Magazine de l'Automobile Club de Suisse no 286

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N° 286 | Septembre 2019

Magazine de l’Automobile Club de Suisse

Découverte

LO CARROZ D I B OS S O N S Pages 16-17

Dossier spécial

Gottéron

Haute horlogerie

ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

UNE MARQUE FANTASTIQUE

LAURENT FERRIER

Pages 25-36

Pages 10-11

Pages 12-15


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SOMMAIRE

03

AUTOMOBILE

INTERVIEW

Editorial – Thomas Hurter............................................04 Wheel of cheese – Robert Topulos.............................05 News............................................................................. 06-07 Découverte – Lo Carroz di Bossons.................. 16-17 Test auto – Suzuki Vitara compact............................22

Passion – Raphaël Favaro....................................... 08-09 Exclusif – Hubert Waeber........................................ 10-11 Haute horlogerie – Laurent Ferrier..................... 12-15

05

06

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12

22

SPORT AUTOMOBILE La folle remontée de Sébastien Buemi......... 18-19 Profil – Jean-Denis Delétraz......................................20

VOTRE CLUB Conseils juridiques – Marché de l’occasion...........21 Elections fédérales 2019...................................... 25-36 Découverte ACS – Le Tessin................................ 38-39 Tom Lüthi, ambassadeur ACS...................................40 La vie des sections ACS........................................ 41-46 Le coin des membres....................................................47

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25

AUTO n  286 | Septembre 2019 | Prochaine parution : 11 octobre 2019 o

TIRAGE CONTRÔLÉ 15’171 exemplaires ÉDITEUR ACS | Dominique Poupaert IMPRIMÉ EN SUISSE Stämpfli SA ABONNEMENT 8 numéros CHF 38.paraît 8 fois l’an

CRÉATION, RÉALISATION ET COORDINATION Benoît Stolz RÉDACTION Gérard Vallat Pierre Thaulaz Roland Christen

ADRESSE RÉDACTION Bois-de-la-Chapelle 105 CH – 1213 Onex T 022 342 80 00 info@actualpub.ch

PHOTOS ARC Journalistes Showmedialive

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Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

ISSN 2297-3575


AUTO 286

ÉDITORIAL

04

Il est indispensable de se rendre aux urnesNew Picanto Plus pour votre argent www.kia.ch

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Le 20 octobre 2019 est un dimanche électoral. Ce n’est de Prixdonc catalogue dès CHF loin pas un dimanche ordinaire. Avec les élections aux Chambres Design irrésistible, fédérales, les cartes en matière de politique des transports sont de conduire redistribuées pour lesplaisir quatre années à venir à Berne. Nous sommes tous concernés, notamment quand il s’agit du transport individuel maximal. motorisé. Voilà pourquoi il est indispensable de se rendre aux urnes.

L

ors de la prochaine législature, les Chambres fédérales vont débattre d’objets déterminants qui auront un impact significatif sur notre infrastructure de transport en général et sur le transport individuel motorisé en particulier. Je pense à la révision totale de la loi sur le CO2, par exemple.

droits citoyens et allez voter ! Si vous ne pouvez pas vous déplacer le 20 octobre, vous pouvez très facilement voter par correspondance. L’essentiel est que vous preniez vos responsabilités et élisiez les candidat(e)s qui représentent au mieux, à Berne, vos intérêts en matière de poli- Plus pour votre argent tique des transports. www.meyrinoise.ch

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Prix catalogue Dans les rangs de l’ACS, quelques Les discussions concernant le chandès CHF membres issus de toute la Suisse se gement climatique, vives au cours des portent candidats pour un siège aux derniers mois, exposent les automobiChambres fédérales. Ces candidat(e)s listes à un fort vent contraire. Des projets viennent de divers cantons et régions et Design visant à garantir un trafic fluide sur nos bénéficient d’une tribune, mise à leur routes se verront bloqués de plus en plus irrésistible, disposition par l’ACS dans une partie fréquemment. Mais n’oublions pas que le spéciale de cette édition, pour qu’ils plaisir de maintien de la mobilité constitue un facpuissent s’exprimer brièvement au sujet conduire maximal. teur déterminant dans le succès de notre des thèmes les plus brûlants de la poliéconomie et pour notre société de plus tique des transports. Sur les pages 25 à en plus connectée. Afin que les partis Thomas Hurter, Président central ACS 36, vous trouverez une vue d’ensemble bourgeois puissent, durant la prochaine ainsi que leurs réponses législature également, représenter de Newdes Kia candidat(e)s Picanto GT-Line avec équipement aux questions posées. Nous aimerions concert avec l’ACS les intérêts des autoNonobstant le fait que vous ayez déjà sensationnel: jantes en alliage léger 16", ainsi vous au donner, chers membres de mobilistes dans la Berne fédérale, il est choisi votre liste des candidats ou non, extras sportifs look GT-Line (pare-chocs, l’ACS,latéral, la possibilité découvrir quels indispensable que les électeurs de ces veuillez noter le 20 octobre 2019 dans habillage pédales),dedouble sortie d’échappesont les candidats membres Club et partis exercent leur droit démocratique votre agenda et7"exercez votre doit de ment, intérieur bi-ton sportif (en du cuir), système de navigation avec caméra de quelle ilsTM comptent s’engager et se rendent aux urnes. C’est en votant vote. Ce n’est que par ce moyen que nous et Android AutoTM), climatisation automatique, sièges de recul (Applefaçon CarPlay pour défendre vos intérêts en matière de de pouvons que l’on peut être co-acteur de la poligarantir planification de la chauffants avant, volant chauffant, bouton démarrage avec une Smart Key, politique transports et représenter tique en général et, par conséquent, de affichage des des instruments «Supervision», etc. mobilité du futur dans l’intérêt des usaà Berne. Profitez dech dès la future politique des transports. C’est gersCHF du transport Newceux-ci, Picanto une 1.2 Lfois CVVT GT-Line man. 84 19 500.– individuel motorisé. cette occasion pour vous forger votre pourquoi je souhaite en appeler à chaNew Kia Picanto GT-Line Bien à vous, Thomas Hurter opinion ! cun et chacune d’entre vous : exercez vos

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CRÉATION

05

Va et découvre ton pays Invitations au voyage les créations du jeune atelier de design «Wheel of cheese» proposent de découvrir la Suisse au travers de l’évocation de sites mythiques, cols alpins et somptueux paysages. Par Gérard Vallat

F

ormé à la haute école d’Art et Design de Genève l’artiste et designer Robert Topulos, dont les travaux, reconnus par le musée du Design de Zurich, ont été honorés de plusieurs prix, s’est dédié à la création d’un univers stylisé mettant en relief les beautés de notre pays. Imprimée sur un papier d’art de la maison Hahnemühle, selon les normes d’exigences des galeries et des musées internationaux, chaque pièce authentifiée par certificat est signée par l’artiste. Parmi celles-ci, on découvre le col de la Furka, qui évoque le passage de James Bond et son Aston Martin, la célèbre route de la Tremola sur laquelle évolue la F1 de Sébastien Buemi, ou encore le très distingué Palace de Gstaad, devant lequel trône une rare Bentley Passey-Hassan Spécial. Disponibles dans différents formats d’affiches, les travaux de Robert Topulos sont également déclinés en taille plus réduite sur fond de plaques métallique. Qu’est-ce qui vous a amené à créer cet univers d’affiches d’allures vintage ? Après avoir terminé mes études d’Art et Design, j’avais réalisé quelques affiches, et c’est à la suite d’un voyage de Suisse en Italie que m’est venue l’idée. Privilégiant un itinéraire hors des grands axes, je me

suis retrouvé devant l’hospice du Simplon. L’heure était sombre, somptueux et inquiétant, le bâtiment m’a fait penser à l’atmosphère du film Shinning de Stanley Kubrick. Il y avait tellement peu de monde à cet endroit, que j’ai instantanément eu l’envie de le faire connaitre, en imaginant le mettre en scène sur une affiche du style de celles produites dans la première moitié du XXe siècle. J’ai pris des photos, et je me suis mis sur ma planche à dessin en cherchant à recréer un style vintage, mêlé subtilement d’éléments contemporains. Ce parti pris parce que je n’avais pas l’intention de «copier» de l’ancien, mais de créer quelque chose de nouveau et intemporel. Travailler sur le sujet des cols alpins n’ayant jamais été fait, j’ai pris ce prétexte pour dessiner une série d’affiches de ces grands classiques de la mythologie touristique suisse. Quand avez-vous créé votre société et que raconte son nom «Wheel of cheese» ? L’année dernière, avec un premier atelier à Saint-Cergue, avant d’intégrer cet été de nouveaux locaux à Genève. Pour le nom, je voulais une référence à la route, d’où le «Wheel», le Cheese se rattachant à la meule de fromage, également ronde et significative de la Suisse Pourquoi travailler selon un style résolument vintage ? Je considère que les anciennes affiches représentent le summum du graphisme classique. Il est simple, mais très efficace au niveau de la structure. J’inclus volontairement des aspects de modernité contemporaine à mes œuvres, pour les faire perdurer dans le temps. Chaque affiche a un tirage limité. Couchée sur un papier d’art de très haute qualité, identique à celui qu’utilisent les grands musées pour leurs reproductions, l’objet garanti une durée de vie pouvant s’étendre sur deux siècles.

Quelle technique utilisez-vous pour créer vos œuvres ? Je trace tous les traits au crayon sur une feuille de papier, avant de scanner cette base pour travailler le dessin au niveau des couleurs avec un programme informatique. Cette technique permet d’aller très loin dans la coloration, afin d’obtenir le rendu et l’atmosphère vintage recherchés. Vous êtes très prolifique, avez-vous encore d’autres projets ? On a toujours beaucoup d’idées, mais il faut du temps pour les réaliser. Je vais déjà gérer cette première étape en faisant connaitre mon travail. www.wheelofcheese.ch

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NEWS

Par Pierre Thaulaz

VW T-ROC CABRIOLET de 37 mm (à 4,27 Le VW T-Roc Cabriolet a été allongé Il hérite d’une ée. ferm ion m) par rapport à la vers partiment situé com un dans ée plac toile en te capo ou se referme en sur le coffre. Celle-ci se déploie programme, deux 9 secondes jusqu’à 30 km/h. Au 150 ch, ce dernier moteurs turbo essence de 115 et le embrayage doub à boîte la pouvant être associé à n. optio en osée prop orts, rapp à7

RENAULT CAPTUR PLUG-IN La version revisitée du Renault Captur reprend à son compte le «Smart Cockpit» légèrement orienté vers le conducteur en l’agrémentant d’une console flottante inédite. Les motorisations couvrent une palette de puissance en hausse: de 100 à 155 ch en essence et de 95 à 115 ch en diesel. Une palette qui s’enrichira en 2020 avec l’apparition de la première hybride rechargeable de Renault, baptisée E-TECH Plug-in.

AUDI A1 CITYCARVER Une pluie d’absents va s’abattre sur le Salon de Francfort qui ouvr e ses portes le 12 septembre. Les constructeurs allemands sont censés sauver la baraque en noyant l’IAA de nouveautés, à commencer par Audi qui lance l’A1 Citycarver. Toujours déclinée en mode trac tion, cette citadine aux allures de baroudeuse se reconnaît à sa gard e au sol surélevée et à ses passages de roues de couleur noire.

PORSCHE TAYCAN Extrapolée à partir du concept car Mission E dévoilé en 2015 déjà , la prem ière Pors che zéro émission porte le nom de Taycan. Avec ses deux moteurs électriques délivrant une puissance cumulée de 600 ch, la Taycan (ici en version encore légèrement camouflée) devrait atteindre les 100 km/h en moins de 3,5 secondes.


07 CORVETTE C8 STINGRAY e La Chevrolet Corvette 8 génération res avec nciè deva ses tranche avec son V8 atmo de 6,2 l. placé doré re. arriè rale cent ion posit en nt nava Le moteur de 495 ch (pou r un couple maxi de 637 Nm) est asso ge raya emb le doub à boîte cié à une à 8 rapports. Le design de la C8 Stingray s’inspire directement des avions de chasse. Cinq modes de conduite sont proposés, dont le «Z», censé procurer le maximum de sens atio ns au cond ucte ur/ pilote qui devait avaler le 0 à 100 en moins de 3 secondes.

RENAULT MÉGANE R.S. TROPHY-R La Mégane R.S. Trophy-R est tout simplement la voiture de série la plus performante jamais commercialisée par Renault. Allégée de 130 kilos, elle est toujours propulsée par un moteur 1,8 l. de 300 ch aux perform ance s enco re reha ussé es. Outre la motorisation, les liaisons au sol ont été entièrement retravaillées. La R.S. Trophy-R sera commercialisée d’ici à fin 2019 sous la forme d’une série limitée à 500 exemplaires numérotés.

HONDA E Il est désormais possible de réserver sa nouvelle Hon da e 100 % électrique en plaçant une optio n d’achat de CHF 1500.- qui sera déduite de l’achat final ou, le cas éché ant, rem bour sée (http s:// booking.honda.ch). Les premières livraisons en Suisse de cette propulsion de poche sont prévues pour l’année prochaine.

FORD PUMA Basé sur la Fiesta, le nouveau Ford Puma intègre la tribu des crossovers urbains. Par rapport à sa cousine, il profite d’un empattement allongé de 9 cm et d’un volume de chargem ent pouvant pass er à 456 litre s grâce à un espa ce supp léme ntai re amé nagé sous le plancher du coffre. Un espace lavable, avec bouchon de vidange, conçu pour le transport d’objets salis sant s. Ce Pum a nouv elle génération est proposé notamment avec un moteur à hybridation légère décliné en versions 125 et 155 ch.

BMW X6

MERCEDES-BENZ EQC Le haut de gamme fait décidémen t bon mén age avec la fée élec trici té. Le Mercede s-Be nz EQC zéro émission ne manque ni de puissance (408 ch/300 kW) ni de couple (765 Nm). Le constructeur revendique 430 km d’autonomie et 40 minutes de charge sur une borne de recharge rapide.

n Le BMW X6 troisième génératio rdéso frôle et mm 26 de nge s’allo mais les 5 mètres (4935 mm), au bénéfice d’un empattement augmenté de 42 mm à 2975 mm. Le millésime 2020 sera proposé dans un premier temps avec deux moteurs essence de 340 et 530 ch ainsi que deux diesel de 265 et 400 ch.


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PASSION

Raphaël Favaro, plus d’un tour dans son sac Deux fois vainqueur du Tour Auto, le patron du Garage du Nord, à Echallens, se prépare à affronter les longues et tortueuses spéciales du Tour de Corse. Par Pierre Thaulaz

CE SERA À COUP SÛR UNE AVENTURE.

