LA TOTALE IMPUNITÉ DES
CASSEURS
ÉCOLOGISTES
Il ne se passe pas une semaine sans que l’on relève des actes de malveillance, ou des dégradations émanant de la secte verte. Dernière en date, « le vandalisme des façades de l’immeuble l’ancien hôtel Lugdunum » — dixit Pascal Blache, maire du 6ème — qui abrite depuis sa rénovation les fonctionnaires d’une administration publique, la DREAL (une aberration économique et patrimoniale alors qu’il aurait du retrouver sa vocation initiale). Toujours est-il que même livré à ce triste sort, il s’agit toujours d’un immeuble classé, ferté de notre patrimoine, un mot inconnu des écologistes bénéficiant du silence complice de l’éphémaire de Lyon qui se voit dans son fauteuil jusqu’en 2032. Au cours des deux derniers mois, les activistes écologistes ont également bloqué à trois reprises pendant une trentaine de minutes des milliers d’automobilistes dans le tunnel de Fourvière puis sur le périphérique lyonnais sans que la police n’intervienne pendant une demi-heure. Quelques jours auparavant, ces mêmes extrémistes s’en étaient pris aux pneus de véhicules SUV, là encore sans réaction judiciaire, tout au plus un rappel à la loi ou une amende.
QUE
PENSER DE L’ÉTRANGE PASSIVITÉ DES AUTORITÉS JUDICIAIRES
LYONNAISES ?
On peut en effet s’étonner de l’absence de réponse pénale à toutes ces affaires qui auraient dû conduire leurs auteurs devant le tribunal correctionnel. Interrogés à plusieurs reprises par téléphone puis par mail, nous n’avons jamais reçu de réponses du Parquet de Lyon à cette simple question : « quelles sont les poursuites engagées contre les bloqueurs et casseurs écologistes ? » Gênée aux entournures, la cheffe du Pôle Presse du Ministère de la Justice nous renvoie vers le Parquet de Lyon... aux abonnés absents. Pour rappel, le délit d’entrave à la circulation est défini à l’article L412-1 du code de la route, comme « le fait, en vue d’entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d’employer, ou de tenter d’employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle ». Ce délit est puni de 4 500 € d’amende, de 2 ans d’emprisonnement, du retrait de 6 points sur le permis et d’une peine complémentaire de suspension du permis de conduire, pour une durée de trois ans maximum. Ceci pour tout citoyen lambda, à l’exception des activistes écologistes.
Marco Polisson Rédacteur en chefÉlectron libre, comme vous.
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Lyonpeople.com n°234 - Janvier 2023
Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler
Couverture : Gilles Collomb par Jean-Luc Mège
Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com
Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Rédacteur en chef adjoint Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com
Journalistes Eva Bourgin, Fanny Suteau
Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com
Directrice des annonces légales Sophie Bardol - sophie.bardol@lyonpeople.com - 06 29 66 41 04
Chef de publicité Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43
Responsable du dévelopement TOP 500 Clémence Bricon - clemence@lyonpeople.com
Assistante de direction Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com
Assistante commerciale Adèle Rochas - adele@lyonpeople.com
Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com
Photographes Saby Maviel, Fabrice Schiff, Didier Michalet, Jean-Luc Mège, Alexandre Moulard Ont collaboré
SALON DES MÉTIERS DE BOUCHE LES TEMPS FORTS DU SIRHA 2023
Àquelques jours du lancement, le salon phare de GL events affiche des chiffres de réservation satisfaisants : 4000 exposants et marques sont attendus sur 140 000 m2 en provenance de 27 pays. Au programme, 3 concours internationaux phares :
- L’international Catering Cup met à l’honneur 24 bouchers, charcutiers, traiteurs.
- La Coupe du Monde de la Pâtisserie réunit 20 équipes de 3 pâtissiers, chocolatiers et glaciers.
- Le Bocuse d’Or convoque 24 chefs cuisiniers d’autant de pays. Au total, 108 candidats pour 56 pays se relaient pendant 5 jours sur la scène concours.
À noter sur votre agenda, les événements festifs :
- Soirée Sirha Lyon aux Halles Paul Bocuse, vendredi 20 janvier à 20h
- Soirée de clôture de la Coupe du Monde de la Pâtisserie, samedi 21 janvier à 20h au Stade du LOU Rugby à Gerland
- Dîner de clôture du Bocuse d’Or au LOU Rugby, dimanche 22 janvier à 20h
- Dîner des Chefs, lundi 23 janvier à 20h à la Préfecture du Rhône.
Autre nouveauté cette année, la mise en place d’un container buvette monté par Joel Chalvet et Sylvain Larose, en mode midi minuit avec danseuses sur l’espace AC DC de Karim Omri. Ce sera « le rendez-vous des gens qui n’ont rien à vendre » rigole l’ancien boss des sirops Eyguebelle qui a convoqué Claude Barbet pour le catering avec 10 jambons braisés. Pour les amateurs de pêche, une barque « Silurine » de Delta Nautic sera exposée sur le toit du container. Elle a d’emblée été réservée par Jean-Paul Pignol au prix exposant. La buvette est privatisée par le Club des Clubs et l’Amicale, samedi 21 janvier de 11h à 14h. MP
> Programme complet à retrouver sur lyonpeople.com / rubrique Salons
Le mercato des restos
Alors que les mouvements sociaux ont tristement occupé le devant de la scène médiatique fin décembre, le mouvement des restos s’annonce autrement plus réjouissant. Après deux années d’attentisme consécutives à la crise sanitaire, voilà que le ballet des transactions reprend de plus belle dans la restauration. Nous vous avions déjà annoncé, en décembre, le rachat de la Brasserie des Monts d’Or à Saint Cyr. En ce début d’année, ce sont trois beaux établissements qui changent de mains. Le plus emblématique est le Café Bellecour, sis au 33 de la place éponyme. Après 40 ans de taulier, Pierre Pointet a décidé de faire la passe en retrait à Dominique Casagrande et Nicolas Gagneux (6ème Sens Immobilier) qui reprennent le fonds de commerce pour « préserver cette institution lyonnaise ». Nous traversons le Rhône pour rejoindre, non sans peine, le 6ème arrondissement, où Le Morand (avenue Foch) se refait une beauté sous la houlette de Pascal Nabat, ancien directeur de salle de Pierre Orsi et de Lionel Badier, ex directeur du développement des Brasseries Paul Bocuse (photo ci-contre). À 100 mètres de là, Peperoni s’efface, dans la continuité, au profit de Nano trattoria, le concept de restauration italienne développé avec succès par Antoine Maillon et Frédéric Desmurs Et pour notre plus grand plaisir, c’est le chef Fabrice Garabédian (ex La Toscane) qui se met aux fourneaux. MP
> Détails et photos sur notre site web lyonpeople.com / rubrique Bars Restaurants
LE MARATHON DES VOEUX avec l’agenda du
Jeudi 5/01 Vœux du Maire du 2ème
Jeudi 5/01 Vœux du Maire d’Ecully
Samedi 7/01 Vœux du Maire de Caluire
Lundi 9/01 Vœux du Maire de Bron
Lundi 9/01 Vœux du Président de la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes Mardi 10/01 Vœux du Gouverneur militaire de Lyon
Mercredi 11/01 Vœux du Président du Département du Rhône
Mercredi 11/01 Vœux du Préfet du Rhône Jeudi 12/01 Vœux de la Maire de Megève Jeudi 12/01 Vœux du Maire de Saint-Priest Samedi 14 /01 Voeux de la Maire de St GenisLaval
Lundi 16/01 Vœux du Président du MEDEF Lyon Rhône
Mardi 17/01 Vœux du Maire du 6ème Mardi 17/01 Vœux du monde économique CCI - CMA
Mardi 17/01 Vœux du Président de l’UNIS Mardi 17/01 Vœux du Président de Lyon III Mercredi 18/01 Vœux du Président du Club des Clubs
Jeudi 19/01 Vœux du Maire de Tassin la Demi-Lune
Lundi 23/01 Vœux du Président LDLC ASVEL Mercredi 25/01 Vœux du Barreau de Lyon Jeudi 26/01 Vœux de la Présidente de l’Ordre des Experts-Comptables Jeudi 26/01 Vœux du Président de la CPME Jeudi 26/01 Vœux du Président de la FNAIM
> Horaires et lieux sur l’appli Top 500 des Lyonnais et lyonpeople.com
AGENDA SOIRÉE DE LA CHANDELEUR
Jeudi 2 février 2023 à 19h Sofitel Bellecour Quai Gailleton – Lyon 2 Organisation : Vincent Galoche et Marc Jean En partenariat avec Aston Martin et Lyon People
Le diffuseur du mois
COUTELLERIE POLY 20, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6
RAID MIXTE 2023 SOPHIA ET SÉBASTIEN, UN RÊVE À DEUX EN LAPONIE
Du 18 au 22 janvier prochain, Sophia Jeannot et Sébastien Thoulé-Fass s’envoleront au nord de la Finlande en Laponie pour le Raid 2023. Une compétition sportive et solidaire, pour la première fois ouverte aux hommes.
Texte : Eva Bourgin – Photos © Saby MavielCertains sont de ceux qui puisent leur force dans celle des autres. Des rencontres inévitables qui scellent parfois deux âmes, unies dans les petits et les plus grands instants d’une vie. Depuis 2008, Sophia et Sébastien cultivent leur amitié sans relâche, un chemin partagé qui les emmène aujourd’hui au cœur de la Laponie à Rovaniemi, direction le Raid sportif. « C’est la 1ère fois que l’évènement autorise la mixité. Pour moi, c’était Sébastien, je n’ai pas pensé à quelqu’un d’autre », relève Sophia Jeannot, chef de publicité chez Lyon People. Depuis 2006, Défi d’Elles se plaît à organiser des raids féminins au gré d’épreuves sportives en duo face à des paysages à couper le souffle. Cette année, plus de 50 binômes mixtes disputeront la compétition dont une partie des fonds d’inscription (3400 euros, ndlr) seront reversés à l’association, keep a brest. Une aventure porteuse de sens, laquelle ces deux acolytes n’ont pu s’empêcher d’y inscrire leur pas.
Adepte des compétitions sportives, la paire n’a pas attendu le Défi d’Elles pour se retrouver sur la même ligne de départ. Une passion commune pour la course, tant les souvenirs de leurs efforts ne tardent pas à être ravivés. « Je me souviens, notre première compétition était Saucona Tri en 2012. On avait 3 épreuves sportives en duo, la course à pied, le VTT et le canoé... On était si jeunes ! », constate avec joie, Sébastien Thoulé-Fass, âgé de 51 ans. Un amour pour l’effort du sport qui n’a jamais cessé de croître, seul ou à deux, en dépit de dépasser techniquement l’autre... « De base, j’étais la plus sportive mais maintenant c’est lui. Il pratique le trail, le marathon et le triathlon », glisse Sophia en souriant. Coach sportive de 2008 à 2017, cette dernière a pendant un temps délaissé la compétition pour s’occuper de ses plus belles médailles, ses trois enfants. Qu’importe l’entraînement nécessaire à fournir, les duettistes désirent mettre à profit leur maîtrise du terrain pour affronter les -20 degrés de la Finlande.
LE DUO VISE 5000 € POUR L’ASSOCIATION LES ÉTOILES FILANTES
Dès l’ouverture des inscriptions en janvier dernier, le duo fut conquis par le programme proposé, motivé à l’idée de se battre pour une cause. « Chaque binôme peut représenter une association, nous avons choisi Les Étoiles Filantes. On est soutenu par le restaurant F2, Entresport et plus récemment par Millésime Family Office, mais nous sommes toujours à la recherche de sponsors », affirme Sophia. Créée en 2019, cette association réalise les rêves d’enfants atteints d’une maladie incurable touchant le tronc cérébral, un combat exemplaire que souhaite mettre à l’honneur les deux amis. « On veut réaliser ce rêve au nom de tous ces enfants qui se battent chaque jour », précise la coureuse dont le combat de ces bambins fait discrètement écho au sien. Depuis l’âge de 8 ans, Sophia se bat contre la RCH, une maladie auto-immune à l’origine de crises intestinales. « Je veux montrer aussi que tout est possible, relever des défis pour des causes qui m’apportent plus de force que de fatigue », ajoute-t-elle.
À quelques semaines du départ, le duo semble plus que jamais prêt à conquérir les aurores boréales. « On est impatients, c’est magnifique. J’ai hâte de commencer l’aventure même si on a une petite appréhension pour la dernière épreuve », plaisante Sébastien. Si les compétiteurs se plairont à essayer les chiens de traîneaux et passeront la nuit dans les igloos, ils devront affronter le chronomètre lors des 3 épreuves matinales, le trail, le Run&Bike et celle tant redoutée... le ski de fond. Une crainte très vite dépassée par l’envie de réussir, d’autant que la paire souhaite devenir une grande fidèle du Raid. L’occasion de marier sport et cause associative et d’aller encore plus loin sur le chemin de l’évidence : l’équipe a tout, sauf froid aux yeux !
> Pour suivre l’aventure de ces deux amis : www.instagram.com/les-lyons-d-or/ > Pour faire un don : www.leetchi.com/c/les-lyons-dor Tous les bénéfices reviendront à l’association Les Étoiles Filantes
Consommation électrique combinée : 21,8–24,4 kWh/100km. Émissions de CO2 mixtes : 0 g/km. Valeurs susceptibles d’évolution. Depuis le 1er septembre 2018, les véhicules légers neufs sont receptionnés en Europe sur la base de la procédure d’essai harmonisée pour les véhicules légers (WLTP), procédure d’essai permettant de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO2, plus réaliste que la procédure NEDC précédemment utilisée. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie.
LE BARREAU DE LYON FÊTE L’ARRIVÉE DE 197 NOUVEAUX AVOCATS
Au cours d’une journée particulièrement chargée les ayant embarqués au Palais de Justice et sur les traces de Toutankhamon, 197 étudiants de l’EDARA ont officiellement célébré leur intégration au barreau de Lyon. La prestation de serment faite, les nouveaux avocats ont profité du cadre de la Sucrière pour fêter cet acte fort.
Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard
L’Égypte ancienne regorge d’histoires liées aux malédictions, Toutankhamon et sa courte existence en étant une preuve supplémentaire. Et pourtant, en se transportant dans les allées de la Sucrière, au fil de l’exposition dédiée au jeune pharaon, les étudiants de l’EDARA ne purent s’empêcher de penser que ce jour était béni. Pour 197 d’entre eux, il fut même la consécration d’un long parcours scolaire dont les rives mènent désormais au Barreau de Lyon. En contrat de collaboration certes, mais avec l’infime conviction que « l’avenir
de la profession » s’écrit par eux. « Vous écouterez votre musique intérieure en toutes circonstances », leur conseilla d’ailleurs madame la Bâtonnière, Marie-Josèphe Laurent. Un message fort à destination de cette promotion « Renaud van Ruymbeke », amenée à fournir « des avocats utiles et heureux », à « une profession difficile et formidable ». Mais le temps d’un soir, « les transformations profondes des années à venir » pouvaient attendre. Sur les traces de l’Égypte Antique, le voyage des nouveaux avocats ne fait que commencer.
Aude Bossy
PROMUE EXPERT-COMPTABLE ASSOCIÉE DU CABINET CHIFFRES ET CONSEILS
Le cabinet du 41 rue Mercière ne lui est plus étranger depuis des années, et pourtant, voilà les allées de son bureau, métamorphosées. En effet, après plusieurs années de fructueuse collaboration au contact de Philippe Guillet, la prestation de serment du 7 novembre dernier a ouvert la voie à de nouvelles fonctions pour Aude Bossy, dont le mémoire de fin d’étude au DEC, fut primé d’une peu commune publication par l’ordre. Promue expert-comptable associée et donc cogérante de Chiffres et Conseils, la jeune femme de 35 ans vient désormais apporter sa maîtrise du métier, à une équipe de 14 collaborateurs, alliant « jeunesse et expérience ». Le tout, au bénéfice d’une clientèle mêlant TPE et PME.
Farid Bouhlassi NOUVEL ASSOCIÉ DU CABINET GO CONSEIL
La prestation de serment du 12 décembre dernier n’était qu’une étape, à une collaboration plus complète. Après trois années passées au sein du cabinet en tant que salarié et élève avocat, Farid Bouhlassi intègre la direction de Go Conseil, Avocats et Expertise comptable, au côté d’Abdel-Karim Boussetta et Boubaker Hedia À 34 ans, le juriste vient apporter sa maîtrise du droit commercial à ce cabinet du 7e arrondissement spécialisé en droit des affaires, en mobilité internationale ainsi qu’en Expertise comptable. Aguerri en matière d’accompagnement à la réalisation de projets pour les TPE et PME, Go Conseil compte désormais 11 collaborateurs.
