Magazine de l'Automobile Club de suisse no 302 by actual pub

Magazine de l’Automobile Club de Suisse | Edition romande

N° 302 | Décembre 2021

FERRARI SF 90 LE CAVALLINO PUISSANCE 1000 ! Pages 18-21

Mobilité

42 TONNES + 900 KWH = 500 KM D’AUTONOMIE Pages 7-8

Passion - Jean-Pierre Lebet

Essais auto

Pages 10-16

Pages 17 | 26

DES ROUES ET DES AILES

VOLVO C40 MAZDA MX-30

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ÉDITORIAL | SOMMAIRE

AUTO–ACS n 302 | Décembre 2021

Une bonne résolution pour 2022

epuis tout jeune, on m’a toujours répété qu’il valait mieux prendre le temps d’une réflexion avant de prendre une décision. De plus, la précipitation n’est jamais la bonne option dans la prise d’une décision importante. Sous prétexte d’urgence climatique et de la fin du monde programmée, nos politiques foncent tête baissée dans le tout électrique. Aucune réflexion n’est faite quant aux solutions à mettre en place pour pallier la future augmentation importante de consommation de courant électrique dans notre pays. Bien au contraire, on arrête les centrales nucléaires (gros producteurs) pour les remplacer par quelques panneaux solaires dont la production est insignifiante en comparaison de nos besoins futurs. Malgré le risque de black-out programmé de l’approvisionnement électrique dans notre pays. Je constate que tout le monde fonce dans une seule direction sans prendre le temps d’une réflexion globale. De plus, il n’est jamais bon de mettre tous ses œufs dans le même panier : en cas de problème, on perd tout. La diversité dans la fourniture des énergies doit rester afin de garantir une certaine concurrence et surtout des prix raisonnables ainsi qu’une sécurité d’approvisionnement.

écologique est nécessaire mais la vraie voie pour y parvenir est la diminution globale de la consommation. Malheureusement, sans vouloir être moralisateur, je ne vois aucun signe positif qui va dans ce sens et encore moins de la part d’une grande partie de la population qui revendique beaucoup en oubliant qu’il serait préférable que chacun fasse un effort individuel pour diminuer sa propre consommation. Je souhaite à tous les membres de l’ACS de bonnes fêtes de fin d’année et tous mes meilleurs vœux pour 2022.

Il est temps d’arrêter de mettre la charrue avant les bœufs et de bien penser à notre futur. Une amélioration de la situation

Christophe Hurni, Président de l’ACS Neuchâtel

Sommaire

Actu automobile.......................................................................4-5 LA Auto Show 2022................................................................6-7 42 tonnes + 900 kWh = 500 km d’autonomie .........8-9 Jean-Pierre Lebet Des roues et des ailes............................................ 10-16 Essai Mazda MX-30...................................................17 Ferrari SF90 : le Cavallino puissance 1000 !....18-21

4-7

Page juridique : arnaques au remorcage..............23

8-9

10-16

Karen Gaillard «Je suis exigeante avec moi-même».............24-25 Essai Volvo C40..........................................................26 Pierre Thaulaz Au revoir chef !..........................................................27 Page blanche à Michael Bahnerth Les routes de la passion .......................................28-30

17 | 26

Courrier de lecteurs...................................................31

24-25

Sécurité routière : «Zéro à 100»................................33 Thomas Hurter, Président central La vie du club reprend de plus belle.................35 Melissa Metafuni-Présidente ACS Les Rangiers Initiative jusrassienne : JU - Trop cher.............36 Tom Luthi Une porte se ferme, une autre s’ouvre................. 37 Pages des sections ACS................................................38-46

28-30

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ACTU AUTOMOBILE

Par Dominique Poupaert

AUDI A8 : DESIGN AFFINÉ ! Nouveaux phares et feux arrière haut de gamme pour l’Audi A8, fleuron de la marque, en plus d’un portefeuille complet avec de nombreuses nouvelles fonctions intelligentes. La firme aux quatre anneaux crée ainsi une expérience contemporaine orientée vers l’utilisateur, que ce soit pour les passagers ou pour les conducteurs.

MERCEDES EQ Avec 770 kilomètres d’autonomie annoncée, ce modèle Mercedes s’affirme en vrai concurrent de Tesla positionné dans le très haut de gamme (plus haut même que la Classe S). Tableau de bord entièrement numérique et fermeture automatique des portières grâce à une commande gestuelle. Avec un coefficient cx record de 0,20, cette grande berline à l’allure relativement classique présente un habitacle aux raffinements impressionnants.

NOUVEAU HR-V CHEZ HONDA Une rencontre entre l’élégance des SUV haut de gamme, la philosophie de conception moderne de Honda et une configuration astucieuse pour un confort et une fonctionnalité de premier ordre. Le nouveau HR-V, qui offre une excellente efficacité hybride, est conçu pour le plaisir de conduire avec une suite de technologies de sécurité Honda Sensing.

MAZDA 2 : RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE L’organisme Green NCAP a décerné 3 étoiles et demie à la Mazda2 à moteur 1.5L Skyactiv-G, la récompensant ainsi pour ses performances en termes de rendement énergétique et d’émissions. Forte de ce résultat, la célèbre citadine de Mazda, dans sa version de 55 kW/75 Ch (celle soumise aux essais Green NCAP), fait son entrée dans un cercle très fermé de véhicules à moteur thermique où seuls des modèles 100 % électriques (BEV) et hybrides rechargeables (PHEV) ont réussi à obtenir une meilleure note).

NOUVEAU S-CROSS CHEZ SUZUKI Authentique SUV, avec un design d’avant-garde et une excellente fonctionnalité à l’allure robuste et audacieuse, ce nouveau S-Cross établit de nouvelles références en termes d’efficience, de puissance, de transmission intégrale, de sécurité et de technologies de communication. Sa calandre noire ainsi que les phares et les feux arrière à LED lui confèrent une allure dynamique et puissante avec un généreux volume de chargement (430 litres).

SKODA Depuis sa présentation au printemps 2017, le Škoda Karoq a contribué dans une large mesure au succès du constructeur automobile tchèque. L’année dernière et au premier semestre 2021, il a été le SUV Škoda Karoq le plus vendu et, derrière l’Octavia, le deuxième modèle le plus prisé de la marque. Le 30 novembre 2021, la nouvelle version du Škoda Karoq fera ses débuts dans le cadre d’une présentation numérique pour les médias.

PEUGEOT 3008 : UN MILLION D’EXEMPLAIRES ! Un des best-sellers de la marque, la Peugeot 3008 vient de franchir le cap du millionième véhicule produit cinq ans après son lancement. «Car of the Year» 2017, ce SUV, avec ses aides à la conduite et sa qualité d’affichage (écran tactile haute définition), propose des motorisations hybrides , deux ou quatre roues motrices.

KIA : CONCEPT EV9 Kia se veut fournisseur de solutions de mobilité durables en dévoilant les grandes lignes de son Concept EV9, SUV 100 % électrique. Les premières images du concept SUV révèlent un design extérieur ultramoderne, un habitacle conceptuel, un écran interactif ultra-large et des finitions soignées offrant un espace lumineux. UNE CUPRA 100 % ÉLECTRIQUE Le premier véhicule 100 % électrique de la marque offre un design émotionnel et des performances instantanées, tout en défiant le statu quo. La Cupra Born bénéficie d’un groupe motopropulseur avancé qui délivre des performances instantanées. Cette Cupra se démarque immédiatement grâce à son design attrayant. Avec son moteur 110 kilowatts (150 Ch) ou 150 kilowatts (204 Ch), elle annonce une autonomie de 424 kilomètres.

TOUT NOUVEAU TAIGO Volkswagen a présenté son nouveau Taigo, un coupé SUV compact. Le Taigo, à traction avant, convainc par son style, sa position assise surélevée, sa connectivité innovante et une praticité au quotidien intéressante. L’arrière du véhicule cinq places s’abaisse à l’oblique à la façon d’un coupé et, grâce à sa longueur, il offre également beaucoup d’espace.

SUBARU : UN SOLTERRA TOUT ÉLECTRIQUE En développant le Solterra, son premier BEV (véhicule électrique à batterie), Subaru visait à dépasser les différentes attentes des automobilistes et à en faire un véhicule pratique afin que les clients puissent le choisir confortablement et en toute confiance. Ce SUV sera la pierre angulaire des futurs BEV de la marque en étant un ensemble respectueux de l’environnement.

LAMBORGHINI COUNTACH LPI 800-4 Pour les 50 ans de sa Countach, Lamborghini présente la LPI 800-4. Le coupé, basé sur la Sian, se réinvente avec un V12 micro-hybride de 814 Ch et ne doit être produit qu’à 112 exemplaires. Ce n’est pas tous les jours que l’on réinvente une icône. Son prix ? Pas communiqué pour l’instant…

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ACTU AUTOMOBILE

Par Philippe Clément

LA Auto Show 2022, un salon en demi-teinte La crise du Covid a durement impacté les salons automobiles, ce n’est pas Genève qui dira le contraire. Pourtant, dans le «monde d’après», les choses reprennent lentement leur cours.

Los Angeles, le Convention Center a accueilli une nouvelle édition du traditionnel LA MotorShow. Un salon oui, mais un salon light. Dans les vastes halles, les constructeurs sont rares et l’espace entre les stands est assez important. La première chose qui frappe, c’est l’absence de grandes nouveautés… à essence. Les rues de LA ont beau résonner du vrombissement des big blocks V8 et V6, la Californie n’a jamais autant fait montre de son envie de mobilité « propre ». La meilleure preuve en est sans aucun doute la version… électrique du Ford F 150 ! Oui, vous avez bien lu : le constructeur de Detroit présente une version 100 % électrique du mythique pick-up, star incontestée du marché automobile américain. Tout un symbole. On rassure les amoureux de la mécanique qui ont de l’essence dans le sang : deux constructeurs résistent, du moins

partiellement, à la déferlante branchée. Corvette, d’abord, qui avec sa nouvelle Z06 porte haut l’étendard du V8 atmo made in USA. Porsche, ensuite, pour qui la Californie est une seconde maison et qui a débarqué ici avec pas moins de cinq nouveautés mondiales. Dont la redoutable version GT4 RS de la Cayman qui a de quoi faire enrager la reine 911, puisque son flat six atmo développe la bagatelle de 510 chevaux. Mais Porsche sait aussi vivre avec son temps. La Taycan électrique est arrivée au Convention Center dans deux versions, dont on retiendra surtout la « longue », la Sport Turismo, en version GTS. Magnifique et puissante, elle démontre tout le savoir-faire du constructeur de Stuttgart en matière de sportive électrique haut de gamme. Côté américain, on note avec un certain plaisir le retour d’Henri Fisker aux affaires. Après ses déboires et l’abandon de sa société suite à l’échec de la pourtant

magnifique Karma, voici le génial designer américain d’origine danoise revenu pour présenter la version prête à la production de sa dernière création : le SUV électrique Fisker Ocean. Un géant à l’autonomie prometteuse et qui sera fabriqué chez Magna-Steyr, à Graz, en… Autriche. L’Asie se taille une fois encore la part du lion. On citera en vrac Hyundai, avec son concept SEVEN qui préfigure les futurs SUV électriques de chez IONIQ, Toyota, avec son bZ4 lui aussi électrique, Subaru, dont la Solterra va tenter de redorer le blason, et le vietnamien Vinfast, qui présente deux nouveaux SUV électriques, VF e35 et VF e36, conçus pour séduire les marchés européens. Et, pour ne pas oublier l’ancien monde, on citera enfin la version 5 du célébrissime Range Rover qui revient, avec des lignes très fluides et un aérodynamisme surprenant quand on se souvient du « cube » sur quatre roues qu’il était à ses débuts.

RANGE ROVER 5 Lui aussi se met au goût du jour. C’est simple, il a été revu de A à Z, et pas moins de 125 brevets ont été déposés durant sa conception ! Angles arrondis au maximum, poignées intégrées aux portières, 4 roues directrices, suspension «prédictive» en option et, sous le capot, entre autres, un V8 biturbo de 530 Ch, une version PHeV essence ou un bloc diesel : le luxe britannique, pour tous les goûts et – presque – toutes les bourses.

TOYOTA BZ4 X Disponible en version 2x4 ou 4x4, son autonomie devrait dépasser les 400 km. En version 4x4, ses deux moteurs de 80 kW, ses programmes neige/boue (utilisables jusqu’à 20 km/h) et son grip control (jusqu’à 10 km/h) devraient lui permettre de se tirer de tous les mauvais pas. Direction par câble, toit solaire et système de sécurité Safety Sense : l’engin est truffé de solutions innovantes.

PORSCHE TAYCAN GTS Sport Turismo Une silhouette façon Panamera futuriste, pour plus de place et de confort, et qui développe l’équivalent de 598 Ch ? Y a comme de l’électricité dans l’air…

FISKER OCEAN Sa botte secrète : une batterie nickel-magnésium-cobalt qui doit lui assurer une autonomie de 600 km. Et, pour le plaisir des yeux, un écran géant de 17,1 pouces tactile qui, d’une touche, passe de hauteur à largeur, se transformant ainsi en écran pour visionner des films.

VINFAST Sous la houlette de l’ancien boss d’Opel Michael Lohscheller, Vinfast compte bien sur ses VF e35 et VF e36 pour conquérir de nouveaux marchés européens après la Hollande, l’Allemagne et la France. Pour cela, il a équipé son VF e35 d’une batterie de 90 kW qui lui permet de développer l’équivalent de 400 Ch avec une autonomie annoncée à 500 km. Et il est garanti 10 ans.

HYUNDAI SEVEN CONCEPT Conçu sur la plateforme e-GMP, ce nouveau concept (motorisations électriques) offre de nombreux atouts. 3,2 mètres d’empattement, une large calandre fermée (avec des ouvertures aux extrémités) et quelques détails qui font penser à la Ioniq 5.

CORVETTE Z06 Un monstre animé par un V8 atmo de 679 Ch qui prend 8400 tr/ min, couplé à une boîte à huit rapports. Non, le rugissement des big blocks US n’est pas encore près de s’éteindre.

PORSCHE CAYMAN GT4 RS Un moteur flat six de 4.0 l, développant 510 Ch à 9000 tr/min, pesant 35 kg de moins que la GT4 de base grâce à des pièces en matière plastique renforcée, et pouvant perdre 16 kg supplémentaires avec un kit spécial. Faut-il en dire plus ? Chaud devant !

