La vie juive n°42

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Tout savoir sur CHAVOUOT

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Rabbi Na'hman

A Pessah on reçoit une grande lumière gratuite qu’on doit intégrer pendant 50 jours (Omer) jusqu’à pouvoir en bénéficier à Chavouot. Dans les jours du compte du Omer on tire vers nous l’esprit de Pessa’h. Le principal point de sainteté de Chavouot, jour de la réception de la Torah qui se renouvelle chaque année, se fait par l’intermédiaire du principe de la Royauté de David et de sa descendance (Rabbi Na’hman et le Machia’h). Rabbi Nathan nous rapporte que tous les conseils qui amèneront la délivrance et l’avènement du Mach’iah sont inclus dans le Sefer Tehilim (livre des Psaumes), qui consiste à crier en permanence vers Hachem. Nous sommes désormais dans la cinquantième porte de l’impureté dans laquelle il n’est possible d’en sortir que par l’intermédiaire de la miséricorde d’Hachem. Cette miséricorde d’Hachem s’est concrétisée de manière totale par la venue dans le monde du Tsadik Rabbi Na’hman.

En effet, sa Torah et ses conseils donne l’envie et la force de revenir vers Hachem. Ses conseils principaux (‘Hatsot, Hitbodedout, lecture des Psaumes) proviennent du Roi David. En effet, ce dernier ne ratait jamais un ‘Hatsot dont il connaissait précisément le point de départ (6 heures après la tombée des étoiles) grâce au vent du nord qui soufflait dans sa harpe à ce moment précis. Les nombreuses heures qu’il passa à s’isoler pour parler à D.ieu (Hitdbodedout) donnèrent naissance aux Psaumes qui contiennent les cinquante portes de sainteté. De plus, le Tikoun Haklali, secret révélé au monde par Rabbi N’ahman pour la réparation de l’alliance se compose de dix psaumes du Roi David. Rabbi Nahman insiste beaucoup sur le mikvé de Chavouot d’où provient une pureté d’un endroit très élevé qui correspond à la 50 ème porte de la sainteté. Par cette immersion l’homme reçoit par une grande bonté d’Hachem une lumière et une sainteté provenant du souffle du Machia’h.

Rabbi Na’hman dans la Thora 73 de la deuxième partie du Likoutey Moharan nous révèle: « Celui qui veut faire Techouva doit prendre l’habitude de réciter des Téhilim (Psaumes)». Il explique qu’il y a 50 portes de la Techouva et que souvent la personne ne connait pas la porte par laquelle il doit rentrer. De plus,

lorsqu’il la connait, celle-ci se retrouve souvent fermée. Grâce à la récitation des Téhilim, nous devenons aptes à retrouver la porte par laquelle nous pouvons faire Téchouva et également à l’ouvrir. Ce secret que nous révèle Rabbi Na’hman permettra à celui qui aura la Emouna au Tsadik de recevoir à Chavouot les cinq livres de la Thora qui correspondent au cinq livres des Psaumes.

Le jour de Chavouot, on lit la Méguilat Ruth car d’elle est sorti un arrière petit-fils du nom de David qui vint dans ce monde et le quitta le jour de Chavouot. David composa les Psaumes qui ont la faculté de pouvoir nous sortir des 50 portes d’impureté. Le secret de l’histoire de Ruth Amoavite fut son attachement sans aucun intérêt personnel, et avec un dévouement sans bornes. Ruth représente « le chemin du retour ». En effet, Naomi après voir perdu son mari Elimele’h et ses deux fils Ma’hlon et Kilyon rejeta ses deux bellesfilles Ruth et Orpa. Comme elle n’avait plus rien elle leur demanda donc de partir et les embrassa. Pour Orpa ce fut un baiser d’adieux, mais Ruth s’attacha par cette accolade au souffle de Naomi. Elle ne la quitta plus et devint comme un habit spirituel de Naomi. Le Alsheikh (un élève du Ari zal) a écrit dans son commentaire que Ruth se dirigeait vers Naomi seule quant bien même elle était une princesse de Moave et avait beaucoup à perdre au niveau social.Ruth avait une grande force dans son cœur et était déterminée. Naomi reconnut ainsi que c’était Hachem qu’il l’avait amenée à elle et consentit dès-lors de garder Ruth auprès d’elle. L’engagement de Ruth était intime et solitaire, il n’avait pas d’aspect sociale, c’était donc la preuve de sa sincérité. Et que chacun puisse, comme Ruth, glaner dans les champs du Tsadik afin de s’y attacher de manière inconditionnelle et ainsi participer à l’avènement de la véritable Royauté.

Ecrit par un élève du Rav Avraham Ifrah

AGENCE CAROLE TIDGHI 37, rue Louis Goux - 69100 VILLEURBANNE Tél. 06 52 26 91 39 - revuelaviejuive@gmail.com www.laviejuive.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION Carole Tidghi GRAPHIC DESIGN Karine H. Studio Karinehstudio@gmail.com PHOTOS Pexel Freepik N°ISSN 2428-7873 TIRAGE 30 000 exemplaires - National Dom Tom et Suisse (Genève Lausanne) Publication Gratuite Bimestrielle Imprimé en U.E
Edito CHAVOUOT selon
LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 3
Shimon GUERRAZ

CHAVOUOT : SE RAPPROCHER DE D.IEU

50 jours après la fête de Pessah, la communauté juive célèbre la fête de « Chavouot » en souvenir du don de la Torah à Moïse sur le Mont Sinaï, 3 300 ans auparavant. Quelles sont les significations et coutumes de cette fête ?

Chavouot dans la Torah

Chavouot signifie semaines en hébreu. C’est l’une des trois fêtes de pèlerinage ce que l’on peut traduire de l’hébreu « Shaloche regalim », prescrites par la Thorah, au cours de laquelle on célèbre le début de la saison de la moisson du blé, mais aussi, le don de la Torah. La fête de Chavouot a lieu au terme du décompte du Omer, le 6e jour du mois de Sivan. Elle dure deux jours en dehors d’Israël, mais un seul en Israël.

Cette fête possède également d’autres noms comme Yom ha-Bikkourim « jour des prémices », Hag ha-Qatsir « fête des moissons », ou encore Zeman Mattan Toraténou « époque du Don de notre Torah ».

Dans la bible, D.ieu a donné la Torah au peuple juif sur le Mont Sinaï et a délivré par la même occasion les 10 commandements. Cet événement fondateur de la religion juive est commémoré tous les ans lors de la fête de Chavouot.

Le mot Chavouot est mentionné pour la première fois dans la Torah comme la « fête de la moisson » faisant suite à la fête des azymes et précédant la fête de la récolte:

« Puis la fête de la Moisson, fête des prémices de tes biens, que tu auras semés dans la terre ; et la fête de l’Automne, au déclin de l’année, lorsque tu rentreras ta récolte des champs »., Exode 23 :16.

Le temps du don de la Torah

Depuis le début de la Création, la terre était dans la crainte, car « le Saint béni soit-Il émit une condition auprès des œuvres de la Création, leur disant : “Si Israël reçoit la Torah, vous vous maintiendrez ; sinon, Je vous renverrai au tohu-bohu” » (Chabbat 88a). C’est à ce propos qu’il est dit : « Dieu considéra tout ce qu’Il avait fait, et voici que c’était très bien ; il fut soir, il fut matin, le sixième jour » (Gn 1, 31). L’article défini ה (le) s’ajoute à la mention du sixième jour, afin de nous enseigner que le maintien du monde dépend d’un certain sixième jour, le 6 sivan, où Israël parviendra au mont Sinaï et recevra la Torah.

En pratique, la Torah nous fut donnée au cinquante-et-unième jour du compte de l’omer ; en effet, lorsque l’Éternel ordonna à Moïse de faire savoir aux enfants d’Israël qu’ils auraient à se sanctifier pendant deux jours, à l’approche du don de la Torah, lequel aurait lieu le sixième jour de la semaine, Moïse notre maître ajouta un jour, et donna pour directive au peuple de se sanctifier pendant trois jours. Le Saint béni soit-Il agréa cette initiative ; Il se révéla sur le mont Sinaï au jour de Chabbat (Chabbat 86b-87a). De ce fait extraordinaire, nous apprenons quel est le statut de la Torah orale, sans laquelle la Torah écrite ne peut se révéler.

Particularité de la fête Chavouot par rapport à Pessah et Souccot, la « fête des semaines » est la seule à ne pas être définie par une date précise du calendrier hébraïque, mais par sa relation à Pâque : au « lendemain du Chabbat », une offrande d’orge que l’on appelle omer en hébreu est prélevé sur les prémices de la nouvelle récolte d’orge et doit être offerte aux (Cohanims) Lévitique 23:11 « Il agitera de côté et d’autre la gerbe devant l’Éternel, afin qu’elle soit agréée : le sacrificateur l’agitera de côté et d’autre, le lendemain du sabbat ».

À dater du jour de cette offrande, sept semaines complètes doivent être comptées.

La Torah orale est en effet l’intermédiaire entre la Torah écrite, suprême, et nous ; aussi, le don de la Torah lui-même fut-il repoussé d’un jour, sur les instructions de la Torah orale, c’està-dire d’après la lecture que fit Moïse notre maître de la Torah écrite.

Toutefois, de prime abord, cela semble problématique. Car s’il en est ainsi, pourquoi disons-nous, dans la ‘Amida, que Chavou’ot est le « temps du don de notre Torah » (zeman matan Toraténou) (Choul’han ‘Aroukh 494, 1) ? La fête de Chavou’ot n’a-t-elle pas lieu le cinquantième jour de l’omer, alors que nous avons reçu la Torah le cinquante-et-unième jour, depuis le début du compte de l’omer ?