VÉGÉTALISER BELLECOUR ?
UN NON-SENS PATRIMONIAL
La place Bellecour recouverte d’arbres et de végétation, voici le nouveau fantasme des élus verts venus de Paris. Une fausse bonne idée issue des cerveaux surchauffés des climatodolatres, en pleine canicule. Pour Lyon People, l’historien Jean Etevenaux démonte, pièce par pièce, le projet démagogique de l’éphé(maire) de Lyon pour transformer cette iconique place d’armes.
Texte : Jean Étèvenaux, historien - Photos © Philippe Gourdain – StudioFly, Archives et BML
D’après le petit Doucet qui gouverne la ville depuis plus de deux ans et demi, les Lyonnais n’attendaient que cela : « Vous en avez rêvé : la place Bellecour sera végétalisée ! », a-t-il tweeté le 13 décembre 2022. Et de jouer la carte lyrique avec « un îlot de fraîcheur en plein cœur de Lyon qui offrira — au sens propre comme au figuré — un souffle nouveau à la ville ». Il convient d’y regarder de plus près, même si la mairie écologiste communique très peu sur le projet, estimé à 1,5 million d’euros.
MONUMENT
HISTORIQUE
Les Lyonnais sont généralement très fiers de leur place centrale et en exagèrent même les proportions alors qu’elle ne tient le premier rang ni en Europe ni même en France, où elle se trouve en cinquième position. Ils adorent la montrer aux visiteurs depuis l’esplanade de Fourvière et ils sont familiers de ce lieu chargé d’Histoire qui se traverse aisément.
Ses belles façades, bien plus régulières et proportionnées que celles de la place des Terreaux, lui confèrent un caractère majestueux renforcé par la statue équestre de Louis XIV en empereur romain.
Alors, pourquoi vouloir désacraliser cette place en la réduisant à un rôle de jardin ou de parc public ? Là, on ne se trouve plus dans le cas d’une aire de jeux aménagée pour les enfants à côté de l’office du tourisme, à l’instar, d’ailleurs, de ce qui existe un peu partout dans les parcs de la ville. Il s’agit d’un lieu historique, comparable à la place parisienne de la Concorde, l’une et l’autre ayant, de surcroît, abrité la guillotine révolutionnaire. Les arbres n’y sont certes pas aussi nombreux que sur la place bordelaise des Quinconces mais elle présente une antériorité d’un bon siècle par rapport à celle tracée en l’honneur des girondins victimes des jacobins.
On ne peut, en effet, pas faire n’importe quoi avec un tel monument historique, témoin et acteur des grandes heures de la capitale des Gaules.
Le simple ancien pré où était implantée la vigne médiévale de Belle-Cour (Bella Curtis) devient une place d’armes lorsque, en 1562, le baron des Adrets (1513-1587) gouverne la ville au nom des protestants puis lorsque, en 1600, Henri IV (1589-1610) demande à la municipalité de l’utiliser à cette fin. La fonction militaire se trouve vite supplantée par le rôle politique qu’elle doit tenir, symbole du pouvoir royal qui a définitivement supplanté tous les autres.
Dénommée Bellecour en 1658 par ordonnance de Louis XIV (1643-1715), la place Royale sert d’écrin à la statue du RoiSoleil en 1713 ; mais elle aurait dû aussi accueillir une véritable cité administrative afin que soient regroupés tous les organes locaux de la monarchie. Une végétalisation partielle est établie en sa partie méridionale afin de cacher des irrégularités de terrain. Le percement des rues adjacentes témoigne en tout cas d’une nouvelle étape de l’urbanisation lyonnaise qui voit le quartier d’Ainay perdre son caractère marécageux.
GRÂCE À NAPOLÉON
La place Louis-le-Grand est transformée par la Révolution en place de la Fédération puis de l’Égalité. La statue de Louis XIV est fondue alors que, à ses pieds, les deux fleuves magnifiés de façon très genrée par Nicolas (1658-1733) et Guillaume Coustou (16771746) sont prudemment transférés dans l’hôtel de ville ; cela prélude à leur exil au Musée des Beaux-Arts en mars 2021 pour les « protéger ».
Quant aux trois rangées de tilleuls du côté sud, elles sont témoins, dès 1792, du massacre de huit militaires du Royal-Pologne et de trois prêtres réfractaires — la tête, la langue et les mains de l’un d’entre eux furent accrochés à un des arbres —, avant d’être remplacés par des marronniers qui seront abattus en 2010 pour des tilleuls et des merisiers ; les autres marronniers, qui ont donné leur nom à la petite rue parallèle au Rhône, avaient été abattus dès le XVIIIe siècle lors de la construction des immeubles de la façade orientale.
Enfin, les bâtiments des trois autres côtés, considérés par les ancêtres des wokes déconstructeurs d’aujourd’hui comme des manifestations de « tout ce que le vice et le crime avaient élevé », sont promis en 1793 à la disparition — « tout ce fut habité par le riche sera démoli » — au cours d’une cérémonie où les « orgueilleuses façades », « ces habitations du crime », sont frappées d’un petit maillet en argent ; heureusement, le chantier de démolition coûta trop cher pour être effectivement mené à son terme.
Il faudra néanmoins des années pour que les destructions du siège de la ville et la répression qui entraîna la condamnation
à mort de quelque 1 800 personnes soient oubliées grâce à la reprise économique lancée par le Consulat et à la bienveillance personnelle de Napoléon : il vint lui-même lancer la reconstruction au lendemain de la victoire de Marengo en 1800, ainsi que le rappelle toujours une plaque sur l’immeuble du 2 de la rue du Colonel Chambonnet, à l’angle de la rue du Plat ; on comprend que la place prenne alors le nom de Bonaparte.
En fait, Bellecour avait tenu, sous l’Ancien Régime, le rôle d’un forum romain, ou d’une agora grecque, mais pas au sens politique. On s’y rencontrait pour papoter, discuter affaires ou simplement se montrer. L’aspect culturel n’était pas négligé comme en témoignent ces vers ironiques du savant jésuite ClaudeFrançois Ménestrier (1631-1705) :
« On y voit abonder mille faiseurs de vers, De sonnets, de rondeaux et d’ouvrages divers
Que toute la place en est pleine. Après eux, faiseurs de romans, Assez sujets à la migraine, Viennent, accompagnés d’une troupe d’amants. »
On y rencontrait aussi toutes sortes d’activités inattendues, tel ce Théâtre lugdunensien des puces savantes qui aurait sûrement suscité l’ire des animalistes d’aujourd’hui soucieux de préserver le bien-être des animaux « liminaires »
DES PLACES EN MOINS
On ne peut non plus oublier que la mémoire de cette place inclut sur sa face nord le souvenir des cinq résistants fusillés en 1944 et à l’angle sud-est l’évocation d’Antoine de Saint-Exupéry. On pourrait aussi détailler les bâtiments en bordure qui rattachent ce coin d’entre Saône et Rhône aux siècles du passé lyonnais.
Rappelons aussi que sa taille a permis de réunir plus de 20 000 personnes lors de la retransmission du match de la coupe du monde de football France-Croatie en 2018 et en 1998. Parfois trop colonisée lors de manifestations diverses, elle n’en offre pas moins un vaste déambulatoire dont les contours ont déjà accueilli, depuis une dizaine d’années, le renouvellement des aires de jeux, des bassins, des kiosques et des végétaux.
Tout au long de sa vie, la place Bellecour a hésité entre plusieurs vocations. Celle de jardin d’agrément n’apparaît certainement pas la plus assurée. Certes, on a prétendu que, depuis plusieurs années, des voix s’élèvent nombreuses pour réclamer plus d’arbres et de verdure dans la cité, plus particulièrement, paraît-il, sur les places Bellecour et des Terreaux, vite qualifiées d’« immenses étendues de béton et de gore ».
Mais on disait que la présence d’un parking et du métro sous Bellecour et des colonnes de Buren sur les Terreaux empêcherait toute plantation. Heureusement, nos écologistes ont toujours la même solution : supprimer des places pour les voitures afin d’y installer au moins des caissons dans lesquels seraient enracinés les nouveaux arbres. S’y ajouteraient des fontaines à eau, des aires de repos ombragées, des strates d’arbustes et de basse végétation aptes, paraît-il, à rafraîchir la place. Cela évoque l’ambitieux programme de David Kimelfeld aux dernières élections.
Une place n’est ni un jardin ni un parc, surtout quand elle est définie comme monumentale. Ce n’est parce que le quart des personnes consultées, soit 1 500 sur 6 000, promeut la végétalisation que celle-ci doit être imposée. On n’oubliera pas que, en ce qui concerne les Terreaux, il y a le très agréable cloître du palais Saint-Pierre juste à côté ; pour Bellecour, la place Antonin-Poncet, contiguë, offre arbres, pelouses et jets d’eau.
L’urbanisme du XXIe siècle et le bien-être des citoyens n’exigent pas de tout bouleverser.
L’histoire de la place Bellecour et de ses 45 immeubles est à retrouver dans le numéro spécial de Lyon People (10€ port compris)
À commander auprès de Marie au 04 72 82 97 78
Il apparaît pourtant nécessaire de ne pas mélanger les genres.Commémoration du 8 mai 1945 sur la place Bellecour, le 7 mai 1991, avec les hommes du régiment des Spahis de Valence ayant pris part à la guerre du Golfe.
CŒUR D’ÉLITES L’AGENCE IMMOBILIÈRE ATYPIQUE QUI VEUT GRANDIR
En deux ans, ils se sont fait un nom sur le marché de l’immobilier de Lyon et sa région, et veulent maintenant grandir. Recruter, se développer, ouvrir leur porte à des petits nouveaux adeptes comme eux du triptyque incontournable : humanité, convivialité, excellence. Trois mots laissés un peu en désuétude ailleurs et notamment dans les grands réseaux qu’ils ont quittés pour créer « Cœur d’Élites » en 2020.
Texte : Philippe Lecoq – Photo © Didier Michalet - DMKF
À Cœur d’Elites, il suffit de pousser la porte du 61, cours Lafayette, dans le sixième arrondissement, pour constater aussitôt l’esprit d’équipe qui règne à l’intérieur. Rien de commun avec une agence immobilière classique. Ici, les conseillers bougent, se parlent, s’interpellent ; sur une table des viennoiseries et autres pâtisseries, des mugs ; dans un bureau un trio se penche sur un écran, les commentaires fusent ; Nathalie, la présidente surgit de nulle part, une liasse de papiers à la main ; Juché sur une chaise haute un autre associé rassure un client vendeur ; C’est un hymne à la vie ce 61 ! Deux jeunes travaillent ordinateur ouvert sur une petite table. Lucas qui arrive de Besançon est en alternance, et Pauline, ancienne alternante, est maintenant conseillère. Ici passe qui veut, l’agence immobilière est aussi espace de coworking. Voilà le secret de Cœur d’Elites : être un remède à la solitude du conseiller, définir un lieu de vie, d’échanges, de partage, et d’entraide.
Lucas : « Être en alternance ici m’offre la possibilité de me perfectionner en suivant mes cours, aller au-delà du BTS. Je ne suis en effet pas encore assez mature pour me lancer à Lyon. Le contexte fait que la période n’est pas idéale, et nous sommes très nombreux à vouloir exercer ce métier, il faut juste s’accrocher. Cœur d’élites c’est un peu comme une petite famille, personne ici ne laisserait quelqu’un en difficulté ». Pauline : « Mes études en alternance ont duré un an, je me suis très bien entendue avec l’équipe, alors je suis restée et j’ai commencé comme conseillère en octobre dernier. J’aime ce métier, on ne vit jamais la même chose, c’est un métier de challenges. Et ici, au moins, je suis accompagnée. »
C
ar en deux ans, les associés de cette agence immobilière pas comme les autres ont gagné leur pari : montrer qu’il n’est finalement pas plus difficile de travailler avec des amis que de se faire des amis au travail. Forts de leurs expériences et de leur réseau, de leur savoir-faire en un mot, ils ont réalisé un volume et un chiffre d’affaires bien supérieurs à leur prévisionnel. Alors, parce qu’ils restent confiants pour 2023, ils souhaitent aujourd’hui ouvrir leur cœur, étoffer leur équipe, déjà composée de seize professionnels.
« La porte de Cœur d’Elites est grande ouverte » explique la présidente Nathalie Mentre, « pour des conseillers immobiliers avec ou sans expérience, ou encore une équipe déjà constituée qui souhaite nous rejoindre. Nous étudions tous les profils et toutes les éventualités. » « Nous avons créé notre propre structure pour nous y sentir bien, mais aussi pour que nos conseillers se sentent bien eux aussi » assure Stéphane, associé, plus spécifiquement engagé sur l’Est Lyonnais et le
Nord Isère et... l’Espagne avec son complice Guy. « Nous amenons un maximum de confort, d’outils de travail, et nous faisons en sorte qu’il y ait un bon état d’esprit. En échange nous attendons du savoir-être et du savoirfaire ».
Sylvie a emprunté un autre chemin. Après vingt-cinq ans dans le social, elle a décidé de se reconvertir. Cela fait quatre ans qu’elle travaille dans l’immobilier, avec une première année couronnée par douze ventes... Un résultat exceptionnel qui lui a donné le virus, même si les années qui suivirent ne furent pas du même acabit. Elle a rejoint Cœur d’Elites par amitié et par envie il y a un an. « J’ai senti que j’allais pouvoir être accompagnée, avoir un lieu de travail, de ressources, d’échanges, et ne plus me retrouver toute seule chez moi à me débrouiller... J’ai vraiment trouvé ce que je cherchais. » glisse-t-elle dans un sourire. « C’est un métier fait de montagnes russes, il est nécessaire d’être entourée ».
« L’accompagnement et l’esprit d’équipe sont nos signatures », résume Nathalie.
« Nous suivons nos conseillers sur des dossiers, des visites, nous ne les lâchons jamais ».
À Cœur d’Elites, il y a un peu plus que quatre as, et ils sont tous de cœur. À vos CV...
LE LAFAYETTE PARADIS DES FANS D’YVETTE
La boulangerie Malatier
DOUBLE LE PLAISIR DANS LE 6ÈME
Sous la coupe de Sylvain et Mathilde Malatier, la boulangerie artisanale éponyme propose des gourmandises sucrées salées entièrement confectionnés de façon artisanale. Depuis novembre 2022, le couple s’est offert un second lieu de confection.