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TRANSPORT

42 tonnes + 900 kWh = 500 km d’autonomie Friderici Spécial, Avesco Rent, Galliker Transport et Futuricum ont dévoilé au Musée des Transports deux camions 100 % électriques. Clément Friderici, patron de l’entreprise éponyme, commente cette double première mondiale. Par Pierre Thaulaz

UTO ACS: Deux camions vraiment identiques ? Clément Friderici: Les véhicules tracteurs sont absolument identiques, par contre le camion Galliker va atteler une semi-remorque frigo. Une caisse frigorifique fait d’ailleurs l’objet d’une petite révolution puisqu’elle embarque sous l’essieu arrière une espèce de dynamo qui lui permet de créer l’énergie dont elle a besoin pour être autonome sur la semi-remorque. Pour notre part, nous sommes au service d’un client, Avesco Rent, une société spécialisée dans la location d’engins de chantier et de machines destinées au monde de l’événementiel et de l’industrie. Vous êtes donc propriétaire de ce camion ? Oui.

Une première mondiale ? Pour un camion de cette taille, oui. Qui a initié ce projet ? On est l’un des transporteurs d’Avesco Rent depuis une vingtaine d’années. Depuis 5 ans, on fait pour eux ce que l’on appelle la navette, c’est-à-dire que l’on dessert leurs sites en Suisse à partir de leur siège de Puidoux. On monte par exemple jusqu’à Bâle en desservant toutes leurs agences de location. Cette navette est bien définie, avec des horaires et un tracé bien précis. Un jour, Vincent Albasini, le CEO d’Avesco, m’interpelle: «Est-ce que tu es capable d’imaginer de transformer notre navette en véhicule neutre en émissions de CO2?» Une demande préalablement formulée par l’un de ses clients, une société organisatrice de compétitions de golf en Valais. Avesco nous a donc confié le mandat et nous

avons trouvé cette solution de camion électrique chez Futuricum, dont les membres fondateurs sont des passionnés d’électromobilité. Ils ont commencé par des camions à ordures, dès lors que ces derniers présentent l’avantage d’effectuer des tournées bien spécifiques. De notre côté, nous avions besoin de 500 km d’autonomie pour mener à bien ces tournées Avesco. Les gens de Futuricum sont venus à Tolochenaz en octobre 2020, le camion était encore à l’état de projet. On a travaillé main dans la main avec Avesco qui a joué le jeu. Car il faut savoir que c’est un camion qui demande un investissement conséquent. On peut donner un prix ? A peu près six fois le prix d’un camion habituel. Même si l’investissement de base est très important, les coûts d’utilisation sont nettement avantageux. Plus besoin de diesel, plus

besoin de payer la RPLP. Si vous 100 000 km par année, bien sûr que vous devez alimenter les batteries en électricité, mais l’addition des deux premières économies fait que ça devient un véhicule ça devient intéressant.

avenir. Il y a une bascule à faire, des énergies nouvelles à développer. Il faut en être, sinon va être sorti du marché. Ma principale motivation était d’explorer une terre inconnue, mais passionnante.

La grosse révolution, la batterie ? Elle est issue du monde de l’automobile, mais le génie de Futuricum, c’est sa capacité à gérer la batterie.

Le 26 octobre dernier, une date particulière ? C’était en effet le départ de la première navette officielle

Vous avez aussi bénéficié d’une dérogation de l’Ofrou ? Le véhicule a droit en effet à un mètre en plus en longueur. Normalement, un tracteur avec semi-remorque mesurer 16,5 m du pare-choc avant au pare-choc arrière, et dans ce cas on peut passer à 17,5 m. Ça nous apporte un peu de souplesse sur le véhicule. Nous pouvons surtout placer les batteries entre la cabine et la semi-remorque, le chauffeur bénéficiant ainsi de davantage d’espace de vie. La deuxième dérogation a trait au poids. Le véhicule tracteur et le véhicule tracté ont droit chacun à une tonne en plus. Le camion passe donc à 42 tonnes.

Pourrait-on imaginer un deuxième véhicule électrique ? On va déjà valider ce camion, même si je dois vous avouer qu’on a été bluffé jusqu’à présent. Plusieurs clients nous questionnent sur des solutions électriques. Il faut prendre point après point, savoir dans quel cas il est

Une semi-remorque allégée ? Oui, ceci grâce à des aciers innovants développés par un constructeur italien, Bertoja, lequel a mis au point depuis plusieurs des systèmes de châssis extrêmement bien pensés et du coup relativement légers. Intéressant aussi en termes d’image ? C’est sûr que l’image est importante, mais pour moi le plus important est de ne pas me tromper. Je n’avais pas envie d’être le maréchal ferrant qui affirme que le pneu n’a aucun

intéressant de rouler en électrique et où si ça ne fait pas encore sens. Une petite révolution pour votre entreprise ? Je me souviens très bien de mon grand-papa qui racontait le départ du dernier cheval. Mon père se souvient encore de la vente aux enchères de tout le matériel lié aux chevaux, il y avait un pincement au cœur à l’époque. Le premier camion est arrivé dans la famille en 1926, et le dernier cheval doit être parti en 1961. Combien de générations de Friderici ? Avec mes deux cousins, on forme la 5 e génération. On ne fait plus exactement le même métier que nos aïeux.

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PASSIONS

Des roues et des ailes… Implacable, la marche du temps transforme en souvenirs toutes les histoires, petites et grandes. Jean-Pierre Lebet, grand animateur de la formule 3 suisse des années 80 a fait un transfert de sa passion des machines à quatre roues vers l’aviation. Par Gérard Vallat

ean-Pierre Lebet a commencé le sport automobile vers la fin des années 70, au volant d’une Honda S800, avant de piloter un prototype Griffon 1000 cm3. «LE TEMPS DE L’INSOUCIANCE» Mais la «vraie» carrière de notre homme s’est déroulée dans le baquet de monoplaces de F3. Tout d’abord une March 733, avant la Lola T570 qui lui a permis de se distinguer dans le cadre des championnats suisses, français et parfois européens. De cette époque, il se souvient d’un rallye avec sa Honda S800. «Vraiment pas la voiture pour ce genre d’exercice, j’ai fini contre un arbre. Mais il me reste aussi le souvenir des félicitations d’Herbert Muller, après une course à Hockenheim avec cette même auto.» Et surtout de cette victoire au slalom du Moléson. «J’étais heureux d’avoir gagné, mais un peu em… avec le premier prix, qui était un cochon.» Passant de sa vieille March à une Lola plus fringante, notre homme se souvient surtout d’une course de championnat d’Europe à Jarama. «Ces années-là, nous étions quasiment tous fauchés. Il fallait toujours se débrouiller

pour trouver un peu d’argent. À Jarama, j’aurais été capable de faire un beau résultat dans les trois premiers mais, pour économiser un train de pneus, j’ai roulé avec des croûtes. Résultat, avec ces pneus à la corde, j’ai crevé. Adieu les espoirs de podium européen. Parmi mes souvenirs, il reste cette anecdote des repas, que mes copains ne manquent jamais de me rappeler. Sur les courses, je me nourrissais souvent de raviolis que je mangeais froids, à même la boîte. Et puis, il y a cette réalité de notre inconscience qu’on ne voulait pas voir. On s’engageait sur des courses aux quatre coins de l’Europe, en débarquant la fleur au fusil le jour des essais officiels, sans avoir jamais fait un seul tour sur ces pistes. En qualifs, je ne savais pas ce qu’il y avait derrière chaque virage. De la douce inconscience guidée par la passion, mais ces années restent les plus belles de ma vie. Comme la majorité d’entre nous, j’étais tout le temps fauché, mais quel pied !» DE L’AUTRE CÔTÉ DU DÉCOR Le temps passant, la raison l’emporta «un peu» sur la passion. La nuance «un peu» est d’importance, puisque cette

reconversion passait par la reprise de Cermec Motor, un atelier de préparation de moteurs dirigé par Marc Frischknecht. «Mécanicien auto de formation, je m’intéressais évidemment aux moteurs. C’est en lui confiant la révision de mon moteur que j’ai fait la connaissance de Marc Frischknecht. Un jour il m’a confié qu’il en avait assez de son métier, et qu’il voulait quitter la Suisse, pour passer un brevet de pilote d’avion aux États-Unis. De mon côté, je songeais à changer quelque chose dans ma vie. Nous nous sommes alors entendus pour la reprise de son atelier. Je suis resté avec Marc durant quelques mois, pour apprendre le métier de préparateur, et l’affaire s’est faite.» Passant de l’autre côté de la barrière, en mettant les mains dans les moteurs de

«CET IRRÉPRESSIBLE BESOIN DE CHANGER D’HORIZON AMENA JEAN-PIERRE LEBET À TOUT QUITTER POUR PARTIR À LA DÉCOUVERTE DU MONDE SAC À DOS.»

L’époque Cermec Motor

ses anciens adversaires, notre homme se concentra sur cette activité durant quelques années. Déménagée de Borex à Chexbres, sous le garage familial agent Opel, l’enseigne Cermec Motor exerça ses compétences sur tous types de moteurs, V8 Cosworth, V6, 4 cylindres BMW, Ford et Toyota F3. Pourtant, le rythme et le volume de travail finirent par décourager Jean-Pierre Lebet. «C’est un métier spécial, par période il y a peu travail, et soudain tout le monde se réveille. J’étais seul, je bossais jour et nuit, je n’avais plus d’horaires, j’étais blanc comme un linge. Cela devenait beaucoup trop exigeant pour un homme seul, et il était presque impossible de trouver un bon mécanicien pour me seconder. À un moment j’ai pensé que j’allais y laisser ma peau, j’ai décidé d’arrêter du jour au lendemain. Trois anciens de chez «Mader» ont repris l’affaire, mes clients étaient en de bonnes mains.» GLOBE-TROTTER, PUIS PILOTE D’AVION Cet irrépressible besoin de changer d’horizon, pour ne plus entendre parler de voitures de course, amena Jean-Pierre Lebet à faire son baluchon, pour partir sac au dos à la découverte du monde.

Carnet de vol plutôt bien rempli.

Direction l’Amérique du Sud, le Pérou, le Chili, le Paraguay, l’Urugay, etc. avant l’Argentine, où il posa son sac chez un ami. Après quelques mois passés dans cette partie du monde, notre homme mit le cap sur la Californie, à Los Angeles, chez sa sœur expatriée dans la Cité des Anges depuis quelques années déjà. À cette époque, il décida de compléter sa formation de pilote d’avion, avec la licence « vol aux instruments», l’aviation s’étant déjà invitée dans la vie de JeanPierre Lebet trois ans auparavant. «Marc Frischknecht me parlait avec passion de son objectif de devenir pilote aux ÉtatsUnis, ce qui m’a amené à le rejoindre chez lui à Miami, pour passer ma licence de vol à vue. C’était complètement fou, je ne parlais quasiment pas Anglais, j’avais juste appris quelques heures à l’école Migros avant de me lancer dans cette aventure, en baragouinant quelques mots. Lors de mon premier vol en solo, je ne comprenais pas le gars de la tour de contrôle qui me donnait le droit d’atterrir. Du coup, il a demandé silence radio absolu pour répéter les consignes très lentement. Un vrai sketch, mais finalement j’ai obtenu la licence en deux

mois.» C’est donc fort de ce premier pas dans l’aviation que le Vaudois s’est attelé à obtenir la licence de pilote professionnel et de vol aux instruments en cette fin des années 80. Une licence obtenue en trois mois seulement, qui donnait des ailes à notre ami. «Sitôt que j’ai eu ma licence en poche, je me suis rendu à Sacramento pour acheter un avion d’occasion que j’ai emmené au Brésil, chez mon cousin Gérard Moos, un autre fêlé qui avait couru en formule Ford en Suisse. Ce vol Sacramento/Brasilia m’a laissé quelques bons souvenirs dans les Caraïbes, dont celui d’une escale à Kourou, en Guyane, où j’ai eu la chance d’assister au lancement de la fusée Ariane. Je me souviens également que, ce jour-là, mon avion était parqué à côté du Concorde de la délégation française. Ensuite, il y a eu cet épisode de la «presque» panne d’essence. À l’époque, je n’avais pas de GPS dans l’avion, et je m’étais posé sur une île pour faire le plein. Au moment du départ, on m’a indiqué un cap pour la prochaine île où trouver de l’essence. Je l’ai suivi, mais j’ai manqué la fameuse île, parce que les ombres de l’avion sur la mer m’ont fait Suite page suivante

En 1989, le Comanche oarqué à côté du Concorde à Kourou.

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PASSIONS

«ON EST FINALEMENT PARTIS, DIRECTION NOUMÉA PUIS TAHITI, OÙ ON A VÉCU NOTRE DEUXIÈME PANNE. LA DYNAMO A LÂCHÉ, PANNE DE COURANT GÉNÉRALE.»

croire à une île. Ce qui fait que j’ai continué jusqu’à ce que je voie enfin une île. J’étais à court de carburant, il fallait absolument que je me pose, mais je ne savais pas exactement où j’étais. Au sol, un comité de réception plutôt patibulaire armé de fusils-mitrailleurs m’attendait, croyant que j’étais un trafiquant de drogue. Heureusement, tout s’est finalement bien passé, ces gens m’ont vendu du carburant pour reprendre mon vol jusque chez mon cousin. Avec lui, on a restauré cet avion pour l’amener en Suisse. Je voulais faire le vol de retour en traversant la gouille, mais comme c’est un turbopropulseur, je craignais que l’autonomie me pose des problèmes, alors on l’a démonté pour le mettre sur un bateau jusqu’à Livourne. Ensuite, après que je fus arrivé à Sion, il a fallu l’homologuer, puis j’ai volé avec pendant près de 30 ans, jusqu’en 2016. C’était une sacrée belle époque, celle durant laquelle les compagnies low cost ne couvraient pas les destinations courtes, ce qui donnait cette autonomie de se rendre en Corse, en Sardaigne ou ailleurs avec des amis.

Page de gauche u Magnifique Bora Bora. v Coucher de soleil sur l’Île de Pâques. w Aéroport de l’Île de Pâques, financé par la Nasa, en cas de difficulté avec la navette spaciale.

Page de droite x Daniel Ramseier et Jean-Pierre Lebet. y Volcan sur l’Île de Pâques. z Totegegie le plus à l’est de la Polynésie.

x REPRISE D’UNE CERTAINE MONOTONIE Ce premier périple digéré, Jean-Pierre Lebet est revenu à Chexbres pour reprendre le garage familial. «Quand j’étais au Brésil, mon père avait fait quelques pressions pour que je rentre. Il m’avait annoncé qu’il allait vendre le garage si je ne revenais pas. Dont acte, je suis rentré au bercail, dans une vie un peu plus monotone.» Une monotonie toute relative pour notre pilote-garagiste, qui se souvient de quelques aventures, notamment celle d’un vol Genève/Montréal avec le Piper Twin Comanche d’un Britannique, célèbre journaliste de F1. Un beau vol, mais pas toujours une partie de plaisir, notamment en passant par le Groenland. Une aventure qui ne resterait pas sans lendemain, puisqu’en 2019 un autre vol mémorable allait redonner des ailes à Jean-Pierre Lebet.

