Magazine Maisons Créoles n°149 Martinique

A quoi ressemblera votre maison dans les prochains jours, mois ou années ?

C’est la question à laquelle ce numéro spécial « Habitat » vous propose de répondre. Toujours à l’affut des idées les plus inspirantes, l’équipe de Maisons Créoles vous a dressé un panorama complet des dernières tendances en matière d’habitation, d’équipement et de décoration. Une maison plus design, économique, écologique; voilà un souhait maintenant à portée de main et de pages.

Et comme nous vous connaissons si bien, nous savons que l’un des critères le mieux placé sur votre wishlist est : une maison qui vous ressemble ! Alors préparons ensemble la naissance ou la renaissance de votre projet sur mesure. Ce nouveau numéro consacre un dossier tout particulier aux grandes étapes à respecter en commençant par la visualisation de vos idées en 3D pour que l’intention se transforme en concrétisation.

Du choix du terrain, du style de construction à la dernière touche déco en passant en revue toutes les pièces de la maison et le moindre recoin de votre espace extérieur, vous trouverez une multitude d’inspirations qui s’aligneront parfaitement avec vos désirs. Laissez-vous guider et découvrez les bonnes adresses près de chez vous pour faire de votre intérieur le lieu unique, le reflet de votre bien-être. Conservons notre connexion spéciale toute l’année, suivez nous sur www.maisonscreoles.net ainsi que sur nos pages Facebook et Instagram pour faire le plein de nouveautés design et déco.

Inspirez, expirez … c’est parti !

PATRIMOINE

Le phare de la pointe des nègres

RUE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI Rue Dugommier FOCUS

PROJET DE RÉNOVATION

Maison Victoire, consolider pour mieux avancer

KAZKAMO Man Bèlòm

PRODUIT D'ANTAN La nasse à ouassous

CONSEIL DE L'AVOCATE La reception des travaux

GESTION DE PATRIMOINE

Les taux de credit « une période compliquée »

MAISON DE RÊVE Villa ixfalia, Saint-Barthélemy

HÔTEL DE RÊVE Centara Reserve Samui, Thaïlande

30 Votre quotidien à la loupe

36 Ma maison pas à pas, en 3D

37 Première maison, premiers choix 40 Trouver le terrain, bâtir en pente… 44 Premier impératif, Le respect de la réglementation thermique 48

Inspiration déco, couleurs et matières actuelles 52 Ma cuisine au goût du jour, le charme intemporel 55 Hotte et plaque de cuisson font bon ménage

58 Des équipements au top pour ma cuisine

60 Votre plan de travail, l'art et la matière

63 Ma salle de bain aux couleurs du temps

66 Ma chambre à coucher version cocooning

69 Une chambre d'enfant ludique et douillette 71 Des idées lumineuses pour vos intérieurs et extérieurs 74 J'peux pas j'ai piscine ! Nouveaux bassins nouvelles

…à la mode de Gustave Eiffel…

Texte : Corinne Daunar Photos : Hervé Barreda

LE PHARE DE LA POINTE DES NÈGRES

A l’approche de la large baie de Fort-deFrance, une lueur scintille côté Nord de ville, régulièrement, fidèlement. Au cœur de la nuit la plus sombre, elle est le guide de tous les marins de ce versant de Caraïbe : son éclat, pointant de cinq en cinq secondes, amène à bon port les esquifs comme les plus gros tonnages, inlassablement, depuis bientôt cent-ans. Découverte de l’éthéré phare de la Pointe des Nègres.

Un emplacement de grand témoin

Ce phare aérien, esthétique, surplombe tranquillement la baie des Flamands, théâtre des plus extravagantes batailles coloniales. De ces combats épiques, opposants français, anglais et hollandais, se seront déroulés sous la garde puissante de deux batteries militaires. Au 18e siècles, sept gros canons protègent la baie des assauts gourmands des anglais, qui parviendront même, au détour de la guerre de sept ans, à les mettre au silence.

L’emplacement donc, c’est manifeste, offre une vue privilégiée sur la rade. Il est peu étonnant, dès lors, que l’on y imagine un feu de

signalisation, afin d’être visible des plus éloignés navires. Ce n’est cependant qu’en 1853 qu’un premier phare est dressé, dans l’enceinte militaire de la batterie basse : ce feu, en coordination avec celui du Fort Saint-Louis, protège les entrants de la baie de ses périls submergés. La lueur des feux est cependant bien faible, et pose dès le départ l’enjeu de leur portée.  Si l’on songe assez vite à en améliorer les performances, le projet s’emmêle de temps, et n’aboutit finalement que dans les années 1920’ : c’est cependant décidé, une nouvelle tour sera érigée. Un feu à vapeur de pétrole est installé à l’aplomb d’un squelette métallique sur le terrain de la Colonie, au bout de la Pointe des Nègres.

Une structure classée :

Le phare entre donc en service en 1927, du haut de ses 28 mètres, 40 mètres à compter au-dessus du niveau de la mer. Son impressionnante structure rivetée, répliquée sur six facettes ajoutées épouse l’ingénierie du temps et la passion des constructeurs pour les charpentes en métal, à la mode de Gustave Eiffel.  A l’aplomb de la structure la lanterne, cette petite cellule au sommet qui enferme le foyer, révèle encore l’optique d’origine, somptueuse lentille des ateliers Barbier, Bénard et Turenne. Ce joyau de conception, une révolutionnaire lentille de Fresnel, se révèle suffisamment léger, performant et compact pour se contenir dans les 2,5m de diamètre de la cabine lambrissée. Sa portée lumineuse est de près de 24 miles marins, entendez près de 45km, destinée à indiquer aux navires la côte et l’entrée de

la baie. La lentille, montée sur un mécanisme rotatif et sur une cuve à mercure, afin de limiter drastiquement les frictions, concentre et diffuse l’éclat lumineux. D’abord emportée par un lent système de contrepoids, la lueur passe de la vapeur de pétrole à la fée électricité en 1937. Au pied, deux petites villas le flanquent, dans les années 1950’, afin d’y accueillir les gardiens chargés de sa maintenance.  Sa dernière révolution est immense, dans le sens du temps : c’est en 1987 qu’il s’automatise, laissant là son dernier gardien à sa destinée de terre. Fidèle protecteur, le phare rejoint finalement le contingent des monuments historiques en 2013. Loin de se retirer cependant, il poursuit paisible, infatigable, son ouvrage d’intérêt général, protégeant encore et toujours les embarcations de la morsure des côtes.

FOCUS : mais un phare, dans le fond, comment est-ce que cela se décrit ?

Le langage maritime mystifie autant que respecte les phares. Mais lorsqu’on les croise, encore faut-il les reconnaitre. Phare d’atterrissage, tour de second ou troisième ordre, purgatoire ou paradis, feux d’alignements ou à secteurs, phare scintillant ou à éclat : il existe une cohorte immense de tourelles, pour répondre à chaque situation de mer et de côte. Pour s’y retrouver, petit rappel technique. Dans les ouvrages de navigation, chaque

phare se décrit suivant un enchainement d’abréviations, reprenant : le type de feu (s’il scintille ou flashe), son nombre d’éclats en une période donnée… Sont également renseignées, sa couleur, sa hauteur à partir du niveau de la mer. Pour certains phares équipés, l’on indique aussi les signaux sonores et émetteurs radio. Alors, à vos cartes, pour décrypter les codes mystérieux de ces tourelles flanquées sur la côte ou en mer !

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Crédit photo adobe stock

RUE DUGOMMIER

FOCUS

Le point de départ de la rue Dugommier est situé près de la Darse, à proximité de l’emplacement historique de l’Arsenal dont elle porte le nom jusqu’en 1884 avant de devenir la rue Dugommier, surnom d’un prestigieux militaire guadeloupéen.

Jacques François Coquille est né en 1738 à TroisRivières. Passionné par la vie maritime, il intègre Les Cadets de Rochefort en 1753. Devenu Officier de la Marine, il est désigné Enseigne de la Compagnie maritime de Martinique en 1757 avant de

Bon nombre de rues conservent des traces de leur passé historique, il est en ainsi pour la rue Dugommier pour laquelle la dénomination ainsi que l’emplacement font appel à l’histoire de la Guadeloupe.

revenir en Guadeloupe en 1763. Il se distingue par sa bravoure pendant la guerre d’Amérique en 1778 et, à ce titre, est récompensé par Louis XVI par la Croix de Chevalier de Saint-Louis. À cette même époque, il entre dans l’histoire sous le nom de Dugommier, appellation de la propriété qu’il possède dans la région de Basse Terre. À la Révolution, il se fait à nouveau remarquer en intervenant lors d’évènements sanglants en Martinique. Sa bravoure est saluée par les Guadeloupéens qui frappent

des médailles à son effigie en signe de reconnaissance. Il meurt au champ d’honneur en 1794 après s’être encore illustré par ses faits d’armes. Bonaparte, devenu Napoléon 1er, a honoré sa mémoire en faisant inscrire son nom au Panthéon à la mémoire des défenseurs de la Patrie.

La rue Dugommier, parallèle à la rue Vatable, grimpe vers le Morne « à Cail », longe la place du bâtonnier LATIVE (ancienne Camille Desmoulin), redescend à proximité de

Texte :

Rosy JALCE BAMBUCK Responsable service Patrimoine de la Ville de Pointe-à-Pitre

l’ancienne garnison, traverse les rues V. Hugo, A. ISAAC, Alsace-Lorraine pour s’achever à la rue F. Arago au pied de la carrière Jean Ignace. Joseph Ignace et ses hommes se seraient arrêtés avant de prendre la direction de Baimbridge en mai 1802.

Avant son déclin, ce quartier bénéficiait d’une excellente réputation et accueillait les familles dites « bourgeoises ». Devenu un espace délaissé au fil des ans avec des bâtiments vétustes dont certains à l’état d’abandon, d’autres devenus des squats, le secteur était occupé par la délinquance et n’offrait plus la sécurité et la sérénité.

La rue Dugommier est désormais en pleine mutation à l’image de Pointe-à-Pitre qui se renouvelle et se reconstruit sur elle-même. L’installation

des nouvelles résidences

Pierre Carere, Daniel Geniès, Daniel Gargar en 2013 s’inscrit comme premier levier de cette modernisation. Cette mutation se poursuit dans le cadre de l’implantation du nouveau palais de justice en 2018 et prochainement par la création d’un quartier d’affaires qui intégrera une démarche de développement durable. Ce quartier d’affaires verra le jour sur les parcelles libérées devant le tribunal et donnera place à des commerces et des logements de qualité. Par ailleurs, des incitations à rénover les logements sont à disposition des propriétaires privés de cette zone via le programme de réhabilitation OPAH-RU (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat-Renouvellement urbain) qui octroie des aides financières. Toute la rue Dugommier, ayant, entre

autres, subi l’effondrement d’une maison ainsi que des incendies, va faire l’objet de projets d’urbanisme en termes de logements de la part de la SIKOA et de la SIG, propriétaire d’une parcelle ayant donné lieu à la création d’une fresque à l’initiative de « Pli bel la ri ».  Cette association, ainsi que d’autres, œuvre par des interventions transitoires en vue de valoriser les espaces et d’attirer l’attention sur ce quartier, à l’image des jardins partagés qui ont été créés, de fresques, de sculptures …

Tous ces projets de redynamisation sont à mettre en lien avec ceux de la Place Victoire et de la rue Gilbert de Chambertrand, notamment la construction du cinéthéâtre et la rénovation de la Préfecture dont les livraisons sont prévues vers fin 2024.

Maison Victoire, consolider pour mieux avancer

À la rue Barbès, à deux pas de l'effervescente rue Frébault, le chantier de la Maison Victoire se poursuit. Nous l’avions quitté un peu avant le début des grandes vacances et le chantier a, depuis, connu quelques péripéties.

Les premières grosses déconvenues…

La vie d’un chantier est loin d’être un long fleuve tranquille et notre chantier pointois ne fait pas exception à la règle. Si les premières surprises furent plutôt heureuses, l'état de certains murs et notamment les nombreux ferraillages apparents ont fini par alerter la maîtrise d'œuvre. Les murs, dissimulés derrière un habillage en placo plâtre sont apparus très dégradés une fois délestés de leur parure.

Au moment où l’inquiétude gagne le chantier, la phase de démolition est terminée et les différents intervenants sont sur le point de débuter la pose des cloisons, des réseaux électriques et d’avancer sur le gros œuvre. Le chantier sera arrêté plusieurs semaines le temps de solliciter l'avis d’un bureau d’études techniques spécialisé. Le verdict tombe quelques jours plus tard. Une très ancienne dalle du premier étage est fragilisée et la conserver ferait courir un trop grand risque aux futurs visiteurs de l’hôtel.

Pas une minute n’aura été perdue. Il fallait au plus vite démolir la dalle située entre le premier et le second étage, recréer un poteau, abattre des murs de l’ancienne cuisine pour alléger la structure. L’exécution va, de plus, s’avérer plus compliquée que prévu puisque trois dalles seront à démolir en réalité. Le bilan de l'opération est conséquent : plusieurs milliers d’euros de travaux supplémentaires et des semaines de retard qui ont semblé interminables.

… mais le chantier garde le cap !

Une fois la nouvelle dalle coulée, le chantier a pu reprendre son rythme de croisière.

L’étanchéité des terrasses extérieures et des balcons a été refaite. Une étanchéité liquide a été utilisée sous le carrelage pour les terrasses et une étanchéité bitume pour la toiture terrasse qui doit être aménagée en espace de vie extérieur.

Un deck en bois, posé sur une structure métallique, permettra d’aménager l’espace sans endommager l’étanchéité nouvellement refaite.

Texte et photos : Zoé Alexandre

Au rez-de-chaussée, si des carreaux de ciment ont un temps été envisagés, c’est finalement un sol en béton ciré qui a été retenu par les concepteurs du projet. Ce dernier, intemporel et réconfortant, devrait s’accorder à merveille avec le style rétro et chaleureux souhaité par les propriétaires de la Maison.

Côté façade, il y a aussi du nouveau. Pour la deuxième fois sur le chantier, des arches anciennes ont été découvertes.

Le projet a été revu une nouvelle fois afin que les arches soient réparées et mises en valeur dans le style traditionnel des façades pointoises des années 30.

Aussi, les fermetures, initialement souhaitées en aluminium, seront finalement en bois toujours dans la volonté de rester le plus fidèle possible au style de l’époque et à l’élégance d’antan.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Les prochaines semaines seront capitales pour le chantier car le gros œuvre devrait être entièrement finalisé d’ici là. Une attention particulière sera apportée aux salles de bain qui seront à créer entièrement dans certaines chambres. Le défi sera de réussir à faire comme si ces dernières avaient toujours existé. Une fois l’ensemble du gros et du second œuvre finalisé, l'aménagement des lieux pourra débuter. Les meubles, chinés et rénovés depuis plusieurs mois, pourront trouver leur place dans la Maison et lui redonner vie.

La vie d’un chantier est loin d’être un long fleuve tranquille

Pour suivre le projet sur les réseaux sociaux rendez-vous sur la page instagram de l’établissement : @maisonvictoirepap

Man Bèlòm

Égèn, ou tann sa ki pasé bò maten ? Yo pété on bomb laéropò Raizet ! É oui sé sa an ka li si jounal-la. Aujourd'hui sous mon chapeau tôle il y avait mes trois E. Laissez-moi vous les présenter. Commençons par Égèn, que l'on surnommait "Politik". C'est celui qui est assis derrière son journal.

