NUMERO 50 | MARS ’23 | TRIMESTRIEL PRINTEMPS © SAT édition ème édition INFOS OFFICIELLES COMMUNE D’ANNIVIERS pages 21-26
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- ST-LÉONARD
SIERRE
Grimentz St-Luc Vercorin Zinal
Àl’occasion du 50ème numéro du journal Les 4 Saisons d’Anniviers je reviens sur les origines de ce dernier.
En 2010, le journal sportif Lo Cohèr existait et regroupait les sociétés anniviardes de foot, de hockey, de ski et de montagne. Cela permettait, grâce aux annonceurs, de boucler le budget des différentes sociétés.
La Commune transmettait à la population, de temps à autre, un bulletin d’informations. Elle n’utilisait pas d’autre moyen de communication. Le site internet communal se mettait en place.
Ma version des faits n’est pas tout à fait identique à celle indiquée sur la première page du premier journal diffusé au début février 2011.
Probablement que des discussions sur la création d’un éventuel journal ont eu lieu entre différentes personnes, mais ce n’est pas ce qui a déclenché le processus, puisque je n’en avais pas eu connaissance. De plus, le journal indiqué plus haut existait déjà !
L’important n’était pas de revendiquer la paternité, mais bien de mettre en place un moyen qui permette de mieux se connaitre en Anniviers et de maintenir en vie des sociétés sportives.
En charge du dicastère, entre autres, des sports, j’ai eu vent des difficultés du journal Lo Cohèr. Malgré son apport financier indéniable pour la survie des sociétés, il s’essoufflait.
J’ai pris contact avec Claude-Alain Zufferey du Journal de Sierre et avec France
L’invité Marco
Genoud
Massy du Nouvelliste afin d’obtenir des renseignements sur la manière de procéder et sur leur vision du nouveau journal.
Dans la foulée, et avant de présenter le projet à la Commune, il fallait également trouver une personne qui puisse récolter les informations, rédiger les articles et les mettre en page. Madame Bourgeois, qui résidait à Pinsec, a accepté le défi.
Après discussion avec les présidents des clubs, la proposition au conseil communal de regrouper le bulletin d’informations avec le journal sportif a été faite. Toutefois, pour recevoir l’acceptation du projet, il fallait aussi proposer, au travers de ce nouveau journal, de donner des renseignements sur la vie anniviarde et ainsi de mieux se connaitre les uns les autres. Le plus a aussi été de mentionner des informations touristiques ainsi que le calendrier des manifestations.
Le conseil communal a accepté de financer les frais d’impression et de distribution puisqu’il le faisait déjà pour ses bulletins d’informations. Ceux de rédaction seraient pris en charge par les clubs de sport.
Après quatre éditions et la charge de travail étant trop élevée, Madame Bourgeois n’a pas souhaité poursuivre. Dès lors, l’idée de répartir le travail de rédaction entre plusieurs personnes et d’attribuer celui de mise en page à l’imprimerie d’Anniviers ainsi que la tâche de correctrice à Ursula Surber ont permis de poursuivre l’aventure.
Mon souci du départ était d’avoir trop d’informations sportives et trop de publicité et ainsi de manquer le deuxième ob-
jectif recherché. Et puis, j’avais aussi des doutes sur l’intérêt qu’allait lui porter la population anniviarde et ainsi sur la longévité du nouveau journal.
Après quelques éditions, les lignes sportives écrites par les clubs ont diminué, la publicité s’est faite discrète grâce à la qualité des articles de rédaction, et le souci de longévité a disparu après douze ans…
Je suis reconnaissant envers toutes les personnes qui ont permis de maintenir en vie ce lien. Certaines sont présentes depuis plus de dix ans !
Marco Genoud
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Concours à la découverte d’Anniviers
Qui est ce monsieur, né à Vissoie dans le Val d’Anniviers le 17 juillet 1909 et mort à Sierre le 3 novembre 1968, écrivain, journaliste et personnalité politique suisse (Wikipédia)?
A) Alexandre Theytaz
B) Aloys Theytaz
C) Alphonse Theytaz
Envoyez votre réponse par mail à impa@impa.ch ou votre carte postale (n’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète) avec la mention «Concours-photo de mars» à l’adresse: Imprimerie d’Anniviers, 4 Saisons d’Anniviers, route des Landoux 35, 3961 Vissoie
Délai de réponse: 10 mai 2023 à gagner un bon de 50.- chez Chabloz Sports à St-Luc
Le gagnant de l’édition no 49 est:
M. Julien Baszanger
La réponse était: C / église de St-Luc
- 5Sommaire 3 L’invité 5 Sommaire / Concours 6 50ème saison pour Les 4 Saisons 10 Anniviers Tourisme 12 Permis S, espoir permis 14 Alors on danse 19 FC Anniviers 20 Montagne Club Anniviers 21 Anniv’info 28 Un p’tit air d’accordéon 30 Ces Ukrainiens qui vivent parmi nous 35 Vercorin Tourisme 36 Réfection du raccard Caro-Villa 38 Bonjour, bienvenue ! 41 Ski Team Anniviers 42 Hommage à Bernard Crettaz 43 HC Anniviers 44 enviedebouger.com 46 notreHistoire.ch
Mémorial situé à Vissoie
50ème saison
pour Les 4 Saisons !
Vous tenez entre les mains la 50ème édition du journal Les
4 Saisons : douze années de plongées trimestrielles dans les eaux poissonneuses de la vie anniviarde, avec ses requins-baleines placides, ses coraux en voie de disparition, ses jeunes poissonsclowns frétillants et le vaste Grand Bleu qui étourdit et appelle. 50 numéros remplis d’images et de mots, des fenêtres ouvertes sur les parcours de vie des habitants de la vallée, sur leurs rêves, leurs défis, leurs exploits ou leurs déceptions.
Mais comment est né ce journal ? Quels sont ses ancêtres ? Comment sont ses coulisses derrière le décor ?
Le journal du hockey club d’Anniviers est le plus lointain ancêtre du Les 4 Saisons : en 1995, les HC d’Ayer, de Grimentz et de Vissoie fusionnèrent pour « rassembler et faire évoluer en championnat toutes les équipes sous un seul label Anniviers »1 Le budget disponible étant insuffisant, le club de hockey d’Anniviers flambant neuf décida de se financer à l’aide d’un journal dans lequel les annonceurs pouvaient publier leurs publicités et concrétiser ainsi leur soutien à la jeunesse en « l’encourageant à développer son esprit sportif et en lui apportant une manne financière de plus de CHF 20’000.- »1 La publication aurait, de plus, l’avantage de servir de canal d’information au club de hockey. Sous l’impulsion conjointe du club de football et du club de hockey, l’union sportive d’Anniviers fut créée dans le but de «rassembler les moyens financiers afin de ne pas solliciter dix fois les mêmes collectivités et entreprises, pour ensuite les redistribuer
dans les divers clubs anniviards.»1 Le journal avait donc comme vocation première de favoriser la formation et la pratique sportive, car la vallée d’Anniviers « doit sa survie à son unité, et le sport en est un liant indéniable. »1 Jusqu’en 2004, la publication d’une douzaine de pages continua son chemin sans faillir, en alternant pages d’annonceurs et informations internes du club de hockey, comme le calendrier des différentes équipes, les objectifs de la saison (progresser au niveau du jeu et du plaisir de jouer), le budget, les photos des tournois et des joueurs, le planning des matchs à la patinoire de Vissoie, ou encore la liste des joueurs (11 d’Anniviers et 10 de la plaine à l’époque). Un espace d’expression fut aussi laissé au club de football qui y résuma ses activités et lança un appel à l’aide pour combler le manque de bénévoles (trois entraineurs et deux arbitres étaient recherchés, au point que le club fut «en disgrâce auprès de l’Association Valaisanne de Football, qui [l’amenda] fortement pour cette lacune. »2) Le journal d’info du club de hockey posa ainsi les jalons de l’actuel Les 4 Saisons comme ayant la double vocation d’être à la fois une vitrine de la vie anniviarde et un organe de financement des clubs sportifs formateurs.
MovingAlps, une incroyable expérience pilote
MovingAlps était une expérience pilote qui visait à soutenir des projets innovants dans quatre vallées du sud des Alpes : Bregaglia, Müstair, Maggia et Anniviers. Notre vallée avait donc eu la chance d’être sélectionnée parmi de nombreux candidats pour être soutenue. MovingAlps visait à favoriser le développement social et économique de ces quatre régions reculées, et ceci dans tous les secteurs d’activité (tourisme, culture,
formation, entreprises, administrations…), par exemple par la création d’un réseau de contacts et de technologies de communication modernes, ou en augmentant l’offre de formation continue. La fondation voulait connaitre les idées du terroir et des habitants pour soutenir des projets culturels ou économiques. Concrètement, un bureau était ouvert, où chacun pouvait aller proposer des projets. Le journal ènntchié nô fut la première initiative accompagnée par movingAlps. D’autres idées furent soutenues, comme celle de produit anniviard (qui visait à promouvoir l’image et la diffusion dans d’autres régions des produits du val d’Anniviers), du vel (un projet de voiture électrique), ou encore celle du parcours Arianna. Ce projet-là avait comme but de soutenir les femmes avec famille qui désiraient garder un contact avec le monde de la formation et du travail en faisant usage des technologies de la communication à distance. L’idée était de créer une communauté apprenante et de mettre en commun des savoirs, sans préjugés liés aux diplômes: trois formatrices recevaient une formation puis devenaient formatrices à leur tour. Les femmes pouvaient ainsi prendre conscience de leurs compétences et les valoriser pour mettre en place des projets. 46 femmes participèrent à cette expérience extraordinaire de recherche. Ce fut un laboratoire d’idées qui sema des graines de projets souvent développés bien plus tard par d’autres personnes.
Naissance du Secrétariat de la Jeunesse, de la Culture et du Sport en Anniviers
En 2004-2005, un concept original et novateur émergea : celui de créer un secrétariat dans le but d’assurer « à la jeunesse locale du val d’Anniviers et à toutes les
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jubilé
sociétés locales une structure administrative et de pilotage qui soit en mesure de coordonner et de consolider les différentes initiatives dans les domaines du sport et de la culture et de favoriser l’insertion de la jeunesse dans tous les projets movingAlps qui poursuivent le but d’insérer des jeunes dans le monde du travail et de la politique régionale. […] L’objectif du secrétariat n’est pas de faire disparaitre le bénévolat, mais, au contraire, de lui donner une nouvelle impulsion. Débarrassé des tâches administratives et des soucis de comptabilité qui prennent la majorité du temps qu’il met à disposition, le bénévole pourra véritablement se consacrer au travail de base, aux projets, à la vie de son club ou de son association. […] Le secrétariat fonctionne comme un centre de services administratifs ouverts à toutes les sociétés anniviardes. »5 Un poste de secrétaire à temps partiel fut créé, financé par les communes d’Anniviers, movingAlps et les clubs et sociétés membres. Et un nouveau journal naquit, le journal du secrétariat de la jeunesse, de la culture et du sport : l’ènn-tchié nô.
Première métamorphose : ènn-tchié nô et Lo cohèr
Le journal fit ainsi sa première mue en 2005, sous la forme de ce projet innovant : le journal de la jeunesse, de la culture et du sport en Anniviers, d’abord nommé ènntchié nô, puis Lo cohèr. Mais comment eston passé du journal d’information du club de hockey à ce nouveau journal ? Pascal Rouvinet, président du HC à l’époque, nous éclaire sur ce point : « Après dix ans de parutions épisodiques, il faut bien
avouer que notre journal s’essoufflait un peu sous le poids des ans. Un rajeunissement s’imposait et votre comité y songeait depuis quelques temps déjà. »3 Lo cohèr posa les bases de ce qui deviendra Les 4 Saisons. Les deux journaux souhaitent servir de support à une recherche commune de sponsoring par les clubs sportifs formateurs, mais aussi toucher l’éventail le plus large possible de la population anniviarde par une diffusion conséquente (1500 exemplaires pour Lo cohèr et 2100 pour Les 4 Saisons). Ces deux publications ont en outre comme point commun la mise en place d’un véritable contenu rédactionnel (pour donner au lecteur envie de lire et pour offrir aux annonceurs une plus grande visibilité) et enfin la publication de plusieurs éditions par an (trois pour Lo cohèr et quatre pour Les 4 Saisons) afin de coller davantage à l’actualité de la vallée.
Enn-tchié nô naquit « grâce à la volonté des associations sportives du val d’Anniviers (hockey club, football club, ski team, basket club et montagne club) de collaborer dans leurs recherches de sponsoring. »4 Les détracteurs du projet avaient peur que ce regroupement sans précédent des clubs sportifs de la vallée ouvre la porte à d’autres fusions, avec encore d’autres clubs de la vallée ou avec des clubs de hockey sur glace hors d’Anniviers, et que le hockey club anniviard y perde son âme. Mais la décision fut le fruit d’une mûre réflexion et d’une longue concertation : « Nous sommes convaincus qu’il n’en résulte aucune perte de substance pour le hockey sur glace en Anniviers. »3 Le journal nouveau-né avait
deux objectifs : « assurer les moyens financiers nécessaires à l’activité de formation [des clubs] et permettre la parution d’un nouveau périodique dédié à la Jeunesse, à la Culture et au Sport en Anniviers. »4 Sur les 48 pages, la moitié était consacrée aux annonceurs.
Le nom du journal novateur, ènn-tchié nô, signifie chez nous en patois ; pourtant, loin d’être un mouvement de repli, le projet « s’inscrit dans un esprit d’ouverture, de partage et de dialogue entre les différents clubs sportifs, sociétés culturelles, communautés et générations du val d’Anniviers. Dans ce sens, il nous parait primordial de connaitre ses racines, de savoir d’où nous venons afin de s’ouvrir au monde qui nous entoure et non pas de s’enraciner. »4 Tout comme ènn-tchié nô, Les 4 Saisons d’aujourd’hui raconte notre vallée, ses gens, ses trésors, ses curiosités, ses bonheurs et ses difficultés. Les deux publications ont comme point commun de vouloir mettre en lumière la diversité des habitants, de leurs existences dans la montagne, de leurs talents. Toutes deux dressent un tableau impressionniste, par petites touches, de notre vallée, pour que nous connaissions mieux l’endroit où nous vivons, où nous sommes enracinés et qui nourrit notre esprit. Mais se connaitre ne signifie pas être avalé par son propre ego, tout comme parler d’Anniviers ne veut pas dire oublier que le monde existe. Les 4 Saisons et son ancêtre ènn-tchié nô parlent de notre monde entre quatre cimes comme d’un reflet du vaste monde, un microcosme comme particule du vaste cosmos. Les rédactrices et rédacteurs de Les 4
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Saisons cherchent la diversité autour d’eux, l’étonnant dans le banal, l’exotique dans la proximité, l’incongru dans le normal, mais sans pour autant vouloir nier le monde et se replier dans le cocon de notre vallée. Enn-tchié nô, tout comme Les 4 Saisons, avait comme objectif de toucher le panel le plus large possible de la population en Anniviers, y compris les hôtes non-permanents, les propriétaires et utilisateurs de résidences secondaires et même les saisonniers et touristes de passage, pour nourrir leur curiosité sur l’actualité et l’histoire de la vallée. Le journal souhaitait constituer « une vitrine du val d’Anniviers ouverte aux idées de la population, [être] interactif, en communication constante avec ses lecteurs. »4
En 2006, ènn-tchié nô devient Lo cohèr, un trimestriel tiré à 1500 exemplaires, fruit d’une synergie entre cinq clubs de sport, la commune d’Anniviers et movingAlps Comme son prédécesseur, le journal abrite les pages du hockey club, du football club, du montagne club, et sporadiquement du ski team, mais le snowboard team et Anniviers basket ne sont plus présents. La SDJA cesse rapidement d’écrire. Les articles sur le patrimoine (avec aussi du patois et des recettes traditionnelles comme le civet de chevreuil aux airelles) continuent, ainsi que les jeux et les concours. En 2008, les articles sur movingAlps, le parcours Arianna et la formation d’accompagnateur en moyenne montagne disparaissent aussi.