En réalité, après l’achèvement du compte de l’omer, arriva le jour sanctifié, où l’Éternel nous gratifia de la Torah. Ainsi fut-il fait dans les cieux, où, dès le cinquantième jour, la Torah nous fut donnée. Simplement, nous avions, quant à nous, besoin d’un jour supplémentaire afin de la recevoir concrètement.

En revanche, pour les générations suivantes, le jour du don de la Torah fut fixé au jour que le Saint béni soit-Il avait d’abord sanctifié à cette fin, jour où la Torah nous avait été donnée potentiellement (Maharal, Tiféret Israël 27).

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Chavouot : La fête des semaines mais pas seulement
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La fête de Chavou’ot et sa relation avec Pessa’h

Cette fête possède quatre noms :

1) ‘Hag ha-Chavou’ot (la fête des semaines), comme il est dit : « Tu célébreras la fête des semaines en l’honneur de l’Éternel ton Dieu » (Dt 16, 9-10). 2) ‘Hag ha-qatsir (la fête de la moisson), comme il est dit : « Et la fête de la moisson, prémices de tes œuvres, que tu auras semées au champ » (Ex 23, 16) ; 3) Yom ha-bikourim (jour des prémices), comme il est dit : « Au jour des prémices, quand vous présenterez une offrande nouvelle à l’Éternel, au terme de vos semaines » (Nb 28, 26) ; 4) ‘Atséret (clôture), appellation introduite par les sages. Nous commencerons par expliquer le nom principal : ‘Hag ha-Chavou’ot.

Le moment où a lieu la fête de Chavou’ot est particulier. Toutes les autres fêtes ont lieu à une date définie, Pessa’h le 15 nissan, Roch hachana le 1er tichri, Kipour le 10 tichri, Soukot le 15 tichri, tandis que le temps de Chavou’ot n’est pas défini par une date : il est fixé en fonction du compte de l’omer. Le temps de l’offrande de l’omer est le lendemain du premier Yom tov de Pessa’h ; depuis ce jour, on compte sept semaines, qui font quarante-neuf jours. Le lendemain de ces sept semaines, au cinquantième jour, on célèbre la fête de Chavou’ot. C’est bien ce que dit le verset : « Vous compterez, depuis le lendemain du jour chômé [littéralement du Chabbat], du jour où vous aurez offert la gerbe du balancement, sept semaines, qui seront intègres. Jusqu’au lendemain de la septième semaine, vous compterez cinquante jours. Et vous présenterez une offrande nouvelle à l’Éternel » (Lv 23, 15-16). De même, il est écrit : « Tu compteras sept semaines ; dès le moment où la faucille sera aux blés, tu commenceras à compter sept semaines. Et tu feras une fête des semaines en l’honneur de l’Éternel ton Dieu » (Dt 16, 9-10). Certes, de nos jours, la fête de Chavou’ot tombe toujours le 6 sivan ; mais cela est dû au fait que l’ancienne ordination rabbinique s’est interrompue, et que nous consacrons les mois suivant un calendrier fixe. Tandis qu’au temps où les tribunaux rabbiniques consacraient les mois suivant l’observation de la nouvelle lune, la date de la fête pouvait aussi être le 5 ou le 7 du mois. Cela signifie que le temps de Chavou’ot est fonction de celui de Pessa’h ;

et ce n’est que du sein de Pessa’h que l’on peut parvenir à Chavou’ot et au don de la Torah. Deux principes, liés l’un à l’autre, furent révélés à Pessa’h : l’élection d’Israël, et le dévoilement de la foi simple dans le monde. En effet, lorsque l’Éternel choisit Israël pour lui être un peuple spécial, qu’Il frappa les Égyptiens et fit sortir d’Égypte son peuple Israël, pour que celui-ci accédât à la liberté, la présence d’un Créateur, d’un Dirigeant, fut manifeste en ce monde. Telle est la foi (émouna) simple, qui se révéla parmi le peuple d’Israël. Cependant, pour que la foi trouve sa pleine expression, et que nous puissions par son biais faire progresser le monde vers sa Délivrance, il nous faut recevoir la Torah, où apparaissent toutes les valeurs, les mitsvot et les directives nécessaires à l’amendement du monde. C’est à ce propos que nous disons, dans les bénédictions de la Torah : « Béni sois-Tu… qui nous as choisis d’entre tous les peuples »… à Pessa’h ; puis, à partir de là, « nous a donné ta Torah »… à Chavou’ot. Et il est impossible d’atteindre à la foi profonde et complexe, propre à la fête de Chavou’ot, sans s’appuyer sur le fondement de la foi naturelle, qui réside au sein du peuple d’Israël, et se révèle à Pessa’h. De même, il est impossible à la foi naturelle et à l’élection d’Israël de se maintenir sans la Torah, qui fut donnée à Chavou’ot.

Le Saint béni soit-Il nous conféra ce mérite : il nous donna la fête de Pessa’h et celle de Chavou’ot, afin que nous méritions, chaque année, de revenir au grand événement de la sortie d’Égypte, et de révéler en nous-mêmes, une nouvelle fois, l’élection d’Israël et la foi simple ; puis, à partir de là, que nous nous élevions, en un processus graduel, par le biais du compte de l’omer, jusqu’au jour sanctifié du don de la Torah, où nous accédons à la plénitude de la foi. De cette façon, nous nous élevons d’année en année, jusqu’à ce que soit amendé le monde, par la justice et par le droit, par la bienfaisance et par la miséricorde, et que la terre soit emplie de la connaissance de l’Éternel.

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Préparation et purification graduelles par le compte de l’omer

Le lien unissant le Saint béni soit-Il à l’assemblée d’Israël est comparé à la relation du fiancé (‘hatan) et de la fiancée (kala), ainsi qu’il est dit : « Comme le fiancé se réjouit de la fiancée, ainsi ton Dieu se réjouira ». De même, il est dit : « Ainsi parle l’Éternel : “Je me souviens en ta faveur de la grâce de ta jeunesse, de mon amour au temps de tes fiançailles, quand tu allais à ma suite dans le désert, sur une terre non ensemencée » (Jr 2, 2). La sortie d’Égypte est considérée comme l’amorce du mariage (éroussin) ; en effet, lors de la sortie d’Égypte, Dieu nous distingua de tous les peuples, et nous sanctifia pour lui être un peuple particulier. Le jour du don de la Torah, lui, est considéré comme le jour des noces et du parachèvement du mariage (nissouïn) car, par le biais de la Torah, nous vivons dans l’attachement au Saint béni soit-Il.

Nos maîtres disent que, après que les Israélites eurent quitté l’Égypte, ils ne pouvaient encore recevoir la Torah car, au temps de leur servitude égyptienne, ils étaient plongés dans les quarante-neuf degrés de l’impureté. Et à l’exemple d’une femme isolée par son flux, qui doit compter sept jours afin d’être de nouveau pure pour son époux, Israël dut compter sept semaines afin de se purifier de l’impureté d’Égypte, et d’être apte à se relier au Saint béni soit-Il.

Le chiffre sept fait allusion à la réalité naturelle, dans toutes ses composantes ; le monde, en effet, fut créé en sept jours. De même, en pratique, toute chose matérielle a six faces : quatre côtés, correspondant aux points cardinaux, le dessus et le dessous, plus une dimension septième, qui est le centre intérieur. Aussi, le temps que prend à l’homme l’ascension de l’impureté à la pureté est de sept jours ; car en sept jours l’homme se prépare, sous toutes ses facettes, à s’élever de l’état d’impureté à celle de pureté. Aussi, la femme nida compte-t-elle sept jours afin de se purifier pour son mari. Cependant, pour que les enfants d’Israël pussent s’attacher à Dieu et recevoir la Torah divine, qui appartient au monde supérieur, ils durent tenir un compte beaucoup plus profond. Au lieu de sept jours, sept semaines. Au sein de ce compte, chacun des sept chiffres apparaît, lui aussi, sous chacune des sept dimensions, afin que tous les degrés inclus en ce monde-ci soient exprimés jusqu’à leur terme. Par cela, la purification, à l’approche du don de la Torah, se fait avec perfection ; chaque aspect de notre caractère est épuré, et exprime son aspiration à recevoir la Torah, son espoir à cette perspective.

Par ce biais, nous avons le mérite de nous élever jusqu’au plus haut degré, qui se trouve au-delà de la nature, et de recevoir la Torah divine, par laquelle nous amendons et élevons le monde vers sa Délivrance.

Tout au long de ces sept semaines, les enfants d’Israël guettaient, aspiraient à la Torah. Comme l’explique le Midrach, lorsque Moïse annonça à Israël que, après être sortis d’Égypte, ils serviraient l’Éternel au mont Sinaï et recevraient la Torah, ils l’interrogèrent : « Quand ce service aura-t-il lieu ? » Moïse répondit : « Au terme de cinquante jours. » Et pour manifester leur affection, ils comptaient chaque jour et disaient : « Le premier jour est passé, le second jour est passé… », et ainsi de chaque jour. Par cela, la Torah s’affermissait en eux ; comme le disent nos sages : « Tout homme chez qui la crainte de la faute précède la sagesse, sa sagesse se maintient ; et tout homme chez qui la sagesse précède la crainte de la faute, sa sagesse ne se maintient pas ».

La purification à l’approche du don de la Torah, la préparation à cet événement, sont si importantes, que c’est cela qui a donné son nom principal à la fête : ‘Hag ha-Chavou’ot, fête des semaines, comme il est dit : « Tu compteras sept semaines ; dès le moment où la faucille sera aux blés, tu commenceras à compter sept semaines. Et tu feras une fête des semaines en l’honneur de l’Éternel ton Dieu ».

