MAGAZINE PREMIUM LUXEMBOURG N°44

LUXEMBOURG

44 LE MAGAZINE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES

INTERVIEW EXCLUSIVE

RAFAEL NADAL LE ROI DE L'ARÈNE

SPÉCIAL STYLE

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PREMIUM X VINS & CRÉMANTS LUXEMBOURG

UN LABEL POUR VEILLER AU GRAIN Etendus principalement sur son flanc sud-est, les vignobles constituent l’un des fleurons du pays. Encadrée par deux autres nations viticoles, la France et l’Allemagne, la Moselle luxembourgeoise cultive sa propre identité viticole et offre une panoplie gustative propre à elle.

Le rendez-vous était pris début août, alors que le beau temps semblait enfin reprendre sa place. En passant par les vignes de la Moselle luxembourgeoise, dont les raisins semblaient attendre tout autant que nous le soleil, nous sommes arrivés à l’Institut viti-vinicole de Remich où nous avons pu rencontrer Claire Sertznig. Formée à l’œnologie, cette gestionnaire de projets de l’Institut nous a parlé vins, vins luxembourgeois plus précisément, et crémants. De quoi apprécier et réaliser toute la dimension de la culture viticole au Grand Duché et se préparer à célébrer la trentième année d’un breuvage majeur au pays.

Premium : On parle beaucoup de place financière, mais Luxembourg est également une place viticole. J’ai lu que l’on comptait pas moins de 300 domaines, beau nombre pour un pays de cette taille. Comment expliquez-vous cette culture du vin au Luxembourg ?

Claire Sertznig : C’est vrai, il n’y a pas que les banques au Luxembourg. L’autre trésor, ce sont nos vignobles, ici en Moselle luxembourgeoise. Il existe entre 50 et 60 domaines viticoles et des centaines de viticulteurs différents. Mais il faut faire la différence : il existe des producteurs qui vendent leur raisin mais qui ne produisent pas de vin. On en dénombre un peu plus de 300. Les domaines viticoles produisent quant à eux le vin et le crémant.

Le vin fait partie de notre culture. Son histoire a débuté avec les Romains et les Celtes qui ont amené la vigne au Luxembourg ; il appartient au pays et participe à toutes les fêtes et tous les bons moments, où l’on profite de cet héritage.

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Premium : Vous parlez de vignobles et de domaines, mais quels sont donc les principaux cépages produits au Luxembourg ?

Claire Sertznig : Les principaux cépages traditionnels sont l’Elbling et le Rivaner, qui sont au Luxembourg depuis très très longtemps ; malheureusement ils ont un peu perdu en popularité. En revanche, ceux qui ont énormément gagné en notoriété sont toutes les sortes de Pinot qui sont originaires de la Bourgogne, comme le Pinot noir, le Pinot blanc, le Pinot gris et aussi le Chardonnay et l’Auxerrois qui appartiennent à cette famille de Pinot. Par exemple, pour l’Auxerrois, on est un des seuls pays, ou plutôt une des seules régions viticoles, qui produit des vins monocépages Auxerrois... et nous sommes très heureux d’y parvenir avec succès. Et bien évidemment tous les cépages Pinot sont excellents dans les cuvées pour produire du crémant.

Photo : Sabino Parente

Le « Nation Branding » Vins & Crémants Luxembourg • 3 millions de bouteilles de crémant de Luxembourg sont produites par an • 1 295 hectares de vignes sont cultivés tout au long de la Moselle luxembourgeoise • 65 entreprises viticoles sont fières productrices de Vins & Crémants de Luxembourg Le Fonds de Solidarité Viticole est chargé de la promotion du label Vins & Crémants Luxembourg, créé à l’initiative des vignerons luxembourgeois pour développer l’image de marque des produits vinicoles de la Moselle luxembourgeoise.

L’ « Appellation d’Origine Protégée – Moselle Luxembourgeoise» ou AOP, protége le vin qui revêt une importance nationale significative.

Premium : Justement, comment reconnaître un vin de qualité ?

Claire Sertznig : En fait, c’est très facile. Cela fait 2-3 ans que l’on a mis en place une image commune pour les vins qui sont certifiés d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). Cela se présente sous la forme d’une sorte de petite couronne agrémentée du X du national branding “Let’s make it happen” qui est estampillée sur le haut de la bouteille. On reconnaît du coup très simplement si le vin est certifié AOP ou non. Être certifié AOP signifie qu’il respecte un bon nombre de critères établis dans une charte de qualité déposée à Bruxelles pour l’Union européenne.

Premium : Quels sont pour vous les vins qui sont le fleuron du pays ?

Claire Sertznig : De ma propre opinion, j’aime beaucoup nos Riesling, je sais qu’ils sont très racés. Je trouve qu’il y a une jolie panoplie, une belle diversité dans nos Riesling par rapport au sol qu’il y a ici au Luxembourg.

Cela reste mon vin préféré.

Premium : Les vendanges ont d’ordinaire lieu en septembre, voire fin août, pour les zones bien moins tempérées qu’ici, comme le sud de la France. Sans compter que cette année est particulièrement maussade si nous pouvons le dire ainsi. Qu’en est-il ici ? Quelle est la particularité des vendanges au Luxembourg ?

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Claire Sertznig : Pour commencer les vendanges, on regarde quand la vigne rentre en floraison. Quand c’est le cas, on compte 100 jours à partir de ce moment. Bien évidemment ce n’est pas au jour près, mais c’est le nombre indiqué dans la directive. Les 2 dernières années ont été très chaudes, on a pu ainsi commencer les vendanges plus tôt que par rapport à la moyenne de ces 10 dernières années. En 2021, il fait effectivement un peu moins chaud et il y a plus de pluie, cela ralentit la vigne, elle mûrit plus longuement. Du coup, pour cette année, on prévoit plutôt des vendanges à la fin septembre.

Sans crémant pas de fête, pas de fête sans crémant Premium : Le crémant est une véritable institution ici. Qu’est-ce qui distingue le crémant de Luxembourg ?

Claire Sertznig : C’est vrai. Qui plus est cette année est une année particulière pour nous : nous allons célébrer ses 30 ans. La première bouteille de crémant a été vendue le 15 novembre 1991. C’est une grande date pour nous, qui sera - on l’espère en tout cas - fêtée : « Sans crémant pas de fête, pas de fête sans crémant ». Je pense que tous les vignerons qui ont participé à ce projet il y a 30 ans de cela avaient pour ambition de produire quelque chose de très bon, de très qualitatif. C’est réellement une success story. Les gens du pays ont une nette tendance à demander et boire du crémant, ce qui fait infiniment plaisir aux vignerons. Notre plus grande chance ce sont nos cépages. Les cépages Pinot qui se marient parfaitement pour faire les cuvées, où chacun d’eux apporte ses propres caractéristiques. Si je compare cela à la Champagne, où ils possèdent 3 cépages qui sont autorisés pour faire du champagne, nous avons une plus grande variété sur laquelle on peut jouer pour harmoniser au mieux les crémants. Pour les Pinot, on compte l’Auxerrois, le Chardonnay, le Pinot noir, le Pinot gris (un peu moins peut-être pour les crémants), le Pinot blanc, et l’on joue toujours un peu avec le Riesling également pour donner de la fraîcheur, de l’acidité. Ce sont les cépages principaux pour les crémants.

Rafael Nadal pour Richard Mille Photo : Renaud Corlouer

Fondateur et rédacteur en chef David Bail Tél. +352 691 598 720 Email : david@magazinepremium.lu

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les trouble-fête et imprimer à ces pages des tons de morosité ou de

Conception - réalisation MHM, My Home Mag Sàrl 44, Avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg Tél. +352 691 598 720 Email : contact@magazinepremium.lu Rédacteurs et contributeurs Annie Esch Louise Koehler Antonio Da Palma Ferramacho Sabrina Pontes Claire Vega Jonathan Kopp Daphné Roda Impression Tirage Luxembourg : 8 500 exemplaires France (Metz-Thionville) : 5 000 exemplaires Fréquence : 7 numéros par an (2 hors-séries) Impression BDZ Centre d'impression www.magazinepremium.lu Premium sur les réseaux sociaux

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as question de laisser la rentrée jouer

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baisse de régime. Recette gagnante pour la lecture à venir qui mise sur la diversité des sujets, l’originalité et

Dans les coulisses de notre shooting mode à l'Hôtel Le Royal Luxembourg.

l’excellence. Révélateur des modes, iconiques ou dernières tendances, ce numéro spécial Fashion se met résolument

dans l’ambiance de ce que les fashion week de septembre distillent à l’échelle de la planète lors des différents défilés : la richesse de la création, la beauté, le design. Cette année, les grands noms de la Haute Couture ont partagé les projecteurs avec le cheval cabré qui lance, depuis son emblématique siège de Maranello, sa première collection, renforçant avec audace le lien entre la mode et l’automobile de prestige, un article qui place en pole position la célèbre écurie. Il est temps de rejouer avec les styles, de retrouver les tenues réinventées en vous inspirant des pages spéciales consacrées à notre shooting réalisé à l'hôtel Royal Luxembourg. Vous attendent également à travers cette édition spéciale, les boutiques extraordinaires que les grandes Maisons du luxe ouvrent de par le monde. Conjugués à ce voyage dans l’univers de l’élégance, divers portraits d’hommes animés d’une énergie particulière dans leur métier : Virgil Abloh, directeur artistique pour la maison Louis Vuitton, Alain Combalbert, un ancien négociateur du RAID, sans parler de Rafael Nadal, tennisman détenteur de 20 Grand Chelem, une interview exclusive pour PREMIUM qui fait la Une, montreront qu’avoir de l’allure peut s’écrire de bien des façons.

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EXPERIENCES BEYOND DRIVING PLEASURE.

SOMMAIRE

n°44 SEPTEMBRE 2021 p. 6 EDITO 12 LIFESTYLE

22 30

p. 12 p. 16 p. 18 p. 20 p. 22 p. 28

TONNERRE SUR MARBELLA 8ÈME LUXEMBOURG POLO INTERNATIONAL RAVITAILLEMENT AU STAND UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE RAFAEL NADAL, LE ROI DE L'ARÈNE LES ROUES DU DESTIN

30 MASTERCLASS p. 30

L'HOMME DE LA SITUATION

32 CULTURE p. 32 p. 34

LE KING DU COULE EXPLOSION CLIMATIQUE

36 ÉVASION p. 36

WEEKEND ZEN

38 DOSSIER SPÉCIAL STYLE p. 38 p. 46 p. 48 p. 50 p. 52 p. 54 p. 56

32

VIRGIL ABLOH, EN MODE "ON" SNEAKERS STORY LONE STARS FERRARI DANS LA COURSE À LA MODE LE LUXE À TOUS LES ÉTAGES UNE COLLECTION GONFLÉE WEEKEND ROYAL

68 WATCHES p. 68

DE FIL EN AIGUILLES

72 HIGH-TECH

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p. 72 p. 74 p. 76 p. 77

COURSE AVEC LA MONTRE RÊVEZ À VOIE HAUTE LA PATTE DU GÉNIE MALVOYANTS : UNE SOLUTION EN VUE

78 POWER p. 78

LES AILES DE SIR LAWRENCE

80 CULT p. 80

80 56

NE JAMAIS DIRE JAMAIS

83 LUXGEARS p. 84 p. 86 p. 90

BIG BEN À L'HEURE ÉCORESPONSABLE RUF, LE SORCIER ORANGE MÉCANIQUE

93 SPORT

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p. 93 PERMIS DE SOUFFRIR p. 94 ÉTERNEL BOBBY JONES

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LES NEWS

IN THE

AIR

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DIN VANH BRILLE CHEZ DANIEL GÉRARD JOAILLIER La joaillerie Horlogerie Daniel Gérard à fait peau neuve à son adresse du 6 rue Aldringen.

Cet écrin flambant neuf accueille désormais Din Vanh, la célèbre marque de joaillerie parisienne qui fait l'unanimité chez les dames.

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UNE CUISINE FAITE MAISON AU COMPTOIR BOHÈME Le Comptoir Bohème a ouvert cet été à la Cloche d'Or. C'est dans un décor aux airs de western spaghetti, très chaleureux et convivial, que ce nouveau restaurant propose une cuisine home made à base de produits frais de qualité, en provenance d'Italie, et sélectionnés par son chef. Au menu : fruits de mer, poissons et crustacés, et tous les plats traditionnels italiens à déguster à l'intérieur ou sur la belle terrasse qui donne sur un petit étang.

L'endroit idéal pour un lunch mais également en soirée en afterwork.

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IL EST TEMPS DE DÉCOUVRIR LA NOUVELLE MONTRE DE JAMES BOND CHEZ OMEGA Dans No Time To Die, les fans de James Bond apercevront la Seamaster Diver 300M Édition 007 au poignet de Daniel Craig, une montre légère qui réunit style et innovation. Du titane de grade 2 a été utilisé pour la confection du boîtier de 42 mm et du bracelet à mailles, ce qui la rend particulièrement solide et légère. Parfaite pour un agent double. Elle est également proposée sur un bracelet NATO à rayures.

Son boîtier abrite le calibre OMEGA Co-Axial Master Chronometer 8806. Chaque création est présentée dans un étui en tissu brun exclusif.

Omega Luxembourg, 1 Rue Philippe II à Luxembourg ville

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CORVETTE LANCE SA NOUVELLE BOMBE CHEZ AUTOPOLIS Le cœur de la nouvelle Chevrolet Corvette C8 est son moteur 6,2l V8 LT2, l’unique V8 atmosphérique de ce segment. Il développe 482ch et atteint le 0 à 100km/h en 3,5 secondes. Affichée à moins de 100 000 euros, cette Corvette s'annonce comme le meilleur rapport prix-performance du marché. Autopolis, Z.I. Bourmicht, 9 rue des Mérovingiens à Bertrange

PREMIUM 10

LIFESTYLE ÉVÉNEMENT | RACEBALL RALLYE 2021

TONNERRE SUR

8 Jours de rallye, 7 nuits en hôtel de luxe, 7 pays à traverser avant d'arriver à l'objectif final : Marbella. C'est le programme de cette deuxième édition du Raceball qui s'est déroulé du 1er au 7 juillet dernier. Le récit de 8 jours inoubliables au volant de notre bolide dans cette folle équipée. Par David Bail - Photos : @ddtphotography

La team Come to Lux/Premium au départ du rallye à Liège le 2 juillet.

LES VOITURES PARTICIPANTES AC COBRA Audi R8 Audi R8 Audi RS3 Audi RS3 5xx Audi RS4 Audi RS4 B9 Audi RS4 b9 Audi RS6 C7 Performance Audi RS6 C8 Audi RS6 C8 Audi RS6 C8 Audi RS6 Performance Audi RS6-R ABT BMW i8 Bmw M2 Compétition Bmw M2 Compétition PREMIUM 12

BMW M2 Compétition BMW M2 Compétition BMW M3 BMW M3 2021 BMW M4 BMW M4 BMW M4 Compétition 2021 BMW M4 CS BMW M6 Corvetta C7 ZR1 Corvette C7 GrandSport Ferrari 458 Italia Ferrari 488 GTB Ferrari 488 GTB Ferrari 488 GTB Ferrari F12 Ferrari F12

MARBELLA Ferrari FF Ferrari Portofino Ford Mustang Jaguar F-type Jaguar F-type Jaguar F-type Jaguar F-type Lamborghini Huracán Lamborghini Huracán Performante Lamborghini Huracán Spyder Lotus Exige S McLaren 570 Mercedes AMG GT43 Mercedes AMG GTR Pro Mercedes AMG GTS Mercedes C43 Mercedes C43

Mercedes C63S Mercedes C63S Mercedes C63S Mercedes E63S Mini GP3 Nissan GTR Nissan GTR Nissan GTR Nissan GTR 1200HP Porsche 981S Porsche 991.2 GT3 Clubport Porsche 992 Carrera 4S Porsche 992 Carrera S Porsche 997 GTS Porsche GT4 Porsche Panamera Porsche turbo Techart GT-STREET PREMIUM 13

LIFESTYLE

// L'AMBIANCE EST CLAIREMENT À LA FOLIE GÉNÉRALE, AVEC CERTAINS MOMENTS MÉMORABLES COMME LES ARRIVÉES ET LES DÉPARTS DES HÔTELS EN FANFARE, SOUS LES YEUX DES CARSPOTTERS LOCAUX. //

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a recette est simple : rassembler des propriétaires de grosses sportives pour un road trip traversant plusieurs pays, le tout jalonné de soirées déjantées à chaque étape. C'est le concept de ce type d'événement lancé pour la première fois dans les années 70 avec le Cannonball, puis à la fin des années 2000 avec le très médiatisé Gumball 3000. Le Raceball Rallye est quant à lui beaucoup plus jeune. En 2020, la première édition avait conduit les participants de Spa à Monaco, et enregistré un beau succès. Cette année, le rallye, organisé par Pascal Maniscalco, un jeune créateur belge passionné, a encore fait un carton. Une centaine d'équipes étaient alignées au départ de Liège, pour s'élancer le matin du 2 juillet dans un périple de 8 jours sur les routes de 7 pays.

Après la Belgique, le rallye a traversé l'Allemagne pour rejoindre Innsbruck en Autriche, puis Milan, Monaco, Barcelone, Alicante, et enfin franchir la ligne d'arrivée à Marbella. Un itinéraire varié proposant autoroutes, cols de montagnes et petites routes, qui a procuré de belles sensations à tous les pilotes. Ravis par ces destinations, ceux-ci louent également l'esprit familial du rallye ; c'est aussi ce qui fait le succès de ce type d'événement. L'ambiance est clairement à la folie générale, avec certains moments mémorables comme les arrivées et les départs des hôtels en fanfare, sous les yeux des carspotters locaux.

Cette année, on a eu la chance de faire partie de l'aventure, invités à bord de la voiture de notre complice, l'agence Come to Luxe, au volant d'une Ferrari 458 Spider, recouverte pour l'occasion des logos des sponsors officiels mais aussi de ceux de tous les amis. Car l'équipage a la possibilité de faire la promotion comme bon lui semble de ses propres partenaires. Encore une largesse qui souligne bien le cadre amical dans lequel s'inscrit ce rallye 100% belge. Dès la veille du départ, à la soirée organisée à l'hôtel Van der Valk de Liège, on a compris qu'on allait vite se faire des amis. La règle étant de faire la fête chaque soir à l'arrivée facilite les rencontres. C'est d'ailleurs là un atout non négligeable, car les participants à ce type de rallye sont pour la plupart des entrepreneurs. On a pu y croiser le sympathique importateur et distributeur exclusif des Shelby Cobra, Cobra Daytona et GT40 pour l’Europe, et le fondateur du site Poker One. Mais il ne faut pas oublier l'essence même de ce road trip qui est d'avaler les kilomètres. Car c'est bien sur la route qu'on a passé le plus clair de notre temps. Ce qui n'a pas été sans obstacles, puisque rapidement toutes les polices s'étaient passées le mot, nous imposant des contrôles réguliers. Une notoriété grandissante qui a fait passer les raceballers au statut de cé-

Photos : @ddtphotography

Au matin du 3ème jour : démarrage en fanfare de l'hôtel Hilton à Milan.

lébrités en Espagne. Les journaux locaux parlaient d'un rallye de fous du volant, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. « Les Mossos d'Esquadra ont mis à l'amende dix conducteurs d'un rallye de luxe illégal qui traverse plusieurs pays européens, dans un dispositif spécial déployé depuis hier sur l'autoroute AP-7, à Gérone, depuis la frontière française. L'opération spéciale a bénéficié du soutien aérien de l'hélicoptère des Mossos d'Esquadra et du Service catalan de la circulation. » écrit le journal espagnol La Vanguardia. Un buzz qui devrait contribuer à la notoriété de cet événement à travers l'Europe.

Reste néanmoins à préciser que ce rallye n'est pas une course, et malgré quelques dépassements de vitesse, les participants en sont tous conscients, comme le signale ce même journal dans la suite de son article : « La vitesse maximale des dix véhicules signalés était de 170 km/h et les autres se situaient entre 169 et 150 km/h. La limite de vitesse n'ayant pas été dépassée, aucun véhicule n'a été immobilisé et les pilotes ont poursuivi la course, connue sous le nom de Raceball Rallye. » Le Raceball est promis à un bel avenir, l'organisateur annonce un tracé de rêve en 2022. On brûle déjà d'impatience d'être à l'année prochaine. Infos : raceball.lu - Sponsors : sponsors@raceball.eu PREMIUM 14

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LIFESTYLE

ÉVÉNEMENT | POLO CLUB LUXEMBOURG

8ÈME LUXEMBOURG POLO INTERNATIONAL Le célèbre tournoi de Polo du Grand-Duché, organisé par le Polo Club Luxembourg a reçu plus de 1500 spectateurs s’imposant, d’année en année, comme un tournoi de référence en Europe.

