Sclérose aux quartiers de la médina de Tunis Requalification urbaine et architecturale du quartier Sidi-el-Béchir
La médina de Tunis ne répondait pas à une planification spatiale au préalable, son urbanisme est semblable à une toile servant de support pour les activités économiques, politiques et sociales qui s’agençaient avec le temps. La hiérarchie spatiale de la médina commence avec la grande mosquée ; centre géométrique et religieux, toutefois il ne schématise pas la concentricité comme le véhicule quelques-uns, la croissance urbaine a plutôt pris forme suivant les axes nord-sud et est-ouest. La vie économique se manifeste aux pieds de la mosquée, autour de laquelle sont concentrés artisans et commerçants dans les souks et les fondouks. En dehors de ces activités dynamiques, l’espace résidentiel s’agglutine autour des impasses recelées. Sous l’ombre des Hafsides, les populations juives et chrétiennes qui autrefois sous le règne des Almohades n’étaient pas acceptés, sont désormais intégrés dans le tissu économique. Les immigrations atteignent leurs apogées, au début du XVIIIème siècle avec l’occupation espagnole puis ottomane, c’est à partir de là qu’on atteste de la coagulation des premiers faubourgs, ces nouveaux venus ont ramené un savoirfaire et des techniques nouvelles qui alimentaient Tunis de gouts et de couleurs.
Figure 1: Source :
La conquête turque sur les fortifications espagnoles ; Galeta Arx (fort de la Goulette) et Nova Arx (fort de Tunis), 1574 Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE SH 18 PF 224 DIV 2 P 10 D
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