CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR SMART MEDIA ET N’ENGAGE PAS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS NI DE LA RÉDACTION DU VIF/L’EXPRESS Benoît Deper « On doit pouvoir viser la place de n°1 en Europe. » SEP ‘22 RESEARCH DEVELOPMENT&Agnès Flémal Booster la croissance en Wallonie Success story La biotech belge se démarque Marc Van Den Neste Une nouvelle industrialisation éco-responsable En plus sur Fokus-online be

Si la situation évolue favorablement, la Wallonie reste en manque d’esprit entrepreneurial, et bien que le nombre de créations d’entreprises augmente, la croissance est encore trop peu au rendez-vous pour recréer un tissu industriel fort. La région a été précurseuse et reste une référence européenne pour le montant de subsides R&D. Encore faut-il que la valorisation de la connaissance et de la recherche appliquée des universités avec et vers les entreprises soit plus efficace et fluide, particulièrement pour les TPE/PME. En effet, ces dernières sont démunies ; elles ne sont pas armées juridiquement pour négocier la propriété intellectuelle (et les revenus potentiels qui en découlent), contrairement aux grandes


FOKUS-ONLINE.BE2 ÉDITO
entreprises qui disposent de services ad hoc. C’est réellement un frein à l’innovation et une sous-utilisation de la recherche publique.
Agnès Flémal 48 196 COUNTRY MANAGER CHRISTIAN NIKUNA PEMBA CREATIVE DIRECTOR BAÏDY LY CONTENT DIRECTOR BRYONY ULYETT ÉQUIPE ÉDITORIALE CÉLIA BAVOMORGANEBERLEMONTMIGNOLETBOUTSEN PHOTO EN COUVERTURE NILS VAN PRAET IMPRESSION ROULARTA SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27 2000 ANVERS +32 (0)3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE BE/FR 4 L’économie circulaire : le futur de la R&D ? 6 La Belgique, Silicon Valley de la biotech ? 8 Interview : Benoît Deper 12 La chasse aux candidats en R&D s’intensifie 14 Digitaliser et faciliter son quotidien avec 3 applis innovantes 15 Non, les véhicules électriques ne sont pas nécessairement plus chers 16 Ces chercheurs belges qui font briller la R&D 19 Marc Van Den Neste: Dix ans de défis en Recherche et DéveloppementCONTENU.Bonne Lecture! Pierre Simon Project Manager La région reste une européenneréférencepourlemontantdesubsidesR&D. Par Agnès Flémal Directrice de Wallonia Space Logistics (WSL) ÉQUIPE
Ce qui n’a pas empêché la création de start-ups et sociétés de référence qui sont devenues des acteurs industriels mondiaux (ou des licornes) depuis notre région. Mais malheureusement en trop petit nombre…
Petit à petit, la Belgique est devenue une véritable référence en matière de R&D en Europe. Avec un niveau de dépenses de R&D de 3,17% du PIB en 2019, notre pays fait partie des leaders mondiaux absolus en matière de recherche et développement. Paradoxalement, le développement économique (donc le PIB) de la Wallonie ne suit pas...


Sonnez trompette ! La Belgique est rentrée dans le top de l’European Innovation Scorecard 2021. En ces temps moroses, toute bonne nouvelle est bonne à prendre. Hélas, le diable se cachant dans les détails, ces derniers, si on y met le nez, sont plus interpellants. En effet, pour la Wallonie, ce bon score tient principalement à la concentration de la R&D dans de grandes entreprises et dans un nombre très restreint de secteurs. Ce sont donc aussi ces dernières qui profitent le plus du financement public.
Néanmoins, de nouvelles initiatives ont récemment été prises par le Ministre wallon de l’Économie dans le cadre du plan de relance. Deux centres de recherches wallons, regroupant des chercheurs de toutes les universités de Wallonie/Bruxelles ont été créés dans deux secteurs stratégiques : l’intelligence artificielle (TRAIL) et la cyber sécurité (CYBERWALL). Ces deux centres sont directement en lien avec la demande et les besoins des entreprises. Il s’agira maintenant de s’assurer qu’ils génèrent suffisamment de valeur pour contribuer à leur développement économique.

D’autre part, un programme ciblé sur la croissance des PME/TPE a été décidé en juillet. Comment lever les freins à la croissance ? Les différents acteurs de l’écosystème se rassemblent pour proposer aux TPE à fort potentiel de nouveaux outils qualitatifs et quantitatifs avec la volonté de les faire décoller en 3 ans. Gros challenge assurément, mais seuls une exigence élevée d’objectifs quantitatifs et qualitatifs et l’obtention de résultats garantiront le succès du Plan de Relance Wallon.


