2.7. Sectioning, Tessellating, Folding, Contouring, Forming Dans le but de bien comprendre la suite de cette recherche, il est intéressant de définir quelques méthodes qui représentent la transformation de la matière dans la fabrication digitale. Au-delà de l’utilisation d’outils numériques (imprimante 3D, fraiseuse numérique, découpeuse à eau...). Il existe un monde de possibilités liées à la façon dont ceux-ci sont appliqués. D’après Lisa Iwamoto, on en rencontre au moins cinq : Sectioning, tessellating, folding, contouring, forming. «Digital fabrication : A way of making that uses digital data to control a fabrication process1»23 Elle soutient que si le CAD a bien remplacé le dessin à la latte et au crayon, la conception de bâtiments n’a par contre pas vraiment pris de formes différentes. Il aura fallu attendre l’arrivée des logiciels de modélisation 3D et la démocratisation de la fabrication digitale pour développer des formes architecturales différentes. Les quelques exemples qu’elle nous propose démontrent l’ingéniosité qui peut ressortir de l’utilisation de ces techniques. Ces expériences partent du principe que les bâtiments sont faits d’une série d’éléments et que l’enjeu pour les architectes est d’apprendre à en manipuler l’assemblage. Elles visent à servir de « testaments » d’une expérimentation à petite échelle qui offriront des perspectives aux bâtiments à venir.24 Cette liste est non exhaustive, elle sert simplement à visualiser une diversité de solutions associées à une technique.
2.7.1. Sectionning — trancher Il s’agit d’un travail de fabrication directement tiré de l’utilisation de la coupe en architecture. C’est un ensemble de plans de sections de l’objet superposés de manière à reproduire un modèle. Cette méthode est très similaire au fonctionnement des imprimantes 3D, qui forment leurs objets par couches successives de matériau. Il est donc possible d’utiliser d’autres matériaux dans une technique analogue, créer des tranches plus espacées et de les relier par des connecteurs dans l’axe perpendiculaire requière alors moins de matière. a. Mafoombey — Martti Kalliala, Esa Ruskeepää, 2005 Projet réalisé pour une expérience musicale, une caverne aux formes organiques représentées à l’aide de 360 couches de carton. L’accumulation donne une forme de lourdeur au projet et le carton confère les propriétés acoustiques recherchées. Cet exemple montre une manière assez littérale d’aborder la décomposition en tranche. Mafoombey — Martti Kalliala, Esa Ruskeepää, 20057
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1 « Fabrication digitale : une façon de concevoir qui utilise des données digitales pour contrôler un processus de fabrication »