Vous vous êtes vengé au Tour Auto ? Après une 2e place en 2017 aux commandes d’une Jaguar Type E appartenant au même Jean Brandenburg, je me suis imposé en 2018 au volant de ma propre voiture, une Lotus Elan. A ma connaissance, c’était la première fois qu’un équipage suisse remportait cette course née en 1898 ! Avec mon copilote Yves Badan, on a doublé la mise cette année.

A

UTO : Vous avez toujours baigné dans cet univers ? Raphaël Favaro : Mon papa a fondé le garage en 1975 et je suis né deux ans plus tard. A la base, c’étaient plutôt des voitures italiennes, Alfa Romeo quasiment dès les débuts et Fiat un peu plus tard. Il s’est toujours intéressé aux voitures anciennes, en parallèle aux modernes. Donc oui, j’ai toujours baigné là-dedans. Après l’Ecole des métiers, à Lausanne, j’ai travaillé 7 ans chez Ferrari, à Genève, avant de partir chez Walo Schibler, à Matran. J’ai repris le Garage du Nord en 2015. Mais auparavant, j’étais rentré au bercail pour découvrir le fonctionnement et donner un coup de main à mon papa qui avait envie de lâcher les ordinateurs, devenus un peu plus présents dans le métier. Pourquoi avoir choisi les courses historiques ? A 18 ans, j’ai préparé une Alfa GTV6 avec laquelle j’ai disputé des slaloms. A l’Ecole

des métiers, je n’avais pas de salaire, je faisais donc avec mes moyens. J’ai fait aussi du «trackday» avec des amis. En 2015, Jean Brandenburg m’a demandé de monter une Alfa Giulia Sprint GT pour le Monte-Carlo historique. C’est un rallye de régularité, pas extrêmement sportif mais très intéressant. Je l’ai effectué à trois reprises, dont deux fois avec lui. La troisième fois, en 2017, on devait rejoindre la voiture déjà présente à Barcelone pour l’épreuve de concentration. A l’aéroport, mon ami a fait une crise de calculs rénaux et je suis parti seul. En arrivant, j’ai téléphoné à gauche et à droite pour essayer de trouver quelqu’un qui puisse jouer le rôle de copilote. Je l’ai trouvé en la personne de Jordi, un Catalan qui parlait un peu français. Et ce Monte-Carlo, on a failli le gagner, ou plutôt on l’a perdu à cause d’un type qui nous a bloqués sur une spéciale. Il nous faisait coucou dans le rétro, on a pris 310 points de pénalités et on a fini à 300 points du 1er.

Quel rapport avec l’ancien Tour de France automobile ? Les épreuves sont un peu moins longues, mais l’idée est toujours la même : des spéciales sur routes fermées et des manches sur circuit. Et contrairement au Monte-Carlo historique, on est chronométré. On a remporté la catégorie «compétition» réservée aux véhicules historiques jusqu’au 31 décembre 1965. Il existe d’autres catégories intégrant des voitures plus modernes. Celles-ci ont droit à des pneus beaucoup plus performants que nos Avon CR6ZZ. Une Lotus conçue par Colin Chapman ? Elle pèse 604 kilos en version rallye. C’est une «propulsion» légère et maniable, certes un peu pénalisée en circuit par rapport à une Cobra ou une GT40 du fait de son petit 1600 cm3 de 180 ch. Chapman avait bien fait les choses, si j’en juge par les quatre freins à disque, les bras avant triangulés ou les bras arrière,


09 Préparation de la Lotus Elan en vue du Tour de Corse.

des MacPherson de sa conception, sans oublier le moteur central avant. Mais pour travailler dessus, c’est serré. Si on veut sortir la boîte, il faut sortir le moteur. La moindre intervention prenant du temps, c’est sans doute ce qui explique qu’elle n’a pas eu de grandes heures en rallye. Mais en circuit elle a souvent fini 1re dans sa classe de cylindrée.

Encore une épreuve historique ? Et chronométrée, comme le Tour Auto. Ces courses historiques, même si on ne revient pas avec une coupe, on revient avec beaucoup d’autres choses, des amitiés qui se construisent, des rigolades, etc.

La prochaine échéance, le Tour de Corse, début octobre ? Oui, toujours avec la Lotus et toujours avec Yves Badan dans le baquet de droite. On l’a fait une première fois l’an dernier, malheureusement le toucheau du rupteur s’est cassé dans une spéciale de 40 km. Une pièce à 4 francs !

Comment votre père voit-il votre double activité ? La compétition ne l’a jamais trop titillé. Il a toujours aimé les voitures ouvertes, et moi je n’ai jamais trop apprécié les spiders qui, selon moi, ne sont pas compatibles avec la course car trop dangereux et pas assez rigides.

Un bon contrepoids à côté du garage ? Ça fait du bien.

Des Fiat historiques restaurées par Luigi Favaro, le papa de Raphaël.

Quelles valeurs vous a-t-il transmises ? Aimer le travail bien fait et aller au bout des choses. Et il m’a transmis bien sûr la passion des voitures. Le Garage du Nord va prendre une nouvelle dimension ? On veut donner davantage d’exposition à Jeep. Alfa Romeo aura toujours ses passionnés et Fiat ses fidèles, mais il est bon de s’appuyer sur une autre marque. Ce nouveau showroom, ce sera mon cadeau de Noël. Un premier cadeau au Tour de Corse ? On verra si c’est un cadeau, mais ce sera à coup sûr une aventure.


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EXCLUSIF

«Gottéron est une marque fantastique» Hubert Waeber a bâti un petit empire automobile, avant de reprendre la présidence du HC Fribourg-Gottéron. Prochain objectif du CEO de AHG Group : un titre de champion suisse ! Par Pierre Thaulaz

MON PREMIER TRAVAIL A CONSISTÉ À REVOIR L’ORGANISATION INTERNE DU CLUB.

Le Garage Belle-Croix, à Villars-surGlâne, le centre de pilotage ? Oui. Chaque garage a un responsable de filiale, tandis que les RH ou la comptabilité sont centralisées ici. Depuis une année et demie, on fait en sorte de donner plus de responsabilités aux responsables de filiales, parce que les clients établis dans le canton de Berne ne sont pas les mêmes qu’à Bulle ou à Tavel.

A

UTO : Quel est votre parcours automobile ? Hubert Waeber : J’ai effectué mon apprentissage au Garage Central, à Fribourg, avant de prendre la responsabilité de l’atelier à 22 ans. A 24 ans, je suis devenu chef de vente et à 25 ans directeur du garage, à la tête de 40 employés. Je suis resté 17 ans à Fribourg avant de partir 4 ans en Suisse alémanique. Je suis revenu en 1998, et j’ai commencé au Garage Opel, à Tavel. La Singine, c’est votre région… A Tavel, j’allais à l’école avec l’un des fils Schweingruber et je n’arrêtais pas de lui répéter : «Ah, si mon père avait un garage comme celui-là…»

Un garage que vous avez fini par racheter… J’ai acquis petit à petit des actions avant de reprendre la direction. Après, d’autres propositions ont suivi. Toutes concernaient des garages en proie à des problèmes de succession, ou alors ils étaient trop petits pour être concessionnaires principaux et presque trop grands pour être agents. J’ai créé une première holding, appelée Centre Automobile Fribourg SA. Suite à une nouvelle acquisition à Bienne, j’ai décidé de changer ce nom peu en adéquation avec la ville et de créer la holding AHG.

Avez-vous hésité avant de reprendre la présidence de Fribourg-Gottéron ? J’ai longtemps réfléchi. Ma première réaction a été de dire que ce n’était pas possible. Mais il faut préciser que je suis depuis 4 ans au conseil d’administration. J’y suis entré parce que j’étais l’un des sponsors principaux depuis quelques années, et que j’avais des liens avec le club. Mon premier travail a consisté à revoir l’organisation interne du club. Un club qui s’est professionnalisé ? Oui. Il le fallait pour passer à la prochaine étape. On a notamment renforcé l’administration et on a développé le mouvement juniors. Vous avez construit les bases… Voilà. Des joueurs venus d’autres clubs, à l’exemple de Furrer, Berra ou Walser, sont sidérés de voir à quel point on est bien organisé au niveau interne. L’entraînement physique, la physio, tout est bien structuré. Bien sûr, les fans veulent des résultats, et malheureusement il nous a manqué un point la saison dernière pour être en quarts de finale…


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L’argent, le nerf de la guerre ? Concernant la 1re équipe, on n’a pas pu augmenter les budgets ces dernières années. Encore une fois, il fallait investir dans l’organisation et renforcer le mouvement juniors. Rien que la formation nous coûte 2 millions par année. Avec la nouvelle patinoire, on aura plus de places assises et davantage de moyens au niveau du sponsoring et de la restauration. Le budget reste le même cette année ? On a un budget global de 17 millions. Certains clubs parlent de budget pour la 1re équipe, d’autres de budget global, avec le mouvement juniors, la restauration. Au niveau du budget de la 1re équipe, on se situe peut-être en 8e ou 9e position au sein de la ligue. Des méthodes que vous avez appliquées dans vos garages dont vous pourriez vous inspirer dans le hockey ? Au niveau de la direction du club, de l’organisation, des finances, de la conduite du personnel, il y a beaucoup de choses en effet que l’on peut reprendre. D’ailleurs, on veut diriger ce club comme une entreprise. Après, ce qui change dans le sport, ce sont les émotions. On peut être le club le mieux organisé, faire des bénéfices, mais si on n’est pas en play-off on est des nuls. L’ancrage local, c’est important pour vous ? On a conservé les noms de tous les garages que l’on a repris. Parce que ceux

de Tavel ne veulent pas aller acheter une voiture chez AHG Holding, mais chez Schweingruber. Les gens de Bulle vont chez Wolf Automobiles, pas chez AHG. Gottéron aussi est une marque fantastique. Je le savais, mais c’est maintenant que je le remarque trois fois plus. D’ailleurs, des conseillers d’Etat m’ont dit : «Il me semble que ton poste est plus important que le mien.» En conséquence, on doit travailler avec cette marque et notre volonté est d’être encore plus proche des fans. Au niveau du sponsoring aussi, on constate que c’est une super marque. On recense 470 sponsors, alors que Lausanne ou Genève en ont 30, au maximum 40. Le Fribourg-Gottéron 2019-2020 sera-t-il meilleur que celui de la saison précédente ? Sur le papier, on a de meilleurs étrangers. Par ailleurs, certains joueurs venus l’an dernier ou il y a 2 ans peuvent faire mieux, tandis que l’entraîneur et tout le staff ont beaucoup appris la saison dernière. On a également changé l’entraînement physique. Avec Simon Holdener qui entraîne Josi après avoir entraîné Streit, les joueurs travaillent beaucoup plus sur la glace, pas seulement dans la salle de force. Donc sur le papier on est plus fort, et mentalement je pense aussi. Gottéron sera champion sous votre présidence ? J’espère, et c’est pour ça qu’on travaille. Ça ne sera pas l’année prochaine ni l’année d’après, mais j’estime qu’il est très

important d’avoir une vision. Quand j’ai commencé avec Opel, j’ai dit : «On veut être parmi les plus grands. Après j’ai dit : «On veut être le plus grand.» Ce sera dans moins de 10 ans ? Oui, parce que je ne pense pas que je vais faire 10 ans de présidence.

UNE CERTAINE VISIBILITÉ GRÂCE AU HOCKEY ? Hubert Waeber : C’est clair qu’un sponsoring comme celui-là, on ne peut pas le faire seul. Opel Suisse participe, puisque la visibilité se fait aussi au niveau national. C’est pour ça d’ailleurs qu’on avait choisi la publicité sur le casque. Le hockey est un sport rapide qui plaît aux gens et qui prend de plus en plus d’ampleur. Ce sponsoring nous a également permis d’avoir une part de marché bien supérieure à la moyenne d’Opel Suisse. En 1998, on était peut-être 50e en grandeur, sur 70 concessionnaires. Depuis 3-4 ans, on est le plus grand concessionnaire Opel de Suisse.


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HAUTE HORLOGERIE

Les anniversaires de Laurent Ferrier Longtemps dernier pilote Suisse à être monté sur le podium des 24 Heures du Mans, «3e en 1979», Laurent Ferrier célèbre cette année le quarantième anniversaire de l’événement, simultanément aux dix ans de sa déjà réputée marque horlogère. Par Gérard Vallat

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lin d’œil du destin, l’origine de ce double jubilé prend sa source à l’époque où Laurent Ferrier était davantage connu des médias pour son art du pilotage que pour sa maitrise de la haute horlogerie. Employé professionnellement d’une célèbre marque de garde-temps, il avait acquis la réputation d’un pilote maniant avec dextérité volants de monoplaces, prototypes et voitures du Groupe 5. En ce temps, le sport automobile n’était pas tant esclaves de l’argent qu’actuellement. Le talent avait la vertu d’ouvrir des portes, et Laurent Ferrier n’en manquait pas. Cette qualité l’a mis sur la route de quelques personnes bien intentionnées, telles Jean-Louis Burgnard, Heini Mader, Fred Stalder et surtout le tricolore François Servanin, avec lequel il prendra part à huit éditions des 24 Heures du Mans. Vainqueurs en 1978 de la classe 2 litres pour l’un et GT pour l’autre, le duo revoyait ses ambitions à la hausse pour 1979.

L’occasion pour les compères d’accueillir le Valaisan François Trisconi pour compléter l’équipage qui allait s’attaquer au double tour d’horloge au volant d’une redoutable Porsche 935 Kremer. Revenant à l’origine de vos passions pour l’automobile et l’horlogerie, laquelle vous a touché la première ? Difficile à déterminer, mais en consultant mon arbre généalogique il y a des

indices. Ma famille est originaire des Verrières, dans le canton de Neuchâtel, comme Abraham-Louis Bréguet. Ce doit être un signe, mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père étaient horlogers. Ces aïeuls avaient épousé des filles Tissot et Chopard. Mais j’avoue que je ne sais pas si à l’époque ces familles étaient dans la chaudronnerie ou l’horlogerie. Concernant mon rapport à l’automobile, il remonte à l’enfance. Gamin je ne démontais pas des montres, je construisais des maquettes de la voiture de Jim Clark. J’avais le virus, mais pas encore d’idées pour le traiter. Sortant de l’école d’horlogerie en 1968, j’ai été engagé chez Patek Philippe pour débuter ma vie professionnelle, avec la course auto dans un coin de ma tête.