L’avenir wallon, c’est maintenant !
L’avenir nous tend les bras, saisissons-les !
Sky is NOT the limit !
Le marché « vire » vers le New Space, quelle est votre position face à cette révolution ?
Bonjour Ina, qu’est-ce que vous ressentez en étant sur place à Cape Canaveral en Floride pour le lancement d’Artemis 1 ?
Nous intégrons des COTS venant du monde de l’automobile avec un savoir-faire du spatial, ce qui permet néanmoins de garantir une durée de vie de 7 ans voire plus longue.
Témoignage de Koen Van Der Zanden, chef de projet Artemis « J’ai rejoint Thales Alenia Space en Belgique il y a 7 ans en tant que chef de projet. Mon premier projet était un RTU, faisant partie de la mission Exomars pour aller sur Mars. C’était très excitant de travailler sur un projet avec une telle visibilité dans le monde entier. Les projets que je gère aujourd’hui concernent tous la Lune, tout en gardant Mars « en ligne de mire ». Thales Alenia Space en Belgique est le fournis seur de l’unité de régulation de la pression, qui fait partie du module de service de la capsule Orion, étant la contribution de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) aux missions d’Artemis de la NASA. Ce travail attire beaucoup l’attention internationale. C’est très motivant de travailler sur des projets avec un tel impact partout dans le monde. Toutes les pièces du puzzle doivent s’emboîter parfaitement pour qu’une mission comme Artemis soit un succès. J’étais fier d’assister au lancement (malheu reusement reporté, mais les « scrubs » font partie de l’aventure) en Floride et savoir qu’avec toute l’équipe on a contribué à réaliser Orion !
Pourquoi est-ce important de parler de durée de vie, l’approche New Space n’est-ce pas des petits satellites qui ne doivent pas forcément durer longtemps ? Il y a différentes manières de « faire du New Space ». Nous sommes convaincus qu’il faut proposer la meilleure solution qui réponde aux besoins du marché, tout en restant respectueux vis-à-vis de l’environnement sur Terre et dans l’espace. Si sur Terre, nous sommes aujourd’hui tous focalisés pour gaspiller moins et recy cler le plus possible, pourquoi ferait-on différemment dans l’espace ? Nous n’ap prouvons pas le concept de « polluer » l’Espace avec des milliers de satellites qui ne tiennent que 3-4 ans. Nous préférons garder à l’esprit la notion de sustainability dans l’Espace comme sur Terre. De plus, les satellites « software defined » sont en quelque sorte des satellites « recyclables », leur mission peut être modifiée même étant en orbite. Autre changement majeur : la propulsion électrique. Un peu comme la « voiture électrique », elle permet de polluer moins. Le rendement étant bien meilleur, la quantité de carburant étant moindre ce qui fait moins d’émissions CO2 au lance C’estment. un vrai savoir-faire. Une des raisons pour lesquelles les clients nous font confiance est notre longue expérience en orbite. Nous investissons >25% de notre activité dans la recherche et le développement. Ces deux facteurs nous permettent aujourd’hui de proposer des innovations en rupture dans notre domaine. Quelles sont les perspectives au sein de TAS-B ?

Si le Spatial vous intéresse, scannez le QR code, pour consulter nos 60 postes ouverts en Belgique dans différentes disciplines.

Future Station Lunaire & Orion
À distance avec Ina Maller CEO de Thales Alenia Space Belgique entre Bruxelles & Cape Canaveral en Floride
Thales Alenia Space Belgium existe depuis maintenant plus de 60 ans. C’est une entreprise qui a toujours su se réinventer, tout en restant à la pointe de l’innovation. Nous avons également maintenant intégré une approche New Space dans nos activités. Nous développons notamment des satellites « sof tware defined » et nos équipements deviennent de plus en plus « digitalisés ».

Ina & Koen le 28 août 2022 en Floride pour le lancement d’Artemis 1

Passionnantes ! C’est en 2022 que les nouvelles technologies de rupture arrivent à maturité. Nous commençons cette année la production de nos équipe ments « New Space » (digitalisés, intégrant les composants de l’automobile notamment). Nous avons aussi un grand nombre de projets qui démarrent ou vont démarrer début d’année prochaine, notamment dans l’Exploration lunaire et mar tienne.
Tout d’abord, une grande fierté que nos équipements belges conçus et fabriqués par les équipes soient à bord. Comme l’a dit un de nos concepteurs principaux du projet, Gaëtan Daras, « C’est une partie de l’expertise belge qui s’envole vers la Lune ! » C’est la fusée la plus puissante jamais construite par l’homme. Nous allons par la suite construire toute une station lunaire dans le cadre du programme Artemis et ramener les hommes et les femmes sur la Lune ! Thales Alenia Space qui a construit environ la moitié du volume pressurisé de la Station Spatiale Internationale, construira plusieurs modules à bord de la nouvelle station lunaire, avec plusieurs contributions depuis la Belgique.
— Bernard Lambrecht, Comase Morgane Mignolet
L’écoconception consiste à penser ou repenser un produit ou un service dans une approche plus circulaire.

