MARCHE À CONTRETEMPS WELCOME
À
contretemps de la tendance actuelle qui accélère tout et digitalise chaque interstice de la vie - c’est dans ces quelques mots que Premium vous invite à vous glisser, pour découvrir l’ambiance dans laquelle il a souhaité dérouler le scénario de ce nouveau numéro.
Tant il est vrai que les pages de cette édition “spéciale montres” feront la part belle à cet objet emblématique si intimement lié au temps qui nous rythme tous, celui qui depuis le XIVe siècle se porte sur soi comme autant d’horloges miniatures, celui qui à l'époque se nommait l’oeuf de Nuremberg.
Car oui, avant d’adopter la forme plate qu’on lui connaît, la célèbre montre fut un œuf à sa naissance. Quel heureux présage pour celle qui aujourd’hui a gagné tant de poignets, certes par nécessité de l’indication si précieuse qu’elle véhicule, mais aussi bien souvent par passion de l’excellence horlogère qui fait battre son coeur dans autant de cadrans qui, eux, en déclinent toutes les facettes de la beauté et de l’esthétique, de l’objet au bijou.
L’occasion de vous faire découvrir également quelques exemplaires uniques, dont l’originalité ne laisse pas de marbre et qui pourrait même pousser à la réflexion philosophique, et qui, sans donner l'heure, rappelleront combien le temps est inséparable de l’espace dans lequel nous vivons. Se laisser croire maître du temps, en planifiant, organisant, fixant des dates, c’est en réalité demander au temps l’impossible : être prévisible. L’imprévisibilité sera, elle, mise à l'honneur avec le prompt art : ces peintures, dessins, scènes surréalistes et autres œuvres digitales réalisées à l'aide de mots et de l’intelligence artificielle. Aussi artificielle que cette lune en plein Dubaï, ce projet fou du Moon World Resort qui présente, du haut de ses 220 mètres, un complexe hôtelier dans cette gigantesque sphère. Tout en rondeur, comme chez Bell & Ross avec son fameux carré-rond, et Carlos Rosillo qui nous livrera une interview exclusive. Quelques sujets parmi tous ceux à découvrir entre ces pages, le temps d’un instant.
Alors, ne nous mettons pas en retard comme Nivens McTwisp, le lapin blanc d’Alice, inlassablement accroché à sa montre à gousset, et laissons-nous emporter aux Pays des Merveilles dans l’univers du mouvement, des complications, de la précision et du luxe garantis.
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L'OEIL SUR 1
L'ART DU BIEN-ÊTRE CHEZ MAISON TRUST
Avec déjà un salon à Dudelange, la Maison Trust ouvre son second concept store à Luxembourg, cette fois-ci en plein cœur du centre-ville : rue Notre Dame. Un véritable écrin de luxe alliant le bien-être à une pause gourmande, car il y sera possible de passer de la manucure au bac à shampoing tout en dégustant un savoureux croissant, le tout en l’espace d’un seul instant. L’occasion de passer un moment de détente à se faire chouchouter et de se refaire une beauté capillaire avec les produits Balmain Hair Couture entre les mains des experts. La collection d’accessoires Balmain fera la parfaite addition à cette nouvelle coiffure ou le cadeau rêvé en dessous du sapin : le plus dur sera de choisir.
BMW ET MINI S'OFFRENT UN NOUVEL ÉCRIN
Depuis le 10 octobre, Bilia-Emond a emménagé dans ses nouveaux locaux à la Cloche d’Or. Un bâtiment de 24 400 m2 qui répond aux nouveaux concepts d'agencement de la marque bavaroise et qui ouvre la voie à de nouveaux standards de qualité pour les deux marques premium. A l'intérieur, 44 ponts flambant neufs et un magasin Logimat entièrement automatisé pour mieux gérer les quelques 24 000 passages annuels en après-vente. Au premier étage, une centaine de véhicules d’occasion BMW Premium Selection et MINI Next sont exposés. Des zones d’exposition désormais au niveau des volumes de vente.
LE HOUSE 17 DEVIENT LE TERO HOUSE17
Le groupe TERO inaugure un espace hybride totalement rénové : le Tero House17. 960m2 répartis sur 4 étages et une terrasse. Les travaux ont été réalisés dans le respect du bâtiment classé qui date de la fin du 19ème siècle, ayant abrité l’ancienne résidence de la Cour de Justice. Entre escale gourmande, avec le restaurant au rez de chaussée proposant dîner gastronomique, et purs moments professionnels avec ses cinq salles de séminaires, où le networking sera d’autant plus agréable autour d’un fabuleux cocktail préparé par un barista maître du jonglage et alliage des alcools. Un lieu de rendez-vous unique qui pourra également se transformer pour des événements organisés par le Cercle d’Affaires B17 Luxembourg, fusion des Cercles d’Affaires B19 et House17, qui s'est renforcé avec l'arrivée de ses nouveaux actionnaires, dont John-Alexander Bogaerts, Pierre Thomas, Baptiste Hugon et Patrick Sermaize.
CHANEL ENCORE PLUS BELLE
Dix ans après son inauguration en novembre 2012, la boutique CHANEL de Luxembourg-Ville s'installe à une nouvelle adresse, toujours située sur la prestigieuse rue Philippe II. Ce nouvel écrin plus spacieux abrite les créations imaginées par Virginie Viard, la Directrice Artistique des collections Mode, allant du Prêt-à-Porter à la maroquinerie en passant par les souliers, la petite maroquinerie, les bijoux fantaisies et autres accessoires. Pour ce projet, l’architecte et collaborateur de longue date de la Maison, Peter Marino, revisite les codes et la palette emblématique de Chanel. Cette boutique incarne la modernité intemporelle de la Maison à travers une atmosphère chaleureuse et élégante. Sur une surface de 350m2, cette boutique de deux étages est décorée d’œuvres spécialement créées par des artistes tels que Mark Sheinkman ou Richard Caldicott, illustrant l’engagement continu de la Maison pour les arts. Illustrant la créativité et le savoir-faire de Chanel, cette nouvelle boutique promet une expérience inoubliable dans la capitale du Grand-Duché de Luxembourg.
Le
UNE ÉDITION EN OR
Texte Tom Meyer Photos ©ZouteGrandPrixDéjà la 13ème!
Une édition exceptionnelle qui pourra entrer dans les annales. C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je suis depuis 13 ans l'évolution du Zoute Grand Prix. Je me souviens par ailleurs encore très bien d'avoir été invité à la toute première édition de cet événement prestigieux.
À ses débuts, l'atmosphère était très familiale et l'événement était exclusivement organisé autour d'un rallye pour voitures historiques. Les visiteurs se limitaient à l'époque aux collectionneurs de beaux bolides et aux résidents de la station balnéaire ultra chic.
Depuis quelques années, cet événement qui marque la fin de la saison touristique s'est mué en attraction grand public, sans pour autant perdre son caractère et sa vocation initiale. Le Zoute Grand Prix c'est en quelque sorte démocratisé.
Les enthousiastes et les collectionneurs de tous âges ont pu admirer plus de 600 voitures historiques et modernes exclusives dans les rues du Zoute. Au sein de l'imposante tente surnommée PRADO Zoute by Kindy Capital, un large public de consommateurs avertis ont pu découvrir l'avenir de l'automobile de
prestige. Au total, 21 marques automobiles parmi les plus prestigieuses ont présenté leurs derniers modèles et même quelques concept-cars fascinants. La maison de vente aux enchères Bonhams a par ailleurs réussi à réaliser la plus importante vente aux enchères de voitures de collection d'Europe. Les 80 voitures proposées à la vente ont rapporté au total 25 millions d'euros.
La BMW 507 Roadster de 1957 a fait honneur à son rôle de favorite avec un prix de vente de 2 093 000 euros. La Rolls Royce Silver Spectre de 2015, une voiture reconstruite par la société belge Carat Duchatelet et dont il n'existe plus qu'un seul exemplaire, a été adjugée 368 000 euros.
L'événement s'est achevé le dimanche avec la proclamation des gagnants du ZOUTE Concours d'Élégance au Royal Zoute Golf Club et la ZOUTE Sale, la vente aux enchères de voitures de collection de la maison internationale Bonhams.
Les organisateurs ont su réunir de façon remarquable le passé et le futur automobiles au sein d'un lieu digne de cet événement. Nous attendons ainsi avec beaucoup d'impatience l'édition de la Zoute Grand Prix Car Week 2023 qui se déroulera du 05 au 08 octobre 2023, un rendez-vous à ne pas manquer.
L'APPEL DE LA FORÊT
Seriez-vous capable de vous en sortir seul dans la jungle ? Cet ex-soldat d'élite a fondé une école de survie dans laquelle il partage ses connaissances aux adultes et aux enfants.
David Bail Photos Christian WilmesQuand on le croise, on se doute qu'il ne travaille pas dans les bureaux d'une banque. Avec son physique visiblement surentraîné, sa barbe noire et son pantalon de treillis militaire, Zurab Tskitishvili est de ceux qui sont plus à l'aise dans l'action que dans la parole. Cet ex-soldat des forces spéciales géorgiennes, son pays natal, a acquis son expérience dans diverses agences privées et gouvernementales ainsi que sur le terrain durant les combats en Irak et au Kosovo, pour lesquels il a reçu la médaille de l'OTAN.
Son métier aujourd'hui se concentre sur le partage de ses connaissances techniques et d'expériences de formation à la survie en milieu sauvage et en environnement hostile. C'est la raison pour laquelle il a fondé sa propre école, la Delta Survival School. Son public ? Les civils et les forces de l'ordre au
Luxembourg et à l'étranger, les entreprises et les personnels militaires en service actif.
« Outre les informations et les connaissances précieuses que nos étudiants acquièrent pendant les cours, l'objectif principal de l'école est d'aider à développer la confiance en soi et la résilience des individus, et à anticiper leurs peurs, qu'ils soient professionnels, adultes, jeunes ou enfants. » Parce qu'il est aussi un papa, Zurab a également souhaité ouvrir son école aux familles et aux enfants, et leur proposer des activités de plein air pour créer ou améliorer le lien entre les membres de la famille. Au programme : apprentissage de la psychologie de la survie, construction d'un abri, faire du feu, identifier les pistes d'animaux et poser des pièges, dépecer et éviscérer, naviguer naturellement, trouver et purifier l'eau, pratiquer les premiers secours, etc. Bref, de quoi réveiller votre instinct primitif !
: Où as-tu appris les techniques de survie et de combat ?
Zurab Tskitishvili : J'étais militaire dans les forces spéciales en Géorgie, et la survie fait partie de notre apprentissage. J'ai tant aimé être en connexion avec la nature que j'ai continué à développer mes compétences dans ce domaine. Ma vie privée m'a conduit ensuite au Luxembourg.
: Quel a été le moment le plus dur ?
Z. T. : Il n'y a pas de journée facile, il faut toujours être concentré, il faut s'entraîner constamment pour être prêt dans n'importe quelle situation.
: Qu'est ce qui t'a donné l'idée de créer la Delta Survival School ?
Z. T. : En fait, ce que j'aime, c'est partager mes connaissances. Adolescent, j'étais militaire, et j'ai grandi et développé ma personnalité à l'intérieur de l'armée. Je voulais rester dans ce que je savais faire le mieux. J'ai créé cette école pour apprendre aux adultes et aux enfants les techniques de survie et les reconnecter avec la nature.
: Quel accueil ton projet a-t-il reçu auprès des parents ?
Z. T. : Ils ont trouvé que c'était une super idée, car parfois ils perdent le lien avec leurs enfants à cause du manque de temps ; ils ne font que se croiser. Ce projet leur permet de travailler en équipe avec leurs enfants, renforce le lien familial.
: Quel est le meilleur moment que tu as vécu avec les enfants ?
Z. T. : Il n'y a que des bons moments avec eux, ils ont soif d'apprendre et sont remplis d'énergies. Je suis à l'aise avec eux parce qu'ils
sont réceptifs, ils ont soif d'apprendre et absorbent rapidement les informations, contrairement aux adultes qui restent dans leur zone de confort.
: Quels conseils peux-tu donner à quelqu'un qui se retrouve perdu dans un endroit hostile ?
Z. T. : La première chose, c'est de s'asseoir, d'arrêter de paniquer, respirer et réfléchir à ce qu'il faut faire. Car lorsqu'on est dans un endroit hostile, la première réaction qu'on ressent c'est le stress de ne pas savoir comment s'en sortir. Si on n’arrive pas à le gérer, ça peut être contre productif.
: Tu proposes également des team buildings aux entreprises. Tu peux nous en dire plus ?
Z. T. : J'ai observé que la plupart des entreprises organisent des teams buildings avec des dîners, des tournois de foot, des escapes games... C'est bien, ça développe l'amitié, mais ça ne développe pas l'esprit d'équipe ni l'efficacité dans l'entreprise. Parce qu'être ensemble c'est cool, jouer c'est cool, mais si on ne les place pas dans des conditions de stress où ils doivent travailler en équipe pour gérer leurs émotions et effectuer des missions, ils n'apprennent rien. Quand j'étais militaire, j'avais des coéquipiers que je n'aimais pas du tout, mais j'étais prêt à mourir pour eux ! Parce qu'on développait tous les jours notre team building. Ce que je propose aux entreprises, ce sont de vrais bootcamps.
«
Quand j'étais militaire, j'avais des coéquipiers que je n'aimais pas du tout, mais j'étais prêt à mourir pour eux ! Parce qu'on développait tous les jours notre team building. Ce que je propose aux entreprises, ce sont de vrais bootcamps. »Cet
ex soldat des forces
spéciales enseigne aux enfants les techniques de survie en environnement hostile.
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Pure et racée, l’Alpine Eagle est une réinterprétation contemporaine d’un de nos modèles historiques. Son boitier de 41 mm est équipé d’un mouvement automatique certifié chronomètre, le Chopard 01.01-C. Façonné en Lucent Steel A223, un acier exclusif et ultra résistant résultat de quatre années de recherche et développement, ce garde-temps d’exception, fièrement conçu et fabriqué par nos artisans, témoigne du meilleur de l’expertise et de l’inventivité de notre Manufacture.
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Les placements dans l’immobilier de luxe permettent d’augmenter facilement son capital à moindre risque. Pierre Thomas, fondateur et partner de La Vie est Belle, explique pourquoi et comment investir dans des projets immobiliers aux USA.
1) Pourquoi investir dans l’immobilier à Miami ?
Miami représente une niche inexploitée sur le marché des habitations neuves individuelles de grand luxe. Réputée pour son dynamisme économique, sa fiscalité avantageuse et un coût de la vie faible, la ville attire une population toujours plus nombreuse et à haut potentiel. La demande de villas neuves d’une valeur de 5 à 20 millions d’euros ne fait qu’augmenter et les offres ne suivent pas. Cela implique que les prix progressent et que les biens se vendent rapidement.
2) Quels produits propose La Vie est Belle ?
La Vie est Belle développe des projets immobiliers de type « premium » situés sur des emplacements numéro 1 dans le « grand Miami ». Nous opérons avec la société de développement Sabal Construction, située en Floride, qui construit et revend ces villas présentant tous les codes du luxe immobilier à l’européenne (architecture d’intérieur, design, artisanat, finitions) appliqué aux standards américains. Grâce à une internalisation de tous les métiers clés, la durée de construction moyenne pour ces villas de 500 m2 à 1000 m2 se situe autour de 24 et 36 mois après l’obtention du permis de construire. La maîtrise des coûts par notre bureau local nous permet d’obtenir une rentabilité minimale de 30% brute lors de la revente de ces biens.
3) Comment financez-vous ces projets ?
Nous recevons des sollicitations de partenaires financiers. Ils investissent en Club Deal en prenant un risque actionnarial à nos côtés. Ils deviennent donc associés dans une LLC américaine dédiée à un projet développé sur trois ans, en moyenne, et offrant une rentabilité très intéressante. Cette approche est particulièrement adaptée dès lors que le financement proposé dépasse 500.000 USD.
4) Quels sont les avantages à investir dans ce type de bien ?
L’investisseur averti place son argent dans différents projets grâce à notre système d’investissement, ce qui lui permet de diversifier et donc de minimiser le risque. Ensuite, le secteur de l’immobilier premium offre une meilleure rentabilité avec un placement à court terme puisque chaque maison est revendue, contrairement à ce qui est habituel en matière de placement immobilier. L’investisseur récupère donc plus rapidement son capital augmenté d’un rendement très attractif. Enfin, La
Vie est Belle présente un excellent track record de dix ans et finance actuellement son 27ème projet. Nous disposons donc d’une solide connaissance du marché local en Floride, travaillons avec des entreprises à l’expérience éprouvée et avons eu le temps d’optimiser le modèle par notre expérience.
5) Dans quel projet est-il possible d’investir actuellement ?
Nous réalisons actuellement notre 27ème projet de construction, une villa située à Manalapan, au nord de Miami, pour un montant de 11 millions de dollars d’Equity. Ce bien présente, en plus des caractéristiques citées plus haut, une configuration rare avec un accès à l’océan d’un côté et une plage privée de l’autre. Le terrain a été acquis au mois de juillet 2021 pour 9M850K USD et le projet devrait être abouti en été 2025 avec un prix de vente de plus de 30 MUSD.
Ce document ne constitue pas une offre commerciale de valeurs mobilières, de conseil ou une sollicitation de quelque manière que ce soit. L’information vous est fournie à titre informatif seulement et n’a pas pour but de vous donner des conseils précis de nature financière, fiscale, juridique, comptable ou autre ou concernant des placements, et vous ne devez pas prendre une décision que sur base de ces informations sans demander l’avis d’un professionnel pour prendre en compte votre situation particulière et vérifier que les informations sont en accord avec les informations les plus récentes.
Pour plus d’informations sur les projets La Vie est Belle, rendez-vous sur www.lvebproperties.com ou contactez Pierre Thomas au +352.621.490.629 – piertoma@eurcomnetworks.com
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LE DON ULTIME DE PATAGONIA À LA TERRE
On peut dire que son annonce a fait parler d’elle. Yvon Chouinard, fondateur et PDG des vêtements de sport Patagonia, a décidé de faire don de son entreprise estimée à trois milliards de dollars au profit de la défense de la planète. Du jamais vu. Ouvrira-t-il la voie à une nouvelle approche de la philanthropie ?
Yvon Chouinard était déjà bien connu pour ses positions en faveur de la planète. Vraisemblablement, le fait d’avoir créé un mastodonte spécialisé dans la fabrication de “vêtements et équipements de plein air, éco-conçus, pour les sports silencieux” coté à trois milliards de dollars ne lui suffisait pas. Du haut de ses 83 ans, il vient de franchir un nouveau cap dans son implication pour le climat et l’environnement en décidant de léguer toute son entreprise à un trust et une ONG chargés de défendre notre planète. « C’est sans doute la forme la plus extrême qui puisse exister dans la philanthropie. On ne peut pas imaginer donner plus », reconnaît François Levêque, professeur d’économie à Mines-ParisTech.
En effet, alors que nous nous étions plutôt habitués aux dons (répétés) des dirigeants des grandes entreprises à des associations ou autres œuvres en faveur de la planète, Chouinard, lui, fait sa révolution en renonçant à l’entièreté de son entreprise. Avec des bénéfices annuels de cent millions de dollars, elle ne figure pas comme étant le don le plus important en valeur absolue (Jeff Bezos a promis de donner 10 milliards de dollars à la Bezos Earth Fund, sa propre association) mais elle marque à coup sûr un nouveau degré d’investissement et une nouvelle dimension philanthropique dans la lutte contre la crise environnementale et la protection de la nature.
Pour expliquer sa position, le fondateur a rédigé une lettre, lisible directement sur le site de Patagonia.
“La Terre est notre unique actionnaire. Si notre but est une planète où la vie prospère – et non plus gérer une entreprise – chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités. Nous avons pris les nôtres.”
Par Yvon Chouinard« Je n’ai jamais souhaité devenir un entrepreneur. J’ai débuté en tant qu’artisan et fabriquais du matériel d’escalade pour mes amis et moi-même avant de me lancer dans le textile. À mesure que nous nous sommes rendus compte de l’impact du réchauffement climatique, de la destruction écologique, et de notre contribution à ces phénomènes, nous avons décidé d’utiliser notre entreprise, Patagonia, pour transformer le monde des affaires. Si nous parvenions à faire les choses correctement tout en gagnant assez d’argent pour payer nos factures, nous pourrions influencer consommateurs et entreprises, et peut être changer le système par la même occasion.
Nous avons commencé par nos produits, utilisant des matériaux ayant une faible empreinte écologique. Puis nous avons donné 1% de notre chiffre d’affaires chaque année. Nous avons ensuite obtenu une certification B Corp, puis California Benefit Corporation, inscrivant nos valeurs dans notre charte de société afin d’en garantir leur pérennité. Plus récemment, en 2018, nous avons modifié notre mission d’entreprise qui est devenue “Nous utilisons le monde des affaires pour sauver notre planète”.
Faire de notre mieux pour combattre la crise environnementale n’est pas suffisant. Nous devons trouver une façon d’investir massivement dans la lutte contre le réchauffement climatique tout en gardant nos valeurs intactes.
Une des options était de vendre Patagonia et de donner l’intégralité de l’argent généré par la vente. Ceci n’offrait aucune garantie sur le maintien de nos valeurs ou le maintien de nos équipes autour du monde. Une autre possibilité était de rentrer en bourse. Ça aurait été une véritable catastrophe. Une fois cotées en bourse, même les entreprises ayant les meilleures intentions du monde font le choix du gain à court terme plutôt que de penser responsabilité et croissance à long terme.
En vérité, aucune des options existantes ne nous convenait. Nous avons donc créé la nôtre.
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Plutôt que de faire notre entrée en bourse, nous avons décidé d’appliquer à la lettre notre mission d’entreprise. Plutôt que d’extraire des matériaux naturels afin d’enrichir nos investisseurs, nous utiliserons la richesse créée par Patagonia pour protéger la source de toute cette richesse.
Voilà comment cela fonctionne : 100% de nos actions avec droit de vote ont été transférées au Patagonia Purpose Trust, dont le but est de protéger les valeurs de notre société ; 100% de nos actions sans droit de vote ont été transférées au Holdfast Collective, une association à but non lucratif dont le but est de combattre la crise environnementale et de protéger la nature. Les fonds seront transférés par Patagonia : tous les ans, la somme d’argent restante après avoir effectué les investissements nécessaires à la pérennité de notre entreprise sera distribuée sous forme de dividende et financera la lutte contre la crise environnementale.
Cela fait bientôt 50 ans que nous expérimentons autour de cette idée d’entreprise responsable, et nous sommes loin d’avoir fini. Si notre but est une planète où la vie prospère – et non plus gérer une entreprise – chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités. Nous avons pris les nôtres.
Malgré les apparences, les ressources de notre planète ne sont pas infinies, et il est clair que nous consommons davantage de ressources que la Terre ne peut en produire. Mais nous croyons en sa résilience, et sommes convaincus de pouvoir la sauver si nous le décidons tous. »
LA "GRANDE DÉMISSION"
La pandémie n’a pas seulement immobilisé la société et fait trembler l’économie mondiale, elle a aussi déclenché le mouvement de ‘la grande démission’. Désormais, les employés ne quittent plus leur job pour une seule question de salaire, mais aussi par manque de sens. Il faudra s’y faire, même au niveau professionnel, le quantitatif devra se faire allié du qualitatif.
Texte Anne CiancanelliUn phénomène américain qui touche l’Europe Faire un choix, oser changer, se reconvertir. Le nombre de personnes qui ont démissionné et franchi ce cap n’a jamais été aussi nombreux depuis 2008. C’est ce que l’on nomme la «grande démission», ou si vous voulez « great resignation » ou « Big Quit » en version anglaise, phénomène débarquant des États-Unis faisant référence aux salariés qui lâchent abruptement leur boulot, insatisfaits de leur travail. En 2021, ils ont été 47 millions Outre-Atlantique, tous secteurs confondus : industrie, services, mais surtout restauration et commerce. Ce phénomène de démissions apparu à la suite de la pandémie déferle également en Europe, même si dans une moindre mesure. Lorsque les gens ont commencé à quitter leur emploi en masse aux États-Unis au début de 2021, les experts ont généralement cru que la "grande démission" était un effet secondaire direct du chaos et de l'incertitude de la pandémie. De nombreux travailleurs ont quitté leur emploi pour des raisons de sécurité (Covid-19) ou parce que leur entreprise ne
proposait aucune offre adéquate en télétravail. Des millions d'autres sont partis pour obtenir plus d'autonomie ou de sens dans leur travail ; certains ont flairé l’opportunité et ont opté pour un meilleur salaire ailleurs. Mais quelque chose d'inattendu se produit actuellement, ici aussi. Même si les restrictions imposées par la Covid ont été levées pour la plupart et que la pandémie semble sous contrôle, les lettres de démission continuent de s'accumuler. Alors qu’on prédisait un ralentissement dans les départs, les données nous montrent tout le contraire. Non seulement les gens continuent de quitter leur poste à tour de bras, mais de nombreux travailleurs qui n'ont pas encore démissionné prévoient de le faire dans les mois à venir.