TAURANGA-GENÈVE EN MONOMOTEUR L’histoire de ce vol Nouvelle-ZélandeSuisse a débuté après le dénouement tragique d’un tour du monde engageant trois appareils. Hélas, l’expédition s’est terminée après un crash qui a coûté la vie au pilote et au passager de l’un des avions. Les autres participants rapatriés, il restait un avion stationné en Nouvelle-Zélande qu’il fallait ramener en Suisse. C’est de là que démarre une autre histoire de JeanPierre Lebet et de son cousin Gérard Moos. «Gérard connaît tellement de monde qu’il a rapidement été informé de cet accident, et de la difficulté que représentait le rapatriement du Comanche servant au transport de matériel. Il m’a proposé cette mission que je n’ai pas hésité à accepter.» Ainsi, au cœur de l’été 2019, notre homme s’est envolé pour Tauranga, accompagné de son ami Daniel Ramseier, un coéquipier

prêt à tout lâcher pour partir au bout du monde. «À la base, le Piper Comanche n’étant pas prévu pour les longs vols au-dessus du Pacifique Sud. Nous avons donc commencé par l’équiper de réservoirs supplémentaires. Nous avons passé deux semaines à préparer l’avion et le prendre en main avant le départ, en espérant que tout fonctionne… ce qui n’a pas toujours été le cas : on a cultivé les pannes.» QUELQUES SOUCIS Effectivement, dès le premier vol à destination des bureaux douaniers pour quitter le pays, un premier problème est survenu. «Impossible de sortir le train d’atterrissage. En automatique comme en manuel, la manœuvre était impossible. Du coup, j’ai tenté de comprendre les processus de la check-list d’urgence. Trop compliqué. Suite page suivante

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PASSIONS

«LE CONTRÔLE AÉRIEN NOUS CONSEILLAIT DE PASSER PAR USHUAIA, MAIS JE ME SUIS SENTI MOTIVÉ POUR SUIVRE LA ROUTE DE L’AÉROPOSTALE. JE N’OUBLIERAI JAMAIS CE VOL.»

u Heureusement, j’avais sorti et remis le fusible du train d’atterrissage en place, et on a pu se poser sur les roues. Le vol commençait bien… On est finalement partis, direction Nouméa puis Tahiti, où on a vécu notre deuxième panne. La dynamo a lâché, panne de courant générale. Heureusement, nous avions les téléphones satellites et un iPad pour nous diriger, mais rebelote avec le train d’atterrissage, puisque nous n’avions plus de courant. Par prudence, j’avais mis l’avion sur les plots à Nouméa pour comprendre le mécanisme manuel de sortie des roues, ce qui m’a servi pour poser à Tahiti. J’avais averti la tour de contrôle de cette avarie, du coup les contrôleurs ont bloqué l’aéroport et nous ont fait escorter par un avion de l’armée française. Ce qui était exagéré, mais l’événement à fait la une des journaux. Comme souvent, les journalistes ont écrit des âneries, disant que nous étions perdus, en «emergency». Totalement faux. Ce qui était certain, c’est que nous sommes restés trois semaines à Tahiti

à attendre une dynamo, alors que nous aurions dû nous poser aux Marquises. LES ÎLES MAGIQUES DU PACIFIQUE SUD Le Comanche pouvait reprendre l’air pour traverser le Pacifique Sud, jusqu’aux Gambiers, dernières îles de Polynésie française. Après une courte escale au cœur de ce paradis sur terre, il était temps de préparer le long vol vers l’île de Pâques, dernière escale avant l’Amérique du Sud. «Nous avions une «fenêtre de tir» précise pour ce vol. Nous devions arriver à Pâques à une heure donnée, faute de quoi nous risquions une taxe. Nous nous sommes alors empressés de prendre l’air dans la bonne fourchette. Pour être sûrs d’arriver à l’heure pile, après 11h45 de vol, on a tourné en rond un bon moment. Ce que l’on ne savait pas, c’est que cette pénalité était infligée au point FIR (Espace aérien d’un pays). Bilan, 3000 dollars d’amende, de l’arnaque pure. Cerise sur le gâteau, dynamo à nouveau out, ce vol s’est opéré dans l’obscurité totale. Heureusement on

avait la lune.» Après cinq jours de pause, notamment pour recharger la batterie du Piper à l’hôtel, Jean-Pierre Lebet mettait le cap sur le Chili. «On avait à peine le courant pour décoller. C’était parti pour quinze heures de vol de nuit, au-dessus du Pacifique, sans horizon, avec une lampe frontale, sans pilote automatique.» À l’arrivée à Valparaiso, le duo était accueilli comme des héros par le chef de l’Aéronavale. Selon les statistiques, le vol de Tahiti jusqu’au Chili réalisé par les deux Suisses était le 25e avec un monomoteur. «On apprenait que nous serions certainement les derniers à prendre cette route avec ce type d’avion.» UN AIR D’AÉROPOSTALE Quittant le Chili pour Mendoza en Argentine, le duo Lebet/Ramseier faisait le choix de franchir la cordillère des Andes, malgré le peu d’enthousiasme du contrôle aérien chilien. «Il nous conseillait de passer par Ushuaia, mais je me suis senti motivé pour suivre la route de l’Aéropostale. Je

n’oublierai jamais ce vol. Grand soleil à 4000 mètres, pour contempler «d’en bas» l’Aconcagua, et ses 7000 mètres. À l’arrivée, avec des copains argentins, nous avons repris la recherche, et trouvé enfin la panne de courant. C’est donc confiant que je me suis envolé pour rallier Brasilia, distant de 3400 kilomètres. Arrivé sur place, de nuit bien sûr, j’ai constaté que la piste n’était pas éclairée. Une fois encore mon cousin intervient, en nous guidant avec les phares de sa voiture. Je l’avais peut-être déjà dit, mais il vit au Brésil et connaît beaucoup de monde. Parmi ses amis, il compte Nelson Piquet, triple champion du monde de F1. J’ai rencontré un gars extraordinaire, passionné d’aviation, de bateaux et de voitures. Il a une énorme collection dans sa propriété que j’ai eu la chance de visiter. Encore un souvenir inoubliable.» TRAVERSÉE DE L’OCÉAN ATLANTIQUE Après quelques jours de pause au Brésil, et un vol interne pour Recife, l’équipage se Suite page suivante

Page de gauche u Survol de Morea, en face de Tahiti. v Inoubliable passage de la Cordilière des Andes, avec vue sur l’Aconcagua. w Belle rencontre au Brésil avec l’ancien champion du monde de F1 Nelson Piquet. Page de droite x Jean-Pierre Lebet a les yeux qui pétillent au récit de son périple. y Un souvenir écrit des quelques pannes vécues dont celle qui a provoqué l’escorte de l’armée de l’air française.

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PASSIONS

«LE PIPER COMANCHE N’ÉTANT PAS PRÉVU POUR LES LONGS VOLS AU-DESSUS DU PACIFIQUE SUD. NOUS AVONS DONC COMMENCÉ PAR L’ÉQUIPER DE RÉSERVOIRS SUPPLÉMENTAIRES.»

u L’autonomie du carburant, un élément vital pour un aussi long périple.

v Superbe vue sur Aitutaki, Cook Island.

u préparait à 15 nouvelles heures de cockpit pour rejoindre Dakar. «Encore quelques anecdotes, avec notamment le fait que pour être autorisés à effectuer un vol transatlantique, nous devions avoir une radio HF à bord. J’avais répondu OK à la question correspondante en déposant le plan de vol, mais je n’avais que la radio satellite. Du coup, après deux heures et plusieurs appels de Recife, que je laissais sans réponse, les contrôleurs m’ont demandé de revenir. J’ai fait mine de ne pas entendre, et j’ai continué, mais durant le vol on recevait des communications depuis des avions de lignes, dont un qui disait que nous n’étions pas autorisés à nous poser à Dakar. Daniel et moi, on s’est regardés en riant. Ils veulent qu’on se pose dans la flotte après 15 heures de vol ou quoi ? À l’approche, on a été pris sur la VHF et on a eu l’autorisation

d’atterrissage. Du coup, je ne faisais pas trop le malin, je craignais de me faire engueuler, mais plus personne ne nous a rien dit. Le plus dur était fait.» L’épisode et le vol digérés, le voyage se poursuivait deux jours plus tard, en mettant le cap sur Marrakech (9 heures de vol). «Pas la période la plus facile, avec le survol notamment de la Mauritanie, où il y a parfois des tirs sur des avions depuis le sol.» Arrivé à bon port, le vaillant Comanche reprenait ensuite l’air pour se rendre à Tanger, avant de traverser la Méditerranée jusqu’à Séville. Le reste du voyage n’était plus que formalité, mais il fallait tout de même passer encore 6 heures 50 aux commandes pour un dernier atterrissage à Genève et écrire le mot Fin sur deux mois d’un fantastique périple.

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ESSAI AUTO

La toute première Mazda électrique Le MX-30 collectionne les premières : premier véhicule de Hiroshima fonctionnant à l’électrique, c’est aussi le premier à avoir été réalisé par une femme Par Philippe Clément

onnaissez-vous Tomiko Takeuchi ? Première femme travaillant chez Mazda à avoir obtenu la licence de «pilote d’essai», c’est aussi la première femme qui s’est vu nommer directrice de programme pour un véhicule. Un véhicule hors normes puisque «sa» MX-30 est le tout premier modèle Mazda, hormis quelques prototypes Mazda 2, à fonctionner à 100 % à l’électricité. Pour cet «autre» MX – le premier étant le célébrissime cabriolet MX-5 –, Tomiko Takeuchi s’est inspirée du Kodo design de la marque, qu’elle a réinterprété, mettant l’accent sur des matériaux provenant de la nature, pour réduire l’impact écologique et, comme elle le dit, «encourager les gens à respirer plus profondément, apaiser l’esprit et l’âme des occupants et susciter une sensation en apparence contradictoire d’être immergé dans un espace ouvert». Le résultat est plutôt réussi : petit SUV au gabarit contenu, le MX-30 est agile, se faufile partout et se gare en un clin d’œil. Son apparence rappelle bien les autres véhicules de la marque, en y apportant un petit plus de modernité et d’originalité. Dont l’élément le plus évident est sans doute ces portières arrière s’ouvrant à l’envers. De fait, le MX-30 présente la particularité de ne pas avoir de pilier central : si vous ouvrez les quatre portières, l’effet est

particulièrement saisissant. L’avantage, c’est que si vous avez des enfants, vous êtes certains qu’ils ne risquent pas d’ouvrir la portière par inadvertance. L’inconvénient, c’est qu’il est rigoureusement impossible d’ouvrir lesdites portières sans ouvrir celles de devant. Et que la manœuvre est impossible si le passager ou le conducteur ont leur ceinture bouclée…

en pleine confiance. Le seul bémol réside dans le choix initial de Mazda de commercialiser ce véhicule en mode tout électrique uniquement. Avec une autonomie affichée de… 165 km une fois la batterie entièrement chargée, cela limite son utilisation à un strict usage urbain/périurbain. Mais les choses devraient nettement s’améliorer avec le MX-30 «version 2.0» équipé d’un petit moteur rotatif, fonctionnant à régime constant et agissant comme un extenseur d’autonomie.

FICHE TECHNIQUE Puissance 145 Ch Couple maxi 271 Nm Moteur électrique synchrone CA Autonomie électrique 165 km durant le test Consommation d’énergie19,4 kWh/100 km durant le test Équivalent essence 2,1 l/100 km Transmission traction AV Émissions de CO2 0 g/km Boîte auto à transmission directe, 1 rapport Vitesse maxi / 0-100 km/h140 km/h / 9’’7 Dimensions (L x l x h) 4,39 x 1,79 x 1,55 m Empattement 2,65 m Poids à vide 1720 kg Coffre de 366 à 1171 l Prix dès CHF 37’900

ON A AIMÉ La conduite super-agréable Le soin des détails La finition Les inserts en liège qui rendent l’habitacle chaleureux Le système de freinage récupératif réglable Les portes antagonistes originales

Sur la route, le MX-30 se comporte de façon très sécurisante. Excellente tenue de route, direction précise, freinage parfait : rien à redire. Et le moteur électrique possède toute la puissance nécessaire pour rouler

Ainsi «boosté», plus rien ne devrait arrêter ce modèle sympa et attachant qui met une fois de plus en lumière l’art de Mazda de penser «autrement» et, partant, de se démarquer de la masse des véhicules conventionnels.

ON A MOINS AIMÉ L’autonomie très limitée L’absence de zone de recharge sans contact pour smartphone La navigation compliquée dans les menus Les portes antagonistes peu pratiques à l’usage

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VOITURE D’EXCEPTION

Le Cavallino puissance 1000 ! Du côté de Maranello, la vie est de toute évidence loin d’être un long fleuve tranquille, preuve en est cette perpétuelle quête de perfection, de beauté et de puissance, dont les limites semblent si lointaines qu’elles paraissent imperceptibles. Par Gérard Vallat | Photos Antoine Truchet

n créant la SF90, en pleine chasse aux sorcières thermiques, Ferrari a réussi le tour de force avec cette version «Assetto Fiorano» de proposer à ses clients une voiture disposant d’une fière cavalerie de 1000 chevaux, dont la moindre des qualités est de remplir le cahier des charges de l’écologie. Comment ? Eh bien tout simplement par le biais de cette nouvelle magie nommée hybridation. Par la grâce de cet artifice, notre Ferrari a reçu une greffe de trois moteurs électriques, développant ensemble 220 chevaux. Un fier attelage parfaitement silencieux, utilisable en zone urbaine, et au-delà, étant donné que cette technologie permet d’atteindre la vitesse de 130 km/h. Sur ce mode électrique, cette magnifique Ferrari SF90 se glisse tout en souplesse dans le trafic, sans aucun bruit, en ne consommant que quelques kilowatts. Presque discrète… mais on ne s’y trompe pas, cette fille de Maranello est actuellement la version la plus performante produite par la marque. Et quand on parle de discrétion, on pourrait presque évoquer celle de ses lignes. Bien sûr, il s’agit d’une Ferrari, et

passer inaperçu à son volant reste mission impossible. Pourtant, rien d’extérieur ne laisse soupçonner quelle monstruosité mécanique se cache sous le capot de cette très belle voiture. Visuellement, aucun élément aérodynamique ostentatoire ne trahit les performances de cette Ferrari aux lignes galbées, d’une pureté plutôt rassurante. En fait, cette sainte-nitouche à la sagesse incarnée se révèle être une autre espèce d’hybride, celle mêlant un Dr. Jekyll à Mr. Hyde, version roulante. PRESQUE ACCESSIBLE On ne va pas se mentir, sous cet intertitre quelque peu aguicheur se dissimule une vérité relative à l’accessibilité toujours conditionnée par le volume du compte en banque de l’acquéreur. Pourtant, il a tout de même du sens, car la Ferrari SF90 n’étant pas une Hypercar de la lignée F40, F50, Enzo et plus récemment LaFerrari, elle reste financièrement « abordable ». À rajouter également que, à ce jour, elle est bien la Ferrari la plus performante et la plus rapide. Venons-en au prix, puisqu’il paraît que c’est un élément important dont nous devons parler ! Il se situe tout de même aux environs du demi-million

de nos francs, auquel on ajoutera la liste d’options qui conviendra à chaque acquéreur. Sachant que LaFerrari se vendait en 2013 près de 1,5 mio, cela reste presque une affaire. L’explication de cette différence de prix se trouve dans le fait que nous parlons bien d’une voiture de production « courante », alors que les Hypercars telles que définies ne sont produites qu’en éditions limitées. Ce qui sera le cas de la prochaine Ferrari 812 Compétizione, moins performante, mais équipée d’un moteur V12 aspiré, contrairement à la SF90 qui se « contente » d’un V8 turbocompressé. Et pour conclure sur ce sujet Hypercar, il se murmure dans les milieux informés que la prochaine Ferrari de cette classe descendra en droite ligne de sa grande sœur alignée prochainement en compétition, dans la nouvelle catégorie baptisée Hypercar. Ben oui, cela semble pourtant limpide. Affaire à suivre. UN NOM QUI TRAHIT DES AMBITIONS Les connaisseurs savent exactement à quoi se réfère le nom SF90 de cette Ferrari. Pour les autres – mais existent-ils ? – , on précisera qu’il s’agi t du patronyme de la Formule 1 engagée en championnat du