Il est dit, de même : « Tu feras une fête des semaines, prémices de la moisson de blé ».Puisque la préparation est d’une si grande importance, il faut avoir soin de ne pas réciter la prière d’Arvit de Chavou’ot avant la tombée de la nuit, cela afin que les sept semaines soient accomplies jusqu’à leur terme ; ainsi, la préparation au don de la Torah sera complète.

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6 LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT

On a l’usage de lire le rouleau de Ruth à l’occasion de la fête de Chavouot. L’histoire de cette héroïne biblique constitue, en effet, l’expression d’un certain nombre de leçons fondamentales de la fête qui célèbre le don de la Torah. La fête de Chavouot est désignée, dans la Torah (Exode 23, 16), comme étant « la fête de la moisson ». Or, l’histoire de Ruth se passe précisément à l’époque des moissons. Moissonner consiste à détacher un végétal de son lieu de développement naturel. Moissonner sur le plan symbolique, c’est donc arracher un élément de sa condition terrestre initiale. Ruth a glané dans les champs, au moment de la moisson, mais elle est aussi parvenue à s’extirper de son état originel ; elle a changé sa trajectoire de vie, s’est détachée d’un monde pour en intégrer un nouveau.

Le moment du don de la Torah a été celui de l’engagement des enfants d’Israël à rester fidèles à l’alliance contractée avec D.ieu : « Nous accomplirons et nous comprendrons! » s’étaient exclamés les Hébreux au pied du mont Sinaï, promettant d’assumer le mode de vie particulier, enjoint par la Torah. Une formule d’adhésion similaire a été prononcée par Ruth à sa belle-mère : « Ton peuple sera mon peuple, ton D.ieu sera mon D.ieu ». Elle s’inscrit dans l’histoire juive qui s’est façonnée et construite autour de la vie religieuse. Elle incarne du coup le prototype de la prosélyte authentique, désintéressée, uniquement animée par l’aspiration à intégrer la communauté de l’alliance, alliance fondée par la révélation divine.

L’histoire de Ruth évoque aussi l’un des points les plus importants concernant notre approche de la Torah : sur le Sinaï, ce sont deux Lois qui ont été transmises et non une seule: la Torah Ecrite et la Torah Orale qui interprète, précise, clarifie le texte biblique. C’est ainsi la loi Orale – qui sera plus tard consignée dans le corpus talmudique – qui précise que la loi qui défend au moabite (après sa conversion au judaïsme) d’épouser un conjoint juif ne concerne que les hommes, non les femmes. C’est pourquoi Ruth la moabite épouse Boaz. La Loi Orale constitue la grille de lecture juive de la Torah ; l’histoire de notre héroïne le rappelle clairement.

Le rouleau de Ruth et la fête de Chavouot

Des sentiments altruistes

Par ailleurs, cette histoire de Ruth est un récit de bonté : ces personnages font preuve de générosité, de sentiments altruistes, de compassion, d’entraide, d’empathie. Ce rouleau exprime de cette façon la quintessence même de la Torah – Torat ‘hessed – Loi de bonté – loi ayant érigé la bonté en norme, en obligation. Ainsi, même l’homme qui n’est pas bon naturellement fait preuve de bonté par obligation morale et devient bon par ce biais.

Enfin, la dynastie messianique prend une ampleur considérable à la fin de la Méguila puisqu’il y est question de la naissance de David, ancêtre du Messie. L’évocation du Messie lors de la fête de Chavouot rappelle la dimension messianique de la Torah, libératrice, salvatrice.

Selon la tradition rabbinique, rappeler la naissance de David à Chavouot est particulièrement significatif puisque c’est en ce jour que David a quitté ce monde ; comme pour signifier que le projet davidique – concrétisation du rêve messianique – ne saurait disparaître. Il en est même revigoré grâce à la Torah, qui à nous, une nouvelle fois, est donnée.

Décoration de la synagogue

Nombreux sont ceux qui ont coutume de parer la synagogue de plantes et de branchages, beaux et odoriférants, en l’honneur de la Torah qui nous fut donnée à Chavou’ot. C’est parce que la Torah ajoute à la vie que l’on a coutume d’orner la synagogue de feuilles végétales, qui expriment la vie, de même que, lors du don de la Torah, le mont Sinaï s’était couvert de végétation en l’honneur de la Torah (Levouch). Certains disposent des branchages odoriférants, afin d’ajouter au délice et à la joie, et d’exprimer la sublime hauteur spirituelle de la Torah ; car nos sages enseignent que, « de chacune des dix paroles qui sortaient de la bouche du Saint béni soit-Il, le monde entier se remplissait de parfums » (Chabbat 88b). Certains ont coutume de disposer des branches d’arbre au motif que, à Chavou’ot, on est jugé sur les fruits de l’arbre ; en décorant de branches la synagogue, on se rappelle qu’il faut prier au sujet des fruits (Maguen Avraham 494, 5). Pour autant, on ne met pas de branches d’arbres fruitiers, afin de ne pas les détruire gratuitement.

L’origine de cette coutume remonte à environ six cents ans, en pays germanique (Maharil, Rama 494, 3).

De là, elle se répandit à la majorité descommunautés juives, séfarades comme ashkénazes.

Toutefois, le Gaon de Vilna s’opposa à cette coutume, car elle ressemblait à un usage non juif, consistant à décorer d’arbres les maisons en l’honneur de certaine fête ; or la Torah a ordonné de ne pas imiter les coutumes des gentils, comme il est dit : « Vous n’irez pas selon leurs lois » (Lv 18, 3). Certains ont l’usage de se conformer à cette opinion (‘Hayé Adam 131, 13).

Mais de l’avis de la majorité des décisionnaires, il n’y a pas de mal à cette coutume, car l’interdit d’aller dans les voies des non-Juifs ne vaut que lorsqu’il y a dans la coutume en cause une atteinte portée à la pudeur et à la modestie, ou lorsque la coutume n’a aucune signification ni utilité, et qu’elle est seulement suivie pour imiter les coutumes non juives, lesquelles reposent sur de vaines croyances. Mais dans notre cas, où nous avons de bonnes raisons d’observer cette coutume, il n’est pas à craindre qu’elle paraisse s’inscrire dans les voies des nonJuifs. Tel est donc l’usage dans la majorité des communautés, que de décorer la synagogue de plantes et de branchages, beaux et odoriférants. Certains ont également l’usage de décorer les maisons de branchages et de fleurs (Rama 494, 3).

Puisque ces branchages servent à l’agrément visuel, ils ne sont pas mouqtsé. Cependant, si Chavou’ot tombe un dimanche, il ne faut pas les installer pendant Chabbat, puisqu’on ne prépare pas le Yom tov pendant Chabbat (Michna Beroura 494, 9).

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 8
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SE SUBLIMER r

La lecture de la Torah pour Chavouoth s’intitule NASSO. Elle traite des offrandes que les Princes des Tribus d’Israël ont apporté au Mishkan. Pourquoi sont-ils des Nessiim ? Que signifie ce terme ? Il vient du verbe lasseth (lamed-sinealef-tav) porter/soulever/élever.

L’élévation. Élever quelqu’un à une dignité, élever la voix... Autour de ces deux significations se range la sidra de cette solennité. Elever les enfants de Lévy (Kehat et Merari) aux dignités de Chantres qui vont, en soulevant le Tabernacle, élever leurs voix pour élever les cantiques de la terre jusques aux cieux… Mais dans l’action d’élever quelqu’un à une dignité, il y a aussi la volonté de rapprocher quelqu’un qui, volontairement ou involontairement, se serait éloigné de son milieu, de sa famille, de sa communauté. Ce rapprochement décrit un premier stade dans la longue démarche de l’engagement et de la responsabilité du particulier vis à vis de la communauté et de la communauté vis à vis de l’individu, l’importance de l’implication de l’individu dans le sort commun d’un groupe de personnes (communauté).

Le Rav Soloveichik, dans son ouvrage «sur la Teshouva» explique à quel point l’individu faisant teshouva peut intervenir dans le sort d’une communauté entière et inversement....et, également, combien celui qui procède à cette teshouva s’élève au-dessus du commun des mortels. Et, combien nous devons nous conduire avec prudence et parler avec prudence avec quelqu’un qui fait teshouva et/ou avec quelqu’un qui rejoint le peuple juif : le converti ou guer tsedek car on ne devra jamais leur rappeler leurs fautes passées (pour un baäl teshouva) ou qu’ils ne sont pas nés juifs…

Le «guer», l’étranger qui a, de sa propre volonté, accepté de vivre selon la Torah et de se conduire ainsi différemment que ce que sa naissance lui impliquait de faire mérite toute notre considération. Ruth la Moabite que sa naissance destinait à être une païenne riche et considérée (car elle était fille de roi) a pourtant exprimé fermement et sans hésitation sa volonté de vivre selon la parole de l’Eternel.

Son nom Ruth en hébreu resh-vav-tav est d’un total de 606 car de par sa naissance elle devait observer les 7 commandements noahides et donc, de cette façon, 7+606=613 : elle a donc accepté notre Torah avec tout ce qu’elle implique.

Ce verbe signifie épouser également car, dès le moment où elle se marie la femme devient eshet ish שיא תשא et, dès lors, le mari se porte garant de sa femme et de tout ce qui la concerne. השיא תאשל épouser une femme c’est la porter non pas physiquement – encore que soulever sa femme nouvelle épousée n’est en fait que l’illustration physique de l’expression biblique) – mais aussi la supporter même dans le sens de la soutenir et de subvenir à ses besoins.

