INDUSTRIE DU MAROC FÊTE LES 19 ANS DE RÈGNE w w w. i n d u s t r i e s . m a
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
N° 38 Août 2018 - Prix Maroc 120 DH
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Dossier
S.M. LE ROI MOHAMMED VI : LE ROI DES TRANSFORMATIONS INDUSTRIELLES, ÉNERGÉTIQUES ET SOCIALES INNOVANTES
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N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
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PRÉPARATION ET DÉPÔT DU DOSSIER DE CANDIDATURE Modèles de projet de développement et de business plan fournis par Maroc PME®
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ÉVALUATION ET SELECTION DES PROJETS POUR CONTRACTUALISATION
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ÉDITO Hicham RAHIOUI
Directeur de publication redaction@industries.ma
Fête du Trône... Vers un Maroc industriel !
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acré visionnaire, S.M. le Roi Mohammed VI a relevé avec bravoure et détermination un grand défi de transformation du tissu économique marocain, l’industrie du Maroc n’est plus un rêve, le Souverain en a fait une réelle et forte dynamique en marche, un secteur stratégique et un levier de l’emploi et développement régional. Résultat : le Royaume entre dans une ère où il s’impose comme producteur international dans le domaine de l’automobile, attracteur redoutable des investissements étrangers, et comme modèle de développement intégré mettant l’humain au centre des finalités. La vision de S.M. le Roi Mohammed VI étant axée sur l’amélioration du positionnement du Maroc à l’international, la nouvelle stratégie industrielle met l’accent sur le développement des secteurs à fort potentiel d’exportation pour améliorer
la compétitivité de l’offre exportable du Royaume, ainsi que la promotion de l’investissement étranger pour ouvrir le Maroc aux opportunités de l’évolution du marché international. De plus, cette stratégie fait un focus particulier sur le développement local dans le cadre de la régionalisation avancée pour permettre à chaque région de mobiliser ses ressources et transformer son potentiel en valeur ajoutée. Ce que nous devons consolider aujourd’hui, c’est commercialiser la destination Maroc comme HUB régional industriel stable et compétent et déployer des équipes de «snipers» dans les quatre coins du monde à la chasse des opportunités. En effet, selon le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, le Plan d’accélération industrielle (PAI) a trouvé dans l’industrie un terrain
fertile pour l’emploi. En se basant sur les données de la CNSS, l’industrie a créé quelque 69.639 emplois en 2014, 52.376 en 2015, 76.227 en 2016 et 89.884 en 2017. D’autre part, le Maroc continue de renforcer les capacités et ressources de ses différentes régions. Que ce soit en investissement, parcs d’énergies renouvelables ou autres domaines, la région est devenue au centre de toute stratégie nationale ou sectorielle. Cette régionalisation, comme soulignée par le Souverain, est de nature à permettre de respecter les spécificités régionales et favoriser une gestion démocratique, par les populations de la région, de leurs affaires locales, dans le cadre d’un Maroc unifié.
1 er Portail de l’Industrie, de l’Investissement et de l’Innovation
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sommai re Actu Le géant des jointes aluminium s’installe au Maroc «My inwi » : Une nouvelle expérience digitale pour accéder à l’univers inwi
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Directeur Général et de publication Hicham RAHIOUI
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Directrice administrative et financière Nadia AYAD
Rédacteur en chef
Accord de pêche Maroc- UE : Les redevances passent à 52,2 millions d’euros par an
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Omar ZEROUALI
Le groupe FHE jette l’ancre à l’AFZ de Kenitra
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Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI
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Youssef BERRAK
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Mouhssine HADEY
dossi er Introduction La régionalisation de S.M. le Roi Mohammed VI transforme le Maroc en locomotive continentale Le royaume a sa feuille de route vers une prospérité durable Le retour du Maroc à l’Union africaine après 33 ans d’absence officielle avec une présence massive et visionnaire
Albert G. Zeufack : « l’investissement privé, une clé pour la croissance durable »
Caméraman - monteur 28
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Directrice Commerciale et marketing Salwa EL BELKACEMI
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Responsable communication Nour El Houda AZENCOD
Conseillers en communication Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE Réda OUKBICH BENSALAH Sara CHAHIR
Logistique
Amine REZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE
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COMMUNIQUé
Impression Bahi print
Distribution Sochepress
Lancement de l’imprimante Océ Colorado 1640 de Canon Huawei voit ses parts de marché augmenter de 31,25% dans la région MEA 45
Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Dossier Presse aut. 2013 N°32
Adresse
1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .
TECNO Mobile lance le TECNO Spark 2 Comdata, première entreprise certifiée ISO 18295-1 en France 46
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h igh-tech 4 N° 38 Août 2018
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Abonnements et logistique 40
digitalisation interview : Jean-Luc Roisin, Administrateur gérant à Benefik sprl et Membre du conseil d’administration BEMAS
Khalil LEBRIGUI
DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING
economi e Les marocains continuent de s’endetter !
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afrique Opportunités et Risques
Rédaction
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actu
Automobile
Le géant des jantes ssaluminium s’installe au Maroc Le Maroc et le groupe chinois Citic Dicastal ont signé, jeudi 26 juin 2018 à Rabat, une convention d’investissement pour la réalisation d’un projet industriel portant sur la production de jantes en aluminium, nécessitant un investissement de 350 millions d’euros et permettant la création de 1.200 emplois.
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n vertu de cette convention d’investissement signée par le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid et le Viceprésident de Citic Group Corporation et Chairman de Citic Dicastal, Xu Zuo, l’implantation de Citic Dicastal au Maroc se fera en deux phases, à Kénitra puis à Tanger. Le Groupe développera ainsi ses activités à l’Atlantic Free Zone, à Kénitra avec un démarrage de production prévu en fin 2019, puis renforcera sa présence au Maroc à travers une nouvelle implantation à Tanger Tech. «Un pionnier mondial de production de jantes en aluminium vient nourrir l’écosystème PowerTrain et introduit au Maroc une activité à haute valeur ajoutée», a affirmé le ministre en précisant que «la mise, œuvre de ce projet stratégique signé devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, reflète la forte volonté du 6 N° 38 Août 2018
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Royaume du Maroc et de la Rébublique populaire de Chine de renforcer leur relation bilatérale, rehaussée suite à la visite de Sa Majesté le Roi en Chine en mai 2016». Ce projet d’envergure portera sur une capacité annuelle de production de 6 millions de pièces, dont une part de 90% sera destinée à l’exportation, a fait savoir M. Elalamy, relevant que la construction «devrait prendre moins de 10 mois». L’automobile, premier secteur exportateur au Maroc, ne cesse de confirmer sa position en tant que locomotive de l’industrie nationale, a fait remarquer M. Elalamy, ajoutant que les efforts vont se poursuivre pour accompagner davantage ce secteur et atteindre, dans les prochaines années, l’objectif d’un taux d’intégration de 65%. Pour sa part, M. Boussaid a salué la dynamique que connaît l’industrie automobile du Maroc, ayant positionné le Royaume dans la carte mondiale de l’automobile en tant que plateforme de production et d’exportation. De son côté, M. Xu Zuo a déclaré que
» grâce à ce projet, Dicastal élargira sa couverture mondiale et contribuera au développement industriel du Maroc et aux échanges économiques sino-marocains ». Le Groupe Citic Dicastal dispose de 30 unités de production en Europe, en Amérique du Nord et en Chine dédiées à la production de composants automobiles légers et de jantes en aluminium. Il fournit les principaux constructeurs automobiles, notamment : Renault-Nissan, PSA, GM, Ford, FCA, Toyota, Volkswagen, BMW, Audi, etc. Pour rappel, le projet de Citic Dicastal a fait l’objet d’un protocole d’accord signé en décembre 2017, sous la présidence effective du Roi Mohammed VI. L’industrie automobile au Maroc ne cesse de confirmer sa position en tant que locomotive de l’industrie nationale. Elle s’inscrit désormais dans une dynamique permanente qui érige le Royaume en une plateforme de production et d’exportation aussi bien performante et diversifiée qu’attractive pour les grands groupes mondiaux. www.industries.ma
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actu
Applications mobiles
«My inwi » : Une nouvelle expérience digitale pour accéder à l’univers inwi L’opérateur digital global Inwi a lancé sa nouvelle application « My inwi » pour permettre à tous ses abonnés d’accéder, en quelques clics, à l’univers inwi et de profiter d’une expérience utilisateur transparente et innovante.
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râce à « My inwi », gratuitement disponible sur le web, iOS et Android, le client dispose désormais d’une application performante, mobile, paramétrable à souhait et ergonomique pour gérer, en toute autonomie, toutes ses lignes mobiles et Internet. Pour profiter de cette application, le client a besoin de se connecter via son compte Google ou Facebook, a précisé la même source, notant que sur l’espace Ma ligne, il est possible de suivre en temps réel la consommation, de modifier à tout moment l’offre ou la formule d’abonnement en fonction des besoins et de personnaliser le numéro. A cet effet manager production digitale à Inwi, Mounir Bouchiha a indiqué : « Rendre l’univers inwi à portée de main : c’est la promesse qui a guidé notre réflexion et nos efforts pour développer la nouvelle application ‘My inwi’ avec un
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accès à des fonctionnalités exclusives et innovantes sur le marché ». Et d’ajouter : « Durant tout ce processus, nous avons eu une seule préoccupation : celle de faciliter la vie de nos clients. Nous nous sommes en effet fixés comme but de répondre à leurs attentes et d’anticiper leurs besoins. Nous avons mis l’expérience client au centre de nos préoccupations stratégiques et nous sommes convaincus que le digital est un levier incontournable pour y arriver ». « My inwi » permet également de consulter l’état de ses factures, de les payer ou de programmer un rappel d’échéances pour recevoir des notifications selon la fréquence souhaitée, et d’effectuer tous types de recharges en toute sécurité et en temps réel. En outre, les clients du Roaming peuvent désormais activer ou désactiver leurs Roaming en toute autonomie, activer
des pass roaming à l’occasion de leurs déplacements à l’étranger ou de consulter, à tout moment, les tarifs par pays et par zone dans le monde. Les membres du club inwi ne sont évidemment pas en reste puisqu’ils peuvent utiliser la nouvelle application pour profiter de leur traditionnel cadeau du mercredi. L’opérateur de télécommunications a également fait savoir que « My inwi »propose un service d’assistance accessible 24/7 qui permet aux clients d’échanger, depuis tout terminal mobile, avec un conseiller en temps réel, suspendre leur ligne en cas d’incident ou de perte du téléphone, récupérer leur code PUK, contacter un conseiller commercial ou technique ou procéder au paramétrage internet de leurs mobiles.
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Maritime
Accord de pêche Maroc- UE : Les redevances passent à 52,2 millions d’euros par an Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont paraphé leur nouvel accord de pêche, après trois mois de négociations, ce texte qui «vise à préserver la durabilité des ressources halieutiques et à protéger l’environnement marin», selon le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, doit encore être approuvé par les Parlements européen et marocain.
A
insi, selon les modalités prévues dans ce nouvel accord nouvelle génération, le niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche restent inchangés par rapport à l’ancien protocole avec un nombre de navires atteignant les 128. Le nouvel accord permet aux navires de l’UE d’accéder à la « zone de pêche marocaine » en échange d’une contribution économique, qui passe à 52,2 millions d’euros (par an), soit une augmentation de 30%, selon un document du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche diffusé après la signature. À cet effet, Aziz Akhannouch a souligné que l’objectif de cet accord est d’insister sur la préservation de la durabilité des ressources halieutiques, étant donné que plusieurs espèces halieutiques, qui sont en cours de reconstitution au Maroc, n’étaient pas inclus dans l’accord précédent. Le ministre a, par ailleurs, précisé que les deux parties se sont entendues en vertu de cet accord à octroyer des moyens
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financiers au profit de la population et des pêcheurs, en vue de leur permettre de bénéficier de projets socioéconomiques, qui s’inscrivent dans le cadre du plan Halieutis et de contribuer à la restructuration du secteur de la pêche. Et d’ajouter qu’il s’agit «d’un accord équilibré», qui prend en considération toutes les perspectives en vigueur et répond à toutes les problématiques qui étaient posées. Pour sa part, l’Ambassadeur de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey, s’est dite «fière» du paraphe de cet accord, qui prépare le futur du secteur de pêche, aussi bien pour le Maroc que pour l’Union européenne. «C’est un accord gagnant-gagnant», s’est félicité la chef de la délégation de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey, ajoutant que cet accord permettra de renforcer la coopération entre le Maroc et l’UE dans un secteur clé, comme celui de la pêche maritime. Les deux parties se sont également entendues sur des dispositions d’amélioration visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour
les populations locales des zones concernées. Aussi, ce nouvel accord précise entre autres les zones de pêche et les conditions d’accès pour la flotte européenne, à travers la définition précise de zones de pêche et de zones de gestions selon les catégories de flottes et d’espèces cibles. Une source diplomatique marocaine ayant pris part aux négociations a précisé à l’AFP que le nouvel accord devrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année. Pour rappel, la Cour de justice de l’UE (CJUE) avait considéré que l’UE et le Maroc devaient renégocier certaines dispositions de leur partenariat dans le secteur de la pêche car elles violaient le principe de l’autodétermination du Sahara occidental, un territoire disputé entre Rabat et les indépendantistes du Front Polisario. Le renouvellement de l’accord de pêche, qui inclut le Sahara occidental, est une «réponse aux manœuvres» du Polisario, a révélé le chef de la diplomatie marocaine, précise l’AFP. N° 38 Août 2018 9
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Énergies
Le groupe FHE jette l’ancre à l’AFZ de Kenitra Pour sa première implémentation en Afrique, le groupe FHE, spécialiste français dans la vente de solutions automatisées de gestion d’énergie, a choisi le Maroc et plus précisément l’Atlantic Free Zone de Kenitra.
L
’Atlantic Free Zone n’a pas fini d’attirer de grands noms de l’industrie à l’échelle mondiale. En effet, la zone a séduit récemment des leaders dans leur domaine d’activité, à l’instar du fabricant chinois de jantes en aluminium Dicastal, ou encore le leader des emballages GPC. Une dynamique dopée par l’installation sur le site du groupe PSA dont la production de l’usine devrait démarrer mi-2019. Ce qui a eu pour effet d’attirer d’autres mastodontes de l’automobile, avec pas moins d’une dizaine de grands groupes automobiles qui sont installés sur le site et qui sont déjà opérationnels. Aujourd’hui, le site accueille un nouvel opérateur spécialisé dans la vente de solutions automatisées de gestion 10 N° 38 Août 2018
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d’énergie. Il s’agit du groupe FHE qui a procédé à la signature avec MEDZ du lancement des travaux pour la construction d’une nouvelle usine à Kenitra (Atlantic Free Zone) dans les solutions de stockage d’énergie de calories. Déjà présent en France, en Allemagne et bientôt en Espagne et en Italie, le Groupe FHE a ainsi choisi le Royaume du Maroc pour se lancer en Afrique, continent au potentiel énorme dans les solutions de management et de stockage de l’énergie. L’usine de Kenitra, qui s’étalera sur 5000m² a nécessité un investissement global estimé à 3,5 millions d’euros, selon l’Économiste qui rapporte également que les travaux du site de
production démarreront en septembre prochain pour être achevés à l’été 2019. Á cet effet le nouveau Directeur Général Afrique, Stéphane WOLSZTYNSKI (exDirecteur du Développement Afrique d’une filiale de BMCE Bank Of Africa), a déclaré : «Nous sommes heureux de nous implanter au Maroc et nous nous félicitons de l’accompagnement de MEDZ et du soutien des grandes institutions, comme BMCE Bank Of Africa, dans nos solutions et nos services», déclare Alain LALOUM, Président du Groupe FHE. Le Maroc a largement confirmé sa vocation de hub africain et le lancement de cette usine au Maroc comme 1ère étape en Afrique s’est imposé naturellement.
