102
MODE D’EMPLOI
EN BREF
TIFFANY & CO., DES DIAMANTS À L’ENGAGEMENT
CURRICULUM
Temple de la bague de fiançailles, la maison américaine a montré bien d’autres facettes depuis sa création, en 1837. Entre la célébration du cinquantenaire de sa manchette Bone et sa nouvelle collection T1, Tiffany dévoile aujourd’hui ses nouvelles ambitions. Par Louise Prothery UN RÊVE AMÉRICAIN
2
3 1. En 1878, le fondateur
4
Charles Lewis Tiffany achète un diamant brut de 287,42 carats. 2. En 1961, le Tiffany Diamond, est monté sur le collier Ribbon Rosette. 3. Nouvelle collection Tiffany 1. 4. Une des nouvelles manchettes Bone Elsa Peretti. 5. Tiffany & Co. a pris des mesures sans précédent dans la traçabilité de ses diamants certifiés. Atelier de travail à l’Île Maurice.
5
Une petite boîte bleue inimitable, des vitrines à faire pâlir Holly Golightly, alias Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé, et des signatures d’artistes renommés, Tiffany & Co. fait partie des joailliers dont l’histoire fascine sans même avoir à admirer les facettes de ses plus grosses pierres. Ce rêve typiquement américain a vu le jour grâce à Charles Lewis Tiffany, un jeune homme élevé dans le Connecticut et rompu à la vente grâce aux classes faites dès son adolescence dans le magasin familial. À 25 ans, son expérience, son flair et un certain goût de l’aventure le poussent à emprunter 1 000 € pour ouvrir une boutique d’articles de luxe à Manhattan. Nous sommes en 1837 et l’heure est à la croissance comme aux dépenses. Le jeune entrepreneur rencontre un succès rapide avec des articles divers de porcelaine, de cristal, mais aussi des bijoux précieux, secteur dont il décide de prendre la création en main. Un grand joaillier est né. DE BRILLANTES COLLABORATIONS
Définitivement entré dans l’histoire après avoir racheté une partie des bijoux de la couronne de France et contribué à faire du solitaire l’incontournable des fiançailles, Charles Lewis Tiffany, passionné de diamants aux caratages exponentiels, meurt au tournant du siècle. Une cinquantaine d’années plus tard, Jean Schlumberger, connu pour sa collaboration avec la couturière Schiaparelli, entre dans la galaxie Tiffany comme designer. Suivront Elsa Peretti, dont la manchette Bone fête aujourd’hui ses 50 ans avec une déclinaison aux couleurs éclatantes, et Paloma Picasso dans les années 80. Plus qu’une collaboration, la direction artistique globale est depuis 2017 entre les mains de Reed Krakoff, un Américain originaire du Connecticut, comme le fondateur de la marque. Sa ligne Tiffany T1 en or et diamants au complexe motif nid-d’abeilles et aux bords biseautés est déjà iconique. LE TEMPS DE L’ENGAGEMENT
Après avoir annoncé, en 2019, une transparence totale sur la provenance de ses diamants certifiés, et avoir accordé plusieurs dons à des fondations d’aide contre le coronavirus en 2020, la maison vient de dévoiler ses objectifs en termes de développement durable pour 2025. Ce programme, basé sur trois piliers, « Produits, People et Planète », dévoile les priorités du joaillier en matière d’environnement, de traçabilité et de bien-être des populations, ses propres employés comme ceux des mines de diamants, pour les années à venir. Une ambition à la hauteur des défis de la marque, qui devait être rachetée par LVMH jusqu’à ce que la crise sanitaire ne change la donne. À suivre…
PRESSE.
1