Et voici qu’arrive Les 4 Saisons !
En février 2011 fut publié le premier numéro du journal Les 4 Saisons, conçu comme « une fenêtre sur le sport, sur la culture et sur les différentes facettes du val d’Anniviers »6 , à la fois feuille d’information de la commune et support dans la recherche de sponsoring pour les clubs sportifs formateurs d’Anniviers. Dès le début, l’impression fut confiée à Paolo Marandola; son fils Lucien, dès le numéro 9, conçut le cadre graphique et le logo de la version actuelle. Isabelle Bourgeois fut rédactrice en chef jusqu’au quatrième numéro d’octobre 2011, puis elle fut remplacée par un groupe de rédactrices : Janine Barmaz, Nicole Salamin, Simone Salamin et Adriana Tenda Claude. L’équipe fut complétée par Ursula Surber qui prit en charge la correction de tous les articles du
journal durant neuf ans, de 2011 jusqu’à son décès en 2020. L’idée de départ était large : parler du val d’Anniviers avec une variété des horizons. Dans la ligne de cet esprit, Adriana mit en place la rubrique Recettes de vie : J’ai eu envie de demander à des gens d’origines différentes comment ils avaient découvert la vallée et pour quelles raisons ils avaient décidé de vivre ici. Comment se réalise cette conjugaison d’ici et d’ailleurs ? Quels sont les ingrédients de la recette de chacun ? Chaque personne proposait ainsi sa propre recette de vie, accompagnée par une recette de cuisine de son pays natal. L’idée sous-jacente était de montrer qui sont les personnes qui forment la population d’Anniviers à notre époque et de contribuer ainsi à casser la différence entre gens d’ici et gens d’ailleurs. Elle existe encore dans certaines mentalités et situations, comme partout d’ailleurs, alors que nous sommes tous mélangés au niveau des idées depuis longtemps.»6
Aujourd’hui, le journal Les 4 Saisons est financé par la commune pour ce qui est de l’impression et de la distribution. Il est obligatoire pour toutes les communes de diffuser des tous-ménages pour informer la population ; le journal permet donc de faire d’une pierre deux coups puisqu’il finance aussi les clubs par l’intermédiaire des annonceurs. La commune, les clubs sportifs, Anniviers Tourisme, Vercorin Tourisme et les remontées mécaniques d’Anniviers disposent de pages dans le journal ; des articles sur la vie locale, écrits par les rédactrices, complètent chaque édition. Les 4 Saisons est distribué en tout-mé-
nage officiel, soit environ 1700 ménages. Les personnes qui ne reçoivent pas le journal dans leur boite aux lettres peuvent l’obtenir gratuitement dans les quatre offices de tourisme ou dans la caissette située derrière la poste de Vissoie, dans la mesure des disponibilités. Il est aussi possible de s’abonner, ou de le consulter à la bibliothèque de Vissoie. La version numérique de tous les exemplaires, du premier au dernier numéro, est disponible sur le site de la commune anniviers.org
Pauline Archambault
1 Journal d’info du hockey club 19951996, article rédigé par le comité d’initiative et Jean-Marie Viaccoz.
2 Journal d’info du hockey club 20032004, article De la glace au terrain rédigé par le comité du FC Anniviers.
3 ènn-tchié nô p.15, article rédigé par Pascal Rouvinet, président du HC.
4 ènn-tchié nô p.3, décembre 2005, éditorial rédigé par Frédéric Zuber.
5 ènn-tchié nô p.5, décembre 2005, article rédigé par Frédéric Zuber.
6 Propos d’Adriana Tenda Claude, recueillis par Pauline Archambault en janvier 2023.
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Le 24 février 2022, l’armée russe entre en Ukraine et commence à bombarder le pays. C’est le début d’une guerre qui met en fuite des centaines de milliers de civils. Certains d’entre eux vivent aujourd’hui dans le val d’Anniviers. Comment sont-ils arrivés ici ? Comment ont-ils été accueillis ? Comment y vivent-ils ?
À l’instar des autres états européens, la Suisse réagit promptement à l’attaque russe et ouvre ses portes aux réfugiés ukrainiens. Dès le 11 mars, elle leur offre le statut de protection S, qui permet une admission humanitaire temporaire de groupes. Ce statut, introduit en 1998, mais appliqué pour la première fois en 2022, est accordé pour un an et peut être prolongé par le Conseil fédéral. Dès l’octroi du statut, une activité salariée peut être exercée.
Face au nombre très élevé de personnes qui arrivent rapidement en Suisse, la Confédération et les cantons demandent l’aide des communes et de la population pour fournir des lieux d’hébergement à tous ces gens. A la mi-mars déjà, le Valais met sur pied un guichet unique chargé de réceptionner les propositions citoyennes.
Solidarité
Les images de cette guerre semblent frapper davantage nos esprits que celles des autres conflits armés qui secouent notre monde. La proximité géographique y est sans doute pour quelque chose, la culture similaire probablement tout autant. Face à la monstruosité de ce qui se passe, des bénévoles se mobilisent et proposent leur aide aux réfugiés qui débarquent. Ils pallient les lenteurs et faiblesses de l’organisation étatique.
Ainsi, l’association UKRAINE-VALAIS est créée en peu de temps : tout part d’un entrepreneur, JeanMarie Rossier, qui, touché par la cause, décide de faire quelque chose pour apporter sa contribution. Il organise des transports de matériel à destination de l’Ukraine et de la Pologne. Avec quelques personnes, il constitue, le 7 mars déjà, une association d’entraide bénévole ayant pour but de soutenir les Ukrainiens fuyant le conflit, en leur proposant des aides concrètes et un accompagnement dans leur intégration en Valais. Les premières choses mises sur pied sont la récolte de biens de première nécessité et l’ouverture de deux magasins de distribution où les réfugiés peuvent trouver ce qu’il leur faut. Très vite, l’organisation de cours de français se révèle essentielle. Différentes classes sont ouvertes dès le début de juin, de manière échelonnée et dans divers lieux.
Un exemple anniviard
La première personne qui reçoit un permis S en Valais, le 18 mars, s’installe à Vissoie. Natalia, son mari et leur fils y sont logés par un Zurichois, qui met à leur disposition la résidence secondaire qu’il y possède. A son arrivée à Sierre en provenance de Boudry, la famille est accueillie et prise en
charge par son logeur, qui, outre un toit, lui fournit des aliments et des articles indispensables. Durant les jours qui suivent son installation, elle est l’objet de beaucoup d’attentions de la part de ses voisins, qui déposent quotidiennement devant sa porte de la nourriture, des vêtements, des produits et autres objets utiles. Elle se sent entourée de bienveillance, de générosité et de chaleur. Le contact est facile, car Natalia parle très bien français. Des liens se tissent. Une voisine, Jeanne-Marie Marandola Jacquaz, entreprend de chercher un emploi pour le mari de Natalia. Un coup de téléphone plus tard, Sacha, électricien de formation, est appelé à se présenter chez Zufferey Electricité. Le réseau, ça sert !
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société
Une bonne fondue, pour mieux connaître la Suisse
Natalia, quant à elle, est engagée par l’Etat du Valais pour l’accueil des réfugiés, après trois semaines de bénévolat durant lesquelles elle a démontré ses capacités et son implication.
Situation actuelle, langue et activités
Au début 2023 il y a plus de trente Ukrainiens qui résident dans notre commune, dont la moitié sont des enfants, pour la plupart en âge scolaire. Cela représente une dizaine de familles, arrivées durant le printemps. Onze enfants sont scolarisés à Vissoie, de la 1H à la 11 CO. Onze adultes ont maintenant un emploi. Beaucoup d’Anniviards ignorent encore leur présence.
En juin 2022, Christine Torche est contactée par l’office du tourisme de Grimentz, auquel se sont adressés des Ukrainiens à la recherche de cours de français. Elle se tourne alors vers l’administration communale pour savoir si quelque chose est organisé dans ce sens. Un employé l’oriente vers l’Association UKRAINE-VALAIS, qui l’assure aussitôt de son appui. En effet, cette dernière fournit et prend en charge les manuels utilisés dans le cadre des cours donnés par les différents bénévoles qu’elle a dénichés. C’est ainsi qu’aux côtés de Sion et Sierre, Vissoie est un lieu de cours pour les réfugiés dès le début de l’été. L’acquisition du français est capitale pour que ces gens puissent s’intégrer chez nous. Plusieurs personnes se succèdent pour assurer durablement l’enseignement du français dans la vallée. La commune
met à disposition une classe du centre scolaire. Une bonne dizaine de participants assistent à ces cours assidûment. Au fil des mois presque tous ont trouvé du travail. Ils occupent des emplois bien différents de ceux qu’ils avaient dans leur pays. Là-bas ils étaient avocat, professeur, économiste, kinésithérapeute, etc. Ici, ils travaillent dans le domaine du tourisme, comme femme de chambre, femme de ménage, commis de cuisine. Ils sont heureux d’avoir un travail. Ils sont jeunes, dynamiques et motivés. Ils apprennent vite et se donnent les moyens pour progresser. Ils expriment fréquemment leur reconnaissance et leur soulagement de pouvoir être ici. Malgré les soucis qui les habitent, ils sourient et sont toujours positifs.
Logements
À leur arrivée, toutes ces personnes sont logées dans des appartements mis à leur disposition par de généreux propriétaires de résidence secondaire. A cette époque, on pense que la guerre ne durera pas et que la situation va se calmer : les logeurs proposent leur bien pour l’été et l’automne. L’hiver est encore loin. Or le conflit dure encore et toujours près d’un an après son début. Certains appartements, déjà loués pour la saison d’hiver, doivent être récupérés en novembre. Afin de trouver un logement pour les familles qui se retrouvent sans toit, il faut beaucoup de persévérance et d’efforts. Christine s’attelle à la tâche avec détermination et atteint son but après une longue recherche. En effet, il est essentiel que les enfants puissent continuer
l’école à Vissoie et ne soient pas contraints à un nouveau bouleversement de leur quotidien. Or, en Anniviers le manque de logements à l’année ou à la saison est un problème important et récurrent.
Intégration
Pour faire découvrir le Valais aux réfugiés, l’Association UKRAINE-VALAIS organise des excursions dans le canton. Tous les participants aux cours de français, accompagnés de leur famille, ont ainsi pu découvrir le zoo des Marécottes au début novembre. Ils y ont été conduits par Michel Walter qui a accepté de les transporter à un tarif particulièrement généreux. Petit à petit les Ukrainiens prennent leurs marques dans leur nouvelle vie. Vasilisa a prodigué des massages aux coureurs de Sierre-Zinal. Sacha a accompagné à la chasse un de ses collègues. Alexandra fait partie de la chorale d’Ayer-St-Luc-Zinal. Les enfants apprennent le ski grâce à des moniteurs bénévoles et découvrent ainsi le plaisir de la montagne en hiver.
J’ai eu l’immense chance de faire la connaissance de plusieurs d’entre eux dans le cadre des cours de français. C’est une expérience humaine riche qui a embelli ma vie. Je me réjouis de continuer à les côtoyer dans d’autres occasions. Leur sympathie et leur gentillesse n’ont d’égales que leur motivation et leur ouverture. Leur humilité et leur confiance forcent le respect. Je ne peux que vous souhaiter de les rencontrer.
Janine Barmaz
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Diverses spécialités délicieuses, pour mieux connaître l’Ukraine Graines de champion
Alors on danse
Aujourd’hui, 114 personnes suivent à l’année les cours de l’école de danse d’Anniviers. Leur nombre a même atteint 150 certaines années. Depuis sa création, l’école a triplé la quantité de ses élèves. Comment expliquer cet immense succès dans une vallée où la tradition donne plus d’importance au chant qu’à la danse ?
Le chant est profondément ancré dans la culture anniviarde : c’est un lien social très puissant, comme en témoignent le nombre incroyable de sociétés de musique et de chant, ainsi que le succès constant du karaoké dans les soirées, les bars ou les fêtes privées. Après un verre ou deux, les voix s’élancent toutes seules. Musique devrait rimer avec danse… et pourtant cette expression par le mouvement a eu des difficultés à trouver sa place dans la vie des Anniviards. Comment expliquer cela ? La danse a longtemps été considérée comme un péché sauf si elle était dédiée à l’adoration de Dieu. Danser pour louer Dieu était acceptable, mais pas guincher pour le plaisir ou pour attirer l’attention sur soi, car il était entendu que notre corps appartenait à Dieu. La danse était considérée comme une source
de tentation, pouvant éveiller la convoitise amoureuse hors mariage. Toute danse qui suscitait des désirs en soi-même ou en quelqu’un d’autre était perçue comme un péché. Se trémousser à deux était donc tout spécialement déconsidéré. Mais malgré l’interdiction religieuse, les jeunes d’autrefois se cachaient dans les mayens pour danser, au son de la musique à bouche (harmonica), et/ou de l’accordéon, organisant des soirées secrètes et espérant que les parents n’en sauraient rien... ça réussissait parfois. Dans le cas contraire, ils étaient dénoncés au curé qui leur faisait la morale publiquement à la messe du dimanche. Les danses qui ont réussi à percer le carcan religieux sont des danses de groupe où la distance entre les personnes était assurée, comme le picoulet de la Fête-Dieu.
L’immense succès de l’école de danse est donc le signe d’une profonde révolution des mentalités anniviardes. La culture s’affranchit doucement des carcans et s’ouvre au monde. Le corps se libère et s’exprime. La danse retrouve son innocence. Elle est à nouveau une ode à la vie, à la beauté, au mouvement et à la nature. Elle ne porte plus la marque du diable. Lorsque la danse a commencé à se faire une place dans la société anniviarde, elle était collective, et non
pas en couple ou individuelle. Les gestes, traditionnels, obéissaient à des mouvements codés. Puis, lentement, cette danse folklorique s’est faite plus rare, réservée à des moments spécifiques. Des danses aux formes multiples ont débordé les cadres imposés et se sont immiscées dans la vie courante, à travers les fêtes de village, sous la pression du monde extérieur et grâce à l’afflux de nouveaux habitants d’origines diverses. Aujourd’hui, la danse est devenue une activité à la mode, propulsée en avant par les réseaux sociaux, les clips et la rapidité des échanges. Le lien entre la danse et les racines s’estompe au fur et à mesure que la culture devient planétaire. Comme le propose Anne-Sophie Theytaz, un joli défi serait de mettre tradition et modernité en synergie… par exemple avec une danse traditionnelle sur TikTok ? En Anniviers, certains peinent à faire le pas de prendre des cours, malgré leur envie. Pour cela, l’école de danse a lancé fin 2022 des Apéro danse pour adultes, un cours sur une soirée où un type de danse, comme la salsa ou la bachata, est enseigné, suivi d’un apéritif lors duquel on peut continuer à danser, ou juste boire un verre. Beaucoup de gens se déplacent pour participer à ces apéros d’un nouveau genre.
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société
Anne-Sophie Theytaz
L’école de danse, mais qu’est-ce que c’est?
L’école fut créée en 2013 par Anne-Sophie Theytaz. À la demande de plusieurs parents, elle se lança dans l’organisation d’une nouvelle structure, mit en place des plannings, un logo, un règlement, … Depuis, le nombre de cours n’a cessé d’augmenter et aujourd’hui, l’école propose treize cours de danse pour tous les âges et deux cours de babygym. L’activité s’étend sur une période de dix mois. Pour les jeunes, les cours de danse sont devenus une activité parascolaire ancrée. L’école a trouvé sa place dans le paysage culturel de la vallée en proposant un spectacle annuel, ainsi qu’en se représentant à la fête du village de Vissoie et à la remise des prix de Sierre-Zinal. Dernièrement, les élèves ont même présenté une chorégraphie pour les trois remises de prix des coupes d’Europe de ski alpin.