Lui, sans surprise, son surnom indiquait, qu'il aimait parler de la politique. Vous pouviez lui demander toute sorte d'information à ce sujet, locale, internationale et même dans Les Caraïbes il était capable de vous répondre. Malheureusement comme on disait chez nous : " i té ka monté an koko vit ! "

Ou paka kompwan ayen ! Es ou sav pou ki bitin yo fè sa ? Poséw la kestyon é vinn vwè mwen apré. Jèn gason ay li jounal à

ispo aw si ou pani ayen pou di ! Je vous l'avais dit, Égèn était un nerveux.

Il s'était adressé à Ernès dit "Transistò". Il était un féru de sport.

Football, cyclisme, haltérophilie, et surtout courses hippiques ; il ne pensait et ne parlait que de sport. Son surnom venait du fait que parfois il venait avec un petit transistor sur lequel il écoutait les matchs en direct entre la Rèd star et L'étoile de l'Ouest, ou tout autre évènement sportif. Combien de fois ses "woulo" ont fait vibrer ma vieille ossature de bois.

Il fallait voir ça ! À chaque action, il bondissait de son siège. Tout le monde rigolait à gorge déployée dans le salon, lorsqu'il encourageait les cyclistes à sa

façon, transistor à la main en disant : "Apiyé, apiyé, apiyé" ! Mon préféré, le voilà devant ma grande porte de bois. C'était Édwa. Lui, il venait tous les 2 jours, pour tailler sa moustache et les petites repousses sur son afro. Il était toujours bien zayé : pantalon patte d'éléphant, chemise ouverte, et sa belle chaîne en or. On savait qu'il arrivait au bruit particulier de sa grena.

Édwa était surnommé "Ti-kok" car il était fier, jeune, et beau. Il aimait parler des sorties à grena qu'il organisait avec ses amis, et surtout des bals où il dansait toute la nuit.

Dès que je le voyais j'avais l'impression de rajeunir. Chuttt pa di ayen ! Tout ceci étant dit et étant fait, si vous voulez d'une belle coupe, passez me voir, je suis Man Bèlom.

Texte : Olivier Gripacus

Illustration : LifeisDzign

LA NASSE À OUASSOUS

Très prisé pour sa chair dont la saveur est à mi-chemin entre la crevette et la langouste, le Ouassou, cribiche, z ’habitant ou queue rouge bouc, suivant que vous serez natif d’une île ou de l’autre, remporte depuis toujours la faveur des gourmets antillais. Mais pour pouvoir s’en régaler encore faut-il l’attraper… A la découverte de la petite nasse à Ouassou, à ne pas confondre avec sa grande sœur de pleine mer !

De l’herbe à la nasse : une histoire de gourmand

Pour rendre l’histoire de cette traque millénaire, il faut remonter en avant de la colonisation ! C’est au creux des rivières, celles qui lèchent le pied des mornes et en ravinent les parois, que se pose le terrain de jeu. Les candidats à la chasse, eux, sont nombreux : les Caraïbes déjà, n’auraient pas laissé passer l’opportunité de déguster ces grosses crevettes. Et pour les débusquer, ils ont développé de bien efficaces techniques. La principale consistait à enivrer les petites bêtes à l’aide de feuilles de Zèb pwazon, (Tephrosia Cinerea) en coinçant les herbes entre deux roches au fond d’un bassin, à l’entrée même de leur cache supposée. Les ouassous, wassous, roi des sources ou roi soul (on ne sait trop) étourdis, remontaient à la surface pour finir cuisinés à la façon matété. Festin garanti ! Quelques encablures de temps plus loin, l’herbe à enivrer

étant devenue aussi rare que les indiens Caraïbes et afin de perpétuer la pêche en eaux douces, il fallut s’adapter et trouver de nouveaux traquenards à cribiches. C’est ainsi que les nouveaux occupants des jeunes colonies inventèrent la nasse en bambou. Il était alors question d’un cylindre d’éclisses de bambou en forme d’entonnoir.  À l’intérieur (un peu à la manière de la boite à crabes), l’on plaçait de menus morceaux de noix de coco ou d’orange, accompagnés de termites et autres appâts de même nature. Une pierre permettait de maintenir vers le fond le piège qui, relevé, arborait de véritables trésors protéinés. La technique, astucieuse, est acquise : elle ne souffrira que peu d’altérations dans le temps.

L’art et la manière

Preuve en est : des pans de siècles plus loin, assis sur son banc, Léandre installe le nécessaire pour monter sa nasse. Il dépose quelques tiges séchées à point et sélectionnées avec soins à la lune descendante, de la Siguine, cette liane que déjà utilisaient les amérindiens, son couteau dont il ne se sépare jamais et un bon sécateur. Considérant qu’il ne lui manque plus rien, il se saisit d’une baguette, ni trop grosse, ni trop tendre et se met à l’ouvrage. Commence alors le processus de fabrication. Après avoir décortiqué le bambou, il le coupe en lamelles plates et taillées en pointe.

Ce travail accompli, il entreprend de les nouer entre elles avec minutie pour fabriquer deux pièges en forme d’entonnoir : le plus large servira d’embouchure pour l’imprudent crustacé tandis que le second, plus petit, le retiendra prisonnier.  En

un tour de main il confectionne un opercule par lequel est introduit la pâture. Du bout des doigts, il ajuste le corps de la nasse à l’aide de liens serrés. Enfin, pour maintenir le tout, il utilise trois anneaux en bois de rose. Il en pose à chaque extrémité et un autre en son milieu. La porte est fixée et l’assemblage achevé. Après examen minutieux de son ouvrage, Léandre, une nouvelle brassée de bambou en main, se raconte…

« Tout enfant, j’allais pêcher les ouassous à la rivière avec un simple fil de pêche, un hameçon et quelques termites. Et puis, un peu plus vieux, C’est en « grenat » (mobylette) que je dévalais les pentes, chargé de nasses pour assurer de belles fricassées. Il m’arrivait de ramener jusqu’à trois kilos de cribiches, mais parfois, la nasse restait vide… c’était comme ça ». Et de continuer : « Il n’y a pas spécifiquement de meilleur journée pour poser les nasses. C’est le matin, le soir tous les jours de l’année ! Quelle que soit la lune.

Le secret pour une belle pêche, comme pour fabriquer une belle nasse du reste, c’est de prendre son temps et de persévérer… »

Si aujourd’hui la nasse à ouassous se fait discrète au point de sembler s’évanouir sous le coup du temps, il est encore une poignée de passionnés et néanmoins gourmets pour se porter garant de ce savoir-faire séculaire. Et c’est tant mieux, tant les wassous sont un ravissement pour les palais, autant qu’une tradition profondément ancrée dans les creux de rivières des mornes les plus paisibles de nos îles.

Texte : Corinne Daunar

Photos : © Julien Berhault - Pinterest

Cette présentation juridique synthétique qui s’adresse à un public non initié demeure non exhaustive ou partielle. En outre, en raison de l’exigence du format et des contraintes dactylographiques, des subtilités juridiques n’y ont pas été exposées.

Chantal MEZEN Avocat à la cour Immeuble Rocade Entrée A- 3ème étage 97200 Fort-de-France 05.96.02.02.23 06.96.32.91.69 chantalmezen@outlook.com

LA RECEPTION DES TRAVAUX

La phase de réception des travaux est un moment déterminant. Matériellement, il s’agit de l’opération par laquelle le maître de l’ouvrage examine celui-ci pour vérifier la qualité apparente du travail accompli. Juridiquement, la réception est l’acte par lequel le maître accepte l’ouvrage avec ou sans réserve (art. 1792-6, al. 1 du Code civil).

La réception purge l’ouvrage des malfaçons ou non-conformités apparentes que le maître n’a pas réservées dans le procès-verbal de réception. En applications des articles1792-4-1 et suivants du Code civil, elle est également le point de départ unique des garanties des constructeurs (garantie de parfait achèvement, garanties biennale et décennale).

I – LA PROCEDURE DE RECEPTION

Aux termes de l’article 1792-6 du Code civil, la réception « intervient à la demande de la partie la plus diligente, soit à l’amiable, soit, à défaut, judiciairement. Elle est en tout état de cause, prononcé contradictoirement ». Il s’agit d’un acte unilatéral manifestant la volonté du maître de l’ouvrage de recevoir les travaux, si besoin en émettant des réserves ; le maître est donc le seul qui soit habilité à la prononcer et il ne peut être engagé par un procès-verbal signé par le maître d’oeuvre en son absence, sauf existence d’un mandat.

Le maître d’ouvrage peut donner mandat à un architecte, ou à un ingénieur-conseil, de recevoir les travaux en son nom et pour son compte. Il peut également se faire assister par son maître d’oeuvre ou toute personne de son choix pour réceptionner les travaux. Quoi qu’il en soit, la réception doit être prononcé contradictoirement, dit l’article 1792-6. Il faut donc convier à la réception de l’ouvrage tous les entrepreneurs ayant participé à sa construction. Dans le cas où la participation des

entrepreneurs ne serait pas exempte de doute, nous conseillerons au maître de faire viser le procès-verbal de réception par les entrepreneurs pour attester du caractère contradictoire de la réception car une réception non contradictoire serait inopposable aux constructeurs et empêcherait la mise en jeu de leurs garanties (Civ.3ème, 12 janvier 2011, Bull.civ.III, n°3). En pratique, c’est bien souvent l’entrepreneur qui invite par écrit le maître de l’ouvrage à procéder à la réception lorsqu’il juge la construction achevée et conformes aux prescriptions contractuelles. La réception peut revêtir plusieurs formes en fonction des circonstances.

Elle est dite expresse lorsqu’elle est constatée dans un procès-verbal, daté et signé par le maître de l’ouvrage et visé, voire signé, par l’entrepreneur pour établir son caractère contradictoire. La réception peut également être tacite, et permet au maître de l’ouvrage qui a tardé à demander une réception expresse de bénéficier malgré tout de la protection du régime légal de garantie des articles 1792 et suivants du Code civil. La Cour de cassation admet sa validité en présence de la volonté non-équivoque du maître de l’ouvrage de recevoir l’ouvrage (une prise de possession des lieux assortie du paiement intégral du prix), et du respect du contradictoire (Civ.3ème, 7 décembre 1988, Bull. civ. III, n° 174). Enfin, la réception peut être judiciaire pour pallier l’absence de réception amiable. Il convient alors de saisir la juridiction compétente aux fins de voir prononcer la réception et fixer sa date.

II – LES EFFETS DE LA RECEPTION

En premier lieu, la réception fait courir les délais de prescription des garanties légales et des actions en

responsabilité contre les constructeurs et leurs sous-traitants (art. 1792-4-1 à 1792-4-3 du Code civil). Le prononcé de la réception marque enfin la fin du contrat de louage d’ouvrage, du moins si elle est prononcée sans réserves.

Enfin, la réception emporte transfert au maître de l’ouvrage de la garde de l’ouvrage et des risques consécutifs. Jusqu’à la réception en revanche, l’entrepreneur a la garde du chantier et répond par conséquent des dommages causés par le fait des choses et des préposés qui s’y trouvent.

La réception avec réserves ouvre au maître de l’ouvrage la garantie de parfait achèvement de l’entrepreneur concerné par les désordres réservés, et elle seule. Les garanties décennale et biennale couvrent uniquement les désordres qui étaient cachés à la réception, sauf s’il s’agit d’un désordre qui bien qu’apparent s’est révélé ultérieurement dans toute son ampleur et toutes ses conséquences.

Il faut noter que la garantie de parfait achèvement coexiste avec la responsabilité contractuelle pour les désordres réservés à la réception ou notifiés dans l’année de celle-ci.

La réception sans réserve purge l’ouvrage de tous ses vices et défauts de conformité alors apparents. Elle joue ainsi un rôle de quitus donné aux entrepreneurs pour les désordres apparents ; étant précisé que le caractère apparent s’apprécie toujours au regard du maître de l’ouvrage. On mesure alors l’importance de l’opération de réception à laquelle il faut procéder avec beaucoup d’attention et ne pas hésiter à se faire accompagner.

LES TAUX DE CREDIT

« UNE PÉRIODE COMPLIQUÉE »

Certains clients, que je reçois lors d’un premier rendez-vous me demandent, juste après m’avoir salué, et juste avant de s’assoir : « Quel est le taux ? »….

En quelques mois, nous sommes passés de conditions idéales d’emprunts, à une situation de quasi-blocage sur les prêts immobiliers. En effet, nous sommes passés de taux exceptionnellement bas à des taux d’emprunts qui s’envolent. Faisons le point et voyons les perspectives.

TAUX NOMINAL Vs TAUX D’USURE

Le taux d’usure, c’est-à-dire le taux auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent (Frais compris TAEG), s’était effrité au fil des trimestres, alors que le taux nominal (hors frais) proposé

par les banques connait une augmentation rapide depuis le début de l’année. L’effet ciseau était inévitable et il devient très compliqué, voire miraculeux depuis deux mois de finaliser un prêt immobilier.

UNE EMBELLIE A PARTIR D’OCTOBRE ?

Ce taux d’usure passera au 01er Octobre de 2.60 % à 3.03 % jusqu’à 20 ans et de 2.57 à 3.05 % pour les durées plus longues. Cela devrait permettre de débloquer certains dossiers usuraires mais pour combien de temps ? En effet, ne nous réjouissons pas trop vite car les banques devraient poursuivre leur propre hausse de taux !

QUELLES PERSPECTIVES ?

Nous avons été gâtés ces dernières années par des taux d’emprunt descendus quelquefois en dessous de 1 % sur 20 ans !! La fête est finie mais n’oublions pas qu’en 2015, nous empruntions à 4.5 %.

pas nostalgiques des taux bas, mais profitons plutôt de l’éclaircie pour emprunter.

MON CONSEIL

Plus que jamais, faites-vous conseiller, car au-delà de la question des taux, la notion de stratégie est primordiale ; pensez à revoir vos budgets, à faire regrouper vos prêts à la consommation, à épargner, à réfléchir à votre retraite, votre transmission ou votre fiscalité.

Une bonne stratégie alliée à des taux bas seraient l’idéal. Le Covid et la Russie étant passés par là, faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Privilégions une bonne stratégie avec un taux, certes un peu moins attrayant, à une mauvaise stratégie avec un « super taux » …

Pour synthétiser ma pensée et pour répondre à ces clients dont je parlais en début d’article « Il n’y a pas que le taux dans la vie… ». Wachter

Aujourd’hui, malgré ces désagréables hausses, nonobstant les questions usuraires, nous pouvons emprunter entre 1.85 et 2.40 % en fonction des durées, ce qui dans une période d’inflation à plus de 5 % reste avantageux. Ne soyons

Bâtie sur le morne des Diamants à flanc de colline verdoyante, Ixfalia fait partie des villas à Saint-Barth qui dominent le paysage de la baie de Saint-Jean où se trouve le célèbre hôtel Eden Rock – St Barths. Elle offre une vue spectaculaire sur l’île, ainsi qu’une intimité extraordinaire.

Le plan original de la villa favorise la contemplation du panorama. Sous leurs toitures à pans complexe, se dessinent le bâtiment principal et le bungalow indépendant

abritant la chambre des maîtres. Dès l’entrée dans le séjour, on découvre un luxe confortable et élégant, simple et contemporain, signé de bois flotté et de matériaux

tressés. Sous le haut plafond, l’espace de vie est décoré avec raffinement et dans un style ethnique et chic, évoquant un luxueux lodge de réserve africaine qui séduit par son originalité. Sa décoration unique combine un blanc froid avec beaucoup de bois chaleureux pour assurer une relaxation ultime à l'intérieur comme à l'extérieur. Canapés, fauteuils, banquettes et tables en bois brut se déclinent dans des tons de miel, créant une atmosphère chaleureuse sous une multitude de suspensions

VILLA IXFALIA

Saint-Barthélemy

tressées, ajoutant des touches de lumière douce. La salle à manger située à l’avant du séjour, toute de bois et de fibres naturelles, dispose d’une grande table pouvant accueillir 10 convives.