D’ailleurs, afin d’encourager les microentreprises et les PME, les Régions wallonne et bruxelloise ont mis en place des aides économiques. Ainsi, en Wallonie, le chèque « économie circulaire » permet d’accompagner les entreprises dans leur réflexion sur les thématiques de l’écoconception, de l’échange ou de la mutualisation des matières entre entreprises, de l’amélioration des procédés industriels ainsi que de l’évolution de leur business model. La Région finance la prestation à hauteur de 75% HTVA des coûts limités à 45.000 sur trois ans. Quant à la Région de Bruxelles-Capitale, les PME qui s’inscrivent déjà dans une démarche circulaire peuvent bénéficier d’une majoration de 10% sur certaines primes grâce leur système de « reconnaissance d’économie circulaire ».
Grâce à ces aides, aux objectifs de développement durable encadrés par l’Union Européenne et à toutes les ressources écologiques existantes, les secteurs de l’innovation et de la R&D ont tous les outils en main pour devenir les futurs leaders de l’économie circulaire ! Le secteur de l’innovation fait face à une niveauqu’àadministrativelenteurainsiuneinertieaudeslois.
FOKUS-ONLINE.BE4 lecirculaireL’économieÉCOCONCEPTION:futurdela
R&D ?
L’économie circulaire est un modèle économique et industriel reposant sur le respect, la longévité et la réutilisation des ressources premières utilisées. Bien que la Belgique soit déjà considérée comme pionnière dans ce mouvement, qu’en est-il de la situation dans le secteur de la recherche et du développement ?
— Olivier Dufrasne, Ecostéryl
circulaire sont onéreuses, en particulier depuis l’augmentation des prix de l’énergie ». Cependant, et malgré ces obstacles, il n’est pas impossible aujourd’hui de créer ou de pérenniser son entreprise sur base d’une économie circulaire. En tant qu’entrepreneur, les premiers gestes à adopter afin d’inscrire son domaine d’activité dans le cadre d’un modèle économique circulaire sont le
Par
recyclage, l’approvisionnement en circuitcourt des matières premières, l’utilisation d’énergies renouvelables telles que le photovoltaïque, ou encore la prolongation de durée de vie des produits ou marchandises grâce à la mise en place d’un service de réparation ou de restauration.
L’économie circulaire est un concept industriel favorisant la réutilisation des produits et matériaux au sein même du système d’une entreprise. Opposée à l’économie linéaire, elle évite donc le gaspillage et met davantage en avant le recyclage. Cette démarche s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique puisqu’elle vise à préserver les ressources, à les réutiliser, et donc, à consommer moins d’énergie. Bien que ce modèle économique ne s’inscrive pas officiellement dans les objectifs de développement durable établis par l’Union Européenne et son Agenda 2030, il demeure toutefois une bonne alternative pour y parvenir.