LE BUT N’ÉTAIT PAS DE DEVENIR PILOTE DE F1, NI DE FAIRE LES 24 HEURES DU MANS, JUSTE DANS L’IDÉE D’ALLER TOURNER À MONTHOUX LE SAMEDI.


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Cette étape du championnat du monde vous a conduit aux 24 Heures du Mans ? Finalement oui, mais il y a eu d’autres épisodes, dont une course à Salzburg avec une Porsche 908/3 et surtout les Chevron B36 de Fred Stalder, un préparateur d’Annemasse très connu. Mon premier Mans avec cette voiture, et aussi la période durant laquelle j’ai rencontré François Servanin, avec lequel je créerai en 2009 la marque de montre «Laurent Ferrier». Comment est né ce projet de créer une marque de montres ? J’avais fait la connaissance de François Servanin au début des années 70, puis nous avons partagé plusieurs fois le volant au Mans. En 1978, j’ai gagné la classe 2 litres avec la Chevron et François gagne en GT. Alors, on s’est dit «pourquoi Suite page 14.

Quand et comment êtes-vous passé à l’acte sport automobile ? A l’époque, il y avait le circuit de VetrazMonthoux à côté d’Annemasse, nous y allions entre copains, jusqu’au jour où j’ai fait mes premiers tours de roues, avec une Sunbeam IMP achetée pour une bouchée de pain. Plus tard, alors que je rentrais de l’école de recrues, nous nous sommes mis à deux pour payer une vieille Lotus 18. Le but n’était pas de devenir pilote de F1, ni de faire les 24 Heures du Mans, juste dans l’idée d’aller tourner à Monthoux le samedi. Puis de fil en aiguille, las de tourner seul à Monthoux, je me suis rendu à Zolder pour participer à un cours de pilotage, avec possibilité de gagner une formule Ford. Tout s’est bien passé jusqu’à la finale, où j’ai tellement attaqué que j’ai fait deux têtes à queue devant les examinateurs. Fin de l’histoire et ouverture d’une autre avec mon ami Willy Schiess, et le constructeur genevois Jean-Louis Burgnard, qui nous avait vendu une de ses formules Ford. Avec cette voiture je me suis retrouvé au Festival formule Ford de Brands-Hatch. L’aventure de la course a commencé de cette façon, j’étais sur l’orbite. Je suis passé de cette monoplace aux prototypes de Michel Dupont, un pilote genevois assez connu à l’époque. Avec lui, j’ai participé à mes premières courses de championnat du monde.


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HAUTE HORLOGERIE

beaucoup de temps pour l’esthétique, avec de belles terminaisons. Toutes les vis sont polies, anglées, les ponts également, avec certains angles rentrants impossibles à faire autrement qu’à la main. Nous avons pris le temps de bien faire les choses en ne comptant pas les heures, comme travaillaient les horlogers il y a cinquante ans. L’idée était de revenir à ce genre de pièce. Nos clients sont des collectionneurs de montres. Mais c’était un truc de fou.

pas essayer de faire mieux». Ce qui nous a amenés à nous rapprocher des frères Kremer, célèbres préparateurs allemands de Porsche. Pour 1979, ils nous ont proposé de faire les 24 Heures avec une de leurs voitures et Klaus Ludwig, un pilote professionnel réputé. En pesant le pour et le contre de cette proposition, François et moi sommes arrivés à la conclusion qu’il était peut-être risqué de partager le volant avec lui. On se disait qu’il attaquerait comme un fou, donc un risque d’abandon élevé. De fait, nous avons hérité d’une autre Porsche 935 Kremer. Un choix que nous avons finalement regretté, puisque Ludwig a gagné la course. Bref, on ne refera pas l’histoire, et c’est avec François Trisconi que nous avons pris part aux 24 Heures du Mans 1979, pour finir troisième, ce qui était un résultat magnifique pour nous. Quels souvenirs restent de cette course ? On est passé par tous les sentiments, la course s’est passée en partie sous la pluie, dans des conditions difficiles. Le matin, les frères Whittington, qui étaient en tête, sont tombés en panne dans les Hunaudières, et au même moment la Porsche 935 de Paul Newman était arrêtée dans les stands. A ce moment, on s’est mis à croire que nous allions gagner les 24 Heures du Mans. Nous avons eu notre lot d’ennuis qui nous ont retardés, mais pas suffisamment pour nous empêcher de terminer à la troisième place.

Ensuite, on sait que cette performance sera le déclencheur d’une autre aventure, horlogère cette fois ? Après notre belle course, j’avais offert à mon ami François Servanin une montre Nautilus de Patek Philippe. Heureux, il m’a évidemment remercié, mais il m’a surtout dit «la marque Patek Philippe est la plus prestigieuse au monde, hélas, quand on veut s’offrir une montre, il n’y en a jamais de disponibles. Alors, pourquoi ne ferions pas notre propre marque ?» J’étais touché de cette proposition qui est restée lettre morte de longues années. Jusqu’au jour où François a remis l’idée sur le tapis, en me disant c’est le dernier moment pour nous lancer. En effet, j’étais à trois ans de la retraite, c’était le moment où jamais. De plus, mon fils Christian qui était chez Roger Dubuis était ouvert à l’idée et François m’a laissé carte blanche. C’était une idée folle, si j’avais fait le tour de la rue du Rhône pour voir toutes les marques de montres représentées, je me serais dit que c’était de la folie de faire une marque supplémentaire. On est quand même partis, la fleur au fusil et la marque est née avec le premier tourbillon. Je ne suis pas un amateur fou des immenses complications, mais le tourbillon reste un moteur génial. C’était l’occasion de créer la montre que j’avais envie de porter. Je voulais une pièce qui soit belle à regarder, de formes douces sous tous les angles. Pour le mouvement, mon fils a passé

Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec un premier grand prix d’horlogerie ? Dans la vie, comme dans la course, la chance, ou la malchance joue parfois un rôle important, nos amis Neel Jani et Sébastien Buemi en ont fait l’expérience au Mans 2016. Buemi est tombé en panne à un tour de l’arrivée et Jani a gagné. Pour notre histoire, tout est parti d’un diner de collectionneurs aux EtatsUnis en 2010. Et là, un hasard, une des personnes me demande si on est inscrits au Grand Prix de l’horlogerie. Je lui ai répondu non, parce que je pensais que notre pièce était assez classique et sobre, et qu’il existe des tourbillons dans beaucoup de montres. On avait juste deux spiros opposés, c’est top, mais je me suis dit que ce n’est pas avec ça qu’on gagnerait un prix. Le collectionneur a proposé de nous inscrire, on était à quelques jours de la clôture et je ne voulais pas le contrarier. Finalement, on a décroché le premier prix devant FP Journe et Vacheron Constantin La vraie aventure pouvait commencer ? Effectivement, ce prix nous a donné un coup de boost et notre production d’une quinzaine de pièces annuelles est passé jusqu’aux alentours de cent cinquante. Ensuite nous avons eu un autre Grand Prix de l’horlogerie en 2015 avec le Galet Square, une montre automatique à échappement naturel que nous réclamait une partie de nos clients. C’était déjà extraordinaire d’obtenir de telles reconnaissances, mais nous avons encore été primés en 2018, avec un quantième annuel et une nouvelle forme de boite. Finalement, nous avons reçu le Grand prix pour chaque type de boite et de mouvement. On a eu beaucoup de chance, l’aventure est en marche, cette année nous fêtons nos deux jubilés les quarante ans du Mans et les dix ans de Laurent Ferrier, mon fils Christian est à la création, la vie est belle  !


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DÉCOUVERTE

Les fées de Château-d’Oex Face au Musée du Pays-d’Enhaut, «Lo Carroz di Bossons», littéralement «Le quartier des Bossons», un nom qui rappelle l’authenticité des lieux. A l’intérieur de cette ancienne menuiserie savamment transformée, des voitures de collection chouchoutées par Jacqueline Roulet, la directrice, et Carolyn Twaites, la responsable de la mécanique. Par Pierre Thaulaz

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es actionnaires voulaient faire de ce gros bâtiment autrefois propriété de l’entreprise Chaletbau Matti un lieu convivial accessible à tout le monde et pas uniquement destiné aux voitures de luxe. D’où la présence notamment des Magasins du Monde et d’un espace bio (réd. : «La Consom», une institution à Château-d’Oex). Tous bénéficient d’un tarif de location préférentiel», explique Jacqueline. Hautement sécurisée, la partie dédiée aux voitures est clairement séparée du reste du bâtiment. Sur une surface de 1500 m2, une Jaguar Type E côtoie une magnifique Delahaye restaurée par l’équipe de spécialistes de Carolyn (l’atelier de Château-d’Oex est géré par Restocar, à Chailly-sur-Clarens) : «Je monte une fois par semaine avec les mécaniciens. Ils adorent le bruit de la rivière, et moi j’adore cet endroit. C’est vraiment un autre monde.»

«LO CARROZ DI BOSSONS» N’EST PAS UN GARAGE TRADITIONNEL, ET ENCORE MOINS UNE SIMPLE HALLE DE STOCKAGE. LES CLIENTS SAVENT QUE LEURS VOITURES SONT ENTRE DE BONNES MAINS, MÊME L’HIVER.


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On l’a compris, «Lo Carroz di Bossons» n’est pas un garage traditionnel, et encore moins une simple halle de stockage. Les clients savent que leurs voitures sont entre de bonnes mains, même l’hiver. La température intérieure ne descend jamais au-dessous de 10 degrés, un contrôle d’humidité est opéré et les mécaniciens effectuent une petite inspection des voitures au printemps. «En cas de problème, je demande au client s’il souhaite effectuer lui-même la réparation, ou s’il préfère qu’on s’en charge», précise Jacqueline. Tous sont heureux d’avoir enfin trouvé un nid pour leurs bijoux sur roues, à l’exemple de ce propriétaire habitant et travaillant à Londres et qui possède un chalet à Rougemont. Désormais, il a transféré ses voitures à Château-d’Oex. Elles sont immatriculées en Angleterre et il les rapatrie tous les ans pour les contrôles techniques. UN JOYAU NOMMÉ HISPANO L’Hispano-Suiza K6 de 1935 (en haut à gauche) est sans doute le plus beau joyau du «Carro di Bossons». «Elle a fini «Second Best of Show» du Concours d’élégance de Coppet, précise Carolyn. Mais n’oublions pas qu’elle avait face à elle la Ferrari 250 GT Europa Vignale.» Cette exceptionnelle Hispano primée à Pebble Beach appartenait à un Anglais qui vivait

aux Etats-Unis. Son nouveau propriétaire, un Néo-Zélandais partageant sa vie entre son pays, Singapour et Château-d’Oex, l’a achetée à l’occasion d’une récente vente aux enchères à Paris. «Cette voiture qui enchaîne les concours depuis plusieurs années était toujours transportée par camion. Elle a pris pour la première fois la route en juin dernier, son propriétaire la conduisant jusqu’à Coppet. Il a participé sans problème au rallye du vendredi», se réjouit la patronne de Restocar. Pour Jacqueline, les rallyes sont d’abord l’occasion de faire découvrir les pittoresques routes de la région à des propriétaires venus parfois de l’autre bout du monde : «C’est une balade entre amis, une journée de détente avec un bon restaurant à la clé et un grand parking. Car ils n’aiment pas être à l’étroit avec leur voiture. Les clients ne se connaissent pas. Ils prennent un café ici, je leur donne le plan et ils partent.»

EGALEMENT UN LIEU D’ACCUEIL «Lo Carroz di Bossons» est également destiné à accueillir des événements en lien avec l’automobile (soirées, conférences, étapes rallye, etc.). A cet égard, la «partie salon» à l’étage est une vraie réussite, la vue plongeante sur les voitures valant à elle seule le déplacement. «Lorsque mes clients signent le contrat, ils s’engagent à ce que je puisse mettre en valeur leurs voitures si l’occasion se présente. Je découvre les voitures, je les place en épi et les visiteurs ont tout loisir de les photographier. Ils me font confiance», confie Madame la directrice. Comment résister à cette Neuchâteloise née en Argentine («J’ai été élevée «latino») et parlant cinq langues ? «Chaque client vient avec son petit trésor et comme je n’y connais rien, je les soigne tous exactement pareil…»


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SPORT AUTOMOBILE

La folle remontée de Sébastien Buemi Champion de Formule Electrique en 2015/2016, Sébastien Buemi est revenu de nulle part cette fin de saison, pour s’imposer à New-York et ajouter un troisième titre de vice-champion à son déjà riche palmarès. Par Gérard Vallat

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étenteur du record de victoires, avec treize succès enregistrés depuis les débuts de la discipline, Sébastien Buemi compte également quatorze pole positions et vingt cinq passages par le podium. Un tableau de chasse qui fait de notre compatriote le pilote le plus emblématique de la Formule E. Débutant en 2014 dans ce championnat de monoplaces électriques naissant, le Vaudois confesse aujourd’hui qu’il n’aurait jamais imaginé que cette série prenne l’ampleur qu’on lui connait

actuellement. Intégré à l’équipe Dam’s de Jean-Paul Driot dès ses débuts dans la discipline, Sébastien Buemi a vécu deux changements majeurs. Tout d’abord un nouvel coéquipier, avec le retrait de Nicolas Prost, dont le baquet a été repris cette saison par le Britannique Oliver Rowland, puis simultanément par l’arrivée de Nissan qui s’est substitué à Renault. Pas de quoi déstabiliser le Vaudois, dont on relèvera la faculté d’adaptation lorsqu’il passe du baquet de la Formule E à celui de la Toyota

TS050 LMP1, où encore à celui de la Red Bulle F1. Néanmoins, les débuts de cette nouvelle alchimie ne s’est pas faite sans difficultés. D’ordres techniques, mais aussi dictés par une certaine malchance, divers éléments ont entravés la marche d’un Sébastien Buemi davantage habitué au succès qu’aux revers. Problèmes techniques, pénalités et accrochages ne l’ont pas épargné jusqu’à un magnifique retournement de situation lors du rendez-vous de la manche allemande, sur l’aérodrome de Berlin.


