AUTO 286
SPORT AUTOMOBILE
La folle remontée de Sébastien Buemi Champion de Formule Electrique en 2015/2016, Sébastien Buemi est revenu de nulle part cette fin de saison, pour s’imposer à New-York et ajouter un troisième titre de vice-champion à son déjà riche palmarès. Par Gérard Vallat
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étenteur du record de victoires, avec treize succès enregistrés depuis les débuts de la discipline, Sébastien Buemi compte également quatorze pole positions et vingt cinq passages par le podium. Un tableau de chasse qui fait de notre compatriote le pilote le plus emblématique de la Formule E. Débutant en 2014 dans ce championnat de monoplaces électriques naissant, le Vaudois confesse aujourd’hui qu’il n’aurait jamais imaginé que cette série prenne l’ampleur qu’on lui connait
actuellement. Intégré à l’équipe Dam’s de Jean-Paul Driot dès ses débuts dans la discipline, Sébastien Buemi a vécu deux changements majeurs. Tout d’abord un nouvel coéquipier, avec le retrait de Nicolas Prost, dont le baquet a été repris cette saison par le Britannique Oliver Rowland, puis simultanément par l’arrivée de Nissan qui s’est substitué à Renault. Pas de quoi déstabiliser le Vaudois, dont on relèvera la faculté d’adaptation lorsqu’il passe du baquet de la Formule E à celui de la Toyota
TS050 LMP1, où encore à celui de la Red Bulle F1. Néanmoins, les débuts de cette nouvelle alchimie ne s’est pas faite sans difficultés. D’ordres techniques, mais aussi dictés par une certaine malchance, divers éléments ont entravés la marche d’un Sébastien Buemi davantage habitué au succès qu’aux revers. Problèmes techniques, pénalités et accrochages ne l’ont pas épargné jusqu’à un magnifique retournement de situation lors du rendez-vous de la manche allemande, sur l’aérodrome de Berlin.