Paperjam avril 2022

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Mon mental

Atteinte de sclérose en plaques, Nadine Schauer a trouvé dans la thérapie équestre une approche qui lui convient parfaitement. « Cela a commencé par des troubles urinaires, qui ont duré des années. J’ai vu plusieurs médecins, dont des urologues et neurologues, qui m’ont fait passer un check-up complet à l’hôpital. C’est à ce momentlà qu’on m’a annoncé que j’avais une sclérose en plaques », explique Nadine Schauer. Quand elle reçoit ce diagnostic, elle le prend mal et est sous le choc. « J’avais alors 29 ans, et nous venions tout juste de ter­miner les travaux dans notre maison. Dans ma tête, il y avait ce schéma ‘travail, maison, enfant’ que je souhaitais accomplir.

Avec la thérapie équestre, Nadine Schauer a trouvé une activité qui la comble pleinement.

Comment allais-je pouvoir vivre avec cette maladie ? Fallait-il que nous réentamions des travaux dans la maison pour l’adapter à une personne à mobilité réduite ? Pouvais-je envisager de tomber enceinte ? C’était très stressant, et l’évolution de la maladie est difficilement prévisible », explique Nadine Schauer. Travailler, pour ne pas y penser Pour ne plus y penser, Nadine Schauer préfère alors se réfugier dans le travail, pour occuper pleinement son esprit. « C’était comme une bouée de sauvetage pour moi. En me consacrant pleinement

à mon travail, j’évitais de penser à la maladie. » Une fois le choc passé, Nadine décide, avec son mari, que le projet d’avoir un enfant ne doit pas être abandonné. Par chance, elle tombe rapidement enceinte, et la grossesse se passe bien. Mais quelques mois après avoir accouché, elle a une forte poussée qui l’oblige à se faire administrer des soins, qu’elle demande à recevoir de façon ambulatoire, pour pouvoir continuer à s’occuper de son jeune fils. Le cerveau en soutien Puis, le fil de la vie reprend son cours, avec des traitements

pour freiner l’évolution de la maladie. « En 2002, je suivais un traitement par intraveineuse qui était très difficile à injecter. J’avais des hématomes énormes, et mon mari était totalement abattu de ne pas pouvoir m’aider. J’avais cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais je ne suis pas du genre à me laisser abattre. J’estime que le cerveau peut beaucoup aider dans le processus de lutte contre la maladie. J’ai donc gardé des idées positives et combatives. » C’est ainsi qu’elle décide d’essayer d’avoir un autre enfant, malheureusement sans succès. « Mais ce n’est pas

Rester confiante et combative 116

AVRIL 2022


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