La cuisine parfaitement équipée possède son propre bar à petit déjeuner avec tabourets sculptés. À l’avant, la terrasse s’ouvre sur la baie. Tel un bijou posé sur le deck, l’un des atouts de cette villa est sa piscine à débordement chauffée de 30 mètres… la plus

longue de l’île ! Elle est bordée d’un immense deck avec bains de soleil surdimensionnés, au milieu de vastes pelouses et de rangées de palmiers. Une terrasse située en contrebas offre des chaises supplémentaires et une ambiance des plus intimes.

Ixfalia dispose de quatre chambres très spacieuses climatisées et décorées dans des tons neutres déclinés autour de la chaleur du bois, matériau prédominant de la maison. En témoignent d’ailleurs, les imposantes têtes de lit en bois

flotté. Chacune des chambres est meublée d’un lit king size et d’espaces de rangement généreux et possèdent toutes une salle de bain privative avec de spacieuses douches modernes. Certaines ont une salle de bain extérieure sur le jardin. Une salle de fitness climatisée et équipée prend place dans un petit bungalow à l’écart.

Cette villa au design vibrant et plein d’énergie, nous plonge dans un monde d’aventure et d’exotisme !

Photos : © Max VanderNoot

Nouveautes les

Guadeloupe : Boulevard Marquisat de Houelbourg, rue Henri Becquerel, Baie-Mahault, 0590 26 71 39

tontondeco.com

Martinique : 18 Zone Industrielle Les Mangles Acajou Le Lamentin, 0596 50 34 62

tonton Merci

Crédits photos @André Klotz

CENTARA RESERVE SAMUI THAÏLANDE

Alliant splendeur coloniale et style contemporain, ce nouveau complexe est niché dans des jardins tropicaux. Dans ce cadre apaisant, les clients peuvent écrire leur propre aventure avec une série d'activités authentiques, d'expériences immersives et de touches individuelles proposées pour toutes sortes d’occasions.

Les 184 chambres luxueuses, suites dont certaines avec piscine privative et villas en bord de mer avec piscine privée sont de véritables sanctuaires,

alliant équipements de pointe à l'héritage thaïlandais intemporel. Des balcons et des terrasses spacieux offrent des vues panoramiques sur les jardins ou la mer. Quant à la Reserve Ocean Pool Villa de 501 m2, elle offre un accès direct à la plage pour un sentiment ultime de luxe et d'exclusivité.

Chaque séjour au Centara Reserve Samui est unique et son programme "Reserve Stories" propose 4 expériences qui permettent aux clients d’être dégagés des contraintes traditionnelles du voyage. "Reserve Time"

offre des horaires d'arrivée, de départ et de petit-déjeuner flexibles et permet à chacun de vivre à son rythme. "Reserve Space" permet aux voyageurs de choisir le lieu qui leur sera propre pour créer des moments mémorables : un petit coin de paradis sur la plage, la terrasse d'une suite… "Reserve Culture" crée un lien profond entre le voyageur, l'esprit, la culture et le patrimoine local. "Reserve Touch" reflète le service unique, sincère et très intuitif de la marque où tout est possible. Six restaurants ouvrent la voie à l'innovation culinaire.

Niché dans un lieu magnifique et reculé à l’extrémité de la plage de Chaweng, le Centara Reserve Samui promet de remarquables expériences personnalisées haut de gamme. Cette toute nouvelle collection d’hôtels vise à devenir un référent de l'hospitalité de luxe expérimental dans des destinations emblématiques.

L'Act 5 propose une cuisine contemporaine autour d'ingrédients de saison, avec notamment les herbes aromatiques cueillies à la main dans le jardin biologique de l'hôtel. Le Salt Society est un bar de plage chic, spécialisé dans les fruits de mer frais et qui accueille l'incontournable brunch du dimanche où vacanciers et locaux se retrouvent pour un moment suspendu. Ouverte sur le restaurant, la cuisine du Sa-Nga propose des tapas

thaïlandais. Le restaurant The Terrace propose des menus décontractés. Le bar de la piscine est l'endroit idéal pour s'imprégner de l'ambiance exotique de l'île, et le Gin Run permet à des mixologues talentueux de créer des cocktails de gin infusés de plantes.

Le Centara Reserve Samui révèle également le cœur et l'âme de cette île idyllique avec une série d’activités authentiques. Un calendrier complet

d'activités est proposé aux jeunes hôtes, notamment de la peinture sur batik, de la fabrication de cerfs-volants et des cours de cuisine. Centara Reserve n'est pas simplement une marque d'hôtel, c'est une expérience de vie holistique qui plonge les clients dans un monde de luxe et de tranquillité, inspiré par l'essence authentique de sa destination.

DOSSIER SPÉCIAL HABITAT

Votre quotidien à la loupe

Une maison qui vous ressemble et à aucune autre, qui réponde à vos envies et s'adapte comme un gant à votre quotidien... Voici en peu de mots le portrait-type de la maison de vos rêves. Pour le peaufiner, il est temps de passer votre mode de vie à la loupe.

Avant de vous lancer dans le dessin de votre future maison ou de confier cette tâche à un professionnel, vous aurez besoin de quelques pistes. Et quelle meilleure source d'inspiration que la façon dont vous vivez actuellement. Entendonsnous : il n'est pas question de reproduire à l'identique vos faits et gestes ou de calquer trait pour trait une situation sur une autre. Après tout, si vous souhaitez vous engager dans un projet immobilier, c'est que vous avez grand besoin de changement. De la nouveauté, mais aussi vous y retrouver. Une équation délicate à résoudre et qui mérite bien un petit conseil de famille ou de couple si vous êtes moins nombreux. Inclure tous les intéressés est une bonne façon d'éviter de faire des déçus qui auraient le cas échéant à supporter un choix mal assumé pendant longtemps.

Peser tous les avis

Un petit tour de table permettra de dresser une première liste de desiderata, de concilier des intérêts, de confronter des avis. Les débats seront, on le suppose, animés surtout lorsqu'il s'agira de déterminer la physionomie de la pièce à vivre que tout un chacun sera amené à fréquenter. Devra-t-on l'imaginer ouverte sur la cuisine comme on le voit de plus en plus dans les propositions architecturales modernes, ou au contraire séparée ?

Ce sera l'occasion de se livrer sans détour sur son ressenti actuel. Par exemple : pour une famille de deux enfants vivant en appartement et désireux de construire une maison à eux, il peut être judicieux de se demander d'emblée comment on a chacun à son niveau expérimenté la vie commune et de quelle manière nous anticipons

le futur. Nous, parents, serions-nous tentés par une pièce en plus qui ferait office de pièce de loisir, à partager entre petits et grands pourquoi pas !

Nous, les enfants, l'intérieur, pas de souci, on fait confiance aux parents pour faire comme ils entendent : ce qui nous ferait plutôt plaisir, c'est qu'il y ait suffisamment de place en extérieur pour nous amuser, improviser une petite partie de foot sur le gazon ou faire cette cabane dont on parle depuis si longtemps.

Maison pour la vie, voire les générations futures, ou simplement maison marquante pour un temps et que l'on prévoit déjà de vendre avec une plus-value un peu plus tard... Quel que soit le cas de figure, soignez les détails, ils vous rendront la construction et l'habitation plus belles !

Texte et photos : Corine Tellier / Carpe Diem

MA MAISON PAS À PAS, EN 3D

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Le type de construction, le style, l’aménagement et la décoration des espaces intérieurs mais aussi extérieurs… Si vous n’êtes pas encore familiers des perspectives qu’ouvrent les outils informatiques, vous risquez de ne pas en croire vos yeux. En l’espace de quelques dizaines d’années, la conception des maisons individuelles a connu un bond impressionnant. Non seulement les fonctionnalités sont de plus en plus performantes pour coller au plus près des projets. Mais surtout, grande révolution, la simulation virtuelle s’est démocratisée.

Fini le temps où les architectes et concepteurs peaufinaient leurs maquettes dans leurs études, à l’abri des regards indiscrets. Les professionnels n’hésitent pas à partager leurs ébauches avec les clients en prenant comme base de travail les perspectives en trois dimensions. La 3 D qui peut

lever des doutes sur la faisabilité d’un projet, son caractère réaliste ou fantaisiste, un vrai plus de plus en plus apprécié.

Un nouveau pas a été franchi ces dernières années avec l’accès au grand public de logiciels de conception assistée par ordinateur. Des outils simplifiés qui ne requièrent pas de très grandes qualifications techniques, à la portée de ceux qui maîtrisent les bases informatiques. Bien évidemment, ces logiciels n’ont pas vocation à remplacer l’œil et l’expérience des professionnels dont le métier ne se réduit pas à exécuter un programme informatique, fût-il le plus poussé qui soit. Disons qu’ils facilitent les échanges et rendent plus tangible la matière de vos rêves.

Et cela commence dès les balbutiements de votre projet, au moment où votre maison n’est encore qu’un souhait. Vous voulez devenir propriétaire et vous avez peut-être une vague

idée du type d’habitation qui vous conviendrait. Reste maintenant à esquisser votre projet, à l’élaborer. En amont ou en concertation avec votre architecte ou votre constructeur, une image de ce à quoi votre maison pourra ressembler va prendre forme sur l’écran de votre tablette ou de l’ordinateur. A partir d’un catalogue virtuel, vous allez préciser les contours, en affinant progressivement vos choix : une maison de plain-pied ou à étage, dans un style plutôt classique ou contemporain…

Parce qu’une maison, ça se construit d’abord dans la tête, il serait dommage de freiner son imagination… alors qu’il existe plein d’outils pour dessiner et simuler les moindres détails de votre habitation sur mesure, à portée de clics.

Imaginer et modéliser pour mieux se projeter

La distribution des pièces aura également son importance : en partageant l’écran en plusieurs fenêtres, vous serez à même de jauger les avantages d’une maison qui prend la forme d’un U, d’un L ou d’une maison rectangulaire, voire cubique. Et surtout de retenir la version qui vous plaît le plus. Ce sera l’occasion pour le professionnel de vous éclairer sur les caractéristiques des différentes propositions. S’il le faut, il vous confirmera la pertinence de tel ou tel modèle en fonction de la nature de votre terrain ou des contraintes

d’aménagement. Si aucun des modèles virtuels préconçus ne vous parle, vous pouvez aussi très bien créer virtuellement votre future habitation en partant d’une page blanche.

Imaginer et modéliser pour mieux se projeter, jusque dans les moindres détails. C’est ce qu’ont bien saisi les architectes d’intérieur qui ont trouvé avec les simulateurs 3D de formidables instruments pédagogiques. On dit qu’un dessin vaut souvent mieux qu’un long discours. Imaginez le potentiel quand ce dessin est

vous offrir une visite virtuelle à 360°

en perspectives et dans certains cas en version animée ! Comme pour l’architecture générale de la maison, en design d’intérieur, on peut tout créer à partir d’une feuille blanche en affinant au fur et à mesure ses idées. Une autre possibilité : importer un plan qui servira de base aux futures ébauches. Ce plan que vous avez élaboré en deux dimensions prendra une autre consistance avec la prise en compte des volumes. De quoi se projeter instantanément en 3D dans son futur salon, sa prochaine cuisine ou sa chambre à coucher, comme si l’on y était ! Le logiciel enregistrera toutes les informations pratiques : la dimension des pièces et les surfaces, la gestion des ouvertures : baies, portes, fenêtres...

Les éléments qui donneront vie à votre intérieur ont l’air de se matérialiser sous vos yeux, et pourtant ils ne sont pour le

Multipliez

Votre constructeur de maisons individuelles

moment qu’à l’état virtuel. La panoplie de cuisine avec les angles saillants des meubles et de l’îlot central, le bar et les chaises qui regardent vers le salon, le canapé du séjour qui a déjà trouvé sa place près d’un tapis et à quelques mètres (quelques centimètres à l’écran) de l’escalier qui vous mène devant la porte de la chambre abritant votre petit cocon douillet. Aspect des murs et des sols, coloris, effets de texture, les décorateurs disposent d’une trousse à outils surprenante pour personnaliser au plus près les différents éléments d’une bibliothèque déjà très fournie et qui intègre par ailleurs les divers types d’éclairages.

C’est l’occasion de tester des associations sans avoir à courir le risque du retour marchandise : tel revêtement avec tel autre ou, pourquoi pas, tel carrelage au sol en association avec tel papier peint dans la chambre par exemple. Et un miroir ovale, ça ne serait pas mieux qu’un modèle rectangulaire dans la salle de bain ? Et si, à la réflexion, tel agencement choisi ne vous convient plus, pas de souci, la solution est là aussi à portée de souris. En quelques minutes, vous serez à même d’effectuer des changements pour générer une nouvelle modélisation et vérifier

www.maisons-alizea.com

dans la foulée si la nouvelle configuration vaut vraiment le détour. Vous n’avez pas encore lancé les travaux, vous pouvez sans crainte déplacer les cloisons ou encore changer vos meubles de place, histoire de voir comment cela rend.

Vous avez la possibilité de visionner vos agencements sous tous les angles et, cerise sur le gâteau : vous offrir une visite virtuelle à 360° pour avoir une vue d’ensemble et vous balader dans les modélisations. Une visite qui se poursuit dans les extérieurs, une mise en perspective pour vérifier à nouveau la cohérence architecturale globale ainsi que le potentiel de votre espace jardin ou de votre coin piscine. Là aussi, les rendus très réalistes des logiciels font des prouesses pour installer le mobilier qui vous fera succomber: les transats qui incitent au farniente et jusqu’au barbecue qui n’attend que vous !

Un soin du détail qui va très loin, puisqu’il est capable de reproduire le jeu de lumière et d'ombre en fonction des heures du jour ou de la luminosité. Une simple mise à jour et la 3 D vous offre votre future maison sur un plateau, et même de nuit.

CONSEILLERS HABITAT

Mr CATAN Clément et Mme TOURNOUR Sylia

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

PREMIÈRE MAISON PREMIERS CHOIX

Vous débordez d'idées et d'entrain. Normal, c'est votre première maison que vous êtes sur le point d'imaginer, de faire élever de terre et très prochainement d'habiter. Vos choix seront déterminants pour les prochaines années et décennies.

la maison dite traditionnelle

Àl'heure où vous vous apprêtez à vous lancer à corps perdu dans votre rêve devenu réalité imminente et que sonne l'heure des grandes manœuvres, vous mesurez l'étendue des tâches qui vous attendent. Propulsés au rang de « maître d'ouvrage » du fait de votre nouveau statut de propriétaire, vous souhaitez être à la hauteur de la responsabilité. Vous n'êtes pourtant pas obligés de dominer votre sujet sur le bout des doigts pour vous en acquitter. Il vous suffira d'en superviser correctement les grandes lignes et les articulations. Le but : laisser le moins de place aux imprévus qui vous feront rapidement déchanter comme des décisions hasardeuses. Accordez-vous un peu de fantaisie en affirmant votre style architectural. On a souvent tendance

à distinguer la maison dite traditionnelle (qui cadre bien dans le paysage architectural) à la maison contemporaine (aux lignes plus modernes). A vrai dire, chaque maison est personnalisable et reflète davantage les préférences des propriétaires et c'est tant mieux ! Rien n'interdit de trouver quelques éléments d'inspiration au sein des catalogues des constructeurs et architectes pour esquisser votre première maison, fruit de vos choix éclairés.