Cela nous ramène au temps béni de « Et Dieu créa la femme » : « Sur la plage abandonnée coquillages et crustacés » tout en servant ses rillettes d’espadon et ses huitres Isigny mélangeant allègrement anglais et espagnol avec des « Te quiero mucho » adressés à de jeunes clientes ! Comment se contenter de déjeuners répétitifs et laborieux maintenant que nous avons redécouvert Le Lafayette grâce à l’infatigable Philippe Vorburger, habitué de son salon VIP et reçus comme si vous étiez Bill Clinton en personne lorsqu’il était Président des Etats-Unis. Le célèbre propriétaire de chevaux à la casaque violette croix de Lorraine blanche Bernard Giraudon dont c’est l’endroit préféré lorsqu’il est à Lyon dit de lui : « Il ne donne que du bonheur » puisqu’il est le seul à lui redonner le sourire avec son champion Pretty Tiger convoité par les Américains ! Son plat-vedette est la bavette irlandaise à la plancha compotée d’échalote servie sur une planche qui vous redonnera du punch et un moral d’acier pour affronter l’hiver. Yves Cardonne (57 ans) a toujours travaillé dans la restauration notamment pour Marcel Bonail (créateur du Milk Bar et du Clos des Lyons). Il entend parler de ce fonds de commerce à vendre... mais, à 29 ans, il n’a pas le premier sou et son crédit lui a été refusé. Il s’en est sort grâce à un crédit vendeur avec des billets de fonds lui permettant de devenir le propriétaire du Lafayette le 1er janvier 1994 ! Sa bonne humeur communicative et celle de son épouse Marcelle qui sert en
kilt écossais des pizzas aux truffes au bar explique le succès de leur bar restaurant qui fait le plein pour les cafés dès 8h du matin jusqu’à l’apéritif de 16h... Le chef croisiériste Patrick Beauvais (42 ans) assisté en cuisine de Marguerite a fait le Tour du Monde pendant quatre ans sur Le Ponant avant d’accoster au piano du Lafayette. Il a également fait ses armes chez JC au Chalet du Praz à La Clusaz et à L’Amorela à Caluire en face de la Clinique Protestante. Ses recettes préférées sont le petit salé aux lentilles et le filet de bar au fenouil... Nous nous sommes régalés de ses escargots en persillade suivis de son aïoli de cabillaud servis avec le sourire par la charmante Perrine avec son tablier bleu foncé Bistrots Beaujolais. Tout le monde y trouve son bonheur avec le sublime pain de Patrick Rosa, boulanger à Meximieux, la sole meunière de 400 grammes, les grenouilles à la persillade, les tagliatelles de noix de saint jacques sauce américaine, l’andouillette Braillon, l’eau minérale Chateldon, les vins de Stéphane Ogier... Il a fait sienne la célèbre maxime de Brillat-Savarin dont il propose les grandes serviettes qui se boutonnent sur votre chemise : « Convier quelqu’un c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous votre toit ! » CM
LE LAFAYETTE
48, rue Ferrandière - Lyon 2 Tél. 04 78 42 23 85
Fermé samedi et dimanche. Le soir sur réservation
L’artisanat se révèle être un art pour celles et ceux qui baignent dans ses vertus. Un échange insaisissable entre le maître et son produit dont les plus chanceux ont la chance de goûter au clou du spectacle, la première bouchée. Cette pièce savoureuse, Sylvain et Mathilde Malatier la connaissent sur le bout des doigts. Depuis 21 ans maintenant, ces passionnés du faire-plaisir gâtent le 6e arrondissement au gré de pépites artisanales dans leur boulangerie de la rue de Sèze. Une passion et des valeurs familiales qui séduisent en premier lieu les salariés comme Mounia Gohbane fidèle au poste depuis 20 ans, désormais responsable de vente. Une confiance mutuelle, d’autant que cette dernière s’active désormais dans la récente et seconde boulangerie — lotie cours Lafayette — pour former une nouvelle équipe. « Nous l’avons achetée en novembre 2022, elle fait 225 m2 », dévoilent-ils. Avec un nouveau chef nommé Maxime Gayard, ce deuxième royaume offre en plus des produits basiques, des plats chauds. Delicioso ! EB
Boulangerie Malatier 131, rue de Sèze - Lyon 6 66, cours Lafayette - Lyon 3
Chaque mois, Alexandra CarrazCeselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes — un réseau de plus de 1700 membres qui encourage les femmes à prendre place dans le débat public — vous propose de découvrir une lyonnaise au parcours remarquable, invitée du « Café des Lyonnes ». Ce mois-ci, nous allons à la rencontre de la fée qui accompagne plusieurs générations familiales de cuisiniers, tout en imposant son style et en développant son propre savoir-faire en salle et sur l’accueil de la clientèle.
Depuis plusieurs années, Nicole Marguin, la « Cheffe du Chef » comme elle aime se surnommer en souriant, est aux manettes du restaurant Le Président (Lyon 6e) aux côtés de son Chef de mari, Christophe Marguin. Elle évoque son parcours et la question primordiale de l’engagement dont les femmes doivent se saisir.
Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli Photos © Fabrice Schiff et DR
ACC : Pensez-vous être une femme engagée ? NB : Pour moi, être une femme engagée, c’est d’abord être soi-même, fidèle à ce que l’on est. On reste authentique et puis on a aussi certaines valeurs. La valeur du respect des anciens, de tout ce que l’autre peut faire, et avoir de la tolérance pour un point de vue qui n’est pas forcément le nôtre, sans imposer sa vision. Cela permet d’avoir un équilibre différent. Il faut savoir considérer les choses différemment pour construire un équilibre avec son équipe, son couple, ses amis...
Est-ce difficile d’être une femme engagée dans la restauration ?
Dans mon cas, non, car je sais ce que je veux, ce dont j’ai envie. Il faut quand même savoir « suivre » les hommes. Si je prends l’exemple de mon mari (le Chef Christophe Marguin), nous travaillons et nous vivons ensemble 24h/24 depuis bientôt 30 ans. Les Chefs de cuisine ont souvent de grosses personnalités et ont besoin aussi de diplomatie en contrepartie, et les femmes ont un peu ce rôle-là. C’est un équilibre entre les cuisines et la salle.
On dit souvent que le milieu de la restauration est un secteur professionnel difficile ? Est-ce plus facile d’être deux ? Oui, c’est plus facile, on a un œil sur chaque partie et donc on considère plus de choses.
IMPOSER CE QU’ELLES ONT ENVIE DE DIRE, ET ÊTRE LIBRES !“
La question de la place des femmes dans le débat public vous touche-t-elle ?
Oui évidemment, mais à partir du moment où la personne est intègre et authentique par rapport à ce qu’elle doit faire. Effectivement, on voit parfois moins de femmes que d’hommes sur certains postes, mais ce n’est pas parce que l’on va mettre une femme pour des raisons uniquement de parité que cela sera mieux. Il faut vraiment que la personne soit avant tout valable et authentique, car dans ce cas on est motivé par quelque chose qui fait que l’on avance bien plus vite.
Avez-vous toujours travaillé dans le milieu de la restauration ?
Pas vraiment, j’ai commencé à aider Christophe et ses parents au départ, mais avant j’ai passé un brevet d’Etat de gymnastique et j’ai été prof de sport pendant plusieurs années. Petite, je voulais faire du dessin, j’aimais l’histoire de l’art. J’ai suivi des études de publicité mais cela n’a pas marché très longtemps. C’est là que j’ai passé mon brevet d’Etat ; je me suis rendu compte que le sport était un bon moteur pour chacun.
On a une approche plus facile vis-à-vis des gens, on est plus sociable, on est moins encombré par son corps ou par son attitude.
On a une stature qui fait que tout est plus facile. Le sport a beaucoup compté pour moi, cela m’a beaucoup aidé. Par la suite j’ai connu Christophe, je travaillais aux Galeries Lafayette dans les stands de parfumerie la semaine, et j’aidais ses parents le week-end au restaurant. Ensuite on a travaillé ensemble avec ses parents pendant une quinzaine d’années, avant d’ouvrir notre restaurant tous les deux à Lyon.
A SA PERSONNALITÉ, MAIS LA NOTION D’ENGAGEMENT EST FONDAMENTALE. LA VIE, C’EST UN ENGAGEMENT !”
N’est-ce pas difficile de trouver sa place dans un milieu qui n’est pas le sien au départ ? Non, il faut être adaptable et beaucoup observer. Personne ne m’a jamais rien imposé, ni mon mari, ni mes beaux-parents, ils m’ont laissé faire. Une table, c’est comme un livre, on peut la lire et voir ce qu’il manque. Il faut savoir prêter attention aux hôtes ; c’est quelque chose que j’aime particulièrement parce que j’aime que les gens soient bien au restaurant, dans un univers chaleureux, presque protégés, pour couper les ponts avec le travail ou le monde extérieur.
Pour quelles raisons voyons-nous moins de femmes « Chefs » à Lyon, dans une ville où nous connaissions la tradition des « Mères Lyonnaises » ?
Les choses sont en train d’évoluer et il y a quand même de plus en plus de femmes. Après, c’est aussi une question de générations ; la question des enfants, le rapport vie personnelle / vie professionnelle, sont des sujets d’attraction qui sont appréhendés différemment selon les générations.
Vous encouragez les nouvelles Cheffes ? Elles ont du courage. Les filles qui sont dans ce secteur n’ont pas forcément besoin d’être encouragées, car elles ont déjà un super caractère, elles ont confiance ; elles ont peutêtre juste besoin d’un peu de douceur et de diplomatie. Ce sont des vies qui ne sont pas faciles, il faut avoir la santé, et savoir sourire aux clients, ce qui ne s’apprend pas.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent s’engager dans ce secteur ? Nous avons une école sur Lyon qui est importante, l’Institut Paul Bocuse qui est un gage de respect. C’est un métier extraordinaire, mais il ne faut pas le faire juste parce qu’on a envie de voyager et d’aller dans de beaux établissements. C’est du boulot, il faut être
présent. Ce sont des jobs « passion », et si on est bon, on rencontre des gens incroyables. Il faut de la curiosité et de l’engagement ! Chacun a sa personnalité, mais la notion d’engagement est fondamentale. La vie, c’est un engagement !
Que manque-t-il alors aux femmes pour réussir ?
Je pense qu’il ne manque rien à personne ! Il suffit juste de vouloir, d’avoir l’envie, la motivation et un modèle – une personnalité qui nous inspire.
Si vous aviez une baguette magique, quelle mesure prendriez-vous pour permettre aux femmes d’être plus engagées dans la société ?
Les femmes doivent apprendre à imposer ce qu’elles ont envie de dire, et être libres, ne pas se sentir dans un carcan -comme la mannequin qu’elles ont vue dans un magazine. Il faut rester naturelle, rester soimême !
> Retrouvez cet entretien dans son intégralité sur la chaîne
« L’équipe des Lyonnes »
“CHACUN
La marionnette des Guignols
Depuis deux ans, elle trône dans le bureau de direction de Lyon People et son regard curieux dévisage tranquillement les visiteurs de passage. Il s’agit bien de la marionnette de Paul Bocuse commandée et fabriquée par Alain Duverne pour être utilisée lors des Guignols de l’Info, l’émission de télévision satirique diffusée entre 1988 et 2018 en clair sur Canal + Merci à Vincent Le Roux, DG de l’Auberge, de nous avoir confié la garde de ce turbulent personnage de latex qui toise les visiteurs et veille sur nos patrons, bien au chaud, à côté de la machine à café.
FANS DE PAUL BOCUSE LES OBJETS DE TOUS LEURS DÉSIRS
À l’occasion du 5ème anniversaire de la disparition de Monsieur Paul, nous sommes allés à la rencontre des aficionados qui continuent de lui vouer un culte irrationnel. Et ce culte de la personnalité — que nous partageons — passe par la recherche, la traque et l’accumulation de tous les objets ayant un lien direct avec le pape de la gastronomie.
Texte : Marco Polisson – Photos © Jean-Luc Mège et DRAu cours de cette enquête partagée avec mes consœurs Odile Mattei, Jocelyne Vidal épaulées par Adèle Rochas et Cassandre Ruby, et des belles rencontres qui l’ont jalonnées, nous sommes allés de surprise en surprise. Et la première d’entre elle porte sur le nombre incalculable d’objets signés Bocuse qui circulent sur la planète gastronomique. « C’est fou ! » se serait exclamé Monsieur Perrier.
Une véritable galaxie pour tous les budgets : des voitures miniatures aux cocottes, en passant par les pin’s et les assiettes, les cartes postales et les magazines, les stylos et les briquets... même les moins aisés peuvent commencer leur collection sans se ruiner.
LA MINE D’OR DES PRODUITS PAUL BOCUSE
Les objets étiquetés Bocuse sont à diviser en deux catégories : les objets promotionnels et publicitaires (briquets, stylos, cartes
postales...), d’une part, et les produits Paul Bocuse, d’autre part. « Paul Bocuse est le premier grand Chef à comprendre qu’il ne suffit pas d’être excellent aux fourneaux, il faut faire sonner les cloches de la renommée. Il s’y emploie à merveille, courant en Amérique et au Japon, pour faire connaître les produits à son nom, et ne refusant jamais une télévision ou un reportage. Résultat, « Chez Bocuse » est un des restaurants les plus célèbres du monde, son chiffre d’affaires dépasse les vingt millions et surtout les « produits Bocuse » font rentrer des millions de devises » explique le journaliste Patrick Lefort en 1987. La roue de la fortune tourne depuis 16 ans déjà, si l’on s’en tient à la date d’immatriculation de la société Les Produits Paul Bocuse (PPB), immatriculée au RCS depuis le 1er janvier 1971. Monsieur Paul a alors 45 ans !
Dès 1975, il en confie la gestion et la commercialisation à Patricia Zizza, nommée directeur général de cette entité le 26 juin 2018 et toujours en poste sous la présidence de Jérôme Bocuse à l’heure où nous publions cet article. « Tout d’abord j’ai commencé pour un des premiers contrats publicitaires proposé
à Monsieur Paul... Découvrant l’envergure du personnage et sa soif de donner une nouvelle dimension au monde de la cuisine et après pas mal d’hésitations, j’ai fini par accepter de canaliser les propositions nombreuses qui lui étaient faites et de mener à bien dans la mesure du possible, les contrats. Nous avons
commencé par le Japon qui fut sans doute le pays où le plus grand nombre d’offres lui ont été proposées » dévoile Patricia Zizza, interrogée par Lyon People.
Chargée du sourcing et de la distribution, la 3ème muse de Monsieur Paul est sur tous les fronts : « J’ai voyagé dans toutes les régions de la France pour trouver les artisans adéquates, usant de beaucoup de persuasion. Finalement nous avons réussi à monter cette gamme de produits, avec l’étiquette Paul Bocuse, de plus il fallait s’occuper des démarches administratives, transitaires etc. Cette gamme se composait de vins de différentes régions, d’un champagne, d’un cognac, d’alcool blancs, puis de soupes, du foie gras, du café, du thé, des confitures, miel etc. Puis arrivèrent du monde entier de plus en plus de propositions d’assistance technique et des contrats utilisant le nom de Paul Bocuse : pour des cocottes, couteaux articles ménagers, plats cuisinés, cuisinières Rosières pour lesquelles nous devons renouveler le contrat l’an prochain. » Au départ, une bonne poignée de mains entre Monsieur Paul et son partenaire suffisait à sceller l’accord. « Dans les années 75–80, la parole donnée aux artisans suffisait, ils n’exigeaient pas de contrat. Mais à partir des années 90, il était exigé des contrats en bonne et due forme. En plus des relations avec les fournisseurs et les acheteurs, j’avais en charge l’organisation de tous les voyages et d’accompagner le chef. J’avais la responsabilité également de tout ce qui touchait à l’édition, à la recherche de partenaires notamment pour les réceptions, le mur des Halles Paul Bocuse entre autres ».
Un travail passionnant et très rémunérateur : la société PPB réalisait près de deux millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, avec un résultat net avoisinant 1,2 M€. À ce jour, « 40 références de produits : livres, épicerie, vins et champagnes, vaisselle et verrerie, tabliers, art de la table... sont commercialisés dans la boutique », nous confirme Vincent Le Roux, gendre de Françoise Bernachon-Bocuse Les plus vendus étant les livres, la vaisselle et les tabliers. « Tous les produits logotés PB sont plébiscités par nos clients. Nous choisissons des fournisseurs de qualité, régionaux ou français » assure le directeur général de l’Auberge et de l’Abbaye.
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Précieusement conservée dans son état d’origine, la salle à manger privée de Monsieur Paul située à l’arrière de l’auberge, regorge d’objets uniques et collector.
Notamment un bronze de Paul Bocuse signé et affublé de la médaille commémorative des 20 ans du Bocuse d’Or. (photo page de gauche)
Paul Bocuse Le Marco Polo de la « chine »
Si nous consacrons ce dossier aux fans de Paul Bocuse, il faut souligner que Monsieur Paul était lui-même un collectionneur et un chineur hors pair, notamment de limonaires. En janvier 2018, notre contributrice Jocelyne Vidal nous décrivait la passion compulsive de ce toqué de chine... MP
Texte : Jocelyne Vidal : Comment écrire — en 1993 déjà ! — un premier opus sur les Puces, sans interviewer Monsieur Paul ? L’empereur de la gastronomie me donne aussitôt rendez-vous aux Puces de Vaise où il prend avec humour toujours, la pause marmoréenne... Son double de cire du Musée Grévin serait-il en vente ? Pas du tout ! Avant le coup de feu de midi, M. Paul fait tout simplement sa tournée dominicale, en voisin. « C’est toujours quand on ne cherche rien qu’on trouve »... Une collection de pots lyonnais de 46 cm, une paire d’antiques pieds de bancs de jardin... Le toqué de chine rêve de les assortir à un bec de gaz de l’ancienne fonderie de Molsheim, puis cultive le style Britannicus dans le fauteuil en « V » de ses amis Yves et Martine Dumas. Des brocanteurs qui partagent avec Maurice Bramy et Roger Henri, la lourde responsabilité de « voir mes petits-enfants ne plus savoir que faire de tout ce que j’ai accumulé chez moi et dans mon grenier ».