Photos : G. Villiaume et F. Cardosi

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n juillet dernier, le Polo Club Luxembourg a vu s’affronter sur son magnifique terrain de Merl, 6 équipes, 30 joueurs et 100 chevaux pour remporter les deux trophées mis en jeu.

Des matches intenses se sont joués pendant 3 jours, offrant aux Polo teams de Vauban Patrimoine, Bentley Luxembourg, The Agency Real Estate, Sotheby’s Luxembourg, l'opportunité de démontrer leur excellent niveau de jeu. The Gold Cup a été remportée par Renaud Belouis Cuisinier et The Grand Duke Cup par Augustinus Bader Skin Care polo team.

Deux très belles soirées ont été organisées après les matches. La première a diverti les fans et les joueurs en musique sur le terrain et le lendemain, 200 personnalités, sponsors, social members et fondateurs du Club historique du pays, né en 2004, se sont retrouvés pour son traditionnel et très chic White Polo Dinner chez Come à La Maison. Toute l’année, le Polo Club Luxembourg permet aux débutants (Ecole de Polo) ou joueurs confirmés de pratiquer le Sport des Rois, une offre unique dans le Pays grâce aux installations de l’Ecurie de La Petrusse (terrain en herbe, en sable, arena couverte) sans compter l’encadrement de professionnels argentins qui transmettent les valeurs et l’ambiance polo lifestyle tant appréciées de tous. Enjoy Polo All Together !

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LIFESTYLE ÉVÉNEMENT | PIT STOP PARTY CAR'TELL

RAVITAILLEMENT AU STAND Retour en images sur la soirée du 22 juillet dernier, où les membres de The Car'tell et ses invités ont fait connaissance avec la nouvelle direction du club.

Photos : Fares Hammoud

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ésormais, The Car’tell n’est plus seul au volant. En effet, il rejoint l’écurie du groupe Jeverk, comprenant une société d’aviation d’affaires, IBC Aviation, une agence de voyages sur-mesure et conciergerie, Dupont & Jensen, ainsi qu’une société opérant dans l’intelligence économique, Square Strategy Services, toutes implantées à Luxembourg. Pour célébrer

cet événement, les membres ainsi que de nombreux invités, étaient conviés à une soirée placée sous le signe de la course. Le ravitaillement a été assuré par la Vinothèque Archivins et le traiteur Come à la Maison, tandis que Smell Marketing s'est chargé de parfumer le stand !

The Car’tell est le seul club de voitures privé au Luxembourg offrant à ses membres la possibilité de conduire en exclusivité des voitures de rêve, classiques ou sporPREMIUM 18

tives : Porsche, Lancia, Lotus, Morgan, Cobra, RollsRoyce... Avec une flotte en constante évolution, ce sont plus de 40 modèles différents qui ont fait le bonheur de ses pilotes depuis 2016. Outre le privilège de conduire les voitures du Club, The Car’tell offre plusieurs niveaux d'adhésion adaptés au style de vie de ses membres, notamment l’accès au Clubhouse, à des invitations aux événements privés, ainsi qu’à des réductions exclusives.

SUPER CHRONOMAT

LIFESTYLE ÉVÉNEMENT | AUDI E-TRON

UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE À l'heure du tout électrique, c'est au travers d'un circuit original à Luxembourg qu'Audi Luxembourg a choisi de nous présenter sa nouvelle gamme 'propre'. On a découvert des véhicules au design percutant et aux performances électrisantes. Par David Bail Photos : Johannes Nollmeyer

Audi e-tron GT

1. LA VALENTINY FOUNDATION Première halte à la fondation qui abrite l'ensemble de l'œuvre de l'architecte luxembourgeois François Valentiny.

Les Audi Q4 e-tron, Q4 e-tron S et RS e-tron GT.

2. LE KIKUOKA COUNTRY CLUB Une pause lunch au restaurant de ce golf 18 trous installé sur 120 hectares à Canach, déjà sélectionné pour accueillir l'European PGA Challenge Tour .

WATT ELSE ?

Audi e-tron GT & RS e-tron GT Un coupé 4 portes au design percutant. La puissance des moteurs électriques est de 350 kW (476 ch) ou de 440 kW (598 ch) avec une autonomie de 488 kilomètres.

Audi Q4 e-tron Un SUV polyvalent, qui peut parcourir jusqu’à 520 kilomètres (WLTP) avec une seule charge.

Grâce à une capacité de charge maximale de 125 kW, dans des conditions idéales, il est possible de charger suffisamment d’énergie pour environ 130 kilomètres (WLTP) en l’espace de dix minutes.

3. LE MUSÉE HENRI TUDOR Escale à Rosport pour une visite du musée de l'inventeur luxembourgeois Henri Tudor. Ce passionné qui a permis l’évolution de la technologie de l’éclairage des villes européennes, sans oublier celle des machines agricoles, des moyens de transport...

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LIFESTYLE

TENNIS | RAFAEL NADAL

LE ROI DE Le maître incontesté de la terre battue est passé cette année à côté d'un quatorzième titre à Roland-Garros, un exploit qui se serait ajouté à son prestigieux palmarès.

Rencontre avec " Le taureau de Manacore ". Propos recueillis par Daphné Roda

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Credit photo: Renaud Corlouer / Richard Mille

L'ARÈNE

LIFESTYLE t si Nadal avait choisi de s'orienter vers le football plutôt que le tennis ? Une question pas si incongrue, étant donné que le jeune Nadal adore jouer au football et que son oncle, Miguel Ángel, est un ancien joueur du FC Barcelone. Mais c'est finalement sa passion pour le tennis qui sera la plus forte, un sport qu'il pratique dès l'âge de 3 ans. Toni Nadal, un autre de ses oncles, lui apprend à jouer avec le bras gauche. Rafael étant droitier, il estime que son revers à deux mains tirerait profit d'un bras droit fort. S'ensuit une première victoire à 8 ans dans une compétition officielle aux Baléares. Puis, en 1998, il remporte l'Open Super 12 d'Auray, une date qui va marquer officiellement le début de sa carrière. En 2001, Boris Becker se blesse alors qu'il doit se rendre à Majorque, la ville natale de Rafael, pour disputer un match d'exhibition contre Pat Cash, l'ancien vainqueur de Wimbledon. Les organisateurs désignent le jeune Rafael Nadal, alors âgé de quatorze ans, pour le remplacer. Il bat à plate couture l'ancien champion, âgé de 36 ans. Après ce match, Nadal décide de devenir professionnel. Depuis, sa carrière est émaillée de records, considéré comme le meilleur joueur sur terre battue de l'histoire du tennis. C'est le seul joueur à avoir remporté treize titres à Roland-Garros, il a remporté vingt tournois du Grand Chelem, un record partagé avec Roger Federer. Il est aussi le septième joueur de l'histoire du tennis à réaliser le « Grand Chelem en carrière » en simple, le deuxième à avoir réalisé le Grand Chelem doré en carrière après Agassi. Il est classé numéro deux mondial durant cent soixante semaines consécutives, et numéro un mondial à multiples reprises. Celui qu'on surnomme "le taureau de Manacore", a vécu cette année de pandémie en demi-teinte. Épuisé après son tournoi de Roland-Garros, il a renoncé à participer au tournoi de Wimbledon ainsi qu’aux Jeux olympiques de Tokyo afin de "laisser son corps récupérer". Ce qui ne l'a pas empêché de s'engager dans le championnat de golf des Baléares cet été, un autre sport dans lequel il excelle, au point d'envisager une autre carrière professionnelle. Nadal, un phénomène, à l'image de son idole... Tiger Woods.

PREMIUM : Il est de plus en plus difficile de devenir joueur de tennis professionnel ; si vous deviez donner un conseil au jeune Nadal, quel serait-il ?

Rafael Nadal : Je pense qu'il est toujours difficile d'être un joueur de tennis professionnel comme un bon professionnel dans n'importe quel type de travail. Il faut beaucoup de qualités différentes pour atteindre ses objectifs. Mon conseil aux jeunes est principalement de s'amuser, d'apprécier ce qu'ils font, c’est la chose la plus importante. Ensuite, quand les choses deviennent plus sérieuses, je recommande de toujours se donner à 100%.

PREMIUM : Enfant, qui était votre héros ?

R. N. : Pour être honnête avec vous, je n'avais pas de héros. Je regardais certains joueurs du circuit, principalement Carlos Moya, qui est également espagnol et originaire de la même île que moi, Majorque.

PREMIUM : Quel est, selon vous, votre secret pour être l'un des meilleurs joueurs de tennis de la planète et rester pendant plus de 800 semaines dans le top 10 ?

R. N. : Je ne sais pas quel est le secret, en fait il n'y a pas de secret.

C'est une question de dévouement, de travail acharné, de passion, d'une composante de talent, de volonté, de détermination... J'aime la compétition et j'aime le sport en général et le tennis en particulier.

1 Jouer en rythme

Il aime écouter de la musique avant un match mais toujours sur son iPod et rien d'autre !

2 Le mania show

Rafael est connu pour ses longs rituels avant de servir : il se touche les cheveux, souffle sur ses doigts, tire sur son short, et... range ses bouteilles d’eau selon un ordre mystérieux.

PREMIUM : Quelle est la première chose que vous faites le matin d'un match de tennis important ?

R. N. : Je pense que c'est la même chose et tout dépend si le match a lieu le matin ou plus tard. Mais j'essaie d'avoir les mêmes routines que celles que j'ai l'habitude d'avoir lorsque je suis en compétition, au premier tour ou en finale. Je me réveille, je prends mon petit-déjeuner, je vais au club de tennis ou au stade et je me prépare pour le match : échauffement, repas, routine dans les vestiaires, etc.

PREMIUM : Quel a été le concurrent le plus difficile de votre carrière ?

R. N. : Il est évident qu'avec Roger Federer, nous avons vécu des moments très spéciaux et très importants. Jouer contre Roger est toujours spécial et nous avons eu de grands matchs. Mais je dois aussi dire que j'ai joué plus de finales contre Novak Djokovic et c'est toujours un rival très très dur.

PREMIUM : Quels sont vos objectifs pour cette année 2021 ?

R. N. : Mon objectif est d'être en bonne santé et d'être capable de concourir au plus haut niveau à chaque tournoi que je joue. Gagner les tournois du Grand Chelem est toujours le plus grand défi, mais il est important de concourir au plus haut niveau à chaque tournoi auquel je participe.

PREMIUM : Quel est votre court de tennis préféré et pourquoi ?

R. N. : Je dirais que le plus important de ma carrière est Philipe Chatrier pour ce que Roland Garros représente pour moi et pour ma carrière.

PREMIUM : En dehors du tennis, quels sont vos autres hobbies ou passions ? Si vous n'étiez pas un joueur de tennis, qu'auriez-vous été ?

R. N. : J'aime le sport en général et j'adore jouer au golf. J'aime aussi beaucoup aller à la pêche et être à la mer. Mais je ne pense pas que j'aurais été un golfeur si je n'avais pas été un joueur de tennis. J'aurais probablement été footballeur puisque je jouais aussi au football quand j'étais enfant et que j'aime aussi ça.

PREMIUM : Aimez-vous les voitures et la vitesse ? Quelle est votre voiture préférée et pourquoi ?

R. N. : Je ne suis pas un dingue de vitesse ni un passionné de voitures, pour être honnête, je suis très heureux avec KIA, car ils sont mes partenaires depuis que j'ai 15 ans et j'ai vu l'évolution de la marque.

PREMIUM : Et les montres ?

R. N. : Richard Mille ! Sans aucun doute. J'ai la chance d'être ami avec lui et avec la marque et c'est tout simplement incroyable. Quand il m'a demandé de jouer avec une de ses montres, j'ai pensé au début que c'était impossible. Mais il a fabriqué ce modèle incroyable que je porte quand je joue, c'est tout simplement une œuvre d'art. Sa marque et ce qu'il a fait sont tout simplement uniques et remarquables.

PREMIUM : Où vous voyez-vous dans 5 ans ?

R. N. : À Majorque, bien sûr, avec ma famille, mes amis et mon entreprise, comme mon Académie, la Rafa Nadal Academy by Movistar.

3 Le taureau des greens

Fan absolu de golf, Nadal suit avec passion les performances de son ami et idole, Tiger Woods, au point d'envisager une reconversion dans ce sport.

PREMIUM 24

4 Briser l'adversaire, pas la raquette

Contrairement à McEnroe, aucune de ses raquettes n'explose de rage au sol. Enfant, son oncle lui a inculqué qu'il devait traiter sa raquette avec respect parce que beaucoup de gens très pauvres ne pourraient pas s'en payer une. « Si je rate un coup, c’est de ma faute et pas celle d’un objet. »

Credit photo: Renaud Corlouer / Richard Mille

// IL N'Y A PAS DE SECRET POUR ÊTRE LE MEILLEUR. C'EST UNE QUESTION DE DÉVOUEMENT, DE TRAVAIL ACHARNÉ, DE PASSION, D'UNE COMPOSANTE DE TALENT, DE VOLONTÉ, DE DÉTERMINATION... J'AIME LA COMPÉTITION ET J'AIME LE SPORT EN GÉNÉRAL. //

PREMIUM 25

LIFESTYLE

W

hat if Nadal had chosen to play football rather than tennis? Not an incongruous question, given that the young Nadal loved to play football and that his uncle, Miguel Ángel, is a former FC Barcelona player. But at the end it was his passion for tennis that was the strongest, a sport he played from the age of three. Toni Nadal, another of his uncles, taught him to play with his left arm. Rafael was right-handed and felt that his two-handed backhand would benefit from a strong right arm. This was followed by his first victory at the age of 8 in an official competition in the Balearic Islands. Then in 1998, he won the Open Super 12 in Auray, a date that officially marked the beginning of his career. In 2001, Boris Becker was injured while travelling to Rafael's hometown of Mallorca to play an exhibition match against former Wimbledon winner Pat Cash. The organisers appointed the then fourteen-year-old Rafael Nadal as his replacement.

He defeated the 36-year-old former champion in a straight-sets match. After this match, Nadal decided to turn professional. Since then, his career has been studded with records: he is considered the best clay-court player in the history of tennis, the only player to have won thirteen French Open titles, ; he has won twenty Grand Slam tournaments, a record shared with Roger Federer, he is also the seventh player in the history of tennis to have achieved the "career Grand Slam" in singles, the second to have achieved the "career Golden Slam" after Agassi, he was ranked number two in the world for one hundred and sixty weeks in a row, and number one in the world on multiple occasions. The man nicknamed "the bull of Manacore" has lived this year of pandemic in half-tone, exhausted after his Roland Garros tournament, he renounced to participate in the Wimbledon tournament as well as in the Tokyo Olympic Games in order to "let his body recover".

This did not stop him from entering the Balearic golf championship this summer, another sport in which he excels, to the point of considering another professional career. Nadal, a phenomenon, just like his idol...

Tiger Woods.

1 Playing to the beat

He likes to listen to music before a game but always on his iPod and nothing else!

PREMIUM : It is becoming increasingly difficult to become a professional tennis player, if you had to give an advice to your younger self what would it be ?

Rafael Nadal : I think it’s always difficult to be a professional tennis player like a good professional in any kind of work. It takes many different things to achieve goals. MY advice to kids mainly is to have fun, to enjoy what they do. That’s the most important thing. After that once the thing gets more serious my advice is to always give your 100%.

PREMIUM : As a child , who was your hero ?

R. N. : I didn’t have any heroes to be honest with you.

I did look up at some players that were on Tour, mainly to Carlos Moya who is also Spanish and from my same island in Mallorca.

// THERE IS ACTUALLY NO SECRET TO BEING THE BEST. IT’S ALL ABOUT DEDICATION, HARD WORK, PASSION, A COMPONENT OF TALENT, WILL, DETERMINATION... I LOVE TO COMPETE AND I LOVE SPORTS IN GENERAL AND TENNIS IN PARTICULAR. // PREMIUM : What is according to you, your secret to be one of the best tennis players on the planet and staying for more than 800 weeks in the top 10?

R. N. : I don’t know what the secret is, there is actually no secret. It’s all about dedication, hard work, passion, a component of talent, will, determination... I love to compete and I love sports in general and tennis in particular.

PREMIUM : What is the first thing you do in the morning of an important tennis match ?

R. N. : I think it is the same and it all depends if the match is in the morning or later. But I try to have the same routines that I normally do when I am competing, first round or a final. I wake up, have my breakfast, go to the tennis club or stadium and get ready for the match with warm up, eating, locker room routines and so on.

2 The mania show

Rafael is known for his long rituals before serving: he touches his hair, blows on his fingers, pulls on his shorts, and... puts his water bottles away in a mysterious order.

3 The bull of the greens

An absolute golf fan, Nadal follows the performances of his friend and idol, Tiger Woods, with such passion that he is considering a career in the sport.

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PREMIUM : Who has been the toughest competitor in your career ?

R. N. : It is obvious that with Roger Federer we have had very special and big moments. To play against Roger is always special and we have had great matches. But I also have to say that I have played more finals against Novak Djokovic and it’s always a very very tough rival.

PREMIUM : What are your goals for this year 2021?

R. N. : My goal is to be healthy and be able to compete at the highest level at every tournament I play. To win the Grand Slams are always the biggest challenge but it is important to compete at the highest level at every tournament I enter.

PREMIUM : Which is your favourite tennis court and why ?

R. N. : I would say that the most important of my career is Philipe Chatrier for what Roland Garros means to me and to my career.

PREMIUM : Despite tennis, what are your other hobbies or passions ? If you were not a tennis player what would you have been ?

R. N. : I love sports in general and I love to play golf.

I also enjoy very much going fishing and being at the sea. But I don’t think I would have been a golfer if I wasn’t a tennis player. I would have probably be a football player since I was also playing football when I was a kid and also love it.

PREMIUM : Do you like cars and speed ? What is your favorite car and why ?

R. N. : I am not a speedy guy with cars, I am not tea passionate and to be honest I am very happy with KIA, since they are my partners since I am 15 and I have seen the evolution of the brand.

PREMIUM : What about watches ?

R. N. : Richard Mille! No doubt about it. I am lucky to be friends with him and with the brand and its simply amazing. When he asked me to play with a watch of his I thought at the beginning that it was impossible. But he made that amazing watch I have and play with and it’s simply a piece of art. His brand and what he’s done is simply unique and remarkable.

PREMIUM : Where do you see yourself in 5 years ?

R. N. : In Mallorca, of course, with my family, friends and business such as my Academy, the Rafa Nadal Academy by Movistar.

4 Break the opponent, not the racket

Unlike McEnroe, none of his rackets explode on the ground in rage. As a child, his uncle instilled in him that he should treat his racquet with respect because many very poor people could not afford one. "If I miss a shot, it's my fault, not something else's."

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LIFESTYLE

INTERVIEW | DAVID LABRAVA

LES ROUES DU DESTIN Après avoir revêtu le gilet des Hells Angels dans la vraie vie, puis celui des Sons of Anarchy à la télévision, David Labrava prend la plume de l'écrivain avec son livre autobiographique 'Becoming A Son'. Interview exclusive par David Bail

PREMIUM 28

L

a vie n'a pas toujours souri à David Labrava. Connu pour son rôle de 'Happy', le sergent d’armes dans Sons of Anarchy, il a réellement fait partie du plus grand club de motards au monde, les Hells Angels. David était à la base consultant sur le plateau, mais a demandé au réalisateur Kurt Sutter de pouvoir faire ses preuves devant la caméra. De part son expérience, il a apporté de la crédibilité et du réalisme à la série. Aujourd'hui, il publie son autobiographie, une manière d'exorciser le passé et ses blessures.

PREMIUM : Comment s'est passé votre enfance ?

David Labrava : Bonne, des trucs d'enfants normaux.

Je pense que j'ai commencé à chercher un sens à ma vie quand je me suis enfui de chez moi vers 15 ans. Et j'ai continué à me chercher pendant 20 ans. Comme je le dis souvent : « Je n'était pas de tout repos », posez la question à ma mère.