Des spectacles, des émotions
La création du spectacle annuel est un processus long et délicat. Anne-Sophie commence par réfléchir à un nouveau thème chaque été, puis elle se lance dans le travail de recherche des musiques pour les premières chorégraphies de chaque groupe. C’est une tâche qui requiert beaucoup de patience, car il faut trouver 26 musiques différentes qui doivent plaire aux danseurs et coller au thème, mais aussi être inspirantes et pas trop ardues à danser et à chorégraphier. Anne-Sophie cherche parfois pendant six heures pour dénicher une seule musique ! Elle crée ensuite les chorégraphies, imagine un fil conducteur qui relie toutes les danses entre elles et choisit les costumes : un travail de création intense entièrement réalisé dans l’ombre, en parallèle des cours de danse. Reste encore à prévoir toute la logistique de l’organisation du spectacle (lumière, scène, coulisses, vidéos, photos, bénévoles, …) pour être prêts début mai. Le spectacle annuel est présenté deux soirs et attire environ 700 personnes, dont les familles des élèves, mais aussi d’autres gens de la vallée et de la plaine. Pour Anne-Sophie, « le plus beau moment a été le spectacle sur les émotions en 2019. Je n’ai jamais été si émue, autant par le témoignage des gens qui ont ouvertement parlé de leurs émotions dans le fil conducteur du spectacle, que par l’émotion que les danseurs dégageaient. Deux
danses m’ont particulièrement touchée : la première est celle où huit papas ont dansé avec leurs filles respectives sur la chanson Un père de Chimène Badi, pour symboliser l’amour d’un père à son enfant. C’était émouvant de voir la complicité dans les yeux des pères et de leurs filles. Et la deuxième danse qui m’a bouleversée avait pour thème le harcèlement : c’est la première fois que j’ai pleuré en cours, car les paroles de la chanson étaient tellement fortes et les filles qui dansaient l’ont interprétée avec tellement de sincérité, que j’ai été saisie d’une profonde tristesse. D’ailleurs, beaucoup de spectateurs ont été émus eux aussi, car on traitait de thèmes joyeux comme le mariage, l’amour, l’amitié ou le désir, mais aussi d’épreuves tristes comme le deuil, le divorce, la dépression ou l’anorexie. J’avais aussi demandé à une douzaine d’hommes (la plupart pères d’élèves) de danser sur un thème pas évident : le désir. J’ai trouvé incroyable que ces hommes jouent le jeu, je crois même qu’ils étaient les premiers surpris d’oser faire ça. Lors de la deuxième représentation sur scène, en pleine chorégraphie, je les ai tous vu porter la main au col de leur t-shirt. Je me disais : « Mais qu’est-ce qu’ils font ? Ce n’est pas prévu qu’ils mettent les mains là ! » Et tout à coup, ils ont déchiré leurs t-shirts devant tout le monde… Le thème s’y prêtait totalement. J’ai d’abord été surprise, puis morte de rire, et j’ai trouvé génial qu’ils se prêtent autant au jeu, au point d’improviser ça. Je ne vous explique même pas la tête des danseuses sur scène qui, en plus de ne pas être au courant de cette mise en scène, ont dû continuer de danser comme si tout était normal ! »
Des projets plein la tête Anne-Sophie ne manque pas de projets, même si elle manque de temps pour tous les réaliser. Son cerveau est un bouillon d’idées en permanente évolution. Son rêve serait d’avoir une belle salle de spectacle, avec des gradins et une grande scène aménagée, avec sonorisation et éclairage. Elle ne servirait pas qu’à la danse, mais pourrait aussi accueillir les spectacles de chant, les concerts de la fanfare, ou des représentations théâtrales… Un autre de ses projets serait d’ouvrir un cours de danse dédié aux aînés, en mélangeant les générations : « Par exemple, je trouverais génial d’avoir dans un cours un grand-papa ou une grand-
maman avec sa petite-fille ou son petitfils, au moins le temps d’une danse. Ce serait enrichissant, un moment magique de partage pour tous les deux. » Il serait intéressant aussi d’intégrer la danse au cursus scolaire des jeunes, au même titre que la musique, le chant ou les autres sports. L’école de danse voit grand pour 2023 : un spectacle sur le thème de la danse autour du monde ainsi qu’une grande représentation pour la 50ème édition de Sierre-Zinal lors de la remise des prix. Anne-Sophie voudrait aussi développer les Apéro danse pour adultes le samedi soir ou mettre en place des stages courts de découverte de danses du monde, comme l’afrodance, le latino, le breakdance ou le hip hop. Mais ce dernier projet se heurte à la difficulté de trouver des enseignants d’accord de se déplacer jusqu’à Vissoie. Peu importe, le parcours de l’école de danse a toujours été jalonné d’écueils: « Il a eu de grosses difficultés, mais il y a eu surtout des solutions. Chaque obstacle a été une opportunité de voir ou de faire les choses autrement, de se remettre en question. Dans l’organisation d’un évènement, il y a toujours des obstacles ou des imprévus à surmonter, ça fait partie du jeu. Actuellement, la difficulté qui revient chaque année est l’aménagement des plages horaires. C’est de plus en plus compliqué, en raison du nombre d’élèves qui augmente, et surtout parce que j’essaie de prendre en considération les autres activités parascolaires et les horaires des bus. L’autre difficulté, très spécifique à la vallée, est de garder les élèves lorsqu’ils « quittent » la vallée pour aller au collège, à l’université ou en apprentissage. Ils descendent en plaine, découvrent d’autres choses, se font d’autres amis, certains logent en bas car c’est plus pratique, et il est donc plus difficile pour eux de poursuivre la danse à Vissoie. »
Et même un film !
« Pendant le confinement, je faisais des vidéos que j’envoyais sur tous les groupes WhatsApp de danse que j’avais. En mai 2020, alors qu’on ne pouvait pas, à cause des restrictions liées au covid, faire le spectacle dont le thème était Danse à travers les générations, j’ai demandé à tous les élèves de solliciter leurs parents ou leurs grands-parents pour savoir quelle était leur musique préférée, puis de créer une chorégraphie dessus et ensuite de me l’envoyer
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pour la partager avec les autres élèves, afin qu’on puisse vivre quelque chose ensemble malgré la distance. Après ça, on a repris les cours comme on a pu (en présentiel avec les masques pour certains, par zoom pour d’autres). Ce n’était pas idéal du tout. Par visio, la connexion coupait, le son n’était pas toujours bon, mais j’ai essayé de proposer quelque chose. Puis s’est approché gentiment le moment de prendre une décision concernant le prochain spectacle, celui de mai 2021. Je n’avais pas annulé, juste reporté d’une année, le spectacle de 2020. Il était hors de question pour moi de le reporter une fois de plus ou de juste l’annuler. Je voyais que les enfants étaient tristes en cours, et ils me disaient : « Mais on va pouvoir le faire le spectacle, cette fois, hein ? » Ils avaient besoin de croire en quelque chose car cela faisait des mois qu’on faisait des allers-retours avec les restrictions covid. J’ai créé un petit comité pour m’aider à trouver des solutions, qui a majoritairement pensé que l’idée de faire un film était très bonne. J’ai donc commencé l’organisation du tournage du film Danse à travers les générations, avec l’idée de faire danser les 140 élèves répartis en 26 chorégraphies dans 26 lieux différents du val d’Anniviers. Cela permettait de mettre en valeur des lieux de notre vallée sous un aspect différent : en danse et en musique. Le film n’était réalisable, au niveau budget, qu’avec l’aide d’un crowdfounding et à la condition de tourner toutes les scènes en quatre jours, ce qui a pu être réalisé avec l’accord du comité directionnel du centre scolaire d’Anniviers et de chaque parent
(car on devait sortir les enfants de l’école). C’était très compliqué à organiser et les conditions du tournage étaient difficiles, à cause du froid, de la grêle, ou même de la peur, par exemple sur le pont suspendu. Et il ne faut pas oublier que les danseurs étaient principalement des enfants, ce n’était pas la même chose que de travailler avec des adultes. Ils ont su faire preuve d’énormément de courage. L’autre obstacle était de parvenir à combiner les 26 lieux différents et les 140 élèves, sur un tournage de quatre jours. Pour chaque danseur, on devait savoir où aller le chercher, où le ramener et qui s’en chargeait, soit 280 trajets à planifier. A cela s’ajoutaient environ 350 costumes à répartir dans les différents lieux de tournage. Heureusement, de nombreux parents nous ont aidés. Ce fut une expérience incroyable et unique. On a dansé dans une étable avec les vaches, dans la neige, sous la grêle, dans le froid, dans une cabine des remontées mécaniques, au soleil, ou encore sur le pont suspendu… je pense que cela restera un moment hors du commun, aussi bien pour moi que pour chaque danseur. Après les tournages et le montage, comme on ne pouvait toujours pas se retrouver en salle, on a décidé, avec l’aide d’Anniviers Tourisme, de diffuser le film sur un écran géant à la patinoire de Vissoie en septembre. Ce n’était pas la même chose qu’un vrai spectacle, mais c’était super de se retrouver en communauté. »
La danse, une discipline plus qu’un sport
« En plus d’être une activité parascolaire, la danse développe certaines compétences. D’ailleurs, on ne parle pas de sport, mais d’une discipline. On ne vient pas en cours habillé n’importe comment et on respecte chacun. On apprend la tenue du corps, à maitriser et à comprendre les mouvements, la coordination. Le spectacle est une étape importante. On doit apprendre à assumer son image, car sur scène on est exposé à la
vue de tous. On doit gérer le stress, quel que soit son âge (on le voit déjà chez les plus petits de 5 ans, quand ils nous disent « je dois faire pipi » ou « j’ai un peu mal au ventre » juste avant d’entrer sur scène). On apprend à se dépasser et à sortir de sa zone de confort. La danse permet de travailler aussi d’autres aspects que le sport, le rythme et la coordination. On travaille l’image de soi, la complicité, l’entraide, la transmission d’émotions à travers le mouvement, ainsi que le respect du corps de l’autre lorsqu’on danse à deux. J’aime prendre le meilleur de chacun pour que le résultat soit bénéfique au groupe. C’est aussi une notion intéressante et cela permet à l’élève d’avoir une bonne estime de lui-même, car il se sent valorisé. Chacun peut apporter sa contribution au groupe. La danse est aussi une école de persévérance : « Une année, dans un des groupes, je me suis retrouvée avec trois filles qui avaient la jambe cassée (mais pas à cause de la danse !) Elles étaient tellement motivées par la danse et le spectacle qu’elles n’ont loupé aucun cours. D’abord, elles se sont assises dans le coin de la salle, à prendre des notes pour apprendre les pas de la chorégraphie. Puis, avec leurs béquilles, elles ont marqué leur place pour apprendre les déplacements. Ensuite, elles ont rajouté les pas petit à petit, au fur et à mesure de leur rééducation. Normalement, une blessure de ce type ne permet pas d’apprendre une chorégraphie en si peu de temps, mais elles ont fait preuve d’une énorme volonté et j’admire cet engagement. »
Les garçons aiment la danse Lorsque l’école de danse a été créée, aucun garçon ne participait. Aujourd’hui, huit garçons suivent les cours. Les mentalités évoluent. La mixité permet de créer des dynamiques intéressantes au sein des groupes. De plus, Anne-Sophie sollicite des garçons de la vallée extérieurs à l’école de danse pour participer au spectacle, soit dans une partie théâtrale entre les danses, soit pour jouer un rôle masculin dans une chorégraphie : « Cela les amuse bien je crois, vu qu’ils reviennent régulièrement. L’année passée ils étaient une quinzaine de jeunes dont une dizaine de garçons à prendre part au spectacle. » Alors Messieurs, ne soyez pas timides, et entrez dans la danse !
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Pauline Archambault
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FC Anniviers
Du changement au FC Anniviers. Après quasiment une vie de bons et loyaux services au sein du FC Anniviers, Christian Caloz quitte la présidence accompagné de Marcel Barmaz, comptable du club afin de laisser place à du sang neuf comme ils aiment le dire. Lors de l’Assemblée générale, le nouveau comité a été accepté comme suit :
Leslie Melly, Présidente
Steve Schmidt, Resp. mouvement juniors
Corentin Zuber, Vice-Président
Dominique Pouget, Secrétaire
Emilie Ducourtil, Comptable
Le nouveau comité remercie Christian et Marcel pour toutes ces années de dévouement et se réjouit de perpétuer le bon fonctionnement du club pour les années à venir.
Play More Foot, du nouveau pour les footballeurs en herbe
Dès ce printemps une nouvelle formule introduite par l’association valaisanne de football entrera en vigueur pour nos footballeurs en herbe. Les Juniors F et E seront concernés par ce système qui consiste à leur apprendre les règles du sport en équipe, tous sur le même pied d’égalité.
Les principaux changements du concept
Play More Foot :
- Effectifs de 8-9 joueurs par équipe (plusieurs équipes seront constituées)
- Espace de jeu de 3x3 et/ou de 6x6
- Temps de jeu égal pour tous les enfants qui auront l’occasion de jouer à tous les postes
- Auto-arbitrage par les enfants avec le soutien des entraineurs et sans arrêt de jeu
Autant de points qui permettront aux enfants d’apprendre les règles du football de manière ludique et fair-play. Nous sommes certains que vos enfants adhéreront à ce système très vite, n’en déplaise à certains lorsqu’ils devront faire un « feuille, caillou, ciseau » afin de déterminer la possession du ballon au coup d’envoi.
Les p’tits potins du FC
- Les entrainements en salle ont déjà repris pour toutes les équipes du club
- L’équipe féminine recherche un entraineur/coach pour épauler Cyril Zufferey, n’hésitez pas à nous contacter en cas d’intérêt (secretariat.fca@gmail.com)
- Le comité du FC ainsi que la commune mettent tout en œuvre pour qu’une cantine et des WC soient en place dès que possible aux abords du terrain
A vos agendas
Les juniors D réitèrent l’exploit en se qualifiant pour la demi-finale de coupe valai-
sanne. Le match aura lieu à Brig en avril prochain (date à confirmer), un bus sera organisé pour les supporters. Venez nombreux ! Réservation d’une place dans le bus à steveschmidt@bluewin.ch
Calendrier des matchs
Le championnat débutera fin mars pour la plupart des équipes du club. Calendrier complet des matchs disponible sur le site www.avf-wfv.ch
Le FC Anniviers accueille toujours volontiers de nouveaux joueurs et joueuses dans ses équipes. N’hésitez pas à nous rejoindre. Contact : secretariat.fca@gmail.com ou 079 193 59 34.
Leslie Melly Présidente
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Les joueurs et joueuses de l’école de foot
Montagne Club Anniviers
Un voyage en Grèce
Le groupe Dahu du Montagne Club Anniviers vous raconte son nouveau projet.
Le groupe Dahu, faisant partie du Montagne Club Anniviers et regroupant des jeunes dès 13 ans a, tout récemment, eu une idée de projet pour cette fin d’année 2023. Emilie et David Wicki, qui sont les encadrants de ce groupe, ont fait part à leurs jeunes de la possibilité d’un futur voyage sur le thème de l’escalade pour fin décembre et début janvier prochains.
Après avoir réfléchi à plusieurs destinations, ils ont penché pour la Grèce, et plus précisément pour la ville de Leonidio. Cette région est en effet très réputée pour l’escalade, avec ses secteurs et ses falaises qui s’étendent sur des kilomètres et qui sont idéals pour tous les niveaux. Au programme de ce séjour, une semaine de grimpe avec une vue et des paysages exceptionnels, des bons plats du bord de la mer et la possibilité d’améliorer son niveau de grimpe tout en prenant un maximum de plaisir.