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dossi er
S.M. LE ROI MOHAMMED VI : LE ROI DES TRANSFORMATIONS INDUSTRIELLES, ÉNERGÉTIQUES ET SOCIALES INNOVANTES
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Dossier réalisé par : Asmae BOUKHEMS www.industries.ma
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Introduction
S.M. le Roi Mohammed VI : Le Roi des transformations industrielles, énergétiques et sociales innovantes Le Maroc célèbre ce 30 juillet le 19e anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône alaouite chérifien. C’est une occasion qui coïncide cette année avec l’achèvement de plusieurs chantiers majeurs et le lancement d’autres programmes, initiatives et stratégies royales. Au bilan, le Maroc gagne largement en maturité et leadership régional en matière de développement humain, énergies renouvelables, industries, etc., et ce, avec une approche claire et déterminée axée sur la prospérité de la population et le respect de l’environnement, mais aussi sur la régionalisation avancée qui se voit concrétiser dans l’ensemble des stratégies lancées par S.M. le Roi Mohammed VI. Il n’est plus un secret que nous sommes ici à l’honneur d’un Roi spécial, beaucoup en haut de toute ressemblance ou comparaison, révolutionnaire, pensif, courageux, novateur, et visionnaire, accueilli chaleureusement dans les différentes régions de son Royaume et même sur son continent, et ayant concrétisé une multitude de réalisations pendant moins de 20 ans à tel point qu’il est impossible de les aborder exhaustivement même en faisant focus et sélection sur les plus probantes et les plus rayonnantes d’entre elles. Le Souverain a été alors surnommé «Roi du Peuple», «Roi des pauvres», etc. Mieux encore, il est appelé sur une large géographie du continent africain «Commandeur des Croyants». Ce n’est pas évidemment pour rien, ses longs trajets jour et nuit toute l’année, du Nord au Sud puis de l’Occident vers l’Orient, partout dans le Maroc et dans les quatre coins du monde, constamment et sans cesse, fortement devant tout obstacle ou maladie, ce sont autant de qualités rares qui reflètent une énergie spéciale, une volonté ferme et un engagement et implication inégalés sur tous les niveaux, partant des besoins du peuple et allant 14 N° 38 Août 2018
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jusqu’aux problématiques du monde moderne. Aussi, aux origines de ce grand amour et haute considération, et rien qu’en jetant un coup d’œil sur l’agenda de cette année 2018, le rayonnement des exploits de S.M. le Roi Mohammed VI est éclatant. En effet, et à titre d’illustrations, en plus du lancement de la construction de nouveaux barrages et stations hydrauliques donnant un nouveau souffle à la politique historique fondée par S.M. feu Hassan II, et hormis l’avancée dépassant les attentes au niveau des parcs solaires et éoliens, S.M. le Roi Mohammed VI a soumis une contribution importante intitulée «Agenda africain pour la migration», adressée à l’Union africaine où le Maroc a regagné récemment sa place normale grâce à une approche subtile ayant transformé le Royaume en modèle de référence et partenaire incontournable marquant une présence permanente et sur terrain qui a contredit l’absence institutionnelle… En plus, le Maroc a franchi des pas importants dans le processus de réformes au niveau national sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, tout en enracinant avec force sa présence sur les plans internationaux au-delà du continental, grâce à l’efficacité de ses interventions et actions, sa crédibilité en tant que partie agissante connue pour son sérieux dans les relations internationales, et grâce à la politique extérieure équilibrée fondée notamment sur la primauté de dialogue, le principe de modération et l’engament permanent au respect de la Souveraineté et l’intégrité territoriale de chaque pays. L’une des transformations majeures engagées par S.M. le Roi Mohammed VI est bel et bien celle de l’industrialisation de l’économie marocaine. Les industries du Maroc ont évolué avec le nouveau Plan d’accélération industrielle faisant essentiellement émerger des
écosystèmes homogènes qui coopèrent et interagissent de manière profitable à la société au niveau local chacun sur une ou un ensemble d’activités complémentaires pour fabriquer des produits de valeur, ce qui permet déjà d’augmenter le volume et la valeur des exportations marocaines et de répondre efficacement au problème du chômage. De plus que les nouveaux souffles et élans donnés par S.M. le Souverain aux secteurs classiques de textile et agro-alimentaire, l’émergence des industries automobiles et aéronautiques bouleversent la cartographie des métiers et des compétences marocaines, hautement qualifiées en somme. Une nouvelle génération de législations, stratégies et technologies donne une vitesse supérieure au rêve industriel qui commence à devenir une réalité. Avec S.M. Mohammed VI, les objectifs du millénaire se voient en concrétisation d’année en année, les différentes stratégies sectorielles et nationales sont en progression, la création de l’emploi ainsi que les flux des investissements augmentent... En bref, les efforts gigantesques engagés voient leur gratification couronnée par des résultats impressionnants et échos positifs. Dans ce dossier, «Industrie du Maroc» essaye de fournir un aperçu imminent et frappant sur une facette non encore suffisamment sondée de la personnalité de S.M. le Roi Mohammed VI, dans l’objectif de démontrer par les faits que le Souverain est aussi «Roi de la transformation industrielle et énergétique innovantes», les choix se Sa Majesté étant durables, étudiés et évalués à l’avance, visionnaires sur une durée large (plans 2024, plans 2030…), méthodologiquement et successivement mis en œuvre, et annoncent pour la plupart un atterrissage dépassant les objectifs fixés.
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Industrie et Investissement
La régionalisation de S.M. le Roi Mohammed VI transforme le Maroc en locomotive continentale Sacré visionnaire, S.M. le Roi Mohammed VI a relevé avec bravoure et détermination un grand défi de transformation du tissu économique marocain, l’industrie du Maroc n’est plus un rêve, le Souverain en a fait une réelle et forte dynamique en marche, un secteur stratégique et un levier de l’emploi et développement régional. Résultat : le Royaume entre dans une ère où il s’impose comme producteur international dans le domaine de l’automobile, attracteur redoutable des investissements étrangers, et comme modèle de développement intégré mettant l’humain au centre des finalités.
« Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait un travail remarquable en matière de développement des réseaux de commerce au profit des investisseurs sur le continent africain, (…) Les entreprises américaines sont de plus en plus conscientes du fait que le Maroc est devenu le point de départ naturel pour les investissements dans la région. » Scott Eisner, Président du Centre d’affaires États-Unis/ Afrique de la Chambre américaine du commerce (déclaration à la MAP, en marge de la quatrième édition du Forum commercial États-Unis/Maroc)
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a vision de S.M. le Roi Mohammed VI étant axée sur l’amélioration du positionnement du Maroc à l’international, la nouvelle stratégie industrielle met l’accent sur le développement des secteurs à fort potentiel d’exportation pour améliorer la compétitivité de l’offre exportable du Royaume, ainsi que la promotion de l’investissement étranger pour ouvrir le Maroc aux opportunités de l’évolution du marché international. De plus, cette stratégie fait un focus particulier sur le développement local dans le cadre de la régionalisation avancée
pour permettre à chaque région de mobiliser ses ressources et transformer son potentiel en valeur ajoutée. Accélération industrielle : Vitesse supérieure sur la voie de l’émergence Après le plan Émergence et le Pacte national pour l’émergence industrielle renforçant les industries exportatrices, S.M. le Roi Mohammed VI a initié en 2014 un élan majeur sur la voie du développement du Maroc. Dorénavant, l’objectif annoncé est de porter la contribution de l’industrie au PIB à 23%, représentant le seuil N° 38 Août 2018 15
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dossi er d’entrée du Royaume dans la sphère des pays émergents. S’appuyant sur les acquis des stratégies antérieures, le Plan d’accélération industrielle (PAI) vise à mettre en place les mécanismes, dispositifs, ressources et outils permettant d’accélérer le rythme du processus d’industrialisation de l’économie nationale, ayant historiquement un socle agricultural dominant.
« Nous appelons le gouvernement à adopter une nouvelle stratégie dédiée aux secteurs de l’industrie et des services et au développement des nouvelles technologies. Cette stratégie devrait être axée sur l’exploitation optimale des opportunités induites par la mondialisation en matière de flux d’investissements. Outre la consolidation de l’entreprise marocaine et l’encouragement de l’investissement industriel porteur d’une valeur ajoutée, cette stratégie devrait avoir pour vocation d’ouvrir la voie devant l’économie marocaine, pour qu’elle puisse investir de nouveaux créneaux industriels faisant appel à des technologies novatrices et disposant de marchés prometteurs pour écouler ses produits et ses services » Discours de S.M. le Roi (à l’occasion du 9e anniversaire de l’accession du Souverain au Trône) Outre l’avantage de sortir de la position intermédiaire dans laquelle s’est confinée l’industrie marocaine, le PAI apporte une large contribution à la problématique de l’emploi qu’il prend pour l’un de ses axes principaux : il ambitionne la création à l’horizon 2020 d’un demi-million d’emplois pour moitié provenant des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové. Afin de réaliser ses objectifs, le PAI vise la réduction de l’atomisation sectorielle via la construction d’une industrie mieux intégrée, à travers notamment la mise en place d’écosystèmes industriels (automobile, textile, aéronautique, poids lourd et carrosserie industrielle, construction, industries mécaniques et métallurgiques, industries chimiques, cuir, offshoring, industrie pharmaceutique, agroalimentaire…) ayant vocation à créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation 16 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
entre grands groupes et PME. Cette collaboration d’un nouveau genre entre les leaders industriels et les PME vise à faire de l’industrie un pourvoyeur d’emplois majeur, notamment pour les jeunes, et à l’inscrire dans un cercle vertueux. Les alliances d’entreprises qui se créent gagnent en performance et en réactivité et contribuent à renforcer la compétitivité de filières économiques dans leur intégralité. Cette logique d’écosystème vise également à optimiser les retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle (offset). Ceci permet de démultiplier l’investissement, de monter en valeur dans les filières et d’améliorer la balance des paiements en favorisant les achats de produits et de services auprès du tissu local. Le PAI propose aussi des mesures de concrétisation de la vocation africaine du Maroc, orientation donnée au plus haut niveau de l’État. Les relations privilégiées avec les partenaires africains s’étoffent dans une perspective de collaboration mutuellement bénéfique. PME/TPE : l’indispensable de toute stratégie La mise en place des écosystèmes envisagés dans le cadre du PAI accorde une importance particulière à l’accompagnement des TPE et PME, incluant les acteurs économiques de la transformation de l’informel en secteurs formels. L’amélioration de la compétitivité étant l’objectif, le PAI prévoit une série de mesures intégrées destinées à assurer un accompagnement adapté aux besoins des entreprises -en matière de financement, de foncier et de formationet de leur fournir un cadre favorable au développement de leurs activités. De plus, le PAI a permis la mise en place d’un dispositif complet d’intégration de la Très Petite Entreprise (TPE), comprenant la création du statut d’autoentrepreneur, un volet fiscal adapté, ainsi qu’une couverture sociale et un accompagnement et financement dédiés. En plus du PAI, le cadre contractuel ÉtatMaroc PME 2015-2020 vise notamment à renforcer la compétitivité des écosystèmes et des TPME en actionnant les leviers suivants : performances opérationnelles, investissement,
créativité et co-développement et accès aux marchés. Il se fixe aussi comme objectifs de promouvoir l’entrepreneuriat et l’animation de l’écosystème entrepreneurial à travers l’accompagnement à la formalisation des activités, afin de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs et de TPME ayant un modèle d’affaires structurant et à fort impact. La feuille de route 2015-2020 de Maroc PME se décline à travers cinq programmes ciblant cinq segments d’entreprises à savoir les auto-entrepreneurs, les entreprises partenaires des écosystèmes, les PME, les TPE et les entreprises à fort potentiel de croissance. Cette feuille de route est pilotée par l’Agence nationale en charge : «Maroc PME» et un nouveau slogan: «entrepreneuriat – croissance – compétitivité». Ce dernier fait référence aux principaux axes d’intervention de l’Agence. Automobile du Maroc : quand on dépasse ses objectifs Le secteur de l’automobile réalise des résultats de plus en plus remarquables. En effet, il devient désormais le premier exportateur du Royaume (près de 70 milliards de dirhams de chiffre d’affaires à l’export réalisé en 2017, contre 40 MMDH en 2014, soit 44,5% des exportations industrielles), il contribue à la création de 29% des emplois industriels (plus forte création d’emplois entre 2014 et 2017 avec 83.845 nouveaux postes), et continue à attirer d’importants investisseurs dans le secteur (Renault, PSA, BYD Auto Industry, JTEKT, MagnetiMarelli, PRETTL,…). D’ailleurs, le secteur de l’automobile représente un exemple phare de la restructuration en écosystèmes engagée dans le cadre du PAI, à l’instar de la mise en place de dispositifs d’appui et de financement adaptés avec le lancement de l’écosystème Renault et du projet Peugeot, et de la zone franche de Kénitra (Atlantic Free Zone) où le groupe « Peugeot-Citroën » a choisi de mettre en place une usine étalée sur une surface de plus de 64 ha (et d’une valeur d’investissement estimée à 6 MMDH). Le Maroc a ainsi pris la voie à haute vitesse et à grands pas vers la réalisation des objectifs escomptés pour ce secteur prometteur.
