L’E-MAG ULTRAMARIN DE L’ENVIRONNEMENT
SAINT-MARTIN Nettoyage de l’Anse des Sables en 2018. © Floriane Amblard
LA REMARQUABLE IMPLICATION DES BÉNÉVOLES DE CLEAN ST-MARTIN
Les actions récurrentes de l’association ont démarré fin 2017, à la suite du passage du cyclone Irma. Grâce à une équipe très énergique et aux courageux efforts des bénévoles, Clean St-Martin conduit régulièrement sur l’île des opérations de ramassage des déchets et souhaite sensibiliser la population. Après le terrible ouragan qui a ravagé l’île en septembre 2017, un collectif s’était constitué pour nettoyer les plages et ainsi permettre aux Saint-Martinois d’y accéder à nouveau sans se blesser en piétinant les multiples débris dispersés par Irma. « La quantité de déchets générée par le cyclone nous a mobilisés chaque dimanche jusqu’à fin 2017 », se souvient Audrey Barbès, présidente de l’association Clean St-Martin, officiellement née 10 mois plus tard. « Nous avons repris le nom du groupe Facebook sur lequel nous communiquions ces rassemblements ». Un groupe ouvert à l’origine en 2015, en écho à l’initiative marseillaise « 1 Déchet par Jour », concept simple misant sur l’effet de « buzz » : ramasser tous les jours un déchet, le jeter à la poubelle et publier un selfie de cette action en invitant cinq « amis » à joindre le mouvement. Le groupe de Saint-Martin défendait lui aussi l’idée que l’addition des petits gestes individuels quotidiens pouvait avoir un impact conséquent dans la lutte contre les déchets sauvages. Depuis 2019 « le rendez-vous écocitoyen du mois », une matinée de nettoyage des plages, étangs ou quartiers de l’île, mobilise ainsi un nombre croissant de participants, une
trentaine en moyenne aujourd’hui. Si, davantage exposée aux courants marins, la côte Est nécessite des interventions plus fréquentes pour ramasser les déchets provenant de la mer, un constat fait par les équipes vient récompenser ces matinées d’efforts : la quantité de déchets évacuée diminue tout de même au fur et à mesure des opérations. L’association évolue de plus en plus vers la sensibilisation des publics à la réduction des déchets. « Nous communiquons dans la presse locale afin de marteler le message » explique Audrey Barbès, qui ajoute : « nous tentons ponctuellement de faire participer des jeunes venant d’associations sportives ou de quartiers prioritaires ». Un partenariat a par exemple été mis en place avec la Protection judiciaire de la jeunesse, pour que des mineurs ayant commis des délits viennent effectuer avec l’association des « mesures de réparation ». Enfin, cette année, en plus des collectes de déchets, Clean St-Martin va donner de son temps pour éveiller les consciences en milieu scolaire. Des actions sont déjà prévues avec deux classes de CM2 du quartier de Sandy Ground, dans le cadre du programme de l’Unesco pour l’éducation au développement durable.
L’association compte une trentaine de membres chaque année. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’être membre pour participer aux opérations, qui sont ouvertes à toute la population. Clean St-Martin agit de façon totalement bénévole. Aucun des membres n’est rémunéré et jusqu’à ce jour, l’association a toujours fonctionné uniquement grâce aux cotisations (5 € par an) et aux divers dons. © Grégory Rohard
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