d’épaisseur, créant ce sentiment de massivité et de présence. Cette atmosphère a pour ambition de refléter les tristes histoires de samouraï qui sont relatées dans ce théâtre. L’architecte, Ishii, et l’ingénieur, Tadashi Hamauzu, ont développé ensemble une structure en corrélation avec son expression archi tecturale. À la fois utiles et beaux, les besoins techniques sont inhérents à l’architecture.56
Théatre de marionnettes de Seiwa - Autitorium66
« As for the most amazing pieces of architecture, it is difficult to decide what came first: the need for a particular architectural expression or the necessity to resolve it in a technically viable way. The two are part of one inseparable whole, a very refined piece of architecture.1 »57 b. L’observatoire du mont Rokko
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En 2008, une compétition voit le jour pour la construction d’un observatoire au sommet du mont Rokko dans le Kobe japonais. Le concours avait pour ambition de ne pas seulement créer un promontoire pour les visiteurs, le bâtiment devrait être une destination en soi, en relation avec la synergie des monts Rokko. Hiroshi Sambuichi, en collaboration avec Arup, sort vainqueur avec une approche surprenante : Un dôme de tiges entrelacées de seize mètres de large formant une couverture partielle qui, à l’image des branches d’un arbre, limite, mais ne bloque pas complètement le soleil, la pluie ou le vent. La solution proposée par Arup s’est directement affirmée avec un système autoportant, complexe géométriquement, mais facile à construire. En prenant pour référence les cadres réciproques, Arup a développé un tissu de tubes métalliques interloqués, assemblés avec de simples connecteurs d’échafaudages et d’éléments de diamètre similaires, les seules variations résidant dans leurs longueurs. Il a donc été question de préparer un modèle algorithmique capable de fournir le plan exact d’une telle construction, d’intervenir sur la résistance structurelle ou l’impact visuel. Une structure primaire composée de cylindres de 50 mm d’épaisseur allant d’un à deux mètres de longueur, formant des cadres réciproques. Ils sont ensuite surmontés d’une multitude de cadres plus petits, donnant l’aspect enchevêtré final du dôme. Face à la complexité de la concrétisation de ce bâtiment, un modèle paramétrique a dû être réalisé pour venir à bout de l’optimisation. Si le processus nécessaire pour conduire une telle construction consiste à simplement, couper, placer et fixer des tubes métalliques, la production d’un plan d’assemblage cohérent et intelligible représente un sérieux enjeu. Une structure de ce type ne pouvait en effet pas être décrite graphiquement en deux dimensions. L’architecte a donc conçu en accord avec l’entrepreneur un plan tridimensionnel qui a permis la réalisation de l’observatoire.58 1 « Comme pour les meilleures œuvres architecturales, il est difficile d’établir ce qui arrive en premier : le besoin d’une expression architecturale ou la nécessité de la résoudre techniquement. Les deux sont parties d’un ensemble indissociable, une œuvre architecturale raffinée. » Observatoire du mont Rokko ( Photo de L. Ocvenety )70