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INDUSTRIE DU MAROC
dossi er « Nous allons largement dépasser les 100 MMDH de chiffre d’affaires à l’export prévus à l’horizon 2020, mais je vais prendre un nouveau pari et hausser la barre à 200 MMDH à l’export avec un million de véhicules en 2025 » Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique (lors du dernier Salon de la sous-traitance automobile de Tanger)
Grâce à cette réussite remarquable et les résultats dépassant toutes les prévisions en un temps record, l’industrie automobile passe à la vitesse supérieure au Maroc. Le Royaume œuvre alors pour maintenir cette dynamique et réaliser des performances encore plus prometteuses, et ambitionne d’avoir plus de réalisations en aspirant à se positionnant comme une plateforme compétitive de l’industrie automobile internationale et constructeurs automobiles incontournables de la planète. Avec la croissance des ambitions, la dynamique du secteur de l’automobile
120
marocain se développe à son tour et continue sa transformation. En effet, basé sur la sous-traitance locale tournée vers l’export, l’assemblage automobile a connu un développement notable ces dernières années, avec l’implantation du constructeur Renault. Par ailleurs, 4 premiers écosystèmes ont été pensés : câblage, systèmes intérieurs, emboutissage et batteries. L’aéronautique du Maroc consolide l’ambition du Royaume Le domaine de l’aéronautique marocain a connu à son tour un essor considérable pendant les dernières années, le secteur
$1 MM
est d’autant plus dynamique que jamais. En 2017, les exportations de l’industrie aéronautique marocaine ont atteint plus de 9,78 MDH contre 8,42 MDH l’année dernière, soit une augmentation de 16,3% selon l’office des échanges. Cette croissance est, certes, le résultat des programmes lancés en 2017 visant à renforcer ceux lancés en 2015 dans le cadre du PAI. Ce secteur industriel devrait permettre d’ici 2020 de créer 23000 emplois, un chiffre d’affaires de 16 MDH, d’augmenter le taux d’intégration locale et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs.
4,5 %
entreprises installées en seulement 12 ans
de chiffre d´affaires
des exportations vs. 1% il y a 10 ans
12 000
9
17
postes d´emplois
milliards de dirhams CA depuis 2010
taux de croissance annuel moyen depuis 2010 source : MCINET
De surcroît, le 27 septembre 2016 à Tanger, le Groupe BOEING a signé, en présence de S.M. le Roi, un protocole d’accord avec le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid El Alamy, pour la création de son propre écosystème industriel au Maroc. Après un premier investissement au Maroc en 2001 avec la création de l’entreprise MATIS Aerospace (MoroccoAeroTechnicalInterconnectSystems), en joint-venture avec le groupe Safran, le constructeur américain s’engage 18 N° 38 Août 2018
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désormais sur le développement d’une plateforme qui s’inscrit pleinement dans la stratégie du groupe BOEING dont l’objectif est un taux d’externalisation de l’ordre de 85% (contre 65% aujourd’hui). Les premières implantations sont attendues pour le 1er semestre 2017. Les objectifs de cet écosystème sont: l’implantation de 120 nouveaux fournisseurs d’ici 2020, la création de 8.700 emplois, la génération d’un chiffre d’affaires annuel supplémentaire à l’export d’un Md $.
De manière globale, le tissu d’acteurs étrangers contribuant au développement du domaine de l’aéronautique au Maroc est varié, avec l’implantation de plusieurs usines sur différentes régions du Maroc.
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dossi er graphique représentant l’origine des investissement aéronautique au maroc
FRANCE - USA - MAROC FRANCE MAROC
FRANCE - MAROC
USA
72% 1% 3%
21%
3%
graphique représentant la réparatition géographique du tissu aéronautique
CASABLANCA AUTRES
54% 25%
NOUACER
TANGER FREE ZONE
RABAT
15% 5%
MARRAKECH
19%
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dossi er Investissement et attractivité du Royaume Grâce aux chantiers de réformes pilotés par S.M. le Roi Mohammed VI, le Maroc devient le pays le plus attractif pour les investisseurs souhaitant s’introduire dans l’économie du continent africain. La réduction des impôts sur le revenu et sur les sociétés, la contribution de l’État à certaines dépenses liées à l’investissement, et la rénovation du régime fiscal qui a été accompagnée par la conclusion d’Accords de libre-échange avec plusieurs puissances économiques mondiales comme la Suisse et la Norvège sont certainement autant de facteurs attrayants pour tout projet d’investissement national ou étranger. S’ajoutent à ces éléments le potentiel
dont dispose le Maroc en termes de main-d’œuvre compétente, position stratégique, mais aussi sa situation sociale et politique stable favorisant ainsi le développement de l’économie du Royaume et son climat d’affaires. En plus des partenaires classiques, le Maroc attire plus de capitaux internationaux. Il en va pour l’exemple de Chine, qui envisage de bâtir une ville industrielle à Tanger contribuant ainsi à qualifier la région de Tanger-TétouanAl Hoceima comme l’un des plus grands pôles économiques d’Afrique. D’ailleurs comme étant le pont qui lie l’Europe et l’Afrique, plusieurs entreprises chinoises investiront dans des domaines tels que l’aéronautique, l’automobile, le transport ou l’industrie
pharmaceutique. Rien que ces futurs projets généreront un chiffre d’affaires annuel pouvant atteindre 15 milliards de dollars et créer environ 100.000 emplois, ce qui accélérera les innovations technologiques et renforcera la position de Tanger comme un hub économique mondial. Actuellement, le flux des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc évolue dans une tendance haussière, il s’est bonifié de 12% à 23,7 milliards de dirhams au titre de l’année 2017, contre 21,1 milliards de dirhams en 2016, selon des données de l’Office des changes, comme le montre la courbe suivante où l’on constate clairement l’essor de l’industrie marocaine lors de la période du règne de S.M. Mohammed VI.
Casablanca Finance City : D’après le GFCI (Global Financial Centres Index), indice mondial classant les places financières suivant leur compétitivité, Casablanca Finance City (CFC), la place financière marocaine, devance pour la première fois celle de Johannesburg en Afrique du Sud pour se classer 33e, et devient désormais la première place financière en Afrique. Si la percée de la place marocaine est à saluer, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à la qualifier de hub financier et de place financière émergente. La place financière a conclu des partenariats avec Singapore Cooperation Enterprise (2011), Luxembourg For Finance (2012), TheCityUK (2012), et Paris Europlace
(2013). La stratégie de développement des partenariats de CFC tient compte de deux dimensions importantes : la diversification géographique des partenariats et la diversification des axes de coopération stratégiques. Soulignons que le Statut CFC est un label donnant droit à un package attractif d’avantages qui incluent aussi bien des incitations fiscales, des facilités au niveau du contrôle des changes que des facilités diverses au niveau du doing business.
les nouvelles priorités, l’adoption d’une nouvelle politique agricole, énergétique et hydraulique, ainsi que l’élaboration d’un plan pour le développement territorial urbain et rural».
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Energies : Le Roi fait de la nature une étoile rayonnante et change la pensée
«De même, et comme Nous l’avons déjà affirmé, il faudra prévoir, parmi
Extrait du Discours de S.M. le Roi à l’ouverture de la 8e législature (12/10/2007). Certes, l’énergie déployée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au service de l’environnement et du développement durable est rayonnante, mais aussi surprenante. En effet, le Royaume est devenu un géant régional et producteur mondial d’énergies propres, et est régulièrement
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dossi er classé par les meilleurs 15 pays au monde selon l’Index du cabinet Ernst & Young, un rang qui voit son amélioration se pérenniser au fur et à mesure d’inauguration des différentes centrales d’énergie renouvelable. D’ailleurs, Noor (Maroc) deviendra le plus grand complexe solaire au monde une fois terminé.
Un choix d’avenir et un rayonnement inégalé Comme résultat de ce choix d’avenir, l’émerveillement est la caractéristique principale des échos internationaux, les réactions dépassent les dimensions économiques et écologiques, en faisant apparaitre des influences importantes aux niveaux culturels et intellectuels,
voire même philosophiques, à l’instar du célèbre écrivain-journaliste danois Carsten Jensen, qui a consacré une profonde réflexion à la station solaire Noor de Ouarzazate suite à un séjour au Maroc, il écrit «avoir eu une révélation dans le désert» dans une tribune publiée dans le quotidien danois «Politiken».
«C’est une croyance en l’Homme, en son inventivité Mohammed et en sa quête de survie, mais pas comme à l’époque de l’industrialisme brutal, une survie qui ne s’exprime pas dans les métaphores dérivées de la guerre, mais de la sphère de la cohabitation et de la communauté» Carsten Jensen
Partant d’une vision stratégique pertinente, qui met les ressources naturelles du Maroc (soleil, eau et vent) au centre d’une forte dynamique de transformation énergétique, les objectifs sont précis et reflètent une ambition inégalée au niveau international : porter la part des énergies renouvelables de 42% de puissance installée pour 2020 à 52%. Pour 2030, développer entre 2016 et 2030 une capacité additionnelle de 10.100 MW, réduire continuellement le taux des émissions de gaz à effet de serre conformément aux engagements du Royaume (éviter des dizaines de millions de tonnes d’émissions de C02), la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030, etc.
lancée par S.M. le Roi Mohammed IV diversifie les sources d’énergies renouvelables pour un développement régional durable mobilisant les ressources et potentiels de chaque région et créant une dynamique locale.
En effet, la capacité additionnelle de 10.100 MW prévue entre 2016 et 2030 inclut 4.560 MW en provenance de l’énergie solaire, 4.200 MW produits par l’énergie éolienne et 1.330 MW d’hydraulique.
«Le Maroc est devenu l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le continent africain» S.M. le Roi Mohammed VI, lors de la COP 22 Une Stratégie subtile et intégrée Face à une tendance haussière des cours des produits pétroliers, les exigences de sécurisation de l’approvisionnement en énergétique dans un contexte de forte croissance de la demande, ainsi que la préservation de l’environnement en atténuant les émissions de gaz à effet de serre, le Maroc a mis en place une stratégie énergétique nationale favorable au développement des énergies renouvelables. La subtilité et intégralité de la stratégie
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A l’occasion de la célébration du 19ème anniversaire de l’accès au Trône de ses glorieux ancêtres, la Presidente, de l’Association des Femmes Cheffes d’Entreprises du Maroc (AFEM) a l’insigne honneur d’exprimer à Sa Majesté le Roi Mohammed VI , que Dieu L’assiste, ses enfants vœux déférents de bonheur, de succès, de santé et longue vie. Elle prie le Tout Puissant de l’accompagner dans sa noble mission de conduire le Maroc sur les sentiers de la grandeur et de la gloire et dans son œuvre de bâtisseur d’une nation moderne et démocratique. De même, les membres de l’AFEM prient Dieu de combler Sa Majesté le Roi en la personne de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan .
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dossi er C’est une stratégie qui traite les énergies renouvelables comme un levier de développement économique, à base d’une forte conviction que ce secteur recèle un important potentiel et ouvre de larges perspectives pour une croissance durable qui respecte l’environnement et qui profite à tous. Elle vise à développer le mix énergétique au Maroc (population et entreprises notamment industrielles) dans un sens de prévention à la hausse continue des besoins en électricité et impacts néfastes des énergies polluantes. En outre, la retombée attendue des énergies renouvelables concerne l’emploi, la recherche scientifique, le développement économique et
industriel, ainsi que l’acquisition d’un savoir-faire de référence dans ce domaine à forte valeur ajoutée. En plus de l’investissement global atteignant une quarantaine de milliards de dollars dans le secteur énergétique entre 2016 et 2030, la recherche et développement prend un élan considérable, la formation permet dorénavant d’accroitre les compétences humaines requises à la réussite du chantier énergétique et nécessaire pour la concrétisation des impacts socioéconomiques, tandis que le déploiement des nouvelles technologies vertes rajoute déjà un éclat à l’image du Royaume. Le transfert de technologies permettra aussi de participer au
développement de ce territoire pour en faire un hub et un cluster dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc. Un nouveau dispositif législatif et institutionnel A ces efforts accompagnant la réalisation du rêve marocain, s’ajoute une avancée majeure et un chantier prometteur au niveau de la structuration et réglementation. Avec plusieurs lois et structures, le Maroc a beaucoup amélioré son arsenal législatif et institutionnel, avec à disposition actuellement un nouveau cadre attractif et orienté vers l’investisseur privé, le développement durable et la protection de l’environnement.
Agence Nationale pour le Développement des EnR et EE (Loi 16-09 ) - MASEN
•1pour porter le plan solaire une société marocaine de droit privé à capitaux publics, créée en 2010marocain de production d'électricité à partir de l'énergie solaire2 (plan Noor).
La Charte des Investissements
•fixe un cadre juridique attractif pour les investissements étrangers au Maroc (notamment en matière d’octroi d’avantages fiscaux et douaniers)
Loi 13-09 relative aux Energies Renouvelables (2010)
•Ouverture de la production à la concurrence, Accès au réseau électrique, Exportation d’électricité verte, Construction de ligne directe pour l’export
Loi n°47-09 relative à l’Efficacité Energétique
•Performances énergétiques des équipements et bâtiments, Audit énergétique obligatoire à un seuil définit par décret, Etude d’impact énergétique, Instauration des entreprises de services énergétiques
Ouverture du marché électrique de sources renouvelables à la Moyenne Tension Ouverture du réseau Basse Tensionaux secteurs résidentiel et tertiaire Projet de Code Général d’Efficacité Energétique dans les Bâtiments Production de l'énergie à Haute Tension Mise en place d’une Autorité indépendante de Régulation de l’Energie 22 N° 38 Août 2018
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•Libéralisation du marché électrique de la moyenne et de la basse tension en levant tout obstacle règlementaire à l’entrée / sortie de nouveaux opérateurs et en instaurant une libre concurrence
•l’élaboration et l’adoption de la Réglementation Thermique de Construction via un processus itératif basé sur une large concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de la construction •Projet de loi permettant aux grands auto-producteurs d’électricité, nécessitant une capacité supérieure à 300 MW,de développer des capacités propres de production.
•dans l'objectif de contribuer au bon fonctionnement du marché électrique marqué par l’ouverture et la libéralisation instituées par les dispositions de la loi n°13-09
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dossi er Efficacité énergétique L’efficacité énergétique est au cœur de la Stratégie énergétique nationale adoptée en 2009. En plus du texte de loi destinée à cet aspect, plusieurs programmes visent à optimiser l’utilisation des ressources et la production de la valeur de manière à instaurer une gestion efficace et efficiente de l’énergie. Dans ce cadre, le programme national de généralisation des Lampes à basse consommation (LBC) a permis l’installation de 6 millions de LBC et la distribution de 9 millions de lampes par une nouvelle génération de LBC plus performante. En termes d’impact, l’effacement a été estimé à 182 MW, soit environ 3,3% de la pointe nationale, et les économies d’énergie ont atteint 450 GWh. Au niveau de l’éclairage public, et
après la réalisation d’un projet pilote d’éclairage public alimenté par l’énergie solaire au niveau de la région de Fès, d’autres mesures et actions ont été entreprises pour installer des équipements permettant de réaliser des économies en énergie, à l’instar des lampes LED, stabilisateurs, etc. En outre, l’année de 2015 a connu la mise en place de la première Société de développement local (SDL) à Salé dans le cadre du modèle du Partenariat public-privé pour la gestion de l’éclairage. Les missions de la SDL de Salé consistent à assurer une maintenance préventive et curative des équipements, élargir le réseau et généraliser l’éclairage public à l’ensemble du territoire urbain, et alléger l’impact de la facture énergétique sur le budget communal.