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RETOUR SUR LES PODIUMS Sevré depuis trop longtemps, Sébastien Buemi a renoué avec l’ivresse du podium dès la course de Berlin. Parti en pole position, le pilote de la Nissan N°23 s’est incliné d’un rien dans le jardin d’Audi, face à Lucas Di Grassi. A nouveau en marche, la machine Buemi a récidivé devant son public, dans les rues de Berne en prenant cette fois la troisième place. De quoi le relancer dans la course au titre à deux courses du baissé de rideau planifié à New-York. Déterminé comme jamais, le Vaudois décrochait la quatorzième pole position de sa carrière dans la discipline, avant de boucler la course sur la plus haute marche du podium. Après ce nouvel exploit, le titre était à portée de main, encore fallait-il signer une nouvelle pole position, le meilleur tour et remporter la course. Beaucoup de challenges, mais les mathématiques n’étant pas une opinion il fallait compter avec cette possibilité. Hélas, le meilleur chrono des essais qualificatifs revenait à Alexander Sims, qui ruinait ainsi tout espoir de titre pour Buemi. Troisième sur la grille de départ, Sébastien maintenait cette position jusqu’au damier, de quoi lui permettre de cumuler suffisamment de points pour ravir la deuxième place du championnat à Lucas Di Grassi. Revenu

de loin, le Français Jean-Eric Vergne prenait une septième place, suffisante pour lui permettre de décrocher le titre et se succéder à lui-même. Un feuilleton qui a trouvé son épilogue, et dont le prochain numéro débutera le 26 novembre prochain à Dariya en Arabie Saoudite. Une nouvelle page pour Sébastien Buemi, mais également pour deux autres suisses, Edoardo Mortara (Venturi) et Neel Jani (Porsche).

SEVRÉ DEPUIS TROP LONGTEMPS, SÉBASTIEN BUEMI A RENOUÉ AVEC L’IVRESSE DU PODIUM DÈS LA COURSE DE BERLIN.


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PROFIL

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Mon casque et moi Vital pour sa sécurité, le casque reflète généralement l’identité et la personnalité de celui qui le porte. Cette rubrique a pour ambition de faire davantage connaissance avec ces pilotes qui font, ou dans le cas présent ont fait, briller nos couleurs. Jean-Denis Delétraz Par Gérard Vallat

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rrivé au terme d’une carrière qui l’a mené du baquet d’une formule Ford jusqu’à la F1, en passant par les prototypes et GT, Jean-Denis Delétraz veille désormais à la progression de son fils Louis. Un engagement qui ne l’empêche pas de se remettre au volant, ainsi qu’il l’a fait lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, en prenant part à la course de F1 historique, au volant d’une ATS-Cosworth ex Marc Surer, qu’il a amenée sur la 3e marche du podium. Meilleur moment de ta carrière ? Il y en a eu plusieurs, mais je n’oublierai jamais ma première victoire à Jarama, en FIA-GT avec la Ferrari 550 Maranello que je partageais avec Andrea Piccini au début des années 2000. Ton plat favori ? J’aime tout, mais spécialement le filet de bœuf à la crème et aux épinards de ma maman, c’est le top. Boisson préférée ? J’apprécie toujours un bon vin rouge, mais je bois aussi de l’eau.

Âge 56 ans Début 1982 Formule Ford Semi-pro depuis 1988 Formule 3000 Statut actuel Soutien actif de Louis Delétraz

Dernier livre ? En ce moment je lis «le signal», le dernier Maxime Chattam, un roman policier avec suspens et horreur. Dernier film ? Je ne regarde pas tellement de films, mais je suis devenu très amateur de séries sur Netflix et actuellement je suis immergé dans Narcos. Quel est ton genre de musique ? Je suis un type banal, j’écoute la radio, j’achète aucun disque sans intérêt pour un son au l’autre. As-tu un héros ? Selon moi, les héros sont souvent autour de nous sans que l’on s’en aperçoive, mais pour citer un nom dans le domaine du sport, je dirais Roger Federer, également pour ses qualités humaines. Avec quel personnage passerais-tu un peu de temps ? Il y a beaucoup de gens intéressants sur cette planète, alors au risque de surprendre certains, je serais intéressé de passer un week-end prolongé avec Vladimir Poutine, pour tenter de comprendre de quelle manière il voit le monde.

Tes hobbys ? Depuis pas mal de temps ce n’est guère varié puisque je passe le plus clair de mon temps sur les circuits avec mon fils Louis. Si tu n’étais pas pilote ? Je me serais consacré entièrement à ma vie privée et professionnelle, aucun autre sport ne m’aurait attiré. La couleur de ton casque ? C’est vieux tout ça. J’ai toujours eu le même design avec des lignes bleues pour représenter le lac Léman et la croix suisse au milieu. Ces couleurs ont évolué en fonction des voitures que je pilotais. Le choix du casque ? J’ai utilisé trois marques de casques, GPA, Araï et Bell. C’est un domaine qui a énormément évolué et actuellement Bell propose un excellent casque, et aussi un service de haut niveau sur les circuits.


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LES CONSEILS JURIDIQUES DE VOTRE CLUB

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Achat de véhicules d’occasion Ce qu’il faut savoir en cas de défauts matériels La plupart des véhicules vendus en Suisse sont des véhicules d’occasion. Mais toutes les transactions ne se déroulent pas sans problèmes. CONTRAT ÉCRIT Pour des raisons de preuve, il est conseillé d’établir un contrat écrit mentionnant de manière aussi explicite que possible le véhicule avec toutes ses caractéristiques spécifiques (marque, modèle, etc.), y compris les accessoires.

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a CAP, prestataire de service assurance de l’ACS, se voit très souvent confrontée à des litiges contractuels par le biais des membres ACS Premium. Les différends concernent majoritairement des défauts matériels et la prise en charge de vices cachés, voire la garantie légale. Les conseils suivants vous seront utiles pour savoir ce qu’il faut prendre en compte lors de l’achat d’un véhicule d’occasion et comment vous pouvez éviter des litiges de manière préventive. SE RENSEIGNER SUR LE PARTENAIRE CONTRACTUEL Il est conseillé d’effectuer sur Internet des recherches générales sur le vendeur, mais aussi plus spécifiquement, sur sa qualité même de vendeur. On sait ainsi s’il est fondamentalement fiable ou si une certaine méfiance est de mise. EXAMINER LE VÉHICULE : DE VISU ET LORS D’UN ESSAI SUR ROUTE Il est recommandé d’examiner le véhicule, de préférence à deux. Il s’agit de prendre connaissance du maximum d’informations (permis de circulation, livret d’entretien, etc.). Un essai de conduite prolongé permettra de détecter des problèmes importants dans le fonctionnement du véhicule.

GARANTIE LÉGALE ET GARANTIE CONTRACTUELLE Les termes «garantie légale» et «garantie contractuelle» sont souvent confondus ou mélangés. En cas de défauts, la loi accorde aux acheteurs des droits spécifiques, appelés garantie légale. Cette dernière comprend la réduction du prix ou la résiliation de la vente. La réduction du prix consiste en une réduction appropriée du prix de vente par rapport au défaut constaté. La révocation de la vente permet à l’acheteur de résilier le contrat d’achat en cas de défauts graves. Par contre, la loi ne donne pas à l’acheteur un droit à des réparations. Une garantie contractuelle est en revanche l’engagement volontaire du vendeur d’assumer la responsabilité contractuelle pour certains défauts. Très souvent, la garantie légale est limitée ou exclue, et ce au détriment de l’acheteur. Mais celle-ci ne peut être exclue pour des caractéristiques expressément garanties ou en cas de tromperie, ce qui s’avère toutefois difficile à prouver. Avec des formulations telles que «vu et essayé» ou «tel quel», le vendeur n’est pas responsable des défauts détectables lors de l’examen ou de la conduite du véhicule. «Véhicule expertisé» indique seulement que les exigences minimales en matière de sécurité sont remplies. Si l’acheteur ne souhaite pas de telles dispositions contractuelles, il est conseillé de les supprimer, de les adapter ou de les compléter.

DÉFAUTS D’UN VÉHICULE D’OCCASION Tous les défauts ne sont pas juridiquement pertinents. Pour un véhicule d’occasion, il faut également tenir compte du kilométrage et de l’âge: une usure normale ne constitue pas un défaut, de même que les défauts connus de l’acheteur ou détectés lors de l’examen/ de la conduite d’essai. Les promesses concrètes du vendeur lient en revanche ce dernier. CONSTATS ET NOTIFICATIONS DE DÉFAUTS S’il existe des garanties ou si des promesses ont été faites, l’acheteur doit faire attention à deux choses. D’une part, il doit vérifier rapidement après l’achat que le véhicule ne présente aucun défaut. S’il constate des défauts, il doit d’autre part le signifier en principe immédiatement au vendeur au moyen d’une notification de défauts aussi précise que possible, de préférence par courrier recommandé. S’il n’existe qu’une garantie volontaire, les défauts doivent être signalés au vendeur pendant la période de garantie. Si aucune solution à l’amiable ne peut être trouvée avec le vendeur (par exemple: réparation gratuite, réduction du prix d’achat, résiliation), il est conseillé de s’assurer rapidement du soutien juridique de la CAP.

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ESSAI SUZUKI VITARA COMPACT

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Elle a tout d’une grande Il est des voitures à bord desquelles il faut prendre ses marques pour se sentir à l’aise, et puis il en est d’autres qui inspirent très vite confiance : la Suzuki Vitara est de celles-là !

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omme pour les êtres humains le «visage» d’une auto – en jargon la face avant – est révélateur. Dans le cas de la Suzuki Vitara, le doute n’est pas de mise : celle-là joue franc jeu. Au premier regard, cette sympathique japonaise évoque la plus célèbre des voitures américaines, c’est-à-dire la… Jeep, mais une Jeep qui aurait quelque peu rétréci au lavage ! Tout y est : les lignes droites, acérées, la calandre qui évoque une dentition joliment chromée et un pan arrière quasi vertical, le tout agrémenté de généreuses parties vitrées.

L’ESPRIT COMPÉTITION Depuis de nombreuses années, Suzuki permet aux pilotes amateurs de s’ a f f ro n t e r e n s l a lo m s avec des modèles Swift Sport dans le cadre de la Suzuki Swiss Racing Cup : le plaisir du pilotage en compétition à bas coûts !

L’habitacle est lui aussi aménagé dans un style plutôt viril. L’instrumentation est bien complète et la disposition est correcte avec cependant un bémol : l’ensemble de la planche de bord est traité dans une teinte grisâtre qui confère à l’habitacle une ambiance plutôt tristounette que ne parvient pas à réduire entièrement la générosité de l’instrumentation. Si les sièges avant offrent un confort satisfaisant, les places arrière, en revanche, sont plutôt avares en termes d’espace. Par contre, le coffre est non seulement spacieux (735 litres banquette arrière rabattue), mais il offre un espace cubique qui facilite le rangement de valises. Cette Suzuki Vitara est proposée avec deux moteurs essence au choix : 1.0 l/112 ch et 1.4 l/140 ch avec un couple de 220 Nm à 1500 tr/min. C’est cette configuration qui était retenue pour ce bref galop d’essai. Ce moteur est

une réussite, il grimpe allègrement en régime, fait montre d’une grande souplesse et, cerise sur le gâteau, il émet une sonorité qui n’a d’égale que sa bonne volonté à prendre des tours. De plus, compte tenu des performances, il est plutôt raisonnable en consommation, avec une moyenne pondérée de 6,3 l/100 km (données d’usine). La boîte automatique réagit à la moindre sollicitation, ce qui contribue encore au plaisir de conduire. Quant au freinage, il est assuré par quatre disques, ceux situés à l’avant étant ventilés. Réputée pour ses deux-roues, la marque Suzuki a su progressivement se forger une solide réputation dans le secteur automobile. Certes, la gamme est encore extensible, notamment en ce qui concerne les motorisations. Mais avec ses allures de «mini Jeep», cette Vitara possède de sérieux atouts qui plaident en sa faveur. Prix à partir de CHF 24’990.


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PUBLIREPORTAGE

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Garage Relais Meyrinoise 48 ans au service des clients ! Présent à Genève depuis 1971, le Garage Relais Meyrinoise est un des plus anciens de notre canton. Situé à Meyrin, il a su traverser près d’un demi-siècle.

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résent à Genève depuis 1971, le Garage Relais Meyrinoise est l’un des plus anciens du canton. Situé à Meyrin, il a su traverser près d’un demi-siècle. Loin de certaines structures parfois gigantesques, ce garage à dimension humaine (dix employés et six de plus pour la carrosserie) a toujours privilégié le contact humain et le service personnalisé. François Lavanchy – l’actuel patron qui a repris les rênes en 1984 – compte parmi ses fidèles collaborateurs… son fils. L’établissement a aussi la particularité d’avoir été parmi les premiers concessionnaires Suzuki, puisque la collaboration a commencé dès l’arrivée de la marque nippone dans notre pays (1981). Aujourd’hui, le garage couvre toutes les activités de la profession : achat, vente, réparation de véhicules, mais aussi carrosserie et station-service – ce qui devient rare dans un village – qui, de plus, pratique des prix attractifs. Avec un parc d’occasions de quelque 70 véhicules, le garage est toujours à la recherche de véhicules pour compléter encore mieux son offre. Comment vous positionnez-vous sur le marché de l’automobile ? Avec nos deux marques, Suzuki mais aussi Kia, nous avons la chance d’être

dans le «trend» du moment qui correspond aux attentes des consommateurs. Les petits véhicules ont la cote et nos deux marques suivent la tendance, à savoir les véhicules écologiques. Le Suzuki Mild Hybrid est même l’un des modèles qui a le taux d’émission de CO2 le plus faible du marché de la gamme 4x4. La mobilité est en train d’évoluer, mais ceux qui enterrent trop vite la voiture se trompent de cible. Le client lambda est très attaché à son véhicule et les gens ne sont pas prêts de le lâcher. Reste qu’il faut rester attentif le vent tourne. Le climat est une vraie préoccupation et ne pas écouter le grand public pourrait coûter cher à certains. Il faudra donc à l’avenir s’adapter toujours plus, surtout avec la taxe sur le CO2 qui arrive et qui pourrait bien changer la donne au niveau du prix.

Vous pouvez découvrir et essayer les modèles Suzuki et Kia ainsi que les 70 modèles toutes marques du parc d’occasion.

L’évolution du secteur est en route ? Depuis un moment ! Je pense que les véhicules à hydrogène pourraient prendre une plus grande place. Reste à régler quelques freins : le réseau de distribution du carburant qui est faible et les options techniques (sécurité) liés à ce mode de propulsion qui sont coûteux. Et l’évolution du garage ? Avec un patron «un peu âgé» – il rigole –, forcément il faudra penser à la passation d’armes, mais ce n’est pas pour un tout de suite. Ce métier est une vraie passion et l’énergie positive est bel et bien encore là pour continuer quelques années. Garage Relais Meyrinoise Route de Meyrin 291 | 1217 Meyrin T 022 782 16 00 | www.meyrinoise.ch

François Lavanchy et le nouveau Kia Miro hybride plug-in.