«LA FERRARI SF90 N’ÉTANT PAS UNE HYPERCAR DE LA LIGNÉE F40, F50, ENZO ET PLUS RÉCEMMENT LAFERRARI, ELLE RESTE FINANCIÈREMENT «ABORDABLE».

monde 2019, pilotée par Charles Leclerc et Sébastian Vettel. Avec cette appellation, voilà une première bonne raison, virtuelle mais historique, de balayer cette impression « ordinaire » du visuel de notre SF90 Assetto Fiorano. La seconde raison, bien réelle celle-là, se trouve tout au fond du compartiment moteur, où se loge en position centrale arrière le V8 bi-turbo 4 litres, développant 780 chevaux. L’indication «tout au fond» n’est absolument pas anodine, puisqu’elle désigne la position très basse du propulseur, contribuant à améliorer le centre de gravité. Entre le moteur et la boîte de vitesses, à double embrayage et huit rapports, est placé un des trois moteurs électriques. Les deux autres étant logés sur l’essieu avant de la voiture. Une architecture qui fait de la Ferrari SF90 Assetto Fiorano une parfaite quatre roues motrices. Au volant, faire démarrer une telle voiture en mode tout électrique reste une expérience presque déroutante. Avec son mode eDrive, la SF90 Suite page suivante

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VOITURE D’EXCEPTION

est capable de prendre la route pour parcourir jusqu’à 25 kilomètres, tout en souplesse, avec la puissance disponible de 220 chevaux, dans le silence de ses trois moteurs électriques. Grand argument à relever concernant la « vie électrique » de cette Ferrari : la procédure de recharge au travers du moteur thermique permet de récupérer toute l’autonomie de la batterie après seulement 40 minutes de roulage. De quoi ne pas être suspendu à l’obligation trop fréquente de repasser par la case borne de recharge. Une fois testé ce premier mode, vient ensuite le moment le plus attendu, le meilleur aussi, celui de l’éveil du V8 associé à ses alliés électriques, pour ressentir sous le pied, dans le bas du dos et surtout dans les oreilles le déchaînement des 1000 chevaux Ferrari. Indescriptible, il n’y a pas assez de mots ! Plusieurs raisons à cela : cet essai, trop bref, s’est déroulé sur route, ce qui limite énormément le plaisir, donc sa description. D’ailleurs, au vu des limitations de vitesses, on aurait pu se contenter de rester en version tout électrique, puisqu’elle permet déjà de dépasser la vitesse maximale autorisée de 120 km/h. Quelle tristesse ! Néanmoins, sans frôler la barrière des risques d’emprisonnement générés par Via Sicura, il est reste toujours la possibilité de

taquiner l’accélérateur, afin de ressentir la puissance incroyable de cette folle cavalerie. L’ergonomie du poste de pilotage est parfaite, ce qui contribue au ressenti de facilité de conduite procuré par cette Ferrari. En déchaînant les 1000 chevaux, les quatre roues motrices libèrent la cavalerie, sans laisser le moindre canasson à l’écurie. Cela grâce au grip phénoménal généré par les quatre roues motrices et la gestion électronique de chaque moteur électrique, qui régule la puissance nécessaire en fonction de chaque virage, et de la manière dont il est négocié. En version claire, cela signifie que la Ferrari SF90 est capable de corriger un sous-virage, ou une maladresse du conducteur. Finalement, pour apprécier complètement les capacités technologiques hors normes d’une telle voiture, il faudrait pouvoir l’utiliser sans contraintes, ce qui n’est possible que sur un circuit. Mais cela nécessiterait alors que le conducteur soit lui aussi capable d’exploiter cette merveille. Ceci restant une autre histoire. Pour conclure en rendant les clefs de ce bijou à son propriétaire, nous le remercions de sa confiance, en souhaitant que vous, lecteurs, ayez trouvé quelque plaisir à découvrir les images et quelques histoires relatives à cette Ferrari SF90 Assetto Fiorano.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Moteur thermique V8 4.0 litres bi-turbo Puissance 780 Ch à 7500 tr/min. Couple maxi 800 Nm à 6000 tr/min. Moteurs électriques Deux à l’avant – un à l’arrière Puissance 220 Ch Batterie 7,9 kWh Autonomie électrique 25 km Transmission Traction intégrale Boîte de vitesses Automatique - double embrayage à 8 rapports Longueur | Largeur 4,71 m | 1,97 m Hauteur | Poids 1,19 m | 1570 kg 0-100 km/h 2,5 secondes (0-200 km/h 6,7 sec) Vitesse maxi 340 km/h

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SOUVENIR

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PAGE JURIDIQUE

Arnaques au remorquage Quelques entreprises privées de remorquage sont à l’affût des conducteurs qui se garent mal. Elles remorquent les véhicules mal garés en quelques minutes et ne les restituent qu’une fois le paiement (élevé et en espèces) perçu – en invoquant un prétendu droit de rétention.

ous ne devez pas vous laisser faire face à tels frais de remorquage excessifs, réclamés aussi pour des trajets à vide (!). Voici quelques informations concernant vos droits : UN VÉHICULE MAL GARÉ PEUT-IL ÊTRE REMORQUÉ ? En principe, le propriétaire ou locataire d’une place de parking est en droit de se défendre, si un automobiliste non autorisé utilise son parking. Mais cela ne lui donne pas carte blanche pour entamer n’importe quelle action. S’il organise le remorquage d’un véhicule mal garé, il doit tenir compte des circonstances et agir toutes proportions gardées. C’est le cas, par exemple, si l’ayant droit lui-même en a besoin d’urgence ou si le passage est obstrué pour lui. La plupart du temps, pourtant, le remorquage n’est pas proportionnel à l’infraction, car souvent, l’automobiliste fautif aurait pu être identifié sans difficulté. Parfois, un numéro de téléphone est déposé, le lieu où se trouve l’automobiliste est connu et se trouve à proximité. Dans ce cas, le fautif doit d’abord être sommé d’enlever son véhicule avant que l’on puisse le faire remorquer. Le seul intérêt du propriétaire ou locataire du parking qui revendique que la place se libère rapidement ne suffit pas.

QUI DOIT PAYER LES FRAIS DE REMORQUAGE ? L’ordre de remorquer un véhicule est généralement donné par la propriétaire ou le locataire de la place de parking. En tant que partenaire contractuel de l’entreprise de remorquage, ils sont à ce titre principalement redevables des frais de remorquage. Si le remorquage était légal et proportionné, l’ayant droit pourrait réclamer du contrevenant – à titre de dommages et intérêts – le remboursement des frais qu’il a engagés pour le remorquage, mais seulement dans une mesure raisonnable. L’automobiliste fautif ne doit pas supporter des frais de remorquage excessifs. Quelques entreprises de remorquage se font céder la créance envers le contrevenant. Ainsi, elles peuvent réclamer les frais, à juste titre, directement au conducteur fautif. Il faut cependant clarifier si

un tel mandat avec cession de la créance existe bel et bien. Si nécessaire, le propriétaire ou le locataire du parking doit faire mettre les frais de remorquage à la charge contrevenant au moyen d’une poursuite ou par voie de justice. LE VÉHICULE REMORQUÉ PEUT-IL ÊTRE RETENU JUSQU’AU PAIEMENT DES FRAIS DE REMORQUAGE ? Il est irrecevable de menacer de ne libérer le véhicule que contre le paiement immédiat de frais exagérés de remorquage uniquement : le droit de rétention n’existe pas. Le seul intérêt de l’ayant droit au parking qui ne veut pas se retrouver avec de frais impayés ou devoir leur « courir après » ne suffit pas. Les sociétés de remorquage peu sérieuses sont depuis longtemps dans le viseur de la police. Si elles refusent de restituer le véhicule, il est même recommandé de porter plainte pour une éventuelle contrainte ou une extorsion de fonds.

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SPORT AUTOMOBILE

«Je suis très exigeante avec moiKaten Gaillard, lauréate du Young Driver Challenge et de la Filière Endurance au Mans, la jeune Fribourgeoise se hisse parmi les espoirs du sport automobile suisse. Par Mario Liuni

lle a à peine 20 ans, elle a démarré tardivement, elle ne fait pas parler d’elle, elle court relativement peu mais toujours avec d’excellents résultats : Karen Gaillard, retenez bien ce nom. Comme pour tant d’autres jeunes, l’exemple est venu d’en haut : «Je suis née dans ce milieu», ditelle, «mon papa courait en kart, je l’ai accompagné, et c’est là que ça m’est venu. J’avais 10 ans, et j’ai attrapé le virus. La passion ! Mais je n’ai commencé à rouler que vers 15-16 ans, d’abord sur des karts de location, à Payerne, puis à 17 ans en championnat de Suisse, catégorie X30 Senior, et dans le Trophée Vega. J’ai fait ça deux ans, en apprentissage. Je débutais, je ne connaissais pas grand-chose, face à des adversaires qui roulaient déjà depuis longtemps…» C’était assez, cependant, pour viser plus haut. Et le faire avec intelligence : en 2019, Karen s’inscrivait ainsi au Young Driver Challenge de Fredy Barth et Nico Müller, une opération réservée aux amateurs de 16 à 21 ans, destinée à repérer de jeunes pilotes prometteurs. « Au départ, il y avait quelque 1500 inscrits, on avait deux mois pour faire un chrono sur une piste de son choix, partout en Suisse. Je suis allée à Payerne tout au début, j’ai fait un chrono pas trop mal, que je pensais améliorer, mais je me suis cassé la main et je n’ai

pas pu y retourner ! Heureusement, le chrono a tenu. J’étais la seule fille dans le top 40 retenu pour la 2e étape de la sélection, cette fois sur des karts Rotax de compétition à Wohlen. Les 10 meilleurs pouvaient accéder à la 3e sélection, à l’Anneau du Rhin, sur des SEAT Leon Cupra de route puis sur la Cupra TCR de course. Trois pilotes étaient alors choisis pour participer à une manche de la Coupe ADAC TCR Allemagne. Pour moi, c’était au Nürburgring… » AU COUP PAR COUP Et c’est Karen Gaillard qui était finalement désignée, en novembre 2019, comme lauréate du Young Driver Challenge, au terme d’une évaluation dépassant le cadre de la piste, les candidats étant aussi jugés sur toutes les aptitudes nécessaires pour réussir : capacité physique, mentale, maîtrise de l’anglais, comportement avec les médias, les sponsors, connaissance des réseaux sociaux, etc. : «Je n’avais aucune idée de mon niveau, j’ai juste essayé de donner le meilleur de moi, en me disant : on verra bien si ça marche. Quand Fredy Barth a annoncé mon nom, à la soirée finale, c’était beaucoup d’émotion !» Cela valut à Karen de participer à deux manches des 24 Heures Séries 2020, les 12 Heures de Monza et les 16 Heures de Hockenheim, ses vrais grands débuts.

Par son père, elle entrait alors en contact avec Vortex, constructeur des machines du même nom, propulsées par un gros V8 Chevrolet Corvette 6,2 l de 450 Ch : «Ils n’avaient pas de jeune pilote et pas de femme, je les intéressais...» Leur première course ensemble à Navarra se terminait par une solide 2e place de catégorie, dans un peloton de Lamborghini Huracan, Porsche GT3 Cup, KTM X-Bow ou encore Ferrari 488 Challenge. L’expérience se prolongeait en 2021 sur d’autres épreuves des 24 Heures Séries, au coup par coup : les 24 Heures de Dubaï, les 12 Heures de Mugello et les 24 Heures de Barcelone, chaque fois avec de bons résultats : «2e de la catégorie GTX à Dubaï, 3e au Mugello, 5e à Barcelone, malgré quelques soucis techniques». AVEC LA FILIÈRE ENDURANCE En parallèle, la jeune Fribourgeoise découvrait aussi l’Ultimate Cup lors des meetings de Dijon et du Castellet, en endurance (course de trois heures) et

La Vortex pour accumuler de l’expérience.

- même» «JE N’AVAIS AUCUNE IDÉE DE MON NIVEAU, J’AI JUSTE ESSAYÉ DE DONNER LE MEILLEUR DE MOI.» Une belle expérience Nogaro pour clôturer la saison.

en sprint (25 minutes). Là encore, avec de remarquables performances : 3e en endurance au Castellet, mais surtout une première pole position et trois victoires en quatre sprints. «Je voulais voir ce dont j’étais capable seule dans la voiture, et ça m’a bien plu !» rigole-t-elle. Bien que n’ayant participé qu’à deux des cinq week-ends, elle terminait vice-championne ! «Mais on n’était pas beaucoup dans la catégorie, donc ça ne m’enchante pas plus que ça…» précise-t-elle avec une rare honnêteté. Ajoutant : «Je suis très exigeante avec moi-même, si je ne gagne pas, ça ne va pas !» Cerise sur le gâteau, en 2021, Karen remportait encore une autre sélection, celle de la Filière Endurance au Mans, «seule fille et seule étrangère du groupe», relève-t-elle joyeusement. «D’après le coach, c’était moi la mieux préparée physiquement, même devant les pilotes de la Filière. J’en ai fait beaucoup depuis le kart, pour moi c’est super-important : quand tu n’as plus à te préoccuper des capacités de ton corps, le cerveau peut se concentrer à 100 % sur le pilotage…» La récompense ? 350 heures de cours

Midjet 2.0 pour une saison complète en 2022 ?

réparties sur une année, touchant préparation physique, mentale, diététique, sophrologie, mécanique, communication, etc., le tout agrémenté d’une bourse de 30 000 euros. Une victoire de plus pour ce jeune talent qui accepte sa réussite avec une simplicité déconcertante. «ROULER, ROULER, ROULER…» Visiblement, il y a là un talent naturel qu’il lui faut maintenant développer dans un contexte encore plus compétitif, et plus régulièrement. Fin novembre, Karen a participé à la finale (hors championnat) de la série Mitjet à Nogaro, au sein du Team Racing Spirit of Leman de Patrick Barbier (ex-Cool Racing), avec une belle 7e place à la clé. Un galop d’essais en vue d’une possible saison 2022 en Championnat de France : «je ne veux pas brûler les étapes» confirme-t-elle, «je n’ai jamais participé à un championnat complet, je sais que je peux aller vite, mais je manque de métier. Je dois rouler, rouler, rouler. Le Championnat Mitjet est intéressant, financièrement accessible, avec 35 à 50 voitures identiques, et du niveau : à Nogaro, au terme des 4 Heures, les quatre premiers se tenaient en 2 secondes !»