Pour financer ce voyage, les Dahus comptent mettre en place différentes choses. Tout d’abord, le MCA ainsi que Jeunesse et Sport vont participer partiellement aux frais. Ensuite, un projet de soirée de soutien, lors de laquelle le monde de la montagne sera mis en avant et dont le revenu reviendrait à ce voyage-là, est en train d’être organisé. D’autres idées comme des ventes de gâteaux ou la possibilité de travailler sur le parcours d’un trail cet été ont été proposées.
Enfin, les jeunes sont tous très motivés par ce projet, qui est une superbe opportunité
d’exercer le sport qui les réunit tout en découvrant une nouvelle région du monde.
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sport
Emilie Constantin, membre du groupe Dahu
Grégoire Epiney, secrétaire municipal
Nouveau visage à la tête de l’administration communale
Grégoire Epiney est le nouveau secrétaire municipal d’Anniviers depuis octobre dernier. A l’occasion de son engagement, le cahier des charges de ce poste a été étoffé pour renforcer la coordination entre l’administration et le Conseil municipal.
Grégoire Epiney, vous travaillez à la Commune depuis 2020. D’abord comme chef des finances et depuis peu, comme secrétaire municipal. En quoi consiste votre mission ? Mon rôle principal consiste à faire le lien entre l’Exécutif et l’administration. Je participe aux séances du Conseil municipal et à celles des chefs de service. Cela me permet de suivre les dossiers et de faciliter la tâche des conseillers. Je suis également responsable du personnel et de la direction financière, en soutien au nouveau chef des finances. J’ai aussi la charge de la communication et des relations avec les entités partenaires. J’ai beaucoup de plaisir à travailler sur des thématiques aussi variées. Ce poste est très polyvalent, à l’image d’un couteau suisse.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus ?
Le suivi de dossiers importants et sensibles pour l’avenir de la Commune. C’est passionnant, même s’il y a parfois de quoi se faire des cheveux blancs. Par
exemple, j’ai la chance d’être membre du comité de l’association des communes concédantes qui prépare le retour des concessions hydrauliques. Ce sont de gros enjeux à long terme. Il ne faut pas rater ce virage énergétique, capital pour les générations futures.
Quels sont les défis actuels de l’administration communale ?
La spécialisation de certaines compétences. Nous vivons un moment charnière avec le renouvellement de certains postes clés dans les services. Anniviers ne compte que 2900 habitants, mais possède l’amplitude financière d’une ville de 10’000 habitants. Avec ses 25’000 lits touristiques, elle doit assurer les infrastructures adéquates. Les normes légales ont beaucoup évolué ces dernières années, dans tous les secteurs. Nos services doivent être capables de dialoguer avec des experts et de défendre la collectivité en cas de problème. Je travaille également sur la digitalisation de certaines prestations.
Comment le financier est devenu chancelier
Grégoire Epiney a grandi à Sierre avec de fortes attaches anniviardes. Il a passé une bonne partie de ses vacances et de ses week-ends dans les chalets familiaux de Zinal (côté paternel) et de Grimentz (côté maternel). Chasseur et caissier de la Diana d’Anniviers depuis de nombreuses années, il est aussi membre actif de la Bourgeoisie d’Ayer.
Après une maturité professionnelle à la Chancellerie de la Ville de Sierre et un Bachelor en économie, il travaille pendant huit ans pour une grande fiduciaire de l’arc lémanique, où il obtient la maîtrise fédérale d’expert en finance et controlling. « L’essentiel de mon travail consistait à comprendre les enjeux et à faire des recommandations à mes clients, qui étaient aussi bien des banques que des industries et des collectivités publiques. » Lorsqu’il décide de rentrer en Valais pour être au plus proche de ses centres d’intérêt, un heureux concours de circonstances l’amène à postuler à la Commune d’Anniviers. « Après mon entretien d’embauche, je n’ai pas hésité. J’avais envie de projets concrets et de relations humaines. Me voilà comblé ! »
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Pages communales : Geneviève Hagmann (textes) et krla.ch (graphisme)
J’avais envie deprojetsconcrets et de relations humaines. Me voilà comblé !
Déneigement, mode d’emploi
Dès que 3 centimètres de neige s’accumulent sur le bitume, les équipes de la voirie sortent les machines. Comment s’organisent-elles pour déblayer les quelque 300 kilomètres de routes communales de la vallée, à quelle vitesse et avec quelles priorités ? Voici le mode d’emploi d’un processus bien rodé.
De décembre à avril, le service de la voirie garde un œil ouvert toutes les nuits. Dans chacun des quatre secteurs (Grimentz, Zinal-Ayer, St-Luc-Chandolin et Vissoie-villages du bas de la vallée), un responsable de piquet se lève à 3 heures du matin pour inspecter l’état des routes. Si le bitume brille ou est gelé par endroits, il sort la saleuse afin de sécuriser les passages dangereux. Si une couche de neige de trois centimètres recouvre la route, il alerte ses collègues du secteur. L’opération de déblaiement est alors enclenchée dès 4h. Chaque homme a son engin et son circuit. « Vers 8h, nous terminons le premier passage sur les voies principales et les axes prioritaires. Des entreprises privées s’occupent des parkings des remontées mécaniques dans chaque station. Puis nous passons une seconde fois jusqu’à midi, pour dégager les trottoirs et les places », explique Georges Solioz, chef de la voirie.
Une étape après l’autre
L’engagement du service communal ne concerne que les voies
communales. Les axes cantonaux entre les villages dépendent du secteur d’entretien cantonal, qui dispose d’une douzaine d’employés, à l’oeuvre une heure plus tôt. « Il y a une chronologie et une hiérarchie des priorités à respecter pour éviter de se marcher sur les pieds. D’abord le service cantonal, puis le communal, puis le privé », rappelle Patrick Boucher, le chef de service de la voirie, mobilité et travaux publics de la Commune. L’ordre de ce ballet de lames n’est pas toujours bien compris par la population. « Des habitants nous voient tourner autour de leur quartier sans jamais arriver jusque chez eux, ce qui crée un certain malaise. C’est normal, car leur réseau de routes est privé. Ce sont des entreprises qui vont se charger de les déblayer, mais seulement après notre passage », explique Georges Solioz, qui invite tout le monde à la patience. « Inutile de s’exciter. Un jour avec 15 centimètres de neige, tout sera réglé dans les douze heures. »
Il n’empêche que le service de
déblaiement reste souvent sous le feu des critiques, ici comme ailleurs. « J’ai travaillé pendant 20 ans dans différentes stations et les exigences des habitants sont partout les mêmes dès que la neige arrive. Le plus important, c’est de pouvoir répondre aux problématiques et questions des habitants, et de faire connaître nos contraintes de travail », note Patrick Boucher. Le chef de la voirie n’hésite pas à se déplacer pour entendre une personne contrariée. Parfois, il arrive malheureusement que des maisons soient endommagées par le passage des machines, ou qu’une boule de neige dérange la sortie d’un passage privé…
Évacuer au fur et à mesure
Georges Solioz manie trax et fraiseuse depuis 36 ans. Il connaît donc bien le terrain, qui a beaucoup changé avec le boom des constructions. Même si le neige est moins abondante que par le passé, le dispositif d’intervention reste important et s’est même intensifié au fil des ans. « Auparavant, nous pouvions dégager la neige dans
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22 Commune d’Anniviers
Voirie
les prés et les talus disponibles. Aujourd’hui, nous devons former des tas et les évacuer rapidement, car il y a de moins en moins de places disponibles sur le domaine public. » Par exemple, à Zinal, l’évacuation se fait au fur et à mesure du déblaiement : la neige est directement projetée dans la benne du camion qui avance devant la fraiseuse.
Sel, copeaux et gravier
Les pluies verglaçantes restent d’actualité et les opérations de salage vont bon train lorsque alternent redoux et regel. Au-dessous de -8°C, le sel n’agit plus et les opérations de salage sont reportées. L’art des copeaux et du gravier est aussi entre les mains de la voirie. Les premiers sont utiles sur les chemins piétons, alors que le second est dédié à la route. Avec de nouvelles tâches pour la voirie à la fonte des neiges. « Nous devons nettoyer tous les endroits où il a été déposé et dégagé. Au printemps, il faut compter trois semaines pour ratisser ce gravier dans les talus. »
Priorités de déneigement lors de chutes de neige
1. Déneigement des voies publiques principales (centres des villages) et des accès prioritaires (médecins, pompiers, arrêts de bus, commerces, parkings des remontées mécaniques)
2. Trottoirs, passages piétons
3. Escaliers, rampe, accès publics
4. Chemins piétons dans les villages : salage, sablage ou copeaux
5. Places de parc communales
6. Accès aux moloks, horodateurs, bornes hydrantes, bancs publics
7. Places de jeux, patinoire et autres infrastructures communales
Voirie
L’entretien hivernal des routes communales en chiffres
25 employés
15 gros véhicules (trax, grande fraiseuse, saleuse, etc.)
10 petites fraiseuses pour le déblaiement des chemins
400 m3 de sel, 10 palettes de copeaux et 7 silos de gravier
Les limites de l’exercice en 1999
Georges Solioz était responsable du secteur de Grimentz lorsqu’il a dû faire face aux chutes de neige exceptionnelles de 1999. Deux semaines de précipitations sans interruption, pendant lesquelles il s’est relayé avec son collègue. « Nous faisions 12 heures non-stop chacun. Nous venions d’acquérir un grand trax. Il ne s’est pas arrêté une minute pendant cette folle période ! » Le déblaiement s’effectue en cercles progressifs depuis l’intérieur du village. « Mais la neige tombait si fort que nous n’arrivions plus à suivre. Le cercle dans lequel nous pouvions encore déblayer se restreignait au fil des jours, jusqu’à ce qu’une partie du village soit carrément isolée. » Lorsque la neige s’est arrêtée l’opération de déneigement a pu être finalisée avec l’aide d’entreprises de la vallée.
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PatrickBoucher,chefdeservicedelavoirie,mobilitéettravauxpublics,et GeorgesSolioz,chefdelavoirie.
Retour des concessions Gougra 2039
Une convention importante a été validée par l’Assemblée primaire
Anniviers et les autres collectivités concédantes ont signé une convention avec les FMG, afin de fixer les conditions du retour des concessions hydrauliques prévu en 2039. Cet accord, qui a fait l’objet de deux ans de négociations, contribue à augmenter la valeur des installations pour la fin de cette concession et la suivante.
La signature de cette convention est une étape importante dans le processus du retour des concessions hydrauliques liées aux Forces motrices de la Gougra (FMG). Les installations concernées sont les barrages de Moiry et de Tourtemagne, les centrales de Mottec et de Vissoie. En 2039, les collectivités qui ont cédé leur droit d’eau pourront reprendre la propriété de ces installations et octroyer une nouvelle concession, ce qui leur permettra d’avoir des parts dans la future société d’exploitation et de disposer d’une production d’énergie renouvelable pour les générations futures.
La loi fixe les conditions de cette reprise. En effet, pour éviter que le concessionnaire cesse tout investissement plusieurs années avant la fin de la concession, les collectivités concédantes doivent lui verser une indemnité pour les parties sèches (par ex. générateurs, transformateurs, lignes). Si un investissement génère une hausse significative de la capacité de production, il doit aussi faire l’objet d’un dédommagement. Cela garantit l’amélioration des installations et l’augmentation de la valeur de la prochaine concession.
En 2020, les communes concédantes des installations de la Gougra (Anniviers, Ergisch, Turtmann-Unterems, Oberems, Chippis, Chalais et le Canton du Valais) ont décidé de se constituer en association afin de mener les négociations de manière efficace et transparente. L’assemblée générale a nommé un groupe de travail composé de six représentants, appelé comité ACC-FMG39. Ces derniers ont pour mission de suivre le projet et selon les besoins, de s’entourer d’experts spécialisés dans le domaine de l’hydroélectricité.
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24 Commune d’Anniviers
Exploitation de la concession Exploitation nouvelle concession Attribution concession Indemnité équitable et dédommagement 2119 2039 2019 1959
Cycle de vie d’une concession
© Sierre-Anniviers Marketing
Investir maintenant pour les générations futures
Pour déterminer l’indemnité globale, les experts ont fixé une méthode de calcul incluant l’ensemble des actifs existants et certains projets d’investissement. Parmi ces derniers, la réhabilitation des groupes de la centrale de Mottec et de la centrale de Vissoie ainsi que celle du groupe auxiliaire de la centrale de Vissoie. Ces projets prévus pour 2025 contribuent à l’augmentation du rendement des installations. Il est donc important qu’ils soient menés à bien et pris en compte dans le calcul de l’indemnité.
La Convention a été adoptée par FMG, tous les exécutifs et législatifs communaux. Elle sera soumise à la validation du Grand Conseil, puis homologuée par le Conseil d’Etat au printemps prochain.
La Commune d’Anniviers est très satisfaite des travaux réalisés par le comité et salue l’excellente collaboration entre les collectivités concédantes dans le cadre de ce processus. Le retour des concessions est sur de bons rails. L’ensemble de la démarche permet de mieux connaître l’aménagement hydraulique et sa future valorisation, mais aussi de réfléchir à la planification énergétique communale.
Après analyses, calculs et négociations, les parties prenantes ont réussi à se mettre d’accord sur le montant maximum à verser à FMG en 2039. Il s’agit de 20 millions de francs, répartis comme suit :
dont Anniviers :
Maîtrise de l’un des dix meilleurs aménagements électriques de Suisse en termes de qualité.
Production annuelle de 450 GWh couvrant les besoins en électricité de 110’000 ménages. (àtitrecomparatif,le Valaiscompte150’000ménages)
Valeur de rendement correspondant au prix de l’électricité
Communauté concédante
La répartition correspond à la force hydraulique concédée.
• Anniviers : 55.4%
Ergisch : 18.1%
• Turtmann-Unterems : 11.9%
• Oberems : 9.4%
• Canton du Valais : 2.4%
Chippis : 2.2%
• Chalais : 0.6%
CHF 2,7 mio
CHF 2,25 mio
CHF 15,5 mio
Montant de l’indemnité globale (fixédanslaConvention2022)
+ inflation (pirescénario)
+ investissements futurs périmètre actuel (estimation)
LesForcesMotricesdelaGougra(FMG)utilisentlaforcehydraulique issueduvald’AnniviersetdelavalléedeTourtemagnegrâceau barragedeMoiryconstruiten1954au-dessusdeGrimentz.L’eaudu lacderetenuealimentelescentralesdeMottec,VissoieetChippis (Navizence).SeulelacentraledeChippisetsesaménagements(dont lagalerieVissoie-Niouc)nesontpasconcernésparl’échéance2039.
Principales étapes d’un retour de concession
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Les avantages que vont retirer les collectivités publiques,
Lancement du projet
Définition de la stratégie pour l’usine faisant retour
Détermination de l’indemnité équitable et du dédommagement
Evaluation de la rentabilité de l’aménagement
Sélection du nouveau concessionnaire
Exploitation de la nouvelle
2019 2022 Dès 2039
Signature de la nouvelle concession
concession
© Sierre-Anniviers Marketing
Nouveaux arrivants : une fête pour les accueillir
Nurserie-crèche-UAPE : premier coup de pioche ce printemps
Les travaux de construction de la nurserie-crèche-UAPE d’Anniviers seront lancés début avril. Le nouveau bâtiment prendra place dans le Vallon de Vissoie, à l’ouest du terrain de foot de l’école, et devrait ouvrir ses portes pour la rentrée scolaire 2024. Il remplacera la structure actuelle de la Mijonèta, située dans la zone du vieux-village, qui est devenue trop exiguë pour répondre aux besoins d’accueil de la vallée. De plus, cet immeuble, prévu initialement pour des logements, ne répondait plus aux exigences cantonales et aurait dû faire l’objet d’un assainissement complet.
