Recovery
Digitalisation Le Covid-19 a fait souffler un vent numérique sur notre vie. Achats, réunions privées ou professionnelles, formation… sont passés en ligne. D’un secteur à l’autre, 10 exemples d’entreprises et institutions qui n’ont pas loupé ce virage.
JNS Labs
Chez Prolingua, spécialisée dans l’apprentissage des langues, la majorité des cours se faisait en présentiel avant la crise. En trois semaines, elle a tout mis en place pour les proposer de manière virtuelle. L’activité a ainsi pu continuer presque sans interruption. Même si la demande a automatiquement diminué, la digitalisation lui a permis de « limiter la casse ». L’investissement, non communiqué, n’a pas non plus permis de refaire le même chiffre d’affaires qu’en 2019. L’avenir sera « phygital » puisque le centre a prévu de munir toutes ses salles de classe de caméras et d’ordinateurs, pour que les participants aient le choix de suivre leurs cours depuis le centre de formation, leur domicile ou leur lieu de travail. Ils ont aussi, en permanence, accès à une plateforme pédagogique avec des compléments aux cours et documents administratifs.
Domaine Schumacher-Lethal FONDATION Années 1970 CEO Tom Schumacher NOMBRE DE SALARIÉS 5
SIÈGE Wormeldange CA N.C.
Existant avant la crise, le shop en ligne du domaine viticole Schumacher-Lethal a vu ses ventes multipliées par 10. À côté de quoi il a lancé un nouveau concept : les dégustations digitales. Les bouteilles étaient livrées directement au domicile des participants. Le reste se passait sur Zoom. Une douzaine de ces dégustations se sont tenues, jusqu’à la réouverture. Le domaine a aussi créé des cuvées aux noms humoristiques, comme le crémant « corona killer » ou « vaccination orale ». L’effet « réseaux sociaux » a généré des milliers de commandes, depuis l’Angleterre ou encore la Suède. Le ministère de la Santé les a interdites depuis, mais elles ont quand même permis d’apporter 90 % de nouveaux clients et de maintenir en 2020 le même chiffre d’affaires qu’en 2019. Les cuvées humoristiques ont été commandées par milliers jusqu’en Angleterre et en Suède.
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AOÛT / SEPTEMBRE 2021
FONDATION 2011 CEO Nicolas van Beek NOMBRE DE SALARIÉS 70
SIÈGE Luxembourg CA 2,9 millions d’euros (2020)
À la fois digitale et résiliente, l’entreprise basée au Luxembourg produit des cosmétiques depuis son usine en Ouzbékistan. Avec le Covid-19, elle a réorganisé en une semaine l’ensemble de sa production pour vendre des désinfectants en spray. Et, plus tard, lancer une gamme de gels hydroalcooliques, mais aussi de masques, pour une large clientèle, des hôpitaux aux grandes surfaces. Alors qu’elle ne travaillait que sur le territoire asiatique, l’entreprise a mis en place toutes les certifications pour importer ses produits, liés au Covid ou non, en Europe. De nouveaux marchés en termes de produits et de territoire. Face à l’obstacle du confinement, elle s’est, comme beaucoup, mise à l’e-commerce. Au départ, par des livraisons à Tachkent via WhatsApp. Qui ont débouché sur la création d’une réelle plateforme de vente en ligne. Le chiffre d’affaires a ainsi doublé en un an. Pour un investissement d’environ 250.000 euros. Même après la crise, JNS Labs veut garder sa nouvelle clientèle du secteur de la santé. Elle travaille avec un partenaire en Ouzbékistan à la commercialisation de gants en latex et en nitrile. Faname (Picanha Plaza) FONDATION 2016 CEO Nuno Soares NOMBRE DE SALARIÉS 11 SIÈGE Luxembourg CA 800.000 euros (2019) Avec un restaurant actif en takeaway (le Picanha Plaza) sur les trois qui lui appartiennent, Nuno Soares prend une décision. Il crée en janvier 2021 buynight.lu, un service de night shop en livraison, de 21 h à 3 h du matin, qui propose bouteilles, nourriture, cigarettes, et produits de première nécessité. Le site web a été développé en interne, sans frais. Pensé pour compenser une partie des pertes liées à la crise, il s’agit finalement d’une activité complémentaire que le restaurateur compte développer, en passant la personne embauchée à mi-temps pour ce service à temps complet. Et en lançant une nouvelle offre de livraison de niche, sur laquelle il ne peut donner de détails pour le moment.
Luxrelo FONDATION 2016 CEO Stéphane Compain NOMBRE DE SALARIÉS 5
SIÈGE Luxembourg CA 300.000 euros (2020)
Pas facile de déménager en pleine pandémie. Spécialisée dans les services et conseils liés à l’arrivée de privés ou d’entreprises au Grand-Duché, Luxrelo a adapté ses services. La recherche de logement est passée en virtuel. Un service qui continuera, évitant aux expatriés des frais de déplacement et de logement temporaire. L’entreprise a aussi pris le temps d’augmenter sa présence sur les réseaux sociaux et de digitaliser ses processus internes. Elle a organisé ses conférences en ligne, sur la vie au Luxembourg ou la manière d’obtenir son permis de travail. Un moyen de cibler une clientèle plus lointaine. L’entreprise termine l’année avec peu de perte de chiffre d’affaires. Elle a même embauché une personne pour son développement en 2021. Et lancé son agence pour les jeunes au pair, LuxAuPair. Vous pouvez encore postuler ou nommer l’entreprise de votre choix dans la catégorie Digitalisation sur recoveryawards.paperjam.lu
Domaine Schumacher-Lethal, JNS Labs
SIÈGE Luxembourg CA 3 millions d’euros (2019)
Photos
Prolingua FONDATION 1983 CEO Marc Kesch NOMBRE DE SALARIÉS 100
Produits Covid et vente en ligne ont doublé le chiffre d’affaires en 2020.