Une étude menée sur le Vieux Continent auprès de 5 000 salariés est particulièrement révélatrice : dans le top 5 des pays où l’on démissionne le plus, l’Allemagne est sur le haut du podium avec un taux à 6%, suivi de l’Angleterre (4,7 %), la Hollande (2,9 %), la France (2,3 %) puis la Belgique (1,9 %). Là où cela devient plus intéressant, c’est sur
« Non seulement les gens continuent de quitter leur poste à tour de bras, mais de nombreux travailleurs qui n'ont pas encore démissionné prévoient de le faire dans les mois à venir. »
la question de l’intention... Et il faut dire que le Luxembourg mène sa barque. Un employé sur quatre au Luxembourg a répondu par la positive à la question « Envisagez-vous de démissionner dans les douze prochains mois ? » posée par PwC*. Autant vous dire que 25%, c’est au-dessus de la moyenne mondiale - qui est fixée à 20% - et c’est simplement le taux le plus haut d'Europe.
Les facteurs de la Grande Démission Depuis le début de la pandémie, qui a été le déclencheur mais dont les graines ont été semées bien avant, on en a entendu des histoires de changement de vie professionnelle. Parmi les raisons : perte de sens, sentiment d’exercer un métier « bullshit », stress intensifié, préférence pour le télétravail, et bien d’autres. Ce contexte rebat les cartes sur le marché du travail en modifiant l’équation de l'offre et de la demande et en renversant le rapport employeuremployé. On ne parle plus d’absence de talents mais ”d’évolution des attentes et envies des collaborateurs. Le travail n’est plus considéré comme une fin mais bien comme un moyen”. Il faut comprendre tout bonnement que les priorités ont changé. Des gens quittent non seulement leur emploi, mais aussi leur profession. Le fait que le rôle que joue un emploi dans la vie d'une personne ait changé pourrait altérer de manière permanente la façon dont les gens choisissent leur poste... et s'ils restent ou partent. Il est toujours question de rémunération, mais aussi de lien, de sens, voire de bien-être. Dans le fond, chaque départ révèle une tentative de reconquête vers un mieux-être. L’enquête de PwC (portant sur plus de 52 000 travailleurs dans 44 pays) souligne bien que l'augmentation du salaire est la principale motivation pour changer d'emploi (71 %), mais elle est talonnée de près par le désir d'un travail épanouissant (69 %) et le désir d'être vraiment soi-même au travail (66 %). Aussi, près de la moitié des travailleurs interrogés (47 %) considèrent comme prioritaire le fait de pouvoir choisir leur lieu de travail. Il est clair que, pour un grand nombre de talents, la qualité de vie prime ou va primer dans leur futur emploi. La récession qui nous pend au nez pourrait, à tout le moins, ralentir le taux d'abandon de poste. En effet, il serait logique de penser qu’un marché du travail dégradé refroidisse nombre de démissionnaires volontaires, toutefois cette volonté de rupture ne sera endiguée tant elle est endémique, profonde, et donc durable. Il est ainsi temps, voire impératif, selon certains experts, que les sociétés intègrent véritablement la « quête de sens » dans leurs modèles managériaux.
Repenser le management
Longtemps tabou, voire dégradant, aujourd’hui l’acte de démissionner ne porte plus cette connotation péjorative dès lors qu'il est porteur d’une action libératrice ; on déconstruit pour reconstruire. Face à cette mutation profonde de codes et d’équations, les employeurs ne peuvent plus se baser sur la seule offre du salaire s’ils veulent être attractifs, du simple fait que ce système managérial semble être quelque peu dépassé. Ils devront sans aucun doute valoriser de nouvelles promesses à leurs employés et futurs employés : reconsidérer les conditions de travail et les optimiser, permettre l’évolution en interne, faire preuve de flexibilité notamment sur le télétravail, les accompagner pour trouver du sens dans les tâches qu’ils effectuent. Cette nouvelle orientation de la vie professionnelle est telle qu’elle suscite d'innombrables questions dans la gestion du capital humain et conduit à de nombreuses études. La société JLL vient de publier son baromètre des préférences salariés 2022 issu d’une enquête menée pendant plusieurs mois auprès de plus de 4300 salariés de bureaux dans le monde, dont la Belgique et le Luxembourg. Principales conclusions de cette étude mondiale : le travail hybride est la “nouvelle normalité” et l'aide à la santé est au cœur des attentes des employés. Pour parler avec précision : - Travailler 1 à 2 jours à domicile est la situation optimale pour 41% des Luxembourgeois ; ce quota est plus bas comparé à la majorité des autres pays. Toutefois, ils sont aussi 86% à attendre une flexibilité au niveau des horaires ou avoir la possibilité de choisir ses heures de travail. Le bureau reste bien le lieu idéal pour la collaboration, les interactions collectives ou en face à face et le travail d'équipe. A noter que la majorité de ces salariés interrogés espèrent aussi un plus grand soutien à l'avenir pour les dépenses liées au travail hybride et un meilleur paquet d'équipement technologique
- Les ¾ des travailleurs au Grand-Duché veulent travailler dans des lieux qui favorisent un mode de vie sain, la sécurité et le bien-être. Les attentes sur l’amélioration de la qualité de vie concernent donc également le cadre du bureau. Dans ces initiatives pragmatiques, ils évoquent les aliments sains gratuits, les avantages écologiques (vélo électrique, etc.) ou les jardins, les toits et les terrasses.
- Ils sont 61% à vouloir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée (contre 56% dans le reste du monde).
Il y a tant d’opportunités pour réinventer la promesse employeur. PierrePaul Verelst, Head of Research Belux de JLL conclut : « Dans le cadre de la guerre des talents, que ce soit pour les attirer ou les retenir, les employeurs luxembourgeois sont appelés à davantage investir dans le bien-être de leurs employés et non plus se concentrer sur le seul package salarial, bien que celui-ci reste primordial pour les employés. Cette demande se fait criante et l’approche traditionnelle du management au Luxembourg devrait être reconsidérée de manière plus vaste que la réalité actuelle. Les aspects immobiliers sont également à prendre en compte, avec une conception qui traduirait les valeurs humaines et sociétales de l’entreprise ».
«
Dans le top 5 des pays où l’on démissionne le plus, l’Allemagne est sur le haut du podium avec un taux à 6%, suivi de l’Angleterre (4,7 %), la Hollande (2,9 %), la France (2,3 %) puis la Belgique (1,9 %). »
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FINION
UN SAVOUREUX PANORAMA
L'expérience commence en arrivant au 6ème étage du Royal Hamilius, le prestigieux complexe du centreville qui abrite les galeries Lafayette. Arrivé au desk de réception, vous êtes accueilli par une hôtesse du SixSeven. S'il s'agit d'une courte pause pour se restaurer, à partir de midi et jusqu’à tard le soir, la Brasserie vous propose sa cuisine cosmopolite, généreuse et authentique, déclinée en carte de grands classiques, mais aussi un savant mix de mille-etun « petits-plats » comme on les aime, façon tapas et planches à partager à toute heure. Du « fait-maison », du vrai, du frais, servi à table ou accoudé au bar majestueux du Six.
Pour un moment plus exclusif, le magnifique restaurant, agencé par le plus singulier des tandems de designers Jouin & Manku, offre une atmosphère particulière et unique : à l’intérieur, un cocon de subtilité contrastant avec le spectacle du tumulte de la ville, à l’extérieur. Ici, l’espace-temps se suspend devant l’exception de l’instant... La cuisine est moderne et goûteuse, centrée sur la qualité du produit et le respect des saisons. Singularité du lieu, le restaurant abrite en son centre une table extraordinaire. Que cela soit pour des repas business ou table d’honneur lors d’évènements, cette table peut accueillir jusqu’à 8 convives. Ce bijou de design et de techniques
a été réalisé par l’équipe Schmit Tradition, une maison française fondée en 1818 qui a mis tout son savoir-faire d’art pour donner vie à cette pièce unique. Réalisée dans le prolongement de l’ambiance feutrée du Seven, les matériaux les plus nobles s’enlacent pour ne former qu’un. Le cuir de buffle, les différentes essences de bois et les métaux (acier, bronze, laiton et cuivre) se mêlent à la perfection. Tout comme l’assiette, la décoration est pensée avec goût !
Le SixSeven dispose également de son lounge privatif, un salon qui a été pensé comme un cocon propice à la gourmandise. Cet écrin à l’aplomb du bâtiment, à 30 mètres de hauteur, offre un lieu de privatisation unique et peut accueillir jusqu’à 10 convives. Et au besoin, il peut être équipé de matériel de projection. À l’abri des regards et du bruit ambiant, il est parfait pour un déjeuner d'affaires, une présentation, une session de travail, etc..
Le Belvédère est assurément le lieu de cocktail idéal lors des privatisations du 7ème étage. Abrité sous la casquette du SixSeven, c'est le spot absolu pour le DJ lors des évènements du rooftop. Les 40 places assises du balcon offrent la chance d’admirer-déguster-immortaliser, au choix ou tout à la fois, la vue exceptionnelle le temps d’un déjeuner entre amis ou d’un dîner romantique au Seven.
CHRIS HEMSWORTH UN ACTEUR DU TONNERRE
Toujours en pleine forme, Chris Hemsworth sera bientôt à l'affiche de plusieurs films, dont le prochain Thor, la franchise à succès qui lui a fait connaître le succès. L'australien bodybuildé de 39 ans a répondu à nos questions, entre une séance de muscu et un déjeuner protéiné.
Texte Dean Boyd«Rester en forme ? » interroge Chris Hemsworth... « Ce n'est pas si difficile ».
Le sourire ironique qu'il affiche décrit parfaitement les routines physiques et mentales que l'acteur australien de 39 ans doit effectivement suivre pour toujours être au sommet de sa forme. Mais il est le premier à admettre que combiner les efforts et l'énergie nécessaires pour subvenir aux besoins de sa petite famille n'est pas une mince affaire.
On aime Chris Hemsworth, c'est l'une des plus grandes stars d'Hollywood - quelqu'un qui a travaillé dur pour atteindre les objectifs qu'il a maintenant atteints. L'acteur australien est apparu à l'écran avec la série australienne Home and Away en 2004, puis dans Star Trek et A Perfect Getaway, ce qui lui a permis d'incarner le héros de Marvel, Thor. Un rôle qui combine l'héritage des comics avec des effets spéciaux incroyables et, bien sûr, le besoin de se transformer physiquement comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Hemsworth
a dû accepter que son statut de star s'élève d'un cran. Les suites et spin-offs à succès sont arrivés, tandis que d'autres rôles principaux dans des films à gros budget comme Rush, Snow White and the Huntsman, In the Heart of the Sea et Men in Black : International ont permis à l'acteur de devenir une icône du cinéma.
Aujourd'hui, Hemsworth se dirige vers une nouvelle ère de satisfaction professionnelle et personnelle. Au cours de l'année à venir, il s'associera à une série de projets modestes : la suite du film d'action Extraction avec son personnage de Tyler Rake, sorti en 2020, et Furiosa, une préquelle de Mad Max: Fury Road. Et même si l'on tient compte de la grande préparation qu'exige le retour de Thor en 2026 dans Avengers : Secret Wars, l'acteur garde un emploi du temps relativement libre. Il le met à profit avec des rôles de producteur exécutif de plus en plus nombreux - en 2022, avec Thor : Love and Thunder, Spiderhead et Interceptor - son évolution dans la chaîne de l'industrie cinématographique montre qu'il est du genre à ne pas se tromper.
: En ce qui concerne Thor, vous avez dit dans le passé que vous attendiez avec impatience la fin de votre contrat, pour explorer et vous diversifier davantage. Qu'est-ce qui a changé ?
Chris Hemsworth : Oui, je l'ai dit quand il me restait encore quelques films à faire, mais je ne ressens plus ça à présent. Je ne sais pas, c'était peut-être l'effet « l'herbe est plus verte ailleurs ». À l'époque, je me sentais un peu à l'étroit, je n'avais pas nécessairement la liberté de bouger autant que je le voulais. Pour la plupart des gens, c'est ce qu'on appelle un travail, il faut s'y faire. Particulièrement après le tournage de Thor : Love and Thunder. À présent je me sens revigoré, j'ai à nouveau l'enthousiasme et l'excitation pour me dire : « OK, c'est quoi la suite ? ».
: Vous serez donc dans le prochain Thor ?
C. H. : J'ai toujours eu envie d'en faire plus, et je ne l'ai jamais caché. Pour moi, il y a toujours autant d'intérêt que le premier jour où j'ai endossé le rôle, et la raison principale est que je ressens une réelle évolution du personnage. Je suis ému par son parcours; nous sommes incroyablement liés.
: L'industrie vous a appelé le nouveau Harrison Ford... est-ce un compliment ?
C. H. : Je ne sais pas s'ils parlent de son style d'acteur, de son parcours professionnel ou autre. On me l'a dit plusieurs fois quand j'ai joué dans Star Trek, juste à cause de ses débuts dans Star Wars, et ensuite il a été pris plus au sérieux lorsqu'il a fait Witness, les gens l'ont regardé différemment. C'est un énorme compliment.
: Vous a-t-on déjà refusé un rôle à cause de votre physique ?
C. H. : Oui peut-être, je veux dire que parfois on m'a dit : « Nous n'aurions pas cru que vous puissiez jouer ce genre de rôle », alors il faut travailler un peu plus dur pour le prouver.
: Est-ce un fléau ou une bénédiction ?
C. H. : Si ça m'a aidé d'une manière ou d'une autre, je n'ai pas à m'en plaindre. Il y avait un certain look qui convenait à Thor, et comme j'étais grand, blond et musclé, ça a bien marché. On prend ce que nous donne la vie !
: Vous arrive-t-il de haïr les exigences physiques que réclament vos entraînements ?
C. H. : Non, j'aime ça et j'aime ce que je ressens après l'entraînement, la libération d'endorphines me donne l'impression de déborder d'énergie. Mais oui, parfois, quand c'est la fin de la journée ou tôt le matin, c'est la dernière chose que j'ai envie de faire. Mais comme je l'ai dit, j'aime me rappeler comme je me sens bien après.
: Quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner à quelqu'un qui cherche à développer sa force musculaire ?
C. H. : L'engagement et le dévouement sont les meilleurs compagnons. Vous n'arriverez à rien si vous ne vous investissez pas pleinement dans le processus de ce que vous faites, et pour cela, vous devez être déterminé. Rien ne doit se mettre en travers de votre objectif, et celui-ci doit être clair et répété chaque jour. Vous devez toujours vous en rappeler et évaluer où vous en êtes. Audelà de ça, la construction musculaire a toujours été pour moi une question de protéines, de surplus calorique, de beaucoup d'eau et de repos. Ensuite, il y a le cycle pendant l'effort - une bonne respiration, des intervalles de repos plus courts. C'est un processus évolutif et vous savez où vous en êtes à tout moment, mais vous devez toujours pousser pour atteindre le niveau suivant. Personnellement, je ne quitterais jamais la salle de sport en ayant fait moins que la fois précédente, à moins qu'il ne s'agisse d'une séance spécifique de récupération ou que je souffre d'une blessure.
: Dans les films d'action que vous avez tournés depuis, comment avez-vous adapté ou ajusté votre préparation ?
C. H. : Avec le temps, je fais moins de poids et d'entraînement et je m'intéresse davantage aux mouvements fonctionnels. En termes de régime alimentaire, j'ai un peu réduit les protéines par rapport au premier film Thor où mon
alimentation était axée sur les protéines animales - autant que je pouvais en ingérer. Lorsque je devais perdre du poids pour d'autres films, c'était vraiment difficile. J'ai fait le constat que je n'aurai pas besoin de manger autant pour le prochain Thor, je diminuerai les portions.
: Vous êtes concentré sur votre carrière et vos ambitions aujourd'hui, est-ce que ça a toujours été le cas ? C. H. : Mes camarades se moquaient de moi quand j'étais adolescent. Chaque semaine, j'avais un objectif différent. « Je vais être médecin ! » Puis la semaine suivante : « Je vais être boxeur ! » Si je regarde en arrière, quel était le point commun ? Je ne sais pas, mais je savais que j'allais aller de l'avant.
: Votre lien avec vos frères a toujours été incroyablement fort, n'est-ce pas ? C. H. : Mes frères et moi veillons les uns sur les autres. J'ai toujours fait en sorte de pouvoir passer du temps avec eux ou que ce soit dans le monde. J'ai aussi eu beaucoup de chance d'avoir un grand frère comme Luke, il m'a porté sur ses épaules lorsque je débutais dans le métier. Il m'a énormément aidé au fil des ans et, sans son aide, je doute que j'aurais réussi autant que je l'ai fait. Cela aide d'avoir quelqu'un comme lui qui vous explique les ficelles du métier. Et maintenant, plusieurs années plus tard, c'est à mon tour d'aider mon petit frère Liam à faire son chemin à Hollywood.
: Vous parlez souvent de l'importance de votre femme Elsa Pataky et du fait qu'elle a sacrifié sa propre carrière d'actrice pour s'occuper de vos enfants et vous laisser travailler.
C. H. : Je n'aurais pas pu faire tout cela sans son soutien. Elle m'a tellement donné que je ne peux pas exprimer à quel point je lui suis reconnaissant. C'est elle qui a mis son propre travail de côté pour que je puisse poursuivre mon rêve fou de faire tous ces films incroyables. J'ai beaucoup de chance de l'avoir dans ma vie, et je veux faire tout ce que je peux pour être à ses côtés.
: Y a-t-il une grande différence entre la culture espagnole de votre femme et votre culture australienne ?
C. H. : Pas tant que ça, je ne pense pas. Une grande similitude entre nous est que nous avons tous les deux de grandes familles qui aiment faire la fête le soir. Tout le monde est très bruyant, et tout le monde se sent très proche. Nous rions tellement ensemble, c'est vraiment beau. Je pense que le fait qu'il n'y ait pas vraiment de grand écart entre nos cultures et nos façons de voir les choses est l'une des raisons pour lesquelles nous nous entendons si bien ensemble.
: Vous passez tellement de temps à travailler loin de chez vous, aux États-Unis et en Europe, est-ce déprimant ?
C. H. : Je déteste être loin d'eux. C'est le problème de vivre à l'autre bout du monde, il faut toujours une journée entière pour y retourner.
Ma femme et mes enfants, c'est avec eux que je veux passer du temps, et je le ferais si j'avais le choix, mais je dois travailler. J'ai un temps imparti et je dois subvenir aux besoins de ma famille du mieux que je peux. Les voyages en sont une grande partie et c'est la dure réalité.
VALEURS LIQUIDES
Amateur de longue date, J. s’est constitué une jolie collection de plus de 5 000 bouteilles qu’il conserve précieusement dans sa cave, et qu’il compose entre grands classiques et petits domaines qu’il déniche. Inconditionnel de Bourgogne, il nous partage sa passion.
Ce n'est pas une passion qui éclot tout petit, tout comme peut le faire la musique ou un sport, mais c'est quelque chose qui vient avec le temps, la compréhension et l'épicurisme sans doute. La passion pour le vin est quelque chose qui s'apprivoise. Fin amateur et homme de ‘paroles’, J. éduque son palais depuis longtemps. « Ça remonte déjà à une bonne quarantaine d'années. Et c'est arrivé comme ça. Comme tous les jeunes, on boit une bière ou un rosé, puis on découvre au fur et à mesure des vins qui sont un peu mieux structurés et on y prend du plaisir », nous confesse-t-il. Il englobe autour du vin toute une philosophie, notamment de partage, tant est si bien qu’il n’apprécie boire un bon verre de vin qu’en bonne compagnie, auprès de quelques amis ou lors d’un bon repas en famille. Quant à ses préférences, J. ne fait pas un pli : c'est la Bourgogne ! Il identifie la Bourgogne, son prolongement, le Mâconnais, et plus en bas jusqu'à la côte, sans aucune distinction entre le blanc ou le rouge. Et il l’assume, il n’est absolument pas Bordeaux... même s'il en détient quelques bouteilles pour le plaisir de certains de ses amis amateurs. Sans surprise, sa cave est composée principalement de vins de Bourgogne à près de 80%, parmi lesquels on trouve plus ou moins 10 à 15 % de blanc. Il explique : « Je dirais que le blanc est plus facile. On l'achète et on peut le consommer rapidement. À la différence du rouge, qui, pour certains vins, a besoin de se reposer, de mûrir encore en bouteille. C'est pour cette raison que le blanc est moins imposant dans ma cave. » Il précise d’ailleurs que, pour lui, un vin de Bourgogne se boit après 10 ou 20 ans de conservation.
Quand on lui pose la question sur le pourquoi de son penchant inébranlable pour cette région, il évoque son identité, à ses yeux si particulière : « Il y a deux éléments. D'abord le goût, la composition du vin, qui est moins fort que le Bordelais. Je le trouve plus rond, plus charnu, mais c’est un avis personnel. Le second élément, que j'aime beaucoup, c’est sa proximité. Il est plutôt facile d'aller en Bourgogne. On peut se promener dans les villages et découvrir de nouveaux domaines. En tant qu’amateur, on est beaucoup plus proche du vin en Bourgogne que dans le bordelais. Je vais voir régulièrement des domaines sur place, certains qui sont des classiques dans lesquels j'achète depuis de longues années, et d'autres sur lesquels je tombe de manière hasardeuse en me baladant dans les villages et grâce auxquels je découvre de très jolies choses ». Car, depuis toutes ces décennies, son goût pour la découverte ne s’est jamais tari.
Dans les milliers de litres qu’il classe (plus de 5 000 bouteilles), J. possède évidemment plusieurs pépites, des vins répertoriés, des vins âgés dont le plus vieux date des années 40. « J'ai déjà eu la possibilité d'en goûter un, mais c'est plus un vin que je conserve comme souvenir ou pour ma collection personnelle ». Car pour tout grand amateur de vin, la frontière peut être très mince entre le statut de consommateur et celui de collectionneur. Et si on lui parle justement de souvenirs, J. garde en mémoire certains crus : « J’aime bien les domaines de Méo-Camuzet ou Mugneret, les grands classiques, mais j'aime aussi les nouveaux vignerons de Bourgogne qui semblent s'adapter et proposer un goût plus contemporain » Ce sont d’ailleurs de jeunes domaines qui ont fait
l’objet de sa dernière acquisition « Comme je vais assez souvent en Bourgogne, je me suis lié d'amitié avec un caviste qui me fait régulièrement de très belles sélections. Dernièrement, j’ai donc craqué pour trois domaines que je ne connaissais pas : Corton Grand Cru, Maison en Belles Lies et Astrolab ». Pourtant, le Saint-Graal reste pour lui l’incontestée, la très grande Romanée-Conti. Notre amateur s’accorde toutefois une entorse : les vins italiens. Il admet : « Depuis 4-5 ans, je m'intéresse aussi aux vins italiens et j'y concède une armoire. Les Italiens font de très très bonnes choses. Sa particularité, surtout pour le rouge, c'est qu’on peut normalement le boire tout de suite, tandis qu'un Bourgogne doit être conservé. Si un restaurant propose un Bourgogne de 2020 sur sa carte, je le considère trop jeune pour moi ; il faut le laisser encore reposer. Contrairement à un Italien qui peut être dégusté tout de suite tout comme être gardé 4-5 ans, voire 10 ans. J’aime assez bien la Toscane, la Sicile et les Pouilles, qui, depuis le Primitivo, font un tabac. C'est un vin qui est fort, qui se boit très facilement, et qui est aussi abordable. Si quelqu’un veut commencer dans les vins italiens, il est pertinent de commencer avec le Primitivo. La Toscane est sans doute plus traditionnelle et plus forte en goût ». En grand épicurien qu’il est, J. enrichit sa cave de diversité en consacrant une étagère entière aux spiritueux sur laquelle dominent calvados, rhums et autres alcools, tous dévoués à sa première philosophie, le partage en bonne compagnie. Alors, lorsqu’on lui demande quels conseils il donnerait à quelqu’un qui souhaiterait commencer à se constituer une cave, il ne se détourne pas de sa conception du vin : le goût. « Le vin est un plaisir, donc il tient à chacun de trouver son élément. Je ne vais pas imposer un vin à quelqu'un qui ne partage pas mes goûts. Si j’aborde la Bourgogne, je conseillerais d'avoir 3-4 de Nuits-Saint-Georges et de GevreyChambertin, puis de faire un mélange entre les grands classiques et les découvertes. »
La beauté de cette cave, aux nombreuses références pourtant, est qu’elle a toujours été élaborée par passion, par goût, par l’histoire parfois, mais où le pragmatisme ou la notion de placement n’ont que peu de place finalement. Elle est bien là la valeur... l'émotion.