Le soleil du Maroc : source inépuisable et technologies de pointe Sans nul doute, le potentiel énergétique du soleil au Maroc est énormément considérable : 3.000 heures d’ensoleillement par an et une irradiation moyenne de plus de 5 KWh/ m². De là, la principale motivation du S.M. le Roi Mohammed VI pour exploiter cette énergie propre. Le Souverain lança en 2009 le programme ambitieux « Plan solaire marocain », dans le cadre de la stratégie énergétique globale. Objectif principal : produire 14% des besoins en électricité via l’énergie solaire grâce à l’installation, entre 2015 et 2020, d’une capacité de 2.000 MW. La réalisation étant prévue sur cinq sites principaux : Ouarzazate, Ain BniMathar, Foum Al Oued, Boujdour et SebkhatTah.
Atlas de la Ressource solaire au Maroc (source : MASEN)
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dossi er Grâce au suivi périodique et régulier du Souverain, la mise en œuvre des différents jalons de la stratégie énergétique nationale en matière d’énergies renouvelables affiche un avancement positif. En juin dernier, le premier récepteur du parc Noor Ouarzazate III est allumé, en plus de l’activation -par étapes- des différents composants de la centrale, tandis que la deuxième installation utilisant une technologie de tour centrale et un système de stockage de
sels fondus a été mise en service sur plusieurs projets. Nour Ouarzazate : n°1 mondial et modèle de référence national Etalée sur 480 hectares (équivalent de 600 terrains de football), avec une capacité cible de 580 MW, la centrale de Noor-Ouarzazate sera le plus grand complexe énergétique au monde, et permettra d’alimenter en électricité plus d’un million d’habitants, mais aussi de réduire la dépendance du Maroc
Capacité stockage
Puissance (MW)
au pétrole à hauteur de 2,5 millions de tonnes par an, et les émissions de carbone de 760.000 tonnes par an. Noor Ouarzazate est constitué de quatre centrales solaires multi-technologiques, adoptant le procédé de production dit IPP (Independent Power Producer), développées dans le respect total des normes internationales (technologiques et environnementales), et associées à une plateforme de recherche et développement qui s’étend sur plus de 150 hectares.
Technologie
Mise en Service
Noor Ouarzazate I
3 Heures
160
Thermo-solaire (CSP)
Noor Ouarzazate II
7 Heures
200
Thermo-solaire (CSP), avec capteurs cylindroparaboliques
Juin 2018
Noor Ouarzazate III
8 Heures
150
Thermo-solaire (CSP) avec Tour
Fin 2018
70
Photovoltaïque (PV)
Fin 2018
Noor Ouarzazate IV
Noor Photovoltaïque : haute technologie La première centrale photovoltaïque au Maroc, baptisée NOOR PV I, a une puissance totale de 170 MW et est composée de trois sites : NOOR Ouarzazate IV (70 MW), NOOR Laâyoune et NOOR Boujdour (capacité totale de 100 MW pour les deux). Tandis que Noor PV II annonce des objectifs plus poussés : une capacité de plus de 800 MW, avec déclinaison sur plusieurs provinces : Laâyoune, Boujdour, Taroudant, Kelaa des Sraghna, Khouribga, Hajeb, Guecif, Sidi Bennour et Jerada, l’objectif étant d’optimiser le mix technologique national, tout en assurant un développement territorial plus élargi. Garantissant un investissement et un rendement prévisibles à long terme, des systèmes simples et rapides à installer ne 24 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
nécessitant que très peu de maintenance (pas d’usure car 0 mouvement, d’où des frais de maintenance relativement faibles), et présentant risque très faible (garantis 25 ans et peuvent fonctionner 40 ans quasiment sans diminuer leur rendement), les panneaux photovoltaïques ont plusieurs avantages technologiques et écologiques. De plus, ce système produit de l’électricité sur place et peut donc être installé là où on en a besoin sans être raccordé à un quelconque réseau, et qu’il s’agit d’une source d’énergie électrique totalement contrairement aux installations éoliennes. Nour-Midelt et autres centrales : confirmation de l’expertise du Maroc
« Pour le Maroc, c’est une nouvelle étape vers un avenir propre. Le
Décembre 2015
complexe électrique de Noor-Midelt confirme le rôle pionnier du Maroc dans la région en matière d’énergie renouvelable. » Marie Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Avec une combinaison entre les technologies CPS et photovoltaïque, Noor-Midelt I et II cumuleront une capacité de 600 à 800 MW et constitueront ainsi le deuxième complexe solaire thermodynamique à concentration (CSP) construit dans le cadre du Plan solaire marocain Noor (après celui de Ouarzazate). En effet, l’énergie photovoltaïque est moins coûteuse mais a une capacité de stockage inférieure à la technologie CSP, cette dernière a aussi l’avantage de produire de l’électricité même sans soleil. Le démarrage des travaux de construction www.industries.ma
dossi er de cette centrale gigantesque de Noor Mideltest prévu pour le début 2019, avec une date de fin prévue pour 2020. Un autre exemple prometteur est la centrale photovoltaïque Noor-Tafilalet (Arfoud, Zagora et Missour) avec une capacité de 100 MW. D’autre part, la centrale thermo-solaire d’Aïn Beni Mathar située à 86 km au sud de Oujda a été inaugurée en 2010, elle dispose d’une puissance totale de 472 MW, dont 20 MW à partir de la composante solaire et permet une économie de fioul annuelle de 12.000 tonnes.
Energie éolienne Vent du Maroc : Bon.. Généreux comme nous… Le Royaume du Maroc occupe à la 3e place du classement des plus gros marchés éoliens dans la région MEA, selon un rapport publié mardi 19 avril 2016 par le Global Wind Energy Council (GWEC). Rien de surprenant, la maturité de la vision et expérience marocaine semble se produire six ans ou plus avant. En effet, en 2010, S.M. le Roi Mohammed VI a initié une nouvelle dynamique qui renforce certainement la contribution des ressources d’énergie électrique respectant l’environnement : le projet marocain intégré de l’énergie éolienne
a été lancé et s’étale sur une période de 10 ans pour un investissement estimé à 31,5 milliards de DH. Le Souverain avait d’ailleurs inauguré à la même occasion le parc éolien de Tanger I «DahrSaadane», le plus grand d’Afrique et dont le coût global s’élève à 2,75 MMDH. Le programme marocain intégré de l’énergie éolienne s’articule autour de l’édification de nouveaux parcs éoliens qui porteront la puissance électrique installée d’origine éolienne de 280 MW actuellement à 2.000 MW en 2020. Le programme vise également l’intégration industrielle de la filière éolienne avec la promotion de la fabrication d’équipements pour les parcs éoliens dans le tissu industriel national, ainsi que la promotion de la recherchedéveloppement et de la formation dans ce domaine. D’ailleurs, dans le cadre de son objectif de production de 52% de son électricité à partir d’énergies vertes à l’horizon 2030, le Maroc se fixe une cible de 2 gigawatts pour son volet éolien. Un objectif qui s’avère déjà dépassable à son tour : Tarfaya devient en 2014 la plus grande centrale éolienne d’Afrique, la capacité installée cumulée d’énergie éolienne enregistrée au Maroc entre 2014 et 2015 a atteint 787 MW, selon le rapport du GWEC, et les 10 projets déjà lancés ou
en cours d’installation totaliseront 1,016 GW (50% de l’ojectif). Mégaprojets éoliens pour 2 Giga W d’électricité Tétouan : Le premier parc éolien marocain avait été installé dès l’an 2000 dans la région de Tétouan (Abdelkhalek Torrès), pour une puissance installée de 50 mégawatts. Amogdoul (Essaouira) : 7 ans après (2007), c’est le parc de Amogdoul d’une puissance de 60 mégawatts qui avait été implanté dans la région d’Essaouira Tanger : 140 mégawatts en 2010 grâce aux projets réalisés. Laayoune : 60 mégawatts à partir de 2013. Tarfaya : Le mégaprojet éolien de Tarfaya a vu le jour en 2014, pour une puissance installée de 300 mégawatts. Doté de 131 turbines, il est le plus grand parc d’Afrique. Ksar Sghir : situé entre Tanger et Tétouan, inauguré fin 2016 avec une capacité de production de 120 mégawatts. Midelt : projet en cours Taza : projet en cours, 150 MW prévus. El Oualidia : projet en cours, 36 MW prévus. Boujdour : projet en cours, 100 MW prévus.
Source : Ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement (Les énergies renouvelables au Maroc : bilan et perspectives, Mme Zohra ETTAIK)
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dossi er
Parcs éoliens en cours de dévelopement
Programme 1 000 MW
Lieu
Puissance
Lieu
Puissance
Haouma
50 MW
Taza
150 MW
Sendouk
120 MW
Tanger II
150 MW
Tarfaya
300 MW
koudia Al Baida
300 MW
Akhfenir
200 MW
Tiskrad
300 MW
Laâyoune
50 MW
boujdour
100 MW
Midelt
100 MW
Essaouira
200 MW
Source : Ministére de l’Energie, des Mines, de l Eau et de l’Environnment La réalisation du programme marocain intégré de l’énergie éolienne et du projet marocain de l’énergie solaire permettra au Maroc de réduire ses importations d’énergie en économisant annuellement 2,5 millions de tonnes équivalentes de pétrole en combustible, évitant ainsi l’émission de près de 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Le corpus qui veille sur l’application des projets encadrés par la stratégie enclenchée par S.M. le Roi œuvre d’une manière rigoureuse afin de minimiser la dépendance énergétique du Maroc, sécuriser son approvisionnement énergétique devant une demande ascendante et maintenir les coûts des services énergétiques à l’égard de la tendance croissante des cours des 26 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
produits pétroliers.
Énergie hydraulique Barrages du Maroc historique héritée
:
politique
La mémoire collective et la conscience populaire marocaines associent systématiquement l’énergie hydraulique à feu S.M. Hassan II, grâce à sa fameuse politique de barrages. Tel père tel fils, S.M. le Roi Mohammed VI fait de cette stratégie un patrimoine d’État et une leçon historique inspirant les perspectives des ressources naturelles où l’on peut puiser l’énergie à production propre et alors garantir la conformité aux objectifs du développement humain durable.
Depuis son accession au Trône, le Souverain a accordé une importance particulière aux infrastructures hydriques. Ainsi, en 18 ans, trente nouveaux barrages de différentes tailles ont été édifiés. Selon le secrétariat d’État chargé de l’eau, 35 barrages de différentes tailles sont en cours de construction. Le Maroc compte 139 barrages totalisant une capacité de près de 17.6 milliards de m3. 170 barrages en 2030 Le 5 juin 2018, S.M. le Roi Mohammed VI a ordonné la construction des barrages de différentes capacités dans plusieurs régions du Royaume. A l’heure actuelle, le Maroc possède une grande capacité d’énergie hydroélectrique avec 1.770 mégawatts installés. Pour atteindre les objectifs énergétiques, l’ONEE prévoit de construire de nouvelles unités de production d’hydroélectricité afin de fournir les 1.330 mégawatts qui manquent pour atteindre l’objectif de 2030. Dans le même temps, le pays compte poursuivre la construction de barrages hydroélectriques : il veut augmenter sa capacité en passant de 139 barrages à l’heure actuelle à 170 barrages d’ici 2030. Les centrales marocaines de production d’énergie hydraulique en cours de construction ou en projet, seront établies sous forme de Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), qui demeure encore aujourd’hui la technique la plus ancienne et la mieux maîtrisée de stockage d’électricité : composée de deux bassins séparés par un dénivelé important, et d’une centrale hydroélectrique associant une turbine et une pompe, une STEP permet en cas de surplus d’énergie disponible d’actionner la pompe qui transférera de l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur, lorsque la demande augmente, cette énergie peut être alors restituée grâce à la force gravitationnelle d’un lâcher d’eau et ainsi augmenter la production. Ce système de stockage permet alors de gérer la fluctuation de la demande de manière optimale et se présente dans ce cadre comme une solution viable aux problèmes de périodes d’intermittence de certaines énergies renouvelables telles que l’éolien ou le solaire.
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dossi er secrétariat d’Etat auprès du Ministre de l’Equipement, du Transport, de la logistique et de l’Eau, Chargé de l’Eau
BARRAGES EN COURS DE REALISATION N°
BARRAGES
2
OULJET ESSOLTANE OUED MARTIL
4
DAR KHORFA
1 3 5 6 7 8 9
TIMKIT
PROVINCE
KHARROUB
OUEDS Beht
BCR
510,00
I,AEP,PI,E
Martil
RAMB
100
120,00
AEPI, PI, I
Larache
Loukkos
Makhazine
TZ
71
480,00
I, AEP, PI, PE I,AEP,PI,E
Errachidia SEFROU
TANGER
ZIZ- GUIR- GHRIS
Assif N'ifer
SOUSS MASSA- DRAA Ouaar ZIZ- GUIR- GHRIS MOULOUYA
Guir Zobzit BOU REG REG RKIZA
BCR RAMB
62 114
220,00 283,00
AEP, I, PI AEP, I, PI
BCR
104
500,00
AEP, I, PI
BCR
26
17,00
Irr;PI
Loukkos
Kharroub
Moulouya
13
EL ASMA
14
BOUSRAF
Oujda MOULOUYA BENSLIMAN BOU REG REG E IFRANE SEBOU
15
SIDI LMANDRI
MIDELT
16
TLAT JMAA
IFRANE
17
BOUASSAME
AL HOCEIMA Loukkos
18
AIN MECHLAWA
19 21
BOUGHALIA BENI AMER( Pertui ouvert) EL GHEZOUA
FAHS ANJRA Khouribga FAHS ANJRA AGADIR
23
OUAGJDIT
AL HAOUZ
24
Assif Ouamrane Errachidia
ZIZ- GUIR- GHRIS
25
Skoura
Boulemane
Sebou
26
Fougara
Zagora
Souss Massa - Daraa
Klaa Sraghna
Assif Tmazight
Oum Er Rbia
Tamalout
Klaa Sraghna
Oum Er Rbia
Belkhadir
Berkane
Moulouya
Abdellah
28
Belkhadir
Sefrou
Tamjirt
3,00
AEP
PI
24
2,50
I
22
1,90
PI
Moulouya
Sidi Lmandri
BCR
21
1,51
PI;Irr
SEBOU
Bensmim Tirhissa
B
42
1,50
I
BCR
25,5
1,50
Irr;AC;AEP
TZ
26
0,67
PI
Oum Er Rbia
Ain Machlawa Boughalia
MAC
26
0,66
Irr;AC
Loukkos
Hanacha
TZ
15,5
0,37
PI
Loukkos
SOUSS MASSA- DRAA Leghazoua Souss Massa - Daraa TENSIFT
Biougra ASSIF N TALAGHT AMRANE Guigou
Moulouya
Guelmim
Souss Massa - Daraa
1,20
PI
20
0,39
AC-I
11
1,2
I-RN
14
0,64
PI-AC-I
11
2,14
PI-AC-I
14
0,15
PI-AC-I
10
0,3
PCI
16
0,37
I-AC
26
0,65
PI-AC-I
20
2,8
PCI-AN
25
0,8
PCI-AC-AN
Barrage en Maçonnerie
0,4
AC-AN-PI
Ain smene
Taourirte
44
27
Makrach
Souss Massa - Daraa
BCR
Barrage en Maçonnerie Barrage Gonflant Barrage en Maçonnerie
PI
Maçonnerie
Sebou
Agadir
AC
Sfia
Taounate
Taourirte
0,28
AC-AN
Makrech
33
0,36
0,84
31
Sebou
22
10
Hannalha
FES
26,6
BCR
Loukkos
Ain Smen
TH
Ighzer Larbaâ
Tanger
32
BCR
Barrage en Maçonnerie Barrage en alveoles Terre Homogène Terre Homogène Terre Homogène Terre Homogène
Béni Amer
www.industries.ma
29
185,00
T
30
35
MAC
56
MAC
Saidia
34
T
BOUSRAF
29
Sidi Ali Belkacem Amesra
AEP, I, PI,AN
700,00
BOU REG REG
27
10,50
I, AN, AEP
109
FIGUIG
Koudiat Tamaloutephase 2
68
14,00
RMAB
Khémisset
SIDI IFNI
BCR
56
Sebou
RKIZA
ID BOUACHRA
BCR
98
SEBOU
TIDDAS
22
FONCTION
Loukkos
11
20
CAPACITE DE LA RETENUE (Mm3)
SEBOU
KADDOUSSA Errachidia TARGA OUMADI Guercif
OUED SEFROU
HAUTEUR (m)
Tétouan
10 12
TYPE
KHEMISSET
SIDI ABDELLAH Taroudant M'DEZ
BASSIN HYDRAULIQUE / BASSIN VERSANT
Keddad
N° 38 Août 2018 27
INDUSTRIE DU MAROC
dossi er
Société et développement humain
Le royaume a sa feuille de route vers une prospérité durable Les dix-neuf ans de règne de S.M. le Roi Mohammed VI ont été marquées et caractérisées principalement par le souffle du renouveau, notamment dans les avancées sociales (la régionalisation avancée, l’INDH, la Moudawana…), des réformes audacieuses qui ont mis en relief le Maroc et son propre modèle de développement devenu exemple inspirant les autres pays du continent.
