76 Partenariat Fondation Gandur pour l’Art
Simon Hantaï Par où on ne sait pas présenté au Musée des Beaux-Arts de Rouen du 17 janvier au 27 avril 2020
fig. 4 Simon Hantaï Peinture 1958
au travers du regard de Bertrand Dumas, conservateur, collection beaux-arts Fondation Gandur pour l’Art
Huile sur toile, 215.5 x 133 cm FGA-BA-HANTA-0012 © Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2021
Pour la première collaboration entre la Fondation Gandur pour l’Art et le Musée des Beaux-Arts de Rouen qui s’est tenue en 2020, Sylvain Amic et Joanne Snrech ont choisi de présenter six tableaux de Simon Hantaï (1922-2008), peintre français d’origine hongroise. Leur sélection s’est portée sur des œuvres de 1951 à 1962 qui rendent compte des recherches incessantes conduites par l’artiste au cours de cette décennie fondatrice. Ensemble, elles dessinent une trajectoire artistique parmi les plus audacieuses de toute la peinture européenne de la seconde moitié du XXe siècle. Cette invitation au cœur de l’avant-garde picturale des années 1950 a été l’occasion de restaurer les œuvres prêtées par la Fondation dont la plupart sont exposées pour la première fois. Tentations surréalistes Budapest libérée par les troupes soviétiques le 13 février 1945, Simon Hantaï peut regagner les bancs de l’école des Beaux-Arts qu’il a intégrée quatre ans plus tôt. Son professeur d’histoire de l’art, François Gachot, un Français, lui enseigne la langue de Voltaire et lui obtient une bourse pour continuer ses études à Paris. L’angoisse succède rapidement à la joie quand la République populaire de Hongrie lui
Simon Hantaï dans son atelier de la Cité des Fleurs © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2020. Photographie d’Étienne Sved