AUTO ACS | 302
ACTU AUTOMOBILE
Par Philippe Clément
LA Auto Show 2022, un salon en demi-teinte La crise du Covid a durement impacté les salons automobiles, ce n’est pas Genève qui dira le contraire. Pourtant, dans le «monde d’après», les choses reprennent lentement leur cours.
A
Los Angeles, le Convention Center a accueilli une nouvelle édition du traditionnel LA MotorShow. Un salon oui, mais un salon light. Dans les vastes halles, les constructeurs sont rares et l’espace entre les stands est assez important. La première chose qui frappe, c’est l’absence de grandes nouveautés… à essence. Les rues de LA ont beau résonner du vrombissement des big blocks V8 et V6, la Californie n’a jamais autant fait montre de son envie de mobilité « propre ». La meilleure preuve en est sans aucun doute la version… électrique du Ford F 150 ! Oui, vous avez bien lu : le constructeur de Detroit présente une version 100 % électrique du mythique pick-up, star incontestée du marché automobile américain. Tout un symbole. On rassure les amoureux de la mécanique qui ont de l’essence dans le sang : deux constructeurs résistent, du moins
partiellement, à la déferlante branchée. Corvette, d’abord, qui avec sa nouvelle Z06 porte haut l’étendard du V8 atmo made in USA. Porsche, ensuite, pour qui la Californie est une seconde maison et qui a débarqué ici avec pas moins de cinq nouveautés mondiales. Dont la redoutable version GT4 RS de la Cayman qui a de quoi faire enrager la reine 911, puisque son flat six atmo développe la bagatelle de 510 chevaux. Mais Porsche sait aussi vivre avec son temps. La Taycan électrique est arrivée au Convention Center dans deux versions, dont on retiendra surtout la « longue », la Sport Turismo, en version GTS. Magnifique et puissante, elle démontre tout le savoir-faire du constructeur de Stuttgart en matière de sportive électrique haut de gamme. Côté américain, on note avec un certain plaisir le retour d’Henri Fisker aux affaires. Après ses déboires et l’abandon de sa société suite à l’échec de la pourtant
magnifique Karma, voici le génial designer américain d’origine danoise revenu pour présenter la version prête à la production de sa dernière création : le SUV électrique Fisker Ocean. Un géant à l’autonomie prometteuse et qui sera fabriqué chez Magna-Steyr, à Graz, en… Autriche. L’Asie se taille une fois encore la part du lion. On citera en vrac Hyundai, avec son concept SEVEN qui préfigure les futurs SUV électriques de chez IONIQ, Toyota, avec son bZ4 lui aussi électrique, Subaru, dont la Solterra va tenter de redorer le blason, et le vietnamien Vinfast, qui présente deux nouveaux SUV électriques, VF e35 et VF e36, conçus pour séduire les marchés européens. Et, pour ne pas oublier l’ancien monde, on citera enfin la version 5 du célébrissime Range Rover qui revient, avec des lignes très fluides et un aérodynamisme surprenant quand on se souvient du « cube » sur quatre roues qu’il était à ses débuts.
RANGE ROVER 5 Lui aussi se met au goût du jour. C’est simple, il a été revu de A à Z, et pas moins de 125 brevets ont été déposés durant sa conception ! Angles arrondis au maximum, poignées intégrées aux portières, 4 roues directrices, suspension «prédictive» en option et, sous le capot, entre autres, un V8 biturbo de 530 Ch, une version PHeV essence ou un bloc diesel : le luxe britannique, pour tous les goûts et – presque – toutes les bourses.
TOYOTA BZ4 X Disponible en version 2x4 ou 4x4, son autonomie devrait dépasser les 400 km. En version 4x4, ses deux moteurs de 80 kW, ses programmes neige/boue (utilisables jusqu’à 20 km/h) et son grip control (jusqu’à 10 km/h) devraient lui permettre de se tirer de tous les mauvais pas. Direction par câble, toit solaire et système de sécurité Safety Sense : l’engin est truffé de solutions innovantes.