Dans le secteur de la R&D, l’économie circulaire repose principalement sur un modèle d’écoconception. Pour Bernard Lambrecht, administrateur chez Comase, entreprise de consultance spécialisée notamment dans ce domaine, l’écoconception en R&D consiste à « penser ou repenser un produit ou un service dans une approche plus circulaire. Par exemple, en rationalisant les besoins énergétiques d’une entreprise, en prêtant attention à la provenance des matières premières ou encore, en réfléchissant à la notion de déchets ressources ».
Bien que de plus en plus d’entreprises du secteur tentent de se lancer dans une démarche plus verte et privilégiant la circularité à la linéarité, plusieurs freins ralentissent leurs objectifs et ambitions. Selon Olivier Dufrasne, président d’Ecosteryl, une entreprise recyclant les déchets hospitaliers, le frein principal à l’économie circulaire en R&D s’inscrit dans le cadre légal : « dans de nombreux pays aujourd’hui, le secteur de l’innovation fait face à une lenteur administrative ainsi qu’à une inertie au niveau des lois permettant de mettre en place des nouvelles technologies pouvant faire évoluer le domaine. Par exemple, en ce qui concerne les déchets hospitaliers, de nombreux pays n’autorisent pas leur recyclage, bien qu’ils soient totalement décontaminés ». Bernard Lambrecht, de son côté, estime que l’un des freins principaux à l’économie circulaire au sein de la R&D repose sur l’aspect culturel : « historiquement, de nombreuses activités se sont structurées sur une approche linéaire où les entreprises se sont davantage focalisées sur leur processus de production, en sortant de leur spectre l’amont et l’aval, à savoir les matières premières et les déchets engendrés. L’aspect économique représente également un frein puisque certaines opérations permettant de s’ancrer dans une démarche d’économie
#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT
Habitant à Bruxelles, Stef Denayer, fait le trajet jusqu’à Gand en train et en vélo . Pour lui, s’enga ger pour améliorer le futur est primordial et ce qu’importe la distance à parcourir. « J’ai cherché un métier dans lequel je pouvais avoir un impact sur le monde et je l’ai trouvé ici. Travailler chez BBEPP, c’est contribuer à rendre le monde meilleur en préservant l’environnement », raconte-t-il.
« Le travail à domicile ne va pas toujours de soi. C’est pouquoi nous avons multiplié les séminaires en ligne sur la gestion du « Digital stress », du « Mindfulness » et l’aménagement du lieu de travail. Nous avons voulu créer un environnement permettant à nos collaborateurs de partager leurs expériences et de pouvoir témoigner de leurs difficultés. La santé mentale est primordiale car on sait que les émotions sont étroitement liées au fonctionnement du corps. Nous avons donc aussi organisé des séances et des challenges sportifs en ligne. » En entrant dans la phase du « new normal », les solutions hybrides ont permis une reconnection avec la vie au bureau. « Nous avons, par exemple, organisé des « guided tours » pour nos collègues engagés durant la pandémie et qui n’avaient encore jamais mis un pied dans les locaux », explique Nathalie Vion. « Nous avons aussi lancé des initiatives de leasing de vélo et de “droit à la déconnexion” », pour s’adapter aux nouvelles habitudes de travail. « La pandémie nous aura aussi appris que certaines fonctions, que l’on croyait être indissociables du bureau, étaient en fait parfaitement “faisables” à distance. Les collaborateurs ont donc pu revenir à temps plein ou participer à notre système du « 2+2+1 » (deux jours au bureau, deux à la maison et un en fonction du besoin) ou du « 4+1 » (4 jours à la maison et 1 jour au bureau). Bref, la flexibilité est devenue essentielle. Elle fait partie intégrante du package que nous offrons à nos collaborateurs. » Cette flexibilité a nécessité, entre autres, un accompagnement de nos managers. « Il a fallu que ces derniers maîtrisent trois compétences essentielles : travailler avec une équipe partiellement éloignée d’eux, savoir la responsabiliser, et lui faire confiance. Tout s’est bien passé », conclut notre interlocutrice pour qui une chose est certaine : « Les RH sont devenues très évolutives. Il importe donc de s’adapter en permanence et de toujours trouver des solutions orientées vers la fameuse « work/life balance ! »
Si l’entreprise est basée en Flandre, à Gand, l’apprentissage du flamand n’est pas nécessaire.
Les Ressources Humaines à la croisée des chemins ! « Travailler chez BBEPP, c’est contribuer à rendre le monde meilleur en préservant l’environnement »
La estflexibilitédevenueessentiellepourlepersonnel.
Helder Coltura, bioingénieur en fermentation, a rejoint BBEPP en janvier. En plus de pouvoir contribuer à sauver la planète, il cherchait un emploi captivant. « Le travail que nous faisons ici est innovant et très satisfaisant. On ne s’ennuie jamais et on apprend de nouvelles choses en per manence. Aussi, on nous donne rapidement des responsabilités, ce qui montre la confiance que l’entreprise nous accorde ». Ce qui a motivé Anaïs Ruocchio, process-techni cienne en fermentation, a postulé pour BBEPP, c’est l’atmosphère. « Il n’y a pas de hiérarchie entre les techniciens et les ingénieurs. On apprend les uns des autres et il y a une véritable émulation entre nous, confie-t-elle. Ce que j’aime aussi c’est que les projets sur lesquels nous travaillons sont toujours différents et représentent un vrai défi. Il n’y a pas de routine » ajoute la bio-technicienne.
BBEPP dispose également d’avantages pour ses employés. « Nous avons un plan de pension, une assurance hospitalisation, des vélos en leasing, un abonnement téléphone, on organise des événements assez régulièrement, … » énumère la responsable du recrutement.
Chez « MSD » (« Merck & Co., Inc ». aux États-Unis et au Canada), nous poursuivons ensemble un même objectif : utiliser la puissance de la science de pointe pour sauver et améliorer des vies dans le monde entier. Depuis plus de 130 ans, nous développons d’importants traitements et vaccins porteurs d’espoir pour tous. Nous favorisons également une culture d’inclusion et de diversité. Et agissons de manière responsable chaque jour pour permettre un avenir sûr, durable et sain pour tout le monde. Pour plus d’informations, visitez www.msd-belgium.be et suivez-nous sur Twitter, LinkedIn, Facebook et Instagram.
Nathalie Vion HR Director BeLux