« Le vin est un plaisir, donc il tient à chacun de trouver son élément. Je ne vais pas imposer un vin à quelqu'un qui ne partage pas mes goûts. »
ar ses associations esthétiques et savantes de matières, de formes et de volumes, les pièces déco s’identifient davantage à des œuvres d’art. Le mobilier, les luminaires et mêmes les éléments déco embellissent nos intérieurs avec cette approche plus identitaire et artistique. Avis aux amateurs.
MARTINHAL, UNE OASIS POUR LES FAMILLES
Texte David BailCChitra et Roman Stern, les fondateurs de Martinhal et euxmêmes parents de quatre enfants, n'ont pas eu de doute sur l'intérêt de créer leur concept. En effet, comment profiter pleinement de ses vacances dans un établissement de luxe lorsqu'on a des enfants en bas âge ? Dans chacun des quatre hôtels de la chaîne, tout a été pensé pour que petits et grands vivent ainsi un séjour inoubliable. Les quatre établissements sont situés dans les plus belles régions du Portugal, à Lisbonne, à Sagres, en Algarve et à Cascais. C'est précisément dans cette station balnéaire chic, située à 30 minutes de Lisbonne et considérée comme le St Tropez portugais, que nous avons découvert un vaste resort niché au cœur du parc naturel de Sintra-Cascais, dans le quartier résidentiel de Quinta da Marinha. Il suffit de sillonner le quartier où s'alignent les superbes villas d'architecte pour constater que nous sommes bien dans un endroit privilégiémême le footballeur Cristiano Ronaldo y construit une somptueuse villa pour sa retraite.
Les enfants sont au centre du voyage. Dès notre arrivée à l'aéroport de Lisbonne, le van de l'hôtel, équipé de sièges bébé, nous conduit à destination. Dans l'hôtel, tout l'équipement pour petits enfants est à disposition : poussettes, barrières de sécurité, thermomètres, stérilisateurs, babyphones, couches et lotions, petits pots... À l'extérieur c'est Disneyland : toboggans, trampolines, piscine couverte, aire de jeux géante et tyrolienne... 700 mètres carrés dédiés aux bébés (à partir de 6 mois) jusqu’aux ados dans un espace 100% sûr et fermé. Le Kids Club House est protégé par une clôture, ouvrable uniquement grâce aux clés des chambres. Pour votre bien-être, le choix est cornélien, entre les grandes piscines extérieures, aménagées comme une oasis au milieu des jardins d’inspiration japonaise ou le spa intérieur avec hammam, jacuzzi, sauna et bain à remous ou l'un des soins à la carte (pierres chaudes, relaxant, Ayurveda, anti-stress, réflexologie), vous avez l'embarras du choix. Les plus physiques pourront enfourcher un des vélos de l'hôtel pour faire une randonnée à vélo le long des côtes sauvages du littoral, du stand up paddle, de la voile, du tennis, de l'escalade, du yoga, de l'équitation, du surf à la plage de Praia do Guincho, ou encore jouer au golf de Quinta da Marinha. Pendant ce temps, confiez votre progéniture aux baby-sitters professionnels de Martinhal.
Selon le budget, il est possible de séjourner dans une chambre spacieuse et élégante ou bien dans l'une des villas à la décoration moderne mais authentique qui utilise largement le bois clair et le blanc pour rappeler le style traditionnel. Ces petites villas ont tout le confort, une cuisine équipée, un salon-salle à manger, une terrasse et des chambres à l'étage.
Pas la peine de sortir pour bien manger. Les restaurants du Martinhal tiennent leurs promesses. “O Terraço” avec ses buffets géants lors des petit-déjeuners ou les kids ont leur propre carte et peuvent profiter d’une mini salle de jeux si les repas s’éternisent. “Os Gambozinos”, la trattoria italienne côté bar dans une ambiance plus lounge, puis le “M Bar” situé dans le royaume des enfants, ouvert toute la journée pour les petites faims. Le groupe hôtelier Martinhal Family Hotels & Resorts est réputé pour son concept familial unique. Ses quatre établissements ont décroché le prestigieux label allemand Kinderhotels et sont conçus en collaboration avec les familles. www.martinhal.com
«
Dans l'hôtel, tout l'équipement pour petits enfants est à disposition : poussettes, barrières de sécurité, thermomètres, stérilisateurs, babyphones, couches et lotions, petits pots... »Ci-dessus, le restaurant “O Terraço” et une villa Ci-contre, le lobby
DE LA TERRE A LA LUNE
Qui n’a pas un jour rêvé de fouler le sol lunaire à la manière de Neil Armstrong, ou de sautiller en apesanteur désormais aux côtés de Thomas Pesquet ? Partir en exploration spatiale sur celle qui éclaire nos nuits sera bientôt désormais à la portée de tous avec la société Moon World Resorts.
Texte Louise KoehlerL’exploration spatiale a fasciné le monde entier depuis presque le début de son existence. De ses balbutiements, où l’Homme essayait de comprendre à l'oeil nu ces astres brillants et autres phénomènes stellaires, qu’il a, souvent, associé à la manifestation de divinités diverses, en passant par Stephen Hawking et ses avancées astronomiques incomparables, à la dernière photo de Neptune par la NASA, la plus nette jamais réalisée, les Hommes sont restés comme figés devant ce ciel changeant au gré des secondes et ces planètes mystérieuses. La Lune ne fait pas exception, loin s’en faut. La Lune - dont le nom dérive du mot latin Luna - est le seul satellite naturel permanent de la Terre. Elle s'est formée il y a 4,5 milliards d'années lorsqu'un rocher a percuté la Terre. Bien qu'elle apparaisse comme un satellite blanc, la surface de la Lune est sombre. Les gens ont toujours été émerveillés par ce globe massif riche en silice qui “illumine” notre planète la nuit. Cet alunissage en 1969, suivi par des millions
de personnes, petits comme grands, experts comme lambdas, et ce premier pas de l’astronaute Neil Armstrong sont emblématiques aujourd’hui encore. Quand on pense à l'idée d'une station lunaire, on imagine une résidence de luxe futuriste qui ne serait construite que dans des décennies, voire des siècles plus tard. Cependant, le nouveau projet de la société canadienne Moon World Resorts Inc. se rapproche un peu plus de cette idée folle. Aujourd’hui, Moon World Resorts présente son Moon Resort.
Un projet alliant à merveille l'architecture, l’ingénierie et le design à la technologie futuriste : prometteur mais surtout profondément ambitieux. Une structure surmontée d’une sphère : La Lune, s’élevant à plus de 220 mètres de haut. De quoi propulser ses hôtes et visiteurs littéralement dans un autre monde avec une expérience comme hors du temps. Des chiffres mirobolants qui présentent presque ce Moon Resort comme un minivillage : 300 résidences, 4 000 suites d'hôtel, une arène de 7 500 m2, 13 000m2 dédiés aux salles de réception, 47 000m2 de centre de convention, un spa de 7 000m2 et des restaurants, boutiques, casinos, night clubs, cinémas, salles de réception, lagon avec centre aquatique, beach club. Et cette fameuse Lune, comme délicatement posée sur ces niveaux, haute de 200 m, fera vivre ce rêve d’incroyable expérience lunaire originellement réservée à certains astronautes triés sur le volet. Le projet ne pourra qu'être qualifié de gigantesque : les espaces sont vus en grand, voire très grand et son budget également. Pas moins de 5 milliards de dollars devraient en effet être injectés pour permettre aux êtres humains de créer de toute pièce cet univers unique directement sur notre Terre. Un projet qui sera développé aux 4 coins du monde : l’Amérique du Nord, le golfe du Moyen Orient, l’Europe ainsi que sur l’Asie Pacifique. Le célèbre roman d’anticipation de Jules Vernes, De la Terre à la Lune, n’aura jamais trouvé meilleure concrétisation au travers de ce projet hyperréaliste et hors norme, réduisant instantanément à rien les presque 400 000 km qui nous séparent de notre satellite Ô combien onirique. Alors, la célèbre formule selon laquelle “demander la Lune” renvoie à réclamer l’impossible sera battue en brèche : c’est bien à portée de main que chacun pourra goûter à l’extase de ce globe qui nous charme toujours par son attraction et ses mystères, au gré de ses disques ou de ses croissants, comme autant de repères familiers au coeur de nos nuits terrestres.
L'ART DE LA RÉPARTIE
Du silence méprisant à l'insulte, la meilleure riposte est la réplique. C'est l'enseignement que nous donne Julien Colliat, l'invité des Rencontres Stratégiques du Manager BSPK et auteur du livre ‘L'art de moucher les fâcheux’.
son 85e anniversaire, Churchill est convié
Chambre
Après son Anthologie de la répartie, Julien Colliat livre 37 stratagèmes pour faire taire les casse-pieds ou ceux qui manquent de délicatesse. Nous nous confrontons tous les jours à des personnes qui ont un talent inné pour nous faire des remarques désobligeantes ou déplacées. Ce petit livre de 200 pages se lit rapidement, facilement, et nous livre des trucs et astuces instructifs et raffinés pour retourner la situation par la ruse du langage et du verbe. L’ouvrage, riche d’exemples pépites pour chacun des stratagèmes évoqués, est léger et perspicace à la fois. Un exemple ? “- Me prenezvous pour un imbécile ? - Non, mais je peux me tromper.”
Nous avons pu échanger avec Julien Colliat lors des Rencontres Stratégiques du Manager organisées par BSPK, où l’auteur est venu présenter le 6 octobre dernier au restaurant La Gaichel comment la contre-attaque est plus forte que l’attaque. Ce personnage aux allures de professeur est en fait un passionné d’histoire qui fait mouche sur Twitter avec son compte qui frise les 200 000 abonnés sur le seul thème de l’Histoire et de la répartie. Une éloquence bien travaillée, un langage maîtrisé, et voilà qu’il nous transporte dans une intervention rondement menée, ponctuée d’anecdotes croustillantes comme on les aime. On vous en partage une seule sortie lors de cette conférence pas comme les autres : “En visitant un cimetière, Sacha Guitry et Yvonne Printemps remarquent une tombe sur laquelle est inscrit : « Enfin libre ». Guitry lance alors : - Sur votre tombe, Yvonne, on écrira : « Enfin froide ». - Et sur la vôtre, Sacha, je ferai écrire : « Enfin raide ». Non, Guitry ne pipe plus mot. Voilà, c’est ça, l’art de la répartie.
: Dans votre ouvrage, vous abordez L'art de moucher les fâcheux, comme son titre l'indique. Y a-t-il un style de répartie adapté à chaque situation ?
Julien Colliat : Dans mon livre, je propose 37 techniques de réparties, mais certaines sont adaptées à une catégorie spécifique de fâcheux. La technique du miroir, qui consiste à refléter une attaque, sert par exemple à clouer le bec des butors les plus injurieux. Comme ce quidam qui cria « Connard ! » devant Jacques Chirac et s’est entendu répondre : « Enchanté, moi c’est Chirac ! ». La technique de l’épithète est idéale pour moucher les geignards. L’un d’eux se plaint à
vous : « On m’a traité de petit crétin. » Répondez : « Alors, portez des talons ! ». Une autre technique, celle du déshérité, est réservée aux flatteurs. Un tartuffe vous demande « Comment faites-vous pour être si intelligent ? ». Répliquez : « On a dû me donner votre part. »
: Quelle est la répartie la plus vive et la plus tranchante selon vous ? J. C. : Une bonne répartie doit répondre à trois critères. Premièrement, elle doit impérativement être originale et spontanée. Une répartie célèbre ne peut être reprise comme telle car son effet sur l’interlocuteur sera nul. Deuxième critère : la concision. C’est un héritage de Sparte (d’où le mot « laconisme ») : plus une répartie est brève, plus est elle est percutante. Parfois un mot peut suffire. Troisième critère : il faut qu’elle soit ironique ou formulée comme une question pour apparaître fine et subtile, et atténuer sa violence. Voici le meilleur exemple de répartie qui combine ces trois critères. En 1838, sur son lit de mort, le controversé Talleyrand se tourne vers LouisPhilippe 1er et lui dit : « Sire, je souffre comme un damné. » Réplique du roi : « Déjà ? »
: Vos meilleurs conseils pour affûter une riposte efficace?
J. C. : L’une des techniques les plus simples consiste à filer une métaphore employée par l’interlocuteur. Celui-ci dit qu’il est un puits de science ? Ajoutez « Oui, mais à sec ». Le même affirme que ses mots ont dépassé sa pensée. Lui répondre : « Ils n’ont pas dû aller bien loin. » Toujours avec les métaphores, il est facile de transformer un négatif en positif et vice-versa. On vous traite de vipère ? Faites remarquer que cet animal n’est pas dénué de sang-froid. À l’inverse, s’il se proclame l’« as » d’une discipline, arguez qu’au tarot, l’as est la carte la plus faible. Jouez aussi sur le sens des mots. Au séducteur visqueux se vantant « Moi, les femmes m’ont toujours réussi », objectez aussitôt : « Sauf votre mère ! »
: Est-ce que l'art de la répartie est inné, où est-ce quelque chose sur quoi on peut travailler?
J. C. : La répartie exige une qualité fondamentale qui ne s’acquiert que par l’expérience : la psychologie. Ce n’est pas tout d’avoir trouvé une
réponse spirituelle. Encore faut-il savoir la placer au bon moment, face à la bonne personne, et dans le contexte qui s’impose. On peut s’entraîner entre amis ou même seul en lisant celles des plus illustres : Churchill, Guitry, Clemenceau, de Gaulle, Wilde, le prince de Ligne... Ou même en assistant à une pièce de théâtre de boulevard, en regardant un débat politique ou en écoutant sur Internet des archives de l’émission Les Grosses têtes de la grande époque, avec Jean Yanne et Jacques Martin. On comprendra intuitivement les nombreux ressorts sur lesquels repose l’art de la répartie.
: Votre anecdote préférée ? Et comment l’avez-vous dénichée ?
J. C. : Pour mon premier livre (Anthologie de la répartie, cherche midi, 2019), j’ai consulté des centaines d’ouvrages afin de collecter les meilleures réparties prononcées par des personnages célèbres, de l’Antiquité à nos jours. Au XVIIIe siècle, il y avait des ouvrages de bons mots, très populaires, appelés anas. C’est dans l’un d’eux que j’ai découvert cette anecdote, qui, le hasard faisant bien les choses, met en scène un personnage lié à l’histoire du grand-duché : l’empereur Joseph II. Celui-ci aimait voyager incognito dans son empire, dissimulé sous les traits d’un simple valet. Un matin, alors qu’il est en train de se raser dans une chambre d’auberge, une femme de chambre venue lui apporter son eau, le questionne : « On raconte que vous êtes au service de l’empereur. Que faites-vous au juste pour lui ? ». Réponse de Joseph II : « J’ai l’honneur de le raser. »
: Pourquoi avoir accepté l’invitation d’Henri Prevost aux « Rencontres Strategiques du Manager BSPK » ?
J. C. : Outre l’amabilité et le professionnalisme d’Henri Prevost, j’avais deux raisons supplémentaires d’accepter son invitation. La première c’est l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec des décideurs du monde de l’entreprise, un univers qui m’est presque complètement étranger. Auteur/documentaliste indépendant, je travaille en solitaire, sans lien avec le milieu managérial. La seconde raison était de découvrir le Luxembourg, moi qui m’intéresse beaucoup à l’histoire des petits pays.
Pour
à la
des communes. Alors qu’il discute avec des amis, de jeunes freluquets chuchotent dans son dos : « - Il paraît que le vieux devient gaga... Sans se retourner, il leur répond : - Et il paraît même qu’il devient sourd ! »LA CHRONIQUE DE HIGHWAVE CAPITAL
LE DOLLAR, UN PRIVILÈGE EXORBITANT !
Guerre, crise sanitaire et énergétique, inflation et intempéries boursières, malgré un contexte international tendu, le dollar caracole en tête des actifs les plus performants en 2022. Malgré les crises récentes, l’attrait pour le billet vert ne tarit pas. Est-ce une question de croyance, ou bien la valeur accordée au dollar dépend-elle de fondements plus robustes ? Explications.
Texte David FurcajgJuillet 1944, alors que les GI’s débarquent un mois plus tôt sur les côtes normandes, et que la guerre fait rage, les alliés se réunissent à Bretton Woods, dans l’État du New Hampshire aux USA, pour fixer les contours d’une nouvelle architecture financière mondiale. Les américains, grands gagnants de la seconde guerre mondiale, vont inscrire dans le marbre leur leadership monétaire pour de nombreuses années : le plan de l’américain Harry Dexter White l’emporte alors sur celui du fameux économiste britannique John Maynard Keynes, et place le dollar au centre du système monétaire international.
Les accords de Bretton Woods prévoyaient également la création de deux institutions financières majeures : la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Fondés fin 1945, ils siègent à Washington. Ainsi, le système monétaire international post seconde guerre mondiale se structure largement autour des volontés américaines. Charles De Gaulle évoque alors un « privilège exorbitant » au profit des États-Unis.
Visionnaire, l’histoire lui donnera raison : le dollar et l’économie américaine jouissent encore aujourd’hui d’une rente de situation issue de l’après-guerre.
Principale monnaie de réserve, qui permet aux États-Unis de financer facilement l’endettement américain, le billet vert est également une arme économique alors même que la convertibilité en or du dollar est abandonnée sous l’ère Nixon, en 1971. Le dollar, monnaie du commerce international, constitue le prolongement de la politique par d’autres moyens. À ce titre, l’extraterritorialité du droit américain - les dispositions du droit américain qui s’appliquent en-dehors des frontières des États-Unis - s’exerce dans le
domaine monétaire : toutes transactions ou paiements en dollars entrent potentiellement dans le radar de la justice américaine.
À ce titre, la liste des procès menés contre des entreprises non américaines au cours des vingt dernières années est impressionnante et rappelle que le dollar est une arme redoutable. Principale victime française, la banque BNP Paribas avait « violé » l’embargo américain à l’encontre du Soudan, de Cuba et de l’Iran, en faisant transiter des dollars vers ces pays. Le procès qui se déroula à New York, en 2014, condamna alors la banque française à 9 milliards de dollars d’amende. En l’absence d’un réel challenger monétaire, à savoir une devise qui pourrait supplanter le rôle qu’occupe le dollar dans l’architecture monétaire internationale, l’extraterritorialité américaine et l’hégémonie du dollar se prolongeront incontestablement.
Ces dernières années encore, les chocs et les crises multiples, dans les champs économiques et sanitaires, ou encore la guerre, n’affectent pas l’attrait pour le dollar qui défit toutes les lois de la gravité monétaire. En 2022, les grandes devises sont en berne, depuis l’euro jusqu’à la livre britannique ou encore le Yen japonais. Dans le même temps, le dollar a progressé de 10% et s’accorde même un match gagnant contre l’or qui affiche un rendement sensiblement négatif.
Près de 75 ans après les accords de Bretton Woods, le dollar reste la tête de proue de la toute puissance économique américaine. Non, sa valeur n’est pas une question de croyance, mais relève bien d’un écrin juridico-économique sans équivalent que nulle devise ne peut lui contester. Un privilège exorbitant, pour quelque temps encore.
« Le dollar, monnaie du commerce international, constitue le prolongement de la politique par d’autres moyens. »
«
Les billets d’un dollar n’ont absolument aucune valeur, sauf dans notre imagination collective, mais tout le monde croit au billet d’un dollar »
Yuval Noah Harari, HistorienPhoto du film
Pour une poignée de dollars avec Clint EastwoodART | A.I. : PROMPT ART
ART'IFICIEL
Ce monde ne cesse de se digitaliser, et ce, dans tous les domaines possibles : à coup de metaverse avec les grandes Maisons de Luxe qui multiplient les opérations, des opérations chirurgicales qui peuvent se faire à distance, la distance réduite au néant avec les visioconférences, et tant d’autres. L’art n’y échappe pas, et, après les NFT, les “prompt art” sont sur le devant de la scène.
Texte Louise KoehlerEn pleine Renaissance Italienne, dans les rues de Florence, la belle capitale toscane, un atelier où les grands noms de la peinture se forment entre pinceaux, pigments, esquisses, dessins, et peintures. S’y retrouvent Leonardo da Vinci et Sandro Botticelli, les peintres incontestés du XVème siècle. Le monde a connu son lot de génie artistique avec Les nymphéas de Monet, Les tournesols de Van Gogh, les Campbell’s soup Cans de Warhol, La liberté guidant le peuple de Delacroix, Les trois Grâces de Raphaël, La jeune fille à la perle de Vermeer, Le Baiser de Klimt... et tant d’autres classiques de l’Histoire de l’Art avec un grand A. Des peintures réalisées uniquement par la touche savante de leur détenteur. Si maintenant ces mêmes images pouvaient être générées mais également modifiées avec un simple clavier d’ordinateur ? À l’aube de cette révolution artistique avec l’intelligence artificielle, une toute nouvelle dimension s’offre aux âmes artistiques. Bien que les premières œuvres d’art algorithmique générées par ordinateur voient le jour dans les années 60, elles sont encore loin de l’art numérique d’aujourd’hui, puisqu’il s’agissait d’un traceur commandé par un ordinateur. En 2022, le “Text to Image” devient alors l’art d’utiliser du texte pour générer une image nouvelle. “Comme vous lisez un prompteur, le prompt, c’est ce bout de texte qui va passer ensuite à travers une série d’algorithmes, une série de réseaux de neurones pour générer une image nouvelle” explique Valentin Schmite, enseignant en arts numériques et Intelligence Artificielle (IA). Le “à vos pinceaux” traditionnel deviendra alors “à vos claviers” sur des algorithmes comme DALL-E, MidJourney ou encore Scrypr où les images tout droit sorties des imaginations les plus folles prendront vie : mash-up humoritiques, photos réalistes, détournements d’événements historiques mais aussi pures oeuvres artistiques originales. L’occasion de découvrir Sean Connery en drag queen, la prise de la Bastille filmée par une GoPro, des Vikings envahissant New York et
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autres scènes farfelues jusqu'alors inconnues. “L’art de peindre n’est que l’art d’exprimer l’invisible” ; la phrase d’Eugène Fromentin prend alors tout son sens. Certains pourront contester ces artistes numériques, affirmant que ce ne sont pas eux les artistes mais bel et bien l’ordinateur. Mais à l'image des photographes qui sont de véritables artistes, chacun avec son style particulier, ils utilisent un outil : leur caméra pour délivrer ces instants de vie ; l’artiste numérique, lui, utilise et doit maîtriser son propre outil : l’algorithme. Cela dit, la technologie est loin d'être parfaite. Pour
ne
« Un nouveau terrain de jeu qui s’ouvre également pour les médias : Cosmopolitan, en juin dernier, présentait sa première couverture sortie de DALL-E, la “first artificially intelligent magazine cover” »
prendre que l’exemple d’un de ces algorithmes, DALL-E est toujours dans ce qu'OpenAI appelle une phase de “prévisualisation”, et n'est diffusé qu'à un millier d'utilisateurs par semaine, tandis que les ingénieurs continuent d'y apporter des modifications. Malgré la qualité généralement élevée des images qu'il restitue, les zones nécessitant des détails plus fins sont souvent floues ou abstraites. Pour la machine, le nombre de doigts semble aussi arbitraire que le nombre de feuilles d'un arbre. Mais DALL-E est également imparfait à dessein. Il est volontairement mauvais dans le rendu des visages photoréalistes, générant des yeux déformés ou des lèvres tordues dans le but d'éviter que la technologie ne soit utilisée pour réaliser des “deepfakes” ou des images pornographiques. Ces obstacles expliquent en partie pourquoi OpenAI diffuse DALL-E lentement, afin d'observer le comportement des utilisateurs et d'affiner son système de protection contre les abus. Un nouveau terrain de jeu qui s’ouvre également pour les médias : Cosmopolitan, en juin dernier, présentait sa première couverture sortie de DALL-E, la “first artificially intelligent magazine cover”. Une avancée tant technologique qu’artistique qui ouvrira sûrement ses portes sur le monde des objets 3D et la réalisation filmatographique. L’Art, avec un grand A, n’est pas prêt de trouver sa limite.
S&T CREATION
S&T CREATION est une entreprise luxembourgeoise spécialisée dans la construction de piscines lagon. Experts dans l’aménagement extérieur avec une connaissance accrue des différentes méthodes de construction, nous avons décidé il y a quelques années, de nous tourner vers l’écoconstruction. Notre maitrise des matériaux, de l’hydraulicité, de la filtration et de la chimie de l’eau, nous a permis de trouver ce qui se fait de mieux pour répondre à une demande grandissante et un marché quasi-vierge dans ce secteur.
La piscine lagon est esthétique quand elle est construite de la main d’un artiste. Chaque courbe, chaque couleur, vous donne un peu plus l’impression d’un lac, d’une plage ou d’une rivière.
LES DESSOUS DU JAPON
Une plongée noctambule dans les arcanes de la mafia au cœur d’un Tokyo tentaculaire et vénéneux où personne n’est vraiment ce qu’il semble. “Tokyo Vice” offre au petit écran un polar exaltant au casting hollywoodien.