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DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

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Elections fédérales 2019 L’ACS représente les intérêts de ses membres et des automobilistes en général en matière de politique des transports. Au niveau fédéral, cantonal et communal, il se place à l’avantgarde et déploie ses efforts pour garantir une importance durable du transport individuel motorisé dans la mobilité future. L’ACS veut assurer que le libre choix des moyens de transport et la fluidité du trafic soient garantis à tout instant.

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ur les pages suivantes, nous vous présentons des membres ACS de sections diverses qui se portent candidats à un siège aux chambres fédérales pour la législature prochaine. Ces 33 candidat(e)s se positionnent brièvement par rapport aux trois questions posées concernant la politique des transports. Avant ces brefs portraits, nous souhaitons vous donner un aperçu concis de la position de l’ACS Suisse sur les questions de politique des transports les plus brûlantes :

Pour un plafonnement de l’augmentation du prix de l’essence à un maximum de 5 centimes par litre. L’ACS est conscient de la responsabilité qui incombe à tous de contribuer à la réduction des émissions de CO2. Cependant, les mesures prises pour atteindre les objectifs dans le cadre de la stratégie énergétique 2050 ne doivent pas être supportées par les seuls automobilistes. C’est pourquoi l’ACS demande, dans le cadre de la révision totale de la loi sur le CO2, un plafonnement de l’augmentation du prix de l’essence à un maximum de 5 centimes par litre. Contre la limitation de vitesse à 30 km/h sur les principaux axes de circulation. L‘ACS demande que la fluidité du trafic soit garantie sur les principaux axes de circulation. C’est pourquoi il rejette catégoriquement une limitation de vitesse à 30 km/h sur ces réseaux routiers. La surcharge des quartiers environnants par

le trafic d’évitement doit être réduite par tous les moyens. L’ACS est favorable à l’introduction d’une limitation de vitesse à 30 km/h dans les zones où elle s’avère indispensable pour des raisons de sécurité routière – par exemple dans les environs de jardins d’enfants et d’écoles. Pas d’introduction précipitée du Mobility Pricing. L’ACS est, en principe, ouvert à de nouveaux modèles de financement pour notre mobilité. À condition toutefois qu’une volonté de transparence des coûts existe et qu’aussi bien les transports publics que les transports individuels (au sens large du terme) soient inclus. Cette condition doit être remplie avant toute discussion sur le Mobility Pricing. L’ACS rejette strictement un système de tarification unilatéral tel que le Road Pricing. Pour la transparence des coûts dans les différents modes de transport. L’ACS exige le niveau le plus élevé possible de transparence des coûts pour les différents modes de transport. Une étude réalisée par l’Office fédéral du développement territorial démontre que par rapport à aujourd’hui, les transports publics augmenteront de 51 % d’ici 2040. L’augmentation pour le transport individuel motorisé n’est que de 18 %. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que 75 % du transport des personnes s’effectue par la route. L’ACS ne tolère pas de traitement préférentiel unilatéral en faveur d’un seul mode de transport et exige donc le niveau le plus élevé de transparence des coûts.

Pour le programme d’extension des routes nationales et le programme Trafic d’agglomération du Conseil fédéral. Lors de la session de printemps 2019, le Conseil national a approuvé la proposition de poursuivre le développement du réseau routier national jusqu’en 2030 et les crédits d’engagement y relatifs pour un montant total de CHF 14,8 milliards. Parallèlement, il a débloqué des crédits d’engagement supplémentaires pour un montant total de CHF 1,34 milliard afin d’améliorer la situation du trafic dans les agglomérations. L’ACS se félicite de l’extension prévue pour l’élimination des goulets d’étranglement et demande que la Confédération accélère l’extension de l’infrastructure et réduise ainsi le nombre annuel d’heures d’embouteillage en Suisse. Pour de nouvelles formes de mobilité et la mise en réseau des transports individuels privés avec les transports publics. En raison de l’espace restreint à disposition, notre réseau routier ne peut pas être étendu à volonté. Il faut donc tout mettre en œuvre pour réaliser une meilleure mise en réseau des différents modes de transport. Tous les modes de transport ne conviennent pas à toutes les situations de la même manière. Par conséquent, de nouvelles formes de collaboration doivent être recherchées. L’ACS exige que des solutions alternatives soient développées afin de garantir les capacités de transport requises dans le futur. Ceci devrait se faire sans préférence arbitraire pour un mode de transport ou une forme de propulsion. Contre la promotion unilatérale de formes de propulsion diverses. L‘ACS soutient le développement et l‘utilisation de nouvelles technologies. Parallèlement, il exige aussi la transparence concernant les diverses formes de propulsion. Il s’oppose à la promotion ou au dénigrement de formes spécifiques de propulsion et, par conséquent, rejette toute mesure favorisant une forme de propulsion spécifique. Dans ce contexte, il faut établir clairement aussi que toutes les formes de propulsion ne se prêtent pas de la même manière à toutes les utilisations de circulation sur la route.


AUTO 286

DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Nos 3 questions BÂLE CAMPAGNE

NOUVEAU

QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

EN FONCTION

Christoph Buser PLR

Thomas de Courten UDC

1. Les mesures de compensation des émissions de CO2 liées à une hausse de coût du carburant ne sont pas efficaces. Elles touchent sensiblement les particuliers et surtout les PME qui ne peuvent guère restreindre leur mobilité. Il faut encourager la R&D dans le domaine des nouveaux carburants.

1. Je suis d’office pour les baisses de taxation et donc contre la hausse de taxe sur le CO2 pour le carburant, contre le péage des tunnels, la tarification pour la mobilité, la vignette électronique, l’augmentation de la vignette autoroutière, ce qui vise à «tondre» davantage l’automobiliste.

2. La loi limite la vitesse générale à 50 km/h. Des exceptions sont possibles notamment dans les rues de quartier. Sur les artères principales, la limitation à 30 km/h détourne le trafic vers les rues adjacentes. D’ailleurs, les zones 30 n’ont pas répondu aux attentes (surtout en matière de sécurité).

2. En milieu urbain, il convient de maintenir la limitation générale à 50 km/h sur les grandes artères et les axes de transit. Il faut améliorer la fluidité du trafic. Dans les rues de quartier, la limitation de la vitesse à 30 km/h peut contribuer à la qualité de vie et à la sécurité.

3. Renforcer la vérité des coûts et la transparence pour tous les modes de transport. L’automobile est seule à assurer son autofinancement à 100 %. Les subventions en faveur des autres modes de transport sont généreuses et font croire que les transports publics coûtent moins cher que la voiture.

3. Il faut une transparence de l’intégralité des coûts d’investissement, d’exploitation et d’entretien et des financements séparés. Il faut exclure les financements croisés. Il faut refuser les impôts, taxes et redevances dont le seul fondement est d’orienter les comportements de manière directive.


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aux candidats NOUVEAU

NOUVELLE

EN FONCTION

Melvin Imhof Jeunes libéraux

Nicole Nüssli-Kaiser PLR

Daniela Schneeberger PLR

1. La contribution du transport individuel est déjà excessive actuellement. Je m’oppose à toute nouvelle hausse de prix sans avantage supplémentaire en termes d’aménagement des infrastructures.

1. Je suis opposée à une nouvelle hausse du prix de l’essence. Il faut empêcher qu’utiliser la voiture devienne un luxe et éviter de créer une nouvelle manne fiscale. Instaurer une taxe incitative laisse présager une forte hausse du prix de l’essence et du gazole.

1. Avec la RPLP, les camions sont le seul mode de transport qui supporte ses propres coûts. Je ne suis pas d’accord que les véhicules électriques ne contribuent pas au financement des infrastructures. Tant que le système comportera de telles distorsions je refuserai toute hausse du prix de l’essence.

2. Pour être franc, les zones 30 ne font pas partie de mes parcours préférés. Elles contribuent à la sécurité de la circulation surtout dans les rues de quartier où il y a beaucoup d’enfants, elles sauvent des vies. J’en ai conscience et cela me permet de supporter de rouler à une vitesse d’escargot.

2. Les zones 30 ne sont judicieuses que dans les rues de quartier, les vieilles villes historiques et le centre des villages. Elles ne le sont pas dans le cas de grandes artères et d’axes de trafic de transit qui sont larges en général. Ces axes sont conçus pour faciliter la fluidité du trafic.

2. Bien sûr, partout où la limitation de vitesse à 30km/h est nécessaire pour des raisons de sécurité, notamment près des maternelles et des écoles, et dans les quartiers d’habitation lorsqu’elle est judicieuse.

3. De manière générale, il faut maintenir le niveau de coût actuel pour le transport individuel. Concernant les transports publics, il est urgent de créer des incitations pour renforcer l’efficience et la concurrence entre les différents prestataires afin de faire baisser les prix à terme.

3. La mobilité doit être à la portée de chacun et ne pas être une charge seulement pour les faibles et moyens revenus. Il faut prendre en compte l’ensemble des moyens de transport, de la voiture au vélo et aux transports publics) et ne pas privilégier un mode de transport par rapport aux autres.

3. Il faut que le système soit équitable. L’automobiliste paie déjà une « taxe proportionnelle à la distance parcourue » en achetant de l’essence ou du diesel. Celui qui roule beaucoup paie beaucoup. Le système fonctionne très bien. Ce modèle devrait s’appliquer à la mobilité électrique, par exemple.


AUTO 286

DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Nos 3 questions aux candidats BÂLE CAMPAGNE

BÂLE VILLE

EN FONCTION

EN FONCTION

NOUVEAU

Sandra Sollberger UDC

Christoph Eymann

Patrick Huber PDC

1. J’estime que les automobilistes sont déjà largement mis à contribution. Une nouvelle hausse du prix de l’essence rendrait disproportionnée et inéquitable la charge qui pèse sur la classe moyenne et les artisans.

1. Je suis favorable à une hausse modérée à condition qu’elle soit accompagnée d’autres mesures visant à réduire les émissions de CO2. Il ne faut pas faire de la voiture le bouc émissaire.

1. L’automobile assume déjà la majorité de ses coûts de mobilité contrairement à d’autres modes de transport (p. ex. le rail). La hausse ne doit pas être arbitraire, elle doit couvrir les coûts externes (dommages environnementaux et coûts liés aux accidents). La hausse serait faible pour l’essence.

2. Ces zones sont judicieuses à condition d’être bien ciblées, notamment dans les quartiers. Je suis contre la tendance actuelle à instaurer des zones 30 partout. Sur les axes de transit ou les artères commerçantes, cela nuit à la fluidité du trafic. Parfois je pense même qu’il s’agit d’une brimade.

2. Sur l’ensemble du territoire : non ! Sur certains tronçons de route, p. ex. devant les établissements scolaires : oui. Il faut aussi examiner la possibilité d’instaurer des limitations temporaires.

2. En milieu urbain, les zones de limitation de la vitesse à 30 km/h sont souvent judicieuses dans les rues de quartier pour des raisons de sécurité et de qualité de vie. Pour assurer la fluidité du trafic, il faut refuser les zones 30 sur les autres routes (artères principales et routes collectrices).

3. Un tel système de prix doit miser autant que possible sur la responsabilité individuelle et la liberté des citoyens sans restreindre leur choix entre des solutions appropriées. La route et le rail doivent évoluer parallèlement mais il ne faut pas continuer à désavantager le transport individuel.

3. L’augmentation de la mobilité électrique nécessite d’examiner le système actuel de taxation des carburants. Ce n’est pas parce que la consommation d’essence diminue qu’il faut augmenter les taxes.

3. Chaque mode de transport devrait couvrir les coûts qu’il occasionne. Pour la route, c’est déjà quasiment le cas avec une participation des usagers supérieure à 85 % - pour les autres modes de transport, nous sommes encore loin de la vérité des coûts en raison de l’octroi de subventions publiques.

Parti libéral démocrate


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QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

NOUVELLE

NOUVEAU

NOUVELLE

Dominique Martin PLR

Daniel Seiler PLR

Patricia von Falkenstein

1. Se limiter à infliger des amendes et ne rien changer au reste, ce n’est pas une approche acceptable. Nous n’avons pas besoin de nouveaux impôts.

1. Je refuse les hausses de prix qui visent à remplir les caisses de l’Etat. Je soutiens en tant que libéral les mesures d’incitation en faveur des nouvelles technologies, la hausse doit être socialement et économiquement supportable. Les taxes incitatives doivent absolument être redistribuées.

1. Je serais d’accord pour une hausse modérée. Toutefois, il faut que les recettes supplémentaires soient utilisées de manière ciblée pour réduire les émissions de CO2 et qu’elles n’alimentent pas les caisses de la Confédération.

2. Judicieuses dans les quartiers, ces limitations de vitesse renforcent la sécurité. En termes de nuisances sonores, l’avantage est limité car les moteurs à essence font de moins en moins de bruit. La fluidité du trafic est primordiale. Les ralentisseurs la limitent et augmentent les émissions.

2. Dans les quartiers d’habitation, les zones 30 peuvent être judicieuses. En revanche, il n’y a pas lieu de limiter la vitesse à 30 km/h sur les grands axes sur lesquels il est impératif d’assurer la fluidité du trafic.

2. Ces zones 30 sont judicieuses là où la sécurité l’exige, par exemple près des écoles, des résidences pour personnes âgées, des hôpitaux ou dans les petites rues de quartier. Il faut examiner si la limitation de vitesse à 30 km/h ne doit être imposée qu’à certaines heures (durant la journée).

3. Un système de prix est superflu. Nous avons besoin d’une mobilité intelligente et peu polluante. Les technologies, notamment numériques, nous permettent d’avancer. Vouloir gérer ou même restreindre la mobilité par les prix engendre la stagnation et c’est socialement une source d’injustice.

3. En matière de mobilité, il faut favoriser la transparence et la vérité des coûts. Un examen minutieux des projets de système de prix pour la mobilité est indispensable, leur conception doit reposer sur la neutralité des recettes de l’Etat et tenir compte de tous les modes de transport.

3. Le système actuel de taxation des carburants est bien accepté. Il faut refuser une tarification routière. Au niveau politique, il faut se demander : «Comment assurer le trafic en préservant l’environnement ?» et pas «Comment dissuader les gens de prendre leur voiture ?»