En ce cas quelle est la signification ici de nasso/nessiim (princes des tribus) ? Ici, le sens est d’élever les trois chefs de famille des Léviim à des dignités de chantres et également les charger d’une responsabilité qui est celle de transporter les ustensiles du Temple sur des chariots qui vont être affrétés à cela en effet, deux des chariots seront destinés au transport des tentures et les quatre autres seront chargés des poutres et autres accessoires. De plus, ces Leviim vont

être responsables des chants et louanges. Ils vont donc être élevés à de hautes fonctions.

Dans la sidra de Chavouoth : «Nasso» il est question du très difficile sujet de la femme infidèle qui y est abordé également. La femme infidèle ou en hébreu הטוס השיא isha sotta . Il est à souligner que lorsqu’un époux est jaloux et soupçonne sa femme d’adultère, la loi juive se porte non seulement du côté de l’époux mais aussi du côté de la femme soupçonnée peut-être abusivement ou injustement et en se portant aussi du côté de la femme pour le cas où le mari n’est pas d’une conduite irréprochable par exemple. D’autre part, ce que le Cohen Gadol va écrire sur un parchemin pour démasquer la fautive ne sera accompagné d’aucun effet si l’accusée est innocente. Les Sages d’Israël mettent en exergue que tout au long de l’existence des deux Temples, il n’y a pas eu à déplorer «d’accident».

Nous pourrions exposer à l’occasion de la fête de Chavouoth que des figures féminines exemplaires telles Noémie ou Ruth ont célébré les vertus des femmes juives exemplaires en bien des égards.

Dans le texte de cette parasha Nasso est abordé le thème de la bénédiction pontificale. Dans certaines synagogues, au moment de la birkat Cohanim les femmes ont parfois des conduites bizarres : les unes continuent à prier normalement tandis que certaines se cachent derrière leur livre de prières, d’autre se voilent le visage, d’autres encore tournent carrément le dos à l’eikhal et donc aux Cohanim… Elles le font en général parce qu’on leur a dit que celui qui regarde le Cohen pendant la bénédiction pontificale, risque de perdre la vue. L’origine se trouve peut-être en ceci : Les Léviim n’avaient pas le droit de regarder les ustensiles du Mishkan pour ne pas être aveuglés par la sainteté qui y résidait et c’est la raison pour laquelle ils étaient enveloppés de tissus.

Tout Cohen n’est pas forcément apte à faire la bénédiction des Cohanim : il suffit qu’il ait un défaut physique ou même verbal pour ne pas être apte à répéter la triple bénédiction la raison est que le Cohen Gadol doit avoir une apparence parfaite, il doit avoir une conduite exemplaire et ne serait-ce que si, de par son métier, il peut avoir les mains ou les pieds teintés (la guemara cite par exemple les tanneurs ou les teinturiers) et ne peut se tenir face au public pour prononcer le nom ineffable. la bénédiction des cohanim, bénédiction triple, dont l’importance cabalistique est d’une très haute portée. La bénédiction comporte quinze mots. Les os formant la main sont au nombre de quatorze comme la valeur numérique du mot yad די main en hébreu ce nombre vient simplement montrer le rapport qu’il y a entre la main et D : 14+1=15 (la main et D) la main qui va servir de moyen de transmission de la bénédiction des cohanim vers le peuple d’Israël...et D qui bénit Son peuple par le truchement des cohanim.

Le Cohen est celui qui se distingue au-dessus de nous tous car c’est celui qu’HaShem a choisi d’être Son intermédiaire auprès du reste du Peuple.

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 9

‘Hag haqatsir (fête de la récolte)

Les noms des fêtes signalent aussi les saisons agricoles durant lesquelles elles prennent place, ainsi qu’il est dit : « Tu célébreras trois fêtes par an en mon honneur. Tu garderas la fête des azymes : sept jours durant, tu mangeras des azymes, comme Je te l’ai ordonné, au retour du mois de la germination, car c’est alors que tu sortis d’Égypte. Et l’on ne paraîtra pas les mains vides devant ma face. La fête de la moisson, prémices de tes œuvres, que tu auras semées au champ ; et la fête de la récolte [Soukot], à l’issue de l’année, quand du champ tu rassembleras tes œuvres ». La fête de Pessa’h prend place au printemps, au moment où tout commence à germer ; Chavou’ot a lieu quand s’achève la moisson et que débute la cueillette des fruits ; Soukot tombe lorsque s’achève le rassemblement des fruits. Le processus naturel qui se produit en ce monde reflète le processus spirituel à l’œuvre dans les mondes supérieurs. Par les fêtes, ce contenu spirituel se révèle dans le monde, et élève le cycle annuel de la nature. Pessa’h est le temps du commencement et du renouvellement ; c’est donc alors que nous sortîmes d’Égypte et que nous devînmes un peuple.

Chavou’ot est le temps du mûrissement du processus de germination, jusqu’à son sommet ; aussi est-ce à cette époque que nous avons reçu la Torah. Soukot est le temps de la conclusion, où nous donnons à notre existence sa pleine expression, à l’ombre de la providence divine.

Nos sages disent aussi que la fête de Chavou’ot est le jour du jugement prononcé sur les fruits de l’arbre.

Cela, parce que, aux alentours de Chavou’ot, les premiers fruits commencent d’être mûrs, et tous les autres fruits vont mûrissant au long de l’été, jusqu’à l’approche de Soukot. À Chavou’ot, nous sommes donc jugés pour tous ces fruits de l’arbre.

Par conséquent, Chavou’ot est une sorte de Roch hachana du monde végétal, céréales et fruits à la fois : Roch hachana des céréales, car c’est alors que s’achève la croissance de celles-ci, qui constituent la base de l’alimentation humaine. L’orge mûrit en effet aux alentours de Pessa’h, et, de là à Chavou’ot, s’achève la croissance du blé ; aussi cette fête est-elle appelée ‘hag ha-qatsir, fête de la moisson. Roch hachana des fruits de l’arbre, ainsi que nous venons de le voir, le jugement sur les fruits ayant lieu à Chavou’ot.

C’est pour cela qu’Ezra décréta que

le peuple d’Israël lirait les malédictions de la paracha Bé’houqotaï avant la fête de Chavou’ot, et celles de la paracha Ki tavo avant Roch hachana ; cela, afin que l’année s’achève avec ses malédictions, et que l’on s’éveille ainsi au repentir (téchouva). Cependant, en pratique, on a coutume de nos jours de lire le passage des malédictions l’avant-dernier Chabbat avant Chavou’ot, et l’avant-dernier Chabbat avant Roch hachana, car nous ne voulons pas juxtaposer véritablement les malédictions à un jour de l’an.

De même que, lors de la fête de la moisson, les cultivateurs fauchent le fruit de leur labeur, achèvent la moisson céréalière et commencent la cueillette des fruits de l’arbre, de même, d’un point de vue spirituel, le peuple d’Israël moissonna, à Chavou’ot, le fruit du labeur des patriarches, et eut le mérite de recevoir la Torah. Deux processus furent achevés, à Chavou’ot, lors du don de la Torah : un processus long, qui avait commencé par l’abnégation des patriarches, marchant dans les chemins de Dieu, et qui se poursuivit par l’abnégation de toutes les générations qui furent asservies à l’Égypte ; et un processus court, marqué par le compte de l’omer.

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 10
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Yom habikourim, le jour des prémices

chants et des instruments, portant à l’épaule le panier de prémices, que l’on présentait au prêtre, et l’on disait :

année. Ils sont appelés bikourim (prémices), car ils constituaient la première offrande provenant de la récolte de l’année nouvelle. L’oblation de la gerbe d’orge, qui se faisait à Pessa’h, rendait permise à tout Israël la consommation de la récolte de l’année nouvelle, tandis que l’offrande des deux pains (cheté halé’hem) de Chavou’ot permettait d’apporter à l’autel des offrandes issues de cette récolte. Une loi particulière régit ces deux pains : bien que le ‘hamets (pâte levée) soit interdite au Temple tout au long de l’année, les deux pains étaient ‘hamets. Toutefois, on ne les hissait pas sur l’autel : ils étaient seulement consommés par les prêtres

La seconde signification du nom Yom habikourim est que, après l’offrande des deux pains, vient le temps de la mitsva des bikourim proprement dits. À l’époque du Temple, une mitsva incombait à quiconque possédait un champ où poussaient des fruits des sept espèces, d’apporter les prémices de ses fruits au Temple et de les donner aux cohanim. Quand on voyait, en son champ, les premiers fruits qui commençaient de mûrir, on attachait un morceau d’osier sur la queue du fruit, et l’on disait : Haré, élou bikourim (« Voici, ce sont les prémices »). Et quand ils étaient mûrs, on les prenait, afin de les apporter au Temple. Tous les gens des villages, qui prévoyaient de se rendre en pèlerinage au Temple, se rassemblaient et dormaient sur la place du village ; puis, quand l’aube se levait, le préposé disait : « Levons-nous et montons à Sion, à la maison de l’Éternel notre Dieu. »

Alors, on se mettait en marche, en caravane ornée, au son d’instruments de musique. Quand on arrivait à proximité de Jérusalem, on envoyait des émissaires, pour porter la nouvelle que l’on s’apprêtait à entrer dans la ville. Des prêtres importants, en compagnie d’Israélites, sortaient alors pour accueillir les pèlerins ; et lorsqu’on passait dans les rues de la ville, les ouvriers interrompaient leur travail, se tenaient devant les pèlerins et leur demandaient comment ils allaient : « Nos frères, gens de telle ville, êtes-vous bien arrivés ? »

On montait ensuite sur le mont du Temple, au son des

donc que les premiers fruits pris d’entre les épis de blé et d’orge et apportés au Temple étaient apportés à Chavou’ot ; aussi cette fête est-elle également appelée Yom habikourim.

