux.
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INDUSTRIE DU MAROC
Une « révolution du sens »… « Ces engagements pris par les participants sont très encourageants et très engageants pour les acteurs qui prennent la responsabilité de leur développement. Je suis très émue que le premier rendez-vous des Etats Généraux soit déjà suivi d’actions aussi concrètes. Je suis très reconnaissante envers les participants qui proposent de se lancer dans ses expérimentations. Sur le mode de l’open source. Cette mise en commun de solutions, d’actions concertées permettra la mise à l’échelle pour les entreprises citoyennes déjà mobilisées dans la voie d’un nouveau capitalisme », affirme à cet effet, Amandine Lepoutre, fondatrice et co-présidente de « Thinkers & Doers ».
Pour sa part, André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et président de l’Association EssaouiraMogador, a conclu la conférence en disant: « Nous souhaitions que les dirigeants d’entreprise, les entrepreneurs engagés, les acteurs économiques, et également les responsables politiques prennent le temps de réfléchir à cette question fondamentale de la transformation de nos sociétés. Ils ont déjà trouvé des réponses pour porter cette dynamique du “ changement positif ”. Cela prouve leur agilité, leur intelligence bien sûr. Et également la conscience aiguë que ces acteurs ont de l’urgence à agir, vite, pour le plus grand nombre. C’est une révolution du sens à laquelle
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nous assistions ici à Essaouira pendant 2 jours ». Hubs civiques, événements spontanés et outils d’aide à la décision : c’est acté Dans le but d’apporter des actions concrètes à mettre en place par les acteurs publics, la société civile et les entreprises, l’événement a mené à une prise de premières initiatives dans ce sens. Ainsi, la création de « Hubs Civiques des entreprises et des entrepreneurs citoyens » a été actée. Instances de dialogue, de travail collectif, de formation, de rencontres et de recherche, les Hubs auront pour objectif de sensibiliser, former les entrepreneurs aux logiques de social impact. En partenariat avec la French Tech, Sciences Po, et D21, un hub civique sera ouvert à l’Université Mohammed VI Polytechnique et à Station F à Paris. Le groupe OCP s’est engagé à accompagner le développement de ce projet qui aura une existence digitale et physique. À cette occasion, le Directeur international, D21 et conseiller politique, Lex Paulson, a souligné : « Nous avons été témoins ce week-end du lancement, par une communauté d’entrepreneurs citoyens - dirigeants, chercheurs, jeunes générations - d’une mobilisation pour travailler sur les questions de sens, de développement et de citoyenneté. Nous
savions que nous partagions des valeurs communes; grâce aux Etats Généraux, nous avons maintenant un agenda commun. En outre, la programmation d’événements spontanés, initiés par des entrepreneurs locaux, des acteurs de l’économie sociale et solidaire sera mise en place via des outils et des méthodes de mobilisation citoyenne de Make Sense. La ville d’Essaouira, Dakar Creative City et le l’Université Mohammed VI Polytechnique à Benguerir se sont portés volontaires pour accueillir ces formats événementiels spontanés et déployer ces initiatives.
Enfin, le développement d’un outil de mesure et d’aide à la décision, un indice de Positive Business des entreprises, est mis en expérimentation auprès de grandes entreprises pour valoriser leurs engagements et rendre publiques les notations dans leur démarche citoyenne. Partant de l’idée que les citoyens sont aujourd’hui les meilleurs juges et les meilleurs ambassadeurs des entreprises qui travaillent différemment, l’indice sera en open source pour que les partenaires, les clients et les citoyens puissent connaitre les scores des entreprises qui acceptent de figurer sur cet outil, au niveau mondial. En marge de cet événement, un message commun, Wind of Dreams, était proposé par des artistes aux publics d’Essaouira et aux invités venus de 30 pays différents. Grâce aux 5 artistes invités, JR, Sam Baron, Rero, Mahi BineBine, Constellation, la diversité des voix, des idées, des cultures, des moyens d’expression se font écho. Sur les murs, sur les toits, dans les jardins, derrière les remparts, à l’intérieur des riads ou encore à l’entrée de la Médina, un langage, convoquant les émotions et appelant à la réflexion sur l’état et le futur de nos sociétés, a infiltré la ville, faisant écho au thème citoyen de la conférence.
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hinkers & Doers est un réseau international qui met en contact les leaders internationaux, les entrepreneurs, les décideurs, les dirigeants engagés, ceux qui innovent et créent des solutions pour répondre aux enjeux d’un monde en pleine mutation. Nous conseillons et accompagnons les gouvernements et les entreprises dans les logiques de changement et d’influence positive. Nous nous efforçons de renforcer les synergies économiques, culturelles et sociétales et de promouvoir les projets les plus prometteurs à fort impact, afin de participer à leur croissance et développement.
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Forum Économique Fès-Meknès
Vers un nouveau modèle de développement… La capitale spirituelle Fès a vibré au rythme des travaux de la deuxième édition du Forum économique Fès-Meknès qui s’est tenu du 27 au 30 juin 2018, sous le thème « modèles de développement innovants dans des mondes en mutation ». Ainsi, cette deuxième édition a contribué à transcender les difficultés qui handicapent le plein essor de la région. Dossier réalisé par
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rganisé par la Fondation Forum Economique et la Chambre de commerce, d’Industrie et de services de la région Fès-Meknès, en partenariat avec le ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’economie numérique et avec les conseils élus de la Région et des villes de Fès et Meknès, le Forum Économique Fès-Meknès 2018 a aspiré à ouvrir des horizons de partenariat, de
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coopération, d’échanges d’expériences et d’opportunités d’affaires entre les acteurs économiques, les institutions locales, régionales, nationales et leurs homologues étrangers, en vue d’encourager les investissements productifs. Aussi, le forum 2018 se tient après un appel royal à l’innovation collective pour multiplier les idées, les propositions et les projets à même de contribuer à
Sarah MAACHE
l’élaboration d’un nouveau modèle de développement qui puisse répondre aux attentes citoyennes et aux aspirations des jeunes générations, notamment en matière d’emploi et de dignité. Structuré en séances plénières et en workshops thématiques, le Forum Économique 2018 a mis à contribution tous les acteurs impliqués dans le développement de la région, tout en s’instruisant de l’expérience et de www.industries.ma
l’expertise de participants nationaux représentant des institutions publiques (gouvernement, collectivités territoriales, Conseils de régions et universités), ainsi que de partenaires étrangers (institutionnels et experts), de Maires de villes amies et jumelées avec Fès, des fonds d’Investissements, des bailleurs de fonds, des entrepreneurs, des managers et chefs d’entreprises leaders, des marocains du monde ainsi que des associations et fédérations sectorielles. Le Forum a également été l’occasion d’organiser diverses activités connexes, notamment la remise de Trophées du Forum à des entreprises et acteurs innovants, l’organisation de rencontres B to B et B to G, ainsi que des visites et des excursions. Des Sides Events de référence En marge de cette manifestation, s’est tenu un événement de référence, « We Afri Can », sous la thématique « Pour un Pont de business Afric Asia » et qui a été axé sur les relations économiques SudSud, en mettant en exergue l’Indonésie www.industries.ma
comme pays à l’honneur, représenté par une forte délégation dirigée par son ministre du commerce. Ainsi, cette rencontre, qui conforte le Maroc dans son aspiration à faire de l’Afrique une aire de développement intégré Sud-Sud, vise à mettre en relief la nécessité de promouvoir et d’améliorer les relations économiques et commerciales entre les pays du Sud. Le Forum a connu également un événement partenaire consacré à la 6e édition des rencontres des villes jumelées et amies avec Fès sous la thématique « Les villes, quel rôle dans le développement ? ». Cette réunion emblématique du Forum a permis de faire le point sur les accords de partenariat liant Fès aux villes partenaires...Aussi, cet espace est conçu comme un grand moment d’échanges qualitatifs entre les opérateurs économiques et les décideurs des parties concernées. Le Maroc et l’Indonésie ont signé une déclaration ministérielle conjointe Parmi les moments forts de cette
deuxième édition du Forum, la signature d’une Déclaration Ministérielle Conjointe entre le Maroc et l’Indonésie, où les deux parties exhortent une forte implication de leurs secteurs privés respectifs dans la définition du nouveau modèle de partenariat durable basé sur une approche Win-Win et où le secteur public apportera tout le soutien nécessaire en vue de sa concrétisation. Les deux pays ont exprimé leur volonté résolue à raffermir leurs relations commerciales et les rehausser. En effet, l’intérêt du Maroc à développer davantage ses relations économiques avec l’Indonésie s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique de sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, visant à diversifier les partenaires du Royaume et à promouvoir la coopération Sud-Sud, et se justifie par l’ambition du Maroc à renforcer davantage son positionnement sur la scène internationale. C’est dans ce sens que le Maroc s’engage à œuvrer pour le renforcement de la coopération maroco-indonésienne.
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Une région en passe d’atteindre son plein potentiel ! Avec une population de 4.236.892 habitants et une participation au PIB national à hauteur de 9,4%, la région de Fès-Meknès est une zone à fort potentiel économique. En effet, avec son patrimoine immatériel unique conjugué à son emplacement stratégique au cœur du Maroc et ses infrastructures en constant développement, Fès-Meknès se targue de potentialités diverses qui lui valent une place prépondérante dans le développement économique du Royaume… Zoom sur une région en plein essor.
Un développement qui touche tous les secteurs En matière d’agroalimentaire, la région de Fès-Meknès dispose d’une Surface agricole utile de 1.340.826 ha, dont 184.162 ha superficie irriguée. Aussi, 3.000 ha sont dédiés au projet hydroagricole «Aménagement Hydro-agricole de la plaine de Saiss». Fès-Meknès se caractérise également par la valorisation des produits du terroir (huile d’olive, câpres, miel, plantes aromatiques, safran). La contribution de la région à la production céréalière nationale est significative, puisque la culture de céréale est de 24% du total national. Pour ce qui est de l’artisanat, Fès occupe le 1er rang au niveau des métiers du cuir, de la dinanderie et de la poterie céramique au niveau national. Ainsi, la région représente une part de 17% du C.A. national, et 12,5% des effectifs employés avec plus de 89.265 artisans travaillant dans le secteur (région de Fès-Meknès).