PREMIUM : Votre livre 'Becoming A Son' vient d'être traduit en français. Quand êtesvous venu à l'écriture, et qu'est-ce que vous aimeriez que les lecteurs en retirent après lecture ?

J'ai l'impression d'être tombé dans tout ce que j'ai fait - dans le bon sens du terme. J'ai raconté une histoire à un type qui était éditeur d'un magazine de motos, il m'a demandé de devenir un auteur de fiction. J'ai écrit pour ce magazine pendant quatre ans, puis pour un magazine de Hot Rod pendant huit ans avant d'écrire des scénarios. Après quelques années, j'ai eu l'occasion d'écrire pour Sons of Anarchy, et cet épisode, 'Hands', a été le seul à être nommé pour le prix du meilleur scénario. J'aimerais que les lecteurs aient ensuite une meilleure perception d'eux-mêmes, qu'ils puissent apprendre de mes erreurs et ne pas les reproduire. Je suis presque sûr d'avoir commis toutes les erreurs possibles.

PREMIUM : Avez-vous des anecdotes mémorables à nous raconter sur le tournage de Sons of Anarchy ?

Il y en a beaucoup trop pour les mentionner, et ce dès le départ. Comme par exemple quand j'ai découvert que Kurt Sutter m'avait surnommé "Happy" ; je lui ai demandé : « Tu n'aurais pas pu m'appeler Loco, Psycho, ou quelque chose de plus cool ? » Il m'a répondu : « Non, quand je t'ai rencontré, je t'ai appelé Happy parce que tu n'es jamais heureux. Réellement. » C'est finalement devenu cool parce qu'être heureux est une émotion que tout le monde veut ressentir.

PREMIUM : Selon vous, la série télévisée est-elle fidèle à la réalité ou formatée pour les téléspectateurs ?

Fidèle à la réalité ? Eh bien, voyons... Ils conduisent des motos et portent des patchs, mais à part ça, c'est comme de la science-fiction. Je ne connais pas de planète où des hommes commettent de multiples meurtres dans d'innombrables endroits en plein jour, et vont ensuite directement au clubhouse pour boire des bières sans être inquiétés.

PREMIUM : Avez-vous sympathisé avec les autres acteurs de la série ?

Oui, ce sont les meilleurs amis de toute ma vie, mes copains. On se parle encore tout le temps. Nous sommes tous devenus une grande famille. On travaillait pendant 14, 15, 16 heures, et puis on traînait ensemble en jouant au basket ou autre sur le parking. Personne ne voulait partir, les acteurs, l'équipe. Ce sont probablement les meilleurs moments que j'ai jamais vécu. J'ai récemment participé à une émission sur le podcast que Theo Rossi et Kim Coates animent et qui s'appelle THEOry (https:// youtu.be/saOQOB-T9m8). Je téléphone souvent à Charlie et Boone (Mark Boone Junior) qui doit jouer dans le film que je viens d'écrire.

PREMIUM : Dans quelle mesure le personnage de Happy vous ressemble-t-il ? Est-ce qu'il a influencé l'écriture de votre livre ?

Happy est un personnage que j'ai joué à la télévision.

DL, David Labrava, est ce que je suis. Tout ce que je fais à chaque seconde, tout ce que je pense, entends et ressens, chaque nuance - même la plus infime - a un impact sur mon écriture. Mon écriture est basée sur mon expérience de vie, je n'ai jamais fait de recherches, je n'ai pas appris ça à l'école, j'ai juste commencé à écrire et à pousser plus loin l'étude d'un personnage pour le mettre en lumière.

David Labrava est un mécanicien Harley Davidson certifié et un artiste aux multiples talents : sculpteur sur verre, tatoueur, producteur de cinéma, réalisateur et scénariste.

PREMIUM : Et qu'avez-vous appris ?

J'ai appris que je peux mener à bien les projets si je m'assois, si je ferme tout pour écrire longtemps et durement, tous les jours, jusqu'à ce que le travail soit terminé. Le moment que je préfère, c'est quand j'ai fini. Le moment que j'aime le moins ? Je n'en ai pas. Je n'arrive pas à en trouver, j'aime tous les aspects de l'écriture, affiner mon processus, mes compétences à chaque histoire. Quand j'ai eu fini, je me suis gratté la tête en me disant que j'aurais pu le faire plus vite. Pourtant, la méditation est devenue une grande partie de ma routine, elle me calme, ça m'aide à me concentrer au quotidien.

PREMIUM : Aujourd'hui, vous considérez-vous plus comme un motard, un acteur, un écrivain ou un tatoueur ?

Je suis un créateur. Encore une fois, j'aime créer des choses. Je suis écrivain, réalisateur, acteur et, en ce moment, j'aime de plus en plus faire de l'art sur verre.

Je fais souvent des "live feeds" sur ma page Instagram si vous voulez y jeter un œil. C'est l'une des autres choses dans laquelle je suis en quelque sorte tombé. Là où je vivais, chaque enfant avait une boutique de verre.

J'aime l'art en général, tous les moyens d'expression. Je tatoue toujours, mais pour le plaisir et non pour le profit, bien que je n'aie pas pris une machine en main depuis un bout de temps. Je me concentre sur d'autres choses en ce moment, la route de la vie a de nombreux virages.

PREMIUM : Quel est le personnage que vous aimeriez jouer ?

Je suis en train d'écrire ce personnage dans mon prochain film... donc nous verrons bien. PEACE... STAY SAFE -DL. PREMIUM 29

// JE NE CONNAIS PAS DE PLANÈTE OÙ DES HOMMES COMMETTENT DE MULTIPLES MEURTRES DANS D'INNOMBRABLES ENDROITS EN PLEIN JOUR, ET VONT ENSUITE DIRECTEMENT AU CLUBHOUSE POUR BOIRE DES BIÈRES SANS ÊTRE INQUIÉTÉS. //

Photo : Rozenn Krebel

MASTERCLASS

INTERVIEW | LAURENT COMBALBERT

L'HOMME DE LA SITUATION Il est l'homme à qui l'on fait appel en dernier recours. Laurent Combalbert possède des aptitudes extraordinaires qui l'ont conduit à devenir négociateur dans une unité d'élite de la police. Entretien. Propos recueillis par David Bail

PREMIUM 30

// C'EST TOUJOURS PARCE QUE LE PRENEUR D'OTAGE VOUS RECONNAÎT UNE LÉGITIMITÉ QU'IL VA ACCEPTER DE NÉGOCIER AVEC VOUS. SI IL NE L'ACCEPTE PAS, VOUS ÊTES CUIT, MÊME SI VOUS ÊTES BON NÉGOCIATEUR. //

R

appelez-vous ces prises d'otages dans les films hollywoodiens, ce moment où la situation devient ingérable et le suspens insoutenable. C'est à cet instant que tout repose sur lui, ce négociateur qui va parvenir à faire basculer la situation. Comment ne pas être admiratif devant le sang-froid et l'empathie dégagé par cet homme ?

Après être passé sur les bancs de la Faculté de Droit de Toulouse, de l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Police et de la National Academy du FBI, Laurent Combalbert a exercé des fonctions de commandement au sein des Sections de Protection et d’Intervention avant de rejoindre le RAID, l’unité d’élite de la Police Nationale française, en 1998, en tant qu'Officier-Négociateur. Il a contribué à la création de cette spécialité au sein de la Police Nationale et a formé de nombreuses forces d’intervention dans le monde. Une fois sorti de la police en 2004, il a exercé des fonctions de direction au sein d’un groupe international, et a organisé et conduit plusieurs dizaines de gestions de crise : évacuations politiques, kidnappings, prises en otage de systèmes d’information, arrestations arbitraires, contaminations malveillantes de produits... Fondateur de l’Agence des Négociateurs, qu’il dirige avec son homologue Marwan Mery, Laurent Combalbert s’appuie sur son expérience de la négociation et du management des situations complexes pour accompagner, former et conseiller managers et dirigeants en France, en Europe, en Asie et aux États-Unis. Il réalise plus de 200 interventions par an, dans le cadre de formations, séminaires, conventions, réunions de Comités de Direction, et au profit d’Universités d’entreprise. Consultant auprès de nombreuses sociétés et compagnies d’assurances, il est membre du comité scientifique de l’Institut National des Hautes Études de Sécurité et de Justice, enseigne au sein du groupe HEC, également expert pour l’Association Progrès du Management. Il intervient très régulièrement auprès des médias français et internationaux pour commenter les situations de conflit et de négociation.

PREMIUM : Quand et comment avez-vous découvert que vous aviez les capacités pour exercer ce métier ?

Laurent Combalbert : Je l'ai découvert un peu par hasard.

J'avais préparé mon entrée dans la police avec la vision d'intégrer le groupe d'intervention, j'ai fait des études de droit et de sciences politiques pour préparer les concours d'officiers et je m'étais physiquement préparé pendant plusieurs années pour préparer les tests du RAID. Et avant d'intégrer cette unité d'élite, j'ai dirigé des Sections de Protection et d'Intervention pendant 3 ans (SPI), donc j'avais plutôt une vocation physique que de négociation. Lorsque j'ai fait ensuite mon mémoire politique, j'ai rencontré le commandant Michel Marie, qui était le tout premier négociateur du Raid. C'est lui qui, en 93, était aux côtés de Nicolas Sarkozy lors de la prise d'otages du "Human Bomb1" à l'école commandant Charco à Neuilly. Il va donner des conseils à Sarkozy qui va s'apercevoir que la négociation est un vrai métier. Par la suite, en 1998, Michel Marie décide de créer une équipe de négociation et me demande de le rejoindre pour l'aider dans cette tâche. J'ai découvert

la négociation accidentellement. Je me suis aperçu qu'on faisait tous de la négociation au quotidien, y compris dans la police, puis je suis tombé dans la marmite et je n'en suis plus jamais ressorti.

PREMIUM : Lorsque vous dirigiez les Sections de Protection et d'Intervention, quel genre de missions est-ce que vous assuriez ?

Laurent Combalbert : Lorsque j'étais à la tête des SPI, j'avais 80 fonctionnaires sous mes ordres dont la mission était de traiter les situations dégradées, notamment dans les banlieues difficiles. Des banlieues qui s'enflamment, des rébellions qu'on pouvait constater dans certains quartiers, on était envoyés sur place pour ramener le calme et faire des interpellations. Équipés avec des moyens de protections qu'on appelle "les robocops", les gros équipements de protections des CRS. On a été les premiers à tester ces dispositifs en interpellant les casseurs au milieu des manifestants.

PREMIUM : Quelles sont les qualités humaines nécessaires pour exercer le métier de négociateur ?

Laurent Combalbert : Il faut déjà être capable de gérer ses émotions, parce qu'on est dans un environnement d'émotions exacerbées. Toutes les parties prenantes sont sous tensions, le preneur d'otages, le forcené, même les otages, il ne faut pas se laisser piéger par ses propres émotions, ne pas se laisser emporter par ce torrent émotionnel.

Ensuite, il faut être capable de réfléchir rapidement, parce qu'on va s'adapter d'autant que le secret de l'initiation c'est l'improvisation, c'est toujours la partie adverse qui vous donne le pouvoir de négocier avec elle. C'est toujours parce que le preneur d'otages vous reconnaît une légitimité qu'il va accepter de négocier avec vous. Si il ne l'accepte pas, vous êtes cuit, même si vous êtes bon négociateur. Il faut avoir la capacité d'être à l'écoute de l'autre, j'appelle ça être engagé, être à la disposition de l'autre, même avec un criminel ou un terroriste, sinon il ne rentrera pas en relation. Il faut également être empathique, voir son émotion et la neutraliser pour qu'elle ne perturbe pas la qualité de la relation. Enfin il faut savoir défendre sa position, même si l'autre n'est pas d'accord, il faut rester ferme, parce qu'on ne peut pas céder face à un forcené ou à un preneur d'otages. Il faut comprendre les enjeux, la motivation qu'il peut avoir mais sans oublier pourquoi on est là, qu'il se rende et qu'il libère les otages.

PREMIUM : Est-ce que les techniques du FBI sont différentes de celles des services de police européen ?

Laurent Combalbert : Aux États-Unis ils sont très procéduriers, en France on est plus basés sur l'improvisation.

Encore une fois, un des secrets de la négociation c'est de savoir s'adapter à la situation. Les américains ont des process dans lesquels il faut rentrer pour s'assurer qu'on a bien tout respecté.

PREMIUM : Quelle est la situation de négociation qui vous a le plus marqué quand vous étiez au RAID ?

Laurent Combalbert : C'était un schizophrène qui tenait son fils de 18 mois à bout de bras, pendu par un pied, au 8ème étage de son bâtiment. Il a fallu agir vite, car l'enfant était en train de cyanoser. J'ai donc été au contact physique avec lui directement, ce qu'on ne fait jamais, mais c'est la

seule façon que j'ai eu de le neutraliser et de sauver l'enfant. J'ai été blessé d'un coup de couteau dans la jambe en le maîtrisant, le temps que le groupe d'intervention arrive.

PREMIUM : Utilisez-vous votre force de persuasion, cette forme de pouvoir que vous avez, dans la vie de tous les jours ?

Laurent Combalbert : Ce n'est pas forcément une forme de pouvoir, par contre c'est clair qu'on passe notre temps à négocier, à faire face à des désaccords, et à faire en sorte qu'ils ne viennent pas impacter notre capacité à rester ferme sur nos positions. Oui, tout le monde passe son temps à négocier. Les techniques et les méthodes que j'ai pu développer dans mon métier, je les appliquent aujourd'hui dans mes négociations, qu'elles soient professionnelles ou privées. Aujourd'hui, je suis négociateur professionnel, je dirige des équipes un peu partout dans le monde avec les mêmes ressources et qualités que lorsque j'étais au RAID. C'est juste les enjeux qui changent, quoi que lorsqu'on gère des kidnappings ou des extorsions, cela reste des enjeux vitaux.

PREMIUM : Et dans des situations plus légères, lorsque vous achetez une voiture par exemple ?

Laurent Combalbert : Quand je suis en mode négociation, j'ai souvent beaucoup de résultats, c'est normal parce que c'est mon métier. Mais je dirais que les négociations les plus difficiles, sont celles que j'ai avec mes enfants ! J'ai des enfants qui sont de très bons négociateurs :-) PREMIUM : Que pensez-vous des films hollywoodiens qui mettent en scène votre métier ?

Laurent Combalbert : C'est peu crédible, très scénarisé.

J'ai eu la chance d'avoir une série télé consacrée à mon équipe, RANSOM, sortie chez CBS. Quand on a regardé les scénarios, on s'est dit que c'était très bien pour le grand public, mais que ce n'était pas la réalité. Il faut accepter que, lorsqu'on veut vulgariser ce domaine, ça ne ressemble plus à ce qu'on fait dans la vraie vie, mais c'est normal, sinon ce ne serait plus accessible pour la plupart des téléspectateurs...

PREMIUM : Avez-vous déjà eu d'autres propositions pour la télévision ou le cinéma ?

Laurent Combalbert : Oui pas mal, justement je viens de sortir un roman policier (NÉGO) qui fait un gros carton, et j'ai pas mal de demandes par rapport à ça. J'ai des propositions d'adaptations au cinéma ou à la télévision, mais je n'ai pas donné suite pour l'instant par manque de temps, mais à terme c'est possible que je me tourne vers une série télé avec ce roman.

PREMIUM : Comment vous est venu l'idée d'écrire ce roman ?

Laurent Combalbert : J'ai écrit 25 livres, tous des histoires vraies, dans lesquels je racontais déjà mes histoires, et j'ai eu envie d'écrire une fiction après une négociation avec quelqu'un qui était complètement fou. Je me suis demandé ce que cette personne ferait si elle rencontrait une autre personne avec qui j'avais déjà négocié et qui avait des idées similaires. Je me suis demandé ce qui se produirait si les deux se rencontraient, et le résultat a donné ce roman.

1 La prise d'otages de la maternelle de Neuilly est un fait divers qui a eu lieu en mai 1993. Érick Schmitt, un entrepreneur chômeur et dépressif qui se fait appeler « Human Bomb », retient en otage une classe de maternelle armé d'un pistolet d'alarme et ceinturé d'explosifs durant deux jours. Cette prise d'otage tient en haleine la France entière jusqu'au dénouement final qui voit Érick Schmitt être tué lors de l'assaut du RAID. Il n'y a aucune victime parmi les otages.

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CULTURE

ART | MR. DRIPPING

LE KING DU COULE

L'artiste d'origine espagnole, fils spirituel de Jackson Pollock, a cultivé un style pictural très original. Ses tableaux peints avec la technique du 'dripping' ont conquis de nombreuses célébrités dans le monde entier. Comment Mark Rios est devenu Mr. Dripping ? Propos recueillis par David Bail

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à

34 ans, il s'est déjà taillé une belle notoriété de Miami à Dubaï. Ce natif de Barcelone, autodidacte, maîtrise une forme d'art unique qui l'a rendu célèbre lors de ses expositions à Barcelone, Madrid, Florence, New York et Miami. Mark Rios travaille aussi avec des agences de publicité et d'événementiel, des marques de mode ainsi que des hôtels. Son travail est reconnu par des célébrités, des musiciens, des influenceurs et des athlètes professionnels comme Chris Brown, Neymar Jr, Major Lazer, Nyjah Huston, Sara Sampaio, Cindy Kimberly, Nieves Alvarez, et bien d'autres. Basé à Los Angeles, Mark travaille dans sa galerie Mr. Dripping où il organise des spectacles, des expositions et d'autres événements pour continuer à diffuser son talent et à faire connaître son travail dans tout le pays.

PREMIUM : Quel est votre parcours et de quelle manière votre carrière a-t-elle débuté ?

Mark Rios : Tout a débuté lorsque j'étais enfant avec la peinture et le dessin. J’ai toujours aimé créer, et il était évident pour moi que j’allais faire un métier où je pourrais exprimer mon côté artistique. J'ai commencé en tant que fashion designer, car mes parents craignaient que je me lance dans la peinture, un métier peu stable financièrement, donc j’ai étudié le dessin de mode. Cela me permettait quand même de créer, l’art faisait partie du processus.

J’avais le rêve d’expérimenter, c’est à ce moment que j’ai eu l’idée du dripping. Cela n’a pas fonctionné tout de suite, mais je me suis amusé, j’ai exploré de plus en plus ; mon but n’était pas de faire de l'art abstrait, je voulais des visages, des corps, mais ce n'était pas facile à représenter, donc j’ai travaillé jusqu'à ce que, enfin, ce que je peigne sois fidèle à ce que j’avais en tête. J’ai développé différentes techniques et compétences. Mon objectif était d’obtenir le même rendu avec ma technique de dripping qu’avec un pinceau traditionnel. C'était quelque chose d'amusant, qui n’existait pas auparavant. La particularité de cette technique est qu’il n’y a pas de deuxième chance, on ne peut pas repasser sur ce qui a été fait.

Ensuite, je suis parti à New York dans le but de faire connaître mon art ; c’est ainsi que tout a commencé.

PREMIUM : Quels sont les artistes qui vous inspirent ?

M. R. : J’essaye de ne pas reproduire ce que les autres artistes font.

Je dirais que ma première inspiration est Jackson Pollock, pour les techniques et les matériaux qu’il utilise. Avec cette technique, j’essaye de reproduire les illustrations que je dessinais avant, c’est mon style.

PREMIUM : Quelles sont les célébrités qui ont posé pour vous ?

M. R. : J’ai en effet eu la chance de peindre quelques joueurs de foot tels que Neymar ou Pogba. Cet été, j'ai peint Javier Xavi, j’ai également fait des youtubeurs comme Logan Paul à Los Angeles, j'ai travaillé pour certains modèles Victoria's Secret, ainsi que des acteurs, notamment Will Smith et Tom Cruise.

PREMIUM : Est-ce qu’il y en a une en particulier que vous aimeriez représenter ?

M. R. : Je crois que je choisirais Michael Jordan, car je n’ai encore jamais eu l’occasion de le faire, de plus c’est une personnalité que j’admire beaucoup.

PREMIUM : Que peignez-vous en dehors des portraits ?

M. R. : Je fais plusieurs types de compositions, des paysages ou des corps féminins, mais beaucoup moins maintenant que j’ai dévoilé les portraits : il se trouve que c’est ce que les clients adorent.