La jeune Fribourgeoise sacrifie tout à ses objectifs, partageant son temps entre l’entraînement physique, la recherche de sponsors, qu’elle démarche elle-même, et une formation de… mécanique, dans le garage familial à Pont-la-Ville «pour bien comprendre tout ce qui se passe dans la voiture quand je roule. Mon objectif est de devenir pilote professionnelle. J’aimerais aussi participer aux 24 Heures du Mans. Et j’aime le sprint. Le DTM par exemple, est un rêve lointain. Je sais que je suis « vite » , et une fille qui va vite, c’est un peu recherché actuellement. Ça devrait aller !»

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ESSAI AUTO

Le SUV coupé électrique «vegan» Pas l’ombre d’une trace de cuir à bord du Volvo C40 Recharge, mais une impressionnante cavalerie. Et toute la classe, le confort et la sécurité typiques de la marque suédoise Par Philippe Clément ON A AIMÉ La conduite dynamique La qualité de finition Volvo L’équipement très riche Le sentiment de sécurité Les nombreux assistants de sécurité La puissance La conduite one pedal

e moins que l’on puisse écrire, c’est que le SUV coupé Volvo C40 Recharge a de la gueule. Une sacrée gueule, même, puisque non seulement sa silhouette de coupé le démarque des autres SUV mais parce que sa calandre, presque entièrement carénée, lui donne une allure futuriste. De fait, futuriste, ce véhicule élégant l’est puisque c’est le seul modèle Volvo à n’être proposé qu’en version électrique. Mais quand on s’appelle Volvo, on ne fait pas n’importe quoi, même quand on sort des sentiers battus. C’est pourquoi, une fois passé la première impression visuelle et la portière ouverte, vous vous retrouvez en terrain connu dès que vous pénétrez dans l’habitacle. Enfin, presque… Puisqu’une autre «première» vous y attend : pas la moindre trace de cuir dans tout l’intérieur ! Nous sommes à l’âge du respect de l’environnement et de la durabilité. Chez Volvo, on a donc joué le jeu jusqu’au bout. Mais pour faire plaisir au client, on a conjugué écologie et confort, zéro émission et performance. Sous le capot de notre modèle d’essai, deux moteurs délivrant la bagatelle de… 408 Ch ! Pas de cuir, mais une débauche de muscles ! Du coup, sur la route, cet engin de plus de deux tonnes peut jouer soit moderato cantabile, en douceur et tout confort, ou allegro vivace, avec des accélérations qui vous plaqueront au siège.

ON A MOINS AIMÉ La complexité d’accès de certains éléments (menus) L’absence de zone de recharge sans contact pour smartphone La navigation compliquée dans les menus Les portes antagonistes peu pratiques à l’usage

Au risque, évidemment, de vider la batterie avant les 368 km que nous avons atteints en roulant cool. Mention très bien, aussi, pour le système de conduite one pedal qui permet, puisque la voiture «freine» et récupère de l’énergie dès que l’on cesse

de presser sur l’accélérateur, de rouler en se passant des freins, à condition de bien anticiper. Deux bémols toutefois : ledit

FICHE TECHNIQUE Puissance 408 Ch (2 x 204) Couple maxi 660 Nm (2 x 330) Moteur électrique E400V6 Autonomie électrique 400 km (365 km durant le test) Consommation d’énergie 24,6 kWh/100 km durant le test Équivalent essence 2,7 l/100 km Transmission 4WD Émissions de CO2 0 g/km Boîte auto à transmission directe, 1 rapport Vitesse maxi/ 0-100 km/h180 km/h / 2’’6 Dimensions (L x l x h) 4,43 x 1,88 x 1,65 m Empattement 2,70 m Poids à vide 2113 kg Coffre de 452 à 1328 l + 31 l à l’avant Prix dès CHF 59’500 (P6 à un seul moteur, 231 Ch, dès CHF 49’900)

système n’est pas dosable, c’est tout ou rien. Et l’enclenchement/déclenchement se fait via un menu qui nécessite trois actions successives sur l’écran central. Pas super convivial… Au niveau recharge, la C40 Recharge porte bien son nom : elle peut être rechargée de 10 % à 80 % en un peu plus de 35 minutes. À condition de disposer d’une borne de recharge rapide, évidemment. Mais au niveau de la gestion de la recharge, de la récupération et des informations sur la charge et l’autonomie restantes, la C40 Recharge fait quasiment aussi bien que sa «cousine» Polestar 2 : top. Et, cerise sur le gâteau, elle propose, tout comme la Polestar 2, l’ensemble Google qui vous permet de bénéficier de l’assistant vocal, des cartes et de l’univers informatique du géant américain.

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Au revoir chef !

’est avec énormément de tristesse et d’émotion que nous avons appris le décès de Pierre Thaulaz, notre ami et rédacteur. Atteint par cette maladie que l’on qualifie avec pudeur de «longue», Pierre n’a malheureusement pas gagné la bataille qu’il lui livrait depuis plus d’une année. Jusqu’à ses dernières heures de vie, il s’est fait un devoir de remplir les tâches qu’il avait entreprises. Ainsi, vous pourrez lire son dernier texte dans votre magazine. Caractérisé par sa discrétion, Pierre Thaulaz était un grand perfectionniste, amoureux de la langue française. À ce titre, il mettait notamment un point d’honneur à relire et corriger les textes des rédacteurs collaborant à l’ACS Auto. Auteur de plusieurs ouvrages dédiés à l’automobile, Pierre savait exprimer par des mots très justes la passion d’hommes et de femmes pour leur voiture. Au cours de la dizaine d’années qu’il a consacrées

à notre magazine, il est allé à la rencontre de ces passionnés, avant de rédiger quantité d’articles dédiés à leur amour pour l’automobile. Ancien rédacteur en chef de la Revue automobile, il connaissait parfaitement ce milieu, tant industriel que sportif ou politique, mais il nourrissait également beaucoup d’intérêts pour d’autres domaines. Des intérêts qu’il exprimait au travers de ses collaborations à d’autres titres, tels la plateforme Architectes.ch, le journal 20 Minutes et PME Magazine. À son épouse Carole et sa famille, la rédaction présente toutes ses condoléances. À titre personnel, en souvenir de 20 ans de collaboration à la Revue Automobile, lorsqu’il était rédacteur en chef, je tiens à remercier Pierre Thaulaz pour sa patience, son amitié et pour tout ce qu’il m’a appris du métier de journaliste. Bon voyage Pierre, tu nous manqueras à tous.

Gérard Vallat

Voitures Passions On peut toujours commander son livre «Voitures Passions» présenté lors de notre dernier magazine. Une bonne idée de cadeau de Noël pour les passionnés d’automobile.

Bulletin de commande (CHF 29.- + port)

à retourner à : AA Actual Pub SA Av. Bois-de-la-Chapelle 105 - 1213 Onex Nom

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Également en vente en libraire.

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PAGE BLANCHE À...

Les routes de la passion Il y a ces routes qui sont une invitation à nous isoler du monde. On les trouve à l’écart des grands axes routiers de chaque pays, elles sont presque cachées. Ce sont des routes sans bande médiane, avec un minimum de signalisations et sans feux. Par Michael Bahnerth

e sont les plus belles routes du monde, elles relient le Tout au Rien, et ceux qui les empruntent s’éloignent et s’approchent simultanément d’eux-mêmes. À chaque fois que je suis bloqué dans un embouteillage ou dans ma vie, je pense à ces routes qui m’ont marqué pour toujours. Je visualise leurs virages et leurs lignes droites, je pense pouvoir les sentir dans ma chair, me fonds en elles et dans le paysage sur lequel elles sont posées comme sur un tableau. Peu importe si l’on les parcourt à cinquante kilomètres à l’heure ou à plus de cent, car le temps semble s’être arrêté de toute façon – comme toujours, quand on avance dans l’extase d’une passion. Seul existe le bruit croissant ou décroissant du moteur, la mélodie du vent à travers les vitres ouvertes. Il n’y a pas de silence, juste de la tranquillité. On se fond dans tout, dans soi-même et dans l’univers, et avant chaque virage apparaît la certitude que la route se poursuit sur ces «chemins du ciel». On finit par arriver : au sommet d’un col, au bord d’une mer, dans un village. On s’arrête, on coupe le moteur – le monde

Michael Bahnerth

é en 1964 à Bâle. Pilote et copilote de l’équipe Oris Classic Rall Team, il est aussi auteur, a écrit et travaillé en qualité de rédacteur en chef pour la Basler Zeitung, entre autres. Pour Die Zeit, il a fait le tour du monde et il écrit actuellement pour la Weltwoche sur L’art, le déséquilibre omniprésent du périple cosmique et les difficultés de l’homme à ne pas perdre pied dans ce contexte. Bahnerth est l’auteur des livres Marieli Colomb – eine biografische Reise (2015) und Männer-Maladien (2017).

devient silencieux et bourdonne à l’intérieur de soi. On sort de la voiture et on a ce sentiment étrange d’être debout sur ses pieds, mais de continuer à rouler. On regarde en arrière, aperçoit les méandres de la route se transformant en un souvenir qui ne sera jamais à court de carburant. Et en même temps, apparaît le désir ardent de rouler sur une autre des plus belles routes du monde – et l’envie de connaître à nouveau le sentiment d’accélération et, parallèlement, de ralentissement de son propre être sur ces routes.

PREMIERS RÊVES Ma première voiture était une Ferrari 308 GTS Quattrovalvole, 240 CV, cette déesse parmi les automobiles, avec laquelle Magnum, plus tard, empruntait les routes d’Hawaï dans la série du même nom. Nous étions des amis inséparables, nous découvrions le monde ensemble, nous le parcourions à toute vitesse. J’avais quatre ans, cinq peut-être, la 380 était un jouet – qui pourtant a lancé pour toujours mon moteur, de cette sincérité ludique pour l’automobile. Il est probable que la raison en soit ma certitude qu’une voiture est et sera toujours un moyen de locomotion pour une exploration aventureuse du monde. Un précieux ami donc. Aujourd’hui encore, comme il y a cinquante ans, quand, petit garçon, je m’échappais des quatre murs du salon parental avec ma Ferrari, je conduis toujours de la même façon, découvre parfois ou toujours les bons côtés du monde et de la vie. Rouler, tout simplement, partir et arriver, et jouir de cette vie sur roues dans l’entre-deux, accélérer et freiner en même temps.

Je ne prends pratiquement plus l’avion, car un parcours en voiture est bien davantage capable de prodiguer le sentiment de voler. Il ne faut même pas rouler vite pour atteindre l’univers de c(s)es émotions. Il faut juste tenir le volant et lâcher tout le reste, se laisser entraîner par la route. Tout ce qui suit arrive tout seul : ce sentiment de liberté, de pouvoir bifurquer d’une route à l’autre à tout moment, de choisir soit un col, soit un tunnel, par exemple, l’autoroute ou une route de campagne – et d’arriver néanmoins au but, à moins de céder à l’envie irrépressible de rouler encore. Si l’on fait les choses correctement, à savoir si l’on reste toujours cool – peu importe qui nous précède, roule à côté de nous ou nous suit –, on atteint inévitablement un état de mobilité innée qui correspondra aux besoins fondamentaux et à l’ADN originel de l’être humain. Dans notre société sédentaire, conduire une voiture représente le dernier élément restant du nomadisme. Nous préparons nos bagages, les rangeons, partons et allons plus loin. La voiture devient notre maison, l’itinérance notre patrie.

Il est probable qu’en considérant que la voiture a toujours été plus qu’un véhicule nous conduisant uniquement de A à B, l’automobile a perpétuellement été associée à la liberté. Une voiture est une capsule qui miraculeusement nous libère des contraintes du monde. Celui qui est assis derrière le pare-brise pense que tout est possible, pour autant qu’il y ait une route et du carburant. Chaque fois que le moteur démarre, on aurait la possibilité de ne pas s’engager dans le parking de l’entreprise et de continuer, d’aller plus loin tout simplement, au moins à proximité des lieux de nostalgie éloignés de sa vie. Je ne suis pas tout à fait certain que les voitures possèdent une âme, mais c’est fort probable. Ce sera probablement une âme hybride, composée de parts féminines et masculines. Le moteur me paraît être masculin, le châssis plutôt féminin. Ce qui explique pourquoi aussi bien l’homme que la femme peuvent aimer une voiture, car elle est en mesure de donner une impulsion à la qualité la plus faible de chacun, c’est-à-dire à l’autre en soi.

De nos jours, cependant, on s’engage dans une impasse éthique si l’on prétend que les femmes, bien plus que les hommes, ont une relation pragmatique à la voiture, alors que les hommes ont un amour plus profond – ce qui pourrait signifier que les hommes, du temps où le partage des rôles était différent, étaient des cow-boys et que cette nostalgie d’un moyen de transport sous les fesses est toujours présente. Cela expliquerait pourquoi les hommes s’occupent presque avec dévouement de leurs voitures, passent l’aspirateur dans l’habitacle et astiquent leurs carrosseries. Certes, il y a des exceptions : les amazones de la voiture, des femmes ne craignant pas la conduite automobile engagée. On s’entend avec elles à merveille, car on a toujours un thème de discussion inépuisable en commun, et parce que dans leurs veines coule de l’essence. Elles présentent un seul inconvénient, et pas des moindres : elles veulent toujours prendre le volant. Pour un homme passionné de voitures, être cantonné sur le siège passager est une petite punition à chaque fois. Il se sent enfermé et se fait du souci. Et l’on ne vit pas l’extase de l’accélération de la même manière si on ne l’a pas déclenchée soi-même. Il est fort probable que les âmes des voitures ressemblent à celles des êtres humains : il y en a des grandes et des petites, celles que l’on remarque immédiatement et celles qui ne nous atteignent pas, parce qu’elles sont trop petites ou parce qu’elles se cachent. Certes, les petites voitures peuvent avoir de grandes âmes, et les grandes voitures de petites âmes. Ce sont les routes qu’elles ont maîtrisées qui font la différence. C’est comme avec les êtres humains : on lit le parcours de vie de quelqu’un dans ses yeux et dans les rides de son visage. Suite page suivante

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PAGE BLANCHE À...