Plusieurs écueils guettent les pilotes mal inspirés : l’inadaptation du projet au terrain (qui vous amène par exemple à multiplier les stratagèmes alors que ce n'est pas vraiment nécessaire), ou bien la mauvaise répartition des surfaces qui débouche sur des incongruités

LA MAISON CONTEMPORAINE

architecturales : couloirs excessifs, étalements... En tant que propriétaire du terrain et de la future construction, il faut le savoir, votre rôle est d'effectuer plusieurs tâches : la rédaction d'un programme détaillé, l'établissement du budget global ainsi que la recherche du terrain et l'analyse de ses contraintes…

Pour vous aider, vous avez la possibilité de vous faire assister d'un architecte. Si sa participation est obligatoire pour tout projet de construction au-delà de 150 m2, ce professionnel s'avère de très bon conseil y compris pour des surfaces plus modestes. Un doute sur la faisabilité de votre opération, besoin d'un éclairage sur la pertinence de tel matériau de construction ? C'est l'occasion de lui en faire part. Un accompagnement qui va jusqu'à l'étape de la réception lors de laquelle l'architecte est à même de vous alerter sur les éventuels vices et malfaçons.

Avec ou sans le regard d'un professionnel, il vous reviendra de définir les grandes lignes, les dynamiques qui délimiteront et façonneront votre chez-vous.

Avant même le dessin d'un plan, penchez-vous sur l'organisation schématique de la future construction.

C'est ce qui vous permettra de mettre en valeur les divers volumes : les volumes principaux correspondant aux lieux de vie et de services (salon, chambre, cuisine, salle de bain), auxquels seront juxtaposés des volumes secondaires (la terrasse, le garage, le pool house…).

By Maisons Beterbat

C'est le moment de réfléchir à l'articulation de l'espace jour et de l'espace nuit, aux ouvertures et aux séparations, au lien entre les espaces intérieurs et extérieurs, ainsi qu'à l’insertion du projet au sein de son environnement. En ayant une pensée pour les générations futures, c'est dès à présent que se dessinent les habitudes et modes de vie de demain. Ne vous privez pas de ménager une possibilité pour agrandir la maison. Un conseil avisé : misez toujours sur la fonctionnalité et l'accessibilité, que vous apprécierez dès l'entrée

dans votre maison et encore davantage sur vos vieux jours.

Accordez-vous enfin un peu de fantaisie en affirmant votre style architectural. On a souvent tendance à distinguer la maison dite traditionnelle (qui cadre bien dans le paysage architectural) à la maison contemporaine (aux lignes plus modernes). A vrai dire, chaque maison est personnalisable et reflète davantage les préférences des propriétaires et c'est tant mieux !

Texte et photos : Corine Tellier / Carpe Diem

Trouver le terrain, bâtir en pente…

Petit guide pratique

Bientôt le million d’habitants et toujours plus de constructions…

Se lancer dans un projet immobilier peut s’apparenter à un casse-tête dans l’île, à commencer par le choix du terrain. Commençons par prendre un bon bol d’air et attaquons-nous à ce point essentiel et déterminant. Un vrai « mouchoir de poche », c’est parfois ce que l’on promet quand on annonce avec joie et motivation à ses proches son projet de construction. De quoi vous donner des sueurs froides, mais avec un peu de bon sens et d’organisation, vous vous apercevrez que le terrain à votre juste mesure n’est pas une chimère. Une évidence s’impose, il faut bien le concéder, la pression démographique sur une île qui n’est pas extensible. Ce n’est pas une raison pour sombrer dans le catastrophisme ; le foncier reste accessible et parfois se libère (notamment grâce au déclassement de certaines parcelles auparavant consacrées à l’agriculture ou à une autre affectation que le résidentiel). La vraie problématique consistera plutôt à rendre votre terrain apte à la construction ; puisque, nous en sommes persuadés, vous finirez bien par dénicher votre coin de bonheur. De nombreuses

agences compétentes sont spécialisées pour les débusquer. Et la bonne nouvelle, c’est qu’avec le bon état du réseau routier, on peut se permettre d’aller s’installer dans les écarts sans craindre d’être trop isolé du centre urbain. Le bon compromis pour la plupart des actifs et des retraités : un terrain en zone péri-urbaine accessible. Une fois que vous aurez eu une première accroche,

La vraie problématique consistera plutôt à rendre votre terrain apte à la construction

avant d’arrêter votre choix, n’hésitez pas à vous rendre plusieurs fois sur le terrain visé et à différentes heures de la journée, voire de la nuit. Vous pourrez constater s’il est ensoleillé à votre convenance, bien exposé au vent et avoir une première estimation de l’ambiance que vous pourrez goûter une fois la maison érigée.

Un passage par le service urbanisme de votre commune sera également indispensable : vous y obtiendrez les renseignements utiles sur les règles de construction qui s’y appliquent en accord avec le plan local d’urbanisme (PLU). Si le terrain se trouve au sein d’un lotissement, d’autres règles plus particulières pourront vous concerner (hauteurs, couleurs et matériaux à respecter par exemple). Outre cette réglementation qui encadre ce que l’on peut en faire, ce sont les contraintes soumises au terrain qui conditionnent la constructibilité et l’utilisation future de votre projet.

Bien gérer le dénivelé

On parle ici de la nature du sol et du relief. Un premier réflexe est de prendre l’attache d’un professionnel pour fixer la limite entre les terrains contigus et vérifier la superficie exacte de la parcelle. C’est là le rôle du géomètre expert qui réalise ce que l’on appelle un bornage contradictoire. Sur notre île au relief remarquable, il y a de très fortes chances que vous ayez à construire sur un sol en pente. C’est le rôle de votre constructeur de définir avec vous la meilleure manière de gérer et de valoriser le dénivelé. Une première solution, l’aplanissement : modifier le terrain pour combler le dénivelé et remblayer. Loin d’être idéale, elle est énergivore en travaux et impactante pour l’environnement, à réserver si l’on ne peut pas faire autrement. Justement comment procéder d’une manière plus en harmonie avec la configuration naturelle des lieux ? Deux possibilités qui seront moins intrusives seront alors à étudier.

Vous pouvez encastrer la future maison dans le sol en y cachant les fondations : le type d’habitation semi-enterrée qui conserve la fraîcheur à l’abri des fortes chaleurs, tout en s’ouvrant aux vents frais en partie exposée, une façon astucieuse de concilier relief et climat. L’autre solution, la construction sur pilotis ou en porte-à-faux (en surplomb, sans nécessairement des pilotis en soutien), à étage. En plus d’épouser la topographie du terrain au plus près et à moindre frais, vous profiterez d’une vue dégagée fort appréciable.

Un passage par le service urbanisme de votre commune sera également indispensable

PREMIER IMPÉRATIF,

Un bel intérieur balayé par la douce caresse des alizés tandis que brille un généreux soleil à l'extérieur. Pour éviter que la carte postale ne tourne à la déconfiture, certaines précautions encadrent la construction des nouveaux bâtiments. Vous avez certainement déjà entendu parler de la RTAA DOM. Cette Réglementation souhaite appliquer les principes du développement durable à l'aménagement de l'espace urbain et péri-urbain :

freiner la consommation d'énergie, favoriser l'utilisation des énergies renouvelables (ou en tout cas limiter le recours à des sources plus polluantes) et réduire les émissions des gaz à effet de serre. Elle concerne l'ensemble du territoire national mais a été adaptée aux spécificités que nous rencontrons aux Antilles et dans l'océan Indien.

Elle a l'ambition d'agir sur plusieurs aspects : le Thermique, l'Aération et

l'Acoustique. Ce sont les trois premiers qui nous intéressent particulièrement ici. Les architectes sont ainsi plus sensibles à ces prérequis dans leur cahier des charges : protéger l'enveloppe de la maison, ventiler les pièces principales et aérer les pièces de service (salle de bain, toilettes., buanderie...). La réglementation prévoit ainsi plusieurs solutions pour les aider à proposer des maisons toujours aussi belles et encore mieux adaptées.

Le respect de la réglementation thermique pour assurer un très haut niveau de confort

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Un ensoleillement important, le thermomètre qui a tendance à grimper rapidement, un taux d'humidité élevé... Le climat sous nos latitudes met le bâti et les maisons à rude épreuve. Avant de construire, révisons les impératifs concernant le confort thermique.

Des maisons qui respirent

Commençons par analyser les protections pour l'enveloppe de la maison et qui ciblent donc la toiture et les parois. On le comprend fort bien quand on sait que les rayons du soleil frappent directement ces éléments et fait courir aux habitants le risque d'une surchauffe, comme dans un sauna non désiré.

Une suggestion élégante consiste à coiffer l'extrémité des pans de débords de toits, de quoi apporter une ombre bienvenue qui aura un autre bienfait non négligeable, quoique secondaire par rapport au confort thermique : un éblouissement en nette diminution. De même, les façades ont tout intérêt à laisser respirer les murs ; le bardage choisi devra être ventilé et permettre à l'air chaud d'être évacué sans problème. Les couleurs peuvent jouer aussi un rôle : la RTAA Dom encourage les aplats clairs qui absorbent moins de chaleur.

Ventiler revient d'abord à assurer une bonne ouverture du séjour et des chambres : on voit grand pour les baies vitrées et on ne lésine pas sur les fenêtres, au moins une par

les volets persiennés : visuellement, ils viennent rythmer un pan de la maison

chambre. Des ouvertures à ombrager également à l'aide de casquettes. On n'oublie pas les bonnes astuces que sont les volets persiennés : visuellement, ils viennent rythmer un pan de la maison et ont une grande utilité, protéger du soleil direct, tout en laissant circuler un flux d'air rafraîchissant. Dans les chambres, priorité aux brasseurs d'air qui viennent en renfort de la ventilation naturelle pour améliorer la température ressentie par les occupants en créant un mouvement d'air à l'intérieur du logement.

L'idéal pour l'aération de vos salles de bains et toilettes reste la solution naturelle. Mais la ventilation mécanique contrôlée est validée si elle est performante. Un rapide tour des prestataires locaux vous rassurera sur ce point. Dernière précaution : penser à végétaliser les abords de la maison pour favoriser un microclimat plus frais et un paysage agréable à regarder qui plus est.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

INSPIRATION DÉCO

Couleurs et matières actuelles

La déco de nos intérieurs cultive volontiers un esprit minimaliste. L'air du temps est à la redécouverte des vertus apaisantes des couleurs, des matières qui réconfortent et nous rapproche encore plus de la nature.

Viser l'épure ou en tout cas ne pas céder trop facilement à la tentation de surcharger, d'en faire trop, au risque de saturer l'espace. Telle serait la grande leçon de sagesse à retenir pour une décoration qui sait se faire remarquer sans tomber dans l'excès.

C'est d'ailleurs ce qui ressort des grands courants qui animent le monde des designers et des architectes d'intérieur ces dernières années. Une réflexion sur la légèreté, la délicatesse, le bienêtre visuel et tactile, sensuellement texturé, un mélange surprenant, dans le bon sens du terme, entre minimalisme scandinave et esprit japonais. La douceur, voilà, le ton est donné : une atmosphère éthérée bercée par une palette de blancs, de beiges, de gris, de roses et de bleus pâles. Table en chêne, nappe en lin, vaisselle en terre cuite et couverts en bois, au menu de la salle à manger, ou plongée dans un bain de couleurs empreintes de sérénité dans la salle d’eau…

Les matières épousent la même philosophie, au naturel : bois, fibre tressée, textile brut habillent les pièces de mobilier et des objets ou en constituent la trame. Au-dessus de nos têtes, telles des idées lumineuses, les suspensions en cannage, en bambou ou en papier mâché recyclé nous éclairent d’emblée sur le sujet :

du beau, oui, mais avant tout du vrai. Un réel au diapason avec les préoccupations environnementales. Papier, métal ou plastique en mode recyclés sont de plus en plus plébiscités, encouragés par une tendance qui célèbre des valeurs intemporelles et peu impactantes comme la terre cuite et la céramique.

Minimalisme et charme

La terre cuite à la fois désarmante de simplicité et symbole d’une sophistication sans pareille. Au côté de la céramique, autre coqueluche de la déco actuelle, ce matériau nous invite à nous recentrer sur l’essentiel, l’authentique. A peine modelée, la céramique apparaît dans sa matérialité brute, essentielle : si ses courbes sont imparfaites, on n’y voit pas un défaut ; au contraire, c’est là le signe d’un rapport plus vrai, plus artisanal. Un esprit qui donne à vos intérieurs des airs d’atelier d’artiste. Un chic minimal et charmant avec du travertin, qui n’est pas loin de détrôner le marbre dans les espaces indoor. Auparavant cantonné à de petites touches (en margelle de piscine par exemple), il assume des rôles plus complexes avec facilité : petites tables, mobilier d’appoint se parent de ses cavités et de ses veines caractéristiques en blanc pur, ou tirant sur le jaune, le gris, le rouge ou le brun.  On le retrouve dans les pièces de mobilier à peine sculptées, nouvelles starlettes des pièces à vivre branchées.

Vous ne pourrez pas rater non plus le retour en grâce du verre coloré ou strié qui fait bon ménage avec les finitions laquées ou en métal. Des variations chromatiques bien servies par un jeu subtil entre transparence et opacité et quand il le faut un soupçon de translucidité appréciable surtout dans les pièces inondées de lumière.

Les tissus d’ameublement, quant à eux, se parent de gris et de bleu, y compris dans des tonalités un peu plus soutenues que la palette toute douce ambiante : des éclairs de tonicité qui tranchent, à l’image d’un canapé bleu pétrole se détachant sur un fond nettement plus clair.

Une des matières qui leur rend le mieux justice, le velours, à l’apparence agréable et au toucher douillet pour un salon ou un petit boudoir chic et réconfortant à la fois. Impossible enfin de ne pas égayer l’ensemble d’apports végétaux significatifs et tout à fait au goût du jour sous nos latitudes rayonnantes : de grands vases en céramique d’où débordent un foisonnement de feuillages ou de fougères, la touche locale assumée et réussie.

Une des matières qui leur rend le mieux justice, le velours,

DOSSIER SP ÉCIAL HABITAT

et photos : Corine Tellier

Ma cuisine au goût du jour Le charme intemporel

Témoin privilégié de nos plus beaux moments, à déguster de préférence en famille, la cuisine ne cesse de se réinventer et de rendre nos vies plus savoureuses. En matière d'aménagement, elle sait harmoniser les incontournables intemporels et les tendances 2022 en de succulentes recettes.

La cuisine, la pièce préférée de bon nombre d'entre nous, est le terrain de jeu de prédilection des architectes et designers qui y trouvent tous les ingrédients pour laisser libre cours à leur créativité. Un espace à optimiser, une fonction à sublimer, des couleurs et des matières accessibles et désirables...

Un endroit qui encourage certaines audaces tout en confirmant le pouvoir attractif des nouveaux styles qui ont cette facilité à traverser les époques pour se présenter à nous sous un jour toujours inédit. Votre cuisine au goût du jour ose la couleur et en joue y compris au mur. le total look blanc fait toujours fureur, les placards et plans de travail arborent fièrement les multiples nuances de vert, de bleu, de jaune... noir, que l'on pourrait penser trop austère, trop pour une pièce censée

éveiller et égayer nos sens, a su se frayer une place d'honneur dans de nombreux foyers, conscients de son incroyable pouvoir de séduction. Et en plus, il s'accorde très bien avec les autres coloris et se marie avec une large palette de matériaux. Les teintes terreuses (brun, ocre ou terracotta) sont aussi plébiscitées, elles conjuguent authenticité et convivialité.

Une tendance s'affirme de plus en plus, l'effet ton sur ton : déployer la même couleur que celle qui orne les façades au mur, pour renforcer l'impression d'évoluer dans un environnement apaisant, sa bulle réconfortante.

Un côté Home Sweet Home revendiqué et peaufiné par le soin apporté aux finitions : aspect velours ou encore laqué, élégant et gourmand, à dévorer des yeux ! Mais les styles aux accents plus traditionnels sont loin de tomber en désuétude.