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Le marché local y est très important, il se caractérise par la diversité des produits artisanaux avec forte demande des touristes et des nationaux. Fès a aussi prévu des centres de formation dans les métiers de l’artisanat. Aussi, 7 zones artisanales existantes dans la région, dont Benjellik et Ain nokbi, et 3 zones artisanales y sont projetées. Côté industrie, les villes de Fès et Meknès regroupent près de 80% du tissu industriel de la région. Ainsi, la région compte 14 espaces industriels, dont Miftah El Kheir et la zone industrielle d’Ain Chegag ainsi que 6 zones logistiques en cours (Ras El Mae, Kandar Sidi khiyar, Taza, Agropolis, Taoujtate, Mejjat). La région pourvoit 47.500 emplois, avec une production de 23 milliards de DH pour 543 millions d’investissements. Aussi, la région est considérée comme le nouvel eldorado des équipementiers automobiles/ ferroviaires et jouit de la présence de grands équipementiers. Des dispositifs sont également mis en place
dans ce sens par l’ANAPEC (Tahfiz, Taahil, Idmaj). L’autre secteur en plein essor dans la région est celui de l’offshoring, pour lequel des écosystèmes ont été prévus, jeudi 5 mai 2016, à Rabat sous la présidence du chef de gouvernement. Ainsi, les filières concernées sont : CRM (Customer Relationship Management), les activités de gestion de la relation client notamment via des centres de contact, le BPO (Business Process Outsourcing) : Externalisation des processus d’une entreprise/métiers, l’ITO (Information Technology Outsourcing): Externalisation des métiers liés aux technologies de l’information (développement d’applications, gestion des infrastructures, etc.), l’ESO (Engineering Service Outsourcing) : Externalisation portant sur des activités d’ingénierie et de recherche et de développement (ingénierie industrielle, etc.), et le KPO (Knowledge Process Outsourcing) : Externalisation portant sur des activités stratégiques ayant un contenu « savoir N° 37 juillet 2018 19
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» et exigeantes en expertise (analyses de données sectorielles, etc.). Dans ce cadre, un institut spécialisé dans les métiers de l’offshoring, des technologies de l’information et de la communication et de l’audiovisuel a été mis en place. Le tourisme prend également une place de choix dans l’économie de la région vu que FèsMeknès dispose d’un patrimoine historique exceptionnel et d’arts artisanaux et architecturaux distingués. Aussi, la région jouit d’un potentiel touristique naturel important qui n’est pas encore valorisé. Fès a reçu le samedi 28 janvier 2017, le trophée « Région préférée des internautes » par « Tourisma Post ». Plus de 348 établissements sont classés dans la région et Fès dispose de 158 établissements classés d’une capacité de 9.900 lits. Il y a lieu de noter également la création de zones à vocation touristique pour faciliter l’implantation de complexes touristiques: Oued Fès et le Développement d’un pôle de Santé, et bien-être Station thermale Moulay Yacoub Thermalia by Vichy ainsi que le Projet de reconversion, d’aménagement et de développement du site abritant le sanatorium de Bensmim. Les grands projets structurants La région de Fès-Meknès peut se targuer de plusieurs projets, dont Fès shore, d’une superficie de 20 ha et pour un investissement total de 1.2 milliard de DH. Ce parc, dédié aux activités offshoring, dispose de plateaux bureaux prêts à l’emploi ainsi que d’une boucle télécoms Carrier Grade en fibre optique. Il y a également l’Agropolis. C’est un projet de zone logistique 20 N° 37 juillet 2018
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pour une assiette globale de 460 ha et 140 ha pour la 1re tranche. Les composantes de l’Agropolis sont : zone logistique, administration et services, hôtel, station de service & Parc TIR, pépinière d’entreprise, showrooms et commerce, grande industrie, industrie de transformation. Fès a aussi aménagé 6 zones logistiques et le port sec de l’ONCF. Le rôle de l’Etat dans le développement socio-économique de la région Fès a connu une nette amélioration du climat des affaires qui a fait passer le Maroc passe de la 128e à la 68e place de Doing Business en 2016. Ce rapport se base sur un ensemble de critères tels que : le commerce frontalier, la facilité de l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété, la protection des investisseurs… En outre, la région a connu une réforme de son cadre légal avec la création du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) et des comités régionaux (CREA) afin de faciliter les procédures, le renforcement de la protection en matière de propriété intellectuelle, l’instauration d’une nouvelle loi en matière d’arbitrage et de médiation commerciale, ainsi qu’une nouvelle réglementation bancaire pour l’accompagnement des porteurs de projets et la simplification administrative des procédures. Par ailleurs, Fès-Meknès a bénéficié de la mise en place d’une fiscalité incitative, à travers la réduction de la charge fiscale afférente aux opérations d’acquisition des matériels, outillages, biens d’équipement et terrains nécessaires à la réalisation de l’investissement ; la création de fonds
spécifiques pour l’encouragement de l’investissement : Fonds pour la promotion de l’investissement FPI, Fonds Hassan II, Fonds de développement industriel et des investissements « FDII », Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT). Aussi, des avantages spécifiques d’ordre financier, fiscal et douanier accordés aux investisseurs dans le cadre de conventions ou contrats d’investissement à conclure avec l’Etat dans la condition de répondre à certains critères spécifiques (Exonération de la TVA à l’importation sur les biens d’équipement, matériels et outillages pendant une durée de 36 mois ). Les autres mesures prises par l’Etat a également été la mise en place d’une nouvelle charte des investissements, des mesures incitatives et des coûts compétitifs dans la Nouvelle Circulaire du Chef du gouvernement du 5 mai 2016 pour le secteur de l’Offshoring, l’octroi d’un Statut Zone Franche (ensemble d’avantages offerts par une zone franche) aux grandes industries exportatrices se trouvant hors zone franche (en cours) ainsi que la mise en place d’un cadre institutionnel au service de l’investisseur constitué de: commission des investissements et de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Le gouvernement a également adopté un ensemble de mesures en 2013 pour la simplification des procédures administratives : 74 mesures dont 35 mesures relatives à la création d’entreprises et un accompagnement pour l’acquisition du foncier à des prix compétitifs. www.industries.ma
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Les infrastructures dans la région
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elon le Centre Régional d’Investissement de la région Fès-Meknès, le réseau routier de la région totalise une longueur de 7625 km, soit 18,5% du réseau routier national. Les routes nationales dans la région s’étendent sur une longueur de 918 Km celles régionales se développent sur 1695 km et le réseau provincial totalise 5012 km. Ainsi, l’autoroute qui traverse la région a amélioré d’une façon considérable la qualité de la desserte routière de la région, en assurant en 2013 un trafic journalier moyen entre Fès et Meknès de 12100 véhicules.
Le réseau ferroviaire quant à lui est composé par un chemin de fer d’une longueur de 200 km permettant sa liaison aux destinations de Marrakech, Tanger et Oujda. En outre, la région est dotée d’un aéroport international « Fès Saiss » d’une capacité d’accueil annuelle de près de 3 millions de passagers après ouverture du Terminal 2 et directement relié aux grandes villes internationales : Paris, Barcelone, Düsseldorf, Eindhoven, Bruxelles, Amsterdam, Rome…). L’approvisionnement en eau potable est assuré surtout par un ensemble de barrages tels que Bab louta, Sahla et par
un ensemble de stations de traitement telles que celles de Oued Sebou, Oued Innaouen, et Oued Ouargha. La production totale en eau potable dans la région est estimée à environ 99,5 millions de m3 produite essentiellement par l’ONEP. La production d’électricité dans la région atteint 2500 millions de KWh provenant essentiellement de la station thermique de Jerada et station de transformation Elfouarat à travers Toulal situé à Meknès. Les stations hydrauliques de Bab Jdid et Jenifour à Fès renforcent la production électrique au moment où la demande est importante.
Quid du volet formation ?
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’enseignement supérieur public dans la région se compose de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah et l’Université Quaraouiyine à Fès, l’Université Moulay Ismail et l’Ecole Nationale d’Agriculture à Meknès, couvrant un effectif de près de 143.945 étudiants, selon les effectifs comptabilisés par le CRI de la région Fès-Meknès à fin 2015. Quant aux institutions privées,la région regroupe deux universités privées à savoir l’Université Al Akhwayne à Ifrane, l’Université Euro-méditerranéenne de Fès ainsi que l’Université Privé de Fès, et d’autres établissements privés spécialisés, selon le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
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et de la formation des cadres. S’agissant de la formation professionnelle, les autorités publiques ont œuvré pour son développement dans la région de Fès Meknès, à l’instar des autres régions du Royaume. Aussi, l’effort soutenu qui a été entrepris dans ce sens a permis la mise en place d’un réseau de 262 établissements publics et privés de formation professionnelle disposant d’une capacité d’accueil globale de 33739 places pédagogiques. Sur le plan administratif, le Département de la formation professionnelle dispose de deux Délégations Régionales basées à Fès et à Meknès et ayant pour territoire de compétence les préfectures
et provinces (Fès, Séfrou, Boulemane, Taza, Taounate, Meknès, El Hajeb, Ifrane).
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Investissements dans la région : 3.750 nouvelles entreprises et 16.722 emplois
L
e Centre régional d’investissement (CRI) a énoncé que l’année 2017 a enregistré un nouveau record des créations d’entreprises avec pas moins de 3750 nouvelles entreprises créées, en augmentation de 5% par rapport à l’année précédente. Ce qui équivaut une création d’emploi de l’ordre de 16.722 nouveaux postes. Pour ce qui est du total des entreprises créées, le guichet de Meknès arrive en tête avec 1.630 entreprises créées soit 43% du total, il est suivi du guichet de Fès avec 1.461 entreprises créées soit 39% du total. Ainsi, durant l’année 2017 le CRI a délivré 3.336 certificats négatifs (CN). 81% des CN délivrés ont la forme juridique SARL et près de 16% sont sous forme d’enseigne (personnes physiques). Parmi les CN délivrés, 37% appartiennent au secteur des services, 27% au secteur du commerce et 24% au secteur du BTP. 50% des CN délivrés par le CRI ont été délivrés par le guichet de Fès. La répartition des entreprises créées par le CRI en 2017 par secteur d’activité révèle une dominance des secteurs du commerce et des services divers avec une part égale de 36% des entreprises créées. Ces secteurs sont suivis du BTP qui représente 21% des entreprises créées. Concernant la forme juridique, 63% des entreprises sont créées sous la forme www.industries.ma
juridique SARL et près de 36% sont sous la forme personne physique. La majorité des entreprises créées par le CRI en 2017 appartiennent à des marocains soit 99%. En effet, 47 entreprises (1%) ayant transité par le centre ont été créées par des étrangers. les français arrivent en tête en termes de créations d’entreprises réalisées par des étrangers avec une part de 28% (13 entreprises), ils sont suivis des italiens avec une part de 17% (08 entreprises). Le nombre des entreprises créées par les MRE en 2017 a atteint 194 entreprises, 45% d’entre elles appartiennent au secteur des services divers, 25% au secteur du commerce et 24% au secteur du BTP. Près de 96% de ces entreprises portent la forme juridique SARL. Il est à souligner que le nombre des entreprises créées par des femmes s’est établi à 334 entreprises ce qui représente 9% du total des entreprises créées par le CRI en 2017. Cette dynamique a été encouragée par la simplification de la procédure de création d’entreprises. En effet, l’année 2017 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre d’un ensemble d’actions visant la simplification de la procédure de création d’entreprises et son harmonisation au niveau de ses guichets de création. Cela s’est traduit notamment par la réduction du délai moyen de création qui a été
ramené au niveau des deux principaux guichets de la région de Fès et Meknès à 0,8 jour (environ 19h) pour le mois de décembre 2017. Une autre procédure ayant participé à cet élan positif est le guichet d’appui aux investisseurs, dans la mesure où le montant d’investissement a augmenté de 132% par rapport à l’année précédente, et le nombre d’emplois a augmenté de 81,5%. Aussi, 249 dossiers d’investissement déposés ont été traités, ils portent sur des demandes d’autorisations et des projets d’investissement. Parmi ces dossiers, 170 ont reçu l’avis favorable de la commission régionale d’investissement. Le montant global des investissements prévus pour ces dossiers approuvés correspond à 6 milliard 678,7 millions de Dh. Le nombre d’emplois prévus est de 9533 emplois. En termes de valeur, le secteur d’énergie renouvelable arrive en première position avec un montant d’investissement de 3158.3 millions de DH suivi par le secteur de l’habitat avec un montant de 1325,84 millions de DH. Les projets industriels arrivent en 3ème position avec un montant d’investissement de 941.4 millions de DH notamment dans le cadre de l’installation de nouvelles unités dans les zones industrielles aménagées suivi par le secteur touristique. N° 37 juillet 2018 23
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AFRIQUE
Angelle Kwemo, Présidente d’AWA Cameroun
« L’agritech constitue une réelle opportunité pour les citoyens et encore plus pour les jeunes qui ploient sous le poids du chômage »
La ville d’Essaouira a battu au rythme de deux jours de débats stratégiques et de réflexions autour de l’entrepreneuriat social. Du 30 juin au 1er juillet, plus d’une centaine de personnalités de tout horizon, penseurs et acteurs venus d’Europe, d’Afrique, d’Asie, ont pris part à ces premiers « États généraux de l’entrepreneuriat citoyen ». À l’issue de cet événement de taille, une feuille de route commune a été éditée : la «Déclaration d’Essaouira». Venue animer une session autour des perspectives de développement du secteur de l’agritech afin de le mettre au service des citoyens et des consommateurs, Angelle Kwemo, présidente d’AWA Cameroun, nous livre ses attentes vis-à-vis de cet événement et nous parle du futur de la femme africaine et de son rôle prééminent dans l’agriculture du continent.
Propos recueillis par Sarah maache
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DM : Vous avez participé à la conférence sur les «États généraux des entreprises et des entrepreneurs citoyens». Dans quelle mesure l’événement a-t-il répondu à vos attentes ? Angelle Kwemo : Je suis très honorée de cette invitation d’Amandine Lepoutre, 24 N° 37 juillet 2018
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co-présidente et fondatrice de Thinkers & Doers. Le sujet est très important, car nous sommes dans une ère où le rôle des entreprises dans l’économie de nos pays devient de plus en plus crucial. Nous attendons que se crée une synergie entre les entrepreneurs engagés à relever les défis contemporains, et
surtout des partages d’expériences et de bonnes pratiques. En tant qu’Africaine, je pense que notre intérêt collectif est d’assurer la création et la pérennisation de l’emploi sur le continent, afin de réduire le chômage et le désespoir des jeunes. Il est temps que nous arrivions collectivement à un nouveau contrat
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AFRIQUE social, dans lequel les investisseurs et les acteurs économiques locaux œuvrent ensemble, non seulement pour générer du profit pour l’entreprise, mais aussi pour permettre l’épanouissement des équipes, et aussi créer de la richesse dans les communautés où ils sont implantés. IDM : En marge de votre participation à cette manifestation, vous avez animé un Workshop sur le thème : «Les perspectives de développement du secteur de l’agritech, pour le mettre au service des citoyens et des consommateurs ». Comment le secteur de l’agritech peut-il être mis au service des citoyens ? Angelle Kwemo : Selon les prévisions démographiques, la population africaine va doubler d’ici 2050 et le continent devra tripler sa production agricole tout en préservant l’environnement, le sol, l’eau et la biodiversité. L’agriculture est responsable de la création de 25 à 35% des emplois directs et représente la source de revenus de plus de 70% de la population. Il est donc indéniable que, par le biais du développement de nouvelles technologies, secteurs dans lequel nos jeunes excellent, l’agriculture africaine pourrait non seulement mettre en place des outils nouveaux, mais surtout répondre aux défis de productivité et de développement durable. L’agritech constitue donc une réelle opportunité pour les citoyens et encore plus pour les jeunes qui ploient sous le poids du chômage. De plus en plus de jeunes se sont impliqués dans le développement de techniques innovantes dans l’agriculture, le développement des solutions, comme la mise en place d’un outil prédictif d’analyse des risques agricoles pour éviter des pertes dues à des catastrophes qu’on aurait pu éviter ; ou encore la création de la bourse agricole en ligne qui offre aux producteurs la possibilité de communiquer avec les clients sur leurs produits, en indiquant prix, quantité et lieux de production. C’est à cela que servirait la plateforme AWA que nous envisageons de créer. IDM : En tant que fondatrice de l’ONG « Believe in Africa » étant à l’origine de la création d’«African Women in Agriculture », pouvez-vous nous parler des objectifs de ces initiatives ?