Mais je travaille aussi sur d’autres types d'œuvres, je vais d’ailleurs créer une série de pièces qui ne vont pas être des portraits, ce sont des surfaces différentes sur lesquelles je vais peindre pour la première fois, du verre et, à l’arrière-plan, la peinture sera interchangeable. J’ai aussi envie d’explorer de nouvelles choses.

PREMIUM : Avez-vous d’autres centres d’intérêts ?

M. R. : Je suis un passionné de gastronomie, quand je ne suis pas en train de peindre, je suis à table devant un bon repas. J’aime aussi passer du temps avec mes proches, mes amis, ma famille, car comme je suis souvent en voyage, je n'ai pas beaucoup de temps pour eux.

PREMIUM : Quel est l’endroit où vous préférez vivre ?

M. R. : Je dirais aujourd’hui que, pour le travail et les conditions de vie, ce serait entre Miami et Dubaï. Barcelone, ma ville natale, est fabuleuse, j’y retrouve ma famille et mes amis, mais cela ne me convient pas pour y travailler et me sentir complet.

PREMIUM : Quels sont vos projets pour l'avenir ?

M. R. : Cet été nous allons nous concentrer sur la production de peintures de chanteurs, tels que Nicky Jam par exemple, je vais aussi assister à un gala présenté par Antonio Banderas. Je continue à me montrer en créant des lives avec des célébrités et des médias afin de faire connaître davantage mon art. L’année prochaine, j'irai à New York et Los Angeles pour peindre des portraits d'acteurs. J’ai eu l’occasion de signer avec un label pour publier un livre. Tous ces projets vont être filmés, car l’objectif pour l’année prochaine est de proposer un documentaire qui sera diffusé sur Netflix.

Pour réaliser ce portrait de Neymar, Mark a shooté dans la toile avec un ballon enduit de peinture.

À Luxembourg l'artiste est représenté par l'agence Come to Lux. Contact : www.cometolux.com PREMIUM 33

Avec l'acteur Will Smith.

CULTURE

L'exposition « Dans l’œil du climat », un spectacle visuel orchestré par plus de 35 projecteurs lumineux et vidéo.

P EXPLOSION EXPOSITION | NAUSICAÁ

CLIMATIQUE Le plus grand aquarium d'Europe a fêté ses 30 ans cet été. À cette occasion, plusieurs événements sont programmés, dont l'exposition sur le réchauffement climatique du célèbre photographe belge Christian Clauwers. Un cri dans l'océan de l'indifférence. Par David Bail

arce qu'il est urgent de préserver les ressources de la planète, Nausicaá, le Centre National de la Mer situé à Boulogne-sur-Mer, fait découvrir depuis 30 ans l’environnement marin de manière ludique, pédagogique et scientifique. Une visite qui emmène ses visiteurs dans les différents écosystèmes marins. Traverser des océans, des rivières tropicales et des récifs coralliens hauts en couleur, mais aussi découvrir plus de 60 000 animaux insolites.

L'exposition « Sentinelles du climat », présentée par le photographe belge Christian Clauwers, est un voyage le long de gigantesques plateaux enneigés, de montagnes de glace majestueuses et d’océans aux eaux d’un bleu intense. À travers son objectif, il capture la beauté des ours polaires, des otaries à fourrure et des pingouins, pour mieux tirer la sonnette d'alarme, car, chaque jour, une portion de leur environnement naturel disparaît. « Sauver la nature ? Pour cela, il faut montrer aux gens à quel point elle est magnifique », explique Christian Clauwers à propos de son exposition. C’est quand il avait 8 ans qu’est née sa passion pour la photo. Et elle ne l’a jamais quitté. Il a également développé une profonde admiration pour la nature. Sa carrière l’a conduit à organiser plusieurs expéditions scientifiques, traverser les cinq océans et visiter 113 pays des quatre coins du monde. En 2019, il a même participé au sommet pour le climat COP25, où il a eu l’occasion de présenter son travail. Son expo a pour objectif de faire bouger les choses et d’inciter les visiteurs à apporter leur pierre à l’édifice de la lutte contre le réchauffement climatique.

Nausicaá, le Centre National de la Mer situé à Boulogne-sur-Mer

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// SAUVER LA NATURE ? POUR CELA, IL FAUT MONTRER AUX GENS À QUEL POINT ELLE EST MAGNIFIQUE. //

PREMIUM : Comment a débuté cette passion pour la photo et la sauvegarde de la planète ?

Christian Clauwers : C'est grâce à un voyage effectué au Pôle Nord en 2013 où j'ai découvert la réserve mondiale de semences du Svalbard en Norvège (bunker souterrain dans lequel sont conservés et protégés la biodiversité et la diversité génétique de la Planète). C'est là que j'ai pris conscience que j'allais consacrer ma vie à ma passion, protéger la nature et étudier son conflit avec l'homme.

PREMIUM : Quels sont les plus grands bouleversements que tu as pu constater sur les changements climatiques ?

C. C. : Chaque année on enregistre des records de température, jusqu'à 20° en Arctique. Je veux être témoin de ces changements avec mon appareil photo, sensibiliser l'opinion avec mes photos.

Souvent, il manque les images entre la science et la politique.

Je veux partager les histoires que je vois car très souvent, les endroits où je me rends sont difficiles d'accès.

PREMIUM : À ton avis, quelles sont les mesures qui devraient être prises s’il n'est pas déjà trop tard ?

C. C. : Il n'est pas encore trop tard, mais on n’est pas loin du moment où la situation va être irréversible. Chacun doit avoir conscience du problème et prendre ses responsabilités individuelles. Changer ses habitudes tout en conservant un style de vie encore agréable peut avoir un impact positif sur notre planète. Ce n'est pas une tâche facile car la population augmente et la biodiversité décline. La solution est le développement durable, mais nous sommes dans une période de transition, il y a beaucoup d'obstacles politiques et même idéologiques. C'est un problème de vision qui n'est pas la même partout dans le monde.

PREMIUM : Te considères-tu plus comme un photographe ou un aventurier ?

C. C. : Entre les deux. Oui, je suis un aventurier parce que je suis attiré par les endroits qui sont les plus vulnérables pour être PREMIUM 35

témoin de ce qu'il s'y passe, mais se rendre sur place est souvent une aventure. Et oui, je reste un photographe parce que mon appareil photo est inséparable du reste de mon corps !

PREMIUM : Y a-t-il des aventuriers qui t'ont inspiré et poussé dans cette voie ?

C. C. : Absolument, l'océanographe et exploratrice américaine Sylvia Earle, elle est comme Jean-Jacques Cousteau, un autre personnage qui m'a fasciné durant mon enfance. Elle a découvert de nombreuses espèces et c'est la fondatrice du 'Mission Blue', visant à créer des aires marines protégées autour du globe.

Je l'ai rencontré à la COP 25 à Madrid, à la conférence sur les changements climatiques des Nations Unies, elle m'a beaucoup inspiré.

L'EXPOSITION « DANS L’ŒIL DU CLIMAT »

L'autre exposition à découvrir à Nausicaá est un spectacle visuel interactif orchestré par plus de 35 projecteurs lumineux et vidéo, pour vous emmener à bord du Nausicaá Explorer. Ce sous-marin virtuel navigue dans les mangroves, les océans, les rivières et les lacs arctiques où évoluent joyeusement autour de vous des baleines, des lions de mer, des méduses et des narvals. Une exploration pour apprendre tout ce qu’il faut savoir sur l’influence de l’eau sur notre climat.

ÉVASION

WEEKEND | DOLCE LA HULPE

WEEKEND ZEN

Un weekend de totale évasion avec spa et ballades en vélo dans la forêt aux portes de Bruxelles, c'est la promesse de cet incroyable hôtel spa. Par David Bail

À

quelques minutes du centre de Bruxelles, loin de la frénésie urbaine, l'évasion est au programme d'un week-end dans cet étrange resort niché au cœur de la forêt de Soignes. Au détour d'une route serpentant le long de la Chaussée de Bruxelles, on découvre ensuite le Dolce La Hulpe. Cet établissement doit son design très contemporain à ses origines. En effet, ce dernier abritait auparavant les locaux d'IBM. Mais qu'à cela ne tienne, cette particularité a été ingénieusement détournée pour en faire un lieu de détente spacieux et aéré. Depuis ses 264 chambres et suites, le Dolce offre de magnifiques vues sur la forêt, de quoi se croire à l'autre bout du monde.

C'est le moment pour enfourcher l'un de ses nombreux vélos et partir à la découverte des sentiers dans les sous-bois environnants. Ensuite, place à la détente, on enfile un peignoir direction le Spa Cinq Mondes pour un rituel de soin ou bien un moment de détente au centre de Wellness avec sa piscine, sa salle de fitness, son sauna et son hammam. Toutes ces activités, ça creuse l'estomac ! Le vaste restaurant Argan, avec sa surprenante décoration qui joue avec les matériaux d'inspiration végétale, est un prolongement de la nature environnante. Au menu, des plats simples, bien maîtrisés et de saison. Reste la terrasse et son décor fait de bois pour rester connecté avec la nature, une parenthèse bucolique au cœur de la forêt qui nous invite à prendre le temps, sereinement, du déjeuner au dîner. Naturellement climatisé par les arbres et l'herbe fraîche, l'endroit est propice à un barbecue en famille ou entre amis, avec au menu de la viande ou du poisson, agrémentés de salades et de légumes de saison, selon l'envie.

Le Dolce La Hulpe invite ses hôtes à se ressourcer dans la nature à deux pas de la ville.

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Illustration : PREMIUM

DOSSIER

STYLE | VIRGIL ABLOH

EN MODE "ON" À l’ère où les garde-robes abandonnent les tenues sages au profit des déstructurations, des excentricités, sans souscrire à un code ou à une tendance unique en s’affichant dans la multiplicité et le métissage, les parents Abloh donnent naissance à un jeune prodige. Portrait de Virgil Abloh fondateur de Off-White, directeur artistique de Louis Vuitton Homme. Par Sabrina Pontes

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riginaire du Ghana, c’est à Rockford dans l’Illinois que Virgil fait ses premiers pas. Issu d’une famille où l’ambition est de rigueur, le créateur aime à rappeler que son but ultime, avant même la passion, était initialement de bien gagner sa vie : "Quand j'étais jeune, je voulais me trouver un boulot qui me donnerait un bon salaire. C'est tout". Il se dirige alors vers des études en architecture dans un pays où elle connaît une modernisation telle qu’elle influence à l’international après avoir été bercée par l’Europe. Il obtient donc un diplôme en architecture à l'Illinois Institute of Technology de Chicago après un premier en ingénierie civile à l'université du Wisconsin, et fait ses armes dans un petit cabinet d'architecte sur les bords du lac Michigan.

L’ARROGANCE OFF-WHITE

Avide de réussite et de succès, le soir, Virgil Abloh troque ses papiers calques et ses équerres contre des platines dans des soirées courues. Inspiré, il se prend au jeu et lance des petites collections de T-shirts sérigraphiés en se réappropriant des graffitis, une culture dont il est fan.

En 2009, il divorce du cabinet d’architecture et inaugure dans sa ville natale son concept-store RSVP Gallery où se presse toute la jeunesse branchée de Chicago avant de fonder son premier label Pyrex Vision, dédié originellement à la vente de t-shirts Champion et de chemises Ralph Lauren estampillés du logo Pyrex : « Au départ, j'ai simplement utilisé des sweat-shirts Champion's que j'ai réinterprétés pour une vidéo. Mais les gens ont vite réclamé les fringues ! », semble-t-il s'étonner encore.

Pour combler la demande, le Chicagoan met ensuite la main sur de vieux stocks de chemises en flanelle Rugby, une marque de Ralph Lauren qui s'apprête alors à mettre la clé sous la porte. Il les achète à quelque 80 dollars pièce, découpe leurs étiquettes, les fait tamponner de son nouveau logo et les revend en ligne ou bien dans des pop-up stores pour 550 dollars chacune ! À l'époque, découvrant le montage, plusieurs voix crient à l'imposture. Parmi elles, celle de Jian DeLeon, qui, en ce temps-là, n'hésite pas à s'offusquer sur la plateforme pour initiés Four-Pins : « Les gens bien informés savent bien que ses affaires […] ont été lancées comme des sortes de blagues, mais que se passe-t-il lorsque les consommateurs en deviennent les victimes ? » Des accusations auxquelles le créateur rétorque « La réinterprétation a toujours été une forme de création ». Ainsi, au grand dam de ses critiques, les chemises Pyrex trouvent toutes preneur. Après avoir mis fin à « une vision, un projet artistique », il donne naissance à une nouvelle marque avec des camarades d’enfance new-yorkais.

C'est le temps de #Been #Trill, une collection de vêtements de rue sombres, tout en patchs acidulés, que les gamins de Soho, à New York, et des quartiers connectés des mégalopoles mondiales s'arrachent. Heron Preston, acolyte de Virgil Abloh pour l'occasion, se souvient :

Propriétaire d'un concept store, party harder et DJ, acolyte créatif d'une ribambelle de rappeurs en réussite, éminence grise du meilleur d'entre eux, Kanye West, et designer, Virgil Abloh est sans conteste la référence de toute une génération. Celui auquel tout le monde veut s'affilier, en allant à ses fêtes et en portant ses vêtements. Le journaliste américain Jian DeLeon, contributeur de la bible Business of Fashion et du New York Magazine, constate : "Disons simplement que je suis quelqu'un qui mène à bien des projets pour moi ou pour les autres", rebondit de son côté l'intéressé. "Je suis juste un type qui a des idées et qui veut les réaliser."

Off-White est l'une des idées de cet Américain aux bras gribouillés d'encre profonde, « Off-White, c’est mon journal, une conversation avec moi-même » aie-t-il à dire. Créée en 2012 sous la forme d’une œuvre intitulée « PYREX VISION », la marque Virgil Abloh Off-White c / o Virgil Abloh ™ dévoile un an plus tard pour la première fois des collections saisonnières pour hommes et femmes. Un succès fulgurant. Le label, qui cible une clientèle jeune, devient à l’automne 2019 la marque de mode la plus populaire du monde devant Gucci, Balenciaga et Versace, selon le Lyst Index, et ses défilés font sensation à chaque semaine de la mode.

Pour Virgil Abloh, les « collab » sont une seconde nature, comme avec l’artiste pop japonais Takashi Murakami, avec qui il a exposé dans les galeries Gagosian de Beverly Hills, Londres et Paris. Le fabricant suisse de mobilier design Vitra, pour qui il a conçu une collection, lui a consacré une exposition l’été dernier sur son campus situé près de Bâle (lire page 100). Au cœur de l’installation, cette question existentielle : « On peut vraiment se demander si nous aurons encore besoin de meubles en 2035. » Pour le cristallier Baccarat, il a imaginé une collection de luminaires à l’occasion de la foire d’art contemporain Art Basel Miami, au mois de décembre.

Dans des registres différents, les jeans Levi’s, les doudounes Moncler, les sneakers Nike ou Converse ou encore les bouteilles d’eau d’Évian ont un jour fait appel à la patte de Virgil Abloh et à sa griffe Off-White. Son imagination semble sans limite. Pour Rimowa, il a imaginé une valise... entièrement transparente, pour « créer des liens avec les gens ». Cette première collaboration, en 2018, est devenue culte. On se souvient également des stilettos en PVC qu'il a imaginés en tandem avec Jimmy Choo, ou encore de ses premières pièces lifestyle réalisées avec Ikea.

Le projet ACTIVATE MOVEMENT en collaboration avec Evian

Collaboration avec Vitra, le fabricant Suisse de mobilier design

UNE ENFANCE BERCÉE PAR LA RÉUSSITE

// ON VOULAIT CONQUÉRIR LA NUIT NEW-YORKAISE. NOTRE ÉQUIPE DE DJ S'HABILLAIT TOUJOURS PAREIL. LES GENS ONT PRIS NOS FRINGUES POUR REJOINDRE NOTRE TRIBU. // - HERON PRESTON

"On voulait conquérir la nuit new-yorkaise. Notre équipe de DJ s'habillait toujours pareil. Les gens ont pris nos fringues pour rejoindre notre tribu." Dès lors, il entre dans le radar du groupe LVMH : en effet, dès 2015, il est l’un des grands finalistes du prix LVMH qui récompensera finalement cette année-là le créateur français Jacquemus et le tandem Marques’Almeida.

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DOSSIER

LA FULGURANTE ASCENSION LOUIS VUITTON La mondialisation du marché vestimentaire ayant débordé les codes de l’habillement classique, il a fallu que les marques, anxieuses de coller à leur époque, s’en aillent chercher des personnalités providentielles pour animer leurs gammes. C’est ainsi que Louis Vuitton a décidé de recruter Virgil Abloh en tant que nouveau directeur artistique des collections hommes.

Autodidacte en matière de mode, l’Américain Virgil Abloh a connu une ascension fulgurante qui l’a mené à la tête de la ligne masculine de Louis Vuitton. Et pour lui, les vêtements, comme les ponts, doivent comporter une structure intérieure s’appuyant sur de solides fondations que sont les savoir-faire et les traditions, l’artisanat et l’histoire dans une maison telle que Louis Vuitton.

Sa mission ? Éviter l’embourgeoisement de la griffe à l’heure où les millennials montent en puissance dans les achats d’articles de luxe, dit-on au sein du groupe.

Casser les codes pour attirer les jeunes urbains, c’est ce qu’il fait avec le monogramme LV, « un outil de travail fascinant », explique-t-il. Un thème autour duquel il écrit ses propres variations, comme pour le sac Keepall, dans lequel il associe des couleurs inédites et même des fibres optiques à l’emblème traditionnel du malletier.

L’INTÉGRATION DU LUXE PRÊT POUR LA RUE AU SEIN DU GROUPE LVMH Il s’agit sans conteste du mariage incontournable de l’année entre le streetwear et le luxe. Sous un soleil éclatant, LVMH et Virgil Abloh ont scellé la plus belle des alliances. Le numéro un mondial du luxe s'offre un marchepied de choix dans le segment le plus dynamique de la mode - celui qui a gagné, ces dernières années, ses lettres de noblesse dans la haute couture.

LVMH « détiendra 60 % de la marque et le directeur artistique de la maison Louis Vuitton, 40 % », précisait le groupe dans un communiqué. Off-White était jusqu'ici contrôlé par New Guards, un groupe italien également détenteur de Palm Angels ou Heron Preston - lui-même a été racheté pour 600 millions d'euros par Farfetch en août 2019. Propriétaire de la licence, Virgil Abloh continuera tout de même de nous faire voyager à travers ses collections extravagantes, ambitieuses et insolentes.

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Pour l’automne 2021, Louis Vuitton propose une collection capsule Homme by Virgil Abloh pensée pour les citadins à la recherche de silhouettes formelles, légèrement twistées de nonchalance et de chic.

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DOSSIER

LV FALL WINTER 21/22 Statement mode signé Virgil Abloh pour la saison prochaine, le manteau long démesuré de Louis Vuitton.

Façon trench extra long, peignoir ceinturé comfy, ou manteau en denim au charme très 90's. Au placard le vestiaire parfois machiste et très -trop- viril des rappeurs pour s’envoler vers une subtilité plus imposante. Inspirée par "Stranger in the Village", un essai du romancier homosexuel afro-américain James Baldwin, publié en octobre 1953 dans Harper’s Magazine, la collection Louis Vuitton s’inscrit sous une forme d’une performance anti-raciste et anti-homophobe. Parmi les 70 looks qui composent la collection plus d’une trentaine arborent un chapeau, une casquette ou un couvre-chef durag si prisé des amateurs du hip-hop. Les tenues se lisent comme des versions amplifiées de silhouettes classiques : un costume gris a été transformé avec un imprimé marbre trompe-l’œil, tandis que les manteaux ont été considérablement allongés pour traîner sur le sol.

Célébrant davantage l'héritage du malletier français, le Monogram règne toujours sur une pléthore de sacs et certains d'entre-eux se parent de formes complètement inédites, comme d'un avion griffé du motif signature de la maison. Zoom sur les plus beaux sacs du défilé.

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STYLE | BASKETS

SNEAKERS STORY

Des parquets aux tapis rouges, les sneakers connaissent depuis des décennies une ascension fulgurante sans jamais s’essouffler.