Parti libéral démocrate


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DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Nos 3 questions aux candidats FRIBOURG

GENÈVE

EN FONCTION

LES GRISONS

EN FONCTION

NOUVEAU

Jean-François Rime UDC

Daniel Sormanni MCG

Heinz Brand UDC

1. Une hausse est inévitable. J’accepte une hausse maximum de 5 à 6 ct. Les Verts veulent 20 ct, ce qui est inacceptable pour les régions périphériques.

1. Je ne suis pas favorable à une hausse du prix de l’essence. Ce n’est pas le bon moyen d’inciter les citoyens à une meilleure protection de l’environnement visant à réduire l’empreinte carbone, il faut plutôt inciter l’achat de véhicules hybrides ou électriques, par une politique fiscale positive, adéquate.

1. Je refuse toute hausse du prix de l’essence, d’autant plus si elle est conséquente. Elle défavorise les régions (p. ex. les régions de montagne) ou les branches (p. ex. le tourisme) qui sont tributaires du transport individuel.

2. Les 30 km/h ne se justifient que dans les quartiers résidentiels. Un généralisation dans toutes les zones habitées doit être combattue.

2. Les zones 30 km/h ne sont pas judicieuses et ne doivent être généralisées. Elles peuvent être utiles dans certaines zones de dessertes de quartier, mais de façon limitées. Elles ne sont pas efficaces pour limiter le bruit et la pollution.

2. Les zones de limitation de vitesse à 30 km/h sont judicieuses dans les quartiers d’habitation car elles diminuent considérablement les risques d’accident et il a été prouvé qu’elles réduisent fortement les nuisances sonores. Tout cela est globalement positif.

3. Le trafic routier finance déjà ses coûts, contrairement aux transports publics. La diminution de consommation des véhicules hybrides ou électriques nécessitera probablement des hausses de prix du carburant.

3. Il faut penser à toutes les couches sociales et ne pas priver de mobilité la population. C’est aussi essentiel pour l’emploi et pour le bien-être général. Ne pas pénaliser, mais inciter par des mesures fiscales positives, pour assurer la transition écologique et donc diminuer l’empreinte carbone. Au niveau international le kérosène des avions doit désormais être taxé.

3. Le système de prix actuel ne devrait pas être modifié en dépit de la charge fiscale élevée qu’il représente. Surtout, on ne doit pas et on ne peut pas continuer à accroître la charge qui pèse sur le transport individuel. Il faut proscrire toute nouvelle redistribution.


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QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

LUCERNE

EN FONCTION

EN FONCTION

EN FONCTION

Yvette Estermann UDC

Franz Grüter UDC

Felix Müri UDC

1. Toute hausse du prix de l’essence est défavorable à la Suisse en tant que pôle économique.

1. Il ne faut pas alourdir la charge pour les automobilistes et l’économie en augmentant le prix de l’essence. Ce n’est pas un bon moyen de lutter contre le changement climatique. Il faut favoriser l’innovation et l’investissement et pas créer de nouvelles interdictions ni de nouvelles taxes.

1. Une nouvelle hausse du prix de l’essence n’est pas acceptable. La charge qui pèse sur les automobilistes est déjà excessive. Ces mesures touchent uniquement la classe moyenne et les PME.

2. Uniquement dans les quartiers d’habitation en cas d’espaces restreints.

2. Les zones 30 sont judicieuses dans les quartiers d’habitation. Elles contribuent à réduire les nuisances sonores et à renforcer la sécurité.

2. Les zones 30 sont judicieuses pour les rues de quartier mais il faut préserver la fluidité du trafic. On a tendance actuellement à créer trop de zones 30. A certains endroits on dirait qu’on cherche absolument à dissuader les gens d’utiliser la voiture. C’est une mise sous tutelle inadmissible.

3. Il faut que la contribution des usagers des différents moyens de transport soit équitable.

3. Je pense que le système actuel fonctionne bien, qu’il s’agisse du transport individuel ou des transports publics. Réglementée à partir de 2020, la mobilité électrique se développera fortement à l’avenir.

3. Il faut une transparence des coûts et combiner la route et le rail. Actuellement on privilégie unilatéralement le rail et les transports publics. Il faut favoriser l’évolution innovante et efficace de notre réseau routier et de notre mobilité. La liberté et la responsabilité doivent prévaloir.


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DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Nos 3 questions aux candidats SAINT-GALL

SCHAFFHOUSE

EN FONCTION

EN FONCTION

EN FONCTION

Nicolo Paganini PDC

Hannes Germann UDC

Thomas Hurter UDC

1. Nous n’atteindrons les objectifs climatiques qu’avec des mesures pour TOUS les domaines rejetant du CO2. La circulation routière en fait partie. Concernant la loi sur la taxation du CO2, je me suis prononcé en faveur d’une taxe maximum de 8 centimes et rejette toutes autres exigences.

1. Il n’est pas recommandé d’augmenter le prix de l’essence. Il faut accélérer l’élimination des goulets d’étranglement. Plus de 25 000 heures de bouchons par an causent d’énormes préjudices économiques et environnementaux. La priorité est d’améliorer la fluidité du trafic et pas de prélever des taxes

1. Puisque le fonds de financement du réseau routier a été accepté, le financement de l’entretien et de l’aménagement du réseau routier est assuré. Aucune nouvelle hausse n’est donc nécessaire dans un avenir proche. De plus, le transport par la route s’autofinance quasiment à 100 %.

2. Les zones 30 sont judicieuses dans les quartiers, à proximité des écoles, des foyers, etc. Elles améliorent la sécurité de tous les usagers de la route. Je suis contre les zones 30 sur les routes cantonales et les axes de transit, des voies rapides sans obstacle assurant la fluidité du trafic.

2. Dans les quartiers d’habitation, les zones 30 peuvent renforcer la sécurité et la qualité de vie. Les grands axes de trafic de transit sont indispensables. Les limitations de vitesse qui s’apparentent à des brimades et dont la raison d’être est principalement fiscale sont inacceptables.

2. Les zones 30 sont judicieuses s’il existe des goulets d’étranglement ou des situations dangereuses à éviter. Sur les grands axes, il faut éviter la limitation de vitesse à 30 km/h car elle ralentit la fluidité du trafic et génère un trafic de contournement.

3. Nous avons un bon système. Je suis contre la tarification routière en ville et d’autres réductions pour les transports publics (AG gratuit pour les moins de 16 ans, etc.). Une hausse de la vignette à CHF 80.- permettrait d’accélérer les aménagements routiers pour éliminer les goulets d’étranglement.

3. Le système de prix pour la mobilité et, en général, le financement des transports publics par l’automobile ne permettront pas de relever les défis futurs de la mobilité. Il faut augmenter l’offre de parkings-relais et assurer une transparence complète des coûts de tous les modes de transport.

3. Il faudrait tout d’abord instaurer un niveau élevé de transparence sur les coûts pour que les usagers connaissent le coût réel de leur moyen de transport. Tous les modes de transport ne sont pas équivalents. Non à l’octroi unilatéral de subventions ou au financement initial.


33

QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

SOLEURE

TESSIN

EN FONCTION

EN FONCTION

EN FONCTION

Christian Imark UDC

Marco Chiesa UDC

Fabio Regazzi PDC

1. Trop d’erreurs ont déjà été commises dans le secteur de l’énergie. La hausse du prix de l’essence ne profite qu’à celui qui la prélève mais n’est pas efficace. Le secteur du bâtiment montre que la technologie et la responsabilité individuelle sont plus performantes pour réduire les émissions de CO2.

1. Une hausse pénaliserait fortement les citoyens qui ont besoin de leur automobile pour exercer leur profession, les personnes qui habitent dans les banlieues, la classe moyenne et les cantons comme le Tessin. Je m’oppose donc aux politiques qui exploitent et diabolisent le citoyen automobiliste.

1. J’ai tendance à m’opposer à une nouvelle hausse du prix du carburant, qui pénaliserait avant tout les automobilistes des régions périphériques, comme le Tessin, où la disponibilité des transports publics est limitée, ce qui rend indispensable l’utilisation de la voiture.

2. Ma position sur les zones 30 est très critique car, pour la Suisse en tant que pôle économique, il est crucial d’assurer une bonne accessibilité. De toute façon, il ne s’agit pas le plus souvent d’une question de sécurité mais de brimer le transport individuel.

2. Je conçois le bien-fondé des zones à 30 km/h où il existe des risques potentiels et concrets pour la sécurité et l’intégrité des personnes. Côté prévention, je pense notamment aux routes près des écoles, des crèches, des aires de jeux, des terrains de sport ou autres lieux d’activités sociales.

2. Les zones à 30 km/h peuvent faire sens, mais seulement dans les quartiers résidentiels, et non sur les axes de transit majeurs, comme cela est pourtant de plus en plus fréquent. Nous assistons en effet à une prolifération injustifiée des zones à 30 km/h, qui nécessitent une meilleure réglementation.

3. La contribution du transport individuel est déjà excessive actuellement. Je m’oppose à toute nouvelle hausse de prix qui n’apporte pas d’avantage supplémentaire au niveau de la construction des infrastructures.

3. Nos infrastructures sont gratuites pour les étrangers en transit, à l’exception de la vignette autoroutière. La Suisse nécessite de gros investissements pour moderniser et développer sa propre mobilité. Je pense au Gothard, pour lequel il serait judicieux de leur faire acquitter une contribution.

3. Il y a une hausse des pressions politiques pour l’adoption du modèle «mobility pricing», que beaucoup voudraient limiter à la route. Personnellement, je retiens que la solution actuelle (vignette) a donné de bons résultats, aussi je ne vois pas la nécessité de mesures correctives pour le moment.


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DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Nos 3 questions aux candidats THURGOVIE

VAUD

NOUVEAU

NOUVELLE

NOUVEAU

Josef Gemperle PDC

Jakob Stark UDC

Florence Bettschart-Narbel

1. Une hausse modérée, les transports causent environ un tiers de la majorité des émissions de gaz à effet de serre en Suisse. En Thurgovie, des mesures incitatives encouragent l’utilisation de véhicules peu polluants. Ensemble, nous pourrons atteindre les objectifs climatiques au niveau international.

1. Il ne faut pas que la hausse du prix de l’essence puisse atteindre 20 centimes comme cela a été évoqué lors du débat au Conseil national. Si on n’habite pas en ville, on est tributaire de la voiture. La charge ne doit pas être trop lourde pour les ménages ruraux. Je dirais 5 centimes maximum.

1. Cette hausse ne sera acceptable que si celle-ci est modérée et est destinée à une véritable compensation des émissions de C02. Le niveau des prix des pays voisins doit être pris en considération lors de la définition de la taxe (tourisme à la pompe).

2. Les zones 30 sont judicieuses dans les quartiers d’habitation. La limitation de vitesse permet d’améliorer de manière significative la qualité de vie et de réduire sensiblement le risque d’accident. La généralisation des zones 30 ou leur extension à toute une commune n’est pas judicieuse.

2. La limitation de la vitesse à 30 km/h est judicieuse dans les quartiers d’habitation où il y a des enfants qui jouent dehors. Elle contribue à la qualité de vie mais sur les grands axes de transit la fluidité du trafic est primordiale et la limitation à 50 km/h a fait ses preuves.

2. Les zones 30 km/h se justifient dans certains quartiers ou rues, nécessitant plus de tranquillité et de sécurité, mais elles doivent faire l’objet d’un concept global de mobilité par les communes et être évitées sur les grands axes routiers. Il faut aussi empêcher que leur mise en place ne crée des reports de trafic dans les quartiers résidentiels.

3. Les coûts induits par les embouteillages sont élevés, les trains bondés créent des désagréments, les véhicules peu polluants réduisent les recettes fiscales. Il faut créer de nouveaux systèmes, intelligents et harmonisés, en impliquant les associations et éliminer les incitations négatives.

3. A moyen et long terme, nous devons envisager un financement de la mobilité en fonction de la distance parcourue pour pouvoir financer nos réseaux routier et ferroviaire. Pour cela, il faut prendre en considération les principes de rentabilité, d’efficacité et d’intermodalité.

3. Chaque mode de transport devrait financer lui-même ses coûts. Le oui au projet FORTA en 2017 a assuré le financement futur des infrastructures de transport suisses. Il faudra toutefois avoir une discussion sur le «mobility pricing» dans les transports publics, soit l’adaptation des tarifs en fonction du coût du trajet.

PLR


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QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

ZURICH

EN FONCTION

EN FONCTION

NOUVEAU

Olivier Français PLR

Isabelle Moret PLR

Markus Hungerbühler PDC

1. Le principe d’une taxe nouvelle pour moi n’est acceptable que si d’une part nous ayons la garantie que celle-ci soit affectée à des mesures concrètes d’investissement de projet collectif et si d’autre part celle-ci soit modeste (max 4ct).

1. J’ai voté pour une taxe d’au maximum 8 centimes par litre de carburant, loin des 20 centimes demandés par certains. Cela signifie 3 centimes de plus qu’aujourd’hui, une charge supportable si l’on met dans la balance qu’il s’agit de préserver la planète que nous laisserons à nos enfants.

1. J’ai une position particulièrement critique concernant toute nouvelle hausse du prix de l’essence. Une hausse minime, moins de 5 centimes par litre, est peut-être envisageable. Il ne faut pas continuer d’alourdir la charge qui pèse sur les automobilistes.

2. Je suis très favorable aux zones 30 km/h qui permettent de renforcer les structures routières et assurent une bonne lecture de la ville aux automobilistes. Par contre des limites à 30km/h sur le réseau principal aurait comme conséquence directe de déstructurer le réseau secondaire.

2. Les zones 30km/h sont justifiées dans les quartiers d’habitation et à proximité des écoles pour des questions de sécurité. Il faut cependant veiller à ce qu’elles ne situent pas sur des axes importants de circulation dans les agglomérations, sous peine de créer de nouveaux goulets d’étranglement.

2. Les zones 30 sont judicieuses seulement pour les rues de quartier. Les grands axes qui entrent et sortent des agglomérations assurent la fluidité du trafic. La limitation à 30 km/h sur les grandes artères ralentirait la circulation dans les quartiers ce qui gênerait fortement les transports publics.

3. En l’état la structure du financement des infrastructures me satisfait, mais par l’augmentation de véhicule alternatif, on devrait assurer une participation financière de celui-ci qui prend en compte les km parcourus.

3. Je suis en faveur d’une politique de transport multimodale. Il est absurde d’opposer la route au rail pour des motifs idéologiques. Il faudrait par contre que chaque mode de transport intègre les coûts qu’il engendre, notamment pour financer sa propre infrastructure.