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Angelle Kwemo : Believe in Africa a pour mission principale de promouvoir l’impact du secteur privé africain dans l’essor économique du continent, en mettant l’accent sur les femmes et les jeunes. Dans le cadre de nos activités, nous œuvrons pour l’émancipation des femmes dans un secteur qui lui est plus ou moins naturel : l’agriculture ; nous disons souvent que c’est la femme qui nourrit le continent. Les femmes représentent à peu près 60 % des forces de travail, et gagnent 30 % de moins que les hommes. Elles sont confinées à l’agriculture de subsistance, alors que leur activité pourrait être créatrice de richesse. Notre objectif est donc de les accompagner de la subsistance à l’agrobusiness. AWA est le réseau des femmes africaines agricultrices et artisanes. Notre objectif est de fédérer nos efforts afin de répondre aux besoins des femmes du continent, à savoir la mobilisation des ressources, la promotion du statut de la femme, l’accès à la terre, aux crédits et services financiers, et surtout la compétitivité. IDM : Justement, la plateforme de réseautage AWA a été lancée à partir de Marrakech, pourquoi le choix du Maroc pour ce lancement ? Angelle Kwemo : La plateforme a été lancée au Maroc pour plusieurs raisons, notamment au vu des politiques marocaines d’accompagnement qui, à mon sens, pourraient être déployées sur le reste du continent, surtout les programmes de l’INDH et la promotion des produits du terroir. Deuxièmement, sur le plan de la compétitivité, si l’on veut promouvoir la transformation de nos produits agricoles, le Maroc, du fait de sa politique énergétique, nous donne un cadre favorable pour l’essor de l’industrie de transformation. Troisièmement, le Maroc, du fait des accords commerciaux signés avec certains pays développés, peut donner aux femmes du réseau AWA l’opportunité d’exporter leurs produits sur le marché international à des prix compétitifs. Ceci étant, nous sommes à nos débuts et espérons avoir le soutien nécessaire pour faire d’AWA Maroc un véritable hub de l’industrie cosmétique, de l’artisanat et des produits transformés.
IDM : Comment se profile, à votre avis, l’avenir de la femme dans la transformation de l’Afrique et dans le développement de l’agriculture dans le continent ? Angelle Kwemo : Nous sommes tous conscients qu’« une seule main ne peut pas attacher un fardeau », comme le dit un proverbe africain. Il est temps que nous portions tous le fardeau du continent. Les femmes ont les compétences qu’il faut et sont prêtes à relever tous les défis. Le rôle de la femme dans l’essor économique de l’Afrique n’est plus une question de genre ou d’équité, c’est un impératif économique puisque nous perdons à peu près 50 milliards par an du fait de cette inégalité. Ceci est d’autant plus vrai et palpable dans le secteur de l’agriculture. Je ne peux donc qu’être optimiste.
Biographie
A
ncienne cadre chez «Bolloré Africa Logistics» au Cameroun jusqu’en 1999 et après avoir étudié le droit et exercé professionnellement en France dans un Cabinet d’avocat, elle part s’installer aux Etats-Unis, où elle reprend ses études. Quatre ans plus tard, elle intègre le Congrès américain comme Conseillère législative pour les questions africaines, où elle sensibilise – sept ans durant – les élus de la chambre basse aux enjeux de la coopération EtatsUnis – Afrique, notamment en fondant le Congressional African Staff Association (CASA). À 48 ans, après avoir été la « Madame Afrique » de Capitol Hill pendant plus de sept ans, elle décide de mettre un terme à sa carrière dans le public et crée son entreprise : A StrategiK Group
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afrique
Evénement Business
Dakar accueillera le plus grand forum d’affaire du continent Dakar abritera du 27 au 30 novembre 2018 la première édition du FORUM ECONOMIQUE GENERESCENCE «FEG Dakar» sous le theme «Investissements en Afrique : Le Sénégal porte d’entrée des marchés africains». Le FEG – Dakar réunira en 4 jours entre 500 et 1500 acteurs économiques et donneurs d’ordre venus d’une quinzaine de pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie, attendus sur 4 registres : Conférences plénières, Rencontres B2B, Workshop et Foire d’exposition professionnelle multisectorielle. Par
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rganisé par GENERESCENCE BUSINESS NETWORKING, entreprise spécialisée dans le conseil en communication d’influence, affaires publiques, intelligence économique et business networking, en collaboration avec les autorités sénégalaises et des partenaires internationaux comme l’OMC et l’OHADA, le FEG Dakar est un rendezvous annuel économique qui permet à la fois de poser les problématiques de l’investissement en Afrique, mais surtout de favoriser la connexion d’affaire entre les acteurs économiques, institutions publiques et donneurs d’ordre du Sénégal, ceux du reste continent et du monde. Pour sa première édition, le FEG- Dakar met à l’honneur le Luxembourg, le Maroc et la France. Ces pays, qui entretiennent des relations exceptionnelles avec le Sénégal, sont inscrits dans des dynamiques de
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croissance respectivement salutaires. Ils ont des expériences économiques et industrielles à partager, des savoir-faire et expertises à forte valeur ajoutée à proposer au Sénégal en particulier et à l’Afrique en général. Les deux pays déplaceront de fortes délégations d’hommes d’affaires, industriels et de donneurs d’ordre inscrits dans le cadre du Forum et avec des programmes B2B personnalisés. Sont également attendus au Forum des opérateurs français, allemands, espagnols, turcs guinéens, ivoiriens, maliens, tunisiens, gambiens, indiens, pakistanais, chinois… Le FEG – Dakar réunit en 4 jours entre 500 et 1500 acteurs économiques et donneurs d’ordre venus d’une douzaine de pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie, attendus sur 4 registres : Conférences plénières autour de la thématique de l’investissement au Sénégal et valorisant la destination (IDE) Sénégal,
Chiekh Mbacké Sene
Rencontres B2B, Workshop (destinés aux jeunes entrepreneurs sénégalais et portant sur l’entrepreneuriat en général, le montage financier de projet et l’innovation et l’Espace d’exposition de 2500 m2 d’exposition avec des pavillons pour les pays à l’honneur. L’événement réunira les organismes d’Etat (économie, infrastructures, agricultures, énergie, entrepreneuriat….), acteurs économiques, Investisseurs, bailleurs de fonds, donneurs d’ordre nationaux, industriels, organismes professionnels sectoriels et d’export, Chambres de commerce et d’industrie, cabinets d’expertise et d’ingénierie, importateurs, exportateurs, Collectivités locales, mairies, communes, Investisseurs, bailleurs de fonds, donneurs d’ordre, industriels, organismes professionnels sectoriels et d’export, Chambres de commerce et d’industrie, cabinets d’expertise et d’ingénierie, importateurs, exportateurs… www.industries.ma
INTERNATIONAL MAGAZINES
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N° 37 juillet 2018 27
INDUSTRIE DU MAROC
.it
afrique
Dans le cadre de sa série de séminaires, l’IDEP a abrité une table ronde sur le thème «L’Afrique est-elle prête pour investir dans une industrie verte ? ». Ce séminaire a regroupé plus d’une vingtaine d’experts africains : des fonctionnaires des Etats membres réunis à l’occasion du programme de renforcement de capacités sur les politiques industrielles, ainsi que des universitaires travaillant sur des questions relatives au développement industriel du continent. La table ronde s’est tenue le 26 juin 2018 dans la salle de conférences de l’IDEP.
Investissement
« L’Afrique est-elle prête pour investir dans une industrie verte ?» Par
L
e séminaire a été meublé par deux présentations portant sur «L’importance d’une industrialisation verte : enjeux cruciaux, opportunités et défis » et « L’Afrique estelle prête pour investir dans une industrie verte? » respectivement délivrées par Dr. Adetunji Babatunde, Université d’Ibadan (Nigeria) et Dr. Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de l’IDEP, suivies d’une discussion très riche. La présentation introductive, par Dr. Babatunde, a permis de camper le sujet tandis que la présentation de Dr. Ben Soltane a tenter de donner des éléments de réponse à la question de savoir si
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INDUSTRIE DU MAROC
l’Afrique est prête pour une industrie verte. Selon Dr. Babatunde, l’histoire montre que l’industrialisation conduit à la transformation structurelle. Cependant pour se lancer dans une trajectoire de développement durable, les combustibles fossiles devront céder la place aux énergies renouvelables en Afrique, ajoute-il. De l’avis de certains participants, pour réussir un saut qualitatif vers le développement durable, le continent africain n’a pas le choix. Elle devra s’industrialiser davantage mais surtout le faire en respectant les normes écologiques, progressivement,
Chiekh Mbacké Sene
tout en créant pour sa population, des opportunités d’emplois verts dans l’agriculture, le secteur manufacturier et les énergies propres. Il y a, bien sûr, des concessions à faire et il existe bel et bien des gains significatifs pour l’Afrique de développer une économie verte. Les innovations technologiques diminuent considérablement les coûts des énergies renouvelables et permettent de réaliser des économies d’échelle. Selon Dr Ben Soltane, des pays comme le Rwanda, le Nigeria et le Kenya l’avaient déjà compris lorsqu’ils se sont lancés, il y a quelques années,
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AFRIQUE
respectivement, dans l’utilisation des TIC pour le développement, l’industrie cinématographique (Nollywood) et le transfert d’argent par mobile (M-Pesa). L’intérêt d’écologiser l’industrie africaine est qu’à long terme : (1) des économies de coûts pourront être réaliser, (2) un développement résilient est garanti avec des activités industrielles faiblement polluantes ; (3) la croissance sera inclusive. Si l’on fait un léger bilan économique du continent, on observera que malgré les performances économiques relativement bonnes, des problèmes persistent encore à savoir : les moteurs de sa croissance, encore non inclusive, manquent de diversification, les taux de pauvreté et les inégalités restent élevés, le marché de l’emploi évolue peu avec un secteur informel qui continue d’y avoir une trop grande part, les risques environnementaux fragilisent le développement. «Tout cela
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montre la pertinence de l’engagement des dirigeants africains à réexaminer l’industrialisation de l’Afrique, avec comme objectif qu’elle soit verte», souligne Dr. Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de l’IDEP. Selon elle, une réponse à priori est que l’Afrique se prépare pour une industrialisation verte, mais est-ce qu’elle est prête, la réponse ne serait pas très précise vue que la majorité de ses pays ont envisagé des actions isolées mais n’ont pas mis en place de véritables plans de développement d’une industrie verte ou intégré dans leur planification nationale. Un autre défi serait celui des capacités techniques relatives à la prise de conscience et à la mise en place effective d’une stratégie d’industrialisation verte, ajoute-t-elle. Pourtant, le moment est propice pour se lancer dans une industrialisation verte, vues les conclusions de la conférence sur
le financement du développement, la signature des accords de libre-échange africaine (#AfCFTA), les opportunités offertes par les agendas 2030 et 2063. L’Afrique du Sud, le Malawi, l’Île Maurice, la Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont déjà mis en place des initiatives vertes dans les domaines de l’énergie renouvelable, la production du bioéthanol, l’écologisation des chaînes de valeurs agro-industrielles, l’économie bleue, la création de parcs éco-industriel. Un impératif pour la réussite de l’industrialisation verte est la présence d’un leadership visionnaire solide et l’existence des capacités au niveau des gouvernements pour impulser le changement. L’IDEP continuera à jouer son rôle de formateur des cadres africains dans le domaine du développement industriel du continent, et notamment encourager l’industrialisation verte, précise la Directrice. N° 37 juillet 2018 29
INDUSTRIE DU MAROC
I nvestissement
MCA-MOROCCO
Millennium Challenge Account-Morocco dresse le bilan du programme «Compact II» Par Samia ROCHDI
Une année après l’entrée en vigueur du programme de coopération «Compact II» conclu entre le Maroc et le Millennium Challenge Corporation (MCC), le Conseil d’orientation stratégique de l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) a procédé à l’examen de la mise en œuvre des différents projets relevant dudit programme, en présence du Chef du gouvernement.