Texte Sophie Christianiokyo Vice” met en lumière les ruelles obscures de cette ville où gratte-ciels aux néons lumineux et temples anciens se mélangent. Ce titre évoque pour les passionnés de jeux vidéo un des fameux titres de la franchise Rockstar Games avec son iconique Vice City; et aussi plus justement ici la série, mythique, des eighties, Miami Vice. Comme dans les années 80, Michael Mann est derrière les manettes, portant la double casquette de producteur ainsi que de réalisateur de son pilote. L’histoire, digne d’un sombre polar américain, émane bel et bien de la réalité, puisqu’elle est tirée du livre éponyme paru en 2009, d’ailleurs adulé par Roberto Saviano, qui, on peut se le dire, s’y connaît un peu en matière de mafieux. Le protagoniste : Jake Adelstein, interprété par Ansel Elgort, type même du petit américain né au Missouri qui devient le premier étranger à être embauché au Yomiuri Shimbun, le plus grand quotidien national japonais tirant à un peu plus de 13 millions d’exemplaires. Fasciné par la résolution des crimes, il intègre le service police-justice. À son arrivée, le journal reprend les communiqués de presse de la police qui maquille souvent les assassinats organisés par les yakusas en suicides classiques. Ce petit génie intrépide veut alors remettre en cause la hiérarchie et l’ordre en dénonçant la mainmise des yakuzas sur la vie des japonais. En collaborant avec la police locale, Adelstein devient l’interlocuteur de la mafia japonaise : une position ambivalente des plus dangereuses où chaque mot, parlé ou écrit, peut mener à une mort subite. Toujours à l'affût du bon sujet, risquant sa vie pour ses articles, faisant des alliances dangereuses. Vient le moment crucial de l’histoire où il tient l’information qui fera tout le rythme et l'intérêt de la série. Une information sérieuse, fumeuse, dangereuse : le yakuza le plus célèbre du Japon s’est fait opérer secrètement aux États-Unis. L’article vaut son pesant d’or, et la mafia japonaise le sait. 8 épisodes qui tiendront assurément en haleine les spectateurs dans cette ambiance intimidante des dessous dévoilés de la capitale japonaise.
“T
Présent intemporel pour un mari, un père, un frère, un ami…, une montre de prestige signe l’exception. Merveille de mécanique, elle dévoile une tradition d’excellence. La Maison Bianchi laisse s’exprimer talent et savoirfaire pour créer de véritables œuvres d’art, à arborer et à collectionner. Elle conçoit des bijoux à fort potentiel en combinant une grande exigence dans leur réalisation et une maîtrise reconnue. Alliant haute qualité et esprit de tradition, les montres Maison Bianchi jouent avec le désir. Elles donnent au temps qui passe sa splendeur et sa noblesse… Des pièces uniques et emblématiques à poser au pied du sapin. Sublimes !
1. Montre « Jaguar ». Mouvement unitas 17 rubis et calibre unitas sculptés à la main. Les pièces névralgiques du mécanisme traitées en rodium et plaquage or. Initiales, date, historique et éléments personnels intégrés. Cadran or blanc 750 millièmes, sculpté à la main, rappelant les rayons des jantes de Jaguar. Carrure en acier, bracelet autruche marron. Pièce unique sur demande à partir de 10 900 €.
2. Montre Must Automatic (Ø42mm). Montre de poignet à remontage automatique équipée d’un mouvement ETA 2824 et bracelet cuir, à partir de 1 550 € TTC. 3. Montre Must Automatic (Ø34mm). Montre de poignet à remontage automatique équipée d’un mouvement ETA 2824 et bracelet cuir, à partir de 1 350 € TTC . 4. Montre « La 50éme ». Montre chronographe carrure et bracelet en acier avec double guichet pour le quantième. Disque de quantième et disque du jour sculptés à la main. Cadran sculpté laissant apparaître le battement du cœur de la montre. Masse oscillante sculptée et personnalisée. Pièce unique sur demande à partir de 17 500 € TTC.
5. Boutons de manchettes « Férus ». Têtes de panthères sculptées argent massif 925 millièmes, 13,5 g. 720 € TTC.
6. Montre chronographe « Le Marin » Montre chronographe automatique Valjoux 7750 carrure acier et bracelet Nato, 3 650 € TTC
LE
CULT DU B L I N G
Ce livre sorti chez Taschen retrace l’histoire du bling en images, ou comment le hip-hop a redéfini le monde du bijou, du luxe et du style.
Grills incrustés de diamants, « chaînes en or qui brillent », montres Rolex et Patek Philippe ou colliers Tiffany, la joaillerie est une pierre angulaire de la culture hip-hop. Les bijoux outranciers sont l’éblouissant signe extérieur d’une identité collective qui s’affirme sans complexe ni demi-mesure, et d’un charisme qu’imprègne la sagesse du bitume. Ice Cold raconte l’histoire du bijou hip-hop de ses débuts dans les années 1980 à nos jours, grâce à une sélection sans pareil de témoignages et d’images. Des centaines de clichés de toutes les têtes d’affiche de ce genre visionnaire montrent combien « tout ce qui brille » est devenu un outil d’affirmation identitaire et d’expression individuelle. Depuis les pendentifs Adidas en or massif de Run-DMC, les épaisses chaînes torsadées et les médaillons Mercedes d’Eric B. & Rakim, cette joaillerie née de la rue s’est épanouie dans l’univers de la culture et du design. La tradition de la parure ostentatoire – « se montrer et en montrer » – s’est transformée pour atteindre de nouveaux sommets, au contact d’un milieu créatif effervescent et d’artistes pointus comme Pharrell Williams, Jay-Z, Gucci Mane et Cardi B. Les pièces exubérantes qu’ils portent, et conçoivent parfois en partenariat avec des plasticiens comme Takashi Murakami, mêlent emblèmes de la culture populaire et matériaux anticonformistes. L’auteure Vikki Tobak révèle – dans les moindres détails – le travail de joailliers novateurs comme Tito Caicedo chez Manny’s, Eddie Plein ou Jacob the Jeweler, et beaucoup d’artisans moins connus, parmi lesquels Avianne & Co., Ben Baller/IF & Co., Greg Yuna, Johnny Dang ou Eliantte. L'ouvrage expose un style éblouissant et inspiré, à travers l’objectif des plus grands photographes contemporains dont Wolfgang Tillmans, Janette Beckman, Jamel Shabazz, Timothy White, Gillian Laub, David LaChapelle, Danny Clinch, Chris Buck, Mike Miller, Phil Knott, Raven B. Varona, Al Pereira et Albert Watson. L’avant-propos de la superstar du hip-hop Slick Rick et les essais d’A$AP Ferg, LL COOL J, Kevin « Coach K’ Lee » et Pierre «P» Thomas de Quality Control Music nous plongent dans le monde singulier du bling-bling. Ice Cold dépasse le signe ostentatoire de richesse pour dévoiler sa facette talismanique et transformatrice.
À PROPOS DE L’AUTRICE
Vikki Tobak a publié son travail dans Complex, Rolling Stone, The FADER, Mass Appeal, Paper, Vibe, i-D et le Detroit News, entre autres. Elle est l’auteur de Contact High: A Visual History Of Hip-Hop et la conservatrice de l’exposition itinérante du même nom. Elle a été productrice et chroniqueuse pour CBS, CNN et Bloomberg News. Tobak a débuté au service culture du magazine Paper avant d’être engagée par Payday Records/Empire Management pour travailler avec des groupes comme Gang Starr, Jay-Z, Mos Def, Show & AG et Jeru, entre autres légendes du hip-hop.
Ice Cold. A Hip-Hop Jewelry History, 80 € chez Taschen, www.taschen.com Disponible également en deux éditions limitées Art à 100 exemplaires chacune, signées par le photographe.
photo Jean-Philippe-Delberghe©unsplash
Sean Combs, également connu sous le nom de Puff Daddy, P. Diddy, Diddy, ou Love. Au début, l'or jaune était la norme pour les bijoux hip-hop, mais comme l'industrie a grandi et a pris de l'ampleur dans les années 1990, des artistes et des entrepreneurs, dont Jay-Z, Sean Combs (P. Diddy ou Puff Daddy à l'époque) et le collectif Cash Money de la Nouvelle-Orléans ont commencé à à acheter des pièces faites de platine et de diamants, marquant le début d'une nouvelle ère dans la bijouterie hip-hop. Ici, une paire de croix en diamant et platine, un symbole durable des bijoux hip-hop, sur une chaîne en maillon cubain.
: Albert Watson, New York, 1999 Taschen, www.taschen.com
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| ACCESSOIRES
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ON EN PINCE
Certains pourraient le penser ringard, mais que nenni ! Le pantalon à pinces se taille une place de choix dans les vestiaires masculins, avec une coupe plus contemporaine que les Maisons de luxe et le tailoring lui ont ajustée.
Texte Annie EschC’est quoi un pantalon à pinces ?
C’est un pantalon qui porte des plis sur le devant qui lui permettent d’avoir plus d’ampleur et de confort au niveau des hanches et des cuisses, tout en gardant la taille cintrée. Généralement, le pantalon présente deux pinces, une de chaque côté. Elles peuvent être dirigées vers l'intérieur, dites “à la française”, offrant une coupe qui vise à affiner un peu la silhouette. Ou bien,vers l’extérieur, dites “à l’italienne”, ce qui apporte une coupe plus travaillée et un joli tombé. Et c’est cette dernière version qui est la plus répandue.
Pourquoi craquer pour un pantalon à pinces ?
Hormis le fait qu’il est (re)devenu ultra tendance, le pantalon à pinces a cette qualité de jouer sur les courbes en donnant l'illusion d’une jambe plus longue ainsi qu’une silhouette plus svelte s’il est combiné à une taille plus haute : l’allure d’un homme plus grand et plutôt bien taillé ! Pour le reste, comme on le disait plus haut, c’est un pantalon assez confortable.
Pour cet hiver, optez pour du sur-mesure ou pour certaines belles Maisons qui travaillent les pantalons à pinces dans des tissus de qualité comme la flanelle, la laine, la gabardine, le coton...
UN BILLET POUR L'ESPACE
« À
partir du moment où votre dépôt est confirmé, vous devenez membre de la communauté des explorateurs de Space Perspective. Nous vous accueillerons avec un dossier qui vous fournira des détails sur votre voyage et de nombreux autres avantages. Votre immersion avant le vol commence au Centre spatial Kennedy. Une fois installé dans votre logement, vous commencerez par rencontrer nos équipes pour une visite de nos installations, y compris un briefing sur les informations et la sécurité. Vous visiterez en exclusivité les coulisses du Centre spatial Kennedy, et ferez connaissance avec notre équipe et vos compagnons d'exploration pour vous préparer à l'expérience qui vous attend et qui changera votre vie. »
Voilà comment la société Space Perspective, basée au Kennedy Space Center à Cape Canaveral, tient les visiteurs de son site en haleine.
Cette agence de voyage un peu particulière est la première à proposer des voyages en ballon stratosphérique. Pendant six heures inoubliables, les voyageurs s'élèvent jusqu'à la frontière de l'espace et rejoignent ainsi les quelques chanceux - environ 600 - qui ont regardé notre planète d'en haut. Les astronautes parlent de l'impact de la vue de la planète Terre depuis l'espace comme d'un changement de paradigme qui modifie à jamais leurs perspectives.
Cette expérience est rendue possible grâce au seul vaisseau spatial neutre en carbone au monde, le ballon Neptune. Le plus accessible, le plus durable et le plus sûr. Il comprend le ballon spatial, le système de descente de secours et la capsule Neptune. Contrairement à tous les autres vaisseaux spatiaux où le compartiment de l'équipage se sépare du module de propulsion à mi-vol pour être transféré vers un autre module, la capsule du vaisseau spatial Neptune reste fixée au ballon spatial pendant tout le vol, du décollage à l'amerrissage, réalisant ainsi un vol sans heurts et en toute sécurité.
Le vaisseau spatial Neptune est transporté dans l'espace par le ballon spatial, propulsé par de l'hydrogène renouvelable, sans fusée et sans l'empreinte carbone qui en découle. Le ballon s'élève lentement à une vitesse de 30 km/h, ce qui rend l'expérience accessible à tous. Cette technologie éprouvée est utilisée depuis des décennies par l'équipe de Space Perspective lors de missions avec la NASA et d'autres agences gouvernementales pour transporter des télescopes de recherche et d'autres instruments lourds et sensibles.
Huit personnes et le pilote peuvent prendre place à bord de la capsule pressurisée, assis dans les sièges confortables d'un salon équipé d'un bar et d'écrans qui diffusent des données scientifiques et détaillées sur le vol.
Le Wi-Fi à bord permet de rester connecté avec la terre pour pouvoir communiquer avec les amis ou la famille. De quoi faire des envieux chez ceux qui sont restés sur Terre ! Taber MacCallum, le fondateur et co-PDG de la compagnie, prévoit les premiers vols opérationnels habités d'ici la fin 2024, au prix du billet d'environ 125 000 dollars.
LINDBERG
Pour les fêtes de fin d’année, LINDBERG enrichit sa collection Precious de lunettes en édition limitée et en édition collector. Toutes les pièces de la collection Precious de LINDBERG sont dessinées avec le souci du détail et sont fabriquées à la main avec le plus grand soin par des orfèvres au siège même de la marque au Danemark. LINDBERG Precious figure parmi les collections de lunettes les plus prestigieuses au monde, avec ses montures légères exclusives en or 18 carats et ses magnifiques diamants triés sur le volet pour un luxe sans égal.
En exclusivité dans notre magasin de Dudelange.
29, Place de l’Hôtel de Ville L-3590 Dudelange T +352 51 49 33 5, rue Jean Origer L-2269 Luxembourg-Gare T +352 48 94 83
DIABLE ROUGE
La Low Rider El Diablo est la dernière née du programme de la collection Icons Harley-Davidson, une série limitée qui rend hommage au
La collection Icons célèbre les modèles Harley-Davidson les plus connus et les plus recherchés. Chaque modèle est numéroté et produit en édition limitée, pour une série unique.
« La Low Rider El Diablo est une déclinaison moderne de l'emblématique Harley-Davidson FXRT de 1983 et une représentation créative de l'époque dans laquelle elle est née. » déclare Brad Richards, Vice-Président du Design et Directeur de création chez Harley-Davidson. « Elle incarne l'esprit de la contre-culture né dans le sud de la Californie dans les années 80, et offre une vision contemporaine qui dévoile une peinture personnalisée méticuleusement réalisée, intégrant des filets qui font directement référence à ceux du FXRT d’origine. »
C'est la Low Rider ST Harley-Davidson qui a servi de base de travail pour la création du modèle Low Rider El Diablo. La peinture de cette série limitée produite à 1 500 exemplaires numérotés est signée par Gunslinger Custom Paint, des artisans de renommée nationale qui cumulent des décennies
d'expérience en tant que fournisseurs de la marque. Cette peinture exclusive associe une base de El Diablo Bright Red à une deuxième teinte de Bright Red Sunglo. Les filets rouges sont masqués et une couche de El Diablo Dark Red et de Dark Red Pearl suit les lignes de la moto pour ajouter de la profondeur. Après le masquage, une couche de El Diablo Dark Red Metallic est appliquée pour entourer la couleur El Diablo Bright Red, avec un effet de fondu qui associe les couleurs. Lorsque le masquage est retiré, les filets El Diablo Bright Red se dévoilent sur les sacoches, les côtés du réservoir, les garde-boues et le carénage. Le filet Pale Gold est ensuite appliqué sur les surfaces El Diablo Bright Red. Le El Diablo Bright Red Sunglo est formulé avec un élément transparent teinté pour créer un effet « candy ».
Ce modèle combine les fonctionnalités d’un Touring avec ses sacoches rigides, la maniabilité grâce à son châssis Softail et à son carénage monté sur le cadre, et enfin la puissance du moteur V-Twin Milwaukee-Eight 117. Disponible en concession depuis septembre.
AUTOMOBILE | ALPINE ALPENGLOWE
UNE SPORTIVE PURE
Avec ce concept-car baptisé ‘Alpenglowe’, le constructeur français dévoile ses ambitions qui ouvrent la voie à ses modèles de demain.
Bienvenue dans le futur d’Alpine. Le concept-car Alpenglow esquisse ce que seront les modèles Alpine de demain, ceux de route comme de compétition. Ce concept-car matérialise le projet 'Renaulution', avant l’arrivée des trois prochains modèles du « Dream Garage ». Un véhicule qui incarne la stratégie d'Alpine en tant que constructeur de voitures de route, en tant que figure du sport automobile et en tant que marque socialement responsable. Il est annonciateur de nouvelles solutions durables, dont l’utilisation de l’hydrogène. Ce concept sera la mère de toutes les futures Alpine à travers son design, sa technologie et ses innovations, tout en respectant l’histoire de la marque. Il conserve les émotions authentiques de la conduite d’une Alpine, aussi bien sur route que sur un circuit. Alpine prône un avenir à émissions propres pour les voitures de course de demain mais aussi pour les nouvelles générations de ses produits. L’hydrogène « vert » serait l’une des solutions envisagées par la marque pour une mobilité durable. Le moteur à hydrogène n’émet pratiquement que de la vapeur d’eau lors de sa combustion, c'est l'une des raisons pour lesquelles l'eau est un élément clé dans le design de l’Alpenglow ; elle souligne à la fois sa pureté et sa puissance. Dans cette monoplace, le pilote est en position centrale, faisant corps avec l’habitacle et entouré des deux réservoirs d’hydrogène. Comme pour mieux la souligner, cette voiture de sport a été inspirée par la course automobile.
Le « Dream Garage » se composera de trois modèles exclusifs et innovants, tous 100% électriques : une compacte sportive, un crossover GT et la remplaçante de l’A110. Dans chacune, l’expérience de conduite est centrée sur le pilote, l’émotion et le plaisir de conduite. La signature lumineuse de l’Alpenglow fait partie des codes de design qui inspireront les futures modèles de la marque. Aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Les Alpine se verront également dotées d’un volant intuitif, sportif, inspiré de l’Alpenglow, avec des fonctions ergonomiques, propres aux modèles Alpine. Quant aux matériaux utilisés, le carbone, dont le carbone recyclé, se retrouvera sur les prochaines voitures afin d’assurer la légèreté dont chaque Alpine est fière.
Édito
Technologies et performances ultimes !
Les sujets de ce dernier numéro de l’année vont vous immerger dans les technologies du futur et les performances qu’elles promettent. D’abord vous découvrirez l’extravagante Porsche 911 GT3 RS qui est considérée comme la dernière de l’ère thermique, un fabuleux engin taillé pour chasser le chrono sur circuit. Ensuite c’est dans l’univers high-tech que vous plongerez avec le dernier SUV électrique hautes performances signé BMW mais aussi l’incroyable Czinger 21C, une hypecar hybride venue de Californie et dont une grande partie de ses composants est réalisée en impression 3D. Oui, vous avez bien lu, il est désormais possible d’imprimer une voiture ! Autant ces véhicules sont différents par leur conception et leurs technologies, autant le but recherché demeurent toujours la performance ultime et c’est ce qui les rend fascinants.
Bien entendu vous pourrez retrouver les vidéos de ces essais sur notre chaîne Luxgears à laquelle vous pouvez accéder en scannant le code QR ci-dessous. A bientôt et, déjà, bonne fin d’année !
Ing. Antonio da Palma FerramachoESSAI | PORSCHE 911 GT3 RS
TRACK QUEEN
La 911 GT3 RS, qui règne sur les « track-days » depuis près de 20 ans, est aujourd’hui renouvelée pour sa dernière itération de l’ère 100 % thermique. Comme l’électrification des motorisations va prochainement condamner cette espèce en voie de disparition, Porsche a fait de cette ultime GT3 RS, la plus extrême de l’histoire… Attention chaud devant !
Attendue comme le Messie, la 992 GT3 RS est l’épouvantail de l’actuelle gamme 911 et frappe d’entrée de jeu avec son esthétique extrême qui arbore des appendices aérodynamiques jamais vus sur une voiture de route. Il est en effet impossible de passer à côté de ses extracteurs d’air ou autres dérives et encore moins de son énorme aileron arrière doté de la fonction DRS comme en F1 ! Mais ce n’est là que la partie immergée de l’iceberg...
Aero Masterpiece
S’il y a bien une chose qui caractérise cette nouvelle GT3 RS c’est le travail réalisé sur son aérodynamisme qui est digne d’une voiture de course. En effet, son énorme aileron arrière profite du concept de radiateur central unique logé dans le nez de la voiture pour augmenter la déportance. Comprenez que cela libère de l’espace sous le bouclier avant pour y loger des mini ailerons mobiles qui travaillent de concert avec le DRS de l’aileron arrière afin d’ajuster la déportance entre l’avant et l’arrière. Finalement cela se solde par une force de déportance de 860 kg à 285 km/h ! Le revers de la médaille c’est que ce concept de radiateur occupe l’espace du coffre avant et supprime ainsi toute possibilité de rangement vu la présence obligatoire de l’arceau derrière les sièges avant.
Châssis de compétition
Le train avant à double triangulation est évidemment repris de la GT3 et profite de ses nouvelles formes profilées pour apporter près de 40 kg d’appui
aérodynamique sur l’avant du véhicule. On note aussi des roues et des voies élargies, des freins majorés et des rotules de type uniball. Mais la nouveauté réside surtout dans la possibilité de régler les amortisseurs avant et arrière en compression et en détente depuis le volant ! A cela s’ajoute le réglage de l’antipatinage et du différentiel à glissement limité sur plusieurs degrés, ici aussi depuis le volant. On se retrouve donc avec une voiture qui est non seulement taillée pour la piste mais qui permet aussi de modifier ses réglages tout en roulant. Incroyable !
Mécanique optimisée et carrosserie allégée Basé sur la GT3, le moteur de la RS gagne 15 ch grâce à des nouveaux arbres à cames et un système d’admission à 6 papillons mais perd 5 Nm au passage. Des valeurs qui ne suffisent pas pour compenser l’embonpoint causé par la caisse plus large de la turbo et les éléments d’aérodynamique active, cela même si la boîte de vitesse PDK s’allège 20 kg en passant de 8 à 7 rapports raccourcis. C’est au niveau de la carrosserie que la chasse aux kilos se poursuit avec des éléments en carbone un peu partout et à des vitres amincies. Pour autant, cela ne suffit pas à la rendre plus légère que la GT3 qui affiche 1435 kg, soit est 15 kg de moins que la version la plus légère de la GT3 RS, celle pourvue du pack Weissach et des jantes en magnésiums optionnels. Des options qui valent leur pesant d’or...
En piste à Silverstone
Les 5 tours effectués sur le magnifique circuit de Silverstone resteront gravés à jamais dans ma mémoire comme les plus intenses mais aussi les plus frustrants de ma « carrière de reporter ». En effet, comment aurais-je pu apprécier et évaluer à leur juste valeur les capacités de cette fabuleuse machine en si peu de temps ? Malgré ma session « one to one » (comprenez que j’étais seul en piste derrière mon moniteur qui donnait le rythme), il m’a été impossible d’assimiler le tracé et encore moins d’appréhender les capacités (ne parlons même pas de limites) de la GT3 RS. C’est simple, j’ai volontairement zappé les réglages châssis depuis le volant et laissé faire l’excellente boîte PDK en mode Sport pour me concentrer exclusivement sur le pilotage. Ajoutons à cela le fait de devoir monter les pneus à température avant de commencer à « attaquer » et vous comprendrez que la fin du 4ème tour s’est annoncée comme la plus grande frustration de la journée. Mais quid du 5ème tour ? Eh bien, il s’agissait d’un « flying lap » en passager avec Timo Bernard aux commandes d’une auto qui avait fait deux tours de chauffe au préalable ! Ce tour se résumait à un shoot d’adrénaline tellement le pilote faisait corps avec la machine et était capable d’un tirer la quintessence. Bref, une énorme gifle en pleine face. Quelle caisse ! Comme d’habitude on vous invite à consulter notre chaîne Youtube (QR code dans l’édito) pour découvrir la conférence de presse avec toutes les infos techniques sur l’auto et surtout notre meilleur tour en caméra embarquée au volant de la GT3 RS sur le circuit de Silverstone. Enjoy !
FICHE TECHNIQUE
Vitesse Max (km/h) 296 Consommation (l/100 km) 13,4 (WLTP) Emissions CO2 (g/km) 305
Poids (kg) 1450 (DIN) avec pack Weissach Prix de base (EUR) 230 911
CROISEUR IMPÉRIAL
Le nouveau vaisseau amiral électrique de la firme à l'hélice, c'est lui ! La puissance éclair de ce carrosse luxueux catapulte ses occupants jusqu'à 100 km/h en moins de 4 secondes et file à 250 km/h sur l’Autobahn… Incroyable pour un SUV de 2,6 tonnes !