Une voiture avec de l’âme a quelques égratignures par-ci, par-là, et des bosses générées par les aspérités de l’existence, des traces d’utilisation à l’intérieur comme à l’extérieur. Son âme a une odeur unique, liée de manière indissociable à celle de son propriétaire. C’est pour cette raison que les voitures neuves, bien que belles et luisantes, n’ont pas encore d’âme. Il faut quelques routes, les premières égratignures et quelques blessures pour aboutir à une personnalité. Autrefois, il m’est arrivé de conduire – juste sur un petit tronçon du paddock jusqu’au départ de la Classic-Rallye Mallorca – la Porsche 911 ST 2.3, appelée « Porsche Chiquita » à cause de sa couleur et des autocollants couleur banane qui, quand elle n’était pas encore catégorisée « classique », dominait les courses d’endurance au début des années 1970. Plus tard, la voiture a disparu, mais elle n’est jamais morte, car – et ça peut paraître un peu bizarre – elle portait quelque chose d’immortel en elle. Un garage l’a réparée, lui a insufflé une

nouvelle vie, et c’était à nouveau comme avant, à l’apogée de son existence. J’ai passé peut-être trois minutes au volant de cette voiture, je n’ai jamais passé plus que la deuxième vitesse, mais aujourd’hui encore, j’ai sa sonorité dans l’oreille, la mélodie de son moteur, sa force, son âme et son regard qui ne lâchait pas les gens qui la regardaient dans les yeux. Il est bien entendu parfaitement possible de vivre sans voiture. Mais la question est : est-ce souhaitable ? Le renoncement à la voiture ne nous priverait-il pas de quelque chose de foncièrement essentiel, de la possibilité, disponible en tout temps, de se transporter soi-même dans d’autres sphères ? C’est pourquoi je ne pense pas qu’un monde sans voitures sera meilleur. Tout au contraire, il serait infiniment petit, sans possibilités de s’en échapper aussi, et dépourvu de motivation. Et avant tout sans passion. Vous pouvez découvrir ce texte dans sa version originale en allemand sur acs.ch/ themes-interessants.

Notre mission : Passion Automobile Au XXIe siècle aussi, conduire une voiture doit et peut procurer du plaisir – que ce soit au volant d’une classic car, d’une voiture de sport ou d’un véhicule électrique. Pour cette raison, l’ACS vit pleinement la passion pour l’automobile et s’engage de manière déterminée et proactive pour défendre les intérêts de ses membres. Aussi, nous avons demandé à Michael Bahnerth, auteur « auto-affine », de partager son regard sur la passion automobile avec nous.

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COURRIER DES LECTEURS

Réactions ? Un sujet du magazine vous fait réagir ? Alors n’hésitez pas prenez la plume et faites nous part de vos réflexions... VOITURES ÉLECTRIQUES... J’ai bien lu le dernier article de JeanFrançois Rime, paru dans le journal de l’ACS au sujet des voitures électriques. Je suis totalement opposé à rouler avec une voiture électrique.

Non ce n’est pas la panacée, ces voitures électriques.

Avec quelle électricité va-t-on l’alimenter ? Combien de bornes de recharge il faudra au pied des immeubles genre Barres du Lignon à Genève ou bien le nouveau quartier vers la Blécherette à Lausanne. Ce sera la bagarre pour pouvoir recharger à temps, tant il y aura de demande.

Il y a la voiture à hydrogène mais là aussi il faut fabriquer l’hydrogène avec de l’électricité. Ou alors couvrir tous les toits de Suisse avec des panneaux photovoltaïques, ce qui ne sera pas possible car les verts écolos trouvent que cela ne fait pas joli dans le paysage.

Et le courant électrique fabriqué en Pologne ou en Allemagne avec des centrales à charbon gris qui polluent. En Asie, il y a une pollution terrible où les batteries sont fabriquées !

Des petites voitures que pour la ville d’accord, mais il faut garder les plus grosses avec du carburant fossile.

Tous ces gens qui ne veulent rien, il faudrait leur couper le courant quelques jours, plus de chauffage, de cuisinière, etc.

A vos plumes ! • Vous roulez en voiture électrique et aimez ça ? • Vous hésitez à franchir le pas ? • Ou alors vous demeurez résolument opposé à ce mode de locomotion ? Merci de nous faire part de vos témoignages, remarques, appréhensions ou autres avis en envoyant votre message à : info@actualpub.ch ou par courrier à l’adresse : ACS Auto Avenue du Bois-de-la-Chapelle 105 1213 Onex

Jean-Marc Auras, Prangins

Communication à échelle humaine

staempfli.com Sans titre-1 1

18.11.21 08:06

AU E V U O N N IB L E D I SP O S L E DA N E S T OR

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PRÉVENTION ROUTIÈRE

Rapport de la séance de prévention «Zéro à 100» Une séance de prévention «Zéro à 100» a eu lieu au sein de l’école cantonale à Soleure. Grâce à ce projet, des élèves du secondaire ont pu bénéficier d’un module élaboré explicitement pour les jeunes conducteurs au sujet des risques spécifiques qu’ils encourent.

our les élèves du secondaires les danger liés à la mnéconnaissance du trafic routier sont nombreux ((surestimation de soi, propension à la prise de risque, consommation de substances addictives, etc.). Stefanie Gilgen, assistante de projet de la sécurité routière, et Lisa Frei, apprenties, se sont retrouvées pour passer une journée d’information des plus intéressantes. La séance débute par une introduction révélant des faits et chiffres intéressants et impressionnants des statistiques Michael Scholz, qui officie à l’Institut de médecine légale de l’Université de Zurich, fait une présentation fascinante, chiffres à l’appui, sur les accidents de la route, les décès et les causes les plus fréquentes d’accident en Suisse.ainsi que sur le thème des drogues, de l’ivresse et des stupéfiants du point de vue médical. L’accent est mis sur la possibilité de prouver les effets des substances nocives. SENSIBILISER LES JEUNES Les participants ont ensuite pu participer à divers ateliers autour du thème «Les jeunes conducteurs et les risques spécifiques qu’ils encourent». Chacun de ces ateliers est unique, mais tous ont un point commun : l’engagement et la volonté de faire avancer la cause sont pleinement présents chez chacun des participants – une caractéristique commune à tous les élèves enthousiasmés et intéressés de l’école cantonale et de FMS. Madame Kälin-Treina a souligné également que, en raison de la présence d’élèves plus mûrs et plus âgés, et grâce

aux expériences personnelles, l’intérêt général est beaucoup plus vif. Elle y voit la raison du grand engagement des jeunes. Les ateliers se déroulent en présence de divers experts dans les domaines de la médecine légale, de la psychologie, de la police et du secteur des assurances. L’objectif «Zéro à 100» de ce module est une sensibilisation aux risques de la circulation routière et aux besoins des futurs jeunes conducteurs qui inclut une analyse critique des facteurs de risque propres et des risques externes. La mise en route d’une autoexploration est un autre objectif. Les personnes concernées sont invitées à identifier leurs compétences, leurs capacités et leurs particularités par rapport à des facteurs bien précis tels que le sens du danger et le modèle de comportement personnel. Une fois cette autoanalyse accomplie,

c’est l’élaboration active de solutions et stratégies personnelles pour éviter des risques qui est mise en avant. L’esprit civique devrait être une évidence pour tous et rendre la vie sociale plus agréable et plus sûre. Les risques encourus par des personnes alcoolisées au volant, lors de la prise de substances illicites, avec une conduite à vitesse excessive et la mise en danger de passagers transportés dans le même véhicule ou d’autres infractions pénales doivent montrer l’importance aux élèves et étudiants de réfléchir à deux fois avant d’entreprendre quoi que ce soit, grâce à cette journée de réflexion. PLUS D’INFORMATIONS SUR : cktgmbh.ch et machöpis.ch (les sites sont en allemand...)

AVANTAGES Proﬁter à pleins gaz

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En tant que membre de l’ACS, vous proﬁtez de nombreux avantages liés à l’automobile, au voyage, aux assurances et au lifestyle.

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BILLET DU PRÉSEDENT CENTRAL

La vie du Club reprend de plus belle En raison de la pandémie, tout particulièrement au premier semestre 2021, notre vie de club a été marquée par de nombreuses annulations et divers reports. Heureusement, lors de fantastiques événements du deuxième semestre, la passion automobile, partie intégrante de l’ADN de notre club, a été ravivée et vécue plus intensément encore.

ur le plan de la politique des transports, nous avons enregistré au premier semestre un succès remarquable avec le NON à la loi sur le CO2, ce qui a permis d’instaurer un dialogue constructif par la suite. Jusqu’à la mi-juin 2021, en raison des restrictions imposées par la pandémie, nous nous sommes concentrés sur nos activités de politique des transports. Dans cette thématique, le focus a été porté sur la campagne de votation contre la loi sur le CO2. Grâce à l’important engagement des sections, des collaborateurs au sein de l’Administration centrale et des membres du Comité central ainsi qu’au soutien de nos membres, l’ACS a pu contribuer de manière déterminante au rejet de la loi sur le CO2 par les électeurs suisses, le 13 juin 2021. Nous sommes fiers d’avoir pu apporter la preuve de notre poids dans le domaine de la politique des transports et pu ainsi contribuer de manière déterminante à ce que la politique des transports ne soit pas menée au détriment des automobilistes. Grâce au rejet de la loi, finalement, un dialogue constructif sur la promotion de l’innovation a pu être établi. De plus, la redistribution de fonds et de taxes a été abandonnée. LA VIE REPREND Depuis toujours, l’ACS affiche sa passion automobile. Par conséquent, celle-ci est au centre de nos activités. C’est pour cette raison que j’étais particulièrement ravi que la vie de notre club ait pu reprendre de plus belle dans la seconde moitié de l’année – après que la pandémie nous avait poussés à renoncer à de nombreuses activités de club et autres événements populaires. Diverses manifestations très attrayantes en lien avec le sport

automobile, telles que la course Rendezvous am Kleinen Klausen, organisée à nouveau pour la première fois depuis 70 ans et qui a attiré un grand nombre de visiteurs, mais aussi les divers événements de Classic Cars et eSport ainsi que les jubilés de diverses sections ACS, ont pu avoir lieu. Nous avons pu et pouvons vivre à nouveau, Dieu merci, cette passion automobile justement. TOM LÜTHI ARRÊTE LA COMPÉTITION Avec cette année 2021, la carrière active en motocyclisme de Tom Lüthi, notre ambassadeur ACS, se termine. En septembre 2021, Tom s’était décidé à se retirer de la compétition moto à la fin de la saison. Je profite de cette occasion pour le féliciter chaleureusement pour sa brillante carrière, le remercier de son engagement précieux en faveur de notre club et lui souhaiter le meilleur et beaucoup de succès dans la suite de son parcours de vie. Je suis ravi que l’ACS continue de faire partie de son parcours professionnel futur, puisqu’il reste ambassadeur de notre club. Nous vous informerons sur la forme exacte de notre future collaboration à une date ultérieure.

En cette fin d’année, je ne voudrais pas manquer de remercier de tout cœur tous nos membres pour leur fidélité et leur confiance en notre club. Bien entendu, vous allez pouvoir compter l’année prochaine aussi sur notre engagement total afin que vous puissiez toujours bénéficier des services de grande qualité de l’ACS. Parallèlement, nous continuerons de nous engager activement en faveur de vos intérêts d’automobilistes. J’adresse un autre remerciement aux membres du Comité de direction pour leur engagement et l’excellente collaboration. J’aimerais aussi remercier les équipes de l’Administration centrale et des 19 sections de leur grand engagement et leur remarquable travail pour le bien de nos membres. Il me reste à vous souhaiter à toutes et tous de joyeuses fêtes de fin d’année et un bon départ – en bonne santé – dans la nouvelle année ! Bien à vous,

Thomas Hurter, Président central

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BILLET DE LA PRÉSIDENTE

Initiative jurassienne : JU – Trop cher Le mercredi 24 novembre dernier, la majorité des députés du Parlement jurassien a décidé de ne pas donner suite à l’initiative JU – Trop cher et au projet réalisé par la Commission de gestion et des finances (CGF). Partant, l’initiative cantonale sera soumise au vote des citoyens jurassiens.

our rappel, l’initiative JU – TROP CHER vise la baisse des taxes sur les plaques afin de les rapporter au niveau de la moyenne nationale. Il s’agit d’une initiative importante pour notre section, qui est d’ailleurs représentée au sein du Comité d’initiative. Le projet visant donc à réaliser l’initiative avait été réalisé par la Commission de gestion et des finances (CGF). Cependant, celui-ci n’a pas satisfait les initiants et était clairement insuffisant. Mais pourquoi donc le projet n’était-il pas satisfaisant ? Ceci pour plusieurs raisons, parmi lesquelles celles-ci : En lieu et place d’avoir une baisse de la taxe, une augmentation était prévue pour certains véhicules hybrides. Ceci va à l’encontre de l’initiative, qui a pour but une baisse de la taxe pour l’ensemble des véhicules afin de la rapprocher de manière significative de la moyenne nationale. De plus, le fait d’augmenter la taxe des véhicules hybrides est un non-sens total si l’on considère la volonté des initiants de tenir

compte de l’effort écologique réalisé par les automobilistes. La taxe de base prévue dans le projet peut être évolutive, chose que n’ont jamais voulue les initiants. De plus, cette taxe est fixée trop haut et ne permet donc pas de réaliser l’initiative, notamment pour les petits véhicules. Au contraire, l’initiative propose de fixer plusieurs taxes de base en fonction du poids par catégories de véhicules, mais ceci de manière non variable. Le plafond de la taxe prévu dans le projet est fixé à 1500 francs, alors qu’actuellement il est à 1015 francs.

et encore bien d’autres raisons. Partant, nous devrons nous prononcer sur l’initiative, et, dans l’hypothèse où le peuple jurassien déciderait de l’accepter, un nouveau projet sera établi par le Parlement. Dans l’espoir que l’initiative aboutisse, nous vous adressons, chères lectrices, chers lecteurs, nos plus amicales salutations. Sources et plus d’infos sur l’initiative : http://www.jutropcher.ch/ Melissa Metafuni Présidente de l’ACS Les Rangiers

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LA COLONNE DE TOM

Prêt pour la prochaine étape de ma carrière :

Une porte se ferme, une autre s’ouvre

l y a un an à peine, je n’aurais pas imaginé que la dernière course de Moto2 de ma carrière de pilote serait derrière moi aujourd’hui déjà. La saison 2021 était tout sauf simple et ne doit pas forcément tous ses désagréments à la seule pandémie. Encore et toujours, cependant, les restrictions et les réglementations de voyage sont pénibles, aussi bien dans le paddock qu’au sein de l’équipe, bien que nous nous y soyons pourtant habitués. L’année était difficile parce que les performances sportives n’étaient pas au rendez-vous. Je me suis entraîné, sur le circuit et en dehors du circuit, et disposais d’une équipe forte pour me soutenir. Sans cesse, différents éléments n’étaient pas au point à 100 % – et j’étais arrivé au point de devoir être honnête avec moi-même. Un jour ou l’autre, la carrière d’un pilote de course se termine et je ne pourrai pas courir éternellement. Je me suis donc demandé ce qui pourrait se passer ensuite. Soudain, j’ai aperçu des opportunités, des possibilités et de nouvelles voies qui m’intéressent et qui m’apportent des motivations toutes nouvelles. Agir dans l’organisation, promouvoir et soutenir les jeunes talents de la course, transmettre parallèlement mon savoir et mon expérience – tout cela semblait être à portée de main. La décision de me retirer de la course active et d’assumer un nouveau rôle, toujours dans la course internationale, commençait à m’intéresser.

prise en août – et ma dernière course de Moto2 s’est approchée au fur et à mesure de l’avancement de la saison. Bien entendu, mes pensées tournaient souvent autour de ce retrait, mais j’ai tout de même essayé de me concentrer, comme d’habitude, sur mes performances et sur chacun des week-ends de course. Je comprenais tout à fait les questions posées par les médias, les partenaires ainsi que les amis et les fans. Ils voulaient tous savoir comment je pouvais fonctionner en assumant cette décision – mais ils n’ont pas simplifié la situation pour moi. Et puis, le jour J est arrivé – j’ai couru la toute dernière course de ma carrière longue de presque 20 ans en championnat du monde.