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LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 11

‘Atséret, fête de clôture

Dans la terminologie des sages du Talmud, la fête de Chavou’ot est appelée ‘Atséret (« clôture »). De prime abord, cela semble étonnant : dans la Torah, ne trouvet-on pas ce nom, ‘Atséret, appliqué au dernier jour de Pessa’h, d’une part, et bien sûr à Chemini ‘Atséret, qui suit immédiatement Soukot ? Pourquoi les sages modifient-ils l’usage biblique et appellent-ils aussi ‘Atséret la fête de Chavou’ot ?

Afin de répondre à cette question, il nous faut d’abord réfléchir au sens du mot ‘atséret.

‘Atséret est proche de ‘atsara (réunion publique) : de nombreuses personnes cessent toute occupation, se rassemblent avec solennité, recueillent et intègrent le contenu de la réunion. Aussi est-il compréhensible que, à l’issue de la fête de Pessa’h et de celle de Soukot, la Torah ait ordonné de célébrer un Yom tov, afin que tous les pèlerins se rassemblassent solennellement autour du Temple, pour une réunion de conclusion et de séparation. Par cela, ils recueillent et préservent en leur cœur l’expérience de ces jours saints que sont les jours de fête. Celui-là même qui n’a pas eu le mérite de faire le pèlerinage de Jérusalem doit cesser son travail, au dernier Yom tov, et thésauriser en son cœur tous les fruits spirituels et toute la joie qu’il aura atteints durant la fête, afin que ceux-ci le renforcent et l’élèvent, tout au long des jours profanes qui s’annoncent. D’après cela, il n’y eut pas plus grand jour de ‘Atséret au monde que la révélation du Sinaï, où tout Israël se rassembla, en une pleine unité, pour recevoir la Torah ; ainsi qu’il est dit : « Et Israël campa là, face à la montagne » (Ex 19, 2), ce que nos sages commentent : « Comme un seul homme, d’un seul cœur ».

En effet, lors de toutes les stations d’Israël dans le désert, c’est le pluriel qui est employé – car en toute collectivité, il y a toujours des controverses et des disputes – ; ce n’est qu’en cette occurrence, face à la montagne, que grâce à l’intention des Israélites de recevoir la Torah, ils devinrent tous unis, ce que signale le singulier : « Israël campa ». Rabbi Aqiba dit à ce propos : « “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” », c’est là un grand principe de la Torah » (Sifra, Qedochim). Car, par la Torah, se révèlent l’amour et l’unité scellant le peuple d’Israël, de même que c’est par l’unité que se révèle la Torah.

Et ce n’est pas seulement l’Israël de cette génération qui se tint près du mont Sinaï, mais toutes les âmes d’Israël, de toutes les générations, de même que la racine des âmes de tous les prosélytes, se rassemblèrent près du mont Sinaï et reçurent la Torah. Grâce à cela, la souillure induite par la faute d’Adam, le premier homme, se détacha d’eux (cf. Chabbat 146a). De fait, la Torah elle-même nomme le jour du don de la Torah : yom haqahal, jour de l’assemblée, c’est-à-dire le jour de réunion de toute l’assemblée ; comme il est dit : « … toutes les paroles que vous dit l’Éternel sur la montagne, du sein du feu, au jour de l’assemblée » (Dt 9, 10 ; également 10, 14 et 18, 16).

À la vérité, le nom même de Chavou’ot (les semaines) exprime la notion de ‘atséret, puisqu’il signifie la conclusion et le rassemblement de tous les degrés acquis au cours du compte des sept semaines. Et puisque le compte commence à Pessa’h, il se trouve que Chavou’ot résume et scelle le processus à l’œuvre depuis Pessa’h.

On comprend donc que, en appelant ‘Atséret la fête de Chavou’ot, les sages n’ont rien changé. Car en vérité, se trouvent en Chavou’ot les notions de rassemblement et de conclusion. Simplement, la Torah a mis l’accent, par le nom de ‘hag ha-Chavou’ot, sur les préparatifs d’Israël à l’approche du don de la Torah ; tandis que les sages, par le nom de ‘Atséret, ont insisté sur le rassemblement des Israélites afin de recevoir l’abondance que le Saint béni soitIl nous dispense après l’achèvement du compte de l’omer.

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Effusion de joie, spirituelle et matérielle

La joie propre à la fête de Chavou’ot est grande et particulière ; aussi, Rabbi Eliézer lui-même – qui pense qu’il convient aux hommes de haute stature spirituelle de consacrer les jours de Yom tov à l’étude de la Torah, et que l’on n’y mange que pour ne pas être considéré comme jeûnant – reconnaît que, à Chavou’ot, on doit faire un important repas, parce qu’il s’agit du « jour où fut donnée la Torah ». En effet, puisque la Torah vient amender les deux mondes, le spirituel et le matériel, la joie doit aussi se répandre en ce monde-ci, par la nourriture et la boisson. Telle est l’entière réparation (tiqoun), qui comprend l’âme et le corps, ce par quoi il se révèle qu’il n’est rien qui soit détaché, ni éloigné, de Dieu, béni soit-Il.

De plus, il est de profondes notions, enfouies dans le corps et dans ses sensations, dont on ne peut prendre conscience que lorsque le corps se joint à l’âme. Aussi le plein attachement à Dieu inclut-il l’âme et le corps, de même que, après la résurrection des

morts, l’âme reviendra dans le corps, afin que la notion du divin se révèle avec plénitude, à tous les degrés. Le Talmud parle ainsi d’un ‘hassid (homme pieux), qui jeûnait toute l’année, à l’exception de trois jours : Chavou’ot, Pourim et la veille de Yom Kipour. De même, Rav Yossef demandait aux membres de sa maisonnée de préparer, en l’honneur de Chavou’ot, trois veaux de choix. C’est, expliquait-il, grâce à la Torah seule qu’il avait eu le mérite d’accéder à son niveau particulier ; aussi lui revenait-il de se réjouir spécialement à Chavou’ot. Par conséquent, c’est avec une grande perfection qu’il faut se livrer à la joie de Chavou’ot ; car, par le biais de la Torah, le côté matériel de l’existence parvient lui-même à sa réparation. On trouve une allusion à ce principe dans le fait que, à Chavou’ot, on apportait l’offrande de deux pains levés (‘hamets). Comme on le sait, le ‘hamets fait allusion à l’orgueil et au mauvais penchant ; mais par la Torah, le mauvais penchant lui-même se voit amendé ; aussi faiton l’offrande de ‘hamets à Chavou’ot.

C’est à ce propos que nos sages disent, que la Torah est un élixir de vie ; car elle transforme toutes les choses susceptibles de nuire en bonnes choses. Le Saint béni soit-Il dit ainsi à Israël : « Mes enfants, J’ai créé le penchant au mal, mais Je lui ai créé la Torah comme antidote. Si vous vous livrez à l’étude de la Torah, vous ne serez pas livrés en la main du mauvais penchant. » Le Talmud emploie le terme d’antidote (tavlin, littéralement épice) pour nous apprendre que la Torah n’annule point le penchant au mal, mais l’assaisonne, jusqu’à ce qu’il se retourne en bien. Il semble que la coutume de manger des plats lactés et du miel, en plus des plats festifs habituels, soit ellemême destinée à accroître la joie de Chavou’ot, d’une manière particulière. Ces aliments, provenant d’abord d’une chose impure, sont eux-mêmes transformés en choses pures et savoureuses. En cela, ils expriment la vertu de la Torah.

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Nombreux sont ceux qui ont coutume d’étudier la Torah, dans la joie, tout au long de la nuit de Chavou’ot. Le fondement de cette coutume est expliqué dans le Zohar : Les hommes pieux de jadis ne dormaient pas, toute cette nuit, et se livraient à l’étude de la Torah. (…) Ainsi disait Rabbi Chimon [bar Yo’haï], au moment où ses camarades d’étude se rassemblaient chez lui, à la nuit : « Allons, réparons les bijoux de la fiancée, afin que, demain, en présence du Roi, elle se trouve parée de ses bijoux, comme il lui convient. Heureuse sera la part des compagnons, lorsqu’à la reine le Roi demandera qui donc lui a agencé ses joyaux et a illuminé sa couronne ! Or, personne au monde que les compagnons ne sait réaliser les agencements nécessaires à la fiancée. Heureuse leur part en ce monde-ci et dans le monde futur ! » Le Zohar raconte encore : Rabbi Chimon et tous les compagnons chantaient en étudiant la Torah, et chacun d’entre eux mettait au jour de nouveaux enseignements de Torah. Rabbi Chimon se réjouissait, et avec lui, tous les autres compagnons. Rabbi Chimon leur dit : « Mes fils, heureuse est votre part car, demain, ce n’est qu’avec vous que la fiancée viendra sous le dais nuptial ; car tous ceux qui s’adonnent aux agencements nécessaires à la fiancée durant cette nuit, et qui s’y réjouissent,

Étude de la nuit de Chavou’ot

tous seront inscrits dans le livre du souvenir. Et le Saint béni soit-Il leur accorde soixantedix bénédictions et couronnes émanant du monde d’en-haut.

Pour comprendre les paroles du Zohar, il faut expliquer que le jour du don de la Torah (matan Torah) est appelé jour des noces (yom ‘hatouna), car, en ce jour, le Saint béni soit-Il s’est lié à l’Assemblée d’Israël comme un fiancé s’unit à sa fiancée. Chaque année, à Chavou’ot, cette notion de don de la Torah se révèle à nouveau, et l’Assemblée d’Israël se réunit au Saint béni soit-Il, comme une fiancée à son fiancé. Les kabbalistes disent que l’étude de la Torah, la nuit de Chavou’ot, prépare l’Assemblée d’Israël à la réception de la Torah, de la manière la plus belle. De cette façon, quand vient le jour, elle a le mérite de s’élever vers le Saint béni soit-Il, de se lier et de s’unir à Lui davantage. Grâce à cela, Israël mérite abondance de Torah, de vie et de bénédiction pour toute l’année.