Il y a 10 ans encore, ces chiffres auraient eu de quoi surprendre, mais les progrès réalisés depuis par la propulsion électrique les rendent presque banals ! En effet, une puissance de 619 ch et un couple instantané de 1 100 Nm sont les valeurs combinées des 2 moteurs du iX M60... oui, vous avez bien lu ! Et aussi ahurissant que cela puisse paraître, les sensations ressenties à bord de ce luxueux SUV vont bien au-delà tant elles mêlent confort, douceur, silence et... violence. C’est que ce véhicule, au style très clivant, regorge d’insoupçonnables qualités que nous avons pu découvrir et, avouons-le, savourer tout au long d’une semaine d’essai.
Un look, un style !
On aime ou on déteste, mais une chose est sûre : le iX ne passe jamais inaperçu. Si son profil s’apparente à celui d’un SUV, ses faces avant et arrière arborent une signature stylistique unique qui nous font basculer dans le futur et la science-fiction... Darth Vader, tel est le surnom qui lui colle à la peau ! Un peu « cartoonesque » on en conviendra, mais assez rafraîchissant dans le paysage automobile actuel où tous les véhicules finissent par se ressembler. Crédit donc au bureau de style BMW pour avoir osé cet iX; l’histoire dira s’il aura eu raison, mais pour l’heure apprécions !
Conception super high-tech
À l’image du i3 sorti en 2013, le iX joue à fond la carte de la technologie avec une plateforme dédiée alliant des matériaux high-tech comme le carbone, l’aluminium et les aciers haute résistance. Une tendance innovante qui se retrouve au niveau du groupe propulseur électrique avec des moteurs développés « in-house » et une batterie dont les modules (les cellules provenant d’Asie) sont assemblés par BMW pour composer le pack batterie de 105 kWh placé sous le plancher. L’habitacle, où règne une ambiance cocooning, termine d’enfoncer le clou avec une technologie full digital mise en valeur par une large dalle tactile incurvée qui semble flotter par-dessus le tablier.
Cocooning
Chez BMW, technologie ne rime pas forcément avec minimalisme et austérité comme c’est le cas de certaines marques de voitures électriques. En pénétrant dans l’habitacle du iX, on se retrouve littéralement immergé dans un univers de luxe où se marient le cuir, le bois, et même le cristal (en option), qui contribuent à cette sensation de cocooning protectrice bien agréable. Côté ergonomie, si la plupart des commandes sont tactiles, BMW a veillé à proposer l’alternative de boutons physiques, eux-mêmes complétés par son fameux i-Drive pour les fonctions les plus importantes. Bien vu, même si pas très facile de prise en main.
Performances de feu
Comme évoqué en introduction, les performances du M60 sont époustouflantes avec des accélérations violentes et une capacité à atteindre des vitesses inhabituelles chez les voitures électriques. Cette performance est liée à la technologie des moteurs électriques à excitation externe développés par BMW qui permet un pilotage plus fin du couple (force) sur la globalité de la plage d’utilisation. Par ailleurs, BMW propose une fonction adaptative du freinage régénératif qui est particulièrement intelligente, agréable et pratique. De fait, lorsqu’on relâche la pédale d’accélérateur, la voiture ralentit plus ou moins selon l’évolution du trafic se trouvant devant elle, sans que l’on doive intervenir. Génial !
Finalement, le iX M60 n’a vraiment de « M » que ses performances, et il nous aura davantage convaincu par son confort, son silence et sa douceur qui en font l’un des véhicules électriques familiaux les plus aboutis jamais testés à jour. Nous terminons ici notre essai mais, si vous restez sur votre faim, n’hésitez pas à consulter la vidéo sur notre chaîne Youtube de Luxgears.
FICHE TECHNIQUE
BMW IX M60
Moteur 2 électriques à excitation externe Puissance (ch. / kW) 619 / 455 Couple (Nm) 1100
Capacité batterie (kWh) 105 Chargeur (kW) 11 (AC) / 200 (DC)
Boîte de vitesse Automatique 1 rapport (pas de boite) Entraînement 4 roues motrices xDrive 0-100 km/h (s) 3,8
Vitesse Max (km/h) 250 (limité) Consommation (kWh/100 km) 21,9 (WLTP) / 25,0 (observé) Autonomie (km) 561 (annoncé) / ± 430 (observé)
Emissions CO2 (g/km) 0 (localement) / ± 84,0 (selon mix énergétique du Luxembourg) Poids (kg) 2584 (DIN)
Prix de base (EUR TTC) 135 962
IMPRIMEZ VOTRE HYPERCAR
Faisant suite à notre rencontre avec Czinger lors du Festival of Speed de Goodwood, nous vous proposons aujourd’hui l’interview exclusive de Ewan Baldry, « Chief Engineer » en charge du développement de la première création du petit constructeur californien. En route pour la découverte de la première hypercar réalisée en impression 3D !
ui connaît Czinger, cette marque automobile sortie de nulle part ? Sa particularité est d’innover, voire de révolutionner, la manière dont on construit une voiture. Issue de Divergent, la startup américaine spécialisée dans l’impression 3D, Czinger développe et construit la 21C, la première voiture réalisée presque intégralement avec cette technologie. Et pour démontrer son savoir-faire, la 21C va défier les ténors comme McLaren sur leur terrain, la piste !
Ewan Baldry
L’ingénieur en chef de Czinger est ce qu’on peut appeler un « vieux de la vieille ». En effet, cet ingénieur en mécanique spécialisé dans l’aérodynamique a un beau parcours professionnel. Ayant débuté sa carrière chez Rolls-Royce/ Bentley, il a ensuite officié chez TVR avant d’accéder à la F1 chez Williams. C’est alors qu’il décide de créer sa propre structure de compétition pour courir dans le championnat V de V, tout en donnant des cours de « Motorsport Engineering » en parallèle. Ce faisant, il devient directeur technique de Ginetta et développe leur première LMP3 à partir d’une feuille blanche, chose reconduite avec la première Ginetta LMP1 qui ralliera l’arrivée des 24 heures du Mans en 2018. Il n’en fallait pas plus pour qu’Erwan se fasse remarquer et se voie proposer le poste de « Chief Engineer » chez Czinger en 2018 avec pour défi le développement de la première hypercar faisant appel à la technologie de l’impression 3D.
« Issue de Divergent, la startup américaine spécialisée dans l’impression 3D, Czinger développe et construit la 21C, la première voiture réalisée presque intégralement avec cette technologie. »
C’est quoi l’impression 3D ?
Cette technique consiste à créer une pièce à partir d’un fichier numérique contenant les informations dimensionnelles de son encombrement, soit ses coordonnées sur les axes x, y et z. Ces données sont alors envoyées à une sorte d’imprimante dont la tête se déplace dans ces 3 dimensions en déposant de la matière aux coordonnées référencées par ce fichier. Pour imager, c’est un peu comme construire un château de sable de façon hyper précise (grain par grain) avec une matière dont les grains collent fortement entre eux. A l’origine, le matériau utilisé était de la résine plastique mais il est désormais possible d’utiliser différents métaux et alliages... et c’est là que cela devient intéressant ! En effet, cette technique possède de nombreux avantages dont le premier est de ne pas nécessiter de moule ou autre outillage généralement utilisé pour fabriquer ces pièces, d’où une économie en temps et en investissements. Un autre avantage est de réaliser des formes creuses et complexes, impossibles à produire en une seule étape tout en gardant de bonnes propriétés de solidité. Finalement, la beauté de l’impression 3D réside dans l’obtention de formes et de volumes presque idéaux qui sont le résultat d’étapes itératives de modélisation numérique. C’est ce qui explique les formes organiques des éléments de suspension de la 21C qui ressemblent terriblement à des os ou des muscles. Magnifique !
Hypercar du futur
Si Czinger a conçu sa 21C comme un laboratoire roulant pour refléter cette technologie innovante, il n’en choisit pas moins méticuleusement les solutions appropriées pour obtenir le véhicule le plus performant, quitte aussi à sélectionner des techniques éprouvées là où cela s’avère judicieux. Le moteur thermique de la 21C en est un bel exemple puisque son traditionnel V8 2,9 L biturbo ne fait pas appel à l’injection directe ou à une distribution variable, ceci pour la bonne raison que son système hybride électrique permet de pallier l’absence de ces solutions, tout bénéfice pour le poids, l’encombrement et le coût. Ou comment appliquer la technologie de façon intelligente et élégante...
Architecture de voiture de course
Si la 21C utilise l’impression 3D autant que faire se peut, elle opte cependant pour une cellule centrale classique en carbone à laquelle sont vissés les berceaux avant et arrière réalisés par impression 3D en alliage d’aluminium. Sa mécanique combine un moteur thermique et 3 moteurs électriques dont 2 entraînent les roues avant et le troisième est accolé à l’ensemble moteur/boîte en position
centrale arrière. La 21C complète son système hybride avec 2 batteries de type KERS issues de la F1 placées de part et d’autre des occupants. Le tout développe 1250 ch pour 1250 kg, ce qui en fait une voiture au rapport poids/puissance de 1:1 ! Des spécifications extrêmes qui la rapprochent plus d’un prototype du Mans que d’une voiture routière. Mais le détail le plus exclusif de son architecture est sans conteste sa configuration 2 places en tandem similaire à celle du cockpit d’un avion de chasse. Une caractéristique voulu par Kevin Czinger, le boss « himself » pour l’avantage aérodynamique que procure une surface frontale réduite mais aussi pour le plaisir d’une position de conduite centrale.
Des performances hallucinantes
On imagine bien que ses performances sont hors normes mais plutôt que d’annoncer des valeurs d’accélérations et de vitesse de pointe, il est intéressant de savoir que la 21C a battu le record du tour des circuits de Laguna Seca et des Amériques (COTA) détenu auparavant par McLaren... une belle référence !
Finalement, si Czinger compte vendre plusieurs dizaines d’exemplaires de sa 21C, son but ultime est de mettre son savoir-faire unique à disposition des constructeurs automobiles grands et petits qui pourront bénéficier de cette technologie offrant des perspectives inconnues à ce jour. D’ailleurs, si Czinger reste relativement discret sur ses prospects, il annonce ouvertement que Aston Martin fait déjà partie de ses clients.
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Si la 21C utilise l’impression 3D autant que faire se peut, elle opte cependant pour une cellule centrale classique en carbone. »
SPÉCIAL MONTRES | GUIDE D'ACHAT
TIME IS MONEY
Elles ont toutes la même fonction principale, donner l’heure, et pourtant leur valeur n’a absolument rien à voir. Les horlogers fixent leur prix en fonction de leur savoir-faire, de la technologie intégrée, des matériaux spécialisés et parfois même du marketing. Voici un guide d’achat en fonction du portefeuille.
L'HEURE DE LA MONTREBRACELET
Rien n'a autant façonné notre rapport actuel avec le temps que l'invention de la montre-bracelet. Voici comment ces garde-temps sont devenus objets de notre quotidien.
Texte Annie EschLa montre d’aujourd’hui dissèque la mesure du temps, qui elle existe depuis plusieurs millénaires. Il y a 5 000 ans, le cadran solaire, inventé par les anciens Égyptiens, pouvait se lire durant le jour car il dépendait de la lumière du soleil. Son design circulaire et ses périodes de temps ont contribué à façonner l'apparence des montres modernes. La première montre indépendante de la lumière du soleil était l'horloge à eau. Puis vinrent le sablier et l'horloge à roue au 14e siècle. Cette dernière contenait déjà les premiers éléments de base que l'on trouve actuellement dans les montres mécaniques, sans pour autant maîtriser la précision que nous disposons de nos jours.
De la lecture du temps à la première montre-bracelet
À l'époque, la taille relativement grande des montres obligeait les messieurs à les porter souvent sur une chaîne dans une poche intérieure. Voilà pourquoi on les surnommait les montres de poche. Loin d’être à la portée du commun des mortels, elles étaient des objets de luxe et symboles de statut social. Au 15e siècle, deux innovations vont venir permettre la fabrication de montres précises : le balancier, et surtout le ressort spiral. Le ressort spiral a remplacé le long pendule qui était utilisé auparavant et a ainsi créé
les bases d'une miniaturisation des montres. En 1673, en créant une montre de taille réduite avec ressort spiral et balancier, Christiaan Huygens allait ouvrir la voie au développement de montres plus petites.
Quelques décennies plus tard seulement, en 1812, Abraham-Louis Breguet a fabriqué la première montre-bracelet connue au monde pour la reine de Naples, la sœur de Napoléon. Elle se fixait au poignet par un bracelet. À cette époque, alors que les hommes attachaient principalement leur montre dans la poche intérieure de leur gilet, les femmes la portaient autour du cou, reliée à des rubans ou à des chaînes, ce qui lui donnait une touche féminine et la faisait ressembler à des bijoux. La montre-bracelet s'est peu à peu imposée dans la vie sociale et, à la fin du 19e siècle, elle avait une place de choix dans la garde-robe féminine.
La montre-bracelet du 20e siècle
Les hommes semblaient toujours préférer les montres de poche, qui, au fil des ans, avaient considérablement évolué en affichant une taille plus petite et une précision grandement améliorée. Néanmoins, il est vite apparu que le geste élégant de sortir une montre à gousset n'était pas pratique dans toutes les situations. Et c’est un grand rêveur, un dandy mondain, un pilote reconnu et une véritable célébrité de son époque qui fut l’initiateur
de la première montre-bracelet pour homme. La légende de l'aviation Alberto Santos Dumont avait exprimé à son ami Louis Cartier son souhait de pouvoir utiliser ses deux mains pendant le vol et de pouvoir garder un œil sur sa montre en même temps... Chose impossible avec une montre de poche. Évidemment, en cherchant constamment à battre les chronos, le temps était pour lui un indicateur essentiel. M. Cartier s’empare de ce défi et, grâce à l’aide de l’horloger Edmond Jaeger, propose un prototype de montre-bracelet lui permettant de lire l’heure tout en gardant les mains sur les commandes.
Santos-Dumont avait une telle notoriété dans le Paris de la Belle Epoque qu’il suffisait qu’il apparaisse arborant un nouvel accessoire ou une nouvelle tenue pour que ses contemporains s’empressent de l’imiter. Alors, quand en 1906 toute la société vit l’aviateur s’extraire de son appareil en examinant sa montre pour savoir s’il venait de battre un record, le succès de ce nouvel instrument à mesurer le temps ne se fit pas attendre tant ses admirateurs désiraient le posséder à leur tour.
La première montre-bracelet pour homme était née et, avec elle, la première montre de pilote. Même si elle n'a pas grand-chose en commun avec les montres aviateur d'aujourd'hui, dotées d'une lunette distinctive et autres fonctions, elle a jeté les bases de l'une des catégories de montres les plus populaires de tous les temps.
Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, son utilisation a été étendue à de nombreux domaines dans lesquels il était vital d'avoir les mains libres. Les soldats, qui devaient garder leurs mains sur leur arme, devaient aussi à tout moment connaître les attaques, les mouvements de troupes et les tirs d'artillerie. Aujourd'hui encore, on constate que de nombreuses séries tirent leur origine de circonstances professionnelles et militaires. Par la suite, deux événements ont fini par hisser la montre-bracelet au rang d’incontournable. En 1926, Rolex fait les gros titres lorsqu'elle présente son boîtier Oyster étanche, qui contribue de manière significative à sa campagne publicitaire grâce au succès des montres-bracelets. Pour prouver l'étanchéité du boîtier Oyster, le fondateur Hans Wilsdorf équipe la nageuse Mercedes Gleitze d'une Rolex alors qu'elle tente de traverser la Manche. La tentative de record échoue en raison de conditions météorologiques défavorables. La montre a survécu à son séjour dans l'eau glacée sans aucun dommage. Puis, enfin, le pape de la montre à quartz Swatch popularise la montre électrique, précise et bon marché. De nos jours, le succès de la montre-bracelet ne se dément pas, qu’elle soit à quartz, connectée ou automatique pour les avertis.
L'aviateur Alberto Santos Dumont est à l'origine de l'idée de la première montrebracelet qui sera réalisée par Cartier.LES MONTRES DE LA JET SET
Si il y a bien un univers dans lequel l'horlogerie s'est taillée une place de choix, c'est l'aviation. Nous avons demandé à celui qui totalise un nombre record d'acrobaties aériennes de nous parler de l'importance qu'elle occupe dans sa carrière.
Texte Dean BoydJacques Bothelin, surnommé Speedy, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un novice dans l'aviation. Spécialisé en spectacles d'acrobaties aériennes et à la tête de sa société Apache Aviation, il peut revendiquer les chiffres complètement fous de quelque 12 000 heures de vol en acrobaties sur plus de 145 types d'appareils, pour plus de 3 000 démonstrations réalisées dans 40 pays. Une performance qu'il a accomplie avec sa patrouille acrobatique sous les noms de ses sponsors : Martini, Europe 1, Ecco, Adecco, Khalifa, et plus récemment Breitling.
: Quelle a été votre première rencontre avec l’horlogerie ?
Jacques Bothelin : Enfant, j’ai vu une montre de service au poignet d’un pilote de chasse de l’Armée de l’air. Quand j’ai débuté mes premières leçons de pilotage, j’avais un choix à faire entre acheter une montre ou payer mes heures de vol; c’est bien évidemment la deuxième option que j’ai choisie, mais je rêvais déjà de porter une Navitimer, à cette époque, sorte de badge de reconnaissance des membres de la communauté aéronautique.
Ayant été ambassadeur de Breitling pendant 17 années, j’ai développé une attention particulière pour le monde de l’horlogerie au-delà de la marque que je représentais. Ce qui m’a toujours étonné, c’est l’attirance pour certains styles de montres quelle que soit la marque et, à l’opposé l’indifférence vis-à-vis de pièces de valeur, mais qui ne me parlent pas...
: Possédez-vous quelques belles pièces ?
J. B. : J’ai la chance d’avoir été doté par Breitling de différents modèles, et notamment de séries limitées à l’effigie de notre patrouille (le numéro 1 d’une série de Chronospace ou le Chronomat Asian Tour, puis American Tour). Thedy Schneider,
alors dirigeant de Breitling, a offert à chacun des pilotes de notre patrouille un Navitimer or rose que je conserve jalousement. Au quotidien, je porte une Emergency... au cas où !
: Considérez-vous les montres mécaniques comme des bijoux ou des outils ?
J. B. : Les deux ! Beaucoup de choses en aviation et dans le domaine des démonstrations aériennes en particulier sont basées sur la précision du temps. Quand on volait au Salon du Bourget, si on dépassait notre créneau de vol de 30 secondes, on ne volait pas le lendemain, et si c’était 1 minute, on était dérouté. La lisibilité et la fiabilité des chronomètres est ainsi très simplement illustrée. Par ailleurs, porter un style de montre est un langage social autant que le reflet d’une personnalité ou d’un statut social, et c’est en cela que la montre est un bijou pour ceux qui pratiquent le luxe affiché. Il y a aussi ceux qui préfèrent un luxe plus discret et aussi, bien sûr, ceux qui n’y voient qu’un objet utilitaire ou un symbole de modernité (comme avec les montres connectées).
: Quelles sont les fonctions sur une montre qui vous sont indispensables ?
J. B. : Les qualités techniques d’une montre pour moi sont la lisibilité, la fiabilité, la précision et la robustesse. Quand vous êtes à 700 km/h à quelques mètres du sol, jeter un coup d'œil à sa montre doit permettre d’avoir une lecture immédiate du temps. Je ne me vois pas faire confiance à une montre squelette illisible dans ces instants-là. Bien évidemment, la précision est un must, mais la fiabilité signifie être sûr que votre garde-temps ne va pas s’arrêter pour X raisons. La robustesse est nécessaire, car portant ma montre à mon poignet gauche avec ma main sur la manette de gaz (notre accélérateur), elle est très proche des montants du cockpit, et dans des mouvements brusques
: Quelles sont la ou les montres qui vous font rêver ?
J. B. : Comme je le disais plus haut, avoir été ambassadeur de Breitling a développé ma culture et mon appétence horlogère. Mais pour moi, avoir travaillé pour cette marque était très naturel car j’étais un fan, bien avant qu’elle ne soutienne mes aventures. Ma première Breitling, c’est moi qui me la suis offerte à la fin des années 70 quand l’horlogerie suisse était au plus bas. C’était une Navitimer étanche mécanique (non automatique) surnommée “Pizza” par les collectionneurs, et je l’ai toujours ! J’aime toujours les montres Breitling, même si je n’ai plus de lien objectif avec la marque, mais Bréguet ou IWC font de très beaux produits qui évoquent bien ce monde et cette passion qui ne me quitte pas : l’aviation, même après 40 ans de meetings aériens et 3 000 démonstrations dans 40 pays !
À39 ans, Julien Dugourd a déja un long parcours dans la pâtisserie. Après être passé par plusieurs tables étoilées, il est installé depuis 10 ans à La Chèvre d’Or à Èze. Il ouvrira prochainement sa propre maison à Nice. Nous avions eu le plaisir de le rencontrer lors de la présentation de son dessert Vanilla Diorama pour la Maison Dior. La montre que portait le chef à son poignet avait alors piqué notre curiosité et celui-ci nous avait confié son goût pour les belles montres.
: Quelle a été ta première rencontre avec l'horlogerie ?
Julien Dugourd : J'ai découvert la marque Bell & Ross quand j'ai rencontré Christophe Michalak, mon chef pâtissier à l'époque où j'étais au Plaza Athénée. Le voir pour la première fois dans le labo, avec sa belle blouse blanche et cette grosse montre carrée au poignet, une BR 01 Steel, je me suis dit « P..., il a la classe ! ». Cette montre m'a sauté aux yeux : je suis tombé amoureux de cette marque, j'ai alors pensé que le jour où j'en aurais les moyens, je m'achèterais une montre Bell & Ross. C'est donc la première montre que je me suis offerte, la BR 01 Steel, et depuis je n'ai jamais quitté cette marque. Comme avec la Maison Dior, je me suis lié d'amour pour la marque Bell & Ross, parce que c'est une petite maison française.
: Ce n'était pas la première fois que tu voyais une montre de luxe...
J. D. : Non, bien évidemment je connaissais d'autres marques comme Rolex ou Hublot. J'ai appris plus tard ce que représentait une montre Richard Mille, des montres inaccessibles à des tarifs dépassant les 6 chiffres. Mais je ne vais pas regarder quelque chose que je ne pourrais jamais m'acheter.
: Est-ce qu'on peut dire que la BR 01 est celle qui a éveillé ton goût pour les belles montres ?
J. D. : C'est exactement ça, cette montre est pour moi mythique, elle se voit de loin, c'est un diamètre de 46 mm. Je ne sais comment l'expliquer, mais elle a déclenché ma passion et mon amour pour les montres, ça a été un choc !
: Avais-tu déjà une montre à cette époque ?
J. D. : Oui bien sûr, j'avais une Hamilton que ma femme m'avait offerte, mais la BR 01 a été un coup de foudre. Quand je tombe amoureux de quelque chose, je veux savoir pourquoi. Tout cela m'a intrigué et intéressé, je voulais savoir comment ces montres étaient fabriquées. Et ce qui est drôle, c'est que j'ai été approché par d'autres marques plus chères, mais ça ne m'intéresse pas. J'ai eu un coup de cœur pour cette maison.
: Si je te demande quelle est la montre qui te fait rêver, ce sera aussi une Bell & Ross ?
J. D. : Oui, je n'irais pas voir ailleurs, ce qui a fait sourire certains responsables de Bell & Ross qui ne portent pas que des montres de la maison à leur poignet. La montre de mes rêves, je l'ai déjà, c'est la BR-X1 Wood. J'ai attendu très longtemps pour l'avoir, c'est un modèle limité à 50 exemplaires avec le cadran en ébène, c'est mon plus beau bijou, mon bébé...
Sacha Lakic est l'un des rares designers capables de passer avec autant d'aisance d'un univers à l'autre. Du mobilier aux deux roues, de l'architecture à l’automobile. Il débute sa carrière de designer chez Peugeot puis enchaîne les créations avec de grandes marques telles que Venturi Automobiles et Roche Bobois avec qui il a signé de grands succès comme le fameux canapé Bubble. L'horlogerie est également un univers qui le séduit, car il y voit l'occasion de faire de belles collaborations.
: Es-tu amateur de belles montres ?
Sacha Lakic : En toute évidence, quand on aime les belles voitures, on aime les montres. Une mécanique de voiture, c'est aussi noble et complexe qu'un mouvement horloger. J'adore ce côté artisanal et la symbolique qui en découle. J'aime bien l'expression “garde-temps”, c'est une belle image.
: Possèdes-tu quelques pièces ?
J. D. : J'ai une Panerai Luminor que j'aime beaucoup, et deux rééditions de montres Junghans dessinées par l'architecte Max Bill dans les années 70. Je les trouve très belles avec leur verre bombé et la finesse et l'élégance des index. Actuellement, j'essaie désespérément de trouver une Bell & Ross B-Rocket; j'adore la forme de leurs boîtiers. Pour la même raison, j'aime les Panerai. J'aime l'idée de posséder un bel objet !
: Quelles sont pour toi les plus belles réussites en matière de design horloger ?
