b. Raccord en tenons et mortaises Dans les assemblages en tenon et mortaise, l’élément supporté s’emboîte dans l’élément qui soutient. Dans la version dénommée traversante, l’élément supporté traverse complètement l’élément de soutien et s’il dépasse de l’autre côté, il peut en plus être verrouillé à l’aide d’une encoche supplémentaire. Dans le cas où il ne traverse pas, la connexion est dite aveugle. c. Conclusion Connexion avec tenon et mortaise traversante 126
Ces joints peuvent être préfabriqués, apportés sur site et assemblés. Plus ils sont précis, plus ils sont rigides. Ils ont longtemps été taillés à la main, mais aujourd’hui, le développement des technologies de fabrication soustractive, comme la CNC, permet de les produire avec un haut niveau de finesse. Si la préparation est assez complexe, le montage est au contraire facilité, presque intuitif. Il en est de même pour le réemploi, les éléments ne sont pas endommagés étant donné qu’aucune intervention physique supplémentaire n’est nécessaire à leur maintien. L’emplacement des entailles fournit une direction assez précise à la forme finale et la flexibilité des nexorades n’est plus vraiment considérée. Cependant, c’est une des méthodes les plus discrètes en matière d’expression structurelle. L’encoche uniformise l’ensemble en lui donnant une épaisseur homogène sur toute son étendue. Néanmoins, les incisions, en réduisant la dimension de la section à certains endroits, diminuent par conséquent la résistance structurelle de la pièce. Découle de cette famille toute une série de joints digitaux autobloquants, qui tentent d’intégrer complètement au design des pièces les éléments de connexions des autres typologies. Il y a un enjeu énorme au développement de ce genre de liaison dans la fabrication numérique, car elle ouvre le champ des possibilités et favorise une forte symbiose technique. On assiste à l’émergence d’un innovant langage de construction dû à l’utilisation de ces outils.
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