Portées par le Kaiser de la mode Karl Lagerfeld, Mick Jagger ou encore Lady Diana, elles se sont imposées comme un accessoire de mode transcendant les genres, les âges et les milieux socioculturels. Retour sur la démocratisation des sneakers, autrefois stéréotypées, aujourd’hui adulées. Par Sabrina Pontes

Le groupe de rap emblématique Run-DMC portait la Superstar sans lacets avec la languette saillante, et en un instant la silhouette est devenue synonyme d'énergie juvénile et d'esprit rebelle. Crédit photo : Lawrence Watson

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énominateur commun intergénérationnel, la basket conquiert autant Will Smith qu’elle séduisait Pierre Cardin durant ses derniers jours. Uniforme des semaines de la mode, les sneakers accompagnent les sorties du soir, dédramatisent les robes ultra féminines ou accessoirisent les tenues d'affaires. « Si vous portez des Adidas, levez-les bien haut ! » scandaient les pionniers du hip-hop new yorkais Run-DMC à la foule du Madison Square Garden lors de leur concert en 1986. La scène est mémorable : des centaines de mains brandissent le modèle Superstar d’Adidas porté sans lacets par les auteurs du tube Walk This Way, sacrés "meilleur groupe de rap de tous les temps" par MTV en 2007. Présents dans la salle, les représentants d’Adidas comprennent immédiatement l’ampleur du phénomène et signent avec eux un contrat publicitaire d’un million de dollars.

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L'ÉMERGENCE DU PHÉNOMÈNE SNEAKERS

C’est à la célèbre rock star Mick Jagger que la sneaker doit ses premières heures de gloire au sein du monde de la mode. Nous sommes en 1971 lorsque Jagger se marie, vêtu d’une tenue non conventionnelle pour l’époque, classe à l’extrême pour les nouvelles générations. Il associe un costume trois pièces Yves Saint Laurent avec une vieille paire de Converse Chuck Taylor All Star. Une véritable déclaration de guerre aux codes figés de la mode de l’époque, jusqu’alors dictés par les collections sophistiquées des maisons de mode et réglementées des tailleurs.

Avec leur allure décontractée porteuse d'un esprit rebelle, les sneakers ont d'abord séduit les contre-cultures. À Paris, dans les années 50, où l’on danse le bebop dans les caves des bars de Saint-Germain-des-Prés. Puis à New York, dans les années 80, où les pionniers du hip-hop Afrika Bambaataa, Kurtis Blow ou le Sugarhill Gang apparaissent paire de Nike Air Force 1 ou Puma Suede aux pieds. Dans le film Do The Right Thing, réalisé par Spike Lee, un jeune de Brooklyn nettoie sa paire de Air Jordan IV à l’aide d’une brosse à dents après qu’un cycliste a roulé dessus. Sortie en 1989, cette scène culte cristallise toute l’importance de la culture sneakers dès la fin des années 80. « Qu’un gamin soit pauvre, riche, blanc, peu importe, s’il avait la bonne paire de sneakers aux pieds, c’était ok parce qu’il était inventif, original » remarque Udi Avshalom, directeur de l’exploitation chez Yeezy. Car c’est avant tout un sport emblématique du rêve américain qui a participé à démocratiser l’usage des sneakers : le basketball.

D’UN PODIUM À L’AUTRE, QUAND LES CRÉATEURS S’EMPARENT DU SPORTSWEAR

« Quand Karl Lagerfeld a mis des tennis dans sa collection couture de 1976 - Chloé - tout le monde s’est moqué… Ce qui semblait absurde il y a quatre ans nous apparaît désormais comme avant-gardiste », relève le New York Times au début de l’an 1980. Aux côtés d’Issey Miyake, de Daniel Hechter ou encore d’Yves Saint Laurent, le créateur est l’un des premiers à avoir capté l’avènement du sportswear et l’utilisation des sneakers comme les signes précurseurs d’un changement d’époque. Portées par les figures de la contre-culture, du hip-hop aux groupes de rock, et symboles de la jeunesse, les sneakers deviennent alors à leur tour un terrain de jeu créatif inépuisable pour les grandes maisons du luxe.

C’est ainsi qu’à l’occasion de la Fashion Week Homme printemps-été 20018, en plein cœur du bois de Boulogne, Balenciaga faisait le choix d’un contre-pied esthétique. Détournement du luxe, le directeur artistique Demna Gvasalia reprenait la tendance père-fils dans une collection sportive. Ce même jour, aux pieds, des baskets mi-couture mi-techniques pour une composition originale permettant de mixer luxe et garde-robe masculine classique. Une année plus tard, les chaussures de sport imaginées par Balenciaga représentaient 90% des ventes de souliers homme de la prestigieuse maison française. En 2021, à l’heure où la mode donne au streetwear ses lettres de noblesse, elles s'affirment comme un moyen non négligeable de faire grimper leurs ventes et élargir leur cible.

DE COLLABORATION EN COLLABORATION, LE MARIAGE DU STREETWEAR AVEC LE LUXE

Les collaborations excitent la fièvre des collectionneurs, parmi lesquels les Millenials, et deviennent un objet de stratégie marketing inépuisable.

Ce triomphe exponentiel sur les vingt dernières années a provoqué dans la mode un autre phénomène : le développement massif des « collaborations » et leur succès auprès des clients. Pas une semaine ne passe sans qu’une nouvelle association entre un créateur et une marque de sportswear ne soit annoncée. Exclusivité dans certains points de vente, partenariat entre maisons de luxe et labels de sportswear, modèles revisités par des directeurs artistiques, designers et artistes : les collaborations excitent la fièvre des collectionneurs et deviennent un objet de stratégie marketing inépuisable.

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LES INCONTOURNABLES 2022 1. GRECA de Versace Ludique et coloré, le dernier modèle de la marque, la basket montante Greca, estampillée du logo Medusa, s’habille du motif aquatique Trésor de la Mer, du défilé printemps-été 2022, et se dote d’une semelle épaisse sur laquelle se dessine de manière graphique le motif Greca.

2. LV ARCHLIGHT et LV SQUAD de Louis Vuitton Entre futurisme et classicisme, esprit sport et savoir-faire, la sneaker iconique de la marque française Louis Vuitton est exceptionnelle. Son côté pop se mêle à un esprit futuriste que l'on comprend par une semelle oversize et revisitée que nous retrouvons également dans la petite nouvelle. La LV Squad, estampillée de la signature de la maison française en lettres capitales et du logo LV Circle, se caractérise par une large semelle surélevée d’un blanc éclatant. Un must-have à porter en toutes circonstances.

3. TYREX de Balenciaga Un modèle repéré au défilé masculin Balenciaga printemps-été 2020-2021 dépassant la célèbre Triple S : la Tyrex. Unisexe, cette sneaker s'inspire des classiques de Balenciaga, de la modernité du sportswear et du high tech, ainsi que de l'anatomie humaine.

Disponible dans quatre coloris et conçue dans des matériaux résistants, l'aspect futuriste de la Tyrex semble prêt à amener ses détenteurs aux sommets d'une mode avant-gardiste.

4. DIOR-ID de Dior Imaginée par Maria Grazia Chiuri, la Dior-Id se renouvelle pour la saison estivale prochaine dans des couleurs pop rehaussées de sa signature dorée. En vert, rouge, mais aussi argenté, noir ou nude, avec ses empiècements texturés et ses semelles blanches épaisses, elle sublime une tenue d’une note fraîche et moderne.

5. ODSY-1000, de Off White Auparavant dédié aux hommes, cette année, le ODSY-1000 est le modèle phare du vestiaire féminin. Très colorées, ces baskets ultra streetwear se démarquent avec leur languette arrière, leur patch logo sur la languette et leur fermeture à lacet sur le devant.

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STYLE | STARS EN DIOR

LONE STARS

Travis Scott

Dior a réuni les plus grandes stars du moment habillées en Cactus Jack Dior, le nom de la collection inspirée par le label de Travis Scott. Une collaboration réussi entre Kim Jones, le directeur artistique de la maison, et le rappeur de Houston.

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O Takashi Murakami

de au Texas des années 1947, Christian Dior prévoit de nous faire voyager l’été prochain. Reflet du savoir-faire de la maison, le Tailoring structure la collection ; le tailleur oblique ajoute une touche formelle contrastant avec les éléments sportswear. Travis Scott réinvente le logo Dior dans une série de graphismes, tandis que les accessoires s’habillent du motif Dior oblique revisité. Le sac Saddle est lui aussi réinterprété avec une solide poigne en étrier alors qu’une nouvelle sneaker Dior évoque l’univers Skate. Explorer les États-Unis à travers la vision de Dior nous ramène aux beaux-arts : au gré d’oeuvres, Kim Jones, Travis Scott et la Maison Dior s’associent avec l’artiste Américain George Condo qui conçoit des chemises peintes à la main.

Une alliance virtuose des visions créatives.

Charlie Heaton

Kate Moss

Robert Pattinson

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STYLE | FERRARI COLLECTION

FERRRARI DANS LA COURSE À LA MODE Ferrari fait ses débuts dans la haute couture avec une collection qui puise dans les codes et les symboles de la marque. Par Dean Boyd

C'

est sur la chaîne de montage des V12 à Maranello, transformée pour l'occasion en podium de défilé et baignée de lumières rouge, que Ferrari a officiellement dévoilé sa première collection haute couture. « Les voitures sont asexuées, tout comme nos vêtements », résume Rocco Iannone, ex Giorgio Armani et Dolce & Gabbana à présent directeur artistique au département mode chez Ferrari.

Spécialement pensés pour la Génération Z, les vêtements s’inspirent des lignes ergonomiques du constructeur, de ses matériaux haute performance et de ses finitions techniques. Cette nouvelle activité est stratégique pour la marque, l'un de ses plus gros investissements en dehors de l'activité automobile, que l'entreprise souhaite voir représenter environ 10% de ses bénéfices d'ici 7 à 10 ans.

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STYLE | ÉCRINS DE LUXE

LE LUXE À TOUS LES ÉTAGES Quand les doigts talentueux d’architectes viennent tailler des édifices sculpturaux pour les marques de luxe, le résultat est à couper le souffle. Des monuments plus que de simples boutiques pour des visites qui se transforment en une expérience émerveillante.

Par Louise Koehler

LOUIS VUITTON QUARTIER DE GINZA, TOKYO VAISSEAU SPATIAL 3 ans après le début des travaux, les architectes Jun Aoki et Peter Marino livrent leur édifice futuriste dans le quartier chic de Ginza, considéré comme les Champs-Elysées japonais.

Emblématique sigle "LV" sur le haut de cette façade en verre ondoyant à effet holographique : une histoire spatiale guidée par les flots d’une étendue d’eau, les vibrations du monde aquatique et toutes les couleurs chatoyantes de la faune et la flore qu’on retrouve dans ces reflets irisés.

L'extérieur et l’intérieur sont en parfaite symbiose pour délivrer une fluidité sans faille dans les différents espaces. Le même thème aquatique et ondulatoire est reproduit dans les intérieurs, décorés par la sculpture géante d'une méduse et équipés d'un escalier avec le même style ondulé. Pour couronner ce monument presque galactique dans les rues de Tokyo, le café V ouvre ses portes au dernier étage : idéal pour découvrir la gastronomie japonaise dans un cadre éthéré.

© Nicolas Borel

DOLCE & GABBANA PIAZZA DI SPAGNA, ROMA LE PALAIS ROMAIN L’intemporelle maison italienne Dolce & Gabbana livre au cœur de la Ville Éternelle un véritable palais Italien comme tout droit sorti du XVIe siècle, signé par l’architecte Eric Carlson. Marbre noir Marquina, rouge Siena, tons de beiges, bleus : une poésie chromatique sans fin. Ses fresques majestueuses passant par son escalier grandiose, ou encore ses inscriptions latines en dorures tirées de poèmes et lettres de célèbres écrivains romains, autant de pièces maîtresses qui viennent sublimer ce temple de la Rinascienta italienne, comme si Michel Ange y avait laissé son empreinte. Mais l'apothéose de cette rencontre se situe au deuxième étage, avec une miroitante demi-voûte céleste accueillant scènes angéliques et chars romains. Et si une escapade en Vespa dans la Ville aux Sept Collines n’est pas encore planifiée pour s’émerveiller autant par l'architecture que les collections présentées, la griffe italienne propose sur son site un Virtual Tour de son joyau Place D’Espagne, place du monde de la Caput Mundi.

DIOR CHEONGDAM-DONG DISTRICT, SEOUL VOILES BLANCHES Tout commence en 2011, quand l'architecte missionné par la Maison Christian Dior pour sa "House of Dior" à Séoul, Christian de Portzamparc, s’immerge dans les archives de la Maison pour y trouver l’inspiration. Marqué par la précision d’architecte dont Monsieur Dior faisait preuve pour concevoir ses robes, il décide de s’inspirer de son travail et dessine un édifice fait de onze voiles blanches au mouvement souple et drapé, à la manière des toiles que le couturier sculptait pour former ses patrons, genèse de toutes pièces de Haute Couture. Ce chef-d'œuvre d’architecture se démarque des buildings rectangulaires, dépourvus d’une quelconque âme, de la capitale sud-coréenne. Véritable défi de modélisation et de construction, ce bâtiment a pris vie après quatre ans de chantier. Au plus grand bonheur des visiteurs qui pourront flâner dans l’univers Dior sur 6 étages, pour finir sur la terrasse du Dior Café où les douceurs du célèbre pâtissier Pierre Hermé viendront rappeler le doux goût du savoir-faire français au cœur du pays du matin calme.

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House at Bantry Bay, Cape Town, South Africa (SAOTA Architects)

DOSSIER

STYLE | HERON PRESTON X MERCEDES-BENZ

UNE COLLECTION GONFLÉE Le designer et DJ Heron Preston s'est associé à Mercedes-Benz pour créer cette collection capsule qui célèbre les 50 ans de l'invention de l'airbag.

Par Dean Boyd

P

our cette collection conceptuelle, Heron Preston a réinterprété le dispositif de sécurité révolutionnaire dans trois looks avant-gardistes pour hommes et femmes, inspirés par l'airbag et utilisant des matériaux recyclés provenant de voitures Mercedes-Benz. La fonctionnalité de l'airbag est symbolisée par la capacité des modèles à se gonfler et à se dégonfler. Respectant l'engagement du constructeur de Stuttgart en faveur de la durabilité, le label de Preston - reconnu pour ses workwears de luxe - a intégré des pratiques moins destructrices pour l'environnement depuis le lancement de son label en 2016. Aujourd'hui, sa marque est l'une des rares dans l'univers du streetwear qui donne la priorité à la durabilité, et les modèles créés pour Mercedes-Benz s'inscrivent dans le programme RE-DESIGN de Heron Preston pour créer des pièces uniques à partir de matériaux réutilisés. "Mercedes-Benz et ma marque partagent une valeur commune consistant à réduire notre impact sur la planète, et c'était le point de départ de la coopération", déclare Heron Preston.

Heron Preston est un défenseur du développement durable, un directeur de création et un DJ dont la marque éponyme propose des vêtements et des accessoires inspirés du sport et du streetwear pour les femmes et les hommes. Il a collaboré avec Nike et Kanye West avant de fonder son propre label éponyme, lancé en septembre 2016. Suivent d'autres collaborations, notamment avec Carhartt, Off-White de son ami et acolyte Virgil Abloh, Nike, DSNY et même la NASA.

Photo : Mercedes-Benz x Heron Preston Airbag Concept Collection; Thibaut Grevet

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DOSSIER

WEEKEND ROYAL Photographe Sabino Parente Coiffures Cédric, Ferber Barbershop Modèles Quentin et Clément Remerciements Hôtel Le Royal Luxembourg, Vincent Verlaine, Brunello Cucinelli.

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DOSSIER

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DOSSIER

Tenue Brunello Cucinelli Sneakers 790€ Pull en cachemire à torsade blanc 2150€ Tee-shirt ras-du-cou coupe slim en jersey de coton blanc 260€ Saharienne en nubuck, doublure rembourrée détachable 6500€ Jean blanc déchiré 590€ Brunello Cucinelli Luxembourg

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DOSSIER

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WATCHES

STYLE | MONTRES HAUTE-COUTURE

DE FIL EN AIGUILLES

De la haute couture à la haute horlogerie, il n'y a qu'un fil. Qui de la montre ou du vêtement vous habille le mieux ?

Par David Bail

L'acteur Tahar Rahim habillé par Louis Vuitton porte la Tambour Street Diver.

Louis Vuitton, Tambour Street Diver

EN PLONGÉE DANS L'ODYSSÉE URBAINE La nouvelle Tambour Street Diver mêle les codes traditionnels de la montre de plongée aux motifs audacieux, créatifs et colorés distinctifs de la Maison.

La montre abrite les fonctions d’une véritable sportive : couronnes vissées, l’étanchéité à 100 m et généreux revêtements Super-LumiNova des éléments du cadran et de la lunette tournante interne. Déclinée en trois modèles automatiques de 44 mm et en une version quartz de 39,5 mm. Le système de bracelet interchangeable façonné par Louis Vuitton renforce le pouvoir de métamorphose de la montre. Sculpté dans un bloc unique de métal, le garde-temps s’inspire d’un tambour aux proportions inversées. En à peine deux décennies, la montre Tambour est devenue une icône reconnaissable entre toutes au premier regard. Tarif : 4 580€

PREMIUM 68

Gucci Grip

LA VIE EN COULEURS Les nouveaux modèles à quartz de la collection Grip sont disponibles en acier ou en or jaune PVD. Le cadran épuré, de forme vintage, est caractéristique de la ligne Grip : trois guichets laissent apparaître des disques rotatifs colorés indiquant les heures, les minutes et la date. Ce modèle fin présente un boîtier de 27 mm qui ne fait que 6 mm d'épaisseur, grâce à l'un des mouvements les plus plats du marché. Inspirée de l’univers du skateboard, la collection Grip célèbre l’expression individuelle. Son nom est d’ailleurs un clin d'œil au grip de la planche qui favorise l’adhérence des baskets du skateur.

Monsieur de CHANEL. Édition Superleggera

UNE MONSIEUR DE COURSE Comme les bolides du carrossier italien qui a révolutionné la course automobile avec ses châssis ultra légers, la Superleggera revendique sa passion de la performance et son amour du sport. Athlétique dans ses lignes, élégante par nature, sophistiquée grâce à l’utilisation d’aluminium high-tech, elle est motorisée par le Calibre 1. Boîtier en céramique haute résistance noire mat de 42 mm de diamètre, cadran guilloché noir mat, finition nickel noir et bracelet en nylon noir doublé de cuir de veau rouge. L’emblématique signature rouge Superleggera - dont la typographie évoque la culture épicurienne du grand tourisme automobile - apparaît à 12 heures. Un moteur performant, une carrosserie de rêve, une sellerie unique, ce modèle ouvre de nouvelles routes.

PREMIUM 69

WATCHES

Hublot Big Bang Unico Berlutti Cold Brown

UNE SECONDE PEAU AU POIGNET Pour la première fois, l’emblématique maison de mode masculine Berluti et l’horloger suisse Hublot conjuguent leurs talents. Les ingénieurs de Hublot ont appliqué le cuir Venezia emblématique de Berluti au cadran de la montre.

Le cuir est enserré entre deux pièces de verre saphir, dont la découpe permet d’admirer l’engrenage du mouvement Unico. Une technique d’encapsulage des teintes naturelles du cuir a été développée, afin de cristalliser dans le temps ces dernières ; une façon de restituer la beauté vivante d’une manière authentique et immuable.

HERMÈS H08 Only Watch

LA FUSION DES ANGLES ET DES COURBES La H08 et ses lignes d’inspiration sportive mêlent tension et fluidité, avec un cadran circulaire logé dans une boîte aux arêtes adoucies ; comme si l’angle et la courbe fusionnaient. Une montre qui s’inscrit pleinement dans l’univers masculin de la maison, que la styliste Véronique Nichanian élabore depuis trente ans. Rythmée par le mouvement mécanique à remontage automatique de Manufacture Hermès H1837, cette nouvelle ligne propose trois grands modèles, un boîtier en composite chargé de graphène avec cadran traité or noir, puis deux autres variations, la première en titane traité DLC noir mat, la seconde en titane satiné, qui s’ouvrent sur un cadran traité nickel noir et s’assortissent d’un nouveau bracelet en sangle bleu ou noir, ou en caoutchouc noir ou orange.