J. D. : La Bell & Ross BR 03 est superbe, que ce soit en noir ou en acier, elle est parfaitement proportionnée, très masculine et très mécanique. C'est pour moi une réussite car elle est intemporelle. J'aime également les montres classiques comme la Portuguese d'IWC. Il y a un monde entre ces marques, mais c'est comme dans mon garage, il y a une Ducati, une Harley, et à côté un scooter TMAX pour tous les jours.
: As-tu un projet de collaboration avec une marque ?
Quand j'ai donné naissance à ma marque Blacktrack Motors, lorsque j'imaginais une collaboration, c'était avec Bell & Ross.
: Quelle est la montre qui te fait rêver ?
Si je devais un jour acheter une montre prestigieuse, ce serait une classique, comme une Patek Philippe. Ou une Rolex, mais ce serait pour la customiser, au risque de les faire hurler ! Sur le même principe, je rêverais de customiser une Reverso.
LES ROUAGES DE LA CRÉATION
L'un des moteurs de la créativité du designer Sacha Lakic est sa passion pour les belles mécaniques. Passer de ses Café Racer à l'horlogerie n'était qu'une question de temps.
Texte Dean Boyd
«
Une mécanique de voiture, c'est aussi noble et complexe qu'un mouvement horloger. »
RENCONTRE
AVEC LE 'R' DE BELL & ROSS
Il aurait pu continuer sa carrière dans la finance, là où ses études à la prestigieuse HEC (école des Hautes Études Commerciales) de Paris l'avait conduit. Mais Carlos-Antonio Rosillo décide en 1992, il a alors 27 ans, de s’associer avec son ami d’enfance, le designer Bruno Belamich, pour fonder Bell & Ross. Une marque horlogère très spécialisée, dédiée à la fabrication de montres utilitaires à usage professionnel. De nombreux corps d'élite portent aujourd'hui ces fameuses montres fonctionnelles et minimalistes qui puisent leur inspiration dans l'aéronautique. Le 7 septembre, Carlos Rossillo était à Anvers, l'une des étapes de sa tournée mondiale, pour présenter en avant-première les nouveaux modèles Bell & Ross. C'est dans le très réputé restaurant August, cet ancien couvent reconverti en établissement hôtelier, que nous avons eu le plaisir de converser avec le fondateur.
: On a beaucoup comparé la BR 05 à une Patek Philippe à sa sortie, qu'en pensez-vous ?
Carlos Rossillo : C'est flatteur ; personnellement je sais laquelle je choisis. Plus sérieusement, toute marque a une identité, il n'y a que quelqu'un qui n'aurait pas de culture horlogère qui peut faire la confusion. C'est comme confondre un rond avec un carré, dire que le rouge et le blanc sont des couleurs qui se ressemblent ; à ce moment-là, il faut aller consulter un opticien.
: Il y a un grand nombre de collectionneurs de la marque dans le monde, comment expliquez-vous le phénomène ?
C. R. : Je pense que Bell & Ross c'est une marque qui a un positionnement très clair et très spécifique, on ne part pas dans tous les sens, les amateurs qui aiment notre style et qui sont pointus en termes de design ne sont pas déçus.
: Il n'y a pas de spéculation ?
C. R. : Non, ce n'est pas spéculatif, c'est la culture design, on a affaire à des gens qui ont un œil, ils aiment le design de la marque, la philosophie...
: Et tout ça sans avoir d'ambassadeurs. C. R. : Oui, et du coup ça a plus de valeur, c'est plus authentique.
: Quel futur envisagez-vous pour la commercialisation, êtesvous satisfait de vos ventes en ligne ?
C. R. : On a été les premiers. Il y a 14 ans, on lançait la première e-boutique, on est en avance par rapport aux autres marques.
: L'acheteur n'a donc plus besoin de toucher le produit ? C. R. : Si, mais je pense que c'est complémentaire, c'est comme la lecture de la presse, aujourd'hui c'est important d'avoir un magazine en main, mais si vous n'avez pas de site web c'est embêtant, il faut les deux. Le matin, quand je me réveille, je n'ai pas forcément mon Figaro au bureau mais j'ai la version en ligne sur mon iPad, et le soir je peux le consulter sur mon téléphone portable. Peu importe le support, qu'il soit papier ou numérique ; pour Bell & Ross, c'est pareil. Si vous voulez être dans l'anonymat complet et recevoir votre montre chez vous, vous allez sur le site, mais si vous voulez un conseil d'un vendeur, vous allez en boutique.
: ous multipliez les partenariats, que ce soit dans le domaine militaire ou la formule 1, est-ce que ces collaborations sont difficiles à mettre en place ?
C. R. : On vient du monde professionnel, et donc on continue à travailler le sujet, on le fait avec la même philosophie. Ce n'est pas du tout le star système,
revanche ce sont des références, on est content de servir un pilote de formule 1. Ce sont des métiers d'excellence qui nécessitent une rigueur, on a des choses en commun.
: Il y a plein de marques qui aimeraient avoir ce type de collaborations, comment faites-vous ?
C. R. : Nous avons tellement de belles références à ce niveau-là que ce sont eux qui viennent à nous. On croule sous les demandes, on en refuse 3 sur 4.
: Vous voulez dire que même les corps d'élites vous sollicitent ?
C. R. : Pratiquement tous. Par exemple, Protection des personnalités, ministère de l'intérieur, ministère des armées, premier ministre, GIGN, Raid, École de guerre, École de l'air...
: Tous ces modèles ne sont-ils pas accessibles au grand public ?
C. R. : Oui, par exemple pour la patrouille de France, on a fait le modèle que porte les pilotes et un autre pour le grand public.
: Est-ce que ces rencontres vous donnent droit à quelques privilèges, comme par exemple de voler sur un alphajet de la patrouille ?
C. R. : Oui, mais pas parce que nous avons eu le contrat, mais parce que je connaissais quelqu'un dans ce milieu. Cependant, 8 ans après, on a obtenu le contrat avec la patrouille.
: Pendant la crise du Covid vous êtes restés très actifs. Combien de lancements faites-vous par an ?
C. R. : Une vingtaine de montres par an.
«
Je pense que Bell & Ross c'est une marque qui a un positionnement très clair et très spécifique, on ne part pas dans tous les sens, les amateurs qui aiment notre style et qui sont pointus en termes de design ne sont pas déçus. »Bell & Ross a été sélectionnée par l’armée de l’Air et de l’Espace pour devenir partenaire horloger officiel de la patrouille de France. La BR 05 Copper Brown s'éloigne de l'univers aéronautique de la marque. Cette montre habillée est destinée à un usage plus urbain, comme en témoigne la teinte du cadran, très actuelle.
LA GARDIENNE DU TEMPLE
Texte Annie Esch Photo Johann SautyCe n'est pas la moins charmante des CEO de grandes maisons horlogères qui répond à nos questions. Catherine Rénier a commencé sa carrière dans le groupe Richemont en 1999 à New York chez Cartier, en tant que directrice du développement et de la distribution. Puis elle rejoint Van Cleef & Arpels en 2003 en tant que directrice adjointe du marketing international. Elle pose ses valises à Hong Kong en 2008 pour soutenir le développement de Van Cleef & Arpels dans la région Asie-Pacifique, d'abord en tant que directrice commerciale régionale, puis en tant que directrice générale pour Hong Kong et Macao. En 2018, elle étonne la profession quand elle est nommée au poste de CEO de Jaeger-LeCoultre. La première femme à occuper cette fonction dans cette institution horlogère.
: Vous êtes la première femme à être nommée CEO dans l’histoire de JaegerLeCoultre, comment s’est passée votre prise de fonction ?
Catherine Rénier : L’histoire de la manufacture et son expertise pour répondre aux désirs horlogers de tous a construit une clientèle très équilibrée entre l’homme et la femme. En tant que femme, je me suis sentie immédiatement accueillie et j'ai toujours exprimé mes opinions à la fois en tant qu'individu et femme dans le monde de l'horlogerie.
: Peu de manufactures ont eu un tel impact dans l’industrie horlogère, quels sont pour vous les plus grands défis que vous relevez depuis 2018 pour faire grandir et perdurer la marque ?
C. R. : Je me considère parfois comme un gardien du temple qui respecte le patrimoine et s'assure qu'il est préservé. Et par patrimoine, j'entends l'histoire, la créativité et l'innovation, mais aussi les savoir-faire artisanaux que nous avons. Notre objectif est de construire l'avenir avec des styles et des signatures très clairs, de former de nouvelles générations d'horlogers et d’artisans, et véritablement renforcer les racines de la Maison. Notre futur se construit sur l’innovation et le style unique de nos pièces en lien avec notre histoire et la richesse collective de notre manufacture. Mon rôle est aussi celui d’un chef d’orchestre qui met en musique tous ces enjeux et les richesses de notre grande maison.
: Vous avez exprimé votre volonté de tourner Jaeger-LeCoultre vers la modernité et l’innovation, comment rendez-vous cela compatible avec cette maison de longue tradition et de fortes valeurs ?
C. R. : Nous recherchons l'innovation en permanence. Dans nos dernières collections, nous avons présenté des innovations importantes comme la Reverso Hybris Mechanica à quatre faces, l’Atmos Tellurium, l’étoile filante de la Rendez-vous Star, ou encore les innovations dans les métiers rares que nous retrouvons sur nos montres et plus récemment sur les pendules ATMOS. Nous avons 40 personnes qui travaillent dans notre équipe de recherche et développement, entre le laboratoire, le prototypage et la construction. Nous fabriquons tous nos mouvements, nous avons une manufacture totalement intégrée, donc l'innovation est ce qui nous anime et c'est un élément clé de l'identité de la Maison. Notre manufacture est un laboratoire permanent d'idées qui rend les prochaines années extrêmement prometteuses.
: Nous avons eu la chance de participer à un atelier autour de La Reverso, modèle le plus intemporel et iconique de votre maison, créé en 1931. Comment continuezvous à faire de cette pièce un objet de convoitise ?
C. R. : Je considère comme une chance d’avoir en collection une création avec une identité aussi forte et une histoire aussi riche. Ces éléments font qu'elle inspire aujourd'hui encore une grande créativité au sein de notre Maison. Depuis plus de 90 ans, la Reverso fascine et intéresse un large public à la fois amateur et connaisseur. Avec son style intemporel et son identité unique, elle suit l’évolution des tendances et affirme un potentiel
qui était juste inimaginable du temps de sa création. La Reverso continue de nous inspirer. Nos derniers modèles aux cadrans de couleur sont très recherchés par une clientèle jeune et internationale. Elle nous inspire aussi par son ancrage dans l’art déco et, récemment, c’est un alphabet exclusif réalisé par un typographe que les amateurs de Reverso peuvent graver au verso de leur montre.
: Nous avons été subjugué par l’horloge Atmos, découverte lors du salon Watches & Wonders. Quelle place tientelle au sein de JLC?
C. R. : L’Atmos est une signature de notre Maison depuis 1928 et c’est une déclaration très importante de notre style et de notre innovation. Nous avons un véritable public et de nombreux collectionneurs d’Atmos à travers le monde qui l’apprécient pour ce qu’elle représente : un objet d’art décoratif et un symbole du mouvement perpétuel soutenu simplement par les variations de températures. Une technologie qui est plus que jamais au goût du jour, avec les enjeux énergétiques qui agitent le monde. Plus de neuf décennies après son invention, l’horloge Atmos reste effectivement un garde-temps unique, un splendide hommage au design et à la virtuosité technique. C’est une pièce captivante, avec la beauté de sa forme, le mouvement imperturbable de son balancier et la magie de ses rouages. Cette année fut importante pour la collection Atmos, avec le lancement de l’Atmos Infinite et son nouveau design, ode à la transparence et au minimalisme, qui apporte de la modernité à l’horloge et à son mouvement perpétuel. Nous avons également développé une toute nouvelle complication pour l’Atmos, le Calibre 590, grâce à l’expertise des ingénieurs et horlogers de notre Manufacture, capable de reproduire les véritables cycles de la Terre, du Soleil et de la Lune. Cet Atmos fait partie de notre collection Hybris Mechanica, et son mouvement unique a été entièrement conçu et fabriqué dans nos ateliers.
: Quelle est la partie de l’histoire de Jaeger-LeCoultre qui vous a le plus séduit ? C. R. : Ma passion personnelle est le travail de la main. Je suis fascinée par les années de formation et de pratique pour être horloger de grandes complications ou émailleur.
La CEO de Jaeger-LeCoultre a la lourde tâche de préserver le patrimoine de la manufacture et d'innover dans le style de la Maison.
H.Moser & Cie : Swiss Alp Watch Infinite Reboot
La montre est dépourvue de logo, d'indices et d'aiguilles : seul un disque mécanique rappelant le symbole que l'on voit lorsqu'un compteur est en train de charger, tourne constamment pour refléter la marche incessante du temps. Toujours plus connectée, plus virtuelle... Inspirée par “les limites et les dangers de la numérisation”, l'Infinite Reboot vise (bien qu'abstraitement) toutes les façons dont la technologie intelligente a volé notre temps, et au-delà de son exécution ludique, elle nous rappelle de façon poignante qu'il est peut-être temps de redémarrer complètement. Le cadran Vantablack est dépourvu de tout ce qui pourrait ressembler à un affichage conventionnel de l'heure, sans combiné, ni chiffres numériques, ni indications de calendrier. Au lieu de cela, notre sensation n’est que vaguement consciente du ”passage inexorable” du temps grâce à la petite seconde en forme d'anneau de progression à 6 heures. L'Infinite Reboot reste alimentée par le calibre maison HMC324 - toujours à remontage et finition manuels, mais désormais encore plus symbolique dans son évocation du temps. Cette pièce unique a été vendue aux enchères à Shanghai et tous les bénéfices ont été reversés à “The One Foundation”, en faveur des enfants défavorisés.
SPÉCIAL MONTRES | HORS NORME
TIME OUT
À l’heure où le temps semble toujours filer à toute vitesse, où les marques horlogères se font rude concurrence sur leur précision absolue, comme ce Graal tant recherché et offrant des performances toujours plus révolutionnaires sur leurs modèles, ces garde-temps, quelques peu atypiques, ne vous feront sûrement pas arriver à l'heure exacte.
Des modèles alliant pierres précieuses et complexe design aux modèles semblant les plus minimalistes avec leurs mystérieux cadrans, chaque pièce ici offrira, le temps d’un article, un regard différent sur l’horlogerie. Dans cette so ciété qui semble obnubilée par le temps, lui courant inta rissablement après, n’en n’ayant jamais assez absorbé par toujours plus de technologies, où tout semble toujours qu’une simple question de temps, cherchant à changer le passé et contrôler le futur, sans se rendre compte de la chance de chaque instant du temps présent.Tant il est vrai que
le temps est une notion des plus précieuses par laquelle l'être humain prend aussi conscience du déroulé de son existence. Sans lui, rien n’existe. Dans cette idée de reconnexion avec le temps, ces Maisons horlogères balayant du revers de la main cette notion de secondes, minutes, heures au poignet pour offrir des garde-temps toujours plus fabuleux dans leur univers. Car au final, qu’estce que le temps ? Un élément universellement reconnu pour constituer notre univers, ou une perception humaine différenciée selon la nature intime de chacun ? Sans doute un jeu des deux, ou même le célèbre Einstein, dans la théorie de la relativité, ne boude pas le questionnement.
Hautlence : Playground Labyrinth
La Hautlence Playground Labyrinth n'est pas une montre, mais elle comporte quelques composants mécaniques. Cependant, il s'agit peutêtre du jeu de labyrinthe à billes le plus cher du monde, et vous pouvez le porter sur vous comme une sorte d'art provocateur. Comment se présente le labyrinthe à billes lorsqu'il est magnifiquement rendu sous forme de montre-bracelet ? Hautlence n'essaie même pas d'équivoquer la montre avec un semblant de point poétique réel. Le mieux qu'elle puisse faire pour justifier la montre Hautlence Playground Labyrinth est d'affirmer qu'il s'agit d'un "objet entièrement essentiel et pourtant fondamentalement inutile". Semblable aux jeux de labyrinthe et de balle en plastique bon marché que vous avez peut-être gagnés dans les salles d'arcade lorsque vous étiez enfant, la Playground Labyrinth vous fera tourner votre poignet de manière inimaginable pour faire circuler la petite balle le plus adroitement possible - il se trouve que le labyrinthe est taillé dans de l'or massif et que la balle est en platine. Le boîtier en titane est fini dans les moindres détails, comme on peut s'y attendre d'une montre de ce luxe, et la couronne a encore une certaine fonction en ramenant la boule de son point d'arrivée à son point de départ.
Haldimann : H9 REDUCTION
Dans la catégorie, quelque peu surprenante, des montres n’indiquant pas l’heure, celle-ci détient indéniablement le rang de Numéro 1. La H9 Reduction présente un écran noir ; voici la fin de la description de ce garde-temps qui, au final, en est véritablement un. En dessous de cet écran totalement énigmatique se cache une complication des plus su perbes de l’horlogerie : un Tourbillon Volant exclusif à triple barillet cen tral. Elle pourrait donc, techniquement, donner l’heure, mais la volonté de son créateur résidait ailleurs que dans l’objectif de créer un énième garde-temps. Il voulait que quiconque s’interroge sur le sens à donner à une montre et, dans une plus large mesure, au temps et à sa mesure. Un pari qui partagera le monde horloger et les aficionados des petits bijoux de poignet : certains crieront au scandale de dénaturer l’esprit même de l’horlogerie avec une blague de mauvais goût; d’autres verront l’esprit ar tistique et philosophique de la chose, un appel à cette société qui court inlassablement contre ou après le temps.
Van Cleef & Arpels : Midnight Planétarium
L’immensité céleste au poignet avec ce garde-temps aux allures de mini-planétarium. La Terre ainsi que Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, s’animent dans ce ballet stellaire autour d’un délicat soleil en or rose rayonnant de mille feux. Chaque planète se déplace conformément à son temps de rotation réel : Saturne mettra 29 ans pour faire le tour complet du cadran, 12 ans pour Jupiter, 687 jours pour Mars, 1 an pour la Terre, 224 jours pour Vénus et Mercure en 88 jours. Une précision absolue et ce malgré le fait que ce petit bijou n’indiquera jamais l’heure, avec dans ses entrailles un mouvement mécanique à remontage automatique d’une grande complexité. Prouvant encore une fois que l’horlogerie n’a pas de limites dans sa création en apprivoisant les échelles cosmiques, l’heure n’étant désormais même plus un requis. Une véritable danse des planètes, dessinant les constellations et mettant en scène le plus romantique et intriguant de tous les phénomènes : l’étoile filante qui finira sa course en 24 heures… L’occasion rêvée de “wish upon a star” sur une imprévisibilité maîtrisée. Une façon de ralentir le temps au diapason du mouvement des planètes.
URWERK : UR-101
La première née de cette marque genevoise, l'aînée de ces pièces d’exceptions. La UR-101 fait ses débuts à BaselWorld en 1997, année de création d’Urwerk. Une production des plus limitées puisque seulement 500 exemplaires sortiront de cette manufacture. Des pieces uniques en or blanc 18 carats avec un design dit grandement inspiré du celebre “Millenium Falcon” d’Han Solo dans Star Wars. Encore faut-il trouver la ressemblance… L'affichage, des heures qui défilent sur une piste de minutes semi-circulaire, s'inspire des horloges de nuit italiennes du XVIe siècle fabriquées pour le pape.
Only for women
TROUVER LE BEAU WELCOME
Les temps semblent durs, si durs. Entre inflation, récession, crise énergétique et écologique, tout cela tissé sur fond de guerre en Ukraine et de révoltes dans le monde qui ne faiblissent pas. Puis j’en oublie sans doute. C’est comme si ces temps nous demandaient un effort certain pour voir le monde encore beau. Il est parfois difficile ce métier, mais l’utilité d’être un média sur l’art de vivre est assurément celui-ci : celui de raconter le beau. Submergée par toutes ces infos qui me font réfléchir, qui m’alarment et qui parfois même me terrifient, il faut bien le dire, je suis retombée il y a peu - comme par hasard ou non - sur un texte d’Édouard Baer que j'avais posté il y a près de deux ans. Et j'ai juste envie de vous le poser, ici : « On a une mission, comme tous les matins. La même mission. Il va falloir trouver de la gaieté au milieu de toutes les raisons de désespérer, d'être triste, d'être sombre. Il va falloir trouver de la beauté au milieu des laideurs supposées ou préposées. Il va falloir trouver de la gentillesse au milieu de tous les visages fermés, de toutes les portes qui se claquent. Il va falloir trouver du silence au milieu de tous les bruits assourdissants. Il va falloir trouver des rires, des rires enfantins et joyeux au milieu des grognements... ». Sidérant de vérité, n’estce pas ? Alors, dans ce numéro de fin d’année qui veut humer bon la cannelle et le chocolat près de la cheminée, parcourez les pages sur la beauté de la variété culturelle, sur les choses qui nous font envie, sur ces femmes insoumises qui nous ont aidés à être où nous sommes aujourd’hui. Oui, parcourez ces pages qui vous disent qu’il en reste des jolies choses dans ce monde, qu’avec le cœur nous sommes capables de déplacer des montagnes et qu’il suffit parfois de souffler sur les nuages pour dégager un coin de ciel bleu.
Merveilleuses fêtes à vous
Miss
numéros doubles masculin/féminin)
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6
Edito Ladies
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18
3 28 43 4
26 DÉCO p. 26 Le bonheur est dans la cuisine p. 28 Salles de bains luxuriantes p. 30 Blanc comme neige 32 FASHION p. 32 “Une baguette, s'il-vous-plaît” p. 34 Café Racé p. 36 These boots are made for walking 38 JEWELRY p. 38 Rolling Stones p. 40 JOZ p. 43 Pile ou face p. 46 Précieuse un jour, précieuse toujours ? 48 WATCHES p. 48 Le saint des saints
Reine du monde ELISABETH II
Dans la série des Grands Personnages ayant façonné l’Histoire du XXe et du XXIe siècles, et par la même occasion ayant vécu ces moments gravés dans les livres, la reine Élisabeth II a toute sa place. 70 ans, 7 mois et 2 jours de règne, le plus long d’Europe derrière Louis XIV, faisant d’elle la reine qui aura battu le record de longévité sur le trône de Grande Bretagne.
Texte Sophie Christiani Illustration Premiuml y a 96 ans, naissait, en un 21 avril, son Altesse Royale la Princesse Élisabeth Alexandra Mary Windsor. Rien ne prédestinait alors la petite Lilibet à un jour monter sur le trône d’Angleterre, la lignée n’étant pas en sa faveur. En 1937, le destin en décide autrement. À la mort de George V en 1936, c’est son fils aîné qui devient roi. Edward VIII aura un règne tourmenté d'à peine 11 mois, qui se solde par son abdication. À la couronne, il choisit l'amour de Wallis Simpson, Américaine divorcée qu’il couvrira des bijoux les plus somptueux, à l'exemple de la mythique panthère d’onyx et de diamants imaginée par Jeanne Toussaint, créatrice pour le joaillier Cartier. Son choix fait alors d'Élisabeth II la future reine du Royaume-Uni avec son père prenant place sur le trône. À l'âge de six ans, Élisabeth déclare à son professeur d'équitation qu'elle souhaite devenir une “dame de la campagne avec beaucoup de chevaux et de chiens”. Une passion qui restera en tant que reine. Elle possédait en effet de nombreux chevaux de course pur-sang, a fréquemment assisté à des courses et a eu plus de 30 corgis au cours de son règne. On dit qu'elle a fait preuve d'un remarquable sens des responsabilités dès son plus jeune âge. Winston Churchill, le futur Premier ministre, aurait déclaré qu'elle possédait “un air d'autorité étonnant pour un enfant”. À seulement 14 ans, aux côtés de sa sœur, elle réalise d'ailleurs son premier speech public à la BBC s’adressant aux enfants du Commonwealth au cœur de la Seconde Guerre Mondiale. Une femme engagée, puisqu'elle se joint en février 1945 aux “Women’s Auxiliary Territorial” et devient alors une princesse sur le terrain qui conduit des camions militaires. 1947 est une année cruciale qui voit son mariage avec le lieutenant Philip, celui qui deviendra son pilier, “son roc” comme elle disait, à travers les épreuves et les bonheurs de sa vie. Les deux tourtereaux étaient vus alors à bord de la petite MG du futur prince, bien loin encore de cette vie médiatisée, scrutée dans les moindres détails, des caméras, des scandales royaux, à la tête d’un pays et d’un peuple... Leur union fut diffusée à plus de 200 millions de personnes : une première ! S'ensuivent quelques années de félicité dans les rues ensoleillées de Malte. Des témoignages indiquent que ces moments furent les préférés de la reine, se baladant nonchalamment au bras de son prince dans les rues de la Valette. Un retour
à la réalité difficile en 1952 suite au décès de son père, George VI, où elle devient officiellement sa Majesté la Reine Elizabeth II. Elle est couronnée un an plus tard, le 2 juin 1953, à l'abbaye de Westminster, à Londres. Élisabeth II monte sur le trône à seulement l'âge de 25 ans, cérémonie où il lui fallut supporter le port d’une couronne de 3kg et demi sertie de 275 pierres précieuses. Beaucoup diront que le soutien du Prince Philip ainsi que ses conseils ont aiguillé la jeune reine sur le bon chemin dans ses décisions et le ton de son règne. Ils resteront mariés 73 ans, jusqu'à la mort du Prince Philip à l'âge de 99 ans. Des surnoms affectueux de “Sausage” ou “Cabbage” émailleront ces longues années de complicité.