Entre confinement, retour hybride au bureau et le « new normal », on peut dire que le secteur des ressources humaines aura dû faire preuve de créativité et se réinventer ces derniers temps.
MSD • BRAND REPORT 5
Basée à Gand, l’entreprise Bio Base Europe Pilot Plant est à la recherche de bioprocess techniciens et de bioprocess-ingénieurs. Si la connaissance de la langue flamande n’est pas un prérequis pour l’obtention d’un poste, une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare est recommandée. En 2008, l’entreprise Bio Base Europe Pilot Plant (BBEPP) voit le jour à Gand. « Nous avons com mencé avec trois personnes et quelques millions d’euros », se rappelle Stef Denayer, stakeholder relations manager. Rapidement, l’entreprise se dé veloppe. « Nous sommes une entreprise à but non lucratif. Chaque euro perçu, a été réinvesti afin de développer notre entreprise », poursuit Stef De nayer. De 8 employés en 2009, BBEPP en compte plus de 160 en 2022. Une ascension fulgurante qui s’explique par les services dispensés par BBEPP.

Si vous désirez faire partie d’une entreprise qui veut changer le monde, rendez-vous sur le site web www.bbeu.org afin de postuler aux différents postes disponibles.
« Nous avons 16 nationalités différentes au sein de l’entreprise. La langue que nous utilisons quotidiennement est l’anglais », dévoile Sofia Vindevogel.
Tout cela motivé par la question : comment travailler efficacement depuis la maison dans ce nouveau contexte? Au début de la pandémie, beaucoup d’employeurs ont en effet pensé, peut-être un peu trop naïvement, qu’il suffisait d’une bonne connexion internet pour que cela fonctionne.
« Nous proposons aux entreprises de mettre à l’échelle, du laboratoire à l’échelle industrielle, leurs processus innovatifs, permettant de transformer la biomasse en quelque de valeur. Par exemple, la pelure des patates peut être transformées en bioplastique. On fait tant de produits comme protéines alternatives, des biochimiques, biomate riaux, biocosmetique… », explique Sofia Vindevo gel, responsable du recrutement chez BBEPP. Réchauffement climatique, inondations, séche resse, … L’écologie est au centre de toutes les actualités et suscite de nombreuses vocations.
La Belgique peut-elle dès lors être considérée comme la « Silicon Valley » de la biotechnologie ? Oui ! Grâce à l’amélioration spectaculaire du secteur depuis une quinzaine d’années, sa réputation n’est plus à faire. Dès lors, notre pays n’a plus à prouver la qualité de son écosystème permettant non seulement à la recherche d’évoluer mais aussi, de créer des milliers d’emplois dans le domaine, de la manutention à la recherche et à la production. La Belgique, paradis des vaccins contre la covid-19 En 2021, la Belgique a joué un rôle majeur dans la gestion de la crise sanitaire grâce à la production massive de vaccins, et plus particulièrement du Pfizer. En effet, de janvier à septembre, ce ne sont pas moins de 16,6 milliards d’euros de vaccins qui ont été exportés à travers le monde. La Banque Nationale estime d’ailleurs que le PIB belge a augmenté de 0,25 % en 2021, et ce uniquement grâce à la production de vaccins. La Belgique dans le top 5 des essais cliniques par habitant Outre les subsides délivrés par les gouvernements régionaux, ces derniers sont également chargés de l’approbation des essais cliniques effectués sur l’homme. Alors que la France met en moyenne une quarantaine de jours pour les approuver, de notre côté les autorités donnent leur accord dans les 15 à 20 jours suivant la demande. Grâce à cette rapidité, ce ne sont pas moins de 1500 essais cliniques qui sont réalisés par an, ce qui classe la Belgique dans le top 5 pour les essais cliniques par habitant.
La Belgique, Silicon Valley de la biotech ?

La Belgique représente 7 % des sociétés biotechnologiques en Europe et génère 16 % du chiffre d’affaires du secteur au niveau européen. Comment expliquer ce succès ? Entre les financements des Régions et les facteurs de croissance, zoom sur l’évolution de la biotech en Belgique. Notre pays performe par la qualité de sa recherche académique et clinique ainsi qu’au niveau de sa formation.