Rabbi Isaac Louria (le saint Ari) enseigne que toute personne qui se livre à l’étude de la Torah toute cette nuit, ne dormant pas même un instant, se voit assuré de terminer son année, et qu’aucun dommage ne lui arrivera cette année-là, car toute la vie de l’homme dépend de cela. Une autre raison est donnée à cette coutume : le jour où les enfants d’Israël reçurent la Torah, ils dormirent longtemps, et Moïse notre maître dut les réveiller à l’approche du don de la Torah, comme il est dit : « Moïse fit sortir le peuple du camp, au-devant de la divinité ; et ils se tinrent au pied de

la montagne ». Or il y avait en cela un défaut, car les enfants d’Israël ne s’étaient pas préparés ni n’avaient attendu comme il convient le don de la Torah. Afin de réparer cette faute, on a coutume de s’adonner à l’étude de la Torah toute cette nuit, en guettant et en désirant ardemment la lumière du don de la Torah, lumière qui se dévoile de nouveau chaque année à Chavou’ot.

Autrefois, seuls quelques hommes pieux avaient coutume d’étudier cette nuit ; mais il y a quatre cents ans, suite aux propos de Rabbi Isaac Louria, la coutume commença de se répandre, au point de devenir l’héritage d’un grand nombre. Cependant, les kabbalistes ont grandement mis en garde le peuple, afin que ceux qui resteraient éveillés se livrassent à l’étude de la Torah toute la nuit, sans gaspiller leur temps en vaines paroles. Quoi qu’il en soit, il n’est pas obligatoire de suivre cette coutume, et ceux à qui il est difficile de rester éveillés et d’étudier toute la nuit sont autorisés à dormir. Certains des plus grands maîtres eux-mêmes préféraient dormir, la nuit de Chavou’ot, car ils estimaient en leur for intérieur que, s’ils restaient éveillés toute la nuit, ils ne pourraient se concentrer convenablement pendant la prière de Cha’harit et celle de Moussaf, ou qu’ils ne pourraient étudier, la nuit, de manière suffisamment éveillée, ou qu’ils seraient contraints de rattraper ces heures de sommeil, au point que cela entraînerait une perte de temps d’étude (bitoul Torah), ou bien encore qu’ils ne pourraient se réjouir convenablement pendant la fête, à cause de la fatigue.

14 LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT

Toutefois, ceux qui restent éveillés estiment que, même si l’étude de cette nuit n’est pas d’une grande qualité, et s’il est difficile de se concentrer pendant la prière du matin, cette coutume sainte est l’expression de l’amour de Dieu et de l’amour de la Torah, et que, bien au contraire, elle dénote un degré particulier d’abnégation en l’honneur du Ciel et en l’honneur de l’Assemblée d’Israël. Il est juste que chacun choisisse sa coutume au nom du Ciel (léchem Chamayim).

Contenu de l’étude nocturne

Il existe deux coutumes, quant à l’étude de la nuit de Chavou’ot, et l’une et l’autre sont bonnes. D’après la première, instituée par les kabbalistes, on lit les trois premiers et les trois derniers versets de chacune des parachiot de la Torah ; certains paragraphes sont cependant lus dans leur intégralité, comme celui de la révélation du Sinaï et les Dix commandements. Après le Pentateuque, on lit les trois premiers et les trois derniers versets de chaque livre des Prophètes et des Hagiographes. Puis on lit la première michna et la dernière de chaque traité de la Michna ; cependant, certains n’ont pas coutume de lire des textes de la Michna. Ensuite, on fait la lecture des six cent treize mitsvot.

Puis, des textes midrachiques sur le don de la Torah. Viennent alors la Idra Rabba et d’autres extraits du Zohar.

Outre ceux qui suivent constamment les coutumes kabbalistiques, cet usage a été adopté par d’autres communautés. C’était en particulier la coutume du Gaon de Vilna, du ‘Hatam Sofer et du Rav Elyahou David Rabinowitz-Teomim (Adéret). Certains disent qu’il est bon de réciter cet ensemble de textes, nommé Tiqoun, dans le cadre d’un minyan. La seconde coutume consiste, pour chacun, à étudier ce que son cœur désire, comme le disent les sages : « L’homme ne saurait étudier la Torah qu’au lieu que désire son cœur ». De nombreux étudiants de yéchiva ont l’usage d’étudier la Guémara, comme ils en ont l’habitude en toutes leur sessions d’étude. Certains choisissent d’étudier des textes évoquant la valeur de la Torah ou la sainteté de ce jour. On raconte que l’auteur du Teroumat Hadéchen (qui vivait il y a environ six cents ans) étudiait le Séfer Mitsvot Qatan, et parfois les Lois de l’étude de la Torah de Maïmonide. D’autres ont l’usage d’étudier le Séfer Hamitsvot de Maïmonide ; le Rav Kook avait ainsi coutume, la nuit de Chavou’ot, de donner une longue leçon basée sur le Séfer Hamitsvot. D’autres ont l’usage d’étudier quelque sujet qui les intéresse, afin de pouvoir se concentrer malgré la fatigue. COPYRIGHTPNINEHALAKHA

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Nombreux sont ceux qui, dès l’époque des Richonim, il y a plus de six cents ans, ont pris coutume de manger des produits laitiers et du miel à Chavou’ot. La source de la coutume se trouve en Allemagne et en France ; de là, elle s’est répandue dans de nombreuses communautés juives. Cependant, certains n’en ont point l’usage : c’est le cas de nombreux originaires du Yémen, de Libye, Djerba, Boukhara et Perse.

Plusieurs raisons sont mentionnées pour expliquer la coutume : certains expliquent que la Torah est comparée au lait et au miel (Dt Rabba 7, 3), comme il est dit : « Du miel et du lait sous ta langue » (Ct 4, 11). Les sages enseignent : « Au moment même où les enfants d’Israël se tinrent devant le mont Sinaï et dirent : “Tout ce qu’a dit l’Éternel, nous le ferons et nous l’entendrons” (Ex 24, 7), le Saint béni soit-Il leur dit : “Du miel et du lait sous ta langue” » (Tan’houma Yachan, Ki Tissa 9). En d’autres termes, parce qu’Israël accepta de recevoir la Torah sans réserve, les paroles de la Torah seront douces à leur bouche, comme le miel et le lait. Et pour rappeler la douceur de la Torah et l’affection que nous lui portons, nous avons coutume, à Chavou’ot, de déguster des gâteaux lactés, délicieux et doux, ainsi que des mets sucrés au miel (Or’hot ‘Haïm, Peri ‘Hadach). Le Rav Kook explique encore que le lait et le miel sont deux aliments qui sont créées à partir d’une chose impure. Le miel est élaboré par les abeilles, insectes impurs ; le lait provient du sang, qu’il est interdit de consommer. C’est précisément parce qu’ils se transforment, de l’impur au pur, que leur goût est particulier, car ils font allusion à l’amendement (tiqoun) du monde. Or c’est la vertu de la Torah que d’amender les mauvais aspects du monde, de servir d’antidote au mauvais penchant et de le retourner en bien. Telle est aussi la vertu de la terre d’Israël, aussi est-elle appelée « terre où coule le lait et le miel ».

Une autre raison est invoquée : si l’on mange des mets lactés, on devra préparer deux pains : l’un, que l’on mangera avec les plats lactés, l’autre avec les plats carnés ; par cela, on fera allusion aux deux pains que

Mets lactés et miellés

nos ancêtres présentaient en offrande à Chavou’ot (Rama 494, 3). On rapporte encore que c’est ce que firent nos ancêtres lors du don de la Torah : après que leur furent révélées les nombreuses lois régissant la consommation de viande – abattage, inspection du couteau, cas de lésions interdisant la consommation (téréfa), salage –, ils préférèrent consommer des mets lactés, qui sont permis sans préparatifs nombreux. En souvenir de cela, nous aussi consommons, à Chavou’ot, des plats lactés (Michna Beroura 494, 12). Or puisque, pour concourir à la joie, on mange des plats carnés les jours de fête, il faut être vigilant quant aux règles de séparation entre le lacté et le carné, grâce à quoi nous montrons que les règles de la Torah nous sont chers.

Nombre de personnes ont l’usage de manger, au même repas festif, des mets lactés et des mets carnés. Certains font cela au repas du jour ; d’autres, nombreux, le font au repas du soir. Au début du repas, on prend des plats lactés. Ensuite, il faut se brosser les dents, ou manger du pain, ou de la pomme, ou quelque autre aliment dur. De plus, on devra bien se rincer la bouche. Par cela, la bouche sera nettoyée et rincée de tout restant de lait. Après cela, on changera la nappe, on dressera de nouveau la table, et l’on mangera les plats carnés. Bien entendu, il ne faut pas inverser l’ordre en servant d’abord des plats carnés, puisque, après la consommation de viande, il faut attendre six heures avant qu’il soit permis de manger des produits laitiers.

De plus, nombre de ceux qui veillent toute la nuit prennent, au Qidouch qui suit l’office, des gâteaux lactés, après quoi ils vont dormir. Puis, quand ils sont levés, ils prennent un repas de fête carné. Le principal est d’accomplir la mitsva de la joie festive ; car toutes ces coutumes ont pour dessein d’ajouter à la joie de la fête, et à l’honneur de la Torah.