C’est pourquoi l’assemblée primaire a octroyé un crédit d’engagement pour investir dans une nouvelle construction, dont le coût est estimé à 5 millions de francs. Le projet retenu est un bâtiment sur deux niveaux, qui côtoiera les autres infrastructures publiques, comme la place de jeux, la piscine, la patinoire et les autres espaces du quartier. Il répondra aux demandes actuelles, particulièrement nombreuses pendant la saison d’hiver, mais également aux besoins futurs, avec des possibilités d’agrandissement.
Après deux années de pause en raison des restrictions sanitaires, la Commune d’Anniviers a pu renouer avec sa traditionnelle fête d’accueil des nouveaux arrivants en 2022. Le 29 octobre dernier, elle a proposé aux récents domiciliés de partager un moment de découverte et de convivialité avec les autorités communales à Vissoie. Le programme a débuté avec la visite de l’exposition « Faune en héritage », présentée par la Diana d’Anniviers à la salle communale.
Une présentation du rôle et fonctionnement des bourgoisies a été effectuée lors de l’apéritif offert par la bourgoiesie de Vissoie.
La raclette a ensuite été servie au couvert de la place des fêtes en présence de cinq conseillers communaux et d’une quinzaine de participants.
Actuellement, Anniviers dénombre un total de 2989 domiciliés, dont 2151 Suisses et 838 étrangers, pour un âge moyen de 45 ans.
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Lesenfantsdelanurserieetdelacrècheoccuperontlerez-de-chaussée,avecunaccèsdepleinpied surl’extérieur.Ledeuxièmeétageabriteralasalleàmangeretl’UAPEpourlesécoliers,avecuneterrasse etunespacevert.
26 Commune d’Anniviers
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Un p’tit air d’accordéon
La commune de Chalais, notre voisine, sera en fête le dernier weekend du mois d’avril. En effet, c’est l’Amicale des accordéonistes de ChalaisRéchy-Vercorin qui organise les Concours et festival Romands des Sociétés d’Accordéonistes (CRSA) pour l’année 2023. Elle a choisi de relever ce défi afin de retrouver un dynamisme que le covid avait quelque peu émoussé.
Autour de cette manifestation, qui se tient tous les quatre ans, elle a concocté un programme alléchant, qui saura satisfaire un large public grâce aux divers événements proposés : danses folkloriques, spectacle d’humour, bal, marché artisanal, sans oublier le concours, les animations musicales dans les trois villages et le concert de gala.
Entrée en matière
Pour bien lancer la fête, le vendredi soir, un spectacle combinant humour et musique verra sur scène trois Romandes pétillantes. FORMA, Sandrine Viglino et Nathalie Devantay n’ont pas la langue dans leur poche. Elles participent, d’ailleurs, régulièrement à l’émission Les Dicodeurs, jeu humoristique diffusé par la Première de la RTS. Le titre Humour, foire et beauté parodie celui d’une série américaine bien connue. Le ton est donné : rires et détente assurés !
Concours et festival
Les affaires sérieuses commencent le samedi après-midi. Une trentaine de sociétés vont participer à la manifestation qui, depuis 2014, se présente sous une nouvelle formule qui associe au concours un festival. « Le CRSA se veut désormais un es-
pace de rencontre pour l’ensemble des accordéonistes romands, une fête ouverte au public, représentative de l’accordéon d’aujourd’hui dans toute sa diversité et favorisant l’innovation et la création autour d’un concours musical de qualité. » (http://crsa. accordeonsuisse.com/fichiers/18.02.11dossier_presse.pdf ). Les deux volets de la fête se complètent à merveille. Le concours se passe dans plusieurs salles, les auditeurs sont les bienvenus, l’accès est gratuit. Le festival met en avant l’accordéon sous toutes ses formes et en garantit la promotion. Diverses scènes sont prévues dans les trois villages afin d’aller à la rencontre du plus grand nombre. Samedi soir sur la grande scène de Chalais se succéderont l’ensemble A tempo et l’Orchestre des jeunes accordéonistes de Suisse (JAO-OJA) pour un concert de gala. A tempo, groupe romand au répertoire varié, vient de fêter son quarantième anniversaire. Le JAO-OJA est quant à lui né, il y a quelques années, de la fusion des orchestres
de jeunes romand et alémanique. Il est composé d’une cinquantaine de musiciens âgés de 18 à 30 ans, venant de tout le pays. Il présentera à cette occasion son nouveau projet intitulé STARS ! New Horizon Le concours et le festival se poursuivront le dimanche matin. L’après-midi sera consacré à l’amicale de la Fédération valaisanne des accordéonistes, qui clora ainsi un weekend particulièrement festif.
La société organisatrice
L’Amicale des accordéonistes de ChalaisRéchy-Vercorin a été constituée en 1980 et fait partie de la Fédération cantonale valaisanne des accordéonistes ainsi que de l’Association romande des accordéonistes, depuis 1983. Katia Zufferey en assure la présidence depuis 2018. L’amicale compte une dizaine de membres adultes et une section junior comprenant six ou sept adolescents. Les deux groupes répètent chacun de leur côté, mais jouent régulièrement ensemble lors de différentes prestations.
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qui vous fait tourner la tête
société
Société organisatrice
Une jeunesse débordante d’enthousiasme
Un Anniviard à Chalais
Jonathan Loye habite Saint-Jean. A huit ans, tandis que d’autres apprenaient le fifre ou le tambour, lui a commencé à étudier l’accordéon. Il a pris des cours d’abord à Vissoie, puis à Sierre chez une professeure privée. Il est entré dans l’Amicale il y a cinq ans, après avoir laissé un peu de côté la musique pendant sa formation professionnelle. Aujourd’hui, il est membre du comité d’organisation de la grande fête à venir. Il se réjouit que l’occasion soit donnée à tout un chacun de découvrir cet instrument trop souvent considéré comme rétro, alors qu’il offre une énorme possibilité de création.
Janine Barmaz
28 - 30 AVRIL 2023 CHALAIS
VENDREDI 28 AVRIL
18h00 Apéritif de bienvenue avec les productions des Bletzettes et la Société des costumes et du patois de Savièse
20h30 Spectacle HUMOUR, FOIRE & BEAUTÉ avec Sandrine Viglino FORMA et Nathalie Devanta
22h00 Bal avec Magic Men
SAMEDI 29 AVRIL
11h30 Ouverture des cantines et accueil des sociétés
13h00 Ouverture du Festival et Concours
Marché artisanal
18h30 Soirée de Gala avec la participation d’A Tempo et du JAO
22h00 Bal avec Magic Men
DIMANCHE 30 AVRIL
8h00 Ouverture du Festival et Concours
À la fin des concours, apéritif offert et prestations des sociétés locales
14h00 Amicale cantonale de la FCVSA
16h30 Cérémonie de clôture
Organisé par
En partenariat avec
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l’Amicale des accordéonistes de Chalais
société
Ces Ukrainiens
qui vivent parmi nous
La famille Fedyk-Khrypta
Je m’appelle Anna Fedyk, j’ai 35 ans et une formation d’économiste. Je travaillais pour un distributeur de friandises et de sucreries. J’avais un poste de data analyste1, dans la firme Roshen2. J’y travaillais depuis deux ans. Cette entreprise fonctionne toujours, mais à la moitié de ses capacités, la moitié de l’usine de Kiev ayant été détruite lors des bombardements. Le propriétaire de cette usine était président de l’Ukraine avant Zelensky.
Je m’appelle Olexandr Khrypta, j’ai 35 ans. J’ai fait des études de droit. Pendant treize ans j’ai travaillé pour l’Etat comme huissier de justice. En 2020, j’ai ouvert ma propre étude ; comme cela fonctionnait bien, à la fin 2021 j’ai engagé un employé et j’ai même pensé en engager un deuxième ... et puis la guerre est arrivée.
Nous avions une très bonne vie en Ukraine. Nous habitions à Rivné, une petite ville de 250’000 habitants, à 350 km de Kiev au nord-ouest. Nous avions l’habitude de planifier l’année en janvier : les endroits que nous voulions visiter, les cadeaux que nous voulions faire aux enfants, aux amis. Nous organisions notre vie en fonction de notre budget, du salaire que nous allions recevoir pendant l’année. Nous organisions également les activités de nos enfants. Nous étions très actifs. Nous avons trois enfants, Anastasia 12 ans, Volodymir 11 ans et Yura 5 ans. Avec trois enfants, sans planification, c’est difficile de vivre.
Qu’est-ce qui vous a décidé à fuir l’Ukraine et quand ?
A.F. : Mon mari avait l’habitude de me conduire chaque matin au travail, il y a vingt minutes de trajet. Le 15 mars 2022 nous étions dans la voiture, les enfants étaient à la maison. Le jour d’avant nous
les avions entraînés à se réfugier dans les couloirs en cas d’alerte. Ce jour-là ils étaient à la maison avec les voisins (nous habitions dans un petit bâtiment de quatre appartements) et nous étions très inquiets, parce que nous n’arrivions pas à les joindre par téléphone et que les sirènes s’étaient déclenchées. Une heure sans nouvelles, ce fut très difficile à vivre.
Au niveau du travail, il y avait beaucoup d’incertitudes. Mon patron m’avait informée qu’ils allaient baisser mon salaire, et qu’ils ne me l’assuraient que pour quatre mois. Après c’était le mystère. Par contre le travail d’Olexandr avait complètement cessé. Nous avions un petit peu d’économies, mais nous ne savions pas jusqu’à quand nous allions pouvoir vivre avec.
Nous nous sommes dit : « Vivre avec ça, toute cette incertitude » et cela a généré beaucoup d’anxiété. Olexandr aurait éventuellement pu trouver un travail, mais vivre comme ceci, avec des alertes qui se répètent régulièrement, c’était difficilement imaginable. La nuit suivante, les sirènes ont à nouveau résonné, nous avons emporté deux ou trois choses et nous sommes allés nous réfugier dans les couloirs. Le lendemain, notre fils m’a demandé : « Maman, nous allons vivre comme ça? » Nous étions surtout inquiets pour les enfants, ce n’est
pas la vie que nous avions imaginée pour eux. Ce matin-là, je suis allée voir mon chef et je lui ai dit : « Nous allons partir. »
Comment s’est déroulé votre exil ?
O.K. : En tant qu’homme j’ai pu partir, car j’ai trois enfants en dessous de 18 ans. Ma sœur vit en Pologne depuis une dizaine d’années, nous l’avons rejointe. Avec son mari, ils ont un petit appartement de deux pièces et ils nous ont accueillis. Nous avons commencé à chercher un appartement, à nous renseigner sur les possibilités de travail dans ce pays. C’était très difficile de nous enregistrer en Pologne, car nous avions passé la frontière en Slovaquie. Et c’était particulièrement difficile de trouver un logement, car il y a environ quatre mil-
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lions de réfugiés ukrainiens dans ce pays. C’est alors que nous avons entendu à la télévision ukrainienne que la Suisse délivrait des permis S aux réfugiés ukrainiens. C’était le vendredi. Le lundi j’ai parlé à mon père qui avait des amis qui vivaient en Suisse. Je les ai contactés par téléphone et nous avons décidé de partir pour la Suisse. C’était le 28 mars, nous avons fait nos bagages et nous sommes partis. Nous nous sommes rendus à Boudry pour nous enregistrer.
Que saviez-vous de la Suisse à ce moment-là ?
O.K. : Je savais que l’on y parle quatre langues et je connaissais un peu la Constitution, car la Suisse avait été citée en exemple lors de mes études. Je savais même que la Suisse n’a pas de capitale !3 Ce qu’ignorent beaucoup de vos concitoyens !!!
A.F. : Moi, je savais que la Suisse se trouve au milieu de l’Europe, mais ne fait pas partie de l’Union européenne. Je savais aussi que c’est un pays de montagnes, de fromages et de montres. On ne savait rien de plus, on a juste appris qu’il y avait un programme d’accueil pour les Ukrainiens. Nous sommes restés trois nuits à Boudry. Là-bas nous avons eu un entretien, nous avons dû présenter nos passeports, donner des renseignements sur nos formations et professions, on nous a demandé si nous voulions vivre avec une famille ou seuls. Ils avaient une liste d’appartements et de familles disposées à accueillir des réfugiés et ils ont commencé à téléphoner. Notre préférence était de vivre avec une famille, nous avons pensé qu’il serait ainsi plus facile d’avoir des informations diverses sur la manière dont on vit en Suisse, sur le fonctionnement de la société. Comme nous sommes cinq, ce n’était pas très facile. Michèle s’était inscrite dans le programme d’accueil. Elle nous a prêté sa résidence secondaire à Grimentz, elle possède un permis B car elle est d’origine argentine mais elle est née et a vécu de nombreuses années aux Etats-Unis. Etant elle-même une immigrée, elle est plus à même de comprendre nos problèmes et nos questionnements, elle a été d’un grand secours.
Quand êtes-vous arrivés à Grimentz et quelle a été votre première impression ?
O.K. : WAOUH !
Pour nous, la route entre Sierre et Grimentz fut un choc. Nous avons rencontré Michèle, elle nous a montré l’appartement. Ensuite elle nous a dit : « Désolée je dois partir, je dois prendre le bus. » Et nous, nous croyions que nous allions vivre ensemble ! Ensuite elle a raté son bus, alors nous avons dû la descendre à Sierre en voiture. Elle nous a demandé si nous avions des pneus-neige. Pour nous c’était une question étrange, car nous étions en avril, mais en remontant nous avons compris pourquoi : quand nous sommes remontés il neigeait. Après le lac d’accumulation de Vissoie la route était enneigée, nous avons mis quarante minutes pour atteindre Grimentz alors que les enfants nous attendaient seuls dans notre nouvel appartement !
Comment se passe votre vie actuellement ?
O.K. : C’est très tranquille, surtout au niveau du travail. En une journée je rencontrais ou j’avais au téléphone environ une centaine de personnes, alors qu’ici c’est très tranquille.
A.K. : C’est la même chose pour moi, au travail et dans le vie quotidienne. Nous allions par exemple une fois par semaine avec les enfants au cinéma ou nous prenions la voiture pour les emmener dans la nature. Nous allions aussi visiter la famille ou des amis. Les amis et la famille nous manquent beaucoup. Ici j’apprécie beaucoup la montagne, je vais marcher.
O.K. : Au début, nous ne pensions pas que la guerre allait durer, nous en avons profité pour visiter la Suisse. Maintenant comme nous travaillons tous les deux, nous avons moins de temps libre. En novembre je suis retourné voir mon père qui vit seul en Ukraine. Je travaille en cuisine à l’hôtel de Moiry depuis le 6 juillet. C’était important pour moi de travailler, c’était très difficile de ne rien faire, je n’arrêtais pas de penser, je devenais fou.
A.F. : Moi je suis femme de chambre à l’hôtel Alpina, j’ai commencé un peu avant le début de la saison d’hiver. Ici pendant la saison nous avons moins de temps pour nos enfants, nous travaillons le week-end, mais en Ukraine nous avons des amis qui travaillent dans le tourisme et c’est la même chose.
Comment se sentent vos enfants ?
A.F. : En Ukraine ils avaient beaucoup d’activités extrascolaires. Anastasia par exemple faisait de la danse et les scouts, elle a appris à skier avec les scouts. Maintenant elle fait du volleyball à Zinal. Je vais peutêtre les inscrire au camp des Moyes cet été. Notre fils faisait du taekwondo (un art martial) deux à trois fois par semaine, mais maintenant il n’a pas encore trouvé ce qui l’intéresse. Par contre il a eu beaucoup de plaisir à apprendre à skier pendant les vacances de Noël, avec les professeurs retraités bénévoles de l’école suisse de ski.
Comment voyez-vous le futur ?
A.F. : Actuellement nous travaillons tous les deux, nous avons un travail physique, mais nous sommes jeunes et en bonne santé. Nous travaillons les deux à 100% dans des professions totalement différentes des nôtres, nos enfants vont à l’école, nous sommes en sécurité, et nous vivons un jour après l’autre.