U
ne année à peine après l’avènement du règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc souscrivait, avec les chefs d’État et de gouvernement réunis à l’occasion de la 55e session de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre 2000, à l’engagement de la communauté internationale de réaliser, à l’horizon 2015, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). La croissance économique et le développement humain au Maroc 28 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
continuaient à connaître un lourd passif, hérité de l’éprouvante période de l’endettement et de l’ajustement structurel des années80-90. L’amorce, au milieu et à la fin de ces années, d’une politique de réforme économique, d’ouverture démocratique et de réduction de la pauvreté, ne limitait que passablement les niveaux de ces déficits. Aussi, les Objectifs du millénaire pour le développement ont-ils conforté la volonté affichée par le nouveau règne, à l’aube de son avènement, d’engager le pays dans un processus d’adaptation progressive
de ses structures économiques, sociales et institutionnelles aux normes du mode de production des richesses et du système de valeurs universalisées par une mondialisation triomphante. La déclinaison politique de cette démarche pour l’accès à une compétitivité globale de l’économie et de la société lui a conféré la dimension d’une stratégie d’édification d’un projet de société à laquelle le jeune Roi, fort de l’adhésion des forces vives de la Nation, devait résolument consacrer son leadership historique, constitutionnel et populaire. www.industries.ma
dossi er
La région au cœur du développement Le projet de la régionalisation avancée, qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté Royale et la concrétisation de l’engagement du Souverain à répondre aux attentes des citoyens, constitue un grand chantier structurant visant l’optimisation des mécanismes de gestion territoriale et le renforcement de la gouvernance locale. Ce projet prometteur a également pour objectif de permettre au Maroc de jouir d’une régionalisation moderne contribuant à la consécration d’une véritable démocratie locale basée sur des ressources humaines compétentes et capable de gérer la chose publique régionale et de répondre aux attentes des populations locales. La régionalisation avancée constitue aussi un préambule à une réforme profonde des structures de l’État à travers une évolution progressive sur la voie de la décentralisation et la déconcentration effectives, la démocratie efficiente, la modernisation sociale, politique
et administrative dans le pays et la consécration du développement durable et intégré aux niveaux économique, social, culturel et environnemental. Dans ce sens, la Constitution de 2011 a apporté plusieurs nouveautés et dispositions en faveur de la concrétisation de ce projet pionnier ayant pour objectif d’ériger un nouveau modèle de l’administration territoriale avec le but de consacrer une décentralisation effective et assurer la performance du développement local, devenu désormais au centre des priorités du Maroc d’aujourd’hui. La nouvelle Loi fondamentale de 2011 consacre ainsi tout un chapitre et pas moins de 12 articles aux collectivités locales (régions, provinces, préfectures et communes). D’autre part, le gouvernement a adopté le nouveau découpage régional du Royaume fixant à 12 le nombre des régions au lieu de 16 auparavant. De plus, des élections des conseils communaux, régionaux, préfectoraux
et provinciaux ont été organisées afin de mettre sur pied les institutions nécessaires pour la mise en œuvre du projet de la régionalisation avancée, notamment les 12 conseils régionaux couvrant l’ensemble du territoire du Royaume qui sont dotés de nouvelles prérogatives et des capacités financières nécessaires à même de répondre aux attentes des citoyens. A en conclure que la mise en place de la régionalisation avancée est sur les bons rails, le Maroc continue à renforcer les capacités et ressources de ses différentes régions. Que ce soit en investissement, parcs d’énergies renouvelables ou autres domaines, la région est devenue au centre de toute stratégie nationale ou sectorielle. Cette régionalisation, comme souligné par le Souverain, est de nature à permettre de respecter les spécificités régionales et favoriser une gestion démocratique, par les populations de la région, de leurs affaires locales, dans le cadre du Maroc unifié des régions.
L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) Le 18 mai 2005, S.M. le Roi Mohammed VI annonce dans un discours historique le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). L’INDH part du constat suivant : de larges franges de la population marocaine vivent dans des conditions très difficiles et parfois même incompatibles avec une vie, ces populations abritées par les bidonvilles, les quartiers pauvres des zones urbaines et périurbaines, et par plusieurs communes du milieu rural, souffrent de l’absence des services sociaux les plus élémentaires telles la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité, les infrastructures culturelles, etc. Elle se définit alors comme axes de lutter contre le déficit social en élargissant l’accès aux services sociaux de base, promouvoir les activités génératrices d’emplois et de revenus stables, adopter
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une action créative envers le secteur informel, venir en aide aux personnes souffrant d’une grande vulnérabilité ou ayant des besoins spécifiques, ce sont là les principaux axes que S.M. le Roi propose pour une méthodologie d’action en vue de concrétiser les objectifs de l’Initiative nationale pour le développement humain. Depuis le mois de septembre 2005, S.M. le Roi a supervisé en personne le lancement des grands projets de développement s’inscrivant dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) dans plusieurs Wilaya du Royaume : Tétouan, Casablanca, Meknès, Oujda, Guelmim… Tous ces projets qui s’étendent aux domaines sociaux, économiques et culturels ont pour motivation première de lutter contre la précarité et l’exclusion. En outre, la Fondation Mohammed V a
réalisé divers programmes au profit de la fille et de la femme rurales, prenant ainsi une part active dans le renforcement des structures sociales de base, en les dotant des moyens qui leur permettent d’assurer des ressources stables. Par ailleurs, les actions socioéconomiques de proximité, entreprises par le Souverain, samedi à Azilal, répondent parfaitement à l’une des stratégies prônées par l’Initiative nationale du développement humain et qui concerne la formation et le renforcement des capacités de plusieurs milliers de bénéficiaires dans divers domaines. En effet, l’INDH est conçue comme un projet de société qui place la femme et la jeunesse au cœur des priorités et des politiques publiques nationales et au centre des enjeux de la démocratie et du développement.
N° 38 Août 2018 29
INDUSTRIE DU MAROC
dossi er
Afrique
Le retour du Maroc à l’Union africaine après 33 ans d’absence officielle avec une présence massive et visionnaire «Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique» Feu Hassan II
U
ne vérité historique dont il fallait un héros continental, ayant une vision coopérative et collaborative au-delà de son éclat au niveau national, pour finalement résoudre sa contradiction avec les faits douloureux pour le Royaume, n’ayant pas régi mais qui a fait face intelligemment par directives d’hospitalité face à un mouvement d’hostilité à tort contre sa volonté. S.M. le Roi Mohammed VI, fort de son efficacité à mettre en œuvre des actions, programmes et stratégies, et après une phase d’efforts concentrés sur les priorités de son peuple, a décidé 30 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
de mener une politique de fraternité, de grand cœur et de parrain à qui on peut demander de l’aide ou solliciter l’expertise… Le 30 janvier 2017 couronne cette marche tolérante vers ses voisins ainsi que cette approche de patience et attraction par les actions de bonne volonté et rayonnement des réalisations nationales, c’est le jour qui marque le retour du Maroc à l’Union africaine, un retour qualifié d’historique et de bonne nouvelle tant attendue. Cependant, ce n’était pas une surprise ! Mises à part l’approche et la maturité du Maroc
dans les relations internationales en général sous les orientations fermes du Souverain,S.M. le Roi Mohammed VI avait déjà apporté beaucoup au continent, et a bel et bien fait de son pays un partenaire privilégié avec qui on désire et souhaite nouer des relations. Faut-il rappeler son intervention décisive pour résoudre plusieurs conflits régionaux ? ou qu’il a fait du Maroc un pays accueillant d’immigration et de transit à la fois ? Oui, car effectivement le Souverain a initié des perspectives de développement continental et a été largement actif et engagé aux moments www.industries.ma
dossi er
de besoin ou malheur de l’un de ses frères. Mieux encore, S.M. le Roi a été accueilli à maintes reprises lors de ses longues tournées en Afrique comme si c’était dans un territoire marocain.
«Ce retour, pour important et décisif qu’il soit, n’est pas une fin en soi. Car l’Afrique a toujours été et demeurera en tête de nos priorités. Ce qui importe, en définitive, pour nous, c’est de contribuer à son essor et de servir le citoyen africain» S.M. Mohammed VI, Discours de la Révolution du Roi et du peuple 2017 Co-émergence africain : nécessité et opportunité S.M. le Roi Mohammed VI a continuellement insisté sur la coopération Sud-Sud avec détermination afin de réunir les pays africains autour d’une symbiose de partage de l’expertise, entraide et émergence collaborative et collective. Pour gagner le défi d’édification d’une Afrique forte, apaisée, prospère et solidaire, le Souverain s’est engagé à relever de nombreux défis continentaux, allant de la gestion des flux migratoires à la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, en passant par le renforcement de la sécurité alimentaire et énergétique, la préservation de l’environnement, la qualification du capital humain, l’amélioration de la compétitivité économique et l’accélération du développement social. Pays d’émigration, de transit et d’immigration, le Maroc, sous www.industries.ma
l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI leader de l’Union africaine (UA) sur la question de la migration, n’a eu de cesse de plaider en faveur du développement d’une vision africaine commune sur la migration qui fait de la migration un levier du co-développement, un pilier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité. «Nous sommes engagés actuellement à construire une Afrique sûre d’elle-même, solidaire, unie autour de projets concrets, ouverte sur son environnement» S.M. Mohammed VI, Discours de la Révolution du Roi et du peuple 2017.Déterminé à mettre l’expérience et l’expertise du Royaume en la matière au service de l’Afrique, S.M. le Roi Mohammed VI avait soumis au 30e sommet de l’Union africaine (29 janvier 2018) un document constituant l’«Agenda africain pour la migration» et qui procède d’une approche humaniste et novatrice, embrassant les divers aspects du phénomène migratoire et abordant cette question, non comme une contrainte ou une menace, mais comme une force positive qui doit participer à l’émergence d’une Afrique nouvelle. Le Maroc devrait réellement beaucoup manquer au continent africain, l’absence n’a rien fait d’autre si ce n’est de renforcer les liens de fraternité poussant les racines vivantes davantage dans la terre des ancêtres où le Maroc a toujours été présent. Avec le retour du Maroc à l’Union africaine, l’histoire reprend paisiblement son cours normal avec la vision de S.M. le Roi Mohammed VI à même de porter les branches de l’arbre plus haut.
«L’Afrique est Mon Continent, et Ma maison. Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous M’avez tous manqué» S.M. le Roi Mohammed VI Discours historique : un bref extrait d’éloquence, émotion et pensée révolutionnaire «Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence ! Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé ! L’Afrique est Mon Continent, et Ma maison. Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous M’avez tous manqué. C’est pourquoi, Mes chers frères Chefs d’État, sans attendre la finalisation des formalités juridiques et protocolaires, au terme desquelles le Royaume siègera de nouveau au sein de l’Organisation, J’ai tenu à faire d’ores et déjà ce déplacement et à M’exprimer devant vous. Le soutien franc et massif que le Maroc a recueilli témoigne de la vigueur des liens qui nous unissent. Le retrait de l’OUA était nécessaire : il a permis de recentrer l’action du Maroc dans le continent, de mettre aussi en évidence combien l’Afrique est indispensable au Maroc, combien le Maroc est indispensable à l’Afrique. Nous y avons réfléchi mûrement, et c’est à présent une évidence ! Il est l’heure de rentrer à la maison : au moment où le Royaume compte parmi les nations africaines les plus développées, et où une majorité de pays membres aspirent à notre retour, nous avons choisi de retrouver la famille. Une famille que nous n’avions pas véritablement quittée !.... » N° 38 Août 2018 31
INDUSTRIE DU MAROC
afrique L’Afrique est l’avenir du Monde. Le berceau de l’humanité est plus que jamais au cœur des plus grandes stratégies géopolitiques et économiques. Un regain d’intérêt qui trouve explications en un bouquet d’atouts dont le continent prédispose et fait valoir, dont ses ressources naturelles inestimables avec exactitude et encore sous-exploitées, les progrès économiques et en termes de stabilité, sa jeune population , mais aussi la croissance de celle-ci qui en fait un des plus importants marchés de consommation à l’horizon 2050. L’Afrique, un nouvel eldorado économique qu’il faut savoir appréhender par une cartographie assez précises des indicateurs géopolitiques, géostratégiques, économiques, sociétaux …
Investissements en Afrique
Opportunités et Risques Par
L
’Afrique est le continent qui a encaissé le mieux les chocs endogènes et exogènes liés respectivement à l’élection de Donald Trump, le ralentissement économique chinois de 2016 (et qui devrait se poursuivre au regard du bras de fer entre Pékin et Washington), ou encore les incertitudes provoquées par le Bexit. Le continent a enregistré en 2016 pas moins de 676 projets d’investissements directs étrangers (IDE), et ce malgré le ralentissement des poids lourds économiques dû aux chocs précités. En 2017, le continent capitalise 49 milliards de dollars des IDE, en hausse de 1% en une année. En termes de part de marché du flux mondial d’IDE, l’Afrique affiche
32 N° 38 Août 2018
INDUSTRIE DU MAROC
une bonne performance, captant 11,4% de ces flux en 2016 contre 9,4% en 2015. Le continent est ainsi devenu la deuxième destination à plus forte croissance des IDE en capital. Au sein du continent, les investisseurs étrangers ont privilégié les hubs économiques : en 2016, L’Égypte, le Kenya, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont ainsi drainé 58% des projets d’IDE à destination du continent. La même tendance s’est poursuivie avec une croissance modeste certes de 1% en 2017, mais qui en dit long sur la confiance et l’attractivité du continent. Le Maroc le pays africain le plus attractif en 2017 Dans son rapport intitulé « Africa
Chiekh Mbacké Sene
Investment Index 2018 », le groupe Quantum Global a effectué un classement des pays africains les plus attractifs pour l’investissement. Selon le rapport qui prend en compte six facteurs (la croissance, la liquidité, les facteurs de risque, les facteurs liés à l’environnement commercial, les facteurs démographiques et les facteurs liés au capital social), le Maroc est le pays africain offrant l’environnement le plus adéquat pour des investissements sur le continent. Cela est dû à un climat des affaires très favorable, à une très bonne gestion des risques liés à l’économie ainsi qu’à un capital social fort. Le Maroc doit également ce classement à l’envergure www.industries.ma
AFRIQUE
de son économie, qui est « la cinquième plus grande en Afrique ». D’après le classement des 10 économies africaines les plus attractives pour les investissements, le Maroc arrive en tête, devant, respectivement, l’Egypte, l’Algérie, le Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, la Zambie, le Kenya et le Sénégal.
