Dossier
Un développement réfléchi pour un territoire durable Du recensement des réserves foncières disponibles à la mise en œuvre d’un plan directeur sectoriel ambitieux dédié au logement, en passant par l’élaboration de guides pour une meilleure qualité urbaine ou le développement de l’éco-urbanisme, les acteurs de l’aménagement du territoire dessinent les contours d’un Luxembourg durable, où il fait bon vivre.
RÉPARTITION DES RÉSERVES DE SURFACES D’HABITAT SELON LEUR UTILISATION Les réserves totales de surfaces d’habitat englobent tous les types d’utilisation. Une étude plus différenciée montre que la plus grande partie se trouve dans des zones résidentielles (64 %). Source Raum+, rapport intermédiaire sur les réserves de terrains à bâtir au Luxembourg 2020/2021
3.213 hectares
0%
10%
20%
30%
Zones résidentielles [HAB] Domaine public [BEP]
38
40%
518
50%
60%
Zones mixtes [MIX] Autres
LOGEMENT AOÛT / SEPTEMBRE 2022
70%
744
80%
325 219
90%
100%
Industrie et zones commerciales [ECO]
Fer de lance de la Grande Région, le Grand-Duché de Luxembourg a connu une dynamique de développement économique hors norme au cours de ces trois dernières décennies. Cette évolution a eu et continue d’avoir des effets indéniables – et parfois indésirables – sur le territoire. Cela concerne notamment le développement du trafic – routier et ferroviaire – et la mobilité en général, l’extension de la surface bâtie, l’éclosion de nouvelles zones économiques et l’agrandissement des zones d’habitation, afin de répondre à la poussée démographique, avec un impact sur la qualité de vie des résidents et des frontaliers. Force est de reconnaître que ces développements tentaculaires n’ont pas toujours été suffisamment réfléchis. Aujourd’hui, le défi est donc de pouvoir encadrer et gérer ces évolutions, afin de faire du pays un territoire où il fera bon vivre, dans un avenir à moyen et long termes. C’est pourquoi, dans l’ombre, le département de l’Aménagement du territoire (DATer) du ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire multiplie les projets dans le but d’offrir une qualité de vie optimale aux résidents, tout en veillant à préserver la ressource limitée que constitue le sol. Plus de 5.000 ha de zones constructibles «Pour agir efficacement, il faut commencer par disposer d’une connaissance approfondie du territoire en lui-même et des obstacles é ventuels à la mise en œuvre d’un territoire plus durable, confie Myriam Bentz, chef de division Affaires nationales au sein du département de l’Aménagement du territoire. Grâce au projet Raum+, mené en commun par le département de l’Aménagement du territoire et le ministère du Logement, nous disposons désormais d’une première vue quantitative et qualitative des réserves foncières, commune par commune. » Avec ce nouvel outil, le DATer est en mesure de répondre à trois principaux enjeux de l’aménagement du territoire: orienter et concentrer le développement territorial aux endroits les plus appropriés, procéder à l’observation et au suivi de l’évolution territoriale et veiller à une utilisation rationnelle du sol, ainsi qu’à un développement urbanistique concentrique et cohérent. « Il ressort de cette première analyse que plus de 5.000 ha de réserves foncières de toutes sortes avec plus de 14.500 terrains ont été recensés. Cela correspond à quelque 142.000 nouvelles unités de logement, analyse Carlos Guedes, en charge de la coordination administrative et de la communication du DATer. Cela signifie surtout qu’il n’est pas nécessaire d’étendre les périmètres constructibles et de modifier les plans d’aménagement général (PAG) des communes ! Les terrains disponibles existent. » Ces données objectives permettent de disposer d’une vue globale des zones constructibles à