RENCONTRE PAR AVA SKOUPSKY
Caroline Faivre
A P I C U LT R I C E : “ U N E R E C O N V E R S I O N QUI A DU SENS”
Après plusieurs années dans un grand groupe calédonien, Caroline Faivre a décidé de se reconvertir et de se lancer dans l’apiculture en fondant Le rucher Sauvage. Un métier qui lui est apparu comme une évidence.
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ui n’a jamais rêvé de tout plaquer pour une vie qui a plus de sens au cœur de la nature ? C’est le pari que s’est lancé en 2017 Caroline Faivre. Alors qu’elle avait une certaine sécurité professionnelle, à 41 ans, elle décide de tout quitter pour se lancer dans la folle aventure qu’est l’apiculture, en 100% Bio. Bien qu’avant elle percevait l’apiculture plus comme un loisir qu’un travail à temps plein, elle a voulu “sauter le pas”, nous a-t-elle confié, avec le soutien en prime de sa famille. Certifiée la même année, elle se dit aujourd'hui toujours en perpétuelle formation “En agriculture, il y a toujours des cas différents, je cherche toujours à m'améliorer, à apprendre, je n’en ai jamais assez”, explique l’apicultrice.
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Un miel 100% bio à déguster, mais pas seulement… Dans son domaine, on retrouve son exploitation, son élevage, ainsi que son laboratoire. Des ruches, elle en a du MontDore à Boulouparis, en passant par Dumbéa. Le concept du rucher Sauvage ? Faire du 100% bio : le miel, les pains d'épices avec de la farine et des épices bio. Des produits de qualité à un prix abordable réalisés dans le respect des abeilles. Un pari, certes, mais faisable. “C’est primordial pour moi d’avoir un gage de qualité qui a du sens”, précise-telle. Son produit phare ? Du miel crémeux, dont ses clients raffolent, ainsi que son pain d’épice et son gingerbread. Elle doit également sa réputation à ses produits dérivés qu’elle réalise : du déodorant, du baume, à base de cire d'abeille et de propolis provenant de ses ruches 100% bio toujours. Elle ne se limite pas dans ses créations et propose des produits variés.
L’apiculture, un métier de terrain Avec plus de 200 ruches, les journées de Caroline Faivre sont rythmées par le suivi de l’élevage d’abeilles ou encore la réalisation en laboratoire. “C’est un métier où l’on se base essentiellement sur la météo. S’il pleut, on reste au laboratoire ou on bricole au dock, à l’inverse, s’il fait beau, on s’occupe des ruches. Pour tout faire, il me faudrait plus que la semaine”, assure l’apicultrice. Le rucher Sauvage, est une exploitation familiale, Caroline Faivre a dû embaucher un ouvrier afin de l’aider dans le développement de son activité. Aujourd’hui, l’apicultrice rêve d’agrandir encore son exploitation, de grossir le nombre de ruches, d’embaucher plus de monde : “Si je ne pouvais m’occuper que de mes abeilles, ce serait un réel accomplissement et bonheur.” Une chose est sûre, ici, la Reine, c'est elle. Le rucher Sauvage - 79 99 01