La République centrafricaine reste, quant à elle, dernière de la classe, en étant l’économie la moins attirante pour les investissements, en raison notamment du climat sécuritaire peu favorable à l’attraction des investisseurs étrangers. Selon Quantum Global, les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique connaitront même de
meilleurs jours en raison notamment de la remontée des cours du pétrole et de l’augmentation des IDE dans les secteurs non pétroliers. « Les Etats-Unis restent la première source des IDE en Afrique, juste devant le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’Afrique du Sud », indique également le rapport de Qantum.
Rang
Les 10 premiers des 54 pays (du premier au 10e)
Les 10 derniers des 54 pays (du dernier au premier)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Maroc Egypte Algérie Botswana Côte d’Ivoire Afrique du Sud Ethiopie Zambie Kenya Sénégal
République Centrafricaine Libéria Somalie Erythrée Guinée équatoriale Gambie Sierra Léone Guinée Sao Tomé-et-Principe Zimbabwe
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N° 38 Août 2018 33
INDUSTRIE DU MAROC
afrique
La plus part des pays du Top 10 devront confirmer leur élan en 2018 et même 2019 selon plusieurs experts. Le Maroc, leader annonce de belles perspectives économiques qui devraient lui permettre de consolider son leadership encore quelques temps. Son économie afficherait en 2019 un taux de croissance du Produit intérieur brut avoisinant les 3,8% et verrait tous ses indicateurs et agrégats arpenter une trajectoire ascendante, selon le Centre Marocain de Conjoncture (CMC). Idem pour « le Sénégal qui développent depuis quelques années des projets pharaonique lesquels – avec les nouvelles découvertes de pétroles et gaz, sa stabilité politique légendaire, ses reformes structurelles et amélioration du climat des affaires - est la destination favorite du moment», selon le rapport trimestriel Juin 2018 du cabinet
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INDUSTRIE DU MAROC
Générescence Business Networking. De belles opportunités à saisir, mais attention aux risques… Les immenses opportunités du continent annoncées en grande pompe et crées sur tous les salons d’affaires peuvent paraître comme un mirage ou un cauchemar pour qui s’y prend mal. L’Afrique c’est à la fois un et plusieurs marchés, avec des éléments spécifiques qui complexifient le retour sur investissement de certaines stratégies. Et ce, même si celles-ci ont déjà fait leurs preuves dans des marchés supposés être plus durs à percer ou plus versatiles. Si le climat des affaires s’est amélioré dans des pays comme le Maroc, le Rwanda, le Botswana, le Sénégal, l’Ethiopie ou encore la Côte d’Ivoire, il a en revanche brutalement chuté dans plusieurs autres, dont le mastodonte économique le Nigeria.
Pour un opérateur mal encadré et à qui certaines précautions et un « flair entrepreneurial » font défaut, le réveil peut être dramatique. « L’Afrique n’est pas un marché où l’on met uniquement en avant les aspects économiques, les éléments socioculturels peuvent avoir leur poids dans le business et influencer fortement la rentabilité et le retour sur investissement », souligne Ike Olefade, de la banque centrale nigériane. Pour cet expert en risk-invest, « ce qui est un frein pour les uns parce que mal encadré ou moins alertes, peut être une belle opportunités pour les autres plus enclins aux moindres paramètres économiques, géopolitiques, socio-culturels ou encore la capacité financière ou le mode de fonctionnement des régimes gouvernementaux…» « Le risque lui même et l’absence de
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AFRIQUE
prise de risques impactent encore sur le volume des échanges commerciaux, d’abord entre africains parce qu’on se fait moins confiance et puis avec les bailleurs qui trouvent la plus part du temps que le risque en Afrique est très élevé», conclutil. Albert G. Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, abonde dans le même sens insistant sur la confiance aux environnements. Pour lui, l’investissement public ne fait pas défaut, mais pour consolider durablement les fondamentaux, il faut que les investissements privés soient accentués. Chose qui ne saurait se faire sans un environnement assaini et favorable. Alors que les niveaux d’investissements publics ne devraient remonter que progressivement, l’économiste en chef de l’institution pour l’Afrique, le Camerounais Albert G. Zeufack, insiste sur la nécessité de mobiliser l’investissement privé pour www.industries.ma
en faire le moteur de la croissance en Afrique. Pour ce faire, de nombreuses réformes sont espérées pour développer les marchés locaux de capitaux, renforcer l’efficacité des services publics et accroître la quantité et la qualité des infrastructures. D’où la nécessité de chasser cette image afro-pessimiste et pas forcément vraie partout de mauvais payeurs et de donner une autre plus reluisante et plus confiante (afro-optimisme). C’est ce que tente de faire la Banque Africaine d’ImportExport (Afreximbank) qui a annoncé il y a quelques jours la mise en place d’une plateforme d’informations sur la clientèle panafricaine qui constituera une source fiable unique de données requises pour effectuer les vérifications nécessaires sur les contreparties en Afrique, en dit long sur l’enjeu qu’est le climat des affaires pour plusieurs pays et opérateurs. Dr. Benedict Oramah,
Président d’Afreximbank est formel. « L’objectif de la plateforme est d’accroître le volume du commerce au sein de l’Afrique et avec l’Afrique en limitant les risques liés à la conformité, en renforçant les liens entre les banques et entreprises hors d’Afrique souhaitant faire des affaires avec les banques et entreprises africaines, et en promouvant la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilisation ». Coface, spécialiste de l’assurance-crédit, reste convaincu que l’environnement des affaires reste difficile en Afrique (voire encadré). Un avis que ne partage pas forcément les différents régimes qui estiment avoir consenti pas mal d’efforts structurels et infrastructure pour que l’on parle d’amélioration et même d’embelli. Alors dans la pluie des avis des uns et des autres comment faire ses choix entre pays et secteurs à investir avec un minimum de risque ? N° 38 Août 2018 35
INDUSTRIE DU MAROC
Quels pays et quels secteurs investir en Afrique Toutefois l’Afrique est un marché aux opportunités indiscutables dans plusieurs grands secteurs. Dans plus de la moitié des pays africains, des opportunités sont à saisir. Si les pays les stables et favorable, en dehors de ceux précités, sont aussi le Rwanda, le Mozambique, Maurice…, les secteurs les plus en vue sont les Nouvelles technologie et le Digital, l’aérospatial, l’aéronautique, l’automobile, mais aussi l’agrobusiness, les BTP, le transport et la logistique, la médecine – pharmaceutique, le Tourisme, les secteurs bancaires parlant d’innovations, mais aussi le textile, la mode et le luxe. L’innovation est la clé de voute pour investir dans ces secteurs susmentionnés. Le choix en termes d’investissements directs pour une production sur place, ou l’export dépend des spécificités géopolitiques, socioculturelles, fiscales et juridiques du pays qu’il importe d’étudier avec minutie et d’être bien encadré et conseillé par des experts (en investissements et, intelligence économiques et par des fiscalistes) Certains pays, jusque-là relégués au second plan par des situations politicodémocratiques, pourraient être des terreaux fertiles à l’investissement, si on sait par quel bout les investir. On peut citer la Guinée Bissau dont les autorités ont fait preuve d’esprit démocratique en acceptant le plan de résolution de la CEDEAO pour relancer le pays, la Gambie qui tente vaille que vaille de sortir de l’après Yahyah Jammey, le Soudan réunifié, ou encore le Zimbabwe de l’après Mugabe… Peuvent aussi être intéressants certains pays dont on parle peu parce que moins communicants à savoir le Benin, le Togo, ou encore le Burkina Faso. Investir dans les start-ups : Un business lucratif. Depuis une décennie, l’Afrique brille par ses start-ups portées par des jeunes de plus en plus enclins aux nouvelles technologies et à l’innovation. Chaque année des dizaines de start-ups émergent et font parler d’elles avec des perspectives de réussite et de croissance extraordinaires. Des business-angels, des bailleurs, des fonds d’investissement et autre plateformes de crowdfunding croient en 36 N° 38 Août 2018
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elles et s’y investissent avec un retour de mise assez intéressant. Certains fonds et bailleurs en ont d’ailleurs fait du business. Toutefois le taux de réussite des projets reste faible, pas pour leur qualité, mais pour leur mauvais encadrement et surtout pour l’incapacité des porteurs à accéder aux fonds, bailleurs, aux plateformes de financement. Pour un investisseur, un bailleur ou fonds d’investissement, investir sur une start-up africaine, si l’on sait dénicher la parle rare, peut s’avérer très juteuse. Des plateformes de référence, dédiées existent. Pour Zakaria Fahim, président d’Hub Africa, managing Partner de BDO Maroc et Président de la commission TPE/PME de la conférédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), «la prolifération des start-ups est une nécessite pour nos économies. C’est une bouffée d’oxygène qui permets aux grandes entreprises de pouvoir absorber par la sous-traitrance une partie du flux de services ». Les autorités locales sont de plus en plus conscientes de cela et créent des éco-systèmes de plus en plus favorables donnant du punch « pour faire d’un effet de mode une réalité », une conscience généralisée synonyme de garantie. Coface : le rapport «Risques pays et sectoriels 2018» qui étayent la probabilité de défaut des entreprises et l’environnement des affaires Dans son guide «Risques pays et sectoriels 2018», qui évalue les perspectives macroéconomiques et l’environnement des affaires de 160 pays et de 13 secteurs d’activité, Coface, spécialiste de l’assurance-crédit, évalue les économies mondiales (africaines y comprises) et leur attribue deux notes : l’une sur le risque-pays, basée sur les perspectives macroéconomiques et la probabilité de défaut des entreprises, et la seconde sur l’environnement des affaires, en fonction de la disponibilité et de la fiabilité des bilans des entreprises, de la performance des institutions et de la facilité d’accès au marché domestique. 160 pays sont évalués, en fonction du risque de défaillance de ses entreprises, et placés dans une des huit catégories, allant de A1 (probabilité de défaut des entreprises très faible) à E (probabilité de défaut des entreprises extrêmement élevée). L’entreprise propose en outre
une analyse sectorielle pour 13 secteurs d’activité sur six régions – mais cette évaluation ne prend pas en compte le continent. Ces données sont mises à jour chaque trimestre. En Afrique, aucune des 45 économies évaluées (sur 54 ou 55) n’a été mieux classée que la catégorie A4 (convenable), qui signifie que « les perspectives économiques et financières peuvent être marquées par quelques fragilités », notamment à cause de tensions politiques ou de « lacunes significatives » dans l’environnement des affaires. Le Botswana, le Kenya, le Maroc et Maurice figurent dans cette catégorie. Toutefois Coface a relevé plus de reculs que d’avancées dans les risques pays 2018 La majorité des économies est classée dans les trois catégories suivantes : 9 États, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Tunisie, obtiennent la note B (probabilité assez élevée de défaillances d’entreprises), 14 États, dont l’Afrique du Sud, l’Algérie et le Niger, présentent des « risques élevés » de défaillances d’entreprises (catégorie C) et 12, parmi lesquels Madagascar, le Mali ou la RDC, sont considérés comme « très risqués » (catégorie D). Selon le cabinet sénégalais Generescence Business Networking «le Madagascar, le Mali ou la RDC et auxquels il faut aussi ajouter aujourd’hui la république de Guinée sont plus exposés du fait de leur climat pré-électorale et tensions sociales qui sans aucun doute plomberont le fonctionnement convenables des économies». Generescence Business Networking rectifiant ainsi la note C accordée à la Guinée «basée sur l’exercice 2017 et qui est à l’opposé de l’état actuel des choses si l’on considère l’évolution dramatique des tensions sociales avec la crise postélectorale, et les tensions entres les universités, la société civile et l’Etat, mais aussi les grèves à répétitions. » Enfin, la catégorie E, celle des risques « extrêmes », rassemble les économies les plus fragilisées, comme la Libye, l’Érythrée et le Soudan.À noter que l’Égypte (B), et le Rwanda (B) ont évolué positivement depuis le guide 2017, tandis que les risques s’amplifiaient au Burundi (E), à Maurice (A4), au Mozambique (E) et en Namibie (B).
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INDUSTRIE DU MAROC
afrique
Avis d’expert de la Banque Mondiale sur l’investissement en Afrique
Albert G. Zeufack : « l’investissement privé, une clé pour la croissance durable » L’investissement en Afrique doit être encadré et stratégique et l’aide publique au développement doit servir de levier pour attirer d’autres capitaux. L’investissement privé est un levier accélérateur de croissance. Mais encore il faudrait que la confiance entre africain rêgne pour favoriser les investissements locaux et étrangers. d’infrastructures ». Une mission confiée à la filiale de la banque Mondiale, SFI et qui consiste à utiliser les fonds de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) pour toucher les couches du secteur privé auxquelles l’institution n’a pas pas encore accès. Le but, c’est que les financements concessionnels accordés par les institutions servent de levier pour attirer les investisseurs. Nous visons en particulier les fonds de pension des pays avancés, qui placent aujourd’hui plusieurs centaines de milliards de dollars en Europe et aux États-Unis, à des taux extrêmement bas. Moins de 1 % de ces fonds apporteraient déjà une contribution extraordinaire au financement des infrastructures à travers le continent.