L
’heure est au bilan, et celui-ci est plutôt positif. En effet, Saâdeddine El Othmani a salué l’approche anticipative, la méthode participative et la bonne gouvernance qui marquent l’exécution de ce programme. Selon lui, ces éléments ont été déterminants dans la réussite du programme et son appropriation de la part des parties concernées, soulignant 30 N° 37 juillet 2018
INDUSTRIE DU MAROC
que ce programme constitue une expérience pionnière eu égard aux opportunités qu’elle a ouvertes au secteur privé et à la société civile, en les impliquant de manière effective dans la préparation du programme, sa réalisation et son suivi. S’arrêtant sur le bilan de la première année de mise en place de ce programme, Saâdeddine El Othmani
n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par toutes les parties concernées et les partenaires, et qui ont favorisé une progression soutenue dans la cadence de réalisation des projets Compact II, aussi bien pour le volet «éducation et formation pour l’employabilité», que celui de la «productivité du foncier». À cet effet, le Chef du gouvernement a www.industries.ma
i nvestissement également mis l’accent sur la nécessité d’adopter cette approche dans les futurs programmes, notamment dans les domaines de l’investissement et du développement durable, rappelant dans ce cadre les orientations de S.M. le roi MohammedVI qui place la valorisation de l’élément humain en priorité, outre la promotion et la facilitation de l’investissement. Amélioration de la formation professionnelle et de l’employabilité Concernant le premier programme, un fonds de «partenariat» subventionné par le MCC et le Royaume du Maroc a été dédié à l’appui des projets de formation professionnelle. Ce fonds constitue un mécanisme exemplaire pour assoir un partenariat effectif dans le domaine de la formation professionnelle entre les secteurs public et privé, et ce, afin de réunir les conditions de réussite de cette formation en répondant aux besoins du marché du travail. Ainsi, une progression significative a été réalisée dans l’élaboration des projets intégrés de l’établissement dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et ce, en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, au niveau central et régional. Ces projets seront renforcés avec les contributions de la société civile qui seront subventionnées par le fonds de partenariat dédié à l’amélioration de l’employabilité. Outre la région Tanger-TétouanAl Hoceima, le projet comprendra également les régions de Fès-Meknès et Marrakech-Safi, dans la perspective d’atteindre 90 établissements d’enseignement bénéficiaires. Développement du foncier rural
et industriel Pour ce qui est du programme de la productivité du foncier, le Chef du gouvernement a noté que le secteur foncier rural a connu la finalisation des préparatifs de lancement des procédures d’appropriation du périmètre irrigué du Gharb, visant à atteindre les 46.000 hectares, ainsi que l’étude de la possibilité d’élargir ces procédures pour qu’elles comprennent les terres collectives situées dans le périmètre irrigué du Haouz. Quant au foncier industriel, il sera bientôt procédé, en partenariat entre l’Agence et le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, au lancement du Fonds des zones industrielles durables (FONZID) afin d’améliorer les conditions des zones industrielles du Royaume, et ce, avec la participation du secteur privé et des associations des zones industrielles. Saâdeddine El Othmani a également noté avec satisfaction l’interaction du Conseil économique, social et environnemental (CESE) avec le gouvernement afin de réaliser une étude portant sur la politique foncière de l’Etat en préparation à l’élaboration d’une stratégie foncière nationale et du plan pour sa mise en œuvre. Le programme compact Le premier Compact a été signé en août 2007 entre le Gouvernement du Royaume du Maroc et Millennium Challenge Corporation (MCC), à Tétouan, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le financement octroyé au Royaume s’élevait à 697,5 millions de dollars US.
Le programme a ainsi financé les projets suivants: Projet «Arboriculture fruitière» (326 millions $US), projet «Pêche artisanale» (120,7 millions $US), projet «Artisanat et Médina de Fès» (60,7 millions $US), l’activité «Alphabétisation fonctionnelle et formation professionnelle» (32,8 millions $US), le projet «Services financiers» (43,7 millions $US), et le projet «Soutien à l’entreprise» (31 millions $US). Après satisfait un certain nombre de critères portant notamment sur les performances économiques, la gouvernance et le capital humain, le Conseil d’administration de MCC, tenu le 19 décembre 2012, a sélectionné le Maroc comme pays éligible pour bénéficier d’un deuxième programme d’aide (Compact II). Ce deuxième programme de coopération a été doté d’un budget total de 532 millions de dollars qui inclut une contribution américaine de 450 millions de dollars ainsi qu’une contribution de 82 millions de dollars du gouvernement marocain. Ainsi, Compact II a pour objectif « de rehausser la qualité du capital humain et d’améliorer la productivité du foncier» à travers deux projets. Le premier, intitulé « Education et formation pour l’employabilité », dispose d’un budget de 220 millions de dollars et a pour objectif de « renforcer l’employabilité des jeunes à travers l’amélioration de la qualité de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle et de leur adéquation aux besoins du secteur productif ».
A PROPOS DE LA MCC
M
illenium Challenge Corporation (MCC) est un organisme gouvernemental des Etats-Unis d’Amérique, créé par le Congrès américain en janvier 2004, avec comme objectifs de contribuer à réduire la pauvreté de part le monde à travers la croissance économique durable. La MCC part du constat selon lequel, l’aide est plus efficace lorsqu’elle renforce : la bonne gouvernance ; la liberté économique, et l’investissement dans les personnes. Les investissements de MCC doivent répondre à certains critères dont : permettre d’atténuer les contraintes identifiées, avoir des retombées économiques importantes et réalisables, répondre aux préoccupations environnementales et sociales et associer le secteur privé. Ils doivent en outre être en phase avec les priorités nationales et tenir compte des aspects politiques et institutionnels.
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N° 37 juillet 2018 31
INDUSTRIE DU MAROC
en ergi e
ENVIRONNEMENT
Par Samia ROCHDI
Sonasid s’engage en faveur du «Green Steel» Afin de réaffirmer son engagement en tant que leader national de l’acier et grâce aux projets conduits dans le cadre du plan stratégique «TransformAction 2020», Sonasid a dévoilé son site industriel de Jorf Lasfar, et fait le point sur l’état d’avancement des projets structurants actuellement menés par l’entreprise qui prévoit d’être «100% recycling à fin 2018».
S
onasid «contribue activement à la modernisation des processus de construction par l’enrichissement de son offre de produits et de prestations susceptibles de faciliter la conduite des chantiers et d’en améliorer les coûts et les délais», a affirmé à la MAP Abdelilah Fadili, Directeur général adjoint de la compagnie, au cours d’une visite de presse sur le site industriel de Jorf Lasfar, avant de poursuivre : «Nous accordons aussi une attention considérable à la sécurité dans tous ses aspects. Les produits arment les structures des équipements, des bâtiments publics et privés et participent directement à la sécurité des personnes dans la durée». Pour lui, la priorité est « donc donnée au
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INDUSTRIE DU MAROC
respect absolu des normes concernant les produits et les services, de même que pour la sécurité des personnes intervenant à tous les stades de ces activités». Aussi, Sonasid se positionne au centre d’un écosystème de parties prenantes dédiées au recyclage et à la valorisation des déchets industriels. D’ailleurs, les sites industriels de Jorf Lasfar et de Nador constituent deux unités modernes, dynamiques et complémentaires, avec plusieurs dispositifs innovants et œuvrant dans le respect de l’environnement «Green Steel». Dans cette vision, Sonasid déploie tous les efforts pour produire son acier vert à moindre coût énergétique et sans
impact négatif sur l’environnement. Une démarche pleinement inscrite dans l’actualité du développement durable et qui reflète la volonté d’innovation et d’amélioration continue du premier sidérurgiste marocain. En outre, l’entreprise procède à la valorisation ses coproduits. Depuis 2014, l’entreprise représente également un pilier important dans la mise en œuvre du programme national de renouvellement des grands taxis. En effet, plus de 30.000 taxis ont été dépollués, broyés, fondus et transformés en rond à béton et fil machine au niveau de son usine de Jorf Lasfar. Jorf Lasfar : un complexe sidérurgique
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en ergi e intégré Au cours de cette visite, les responsables de la société ont donné un large aperçu sur le site, depuis la ferraille, produit recyclé jusqu’au produit fini, tout en mettant en exergue le développement de l’usine historique de Nador. Une visite qui a permis à l’assistance de mieux appréhender le processus de production de la billette au niveau de l’aciérie de Sonasid, depuis laminoir, son transfert au four du chauffage à une capacité de 80T à l’heure, puis vers le train de laminage, afin d’avoir un diamètre bien défini, ensuite vers la boîte à eau pour le refroidissement, jusqu’à la zone de finissage et de découpage. Il faut dire que l’unité de production de Jorf Lasfar se trouve dans une région qui bénéficie de plusieurs atouts favorables au développement industriel: infrastructures portuaires, réseau ferré reliant la zone industrielle aux principales régions économiques et centrale électrique à proximité du site. Sonasid a intégré la filière en amont avec le démarrage de la première aciérie au
Maroc destinée à produire de la billette, intrant des deux laminoirs. À Jorf lasfar, le broyeur de ferrailles, d’une capacité annuelle de 300.000 tonnes, permet de préparer la ferraille légère avant enfournement dans l’aciérie. Sachant que le prix de la ferraille
représente une part importante dans le coût de revient, il s’avère nécessaire de la préparer au mieux afin d’en tirer le maximum de valeur dans la suite des opérations.
Á propos de Sonasid
S
onasid est le leader sidérurgique marocain sur les produits longs : rond à béton et fil machine, destinés au BTP et à l’industrie. Acteur incontournable du marché marocain avec une gamme de produits complète, conforme aux exigences des normes nationales du secteur, Sonasid s‘illustre sur le marché des armatures industrielles à travers sa filiale Longometal Armatures. Véritable référence dans son domaine et consciente de sa responsabilité sociétale, Sonasid se distingue par son engagement citoyen à travers une démarche basée sur la considération de ses parties prenantes, la protection de l’environnement et le développement durable. Sonasid a également identifié plusieurs enjeux auxquels l’entreprise se doit de répondre avec célérité et efficacité. L’entreprise ambitionne de diversifier ses produits ainsi que ses marchés et de réduire significativement l’impact de l’activité industrielle sur l’environnement. Aussi, dans un contexte de globalisation accrue et de disparition progressive des frontières économiques, Sonasid maintient catégoriquement la satisfaction du marché local comme premier objectif commercial. L’export reste ainsi une activité complémentaire au service de la diversification des marchés.
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INDUSTRIE DU MAROC
Le futur du digitaL africain se prépare à L’africa it eXpO !
En tant que vecteur de développement pour l’Afrique, les nouvelles technologies sont un enjeu économique de premier ordre pour le continent. Aussi, l’Africa IT EXPO (AITEX) sera placéWe sous la thématique : « Quel digital pour l’Afrique du futur ? » pour sa troisième édition, qui prendra place les 4 et 5 octobre prochain à Rabat et mettra à l’honneur le Rwanda et le Bénin
L
a capitale du royaume battra sous le rythme de deux jours de débat entre les professionnels des IT, et télécom du continent. Placé sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, et en partenariat avec l’AMDIE (l’agence marocaine de développement des investissements et des exportations) l’Africa IT EXPO (AITEX), un événement phare de l’APEBI (Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring), revient cette année avec un concept innovant. Avec l’ambition de contribuer fortement au 34 N° 37 juillet 2018
INDUSTRIE DU MAROC
développement des écosystèmes du digital et de l’économie numérique au niveau continental, la rencontre des TIC en Afrique attend près de 1000 participants tant nationaux qu’internationaux représentant environ 15 pays. Aussi, l’événement aspire à renforcer les échanges Sud-Sud et Nord-Sud, de présenter les projets innovants et structurants des donneurs d’ordre ainsi que les dernières innovations et promouvoir les solutions, les produits et services lors des Afritechs et dans le Village expérientiel, mais aussi de promouvoir les services au citoyen/ plateformes E.Gov par les offices, organismes…
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Un noUveaU format et Une programmation innovante Pour sa prochaine édition, l’Africa IT EXPO revient sous un nouveau format 100% Business Forum International dont le principal objectif est de positionner le forum comme une vitrine IT pour le continent. Pour ce faire, les organisateurs ont concocté un programme riche et varié incluant des conférences plénières où s’exprimeront des institutionnels de nombreux pays, des experts, des consultants, des représentants des collectivités, des chercheurs, des CEO d’entreprises et des représentants de différents organismes. Mais également un village expérientiel qui sera érigé en tant que vitrine des technologies mondiales et qui réunira autour d’un espace central, des innovations à 360° (dans différents domaines d’activités) tels que le Cloud, le Big data, les Objets connectés, Robot, Intelligence artificielle, Blockchain. Ce village constituera l’atout incontestable de cette édition. De même, un focus sectoriel sera proposé aux partenaires souhaitant accompagner cet événement de référence sur le continent et apporter leur contribution à l’innovation africaine dans le cadre d’un développement partagé et d’expériences croisées, et ce à travers l’Afritech. En outre, des rencontres BtoB seront également au programme dans un espace networking convivial, avec la présence d’une centaine de donneurs d’ordre internationaux, et de plus de 1000 professionnels participant au Forum et une plateforme dédiée assurera la mise en relations et le match-making. Sans oublier les Side events prévus pour offrir une visibilité aux opérateurs et entreprises souhaitant présenter leurs solutions, outils et applications, notamment les applications e.gov déployées par de nombreux organismes et institutions. Et enfin le Digital Art Street où se mêlent art & digital avec un clin d’œil à la dimension durable du continent Africain.