C'est le cas par exemple du style campagne chic qui allie

Texte

astucieusement les codes de la cuisine champêtre (la chaleur du bois, la douceur des teintes qui tirent sur le pastel) aux modes remises au goût du jour comme l'usage du garde-manger.

Ce meuble que l'on trouvait jadis dans les cuisines pratiques est revenu sur le devant de la scène de la plus belle des manières. Désormais, c'est un élément phare de la décoration, qui remplit bien entendu son rôle de meuble mais sert avant tout à scénariser le rangement. On y expose sa belle vaisselle que l'on devine à travers une vitre

ou que l'on peut voir en bonne place sur des étagères libres. Du plus bel effet sur un sol qui a souvent des préférences pour les formes non linéaires : en témoignent les chevrons des magnifiques parquets en bois massif ou les carreaux façon nid d'abeille au look très cosy. Un sens de la mise en scène qui se double d'un souci de marquer les esprits en impactant le moins possible l'environnement. Le mobilier n'est pas que beau, il se veut responsable et vise la neutralité carbone à la fois dans ses procédés de fabrication que dans ses composants.

Au mur, le papier peint signe un retour gagnant. Les designers conçoivent même des modèles spécialement pour cette pièce, à l'épreuve de l'humidité et des éclaboussures. La profusion des motifs proposés est à la hauteur de l'engouement que continue de susciter la cuisine : végétal, floral, ou géométrique. Des formes intemporelles pour un espace qui continue d'être follement inspirant.

Ils se perdent rarement de vue. Hotte et plaque de cuisson forment un duo complémentaire qui tout comme les couples peut connaître plusieurs configurations. Une seule règle, la fidélité qui rime avec fiabilité. Le reste est affaire d’arrangements et de goûts.

HOTTE ET PLAQUE DE CUISSON FONT BON MÉNAGE

Au moment de concevoir votre espace cuisine, un élément paraît d’office incontournable. La plaque de cuisson, celle sans qui la cuisine ne serait pas ce qu’elle est. Traditionnelle avec ses brûleurs et son alimentation par gaz ou bien électrique sur une surface vitrocéramique et à induction, elle a sa place de choix. Pas trop loin, dans son entourage très proche, un autre équipement s’avère tout aussi indispensable, même si l’on ne le remarque pas toujours. La hotte qui a pour mission de seconder la plaque : neutraliser odeurs et graisses, collecter l’humidité et la fumée consécutives à la cuisson. Une action conjointe qui mérite un zoom sur un binôme qui a tant de façons de briller de concert. Dans le cas où la plaque de cuisson est située à proximité d’un mur, la hotte pourra très bien s’y fixer, au-dessus

arborant une surface d’aspiration légèrement plus large que la plaque. En acier peint, inox ou verre, elle fait un clin d’œil aux autres équipements et au mobilier en affichant les mêmes couleurs ou en tranchant avec un coloris différent histoire de jouer les contrastes et de voler momentanément la vedette à sa compagne. C'est sûrement la raison pour laquelle on l'appelle également « hotte décorative ». Elle n'est pas que belle et remplit pleinement sa fonction. Ou devrions-nous préciser : ses fonctions ? Elle sert à neutraliser les désagréments de la cuisson grâce à des filtres à charbon qui les emprisonne et les recycle. Ou bien elle évacue à l'extérieur les fumées. La hotte décorative a sa place au-dessus de la plaque de cuisson. Dans certaines versions, elle n'est pas parallèle au plan de travail. C'est le cas de la hotte dite inclinée dont l'objectif est de libérer l’espace au-dessus de la table de cuisson pour une meilleure accessibilité. Citons le cas à part de la hotte encastrée dans le meuble surplombant la plaque ; une hotte escamotable un peu boudée par les designers ces dernières années mais qui sait ménager ses effets : discrète mais efficace, à réserver à ceux qui cherchent le minimalisme en cuisine.

L’art du spectacle

Ni contre un mur, ni dans un meuble, c'est au plafond que s'exhibe la hotte suspendue. Elle a des airs d'objet d'art placée au-dessus d’un îlot central disposant d’une plaque de cuisson, tel un lustre original.

La métaphore n’est pas si anodine quand on sait que la hotte intègre également un éclairage qui vous permet d’obtenir comme avec les autres modèles cités plus haut un équipement complet et opérationnel.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Une innovation récente

Une innovation récente a contribué à révolutionner le look du couple constitué par la plaque de cuisson et la hotte, consacrant leur union encore plus intime : les plaques intégrant les hottes.

La différence est d’abord visuelle : un seul regard permet d’englober les deux éléments. La hotte peut être placée en bordure de la plaque, en liseré adjacent ou avec quelques millimètres d’écart. Certaines configurations la font apparaître au milieu de la plaque où elle est encadrée par deux feux.

La garantie d’une cuisine réussie

De forme circulaire ou rectangulaire, elle assure le spectacle en aspirant les fumées pendant la cuisson avant même qu’elle n’ait le temps de s’élever, à l’image d’un vortex irrésistible.

Ces plaques sont non seulement plus épaisses mais aussi plus larges qu’une plaque

de cuisson classique. Elles fonctionnent avec un système de recyclage où les filtres sont faciles d’accès afin de les renouveler si nécessaire. Certains modèles existent également en évacuation, un conduit mène directement l’air aspiré vers l’extérieur de la maison.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Des équipements AU TOP pour ma cuisine

Ils donnent à nos intérieurs des airs de cuisines de professionnels aguerris qui n’ont pas oublié d’être stylés. Les équipements modernes font rimer exigence avec élégance et technologie avec magie. Pour le plaisir des yeux, immersion dans un univers qui rend les préparations culinaires incroyablement accessibles et le temps passé derrière les fourneaux ou devant son plan de travail si agréable.

Avec leur look hyper design, ils sont à couper le souffle,

notamment en inox noir. Vous ne rêvez pas, les réfrigérateurs du futur ont déjà débarqué aux Antilles ! Ils ne se contentent pas de conserver les aliments, ils font le show comme de vraies vedettes. Vous disposez d’un espace confortable ? N’hésitez pas à adopter un modèle « côte à côte », un réfrigérateur à deux portes qui comprend les deux compartiments correspondant aux deux fonctions : conserver au frais et congeler. Une sorte d’armoire high-tech : voilà pour l’aspect extérieur, mais si l’on veut voir ce qu’il y a dedans ?

On peut ouvrir les portes de manière classique, bien entendu. Mais c’est nettement plus distingué de juste faire toc, toc, pour faire apparaître comme par enchantement l'intérieur. Un exploit rendu possible grâce à des caméras intégrées. La connexion au wifi permet de pousser encore plus loin l’expérience. Un réfrigérateur qui fournit de l'eau filtrée et de la glace sur demande et joue vos meilleurs sons à travers ses haut-parleurs intégrés, la technologie a de quoi surprendre quand elle devance nos désirs.

Toujours plus pratiques et fonctionnels, les équipements font plus que jamais partie des éléments qui consacrent la cuisine comme pièce à vivre où l'on se sent bien. Tout à portée de main et armés des meilleures innovations, à vous les délicieux moments à partager.

Design minimaliste mais efficace

A quelques pas de là, plus discret en version encastré, mais tout aussi efficace, le lave-vaisselle.

La tendance est en effet aux designs minimalistes pour un look simple et épuré. A l’extérieur, le panneau de commandes extrafin est un condensé d’astuces : affichage digital des températures de lavage et de rinçage, rendant la manipulation très intuitive. En un clin d’œil et du bout des doigts, vous trouverez le programme adéquat et serez en mesure de détecter les éventuelles pannes de l’appareil. A l’intérieur, les designers ont su optimiser les paniers pour y disposer assiettes et verres sans craindre de les abîmer lors du lavage. Une étape décisive suivie de près par des technologies d’économie d’eau

et d’énergie et des fonctions bien utiles comme le lavage à la vapeur. Vous pourrez y loger votre verre de vin en toute sécurité. Ce n’est pas interdit, quoiqu’en disent les puristes. Mais avant de penser à le nettoyer, il aura fallu le remplir, avec modération certes. Plus besoin d’être un expert chevronné ou d’avoir le luxe d’une cave souterraine pour avoir du bon vin chez soi. Température constante, humidité contrôlée, stockage optimal des bouteilles au sein de rayonnages qui ne manquent pas de charme, les caves à vin domestiques qui se nichent sans gêner dans votre espace cuisine ont tout bon pour mettre à l’abri et dans un joli écrin vos crus préférés.

La cuisine 3.0 brille aussi par ses assistants culinaires aux performances éblouissantes. La preuve avec les robots pâtissiers et cuiseurs qui multiplient les fonctions. De nos jours, il est

pratiquement envisageable de confier à un seul appareil des tâches aussi diverses que pétrir la pâte (des gâteaux, des cakes salés ou sucrés, des crêpes…), mixer, hacher, moudre, broyer, cuire à la vapeur… De l’entrée au dessert ; et si l’on est en mal d’inspiration ?

Pas de souci, en plus des instructions affichées sur l’écran pour ne pas rater son plat, le robot vous souffle des idées de recette et des suggestions selon vos préférences.

Un petit café pour digérer toutes ces innovations étourdissantes ? En plus d’avoir la fibre écologique (grâce à du matériau recyclé) les machines à café à dosette vous font couler des breuvages de haute qualité, quelle que soit la taille de la tasse que vous souhaitez remplir. Le plus vraiment sympa : l’éjection automatique des capsules, royal !

Plus besoin d’être un expert chevronné ou d’avoir le luxe d’une cave souterraine pour avoir du bon vin chez soi.

et photos : Corine Tellier / Carpe Diem

VOTRE PLAN DE TRAVAIL

L'art et la matière

Il consacre le style de votre cuisine et lui confère un petit je-ne-sais-quoi irrésistible. Votre plan de travail ne chôme pas pour vous faciliter la tâche : complice de vos préparations culinaires, il est aussi aux premières loges de vos grands émois.

Il attire tous les regards dès que l'on entre dans la pièce. Mis en pleine lumière sous une sublime suspension, le plan de travail ne laisse pas insensible. Il donne comme un avant-goût des moments délicieux à passer en cuisine. Si cet élément est aussi central, c'est qu'il fait le lien entre les différents équipements de la cuisine : les meubles, l'évier, la plaque de cuisson...

D'une fiabilité à toute épreuve pour remplir à bien son rôle d'assistant culinaire, le plan de travail est devenu au fil du temps le support tout indiqué pour les nouveaux usages

de la cuisine : se prêtant de bonne grâce à un apéritif improvisé ou accueillant les cahiers et classeurs pour les enfants le temps que les parents s'activent derrière les fourneaux. Accessible, il doit en outre être irréprochable pour être capable de déjouer les différents pièges que sont les rayures, les chocs ou l’usage de produits ménagers. Résistance et esthétique, des qualités cristallisées par des matériaux qui signent le style de votre cuisine idéale.

Adepte des ambiances rustiques, des cuisines au look intemporel et qui ne craignent

pas l'usure du temps ? Optez pour le bois qui habille l'intérieur des modèles aux airs campagnards ou délicieusement rétro. Matériau vivant, le bois se patine et vous accompagne au fil des années, fidèle et indéfectible compagnon. Clair ou plus sombre, très rustique chic, le bois est aussi à l’aise en association avec d’autres matériaux dans des styles plus contemporains : il partage volontiers la scène avec le métal, noir de préférence pour un contraste encore plus saisissant.

Texte

Une alternative à conseiller à ceux qui admirent l’élégance visuelle de ce matériau sans pour autant vouloir basculer dans le tout bois, le plan de travail stratifié. Il peut d’ailleurs prendre l’aspect de plein d’autres revêtements : pierres naturelles, inox… et comporter plusieurs textures et finitions : granulé, sillonné, mat ou lustré, pour des rendus plus vrais que nature.

Un matériau ultra résistant, non poreux, grâce à une protection hydrofuge intégrée, et qui permet donc de créer en un rien de temps l’ambiance qui vous sied le mieux : du vintage cosy au contemporain ultra design.

Les amateurs de cuisine haut de gamme à l’incomparable prestance ne resteront pas insensibles à l’expérience de la pierre naturelle. Le granit avec son allure noble convient parfaitement aux intérieurs traditionnels avec un sens poussé du raffinement, son rendu sophistiqué peut trouver un écho très favorable également dans des pièces plus modernes où la large palette de couleurs qu’il propose (rouge, noir, gris, blanc, jaune, sans compter d’innombrables nuances) inspire aux designers des variations envolées, à toute épreuve étant donné la résistance légendaire du granit. Le plan de travail en quartz, une pierre reconstituée, est recherché par ceux qui savent apprécier la délicatesse d’un matériau aux accents cristallins, sublimée par les finitions possibles : surface lisse, brillante, rugueuse ou satinée). Il est de bon ton de l’assortir avec le bois, l’inox ou le métal pour un duo détonant.

Terminons ce tour d’horizon par la céramique, dont la tendance est aux surfaces ultra-compactes qui résistent à tout sans entretien. La céramique imite marbre ou ardoise à la perfection : normal, il est fait à base d’argile et de roches naturelles.Sa finesse ne l’empêche pas d’être très résistant notamment aux très hautes températures. Suivant vos usages et vos goûts, vous n’avez plus que l’embarras du choix pour vous doter de la perle qui resplendira dans votre espace cuisine.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

MA SALLE DE BAIN AUX COULEURS DU TEMPS

Lieu de détente, de bienêtre, synonyme de décontraction et de relaxation, votre salle de bain est bien plus qu'une simple pièce. Elle se veut l'expression d'un véritable art de vivre, votre manière d'imaginer votre bulle de décompression.

Une salle de bain qui vous ressemble et dans l'air du temps ? C’est possible et ce, quelle que soit la superficie dont vous disposez. Dépoussiérez l’aménagement de votre pièce d’eau en piochant dans les astuces du moment les bonnes idées pour un coin cosy, sur mesure et tout confort. Commençons notre visite

de cette jolie pièce d’eau par l’élément central de la pièce, le coin bain. Ne vous triturez pas l’esprit en essayant de démêler le match entre baignoire et douche. Les deux ont leur place et des atouts à même de revigorer votre intérieur.

Cela ne vous a pas échappé : ce qui fait fureur ces dernières années, ce sont ces douches à l’italienne qui confèrent à votre salle de bain un look résolument moderne : peu d’encombrement puisque le pommeau de douche vient du plafond sous la forme d’un ciel de pluie qui porte à merveille son nom ; une impression de liberté que l’on apprécie encore plus avec des parois qui jouent à fond le jeu de la transparence.

C’est d’ailleurs le pari audacieux de certains architectes d’intérieur : aller jusqu’au bout de la logique de l’ouverture de l’espace en faisant migrer dans la salle de bain la verrière, compagne habituelle des cuisines et des chambres à coucher. Coup d’essai, coup de maître : elle s’y plaît vraiment dans cet environnement qui prend une belle coloration industrielle impeccable avec des encadrements noirs ou gris anthracite de bon ton avec le blanc des sanitaires. Une subtile façon de laisser la lumière entrer de plain-pied en même temps que l’utilisateur dans l’espace douche. Des parois fixes

ou bien des portes coulissantes, la verrière s’adapte à vos préférences.