À la Feyssine, la petite musique de la nostalgie s’est tue
Des limonaires aux crémaillères, des aiguières aux chambres à coucher de l’ancien hôtel Ruhl, des candélabres aux automates, des livres de cuisine aux albums de cartes postales, le Marco Polo de la chine collectionne les collections depuis les plus belles heures de la Place Rivière. « C’était le bon temps où tout le monde se connaissait, les Italiens venaient chercher le bonheur avant les potiches ». Las d’attendre leur maestro, courant le monde pour jouer les ambassadeurs de l’art culinaire, les automates ont peu à peu plié boutique. Les ancêtres des Guignols de l’Info en ont profité pour leur chiper la vedette, un beau matin, en quinze tableaux commémorant les dix ans du Salon de l’Auto : « un superbe orchestre de Bibendums, avec Ramadier au violoncelle, Herriot au piano. » M. Paul s’est empressé d’envoyer sa trouvaille au musée clermontois du pneu avant de voir sa magnanimité récompensée le dimanche suivant, par la découverte d’une bible des gourmets du début du siècle. « Rarissime » murmure-t-il en savourant comme au premier jour, ce pur plaisir de bibliophile. Depuis le décès de Monsieur Paul, à la Feyssine, la petite musique de la nostalgie s’est tue.
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SUR INTERNET, LA CHASSE AUX TRÉSORS BOCUSE
BAT SON PLEIN
L’explosion des sites internet marchands a considérablement facilité la quête des collectionneurs qui arpentaient jusqu’à l’an 2000 les vide-greniers, brocantes et salles de vente pour dénicher le nouvel objet de leur désir. Avec la mise en place des alertes et des notifications envoyées immédiatement par les sites de vente entre particuliers et les sites d’enchères, la quête est devenue à la fois simple et paresseuse. Mais est-ce encore le même plaisir ? Les fans de Paul Bocuse n’échappent pas à la règle. En date du 12 décembre 2022, on ne dénombrait pas moins de 549 résultats Bocuse sur ebay, et 769 euros sur le bon coin.
Les prix s’échelonnent de quelques euros pour un livre jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour des pièces d’exception, ou présentées comme telles. Deux bols de soupe VGE estampillés « Palais de l’Elysée — Soupe aux truffes VGE Paul Bocuse 25 février 1975 » et présentés comme authentiques — ce qui signifie qu’ils auraient connu les dorures de l’Elysée, le fameux jour où Monsieur Paul a enjoint le président de la République qui venait de lui remettre la légion d’honneur « de casser la croûte » sont proposés au prix de 800 euros, pour celui qui est dans son jus et jusqu’à 3000 euros pour un flambant neuf. « C’est totalement déraisonnable ! Les prix flambent en ce moment » confirme le collectionneur Gilles Collomb (son portrait page 32). La grande majorité des objets que l’on trouve sur la toile sont des menus, des publicités et surtout des bouquins. Paul Bocuse et ses livres de recette ont fait la fortune des éditeurs, notamment Flammarion et Glénat. Parmi ses biographies autorisées, « Le feu sacré », écrit par Eve-Marie Zizza-Lalu caracole à 18 000 exemplaires (19,90 euros sur ebay). Toujours au rayon papier, les magazines ou journaux affichant Paul Bocuse en
couverture ont également du succès. Les plus recherchés sont les mensuels coquins Lui, daté du 31 mai 1967 (20 euros sur le site Rakuten) et Playboy (1974, pour une quinzaine d’euros), les hebdos Paris Match, Time Magazine... et aussi Lyon People (notamment notre numéro spécial hommage de février 2018).
En revanche, on change de catégorie à partir du moment où l’on cherche à acquérir des objets ayant appartenu à Paul Bocuse himself. Il en va ainsi de ses vestes de MOF cuisinier au col tricolore (dessinée par le chef pour la maison Bragard) ou de ses voitures, par exemple. À notre connaissance, seules trois personnes (hors famille Bocuse) ont le privilège de posséder une de ses Mercedes. Le chef de Collonges a, durant toute sa vie, marqué sa préférence pour les berlines allemandes. Nous vous les présentons dans ce reportage. Quant à sa Jeep, elle est toujours dans la famille et dort tranquillement à Collonges.
1. Paul Bocuse et sa Jeep dans Paris Match en 1985. Le véhicule est toujours à Collonges.
2. « Paul Bocuse sur le grill » en une de Playboy en 1974. Un numéro cul...te
3. Depuis 1985, « Rosières et Paul Bocuse travaillent conjointement sur un piano de cuisson d’exception ». La dernière version datant de 2002 a été dépoussiérée en 2012. Tous les 10 ans, les cuisinières Rosières s’offrent un lifting, l’occasion de renouveler le contrat de partenariat avec la marque Bocuse, ce qui devrait avoir lieu en 2023.
En exclusivité, Vincent Le Roux, directeur général de l’Auberge et de l’Abbaye nous dévoile la nouvelle vaisselle du restaurant gastronomique. A gauche, entre les mains de Maxime, l’assiette qui sera mise en service au moment du SIRHA 2023, et à droite, dans les mains de Charles, celle en service depuis 2015. Signée Alain Vavro, cette assiette en porcelaine et son délicat liseret aux initiales PB est deux fois plus légère que la précédente. « La nouvelle vaisselle garde naturellement l’ADN de la Maison et l’âme de son fondateur. Le choix du désigner Alain Vavro, comme d’habitude, permet de faire évoluer en douceur cette vaisselle, en gardant les fondamentaux » détaille VLR.
Gilles Collomb n’est pas un inconnu pour moi. Je l’ai interviewé dans les années 84 sur FR3. Près de 40 ans plus tard, je le retrouve à la Croix-Rousse pour découvrir sa collection consacrée au pape de la gastronomie.
Texte : Odile Mattei – Photos © Jean-Luc Mège
Al’époque, il était venu avec la chanteuse Stone, marraine de son musée Coca Cola. Surprenante et originale collection dotée de 5 000 objets divers. Cette passion pour la marque rouge et blanche lui a permis de tisser des liens, d’échanger avec d’autres collectionneurs aux Etats-Unis, d’appartenir à une « communauté » Lui, le fils du maire de Lyon, Francisque Collomb (1976-1989) a su acquérir une notoriété avec cette collection unique en France. Cette fois-ci, j’ai rendez-vous chez lui pour une autre collection : celle-ci relative au chef iconique Paul Bocuse.
Les cheveux ont blanchi, mais je reconnais Gilles Collomb, son enthousiasme courtois à me montrer sa collection. Arrivée dans son grand appartement, très lumineux et coloré, je comprends tout de suite que ce jeune septuagénaire est un collectionneur dans l’âme.
À l’entrée, sur un tableau noir, écrit en lettres blanches par l’artiste Ben « Je n’arrive pas à m’arrêter » donne l’esprit de la décoration chargée mais composée avec goût. Puis, face à moi, un grand tableau, portrait de Monsieur Paul réalisé avec des morceaux d’assiettes cassées par son ancien chef Christophe Müller à ses heures, artiste peintre. Je ne découvre pas un lieu habité par un syllogomane. Tout est
rangé, classé par thèmes, par couleurs. Tout, c’est à dire, la dizaine de collections dont les plus remarquables : Chanel, New York, Keith Haring, Coca Cola et... Paul Bocuse. Que d’années de travail, de recherches, de dépenses, pour ce collectionneur motivé par l’admiration et l’affection portées aux artistes, aux créateurs et à l’illustre chef de Collonges. « Paul Bocuse, j’ai une affection immense pour cet homme ! J’avais 25 ans quand je
l’ai rencontré pour la première fois lors d’un déjeuner dominical avec mes parents. Je fus subjugué, conquis. » Au gré des déjeuners, il apprend à connaître ce chef charismatique. En 1983, pour son mariage, il prépare avec ses parents et le chef, la réception des invités à l’Abbaye. Des liens se tissent. Un jour, dans son musée Coca-Cola à Caluire, la sonnette retentit. Derrière la porte, Paul Bocuse apparait : « Montre-moi ta connerie de musée Coca-Cola ».
Pendant plus d’une heure, il a regardé, posé des questions, écouté.
« Cette visite inopinée a été la plus belle surprise et joie qu’on ait pu me faire dans ma vie ». Dès lors à chacun de ses voyages à Orlando, Monsieur Paul ramenait dans ses bagages des objets Coca-cola qui enrichissaient la collection.
LA COLLECTION DÉMARRE EN 1985
Deux notes du restaurant Bocuse, dont les prix nous font halluciner...
Si Francisque Collomb ne gardait rien, Renée sa femme, conservait et notamment les factures des repas chez Bocuse qu’elle donna à son fils : « ma mère avait la collectionnite aigue ! »
6. Plaque en bronze Paul Bocuse achetée au marché aux puces en 2015 7. Marco découvre une impressionnante collection de magazines et de livres consacrés au pape de la gastronomie 8. Bombe à peinture du grapheur Sufyr (2022) 9. Ours en peluche de la maison Steiff
Gilles Collomb, le 8 juillet 1983, jour de son mariage, dans la cuisine de Monsieur Paul où officie notamment Roger Jaloux 1 et 2. Collection complète des assiettes éditées tous les deux ans pour le Bocuse d’Or et vaisselle de l’Auberge 3. Statuettes du Bocuse d’or et vaisselle de toutes les époques (dont une ménagère de la fin des années 60 (détail ci-dessus)) que Gilles Collomb utilise régulièrement pour ses invités
CARTE d’IDENTITÉ
Gilles Collomb 70 ans, Lyonnais Retraité gourmet Ancien patron de l’entreprise paternelle (Francisque Collomb) « Chimicolor » Multi-collectionneur (Coca-Cola, Chanel, Keith Haring, Paul Bocuse)
4. Cassolette miniature en porcelaine éditée en 2005, à l’occasion des 40 ans des 3 étoiles, et offerte à Paul Bocuse par Jacotte Brazier 5. Balles de golf tricolores Paul Bocuse
Le chef Christian Bourillot offrit 300 menus en sa possession, dont celui du repas à l’Elysée organisé en 1975, à l’occasion de la remise de la Légion d’honneur par Valéry Giscard d’Estaing, au chef MOF 3* Paul Bocuse. Gilles achète, chine, commande, échange.
On lui offre aussi ! Menus, livres, courriers, cartes postales, cartes de vœux signées Paul Bocuse, guides Michelin, photos, statuettes Bocuse, assiettes soupières, plats, cendriers, couverts... des tableaux représentant le Maître de la gastronomie française ou son Auberge de famille.
Comme s’il n’en avait pas assez, en novembre dernier, notre passionné a acheté une plaque en bronze à l’effigie de son idole 250 euros et le 12 novembre, trois assiettes à la Vente de la Vaisselle des chefs. « Une collection sans fin car tous les jours je reçois une alerte ebay, le bon coin. Je cherche, me documente mais je ne suis pas obsessionnel, je ne crise pas si je n’ai pas tous les objets Bocuse ! »
PLUS DE 8OO PIÈCES
RANGÉES SOIGNEUSEMENT
La vaisselle utilisée quand Gilles reçoit des amis est empilée dans deux grandes armoires blanches et les objets, avec chacun leur histoire, trônent sur les étagères de la salle à manger.
Là se trouve sa pièce préférée, celle qui a la plus grande valeur sentimentale : une canette coca cola dédicacée par Paul Bocuse accompagnée des billets d’avion. « Gilles, en dégustant cette boisson à 10 000 mètres audessus du Pacifique, j’ai bien pensé à vous, Cocacolament votre. NY TOKYO 11/04/91 »
Un objet exclusif et unique. « J’ai bossé des années, dépensé un fric fou pour mes collections. » En ce moment les prix augmentent, aux enchères, des assiettes Bocuse peuvent partir à 5000 euros, un tableau à 7 000 euros. Certains spéculent « ce n’est pas
mon cas ». « Je ne vends pas, je conserve, j’échange, j’offre ». Comme beaucoup de collectionneurs, Gilles a besoin d’être entouré de ces objets qui rappellent un moment heureux de sa vie, la personne admirée. Ils racontent une histoire, rassurent, occupent une journée de solitude. « Ma collection Bocuse a une valeur intime, sentimentale. » Pendant 35 ans, il a approché Monsieur Paul : « un homme d’une grande simplicité généreux, blagueur, c’était formidable, comme si j’étais son fils ! Quel plaisir, quel bonheur, de l’avoir connu, ma collection me le dit tous les jours. » Gilles espère que sa fille la gardera, ne la bradera pas. Mais Fanny n’a pas eu la même fascination pour Paul Bocuse. Alors ?
Canette Coca-Cola dédicacée par Paul Bocuse en 1991 qui l’a bue sur le vol Paris-Tokyo
1. Miniature Norev de Citroën BX et son attelage bateau est restée au stade de prototype (1984)
2. Médaillon en bronze (30 cm de diamètre) gravée par le MOF Nicolas Salagnac 3. BoÎte en porcelaine en forme de coiffe des fameux grooms de Paul Bocuse fabriquée par la maison Pilli Vuyt
4. Bols collector de la fameuse soupe VGE. Ces bols sont édités pour des évènements spéciaux ou des entreprises 5. Boule de Noël éditée après la disparition de Paul Bocuse 6. Assiette menu en édition limitée 7. Pez Bocuse édité en 2018
Toutes les solutions pour mieux travailler.
RENÉE RICHARD TOUJOURS À CÔTÉ DE SA PLAQUE
Incontournable fromagère des Halles de Lyon, Renée Richard dont la mère a été adoubée avec son fameux Saint-Marcellin par Paul Bocuse et surnommée affectueusement la mère Richard. « J’ai toujours connu Monsieur Paul et je suis si heureuse de l’avoir côtoyé » confie souriante Renée et d’ajouter : « Il était drôle, pertinent, généreux, merveilleux. » Tous les dimanches, il venait aux Halles, s’installait au café chez Philippe Jocteur avec Colette Sibilia et la Mère Richard. Il avait toujours quelque chose à raconter en buvant son café avec ses amies. En montrant les photographies du chef charismatique qui décorent un pan de mur de la fromagerie, Renée Richard souligne : « J’aime beaucoup cette plaque émaillée, Monsieur Paul en majesté ! Elle est collector et n’est pas à vendre ! » Aujourd’hui, le nom de Bocuse attire encore de nombreux touristes et dope les ventes chez Renée Richard qui fournit toujours l’Auberge du Pont de Collonges.
PHILIPPE JOCTEUR ET PAUL BOCUSE UN AMOUR SANS BORNES
Quand vous rentrez dans la boulangerie pâtisserie Jocteur de Saint-Rambert-l’Ile Barbe, à droite, sur le zinc du bar, trône une borne kilométrique. Une pièce unique qui porte l’indication : « Paul Bocuse 2,5 km ». Le boulanger Philippe Marc Jocteur livre le pain à l’Auberge du Pont de Collonges tous les jours depuis 1991. L’amitié et la confiance unissaient les deux hommes. Un jour, il achète chez un brocanteur de Dommartin une borne en fer D 51 et la dispose sur le perron de la boutique. Monsieur Paul, avec son esprit blagueur et son sens inné de la communication, lui dit : « Philippe, si tu marques mon nom et 2,5 km dessus, et New York sur l’autre face, je viendrai l’inaugurer. » Et c’est comme ça qu’en mai 1995 cette borne relookée fut fêtée joyeusement par le Maître et les copains. Alors qu’elle était implantée à l’extérieur de la boulangerie, des malveillants ont tenté de la dérober, elle est donc maintenant bien au chaud sur le bar et se retrouve souvent sur les réseaux sociaux. « Quelle idée géniale a eu Monsieur Paul, elle est magique » confie l’heureux boulanger. Son succès est sans borne ! OM
Cette plaque de métal emboutie fut réalisée à l’occasion des vœux 1990. Pour l’anecdote, à la livraison des 5000 exemplaires, Monsieur Paul a jugé qu’il avait l’œil droit trop fermé, il demanda au fabricant de les refaire gracieusement avec un œil plus ouvert. Donc sur le marché, on trouve 5000 exemplaires œil fermé et 5000 exemplaires œil ouvert !
