Bibliothèque Thomas Garet
ON DÉPOUSSIÈRE
"À REBOURS" DE JORIS-KARL HUYSMANS Aussi étrange que cela puisse paraître, certains ressentent un blues postconfinement là ou d’autres retrouvent les plaisirs de sortir, ceux-là ont tellement pris goût à rester dans leur petit nid douillet qu’on ne peut plus les en déloger. Et quand il s’agit de trouver un expert en confinement, « À Rebours » nous donne un excellent exemple !
Le résumé
l'extrait
L’emblématique personnage principal du récit de Huysmans « À quoi bon se nomme Jean des Esseintes, dandy esthète et excentrique. La grande majorité du récit développe ses pensées, ses goûts, bouger, l’environnement dans lequel il vit, et particulièrement le pavillon dans lequel il s’est installé à Fontenay-aux-Roses. S’il n’y a pas quand on peut vraiment d’intrigue (telle est la vie de des Esseintes, exilé du tumulte parisien), le récit développe pourtant une fresque très voyager si détaillée de l’univers du dandy. Le livre est chargé de parfums, l'auteur magnifiquement de peintures, d’un défilé de noms illustres (Baudelaire, Poe ou encore Villiers de L’Isle-Adam) et d’une ambiance capiteuse. dans une Joris-Karl Huysmans (1848 Très inspiré par l’Angleterre, le narrateur se figure les rues et les établissements de Londres dans un voyage intérieur. La vie de – 1907) est un romancier chaise ? » des Esseintes, qui souhaite cultiver les délices de l’esprit, apparaît français. Plutôt proche du mouvement naturaliste dans bien des fois moribonde. sa jeunesse (dont le chef de file était Émile Zola), Huysl'avis de janette mans s’en écartera à partir d’À Rebours, en étant alors À Rebours est à placer parmi les textes fondateurs de l’esprit décadent de la fin du XIXème plus proche du symbolisme où se mêlent une vision amère de la société mais aussi une position un brin provocatrice. et d’une forme de décadence On comprend pourquoi ce texte comptait parmi les œuvres favorites de Serge Gainsbourg, propre à la fin du siècle. ce qui lui inspira l’écriture de son roman très particulier Evguénie Sokolov.
100 ::: Bibliothèque