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 18
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HÉRITAGE, PARTAGE, MARIAGE NOS RÉPONSES À VOS QUESTIONS

Quelques interrogations les plus courantes en matière d’héritage, partage et mariage, accompagnées de nos réponses pour vous éclairer au mieux et éviter certains écueils.

Réforme 2022 de l’adoption : Les conditions d’accès sont-elles durcies ou simplifiées ? Quelles sont les mesures phares de cette nouvelle loi ?

Adopter c’est choisir de créer une famille autrement que par les liens du sang. C’est un acte fort et important.

Mais dès lors que l’on pense à l’adoption, on s’attend à être confronté à la procédure lourde et compliquée permettant à un enfant privé de famille d’avoir des parents. Seulement le plus souvent, l’adoption intervient pour consacrer un lien d’affection, notamment que le beau-parent a tissé avec l’enfant de son conjoint.

Il existe en France deux formes d’adoption, l’adoption simple et l’adoption plénière. La première ne rompt pas le lien de filiation de l’enfant avec ses parents biologiques, mais y ajoute un lien de filiation avec une famille adoptive. L’adoption plénière, quant à elle, rompt le lien de filiation avec la famille d’origine.

La loi du 21 février 2022 réformant l’adoption et l’ordonnance du 5 octobre 2022 visent notamment à simplifier l’adoption en enrichissant ses conditions d’accès par de mesures nouvelles.

vous informe

•Ouverturedel’adoption àtouslescouples

Jusqu’à maintenant, l’adoption n’était ouverte qu’aux personnes célibataires ou aux couples mariés. Désormais, elle est accessible également aux couples pacsés et aux concubins.

•Abaissementdel’âgeminimumetdela duréedecommunautédevie

L’âge minimum pour adopter passe de 28 à 26 ans et le délai minimum de communauté de vie du couple est abaissé de 2 ans à 1 an

•L’Assouplissementdel’adoptionplénière desenfantsdeplusde15ans

Jusqu’à la loi de 2022, l’adoption plénière n’était permise, sauf cas particuliers, qu’en faveur des enfants de moins de 15 ans. La loi nouvelle autorise désormais à certaines conditions l’adoption plénière des enfants de plus de 15 ans, et ce jusqu’à leurs 21 ans, lorsqu’il s’agit de l’enfant de l’autre membre du couple, d’un pupille de l’Etat ou d’un enfant délaissé de manière tardive.

•Dispenseduconsentementdel’adopté horsd’étatdemanifestersavolonté

Le juge a maintenant la possibilité de passer outre le consentement à leur adoption du mineur de plus de 13 ans et du majeur protégé lorsqu’ils sont hors d’état de manifester leur volonté, à condition que l’adoption soit conforme à leurs intérêts. L’avis d’un administrateur ad hoc ou du représentant légal du majeur sera alors requis.

•Ouverturedel’adoptionauxfemmes ayanteurecoursàunePMA

La loi nouvelle s’intéresse également à la situation des couples de femmes ayant eu recours à la procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger avant la loi bioéthique du 2 août 2021 et qui se sont séparées de manière conflictuelle. La femme qui n’a pas accouché pourra, jusqu’en 2025, adopter l’enfant, malgré l’opposition de la femme qui a accouché, dans la mesure où le refus de celle-ci n’a pas de motif légitime. Il faudra toutefois prouver le projet parental commun.

•Maintiendecertainesrestrictions

En effet, l’adoption entre ascendants et descendants et entre frères et sœurs est maintenant prohibée.De plus, la loi fixe à 50 ans la différence d’âge maximale entre l’adoptant et l’adopté, sauf s’il s’agit de l’enfant de l’autre membre du couple.

Bon à savoir : Il est impératif de consulter un spécialise en la matière pour vous accompagner sur le long terme dans ce projet familial. Votre notaire sera un interlocuteur privilégié dans cette démarche tant pour vous conseiller que pour la rédaction des actes nécessaires afin de recueillir les consentements nécessaires d’adoption et de non-rétractation.

• Héléna ATTIAS

Responsable des legs et donations FSJU/AUJF

• 39 rue Broca – 75005 Paris

• h.attias@fsju.org - 01 42 17 10 55

Mon cœur ayant toujours raison,
lègue. LEGS | DONATIONS | ASSURANCES-VIE Pour un conseil personnalisé en toute confidentialité et sans engagement, contactez Héléna Attias, responsable des legs et donations : au 01 42 17 10 55 ou par email h.attias@fsju.org Le Fonds Social Juif Unifié est une association reconnue d’utilité publique et exonéré de droits de succession.
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HISTOIRE DE NOS TSADIKIMS

Le Baal Chem Tov fut envoyé pour réveiller le peuple juif de la torpeur spirituelle dans laquelle les vicissitudes de l'exil l'avaient plongé, et lui insuffler une vitalité nouvelle dont l'élan le mènera jusqu'à l'avènement messianique

À travers ses enseignements – et peut-être encore plus à travers son amour passionné – Rabbi Israël Baal Chem Tov, fondateur du mouvement ‘hassidique, a transformé pour toujours la perspective juive de D.ieu, de la Torah, du peuple juif et de chacune des créations de D.ieu, ainsi que de l’unité essentielle de toutes ces composantes auparavant perçues comme disparates.

Les années 5408 et 5409 (1648 et 1649) furent particulièrement douloureuses pour le peuple juif en Pologne, en Russie et en Lituanie. Le chef sanguinaire des Cosaques, Chmielnitski, accompagné de sa bande de criminels, attaquait, tuait, pillait sans merci les différentes communautés. Dès milliers de victimes moururent pour la Sanctification du Nom Divin.

Le peuple juif connut la souffrance morale et physique, la pauvreté. Quelques personnes qui avaient pu, par un miracle de D.ieu, conserver quelques biens, devinrent les dirigeants des communautés. Ceuxci n'étaient pas nécessairement des érudits et, bien souvent, ne se distinguaient pas par leurs qualités de cœur. Assoiffés d'honneurs, ils dénigraient le Rav, chef spirituel de la communauté et ceux qui consacraient leur vie à l'étude.

Rabbi Israël, le Baal Chem Tov

Fondateur du ‘Hassidisme (1698-1760)

Les Juifs simples, issus du peuple, furent ceux qui en souffrirent le plus. Les quelques érudits qui pouvaient encore consacrer leur vie à l'étude les délaissaient et le risque d'une scission irrémédiable au sein du peuple juif se dessina. C'est alors que D.ieu, prenant Son peuple en pitié, lui envoya le Baal Chem Tov, qui vint rappeler l'unité du peuple Juif, la possibilité, pour chacun, de s'approcher de D.ieu et de percevoir Sa grandeur dans la création.

Fondateur de la 'Hassidout, le Baal Chem Tov naquit le 18 Eloul 5458 (1698), à Okoup, en Podolie. Le prophète Elie annonça sa naissance à ses parents, Rabbi Eliezer et la Rabbanit Sarah, alors qu'ils étaient déjà d'un âge avancé. Il perdit ses parents lorsqu'il avait cinq ans et fut tout d'abord élevé par les Juifs d'Okoup. Encore enfant, il avait coutume de s'isoler, vivant dans les champs et dans les forêts, se consacrant à l'étude des manuscrits de la Kabbalah qui lui avaient été confiés, avec l'aide des Tsaddikim cachés. A l'âge de quatorze ans, il entra dans la « Confrérie des Tsaddikim cachés », alors dirigée par Rabbi Adam Baal Chem de Ropchits. Rabbi Adam était le troisième dirigeant de cette confrérie fondée par Rabbi Elyahou Baal Chem de Worms, auquel succéda Rabbi Yoël Baal Chem de Zamotcht. En 5476 (1716), il prit la tête de la confrérie et lui fixa pour mission l'éducation du peuple juif. Les Tsaddikim cachés se répandirent dans les villes et villages et devinrent professeurs et enseignants. Sous son impulsion, ils parvinrent, entre 5475 et 5490 (1715 et 1730), à rapprocher de la connaissance et de la pratique, des milliers de Juifs, dont bon nombre devinrent ensuite des 'Hassidim du Baal Chem Tov.

Rabbi Israël étudia la Torah auprès du prophète Elie et de son maître, A'hya de Chilo. Il avait en effet l'âme du Machia'h ben Yossef. On sait en particulier que le prophète Elie se révéla à lui pour la première fois le 18 Eloul 5474 (1714). Quant à A'hya de Chilo, il lui enseigna la Torah à partir de 5484 (1724), alors qu'il était âgé de vingt six ans.

Pendant plusieurs années, il fut gardien d'une maison d'étude puis aide d'un professeur d'école. A vingt ans, il épousa la sœur de Rabbi Avraham Guerchon de Kitov et vécut loin de la ville, tirant sa subsistance du travail de ses mains. Il étudia la Torah en cachette et, avant de se révéler, accumula de nombreuses connaissances de la partie révélée comme de la partie cachée de la Torah, s'efforçant cependant de ne révéler à personne qui il était réellement, refusant même de faire connaître sa grandeur et l'élévation de son âme. Jusqu'à sa révélation, il s'efforça de cacher ses vastes connaissances et ses comportements. Cette révélation intervint, à la demande de son maître A'hya de Chilo, alors qu'il était âgé de trente six ans.

Ses nombreuses pérégrinations le conduisirent dans les villes et villages de Podolie, de Wholinie et de Galicie. Là, il faisait de nombreux miracles. Par ses bénédictions, il guérissait les malades et aidaient ceux qui étaient dans le besoin. C'est ainsi qu'il fut bien connu de tout le peuple. Son arrivée dans une ville était considérée comme un grand événement. Tous prirent alors conscience qu'il était un Tsaddik hors du commun.