La marionnette du Théâtre de
Guignol
Cette marionnette a une petite sœur fabriquée au théâtre « La Maison de Guignol » en 2011 en même temps que celles de JeanMichel Aulas et Gérard Collomb. Signées du sculpteur Damien Weiss, elles ont été commandées par Patrice Cardelli pour un spectacle ayant pour décor la construction du Grand Stade de l’OL à Décines : « L’auteur David Pagliaroli a joué sur les traits de caractère supposé des personnages. Aulas aura le rôle du quémandeur, et il va demander beaucoup », révèle Patrice Cardelli à nos confrères du Progrès. « Collomb, lui, va dire oui à tout le monde. Quant à Bocuse, c’est celui qui sait tout, qui a tout réussi et qui va leur dire comment faire, mais surtout qu’il est essentiel qu’il y ait des restaurants dans le stade ».
Photo © Stéphane Guiochon pour Le ProgrèsLES OBJETS DES LYONNAIS
Les vestes de Paul Bocuse
Très recherchées par les collectionneurs, les vestes de cuisine de Paul Bocuse font partie des objets culte par excellence. Celle qui vous est présentée ci-contre trône chez Lyon People depuis 2012. Offerte par le chef de Collonges, elle a été achetée aux enchères lors du dîner de gala de l’association MBM organisée par Elie Cunat à l’Abbaye.
OLIVIER COUVIN
La plus belle veste de sa vie Les vestes portées, en cuisine, par Paul Bocuse ont une valeur inestimable. Celle que possède Oliver Couvin, chef de cuisine à l’auberge du pont de Collonges, encore plus. Elle lui a été offerte par Monsieur Paul à son retour gagnant du concours des MOF 2015.
« En attendant de recevoir mes nouvelles vestes brodées à mon nom au col bleu blanc rouge, le chef m’a autorisé à porter la sienne en cuisine. »
Tirage original
« Voici le tirage original d’une photo emblématique de Monsieur Paul du photographe Gil Lebois que j’ai la chance d’avoir à la maison. » Joris Hadj, Cercle de l’Union
Veste de Paul Bocuse issue de la collection de Christophe Marguin et exposée dans le salon privé du restaurant Le Président (Lyon 6). Le président des Toques Blanches Lyonnaises possède également le centre de table créé pour les 50 ans de 3 étoiles lors du dîner de gala donné à l’Abbaye de Collonges. Il porte le millésime 1994, année de naissance de Victor Marguin
La cocotte de Monsieur Paul
« Ce n’est pas une collection mais je cuisine chaque semaine dans ma cocotte en fonte Paul Bocuse... » nous écrit notre lectrice Karine Bourgain qui s’en sert très fréquemment. On retrouve cet ustensile sur plusieurs vidéos dans lesquelles Monsieur Paul se met en scène à la télévision pour en faire la promotion. Selon Patricia Zizza, directrice de la marque Paul Bocuse, la création remonte au début des années 70 : « À l’occasion d’une émission télé, Le Creuset avait signé un petit contrat qui a duré une année. Cette cocotte avait été créée pour l’émission, le contrat n’a pas été renouvelé car la maison Staub a, quelques années plus tard, fait signer un contrat pour sa marque. »
Les Mercedes de Monsieur Paul
En octobre 2019, une vente aux enchères des effets personnels de Paul Bocuse ainsi que du mobilier de son restaurant de Collonges est organisée au profit de la Fondation Paul Bocuse. À l’issue de la vacation, les deux lots vedettes, à savoir ses deux automobiles Mercedes, ont tenu toutes leurs promesses. Le lot numéro 1, à savoir un Mercedes Classe G 400 CDI chassis long, mis en circulation le 20 avril 2001, et doté d’un moteur V8 diesel de 250 chevaux et 93 932 kilomètres a donné lieu à une belle bataille d’enchères démarrée à 20 000 euros et conclue à 50 000 euros dans la salle (soit 62 500 euros avec les frais). L’heureux acquéreur, particulièrement ému n’est autre que Maurice Menut, l’ancien boucher de Monsieur Paul.
Spécial dédicace pour Jérémy Biasol
La surprise fut de taille et le bonheur total, lorsqu’en 2014, au lendemain de l’étoile Michelin attribuée à son restaurant Mirror, à Hong Kong, le chef Jérémy Biasol reçoit une assiette dédicacée de la main de Monsieur Paul. « Des amitiés gourmandes », exposées fièrement aujourd’hui dans son domicile de Villeurbanne.
Le mystère de la Classe G
Il s’agit là du véhicule fétiche de Monsieur Paul. Le « vieux » Mercedes classe G à bord duquel il adorait vadrouiller sur les routes de la Dombes, notamment pour se rendre à son étang du Montellier a été acheté par le chef himself en 1992. Le plus mythique des 4x4 de Paul Bocuse est désormais choyé et bichonné par un passionné du chef qui souhaite conserver l’anonymat...
Le second véhicule, un Mercedes 500 SEL, mis en circulation le 2 janvier 1985, et doté d’un V8 essence n’était pas en aussi bon état que le 4×4, ce qui explique son prix de vente de 20 000 euros (soit 25 000 euros avec les frais), soit 5 fois l’estimation initiale.
Le chant du coq...
Le gallinacé a toujours eu une place à part dans le bestiaire de Monsieur Paul (surtout ceux gambadant en Bresse). Mais le plus célèbre d’entre eux est bien entendu celui que les Américains lui tatouent sur l’épaule après sa grave blessure par balle intervenue durant sa campagne d’Alsace en 1944. Celui que nous vous présentons est en céramique et date des années 50. Il a été acquis pour 30 euros, via le bon coin, par Serge G, fan et collectionneur de PB. « Il aurait été offert par Monsieur Paul au père de la vendeuse » selon cet habitant de Collonges. Des analyses ADN sont en cours pour confirmer cette illustre paternité.
...et le chant du cygne
Le bel oiseau que le chef Gilles Reinhardt tient prudemment dans ses bras a été capturé par Paul Bocuse dans le parc du château Escoffier à Reyrieux en 1987. Cette année-là, l’école hôtelière Tsuji acquiert en viager la demeure de Pierre Escoffier par l’entremise de Monsieur Paul. La bestiole séjourna plusieurs années à Collonges avant d’être offerte au chef alsacien quand celui-ci emménagea dans sa nouvelle maison des bords de Saône. On ne pouvait rêver meilleure retraite !
La face cachée de Monsieur Paul
À l’issue d’une enquête de plusieurs mois, et moult déjeuners arrosés qui nous ont conduit jusqu’à Vourles, nous avons réussi à retrouver la trace du beau visage de Monsieur Paul affiché sur la façade de la primatiale Saint Jean... L’immense bâche mise en place par Lionel Barrière et les équipes de GL events le jour de ses funérailles n’a pas été perdue pour tout le monde...
« Je n’ai pas besoin de tous ces objets pour penser à lui !
Tous les jours, j’y pense et il me manque ! »
Si aujourd’hui, le décorateur, graphiste de Paul Bocuse assure qu’il se remet de l’immense tristesse qui l’a accablée au décès de son ami, sa vie n’a plus le même goût.
Texte : Odile Matteï – Photos © Jean-Luc Mège
Les deux hommes se sont rencontrés en 1985 chez le photographe Jacques De Nattes. L’un venait pour des voitures miniatures Norev et l’autre pour des recettes. Point de départ d’une histoire incroyable d’amitié et de complicité fidèle. Le jeune dessinateur, à la demande du chef, a réalisé pendant plus de 30 ans des petites voitures personnalisées, des cartes de vœux, des menus, des assiettes, des statuettes, des pin’s, des boîtes d’allumettes, des livres, des courriers, et tant d’autres objets, tous estampillés Bocuse. Quel sens inouï du marketing, de la communication, quel visionnaire ce chef du siècle ! Paul Bocuse
a même trouvé la demeure familiale d’Alain et Dominique Vavro, à 5 minutes en voiture de l’Auberge sur les hauteurs de Collonges. La bonne aubaine ! Le chef pouvait ainsi discuter et travailler avec son designer tous les jours : « Paul aimait que les choses aillent vite, proches on était super efficaces ! » Tous les matins à 8h dans le salon privé de l’Auberge, Alain buvait son café et lisait le courrier avec le chef. Souvent, dans l’aprèsmidi, Mr Paul montait chez son ami pour discuter de la décoration d’une brasserie, de la réalisation d’une carte de vœux... « Paul était un boulimique de vie, les idées et les projets fusaient, et le décideur final, c’était toujours
Paul. » Le chef iconique est le seul au monde à avoir autant d’objets à son effigie et avec toujours ce regard décalé. L’important était de donner une identité à la Maison éponyme tout en s’amusant.
Devant tous ces objets toujours travaillés de concert et destinés à l’Auberge ou à des événements forts comme le Bocuse d’Or, Alain se dit « amasseur » plutôt que collectionneur : « Le collectionneur, il lui faut à tout prix une pièce, tandis que « l’amasseur » que je suis, fonctionne au coup de cœur, à l’affection. Les objets m’interpellent, me racontent une histoire, et ils me réconfortent. » Le sujet Paul Bocuse était trop beau, pour que le designer passât à côté ! « Le plus cher à mon cœur, c’est la petite maison Bocuse en carton à monter soi-même, que nous avions créée pour une carte de vœux. » Le chef 3 étoiles en avait suivi toute l’élaboration. « Concevoir le
volume et le mettre en couleur impliquait un travail minutieux. Il a été très attentif à cette aventure ! » Puis, à partir de cette maison en carton, en 2006 Villeroy & Bosch a fabriqué 300 maisons en porcelaine. Magnifique cadeau remis à chaque invité lors de la grande fête organisée pour les 80 ans du Maître légendaire, à Monaco. « Elle est ma pièce préférée, elle porte le souvenir d’un moment de création complice et d’une très belle fête en son honneur. »
Dans la maison Vavro, les collections s’organisent, s’accumulent selon les pièces et les étages : tableaux, jouets anciens, objets africains, photographies... Celle qui fait l’objet de beaucoup d’attention, qui nourrit le plus de souvenirs gratifiants et agréables, demeure la collection Bocuse. Alain sait que sa renommée, sa « fortune », il la doit en grande partie au nom sésame « Paul Bocuse. » Vavro-Bocuse, une rencontre, une amitié, une confiance qui n’a jamais failli pendant plus de 30 ans. Le quotidien d’Alain a changé depuis la disparition de Monsieur Paul. Fini le café matinal partagé, les déjeuners en famille ponctués par l’humour bocusien dans le salon privé de l’Auberge. Terminées les discussions stimulées par l’énergie créatrice et pertinente de Paul Bocuse, « le travail dans la joie et la drôlerie ». Une absence. L’émotion est tangible.
Les fils d’Alain et Dominique ont bien connu Paul Bocuse « un parrain, un grand-père » qu’ils voyaient tous les jours et qui leur envoyait des cartes postales du monde entier. « Je ne vois pas nos enfants garder tous ces objets accumulés, peut-être les vendrons nous aux enchères, un jour ? », confie Alain Vavro. Et Baptiste Vavro de répondre : « Nous garderons la collection Bocuse. » Sourire satisfait du père. « Odile, tes questions étaient bienvenues, j’adore parler de ces momentslà et je mesure la chance que l’on a eu de côtoyer aussi intensément ce « Monument historique ». En 2019, le couple designers décorateur officiel de Bocuse a « relooké » la fabuleuse maison de Collonges, tout en gardant son âme originelle. Il continue à dessiner des motifs de vaisselles, à créer les fameuses cartes de vœux... les collectionneurs les attendent !
Les assiettes du Bocuse d’Or
Très prisées des collectionneurs, les assiettes Bocuse d’or existent depuis 1989. Il s’agit toujours d’un travail collectif : les Vavro crayonnaient et Paul Bocuse donnait son avis, échangeait puis décidait. À chaque SIRHA, 3000 exemplaires étaient édités par Villeroy & Boch : 1000 offertes lors du grand repas de clôture du Bocuse d’or et les 2000 autres vendues. En 2021, la direction du SIRHA change de porcelainier. C’est désormais Bernardo qui officie avec un nouveau designer. Compter entre 30 et 50 euros pour une assiette en bon état.
Broches en porcelaine éditées de 2003 à 2015 par Villeroy & Boch représentant l’assiette du Bocuse d’Or réduite à 3 cm. Un succès fou au SIRHA.
Série de 3 coffrets « dinette » avec assiettes, couverts et service à café, des plats à gâteaux...
Les 2 coffrets sur lesquels figurent ses petits-enfants sont accompagnés d’un tablier et d’une toque, pour cuisiner comme un vrai chef ! Ils étaient destinés aux magasins de jouets en 1979.
Une version en simple cartonnage était vendue par la Redoute.
Coffrets édités par les jouets JEM, implantés à la CroixRousse. Une création d’Yves Orriccioni.
SES OBJETS CULTES
Jusqu’à l’édition des Bocuse d’OR 2001, le trophée était une compression de César, composée de couverts et de toutes les décorations qu’avait obtenues Paul Bocuse. Suite à des problèmes avec les ayant droit de César, Alain Vavro et Paul Bocuse demandent à Christine Delessert de modeler un Bocuse debout sur un globe terrestre. Il existe depuis les 3 trophées, l’or, l’argent et le bronze.
Trois assiettes Bocuse d’or de 2009, la première : la maquette, la deuxième : le prototype Villeroy & Boch et la troisième : la réalisation finale. Le doré a disparu, techniquement très compliqué, manque de temps, et de budget.
Sur une idée de Patricia Zizza, et conçue par Alain Vavro, cette auberge miniature en porcelaine a été offerte à chaque invité lors des 80 ans de Monsieur Paul et placée dans leur chambre de l’Hôtel de Paris à Monaco. Elle n’a été fabriquée qu’à 300 exemplaires d’où sa rareté sur internet, où un modèle est proposé à 800 euros.
Cet objet en pâte à sel modelé en 1994 a été offert à Paul Bocuse par l’artiste Catherine Baillaud, qui l’a donné quelques années plus tard à son fidèle ami, Alain Vavro.
En 2009, le guide Michelin a demandé aux chefs étoilés de leur envoyer une couverture personnalisée pour une exposition anniversaire du guide, à Paris. Paul Bocuse, fan de Edith Piaf, choisit l’inscription « la vie en rouge ».
Cet ours en peluche Steiff posé sur son sac illustré par Alain Vavro, a été édité à 251 exemplaires dans le monde a l’occasion des Bocuse d’Or 2003.
Pour fêter les 40 ans d’étoiles Michelin, les Vavro et Paul Bocuse demandèrent à la maison Revol d’éditer une cassolette en porcelaine de 8 cm. Elle fut offerte aux invités lors du dîner de gala à l’Abbaye.
Trophée version réduite par Villeroy & Boch en porcelaine blanche. Celui-ci a été peint à la main par Alain Vavro en 2007. Il n’en existe seulement que 7 exemplaires, le numéro 1 pour Vavro, le numéro 2 pour Paul Bocuse. L’idée de « planète Collonges » vient de Vavro. Si à l’étranger l’humour et la communication décalée étaient appréciés, à Lyon le deuxième degré avait du mal à passer ! »
Le petit journal du SIRHA
Le Petit journal du Bocuse d’or, était édité pendant les 5 jours du SIRHA par Alain Vavro et Jean François Mesplède journaliste gastronomique. Ils se sont bien amusés pour la réalisation de l’édition 1997 ; Paul Bocuse, le visage maquillé en doré, vêtu d’un habit de chef confectionné par la mère d’Alain en tissu or, la mise en scène pour les unes des 5 numéros, étaient signées du photographe Etienne Heimermann. Paul Bocuse aimait les blagues, l’humour la dérision, le spectacle, en voici la preuve.
Une
Acadiane Citroën fabriquée par Majorette en 1985. La « vraie » existe toujours, on peut l’apercevoir dans le garage de l’Abbaye. Designer Yves Orriccioni. Il faut compter 80/90 euros pour se l’offrir sur internet.
Ce fourgon Mercedes Benz avec sa boîte, a été tiré à 300 exemplaires par Corgi en 1991. Et c’est Blaise Vavro qui posa à la main les décalcomanies sur chaque véhicule, vendu au restaurant. Le prototype du fourgon est au premier plan.
Le personnel en salle porte une broche avec leur prénom gravé. Celle que nous vous présentons appartenait à Francois Pipala, MOF 1993 arts de la table, et directeur de salle à l’Auberge jusqu’en 2020.