— Sylvie Ponchaut, Managing Director chez BioWin Par Morgane Mignolet
Les moyens financiers mis en place pour le domaine sont également un facteur déterminant pour sa croissance et son succès en Belgique. En effet, depuis au moins quinze ans, la biotechnologie bénéficie, d’une part, d’un soutien financier continu de la part des gouvernements régionaux, et d’autre part, d’incitants fiscaux développés par le Fédéral. « Sur les cinq dernières années, on remarque également un soutien de la part d’investisseurs privés venant d’Europe, des États-Unis et d’Asie, ayant financé la croissance de jeunes entreprises de recherche et d’innovation », ajoute Sylvie Ponchaut. D’ailleurs, ces subsides et plans financiers régionaux ont permis à la Belgique d’atteindre une renommée internationale, puisqu’aujourd’hui de nombreuses entreprises étrangères pharmaceutiques et de recherches scientifiques sont implantées chez nous et investissent également dans diverses activités et technologies. Ces dernières décident aussi de poser leurs valises chez nous pour la qualité de notre environnement de travail et des outils de recherche et de développement mis à disposition.
FOKUS-ONLINE.BE6 CROISSANCE
La crise du coronavirus l’a largement prouvé, la Belgique est devenue un acteur essentiel dans les secteurs de la biotechnologie et de la biopharmacie, et ce grâce à la production et à l’exportation de milliers de vaccins. Il faut dire que notre pays est considéré comme un bon élève en matière de ressources académiques scientifiques puisqu’il « performe par la qualité de sa recherche académique et clinique ainsi qu’au niveau de sa formation », confirme Sylvie Ponchaut, Managing Director chez BioWin. Cette success story se justifie notamment par la collaboration performante et continue entre les divers acteurs du secteur tels que les universités, les centres de recherches, les hôpitaux et de multiples entreprises à l’échelle internationale ou nationale. Le Professeur Jean-Michel Foidart, cofondateur de Mithra Pharmaceuticals, souligne que la Belgique dispose d’un « esprit d’initiative entrepreneuriale ainsi que d’une proximité de compétences complémentaires. En effet, lorsqu’un produit est proche d’une application, qu’elle soit diagnostique ou thérapeutique, il est essentiel de le tester. La proximité et la collaboration entre les chercheurs, les cliniciens et les CHU est donc primordiale ». D’autres facteurs de croissance entrent également en jeu, parmi lesquels nous comptons l’excellence de nos cursus universitaires ainsi que l’innovation. Autrement appelée « l’économie de la connaissance », elle est développée en université ainsi qu’en centres de recherches et est ainsi considérée comme l’un des moteurs fondamentaux de la croissance du secteur.

Nous cherchons des volontaires (H & F) pour descliniquesétudes Rémunération attractive www.atc-pharma.beatc@atc-pharma.be04/323.83.00



Bart Desoete, Business Development Manager, le confirme : « c’est très gratifiant pour nos col laborateurs de se dire que les appareils qu’ils ont conçus sur papier, puis tenus dans leurs mains, continuent leur vie dans l’espace ! » Et pour rester compétitive, l’entreprise mise aus si énormément sur la formation de ses collabo rateurs, tant en interne qu’en externe, afin qu’ils puissent maîtriser leur sujet au mieux tout au long de leur carrière.

OIP : une société à la pointe de l’innovation Chez OIP, chaque mission est unique et repré sente un véritable défi technologique. Pour le relever, l’entreprise peut compter sur une équipe d’ingénieurs hyper qualifiés. Et pour les soutenir dans leur travail, OIP met à leur disposition des in frastructures de pointe grâce auxquelles ils pour ront suivre chaque étape de leur projet, depuis la conception jusqu’à la livraison chez le client.
Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles et le regard tourné vers demain !
Consciente de l’importance de la cohésion au sein de ses équipes, l’entreprise a à cœur d’offrir à tous ses collaborateurs un cadre de travail sain. Créativité, communication, entraide et échange, autant de valeurs clés pour OIP. Et comme la mission de l’entreprise est de penser et créer les techniques du futur, posséder un esprit ultra créatif et innovant est également une qualité indispensable pour travailler chez OIP. Bart Desoete ajoute, en souriant : « Tous les profils sont les bienvenus !

Depuis 1919, la société OIP, basée à Oudenaarde et à Tournai, conçoit et produit des équipements d’optique innovants pour le secteur spatial et mi litaire. Ce sont aujourd’hui 120 personnes qui œuvrent chaque jour à imaginer et appréhender le monde de demain pour répondre à certaines grandes questions sociétales.
OIP : quand les grands esprits se rencontrent…
Pour travailler chez OIP, il faut posséder un solide bagage technique, que ce soit dans le secteur technologique ou scientifique, mais pas seulement… On vous demandera aussi de rêver en gardant les pieds sur terre et l’esprit ouvert. Les compétences sociales sont également primordiales. À ce sujet, Bart Desoete précise : « Les projets sur lesquels nous travaillons sont parfois tellement complexes qu’ils demandent que beaucoup de personnes s’impliquent et y réfléchissent ensemble. C’est de cet esprit d’équipe qu’émanent les meilleures idées. »
Il ne vous reste qu’à nous convaincre que vous êtes la bonne personne pour réaliser la mission proposée ! » Des projets de grande envergure OIP souhaite aujourd’hui agrandir ses équipes pour avancer sur deux projets spécifiques. AL TIUS d’abord, qui consiste en la création d’un instrument permettant de surveiller les gaz de l’atmosphère. Grâce à lui, il sera possible de « prévoir » le climat de ces prochaines années et de progresser sur diverses problématiques cli matiques. CLIM, ensuite, qui est un instrument sur un satellite visant à monitorer la concentra tion de CO2 dans l’atmosphère et déterminer ainsi une politique plus claire en termes d’émis sions polluantes.
OIP offre des postes vacants attrayants, pour les ingénieurs et des profils techniques, ain si que pour le renforcement d’autres départe ments oipspace.be/careers


