AUTO 292
RENCONTRE
«S’occuper en permanence des voitures d’origine ? Pas trop ma tasse de thé !» Il n’avait pas 20 ans lorsqu’il s’est lancé comme indépendant dans la personnalisation automobile. Rencontre avec Corentin Georges, patron et unique employé de FSP Racing. Par Pierre Thaulaz commencé à avoir quelques clients. Le seul problème à Chénens, c’est que la commune ne m’autorisait pas à avoir un garage. Je ne faisais donc que de l’installation de pièces, sans pouvoir faire de services. Le tuning, c’est cool, mais ce n’est pas en vendant quatre ressorts courts que je vais gagner ma vie. Après 2 ans à Chénens, j’ai décidé de changer de lieu. Vous êtes mieux situé à Marly ? Ça amène des gens que je ne connaissais pas du tout. A Chénens, il n’y avait pas beaucoup de passages. A Marly, on recense beaucoup de garages et d’industries diverses, ainsi qu’une dizaine de stations d’essence. Par ailleurs, Hostettler, spécialisé dans les pièces d’entretien automobiles, est juste de l’autre côté du rond-point.
A
UTO : Vous avez toujours baigné dans le monde automobile ? Corentin Georges : Déjà gamin, quand on m’achetait des petites voitures, j’adorais les démonter et les remonter. Plus grand, j’ai commencé à demander à mes parents de m’emmener dans des salons de tuning. A la fin de ma scolarité, j’avais vraiment envie de faire mécano. Plutôt dans le tuning ? Oui, j’adore les modifications. Vous avez choisi un garage spécialisé ? J’ai d’abord effectué des stages, puis j’ai fait mon apprentissage chez Concept Automobiles, à Riaz. Le garage était spécialisé dans la préparation de japonaises, là-bas j’ai appris beaucoup de choses. A ma sortie d’apprentissage, je suis parti travailler trois mois au Garage Subaru, à
Epagny, lequel n’existe plus aujourd’hui. S’occuper en permanence des voitures d’origine, ce n’était pas trop ma tasse de thé. En décembre 2015, je me suis inscrit au Registre du Commerce et, en septembre 2016, je me suis installé à Chénens. C’était un peu de l’inconscience de se lancer ? Avec 1200 francs de loyer sans finalement avoir de clients fixes, c’était un peu compliqué. Vous aviez déjà un réseau ? Un petit réseau, mais ce n’est pas vraiment ça qui m’a aidé. Mon frère paysagiste a pris une toute petite partie du box tout en payant la moitié du loyer. C’est ce qui m’a un peu sauvé au début. Grâce à Facebook et au bouche-à-oreille, j’ai
On arrive à tout faire seul ? Il existe des outils pour pouvoir faire certains trucs seul. Pour démonter des suspensions sur certaines voitures, comme les BMW, l’amortisseur est tellement long que le sortir tout seul de l’endroit où il est fixé est quasiment impossible. J’ai trouvé un outil spécifique me permettant de le faire. Pour certains travaux qui prennent beaucoup de temps, comme les embrayages, je préfère sous-traiter. Vous aimez travailler seul ? Ça dépend. C’est quand même cool d’avoir de la compagnie, et heureusement j’ai pas mal d’amis dans l’automobile. Si je suis coincé ou si je suis confronté à un problème, je passe vite un coup de fil et j’arrive toujours à m’en sortir. Récemment (réd : interview réalisée avant les mesures en lien avec le Coronavirus), je posais un échappement. Le faire seul ne pose pas de problème,