Cette référence architecturale est un point crucial dans cette recherche, elle détaille une approche high-tech combinée avec un montage high-tech. Ce projet propose une démarche qui, bien que complexe à dessiner, n’est pas difficile à mettre en place. Cette structure tire un véritable parti des capacités liées aux cadres réciproques. On peut remarquer que les éléments qui la constituent sont d’une épaisseur considérable, car le système est moins résistant dû à l’utilisation d’une matière similaire pour le joint et la poutre. Il n’y a de ce fait pas d’optimisation de la rigidité du matériau à l’endroit où les forces sont les plus conséquentes. C’est pourquoi le bois est un enjeu aussi important, en tant que source économique et écologique, il est envisageable de troquer un peu de matière contre une mise en place simplifiée. De plus, l’épaisseur des pièces affirme la présence du motif lié aux cadres réciproques. Le pavillon est un résultat équilibré entre les besoins et les attentes. c. Metropol Parasol
Détail structurel des cadres réciproques55
Metropol parasol56
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En 2004, un concours est organisé pour la rénovation de la Plaza de la Encarnación à Séville, l’architecte berlinois Jürgen Mayer H. propose avec les ingénieurs d’Arup une mégastructure free-form en bois, résultat de la fusion de six ‘champignons’ de 28 m de haut, destinés à fournir de l’ombre à la place sévillane. La structure est dessinée en générant une multitude de coupes suivant une trame orthogonale composée de carrés de 1,5 m de côté. La structure est si massive qu’elle est surmontée d’un parcours panoramique et intègre un restaurant. Ce projet est toujours basé sur le principe de la réciprocité, mais une telle échelle induit des changements majeurs, surtout du point de vue de la résistance des matériaux. Comme vu plus haut, une des grandes forces des cadres réciproques est leurs capacités à travailler avec des raccords simplifiés, voire intégré. Dans le cas d’une structure de cette taille, le bois n’est plus suffisamment robuste que pour pouvoir supporter des efforts aussi considérables. Différents éléments ont donc dû être employés pour parvenir à maintenir l’édifice. Les fondations sont en béton, les éléments en Kerto (une forme très performante de lamellé-collé) et les jointures en acier. Les pièces font jusqu’à 3 m de haut et 16,5 m de long, pour une épaisseur dépassant les 30 cm. L’absence d’enveloppe externe de la structure