La décision irrévocable de me retirer a mûri durant la première moitié de la saison et a été

J’ai passé un week-end extraordinaire. Mes amis, ma famille et des compagnons de longue

date étaient avec moi à Valence. Lors du dernier tour de la course, j’ai pris conscience des conséquences de ma décision comme jamais auparavant et je n’avais qu’une idée en tête : « surtout ne pas chuter maintenant ». Heureusement, j’y étais arrivé – et l’arrivée dans le box, un burnout de taille et une soirée unique avec les amis et la famille à Valence ont clôturé ma carrière de pilote en championnat du monde de moto. Après quelques jours pour m’aérer la tête, mes activités reprennent : j’entre dans la peau du directeur sportif chez PrüstelGP. J’ai hâte de continuer à poser mon empreinte sur les courses et de pouvoir faire avancer la promotion de la relève. Un nouveau chapitre m’attend.

Tom Lüthi, Ambassadeur ACS

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Neuchâtel

SECTIONS ACS

Retour sur la saison 2021 de nos trois jeunes pilotes neuchâtelois

a saison automobile 2021 s’achève pour nos jeunes pilotes, et nous partageons avec vous un résumé de leurs expériences et de leurs objectifs pour 2022. L’ACS section Neuchâtel est ravie de pouvoir soutenir ces jeunes sportifs automobiles. DAVID KULLMAN Pour 2021, je termine 5e du classement général en Ultimate Cup Series Formule 3 régionale pour ma première saison dans cette catégorie derrière des personnalités telles que Nicolas Prost, fils d’Alain Prost, Laurens Van Hopen, finaliste au championnat du monde karting, et d’autres pilotes très expérimentés. J’ai acquis énormément d’expérience qui me sera très utile pour la saison 2022, où je ferai tout pour décrocher le titre ! Je tiens à remercier énormément toutes les personnes du soutien qu’elles ont pu m’apporter durant cette saison 2021. Sans elles, je n’aurais pas pu atteindre de tels objectifs ! VALENTIN SENES J’ai participé à plusieurs championnats dont le championnat suisse et La Vega Trofeo. Mon début de saison s’est avéré compliqué en raison d’accrochages lors des courses qui m’ont fait perdre des places et des points pour le championnat. La deuxième partie de saison s’est beaucoup mieux déroulée avec une victoire et plusieurs podiums, ce qui m’a permis

Jérémie Toedtl champion suisse junior.

David Kullman au volant de sa formule 3.

d’être invité au championnat mondial de karting à Adria, en Italie. Saison intense avec énormément d’investissement en termes d’entraînements, de courses et de la part des personnes qui m’entourent. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour remercier encore toutes les personnes qui croient en moi et qui me soutiennent ainsi que ma famille. Pour 2022, j’espère atteindre les objectifs que je m’étais fixés pour 2021 et que je n’ai pas pu atteindre avec d’autres championnats en vue tels que la IAME Series.

2021. La régularité fut la clé de la réussite de ce championnat, nous n’avons commis aucune erreur et avons su éviter les pièges. L’objectif affiché en début d’année a été rempli, mais la concurrence a été bien présente pour nous forcer à toujours donner le meilleur. La Renault Clio est une voiture très facile à conduire et offre des sensations fabuleuses dans des budgets raisonnables. Je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont permis de réaliser ce rêve de décrocher le titre national junior, j’espère un jour devenir champion suisse.

JÉRÉMIE TOEDTLI Le bilan de ma saison est très positif, nous avons été sacrés champion suisse junior

Pour 2022, nous avons quelques idées en tête, nous verrons ces prochains mois si nous arrivons à les mettre sur pied !

Valentin Senes, une deuxième partie de saison brillante

26e Coupe scolaire neuchâteloise

omme chaque année, c’est dans un état d’esprit de solidarité et de plaisir qu’a eu lieu la 26e Coupe scolaire neuchâteloise, et ce malgré l’absence de public, le mercredi 15 septembre dernier. En effet, 101 jeunes cyclistes (48 filles et 53 garçons) provenant des centres scolaires du canton ont pris part à cette compétition qui leur a permis de vivre une expérience enrichissante et une occasion supplémentaire de parfaire leurs connaissances dans le domaine de la circulation.

Les 101 finalistes ont ainsi eu l’occasion lors de cette manifestation de mesurer leurs connaissances théoriques en répondant à un questionnaire préparé par la commission technique d’éducation routière, ainsi que leurs compétences pratiques en déjouant les obstacles dressés à leur intention au cours d’un gymkhana à vélo. L’intérêt primordial des élèves, le développement de leurs compétences de cyclistes

Cours de conduite actuelle pour tous

et leur sécurité sur la route ont motivé le groupe d’éducation et de prévention routière de la Police neuchâteloise à tout mettre en œuvre pour que cette manifestation unique dans le canton soit une réussite, ce qui a été le cas ! La section de l’ACS Neuchâtel soutient cet évènement financièrement et a remis à tous les finalistes une couverture réfléchissante de sac à dos à l’emblème de l’ACS.

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Mercredi 26 janvier 2022, à La Chaux-de-Fonds Vendredi 11 février 2022, à Colombier Ce cours s’adresse à toute personne détentrice d’un permis de conduire souhaitant remettre sa conduite à niveau et désirant être au fait des nouvelles lois et règles de la circulation routière. Profitez d’un tarif exceptionnel de CHF 70 si vous êtes membre ACS et domicilié dans le canton de Neuchâtel ! Plus d’infos sur notre site : https://www.acs.ch/fr/sections/neuchatel/cours-de-conduite/ Conduite-actuelle.php

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Genève

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La 117e Assemblée Générale

Notre assemblée ayant été reportée en 2020 pour cause de pandémie, les membres du club étaient heureux de pouvoir se retrouver lors de cette soirée du 8 décembre au restaurant des Vieux-Grenadiers. Le conseiller d’État Serge Dal Busco nous a fait l’honneur et le plaisir d’être présent, sans oublier de nombreuses personnalités ainsi que des présidents d’associations. Dans son rapport annuel, le président René Desbaillets a notamment parlé du côté sportif – le calme plat – le slalom de Genève étant annulé depuis 2019. Nous avons travaillé sur l’organisation éventuelle d’une manifestation historique mais nous sommes actuellement en stand-by. Toutefois, un grand bravo aux pilotes genevois qui ont brillé sur les pistes internationales (Louis Deletraz, notre conférencier 2019, et Nicolas Maulini, qui ont tous les deux terminé 2es des championnats du monde LMP2 et LMP3). Du côté de la mobilité, les sections genevoises de l’ACS, de l’ASTAG du TCS et de l’UPSA se sont regroupées en 2017 sous la bannière de RouteGenève pour donner un peu plus de mordant à la défense de la liberté du choix de mode de transport inscrite dans la Constitution, le GTE n’arrivant très souvent pas à dégager une majorité pour agir. Dans un premier temps, RouteGenève a très bien collaboré avec la Direction générale de la mobilité, notamment sur l’aménagement du U lacustre (voitures et vélos), sur les essais d’utilisation des pistes de bus par les motos, sur la facilitation des transports professionnels et l’augmentation des places de parkings livraisons. Malheureusement, cette collaboration a cessé avec la nouvelle

législature, et tant le GTE que la CCIG voire la FER, que certains partis de l’entente n’ont pas vraiment apprécié nos démarches plus pratiques que politiques. Au niveau du stationnement, notre idée était de ne pas lâcher du lest d’un côté sans avoir l’assurance d’obtenir des compensations ailleurs. Un référendum contre la suppression de 4000 places de parking est lancé ! Malheureusement et naïvement nos organisations patronales, le PLR et le PDC ne nous ont pas soutenus et ont refait l’erreur commise il y a une vingtaine d’années avec l’aménagement de la place Neuve. Perdu donc les 4000 places de parkings, et ensuite le parking des Clés de Rive a été enterré. Le Covid a été le prétexte pour voir fleurir à Genève des bandes cyclables, des pistes cyclables dans tous les coins sans concertations préalables. Comme vous avez pu le lire, le rapport du «Conseil consultatif sur la traversée du lac» (qui nous a jamais été officiellement présenté) a été envoyé à Berne en catimini et nous ne savons même pas si du lobbying est organisé à Berne pour que ce rapport ne se retrouve pas sous la pile. L’ACS n’est pas d’accord de se faire mener en bateau et nous avons fait savoir à qui de droit ainsi qu’à la presse notre scepticisme quant au fonctionnement de cette ceinture urbaine. Plus du tiers du tracé de cette ceinture n’a qu’une voie de chaque côté (pont du Pailly, tunnel de Carouge, rampe de Champel), cette ceinture rapide va être cisaillée au minimum en 4 endroits par le tram, à chaque passage d’un tram la circulation est arrêtée durant environ 20 secondes ! Comme nous avons environ 1 tram toutes les 120 secondes, la

circulation automobile sera à l’arrêt le 15 % du temps en 4 ou 5 endroits ! On peut faire mieux question fluidité ! Au niveau suisse, notre club a activement mené campagne contre la loi CO2 et avons gagné ! Les mauvaises langues se sont empressées de qualifier les automobilistes d’antitaxes, les inégalités entre les régions et les offres de transports publiques ont aussi joué. Sans parler de la distorsion de concurrence avec les entreprises de transport étrangères qui peuvent très facilement traverser 2 fois la Suisse sans faire le plein. Dernièrement notre club a soutenu auprès de la ville les revêtements phoniques et demandé qu’ils soient posés prioritairement sur les pénétrantes et les rues d’accès aux parkings qui ne doivent pas être limitées à moins de 40 km/h. Le président termine son rapport en remerciant Catherine Locca, secrétaire générale, pour son immense travail au sein du Club ainsi que tous les membres du comité. Catherine Locca donne encore quelques chiffres 2020 sur les statistiques de dépannage et présente les comptes au 31 décembre 2020. Les comptes sont approuvés et la décharge est donnée au comité. En fin de partie officielle nous avons eu le plaisir de recevoir M. Martin Stucky, qui nous a parlé des diverses pistes étudiées pour une meilleure mobilité future.

Une assemblée conviviale où le Président de l’ACS, René Desbaillet, a accueilli le Président du Conseil d’Etat Serge Dal Busco (ci-dessus) ainsi que les anciens président de la section Christian Grojean et Claude Miffon et toute l’assistance a apprécié à juste titre la conférence de Martin Stucky (photos de gauche) et les jubilaires ont bien évidemment été fêtés (page de droite).