PREMIUM 70

PREMIUM X MONTBLANC

LA COLLECTION ULTRABLACK Cette collection célèbre le noir, ce coloris ultime et emblématique pour la marque depuis sa création.

Stylo plume StarWalker Ultra Black Doué 640d

UNE HISTOIRE ÉCRITE À L'ENCRE INDÉLÉBILE

Montre Montblanc 1858 Geosphere Ultra Black (Limited Edition - 858 pièces) 6 100d

Depuis plus de 110 ans, Montblanc fournit aux écrivains des instruments d'écriture élégants, tout en développant ses propres lignes de montres, maroquinerie, parfums, bijoux et accessoires masculins. Inaugurée en mars 2013, la boutique Montblanc Luxembourg propose aux amateurs de belles pièces tous les univers de la célèbre maison à l'étoile.

L’

La boutique à Luxembourg

histoire de Montblanc est inextricablement liée à celle de l'écriture, à la créativité, à l’artisanat. C’est un trio de pionniers, le banquier Alfred Nehemias, l'ingénieur August Eberstein et le négociant en papeterie Claus Voss, qui a bâti ce qui est aujourd'hui encore le plus célèbre fabricant d'instruments d'écriture. Lancé à Hambourg en 1906, avec pour ambition de créer un stylo-plume qui dispose de son propre réservoir et ne fuit pas, Montblanc a été fondé à l'origine sous le nom de Simplo Filler Pen Company. Après avoir sorti son premier Safety Pen en 1909, la jeune maison change de patronyme en 1910 et devient Montblanc ; cette référence au plus haut sommet d’Europe s’inscrit aussi dans son emblème, une étoile à six branches symbolisant les six glaciers enneigés de la montagne.

Alors que le stylo-plume "Meisterstück" - véritable icône dans l'univers des instruments d'écriture sophistiqués depuis sa création en 1924 - forge la réputation de la maison partout dans le monde, Montblanc est parvenu à étendre son savoir-faire dans différents univers de produits de luxe, au travers de collections sobres aux finitions soignées : maroquinerie, montres, accessoires de voyage, objets connectés, bijoux, parfums et accessoires pour homme.

La rentrée 2021 signe aussi la sortie d’une nouvelle collection multi-catégories qui rend hommage à son héritage : la collection UltraBlack. Entièrement noire, comme son nom l’indique, elle célèbre ce coloris ultime et emblématique pour la marque depuis sa création.

La collection rassemble plusieurs catégories de pro-

duits, de la maroquinerie aux montres et objets connectés en passant bien entendu par les instruments d’écriture. Les stylos Montblanc StarWalker UltraBlack (disponibles en stylo plume, stylo-bille et stylo-feutre) sont en résine noire précieuse et mate, avec des attributs contrastants en métal ruthénié noir. La montre Montblanc 1858 Geosphere UltraBlack perpétue, quant à elle, l'héritage de plus de 160 ans d'histoire de Minerva dans le domaine de l’horlogerie fine avec, en outre, une complication d’heure universelle de manufacture et un boîtier raffiné en acier noir avec un apprêt satiné spécial, confèrant à chaque montre sa patine unique et singulière. Pour compléter cette collection, Montblanc a créé un sac à dos, une pochette et sa version mini pour sa maroquinerie, un casque audio Over-Ear Montblanc MB 01 UltraBlack ainsi qu’un Augmented Paper (ce nouvel objet connecté est un cahier dont l’écriture manuscrite se récupère de façon électronique dans une application).

Sans oublier les accessoires de voyages, la marque s’est d’ailleurs associé à Pirelli pour concevoir une collection de trolley cabine. C’est bien cette maison innovante et raffinée qui a séduit Cyril Dietrich, gérant de la boutique Montblanc Luxembourg. Depuis qu’il a rejoint la société en 1992, l'homme est à la tête de 3 boutiques Montblanc dont la dernière-née à Luxembourg-ville. Étendue sur une surface de plus de 100m2, elle présente tous les univers de la marque Montblanc, de l'écriture évidemment, à l’horlogerie ou la maroquinerie. C’est cette diversification qui permet à la maison et à la boutique de présenter en continu des collections à la qualité impeccable. Pour faire perdurer son héritage, la maison rend régulièrement hommage à des personnalités historiques PREMIUM 71

Pour voyager chic, la Trolley cabine conçu en collaboration avec Pirelli 1030e

et artistiques ; cette année, la boutique de Luxembourg est fière de proposer des collections particulières, comme celles, en édition limitée, des stylos Patron of Art, Hommage à Napoléon Bonaparte, ou des stylos Writers Edition, Hommage à Sir Conan Doyle, auteur de Sherlock Holmes... En attendant de présenter une toute nouvelle ligne tant attendue pour cette fin d’année. Afin d’offrir un service des plus soignés, la boutique offre la gravure sur place (qui peut souvent se faire dans la journée même), le gaufrage sur le cuir ainsi qu’un atelier de réparation pour les instruments d’écriture.

Boutique Exclusive 31 Grand Rue L-1661 Luxembourg Tel : +352 26 86 4801

HIGH-TECH

COURSES | AIRSPEEDER X IWC

COURSE AVEC LA MONTRE Les voitures de course volantes Airspeeder ont trouvé un partenaire de choix avec IWC Schaffhausen. La Manufacture horlogère apportera son expertise en ingénierie et chronométrage pour lancer cette forme inédite de course mécanique. Par Dean Boyd

L

es courses Airspeeder sont nées de l’imagination de Matt Pearson, qui dirige également Alauda, le premier constructeur de voitures volantes électriques de performance au monde. Son idée visionnaire s’inspire du rôle que joue traditionnellement le sport pour faire évoluer les technologies : Matt Pearson entend créer un nouveau genre de sport automobile afin d’accélérer la révolution de la mobilité aérienne et de transformer le transport humain, logistique et même médical. Selon le calendrier de courses annoncé, des engins e-VTOL (aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux) fabriqués par Alauda, engagés par des écuries individuelles et conduits par des pilotes d’élite, évolueront à une vitesse maximale de 200 km/h à une altitude qui ne devra pas excéder 40 m. Ces courses aériennes se dérouleront sur des circuits conçus électroniquement et seront diffusées dans le monde entier afin de minimiser l’impact environnemental d’une logistique et d’une infrastructure plus complexes. Développé en Australie méridionale, le projet Airspeeder réunit quelques-uns des plus brillants professionnels de l’aviation, mais aussi de la course et de l’ingénierie automobiles hautes performances.

Chargée d’imaginer un meilleur futur, l’équipe composée d’ingénieurs, de spécialistes et de pilotes est incitée à penser de façon novatrice afin de repousser les limites de l’excellence technique – une philosophie que partage également IWC. Ce nouveau partenariat illustre cet objectif commun et donnera lieu à un échange de connaissances qui favorisera les avancées technologiques dans les départements d’ingénierie des deux sociétés.

PREMIUM 72

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HIGH-TECH

VOYAGE | G TRAIN

RÊVEZ À VOIE HAUTE

Plus que la destination, c'est la manière de voyager qui importe. Avec le G TRAIN, le célèbre designer Thierry Gaugain réinvente le concept même du voyage dans sa forme la plus luxueuse. Par Dean Boyd

C'

est l'aboutissement de 30 années de travail sur des projets extraordinaires pour son concepteur, le designer Thierry Gaugain. Le G TRAIN est un mélange de design, d'art et de lumière du 21ème siècle qui a réclamé la participation de certains des ingénieurs et architectes les plus reconnus dans leur domaine, notamment Saint-Gobain (France), Stadler (Suisse), Eskerley O'Callaghan et Marine Guard (Royaume-Uni). Plus qu'un projet visionnaire, il est désormais disponible à la construction pour son futur propriétaire.

UNE AUTRE EXPÉRIENCE DU VOTAGE Dans un monde où l'on court après le temps, embrasser le moment présent est un trésor plus précieux que n'importe quelle destination. Ceux qui montent à bord sont invités à redécouvrir leur propre expérience du "voyage" et à saisir la beauté du temps qui passe.

Palais luxueux sur rails, le G TRAIN est un train privé de 400 mètres de long, composé de 14 wagons recouverts d'un revêtement de 3 500 m² de verre technique de nouvelle génération. Aussi bien visible qu'invisible pour les yeux extérieurs, son design extérieur aux teintes dorées

opaque est dynamique, vibrant et vivant. Hybride entre le faucon et le serpent mythologiques, il offre des vues panoramiques et des atmosphères toujours différentes pour ses invités. Chaque voyage sera différent - avec ce train privé, c'est le voyage qui compte, pas la destination. La vision de la Lumière de Gaugain, en matière de luxe radical, offre aux hôtes le pouvoir de contrôler les saisons. L'utilisation du verre et de la technologie permet d'accueillir l'environnement extérieur quand on le souhaite. Chaque voyageur a à sa disposition sept concepts d'ambiance intérieure accessible depuis un bouton.

Le G TRAIN peut rouler à 160 km/h et accueillir 18 personnes. Il comporte deux sections : l'une pour le logement et les loisirs du propriétaire, l'autre pour les quartiers de l'équipage et des invités, dont une grande suite VIP, trois suites VIP et trois suites supplémentaires, ainsi qu'un salon VIP. Pour les événements, les ailes se replient afin de former des terrasses en plein air sur lesquelles il est possible d'organiser des fêtes, des banquets ou des concerts. Pour ceux qui souhaitent explorer le hors-piste, le coffre à jouets du train permet de ranger voitures, motos et autres jouets. À bord, un jardin secret invite les visiteurs à se détendre et à explorer des atmosphères à chaque fois différentes.

PREMIUM 74

THIERRY GAUGAIN, DESSINE UNE VISION LUXUEUSE DE NOS RÊVES Gaugain est un designer français renommé, connu pour avoir été le partenaire de Philippe Starck pendant deux décennies, créant certains des yachts les plus emblématiques au monde, du Motor Yacht A en passant par le superyacht Wedge Too ou le Venus de Steve Jobs. Il est également un concepteur prolifique d'hôtels de luxe et d'espaces commerciaux. Gaugain possède un diplôme d'ingénieur et a une vision personnelle et distincte du luxe, essentiel à la vie elle-même pour sa capacité à englober nos rêves. « Le luxe n'est pas une indulgence dont on peut se passer. Non. Le luxe est essentiel. »

PLUS QU’UN BARBECUE, UNE EXPÉRIENCE CULINAIRE CONVIVIALE À L’EXTÉRIEUR Grâce à son design conique unique et à la forme singulière de la plaque de cuisson, le braséro-plancha polyvalent d’OFYR permet de créer différentes zones de températures autorisant ainsi la cuisson combinée de la viande, du poisson, des œufs, des légumes ou encore des fruits.

EXPÉRIMENTER DE NOUVELLES TECHNIQUES DE CUISSON EN PLEIN AIR Grâce à un ensemble d’accessoires exclusifs, OFYR permet à ces utilisateurs de combiner plusieurs techniques de cuisson au feu de bois.

Alors que le barbecue est souvent réservé à la cuisson de la viande, OFYR est idéal pour préparer simultanément, de manière saine et originale, une grande variété d’aliments tout en conservant intacte le goût de chaque ingrédient !

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HIGH-TECH

ROBOTIQUE | CYBERDOG XIAOMI

LA PATTE DU GÉNIE

Dans la lignée de la firme américaine Boston Dynamics, Xiaomi lance à son tour son robot quadrupède. Par Dean Boyd

S

elon le fabricant de smartphones Xiaomi, « CyberDog est la première incursion de Xiaomi dans la robotique quadrupède pour la communauté open source et les développeurs du monde entier.

Les passionnés de robotique qui s’intéressent à CyberDog peuvent participer à des compétitions ou à des co-créations avec d’autres fans de Xiaomi partageant les mêmes idées, afin de promouvoir ensemble le développement et le potentiel des robots quadrupèdes ». La firme chinoise a conçu un CyberDog à la fois agile, rapide et puissant. Équipé de servomoteurs développés en

interne, ce quadrupède peut atteindre une vitesse de 3,2 m/s et effectuer quelques acrobaties comme des saltos arrière. Pour s’adapter et interagir avec son environnement, CyberDog possède 11 capteurs, dont des capteurs tactiles et à ultrasons, des caméras, ainsi qu’un module GPS. Xiaomi s'est associé avec de grands noms du secteur pour doter son chien-robot d'un cerveau.

Avec une plateforme NVIDIA Jetson Xavier NX pour l'intelligence, « le plus petit supercalculateur d’IA au monde pour les systèmes Embedded et Edge ». L'animal sera commercialisé en Chine dans un premier temps, avec 1000 unités disponibles pour environ 1300 euros (9999 Yuans).

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MÉDECINE | BIEL GLASSES

MALVOYANTS : UNE SOLUTION EN VUE

«M

on fils Biel est né avec une maladie qui provoque une vision basse. On parle de vision basse lorsqu'on n'est pas complètement aveugle, mais qu'on a une déficience visuelle qui complique les tâches quotidiennes. Photo : Biel Glasses Elle ne peut être ni soignée ni corrigée par des lunettes normales et est sept fois plus fréquente que la cécité. » déclare Constanza, la mère de Biel, médecin généraliste. Avec l'aide de son mari, Jaume, ingénieur en électronique et entrepreneur, ils forment l'équipe parfaite pour rechercher une solution à ce problème. Aidés par Eulàlia, optométriste, chercheuse et professeur en basse vision renommée à l'université UPC de Barcelone, et Jordi, CTO avec plus de 20 ans d'expérience dans le développement de solutions technologiques pour le secteur de la santé, qui les ont rejoints. « Nous avons commencé à chercher des solutions technologiques qui pourraient l'aider.

Mais nous avons réalisé qu'il n'en existait aucune pour améliorer la mobilité.

C'est alors que nous avons inventé cette technologie afin de permettre à Biel et aux personnes comme elle de se déplacer sans heurter d'obstacles ou d'avoir des problèmes pour descendre les escaliers, etc... Contrairement aux aveugles, les personnes malvoyantes conservent une certaine capacité visuelle ; les lunettes 'Biel' adaptent la réalité à la capacité visuelle restante des personnes malvoyantes. Elles améliorent la mobilité et l'autonomie personnelle. Pour ce faire, nous utilisons des technologies issues de la robotique, de l'I.A., similaires à la conduite autonome, et de la réalité mixte afin de créer une version améliorée de la réalité. » explique Constanza, pleine d'espoir. « Nous avons déjà effectué des tests réussis sur plusieurs groupes de patients et nous entamons maintenant la phase d'industrialisation qui nous permettra de les commercialiser d'ici la fin de l'année prochaine. Aujourd'hui, les problèmes de mobilité sont les conséquences les plus invalidantes de la malvoyance. Plus de 7 millions de personnes en Europe et 70 millions de personnes dans le monde sont concernées. » Biel Glasses est une entreprise Med-tech basée à Barcelone, qui depuis sa création, est parvenue à lever plus de 600 000 euros en recherche et développement, et 250 000 euros de fonds privés. bielglasses.com

Lorsque ses deux parents ont constaté que leur fils Biel était malvoyant, ils ont inventé les 'Biel Glasses', des lunettes high-tech lui permettant de voir le monde qui l'entoure. Par Dean Boyd

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DESIGN DU PROJET FINAL 1. Module de capture du champ visuel de l'utilisateur.

2. Grâce à un processeur, un algorithme analyse les informations pour renvoyer un signal au module d'affichage.

3. Le module d'affichage adapte l'image à la vision résiduelle du patient en indiquant les obstacles et autres éléments par différents signaux graphiques que l'utilisateur est capable de percevoir.

Le dispositif utilise une combinaison innovante de technologies qui adaptent la réalité à la vision résiduelle du patient. Ses fonctions uniques améliorent la mobilité. Le système comprend et sensibilise l'utilisateur de manière personnalisée aux risques qui l'entourent et améliore en outre l'image : vision 3D, Intelligence Artificielle, réalité mixte.

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Photomontage du modèle en cours de conception

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POWER

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MOTO | AMB 001 ASTON MARTIN X BROUGH SUPERIOR

LES AILES DE SIR LAWRENCE Aston Martin s'est associé avec Brough Superior, la marque de moto rendue célèbre par les récits de Lawrence d'Arabie, pour concevoir sa première moto de série. Par Dean Boyd

L

a marque anglaise, disparue en 1940 puis ressuscitée en 2014 dans la Silicon Valley aéronautique toulousaine, vient de s'offrir une collaboration de choix avec le constructeur de Gaydon. Les ailes emblématiques d'Aston Martin apparaissent pour la première fois sur une moto grâce à cette nouvelle collaboration passionnante entre deux marques historiques anglaises. Strictement limitée à 100 motos et réservée à la piste, l'AMB 001 représente l'union du design emblématique d'Aston Martin et de l'ingénierie de pointe de Brough Superior pour créer une œuvre d'art dynamique destinée aux connaisseurs. Le résultat est à la hauteur des attentes, la carrosserie est entièrement fabriquée en fibre de carbone pour alléger au maximum la moto, le siège et les poignées sont fabriqués à la main avec un cuir et des coutures de haute qualité, les ailes du logo sont réalisées à partir d'une fine feuille de métal découpée au laser et incluse dans les couches de laque pour obtenir une finition parfaite. Côté propulsion, l'AMB 001 représente le premier modèle Brough Superior à être présenté avec un moteur turbocompressé. Ce bicylindre en V à DACT de 997 cm3 à 8 soupapes, développe une puissance turbocompressée de 180 CV pour un poids à sec de 180 kg. Le puissant turbo offre au pilote un moteur d'une réponse incroyable avec un couple énorme sur une large plage de régime. Pour accéder à l'exceptionnel, il vous faudra tout de même débourser 95 000€.

Lawrence d'Arabie aurait sans doute apprécié de pouvoir piloter ce modèle conçu avec Brough Superior.

L'officier de liaison et écrivain britannique Thomas Edward Lawrence a chevauché sept motos de la marque durant sa vie. C'est au guidon de l'une d'elles qu'il se tue en 1935.

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CULT

Dernière apparition de Daniel Craig dans le rôle de James Bond et première pour l'agent 00 Nomi incarné par l'actrice Lashana Lynch.

BLOCKBUSTER | JAMES BOND

NE JAMAIS DIRE JAMAIS

Cela pourrait être le titre du nouveau James Bond, car on n’y croyait plus ! 6 ans après Spectre, No Time To Die va finalement sortir en salle. Par Dean Boyd

O

n avait fini par se demander si il allait un jour être diffusé en salle. La sortie mondiale de No Time To Die, initialement prévue en avril 2020, maintes fois repoussée à cause de la pandémie, arrive finalement en octobre. Dans ce nouveau film de la saga, James Bond a quitté le service actif et coule des jours paisibles en Jamaïque. Sa tranquillité est de courte durée lorsque son vieil ami de la CIA, Felix Leiter, vient lui demander de l'aide. La mission de sauvetage d'un scientifique kidnappé s'avère bien plus périlleuse que prévue, conduisant Bond sur la piste d'un mystérieux méchant armé d'une nouvelle technologie dévastatrice, incarné par Rami Malek, oscarisé pour son interprétation de Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody. Alors que Daniel Craig ne souhaitait pas reprendre le personnage de James Bond après 007 Spectre, l'acteur a finalement rempilé. Il a justifié ce choix : « Si j'avais arrêté après Spectre, il y aurait quelque chose au fond de moi qui m'aurait fait penser : "Si seulement j'en avais fait un de plus". J'ai toujours une sorte d'idée secrète de l'ensemble dans ma tête, et jusqu'où je voudrais l'emmener. Et Spectre ne m'avait pas permis ça. Mais celui-ci me fait penser que oui. »

BONS BAISERS DE LASHANA

C'est finalement une femme, l'actrice britannique Lashana Lynch, qui endosse le matricule du célèbre espion dans le film, mais le choix définitif du nouveau James Bond n'est pas encore fixé. La productrice Barbara Broccoli s'est exprimée sur le sujet : « Alors seulement quand le film sera sorti, et qu'un certain laps de temps aura passé, nous penserons à nous attaquer aux affaires du futur.

Mais pour l'instant, nous ne pouvons penser à rien au-delà de Daniel ». Pour elle, l'essentiel sera d'innover : « Il va falloir repenser le personnage, à la manière dont chaque acteur a repensé le

rôle...C’est ce qui est si excitant et amusant dans cette franchise : le personnage évolue. Finalement, quand il faudra y réfléchir, nous trouverons la bonne personne. Ce ne sera pas nécessairement un homme blanc. Pas dans ma vision des choses. Même si je crois que nous devrions surtout créer des rôles pour les femmes, et pas seulement transformer des rôles d'hommes en femmes... ».

