Sclérose aux quartiers de la médina de Tunis Requalification urbaine et architecturale du quartier Sidi-el-Béchir
La Société et l’espace immédiat
Dès l’Independence, en raison des mutations politiques, le mécanisme de départ du beldi prend l’allure d’un abandon de la Medina tandis que la population rurale s’y engouffre. En 1968, au cours d’une enquête menée par l’A.U.A.S.M.37 on a constaté que 35% des beldis contre 65% d’habitants d’origine rurale demeuraient en Medina. La famille patriarcale viendra à son bout avec la promulgation du code de statut personnel, les nouvelles possibilités d’emploi, la scolarisation, tous ces facteurs entrainent une évolution rapide de la famille élargie à la famille restreinte. Cette évolution traduit l’adoption de la villa au détriment de la maison traditionnelle, des banlieues au détriment de la médina. En
contrepartie
les
bâtiments
érigés à l’issu de l’intervention à Sidiel-Béchir se voulaient moderniste a l’image d’un Tunis au mode d’emploi occidental, ces édifices de R+4 sont venus accentuer l’esprit du percement. On assiste à des blocs de plus de 16m d’hauteur qui coupent dans le tissu médinal et retourne du dos à son identité de part et d’autre.
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Figure 36 : Construction des bâtiments de rapport modernistes Source : Municipalité de Tunis, num: 1963/1966
A.U.A.S.M. : Atelier d’Urbanisme de l’Association de Sauvegarde de la Medina.
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