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CHF 23 550.–, 4,9 l/100 km, km, de Kia: une expérience Modèle illustré: New Kia T-GDi GT-Line l/100 Moyenne de de tous tous les les véhicules véhicules neufs neufs vendus vendus en en Suisse: Suisse: 133 133 g/km g/km dd Moyenne 115 g/km de CO COénergétique catégorie de rendement énergétique D,CHF ECE23 de550.–, CO222 26 264,9 g/km, de rendement énergétique D, ECE de CO g/km, g/km de 115 g/km g/km de de CO CO222,, catégorie catégorie115 de rendement rendement D,1.0 ECELLde de CO222 26 26 g/km,man. de D, ECE CO g/km, 115 Mild-Hybrid New Rio, New Stonic, Ceed,3,9 Ceed SW,(équivalent XCeed, 22,, catégorie 2énergétique 4,4 l/100 l/100 km), km), 102 102 g/km de CO CO catégorie de rendement rendement énergétique A, ECE ECE de deSportage CO222 17 17 g/km, TVA 4,4 g/km de de énergétique A, CO g/km, 115 g/km de CO , catégorie de rendement énergétique D, ECE de CO 26 g/km, 222,, catégorie , catégorie de rendement énergétique D, ECE de CO 26 g/km, 115 g/km de CO = émissions de CO liées à la fou conseillé, TVA incluse). ECE de CO 2 2 conseillé, incluse). ECE de CO = émissions de CO liées à la fou 2 2 2 2 2 2 Les véhicules électriques de Kia: une expérience électrisante. New Kia cee’d 1.6 L CRDi GT-Line man. CHF 24 950.–, 3,9 l/100 km (équivalent essence 2 2 New Kia cee’d 1.6 L CRDi GT-Line man. CHF 24 950.–, 3,9 l/100 km (équivalent essence 2 2 Les véhicules électriques deélectriques Kia: une expérience Newélectrisante. Kia cee’d cee’d 1.6 1.6 LL CRDi CRDi GT-Line GT-Line man. man. CHF CHF 24 24950.–, 950.–, 3,9 3,9 l/100 l/100 km km (équivalent (équivalent essence essence New Kia New Kia Kia cee’d 1.6 1.6 CRDi GT-Line aut. (7-DCT) (7-DCT) CHF 26 26550.–, 550.–, 4,2 4,2 l/100 l/100 km km (équivalent (équivalent New cee’d LL CRDi GT-Line aut. Les véhicules de Kia: 4,4 une électrisante. New Kia cee’d 1.6 Lrendement CRDide GT-Line man. CHF 24 950.–, 3,9énergétique l/100 km (équivalent (équivalent essence New Kia cee’d 1.6 CRDi GT-Line man. 24 950.–, 3,9 l/100 km Il CHF est des choses que l’on doit expérimenter soi-même. 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(7-DCT) CHF 26mieux 550.–, 4,2 l/100A, km (équivalent New Kia cee’d 1.6 CRDi GT-Line aut. (7-DCT) CHF 550.–, 4,2 l/100 (équivalent New Kia cee’d 1.6 1.6 CRDi qui GT-Line aut. (7-DCT) CHFde 26 550.–, 4,2convient l/100 (équivalent Découvrez New Kia cee’d LL CRDi GT-Line (7-DCT) CHF 26 550.–, 4,2 l/100 km (équivalent Il est que l’on soi-même. doit expérimenter soi-même. Découvrez leaut. modèle Kia qui vous le26 ! Fixez aujourd‘hui même un rendez-vous pour une course d’essai ! PHEV, Découvrez notre gamme électrique sur kia.chnotre gamme électrique sur kia.ch Il est des choses que l’ondes doitchoses expérimenter Découvrez le modèle Kia vous 19 g/km. g/km. 19 New Kia cee’d 1.6 L L CRDi GT-Line aut. (7-DCT) CHF 26rendement 550.–, 4,2 l/100 km (équivalent Kia cee’d 1.6 CRDi GT-Line aut. CHF 26 550.–, km (équivalent Plug-in Hybrid Ceed SW XCeed PHEV, Niro PHEV, Optima PHEV Il est des choses que l’on doit expérimenter soi-même. 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Fixez un aujourd‘hui même un rendez-vous pour une course d’essai ! de Moyenne de de tous tous les les véhicules véhicules neufs neufs vendus vendus en en Suisse: Suisse: 133 133 g/km g/km de de CO CO222 (prix (prix de de vente vente Moyenne convient le mieux !22Fixez aujourd‘hui même rendez-vous pour une course d’essai ! 222,, catégorie 19 g/km. 158284_83x170_Z_dfi_Kia_Anzeige_Ceed_5Doors_GT_Line_2018.indd 2 23.01.18 09:01 19 g/km. 158284_83x170_Z_dfi_Kia_Anzeige_Ceed_5Doors_GT_Line_2018.indd 2 23.01.18 09:01 New Rio, New Stonic, Ceed SW, XCeed, Sportage 19 g/km. 19 g/km. 158284_83x170_Z_dfi_Kia_Anzeige_Ceed_5Doors_GT_Line_2018.indd 23.01.18 09:01 158284_83x170_Z_dfi_Kia_Anzeige_Ceed_5Doors_GT_Line_2018.indd 23.01.18 convient le mieux ! Fixez aujourd‘hui même un rendez-vous pour une Électrique e-Niro 19 g/km. g/km. course d’essai ! 19 conseillé, TVA TVAe-Soul, incluse). 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Vaud

SECTIONS ACS

Rétrospective 2021

STATUTAIRE ET ORGANISATIONNEL Sur le plan statutaire, l’année 2021 a vu l’assemblée générale ordinaire se tenir fin septembre, en raison des risques et des contraintes que pouvait imposer la situation sanitaire. Cette année était placée sous le signe du changement. En premier lieu, avec l’entrée de Susan Sax et de Nicolas Leuba au comité et l’élection de Xavier de Haller à la présidence de l’ACS Vaud. En deuxième lieu, la section vaudoise retrouve un siège au Comité directeur central de l’ACS avec l’élection du même Nicolas Leuba lors de l’assemblée des délégués du 23 avril 2021. Le secrétariat s’est quant à lui réorganisé en engageant Deborah Piot pour s’occuper du service aux membres et de la tenue du secrétariat administratif. Son arrivée a permis de simplifier les horaires d’ouverture du secrétariat qui répond à ses membres tous les matins depuis le début de l’année. Rémy-Pierre de Blonay a pour sa part repris le secrétariat général de la section. RECRUTEMENT, PARTENAIRES ET MANIFESTATIONS Le recrutement est un souci permanent de notre Club, et la section vaudoise ne fait pas exception. À ce titre, l’ACS Vaud doit rendre son action visible, tant en ce qui concerne ses prestations que ses actions politiques ou la promotion du sport automobile. Le partenariat avec Allianz reste la principale source de recrutement et va de pair

avec les avantages dont bénéficient nos membres auprès de la CAP Protection juridique, Helsana et Epona. S’ajoutent à cela des avantages avec Visa (UBS), Agip, Migrol, la location de véhicules (Sixt, Carify et Sunny car), le télépéage (Mango), la recharge de véhicules électriques (evpass) et le tout nouveau test de diagnostic de batteries (Aviloo)… et bien d’autres encore. Au niveau local, l’ACS Vaud approche des institutions reconnues pour proposer des conditions préférentielles à leurs employés. La présence de l’ACS Vaud lors de manifestations grand public a été discrète en 2021. À relever toutefois le sponsoring d’une épreuve du Concours hippique du Chalet-à-Gobet. POLITIQUE DES TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES À tous les niveaux qui la concernent, l’ACS Vaud poursuit son engagement pour la défense des intérêts des automobilistes dans un environnement politique de plus en plus hostile au transport individuel motorisé. Ces combats politiques ont connu des degrés de réussite de plus en plus contrastés à mesure que l’on se rapproche du niveau communal. Au niveau fédéral, nous retiendrons la révision de la loi sur le CO2, la tarification de la mobilité et les bandes cyclables ; au niveau cantonal, le dossier du contournement de l’Ouest lausannois est sur la bonne voie ; au niveau communal, l’ensemble des combats vise à défendre une

mobilité multimodale et à garantir l’accessibilité des centres urbains. SPORT AUTOMOBILE & OLD TIMERS L’année 2021 a vu une reprise en demiteinte des manifestations automobiles, qu’elles furent sportives ou destinées aux amateurs de vieilles mécaniques. Côté sport automobile, le Rallye du Chablais a pu avoir lieu avec une participation réduite du public, notamment concernant l’accès aux stands ; le logo de l’ACS figurait en bonne place sur la voiture ouvreuse pilotée par Ari Vatanen. Le Slalom de Bière a été annulé pour la deuxième année consécutive. Le pilote Yoan Loeffler a, pour sa part, bénéficié d’un soutien financier pour sa saison de rallyes pendant laquelle il était engagé dans le Championnat suisse junior et la Clio Rally Cup. Côté véhicules anciens, l’ACS a soutenu le Swiss Classic British Car Meeting qui s’est tenu le 1er octobre 2021 sur les quais de Morges.

Perspective 2022 STATUTAIRE ET ORGANISATIONNEL L’ACS Vaud souhaite reprendre son rythme de conduite habituel avec une assemblée générale à la fin du printemps, si, bien entendu, la situation le permet. RECRUTEMENT, PARTENAIRES ET MANIFESTATIONS Pour favoriser le recrutement de nouveaux membres, l’ACS Vaud souhaite renforcer ses relations avec son partenaire principal Allianz et poursuivre sa stratégie de développement de nouveaux partenariats et de services à l’attention de ses membres. Outre les manifestations automobiles et en l’absence du Salon de l’automobile, l’ACS Vaud sera le partenaire principal de la 40e édition de Balélec, qui se tiendra le 13 mai 2022, et pour lequel il prépare, notamment, un concours qui aura lieu lors de la prévente des billets du festival de musique de l’EPFL. Pour mettre en valeur le travail effectué, l’accent sera également mis sur le développement d’une stratégie de présence sur les réseaux sociaux, réseaux sur lesquels l’ACS a fait une entrée discrète en 2021. POLITIQUE DES TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES L’année 2022 aura pour objectif essentiel de poursuivre la mission de l’ACS

de défendre la mobilité individuelle, de garantir l’accès aux centres-villes, de garantir des conditions-cadres favorables au transport individuel motorisé et de soutenir les investissements permettant la réalisation et l’entretien d’infrastructures routières modernes et efficaces. Au nombre des combats déjà annoncés, l’on peut compter la révision de l’Ordonnance sur la signalisation routière et le contre-projet du Conseil fédéral à l’initiative dite des glaciers (sur le plan fédéral), le budget vaudois pour le financement des infrastructures et la révision de la loi vaudoise sur la taxation des véhicules et des bateaux (au niveau cantonal) et l’ensemble des mesures visant à restreindre l’accès des villes du canton aux véhicules motorisés (au niveau communal). En sus et pour les élections cantonales vaudoises 2022, la première édition de votre magazine donnera la parole aux deux candidats à l’élection au Conseil d’État qui sont membres de l’ACS : Isabelle Moret et Frédéric Borloz. SPORT AUTOMOBILE & OLD TIMERS À la mesure de ses moyens et dans l’attente de savoir si elles auront lieu selon le calendrier usuel, l’ACS Vaud examinera avec attention les demandes de soutien à la relève, aux manifestations sportives et à la promotion des véhicules anciens.

Daniel FAVRE (1939-2021)

omme de radio, Daniel Favre a exercé son art comme journaliste politique, puis rédacteur en chef à la Radio suisse romande. Il était activement engagé dans le Cercle lausannois de la presse et l’Union des journalistes francophones. Homme de lettres, il avait fondé l’association «Défense du français», ne manquant pas de relever les erreurs de ses confrères, dit-on. Sa plume, sa voix et son réseau, il les mit également au service de l’ACS Vaud, dont il était membre depuis 1974 et membre d’honneur après avoir siégé de nombreuses années au sein de la Commission circulation et sécurité routière de la section. Fin septembre, Daniel Favre s’est excusé de ne pouvoir participer à la dernière assemblée générale. Début novembre, sa voix s’est tue, sa plume s’est posée. L’ACS Vaud lui rend hommage et exprime, par ces lignes, sa sympathie à sa famille.

Vous aimez la voiture et le sport automobile ? Nous aussi !

Join the Club ! L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les intérêts de chacun. upsa-vaud.ch

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Valais

SECTIONS ACS

L’ACS Valais au Rallye international du Valais 2021

uel plaisir ce fut de retrouver le Rallye international du Valais en cette année 2021 !

Pour cette 61e édition, l’ambiance et le spectacle propres au RIV nous ont une nouvelle fois comblés. Sous une météo très propice, les spectateurs sont venus en nombre sur le site des Casernes afin d’apprécier les spéciales du vendredi et du samedi et de profiter des exhibitions impressionnantes et singulières du Rally Motor Show Emotion. Comme à l’accoutumée, l’ACS Valais figurait parmi les partenaires de l’évènement et était présent sur le site des Casernes, qui comptait de nombreux stands, bars, food-trucks, etc. Il y en avait une nouvelle fois pour tous les goûts et pour tout type de spectateurs, y compris les familles. En cette année 2021, l’ACS Valais a par ailleurs profité de l’évènement pour marquer les 100 ans de son existence. Quelques «petits plus» étaient ainsi à l’ordre du jour : concours destinés aux membres et au public, engagement d’un photographe, exposition de la Ferrari Challenge 488 championne du monde 2018 du Garage Zenith SA, sponsorisée notamment par l’ACS, et participation avec une voiture au Rally Motor Show Emotion. Nous remercions sincèrement la direction du RIV pour cette superbe édition 2021. Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour ces fêtes de fin d’année et nos salutations les meilleures.

Photos : Photoconcept

Johann Fumeaux, Président ACS Valais

ACS Valais et Discovery Voyages 2.0 Sàrl

vous invitent cordialement à partager un vin chaud de fin d’année le 21 décembre prochain devant nos locaux à la rue du Scex 33, 1950 Sion.

’ACS Valais a le plaisir de vous informer qu’elle a dernièrement mis en place une collaboration avec l’agence Discovery Voyages 2.0 Sàrl à Conthey, afin de développer son activité de voyages. Discovery Voyages, active sur le marché valaisan depuis plus de 25 ans, est représentée par Mme Maria-Isabel Anchel et M. Dominique Evéquoz, qui est, entre autres, le président du Groupement

valaisan des agences de voyages (GVAV). Dotée désormais d’outils modernes et pouvant compter sur l’expérience et le savoir-faire de Discovery Voyages, l’agence de voyages ACS Valais continuera ainsi ses activités sous la même enseigne mais le fera en tant que représentant de Discovery Voyages qui dispose désormais d’un bureau au sein de nos locaux à Sion. Afin de marquer cette nouvelle

collaboration, l’ACS Valais et Discovery Voyages vous invitent cordialement à partager un vin chaud de fin d’année à l’occasion des nocturnes sédunoises, le 21 décembre prochain, dès 17 h, devant nos locaux à la rue du Scex 33, à Sion. Nous nous réjouissons de vous accueillir à cette occasion et vous souhaitons d’ores et déjà de belles fêtes de fin d’année. Johann Fumeaux, Président ACS Valais

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SECTIONS ACS

Bonne année 2022

Fribourg

a Section fribourgeoise de l’Automobile Club de Suisse souhaite à tous ses membres d’excellentes fêtes de fin d’année et une bonne route pour 2022. Nous vous souhaitons de rester en bonne santé et que la nouvelle année puisse vous apporter à vous et vos proches du bonheur et un retour à la normale avec cette pandémie.

Nous offrons une vignette autoroutière à chaque membre qui parrainera un nouveau membre – minimum «Classic» – jusqu’au 31 janvier 2022. Pour cela, merci de nous envoyer les noms, prénoms, adresse et date de naissance du nouveau membre et du parrain, par e-mail à l’adresse du secrétariat jusqu’au 31 janvier 2022 également.

ACS Fribourg

ACS Genève

ACS Neuchâtel

Case postale 105 CH – 1701 Fribourg T +41 26 341 80 20

Clos de la Fonderie 19 - CP 1205 CH – 1227 Carouge T +41 22 342 22 33

Avenue de la Gare 2 CH – 2013 Colombier T +41 32 725 81 22

acs.fribourg@acs.ch

acs.geneve@acs.ch

acs.neuchatel@acs.ch

ACS Les Rangiers

ACS Valais

ACS Vaud

Avenue de la Gare 50 CH – 2800 Delémont T +41 32 422 33 22

Rue du Scex 33 CH – 1950 Sion T +41 27 322 11 15

Ch. des Gavardes 7 - CP 136 CH – 1073 Savigny T +41 21 331 27 22

acs.lesrangiers@acs.ch

acsvalais@acs.ch

acs.vaud@acs.ch

ACS Centrale

ACS Section Berne

HOTLINE

Wasserwerkgasse 39 CH – 3000 Berne 13 T +41 31 328 31 11

Helvetiastrasse 7 CH – 3005 Berne T +41 31 311 38 13

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Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

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ISSN 2297-3575

AUTO–ACS n 302 | Décembre 2021 | Prochaine parution : février 2022 o

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