3. Je suis favorable à un système de prix pour la mobilité s’appliquant à tous les modes de transport (TP et TIM). Il ne s’agit pas de raréfier les moyens de transport disponibles mais de bien gérer le trafic et le financement des infrastructures.


AUTO 286

DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

36

Nos 3 questions aux candidats ZURICH

NOUVEAU

QUESTION 1 CONCERNANT LA RÉVISION TOTALE DE LA LOI SUR LE CO2, QUELLE EST VOTRE POSITION PAR RAPPORT À UNE NOUVELLE HAUSSE DU PRIX DE L’ESSENCE ?

QUESTION 2 DE VOTRE POINT DE VUE, LES ZONES DE LIMITATION DE VITESSE À 30 KM/H SONTELLES JUDICIEUSES ? SI OUI, POURQUOI ET OÙ FAUDRAITIL LES INSTAURER ?

QUESTION 3 SELON VOUS, COMMENT UN FUTUR SYSTÈME DE PRIX POUR LA MOBILITÉ EN SUISSE DEVRAIT-IL ÊTRE CONSTITUÉ ?

NOUVEAU

Christian Müller PLR

Severin Pflüger PLR

1. Je suis très défavorable à une taxe supplémentaire sur le CO2. Je serais favorable à une hausse modérée du prix de l’essence, de 5 centimes maximum, s’il s’agit d’une taxe à but spécifique pour financer des projets visant à réduire les émissions de CO2. Il ne faut pas redistribuer ces recettes.

1. Pour atteindre l’objectif climatique de l’Accord de Paris, on n’y échappera pas mais il ne faut pas seulement taxer le particulier. La hausse doit aussi concerner les transports publics et les pouvoirs publics. Les recettes doivent être redistribuées et ne pas alimenter le budget général.

2. Les zones 30 sont judicieuses si la sécurité n’autorise pas une vitesse supérieure, par exemple dans des zones proches d’un établissement scolaire ou des quartiers d’habitation. En principe, il faut s’abstenir d’instaurer des zones 30 sur les grands axes qui doivent absorber le volume de trafic.

2. La limitation à 30 km/h est judicieuse dans les rues de quartier mais pas sur les grands axes ou les routes collectrices. Les zones 30 ne sont pas acceptables dans les rues utilisées pour les transports publics qui seraient ralentis. Pour les nuisances sonores, d’autres mesures ciblées s’imposent.

3. Un système de prix pour la mobilité doit assurer la couverture des coûts selon le principe du pollueur-payeur pour tous les modes de transport, être socialement acceptable, ne pas désavantager les régions périphériques, tenir compte des besoins des artisans et remplacer les impôts et taxes.

3. Chaque mode de transport doit supporter ses propres coûts. Il faut instaurer une vérité des prix et réduire les subventions croisées. Je suis favorable à une régulation du trafic par une tarification variable selon le lieu et l’heure et à une amélioration de l’utilisation des infrastructures.


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DÉCOUVERTE ACS

Le Tessin Des vacances sous le signe de la nature. 2

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our les familles, la Suisse italienne est un endroit d’une variété inestimable, non seulement en ce qui concerne les nombreuses possibilités de sport et de loisirs (ainsi que l’exploration de la nature), mais aussi par rapport aux activités permettant de découvrir la région de manière ludique. C’est une richesse qui fera de vos vacances au Tessin une expérience inoubliable.

Une nouvelle attraction dans la forêt du Monte San Giorgio, site du patrimoine mondial de l’UNESCO. 1 2 Le Monte San Giorgio (1097 m) n’est pas à court d’attraits ni de vues panoramiques à couper le souffle. Ses particularités sont si spectaculaires qu’en 2003, l’UNESCO l’a intégré au Patrimoine mondial de l’humanité. Se dressant majestueusement vers le ciel entre les deux bras méridionaux du lac de Lugano, il révèle, suite au retrait de l’océan géant qui recouvrait toute la région, une véritable mine de fossiles logés dans les couches rocheuses: reptiles marins, poissons et espèces rares d’animaux terrestres. Leur existence remonte à l’époque du Trias Moyen, il y a 240 millions d’années. Beaucoup de ces témoignages du passé sont exposés au Musée des fossiles de Meride, à 10 minutes seulement du Val Mara, où ils ont été extraits dans diverses fouilles paléontologiques. L’été dernier, une «terrasse panoramique» surplombant un imposant mur de roche calcaire

© E. Cano _ FMSG

(une sorte de salle dans la forêt) et ses dépôts marins a été inaugurée ici. La nouvelle installation propose aux visiteurs une information didactique en italien, allemand et anglais, avec tableaux illustrés, jumelles, moulages et modèles de fossiles ainsi que des reconstructions de la région à l’époque du Trias Moyen. Le Musée des fossiles du Monte San Giorgio, à Meride, a été rénové et agrandi par l’architecte tessinois Mario Botta. Inauguré fin 2012, il s’étend sur quatre étages et présente une grande variété de spécimens vivants évoluant à l’époque dans la mer et sur les côtes au sud du Tessin. Illustrations, maquettes et animations font revivre ce monde disparu et le rendent compréhensible pour les

visiteurs. Depuis 1850, les fossiles ont été extraits, préparés et dotés de descriptions scientifiques par des spécialistes suisses et italiens. Si vous voulez en savoir plus ou même réserver un guide officiel de l’UNESCO : www.montesangiorgio.ch Sur présentation de leur carte de membre ACS, tous nos membres bénéficient d’un rabais de 10 % sur le billet d’entrée au Musée des fossiles du Monte San Giorgio, à Meride. L’offre est valable jusqu’au 31.12.2019.

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Copyright Ticino Turismo - Foto Loreta Daulte

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© L. Daulte _ Ticino Turismo


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Copyright Swissminiatur SA

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Pique-nique en famille à la cascade Piumogna de Faido. 3 La cascade Piumogna, à Faido, est un spectacle d’une rare beauté. La piscine naturelle, dans laquelle elle se jette d’une hauteur de 43 mètres, brille d’un bleu turquoise, illuminé par les rayons du soleil. C’est un lieu idéal pour pique-niquer en famille au pied du magnifique domaine montagnard de la Leventina. Un bain dans l’eau peu profonde est rafraîchissant et, à proximité, il y a une aire de jeux et d’aventure pour les enfants. Une nouveauté : le sentier didactique, long d’un kilomètre, créé par les élèves de Faido. Il propose six arrêts qui racontent l’histoire des animaux de la région. Près de la cascade se trouve une ancienne scierie dans laquelle une salle en bois offre un aperçu intéressant de l’histoire de la transformation de ce précieux matériau dans la région. De plus, un parcours éducatif dédié aux arbres fournit des informations sur la faune et la flore au moyen de 23 tableaux illustrés. Faido se trouve sur la ligne du Saint-Gothard Panorama Express et est facilement accessible en train, mais aussi en voiture. La gare est située à quelques minutes seulement à pied de la cascade. C’est vraiment l’endroit idéal pour poser votre panier de pique-nique et passer une merveilleuse journée en famille. www.ticino.ch/piumogna

Copyright Ticino Turismo - Foto Alessio Pizzicannella

En cette année anniversaire, Swissminiature met en service un nouveau modèle du «Voralpen Express». 4 5 Depuis 1959, Swissminiature attire de nombreux visiteurs à Melide, sur les rives du lac de Lugano. Inauguré il y a 60 ans par Pierre Vuigner, le parc miniature appartient toujours à la famille et est géré aujourd’hui par son neveu Joël Vuigner. Sur une superficie de 14’000 m2, il présente 128 maquettes à l’échelle 1:25 des bâtiments et monuments les plus célèbres de Suisse. Parmi eux, le Palais fédéral de Berne, les châteaux de Rapperswil, Chillon et Bellinzone, ainsi que la Piazza de Locarno. 18 petits trains circulent sur environ 3,5 km de rails, et divers trains à crémaillère, téléphériques, funiculaires et bateaux circulent dans le parc. A l’occasion de son anniversaire, le parc a inauguré une maquette du nouveau «Voralpen Express» de la Südostbahn. Avec ses 6,10 m, c’est le train le plus long du parc. Swissminiature est ouvert du 30 mars au 3 novembre, tous les jours de 9h à 18h. Les visiteurs nés en 1959 reçoivent, entre autres, une entrée gratuite pour toute la saison. www.swissminiatur.ch Sur présentation de leur carte de membre ACS, tous nos membres bénéficient d’un rabais de 20 % sur le billet d’entrée à Swissminiature. L’offre est valable jusqu’au 01.11.2020.

Chasse au trésor sur les îles subtropicales de Brissago. 6 Quel enfant n’a jamais rêvé d’explorer une île, sur les traces des pirates, à la recherche d’un trésor ? Sur les îles Brissago, merveilles du lac Majeur, c’est possible! Ce paradis naturel est situé à quelques minutes en bateau seulement de Locarno, Ascona, Porto Ronco ou Brissago, où se trouve le Jardin botanique du Tessin. Sur une superficie de 2,5 hectares, vous pouvez admirer environ deux mille plantes qui, normalement, exigent un climat subtropical, mais enchantent les visiteurs ici par un petit tour du monde en quelques heures seulement. Sur les îles Brissago, en outre, est caché un trésor qui attire les enfants sur les traces des pirates. A l’entrée, ils reçoivent une carte, indispensable pour entamer le voyage aventureux au milieu des camélias, azalées, rhododendrons, cactus, eucalyptus, de la forêt de bambous et d’autres plantes exotiques d’Afrique, Australie, Nouvelle-Zélande et Amérique. Outre les îles Brissago, toute la région d’Ascona-Locarno et Cardada-Cimetta offre également la possibilité de partir à la chasse au trésor et de découvrir les environs de manière ludique et divertissante. Depuis juillet 2019, Tenero, paradis pour le camping et hot spot pour ceux qui veulent s’initier au sport, fait également partie de l’offre tessinoise. www.ticino.ch/isole


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LA PAROLE À NOTRE AMBASSADEUR

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Tom Lüthi L’art de pratiquer l’inactivité active Les week-ends de course sont toujours passablement durs – d’autant que les trois jours d’activité sur le circuit ne sont que la pointe de l’iceberg et la seule chose que les fans perçoivent du quotidien d’entraînement d’un sportif professionnel.

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our moi, ce sont des journées durant lesquelles je dois être parfaitement présent à tout moment, aussi bien sur le plan physique que mental. Peut-être que j’appartiens à cette catégorie de sportifs qui ne peuvent pas facilement faire abstraction de leur métier et qui ont tendance à trop se focaliser sur leurs ambitions. Il n’y a cependant pas grand-chose à changer dans mon caractère. Désormais, je cherche par contre à établir davantage un nouvel équilibre après mes week-ends de course. Pour autant que ce soit possible, je rentre à la maison à la fin du weekend afin de me consacrer entièrement à ma récupération le lundi. Mais récupération ne signifie pas que je passe la journée entière sur mon canapé ! Bien au contraire. C’est à la campagne que je recharge mes batteries le plus efficacement. Ce n’est pas sans raison que j’habite toujours en pleine nature – à mon avis, il n’y a rien de plus relaxant. En m’offrant une randonnée facile à bicyclette, une course à pied ou une journée au ski, en hiver, j’oublie très facilement mon quotidien pour quelques heures. C’est ainsi que je crée mon équilibre personnel, entre relaxation mentale et physique. Bien entendu, ces quelques jours ne suffiraient pas à eux seuls à compenser mon quotidien hyper organisé avec

PEUT-ÊTRE QUE J’APPARTIENS À CETTE CATÉGORIE DE SPORTIFS QUI NE PEUVENT PAS FACILEMENT FAIRE ABSTRACTION DE LEUR MÉTIER ET QUI ONT TENDANCE À TROP SE FOCALISER SUR LEURS AMBITIONS.

courses, entraînements et temps consacré aux sponsors. Mes vacances, que je planifie aussi soigneusement que mes rendez-vous professionnels et mes week-ends de course, sont extrêmement importantes pour moi. Je passe ces moments avec des personnes de mon entourage, capables de m’aider à sortir de mon quotidien et de prendre la distance nécessaire. En été, j’adore passer quelques jours en Egypte pour m’adonner au kitesurf, et mon temps libre en hiver est consacré plutôt au ski dans les montagnes suisses. Par chance, elles se trouvent pratiquement juste devant ma porte ! Bien entendu, je fais tout cela sans risquer le moindre accident, car dans ce cas, il y aurait beaucoup de choses en jeu. Lors de mes dernières vacances de kitesurf, en juillet dernier, presque tous mes acolytes se sont blessés d’une manière ou d’une autre – mais

pas moi, heureusement. Et pourtant, de temps à autre, il faut que je m’accorde une quelconque activité pour me vider la tête. Et si c’est de la récupération active avec un peu d’action… qu’il en soit ainsi !

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Genève

SECTIONS ACS

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Hommage

Par Gérard Vallat

Jean-Jacques Thuner (1933-2019)

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’est avec tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de Jean-Jacques Thuner le 9 juin dernier. Personnalité du monde de l’automobile suisse, fondateur et figure charismatique des garages Autobritt à Genève, le Vaudois, avant de se centrer exclusivement sur son métier, avait accompli une exceptionnelle carrière en sport automobile. Seul pilote semi-professionnel à cette époque, avec Jo Siffert, on se souviendra de Jean-Jacques Thuner pour sa carrière de pilote de rallye, mais aussi celle de pistard, avec notamment un bon classement aux 24 Heures du Mans 1965. Après sa carrière, il n’avait pas complétement décroché du milieu, en dirigeant durant de longues années, avec Claude Haldi, les cours de pilotage de l’ACS sur le circuit du Castellet.

PILOTE OFFICIEL La carrière sportive de Jean-Jacques Thuner s’est déroulée essentiellement au volant de plusieurs modèles du constructeur britannique Triumph. Une marque au sein de laquelle il avait le statut de pilote officiel. Associé à son fidèle coéquipier John Gretener, il a écumé les plus grands rallyes mondiaux, du Liège-Sofia-Liège au Monte-Carlo, en passant par le Canadian 400, ou encore le rallye de Genève. Des milliers de kilomètres parcourus dans des conditions parfois dantesques, émaillés de multitudes d’anecdotes qu’adorait distiller avec son humour tout britannique le Jean-Jacques Thuner conteur. Parmi ces histoires, on retiendra celle des 24 Heures du Mans, qui en dit long sur

la détermination du personnage. Appelés par leur employeur, Simo Lampinen et Jean-Jacques Thuner avaient été engagés au Mans 1965 sur une Spitfire, face aux pilotes d’usine Triumph, spécialistes des épreuves en circuit. «On nous regardait un peu avec dédain, du genre que viennent faire ces rallymans dans notre jardin. Une ambiance qui nous a décidés, Simo et moi, à battre ces spécialistes du circuit. Ce que nous avons fait en nous classant premier de classe, 13e du général, devant nos équipiers de la marque». Energie, motivation et esprit de famille, tant de qualités dont faisait preuve Jean-Jacques Thuner, qu’il a su transmettre à ses proches et son univers professionnel. Salut Jean-Jacques, bonne route à toi !