En 5500 (1740), il s'installa à Medzibodzh et les érudits dirigeant la ville, Rabbi Zeev Kitsès et Rabbi David Furks, qui virent d'abord d'un mauvais œil son arrivée, devinrent très vite ses élèves.

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 20

Bientôt, de nombreux disciples accoururent à lui de tous les horizons et son enseignement se diffusa très largement. C'est alors que fut fondé le mouvement 'hassidique, dont l'influence sur le peuple juif fut et est encore déterminante. Lorsqu'il quitta ce monde, il avait déjà plus de dix mille 'Hassidim. Son enseignement fut basé sur celui du Ari Zal, Rabbi Its'hak Louria de Tsfat, qu'il développa considérablement. Il rejeta les mortifications et les souffrances physiques, condamna la tristesse, stérile dans le service de D.ieu, et souligna la nécessité de se réjouir, même pendant l'épreuve. Il montra la grande qualité des hommes du peuple, qui adressent leur prière à l'Essence de D.ieu, n'ayant pas connaissance des niveaux intermédiaires et prôna la prière fervente, l'enthousiasme en D.ieu et l'extase. Il montra également le rôle central du Tsaddik, du juste.

De très nombreux 'Hassidim vinrent chercher auprès de lui la voie du service de D.ieu, une bénédiction pour tous leurs besoins matériels et spirituels.

Le Baal Chem Tov se préoccupait de tous les Juifs, subvenait au besoin des pauvres. Jamais il ne s'endormait en possédant de l'argent à la maison. Il distribuait tout ce qu'il possédait aux pauvres avant la nuit.

L'amour occupait une place importante dans son enseignement, amour de D.ieu, amour de la Torah, amour d'Israël. Il ne supportait pas que le peuple d'Israël fasse l'objet d'une quelconque accusation.

A plusieurs reprises, il tenta de se rendre en Terre d’Israël, et parvint à Constantinople, mais, pour différentes raisons, il ne put poursuivre son voyage.

Il envoya en Erets Israël son beau-frère, Rabbi Avraham Guerchon de Kitov, qui diffusa son enseignement à Jérusalem et y forma de nombreux 'Hassidim.

Le Baal Chem Tov ne rédigea pas lui même son enseignement. Ses principaux ouvrages, « Keter Chem Tov » et « Tsavaat HaRibach », furent rédigés par ses disciples.

Il raconta, dans une lettre à son beau-frère, qu'il connut une élévation de l'âme, le jour de Roch Hachana 5507 (1747), et rencontra l'âme du Machia'h. Il lui demanda : « Quand viendras-tu ? » Le Machia'h lui répondit : « Voici le signe qui te permettra de le savoir : lorsque ton enseignement se propagera et se révélera dans le monde, lorsque tes sources se répandront à l'extérieur, ce que je t'ai enseigné et ce que tu as compris par toimême, lorsque tous pourront réaliser des Unifications spirituelles dans les mondes supérieurs et des élévations de l'âme comme tu le fais toi-même, les forces du mal disparaîtront et ce sera un moment propice pour le salut. »

En 5519 (1759), un an avant que le Baal Chem Tov ne quitte ce monde, eut lieu à Lemberg, une confrontation entre les Rabbanim de Pologne et les chefs de file des Franckistes. Parmi quarante grands Rabbanim, trois furent choisis pour cette confrontation. Le Baal Chem Tov fut l'un d'entre eux. Celui-ci sortit vainqueur de la discussion et le Talmud ne fut pas brûlé, comme le demandaient les Franckistes, qui durent abandonner le Judaïsme, ce qui, malgré cette grande victoire, affligea le Baal Chem Tov, soucieux de rapprocher chaque Juif du Judaïsme, même celui qui s'était égaré dans des croyances étrangères. Il quitta ce monde à Medzibodzh, le second jour de Chavouot 5520 (1760), laissant un fils unique, Rabbi Tsvi et une fille, Odel, mère de Rabbi de Moché ‘Haïm Efraïm de Sedlikov et de Rabbi Barou’h de Medzibodzh.

Toute sa vie fut un tissu de miracles et de merveilles. Nombre de ceux-ci sont consignés dans le « Chiv'heï HaBaal Chem Tov », rédigé par Rabbi Dov Ber ben Chmouel Cho’het, gendre de Rabbi Alexander, le sofer du Baal Chem

Quelques APHORISMES du Baal Chem Tov

Tout événement est l’œuvre de la Providence Divine. Lorsqu’une feuille d’arbre est retournée par le vent, c’est seulement parce que cela a été expressément ordonné par D.ieu pour répondre à un besoin spécifique dans le projet de la Création.

Toute chose qu’une personne voit ou entend est une instruction qui lui est adressée pour améliorer son service de D.ieu.

Ton prochain est ton reflet. Si ton visage est propre, telle sera l’image que tu recevras en retour. Mais si tu vois une tâche sur ton prochain, c’est en fait ta propre imperfection que tu aperçois : on te montre d’En-Haut ce que tu dois corriger en toi-même.

Les trois amours – l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour du prochain – sont une seule et même chose.

Il arrive qu’une âme descende ici-bas et vive soixante-dix ou quatre-vingts ans uniquement pour rendre à un Juif un service d’ordre matériel, et certainement d’ordre spirituel.

Aimer son prochain juif est une façon d’aimer D.ieu, car il est écrit, « Vous êtes des enfants de D.ieu » (Deutéronome 14, 1). Quand on aime le père, on aime ses enfants.

LA VIE JUIVE 42 - CHAVOUOT 21
COPYRIGHTCHABAD.ORGparTHaimMellul

INGRÉDIENTS :

300 g de fromage Philadelphia ou mascarpone

300 ml de crème liquide bien fraîche

250 g de biscuits petit beurre

80 g de beurre

70 g de sucre glace

RÉALISATION

1. Faire chauffer le sucre à feu moyen dans une poêle plate. Ne surtout pas toucher tant que le sucre ne fond pas.

2.Une fois le sucre fondu, éteindre le feu et ajouter le beurre en mélangant au fouet énergétiquement.

3.Rajouter 150 ml de crème liquide petit à petit en mélangeant au fouet. Mettre le caramel de côté dans un bol.

4.Mixer les biscuits petit beurre et 60 g de cacahuètes. Ajouter le beurre et mélanger à l’aide d’une maryse. Mettre la préparation dans un moule à charnière et aplatir avec le dessous d’un verre.

5.Dans un saladier, mélanger à l’aide d’une maryse le fromage Philadelphia, l’arôme de vanille, le sucre glace et 2 cuillères à soupe de caramel.

60 g de cacahuètes

1 c. à café d’arôme de vanille

Pour le caramel beurre salé

00 g de sucre blanc

25 g de beurre demi-sel

150 ml de crème liquide bien fraîche

6.Dans un autre saladier, fouetter au batteur électrique la crème liquide pendant 3-4 minutes à puissance maximale.

7. Ajouter la crème fouettée à la préparation et mélanger délicatement à l’aide d’une maryse.

8.Verser le tout dans le moule à charnière. S’aider d’une spatule pour aplatir la préparation.

9.Mettre au congélateur 1h30, ou au réfrigérateur pendant 4h.

Pour le glaçage au caramel beurre salé Mettre le caramel dans une poche à douille et décorer le gâteau avec. Rajouter des cacahuètes mixées.

Copyright Gateauxsimples.fr

Pour la pâte à crumble

60 g de beurre

50 g de farine

30 g de parmesan ou autre

Sel, poivre du Moulin, aneth

4 filets de saumon

3 tranches de saumon fumé en lamelles

RÉALISATION

4 poireaux

5 cuillères à soupe de crème fraîche

1 cuillère à café de maïzena

2 à 3 cuillères à soupe huile d’olive

20 g de beurre citron

sel, poivre du moulin

Préchauffez le four à 180°C. Épluchez et lavez les poireaux. Les émincez finement. Dans une poêle faire fondre 10 g de beurre avec 1 à 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, et faites y revenir le poireau pendant 5 minutes, salez, poivrez. Ajoutez la crème , remuez 1 cuillère à café de maïzena et laissez cuire 3 minutes. le retirer, et réserver.

Découpez les saumons en petits cubes et les faire revenir aussi dans la poêle avec le reste de beurre et huile à feu doux quelques minutes. Ajoutez un filet de citron (ne pas trop cuire

le saumon il va encore cuire dans le four).

Préparez la pâte à crumble en mélangeant le beurre fondu, la farine, le parmesan et la poudre de noisette. A l’aide de vos doigts, On doit obtenir une pâte sableuse-granuleuse. Dans un plat à gratin étaler tout d’abord la fondue de poireau et répartissez dessus les morceaux de saumon et de saumon fumé. Recouvrez de crumble. Faîtes cuire 30 minutes. Se déguste chaud. Vous pouvez mettre ce crumble aussi dans de la pâte feuilletée ou brisée pour des tartelettes sympathiques à manger sur le pouce.

La fête de Chavouot est une belle occasion de découvrir une gastronomie lactée lors de nos repas de fête. Pour le merveilleux gâteau au fromage proposé sur cette page, nous vous conseillons de goûter un Gewurztraminer, d’Alsace ou d’Allemagne, comme le Gewurztraminer produit par la maison Koenig, un des premiers domaines viticoles à produire du vin casher en France !! Ce vin est apprécié pour sa douceur désaltérante, et sa palette aromatique de fruits frais et de fleurs.

A boire à bonne température (7/8°). Pour les plus gourmands, laissez-vous tenter par la cuvée prestige de ce même vin. Et pour ceux qui préfèrent le vin sec, tentez alors leur Riesling Grand Cru. Entre 8 et 15€ en moyenne. Passez d’excellentes fêtes !

CopyrightLaFabriqueGourmande

La Route Des Vins Casher

Bonne dégustation !
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