AUTO 292
passion automobile
Des voitures et des hommes Emporté dans une tourmente dont on ignore comment en ressortira le monde, l’automobile est également victime de cette crise sanitaire qui s’ajoute à un désamour auquel échappe encore une niche de passionnés. Par Gérard Vallat
C
alquées sur le village des irréductibles gaulois cher au regretté Uderzo, ces niches sont autant de poches de résistances qui défient un envahisseur aux tendances quelque peu liberticides. Cette résistance, constituée d’un savoureux mélange de passion et d’amour pour l’esthétique, est menée en divers lieux, sans provocation des dogmes purificateurs. Certains vivent cette résistance cachés, dans des garages, ou collections privées enfouies. En revanche, d’autres
affichent fièrement leur existence. A Gland, exposé derrière l’exceptionnelle vitrine du garage Klausen, le rêve s’affiche. Régnant au milieu de ces joyaux, Jérôme Della Santa le maître des lieux, accueille avec le même plaisir chaque visiteur, acheteur, propriétaire ou simple admirateur d’œuvres d’art sur roues. Créée il y a à peine plus d’une année par un amoureux de l’automobile, l’enseigne fait référence à la course du Klausen, dont la première édition a eu lieu en 1922. Très célèbre à cette époque, l’épreuve qui se déroulait sur la route du col qui relie les cantons de Glaris et d’Uri a été organisée pour la dernière fois en 1934. Une ultime édition qui s’est conclue par la victoire de l’as allemand Rudolf Carracciola sur Mercedes Benz W25/34. Malgré quelques velléités de reprises après la deuxième guerre mondiale, la «véritable» course de Klausen n’a plus jamais été organisée. Néanmoins, grâce au travail acharné