Un événement par et poUr l’afriqUe… La troisième édition de l’AITEX mettre à l’honneur deux pays africains : le Rwanda et le Bénin. Le choix de ces pays relève du fait que ces derniers connaissent un important développement de leur secteur IT ces dernières années. En effet, le Rwanda a mis les bouchées doubles pour développer son secteur des IT, qui figure aujourd’hui parmi les plus dynamiques de la région de l’Afrique de l’Est. Le Bénin, quant à lui, a initié plusieurs stratégies qui ont permis l’émergence de son secteur des IT et donner un coup d’accélérateur à l’innovation. D’autres pays africains seront également de la partie, à l’instar du Sénégal, de la Côté d’Ivoire, du Cameroun, du Congo (Brazzaville), du Nigéria, du Mali, du Burkina, du Togo, du Soudan, de la Tanzanie, de la Tunisie, et de la Guinée-Conakry. Hors du continent africain, les pays comme la France, la Chine, l’Inde, le Canada, la Suisse, la Belgique, le Luxembourg, le Bahrain et le Qatar sont également conviés. Qui dit pays africains à l’honneur, dit un choix de thématiques visant à orienter la réflexion des participants vers les enjeux des IT et de l’innovation pour le développement de l’Afrique. Ainsi, parmi les thématiques qui seront abordées : « les territoires intelligents au service de l’Afrique », « l’Afrique, continent précurseur d’un numérique durable », « les fablabs au cœur des défis numériques en Afrique », » les innovations technologiques comme réponses aux défis de l’émergence de l’Afrique », « l’Afrique Agricole doit être l’Afrique du numérique » ou encore « E-Santé, nouvel eldorado pour l’Afrique. »
L’Apebi, est la fédération des technologies de l’information, des Télécommunication et de l’Offshoring anciennement appelée Association des professionnels de l’Equipementier et de la Bureautique Informatique. Créée en 1989, l’Apebi a toujours eu comme objectif de fédérer entreprises, associations, et institutions marocaines pour promouvoir et développer leurs activités à l’échelle nationale et internationale. Aujourd’hui cette dernière se veut être l’interlocuteur privilégié du secteur IT Marocain auprès des pouvoirs publics et de ses partenaires. Parmi les préoccupations principales de la Fédération, placer ses membres au cœur de ses stratégies et sensibiliser à l’importance de la transformation digitale au sein des entreprises et institutions marocaines. En effet, l’APEBI s’inscrit parfaitement dans la logique de la stratégie numérique nationale qui souhaite positionner le Maroc en tant que hub régional et leader africain dans le domaine. N° 37 juillet 2018 www.industries.ma
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digitalisation
Saloua Karkri Belkeziz, Présidente de la Fédération des nouvelles technologies de l’information, des télécommunications et de l’Off-shoring (APEBI).
« L’Afrique regorge d’un potentiel de croissance inestimable grâce au déploiement d’une économie numérique durable et à l’innovation technologique tous azimuts.»
I
DM : Quels sont les principaux objectifs derrière l’organisation de l’AITEX, et quelles sont les nouveautés de cette troisième édition? Saloua Karkri Belkeziz : Après le franc succès des deux précédentes éditions en 2016 et 2017 à Casablanca, Africa IT EXPO (AITEX) se délocalise à Rabat sous un nouveau format !En effet, l’ambition de l’APEBI est de positionner AITEX 36 N° 37 juillet 2018
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Propos recueillis par Sarah MAACHE comme un Business Forum international des technologies de l’information, un événement phare du continent, en assurant sa pérennité et en le plaçant dans l’agenda annuel des rendez-vous incontournables des professionnels IT en Afrique. Pour cette édition 2018, le Forum AITEX s’articulera autour d’objectifs ambitieux, qui permettront notamment
de positionner le forum comme une vitrine IT pour le continent, de renforcer les échanges Sud-Sud et Nord-Sud, de présenter des projets innovants et structurants aux investisseurs et aux donneurs d’ordre. Elle sera aussi marquée par une programmation de conférences de haut niveau animées par des guest speakers de renom, la présentation des dernières
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digitalisation innovations dans le Village innovation et la promotion des services au citoyen/ plateformes e-Gov par les Offices, Organismes,…, lors des Afritechs. IDM : La thématique de cette édition est « Quel digital pour l’Afrique du futur ». Justement comment se profile, à votre avis, le futur digital du continent et quels sont les défis qui se dressent face à l’atteinte du plein potentiel africain en matière de digitalisation ? Saloua Karkri Belkeziz : L’APEBI veille à ce que les diverses thématiques qui seront abordées lors de l’AITEX 2018 soient riches en contenus et enrichissantes aussi pour les participants. « Territoires intelligents au service de l’Afrique », «L’Afrique, continent précurseur d’un numérique durable », « Les fablabs au cœur des défis numériques en Afrique», «Les innovations technologiques comme réponses aux défis de l’émergence de l’Afrique», «L’Afrique Agricole doit être l’Afrique du numérique», «E-Santé, nouvel eldorado pour l’Afrique»… Autant de sujets qui vont permettre de faire de ce nouveau RDV du Business Forum International Africa IT EXPO 2018 une réussite retentissante. Soulignons que le choix de ces différents thèmes, qui n’est bien sûr pas fortuit, vise à informer et sensibiliser les participants sur les enjeux des IT et de l’innovation pour le développement de l’Afrique. Car, il faut savoir que l’Afrique regorge
d’un potentiel de croissance inestimable grâce au déploiement d’une économie numérique durable et à l’innovation technologique tous azimuts. L’Afrique digitale est désormais une réalité ! IDM : A l’aube de l’échéance de la « vision 2020», où en est le Maroc par rapport aux objectifs définis par cette feuille de route ? Saloua Karkri Belkeziz : La création, en août 2017, de l’Agence du Développement Digital qui a pour vocation de fédérer l’ensemble des acteurs autour de l’application des dispositions de la stratégie numérique nationale, a redonné espoir quant à la réalisation de la vision 2020. L’annonce de sa création était la concrétisation d’une longue attente exprimée depuis longtemps par les professionnels et notamment par notre Fédération qui, dans le cadre des «Propositions APEBI pour l’Economie Numérique», avait très tôt prôné la nécessité de l’existence d’une instance de gouvernance autonome et dotée de moyens humains et financiers suffisants pour garantir le déploiement des différents projets inclus dans la stratégie Maroc Digital 2020 lancé en juillet 2016. En effet, cette agence est indispensable pour réaliser concrètement les objectifs du Plan Maroc Numérique car elle permet de centraliser tous les efforts que fournissent déjà différentes
administrations mais indépendamment. Elle est également investie des pleins pouvoirs de régulation, de contrôle et constitue une instance fédératrice de l’ensemble des projets E-gov. Cela permettra de porter véritablement la stratégie « Maroc digital 2020 » en l’opérationnalisant comme lors du salon Vivatech - Paris où l’ADD, en co-organisation avec le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, a assuré la participation de l’écosystème Tech national afin de le positionner sur l’échiquier international de l’innovation technologique, auprès des investisseurs et grands donneurs d’ordres mondiaux. L’agence a également lancé un chantier «smart factory», pour recenser les besoins des acteurs des écosystèmes industriels en matière de transformation digitale et estimer leur niveau d’adoption des technologies de l’industrie 4.0 ; et cette dernière sera partenaire du village innovation de l’AITEX 2018, notre événement phare. Nous pouvons dire désormais que la stratégie Maroc Digital 2020 est en marche. Gageons qu’à l’échéance, nous pourrons parler d’un Maroc véritablement numérique avec un ancrage continental (africain) doté d’un énorme potentiel en termes d’innovation et disposant d’un écosystème performant.
Biographie Saloua Karkri Belkeziz Native de la ville de Ouazzane, Saloua Karkri Belkziz a débuté sa carrière en France en tant qu’ingénieur en informatique avant de rejoindre l’entreprise Bull au Maroc. Mais au bout de 3 ans, elle quitte Bull et se lance ainsi dans l’entrepreneuriat pour créer, en 1987, Professional Systems, une PME dédiée aux technologies de l’information. Parallèlement à sa riche carrière professionnelle, Saloua Karkri Belkziz s’investit également dans l’associatif, notamment au sein de l’APEBI et de la CGEM. Plus tard, elle et d’autres femmes chefs d’entreprise créent l’Association des Femmes Chefs d’Entreprise au Maroc. Avec plus d’une corde à son arc, elle s’investit aussi dans la politique en tant qu’ancienne députée de l’USFP à la chambre des Représentants, membre de la commission des secteurs productifs et membre de la commission des finances de 2007 à 2011. Aujourd’hui elle occupe le poste de Présidente Directeur Général de Gfi Informatique Maroc et Présidente de l’APEBI (Fédération des Technologies de l’Information et de l’Offshoring) pour un 2ème mandat en cours (2018-2020)
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N° 37 juillet 2018 37
INDUSTRIE DU MAROC
btp
Architecture
Par Sarah MAACHE
Autodesk révolutionne le secteur de la construction Autodesk, l’éditeur de logiciels pour les spécialistes de la conception, du bâtiment et de l’ingénierie, a organisé, à Casablanca, un Forum relatif aux enjeux de la construction numérique, en présence de près de 100 professionnels de l’architecture et de la construction.
L
’éditeur français semble vouloir se rapprocher du marché marocain, pour lequel la société ambitionne de déployer ses solutions futuristes. Ainsi, Autodesk a organisé une rencontre ciblant les enjeux de la construction numérique et dédiée aux technologies innovantes et aux dernières tendances qui transforment le secteur de l’architecture et de la construction. Diverses présentations ont été exposées et soutenues par le témoignage de l’entreprise marocaine Atomas concernant son déploiement de technologies pour repenser son modèle et transformer ses processus métier. Aussi, le Directeur France et Afrique d’Autodesk, a ouvert le bal en mettant le point sur l’évolution de la fabrication et la conception des constructions tout en soulignant les technologies disruptive. Selon Autodesk, combinés, le Cloud Computing, la numérisation et le Machine Learning sont la base fondatrice
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INDUSTRIE DU MAROC
de la transformation des processus de travail. Sous-jacentes à cela, les données agissent comme «le combustible», déclare José Rael avant de rajouter : « Les données n’ont de valeur que si elles sont exploitées avec de la technologie d’intelligence artificielle et portées par le Cloud. La donnée est la révolution de demain». José Rael a également insisté sur le besoin permanent de l’homme d’user des combustibles à travers l’histoire pour arriver finalement à la conclusion selon laquelle le combustible d’aujourd’hui est la data dont le cloud n’est autre que le réservoir. Ainsi, au niveau professionnel, l’impact du cloud computing est évident et irréversible. Le Maroc est-il BIM ready ? Le BIM ((Building information modeling) est une réalité aujourd’hui au RoyaumeUni et dans les pays scandinaves européens.