Rare trophée du Bocuse d’Or en clé USB, coulé en plastique doré
Lors du fameux repas à l’Elysée en 1975, le chef 3 * décoré de la Légion d’honneur, déclare au Président Valéry Giscard d’Estaing : « pour attaquer la soupe aux truffes, il faut d’abord casser la croûte » En 1990, les deux complices créatifs ont fait fabriquer par Pillivuyt une fausse croûte débordant de la soupière. La vraie soupe VGE coiffée d’une pâte feuilletée est toujours sur la carte du restaurant gastronomique. Les mises à prix sur internet peuvent grimper à 3000 euros ! Des soupières personnalisées ont été souvent éditées pour un événement particulier. C’est le cas de celle-ci dessus, fabriquée pour les 60 ans du milliardaire américain Edgar Bronfman (patron de SEAGRAM). Paul Bocuse allait régulièrement aux USA où est installé son fils Jérôme.
Maurice Opinel, ami de Paul Bocuse, fabriqua dans son usine de Chambéry, une série spéciale « Opinel révolutionnaire Paul Bocuse » en 1989 et des « Opinel Marrakech » à l’occasion des 70 ans du Maître, fêtés en 1996 à Marrakech.
Le chef du siècle depuis longtemps avait le souhait d’éditer l’Auberge en boule neigeuse, mais cette réalisation n’a pu se concrétiser que pour les vœux de 2020. Elle a été fabriquée à Oyonnax.
Le plus petit livre Paul Bocuse du monde, par Auger Huet, éditeur de la série « les princes de la gourmandise ». Paul Bocuse avait trouvé l’idée formidable.
51 • janvier 2023 • lyon people
Citroën C4 et une Ford V8, deux camionnettes Solido estampillées Bocuse. « C’est celle de mon grand-père », disait Monsieur Paul, ce dont doute fortement Alain Vavro. Des voitures de collection qui véhiculent de la pub pour l’Auberge en France et à l’étranger.L’HISTOIRE INACHEVÉE DU MÉDAILLON DE PAUL BOCUSE
Parmi toutes les pièces réunies au cours de cette enquête, le médaillon en bronze de Paul Bocuse a une histoire particulière. Seule une vingtaine de tirages a été effectuée, ce qui en fait un objet doublement collector. Il est le fruit du travail conjoint du photographe Jeff Nalin et du graveur MOF Nicolas Salagnac qui nous racontent sa naissance avortée en 2007...
Propos recueillis par Marco Polisson – Photos DR
Ce médaillon en bronze a été fait à partir du portrait de Paul Bocuse. Celui-ci avait été réalisé lors de la délibération des résultats du concours des MOF cuisine 2006 à Toulouse, par Jeff Nalin artiste-auteur photographe dont le métier consiste à réaliser des œuvres originales, avec son Leica m6 !
Cette même année, le bureau des MOF de Lyon avait invité Paul Bocuse au local des MOF du Rhône, rue de Belfort, pour rencontrer de nouveaux MOF, et lui fêter ses 80 ans. C’est là que j’ai rencontré Paul Bocuse et Jeff Nalin qui accompagnait Pierre Orsi. J’ai eu l’occasion de montrer mon métier de graveur médailleur. C’est là
que Jeff a souhaité me passer la commande d’un médaillon afin de remercier Paul Bocuse d’être le parrain de ses expositions photographiques futures. Ce premier médaillon a donc été remis à Paul Bocuse, pendant le Bocuse d’Or 2007 lors du lancement de la 1ère exposition de Jeff « Scènes de Chefs... »
LES ÉTAPES et LE PROJET DE FABRICATION
« La première étape consiste à trouver la meilleure composition pour exploiter au plus près la photographie de Monsieur Paul en pied (de Jeff Nalin). Puis je dois faire surgir de la matière les formes, les lignes, les détails... la vie ; à ce stade la sculpture s’exécute sur plâtre, par de multiples entailles aux burins. L’édition de quelques bronzes a été confié à la famille Galmiche, M.O.F. et fondeur de Père en fils, à Froideconche. Les médaillons sont signés avec le cachet du fondeur. Pour finir, chaque pièce est reprise en ciselure par le graveur et polie. La touche finale est la numérotation de chaque médaillon. En « hommage » à Paul Bocuse et pour ce qu’il incarne dans le monde, nous (Jeff Nalin et moi) avons souhaité faire une édition limitée de ce médaillon en bronze. Initialement la série devait être de 100 pièces numérotées sur la tranche.
• Une pièce unique, en bronze plaqué or avec une gravure spécifique faite à la main sur la tranche, remise à Paul Bocuse lors de l’inauguration de l’exposition de Jeff Nalin : « Scènes de chefs ».
• Un tirage de tête : les 20 premiers exemplaires sont en bronze numérotés en chiffres romains : I à XX, série réservée aux proches de Paul Bocuse.
• Les exemplaires de suite sont en bronze, numérotés en chiffres arabes frappés sur la tranche.
Le médaillon en bronze d’un diamètre de 300 mm, d’une épaisseur d’environ 40 mm, pèse environ 3,5 kg. Au final, un seul tirage de 20 médaillons ont été réalisés, tous numérotés en fonction du choix de chacun. Mais je n’avais pas eu l’autorisation de Monsieur Paul Bocuse, j’ai donc arrêté ce projet, et je me suis engagé auprès de lui d’arrêter cette édition, seuls les premiers tirages vivent leur vie. J’ai gravé une belle matrice de cette sculpture en diamètre 90 mm, médaille en attente d’un tirage un jour. Mon unique exemplaire, je l’ai donné à l’Auberge. »
Le médaillon présenté ci-dessus porte le numéro 42. Il a été acheté au Marché aux Puces par Gilles Collomb.
ILLUMINATION DU SAPIN DE MEGÈVE UNE VRAIE FÊTE, ONE
MORE TIME*
Comme le veut la tradition, le premier samedi du mois de décembre est venu célébrer l’ouverture de la saison hivernale, avec la mise en lumière du sapin. Après avoir enflammé la place du village l’an passé, au rythme des Daft Punk, la Ville de Megève a laissé ses spectateurs vibrer au rythme des musiques gospel. Texte : Morgan Couturier - Photos © Commune de Megève
Encore une fois, la magie était au rendezvous et l’instant féérique. À nouveau, il fallait répondre donc présent, en se souvenant qu’un an auparavant, les Daft Punk et leur tube « One More Time » avaient déjà suggéré revenir en cette année. Pour
profiter amplement de cette 14e édition d’une illumination du sapin toujours unique, où l’imposant conifère laisse transpirer un vrai parfum de fête. Outre ses magnifiques décorations, offrant au roi de l’hiver le statut de star de la soirée, celui-ci tient en effet pour lui, ce rôle sacré qu’est l’ouverture officielle de la saison hivernale. Un symbole, érigé en tradition depuis plus de 50 ans, dont les contours laissent également transparaître l’approche des célébrations de fin d’année.
Un premier cadeau de Noël livré au bénéfice des Mégevans et autres touristes, lesquels auront donc vu le sapin scintiller de 1000 feux et de mille et une couleurs. Un feu d’artifice de pigmentations que Catherine JullienBrèches et ses équipes purent s’accorder en ces temps de sobriété énergétique, par l’utilisation d’ampoules LED. Une manière de profiter du spectacle l’esprit léger, avant de laisser la nuit plonger dans une atmosphère plus musicale, tournée autour d’un concert gospel. Moins électrique que l’an passé. Mais toute aussi captivante !
*Encore une fois
LE MYTHIQUE CONSTRUCTEUR MCLAREN S’IMPLANTE À LYON
Distributeur de Maserati et de véhicules haut de gamme, Justin Delorme s’affiche depuis peu, au côté des hypercars britanniques ciglés McLaren. Une belle prise pour le concessionnaire, seul sur le marché lyonnais à écouler ces véhicules de prestige.
Texte : Morgan Couturier – Photos © DR et MC
Pour les autres, ce slogan les renvoie toutefois à un univers enjoué. À une marque, légendaire : McLaren, rendue célèbre par l’affrontement en F1 entre Prost et Senna, et par la beauté du coup de crayon de ses designers. Des véhicules uniques et rares avec lesquels la capitale des Gaules peut désormais s’accoquiner, par l’intermédiaire du distributeur établi à Saint-Fons, au 2 du boulevard Lucien Sampaix.
“LA MARQUE A TROUVÉ STRATÉGIQUE L’IDÉE DE S’IMPLANTER À LYON”
« McLaren, c’est super. C’est de l’horlogerie suisse, un univers à part. Les puristes peuvent vraiment se faire plaisir », se réjouit-on en interne. Un bonheur partagé par Justin Delorme, dont les échos passés laissaient déjà sous-entendre la quête d’une nouvelle marque de prestige. Jusqu’à porter son regard sur McLaren.
Une lettre d’intention plus tard, la ténacité du distributeur automobile et l’emplacement idoine de la concession en bordure d’autoroute, ont su convaincre la firme de Woking d’envoyer McLaren Senna, 720S Spider et autres 765 LT du côté de Lyon. Une première, alors que celle-ci ne s’affichait jusqu’alors qu’en région parisienne, à Genève ou avenue Princesse Grace à Monaco.
Bien-sûr, l’arrivée d’une telle institution nécessite d’inévitables travaux d’adaptation. À commencer par la mécanique et l’entretien de ces bijoux de technologie. « On s’estime chanceux, c’est une vraie fierté. On se donne tous les moyens de réussir », glisse encore l’homme d’affaires, dont les premières ventes sont venues soulager le stress naturel inhérent à une telle aventure.
À des lendemains chantant désormais au bruit rauque des V8 britanniques. Ajoutez à cela, les mélodies envoûtantes des Maserati et la puissance des Porsche, voilà désormais Justin Delorme nanti d’un savoureux cocktail automobile. À déguster, sans modération. McLaren Lyon 2, boulevard Lucien Sampaix 69190 Saint-Fons
L’histoire est belle, presque magique, au point que celle-ci pourrait se résumer en quelques mots. À cette promesse d’un « avenir meilleur », que Justin Delorme peut désormais reprendre selon son bon vouloir, pour la simple et bonne raison que le Lyonnais a obtenu depuis peu, l’accord d’afficher en concession cette maxime iconique que les puristes auront allégrement reconnue.
Depuis ces premiers jours de 2023, le showroom Symbol Cars, habituellement garni de Maserati et de Porsche prend, en effet, des teintes plus orangées, avec l’implantation d’un show-room aux couleurs de la firme anglaise. Un espace d’exposition temporaire de 80 m2, érigé dans l’attente d’un foyer haut de gamme prévu d’ici un an, à l’intérieur duquel les passionnés peuvent admirer quelques-unes des plus belles carrosseries du constructeur anglais.
EXALTO 3 SITES LYONNAIS, 12 ACTIVITÉS !
Àla recherche de sites uniques et originaux alliant divertissement, cohésion d’équipe, restauration et espaces de travail ? Après Exalto Villeurbanne en 2016 et Exalto Dardilly en 2019, c’est à Décines au sein de l’OL Vallée qu’Exalto a ouvert en 2021 son 3ème multiplexe de loisirs indoor, de manière à pimenter plus copieusement et élargir vos possibilités de sorties d’équipe ! Pour travailler des notions d’entraide, de cohésion, de challenge... chaque activité saura répondre à un objectif ou tout simplement une envie de se retrouver. Les fans d’énigmes et d’enquêtes se laisseront tenter par les 3 scenarii d’Escape game ou par les 30 défis/cellules de Prison Island, une nouvelle activité sur la région à la thématique carcérale façon « Fort Boyard ». Sortis de cet univers, certains mettront au défi leurs talents de chanteur dans l’atmosphère conviviale, privatisée – et insonorisée – des karaoké Box. Enfin, chacun pourra libérer son énergie en se défoulant dans les différents jeux de Parcours Ninja, Trampoline et AirWarrior, en se défiant sur les 12 pistes de Bowling ou en rivalisant de roublardise au Laser game.
LE NOUVEAU BLINDTEST
QUI CARTONNE
S’il fallait encore enrichir cette offre déjà bien complète, c’est chez Exalto Dardilly qu’une nouvelle activité fait du bruit depuis la rentrée : BL!NDT?ST, le jeu original avec reconnaissance vocale et entièrement digitalisé ! Dans des salles décorées et privatisées, pour jouer, rien de plus simple : choisissez votre thème et hurlez (il suffit de parler mais on vous a vu faire...) le nom de l’artiste dès les premières notes. Pas d’arbitre, pas d’erreur ; la reconnaissance vocale détecte les bonnes réponses au centième de seconde. Un beau match, c’est de l’action et du suspense ; la vitesse est récompensée, et le système de bonus/malus offre des remontées mythiques pour des sorties entre collègues mémorables... Bienvenue dans le 1er sport musical !
SÉMINAIRE, TEAM BUILDING, AFTERWORK...
De la simple location de salle à l’organisation d’un évènement complet, formules clé en main ou personnalisées, le champ des possibles demeure infini... Que l’on évoque le sujet de la privatisation du site et/ou l’organisation d’évènements en dehors des horaires publics, s’aventurer chez Exalto demeure une idée à explorer. Réservez et laissez-vous stimuler !
POINTS CLÉS
• Capacité d’accueil : 500 personnes par site
• 12 activités de loisirs sur 3 sites
• Salles de réunion de 15m2 à 200m2
• Parking gratuit
• Terrasse
• Offre de restauration
• Convivialité, challenge, partage !
Exalto Décines (OL Vallée)
Avenue Simone Veil - Décines Charpieu Exalto Dardilly - 41, chemin du Moulin Carron Exalto Villeurbanne - 5, rue Eugène Pottier Tél. 07 82 41 16 99 mduval@exalto-park.com www.exalto-park.com
Restaurant italien ANGELO
Michele Tarantino
Cuisine de tradition italienne Boscolo - 11, quai Jules Courmont - Lyon 2e
T 04 87 25 72 10
Ouvert 7/7 7h-15h brunch - 15h-19h aperetivo - 19h-22h diner angelorestaurant
restaurant
LA ROTONDE
Jean-François Malle (Chef)
Mets délicats alliant terroir et touche marine 3, rue Georges Bassinet - Charbonnières-les-Bains T 04 78 87 79 79
Ouvert mar-ven : midi et soir - Sam : soir - Dim : brunch www.pavillon-rotonde.com larotondelyonvert
Restaurant
Restaurant - BAR
DOLCE by Sicilians
Vito et Paola Morreale
CUISINE sicilienne 44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 22 29
Ouvert du lundi au dimanche : 12h-14h40 et 19h-22h30 www.bysicilians.com dolcebysicilians
Restaurant LE THÉODORE
Marco Chopin
brasserie traditionnelle
34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52
Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h-22h45
Le Théodore
Restaurant – ecailler
CHEZ ANTONIN
Eric Giraud
restaurant de Fruits de mer & écailler
Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 87 37 10 99
Mardi-samedi : 10h-15h - Dimanche : 10h-14h30 www.chez-antonin.fr
LE CAFÉ DU MARCHÉ
Bénédicte
Cuisine du Marché au fil des saisons 25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46
Ouvert du mardi au dimanche dès 7:00 du matin www.lecafedumarchelyon.fr Le Café du Marché
Restaurant
LA TABLE DE CHONCHON
Tomas Parisini
cuisine bistronomique et familiale, franco-italienne Place de Poype - Montanay T 09 73 50 18 50
Lun-ven : 7h-15h - Mer-ven 18h-1h - Dim : 8h-15h www.la-table-de-chonchon.fr Latabledechonchon
Claude Barbet
Bouchon Lyonnais et Cuisine Familiale
4, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles T 04 72 41 01 06
Lun-ven midi et jeu-ven soir - Week-end sur privatisation lecepebouchon-vourles
NANO
belle brasserie italienne 14-16, rue de la Navigation - Lyon 9e T 04 74 01 75 67 ouvert 7/7 midis et soirs www.trattorianano.com
Trattoria
Pizza 2019
Nano Trattoria Lyon
L’ AFFAIRE DU 6
Albert Dray et Raphaël Noblet
Cuisine traditionnelle (midi) et bar à tapas (soir)
63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24
Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)
Brasserie
Restaurant LE SELCIUS
Benjamin Lavorel et Sylvain Auclair
BRUNCH LE DIMANCHE - espaces et salons privés
43, quai Rambaud - Lyon 2e
T 04 78 92 87 87
Mar-ven midi et soir. Samedi soir. Dim midi (brunch) www.selciusrestaurant.fr Selcius
Restaurant
Restaurant BAR lounge
www.eos-conseil.com 04 72 40 40 40
Restaurant
L’ ACACIA
Alexandre Bonnefait (Chef)
cuisine traditionnelle DE SAISON
70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53
Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonpharaon
Restaurant
LES OLIVIERS
Julien Ducoté
Restaurant Bistronomique aux nobles produits
Golden Tulip - 145 Chemin de Paisy - Limonest T 04 87 74 10 10
Du lundi au vendredi : 12h-21h30 https://lyon-ouest.goldentulip.com/fr-fr/hotel-restaurants/
restaurant
LE PRÉSIDENT
Christophe Marguin cuisine du marché 11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17
Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h www.restaurantlepresident.com restaurantlepresident
Restaurant
LE PLATO
Frédéric Therriaud
cuisine créative, faite maison avec des produits de marché
1, rue Villeneuve - Lyon 4e T 04 72 00 01 30
Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h30 - Sam : 12h-14h et 19h-23h restaurant-leplato.fr leplato.lyon
Restaurant
MAMA CHOW
Sylvie Huynh
Cuisine créative inspirée du continent asiatique 111, rue Duguesclin - Lyon 6e T 04 37 72 94 57
Du mardi au samedi : 12h-14h30 et 19h-23h www.mamachow.fr
LES GARÇONS BOUCHERS
Nicolas Miege, Catherine Molière et David Mollard
Steakhouse - Maître restaurateur
Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 72 40 08 59
Ouvert 7/7 midi, le soir sur réservation à partir de 40 pers. www.garconsboucherslyon.com
Restaurant BRASSERIE DES BROTTEAUX
Emmanuel Faucon Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau 1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98
Lun-jeu 8h-22h. Ven 8h-22h30, midi et soir le week-end www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux
Restaurant
Restaurant Bar avec Rooftop
33 CITÉ
Frédéric Berthod
cuisine de saison / produits du marché
33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45
Du mardi au samedi, déjeuner et dîner www.33cite.com 33 cité 33cite
BIANCA
LINGUINE ALLE VONGOLE
1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10
Lun-dim 12h-14h Lun-jeu 19h30-22h. Ven-sam 19h30-22h30 www.bianca.rest Bianca
RN BEER
Philippe Gauvreau
Cuisine de saison et bières artisanales - parking 240 places 100, route de Paris - Charbonnières-les-Bains T 04 28 70 45 88
Ouvert 7/7 au déjeuner, goûter, apéritif et dîner www.rnbeer.com RN Beer
59 • janvier 2023 • lyon people
Emmanuel FauconARLIM IMMOBILIER AURÉLIO ROSSINI PREND SEUL LES CLÉS DE LA MAISON
Depuis le 15 décembre dernier, Arlim et Aurélio Rossini ne font plus qu’un, le directeur de la marque ayant décidé de racheter les parts de son associé. Ce dernier souhaite redynamiser l’enseigne, en témoigne l’ouverture prochaine de nouvelles agences.
