force de tourner sur les mains, sa peau a formé de la corne. A force de tourner sur la tête, son cou et ses épaules se sont endurcis. Aujourd’hui, François Bazenet porte le breakdance sur lui. Physiquement et mentalement. Il a fait sienne la devise de la culture hip-hop : « Peace, unity, love and having fun. » Dans sa vie de tous les jours comme dans ses spectacles, le Rennais de 29 ans prône la paix et le vivre ensemble. Loin, très loin, de ce qu’il imaginait devenir. Longtemps, François Bazenet a voulu s’engager dans l’armée. Il rêvait de devenir officier de renseignement militaire, de fournir des informations de première importance, d’être un infiltré en zone ennemie. Pour y arriver, après une licence en biologie, il a achevé ses études par une année de formation à l’école militaire de SaintCyr-Coëtquidan. Sa carrière militaire lui tendait les bras mais à l’heure de s’engager définitivement, le lieutenant a sauté le pas et choisi de vivre du breakdance. Rien ne prédisposait pourtant ce passionné de football à danser. Ce n’est que tardivement qu’il découvre le hip-hop. La révélation lui vient à 18 ans en visionnant un film sur le breakdance. Le jeune homme, qui vit encore chez ses parents à Bédée, décide de prendre des cours. Puis, rapidement, il en donne. Il s’entraîne sans relâche. « 35 heures
À
François Bazenet
Lieutenant du breakdance Le breakdancer et chorégraphe François Bazenet sera en résidence à la salle Guy-Ropartz de Rennes en octobre pour créer son deuxième spectacle : Pangée. L’occasion de découvrir les coulisses du show de cet ancien Saint-Cyrien.
58 Le Mensuel N°95 / Octobre 2017