« Très tôt, ces pays ont compris l’intérêt que présente le BIM et l’ont rendu obligatoire dans tous les projets de construction », a indiqué Julien Drouet. « Des normes – ISO DSI-1950 et PAS 1192-2 – ont même étaient créées pour encadrer le BIM et définir les éléments devant être pris en compte dans ces maquettes numériques. » A l’échelle mondiale, des accords entre pays et associations professionnelles voient de plus en plus le jour pour structurer les acteurs du BTP et faire du BIM une vision à adopter par tous. Mais qu’en est-il du Maroc ? S’exprimant sur l’architecture de demain, Khalil Soodi, Strategy et Business Development Manager chez Atomas, cabinet marocain d’ingénierie dans la construction et utilisateur des solutions Autodesk, a débuté sa présentation en se posant la question suivante : « Le Maroc est-il BIM ready ? ». Le processus BIM permettant notamment aux maitres
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btp d’ouvrage et coordinateurs de chantier de réaliser des bénéfices tant financiers que matériels. Atomas a été fondé en 2015 dans une logique d’innovation continue. Depuis sa création, l’entreprise investit dans des technologies pour s’adapter à tous les projets et processus de travail. « Les outils à disposition sont devenus plus intelligents », confie Khalil Soodi. « Avec le BIM (Building information modeling), nous travaillons en mode management de projets mais avec une valeur ajoutée complémentaire : en regroupant toutes les informations d’un chantier au sein d’une même maquette, nous pouvons planifier, mettre en œuvre les processus de construction mais également mieux gérer les coûts du chantier. » S’appuyer sur le processus et les solutions BIM d’Autodesk a permis à Atomas de travailler de manière plus agile « le BIM permet de bien comprendre un concept, de prendre le temps de réfléchir à sa conception dans sa globalité et d’appréhender tous ses enjeux avant de se lancer dans la phase des travaux. Ce temps passé en amont permet ensuite de mieux maitriser les coûts et la durée des travaux en limitant les éventuels changements devant survenir une fois le chantier lancé. » « Pour que ceux-ci puissent être les plus performants possibles, il faut s’assurer de la dynamique des écosystèmes BIM. Je suis persuadé, qu’ici au Maroc, nous sommes bien BIM ready », a ainsi conclu Khalil Soodi. Les technologies révolutionnent le secteur de la construction Dans sa présentation, Julien Drouet, spécialiste technique BIM Senior chez Autodesk, a rappelé le contexte
de la transformation digitale de la construction : avec l’évolution de la démographie mondiale et les mouvements migratoires, s’appuyer sur les technologies pour construire de manière durable est devenu une nécessité dans tous les pays du monde. En 35 ans, le secteur a basculé d’une ère de la documentation c’est-à-dire «de la planche à dessin à l’ordinateur» explique Julien Drouet, à une ère de l’optimisation avec les techniques de maquettes numériques et bascule de plus en plus vers une ère de la connexion où les données peuvent être partagées et exploitées par toutes les parties prenantes d’un chantier. De manière plus générale, Julien Drouet a listé les 5 tendances qui bouleversent la manière de concevoir aujourd’hui : - La capture de la réalité : elle permet de modéliser un projet dans son environnement afin de mieux coordonner les éléments de celui-ci les uns avec les autres. - La réalité virtuelle augmentée : elle permet en un clic d’avoir un rendu hautement qualitatif, de réaliser l’exécutable ou même d’effectuer des visites virtuelles. L’objectif est de la rendre la plus interactive possible en y intégrant notamment un simulateur de scénarii. - L’impression 3D : elle permet de construire plus rapidement en limitant les coûts. Cette technologie est déjà une réalité dans certains pays. Dubaï, par exemple, ambitionne que 30% de ses tours soient fabriquées en 3D d’ici 2030. -Les véhicules autonomes ou partiellement autonomes : l’enjeu de cette technologie est de la combiner avec des capacités d’apprentissage des véhicules (Machine Learning) afin que ceux-ci puissent
apprendre de leur conduite de la même manière qu’un jeune conducteur apprendrait par l’expérience. - L’intelligence artificielle et la robotique: combinées, ces deux technologies vont permettre d’assembler des millions de pièces de manière continue et rapide. Julien Drouet a terminé cette présentation en abordant le concept de generative design. « Coupler l’intelligence humaine à des algorithmes d’intelligence artificielle et une puissance de calcul dans le Cloud offrira une optimisation maximale dans la prise de décision et dans la conception. Cela permettra d’avoir à disposition le meilleur outil possible pour anticiper les besoins et créer le meilleur design possible. » L’événement s’est achevé sur une réflexion sur ce nouveau mode de construction, à savoir le BIM (Building Information Modeling), qui ne doit pas être pensé comme un outil ou une technique mais comme une véritable vision, un nouveau processus de collaboration. Les entreprises et Etats qui s’inscriront dans cette perspective ne pourront qu’en observer des bénéfices tant en termes financier que métiers. Il est positif de voir également que des initiatives sont menées tant au niveau des pays qu’entre des professionnels de l’architecture et de la construction pour structurer l’adoption du BIM. A terme, lorsque cette technologie sera devenue systématique, le monde entrera alors dans l’ère de connexion abordée par Julien Drouet, selon qui, ceci aboutira à une société beaucoup plus durable, et cela grâce à l’exploitation intelligente des données, les effets en seront favorables tant pour tous les acteurs du chantier que pour les usagers des infrastructures construites.
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N° 37 juillet 2018 39
INDUSTRIE DU MAROC
btp pour concevoir un hôpital. Il y a aussi eu des initiatives de ce genre dans d’autres pays d’Afrique, à l’instar du Kenya…
3 Questions à José Rael, Directeur France et Afrique d’Autodesk « La vision que nous avons pour l’Afrique consiste à aider le continent à s’approprier les moyens de son propre développement.» Pouvez-vous nous en dire plus sur l’activité d’Autodesk ? Autodesk propose des logiciels pour les spécialistes de la conception, du bâtiment et de l’ingénierie. Présent dans le monde entier, Autodesk se développe de plus en plus en Afrique et notamment en Afrique du Nord. Aussi, Autodesk est présente en Afrique depuis plus de 20 ans et ce depuis qu’AutoCAD, notre premier produit phare a été délivré. Nous sommes aussi représentés sur le continent à travers nos partenaires/revendeurs. En parallèle, nous gérons également la fondation Autodesk à travers laquelle nous développons énormément de projets à but non lucratif, et par laquelle nous investissons en logiciels et en ressources techniques, mais aussi dans des projets en Afrique. Le dernier exemple en date est celui du Rwanda où nous nous sommes rendus afin d’aider les ingénieurs et architectes locaux
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INDUSTRIE DU MAROC
Justement, quelle est la vision d’Autodesk pour l’Afrique ? La vision que nous avons pour l’Afrique consiste à aider le continent à s’approprier les moyens de son propre développement. Pour cela nous comptons procéder à la formation d’une première vague de compétences, puis ca sera à eux de démultiplier cette approche. En Afrique, il existe une importante population de jeunes dans les universités qui sont hautement qualifiés et qu’il faut soutenir. À ce titre, nos logiciels sont gratuits pour tous les professeurs, universitaires, écoles et tous les étudiants du monde peuvent en bénéficier de manière gracieuse. Nous développons également des contrats avec de universités pour les aider à s’approprier nos outils. Dernièrement, nous avons accentué notre présence en Afrique à travers un personnel supplémentaire au Maroc, en Algérie, et au Kenya. Dans chacun de ses pays, nous disposons d’un représentant local Autodesk dont le but est de doper l’écosystème local avec les partenaires, clients, administrations et faciliter ainsi le développement de notre business dans la région. Nous sommes actuellement en train d’embaucher d’autres personnes en Tunisie et il y en aura d’autres à venir. Nous continuons d’acquérir de nouveaux partenaires revendeurs, dont 62 se sont montrés intéressés par la revente de nos produits en Afrique. Quel est l’objectif de l’événement Autodesk Futures’ Forum, organisé par Autodesk le 26 juin à Casablanca ? Autodesk Futures’ Forum fait partie d’une série d’événements appelés « Future of making things » et qui se sont déjà déroulés avec succès en Turquie et en Afrique du Sud. Autodesk Futures’ Forum est dédié aux technologies innovantes et aux dernières tendances qui transforment le secteur de l’architecture et de la construction. Ainsi, en se basant sur l’analyse des tendances, nous faisons une synthèse pour amener nos client et revendeurs à se poser des questions et réfléchir à la société dans laquelle nous vivons. Nous organisons des événements similaires par type d’industrie, pour tout ce qui est « PRODUCT DESIGN &MANUFACTURING COLLECTION» et le « MEDIA & ENTERTAINMENT COLLECTION».S’agissant d’Autodesk Futurs’s Forum à Casablanca, diverses présentations y ont été proposées, étayées par le témoignage de l’entreprise marocaine Atomas quant à son déploiement de technologies pour repenser son modèle et transformer ses processus métier. L’événement était orienté vers le marché du BIM et la construction. Aussi, le BIM ne doit pas être pensé comme un outil ou une technique mais comme une véritable vision, un nouveau processus de collaboration. Les entreprises et Etats qui s’inscriront dans cette perspective ne pourront qu’en observer des bénéfices tant en termes financier que métiers.Il est positif de voir également que des initiatives sont menées tant au niveau des pays qu’entre des professionnels de l’architecture et de la construction pour structurer l’adoption du BIM. Pour ce qui est de nos perspectives, nous allons probablement organiser cet événement en Tunisie ; ca serait une autre façon pour nous de véhiculer davantage notre message en Afrique.
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N° 37 juillet 2018 41
INDUSTRIE DU MAROC
coach i ng Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication
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a conduite du changement De nos jours, quelles que soient les organisations, elles Consultante en font face à de multiples mutations, de nature et de Management & portée différentes. Habituellement perçues et vécues comme Communication déstabilisantes, des facteurs d’incertitude voire même des • Life and Executive Coach agressions. Ces changements sont d’une part, l’occasion de • Conférencière & Formatrice en remises en question, des modes d’actions et de pensées jugées développement insatisfaisantes et d’autre part comme le développement de personnel • Co-fondateur et compétences conduisant l’organisation à une situation perçue General Manager de comme plus satisfaisante. Ainsi, ils sont la manifestation de I PROGRESS Centre Maroc l’adaptabilité de l’entreprise. Il est évident qu’opérer un changement dans toute organisation n’est pas une mince affaire. C’est un processus psychosociologique complexe Sa mise en place requiert une
Le changement semble être vital pour l’entreprise réflexion stratégique sur le processus à mettre en place et les actions à entreprendre. Ce que nous vous proposons à travers cet article est une approche de la conduite du changement pour une meilleure visibilité sur ces prérogatives et ses conditions de réussite. Il s’agit d’identifier les actions et le management à mettre en place pour accompagner les collaborateurs de façon à anticiper puis à combattre les résistances au changement. 1. Conduite du changement : c’est quoi ? La conduite du changement est la formule stratégique et opérationnelle qu’une entité adopte pour corriger une situation d’insatisfaction et atteindre un objectif souhaité. Qu’il soit immédiat, progressif, volontaire ou encore forcé, le changement est basé sur la nature de la problématique à résoudre et des options probables et des possibilités ou opportunités de résolution. Le processus pour mener un changement en entreprise peut prendre plusieurs aspects : soit à travers l’autorité ou être basée sur l’information, ou via l’intervention ou encore à travers la participation des collaborateurs. Chacune de ces quatre formes est convenable à une situation spécifique et précise. 2. Conduite du changement : pourquoi ? Le changement semble être vital pour l’entreprise. C’est l’occasion de renforcer sa capacité à s’adapter aux changements de son environnement si elle veut assurer sa pérennité. Qu’il soit minime ou important, l’engager dans le cadre d’une stratégie de l’entreprise permet certainement d’avoir un impact fondamental sur la structure et son évolution. C’est pour cela qu’il est crucial de prévoir un encadrement efficace et de proximité. Cela permet également d’éviter de provoquer des situations problématiques additionnelles. Cela passe à travers l’implication de l’équipe de direction, pour mettre en avant les grands axes stratégiques et les objectifs et définir les actions 42 N° 37 juillet 2018
INDUSTRIE DU MAROC
opérationnelles. Cela comporte également la méthodologie et les acteurs opérationnels. 3. Conduite du changement : quels gains ? A travers une conduite de changement proprement accompagnée et intégralement réfléchie, les entreprises bénéficient de divers avantages. Nous pourrons en citer essentiellement : - l’élimination du gaspillage et des pertes liés aux problématiques de gestion ou aux solutions non appropriées; - L’optimisation et l’amélioration de l’organisation du travail et de l’affectation des ressources; - Le renforcement de la qualité des produits et services. Il s’agit d’orienter ses efforts vers une amélioration de l’image de marque de l‘entreprise qui passe aussi à travers la qualité; - l’instauration de nouvelles démarches et outils d’analyse. Ce qui permet d’élargir le spectre d’implication. ; - la réduction des coûts ; - et le renforcement de la cohésion ainsi que le travail en équipe, l’adhésion à la culture de l’entreprise et l’accroissement du sentiment d’appartenance à l’entreprise. Il est important de rappeler que la majorité des entreprises recourent aux cabinets spécialisés pour accompagner ce processus et el réussir. Cela se fait soit à travers un coaching collectif ou individuel (des prestations que nous offrons à nos partenaires et clients dans le cadre de notre cabinet I PROGRESS Centre Maroc). Cela se traduit d’abord par une approche clarifiée par la Direction avant l’intervention des spécialistes. 4. Conduite du changement : quelles étapes ? Réussir la conduite du changement passe aussi par le respect des étapes et des conditions d’évolution du processus. Nous proposons de retenir essentiellement : - Le Diagnostic : comme tout opération de management ou www.industries.ma
coach i ng d’intervention en entreprise, il est fondamental d’identifier le problème et de repérer ses causes. Cela se fait à travers des entretiens, de l’observation et des questionnements ; - La définition des objectifs : il s’agit de repérer les besoins et de délimiter les objectifs en accord avec les ressources. Cette étape permet de clarifier les attentes de la Direction ; - L’identification des options et des solutions possibles. C’est un travail de réflexion et d’expérimentation impliquant l’ensemble des acteurs du changement ; - L’évaluation de l’ensemble des actions possibles sous différents aspects. Il s’agit d’apprécier la faisabilité de chaque action, ses coûts, sa pertinence ainsi que sa popularité. - La mise en place d’un planning d’actions et sa mise en œuvre; - L’ancrage et la confirmation comme actions de validation des
solutions et de leurs effets. Il est important de rappeler que le problème le plus fréquent lors d’un changement est la résistance. Cette résistance est causée souvent par le bouleversement des habitudes que cause le changement. Le travail d’accompagnement est également pré-requis pour permettre d’amortir les sources de pression et de renforcer les croyances du potentiel possible. Il s’agit de partager la vision du changement en favorisant la familiarisation avec les incertitudes et en usant de toutes les formes de communication disponibles.