Le monarque le plus ancien du Royaume-Uni qui aura connu des changements hors-norme : 70 ans d'endurance et de stoïcisme, de l'ère industrielle à Internet, d'une jeune reine à la grand-mère de la nation. Elle a régné avec en toile de fond de vastes transformations culturelles et politiques en prenant des mesures pour moderniser son image et celle de la monarchie. En sortant couronnée de l’abbaye de Westminster, la nouvelle reine est propulsée à la tête de 46 pays dont tous sont aujourd’hui indépendants. Après avoir vaincu le nazisme, nationalisé l'énergie et créé des soins de santé totalement gratuits, le Royaume-Uni pense encore dominer le monde, et le couronnement de la jeune souveraine est perçu comme le début d’un nouvel âge d’or élisabéthain. La reine, dont l'image orne les timbres, la monnaie et les boîtes aux lettres, est plus qu'une simple figure de proue. Elle a travaillé avec 15 premiers ministres britanniques et a rencontré tous les présidents américains durant son règne, à l'exception de Lyndon Johnson. Pas moins de 18 bâtiments portent fièrement son nom : la Élisabeth Tower, la Élisabeth Gate, le Queen Élisabeth II Bridge, The Queen’s Gallery, Queen Élisabeth Hall, The Élisabeth Line... Figure titulaire de la famille Windsor, Élisabeth qui s’est éteinte en septembre dernier, aura incontestablement porté un destin qui n’a laissé personne indifférent, pour tous ceux qui n’avaient au final connu qu’une reine au cours de leur propre vie. Guidée par la
célèbre maxime “never explain, never complain”, cette femme hors-du-commun aura eu une popularité exceptionelle, sans jamais pourtant donner d’interview. On l’aura ainsi vue associée aux parodies de James Bond pour les JO de 2021 à Londres, et aux mains du célèbre ours Paddington pour le récent jubilée. Sur grands et petits écrans, les épisodes tumultueux de cette longue vie pourraient remporter la palme d’or. Toujours noir, 23 cm de long, 20 de haut pour 10 à la base : qui n’aurait pas reconnu son inimitable sac a main, modèle Traviata de la Maison Launer ? Fidèle entre tous à ses tenues résolument acidulées ou flashy pour répondre à cet impératif de visibilité que la Reine elle-même avait défini de la sorte : “Il faut me voir pour le croire”. Gageons que l’avenir saura garder de cette femme l’image de dignité et de constance d’une personnalité qui a finalement su vivre avec son temps, dans la tradition mais aussi dans la modernité.
I« À seulement 14 ans, aux côtés de sa sœur, elle réalise d'ailleurs son premier speech public à la BBC s’adressant aux enfants du Commonwealth au cœur de la Seconde Guerre Mondiale »
PORTRAIT
The runner
En 1967, Kathryn Switzer est entrée dans l'histoire en devenant la première femme à courir le Marathon de Boston avec un dossard officiel. Sans le savoir alors, elle allait changer à jamais la face de la course à pied.
Texte Anne CiancanelliKathrine Switzer. Son nom n’a jamais vraiment fait les gros titres, mais l’un de ses clichés oui. Un cliché tellement célèbre d’ailleurs qu’il a été sélectionné parmi les “100 photos qui ont changé le monde” dressées par le magazine américain Life, en 2003. On y voit une jeune femme en pleine course, portant le dossard 261 épinglé sur son ample pull, pourchassée par un homme manifestement très remonté qui semble décider à l’évincer de la course.
1966
L’histoire commence sans doute ici, comme le raconte si bien l’intéressée. Fille d’un colonel de l'US Army, cette jeune américaine au caractère bien trempé s’est initiée à la course à pied à l’âge de 12 ans pour, au départ, progresser et ainsi intégrer l'équipe de hockey sur gazon de son école. Elle apprécie tellement la sensation de forme et de force que lui procure la course qu’elle s’y met plus sérieusement et s’entraîne dans un club, dans lequel elle était la seule femme bien entendu.
À la mi-décembre 1966, alors qu’elle s’était lancée dans une course de six miles en pleine tempête de neige, Kathrine se dispute sérieusement avec Arnie Briggs, son entraîneur et ami. Arnie était un ancien facteur qui s’était mis à la course à pied et qui avait luimême couru le Marathon de Boston à de nombreuses reprises. Il était ravi de voir une femme - la première - venir courir et l'a prise sous son aile pour l'entraîner. Kathrine raconte ainsi : “Pour me cajoler pendant les séances difficiles du soir comme celle-ci, Arnie racontait et racontait encore des histoires du Marathon de Boston. J'aimais les écouter - jusqu'à cette nuit où j'ai craqué et dit : « Oh, arrêtons de parler du Marathon de Boston et courons ce fichu truc ! » Ce à quoi il a rétorqué « Aucune femme ne peut courir le marathon de Boston » . « Et pourquoi pas ? Je cours 10 miles par nuit ! » continue-t-elle.
Arnie a insisté sur le fait que la distance était trop longue pour que des femmes fragiles puissent la courir (...) Puis il a ajouté : « Si une femme pouvait le faire, tu le pourrais, mais tu devrais me le prouver. Si tu courais la distance à l'entraînement, je serais le premier à t'emmener à Boston. »
1967
Trois semaines avant le marathon, Arnie et Kathrine courent une épreuve de 26 miles (42,195km). Alors qu’ils arrivent dans la dernière ligne droite, elle suggère de faire une autre boucle de cinq miles, juste pour montrer sa forme et se sentir plus confiante pour Boston. Pas de doute, Switzer réussit le défi avec brio. Le lendemain, Arnie tient parole et insiste pour qu’elle s'inscrive à la course. C’est une faille dans le règlement qui
permettra à Kathrine de prendre part officiellement à cette fameuse course. Car, écoutez bien, il était tellement ancré dans les mœurs que ce sport n’était pas pour les femmes qu’il n’était écrit nulle part qu’elles ne pouvaient pas y participer ! Voilà donc la ruse : Kathrine signe son registre d'inscription “K. V. Switzer”. Et personne ne soupçonne un instant que c’est une femme qui se cache derrière ces initiales. Elle règle les trois dollars de frais d’inscription, et la voilà enrôlée dans le Marathon de Boston, le Saint-Graal des coureurs. 19 avril 1967. Jour J. Kathrine porte le dossard 261,
numéro qui restera dans les annales tant il posera dans la une des journaux. À tout juste 20 ans, cette jeune américaine ne sait pas encore qu’elle va marquer un tournant dans l'histoire du running féminin. En ce jour, le temps était vraiment hivernal et la neige tapissait les rues de la ville. Pourtant, cela ne préoccupait en rien la jeune athlète tant elle s’était entraînée par un temps pareil. Elle porte comme à son habitude du rouge à lèvres, juste pour paraître jolie et féminine alors même qu’elle est entourée d’une horde de mâles, 740 au total sur les 741 personnes inscrites au Marathon. L’accueil est chaleureux, et la majorité des coureurs s’étonnent mais se réjouissent de “voir une fille ici”, parmi eux. Galvanisée par ces premiers élans amicaux, Kathrine foule, pleine d’entrain, les premiers kilomètres dans une ambiance agréable. Arrivée à proximité du kilomètre 4, elle entend un boucan sans nom et aperçoit le camion de la presse qui arrive avec ses gros sabots et cherche à l’immortaliser elle, l’unique fille de la course. Ils prennent son nom, son numéro, et ne cessent de tirer des clichés, plutôt amusés de cette participation inattendue. Quelques instants plus tard, elle entend des pas lourds derrière elle et, instinctivement, sent le danger : « J'ai rapidement tourné la tête et j'ai regardé en face le visage le plus vicieux que j'aie jamais vu. Avant que je ne puisse réagir, il m'a attrapée par l'épaule et m'a projetée en arrière en criant : Dégage de ma course et donnemoi ces numéros ! » raconte-t-elle. Cet homme hors de lui n’est autre que Jock Semple, l’organisateur de cette prestigieuse course. Les cliquetis des appareils photos se déchaînent. Les journalistes s’empressent de photographier cette scène brutale et délirante qui fera la une des journaux et le tour du monde. Une série de clichés prise par un photographe du Boston Traveler sera tout simplement érigée en symbole de la résistance féminine face à la société sexiste et patriarcale. De justesse, Kathrine réussit à lui échapper, grâce à l’aide de son coach Arnie et de son petit-ami de l’époque Big Tom, athlète et espoir du lancer de marteaux, qui l’a littéralement envoyé dans le
« J'ai rapidement tourné la tête et j'ai regardé en face le visage le plus vicieux que j'aie jamais vu. Avant que je ne puisse réagir, il m'a attrapée par l'épaule et m'a projetée en arrière en criant : Dégage de ma course et donne-moi ces numéros ! »
TA SANTÉ T’IMPORTE. NOUS SOMMES LÀ.
décor. Absolument terrorisée, abasourdie, Switzer sent au fur et à mesure sa peur et son humiliation se transformer en colère. Elle en est convaincue : elle ne doit en aucun cas abandonner et doit finir cette course coûte que coûte, au nom de toutes les femmes. Obstinée, la jeune américaine poursuit le trajet sous les flocons qui chutent et trempent. Le chemin est encore long : il reste plus de 30 km à parcourir (sur les 42,195 km au total) et ses ampoules sanguinolentes n’arrangent rien. Elle se fiche du chrono, du temps que ça prendra et de la douleur lancinante. Au cours de ce tracé, Kathrine mûrit sa réflexion : « La raison pour laquelle il n'y a pas de sport interuniversitaire pour les femmes dans les grandes universités, pas de bourses, pas de prix, pas de courses de plus de 800 mètres, c'est parce que les femmes n'ont pas l'occasion de prouver qu'elles veulent ces choses. Si elles pouvaient simplement participer, elles ressentiraient le pouvoir et l'accomplissement, et la situation changerait. Après ce qui s'est passé aujourd'hui, je me suis sentie responsable de créer ces opportunités. Je me suis sentie exaltée, comme si j'avais fait une grande découverte. En fait, c'était le cas. » confesse-t-elle.
Regonflée à bloc, libérée de son bas de jogging trempée, Kathrine boucle le prestigieux Marathon en 4h20, les pieds ensanglantés mais surexcitée. « J’ai compris en passant la ligne d’arrivée que ce serait le combat de ma vie », dit-elle dans le documentaire Free to Run (2016) de Pierre Morath. Première femme à avoir participer à un Marathon avec un dossard, la jeune femme se voit rapidement disqualifiée par l'Amateur Athletic Union - l'instance qui fait alors autorité dans le monde du sport américain -, puis suspendue pendant une longue période. Il n’en reste pas moins que ce petit bout de femme a fait sauter des barrières et brisé des codes sexistes, et c’est ce que l’histoire retiendra.
1972
Le Marathon de Boston s’ouvre enfin aux femmes. Aujourd’hui encore, Kathrine Switzer se bat pour le droit des femmes et pour l’inclusivité dans la course à pied.
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MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.
PORTRAIT
LE FEU AUX POUDRES
En refusant de céder sa place à un homme blanc dans un bus, Rosa Parks est devenue « la mère du mouvement des droits civiques » aux États-Unis. Voici comment un simple refus aux normes sociétales et raciales peut changer le cours de l’histoire d’un pays.
Texte Anne CiancanelliUn refus C’était le 1er décembre 1955, il faisait un froid saisissant. En s’asseyant simplement dans un bus, Rosa Parks s’apprêtait, sans le savoir, à déclencher une véritable révolution. Éreintée de sa journée de travail comme couturière dans un grand magasin, Rosa, femme de couleur de 42 ans, monte dans un bus afin de rentrer chez elle et s’assied à la cinquième rangée - la première rangée de la “SECTION DE LA COULEUR”. En Alabama, à Montgomery, la ségrégation fait encore loi. Sous la prétendue politique separate but equal en vigueur depuis l'arrêt Plessy de 1896, les sièges les plus à l'avant sont donnés aux passagers blancs lorsqu'un bus est plein. Le chauffeur de bus ordonne à Parks et à trois autres Afro-Américains de se déplacer vers l'arrière du bus, zone qui leur est réservée. Ils obtempèrent tous, excepté Rosa. La biographie de Rosa Park publiée en 2000 nous partage cet extrait : « Allez-vous vous lever ? » demanda le chauffeur. Rosa Parks l'a regardé droit dans les yeux et a répondu : « Non. » Agité, et ne sachant pas quoi faire, le chauffeur a rétorqué : « Eh bien, je vais vous faire arrêter. » Et Parks, toujours assise près de la fenêtre, a répondu calmement : « Vous pouvez le faire. » À la suite de ce refus, Rosa Parks a bel et bien été arrêtée et condamnée à une amende de 10 dollars. Cet emprisonnement, très médiatisé, soulève la colère de la population noire. Et les événements en chaîne, engendrés par son arrestation, sont sur le point de changer le pays tout entier.
Effet boule de neige
Cette même année, un jeune pasteur noir encore peu connu, officiant à l’église Baptiste de la Dexter Avenue à Montgomery, va être choisi comme porte-parole de la Montgomery Improvement Association (MIA) qui appelle au boycott des transports publics de la ville. Il s’agit d’un certain Martin Luther King. Lorsque l’on sait que la population afro-américaine représente plus de 75% de la clientèle de la compagnie de bus, on s’imagine combien l’impact peut être significatif.
Inspiré par les écrits et les pratiques de Henry David Thoreau et de Gandhi, King est un fervent adepte de la justice, avec désobéissance civile si nécessaire, et de la non-violence. Les revendications sont simples : les passagers noirs doivent être traités avec courtoisie. Les sièges devaient être attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi, les passagers blancs étant assis de l'avant vers l'arrière et les passagers noirs de l'arrière vers l'avant. Et les chauffeurs afro-américains devraient conduire des lignes qui desservaient principalement les Afro-Américains. Le lundi 5 décembre 1955, le boycott entre en vigueur. Voici ce que mentionnait le tract qui circulait : “Ne prenez pas le bus pour aller au travail, en ville, à l'école ou ailleurs le lundi 5 décembre. Une autre femme noire a été arrêtée et mise en prison parce qu'elle a refusé de céder sa place dans le bus. (...) Si vous travaillez, prenez un taxi, partagez un trajet ou marchez.”
Les autorités de Montgomery ne reculent devant rien pour tenter de saboter le boycott. Martin Luther King et son collègue Abernathy sont arrêtés. Quatre églises - ainsi que les maisons de King et Abernathy - sont visées par des bombes. La violence prend racine. Pour autant, le boycott se poursuit. La MIA avait espéré un taux de soutien de 50 % parmi les Afro-Américains. À leur grande surprise, ils sont 99 % à refuser de prendre les bus. Les gens se rendent au travail à pied ou à vélo, en covoiturage ou même en taxi, qui proposent, dans un geste militant, le même tarif que le ticket de bus. La compagnie d'autobus, qui subit d’énormes pertes, est contrainte de laisser au dépôt un grand nombre de ses véhicules. Pendant plus d’une année, le boycott n’aura pas cillé, en dépit des arrestations, des menaces et des répressions, y compris du maire de la ville. Cette action collective de Montgomery a déclenché un véritable déferlement dans le Sud. Dans toute la région, les Noirs ont résisté à l'idée de “se mettre à l'arrière du bus”.
Le 5 juin 1956, la Cour fédérale déclare inconstitutionnelle la discrimination dans les bus ; la ville tente de faire appel et, pendant ce temps, le boycott persévère. L'affaire est finalement portée le 13 novembre 1956 devant la Cour suprême américaine qui casse définitivement les lois ségrégationnistes dans les bus de l’Alabama. Il faudra attendre le 20 décembre 1956, une fois le document en main, pour que la communauté noire mette fin à son action. Soit 381 jours de boycott.
Alors qu’aujourd’hui, obtenir un siège dans un bus est d’une normalité absolue quelle que soit sa race ou son rang social, il était, en 1955, le premier pas d'une révolution.
Rosa
En octobre 1995, âgée de 82 ans, Rosa Parks participe à la Million Man March, mouvement afro-américain de masse qui rassemble plus d’un million de Noirs à Washington, défendant sans relâche les droits civiques pour sa communauté. « Je voudrais que l’on se souvienne de moi comme d’une personne qui voulait être libre, pour que les autres le deviennent aussi », a-t-elle déclaré à la fin de sa vie, ajoutant : « Vous ne devez jamais avoir peur de ce que vous faites quand vous faites ce qui est juste. ». Décédée le 24 octobre 2005 à l’âge de 92 ans, Rosa Parks, figure majeure dans la lutte contre la ségrégation raciale, aura changé le visage des États-Unis en restant assise.
« Ne prenez pas le bus pour aller au travail, en ville, à l'école ou ailleurs le lundi 5 décembre. Une autre femme noire a été arrêtée et mise en prison parce qu'elle a refusé de céder sa place dans le bus. »
Supernatural
Avec des consommateurs de plus en plus attentifs à la composition des produits et à l’écologie, le monde des cosmétiques se veut plus soucieux et durable. Voici notre petite sélection beauté où le naturel est adopté.
Ce shampooing quotidien nettoie en profondeur les cheveux et assure redonner souplesse et brillance dès la première application. Sa formule enrichie en camomille apaise le cuir chevelu pour apporter une sensation de propreté. Produit vegam formulé à base de plantes, de minéraux d'origine non pétrolière ou d’eau et non testé sur les animaux. 29 €
Sisleÿa Le Teint de Sisley
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J’adore parfum d’eau de Dior
Pionnière, la Maison Dior invente une eau de parfum sans alcool et pourtant hautement concentrée grâce à un procédé breveté inédit, naturel et exempt de solubilisants chimiques. Obtenue grâce à une technique de nanoémulsion sous forte pression, la nouvelle formulation composée principalement d’eau se mélange à une très forte concentration huileuse. Texture agréable et parfum naturellement puissant. 92 € les 50ml
Une Eau Micellaire fraîche qui retire le maquillage et les impuretés tout en hydratant notre peau. Ce produit promet de nettoyer, tonifier et réconforter notre peau en une simple étape. Bonus, cette solution aqueuse est formulée à 93% d’ingrédients d’origine naturelle. 34 €
The Serum de Augustinus Bader Comme tous les produits de la marque portés par la recherche, ce sérum est optimisé par le TFC8®, ingrédient trouvé par le fondateur. Vegan, Formulé sans irritants ni allergènes, sans parfum, non comédogène, The Serum améliore en profondeur la peau et le teint en corrigeant, hydratant et renouvelant notre peau. Elle paraît plus saine et plus jeune. 320 €
Amande, concentré de lait de L’Occitane en Provence
Ce best-seller semble tenir ses promesses ! Grâce aux pouvoirs des amandes provençales, cette crème pour le corps délicieusement fondante hydrate non seulement la peau, mais aide également à améliorer l'aspect. L’association d’huile et de lait d’amande, d’extraits de noix et d’amande tenseur rend visiblement la peau plus ferme et plus lisse après un mois d’application. 44 €
Bohomania
LES VOIES DE L'HISTOIRE
Situé au cœur du parc national Kruger en Afrique du Sud, l’hôtel Kruger Shalati a quelque chose d'exceptionnellement spécial. Entre histoire, héritage, nature et luxe, il promet un séjour mémorable pour tous ceux qui le visitent.
Il y a le luxe consensuel puis il y a le luxe insolite. C’est exactement l’essence même du Kruger Shalati. Construit sur l'histoire, ce boutique hôtel est stationné en permanence sur le pont historique où passait l'ancienne ligne Selati, qui enjambe la magnifique rivière Sabie d'une rive à l'autre. Unique en son genre, le Kruger Shalati offre une expérience hôtelière sans pareil. Les wagons, qui composent une large partie de cet établissement de luxe, sont des anciens wagons des années 1940-1950 qui ont été recyclés et transformés en de superbes logements. D’ailleurs, cet hôtel ferroviaire est installé à l'endroit exact où le train passait la nuit au début des années 1920. Alors que la majorité des lodges de safari d'Afrique australe cherchent à se fondre dans le paysage environnant, le Kruger Shalati célèbre l'apogée des voyages en train. Véritable hommage à son passé, il est une magnifique interprétation contemporaine du glamour des années 1920.
En séjournant ici, les visiteurs ont une vue inégalée sur le célèbre parc national Kruger - l'un des plus grands parcs nationaux de la planète - et la rivière Sabie en contrebas, un point d'eau très fréquenté par les animaux du parc. Ce sanctuaire est l'une des plus grandes réserves animalières d'Afrique et abrite quelque 147 espèces d'animaux, dont les “Big Five” : lions, buffles, léopards, éléphants et rhinocéros. Installé dans votre chambre ou sur la terrasse de la piscine, vous pourrez voir certaines des créatures les plus majestueuses du monde s’abreuver à la rivière juste en-dessous de vous.
Le Kruger Shalati propose 31 chambres de luxe au total, dont 24 sont des chambres de wagon situées sur le pont spectaculaire. Pour celles et ceux qui ne sont pas à l’aise avec les hauteurs, l’hôtel propose 7 autres chambres “au sol”, les Bridge House Suites, situées à côté du pont dans un jardin pittoresque avec la douce lueur du train comme toile de fond. La suite nuptiale, à couper le souffle, est également située sur la terre ferme. Les chambres sont dotées de fenêtres allant du sol au plafond et offrent des vues sans précédent.
Le designer Andrea Kleinloog, chargé de toute la décoration, voulait capturer la beauté naturelle de l'Afrique tout en mettant en valeur l'artisanat de la région. On y découvre un style afro-chic maîtrisé, mêlant motifs ethniques, artisanat local et mobilier contemporain. Les séjours au sein de l'hôtel Kruger Shalati comprennent les repas ainsi que deux excursions quotidiennes en camion pour vous permettre de découvrir la faune locale de plus près. Cet hôtel est le métissage parfait entre le luxe, le calme et la nature sauvage.
Le manuel du couple
Un monde d’hommes ? Les pictogrammes astucieux et audacieux de Yang Liu revisitent la vie des hommes et des femmes : leurs rôles, leurs relations et les clichés vieux comme le monde.
Texte Annie EschEssayez d’imaginer un contexte où un homme portant une robe paraîtrait aussi normal qu’une femme en pantalon. Où une femme qui s’exhiberait en public ne serait pas sexy, mais aussi inquiétante qu’un exhibitionniste. Où les deux sexes auraient les mêmes chances de réussite et le même statut professionnel.
Dans ce tome de sa série pour l'éditeur Taschen, la célèbre graphiste Yang Liu s’attaque au sujet le plus ancien et le plus brûlant de tous: il et elle.
En s’inspirant des expériences, défis et nombreux points de vue des hommes et des femmes qu’elle a observés dans la vie, Yang Liu aborde la vaste et vertigineuse question du genre grâce à d’audacieux pictogrammes binaires.
Illustrant toute une série de situations, du bureau à la maison, les dessins de Yang Liu se montrent aussi simples et accessibles par leur forme qu’infinis par les associations, évocations et réponses qu’ils suscitent. En combinant stéréotypes séculaires et divergences d’actualité, cette nouvelle approche des rôles des hommes et des femmes et de leurs relations représente avant tout un effort de synthèse d’un problème éminemment épineux sous une forme graphique amusante et rafraîchissante, qui facilite et éclaire entente et tolérance mutuelles entre les sexes.
Petit ouvrage ludique, sympathique, parodique, mais qui, grâce à une infographie bien ficelée et volontairement caricaturale (même si souvent c'est un peu vrai...), dépeint au fil de ses pages les différences homme/femme. Cette simplicité est d’une efficacité redoutable et l’on s’amuse à découvrir les observations savoureuses de Yang Liu sur une mise en page implacable : une thématique, une double-page, d'un côté “homme” de l'autre “femme”. Si vous ne souriez pas devant certaines vérités percutantes exprimées si simplement, au moins cela aura l’intérêt d’ouvrir parfois le débat !
Science révolutionnaire. Sagesse biologique.
Issue de plus de 30 ans de recherche et d’innovation biomédicale, ces formules visionnaires unifient le teint et lui donnent de l’éclat pour une peau visiblement rajeunie et parfaitement hydratée. Une science révolutionnaire pour une peau plus saine.
FEMMES DU MONDE
Les Sony World Photography Awards sont une véritable autorité dans l’industrie. Chaque année, ils récompensent des talents du monde entier, entre photographes professionnels et amateurs. En attendant le cru 2023, nous avons décidé de vous partager trois images candidates aux éditions 2022.