O.K. : Je ne pense pas que la guerre va cesser prochainement, je lis beaucoup d’informations sur le sujet. Certains prônent de revenir aux frontières d’avant 1991 lorsque l’Ukraine faisait partie de l’URSS, mais pour nous cela serait très difficile. Je pense que si c’était le cas, il y aurait une nouvelle révolution et que la paix ne serait que temporaire avant une nouvelle guerre. Ma mère est russe, mais je me sens complètement ukrainien. Je suis né en Russie, mais depuis l’âge de cinq ans je vis en Ukraine. La dernière fois que j’ai été en Russie c’était en 2005 : c’était terrible, je parle très bien russe, sur mon passeport il y a les deux nationalités, mais les douaniers ont été odieux avec moi.
Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous maintenant ?
A.F. : C’est de regarder ou de lire les nouvelles de mon pays, on a encore des amis, des parents là-bas et c’est difficile. En octobre nous nourrissions l’espoir d’y retourner pour passer les fêtes en famille, mais le 19 octobre il y a eu une nouvelle attaque à Kiev et nous avons compris qu’il n’y avait aucune raison d’y retourner. C’était particulièrement difficile pendant les fêtes de fin d’année. Nos amis nous racontaient qu’il n’y avait plus de lumière, plus d’électricité. J’ai deux frères, aujourd’hui le plus jeune a 19 ans et c’est triste de ne pas être
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avec lui. Le 22 mars 2022 nous étions en Pologne, mon frère et Olexandr ont l’anniversaire le même jour, nous étions au téléphone avec lui et tout à coup nous avons entendu le bruit des sirènes, on sait qu’à tout moment tout peut arriver. O.K. : Ce qui est difficile, c’est de recevoir des informations avec nos assistants sociaux. Ce n’est pas une question de personne, mais nous pensons que le système n’était pas prêt, c’est difficile d’obtenir des réponses à nos questions pratiques. Avant ils n’avaient pas l’habitude de s’adresser à une population comme la nôtre, il n’y avait que des réfugiés de cultures très différentes, des Afghans, des Africains, des Somaliens, etc. Par exemple lorsque nous sommes arrivés à Boudry, nous avons reçu un document qui nous expliquait comment on vit en Suisse, et on nous expliquait comment utiliser le papier toilette ! 4
Trois mots à propos du val d’Anniviers A.F. : Le fromage, la gentillesse des gens qui nous accueillent à coeur ouvert, les montagnes. Nous sommes fiers de vivre ici et nous pensons être chanceux, il y a des gens qui nous aident, Michèle nous a prêté son appartement, Jean notre voisin et son amie Anita nous aident chaque fois que nous en avons besoin.
nien de confiseries et de chocolat1, et en 2011 Roshen figurait à la 15e place des plus grosses confiseries mondiales.
3 La Suisse n’a effectivement pas de capitale officielle. Le diable se cache dans les détails: il n’est écrit nulle part que Berne est la capitale de la Suisse. La législation mentionne simplement que «l’Assemblée fédérale siège à Berne» et que «la ville de Berne est le siège du Conseil fédéral, des départements et de la Chancellerie fédérale». https://www.swissinfo.ch/fre/histoire-_les-suisses-se-sont-choisi-une-capitale--dans-les-urnes/44567130
La famille Evsutin
Je m’appelle Vasilisa Evsutina, j’ai 42 ans. J’ai deux fils Mikhail 10 ans et Ivan 18 ans. Mon mari, le père de mes enfants, est décédé dans un accident de voiture en 2017. Je suis née et j’ai habité toute ma vie à Kharkiv1, à l’est de l’Ukraine, non loin de la frontière russe. C’est la deuxième plus grande ville d’Ukraine avec 1,5 millions d’habitants. J’ai beaucoup étudié : de 1997 à 1999, j’ai obtenu mon diplôme de kinésithérapeute à la faculté de médecine, j’ai exercé mon métier dans une unité de soins intensifs pour enfants, j’ai pratiqué dans une maternité, j’ai travaillé avec des enfants dans des jardins d’enfants. Tout en continuant à travailler à la clinique, je suis entrée à l’Académie d’État de culture physique de Kharkov, j’ai écrit des articles scientifiques, j’ai publié deux monographies en collaboration avec le corps professoral. Je coopère avec les principales universités de Kharkov et d’Ukraine. Après sept années d’études à l’Académie, j’ai obtenu deux diplômes de spécialiste et un master avec mention dans le domaine de la culture physique et du sport. J’ai activement enseigné au Département de réadaptation. Avant la guerre, je travail-
1 Le data analyst a pour mission d’exploiter et interpréter les données pour en dégager des observations business utiles. Ainsi, les rapports fournis permettent d’orienter les prises de décision du management et améliorer les performances et les stratégies marketing.
2 Roshen est le plus gros producteur ukrai-
4 Le nettoyage anal est la pratique hygiénique qu’une personne effectue par ellemême après la défécation. L’anus et les fesses peuvent être soit lavés avec des liquides ou essuyés avec du papier toilette. Dans de nombreuses cultures musulmanes et hindoues, ainsi qu’en Asie du Sud-Est et en Europe du Sud, l’eau est généralement utilisée pour le nettoyage anal à l’aide d’un jet d’eau, le plus souvent éclaboussé et lavé à la main.
lais beaucoup, je voyais peu mes enfants, ma maman s’occupait de Mikhail et Ivan était à la caserne.
Qu’est-ce qui t’a décidée à fuir l’Ukraine et quand ?
Le 24 février 2022 à 5h00 du matin, mon fils aîné Ivan, cadet de 1ère année de l’Université des affaires intérieures de Kharkov, commandant de compagnie me dit par téléphone : «Maman! La guerre a commencé!» Je ne pouvais pas y croire. Mon fils Ivan m’a demandé de rassembler les documents nécessaires pour que nous puissions quitter le pays. Il a correctement analysé ce qui se passait, il a pris une décision responsable en tant qu’aîné de famille. Il est diplômé des 10e et 11e années du Corps des cadets
avec un entraînement physique amélioré. Cette installation stratégique militaire a été détruite par des roquettes, comme de nombreuses universités militaires de ma
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ville, au cours des deux premières semaines de la guerre. Pendant deux semaines, nous avons vécu dans des sous-sols froids, sans avoir le temps de manger, de nous laver et de dormir ... J’étais très nerveuse pour la vie de mes enfants. Il ne me venait pas à l’esprit que tout ce que le Seigneur avait créé puisse disparaître. Epuisés, nous avons dit au revoir à nos proches, à notre maison, et sommes partis pour nous sauver. Froid, pluie, paysage gris, cris effrayés des corbeaux, coups de feu, les avions militaires russes viennent de terminer leur « sale travail » : l’immeuble voisin est détruit, partout des morts et des blessés. Nous nous tenons debout et comprenons que nous ne voulons pas être les prochains. La décision est prise. Le cinq mars nous avons quitté l’Ukraine. J’ai décidé de rejoindre la Suisse car j’ai un ami suisse, Dominique.
Comment s’est déroulé ton exil ?
Le chemin a été long et difficile : des milliers de personnes ont quitté la ville avec nous. Nous avons pris le train, puis une voiture, puis un bus, et toujours ces fusées dans le ciel. Nous avons rejoint la Pologne. Enfin le silence, ni roquettes ni bombardements. Nous avons dormi deux nuits à Varsovie pour nous reposer de ce long voyage et avons ensuite pris l’avion pour Genève. J’ai rejoint mon ami et sa famille qui nous ont hébergés quelques jours, puis nous sommes allés dans un foyer pour candidats réfugiés à Anzère. Nous y sommes restés deux mois. C’est un chalet de groupe, qui à la base hébergeait des jeunes en camps de ski. Nous étions une soixantaine de personnes. Je tiens à dire un immense merci aux autorités du canton pour avoir organisé notre accueil et nous avoir donné un permis S. C’est là-bas que j’ai connu d’autres familles ukrainiennes qui vivent maintenant aussi dans le val d’Anniviers, nous avons pu nous soutenir mutuellement. Les enfants avaient des cours dans le cadre du foyer. Ensuite une travailleuse sociale, Barbara, nous a trouvé un appartement mis à disposition par un monsieur belge très âgé, Monsieur Hubert, à Grimentz. Nous mangions souvent ensemble, de la raclette autour d’un verre de vin et parlions. J’aimais discuter avec lui, il est malheureusement décédé cet automne.
Que savais-tu de la Suisse à ce moment-là ?
J’étais déjà venue visiter mon ami et sa
famille en 2019, par la suite j’y ai fait quelques séjours d’une semaine. Et pour vous dire honnêtement, je suis tombée amoureuse de ce pays.
Quand êtes-vous arrivés à Grimentz et quelle a été ta première impression ? Nous sommes arrivés en mai. J’ai beaucoup aimé le village, pour moi le val d’Anniviers est très intéressant, c’est magnifique, c’est un monde enchanteur.... montagnes, fleurs, nature, glaciers, lacs, silence, maisons en bois insolites. Ici on s’arrête et on parle avec les gens du village sur le bord de la route (Ali, Christine, Janine, Muriel, Jean Luc, Anne-Françoise... et bien d’autres), c’était nouveau pour moi.
Comment se passe ta vie actuellement ? Je respire, ce qui veut dire que je VIS. Il y a beaucoup de plans professionnels et d’idées dans ma tête, que je veux maintenant mettre en œuvre dans des projets communs avec les Suisses ici en Anniviers. Lorsque je suis arrivée, je savais déjà un peu le français je l’avais appris à l’école: l’Ukraine a beaucoup de liens avec la culture française, c’est facile d’y trouver des livres dans votre langue. Mais c’était très difficile de parler. Depuis juillet je suis des cours à Vissoie et à Sierre. J’apprends aussi un peu l’allemand, j’écoute de la musique classique, la saison d’hiver je fais des ménages dans les chalets. J’aimerais trouver un travail plus en relation avec ma profession. Maintenant j’habite à Vissoie, j’ai dû déménager car l’appartement que l’on me prêtait est loué pour la saison d’hiver aux touristes. Une dame formidable a mis à disposition son appartement, c’est Anne-Françoise.
Comment se sentent tes enfants ?
C’est plus facile pour Ivan l’aîné, il est de nature charismatique, comprend bien ce qui se passe et s’adapte parfaitement. Ici il suit des cours organisés par l’Etat du Valais à Martigny. Il a réussi les examens cet été et est entré à l’Académie de culture physique de Kharkiv en tant qu’entraîneur de basket-ball, il a donc quitté la carrière militaire. Il suit des cours online pour devenir coach sportif. Pour Mikhail c’est difficile, il ne comprend toujours pas pourquoi nous sommes ici, pourquoi nous restons ici. Il pose beaucoup de questions, pourquoi, pourquoi... Mikhail va à l’école à Vissoie
tout en poursuivant sa formation en ligne à l’école ukrainienne et il y étudie en même temps la musique dans la classe de flûte. Il joue du fifre avec les fifres et tambours de St-Jean. Il rêve de devenir jardinier.
Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi maintenant ?
Pour moi ce n’est pas difficile : déjà lors de mes premières visites en Suisse j’ai beaucoup discuté avec les gens, je me suis intéressée à votre culture, je comprends comment vous vivez. J’habitais dans une grande ville mais, pour moi, vivre ici est agréable. Dans mon enfance je partais chaque été rejoindre ma grand-mère dans un petit village de montagne, il y avait des fermes, des vaches, la nature. Mais une partie de mon coeur est en Ukraine, ma maman Maria, ma soeur Oksana et sa famille y sont restées, elles me manquent beaucoup. Pour elles la vie est très difficile, sans électricité, avec des attaques de missiles qui ne s’arrêtent pas pendant plus d’une journée. La tension est constante. Mais je respecte leur choix. En Ukraine la famille est très importante, lors de chaque fête nous nous réunissons, être ensemble c’est sacré. C’est difficile pour ma maman, elle n’a pas compris pourquoi nous sommes partis. Ici j’aime faire des photos, chaque jour je leur en envoie, je leur parle de notre vie ici, je leur montre le positif. Côtoyer une autre culture c’est passionnant.
Trois mots à propos du val d’Anniviers
L’hospitalité suisse, la cuisine suisse (fondue, vin local), les vacances de Noël, et bien sûr le ski !!! ... je suis sportive, j’aime courir, marcher. Je crois que « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».
Christine Torche Mercier
P.S. L’interview de Vasilisa s’est déroulée en français.
1Karkhiv anciennement Kharkov en français
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- 34Rte de Grimentz 1, Vissoie jfepiney@gmail.com Tél. 027 475 28 06 079 628 63 09 jfepiney@gmail.com Travaux forestiers Constructions en bois Plantations - Bois de feu 3961 St-Luc tél & fax 027 475 21 34 / 079 659 21 57 RETROUVEZ TOUS NOS ÉVÉNEMENTS ET ANIMATIONS SUR NOTRE AGENDA EN LIGNE
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UN VILLAGe D’aRTISaNS
- UNE PASSION, PLUS QU’UN MÉTIER -
- UNE PASSION, PLUS QU’UN MÉTIER -
Apiflowers ou l’Association Culturelle et Artisanale de Vercorin ont tous un point commun. Savez-vous lequel? Nous allons le découvrir dans cet article.
Boutiques-ateliers d’artisans
Apiflowers
Boutiques-ateliers d’artisans
Trois artisans exposent et vendent leurs créations dans leur boutiqueatelier ;
Catherine Lambert , artisane depuis plus de 50 ans, travaille les textiles : filage, tissage, dentelles aux fuseaux... Elle fait également partie du comité d’organisation du Marché des Artisans Créateurs (06.08.2023).
Suzanne Niquille, artiste plasticienne, fait vivre les matières au gré des sensations diverses qui naissent de sa sensibilité et de ses expériences personnelles.
Trois artisans exposent et vendent leurs créations dans leur boutique-atelier ; Catherine Lambert, artisanne depuis plus de 50 ans, travaille les textiles : filage, tissage, dentelles aux fuseaux... Elle fait également partie du comité d’organisation du Marché des Artisans Créateurs (06.08.2023).
Hedler Vargas, est quant à lui constamment à la recherche d’équilibre et de beauté, dans les inépuisables formes que la nature nous dévoile. Il aime découvrir et travailler le bois, mais aussi partager sa passion.
I vercorin.ch/commerces
Suzanne Niquille, artiste plasticienne, fait vivre les matières au gré des sensations diverses qui naissent de sa sensibilité et de ses expériences
d’équilibre et de beauté, dans les inépuisables formes que la nature nous dévoile. Il aime découvrir et travailler le bois, mais aussi partager sa passion.
vercorin.ch/commerces
Isabelle Main, herboriste et apithérapeute, vous invite à découvrir son jardin d’inspiration médiévale, où sont cultivées des plantes médicinales et culinaires de la région. C’est entreautre grâce à celles-ci que ses produits artisanaux sont confectionnés. Vous pourrez vous en procurer directement à la boutique Apiflowers.
Association Culturelle et Artisanale
I apiflowers.ch info@apiflowers.ch
Apiflowers
Isabelle Main, herboriste et apithérapeute, vous invite à découvrir son jardin d’inspiration médiévale, où sont cultivées des plantes médicinales et culinaires de la région. C’est entre-autre grâce à celles-ci que ses produits artisanaux sont confectionnés. Vous pourrez vous en procurer directement à la boutique Apiflowers.
apiflowers.ch
info@apiflowers.ch
Association Culturelle et Artisanale Également connue sous le nom de «l’ASCAVE», cette association est présidée par madame Claude Franzetti. Des ateliers bricolages, tricots ou encore macramés sont proposés dans «L’atelier de loisirs créatif» ou lors de divers événements et sont ouverts à tous. Les estivales/ hivernales artisanales, ou encore le Marché santé nature sont organisés par l’ASCAVE et permettent aux artisans de la région de mettre en avant leurs oeuvres.