Biographie Ikhlass FERRANE Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc Après 12 années d’expérience professionnelle sur des projets d’accompagnement de structures dans des établissements de formation ou des structures commerciales et des programmes de formation de haut niveau, aujourd’hui elle accompagne des cadres dirigeants et hauts fonctionnaires dans l’accomplissement de leur performance et le développement de leur leadership.
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management de risque Par Oussama OUAKOUR * Management de Projets Consultant PMO
L
e management de projets est l’art de conduire un projet depuis sa genèse jusqu’à sa clôture en se basant sur un ensemble de pratiques et de méthodes. C’est une discipline transversale qui touche tous les secteurs d’activité (BTP, IT, Rh, achat, marketing, etc.), car elle permet de répondre à la question suivante : Comment dois-je conduire mon projet et quels sont les outils & procédures que je dois suivre ? Dans un contexte économique caractérisé par une croissance continuelle, une augmentation du volume d’investissement, une rareté des ressources, des contraintes de tout genre (coût, temps, risques, etc.), des clients exigeants, une compétition entre les prestataires pour offrir le meilleur rapport qualité/prix aux clients, l’adoption des bonnes pratiques en management de projets devient cruciale pour acheminer les projets vers la
Fondateur de Project Manager Foundation Consultant Expert en Système de Management de Projets
Management de projets entre bonnes pratiques et réalité réussite, satisfaire les exigences des clients et faire face aux contraintes nombreuses et divergentes. De nos jours, le mode projet est un mode de management adopté par une grande majorité des établissements étatiques et d’organisations privées. Cependant, la non-adoption de bonnes pratiques provoque un échec dans la gestion des projets. Y a-t-il une différence entre réaliser un projet et le réussir ? La réponse est oui. La réalisation d’un projet ne signifie pas obligatoirement sa réussite. On peut bien réaliser un projet et aboutir à livrer au client un produit avec un ensemble de caractéristiques, mais si le projet par exemple n’a pas respecté son échéancier et son budget, et si le produit n’a pas le niveau de qualité souhaité ; on peut dire dans ce cas que le projet est réalisé, mais il n’est pas réussi !!! Le fait que pas mal de structures n’arrivent pas à réussir leurs projets est dû principalement soit à l’utilisation de pratiques non adéquates ou à la non adoption de bonnes pratiques de management de projets. On dit qu’elles sont en train de faire du Management de Projets aléatoire !!!.
délai et les coûts et par la suite une réussite modérée voire même un échec des projets. De l’autre côté, on trouve le Management de Projets structuré basé sur l’utilisation d’un cadre de travail (Framework) qui est tout simplement le recours à un référentiel ou plus, largement reconnus par la communauté internationale comme « PMBOK, PRINCE 2, etc.» ; ce qui permettra de gérer les projets de manière ordonnée et aura comme conséquence un succès tant qu’au niveau de la réalisation qu’au niveau du Management. Les statistiques publiées à ce sujet notamment par de grandes institutions comme le PMI (Project Management Institute) montrent clairement que les organisations qui investissent dans des pratiques de gestion de projets éprouvées gaspillent 28 fois moins d’argent et atteignent généralement les objectifs fixés, dans les délais et dans les budgets, 80% du temps (9e enquête mondiale sur la gestion de projets par le PMI). A l’heure actuelle et vu le nombre de projets lancés mais non réussis, le Management de Projets structuré n’est plus un choix mais devient une obligation et les établissements publics ainsi que les organisations qui gèrent des projets doivent penser sérieusement à adopter des bonnes pratiques basées sur des référentiels reconnus à l’échelle internationale s’ils veulent maîtriser la performance de leurs projets, les acheminer vers la réussite et aussi rester compétitifs face à la concurrence.
«L’une des bonnes pratiques
que l’organisation doit mettre en place est la création d’un PMO (Project Management Office).»
Qu’est-ce qu’on entend par le Management de Projets aléatoire ? Dans ce cas de figure, l’entreprise va utiliser, pour gérer ses projets, différents outils à gauche et à droite sans qu’il y ait une harmonie entre eux ni une logique structurante et sans le recours à un référentiel international ; ce qui aura comme conséquence des dérapages dans le périmètre du projet, le
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INDUSTRIE DU MAROC
En quoi consiste le Mangement de Projets Structuré ? Le management de projets structuré passe par la mise en place d’un Système de Management de Projets (SMP) qui regroupe les processus, les outils, les techniques, les méthodologies, les
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management de risque ressources et les procédures utilisées pour le management du projet. Ce travail qui est en lui-même un projet devra être mené par un Consultant en Management de projets dont le rôle sera d’accompagner l’organisation afin de mettre en place un système de management de projets adapté aux référentiels internationaux tout en prenant en considération l’environnement et les spécificités de l’organisation. Quelles bonnes pratiques adopter pour mettre en place un système de management de projets ? La mise en place d’un tel dispositif qui permettra la structuration de la fonction management projet au sein de l’entreprise passe par plusieurs phases dont le nombre et la taille diffère en fonction de différents paramètres comme le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, l’expérience et l’expertise des ressources humaines, etc. Néanmoins, l’une des bonnes pratiques que l’organisation doit mettre en place est la création d’un PMO (Project Management Office). C’est quoi un PMO ? Le PMO ou le bureau de gestion de projet est une structure
de gestion des projets qui standardise les processus de gouvernance des projets et facilite le partage des ressources, des méthodologies, des outils & techniques et de manière générale le transfert des Best-Practices. La fonction principale d’un PMO est de soutenir les chefs de projets afin d’acheminer leurs projets vers la réussite. Aussi, c’est ce Département qui sera en charge de mettre en pratique au quotidien les composantes du système de management de projets. Une autre bonne pratique pour réussir l’implémentation d’un système de management de projets est de prendre en considération, le plus tôt possible, la composante du Management de Changement. En effet, la formation et la sensibilisation des cadres de l’organisation sur l’importance et la valeur ajoutée d’adopter une démarche partagée de management de projets demeure indispensable pour réussir la transition d’un management de projet aléatoire à un management de projet structuré. Enfin, tout cet effort aura comme principal impact l’adoption d’un Mindset Projet susceptible de faire évoluer la performance de la gestion des projets dans l’organisation et permettre ainsi la réalisation des bénéfices escomptés.
Biographie Fondateur de Project Manager Foundation Consultant Expert en Système de Management de Projets Consultant PMO Ancien Directeur PMO avec une grande Multinationale Certifié PMP (Project Management Professionnel) par PMI Certifié sur Microsoft Project par Microsoft Corporation Coach en Communication et Développement Personnel certifié PNL par Richard Bandler Après 12 ans de retour d’expérience dans le management de projets dans diverses structures étatiques et organisme privé et dans divers secteurs (Tourisme, Industrie, etc.), M. Ouakour se trouve un plaisir à vivre sa passion « Le Management de Projets Professionnel » et à la partager à travers l’accompagnement de divers organismes & établissements dans le renforcement des capacités de leurs cadres ainsi que l’amélioration de la gestion de leurs projets au quotidien.
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h igh-tech Rentrée 2018des : quels nouveaux en dehors Etats-Unis. appareils pourraient vous attendre Apple affirme fonctionner à 100% ?
Parmi les nouveautés que la rentrée de septembre vous prépare, trois nouveaux iPhones : un iPhone OLED de 5,8 pouces, un iPhone OLED Plus de 6,5 pouces et un iPhone LCD de 6,1 pouces à prix abordable. Avec cette line-up, Apple confirmerait sa montée en gamme. L’objectif étant d’augmenter le prix de vente moyen de ses smartphones, selon CENT France. Mais également deux nouveaux iPads : 12.9 et 11 pouces. Ces deux appareils pourraient disposer d’une dalle bord à bord, du système Face ID et de la gestuelle présente sur l’iPhone X. Le bouton «Home» devrait par la même occasion disparaître. On compte aussi de nouveaux Mac : un nouveau MacBook, un MacBook Pro, un iMac et le retour du Mac Mini (Kuo prévoit aussi qu’Apple remplacera le MacBook Air désuet par un nouveau modèle pour les petits budgets). Il y aurait aussi deux nouvelles Apple Watch : l’une avec un écran de 1,57 pouce, l’autre avec un écran de 1,78 pouce (les deux avec détection améliorée de la fréquence cardiaque). Outre un Apple AirPower : après avoir annoncé l’appareil en septembre dernier, la firme à la pomme pourrait finalement sortir son chargeur sans fil en fin d’année pour accompagner la sortie des nouveaux iPhone. Et enfin, AirPods 2 : dévoilés en 2016, les écouteurs sans fil d’Apple pourraient recevoir une mise à jour avec pourquoi pas une meilleure gestion des connexions Bluetooth, un accès vers l’assistant personnel SIRI ou encore un design étanche.
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INDUSTRIE DU MAROC
Youtube lance un pour lutter en dehors desoutil Etats-Unis. vol de vidéos Applecontre affirmelefonctionner à 100%
YouTube a mis au point un outil destiné aux créateurs, permettant de vérifier si leurs vidéos ont été volées. Dès lors, chaque fois qu’une vidéo est téléchargée sur YouTube, le service analyse et vérifie si le contenu existe déjà ou est très similaire à d’autres vidéos sur le site. Cet outil est appelé « l’outil de correspondance des droits d’auteur» et sera déployé auprès des créateurs de plus de 100 000 abonnés dès la semaine prochaine. Il sera étendu à plus d’utilisateurs au cours des prochains mois. Les créateurs qui utilisent l’outil seront avertis si des copies de leurs vidéos apparaissent sur YouTube. Les créateurs peuvent alors décider quelle action entreprendre au cas où leur vidéo a été volée. Ils peuvent dans ce cas, contacter la personne qui a fait la copie ou demander à YouTube de retirer la copie.
enautonome dehors desn’est Etats-Unis. Uber : le taxi pas pour demain ! Apple affirme fonctionner à 100% Selon Business Insider, Uber aurait licencié une centaine d’assistants chauffeurs de ses voitures autonomes pour les remplacer par des techniciens spécialisés. Ce changement fait suite à un incident de mars au cours duquel un véhicule Uber équipé du matériel de conduite autonome de l’entreprise a mortellement frappé un piéton en Arizona. La compagnie ride-hailing a suspendu le programme dans plusieurs états, y compris l’Arizona, la Californie et la Pennsylvanie depuis lors. Des centaines de ces conducteurs ont été licenciés. Uber dit qu’il n’a pas abandonné le développement de véhicules autonomes, et prévoit de reprendre la route à Pittsburgh bientôt. Un porte-parole d’Uber a déclaré dans une déclaration envoyée par courriel à Business Insider: «Notre équipe reste déterminée à construire une technologie d’auto-conduite sûre, et nous avons hâte de retourner sur les routes publiques dans les mois à venir.» Uber a apporté des changements radicaux à son programme de véhicule autonome depuis cette collision mortelle en Arizona. Depuis lors, l’entreprise a suspendu son programme de véhicules autonomes dans plusieurs États et licencié des centaines de personnes.