Les amateurs de baignoire retrouvent le sourire cette année : les décorateurs et architectes ne les boudent plus et vont même jusqu’à les chouchouter. Résultat : un retour en grâce de cet équipement qui a eu un temps mauvaise presse. On redécouvre avec délice son pouvoir apaisant propice aux moments cocooning d’exception. Elle est encore plus adorable sur pieds (un rien rétro) ou en version îlot, telle une œuvre d’art que l’on aurait posée là juste pour notre bon plaisir. Les lignes sinueuses des modèles ronds ou ovales épousent divinement l’espace, irrésistible en total look blanc ou en monolithe bicolore, le tablier arborant la couleur phare choisie pour la salle de bain. Les matériaux privilégiés : du durable aux accents modernes, la résine, la céramique dure, ou, comble du raffinement, l’acier titane vitrifié. Une ode à la finesse rehaussée par une robinetterie encastrée dans de la pierre naturelle par exemple, légèrement décalée par rapport à l’îlot, qui met encore

plus en lumière le modèle. De petits meubles recouverts de bois à proximité seront comme des répliques miniatures de ces chefs-d’œuvre, supports d’appoint bien trouvés.

Détente à domicile

Le must ? La customiser pour en faire un petit bijou de raffinement : une tablette en bois amovible posée en travers, à la manière d’un pont, et où l’on dispose le nécessaire pour plonger dans une cure dépaysante : savon d’Alep, éponge et huiles essentielles... Des lattes en chêne, clin d’œil appuyé à la culture asiatique où les planches de bois recouvrent les baignoires afin de maintenir l’eau à une température très élevée. Ou comment transformer à peu de frais sa salle de bain en mini spa calibré. Encore du mal à vous décider ?

Qui a dit que vous deviez absolument trancher !

La grande vague de cette année, c’est justement l’aménagement en mode deux en un intégrant la douche à la baignoire, pour ne pas renoncer aux bienfaits du jet du pommeau sur la peau ni se priver du plaisir de se couler dans son bain moussant. Un partenariat gagnant-gagnant où les éléments se répondent : les panneaux d’habillage mural parant la colonne de douche assortis au tablier de la baignoire.

Difficile de viser l’excellence sans cet autre équipement incontournable de toute salle de bain au charme incomparable, la vasque. Elle voit d’ailleurs souvent double pour un effet visuel bluffant surtout quand elle a le très bon goût d’être sculptée dans des matières comme la pierre naturelle ou le verre. Idéal pour profiter en couple de moments assurément pas comme les autres. Qui dit vasque, dit meuble où poser ou encastrer cette pièce maîtresse. Solidaire du plan de vasque ou séparé, il peut être

placé en dessous de celui-ci ou de manière asymétrique, un aspect asymétrique qui gagne l’ensemble du mobilier qui prend un tour décalé séduisant. Les meubles suspendus offrent des rangements en hauteur toujours plus surprenants. Le revêtement des façades, en bois ou résine, est sublimé par une finition qui sera selon les goûts, mate ou brillante ; élégante dans les deux cas.

Votre style se peaufinera enfin grâce au soin apporté à ces détails qui font la perfection, les accessoires. La folle envolée du moment, les éléments façon art déco qui encouragent l’usage du métal avec aspect vieilli : les poignées cuivrées des tiroirs, la robinetterie couleur or antique, l’encadrement en laiton pour les miroirs ronds ou rectangulaires… Une tendance qui n’éclipse pas les contrastes graphiques saisissants que permet le noir : rien de plus séduisant qu’un robinet noir de jais sur du blanc laiteux façon porcelaine. De quoi se détacher sur le fond

de la pièce. A ce propos, quelles sont les couleurs qui égayent les salles de bain d’aujourd’hui ?

A côté de l’intemporel blanc, les tonalités subtiles de gris, le noir, mais aussi le bleu sous tant de facettes : du bleu ciel au bleu marine, en passant par des nuances comme le turquoise, le bleu canard ou le cobalt.

Le jaune et le rouge s’invitent dorénavant sans complexe dans la déco de la salle de bain, pas en fanfare ceci dit : en petites touches ou en aplat sur un mur. Les teintes pastel sont, elles aussi, très en vue au sein de la salle de bain moderne : rose poudré, vert d’eau, gris installent des ambiances toutes douces et apaisantes. On n’a pas peur, par exemple, d’associer le vert d’eau avec du blanc pour un maximum de fraîcheur.

A la fois détonante, surprenante, mais aussi apaisante et réconfortante, la salle de bain s’affirme encore davantage comme votre temple de la détente stylée.

DOSSIER SPÉCIAL HABITAT

Ma chambre à coucher VERSION COCOONING

Un espace où tout invite à la relaxation, une ambiance bercée par la sérénité pour des nuits aux doux songes ou des instants hors du temps… Ne rêvez plus et transformez votre chambre en un écrin douillet.

Si l’on vous disait que derrière cette porte un havre de tranquillité vous tendait les bras ? Un peu de patience, imaginez un ensemble qui respire la sérénité, comme une parenthèse avec le monde extérieur, que l’on découvre en pénétrant dans la pièce.

Un intérieur qui vise l’épure, et pourtant l’essentiel y est : de quoi se ressourcer, loin de toute agitation. Une vue dégagée qui laisse le regard se déplacer à son aise entre la literie, les murs et les quelques objets de décoration ou le mobilier, discret mais au charme indéniable. Des couleurs apaisantes qui sont déjà la promesse d’un pur moment de détente. La blancheur du linge, nuancée par endroits par des touches d’écru ou de beige, voire des soupçons de pastels comme le rose poudré ou le gris clair.

Des tonalités douces que l’on peut retrouver au mur, à l’instar d’autres couleurs qui ont toute leur place dans votre cocon. Le bleu et le vert ont depuis longtemps prouvé qu’ils pouvaient être de très bons compagnons pour des nuits paisibles. Vert amande ou bleu ciel pour s’enfoncer davantage dans le moelleux

de l’ambiance toute douce, ou une palette plus prononcée aux accents vert canard, bleu nuit qui loin d’obscurcir votre chambre lui apportera une profondeur savoureuse. Un mur de couleur profonde sur lequel se détache une literie aux teintes plus claires, vous êtes arrivés au pays des rêves dans un écrin mat et feutré.

Le cocooning, c’est le royaume de prédilection des camaïeux originaux qui déclinent les multiples teintes au sein des coussins et autres accessoires qui égayent la pièce. Le mur au-dessus de la tête de lit accueille avec délectation papiers peints aux motifs et aux effets de texture qui vous transportent dans un ailleurs réconfortant, vos envies projetées au mur en quelque sorte. Un décor tropical

qui exacerbe votre côté nature, un revêtement mural effet bois avec des lattes qui s’enchevêtrent pour se sentir comme dans un chalet, des couleurs monochromatiques diluées aux accents éthérés où les plumes et les nuages donnent à penser que le marchand de sable n’est pas si bien loin…

Douces nuits

Bien en vue dans cet espace, la pièce maîtresse, le lit. Rien que le fait de le voir ainsi trôner est une tentation. On se verrait bien s’y prélasser longuement sous ce linge de lit délicat. Et vous n’avez pas encore eu vent de l’océan de douceur qui vous est réservé sous la couette.

Un lit douillet, c’est d’abord un matelas qui ne se contente pas de vous servir de support ;

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

il vous dorlote et prend soin de votre sommeil comme s’il s’agissait de son plus précieux trésor.

Chaque modèle a son secret pour vous faire succomber. C'est le cas du matelas à ressorts ensachés. Pour vous assurer le meilleur des sommeils, des centaines de ressorts se mettent à votre disposition : chaque ressort est emballé, dans sa protection, son propre sachet, pour une meilleure précision dans le maintien de la colonne vertébrale tout en absorbant les mouvements.

De son côté, le matelas en mousse haute résilience peut compter sur d'autres alliés pour remplir sa mission : des microalvéoles offrant une structure alliant légèreté, élasticité et résistance pour une durabilité exceptionnelle.

Déclinaison de la mousse haute résilience, le matelas à mémoire de forme a depuis longtemps fait ses preuves et conquis les dormeurs qui ont les courbatures en horreur.

Spécialement conçu pour respecter la morphologie, ce système ingénieux cible les points de pression pour viser l’alignement le plus naturel du corps. Du mal à vous décider ? Ne tranchez pas et prenez le meilleur des deux mondes en optant pour le matelas hybride qui fait une mousse haute

résilience sur des ressorts ensachés. Et pour affiner encore davantage votre sélection, sachez que vous pouvez jouer sur les différentes épaisseurs et les degrés de fermeté : moelleux, équilibré, ferme ou très ferme. En soutien du matelas, l'indispensable sommier, une pièce de la literie qui absorbe près d’un tiers des mouvements nocturnes, qu'il soit à ressorts ou à lattes, fixe ou relevable.

Contrairement aux lattes passives, les lattes actives (dites encore avec suspensions ou articulées) permettent au sommier de suivre parfaitement votre position sur le matelas ainsi que vos mouvements tout au long de la nuit ; le type de sommier qui fait des merveilles quand il est associé à un matelas à mémoire de forme.

Si votre idée du lit parfait est un endroit où l’on peut à sa guise lire, se détendre et parfois dormir, le sommier électrique sera votre partenaire irréprochable. Grâce à une télécommande, vous aurez tout loisir pour relever une ou plusieurs parties du sommier (en général, les parties correspondant à la tête et aux pieds). Vous partagez votre couche et avez des rythmes différents de votre conjoint ? Aucun souci, si le lit est à deux places : les sommiers et leur activation sont indépendants. Le support posé, il ne vous reste qu’à

tester le linge de lit. Qui arbore déjà les couleurs de vos rêves : teintes sablées ou subtilement crémeuses. Sous nos latitudes, le synthétique laisse volontiers la place au coton, organique de préférence, réputé pour ses fibres respirantes et absorbantes. Des couettes et des taies d’oreillers rafraîchissantes aux propriétés thermorégulatrices.

Des tissus qui s’adaptent aux variations de chaleur corporelle et apportent une sensation de fraîcheur bienvenue. En complément du coton, la fibre naturelle de bambou est l’allié tout indiqué pour réguler naturellement la température et le taux d’humidité.

Le plus, le protège-matelas imperméable, fait dans les mêmes matières et qui laisse respirer votre matelas tout en le préservant des taches et autres inconvénients.

Pour parfaire votre univers cocooning, des pièces de mobilier au diapason de l’ambiance qui privilégient les matières naturelles : rotin, bambou, osier…tout en légèreté ; une petite commode aux accents cosy près du lit, des tabourets discrets en guise de pied de lit, un fauteuil recouvert de velours où se lover pour oublier le tracas quotidien…

DOSSIER SPÉCIAL HABITAT

Texte : corinetellier.re

UNE CHAMBRE D’ENFANT LUDIQUE ET DOUILLETTE

Une petite maison au sein de la maison. La chambre d’enfant, c’est un monde à part entière où s’élaborent les rêves les plus fous, un esprit bouillonnant d’idées qui entrent en résonance avec la décoration de cette pièce inventive et pleine de vie.

Un petit cocon reposant mais qui laisse la place au jeu et à la créativité. Vous entrez dans la pièce préférée de votre enfant et vous vous étonnez qu’elle soit si bien rangée. Tout est à sa place et à portée de main pour vivre à fond ses plus grandes émotions : s’amuser, travailler quand même un peu, rêver…

Un lit fun et pratique

Quand on est petit, on a besoin de dormir beaucoup plus que les adultes. Cela en fera du

temps passé dans son lit, qui devra être confortable afin d’assurer des nuits réparatrices peuplées de doux rêves.

L’enfant grandit pendant son sommeil, il mémorise ce qu’il a appris pendant la journée et réinvente le monde.

Pour veiller à sa santé physique et émotionnelle, on soigne la literie : un matelas et un oreiller pensés pour accompagner au mieux sa croissance pendant la nuit sans nuire à l’endormissement sont des éléments indispensables.

Opérationnel, le lit de l’enfant

n’a pas besoin d’être austère. Le sommeil, ça compte beaucoup, mais ça ne fait pas tout. Alors, le lit prend des airs de voyage, au sein d’un lit cabane par exemple : une fenêtre aménagée dans l’encadrement de la structure, et l’on est déjà sur une autre planète. A partir de 4 ans, les plus intrépides pourront même emprunter un escalier pour rejoindre leur lit à mi-hauteur, leur petite mezzanine rien qu’à eux ! Dessous, on gagne de la place pour caser au choix un canapé, un bureau ou des rangements.

Un mobilier évolutif et un rangement adéquat

Ludique et pratique, le mobilier se joue des conventions et offre des combinaisons surprenantes. Le lit offre déjà des pistes très intéressantes. Gigogne, banquette, combiné, ou superposé, il multiplie les tiroirs et rangements astucieux, aux accents mystérieux, et va même parfois jusqu’à intégrer un espace penderie. De quoi alimenter l’imagination foisonnante des petits !

Le reste de l’aménagement s’adapte aux réalités de l’enfant, nul besoin de placer les étagères à plus d’un mètre de hauteur. On privilégie l’accessibilité : une penderie, c’est très bien, mais on n’oublie pas les meubles moins imposants mais tout aussi pratiques comme de petites commodes pour y ranger les vêtements. Pour libérer le maximum d’espace au sol, des bacs à ranger sous le lit ou encore des étagères à hauteur des enfants, toujours. Sans oublier les coffres qui accueillent les jouets

tout en faisant également office de banc d’appoint.

Un revêtement d’une extrême durabilité

Pour résister à toutes les activités de votre enfant, un sol qui ne craint ni les chocs, ni les rayures.

A l'instar du sol souple en lames PVC. Esthétique, peu onéreux, facile à entretenir, dans sa version à cliquer, très rapide à poser : les lames ne sont pas collées mais posées en indépendance grâce à un système clic. Une autre proposition qui pourra paraître surprenante, tant on l’associe rarement à l’univers des enfants : la moquette. Les nouvelles générations sous forme de dalles ou de rouleaux à poser.

Un revêtement moelleux, chaud et confortable, souvent très doux, avec une capacité élevée d’absorption du son, une bonne durée de vie, qui réduit le risque de glissade extrêmement faible voire nul.

Un univers bercé de lumière

La majesté de la chambre d'enfant apparaît en lumière à travers une mise en scène chaleureuse.

Une suspension pour assurer un éclairage principal au milieu de la pièce et que l'on complète avec diverses autres sources tamisées, des petites lampes à poser aux tonalités joyeuses, en forme d’animaux ou de personnages rigolos de dessins animés. Une applique à incruster à une tête de lit et les rêves s'annoncent déjà merveilleux.

Au milieu de cet univers très feutré, une touche un peu plus prononcée, au niveau du bureau qui nécessite une lumière plus vive, celle d'une lampe à tête pivotante aux couleurs acidulées.

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DES IDÉES LUMINEUSES pour vos intérieurs et extérieurs

Mettre en lumière, créer des identités visuelles mais aussi installer des ambiances… Un éclairage maîtrisé est l'assurance de signer le style de votre maison tout en vous aidant à mieux vous approprier vos espaces de vie intérieurs comme extérieurs.

L’art d’aménager et de décorer sa maison ne peut faire l’impasse sur l’éclairage. Bien pensé, il saura doser le mélange subtil entre fonctionnalité et esthétique. Dans vos intérieurs, la nuit mais aussi parfois le jour, la lumière donne le ton, la chaleur et l’harmonie. En extérieur, elle est plus qu’indispensable la nuit si l’on veut continuer à profiter de son jardin ou des abords de sa piscine en toute sécurité.

Commençons notre inspection lumineuse au seuil de la maison qui nous accueille à n’importe quelle heure et donne à nos invités un avantgoût de l’ambiance qui règne dans les lieux. Point de passage, l’entrée ne sera pas le plus gros poste de dépense mais la négliger serait une erreur. Ni trop faible ni trop aveuglante, la lumière qui vous guide vers la maison n’oublie pas d’être coquette s’autorisant le charme d’une suspension ouvragée. C’est ainsi dans d’excellentes prédispositions que l’on débouche sur la pièce à vivre où l’œil est capté par de sublimes petits tableaux visuels, le résultat d’un travail d’équipe. Une suspension ou un lampadaire aura pour charge l’éclairage général. Des luminaires qui participent pleinement à la richesse de votre décoration par leur design raffiné.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

Collaborer avec les éléments de déco, c’est précisément la tâche des autres sources qui préciseront le caractère de votre salon. Des appliques pour des apports indirects de lumière pour faire ressortir la couleur des murs où les œuvres d’art où elles sont installées ; des lampes à poser sur les consoles et tables basses pour apprécier un bon moment lové dans son fauteuil.