AU SERVICE DU PLACEMENT DE PRODUITS

Le film a bénéficié d'un budget record de 250 millions de dollars. Ce qui en fait le James Bond le plus cher puisque Casino Royale avait coûté 140 millions, Quantum of Solace 230, Skyfall 200 et Spectre 245.

Les marques ont dû payer le prix fort pour apparaître dans le film ; c'est un vrai magasin. On y aperçoit l'Aston Martin Valhalla, la première hybride du constructeur, mais également un téléphone Nokia dans les mains de la nouvelle agent 007. Les marques Adidas, Omega, Land Rover et Bollinger sont également présentes. Problème : si mourir peut attendre, ce n'est pas le cas de la technologie. Suite aux reports consécutifs du film, certains produits sont devenus obsolètes. C'est le cas de Nokia qui a déjà sorti un modèle plus récent de son smartphone, et pour lequel des plans du film ont dû être retouchés pour le remplacer par un modèle plus récent. James Bond a une nouvelle mission : sauver les marques.

PREMIUM 80

Le mystérieux Safin interprété par Rami Malek est peut-être l'adversaire le plus terrifiant de 007.

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LA PANOPLIE DE JAMES BOND 1. L'Aston Martin DBS Superleggera est pilotée par le nouvel agent féminin 00 Nomi, incarné par Lashana Lynch.

2. La Triumph Scrambler 1200 de No Time To Die a inspiré une édition spéciale limitée à seulement 250 exemplaires.

3. Inspiré du Defender qui apparaît dans le film, Land Rover lance une "Bond Edition" limitée à 300 exemplaires.

4. Crockett & Jones a fourni deux modèles pour la production. James Bond porte l'intemporelle HIGHBURY dans un certain nombre de scènes clés et la MOLTON lorsque l'histoire l'emmène en Norvège.

5. Lashana Lynch apparaît dans le film avec le nouveau Nokia 8.3 5G. 6. Daniel Craig et Lashana Lynch sont habillés par Tom Ford.

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7. James Bond porte cette Seamaster de 42 mm en titane grade 2 qui arbore un cadran et une lunette en aluminium brun tropical et un bracelet milanais.

8. L'Aston Martin Valhalla, sportive hybride à moteur central, fait une brève apparition dans le film.

9. Pour célébrer plus de 40 ans de partenariat, Champagne Bollinger a produit un coffret cadeau en édition limitée qui réunit trois icônes : La Cuvée Spéciale, signature de Bollinger, l'Aston Martin DB5 et James Bond.

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En collaboration avec l'Automobile Club du Luxembourg

Photo : Christian Wilmes pour PREMIUM

Sur les réseaux : www.luxgears.com www.facebook.com/luxgears instagram.com/luxgears/

Une rentrée sur les chapeaux de roues Nous voilà repartis pour un tour après une trêve estivale bien méritée. Une période que nous avons mis à profit pour vous concocter un programme des plus alléchants, jugez plutôt !

Tout d’abord il y a la visite exceptionnelle de RUF Automobile, le spécialiste Porsche le plus exclusif de la planète. La vidéo de ce reportage est visible sur Luxgears.com.

Ensuite, place à l’action sur le circuit de Spa-Francorchamps pour l’essai sur piste de la gamme Mercedes AMG. Enfin, nous nous sommes laissés dorlotés par la Bentley Bentayga hybride qui tente de se racheter une bonne conduite en s’électrifiant.

Nous espérons que ces quelques pages dédiées à la passion automobile vous apporteront une aussi bonne dose d’émotions que l’expérience vécue pour vous les préparer !

Ing. Antonio da Palma Ferramacho

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ESSAI | BENTLEY BENTAYGA HYBRIDE

BIG BEN À L'HEURE ÉCORESPONSABLE Premier SUV de grand luxe de l’histoire, le Bentayga donne de la hauteur et apporte « du beurre dans les épinards » à la gamme du constructeur de Crewe.

Disponible en version hybride depuis 2018, Luxgears a pu tester sa nouvelle version. Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :

L’

avènement des SUV date du début des années 2000, quand BMW, Lexus et Mercedes se sont lancés en précurseurs dans ce segment qui s’est popularisé ensuite avec les novateurs Nissan Qashqai et Juke. Mais, sans omettre le surprenant et talentueux Porsche Cayenne en 2002, il faut avouer que le très haut de gamme demeurait inconnu au bataillon. Ce fut finalement en 2015 que Bentley a osé franchir le pas en devenant le premier constructeur ultra-premium à proposer un SUV et, vu son succès immédiat (11.023 ventes en 2016), la concurrence n’a pas tardé à lui emboîter le pas. De fait, suivirent dans l’ordre Lamborghini Urus, Rolls-Royce Cullinan, Aston Martin DBX, et ce sera bientôt le tour de la Ferrari Purosangue !

SUBTILE ÉVOLUTION STYLISTIQUE

Revenons à notre Bentayga hybride qui subit son facelift de milieu de vie, et qui n’est pas la première Bentley que nous PREMIUM 84

testons, loin de là ! Particulièrement ostentatoire, le gabarit du Bentayga est dans le genre imposant, tout en reprenant des éléments stylistiques de la poupe et la proue du dernier coupé Continental GT. Le changement le plus distinctif par rapport au modèle de 2015 se trouve au niveau de la face arrière, avec les feux en amande empruntés au coupé. Bien entendu, les coloris de la carrosserie ont évolué, et la présentation de l’habitacle a été revue pour donner un coup de jeune à ce « gros bébé » de plus de 2,6 tonnes.

CONTINUITÉ TECHNOLOGIQUE

Fabriqué à Crewe (UK) dans une usine neutre en carbone, cet imposant carrosse habituellement équipé de mécaniques nobles à 8 ou 12 cylindres passe ici au moteur V6 avec hybridation électrique pour se racheter une « bonne conduite » face aux affres des futures normes d’émissions imposées par la Commission Européenne. Comme son restylage n’affecte pas la motorisation, on retrouve le système hybride de la version inaugurée en 2018, lui-même partagé avec ses cousines germaines du groupe VW. Pour rappel, ce groupe motopropulseur est composé d’un V6 3,0 L turbo essence et d’un moteur électrique - logé dans la boîte automatique 8 vitesses - alimenté par une batterie lithium-ion de 17,3 kWh. Le Bentayga hybride représente, avec la dernière limousine Flying Spur hybride, le véhicule hybride rechargeable le plus évolué de Bentley. Mentionnons aussi la refonte des instruments de bord - désormais à affichage digital - et le nouveau système d’info-divertissement qui est remis au goût du jour. Ce dernier intègre l’application « My Bentley Connected Car » permettant de consulter et gérer à distance la plupart des fonctions de la voiture comme la charge de la batterie, le confort d'habitacle (réglage de la climatisation et le chauffage) ou encore obtenir des statistiques pour avoir un aperçu des informations d’autonomie et de consommation.

// CET IMPOSANT CARROSSE HABITUELLEMENT ÉQUIPÉ DE MÉCANIQUES NOBLES À 8 OU 12 CYLINDRES PASSE ICI AU MOTEUR V6 AVEC HYBRIDATION ÉLECTRIQUE. //

DOUX SILENCE INTERMITTENT

La découverte de l’habitacle, habillé de cuir au parfum raffiné et rehaussé d’incrustations de chrome et d’aluminium brossé, met nos sens en émoi. Installé à son volant, on peut se concocter une position de conduite parfaite grâce aux multiples réglages électriques du siège et du volant. C’est donc confortablement installés qu’on démarre la mécanique qui reste muette sur les premiers kilomètres puisque le Bentayga hybride démarre en mode électrique par défaut. Dans ces conditions, le confort est total tant l’onctuosité des sièges et de la suspension, le silence du moteur électrique et l’efficacité de l’insonorisation, frôlent la perfection. Malheureusement, ce tableau idyllique ne dure qu’une petite trentaine de kilomètres, le temps de venir à bout de la capacité de la batterie qui est mise à mal par le poids gargantuesque et la prise au vent de l’engin. C’est à partir de là que le V6 essence se réveille - pour assurer le fonctionnement en mode hybride ou sous forte accélération en mode électrique – et le charme est rompu ! Sa sonorité plutôt agréable n’arrive cependant pas à égaler les vocalises soyeuses des W12 et V8 des autres versions, et de conclure que le son émanant d’un 6 cylindres dénote dans un véhicule de cette classe. D’où la logique d’un prochain passage à la propulsion 100 % électrique pour les véhicules hyper luxueux… Qui aurait cru que nous écririons cela il y a peu encore ?! Si les performances sont au rendezvous avec de belles accélérations, le poids se rappelle à nous lors des freinages appuyés et des changements de cap dynamiques. Reconnaissons cependant que le comportement routier est serein en toutes circonstances, bien aidé par la suspension pneumatique pilotée et la traction intégrale aux quatre roues. Et la consommation dans tout cela ? Eh bien, en utilisation mixte route et ville, nous avons enregistré un honorable 8,0 L/100 km en rechargeant la batterie dès qu’on en avait l’occasion. Un résultat comparable à celui d’une berline compacte essence, et cela pour un véhicule d’une taille et d’un poids conséquents. Écoresponsabilité validée !

FICHE TECHNIQUE

BENTLEY BENTAYGA HYBRIDE

Moteur essence

V6 2995 cm3 turbo injection directe

Puissance (ch/kW@rpm)

340 / 250 @ 5300-6400

Couple (Nm@rpm)

450 @ 1340-5300

Moteur électrique (kW/Nm)

94 / 350

Batterie Lithium-ion (kWh)

17,3

Puissance / Couple cumulés (ch/Nm)

449 / 700

0-100 km/h (s)

5,5

Vitesse Max (km/h)

254

Consommation (L/100 km)

3,4 (WLTP annoncé) – 8,0 (observé)

Emissions CO2 (g/km)

82

Autonomie élec./hybride (km)

39 / 693

Poids (kg)

2648

Prix de base (EUR)

199.740,63

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REPORTAGE | RUF

RUF, LE SORCIER L’un des plus anciens spécialistes Porsche a ouvert ses portes à Luxgears pour nous conter son extraordinaire histoire et dévoiler les secrets de son ultime création, la CTR Anniversary, qui fait référence à l’iconique « Yellowbird » des années 1980. Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears Photos : Igor Sinitsin et Diane Sellier

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Monsieur et Madame RUF dans leur musée privé.

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our beaucoup, RUF est un préparateur Porsche parmi tant d’autres mais, lorsqu’on se penche sur son histoire, on réalise qu’il est non seulement l’un des premiers à s’être intéressé à la marque de Stuttgart, mais aussi un constructeur automobile à part entière. Luxgears vous propose de découvrir cette marque hors normes à travers l’interview de son fondateur, Alois RUF, qui a consacré une journée de son précieux temps pour nous faire visiter ses ateliers et son musée privé, mais aussi pour l’essai de sa dernière création, l’étonnante RUF CTR Anniversary, née en 2017. Attachez vos ceintures, c’est parti !

LA BELLE HISTOIRE On est en 1963 quand, du haut de ses 13 ans, Alois RUF accompagne son père lors d’une excursion à bord de l’omnibus de leur fabrication. Soudain, un bolide les dépasse, fait une embardée devant eux, et termine dans le fossé après deux tonneaux ! Ils Estonia RUF et la RUF Rodéo. s’arrêtent, portent secours à son conducteur et le conduisent à l’hôpital tout en le rassurant sur la prise en charge de sa voiture, une Porsche 356 rouge version Karmann hardtop. Deux jours après, ils la rachètent au malheureux « pilote » et attaquent sa réparation. Une décision lourde de conséquences, car la voiture de sport va non seulement faire la joie de ses nouveaux propriétaires, mais aussi attiser l’intérêt de certains connaisseurs… Un an plus tard, lors d’un déplacement à Munich, cette rare 356 fut vendue à prix d’or à un passionné Porsche qui les harcela pour la

racheter ! Très vite, RUF père et fils réalisent le potentiel de la jeune marque allemande et décident de concentrer l’activité de leur garage (jusqu’alors multimarques) sur la maintenance des Porsche. Les choses s’accélèrent avec l’arrivée du modèle 911 dont le jeune Alois tombe littéralement amoureux, au point de persuader son père de développer des pièces spéciales pour rendre sa conduite encore plus sportive. C’était le début du « tuning » qui pointait le bout de son nez, dans les années 1970. Un peu plus tard, en 1978, l’arrivée de l'ultra moderne 928 compromet la carrière de la 911, puisque Porsche prévoit d’arrêter sa production… Mais les clients RUF, fans inconditionnels de la 911, ne peuvent s’y résoudre, et supplient RUF d’assurer la continuité de ce modèle déjà emblématique. Ne voulant pas aller à l’encontre de la stratégie du constructeur de Stuttgart, et d’un commun accord avec celuici, RUF s’établit comme constructeur au début des années 1980.

RUF Automobile était née ! Heureusement, Porsche décida de poursuivre le développement de la 911 avec le succès qu’on lui connaît aujourd’hui, mais cela n’empêchera pas RUF de continuer ses développements et préparations sur base de ce modèle iconique. Leur meilleure ambassadrice n’est autre que la fabuleuse « Yellowbird » qui défraya la chronique en 1987 en devenant la voiture de route la plus rapide au monde avec une vitesse de pointe de 339 km/h, battant pour l’occasion toutes les supercars de l’époque… dont une certaine Porsche 959 qui plafonnait à 317 km/h ! Ce record donnera à RUF une renommée internationale sans précédent, et l’incroyable vidéo du bolide jaune piloté par le journaliste Stefan Roser en PREMIUM 87

« drift » permanent sur la boucle Nord du Nürburgring deviendra la carte de visite de RUF.

VISITE DES ATELIERS Après l’interview de Monsieur RUF (la vidéo sur luxgears.com), nous avons pu faire le tour du propriétaire de l’entreprise octogénaire. Les installations n’ont rien des réalisations cliniques des constructeurs de supercars modernes, ses ateliers modestes, tels figés dans le temps, sont empreints d’histoire et d’authenticité.

En pénétrant dans le hall d’assemblage des châssis, la vue d’une dizaine d’autos en phase de construction sur les différents ponts donne l’impression d’entrer dans un magasin de jouets ! Il y en a partout : devant nous, une ancienne 993 turbo R vert foncé (la couleur favorite de Alois RUF) termine sa restauration intégrale ; à sa droite, une superbe 991 turbo cabriolet bordeaux étrenne un kit carrosserie inédit. Un peu plus loin, suspendues à 2 mètres du sol, une CTR 2017 jaune canari en phase de montage vient de recevoir ses suspensions « inbord » et ses freins carbone-céramique. En face d’elle, les caisses de deux autres CTR vertes et bleues reçoivent leur faisceau électrique qui court à travers les entrailles de leur caisse carbone. Oui, vous avez bien lu, suspensions « inbord » et caisse carbone sont la signature de la CTR 2017. La visite se poursuit dans l’atelier carrosserie… posés à même le sol, de superbes baquets Recaro en carbone recouverts de cuir pleine fleur et tissu « pied de poule » côtoient des boucliers aux couleurs vives et multiples ; à l’autre bout de l’atelier, on aperçoit une coque de 911 jaune sortir de la cabine de peinture. L’émotion est à son comble lorsqu’on atteint les cellules de test moteur où deux bancs d’essai (un vieux Schenck et un plus récent Superflow) testent et valident performances et modifications apportées aux moteurs par le sorcier de Pfaffenhausen. De retour au lobby, la CTR Anniversary de développement (la voiture présente au salon de Genève en 2017) est stationnée devant l’entrée du bâtiment comme pour annoncer l’un des essais les plus intenses que nous allions vivre !

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CTR ANNIVERSARY – YELLOWBIRD DES TEMPS MODERNES

STEFAN ROSER - ALIAS MR.WHITE SOCKS

La Yellowbird, détentrice du record de vitesse établi dans le cadre de l’article du magazine « Road & Track » de juillet 1987, était basée sur le châssis étroit de la Carrera 3.2 pour optimiser son aérodynamisme. Entre autres modifications, son moteur Flat-6 développait 469 ch / 553 Nm grâce à une cylindrée portée à 3,4 L et, surtout, à deux turbos soufflant à travers deux énormes intercoolers, alors que la boîte de vitesses maison inaugurait un 5ème rapport. Allégée au maximum (1150 kg) et optimisée de la sorte, cette voiture étonna Antonio Da Palma Ferramacho et Stefan Roser devant la CTR Anniversary. les pilotes d’essai (Phil Hill et Paul Frère) lors de l’événement « Road & Track » par sa puistures de course, pour une efficacité ultime ! Excepté sance et sa vitesse de pointe hors d’atteinte des autres les dimensions de l’habitacle et des vitres qui restent concurrentes. Une légende était née ! En 2017, RUF préidentiques à celles de la 911 « air-cooled », la CTR 2017 senta sa descendante spirituelle au salon de Genève en n’a plus rien en commun avec une 911 des années 1980, créant une voiture encore plus extrême, mais en priviléet pourtant elle lui ressemble tellement. Nous aurions giant davantage les sensations de conduite et non plus voulu consacrer tout un article à son essai mais, faute la vitesse de pointe. Au-delà de la puissance absolue de place, nous préférons vous laisser imaginer la pousde son moteur - 3,6 L flat-6 biturbo maison - il fallait sée de cette incroyable machine à travers ses seules une voiture légère et précise, à l’image de ce qui se fait caractéristiques : 710 ch / 880 Nm / 1200 kg ! Les perde mieux en compétition. Raison pour laquelle la CTR formances 0-100 km/h 2017 fait appel à un châssis en carbone sur lequel sont et top speed ? Pas enancrés des berceaux en acier à l’avant et à l’arrière, le core établies officieltout étant surmonté d’un arceau cage du même métal. lement car la voiture Cette architecture ultra légère et très rigide a permis est encore en phase une refonte totale des suspensions avec des combinés de développement… filetés montés de façon « inbord » comme sur les voi-

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Si RUF doit sa reconnaissance mondiale à ce record de vitesse, c’est incontestablement la vidéo « Faszination auf dem Nürburgring » qui a rendu célèbre la CTR Yellowbird et la Nordschleife par la même occasion. On y voit Stefan Roser (en moccassins et chaussettes blanches), alors pilote d’essai pour le magazine Auto Motor und Sport, faire valser la Yellowbird en glisse permanente tout au long des 21 km de la Nordschleife. Cette vidéo, devenue virale avant même l’existence d’internet, aura certainement inspiré les nombreux essais que l’on retrouve sur la toile aujourd’hui. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Stefan était de passage chez RUF le jour de notre reportage. Énorme !

Remerciements : Ce reportage exceptionnel a été rendu possible grâce à Monsieur et Madame RUF mais aussi à leurs collaborateurs dont l’accueil, l’attention et la gentillesse n’ont d’égal que leur passion pour les voitures qu’ils produisent.

// EN PÉNÉTRANT DANS LE HALL D’ASSEMBLAGE DES CHÂSSIS, LA VUE D’UNE DIZAINE D’AUTOS EN PHASE DE CONSTRUCTION SUR LES DIFFÉRENTS PONTS DONNE L’IMPRESSION D’ENTRER DANS UN MAGASIN DE JOUETS ! //

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// L’EXTRAORDINAIRE AMG GT BLACK SERIES, CETTE VÉRITABLE « ORANGE MÉCANIQUE » EST PLUS QUE PROBABLEMENT LA DERNIÈRE VOITURE DE SPORT 100 % THERMIQUE DE LA MARQUE À L’ÉTOILE... //

C’ ORANGE MÉCANIQUE ÉVÉNEMENT | MERCEDES-AMG TRACK DAY @SPA-FRANCORCHAMPS

Le 26 juillet dernier a eu lieu l’événement circuit de l’année réservé aux clients de Mercedes-AMG Belux sur le plus beau circuit du monde. Une occasion unique de découvrir la gamme actuelle des modèles du sorcier d'Affalterbach, mais aussi de fêter le 50ème anniversaire de sa 1ère victoire aux 24 heures de Spa. Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears - Photos : Ollivision Photography PREMIUM 90

est à l’initiative de Mercedes-Benz Merbag SA que Luxgears a été convié à cette journée exceptionnelle consacrée aux produits Performance de Mercedes-AMG. Et pour cause, votre serviteur a eu la chance de posséder une envoûtante AMG C63 dont le V8 6,3 L résonne encore dans sa tête ! En outre, Mercedes n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands en réservant en exclusivité le fabuleux circuit de Spa-Francorchamps toute une journée. Géant !