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h igh-tech WhatsApp va désormais étiqueter les messages transférés pour freiner l’élan des « Fake news »
Samsung a ouvert en Inde la plus grand usine de Smartphones au monde Samsung a annoncé l’ouverture de la plus grande usine de production de smartphones du monde à Noida, dans la périphérie de New Delhi. Selon Reuters, Samsung veut miser sur des coûts de fabrication inférieurs alors qu’il cherche à assoir sa présence sur ce marché indien. Grâce à ce nouveau site, le géant sud-coréen ambitionne de doubler sa production, de 68 millions d’unités par an pour arriver à 120 millions à l’horizon 2020. « Samsung est un partenaire de longue date de l’Inde. « Fabriqué en Inde », « Fabriqué pour l’Inde » et maintenant «Fabriqué pour le monde», a déclaré HC Hong, le patron de Samsung Inde. « Nous sommes en phase avec les politiques gouvernementales et continuerons à rechercher leur soutien pour réaliser notre rêve de faire de l’Inde un centre d’exportation mondial pour les téléphones mobiles. »
WhatsApp va étiqueter ses messages transférés, dans un mouvement que l’entreprise espère freiner certains des problèmes de désinformation virale de l’application. Dans un article de blog, WhatsApp a annoncé la nouvelle étiquette, qui indiquera quand un message a été transmis à quelqu’un d’un autre utilisateur. L’étiquette s’appliquera aux messages texte, image, vidéo et audio, selon Poynter. «Ce contexte supplémentaire aidera à rendre les discussions en tête-à-tête et en groupe plus faciles à suivre», lit-on dans le blog. «Cela vous aide également à déterminer si votre ami ou votre parent a écrit le message qu’il a envoyé ou s’il vient d’une autre personne.» Cette mise à jour est la dernière des nombreuses mesures prises par WhatsApp pour résoudre son problème de fausses nouvelles, notamment offrir des récompenses aux chercheurs qui étudient la désinformation à travers l’application, et lutter contre les organismes locaux d’application de la loi et de vérification des faits pour combattre les fausses news.
Facebook développe une nouvelle fonctionnalité pour « identifier les messages suspects » Facebook teste actuellement une nouvelle fonctionnalité pour Messenger qui identifierait les comptes suspects envoyant des messages directs injustifiés, permettant aux utilisateurs de connaître le pays d’origine du compte par numéro de téléphone et si elle a été créée récemment. La nouvelle fonctionnalité a été dévoilée par Motherboard, qui a reçu une capture d’écran du test de l’artiste multimédia Erin Gallagher. Facebook a confirmé à la carte mère qu’il est en train de tester la fonctionnalité, mais la porte-parole Dalya Browne a déclaré que c’était un «petit test» pour le moment. La capture d’écran fournie à la capture d’écran de la carte mère indique qu’elle peut avertir un utilisateur lorsqu’un message non sollicité a été envoyé depuis un compte Messenger qui n’est pas associé à un compte Facebook officiel et que ce compte est associé à un numéro de téléphone russe. La capture d’écran montre également comment Facebook listera le compte comme «récemment créé».
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INDUSTRIE DU MAROC
COMMUNIQUé
FORMATION
ESITH rebaptise son Centre de Développement de Carrière
L
ancé en 2015 comme étant le premier centre de carrière au Maroc, le Centre de Développement de Carrière de l’ESITH change de dénomination et devient ESITH Career Center. La décision de rebaptiser cette structure, dont la mission est d’opérationnaliser la stratégie d’employabilité de l’école, est d’accompagner la nouvelle vision de l’établissement qui aspire à une plus forte internationalisation et un élargissement
du champ d’intervention du Career Center. L’activité la plus attendue dans cet élargissement est le rôle que devrait jouer le centre pour la dynamisation du segment entrepreneuriat, notamment avec le lancement prochainement d’un incubateur pour accompagner les ambitions entrepreneuriales de ses lauréats et étudiants. Dans l’accomplissement de leurs missions principales qui sont la production et la diffusion de la culture scientifique et technique ainsi que la formation initiale et la formation continue, les universités sont confrontées au défi de l’employabilité de leurs étudiants. La mise en place d’un Career Center a pour mission d’accompagner ce défi. Cette structure, dont le noyau a vu le jour au début du XXiéme siècle aux Etats Unis pour aider à l’intégration professionnelle des immigrés, est devenue, suite à son adoption par les universités au début des années 1940, l’outil de renforcement de l’employabilité des étudiants par excellence. Ayant pour mission principale de gérer la transition des étudiants du monde des études vers celui de l’emploi, il n’en demeure moins que chaque établissement est appelé au «design » d’un centre de carrière qui répond à ses missions et à ses programmes de formation.
Barid Al-Maghrib
Certification électronique via le service BarideSign
L
e Groupe Barid Al-Maghrib et l’Ordre National des Ingénieurs Géomètres-Topographes (ONIGT) ont signé, une convention de partenariat relative aux services de la certification électronique via la solution BarideSign. Le partenariat fixe les modalités et conditions selon lesquelles le Groupe Barid Al-Maghrib va fournir des services de certification électronique aux membres de l’ONIGT.
que premier opérateur de certification électronique pour les échanges dématérialisés. Depuis cette date, Barid Al-Maghrib a délivré des certificats électroniques à plusieurs donneurs d’ordre opérant dans des domaines diversifiés tels que les télé-déclarations administratives, les télé-procédures, les applications de banque en ligne et la soumission électronique aux appels d’offre »
Commentant cette convention, Khalid Yousfi, président de l’ONIGT, a déclaré : « Ce partenariat va permettre à l’Ordre de poursuivre le développement des valeurs de qualité et de performance auprès de la profession d’Ingénieur GéomètreTopographe et de mieux répondre aux attentes par l’adoption de plus en plus élargie des technologies digitales. Il contribuera aussi à lutter contre l’exercice illégal de la profession. » Le directeur Général de Barid Al-Maghrib, a ajouté : « Notre Groupe mène depuis plusieurs années une démarche stratégique dans le domaine des échanges dématérialisés. En effet, en 2011, il a obtenu l’agrément de l’Etat en tant
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COMMUNIQUé
PLASTPACK & PACKEXPO 2018
La FMP organise le Salon international du packaging et solutions d’emballage plastique
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ous l’égide du Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, la Fédération Marocaine de Plasturgie et son organisateur délégué Global Online Service organisent les salons leaders du sud de la méditerranée, PACKEXPO & PLASTPACK 2018, PLASTPACK in PackExpo 2018, salon international du packaging et solutions d’emballage plastiques, de l’impression dans sa 3ème édition organisée à l’A.M.D.I.E (Ex.O.F.E.C) de Casablanca du 12 au 15 Décembre 2018 ambitionne d’être la plus importante plate forme d’affaire dans la région MENA. PLASTPACK 2018 est organisé au sein de PackExpo couronnant la grande alliance de l’Emballage du sud de la méditerranée, va connaitre la participation de 28 pays et compte recevoir plus de 180 exposants internationaux dont : Maroc (pays d’hôte), Egypte, Turquie, Inde, Pakistan, Italie et France ainsi que d’autres pays venant des 5 continents. Cette édition accueillera 15.000 visiteurs dont des délégations d’acheteurs venant de 9 pays. PackExpo 2018, salon international des solutions d’emballage verre, bois, papier, carton, metal, de l’impression, du stockage et de la logistique de proximité est un développement logique suite au succès de la plate forme Plastpack dans et cela dans un objectif de réunir toutes les solutions de l’emballage dans
une méga plate forme hébergée par le Maroc hub Africain et international.
ACTIONS SOCIALES
Le rendez-vous des hôtels et des entreprises en forme
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l’initiative de l’association TRAIL MAROC, le dimanche 30 septembre aura lieu la deuxième édition du « Rendezvous des hôtels et entreprises en forme », un événement running dédié aux hôtels et grandes entreprises qui va se dérouler à 30 minutes de Casablanca dans les paysages de Sidi Rahal. La première édition s’était tenue en février 2018 à Marrakech où 30 hôtels soit environ 400 coureurs et marcheurs
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étaient réunis. De plus en plus d’entreprises motivent leurs collaborateurs à participer à des courses entre collègues. Une manière de dynamiser l’esprit de groupe et d’améliorer la productivité des participants. L’association TRAIL MAROC, organisatrice de cet événement, vise à faire courir patrons, managers et salariés, côte à côte, sous les couleurs de leurs sociétés. Le Corporate Running permet de créer une émulation, de renforcer les liens et d’améliorer l’interaction. Une certaine solidarité et fluidité des relations se ressentent en retour sur l’espace de travail. De plus, courir avec le maillot de l’entreprise est une bonne façon de communiquer et de donner une image positive. Pour participer, les entreprises devront débourser 650 dirhams par participant. La scène de ce nouvel axe de développement interne sera rythmée par les vagues de l’Atlantique sur trois parcours au choix : 9, 19 et 29 kilomètres. Ces parcours allient plage de sable, dunettes, terre, végétation basse, et même un peu de dénivelé. Ouverte à tous les niveaux, des débutants aux marathoniens, la course se fera avec ou sans chronomètre. N° 37 juillet 2018 49
INDUSTRIE DU MAROC
COMMUNIQUé
AL OMRANE
« Cap2020 » : un bilan satisfaisant pour le Groupe en 2017
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bdelahad Fassi Fehri, ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et Vice-Président du conseil de surveillance du Holding Al Omrane a félicité le GAO lors de son conseil de surveillance qui s’était tenu le vendredi 29 Juin 2018 , des réformes managériales et de modernisation de la gestion engagées, et qui ont été menées dans le cadre de « Cap2020 » mis en place en l’année 2016. Le Président a encouragé le Groupe Al Omrane pour l’ensemble des performances positives atteintes au titre de l’année 2017 et des efforts engagés dans le cadre de l’assainissement du passif en général et l’apurement foncier des opérations initiées par le Groupe en particulier, ce résultat est le fruit de l’implication effective des différents acteurs et partenaires institutionnels, il a permis la régularisation de plus de 203.110 titres fonciers à fin 2017, et engendré un impact social positif en faveur des citoyens ne disposant
pas de titres fonciers individuels de leurs biens acquis depuis plus de trois décennies pour certains cas. Le Conseil s’est également félicité du démarrage des actions de la Fondation Al Omrane et de celui de l’Académie Al Omrane, ainsi que la mise en place de la nouvelle entité chargé du « Service citoyens et réclamations ».
Emirates pionnier de la réalité virtuelle
Une vision immersive 3D à 360°
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mirates introduit la modélisation en 3D de ses sièges sur emirates.com, et devient ainsi la première compagnie à introduire la réalité virtuelle sur son site web. Cet outil de visualisation en 3D permet une immersion à 360 degrés dans l’intérieur de l’A380 et du Boeing 777 de la compagnie, donnant ainsi aux passagers la chance de pouvoir explorer les
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INDUSTRIE DU MAROC
cabines spacieuses, et de découvrir les sièges et les produits disponibles en vol Ce nouveau dispositif permet aux utilisateurs, grâce à des flèches de navigation, non seulement de naviguer à travers les cabines de Classe Économique, de Classe Affaires et de Première Classe, mais également d’admirer les iconiques bars lounge et douche-spa de l’A380 d’Emirates Alex Knigge, Senior Vice President du département Communication Corporate, Marketing et Branding Digital de la compagnie, se réjouit de ce projet : « Nous investissons continuellement pour proposer à nos clients une expérience de voyage sans égal en vol et au sol. C’est la raison pour laquelle nous avons travaillé avec détermination pour leur faire bénéficier de la meilleure expérience digitale. » Ainsi, les reproductions graphiques en très haute définition 3D donnent à voir une qualité d’image exceptionnelle qui se confond presque avec la réalité. Si cette expérience immersive n’est 2 pour le moment disponible que pour les trois Classes de l’A380, elle s’étendra bientôt à l’ensemble de la flotte Emirates et à toutes les configurations de l’A380 et du Boeing 777.
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N° 37 juillet 2018 51
INDUSTRIE DU MAROC www.medz.ma
AGENCE MAROCAINE DE DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS ET DES EXPORTATIONS
L'AMDIE est chargée de mettre en œuvre la stratégie de l'Etat en matière de développement, d'incitation et de promotion des investissements nationaux et étrangers ainsi que des exportations des produits et services. Elle a vocation à accompagner l'ensemble des acteurs économiques tout au long de leur cycle de vie.
l'AMDIE est là pour : Vous informer sur le cadre réglementaire et les opportunités d’investissements au Maroc ; Vous prêter assistance, vous accompagner dans vos démarches d’investissements et d'exportations ; Vous faciliter le contact avec vos partenaires locaux et administratifs ; Vous faire bénéficier du meilleur environnement pour le développement de votre entreprise.
AGENCE MAROCAINE DE DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS ET DES EXPORTATIONS
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www.industries.ma Complexe de la Fondation Mohammed VI, avenue Allal El Fassi, Madinat Al Irfane, Hay RiadRabat Tél. : +212 537 22 64 00 - Fax : + 212 537 67 34 17 / 42 - E-mail : Info@amdie.gov.ma
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