Au-dessus de votre table à manger, un luminaire à bonne hauteur disposera d’un système d’éclairage avec variateur qui vous permettra d’adapter l’ambiance pendant le repas ou si vous vous décidez de travailler sur un

coin de table par exemple. Puisque l’on parle de bons petits plats, un tour en cuisine ne se refuse pas. Pour préparer les délices culinaires, ne restez pas dans la pénombre. Faites éclater saveurs et couleurs avec l’aide d’un éclairage directionnel, dans l’axe du plan de travail.

L’ambiance générale, c’est la lumière tamisée d’une ou de plusieurs suspensions, qui y pourvoira ; pourquoi pas ces somptueux modèles à filaments apparents qui embellissent les cuisines contemporaines à l’image des émissions mettant en lumière les grands chefs français.

Avant d’aller au lit, un tour dans la salle de bain, où se jouent des mises en beauté réussies avec la complicité de points lumineux sous forme d’applique au niveau du miroir ; ce dernier pouvant se transformer lui aussi en accessoire phare, en mode éclairant. Vous voici enfin dans la chambre, au calme et si doucement bercés par l’ambiance feutrée propice aux doux rêves. Ce qu’il vous faut en priorité ? Mettre en lumière le lit de part et d’autre. L’ajout d’autres points essaimés dans le reste de la pièce près d’un fauteuil ou du pied de lit est un confort visuel supplémentaire qu’on accepte volontiers. Dormez sur vos deux oreilles. A l’extérieur, des bastions lumineux font le guet pour vous. Et si l’envie vous prend d’aller flâner dans votre jardin

ou d’aller prendre un cocktail de minuit au bord de la piscine, pas de souci, vous n’avez qu’à suivre le chemin lumineux. Judicieusement placés le long de votre allée, des bornes de faible hauteur ou des spots au ras-du-sol soulignent votre parcours et apportent des touches de convivialité.

Sur la table de jardin, des lampes portables discrètes mais efficaces diffusent une lumière douce, en écho avec l’éclairage soft des boules lumineuses posées sur le sol de votre terrasse ou de votre plage. La piscine, éclairée de l’intérieur afin de mieux la matérialiser dans la pénombre, contribue elle aussi à rendre cette escapade nocturne inoubliable.

J'peux pas j'ai piscine ! NOUVEAUX BASSINS NOUVELLES TENDANCES

Envie d’un espace détente en extérieur dans l’air du temps ? Partons à la découverte des tendances qui feront vos piscines de demain : nouvelles configurations ou bonnes idées longtemps oubliées mais heureusement remises au goût du jour, de quoi tracer à grands traits votre bassin de rêve.

Aquoi pourra ressembler la piscine de cette décennie pas comme les autres ? Baignade et convivialité sont devenues comme des valeurs refuges pour s’évader d’un quotidien souvent anxiogène. En France comme aux Antilles, les ventes de bassins privés ne cessent de grimper. Un engouement qui est dû également aux sacrés atouts séduction qu’offrent les modèles de ces dernières années. Petit tour d’horizon en guise d’avant-goût de votre future installation.

Où donc prendra place votre futur chef-d’œuvre ? Bonne nouvelle, il n’existe pas véritablement d’emplacement idéal. Que vous ayez choisi votre jardin, votre terrasse, ou bien votre cour comme lieu d’accueil, tout dépendra d’une bonne adéquation entre la superficie de vos extérieurs et la manière dont vous souhaitez le mettre en valeur. En termes de type de structure, la mode est aux piscines enterrées, semi-enterrées, ou encore en saillie. Elles savent composer avec l’espace, même restreint, et donner

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

H2O

du relief : en témoignent les aménagements comme les escaliers incrustés sur le haut du bassin laissé apparent, une invitation très tentante à se glisser dans l’eau cristalline.

L’engouement joue en faveur des petits bassins, stars des cours intérieures en milieu urbain. Parfaits pour les extérieurs peu larges, ils adoptent souvent des formes rondes et carrées. Plus petites et moins profondes, ces mini-piscines sont par ailleurs sécurisantes et rassurantes pour les familles avec enfants.

Des modèles qui arborent de plus en plus comme revêtement la pierre naturelle pour un aspect authentique qui encourage la rêverie grâce aux jeux de reflets. Le quartzite et ses tonalités métalliques qui semblent hésiter entre le vert et le bleu suivant les nuances et l’intensité lumineuse, ou bien le schiste et la profondeur du bleu profond qui flirte avec le noir…

Le spectacle ne se passe pas qu’au fond du bassin. La magie opère aussi au niveau des margelles et des plages.

L’heure est à la sobriété élégante, appliquée y compris par les amateurs de piscines en résine qui s’orientent vers des liners gris, beige ou noirs, pour un rendu très contemporain. Des teintes profondes qui se marient très bien avec le bois des plages de piscine.

Quel meilleur exemple pour vérifier ce pouvoir ensorcelant que celui qu’offre la piscine à débordement, qui continue à s’imposer comme une révélation auprès des particuliers après avoir conquis les hôtels les plus prestigieux du monde ? Installée idéalement en surplomb d’un point de vue, elle permet de prolonger l’illusion d’une ligne d’eau qui semble ne jamais finir, alors que l’eau s’écoule discrètement le long des parois. L’impression de se trouver dans une bulle intemporelle qui peut être

soulignée par l’ajout d’éléments de décoration comme les lames d’eau qui peuvent s’élever en saillie sur une petite paroi et participer à un grand moment de lâcher-prise.

Piscine synonyme de relaxation mais aussi de rafraîchissement, de délassement et pour les plus sportifs d’activité physique revigorante. C’est tout cela que permet un système qui équipe de plus en plus de piscines, qu’elles soient conçues comme des couloirs de nage élancées ou de bassins aux dimensions plus modestes, la nage à contre-courant. Il s’agit d’une pompe qui aspire l’eau afin de la renvoyer dans la piscine avec une forte pression. C’est bluffant, vous êtes dans l’eau, vous reproduisez les mêmes mouvements que si vous nagiez la brasse ou le crawl, mais sans avoir à faire de longueurs, en restant sur place ! A apprécier également en mode sauna, en laissant le jet vous prodiguer des massages tonifiants.

Texte : Corine Tellier / Carpe Diem

J’aménage un pool house

Votre piscine a droit elle aussi à sa propre petite maison. A proximité du bassin, le pool house abrite l’essentiel pour son bon fonctionnement mais pas que ! Un équipement qui vous permet également de laisser libre cours à votre imagination pour apprécier plus encore le bonheur en extérieur.

Un après-midi détente près de votre piscine… Après avoir fait trempette, vous vous prélassez sur votre transat. Vous pouvez lâcher prise et profitez pleinement de votre instant de relaxation. Votre piscine est entre de bonnes mains ; à quelques pas, veille son ange-gardien, le pool house. Un abri où se niche en toute sécurité ce qui assure le bon état de votre piscine,

les principaux équipements de filtration : la pompe, le filtre ainsi que les appareils de traitement de l’eau comme l’électrolyseur au sel, le régulateur de pH ou de chlore et le surpresseur du robot nettoyeur. C’est par ailleurs l’endroit où l’on trouve le coffret électrique permettant de commander toutes les installations électriques en rapport avec le bassin, que ce soit l’éclairage, le régulateur de niveau d’eau,

voire la nage à contre-courant pour ceux qui en sont pourvus. Un local technique qui doit rester accessible et suffisamment ventilé et dont l’aménagement sera confié aux professionnels capables de gérer toutes ces dispositions sans oublier les divers branchements électriques et l’arrivée d’eau. Sublimer un lieu fonctionnel Votre mission ? Imaginer l’écrin qui va sublimer un simple lieu fonctionnel en

véritable plus-value pour votre espace outdoor et la maison en général. Autrement dit, faire d’un local une véritable petite maison que l’on se plaît à admirer et qui s’avère même agréable à vivre. Annexe de votre habitation, son emplacement est à calculer. Une certitude : le pool house restera dans l’entourage immédiat du bassin. Cette contrainte posée, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Si votre piscine est à proximité de la maison, rien n’interdit de l’accoler à la maison, à la façon d’une extension. Son aspect dépendra donc d’un choix architectural : miser sur la continuité en utilisant les mêmes matériaux, ou trancher en personnalisant le pool house en optant par un bardage spécial par exemple. Le bassin est plus en retrait dans le jardin ou tout simplement vous avez envie d’un pool house à part ? L’annexe sera

distincte, ce qui ne l’empêche pas, là aussi, d’emprunter des codes de votre maison ou de lui faire écho même à distance.

Les matériaux privilégiés dans sa construction : le bois, le béton, le PVC ou encore le composite.

Le béton est synonyme de solidité et de pérennité, sur des fondations bien ancrées. Du costaud que l’on adoucit à l’aide de parements qui épousent l’art de vivre en extérieur : un bardage léger en bois ou le charme romantique du lierre ou du bougainvillée qui liane artistiquement sur une partie de la façade. Réputé pour sa facilité d’installation, le bois, traité pour un usage en extérieur cela s’entend, convient tout à fait pour installer une ambiance chaleureuse au bord de l’eau. Un dépaysement assuré surtout avec les déclinaisons en essences

exotiques dont les tons profonds font déjà voyager. En alternative du tout bois, vous pouvez vous contenter d’adopter une ossature en bois et l’orner de murs en béton, ou bien en matériau composite qui sait prendre l’apparence du bois et présenter en plus une résistance à toute épreuve. Mélange de bois et de résine, le composite traité anti-UV ne craint pas la décoloration d’une vie au grand air et permet une large gamme de personnalisation. Question longévité, le PVC a fait ses preuves en extérieur. Vous serez avisés d’y avoir recours si vous souhaitez ne pas vous tracasser avec l’entretien qui reste minime (un simple nettoyage au jet de temps à autre). On adore la pluralité de couleurs que ce matériau autorise : du blanc immaculé au bleu intense, en passant par le rouge.

Un pool house qui n‘a pas froid aux yeux et vitamine votre espace outdoor. Encore plus de fantaisie ? Adoptez un container en guise de pool house. Reconditionné et entièrement réaménagé, on apprécie sa modularité et son allure presque improbable mais très convaincante au milieu du jardin. La configuration de votre pool house jouera sur son aspect. La structure a tout à gagner à jouer sur l’ouverture. On y accède en empruntant des baies ou des portes vitrées qui laissent astucieusement entrer la lumière à l’intérieur des modèles qui font le choix de la fermeture intégrale. D’autres propositions plus audacieuses : tout en préservant le local technique dans son coffre-fort, une terrasse aménagée dégage les perspectives pour une petite maison qui respire en quelque sorte. Aux murs maçonnés ou en composite font pendant, un à deux pans matérialisés par un claustra ou un brise-soleil faisant office de protection contre l’éblouissement et la chaleur. Vous aurez le loisir de profiter de cet auvent si jamais les fortes chaleurs vous font fuir un temps les abords trop exposés de la piscine. Qui dit « maison », dit toiture. Celle du pool house adopte une seule pente quand elle est accolée à la maison, idéal pour favoriser l’écoulement de l’eau en cas d’averse. A deux versants, il adopte un style traditionnel mais très coquet.

Le toit plat, aux accents plus modernes, est une très bonne idée à la condition de bien l’isoler et le rendre étanche.

Si vous vous sentez l’âme écolo, votre toit se mettra volontiers au vert en mode végétalisé, un tapis verdoyant en hauteur qui draine l’eau et soigne l’écosystème ambiant. Au sol, la sécurité avant tout. On recherche des candidats ultra résistants à l’humidité et surtout anti-dérapants ; si, comme la céramique en grès cérame, ils sont en plus antitache, ils cochent toutes les cases pour habiller un passage fréquenté où l’on casera également des accessoires et du mobilier outdoor susceptibles de provoquer certains frottements.

Les chaises longues, les salons et fauteuils de jardin, les grands parasols et leurs socles imposants, mais aussi le barbecue et les jeux de plage… Ne craignez plus de les abîmer sur un tel réceptacle, par ailleurs pensé pour résister aux champignons. Une autre astuce, porter votre préférence sur le même type de revêtement que votre plage de piscine, en granulats de quartz ou avec l’éclat de pierres naturelles. Votre pool house est fin prêt pour un moment au bord de la piscine en toute quiétude et avec style.

Le pool house, une véritable plus-value pour votre espace outdoor

Comment aménager un salon apaisant ?

Que signifie l’aménagement d’un salon apaisant ?

C’est la bonne utilisation de couleurs, matériaux, textiles, pour créer une ambiance adaptée à la tranquillité et la sérénité. Et qui vous permettra après une dure journée de travail de regagner votre intérieur avec plaisir tel un havre de paix. Comment créer une ambiance de salon apaisante et de détente ?

Quel parti pris adopter ?

Quel style privilégier ?

Le salon est la pièce propice à créer un environnement relaxant et convivial.

Dès lors que vous choisissez d’en faire un lieu de détente certaines règles s’imposent ainsi que certains choix, afin d’être en cohérence avec le style que vous souhaitez apporter.

On va donc se rapprocher d’un style plutôt « zen »

favorisant une ambiance calme et reposante, inspirée du monde asiatique pour créer un cocon de quiétude. Ce qui nous amène à judicieusement respecter et prioriser le bon choix des matières, des couleurs, d’un décor plutôt minimaliste, des formes rondes et des textures naturelles.

Voyons ensemble les couleurs qui correspondent le mieux ?

Pour ceux et celles qui aspirent à créer une atmosphère saine et confortable, on misera sur un style naturel, qui s’adapte comme la nature à l’environnement dans lequel on évolue, au quotidien ce qui le rend intemporel. Essentiellement neutres, les couleurs naturelles s’entourent aussi bien des gris que des beiges avec l’ajout de blancs et de ses nombreuses déclinaisons.

Vous pourrez y ajouter pour compléter cette palette, des nuances plus sombres, comme le chocolat, ou le Camel, ou le moutarde, ou le taupe, ou le gris plus soutenu, et accentuer avec une couleur phare telle que le vert qui viendra dynamiser l’ensemble.

Il existe plusieurs choix possibles : vert sapin ; vert forêt, vert chlorophylle ; vert bouteille ; vert olive ; vert sauge… Pas de panique si vous n’aimez pas le vert, d’autres couleurs renvoient à l’idée de nature avec la présence des terracotta, ocre, couleurs chaleureuses adaptées. Pour apporter un peu de lumière, vous pourrez associer le terracotta avec un peu de blanc, une bonne option pour éviter de vous lasser. Pour démarrer une ambiance de style naturel, commencez par vos murs avec un beige lin, ou écru ou blanc plutôt chaud, puis vos objets. Il est important de mélangez les matières comme le lin, la laine bouclée pour créer du relief tout en douceur. Avec la présence de plaid, coussins, tableau, miroirs etc. La présence de textures comme le teck, l’osier, le bambou, les fibres naturelles, etc…

Quels matériaux choisir pour une décoration dite naturelle ?

Le premier choix de matériaux qui nous vient à l’esprit c’est surtout la présence de bois, indispensable quand on parle de nature. Il se manifestera sous toute ses formes : parquet ; lambris ; tasseaux, panneaux de bois, mobiliers en bois ; objets déco (coquillages, galets…).