Par Célia Berlemont
Petite mais impressionnante, notre nation brille par son quota d’inventions et de prouesses techniques en tout genre. Conquérir l’espace ? Même pas peur ! Un
FOKUS-ONLINE.BE8 INTERVIEW
Photo Nils Van Praet satellite
à la fois, Benoît Deper, CEO d’Aerospacelab, nous explique son projet fou et ambitieux. À la conquête de l’espace Benoît Deper

Chez Aerospacelab, un satellite prend en moyenne entre six et dix-huit mois pour voir le jour. Son coût, quant à lui, varie entre 1 et 5 millions d’euros selon les spécificités du projet. Dans un futur plus ou moins proche, l’objectif ultime serait de réduire la durée du processus de fabrication ainsi que son coût jusqu’à atteindre des délais records : un satellite produit en trois mois pour 500.000 euros. L’avenir d’Aerospacelab

« La boîte a été créée en mars 2018. Aujourd’hui, elle compte 150 collaborateurs et une soixante de millions d’euros de capital-risque. Historiquement très organisé et codifié, notre secteur est principalement composé d’entreprises de structure pyramidale qui entretiennent des liens étroits avec le gouvernement et soustraitent activement vers des PMEs pour de nombreuses compétences bien spécifiques. Aujourd’hui, nous souhaitons évoluer dans un modèle verticalement intégré et internaliser un maximum de compétences afin de conserver une certaine agilité. » En tant que fondateur solo, comment se lancer et aborder le recrutement de talents ?
Alors que l’usine existante a été conçue pour produire jusqu’à 24 satellites par an, la future mégausine carolo sera suffisamment grande pour produire… 500 satellites par an ! Sur ces deux sites industriels, l’Aerospacelab exploitera des installations de test afin de promouvoir une intégration verticale et, par conséquent, une agilité maximisée.
« Avec Aerospacelab, j’ai préféré me lancer seul, tout en m’entourant de personnes de confiance. Cette configuration me permet d’éviter les divergences et d’être cohérent dans mes prises de position. Dans le secteur spatial, les gens n’ont pas peur de s’expatrier pour un job. Dans la boîte, on tourne à 20 candidatures spontanées par jour et on compte actuellement 15 nationalités différentes. » Avec la préparation et l’ouverture d’une méga-usine de production à Charleroi, vous n’avez pas chômé. Comment, et surtout pourquoi, développer et fabriquer des satellites ? « Actuellement, nous fabriquons nos satellites dans une usine “intermédiaire” située à Louvain-la-Neuve. Pour ce qui est de l’usine de Charleroi, les permis ont été déposés et validés. En juin dernier, nous avons donc inauguré la pose de la première pierre de ce nouveau site qui sera opérationnel dans deux ans ! Quant au comment et pourquoi, les raisons sont aussi nombreuses que le nombre d’infrastructures qui ne tourneraient pas sans satellites. Sans satellite, pas d’internet. La voiture autonome ? Sans satellite, elle ne peut ni se positionner, ni naviguer avec précision. Également utilisés dans le cadre des sciences de la Terre, c’est-à-dire l’étude de notre planète au sens large, les satellites nous permettent de collecter des informations factuelles indépendantes ayant trait à la météo, au rendement agricole, au renseignement militaire (dégâts en zone de combat, etc.) ou encore à l’information pour les traders où l’on traite tout ce qui est commodités, à savoir métaux rares, l’offre et la demande sur l’énergie, etc. Tous ces éléments que l’on peut mesurer par satellite permettent d’obtenir des informations privilégiées qui favorisent alors une prise de décision plus pertinente. Par exemple, si une dépêche qui s’apprête à être publiée annonce le bombardement d’un quartier X dans l’un ou l’autre pays, le satellite peut venir, par le biais d’images satellites précises, corroborer ou non ces dires en vérifiant ces informations. Des déclarations de sinistres arrivent chez un assureur pour signaler qu’un toit a été arraché suite à une tempête ? Le satellite fournira les images qui le prouvent. » plus intéressants. L’Europe n’étant pas en avance dans ce domaine, une large fenêtre d’opportunités s’offre à nous. Si on agit suffisamment vite et suffisamment fort, on devrait pouvoir viser la place de n°1 en Europe. » Qui dit projet inédit dit sûrement anecdotes inédites… Nous sommes curieux ! « Maintenant on peut le dire car tout s’est bien passé mais… pour le lancement de notre premier satellite, on était sacrément à la bourre. Avec une prise de risques maîtrisée, nous avons lancé dans l’espace un satellite qui nécessitait d’être patché en vol. Une autre anecdote vient plutôt du front Ressources Humaines. À l’époque où nous n’étions encore que dix, une personne est arrivée dans nos bureaux affirmant avoir un entretien d’embauche. Bizarrement, cela ne nous disait rien. En effet, il n’y avait pas d’entretien prévu mais cette personne se présentait, au culot, pour en obtenir un. Nous l’avons laissée repartir et demandé de nous envoyer un CV. Néanmoins, une fois le CV reçu et après un test, nous l’avons engagée et elle travaille avec nous depuis ! »