Mettre le privé sur orbitre et éviter les erreurs du passé Pour l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, le financement des infrastructures est important certes pour donner un cadre plus approprié et favorisant plus facilement les rentabilités économiques. Mais tout ne doit pas être laissé entre les mains des Etats, le privé doit jouer sa partition. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il faut savoir lui proposer un terrain favorable. L’expert de la Banque mondiale insiste sur la nécessité de mobiliser l’investissement privé pour en faire le moteur de la croissance en Afrique. Il prône « des réformes pour développer les marchés locaux de capitaux, renforcer l’efficacité des services publics et accroître la quantité et la qualité 38 N° 38 Août 2018
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des infrastructures ». Il estime que les entreprises privées devraient meme anticiper ce tournant qui leur met en orbiter pour profiter des inombrables opportunités qu’offre le continent. Albert G. Zeufack prévient les Etats contre d’éventuel retour des modèles d’ajustements fiscaux menés dans les années 1980 et qui avaient provoqué une forte baisse des taux d’investissement et une limitation de la croissance du continent. « Pour éviter de répéter ce type d’erreur, nous devons développer de nouveaux outils qui garantissent l’investissement privé tout en réduisant le risque ». Albert G. Zeufack précise que la banque Mondiale œuvre à « inciter les investisseurs privés, étrangers et locaux, à s’engager dans les projets
La SFI dans la danse. « La SFI prête une attention soutenue au développement du secteur privé local, pour que se multiplient les joint-ventures entre investisseurs étrangers et locaux, qui donnent d’excellents résultats. Les uns apportent les financements, les autres leurs connaissances du terrain. En Afrique, le problème ne vient pas du rendement des projets, qui est aussi élevé que dans le reste du monde, mais des risques qui leur sont liés. Et, sur ce point, les garanties que nous apportons peuvent aider », explique Albert G. Zeufack. Les cadres macroéconomiques les plus stables sont les meilleurs terreaux d’investissements. La banque mondiale travaille avec les gouvernements pour stabiliser les cadres macroéconomiques, en réduisant l’inflation, en stabilisant les taux de change, en s’assurant que les pays lèvent suffisamment
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AFRIQUE de ressources domestiques pour pouvoir créer les coussins de sécurité nécessaires pour faire face aux chocs. A en croire Albert G. Zeufack, les cadres macroéconomiques les plus stables sont les terreaux d’investissements les plus fertiles.Lorsque l’Etat et les institutions financières oeuvrent à éviter et réduire les chocs, il faut y sentir également la partition du secteur privé qui a tout à y gagner. « La croissance africaine bien que salutaire est inférieure à l’augmentation de la population sur le continent. Ce qui signifie que le PIB per capita recule. Pour éviter de tels chocs, il faut multiplier les sources de croissance. Même si le prix des ressources naturelles restait élevé, se contenter d’exporter des matières premières brutes ne constitue pas une stratégie sur le long terme », conseille l’économiste camerounais. C’est particulièrement vrai pour le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola, qui représentent à eux trois 60 % du PIB continental. « Largement dépendantes des matières premières, ces trois économies noient les efforts du reste de l’Afrique et empêcheront le continent de retrouver les taux de croissance
d’avant la crise tant qu’elles n’auront pas développé des secteurs autres que pétrolier ou minier », se désole-t-il. Oser approfondir le commerce à l’intérieur du continent, oser investir comme le fait le Maroc. Pour Albert G. Zeufack, il faut oser approfondir le commerce à l’intérieur du continent, qui ne représente aujourd’hui que 15% des échanges. « Il faut défricher de nouveaux marchés internationaux, s’intéresser à l’Asie, devenue aujourd’hui le deuxième moteur de la consommation mondiale. Il ne s’agit pas de regarder ce continent comme une destination pour nos matières premières non transformées, mais bien pour nos produits à forte valeur ajoutée. Ensuite il faut, bien sûr, approfondir le commerce à l’intérieur du continent, qui représente aujourd’hui moins de 15 % des échanges ». Le potentiel est énorme, mais nécessite d’importants investissements en matière d’infrastructures, à l’échelle régionale. Je ne parle pas seulement d’infrastructures physiques, mais également réglementaires : il faut mettre en place les cadres juridiques nécessaires pour
réaliser ces investissements, notamment lorsqu’il s’agit de PPP. Ces contrats se négocient aujourd’hui de pays à pays, alors qu’un cadre régional, type Uemoa et EAC, pourrait favoriser l’implantation des entreprises à une échelle plus vaste. Ces cinquante dernières années ont montré qu’aucune région, aucun pays ne s’est développé de façon soutenable sans intégration des chaînes de valeurs régionales et mondiales. Pas l’une ou l’autre, mais les deux. Apprendre à travailler ensemble, à se faire confiance et investir Comme pour reprendre la célèbre phrase de Sa majesté le Roi Mohammed VI, « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique », Albert G. Zeufack estime, pour conclure, que les Africains doivent apprendre à travailler ensemble pour apporter les outils qui favoriseront l’investissement privé et institutionnel, en complément des financements concessionnels. Aux pays africains de se positionner rapidement et de lancer les réformes nécessaires pour attirer ces montants ».
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INDUSTRIE DU MAROC
economi e
BAM
Les Marocains continuent de s’endetter ! Selon Bank Al-Maghrib, la dette financière des ménages, mesurée par la somme des crédits accordés aux particuliers par les banques et les sociétés de financement, serait en hausse de 4,4% par rapport à 2016, passant à 323 milliards de dirhams (MMDH) en 2017.
A
insi, au titre de l’exercice 2017, BAM a mené auprès des banques et des sociétés de crédit à la consommation, sa 13ème enquête annuelle qui a couvert un échantillon de 8 banques et 13 sociétés de crédit à la consommation, représentant des parts de marché de près de 94% en termes de prêts à l’habitat et de 100% en termes de crédits à la consommation. Cette enquête permet d’appréhender le profil des bénéficiaires de ces crédits selon divers critères. Le niveau d’endettement moyen par
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INDUSTRIE DU MAROC
ménage s’est établi, à fin décembre 2017, à 41.000 dirhams, contre 40.200 une année auparavant. Les crédits aux ménages continuent à être orientés principalement vers les besoins de financement du logement, avec une part stable à 64% du total et un encours totalisant 208 MMDH, précise BAM dans son rapport annuel sur la stabilité du système financier marocain au titre de l’exercice 2017. Par lieu de résidence, les ménages résidant au Maroc ont cumulé une dette de 302 milliards de dirhams, en
hausse de 4,8% contre 4,5% en 2016, représentant 28,7% du PIB, souligne BAM qui fait état d’une baisse de 2% de la dette des ménages marocains résidant à l’étranger qui s’est fixée à 20 MMDH représentant près de 28,1% de leurs transferts, soit un niveau en deçà de celui observé au cours des deux dernières années. La dette financière des ménages en pourcentage du PIB, s’est établie aux alentours de 30%, resté quasiment stable durant les cinq dernières années, précise la Banque centrale qui juge le niveau d’endettement des ménages
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economi e au Maroc élevé comparativement à d’autres économies émergentes. Caractéristiques du crédit à l’habitat Dans son rapport, BAM stipule que parallèlement à la baisse du nombre de transactions sur le marché de l’immobilier en 2017, la production du crédit à l’habitat a accusé un repli de 2% à 28,2 milliards de dirhams. Cette baisse a concerné les prêts encouragés par l’Etat (-10,4%). De leur côté, les prêts libres ont marqué une stagnation. De même, le nombre de bénéficiaires a enregistré un recul de 1% à près de 71.000 clients. Cette baisse s’est située à 5% pour les prêts encouragés par l’Etat, tandis que le nombre de prêts libres a progressé de 1%. Il en résulte un montant moyen des crédits octroyés en 2017 de 398.000 dirhams, en baisse de 3.000 dirhams par rapport à 2016. Ainsi, l’encours brut des crédits à l’habitat s’est établi à 207,5 milliards de dirhams, en hausse de 4,1% contre 4,8% une année auparavant. Sur ce total, l’encours des prêts libres, représentant une part de 81%, a marqué une hausse de 4,7%, contre 4,9%. De leur côté, les prêts encouragés par l’Etat ont vu leur encours s’accroître de près de 1,8% faisant suite à une progression de 4,2%. Ils se sont ainsi établis à 39 milliards de dirhams, dont près de 20,2 milliards au titre du FOGALEF11 et FOGALOGE12, 15,5 milliards au titre du FOGARIM13 et 3,2 milliards au titre de l’Habitat Bon Marché. Quant à la durée du crédit, celle-ci s’est rétrécie en moyenne à 20 ans, contre 20,7 ans en 2016. Ainsi, la part des crédits ayant une durée initiale de plus de 20 ans s’est contractée de 4 points à 57% en faveur de ceux dont la durée est comprise entre 10 et 20 ans. Pour ce qui est du profil des bénéficiaires, les personnes âgées de plus de 40 ans ont concentré près de 64% du nombre total des dossiers, contre 29% www.industries.ma
pour les personnes âgées entre 30 et 40 ans. Les personnes de moins de 30 ans représentent 7% des dossiers de crédit à l’habitat. Et En termes de revenu, les personnes à revenu inférieur à 4.000 dirhams ont représenté 32% des dossiers de crédit, en baisse d’un point par rapport à 2016. La part des personnes ayant des revenus supérieurs à 10.000 dirhams a augmenté d’un point à 30%. Ainsi, en fonction de la catégorie socio-professionnelle, les salariés et les fonctionnaires continuent de constituer les catégories qui bénéficient le plus du crédit à l’habitat, avec des parts respectives de 48% (48% en 2016) et 34% (contre 30% l’année précédente). Caractéristiques du crédit à la consommation Toujours selon la même source, l’encours brut du crédit à la consommation a augmenté de 4,8%, contre 3,2% en 2016, pour ressortir à 115 milliards de dirhams. Cette hausse a concerné aussi bien les banques que les sociétés de crédit à la consommation. L’examen des crédits à la consommation selon leur maturité montre que la part des crédits de maturité supérieure à 5 ans s’est renforcée de 5 points à 72%, au détriment des crédits de maturité inférieure à 5 ans. Parallèlement, le
montant moyen des prêts s’est chiffré à 53.000 dirhams, en hausse de 6.000 dirhams d’une année à l’autre. Le suivi du profil des bénéficiaires indique que les personnes de plus de 40 ans ont représenté 67% des dossiers de crédit à la consommation en 2017. Ce niveau demeure limité pour les bénéficiaires de moins de 30 ans, soit 9%. Les prêts personnels constituent le type de crédit le plus utilisé chez toutes les tranches d’âges. Sur la base du revenu, l’enquête a montré que près de 36% des dossiers de crédit ont bénéficié à des personnes disposant d’un revenu inférieur à 4.000 dirhams, contre 39% en 2016. A l’inverse, les personnes ayant un revenu supérieur à 10.000 dirhams ont vu leur part progresser de 3 points à 24% au cours de la même période. Pour rappel, le rapport annuel de BAM est élaboré conjointement par les autorités de régulation du système financier et s’articule autour de quatre chapitres retraçant, notamment les principaux développements macroéconomiques aux plans international et national, ainsi que les risques associés et leurs incidences sur le système financier, la situation financière des agents non financiers et leur aptitude à respecter leurs obligations financières vis-à-vis du système financier.
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i ntervi ew Jean-Luc Roisin, Administrateur gérant à Benefik sprl et Membre du conseil d’administration BEMAS
I
DM : Présentez-vous… Jean-Luc Roisin : Je suis Jean Luc Roisin, Ingénieur Civil (UCL) et détenant d’un MBA de Solvay Business School. Après 30 années de carrière dans l’industrie (ABB, Alshom, Cegelec, Messer E Castolin), j’ai œuvré en tant qu’Interim Manager indépendant, dans le domaine de l’implémentation de Stratégies de Maintenance et d’Asset Management. Actuellement, j’occupe aussi le poste de trésorier de la BEMAS et actif développeur du rayonnement de l’association dans les zones francophones, et ce depuis une quinzaine d’années.
Propos recueillis par Sarah MAACHE
«La maintenance et l’Asset Management, bien structurés, participeront activement au progrès, à l’économie d’énergie, au développement durable et au respect de l’environnement.»
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IDM : Pouvez-vous nous en dire plus sur les activités de la BEMAS et votre rôle en son sein ? Jean-Luc Roisin : Fondée depuis une bonne vingtaine d’années et forte de 700 membres belges, la BEMAS est une Association belge de Maintenance, qui est affiliée à l’EFNMS, l’association européenne des fédérations de maintenance. Aussi, la BEMAS constitue un large réseau d’exploitants et d’experts actifs dans le domaine de la maintenance et représente un pont vers l’excellence en management de la maintenance et de l’Asset Management, c’est-à-dire le management des actifs intégrant des équipements depuis leur investissement jusqu’à leur fin de vie. Par ailleurs, l’association soutient tous ses membres par l’organisation de séminaires et conférences ayant pour objet tant la veille technologique que l’information de base et les techniques de stratégies de maintenance les plus avancées. Plus de 100 événements sont donc organisés annuellement. Concernant mon rôle dans l’association, j’agis en tant que trésorier ce qui consiste à confirmer au conseil d’administration le respect de l’équilibre financier de l’organisation. Je suis également particulièrement actif quant au développement du réseau au travers des zones francophones du pays ainsi que des liens avec d’autres pays francophones.
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i ntervi ew IDM : Quelles sont les innovations développées par la BEMAS ? Jean-Luc Roisin : Afin de faire face au manque crucial de techniciens spécialisés en Maintenance, la BEMAS développe nombre d’activités à la faveur d’écoles d’ingénieurs et techniciens afin de leur ouvrir les yeux sur les potentialités d’emploi intéressantes offertes par le secteur et tordre le cou aux idées reçues laissant penser que la maintenance est sale et ne s’exécute que les mains dans le cambouis ! Aussi, le développement de plus en plus large de « l’industrie 4.0 » amène la BEMAS à démystifier le concept et de promouvoir les stratégies de maintenance innovantes qui y sont associées. À l’International, la BEMAS, forte de toutes ses compétences tant technologiques qu’organisationnelles participe à de nombreuses études dans le marché de l’Asset Management et des Stratégies de Maintenance. L’association Européenne EFNMS a mandaté la BEMAS pour la 2ème fois d’organiser la conférence biennal EUROMAINTENANCE. L’édition 2018, nommée EUROMAINTENANCE 4.0 prendra place du 24 au 27 septembre à Anvers (Belgique) et consistera en une centaine de conférences en 7 séances parallèles, d’une vingtaine d’ateliers et d’une exposition avec des innovations en maintenance et fiabilité. IDM : Qu’en est-il de l’avenir du secteur de la maintenance et comment voyezvous son évolution ? Jean-Luc Roisin : Selon une vaste étude, financée par la commission européenne
à laquelle plusieurs organisations internationales ont participé, dont une majeure partie fut synthétisée par la BEMAS : 44% d’actifs industriels seront qualifiés « fin de vie » avant 10 années et 91% prévoient tant un remplacement pur et simple, qu’une prolongation de leur durée de vie ou une continuation assortie d’une modification du processus. L’on y perçoit un large éventail d’opportunités dans le cadre de l’Asset Management. Toujours selon cette étude, ayant comparé l’une à l’autre et par secteur d’activité, les différentes sociétés ont présenté des différences importantes quant aux critères principaux de performance comme : - Le coût de la maintenance rapporté au coût de remplacement des équipements - La disponibilité technique des outils - Le niveau de fiabilité sécuritaire - La qualité des produits minima relatés aux produits rebutés. Par conséquent, appliquer des strategies de maintenance avancées sont porteuses de projets d’avenir, prometteurs de rentabilités accrues. IDM : À ce titre, on entend parler de plus en plus de nouveau concept tel que la « maintenance 4.0 ». De quoi s’agit-il ? Jean-Luc Roisin : En effet. Nous pouvons considérer les révolutions industrielles au cours du temps comme suit : Industrie 1.0 ou l’utilisation de la machine à vapeur, Industrie 2.0 ou la mise en œuvre de l’électricité), Industrie 3.0 avec l’avènement du computer et actuellement l’Industrie 4.0 avec
l’apparition commerciale de l’internet. De ce fait, l’Industrie 4.0 est la concrétisation de l’utilisation de la connectivité et de l’enregistrement de paramètres dans les processus industriels, depuis plusieurs années déjà bien sûr. Néanmoins, aujourd’hui, nombre de progrès se succèdent : - Les acquisitions de données et les systèmes de supervision évolués. - L’utilisation plus large dans le domaine de la maintenance, permettant des diagnostiques de plus en plus précis ! - Les possibilités d’acquérir et stocker un plus grand nombre de données Phénomène appelé communément « big data ». - Les recherches opérationnelles de corrélations entre modifications de paramètres et risques de pannes. - Le développement affirmé de la maintenance prédictive. IDM : Un dernier mot ? Jean-Luc Roisin : Pour finir, je dirai qu’il faut jouer l’équipe en recherche d’expertise. Rejoignez la BEMAS, partageons nos compétences … ! J’appelle également à la participation à EUROMAINTENANCE 4.0. Cette conférence offre une opportunité unique d’apprendre comment les usines transforment actuellement leur façon de faire la maintenance grâce à l’application des technologies disruptives. Naturellement la conférence a également programmé plusieurs ateliers et présentations sur les bases essentielles et bonnes pratiques de la maintenance, de la fiabilité, et de la gestion des actifs.