© Erick Saillet et DRLes deux amis, Aurélio Rossini et Vincent Ferrari ont mis fin à leur collaboration après 10 ans d’association. Ce n’est pas sans émotion que leurs chemins professionnels se séparent, pour laisser place à la sérénité et l’amitié.
« Jusqu’à présent je n’avais pas réellement la légitimité méritée, alors que je participe au développement de la marque depuis plus de 15 ans, mais mon humilité me permet à ce jour d’être à la tête de cette belle marque renommée », évoque Aurélio Rossini, avec fierté. À 35 ans, le jeune entrepreneur semble prêt pour ce nouveau challenge, avec pour ambition de voir la marque grandir et briller encore un peu plus, via ses 17 agences.
REDORER LE BLASON ARLIM IMMOBILIER
« Je devais créer une nouvelle marque, mais Vincent n’avait plus la force de développer, c’est pourquoi j’ai racheté ses parts. Mais plus qu’une vente, c’est une transmission », atteste le gérant tourné vers une communication plus structurée. Le jeune homme en profite ainsi pour rassurer sur la solidité d’un groupe comptant plus de 420 ventes sur l’année 2022, soit une moyenne retentissante de plus d’un consentement par jour.
Redorer le blason Arlim Immobilier, voilà désormais l’ambition de ce leader engagé, proclamant avoir l’ADN Arlim en lui. Grâce à de nouveaux projets sur 2023, l’enseigne sera d’ores à présent propulsée vers les sommets du marché lyonnais mais pas que, puisque la marque comptabilise déjà plusieurs agences partout en France.
Arlim Immobilier 14, cours Lafayette - 69003 Lyon >Plus d’informations sur www.arlim.com
Le réseau ARLIM
UN SAVOIR-FAIRE DEPUIS 1977
Arlim Presqu'île 38, rue de Brest 69002 Lyon T. 04 81 91 90 00 lyon2@arlim.com
Arlim Lafayette 14, cours Lafayette 69003 Lyon T. 04 28 38 37 54 lyon3@arlim.com
Arlim Croix-Rousse 1, rue Belfort 69004 Lyon T. 04 72 45 55 43 lyon4@arlim.com
Arlim Prestige Lyon 6 22, avenue Maréchal-de-Saxe 69006 Lyon T. 04 81 91 90 90 arlimprestige.saxe@arlim.com
Arlim Lyon 9 2, rue du Chapeau Rouge 69009 Lyon T. 04 74 01 65 80 lyon9@arlim.com
Arlim Sainte-Foy-lès-Lyon 71, boulevard des Provinces 69110 Sainte-Foy-lès-Lyon T. 04 78 22 29 77
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Arlim Limonest 1450, route du Puy d'Or 69760 Limonest T. 06 88 20 11 19 limonest@arlim.com
Arlim Beaujolais 103, place de la Libération 69620 Le Bois-d’Oingt T. 04 72 53 63 63
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61 • janvier 2023 • lyon people
ASPERR MOLUT FUGITATQUIS UPTATE NON PORENES EQUAT
COUPE D’EUROPE
Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori ut rendicto dollatum reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am.
LOU RUGBY - SARACENS LES TRIBUNES VIP
Confronté à un gros morceau du rugby européen, le LOU Rugby aura cru en ses chances, avant de plier face au talent anglais (20-28). Pire, les Lyonnais ont dû abandonner le point de bonus défensif dans les derniers instants.
La Champions Cup implique de se hisser à la hauteur de ce terme adossé à la coupe d’Europe. Hélas, le LOU Rugby n’est pas encore fait de ce bois-là. Une semaine après avoir longtemps tenu en respect les... SudAfricains des Bulls, les Lyonnais avaient pourtant ouvert la voie à un cru possiblement riche en exploits. Il faudra attendre, patienter jusqu’à ces premiers jours de 2023 pour espérer pareilles bravoures. Car si la meute conduite par Hamza Kaabeche ne fut pas loin de renverser les Saracens, triple champion d’Europe, le scénario tragique de la rencontre laisse planer quelques regrets.
Sur ce terrain, l’entame de match ratée et une fin de rencontre gâchée, figureront sûrement parmi les plus grands soupirs.
« On ne peut s’en prendre qu’à nous-même », glissera d’ailleurs à ce sujet, le jeune Théo Williams, à l’issue de la rencontre.
Prochain rendez-vous à Gerland
LOU Rugby — Clermont Samedi 28 janvier 2023
TRIBUNES VIP
LDLC ASVEL - PARIS LES
EUROLIGUE DE BASKET
L’exploit majuscule sur le parquet de Barcelone avait ouvert la voie, l’ASVEL n’a donc pas hésité à pousser l’euphorie du moment un peu plus loin, en surclassant Paris (94-60). Une belle victoire, qui permit aux hommes de TJ Parker de se relancer en championnat et d’amorcer une vraie vague de plaisir. Trente-quatre points d’écart et donc une belle démonstration face au club de la Capitale, aura permis à la Green Team de boucler une semaine à cinq succès (Barcelone, Paris, Partizan Belgrade, Olympiakos, Strasbourg). Gageons que ces plaisirs n’aient été qu’une entrée avant un long festin. L’ASVEL pourrait alors s’inviter à la table de la Leaders Cup, l’un des grands objectifs de la saison. Ou mieux, sur le grand 8 de l’Euroligue. Retraité depuis mai dernier, le double champion de France, Amara Sy, aurait tort de ne pas montrer la voie. Au plafond de l’Astroballe, son maillot est désormais présent pour guider la relève. Comme Alain Gilles ou Delaney Rudd avant lui.
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Les 11 Évènements
QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !
Sous la coupe de la présidente Sophie Moreau, l’association Courir pour Elles a réuni partenaires, bénévoles et élus locaux. Engagée dans la lutte contre les cancers féminins, la structure a dévoilé son bilan annuel au gré de ses manifestations sportives qui ont ainsi permis de récolter la somme de 150 000 euros. Chaque année, l’association organise Bougez pour Elles, Roulez pour Elles, Dansez pour Elles ou encore Savourez pour Elles. Des évènements qui permettent de mener à bien leurs deux missions : prévenir le cancer avec la pratique d’une activité sportive et soutenir les femmes touchées par la maladie en leur offrant des séances d’activités adaptées. « Notre plus gros évènement est Courir pour Elles, la 14e édition est programmée le 14 mai 2023 », se réjouit la responsable des bénévoles Marilyne Coln EB
RHÔNE DU SPORT 2022
LES TROPHÉES DU SPORT DÉPARTEMENTAL
Vouée à récompenser les acteurs du monde sportif, la 11e cérémonie des Rhône d’Or a de nouveau mis en lumière l’implication des sportifs, clubs et autres bénévoles du département. Pour onze d’entre eux, la soirée fut l’occasion d’être couronné sur la scène du théâtre de Villefranche-sur-Saône. Un nouveau cru riche en talents de tous horizons qui se chargea de récompenser la commune sportive de l’année (Vindry-sur-Turdine) autant que la meilleure dirigeante bénévole (Geneviève Seigneret, fondatrice du club handisport de Villefranche). Parrainés par l’ancien cycliste français, David Moncoutié, onze lauréats furent ainsi récompensés pour leurs actions au cours de cette année 2022. De quoi donner envie à leurs confrères et autres « concurrents » de les imiter en cette nouvelle année. Mieux, pour le président du Département du Rhône, Christophe Guilloteau, une telle hypothèse se vérifiera assurément : « L’année 2023 va être une grande année de sport dans le département ! » MC
DÉFILÉ SUPDEMOD
LES BACHELOR DE MODE PRÊTS À EN DÉCOUDRE
Créée en 1952 par Madame Blanc de la Maison Dior, l’école de la mode et du luxe SupdeMod accompagne les apprenants au gré de ses formations cousues main. Depuis 70 ans, l’établissement de la Confluence, aujourd’hui dirigé par Jamal Hammouch propose des formations telles que le Bachelor Styliste-Modéliste-Concepteur de Mode. Pendant trois ans, les apprentis fortifient leurs connaissances dans l’univers de la mode et du luxe. De l’histoire de la mode à la culture économique de ce secteur, ces derniers développent leur créativité au gré des cours de dessin de mode, de stylisme et de modélisme. Certifié et reconnu par l’État, ce diplôme permet de se lancer aisément dans le monde professionnel... de fil en aiguille, ces jeunes passionnés deviennent de véritables artistes ! EB
Soirée de Gala À L’ABBAYE PAUL BOCUSE, WINORWIN RÉGALE SES CLUBS D’AFFAIRES
Fidèle à la philosophie de ce réseau de clubs d’affaires, WinOrWin organisait sa soirée de gala devant les orgues de l’Abbaye Paul Bocuse. Un cadre prestigieux pour l’entité, laquelle souhaite profiter de ces événements pour bonifier le réseau et les relations de ses membres.
Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby MavielEn affaires plus qu’ailleurs, les détails font la différence. Alors qu’un rien peut orienter une entreprise sur la voie du succès, un brin de soutien est souvent nécessaire à une telle réussite. Là est donc le sens de WinOrWin, dont le réseau de clubs d’affaires ouvre la voie à des discussions entre pairs et à un élargissement du réseau. Le tout dans un esprit festif, à en croire la philosophie de son fondateur, François Timour, pour qui le choix de l’Abbaye Paul Bocuse pour la 2e édition de sa soirée de gala, était apparu naturel.
Une opportunité rêvée pour près de 380 entrepreneurs de découvrir ce lieu hautement magique, propice aux rencontres professionnelles. Aux animations aussi, les centres Porsche habillant la devanture du site, quand plusieurs égéries du comité Miss France défilaient en tenue de soirée, bijoux Mauboussin autour du cou. Une manière aussi, de récompenser le déplacement de clubs d’affaires venus de Oyonnax, SaintTropez et de Normandie. Une preuve parmi tant d’autres de l’envergure prise par WinOrWin. Et dire que ce sont que les débuts...
VIVEZ UNE PARENTHÈSE DE DOLCE VITA
AU COEUR DE LA PRESQUE’ÎLE LYONNAISE
Bâtiment emblématique construit à la fin du XIXe siècle, le Boscolo Lyon Hotel & SPA se situe au coeur de la ville. L’hôtel cinq étoiles combine différents styles et influences artistiques afin de vous offrir une expérience unique.
Laissez-vous transporter par les saveurs méditerranéennes, au restaurant italien Angelo. Profitez d’un moment de bien-être intense dans un espace benessere de 400m2, véritable havre de tranquillité.
VOTRE EXPÉRIENCE
NOUVELLE PEUGEOT 408 AVANT-PREMIÈRE À LYON
Subtil mélange du SUV et de la berline, la nouvelle Peugeot 408 a fait une entrée en matière remarquée à Lyon. Une présentation en avant-première réussie pour ce véhicule « inattendue sous tous les angles ».
Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Beaucoup se seront questionnés, auront esquissé un visage circonspect, en s’attardant sur cette problématique : « La 408 est-elle un SUV ou une berline ? ». Une question existentielle, car si son style inédit aura convaincu la foule et le directeur de marque, Emmanuel Courtet, ses lignes carénées autant que sa hauteur de caisse, auront largement animé les débats. Une preuve parmi tant d’autres, que le dernierné de Peugeot ne laisse pas indifférent. Par ses formes donc, très dessinées, mais aussi par la qualité de son intérieur, le fameux « Peugeot-i-Cockpit » laissant transparaître « un poste de conduite dernière génération » et un imposant écran tactile central de 10 pouces. Une manière de conduire les aficionados de la marque sur la « route de l’excellence », équipés d’une motorisation hybride (de 180 et 225ch) ou essence (1,2l de 130ch). Le tout, disponible en version GT, histoire de rendre ce bolide tricolore encore un peu plus impressionnant. Et attractif.
AUX MAINS DE GAËLLE THIVOLLE, L’INSTITUT CABINE 34 SE FAIT UNE BEAUTÉ
Depuis le mois d’avril dernier, l’institut de beauté, Cabine 34, se laisse bercer par de nouveaux soins, plus originaux et surtout plus personnalisés. Une manière de se démarquer pour sa directrice, Gaëlle Thivolle, laquelle allie le bien-être du corps, de la peau et de l’esprit au gré de ses gammes de produits végétaux. L’utilisation de marques singulières, telles que Piroche Cosmétiques (marque italienne de spa qui prend sa source dans les Dolomites et utilise des ventouses pour la réalisation des soins) ou Végétalement Provence (marque française de cosmétique végétale alternative),
tendent à le prouver. Sans oublier, l’emploi, à partir du 20 décembre 2022, de la machine multifonctionnelle 5-en-1, Zemits Hydro Verstand, destinée, entre autres, à nettoyer la peau en profondeur. Et donc rajeunir.
« Je suis la première à Lyon à avoir cette machine. Je serai centre de formation », précise-t-elle encore. Prendre son temps est encore le meilleur moyen de ne pas le perdre.
Cabine 34 34, grande rue de Vaise - Lyon 9 Tél. 04 74 71 80 59
Idéalement situé à Lyon 6ème, à quelques pas du métro Masséna, le salon de coiffure Coralie Aumaitre Expert Coloriste met un point d’honneur à embellir et sublimer votre chevelure.
Diplomée Maître coloriste expert, la passion de Coralie pour la couleur n’a pas de limites. Appuyée par sa formation en visagisme/morphopsychologie, ses spécialités sont : Le rattrapage (de carnage), les colorations des plus profondes aux plus chatoyantes, le « back to natural » pour retrouver un effet naturel, les nuances fortes telles que les violets et autres flashy et le blond dans toutes ses nuances, que vous l’aimiez chaleureux, vanillé ou froid...