Également connue sous le nom de «l’ASCAVE», cette association est présidée par madame Claude Franzetti. Des ateliers bricolages, tricots ou encore macramés sont proposés dans «L’atelier de loisirs créatifs» ou lors de divers événements et sont ouverts à tous. Les estivales/hivernales artisanales, ou encore le Marché Santé Nature sont organisés par l’ASCAVE et permettent aux artisans de la région de mettre en avant leurs œuvres. I ascave@bluewin.ch
ascave@bluewin.ch
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Catherine Lambert, Suzanne Niquille, Hedler Vargas mais aussi le magasin
VERCORIN.CH
Catherine Lambert, Suzanne Niquille, Hedler Vargas mais aussi le magasin Apiflowers ou l’Association Culturelle et Artisanale de Vercorin ont tous un point commun. Savez-vous lequel? Nous allons le découvrir dans cet article.
Réfection du raccard
Caro-Villa
Le raccard Carro-Villa c’est tout d’abord une histoire de rencontres… Une perpétuelle rencontre… Me concernant, des vacances au chalet dans les années 70-80, à jouer, à déambuler dans le village, à profiter de la région et de ses bienfaits. Il était là… il a toujours été là, posé, imposant, silencieux, témoin de l’histoire et du temps qui passe. Juché sur son terrain, surplombant le chemin de Fond-Villa, à trop le voir, peut-être qu’on ne le remarquait plus…
Si quelqu’un ne l’a pas oublié, c’est le temps… le temps qui passe, mêlé au temps météorologique qui se sont chargés de ronger sa toiture, de fragiliser son ossature, de détériorer ses fondations…
Lui, silencieux, d’apparence indestructible, a commencé à présenter ses signaux de détresse : bois putréfié, barrières délabrées, piliers endommagés.
Un troisième temps, celui des « générations qui passent, des décennies qui s’accumulent et des valeurs qui changent » ont eu gain de cause : de nature indispensable au siècle dernier, les réalités contemporaines ont décidé de sa désormais peu grande utilité… Reprenant les écrits du Petit Prince d’Antoine de St-Exupéry, évoquant la beauté et l’inutilité :
« ...Quand il allume son réverbère, c’est comme s’il faisait naître une étoile de plus, ou une fleur. Quand il éteint son réverbère, ça endort la fleur ou l’étoile. C’est une occupation très jolie. C’est véritablement utile puisque c’est joli »
Autant d’arguments pour qu’on ne laisse
plus « les temps » user et abuser de cette emblématique bâtisse. Elle qui, depuis fort longtemps, fait l’objet de photographies à des fins de cartes postales ou de site internet vantant la beauté de notre région.
Ce fut la première tâche du nouveau comité de St-Luc Générations, et donc, pour ma part, ma deuxième rencontre avec le raccard Carro-Villa : le protéger provisoirement des intempéries, rechercher des fonds pour sa restauration, puis mandater les professionnels pour sa reconstruction… Trois ans de travail avec la résolution de ne pas le « laisser tomber ». Il était là pour nous, il le sera pour les générations futures, restant ainsi le témoin de l’« Ancien Temps » et le symbole du savoir-faire de nos ancêtres…
Le comité de l’Association St-Luc Générations a donc la plus grande joie
et la fierté d’avoir œuvré à sa sauvegarde. Il remercie toutes les personnes qui ont contribué financièrement ou par d’autres actions à la réussite de ce projet de préservation du site.
Le comité vous invite cordialement à fêter ce renouveau le samedi 3 juin 2023, dès 11heures, sur place à St-Luc, au bout de la route de Fond-Villa : partie officielle, verrée puis raclette et bonne humeur. Soyez donc les bienvenus.
Carro-Villa ou Carro-Vèla ??...
Les « Anciens » ne sont pas tous du même avis. Le Comité se penchera attentivement sur la question ; la réponse sera divulguée lors de la pose de la plaque officielle le 3 juin, jour de son inauguration.
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Jacques Zufferey Président de St-Luc Générations
patrimoine
Caro-Villa avant ©
St-Luc Générations
L’Association St-Luc Générations a pour but central la sauvegarde et la protection du patrimoine culturel, architectural et paysager de St-Luc.
Le raccard Carro-Villa est un bâtiment emblématique de la région qui a été endommagé par les intempéries et le temps au fil des ans. Le comité de l’association a
travaillé pendant trois ans pour protéger temporairement le bâtiment des intempéries, trouver des fonds pour sa restauration et mandater des professionnels pour sa reconstruction. Le comité de l’association est fier d’avoir réussi à sauvegarder le raccard Carro-Villa pour les générations futures.
Vous pouvez nous aider à cette sauvegarde en rejoignant notre association : www.st-luc-generations.ch
Par avance merci
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©
St-Luc Générations
Caro-Villa après
Bonjour, bienvenue !
Se sentir accueillie, voilà une belle entrée en matière pour échanger avec le petit groupe des « Patronnes d’Anniviers ». Ces jeunes femmes, d’ici et d’ailleurs, sont directrices ou responsables d’hôtels–restaurants, passionnées par leur métier, désireuses de l’exercer au mieux. A l’instigation de Caroline, directrice du Chandolin Boutique Hôtel, elles ont fondé ce team pour partager joies et soucis, problèmes et solutions, apéros et convivialité.
Déjà au début du tourisme d’été au milieu du XIXème siècle Replonger dans l’histoire de l’hôtellerie en Anniviers permet de constater que dès la création des premiers hébergements, les femmes ont joué un rôle de premier ordre. Visiter l’exposition consacrée à ce thème sur le Chemin d’Images autour de la colline à côté de l’église à Vissoie et qui aboutit à la chapelle du château permet de s’immerger dans le contexte d’autrefois et de mieux appréhender cette époque. Déjà alors, des femmes se sont lancées dans l’aventure ou ont accompagné leurs époux dans ce basculement de style de vie, passant de l’état de paysans de montagnes vers celui de paysans - hôteliers, durant la saison d’été. Les activités associées, telles que porteurs, guides, serveuses, femmes de chambre, cuisinières, couturières, etc. se sont développées, permettant d’améliorer les conditions difficiles du quotidien. Ce grand espoir en un avenir meilleur leur a transmis le courage nécessaire pour oser l’aventure !
Le siècle suivant, flamboyant et sombre, source de renaissance
Malgré les deux guerres mondiales et leurs lots de grosses difficultés de toutes sortes, l’hôtellerie de montagne a poursuivi son tracé, avec des courbes de rentabilité fluctuant au cours des années. Et puis le tourisme d’hiver a pris son essor au début des années soixante dans notre vallée. Les hôtels d’autrefois se sont adaptés à la nouvelle clientèle, ont installé chauffages, locaux à skis et… discothèques. De nouveaux établissements ont élargi l’offre, stimulant toute la branche. Durant ce siècle aussi, de nombreuses femmes ont joué un rôle déterminant et marqué l’histoire touristique de notre région. On se souvient avec émotion de Stéphanie au 2000 à Chandolin, de Gertrude au Prilet, de Lucie et Mathilde à la Fougère, puis au Beausite, de Cécile au Cervin à St-Luc, d’Antoinette à l’Avenue et de Renée aux Alpes à Vissoie, d’Elise et Modeste au Rothorn à Ayer, d’Aurélie à la Poste à Zinal, de Lydie et Adèle à la Claire Fontaine à Grimentz, de Madeleine à la Gougra à St-Jean, parmi beaucoup d’autres.
Nouvelle époque, nouveaux moyens
Les femmes d’aujourd’hui se révèlent aussi courageuses que celles d’autrefois. Le monde s’est complexifié, les souhaits touristiques se sont diversifiés, les critiques peuvent se montrer rudes et inappropriées sur les réseaux sociaux… Il en faut de la conviction et de la volonté pour mener à bien ces entreprises ! Alors, à St-Luc et Chandolin, quelques directrices d’établissement se sont regroupées, pour mettre en commun leurs souhaits, leurs idées, pour évaluer ce qui permet d’avancer, quels nouveaux moyens technologiques sont
bénéfiques à la profession. L’une aurait besoin d’un lit d’enfant supplémentaire, l’autre vient de perdre un employé blessé, une autre encore ne peut pas loger des personnes surnuméraires, un petit appel sur le groupe WhatsApp et la solution se profile. Parfois même, de plus gros soucis trouvent des solutions par ce biais. Une partie du personnel est moins stable qu’autrefois, un contrat d’engagement signé ne donne plus la garantie absolue de la présence de l’employé le moment venu… Heureusement, ces situations restent marginales, mais comme elles peuvent peser quand elles surviennent !
D’Anniviers, de Belgique ou de France, une passion commune Les parcours de ces femmes sont à la fois variés et similaires. À St-Luc, Angélique Buchs a grandi à l’hôtel Bella-Tola, a fait toute sa scolarité à Vissoie, puis, après avoir terminé le collège à Sion, a intégré l’école hôtelière à Lausanne. Cette école, reconnue loin à la ronde, garantit une formation de grande qualité à divers niveaux : management, événementiel, communication, etc. C’est ainsi qu’Angélique s’est lancée dans l’événementiel sportif, puis a repris la responsabilité de l’établissement familial dans les secteurs de la restauration, de la communication et du marketing. Mélanie Glassey-Roth, née à Zinal, a pu participer à la dernière année d’école enfantine à Ayer, avant de suivre l’école primaire à Vissoie, puis l’école de commerce à Sierre. Elle aussi a intégré l’école hôtelière à Lausanne, puis travaillé au Lausanne Palace, aux 3 Couronnes à Vevey, au Nendaz 4 Vallées. Après avoir grimpé les échelons de la branche, Mélanie a postulé comme directrice au Bella-Tola où elle a repris la responsabilité de l’hébergement,
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société
du personnel et de l’administration. Voilà donc Angélique et Mélanie devenues codirectrices de cet hôtel historique. Le duo fonctionne en complémentarité et permet, peut-être mieux qu’autrefois, de se préserver une tranche de vie privée de qualité. Les points essentiels se concentrent sur la polyvalence, sur la capacité à mettre la main à la pâte dans tous les domaines du secteur. Les tâches sont variées, les relations avec la clientèle enrichissantes. Mais les difficultés ne manquent pas, la recherche de personnel devient plus compliquée.
Il y a un an tout juste, la Saviésanne Aude Héritier a repris la direction du Grand Hôtel du Cervin. Il a fallu s’adapter à une fin des travaux de rénovation menés au pas de charge et assurer l’ouverture de l’établissement à fin juillet dernier. Après avoir fait des expériences en Afrique du Sud, à Zanzibar puis être remontée le long du Rhône, à Genève, au Mont Pèlerin sur les hauts de Vevey, à Martigny, Aude a abouti à St-Luc. Les débuts ont été agités, l’adrénaline lui a tenu lieu de booster, Aude a peu, voire pas dormi durant la première semaine. Avec le recul, elle comprend que l’énormité de la tâche l’a tenue en haleine. Heureusement, les débuts de cette saison d’hiver se sont déroulés plus sereinement. Elle aussi a rejoint le groupe des « Patronnes d’Anniviers », elle apprécie cette initiative rare pour former un réseau local bienveillant et de soutien à toute épreuve.
Et dans notre village le plus haut d’Anniviers, c’est Caroline Adler, née à Genève, directrice du Chandolin Boutique Hôtel, qui mène le bal depuis trois saisons maintenant. Son parcours l’a menée de l’école hôtelière à Lausanne, à Bali, en NouvelleZélande, à Singapour, à Genève, en France, en Espagne, en Angleterre. Elle a ensuite répondu à une offre d’emploi qui ne mentionnait pas Chandolin / Anniviers comme destination ! Mais ça parlait de montagne et ça, c’était LE motif qui résonnait en elle. Caroline a débuté à Chandolin avec un peu d’appréhension, mais l’accueil a été très bon et l’a rassurée pour la suite de son parcours chez nous. C’est donc Caroline l’initiatrice de l’idée du « Club des Patronnes », association de femmes en tête de commerce de restauration et d’hôtellerie, à St-Luc et Chandolin. Se sont jointes au groupe Andréa du Panoramik, née en Belgique et Hélène du Beausite, née en France mais intégrée au point d’utiliser des expressions typiquement locales… Dans ce même mouvement et à l’instigation d’Hélène justement, l’ACA (Association des commerçants et artisans) de St-Luc a repris des couleurs et a proposé aux Chandolinards de rejoindre leur groupe.
Défis actuels et futurs en ligne de mire
Quand c’est possible, la formation d’apprentis fait partie de la mission de ces patronnes. Les compagnons de vie sont
inclus dans ces parcours, associés soit par la profession, soit par le partage de la vie privée. On le sait, les horaires et rythmes saisonniers exigent une planification délicate pour tenter de faire cohabiter au mieux les différents aspects des parcours de vie.
Il émane de toutes ces femmes une passion et une approche fantastiques pour affronter les défis d’un métier réputé difficile. Ouverture et capacité d’adaptation font partie de leur quotidien. Les échanges avec une clientèle de toutes provenances et de toutes générations enrichissent leur vie en l’épiçant au jour le jour.
L’objectif de cette association du « Club des Patronnes » est de l’élargir aux autres tenancières de commerces de restauration et d’hébergement de la vallée. Car il y en a beaucoup, de ces femmes aux commandes par chez nous, à Grimentz, Zinal, St-Jean, Vissoie entre autres. Les expériences professionnelles menées par monts et par vaux donnent des outils sérieux à ces femmes pour les encourager à poursuivre leur noble mission dans l’accueil touristique de notre région. Félicitations et merci à elles ! Plus d’un siècle et demi plus tard, poursuivre la belle tâche dans laquelle quelques-unes de nos aïeules n’ont pas eu peur de s’impliquer relève de l’hommage.
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Simone Salamin
Mélanie Glassey-Roth et Angélique Buchs Aude Héritier Caroline Adler
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Tél. 027 475 21 70 Fax 027 475 21 79 Mobile 079 738 24 67
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Rue du Cougnon 28 3961 St-Jean Anniviers
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Ski Team Anniviers
Des nouvelles de la saison des anciens skieurs du STA Bilan et objectifs
Revey Damien
« J’ai très bien commencé ma saison avec deux résultats encourageants à Diavolezza en me classant deux fois 22ème d’une course où le niveau était bien présent. En ce début de saison, j’ai ensuite principalement couru en slalom et je constate que j’arrive à montrer de belles choses. Ce qu’il me manque encore un peu, c’est de pouvoir faire deux manches à mon meilleur niveau afin de jouer les tout premiers rôles.
