Confi'Lyon le magazine lyonnais et confiné by ISCPA

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Comment s’organisent les funérailles en temps de crise sanitaire ?

En plein reconfinement, les funérailles continuent de se dérouler. Les représentants des cultes lyonnais accompagnent les familles en deuil dans des conditions toujours restreintes.

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lors que la Covid-19 se propage toujours, les cérémonies funéraires peuvent se dérouler avec un assouplissement des règles. Lors du premier confinement, la limite pour les enterrements était de 20 personnes. Désormais, elle est fixée à 30 et les lieux de culte sont ouverts pour ce rite funéraire. Des reports de cérémonies avaient eu lieu durant le premier confinement. Edina Pulaï, pasteure au Temple Lyon Ouest Change accompagne les familles au cimetière en comité restreint. «Pendant la première vague, nous étions vraiment limités en nombre. Des familles ont enterré leur proche mais ont reporté la cérémonie funéraire, dite culte d’action de grâce, après le déconfinement en septembre ou octobre. Elles ont pu se recueillir ensemble et se remémorer la vie du défunt». La pasteure ne note pas pour le moment ce genre de demande.

Un processus de deuil compliqué Edina Pulaï a adapté les funérailles pour les personnes absentes. «Pendant le premier confinement, cer-

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tains proches nous demandaient une retransmission de la cérémonie en vidéo. Maintenant, nous accueillons plus de monde mais pour les familles nombreuses c’est compliqué», explique-t-elle. La mise en bière des défunts atteints de la Covid-19 est immédiate sur le lieu du décès. «Les familles n’assistent pas à la fermeture du cercueil. Elles ne peuvent pas forcément se recueillir longtemps. Cela pose un vrai problème dans le travail de deuil. Les règles se sont cependant assouplies. Elles peuvent maintenant, avec l’accord de la direction d’établissement, rendre visite à leur proche en fin de vie dans les maisons de retraite...Ce n’était pas le cas au printemps», lance Agnès Buisson, de la commission funérailles du diocèse de Lyon.

Des rites modifiés Depuis le début de la crise sanitaire, les religions juives et musulmanes ont renoncé à la «toilette mortuaire» pour les défunts atteints de la Covid-19. Pour Nissim Malka, rabbin de la grande synagogue de Lyon : «L’essentiel est de préserver la vie des per-

sonnes. Le danger de contamination est important». Aissa Reghioui, des pompes funèbres musulmanes Aissa, explique que «certains pays autorisent les rapatriements des corps dans les pays d’origine, comme la Turquie ou l’Algérie. Le Maroc les admet si le décès n’est pas lié à la Covid-19. C’est compliqué pour les familles, de ne pas pouvoir réaliser le souhait du défunt». Certaines personnes sont enterrées dans les Carrés musulmans et d’autres dans des caveaux provisoires en attendant la réouverture des frontières. Accompagner les familles reste cependant une priorité. “Nous proposons aux proches de se recueillir avant la cérémonie dans une chambre funéraire auprès du cercueil fermé», déclare Brigitte Lardy, responsable des pompes funèbres L’autre rive à Lyon. Lors de la première vague, les démarches s’effectuaient en distanciel. Dorénavant, Brigitte Lardy peut recevoir les familles en respectant les gestes barrières. Léa Christol


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