LE PROGRAMME

Si l’écrin de cette journée était princier, le programme était, lui, carrément royal, avec la quasi-intégralité de la gamme hautes performances AMG à l’essai sur circuit, la présence de la légendaire « Rote Sau » victorieuse aux 24 heures de Spa en 1971, et la venue du non moins légendaire pilote de DTM Bernd Schneider pour nous décrire les caractéristiques techniques de l’exclusive

Bernd Schneider, le pilote vainqueur à 5 reprises du championnat DTM.

AMG GT Black Series. Last but not least, deux voitures de course AMG GT des séries GT4 conduites par des pilotes professionnels emmenaient les heureux participants sur 3 tours de piste tambours battants ! Ajoutons encore une organisation réglée comme du papier à musique pour permettre aux participants de vivre ces expériences extraordinaires sans en rater un morceau.

BERND SCHNEIDER LA LÉGENDE

Notre groupe a eu l’honneur de commencer l’atelier technique avec Bernd Schneider en « maître de cérémonie ».

Le pilote vainqueur à 5 reprises du championnat DTM est effectivement bien placé pour passer en revue les deux voitures d’exception exposées pour l’occasion. Il nous dévoile d’abord le contexte historique qui a poussé AMG à participer aux 24 heures de Spa-Francorchamps en 1971 avec l’improbable Mercedes 300 SEL 6.8 surnommée « Rote Sau » (traduisez truie rouge) tellement elle était capricieuse à piloter à la limite. Une voiture aussi impressionnante par ses caractéristiques (450 ch / 600 Nm / 1600 kg) que par son esthétique étonnante et

Deux voitures de course AMG GT des séries GT4 conduites par des pilotes professionnels emmenaient les heureux participants sur 3 tours de piste tambours battants !

agressive. Bernd nous a conté avec passion comment cette voiture avait réussi à gagner sa catégorie en accrochant la 2ème place au général de la course spadoise, un exploit qui valut à AMG ses premières lettres de noblesse. Il nous a ensuite décrit la technique de l’extraordinaire AMG GT Black series.

Cette véritable « orange mécanique » est plus que probablement la dernière voiture de sport 100 % thermique de la marque à l'étoile… Pour Bernd, des comme cellelà, on n’en fera plus ! C’est vrai qu’avec 730 ch et 800 Nm, le monstre d’Affalterbach est capable d’abattre le 0-100 en 3,2 s et le 0-200 km/h en 9,0 s, cela dans une sonorité à donner la chair de poule.

ESSAI DE LA GAMME AMG SUR CIRCUIT

Après cette entrée en matière, nous sommes montés en piste sur de multiples « runs » pour tester tout ce qui se fait de mieux chez AMG… de la modeste mais très étonnante GLB 35 à la fantastique AMG GTR, nous avons eu le privilège de limer le toboggan des Ardennes au volant des plus beaux bolides de la gamme AMG. PREMIUM 91

Une préférence ? Nous étions tous d’avis que la A45s était une sacrée surprise tant il est facile de claquer un chrono sans effort, et même de mener la vie dure aux C63s coupé. Pour ma part, je n’oublierai pas le dernier run de la journée où j’ai tout donné au volant de la E63s pour coller au train de mon moniteur qui ouvrait la route en AMG GTR !

L’AMG GT-GT4 EN COPILOTE

Si toutes ces expériences nous ont donné la banane, l’atelier qui a remporté tous les suffrages est à coup sûr les 3 tours en passager à bord d’une des deux AMG GTGT4 du team SRT, emmenées par des pilotes professionnels. Pour rappel, la catégorie GT4 est le ticket d’entrée en compétition des voitures GT, et je peux vous assurer que ça envoie du bois ! Moi qui ai l’habitude de tourner sur Spa au volant de voitures sportives, et parfois même de voiture de course, j’avoue que ce petit tour en GT4 était la cerise sur le gâteau de la journée. Mais vous auriez vu ma tête quand j’ai appris que mon pilote, Luca Bosco, triple champion du monde de karting, venait tout juste d’entamer sa première saison en GT4 à seulement 16 ans !

PREMIUM X FREELANDER'S

SPORT | FITNESS KOMPETENZ CENTER BY FREELANDER’S

LE ROYAUME DU SPORT Fort de plus de 30 années d’expérience en sport et fitness, les magasins luxembourgeois Freelander’s Sports ne cessent de se renouveler pour vous proposer continuellement les appareils et équipements fitness dernière génération.

C’est à Mersch, au Mierscherbierg plus exactement, que le Fitness Kompetenz Center de Freelander’s a ouvert ses portes depuis 2013. Sur plus de 2000m2, vous pouvez essayer l’appareil de vos envies parmi les 250 modèles exposés. Il s’agit du plus grand showroom fitness de la Grande-Région.

AU SERVICE DE SES CLIENTS

Avec ses conseillers de vente expérimentés, son service technique rapide et efficace, et son large choix d’équipements et accessoires pour tous les profils de sportifs, Freelander’s s’est clairement positionné comme le spécialiste fitness de la Grande-Région.

C’est également avec des marques exclusives que Freelander’s fait la différence dans ses magasins, on pense notamment aux marques WaterRower et NOHrD qui propose des appareils fitness d’exception en bois, fabriqués à la main, au design et à l’efficacité exceptionnels. Aujourd’hui l’intégralité des produits est également disponible en ligne sur www.sport24.lu : appareils fitness, yoga, pilates, gym, boxing, basketball, skating ou running, le choix proposé est large, varié et de qualité.

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Dans sa démarche écologique et respectueuse de l’environnement leur engagement ne s’arrête pas là. Par exemple, le toit du Fitness Kompetenz Center à Mersch est entièrement recouvert de panneaux solaires afin de créer une énergie propre et utile pour l’éclairage et le chauffage de son magasin de +2000m2.

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RETROUVEZ-NOUS Freelander’s Sportsfashion à La Belle Etoile Freelander’s Fitness Kompetenz Center à Mersch Fitness online shopping : www.sport24.lu

PERMIS DE SOUFFRIR

L'entraîneur de Daniel Craig, Simon Waterson, est un ancien membre des commandos de la Royal Navy. Découvrez ici pourquoi incarner James Bond n'est pas une partie de plaisir...

Source : 007.com

S

imon Waterson a commencé à travailler avec la franchise Bond en tant que coach de Pierce Brosnan sur Le monde ne suffit pas (1999) avant d'aider Daniel Craig à se mettre en forme pour le rôle de 007 dans Casino Royale (2006). Depuis, il a travaillé avec lui sur Quantum Of Solace (2008), Skyfall (2012), Spectre (2015) et plus récemment No Time To Die (2020).

Waterson a rejoint les commandos de la Royal Navy à l'âge de 16 ans, servant durant 7 ans dans une unité d'élite des forces spéciales avant de finir par servir le Commander Bond...

Quand avez-vous rencontré Daniel Craig pour la première fois ?

C'était avant le début du tournage de Casino Royale. Je me suis rendu à Washington pour rencontrer Daniel qui travaillait sur un autre film. J'ai frappé à la porte de sa caravane et il m'a répondu en tenant un sandwich au bacon et en fumant une cigarette. Il m'a dit "Oh non" et je lui ai répondu "Oh oui, le processus commence, mon ami". Nous avons établi un plan de l'esthétique que nous voulions pour lui - la définition de son corps et la façon dont Bond se déplace - toutes les choses qui vont avec le personnage. Daniel est très méticuleux et il savait comment il voulait incarner Bond et comment il voulait faire évoluer le personnage. Il n'envisageait pas qu'un seul film, il voyait déjà plus loin et comment le personnage allait évoluer dans le temps.

Photo DR : 007.com

SPORT | ROUTINE

Comment préparez-vous Daniel pour le tournage ?

Normalement, je reçois le scénario et je passe un peu de temps à analyser les différents scènes, surtout si elles sont athlétiques - sprinter, passer à travers les murs - comme on le voit dans la séquence d'ouverture de Casino Royale, afin de connaître les mouvements et la vitesse qu'elles vont exiger. Ensuite, je travaille dessus avec Daniel. Il me dit toujours que son physique doit correspondre aux scènes à tourner, afin qu'il ait l'air compétent et qu'il soit en pleine forme. Il doit avoir la vitesse, la réaction, la force et l'agilité, mais ne pas ressembler à un culturiste.

Est-il prêt à s'entraîner ou devez-vous le pousser ?

Le début est toujours le plus difficile. Les premiers mois sont durs, mais lorsque vous commencez à voir les fruits de votre travail, cela devient beaucoup plus facile et il s'agit davantage d'ajuster, de maintenir et d'avoir des mouvements spécifiques pour suivre ce qui est dans le script. Par exemple, s'il doit sauter par-dessus une balustrade, nous pratiquons cette cascade pour qu'elle devienne de plus en plus facile. Plus vous êtes en forme, plus c'est facile.

Lorsque nous entrons en production, c'est une phase d'entretien. Comme pour tout athlète, il y a une pré-saison qui, dans le monde du cinéma, est la pré-production, puis il y a la saison qui, dans notre monde, est le tournage, et enfin, comme pour tout athlète, il y a une post-saison qui est la post-production.

De quoi est composée sa routine - sans doute une combinaison de poids et de cardio ?

C'est une combinaison de toutes ces choses. Le mot clé est la pertinence. S'il y a d'énormes scènes de sprint dans le film, cela ne sert à rien que Daniel soit assis sur un vélo.

Tout doit être pertinent pour le film.

Lors du tournage de No Time To Die, Daniel s'est blessé à la cheville, comment avez-vous géré cela ?

On ne veut jamais qu'une blessure se produise, c'est un contretemps, mais c'est gérable. Dans l'univers des films d'action, il y a toujours quelques petits soucis, vous travaillez extrêmement dur et vous n'avez pas un après-midi de libre, c'est six jours par semaine, de six heures du matin à dix heures du soir. Il est inévitable que vous receviez quelques coups, mais c'est la façon dont vous réagissez à cela qui compte. Si vous dramatisez la situation, vous allez vous retrouver dans une mauvaise situation. Mentalement, vous devez vous maintenir dans un bon état d'esprit. En cas de blessure, il faut penser à la santé à long terme, donc faire la bonne rééducation pour que la blessure soit réparée correctement.

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Quelle est l'importance de l'alimentation ?

L'aspect nutritionnel est la clé. J'aime avoir un œil là-dessus. J'utilise beaucoup de protocoles anti-inflammatoires.

L'alimentation est adaptée au scénario et au programme.

Pour les journées sportives à haute teneur en octane, où il y a beaucoup de cascades et de courses, les calories et les macros (macronutriments) sont différents de ceux d'une journée de tournage avec dialogues. Il n'y a pas de régime fou, rien n'est éliminé. Nous recherchons un maximum d'énergie, une bonne hydratation et un flux constant d'aliments tout au long de la journée. Pendant le tournage, Daniel prend six repas par jour. À quoi ressemble une journée typique sur le tournage ?

Cela dépend du jour, bien sûr, aucun jour ne ressemble à un autre. Mais il arrive tôt et, si c'est une journée d'action, nous avons une demi-heure d'échauffement où nous préparons le corps à travailler à un haut niveau pour la journée.

Nous faisons un mélange d'exercices dynamiques et d'étirements. Ensuite, il retourne à la caravane et se prépare pour le tournage pendant que je m'assure que le petit-déjeuner soit prêt. Nous utilisons beaucoup de produits comme le jus de racine de curcuma, qui est un anti-inflammatoire naturel, ainsi que des piqûres de probiotiques. Ensuite, il doit avoir à portée de main ses collations et ses repas, puis, le soir, nous faisons une séance d'entraînement plus importante à la salle de gym et nous travaillons sur le conditionnement.

Ceci dit, nous jugeons sur le moment. S'il semble qu'il ait juste besoin de manger et de dormir, nous le ferons plutôt que de l'entraîner.

Quelle est la différence entre les tournages sur le plateau et ceux en extérieur ?

Les tournages sont excellents du point de vue de la condition physique. Travailler à Matera sur No Time To Die était épuisant parce que, pour aller à la salle de sport, il y avait beaucoup d'escaliers à monter. Si vous êtes dans un climat chaud, il est plus facile d'aller nager ou de faire du paddle board, ce qui permet de diversifier et de rendre les choses un peu plus intéressantes. La forme physique ne doit pas être prescrite, elle doit ressembler à un passe-temps. Il faut pouvoir s'évader, ce n'est pas du travail, c'est du temps libre, alors on met de la musique et on en profite.

Crédit photo : Getty images

SPORT

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GOLF | BOBBY JONES

ÉTERNEL

BOBBY JONES

L'enfant prodige du golf dans les années 1920 fait l'objet d'un bel ouvrage publié chez Templar Presse Éditions. Retour sur les grands moments de la vie du plus grand golfeur amateur de l'histoire. Par Dean Boyd

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obert Tyres Jones naît le 17 mars 1902. Dès les premiers mois, le bébé souffre régulièrement de coliques. Tout aliment solide lui est proscrit, et ce jusqu’à l’âge de cinq ans.

Maigre, le teint pâle, il survit, confiné à la maison. « Bobby a peu de chance de pouvoir célébrer son quinzième anniversaire. » Voilà les premiers instants de la vie du grand champion qu'on appellera Bobby Jones. À neuf ans, après un match-play sur 36 trous, Bobby écrase Howard Thorne, de sept ans son aîné, et remporte le championnat de l’Athletic Club Atlanta Junior. L’American Golfer, époustouflé par sa performance, salue sa personnalité : « Ce gamin a un tel tempérament ! » Adulte, il acquit sa renommée en 1923 quand il gagna son premier US Open. De cette victoire au New York Inwood Country Club à sa victoire en 1930 à l'US Amateur, il gagna 13 tournois majeurs (à la manière dont ils étaient comptés à l'époque) en 20 participations. Bobby Jones fut le premier joueur à gagner le British Open et l'US Open la même année (1926) et le premier à faire le Grand chelem en gagnant les 4 tournois majeurs

en 1930. Il représenta les États-Unis à cinq reprises lors de la Walker Cup, gagnant 9 de ses 10 matches. Il gagna aussi deux autres tournois professionnels : le Southern Open en 1927 et le Southeastern Open en 1930. Il fut membre de l'Atlanta Athletic Club, devenu aujourd'hui l'East Lake Golf et du Capital City Club à Atlanta.

Il est considéré comme l'un des cinq grands sportifs américains des années 1920 avec le joueur de baseball Babe Ruth, le boxeur Jack Dempsey, le footballeur Red Grange et le tennisman Bill Tilden.

Jones est immortalisé à Augusta dans les jardins du golf et a une voie express à son nom aussi connue sous l'appellation Interstate 520 (1980 - 16,64 km).

En 1948, Jones a été diagnostiqué comme porteur de la syringomyélie, une cavité remplie de liquide dans sa moelle épinière qui causa d'abord une douleur, puis la paralysie.

Il a finalement été cloué sur un fauteuil roulant. Il est mort à Atlanta, en Géorgie, le 18 décembre 1971, environ une semaine après sa conversion au catholicisme. Jones a été baptisé sur son lit de mort, par John Stapleton D., curé de la cathédrale du Christ-Roi à Atlanta, l'église fréquentée par la famille Jones, et fut enterré au Oakland Cemetery. Il a été intronisé au World Golf Hall of Fame en 19744. (Source : Wikipédia)

Bobby Jones remporte le championnat de l'Athletic Club Atlanta Junior à l'âge de 9 ans. (Crédit photo : Archives Atlanta Emory University)

PREMIUM 95

SPORT

« JE SUIS UN AMATEUR. SAVEZ-VOUS QUELLE EST L’ORIGINE DE CE MOT ? EN LATIN, AMATOR SIGNIFIE L’AMOUR. J’AIME CE JEU. QUAND ON JOUE POUR DE L’ARGENT, IL NE S’AGIT PLUS D’AMOUR. »

1916 : QUALIFIÉ À 14 ANS

Crédit photo : Archives Atlanta Emory University

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Une victoire à la première édition du Georgia Amateur Championship offre à Bobby l’accès aux qualifications de l’US Amateur qu’il passe sans la moindre difficulté le lundi 4 septembre 1916. Cinq mille spectateurs suivent sa partie.

Il n’a que 14 ans.

1923 : VAINQUEUR DE L'US OPEN

Le dimanche 15 juillet 1923, sur le parcours de l’Inwood Country Club, situé dans une banlieue à l’est de New York, lors du match-play final contre Robert Allan Cruickshank, Bobby exécute à la perfection un coup de fer 2 au 18. La balle survole l’étang pour se poser tel un papillon sur le green. La foule exulte. À 21 ans, il remporte la 27e édition de l’US Open. Des larmes inondent son sourire. Ses pensées vont à Stewart Maiden, ses parents et sa tendre Mary. « Je voyais le golf comme un jeu où je devais battre quelqu’un.

J’ai mis du temps à comprendre que ce quelqu’un était moi ! »

Oscar Bane Keeler est préoccupé par l’état physique de son protégé.

Il peut perdre jusqu’à sept kilos à chaque championnat, souffre parfois de varices ou de coliques néphrétiques. Combien de fois l’at-il retrouvé rampant de douleur sur le parquet de sa chambre d’hôtel.

La presse et le public ignorent tout de la situation. Bobby parvient à se contrôler lorsqu’il joue.

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Crédit photo : Archives Atlanta Emory University

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SPORT

1926 : HAGEN VS JONES

Crédit photo : Archives Atlanta Emory University

Le dimanche matin du 28 février 1926, au Whitfield Estates Country Club, Bobby et Walter Hagen posent pour la postérité. 1200 spectateurs ont payé un ticket de 3,50 dollars pour pouvoir assister au spectacle. Des centaines d’autres ont enjambé les murs d'enceinte. La presse est en transe. Même la Maison Blanche se tient informée de ce face à face. L’enjeu pour Hagen est de taille : prouver la suprématie des professionnels sur les amateurs. Il a 33 ans, Bobby 24. Ce sont les deux plus grandes stars du golf du moment. Au cours du match, Bobby fume deux paquets de cigarettes tandis que Hagen sourit à la gent féminine venue le supporter. En vérité, tous deux sont extrêmement nerveux. Oscar Bane Keeler le note dans son journal personnel : « La bataille du siècle. » Remportant le duel et un chèque de 7800 dollars, devant un parterre impressionnant de journalistes, Walter Hagen offre à Bobby une paire de boutons de manchette en diamant d’une valeur de 1000 dollars. Son ami sourit : « Aujourd’hui, Walter, vous m’avez ruiné à deux reprises. Une première fois dans ce match ! Une seconde fois en m’obligeant désormais à porter des chemises dignes de ce cadeau somptueux ! » Crédit photo : Archives Atlanta Emory University

« EN 1975, UNE PERSONNE VIENDRA ET ILS LE COMPARERONT À BEN HOGAN. COMME ILS L’ONT FAIT AVEC HOGAN POUR MOI. »

Crédit photo : Getty images

BOBBY JONES

LA FIN D'UNE BRILLANTE CARRIÈRE

À l’aube de ses 50 ans, le Texan refusera de participer aux Séniors Golf Tour.

ÉTERNEL BOBBY JONES

1927 : VAINQUEUR DE SON 3ÈME US OPEN

Le mardi 29 mars 1927, sur les terres familières d’East Lake Golf Club, Bobby remporte l’Open du Sud. Amateur, il renonce aux 12 000 dollars destinés au vainqueur, mais accepte une médaille d’or de quatorze carats qu’il offre à Mary le soir même. Le 27 août 1927, sur les fairways inondés du Minikahda Golf Club, battant en match-play Chick Evans Jr 8 et 7, Bobby remporte son troisième US amateur. Cette photographie restera sa favorite parmi un millier d’autres.

TEMPLAR PRESSE EDITIONS FRÉDÉRIC LECOMTE-DIEU

PREMIUM 98

Le livre "Éternel Bobby Jones" est disponible chez Templar Presse Éditions sur le site : eternelbobbyjones.fr

collection Menottes dinh van - dinhvan.com

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