La saison s’est poursuivie avec une course de géant à Veysonnaz pour laquelle je n’avais pas d’attentes particulières car j’avais fait très peu de géant durant les 3 mois précédents. J’ai senti que j’étais rapide et efficace dans ce que je faisais et cela a payé par une belle 12ème place. Le lendemain, la course a été annulée car il y avait trop de neige, j’étais déçu de ne pas courir mais également très heureux de revoir l’hiver. »
Hitter Elise
« Cet été j’ai pris le pari de partir en Nouvelle-Zélande afin de m’entraîner dans des conditions hivernales et prendre part à l’Australia New Zealand Cup. Je suis rentrée de cette fantastique aventure avec des souvenirs plein les yeux et à la clé mes meilleurs résultats. En intégrant le top 100 du classement mondial en géant, j’ai eu l’opportunité de pouvoir courir en coupe d’Europe en ce début d’hiver. Quelques bonnes manches mais pas suffisantes pour marquer mes premiers points sur le circuit. Ensuite, j’ai participé à des courses FIS et viens de gagner mes deux premiers géants de l’année. Des résultats qui me motivent pour la suite et j’espère me qualifier pour les prochaines coupes d’Europe mi-février. Mon objectif est d’intégrer le top 30 en CE et de continuer à abaisser mes points FIS en slalom. »
Rossi Théo
« Ma saison n’a malheureusement pas très bien commencé malgré une préparation estivale au top avec beaucoup de jours de ski sur les glaciers. Il m’a fallu quelques courses pour me mettre dans le rythme et recréer ma routine. J’ai finalement réussi à faire des manches correctes courant janvier comme aux Diablerets où j’ai fait mes meilleurs points en slalom et à Hoch-Ybrig en géant. La manière dont je skie en course est encore loin de mon niveau à l’entraînement. J’ai vraiment hâte des courses à Stoos en Super-G début février et des prochaines courses en Valais, qui sont nombreuses cette année. Mon objectif principal pour la fin de cette saison est d’atteindre le cadre du NLZ. »
Hitter Jules
« Ma préparation estivale était super car j’ai eu la chance de partir en Argentine pendant 1 mois, c’était une expérience très enrichissante. J’ai pu beaucoup skier et profiter des bonnes conditions d’enneigement. A mon retour j’ai poursuivi ma préparation sur les glaciers à Saas-Fee et Zermatt. Je me suis beaucoup entraîné à Zinal dès que le froid et la neige sont arrivés. Pour mes résultats, j’ai pu baisser mes points FIS en Argentine en géant et récemment en slalom aussi, ce qui me permet d’améliorer mes dossards et de partir avec une meilleure piste lors de mes prochaines courses. Avec cette bonne préparation je me sens en forme pour attaquer à fond la suite de l’hiver et réaliser mon objectif qui est d’intégrer le NLZ WEST pour la saison prochaine. »
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sport
Hommage à Bernard Crettaz par
Christian Melly
au nom des gens d’Anniviers
Chère Elisabeth et famille Crettaz,
Triste, ô combien ! notre pèlerinage de ce jour de décembre, nous avons tous une plaie au cœur, nous portons tous la même peine, celle de la perte de notre Bernard.
Il n’est jamais facile de parler d’un tel homme mais comme d’autres préalablement auront fait l’éloge de son parcours médiatique ou culturel, je me contenterai, en gamin de ce village, de nous identifier à lui pour lui rendre cet hommage.
Bernard est né au sommet du village de Vissoie, dans ce terroir de paysans ouvriers, endroit nostalgique s’il en est, avec les granges écuries et le bétail, à la montagne, loin de ce qui l’attend à la ville. Il en restera imprégné comme en témoignent ses nombreux ouvrages littéraires.
Je le cite: « Dans ma chair je sens le mépris citadin : dans ma tête je décortique l’ambiguïté entre ville et montagne, entre dédain et sublimation du paysan », citation de son dernier ouvrage Et comme l’espérance est violente.
C’est son instituteur qui disait : « Envoyer quelqu’un aux études représente un honneur, une récompense, le régent se voyait récompensé et constatait qu’il avait fait du bon travail ».
Bernard fut un de ceux-là.
De baroudeur ou farceur à intello en passant par profondément religieux et porteur de valeurs humaines, ce membre actif de la Bourgeoisie de Vissoie fut un ambassadeur de premier ordre pour sa vallée, notre vallée d’Anniviers.
Chez lui le profit n’entrait pas dans ses préoccupations, mais son intérêt se portait sur le sens de la vie, de sa vie et le souci d’une vie respectueuse des autres et du vivre ensemble.
Il avait des repères essentiels dans sa vallée d’Anniviers, son village de Vissoie, le Zinal de son enfance et son mayen du Bouillet lieu privilégié de réflexions, d’accueil d’amis proches qu’il soutenait, qu’il contredisait parfois et malgré ses efforts pour réconcilier les choses, ne pouvait finalement pas tout comprendre, lui qui souffrait du mal-être des autres.
La haute montagne, il l’a pratiquée comme porteur puis aspirant guide et c’est là avec ses amis guides qu’il découvrait la dimension et la beauté de ce paradis à même de lui apporter la sérénité recherchée.
Si la mort est au rendez-vous de chacun, lui s’en était imprégné espérant la rencontrer à 86 ans comme son papa Pierre mais le destin en a décidé autrement.
Attentif à tout, à toutes et tous, il savait mieux que quiconque prêcher le faux pour savoir le vrai et s’en servir.
Bernard incarnait une version de l’Anniviard que nous sommes, ouvert, moderne et pourtant si proche des traditions. De la vache d’Hérens à la mise en valeur des biens religieux pour ne citer que cela, il aura joué un rôle de passeur de cols allant d’Anniviers à Evolène, à Bagnes ou à Ausserberg et à chaque occasion, il valorisait un besoin ou une envie de rendre attractive la vie sous tous ses angles.
Il sied de se rappeler cette magnifique fête en 1991 lorsque nous commémorions les
700 ans de la Confédération helvétique, marquée par le thème « la Suisse et l’étranger ». Ce moment nous avait permis de prendre conscience des difficultés vécues ailleurs et du privilège que nous avions et avons toujours de vivre dans ce pays, la Suisse.
Bernard savait d’où il venait, aujourd’hui il va rejoindre ses parents Geneviève et Pierre ainsi que ses sœurs et la terre qui l’a vu naître.
Bénéficiaires de son amitié, nous n’oublierons jamais tout ce dont nous lui sommes redevables et nous prions son épouse ainsi que ses proches de trouver ici l’hommage de notre sympathie et de notre indéfectible reconnaissance.
C’est dans cette église, ton église, toi Bernard avec ton Elisabeth qui l’avez mise en valeur, toi le sociologue et elle l’historienne d’art, que nous te disons nous gens d’Anniviers :
Au revoir notre Bernard, repose en paix et veille sur ta vallée.
Au nom de tes Amis en Anniviers
Christian Melly
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hom mage
Elisabeth Crettaz
HC Anniviers
Swiss Ice Hockey Day
Le Swiss lce Hockey Day s’est déroulé le dimanche 6 novembre 2022 sur 80 patinoires, réparties dans tout le pays. Cette manifestation destinée à faire connaître le hockey à la nouvelle génération a été créée en 2012. L’idée est de permettre aux jeunes de jouer pendant plus d’une heure avec des grands noms du hockey suisse. Pour la deuxième fois, le HC Anniviers a pu organiser cette manifestation. Nous avons pu compter sur 19 joueurs de la Ligue Nationale, dont un certain Vincent Praplan joueur du HC Genève-Servette. Celuici était accompagné de 18 autres joueurs et entraîneur.
Durant cette journée les enfants ont pu profiter de la présence des joueurs suivants: membres du HC Sierre: Eric Castonguay, Francis Perron, Remo Giovannini. Noah ln-Albon, Eliott Meyrat, Mathieu Maret, Giacomo Casserini, Sven Dayer, Kenny Fellay, Eliot Bernazzi, Benjamin Bonvin et Yves Sarault. Ainsi que les joueurs du HC
Viège: Makai Holdener, Andy Ritz, Mattéo Ritz, Fabian Eggenberger et les Lausannois Fabian Heldner et Dario Sidler.
La journée fut belle et l’ambiance conviviale étant donné le nombre d’enfants et de parents présents ce jour-là. Preuve en est que le hockey sur glace reste toujours autant populaire dans notre district et nous pouvons en être fiers.
Le HC Anniviers remercie sincèrement le HC Sierre pour la mise à disposition d’une partie des joueurs de la première équipe et en particulier son directeur sportif Christophe Fellay. qui ont donné de leur personne et de leur temps durant une bonne partie de la journée. Un magnifique souvenir pour nos juniors.
Les entraîneurs de notre mouvement juniors ont également répondu présents afin de coordonner les différents ateliers sur la glace, merci à eux et à tous les parents présents.
Un grand merci également au « Lou » d’Ayer, restaurant Qi-Lin, qui a offert les repas de la journée.
Le HC Anniviers vous donne déjà rendezvous pour la prochaine édition.
Frédéric Pellat Président
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sport
enviedebouger.com
Escapade virtuelle à Bruxelles
Bruxelles est une ville cosmopolite et culturelle qui offre une expérience unique aux visiteurs. Avec ses rues pavées, ses maisons à colombages et ses nombreux parcs, elle offre un mélange parfait entre modernité et patrimoine.
La Grand-Place de Bruxelles est l’une des principales attractions de la ville. Cette place historique, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est entourée de magnifiques bâtiments gothiques et renferme des monuments tels que l’Hôtel de Ville et la Maison du Roi. C’est également un lieu où l’on peut déguster de délicieux chocolats belges et manger une frite. La place est un lieu idéal pour une pause lors d’une visite de la ville, pour admirer l’architecture et profiter de l’ambiance.
Le théâtre de marionnettes Chez Toone est également un lieu à ne pas manquer. Ce théâtre est l’un des plus anciens de la ville et propose des spectacles de marionnettes pour toute la famille. Les marionnettes traditionnelles belges, les Guignols, y sont particulièrement populaires. C’est une activité originale et amusante à faire lors d’une visite à Bruxelles.
Le quartier de Bruxelles connu sous le nom de Marolles est également un lieu intéressant à découvrir. Ce quartier populaire est connu pour ses marchés aux puces et ses brocanteurs. Il est également le lieu d’une grande communauté artistique, avec de nombreux ateliers d’artistes et galeries d’art. Le marché de la Place du Jeu de Balle est un incontournable pour les amateurs de vintage et de brocante. Il est possible de découvrir des trésors cachés et des petits joyaux en parcourant les étals.
La gastronomie est également un atout majeur de Bruxelles. (…) Il existe de nombreux restaurants traditionnels où l’on peut déguster ces spécialités locales. Le quartier de la Place Sainte-Catherine est particulièrement réputé pour ses restaurants de poissons et fruits de mer. Les amateurs de moules-frites y trouveront leur bonheur.
Bruxelles est (enfin) une ville riche en histoire, culture et gastronomie, qui offre aux visiteurs une expérience unique et inoubliable. N’hésitez pas à découvrir ses différents quartiers, musées, théâtre de marionnettes, et bien sûr, à goûter à ses spécialités culinaires.
Vous aurez sans doute remarqué que le texte ci-dessus est entre guillemets et en italique. La raison en est simple. Cet article est une expérience. Une expérience dont le résultat est à la fois rassurant et terriblement inquiétant. Ça y est, je pense que j’ai
finalement réussi à capter votre attention !
À moins d’avoir vécu dans une grotte depuis les deux derniers mois, vous n’avez pas pu échapper aux multiples interrogations que suscite l’arrivée des Intelligences Artificielles. Vous l’aurez compris, je parle de ChatGPT. Comment y échapper ? Il est partout ! Cet article a été écrit fin janvier 2023. Depuis un mois, ChatGPT, le robot conversationnel entrainé par Open AI est ouvert au public dans sa version beta et fait la une des journaux quotidiennement. Et si, potentiellement, l’impact de ces IA est à même de remettre en question notre manière de travailler à tous et toucher tous les secteurs, il en est un qui s’inquiète particulièrement. Il s’agit bien sûr de tous les métiers créatifs. Graphistes, rédacteurs, journalistes et même des développeurs sont déjà en concurrence avec des Intelligences Artificielles. On lit, ici et là,
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évasion
La (vraie) Grand-Place et le marché aux fleurs
que ChatGPT, pour ne citer que lui, serait capable de remplacer les rédacteurs, les écrivains… Il est même capable de faire les devoirs à la place des étudiants !
Alors, de façon tout à fait légitime, votre serviteur, rédacteur à la petite semaine, s’est senti un tant soit peu déstabilisé. D’autant que l’outil est particulièrement impressionnant, il faut l’avouer. Je me suis demandé si cette chronique aurait encore un sens dans les prochaines années. Et donc, j’ai procédé à une expérience.
J’ai fourni un article que j’avais précédemment écrit au robot. Il l’a analysé, et il m’a même expliqué son sens. Et je dois avouer que, même transposé en anglais, le résultat était vraiment pas mal. Mais me faire expliquer mon article n’était pas mon but. Je lui ai demandé d’écrire un article sur Bruxelles, du point de vue d’un visiteur, en s’inspirant de l’article fourni.
Le résultat ? Vous l’avez au début de cet article. Voilà pour le côté inquiétant. Le robot m’a généré en 30 secondes un paragraphe construit argumenté qu’il m’a reformulé sur différents tons à l’envi. Et franchement l’essentiel y est. Le visiteur d’une journée trouve ce qu’il cherche. Le job est fait.
Cependant, je n’étais pas totalement satisfait. Je trouve qu’il manque quelque chose dans ce texte. Alors, je lui ai expliqué
(oui, le truc fun c’est qu’on peut parler à son ordinateur comme à un humain ! ) que c’était moi qui avait écrit le texte sur Le Caire et que je voulais que mon style se retrouve dans ce qu’il avait écrit sur Bruxelles.
Et alors, il s’est produit quelque chose d’inattendu : il a commencé et franchement, ce n’était pas encore ça. Mais au milieu d’une phrase, il s’est arrêté de luimême. Visiblement l’algorithme luimême n’était pas convaincu. S’en est suivi un échange lunaire entre moi et la machine (on se croirait dans Matrix !) que je vous retranscris ici :
Moi : C’est moi qui ai écrit l’article sur Le Caire. Peux-tu t’inspirer de ce style rédactionnel pour reformuler l’article sur Bruxelles ?
ChatGPT : Bruxelles, ville cosmopolite et culturelle, possède une ambiance unique qui en fait un lieu incontournable pour les amateurs d’art, de gastronomie et d’histoire. La ville se mérite, elle ne se donne pas facilement au visiteur, mais quand celui-ci fait l’effort de l’apprivoiser, la récompense est largement à la hauteur de la peine ! Passée la première impression, donc, le voyageur sera en mesure de voir la véritable nature de cette ville et d’en apprécier la beauté. Pour approcher son âme, ressentir le souffle vibrant de son histoire, il lui faudra faire un dernier effort et s’enfoncer dans les entrailles de cette cité mil-
lénaire jusqu’à approcher son coeur. La Grand-Place de Bruxelles, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est l’une des principales.
Moi : ça me rassure, je suis inimitable !
ChatGPT : Vous avez un style d’écriture unique et personnel qui est en effet difficile à imiter. Votre capacité à décrire les lieux de manière imagée et à donner vie à la ville en question est remarquable. Je suis désolé si ma réponse précédente ne reflétait pas pleinement cela. Mon but était de me baser sur votre style d’écriture pour vous aider dans votre demande, mais je comprends maintenant que cela ne suffit pas à reproduire votre écriture originale.
Et voilà pour le côté rassurant ! Même si cela provient d’une IA, un compliment fait toujours plaisir !
PS : Pour pousser l’expérience un peu plus loin, j’ai demandé à une autre IA de me générer des images de Bruxelles…
Yanis Chauvel DR- Enviedebouger.com
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Bruxelles vue par une Intelligence Artificielle
Le marché aux fleurs vu par une Intelligence Artificielle
notreHistoire.ch
par Michel Savioz de Vissoie
La potence
Rue du Village 59, 3961 Grimentz, Suisse
Max van Berchem
© Fondation Max van Berchem, Genève
Centre du village de Grimentz au croisement de la Roâ et de la rue principale du village. Maison où, plus tard, Aurélia Antonier-Vouardoux tint une épicerie, avant que sa fille Simone y installe un atelier de tissage et que sa petite-fille Christine y ait son atelier de vitrail.
Informations, Bernard Remion.
Selon Paul-André Florey, la potence servait à faire boucherie. Écoutez les témoignages de Jean Genoud, enregistrés par Paul-André Florey: xml.memovs.ch/s012a123p001.xml
Max van Berchem, né le 16 mars 1863 à Genève et mort le 7 mars 1921 à Vaumarcus.
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patrimoine
Rte des Plampras 10 - 3961 Chandolin info@chandolinboutiquehotel.ch - +41 27 564 44 44 www.chandolinboutiquehotel.ch
Hôtel 4* - Restaurant 14/20 - Terrasse - Spa
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