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Numérique
Lancement de l’imprimante Océ Colorado 1640 de Canon
L
e Groupe ARKEOS, en partenariat avec Canon, a présenté la nouvelle imprimante Océ Colorado 1640 au sein de son showroom à Casablanca. Cette imprimante a été conçue pour répondre aux nouveaux enjeux du marché grand format. Son savoir-faire s’applique à la production d’applications graphiques hauts volumes pour des entreprises de toutes tailles et dans des plages de production serrées imposées par les clients. L’excellence de la technologie UVgel, développée par Canon et déployée sur l’Océ Colorado, ouvre par ailleurs une nouvelle ère en termes d’applications. Cette technologie offre productivité à basse température et séchage UV homogène après l’impression contribuant à un rendu qualitatif (large gamut colorimétrique et couleurs homogènes) à haute vitesse. Canon met également sa maîtrise reconnue des technologies d’impression au service de l’Océ Colorado, développée pour permettre aux entreprises de saisir de nouvelles opportunités de croissance. Aussi, elle permet la productivité avec une vitesse plus rapide que les imprimantes disponibles sur ce segment, dans la mesure où elle atteint jusqu’à 159 m2/heure pour des applications telles que panneaux d’affichage ou bannières extérieures et sait produire jusqu’aux applications intérieures très haute qualité, au débit de 40 m²/heure. De plus, cette
imprimante offre l’innovation technologique Canon UVgel : l’encre UVgel, gélifiée instantanément au contact du support, produit des images parfaites avec une taille de goutte sans effet d’éclatement. Les impressions UVgel sèchent instantanément : elles sont ainsi immédiatement prêtes pour la finition et le pelliculage.
Mobile
Huawei voit ses parts de marché augmenter de 31,25% dans la région MEA Huawei Consumer Business Group (CBG) a vu ses parts de marché augmenter de 31,25% au sein de la région MEA au cours du 1er trimestre 2018, selon un rapport de GFK, le célèbre institut de recherche sur la consommation. Publié en mai 2018,
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ce document fait également état d’une croissance régulière et maintenue des ventes de la marque au niveau de cette région du monde.Le rapport de GFK démontre ainsi que les parts de marché (PDM) de Huawei CBG au Moyen-Orient ont pu atteindre les 21% en mai 2018, se bonifiant de 31,25% par rapport aux PDM dégagées durant le mois de décembre 2017. La valeur de la marque Huawei s’est, quant à elle, accrue de 35,7% par rapport à décembre 2017, atteignant ainsi les 19% en mai 2018.L’engagement de Huawei au Moyen-Orient et en Afrique, mais aussi son sens poussé de l’innovation, combiné à l’augmentation rapide des ventes de ses smartphones au cours du premier semestre 2018, ont permis à la marque de réaliser une croissance exceptionnelle au sein de la zone MEA. Ainsi donc, les parts de marché de Huawei au niveau des pays de la région ont dépassé les 20% : elles ont totalisé 37,4% au Proche Orient, tandis qu’à Oman elles sont ressorties à 30%, en Arabie saoudite à 27%, en Irak à 25%, en Egypte à 24%, au Pakistan à 22,2% et aux EAU à 20%. N° 38 Août 2018 45
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Téléphonie
TECNO Mobile lance le TECNO Spark 2
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ECNO Mobile a annoncé le lancement au Maroc de sa dernière innovation sur le segment des smartphones, le TECNO Spark 2. Ce deuxième appareil de la série TECNO Spark allie les capacités de calcul d’un smartphone haut de gamme avec une expérience utilisateur ultime grâce, au dernier système Google Android™ Oreo™ (édition Go). à cet effet, le directeur général de TECNO Mobile Maroc Rachid
Jabri a déclaré : « Le TECNO Spark 2 est l’appareil indispensable à tout passionné de technologie avec son élégance et ses performances haut de gamme. La dernière version Android 8.1 (édition Go) assure une performance générale satisfaisante. D’un point de vue esthétique, ce Smartphone est l’un des plus beaux qu’on ait conçu. » Le nouveau SPARK 2 est non seulement doté d’un affichage plus lumineux, mais offre en plus plusieurs améliorations de performances, notamment un écran HD+ de 6 pouces (1440 × 720), idéal pour visionner les photos, regarder des vidéos et jouer. Mais aussi 2 flashs LED (anneau) à l’avant et de 3 flashs LED (anneau) à l’arrière et est également doté d’une amélioration de la capacité de stockage, avec deux options de ROM et de RAM. La ROM de 16 Go + 1 Go. De plus, l’appareil dispose d’une importante capacité de batterie de 3500mAh, qui lui offre une autonomie de plus de 11 heures en communication et 20 heures en veille. Le nouveau TECNO SPARK 2 est disponible en quatre couleurs : Rouge Bordeaux, Noir Nuit, Or Champagne et Bleu Urbain. Il est disponible dans tous les magasins de téléphonie du pays.
Certification
Comdata, première entreprise certifiée ISO 18295-1 en France
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omdata, leader du Management des Interactions & des Process Clients, est la première entreprise à être certifiée ISO 18295-1 par AFNOR Certification. La norme européenne EN 15838 (socle de la NF 345 Relation Client) est suppléée à compter du 31 mars 2019 par la nouvelle norme internationale ISO 18295 qui se décline en deux parties : ISO 18295-1 réservée aux centres de contacts et ISO 18295-2 réservée aux donneurs d’ordre. La norme ISO 182951, nouvelle référence du marché, s’applique à tous les facteurs influant sur la qualité de la Relation Client. L’objectif est de proposer un meilleur niveau d’Expérience Client en s’assurant que l’ensemble des moyens et méthodes mis en œuvre permet de répondre efficacement aux exigences clients. La démarche qualité a toujours été au coeur de la stratégie de développement de Comdata. La certification ISO 182951 s’inscrit parfaitement dans cette dynamique qualitative et atteste l’atteinte des meilleurs standards du marché en matière de Relation Client. Guillaume Lefloch, AFNOR
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Certification, déclare : “Comdata est la première entreprise à obtenir la certification AFAQ ISO 18295-1 « Centres de contacts clients » en France. Elle montre une nouvelle fois sa capacité à appliquer les référentiels qualité du secteur de la Relation Client sur l’ensemble de ses centres de contacts clients.”
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N° 38 Août 2018 47
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h igh-tech Google d’une amende de 4,34 enécope dehors des Etats-Unis. milliards d’euros à 100% Apple affirme fonctionner
L’Union Européenne (UE) a infligé une amende record de 4,34 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation pour smartphone, Android, afin d’asseoir l’hégémonie de son service de recherche en ligne. « Google a utilisé des pratiques illégales pour cimenter sa position dominante dans la recherche sur internet », a accusé la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. La Commission européenne a également sommé l’entreprise américaine de mettre fin à ses pratiques illégales dans les 90 jours, sous peine de se voir infliger des astreintes allant jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires journalier moyen mondial d’Alphabet. « Google va faire appel de la décision de l’exécutif européen », a aussitôt annoncé un porte-parole de Google, Al Verney, dans un communiqué. Cette nouvelle sanction contre le géant américain arrive dans un contexte particulièrement tendu entre l’UE et les Etats-Unis, avec lesquels les sujets de friction ne manquent pas comme sur l’Otan ou le commerce.
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La fin de proche ? en Facebook dehors desserait-elle Etats-Unis. Apple affirme fonctionner à 100%
L’action en bourse de Facebook a chuté de 19%, jeudi 26 juillet. 97 milliards d’euros de pertes en quelques minutes. La société de Mark Zuckerberg voit son chiffre d’affaires et son nombre d’utilisateurs baisser. Ainsi, 119 milliards de dollars de capitalisation se sont envolés après des résultats trimestriels jugés décevants, du jamais vu à Wall Street. C’est plus que la valorisation de la plupart des sociétés françaises du CAC 40 Le nombre de membres de Facebook continue de croître, mais au ralenti. Avec 2,23 milliards d’utilisateurs mensuels (et 1,47 milliard quotidiens), il s’agit, certes d’une hausse de 11 % sur un an. Mais aux Etats-Unis et en Europe, les marchés les plus lucratifs pour la publicité, Facebook fait du sur-place. En Europe, l’entreprise a même perdu trois millions d’utilisateurs par rapport au trimestre précédent. Cette dégringolade fait suite au scandale Cambridge Analytica, un vol massif de données de milliers d’utilisateurs américains qui aurait servi à la campagne présidentielle de Donald Trump, en mars dernier.
en dehors des Twitter se débarrasse desEtats-Unis. comptes « douteux » Apple affirme fonctionner à 100% Twitter a annoncé qu’il allait cesser de comptabiliser les « followers » douteux. « Cette semaine, et partout dans le monde, nous allons retirer ces comptes verrouillés du décompte de vos abonnés. Par conséquent, le nombre de followers affichés sur votre profil peut baisser s’il comporte des comptes verrouillés », a indiqué Twitter dans un message posté sur un blog. Le réseau social a expliqué qu’il verrouillerait des comptes lorsqu’il détecterait « des changements soudains » dans leur comportement. Les changements faisant qu’un compte est verrouillé « peuvent inclure par exemple le fait de tweeter un grand nombre de réponses ou de mentions non sollicitées, des liens trompeurs ou (le fait que) de nombreux comptes bloquent le compte en question après avoir été mentionnés par ce dernier ». Twitter demande alors à la personne ayant créé le compte de changer son mot de passe pour se protéger. Le compte reste verrouillé tant que le réseau social n’aura pas vérifié que « tout fonctionne normalement ». Il s’agit de s’assurer que le nombre d’abonnés, un indicateur de crédibilité, soit fiable, selon Twitter.
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h igh-tech Découverte d’une faille permettant à un pirate, de pénétrer dans un smartphone, via le Bluetooth
Innovation : Samsung développe un écran Oled flexible incassable Samsung a annoncé avoir mis au point un écran de smartphone «incassable» qui pourrait peut-être à terme se retrouver sur les mobiles haut de gamme de la marque. Samsung Display, la branche dédiée aux écrans du conglomérat coréen, vient de présenter une autre de ses innovations, l’écran Oled «incassable « pour smartphone. Ainsi, Samsung Display a annoncé que son écran de smartphone incassable vient de passer les certifications des Underwriters Laboratories, une structure dépendant d’une agence du gouvernement fédéral des États-Unis. L’écran a subi plusieurs épreuves pour obtenir ce feu vert. Tombé 26 fois d’une hauteur de 1,2 mètre, la dalle de l’appareil de test est restée intacte, et ce même après des chutes de 1,8 mètre ou des températures extrêmes de 71°C et - 32°C. Plutôt que d’utiliser une couche de verre au-dessus de la dalle comme cela se fait la plupart du temps aujourd’hui, Samsung utilise un plastique de sa conception qui est « léger, profite d’une bonne transmissivité et est particulièrement résistant «, d’après Hojung Kim, directeur général de la communication chez Samsung Display
Le Bluetooth Special Interest Groupe et Intel a fait état d’une faille permettant à un pirate, de pénétrer dans un smartphone, via Bluetooth. Avec cette faille, n’importe quelle personne mal intentionnée peut récupérer les données sensibles d’un utilisateur de smartphone. Autant dire que les constructeurs devront se dépêcher de proposer un correctif selon site begeek. Aussi, un pirate pourrait accéder à un Smartphone pour en récupérer les données et ce, à 30 mètres de la victime. Autant dire qu’un tel pillage pourrait être catastrophique – notamment des informations bancaires. Apple a déjà proposé un correctif de cette faille Bluetooth via iOS 11.4 pour les iPhone, iPad et iPod Touch. Même les Mac ou encore les montres connectées Apple Watch ont eu droit à une mise à jour protégeant de la faille Bluetooth découverte il y a peu – sans oublier l’Apple TV. Android, les fournisseurs de puces qui équipent les potentiels smartphones utilisant ces dernières, c’est-à-dire Intel, Qualcomm et Broadcom, ont également proposé une solution d’après begeek.
L’IPhone LCD pourrait sortir en octobre 2018
Pour 2018, trois nouveaux iPhone sont attendus aux côtés de l’iPhone X de seconde génération et de l’iPhone X Plus qui devraient tous deux arriver à la rentrée, Apple a également prévu un modèle plus économique, l’iPhone LCD de 6,1 pouces. Celui-ci sera positionné à un tarif plus bas et déjà vu comme le moteur des prochaines ventes. Mais suite à des problèmes de production, le futur iPhone LCD de 6,1 pouces pourrait arriver un peu en retard. L’iPhone LCD, ce dernier pourrait selon la rumeur disposer d’une dalle MLCD+ similaire à celle que l’on retrouve sur le LG G7 ThinQ.Et en ce qui est de la luminosité, l’appareil sera equipé de l’un des écrans les plus performants dans ce domaine, avec un mode extérieur qui pousse le rétroéclairage jusqu’à 1000 nits. Ce nouvel IPhone sera probablement décliné en 6 couleurs, à savoir le blanc, le gris, l’or, le bleu, l’orange et le rouge.
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