Texte Annie EschLE PARFUM DE CEMPASÚCHIL
Photographe : Sergio Carrasco (Mexique)
Description de l'image : “La Catrina mexicaine, icône du jour de la fête des morts, porte une robe mexicaine typique de l'État du Chiapas. Elle se tient dans un champ de souci mexicain, ou Cempasúchil, une fleur traditionnellement utilisée pour les célébrations mexicaines du jour des morts. Chaque année, ma femme enfile un costume de Catrina différent pour célébrer notre tradition.”
Copyright : © Sergio Carrasco, Mexique, Shortlist, Prix nationaux, Portrait, 2022 Sony World Photography Awards.
Capturer un moment. Partager une émotion. Il faut maîtriser l’art et l’instant. C’est l’un des seuls domaines d’ailleurs où le sens de l’observation est précieux tant du côté de celui qui prend la photo que de celui qui la regarde. Infaillibles fidèles au rendez-vous annuel des Sony World Photography Awards, nous regardons chaque année d’un œil attentif ces attributions, tant le travail présenté nous paraît poétique, authentique et beau.
Cette empreinte de vérité que nous percevons vient simplement du fait que ces photographes avertis ou non partagent souvent des scènes de leur vie quotidienne. Une fenêtre artistique sur plus de 200 pays, où la culture, les mœurs diffèrent. En attendant les lauréats 2023, nous avons eu envie d’illustrer trois images candidates, chacune évocatrice à leur façon d’un choc culturel. Justes belles, détonnantes, curieuses, elles révèlent la beauté de cette variété culturelle, si bien que l’on peut célébrer les morts - début novembre - sous la forme de différents rituels, que le travail traditionnel des femmes en Afrique peut être complètement atypique, et qu’il reste encore éparpillées sur cette planète des ethnies d’un autre style, d’un autre temps qui nourrissent l'éclectisme de ce monde. Nous sommes les mêmes, mais différentes.
PORTER LE CONFORT
Photographe : Caleb Nii Odartey Aryee (Ghana)
Description de l'image : Il s'agit d'une exploration de la culture ghanéenne qui consiste à vendre des articles de tous les jours présentés de manière unique sur la tête. C'est un croisement entre la mode ghanéenne et l'art de la vente, en ce qui concerne la présentation des produits.
Copyright : © Caleb Nii Odartey Aryee, Ghana, Shortlist, Open, Creative, 2022 Sony World Photography Awards
UNE FEMME DANS UN MONDE POST-MODERNE
Description de l'image : “Ce portrait a été capturé sur le marché de Leh. La femme représentée appartient au groupe ethnique des Aryens Dard vivant dans les vallées du Ladakh. Ces personnes se considèrent comme des descendants d'Alexandre le Grand. Leur look éclectique, mêlant vêtements traditionnels et touches de modernité, m'a immédiatement séduit. L'arrière-plan sombre du marché m'a permis d'isoler le sujet de tout élément environnant distrayant.”
Le bonheur est dans la cuisine
es derniers temps auront montré Ô combien il était important de se sentir bien chez soi. Refaire sa maison, donner un coup de peinture, changer les meubles et redonner un coup de jeune à la pièce la plus importante : la cuisine. Car comme disait le grand Chef, si ce n'est le plus grand, Paul Bocuse : “Le bonheur est dans la cuisine”. Meubles Rosa accompagne, conseille et n’a qu’une ambition depuis maintenant 3 générations : la satisfaction du client. Une passion familiale tenue par trois hommes, Jules, Toni et Anthony aux petits soins pour faire de chaque projet une réalité.
: Racontez-nous l'histoire de Meubles Rosa
Anthony Rosa : Depuis 1972, Meubles Rosa est la référence en électroménager ainsi qu’en cuisine. Un demi-siècle d'excellence au service des Liégeois mais aussi des Luxembourgeois, en tissant sa toile en Belgique et aux frontières ! Une entreprise familiale qui se voit avoir eu pas moins de 3 générations aux commandes : du grand-père au petit-fils, Anthony Rosa, maintenant à la tête de la Maison. De l'électroménager passant par la cuisine, aux mobiliers, à la vaisselle; le savoir-faire et la force de conseil n’est plus à confirmer. Plus grand distributeur de Belgique de la marque SMEG, en proposant même la luxueuse collection avec Dolce&Gabbana for Smeg, Meubles Rosa propose une gamme plus que complète pour le grand bonheur de ses clients.
C: Trois générations aux commandes, un demi-siècle d'existence : quelle est la clé de la réussite ?
A. R. : Je ne peux pas prétendre la connaître mais je suis certain que le service après-vente et le service personnalisé au showroom sont les ingrédients principaux.
: Les points forts de Meubles Rosa ?
A. R. : Une entreprise familiale qui reste à taille humaine où le client est au centre de toutes les attentions ou chaque projet se veut unique et personnalisé en fonction de ses envies et besoins. Le sur-mesure est notre marque de fabrique ! À la porte des Meubles Rosa, votre rêve s’arrête. Il devient réalité. Nous proposons une gamme complète pour habiller la maison, de la cuisine sur mesure à l’art de la table en passant par les électroménagers. Tout en gardant notre esprit de famille, nous avons réussi à nous faire une réputation bien audelà de notre province. Chez nous, le client est au cœur des préoccupations. Il doit repartir satisfait.
: Quelle est votre plus belle réalisation ?
A. R. : Elles sont toutes uniques, c’est très difficile de choisir mais je pense que la plus belle est toujours celle qui reste à créer !
: Quels sont les projets de Meubles Rosa pour l'avenir ?
A. R. : Nous sommes en train de réaménager le showroom avec 2 nouvelles cuisines encore plus exclusives. Ensuite, nous allons proposer les dressings, salles de bain et cuisines d’extérieur.
STYLE | ART DÉCO
SALLES DE BAINS LUXURIANTES
L'art déco est bien de retour, il investit nos salles de bains.
De ce mouvement artistique émanant de la fin des années 10, s’imposant clairement dans les années Folles lors, entre autre, de l’exposition Internationale des Arts Décoratifs a Paris pour voir sa flamme s’éteindre progressivement avec le début de la Seconde Guerre Mondiale. L'Art déco combine des styles modernes avec un artisanat de qualité et des matériaux riches. À son apogée, il représentait le luxe, le glamour, l'exubérance et la foi dans le progrès social et technologique. Un siècle plus tard, dans ce perpétuel cercle des tendances, l’Art Déco revoit le jour dans les intérieurs et plus particulièrement dans les salles de bains. Géométrie, motifs répétitifs, ornements importants, formes circulaires et arrondies deviennent alors les maîtres mots. Ici, l’intrigue est fondée sur un jeu de contraste stylé, un mélange entre nuances froides et teintes chaudes. Parmi les tons star dans l’intérieur : ceux intenses comme le bleu, le vert, le jaune ou le violet. Le noir quant à lui est également très présent. Du côté des matériaux, le marbre et le laiton règnent dans la salle de bain : revêtement de sol ou des murs pour le marbre, accessoires tels que pieds de lavabo, miroirs, appliques murales pour le laiton.
Blanc comme neige
Les teintes de blanc sont incroyablement diverses et subtiles. Blanc cassé, écru, crème, blanc d’argile, coquille d’oeuf... Des variations infinies, à la fois chauds ou froides à souhait, intemporelles et sans fausse note. En somme, une déco de charme.
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ESCH-SUR-ALZETTE
“Une baguette, s'il-vous-plaît”
L’histoire commence par la tenue parfaite de toute bonne Frenchie en promenade dans le Marais : marinière et béret, le tout accompagné du classique rouge à lèvres, avec, glissé sous le bras, ce fleuron de l’art de vivre à la parisienne : la baguette. Mais ici, bien loin du joyau du patrimoine français, la Baguette se révèle être le It-Bag le plus Y2K de la saison.
Texte Sophie Christiani’est une baguette !” s'écrie une Carrie Bradshaw effrayée par un voleur tirant son sac dans les rues de la célèbre Big Apple. L'héroïne la plus fashion de Sex and The City, chaussée de ses précieux escarpins Manolo Blahnik, fait référence à son petit sac ancré sous le bras siglé de cette boucle en double “F”. Ancré à la manière des Français avec leur baguette sous le bras, bien que tout cela paraisse un cliché digne d’Emily in Paris, ce sac devient le It-Bag le plus voulu et connu de la saison. Celui qui a vu le jour à Rome a déployé toute sa séduction dans les rues trépidantes de Manhattan. Il y a un quart de siècle naissait cette pièce de pop-culture, cet emblème Fendi, sous le coup de crayon de Silvia Venturini Fendi, la petite-fille des fondateurs de la Maison romaine. Pourtant, en 1997, l’époque est aux sacs volumineux, baptisés au nom de leur muse comme le Kelly et le Birkin chez Hermès, ou le Jackie chez Gucci, le Baguette détonne avec son 26 x 14 cm. Silvia Fendi les compare à une délicieuse petite friandise : “Ils sont si attrayants que vous avez presque envie de les manger, vous en voulez un au chocolat, puis un à la crème, puis un à la fraise”. 25 ans plus tard, cet emblème connaît plus de 700 déclinaisons : versions cachemire, en cuir doublé de shearling, d’intarsia,
“C
brodé, en sequins, cuirs exotiques... Un véritable terrain d’expression du modèle basique aux œuvres d’arts miniatures signées Damien Hirst, Jeff Koons ou encore Richard Prince. Pour fêter cet anniversaire, Kim Jones n’a pas seulement décidé de présenter une collection spéciale à New York avec un défilé au Hammerstein Ballroom au cœur de Manhattan, il y invite aussi Marc Jacobs pour apposer sa touche si singulière. Une romance entre glamour et hyper luxe, uptown et downtown, excès et réalité, un dessin plus que réaliste de l'atmosphère cosmopolite new-yorkaise autour de cette pièce emblématique revisitée sous toutes les formes pour l’occasion. Les vêtements et les accessoires reflètent le créateur autant que l’objet, apparaissant sur les parkas, guêtres, gants, chapeaux, jupes et pulls. Sans oublier les réinterprétations du Baguette : Tiffany&Co délivre une version stellaire serties de pierres précieuses alliant or blanc et diamants en argent sterling, émail, crocodile. La mythique Sarah Jessica Parker n’a pas manqué d’y imprimer sa marque personnelle, celle qui a élevé le Baguette au rang de It-Bag, proposant sa version brillante dans des nuances pastel. Une chose est sûre, ce Baguette n’est pas prêt de disparaître des podiums et du bras des it-girls, fashionistas et passionnées de mode.
CAFÉ RACÉ
Couleur chaude par excellence, le marron et toutes ses nuances ont investi prêt-à-porter et accessoires. Du café, au marron glacé ou même caramel, les pièces vont réchauffer notre style de cet hiver. Décidément... Que j’aime ta couleur café.
Anniversaire, Saint-Valentin, fête des mères, déclaration d’amour, demande en mariage et surtout Noël, un bijou est le plus beau des présents. Il pourra arborer une ou plusieurs pierres précieuses, jouer avec les subtilités de l’or, égrener le temps, se porter au poignet, au ras du cou, orner le pavillon d’une oreille ou habiller une main, il vibrera toujours au rythme de l’amour et du cœur. Les suggestions signées par la Maison Bianchi sont de véritables pépites, des pièces sur-mesure, des créations imaginées subtilement pour ELLES… Idées étincelantes et admirables valeurs sûres !
1. Montre « Améthyste ». Cadran améthyste, chiffres romains en relief, clef de sol en or 750 millièmes, carrure cannelée. Bracelet autruche rose fuchsia. Pièce unique sur demande à partir de 15 900 € TTC. 2. Boucles d’oreilles « Étoiles des Neiges ». Serties de diamants taille brillant sur or blanc 750 millièmes. Pièce unique sur demande à partir de 6 500 € TTC.
3. Bague « Stella ». Bague or jaune et blanc 750 millièmes sertie d’une améthyste octaèdre et diamants taille brillant à partir de 5 760 € TTC. 4. Bague « Solis ». Bague citrine taille à degrés, or blanc et or jaune 750 millièmes. Pièce unique réalisée à la main à partir de 1 150 € TTC. 5. Collier pendentif « Lacrima ». Opale soulignée par une chute de diamants montés sur or blanc 750 millièmes. Collier mailles oméga en or jaune et or rose 750 millièmes. Pièce unique sur demande à partir de 13 500 € TTC. 6. Bague « Le joyau des Andes ». Tsavorite de plus de 2 carats. Bague parsemée de plus d’une centaine de diamants, taille brillant. Monture or blanc 750 millièmes. Pièce unique sur demande.
These boots are made for walking
De la célèbre chanson de Sinatra à notre sélection de chaussures pour passer l'hiver, il n’y a qu’un pas.
ROLLING
Stones
Ces pierres ornent à merveille bagues, bracelets, boucles d’oreilles ou encore colliers pour apporter des nuances qui leur sont propres et n’ont rien à envier aux quatre autres précieuses. Vaste éventail de couleurs, sublimes variations de lumière, dans la joaillerie, on ne fait rien à moitié.
Dessine-moi un bijou
Joailliers créateurs de formation, nous vouons depuis toujours une passion pour les belles pierres. Dans notre écrin chaleureux et raffiné, au milieu des marques joaillières les plus tendances, notre maison propose des créations sur-mesure.
Confier la réalisation de son bijou à un artisan joaillier est la garantie de bénéficier d’un savoir-faire d’excellence. Patience, passion, précision, exigence. Ici, nos artisans joailliers travaillent à la main, dans les règles de l’art. Ils conçoivent, taillent, et façonnent des créations uniques imaginées ensemble, en fonction de vos désirs.
Classique ou contemporaine, sertie de diamants ou de pierres de couleur sélectionnés avec le plus grand soin, chaque pièce créée est une pièce qui vous ressemble.
Depuis près de 40 ans et dans la plus grande tradition joaillière, nous pouvons transformer vos bijoux anciens ou dessiner la pièce de vos rêves.
PILE FACE OU
Porter des bijoux c’est aussi révéler toutes les facettes de la femme. Messagers d’amour, objet de séduction ou d’audace, symbole d’identité, ces pièces précieuses racontent à leur manière ce que nous sommes.
Précieuse un jour, précieuse toujours ?
Passionnée et experte en gemmes naturelles, cette pétillante créatrice belge nous parle de son métier de joaillière et des pierres semi-précieuses qu’elle apprécie tant travailler sur ses bijoux au design épuré et joliment colorés. Voici les pierres selon Audrey Huet.
Texte Anne CiancanelliLorsque l’on parle de pierres précieuses, on pense instantanément au quatuor que forment le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le statut de “pierre précieuse” est parfois éphémère. Dans l’Antiquité, le rubis, l’émeraude, mais aussi l’opale ou encore les perles étaient considérées comme des pierres précieuses. L’améthyste faisait également partie du clan des précieuses et fut portée par le clergé et par de nombreuses têtes couronnées. L’améthyste était très rare dans l’Antiquité. On en trouvait uniquement dans les régions volcaniques telles que la Bohème et l’Auvergne. Quand au milieu du 19ème siècle, d’importants gisements d’améthyste ont été découverts au Brésil et en Uruguay, l’améthyste dégringola de son rang de pierre précieuse. Cette découverte de grande ampleur a marqué le champ lexical du monde minéral en donnant naissance au terme de “semi-précieuse”.
L’introduction de cette sous-catégorie illustre parfaitement l’adage disant que “ce qui est rare est cher” et l’inverse, ce qui n’est pas rare, ou ne l’est plus, perd de la valeur. Il est intéressant de noter que le diamant n’a pas subi le même sort lorsqu’en 1870 d’importants gisements furent découverts en Afrique du Sud. Ces “importants” gisement s'avèreront être “colossaux” et produiront à eux seuls 95% de la production mondiale entre 1870 à 1880. Alors que s'est-il passé ?
Les diamants, comme les autres pierres précieuses, ne sontils pas particulièrement appréciés pour leur rareté ? Sans aucun doute, les pierres rares sont plus convoitées et donc plus valorisées. C’est la raison pour laquelle, vu l’abondance des diamants se trouvant dans les mines sud-africaines, la société De Beers a soigneusement organisé sa rareté afin d’éviter de voir s'effondrer son attractivité. La manœuvre consiste à avoir mis sur pied un monopole visant à exploiter les mines, maîtriser l’offre, fixer les prix, et les maintenir au plus haut. Bref, à rendre le diamant artificiellement rare et précieux ! La stratégie de De Beers était double : d’un côté, limiter l’offre, et, de l’autre, stimuler la demande grâce des techniques marketing variées et diverses, et surtout très convaincantes, visant à associer le diamant à l’amour éternel. “Diamonds are a girl's best friend”, chantait Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes en 1957. Le slogan “Diamond is forever”, qui date de 1947, est un véritable coup de génie qui, aujourd'hui encore, 80 ans plus tard, porte ses fruits. Oui, le mythe du diamant symbole de l’amour qui dure toujours est encore bien vivant. De nos jours, une bague de fiançailles est, 9 fois sur 10, en diamant.
Notons que, jusque dans les années 30, la demande restait relativement faible vis-à-vis de ces pierres incolores et transparentes. Notons également que, d’un point de vue purement géologique, il n’existe pas de notion de
“précieux”. Toutes les pierres formées dans des gîtes naturels portent le terme de “gemme” ou de “cristal”. Depuis quelques décennies, de nouveaux gisements sont découverts, et donc de nouvelles pierres font surface, pour le plus grand bonheur des amateurs de couleurs exceptionnelles. En 1967, la Tanzanite et le grenat Tsavorite sont découverts en Afrique de l’est. Ces deux pierres d’exception furent dévoilées au grand public par le joaillier Tiffany. La Tanzanite, joli bleu aux doux reflets violets, est une des pierres les plus rares au monde car on ne la trouve que dans les montagnes Mererani, en Tanzanie. De plus, les experts prédisent l’épuisement des gisements d’ici les 25 prochaines années, rendant cette pierre incontestablement plus rare que le diamant. Presque 200 fois plus rare que l’émeraude, le grenat Tsavorite fut qualifié par Henry Platt, ancien président du joaillier Tiffany & Co, de “Rolls-Royce of the green”. C’est en 1989, dans l'État brésilien de Paraiba, qu’un mineur découvre une tourmaline d’un bleu hypnotisant qui portera le nom de l’endroit où elle fut découverte, Paraiba. Cette pierre bleu néon qu’on ne trouve qu’au Brésil est estimée 55 000 fois plus rare que le diamant. Quelques gisements de tourmalines semblables ont été découverts récemment en Afrique, mais leur qualité est moindre, et la couleur nettement moins exceptionnelle. En 2014, la compagnie minière israélienne Shefa Yamim fait la découverte d’un tout nouveau minéral jusqu’ici jamais répertorié officiellement sur la liste des minéraux connus. Ce minéral porte le nom de “carmeltazite” mettant ainsi à l’honneur le Mont Carmel d’où il a été extrait.
Vous l’aurez compris, la liste des pierres d’exception s’allonge au fil des découvertes, ce qui n’est pas pour déplaire aux grandes Maisons qui convoitent ces pierres de couleurs. Aujourd’hui, Dior, Cartier, Bulgari, arborent leurs créations de grenats, de tourmalines, de péridots, de spinelles, de tanzanites, et même du lapis-lazuli. Depuis quelques années, on observe la montée en puissance de ces pierres dites “semi-précieuses”. Si bien que leur prix s’envolent au point parfois de concurrencer des beaux rubis ou émeraudes. Il faut bien admettre que nous avons atteint le point où la distinction traditionnelle entre les pierres précieuses et semi-précieuses n'a plus de sens. En effet, comment justifier qu’un saphir de basse qualité valant quelques euros soit qualifié de “pierre précieuse” alors qu’une Tanzanite, une alexandrite, un grenat Tsavorite
ou démantoïde, dites “semi-précieuses”, soit bien plus rares, plus chères... et donc au final plus précieuses !?
Il est temps de balayer les mythes et les idées fausses, et surtout d’actualiser les terminologies utilisées afin qu’elles soient précises et en ligne avec la réalité de terrain, et non en ligne avec des slogans marketing ou des diktats du passé. C’est dans ce souci d’éveiller les consciences et d’améliorer la connaissance des consommateurs qu’en France, en janvier 2002, un décret statue sur les termes à utiliser dans le commerce des pierres. Désormais, les appellations “semiprécieux” et “semi-fin” sont interdites. La seule appellation est celle de “pierres gemmes” lorsqu’on parle des pierres formées dans des gîtes naturels. En 2016, l'American Gem Trade Association (AGTA) ajoute dans son code de déontologie que « Les membres doivent éviter d'utiliser le terme 'semiprécieux' pour décrire les pierres précieuses ». La Federal Trade Commission des ÉtatsUnis envisage périodiquement d'interdire complètement l'utilisation du terme “semiprécieuse” afin d’éviter la confusion des consommateurs. Bref, nous assistons aux prémices d’un bouleversement lexical qui aura un impact sur le nouvel ordre établi dans le monde minéral, et plus précisément sur la hiérarchie en matière de rareté et de préciosité des pierres naturelles. Les appellations obsolètes laisseront la place à la transparence et, ce jour-là, toutes les pierres de qualité gemme seront enfin reconnues à leur juste valeur.
Audrey Huet Gemmologue & Créatrice de bijoux. Lauréate du concours “Les Meilleurs de 2021” Concours Paris Match et l’émission RTBF “C’est du Belge” pour la catégorie Joaillerie www.audreyhuet.com
Audrey Huet sera exceptionnellement à Luxembourg le 16 décembre 2022 De 10h00 à 19h00 à l’Hôtel Le Place d’Armes RDV sur place ou réservation au +32 474 49 53 17
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Le slogan “Diamond is forever”, qui date de 1947, est un véritable coup de génie qui, aujourd'hui encore, 80 ans plus tard, porte ses fruits. »
Cartier Tank
Louis Cartier en personne imagine en 1917 cette montre unisexe qui, avec son élégance intemporelle, restera indémodable depuis. Un must have du chic horloger adopté par les célébrités dont Jackie Kennedy, Yves Saint Laurent, Catherine Deneuve ou Lady Diana. Sa version Must de 2021 perpétue son mythe, notamment dans une version plus audacieuse et colorée.
MONTRES | ICÔNES
Le saint des saints
Jamais passées de mode, ces pièces horlogères font partie de ces quelques privilégiées qui attirent autant qu’elles fascinent. Intemporelles, transcendant les époques, ces montres figurent au rang d’icônes.
Chopard Happy
Lancée en 1993, la Happy Sport est la première montre à avoir associé des diamants et un boîtier en acier. Aujourd'hui encore, c'est l'un des modèles les plus emblématiques et recherchés de l'industrie horlogère. Dans son mouvement, des diamants mobiles qui s’animent et offrent sans cesse un nouveau tableau.
Chanel Première
La montre Première est belle et bien la première montre imaginée par Chanel. Née en 1987, elle est pensée exclusivement pour les femmes et reprend les codes de la Maison : son boîtier évoque le bouchon du flacon du parfum N°5. La tresse de maillons et de cuir du bracelet d’origine est inspirée, elle, de la chaîne de l'iconique sac matelassé.
Piaget Limelight Gala
Bulgari Serpenti
Dès son design originel qui remonte à 1973, la
était plus qu'une simple montre de luxe. Elle est un bijou serti de diamants dont les courbes voluptueuses et asymétriques apportent féminité et
Ses dernières réinterprétations font d’elle une alliée d’élégance de choix.
Rolex Lady-Datejust
La classique des classiques. La Lady-Datejust voit le jour en 1957, douze ans après la fameuse Oyster dédiée à l’homme. Tout comme sa grande soeur, elle est aussi une aventurière qui a même traversé la Manche au poignet de Mercedes Gleitze. Cette version féminine est montée sur un petit boîtier de 28mm, élégant et intemporel.
Hermès Heure H
1996. L’initiale de Hermès se convertit en un boîtier original, sous l’imagination de Philippe Mouquet. Sa forme de H, en référence à Hermès, joue des ingrédients phares de la Maison, originalité et tradition, et fera de cette montre un succès retentissant. Elle est depuis souvent adoptée avec un bracelet double.
Omega Constellation
Omega est l’une des rares manufactures à avoir envoyé une montre sur la lune et elle est sans aucun doute l’une des plus connues ! Une conquête spatiale qui donne encore plus de sens à sa collection Constellation qui lie élégance et précision. Créée en 1952, son nom est inspiré des huit étoiles qui frappent son blason.
Jaeger LeCoultre Reverso
Avec son design Art Déco, la Reverso séduit autant les hommes que les femmes. Un cadran rectangulaire qui se retourne, des lignes apposées en dessous, parfois drapé d’émail, de gravures ou de pierres précieuses pour apporter un côté bijou en font un modèle mythique depuis 1931.
Dior
En 2003, la joaillière de talent Victoire de Castellane investit dans le D de Dior pour créer une collection horlogère qui incarne tout l’esprit de la joaillerie et de la Maison Dior, entre audace, jeu de matières et couleurs. Inspirée des garde-temps des années 1970, elle reste un raffinement précieux.