59, cours Vitton - LYON 6e T. 04 37 47 95 51 Du mardi au samedi de 9h à 18h www.coralieaumaitre.fr
Présentation des BMW XM, I7 ET M3 TOURING UN ENGAGEMENT POUR L’AVENIR
Avec le groupe Altitude, on pourrait croire que le mythe d’un Noël se fêtant tous les jours, n’est plus si saugrenu. Grâce à lui, il n’y aurait plus à attendre le 25 décembre pour découvrir de somptueux cadeaux au pied du plus célèbre des conifères. Pour preuve, cette soirée organisée au sein du Quai 27, où le groupe leva le voile non pas sur une voiture, mais sur trois nouveaux bijoux siglés BMW. Avec pour satisfaction finale, l’idée de toucher le cœur de tous ses clients, conquis par « la limousine 100% électrique » qu’est la i7 et ses 625 km d’autonomie, par les lignes « complétement design, osées et sportives », du SUV XM ou par le « premier touring M3
de la marque », un modèle de 510ch, 100% thermique, espéré depuis une vingtaine d’années. Une date fatidique, propice à faire écho à la création du groupe Altitude. « 2023 est une année importance et symbolique pour le groupe, qui fêtera ses 20 années d’existence, 20 années rythmées », évoque son directeur, Pierre-Edouard Dieu. Une double décennie passée à faire rêver les amoureux de la marque, en témoigne ce dernier tour de passe-passe que sont les portes de la i7, promptes à s’ouvrir toutes seules. Dans le monde de l’automobile, c’est aussi cela, la magie de Noël !
IDRAC BUSINESS SCHOOL LA CÉRÉMONIE DE REMISE DES DIPLÔMES 2022
Avec la Cité Internationale pour cadre de choix à cet instant inoubliable, 900 étudiants de l’IDRAC Business School ont pu savourer la remise de leur diplôme de fin d’études. Le début d’une nouvelle aventure. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel
Une telle vérité se vérifie d’année en année : le retrait d’un diplôme procure toujours un plaisir intense, que le choix des dates peut allégrement renforcer. Du côté de l’IDRAC Business School, placer un tel instant en décembre, ne fait ainsi qu’accentuer la joie d’une telle cérémonie. Et si celle-ci vient concrétiser la fin du cursus scolaire de deux à
cinq années, la proximité avec les fêtes de fin d’année, renforce l’idée d’un précieux cadeau offert aux élèves par la directrice Bérangère Charbonnier-Merle. Pour 900 d’entre eux, voilà désormais 2023 prêt à s’ouvrir sur de nouvelles expériences professionnelles, armés d’un indéniable bagage technique. Parrain de la promotion 2022 du Programme
Grande École, Romain Rostagnat, peut en témoigner, après avoir lui-même, suivi le cursus de l’IDRAC Business School. Un bel exemple de réussite, comme purent l’être également, les marraines (Charline Bresse, Patricia Tronel
Les Diplômés
CHAMPIONNAT DU MONDE DE PÂTÉ-CROÛTE LE JAPON N’EN FAIT QU’UNE BOUCHÉE
La grand-messe du pâté en croûte a rassemblé près de 500 personnes à la Sucrière. Nous avons eu le privilège d’assister à la dégustation finale et au dîner de gala.
Cette compétition que le monde nous envie a toujours autant de succès.
Un mot qui compte triple. En effet, il se vérifie aussi bien chez les chefs, chez les partenaires que chez les dégustateurs.
La bonne blague lyonnaise des débuts (2009, ndlr) s’est muée, au fil des années, en véritable compétition internationale comme en témoignent les sélections effectuées en Asie, en Amérique et en Europe, ainsi que le pedigree du jury.
Si la domination scandinave sur le Bocuse d’Or a connu un coup d’arrêt en 2021 avec la victoire de Davy Tissot, il n’en est rien de l’insolente supériorité nippone sur le championnat du Monde de pâté-croûte. Pour la troisième année consécutive, c’est un chef japonais (Ryutaro Shiomi – Kitano Hôtel à Kobe) qui a eu le plaisir de soulever le saladier d’argent. Ce qui a eu le don d’agacer
certains partenaires, mais c’est le jeu, d’autant que le régional de l’étape (Jérémie Crauser –Maison Crauser & Bello à Lyon) n’est devancé que de 8 petits points (sur 200, ndlr).
La soirée de remise des prix et le dîner de gala élaboré par Davy Tissot et Baptiste Pignol ont été délocalisés cette année à la Sucrière (Lyon Confluence). Un nouveau lieu à la mesure de l’enjouement suscité par la manifestation. Le quatuor organisateur Audrey Merle, Arnaud Bernollin, Gilles Demange et Christophe Marguin réfléchit à un ambitieux plan de développement à l’international. Une montée en puissance qui passera par de nouvelles sélections organisées dans les pays scandinaves, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord avec l’appui d’un gros acteur de l’évènementiel ou de l’audiovisuel. On en saura plus sur son identité l’an prochain pour la 14ème bouchée programmée lundi 4 décembre 2023 !
Championnat du Monde de Pâté-Croûte
• OR
Ryutaro Shiomi - Kitano Hôtel (Kobe)
• ARGENT
Jérémie Crauser - Maison Crauser & Bello (Lyon 69)
• BRONZE
Tony Capocci - L’épicerie des Fermes (Megève 74)
• PRIX ÉLÉGANCE
Olivier Nicolau - Restaurant Arraditz (Lescar 64)
• PRIX RICHELIEU
Kazutaka Hara - Hôtel Nikko (Fukuoka)
• PRIX MEILLEUR ESPOIR
Elie Trumeau - Restaurant Bayview * (Genève)
• PRIX DE LA CONFRERIE DU PÂTÉ-CROÛTE
Wonjin Doyi Kwon - L’Oiseau Blanc (75 Paris)
Championnat de France pour les écoles hôtelières & CFA parrainé par la Région AURA
• 1er Prix
Méliné Baabeian - CFA Rabelais (Dardilly 69)
• 2ème Prix
Bruno Poncet - CFA Rabelais (Dardilly 69)
• 3ème Prix
Paul Di Gandomenico - VEPROC (Paris 75)
• Prix Richelieu
Hinenao Curieux Teiktohe - Lycée Hôtelier de Tahiti
LE JURY
Tony Capocci (Épicerie des Fermes de Marie) Médaille de Bronze Kazutaka Hara (Hôtel Nikko Fukuoka) Prix Richelieu Cédrik Robin (Hei Restaurant) Nicolas Delaroque (Maison Nico) Aurélien Vidal (Maison Vidal) Frédéric Le Guen-Geffroy (Club TP90 Michel Sarran) Ryutaro Shiomi (Hôtel Kobe Kitano) Champion du monde 2022 Mathilde et Michel Chapoutier (Maison Chapoutier) Le chef Bernard Pacaud et Christian Garcia, chef du Palais Princier de Monaco Pierre Hermé, président du Jury et Davy Tissot, Bocuse d’Or 2021 Olivier Ginon, président de GL Events et le chef Mathieu Viannay (La Mère Brazier)LE JURY
LA SOIRÉE
La délégation québécoise venue faire rayonner ses produits avec le Chef Philippe Brétignière et son pâté-croûte Mosaïque québécoise : Thomas Delannoy (Chefs Canada), Per Nordlind et Jean-François Millo (La Mosaïque québécoise)
La table de la confrérie Stéphane Morot-Sir (LDLC ASVEL) et Pierre Nallet (AnaHome Immobilier) Jérôme Carillon (CGE) et le chef Christophe Allardon Claude Barbet, Dominic Moreaud et Laurent Bouvier La table de Lyon People autour de Marco et Nico Debout : Sophia, Clémence, Stéphane, Maître Philippe Laneyrie Assis : Ariane, Emilie Legoff (Troops), Maître Julie Le Goff (Pomelaw) et Sophie Bardol (Lyon People Annonces légales) Serge Bex (OL) et Marc Jean (Com 1 Conseil) Vincent Guerlais (Guerlais Chocolatier), Sandrine Pouquine (Kare) et Pascal Cot (Cot Contemporain)Souhaitant affirmer sa sportivité, le nouveau Renault Austral E Tech full hybrid 200 CH a profité du cadre du Matmut Stadium de Gerland pour dévoiler ses qualités. Une présentation étonnante, destinée à prouver le renouveau de la marque au public.
Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard
Comme pour tout nouveau-né, une naissance demeure toujours un événement. Y compris quand celuici affiche quatre roues, une motorisation essence ou full hybrid. À ce titre, le nouveau Renault Austral E Tech full hybrid 200 CH ne manqua pas son arrivée. « Sortir un produit est toujours quelque chose d’appréciable », rappela Arnaud Rimbert, à l’heure de lever le voile sur ce véhicule innovant.
« C’est un produit vraiment novateur », ajouta ainsi le directeur de la plaque de Lyon. À plus d’un titre même, tant le cadre de son
exposition fut lui-même singulier. « Il fallait vraiment marquer le coup et trouver un lieu sympa », valida le concessionnaire, alors que le véhicule profitait des salons du Matmut Stadium de Gerland pour afficher « un design élégant, des assemblages extrêmement fins et des spécificités nouvelles en termes de technologie »
Un signe du renouveau entamé par la marque, que les clients purent découvrir en détails. Avec l’idée peut-être, d’accompagner la firme française sur le chemin du succès.
Richard Dosda (Directeur RRG Lyon Rillieux) et Xavier Berujon (adjoint au maire de Rillieux la Pape) Lazare (Ateliers de la boucle) et Kévin Quiroga (RRG Lyon Nord) Le Chef Christian Guzman (Guzman et Délices) et Séverine Plasse (Responsable RH RRG Lyon) Quentin Riffard et Adrien Baccaille (conseillers commerciaux Renault Rillieux) L’équipe de la concession Renault Rillieux Jérôme Doche (Banque CA), Nathalie Bon (commerciale RRG Lyon Nord) et Stéphane Mallebrera (Banque CA Centre Est) Robert Grau et Roger Fays (Golf de Chassieu), le chef Christian Guzman (Guzman et Délices), Nicole Rémond et Gilbert Petit (IBM) Xavier Berujon (adjoint au maire de Rillieux), Michel Brenier, Jean-Louis Vazette (directeur Rhône Tourisme) et Guillaume Flamens (conseiller commercial RRG Rillieux) Sohel Khassam, Jeremy Niero et Emmanuelle Cubric (conseillers commerciaux chez RRG Rillieux)LE POT DE DÉPART DE LA BARONNE BLANDINE PEILLON
Beaucoup de monde chez BMW Altitude à Limonest autour de Blandine Peillon, figure de l’entreprenariat féminin lyonnais... qui a magistralement fêté son départ de Jours de Printemps revendue à Alain Chalon. À cette riche vie d’entrepreneur, se sont greffées une vie familiale bien remplie (avec Philippe, et leurs trois enfants Luc, Siam et Claire) et une vie de réseauteuse hors pair. Elle s’est investie dans de multiples réseaux patronaux (CCI, MEDEF, SAPRA), caritatifs (Fondation Emergences), féministes (HER Value)... On imagine que sa seconde vie automnale, qui passera très prochainement par la case « grand-mère », sera tout aussi colorée que la première. Bon vent, chère baronne !
NAISSANCES
24/11/2022 – Augustine chez Arthur et Laetitia Jourdan 29/12/2022 - Giulia chez Alice Janier et Yann Moutinho
DISPARITIONS
Dans nos intentions de prière, Madame Louisette Cot, maman de Pascal, Nathalie et Jean-Pierre Cot ; Madame Madeleine Prétet, maman de Cédric et Gwenaël ; Madame Christiane Léry, maman de Jean-Marc Léry, le berger des Dombes ; Monsieur Philippe Chavent, cuisinier et créateur de La Tour Rose ; Monsieur Pierre Guiochon, papa du photographe Stéphane Guiochon (Le Six) ; Monsieur Georges Verchère Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.
NOMINATIONS
FNAIM
Élu à l’unanimité pour un mandat de 3 ans, Pascal Pancrazio devient le 14ème président de la FNAIM du Rhône, succédant à Nicolas Bouscasse qui avait été élu en 2020. Le nouveau président est le patron de l’agence Lyon Ouest Immobilier à Charbonnières-les-Bains.
BREMENS NOTAIRES
L’étude notariale de la Cité internationale annonce la nomination de Mélina Mathon en qualité de notaire salarié. Elle a prêté serment au Tribunal Judiciaire de Lyon. C’est une étape importante et une récompense pour son engagement au sein de l’Etude depuis août 2015.
ORDRE DES EXPERTS COMPTABLES
Après avoir décroché la Légion d’honneur, l’expert-comptable ligérienne Odile Dubreuil termine l’année 2022 avec brio en étant reconduite à la présidence du conseil régional de l’ordre des Experts Comptables Auvergne Rhône-Alpes. Elle est entourée de Damien Cartel, Nicolas Debiolles, Emmanuel Gauzy, Philippe Masson, Jean-Marc Morel et Octavie Vericel, accompagnés de la secrétaire de rédaction Virginie Maureau-Regaldo et du trésorier Patrick Velay
AGENDA
MESSE EN MÉMOIRE DE LOUIS XVI
Elle sera célébrée par le père Patrick Rollin, recteur, samedi 21 janvier 2023 à 10h30 en la basilique Saint Bonaventure (place des Cordeliers) en présence de S.A.R. Le Prince Rémy de Bourbon Parme avec la participation des trompes de chasse de La Diane Lyonnaise. À l’appel de l’association Présence du Souvenir Bourbonien en Rhône-Alpes.
ANNIVERSAIRE
Belle tablée au Président autour de Nicolas Trompille qui a soufflé ses 51 bougies et les belles opérations d’Iliade. L’entreprise d’ingénierie travaille sur les deux plus grosses constructions en cours dans la métropole lyonnaise : EM Lyon à Gerland et la tour M1 avec DCB International, rue Garibladi (Lyon 3ème).
La disparition de PHILIPPE CHAVENT CUISINIER
DIFFÉRENT
L’emblématique chef de la Tour Rose nous a quitté à 71 ans. Il marque de son empreinte indélébile les années 1970 à 2005 apportant à Lyon, un vent de créativité et de fantaisie d’une fraicheur inouïe.
Texte : Nadine Fageol – Photo © Jean-Luc Mège
C’était une personnalité hors norme. Un beau visage joyeux par nature qui séduisait d’emblée. Un esprit vif, curieux parfois débonnaire, tolérant à 150%. Son nom est indissociable de celui de la Tour Rose, il délaisse la première trop petite pour entreprendre avec le couple d’architecte Vurpas le chantier de sa vie : actualiser et regrouper rue du Bœuf un ensemble d’immeubles Renaissance avec coup de génie l’implantation en son cœur d’une verrière ouvrant sur la terrasse élégamment fleurie d’hortensias. Tout en haut, une suite gracieuse avec piano, terrasse et salle de bains parée de coquilles de moules noires. Contre toute attente, après avoir étudié l’architecture et l’histoire de l’art, c’est en cuisine qu’il va se réaliser. On note passage à la Brasserie Georges avec Pierre Orsi et Christian Bourillot et une année chez Bocuse. Sa pomme de terre rôtie, farcie d’une huitre chaude fascine son époque. Pierre Gagnaire qui a opéré pour lui aux Arcs évoque son rouget aux lentilles, sa vénération pour les produits frais et une recherche incessante dans les associations gustatives, huiles et épices à l’appui. Il créait ses recettes dans le calme de la nuit avancée. Philippe qui adorait les marchés allait régulièrement jusqu’à Turin en Kangoo en quête de fromages... Avec seulement douze chambres, la Tour Rose gourmande en personnel n’était pas rentable. Il ouvre en face le Comptoir du Bœuf où Monique servira la fameuse terrine de lentilles et foies de volailles à l’huile de cacahuètes grillées et aussi de facétieuses carottes Vichy aux avocats du procès Barbie. Bien plus tard, il ouvre le restaurant Les Muses à l’Opéra où il installe son grand ami bougon Daniel Ancel. Fidèle en amitié, il repend la Minaudière et Jean Masson, pour créer immense laboratoire et vendre « Les madeleines » rue de Brest. Recherché, sa créativité éclabousse les fêtes de Guerlain, d’Hermès à l’Hôtel de Ville, celles du Centenaire du Cinéma... Autre lieu fédérateur, le bar de la Tour accueille le monde artistique. De la rencontre avec Ernest Pignon Ernest va fleurir le squelette blanc sur la porte du bar, et l’idée de donner des cours de cuisine à la prison Saint Paul. Philippe, c’est aussi une campagne en Ardèche où il célébrait l’amitié avec générosité arrosé de cette syrah, « le meilleur au monde ».