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Neuchâtel

SECTIONS ACS

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La parole aux pilotes

Nous vous invitons à découvrir dans cette édition la passion qui anime notre deuxième talent : Loris Kyburz. En effet, l’ACS section neuchâteloise a à cœur de soutenir les jeunes pilotes en étude. Cette année, deux talents en formation auront droit à une prime unique offert par la section. MON PROJET EN SPORT AUTOMOBILE PAR LORIS KYBURZ aignant dans l’univers automobile depuis mon plus jeune âge, grâce à mon père, nous faisions parfois du karting outdoor pour le plaisir. Au fur et à mesure des années, une passion a commencé à naître et je me suis toujours dit qu’un jour je voudrais rouler sur un circuit. L’année dernière, grâce au salaire de mon apprentissage (eh oui, parce que je suis actuellement en 2e année d’apprentissage d’horloger, ma deuxième passion), j’ai pu me payer deux stages d’un jour au circuit club de Magny-Cours au volant d’une monoplace. Mes deux premières fois au volant d’une voiture, puisque je n’ai pas encore mon permis en raison de mon âge : 17 ans. J’ai réalisé pour le premier stage le 4e temps sur 16 et, pour le second, le 2e meilleur temps sur 15. Grâce au conseil et au suivi de

B

Christophe Hurni ainsi que de sa femme Catia, j’ai commencé à monter un projet pour 2019. J’ai cherché des sponsors parce que oui, c’est une passion très onéreuse. A Pâques de cette année, j’ai réalisé mes premiers jours de roulage sur le mythique circuit autrichien «Red Bull Ring» au volant d’une Formule Renault. Au cours de ces deux jours, j’ai pu travailler mon pilotage après chaque séance grâce à un ingénieur de course et aux conseils pratiques de Christophe Hurni, passant de 1:47.873 à 1:34.080. Durant ces deux jours, j’ai aussi pu prendre énormément de plaisir au volant de la voiture. Le prochain roulage s’est déroulé sur le circuit du Paul Ricard, au Castellet, les 6 et 7 juillet derniers. J’ai aussi une deuxième passion qui est l’horlogerie. J’aime ce milieu qui a beaucoup de liens avec le sport automobile,

surtout dans le milieu de la chronométrie. J’estime que pour piloter à grande vitesse, il faut avoir de la précision, de la minutie et de la patience, les qualités primordiales dans l’horlogerie pour monter une montre. A côté de cela, je pratique aussi depuis 12 ans la capoeira. C’est un art martial brésilien caché sous une forme de danse. Il faut rester très concentré dans un jeu avec une autre personne pour ne pas se prendre de coups ni en donner, ce qu’il faut avoir dans la voiture sur le circuit pour ne pas avoir d’accident ou de sortie de piste. Pour finir, je voudrais remercier tous les gens qui me soutiennent, mes parents qui me font confiance et m’aident et aussi Christophe et Catia Hurni sans qui tous cela ne serait pas possible.

Jérémie Toedtli

Championnat TTE

Pilote de l’ACS au rallye du Chablais, en juin dernier.

Deux pilotes de l’ACS ont participé au championnat français TTE, en juillet, à Dijon dans la catégorie monoplace.

Jérémie Toedtli et son copilote Alex Chioso ont passé un weekend de rêve sur les routes chablaisiennes, avec une magnifique 2e place à la clé ! La concurrence était au rendez-vous, soit pas moins de 11 voitures de la catégorie R5, avec notamment la présence des deux derniers champions suisses en date. Le bilan est extrêmement positif : aucune faute, pas une égratignure, 3 meilleurs temps absolus sur les 7 différents tracés, et surtout pas de soucis avec la voiture.

UNE DOUBLE VICTOIRE POUR CHRISTOPHE HURNI Christophe Hurni cartonne au volant de sa monoplace en réalisant la pole position et la victoire sur les deux courses programmées durant le week-end à Dijon. Après deux saisons en Ferrari Challenge, conclu par un titre européen et mondial, Christophe réalise de manière parfaite son retour en monoplace en dominant la catégorie dès les premiers essais.

DAVID KULLMANN DÉBUTE UN NOUVEAU DÉFI Coaché par Christophe, le jeune David Kullmann a relevé le défi lors de son tout premier week-end de courses en monoplace. Lors de la course 1, alors qu’il bataillait en 3e position, un tête-à-queue l’a relégué au 16e rang. Lors de la course 2, il a réalisé une magnifique, remontant de la 16e à la 6e place.


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Fribourg

SECTIONS ACS

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Visite Museo Alfa Romeo Arese

Les 21 et 22 septembre. SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2019 07h00 Départ de Fribourg 09h00 Pause café croissant 11h30 Env. arrivée au Tessin (dîner dans un Grotto) 14h00 Départ pour Arese 15h30 Env. arrivée au musée historique Alfa Romeo 17h30 Départ à l’hôtel 19h30 Départ pour la soirée au fil de l’eau DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2019 07h00 Déjeuner 08h30 Départ pour Aoste 10h30 Env. arrivée à Aoste temps libre 13h00 Dîner 16h30 Départ pour la rentrée 19h30 Env. arrivée à Fribourg PRIX PAR PERSONNE (membres acs) En chambre double CHF 420.En chambre single CHF 495.Supplément non membre CHF 100.-

CONTACTS Secrétariat T 026 341 80 20 acs.fribourg@acs.ch

Rocco Muscillo 079 409 39 44 rocco.muscillo@bluewin.ch

N’HÉSITEZ PAS, DES PLACES SONT ENCORE DISPONIBLES !

INCLUS DANS LE PRIX Café-croissant, apéritif, hôtel avec petit déjeuner, repas, boissons, entrée au musée. LIEU DE DÉPART Fribourg Automobile Club de Suisse Section Fribourg

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Vaud

SECTIONS ACS

Concours d’élégance à Coppet

L

e quatrième concours d’élégance a eu lieu au Château de Coppet sous un soleil radieux ce qui a permi au nombreux public d’apprécier mieux encore les superbes voitures exposées, notamment une belle collection de Bugatti de Grand Prix type 35 et 59, de Bentley qui commémorent l’histoire de la marque avec notamment les 3 litres et les 8 litres et bien d’autres marques. Le Grand Prix du «Best of show» a été remporté par la Ferrari 250 GT Europa carrossée par Vignale. Un voyage temporel avec comme préambule pour quelques privilégiés, un exposé de Achim Anscheidt (photo), directeur du design chez Bugatti, pour un historique de la marque et une présentation de leur dernier modèle : la Chiron un petit bijou de technologie avec ses 1’103 kW pour une vitesse de... 420 km/h !

Vous aimez la voiture et le sport automobile ? Nous aussi !

Join the Club ! L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les intérêts de chacun. upsa-vaud.ch

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Les Rangiers

SECTIONS ACS

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Inscription ouverte

Journée de formation routière, le 27 octobre à Develier.

C

omme indiqué dans notre dernier numéro, le cours de conduite «apprenez à maîtriser votre véhicule en toute situation» aura lieu le 27 octobre prochain au Centre Top Conduite, à Develier. Ce cours est prioritairement ouvert aux membres de l’Automobile Club de Suisse, section Les Rangiers. Profitez de cette offre de formation afin de parfaire vos connaissances et de maîtriser la conduite de votre propre véhicule, tout en apprenant le fonctionnement des systèmes dont il est équipé. Afin de garantir une formation de qualité, le nombre de places est limité à 12 personnes. Le cours sera donné par M. Pascal Etienne, moniteur de conduite à Delémont. Inscription sans tarder auprès de notre secrétariat au 032 422 33 22 ou par courriel à acs.lesrangiers@acs.ch : DATE ET LIEU Dimanche 27 octobre 2019 Au Centre Top Conduite Route de Delémont 89 2802 Develier.

HORAIRE 8h30 à 9h00 Accueil avec café, croissants 9h00 à 10h00 Théorie et comportement du véhicule 10h00 à 12h00 Exercices pratiques divers. PARTICIPANTS 12 maximum, avec sa propre voiture.

INSCRIPTIONS Prix : 50 CHF Délai d’inscription : 15 octobre au plus tard Repas possible, sur réservation, vers 12h30 (non compris dans l’inscription)

Championnat interne de section 2018 Résultats et classements. Suite à une erreur des informations transmises par les responsables du championnat jurassien, le classement interne de section 2018 a été revu et corrigé. Les prix remis aux concurrents lors de la dernière assemblée générale ont été corrigés en conséquence, en faveur des pilotes et navigateurs. La section félicite tous les membres engagés dans les différentes catégories et relève le dynamisme des pilotes ACS !

CLASSEMENT PILOTES 1. Benoît Farine (380 points) 2. Sylvain Chariatte (375) 3. Patrick Vallat (370) 4. Jean-Marc Salomon (339) 5. Nicolas Cattin (298) 6. Thierry Mathez (297) 7. Steeves Schneeberger (292) 8. Jean-François Chariatte (287) 9. Nicolas Jolidon (277) 10. Maurice Juillerat (251) 11. Marcel Nusbaumer (202) 12. Alphonse Kilchenmann (165) 13. Dominique Bianchini (131) 14. Gaëtan Biaggi (114) 15. Alain Chariatte (107) 16. Jean-Louis Vallat (97) 17. Frédéric Fleury (91) 18. Grégory Rebetez (68) 19. Damien Jeannerat (62) 20. Arnaud Biaggi (10).

CLASSEMENT NAVIGATEURS 1. Quentin Marchand (202 points) 2. David Comment (131) 3. Alain Ioset (60). CLASSEMENT AUTOCROSS 1. Christophe Courbat (235 points) 2. Sandy Fahrni (119) 3. David Périat (92) 4. Arnaud Biaggi (60) 5. Damien Affolter (36). CLASSEMENT KARTING 1. Quentin Hêche (105 points) 2. Nicolas Ioset (60).


SECTIONS ACS

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Valais

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Meeting oldtimer Valais

Retour sur la manifestation qui a eu lieu le 6 juillet dernier au Domaine des Îles, à Sion.

N

otre section ACS Valais est heureuse d’avoir pu participer au Meeting Oldtimer Valais qui s’est déroulé le 6 juillet dernier. Cette manifestation, lors de laquelle l’ACS s’est vu accorder une présence importante, a largement répondu aux attentes des passionnés de véhicules anciens et de l’automobile en général. Sous un soleil magnifique, ce sont des dizaines de véhicules rares et de collection qui ont été exposés, le tout sur un air de rock des années 60. L’ambiance Oldtimer a été au rendezvous, un rendez-vous auquel il valait la peine de répondre présent !

L’ACS Valais remercie l’organisateur, de même que toutes les personnes et les membres ACS qui sont venus nous rencontrer sur notre stand lors de cette journée. Avec nos cordiales salutations L’ACS Section Valais J. Fumeaux, président

Sortie sur circuit

proposée par les Sections ACS Valais et ACS Vaud avec ACD Motorsport

Circuit de Bresse (France) Lundi 16 septembre 2019

Rappel Sortie sur le circuit de Bresse, le 16 septembre 2019 Dans le cadre de la sortie sur le circuit de Bresse du 16 septembre prochain proposée par l’ACS Valais et l’ACS Vaud, nous vous informons que des places sont encore disponibles. Cette sortie est ouverte à tout intéressé. Les détails de cette sortie figurent sur le flyer ci-contre.

Evénement en exclusivité pour l’ACS ! Journée de pilotage avec véhicules personnels (instruction & conduite libre) Approfondir votre passion du pilotage automobile auprès de professionnels (tous niveaux admis)

Contactez votre section pour toute inscription ou demande d’information.

Sécurité et encadrement garantis Horaire de roulage : 9h00-12h30 et 14h00-17h30 Prix 395.- CHF (inclus : monitorat pour débutants, repas de midi et open bar toute la journée / Possibilité d’hébergement sur demande non inclus) Inscription jusqu'au 30 août 2019 par mail ou par téléphone. Attention : places limitées ! Pour de plus amples informations, veuillez contacter votre Section. Automobile Club de Suisse Section Valais

Section Vaud

Rue du Scex 33 | 1950 Sion | Tél. +41(0)27 322 11 15 acsvalais@acs.ch

Chemin des Gavardes 7 | 1073 Savigny | Tél. +41(0)21 331 27 22 acs.vaud@acs.ch

Avec nos salutations sportives.

CONTACTS Section Valais Rue du Scex 33 1950 Sion 027 322 11 15 acsvalais@acs.ch Section Vaud Chemin des Gavardes 7 1073 Savigny 021 331 27 22 acs.vaud@acs.ch


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LE COIN DES MEMBRES

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contactez votre section Automobile Club de Suisse

ACS Section Berne

Wasserwerkgasse 39 CH – 3000 Berne 13 T +41 31 328 31 11 F +41 31 311 03 10 info@acs.ch

ACS Fribourg

Helvetiastrasse 7 CH – 3005 Berne T +41 31 311 38 13 F +41 31 311 26 37 info@acsbe.ch

Case postale 105 CH – 1701 Fribourg T +41 26 341 80 20 F +41 26 439 91 09 acs.fribourg@acs.ch

ACS Neuchâtel

ACS Genève

ACS Les Rangiers

Avenue de la Gare 2 CH – 2013 Colombier T +41 32 725 81 22 F +41 32 725 81 21 acs.neuchatel@acs.ch

Clos de la Fonderie 19 | CP 1205 CH – 1227 Carouge T +41 22 342 22 33 F +41 22 301 37 11 acs.geneve@acs.ch

ACS Valais

ACS Vaud

Rue du Scex 33 CH – 1950 Sion T +41 27 322 11 15 F +41 27 322 33 21 acsvalais@acs.ch

Avenue de la Gare 50 CH – 2800 Delémont T +41 32 422 33 22 acs.lesrangiers@acs.ch

Chemin des Gavardes 7 | CP 136 CH – 1073 Savigny T +41 21 331 27 22 F +41 21 331 27 29 acs.vaud@acs.ch

HOTLINE +41 31 328 31 11 NUMÉRO DE DÉPANNAGE +41 44 283 33 77

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