Les fibres naturelles, de nombreux choix s’offrent à vous, tels que le bambou, manguiers, le rotin, un tapis sisal, une armoire en cannage, tête de lit en latte de bois, les fibres tressées...

La pierre fait partie des matériaux à intégrer, il peut s’agir de la structure de votre habitation ou purement décorative tels que les parements, ce qui offre un charme et une authenticité sans conteste.

Les textiles naturels ont tous leur place même si parfois il est difficile de faire l’impasse avec les textiles synthétiques faute de budget. Toutefois le rendu

de matières naturelles sera plus en adéquation avec le style et l’ambiance recherchée, on pense au lin, la soie, le chanvre, la laine, le coton, le cuir.

“Vous arrivez devant la nature avec des théories, la nature flanque tout par terre.”

Pierre-Auguste Renoir

Selon votre personnalité que préférerez- vous ? Plutôt ambiance naturelle unie ou à motifs ?

Si vous recherchez une ambiance apaisante la légèreté qu’apporte « l’UNIE », permettra de créer ce sentiment en créant une décoration simple. Qui a son effet pour apporter un certain charme et une douceur à la pièce.

Si on opte pour plus de mouvement de contraste et de caractère, les matériaux naturels vont apporter de la vie et de la profondeur dans l’âme de votre habitat.

On pensera alors, aux pliures du lin, des objets en céramique faits mains, les nervures d’un bois.

La présence de motifs floraux apporte un autre cachet à votre décoration naturelle, puisqu’il donnera une touche plus romantique et classique, A l’aide d’un papier peint sur un pan de mur ; des housses de coussins, une parure de lit, un linge de maisons très rafraichissants.

Pour créer votre décoration apaisante et relaxante, faites le choix d’ambiances chaleureuses avec la présence de bougies, lanternes au sol quelques assises au sol pour d’autres conforts. Le plus important sera de réaliser une déco à votre image afin que vous vous sentiez à l’aise. Pensez à l’ajout de plantes qui apporteront naturellement du réconfort et une touche de peps !

Bien évidemment la conception d’une décoration organisée est de mise afin de garder un certain équilibre.

Texte & Photos Angel St Benoit

Ixora  coccinea L.*

Appartenant à la famille des rubiacées arbustes des régions chaudes, l’ixora est très présent dans nos jardins créoles. Cet ixora écarlate, petit arbuste tropical, est la variété la plus courante ayant donné naissance par croisements à de multiples variétés et cultivars.

Endémique d’Asie du SudEst, de Ceylan, d’Inde où son nom se réfère au Dieu Shiva, le plant est ramené en Nouvelle-Calédonie. Courant XXème, il est amené sur l’île de Tahiti. En Thaïlande, la fleur symbolise la vivacité de l’esprit. L’ixora est introduit aux Antilles et dans la Caraïbe vers 1820.

On le retrouve en Afrique ; sur l’île de la Réunion où il est nommé « Hortensia du Japon » ainsi qu’à Madagascar ou il existe une variété. Nos voisins anglais, l’appellent « Flame of the Wood », « Torch Tree », « Jungle Flame ».

On en recense 500 espèces, lesquelles sont le plus souvent des arbustes, ou des arbres comme l’étonnant ixora margaretae N.Hallé 1973, découvert pour le compte du Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris, dans la forêt sclérophylle de NouvelleCalédonie. Considéré comme vulnérable et nommé « fontaine piment », cette espèce endémique est cauliflore, car les fleurs s’épanouissent sur le tronc. Certains plants s’élèvent à plus de 3000 mètres en montagne. La Nouvelle-Calédonie recense quinze espèces dont quatorze sont endémiques.

Description

L’arbuste persistant  dont le port est buissonnant  peut s’élever de cinquante centimètres (pour les variétés naines) jusqu’à deux mètres. Le plant est souvent utilisé pour réaliser des haies, souligner des allées, ou juste en tant que plante d’intérieur.  Son feuillage vert foncé est effilé et ses fleurs tubulaires qui sont formées de quatre pétales en croix sont rassemblées en dômes. Odorantes et nectarifères, une fois fécondées, ces fleurs donnent naissance à de petites drupes noires et brillantes. Selon les variétés, les ixoras peuvent être de couleur rose, rouge, rouge brique, blanche, fuchsia, jaune et orange/rosé.

Plantation

L’ixora apprécie une luminosité indirecte et un sol frais et bien drainé. On peut en faire des boutures, le marcotter ou planter ses graines. Il

est très apprécié pour son feuillage décoratif, ses fleurs odorantes, petites ou larges selon les variétés, et sa floraison presque toute l’année.

Quelques espèces

*Ixora javanica (Blume) DC.,1830 est endémique de Java et de Malaisie. Le plant peut s’élever à trois mètres.

*Ixora casei Hance (1852), originaire des îles Carolines en Micronésie, ses fleurs sont d’un beau rouge écarlate.

*Ixora pavetta Andrews, 1799. Native d’Asie du Sud, d’Inde et du Sri-Lanka, elle porte des fleurs blanches dont les fruits ont la particularité d’être mangés par les ours lippus, (ours paresseux, ours à miel) lesquels après avoir digéré les graines les dispersent de manière naturelle dans la nature.

*Ixora queenslandica Fosberg (1938). Originaire du Queensland, ses fleurs sont d’un joli rose saumoné.

En Inde, en Asie, en Afrique, l’ixora est considéré comme une plante aux vertus médicinales et antibactériennes. Les feuilles fraiches y sont utilisées en cataplasme pour soigner les contusions, ainsi que certaines affections de la peau.

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SE SOIGNER avec les plantes de son jardin : cultiver sa pharmacie naturelle

Être au contact des plantes est une source de bienfaits immense, pour la santé, pour le moral, contre le stress. Bien choisies, elles peuvent ainsi agir sur de nombreux maux du quotidien. Tour d'horizon d’une sélection d’alliées vertes à adopter dans nos jardins créoles.

La "garden thérapie" est à la mode. Derrière cette expression se cache un phénomène que nos aïeux connaissent depuis toujours : s'occuper des plantes, ça fait du bien au physique et au mental. Prendre soin d’une plante c’est comme s’occuper de soi-même. Les études scientifiques fleurissent pour souligner les vertus santé de cette activité millénaire : le jardinage lutte contre l'anxiété, tient la dépression à distance, contribue à maintenir un poids optimal, ralentit le déclin cognitif... Bref, chouchouter ses plantes permet à la fois de vivre plus longtemps et en meilleure forme. Pas besoin

de jardin : selon une étude américaine, le jardinage est aussi bénéfique avec des plantes en pot – sur un balcon ou dans un appartement. Pour bien compléter les bienfaits du seul fait de jardiner, le choix des plantes doit être judicieux et réfléchi. Voici 6 plantes médicinales pour composer votre petite pharmacie naturelle :

1. Zèb charpantyé, herbe charpentier (Justicia pectoralis)

Ses nombreuses feuilles vert clair sont un peu rugueuses, et la plante présente des petites fleurs de couleur

Texte : Vanessa Méril-Mamert

Photos : © Pexels

blanche ou violet clair. Très rustique, elle apprécie cependant un sol humide et riche en nutriments, et une exposition ombragée ou semi-ombragée. Offrez-lui un arrosage modéré, puisqu’elle résiste très bien à la sécheresse. Son nom créole lui vient de ses vertus hémostatiques et cicatrisantes, le jus fraîchement pressé des feuilles est versé sur les plaies qui saignent. Un thé pour calmer les nerfs et favoriser l’endormissement (sédatif doux) peut être préparé en versant de l'eau chaude sur une poignée de feuilles fraîches. Laisser infuser pendant cinq à dix minutes et sucrer au goût. En Amérique du Sud, cette plante est préconisée comme aphrodisiaque pour les femmes. En Guadeloupe, l'herbe fraîche était macérée dans du vin, adoucie de miel, et utilisée comme breuvage d’amour…

2. Twa tass, 3 tasses ou Brisée (Lippia alba)

Cette plante est un arbuste vivace à fleurs originaire des Caraïbes et des Amériques, pousse dans à peu près n'importe quel sol, et semble préférer l'ombre partielle. Elle se distingue par son arôme parfumé, dû à la présence d’une huile essentielle unique. Utilisée pour traiter diverses maladies respiratoires telles que l'asthme et la grippe. Elle a également démontré des vertus anxiolytiques et sédatives. Vous pouvez faire du thé de brisée et profiter de sa douce saveur de citron, avec les avantages supplémentaires du soulagement de la congestion, des troubles digestifs et de la tension générale. Pour ce faire ajoutez trois à six feuilles par tasse d’eau bouillante, laisser infuser à couvert pendant 5 minutes minimum.

3. Atoumo, guérit-tout ou gingembre coquille (Alpinia Zerumbet)

L’atoumo présente de grandes feuilles vert foncé et des fleurs magnifiques qui éclosent de boutons blancs à la pointe rosée pour révéler un intérieur jaune avec des filets rouges. La plante est très facile à cultiver, aime les sols riches moyennement humides à humides bien drainés en plein soleil à mi-ombre, et ne nécessite pas beaucoup d’entretien. Riche en huiles essentielles, son nom vient de ses nombreuses vertus contre « tous maux », mais on l’utilise principalement pour l'amélioration de l'état grippal, la digestion, l'équilibre de la tension artérielle. L’atoumo pourrait être le secret de longévité des habitants de l’île d’Okinawa. Les feuilles et les bourgeons de fleurs sont préparées en infusion ou en décoction et une tasse doit être prise 2 ou 3 fois par jour.

4. Basilic sacré (Ocimum tenuiflorum)

Cousin du fonbazen, le basilic sacré, aussi appelé tulsi, est une plante aromatique médicinale venant d’Inde. Bien que le basilic sacré soit un proche parent du basilic culinaire, ses feuilles ont tendance à avoir une teinte violette, ses fleurs ne sont pas aussi grandes et sa durée de vie est plus courte. Il préfère le plein soleil dans un sol humide et bien drainé. C’est une plante adaptogène, c’est-àdire qui permet à l’organisme de lutter contre les différents stress dont le stress chronique. Riche en huiles essentielles, dont l’eugénol (comme le girofle), le tulsi soulage les troubles digestifs, et particulièrement les crampes intestinales et les douleurs articulaires grâce à ses propriétés anti-inflammatoires. Faites infuser une poignée (5 à 7 g) de feuilles de basilic sacré bio dans un demi-litre d’eau chaude pendant 10 minutes.

LA MAGIE DE LA FERMENTATION

Riches en bonnes bactéries, les aliments lacto-fermentés offrent des bienfaits absolument phénoménaux pour votre bien-être général. Découvrons ensemble la magie de la fermentation.

Il y a trois grands types de fermentation, à savoir la fermentation alcoolique, la fermentation lactique ou lacto-fermentation, et la fermentation acétique (vinaigre). Si vous mangez des cornichons, du pain au levain, du fromage, du yaourt, de la choucroute, du saucisson sec ou de la sauce soja ; si vous buvez du thé noir, de la bière, ou du vin, sachez que vous consommez des aliments fermentés ! Intéressons-nous ici à la lacto-fermentation, qui est l’une des méthodes de conservation les plus anciennes et les plus bénéfiques, ayant contribué à la survie de toutes les cultures de l’humanité depuis des millénaires.

La formule magique de la fermentation

La lacto-fermentation, ou tout simplement fermentation, est un processus chimique naturel qui convertit les sucres des aliments en acides organiques et en gaz (dioxyde de carbone) grâce à des ferments qui sont des levures et des bactéries. Par exemple, pour obtenir du chou lacto-fermenté, la base de la fameuse choucroute, il vous faut du chou, du sel…et c’est tout ! Tout d’abord, on sale et on malaxe le légume coupé très très finement ; grâce au sel, l’eau contenue dans le légume va en sortir et il va s’attendrir considérablement. Ensuite il faudra placer le légume ainsi attendri avec tout son jus dans

Texte : Vanessa Méril-Mamert Photos : Pexels

un bocal en verre bien propre, qui ferme hermétiquement pour que l’air n’entre pas dans le bocal, car la fermentation nécessite que les légumes n’y soient pas exposés. Les aliments doivent demeurer immergés d’au moins 2 cm sous la saumure lors de la fermentation. On ferme donc bien, et puis on attend. Mais on attend quoi au juste ? Eh bien que les micro-organismes bénéfiques, naturellement présents sur le chou ou tout autre légume, se développent et fassent leur job. Le sel permet quant à lui d’éviter le développement de microbes pathogènes. Le processus peut prendre quelques jours, mais vous observerez que des bulles se forment dans le bocal, indiquant la présence de gaz carbonique. Il faudra régulièrement « dégazer » pour éviter que trop de pression ne s’accumule. Vous voyez comment avec seulement 2 ingrédients on réalise une vraie expérience chimique, presque magique non ?

Fermentez pour décupler les pouvoirs des aliments

Le processus de lacto-fermentation offre de nombreux bienfaits non seulement en augmentant la saveur et en prolongeant la durée de conservation des aliments, mais aussi pour la santé. En effet, la fermentation augmente la qualité nutritionnelle en fournissant des vitamines, améliore l’assimilation des nutriments, est une excellente source de probiotiques ce qui contribue à une bonne santé de la flore intestinale et soutient le système immunitaire. Les légumes ou les laitages commencent leur aventure en étant déjà bon pour la santé, mais à la suite de la fermentation, ils en ressortent infiniment plus puissants, on peut même dire des superaliments ! C’est là aussi la magie de la fermentation. Ce qui en fait des superaliments, ce sont tous les nutriments et antioxydants

créés, multipliés et devenus hautement assimilables. Leur nouvelle richesse nutritionnelle et les bienfaits physiologiques associés en font des aliments dits « fonctionnels ».

Certains aliments fermentés sont des sources exceptionnelles de nutriments essentiels, tels que la vitamine K2 que procure le nattõ, ces graines de soja fermentés consommés quotidiennement par les japonais, la vitamine K2 est un incontournable dans la liste des solutions naturelles pour des os solides, pour lutter contre l’ostéoporose, les maladies cardiaques et l'athérosclérose. Un autre exemple est celui de la vitamine C et les isoflavones, respectivement du chou et du soja, qui triplent au cours de leur fermentation. Enfin, la fermentation inhibe les substances antinutritionnelles, ou potentiellement néfastes, telles que des toxines fongiques, les cyanures du manioc ou, encore l’acide phytique des légumineuses (pois) ou des céréales qui limite l’assimilation du calcium, du magnésium et du zinc. Les aliments fermentés produisent également beaucoup de vitamines B.

La fermentation des légumes est facile et peu coûteuse. Beaucoup de légumes et de laitages peuvent être préparés ainsi à la maison ou achetés au magasin. Pensez au kéfir, au kombucha, au kimchi coréen, à la choucroute et au yaourt fait maison, préparé à partir de lait de vaches nourries à l'herbe. Ils contiennent des bactéries bénéfiques et sont bons pour la santé, et réveilleront vos papilles gustatives !

augmentant la saveur et en prolongeant la durée

Ingrédients :

Langouste  Mangue  Christophine Piment VG et fort Cives Huile d'olive Citron

Langouste et Christophine

Méthode :

La Langouste

Vous pouvez juste cuire la queue de langouste dans un bouillon salé quelques minutes puis la décortiquer et la couper en médaillons.

Christophine

Pelez les christophines et taillez des lamelles fines à cuire au dernier moment avec une pincée de sel et un trait de lait de coco, ajustez en sel et citron vert quand elles sont tendres.

La Mangue

Taillez quelques jolis quartiers crus dans une mangue juste mûre et mixez le reste de la chair avec du sel, de l'huile d'olive et du piment. Réservez.

Dressage  Assemblez les éléments froids ou chauds selon vos envies,

Bonne dégustation !

Par le Chef Thibault Barbafieri

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