D u temps, de l’argent et du talent. En quelques chiffres clés, l’Aerospacelab, fabricant entre autres de petits satellites spatiaux, c’est quoi ?
Quel est le ratio de la R&D chez Aerospacelab ? « 95 %. On ne fait quasiment que ça. Les satellites sont des engins assez capricieux qui évoluent dans des environnements extrêmes avec des températures qui oscillent entre 100 et 200 degrés. Pour assurer leur fiabilité et leur bon fonctionnement, la R&D joue un rôle central. En parallèle à cela, pour répondre plus rapidement aux besoins de nos clients et optimiser nos activités, on dédie une grande partie de notre temps à travailler sur la standardisation des différentes étapes de développement et de production. Il y a donc de la R&D consacrée à la création de satellites et de la R&D liée à l’industrialisation de nos satellites. Dans le futur, même en automatisant un maximum de tâches et en mettant en place un processus optimisé au mieux, je pense qu’on restera autour des 50 % de masse salariale et 50 % d’investissement en R&D. » L’Aerospacelab fait partie du NewSpace, un nouveau domaine entrepreneurial qui voit des entreprises investir l’espace. La Belgique a-t-elle une carte à jouer face aux entreprises américaines qui dominent le domaine spatial ? « Depuis toujours, la Belgique est bien classée et joue un rôle important dans le domaine spatial. Néanmoins, très souvent et suite au contexte dans lequel notre pays évoluait, nous étions tenus de nous cantonner à un rôle de suiveur de donneurs d’ordres avec une fonction de sous-traitant. Maintenant, on voit qu’il est possible de faire du spatial autrement. Il est donc possible pour nous de reprendre un contrôle sur la chaîne de valeurs, plus complète, avec des éléments
Smart Fact.
Les satellites sont des engins assez desenvironnementsquicapricieuxévoluentdansdesextrêmesavectempératuresquioscillententre100et200degrés.
Si vous ne construisiez pas de na vettes spatiales, que feriez-vous ? « J’ai toujours des plans B, donc je trouverais de quoi m’occuper. La biologie de synthèse me plaît beaucoup. Avoir quelques boîtes, avec un maximum de deux, ok. Mais faire partie de la jet-set de la tech, ce n’est pas mon truc. »
#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT INTERVIEW 9
En effet, exigeante, compétitive et dépendante des financements attribués à ces projets d’envergures internationales, l’industrie spatiale évolue dans le cadre de consortiums européens où chaque acteur saisit ses pièces du puzzle afin de prendre part au projet. En se positionnant tel un partenaire de confiance dans la recherche spatiale et en apportant son soutien et son expertise aux différentes entreprises actrices de cette conquête, le CSL jongle avec une moyenne de 60 projets en parallèle.
À la tête du Centre Spatial de Liège (le CSL), un institut unique en son genre en Belgique, Serge Habraken travaille avec une centaine de collaborateurs, dont deux tiers d’ingénieurs et de physiciens. En 60 ans d’existence, le CSL a participé à presque toutes les missions de l’Agence Spatial Européenne et à plusieurs missions de la NASA impliquant la réalisation d’instruments d’optique embarqués à bord de satellites, soit plusieurs dizaines (entre 20 et 30).
L’industrie spatiale belge : du labo à la réalisation industrielle
« Dans certains domaines comme celui des tests environnementaux, nous allons nous rapprocher le plus possible du zéro absolu, le point où disparaît le bruit thermique. Notre expertise est souvent incontournable pour de grandes missions. Certaines places sont prises jusqu’à 2030. Dans les autres domaines, par contre, nous ne sommes pas uniques, mais nous proposons des services indépendants et neutres dans le cadre universitaire ! »
Entre politiques européennes, compétitivité et enjeux majeurs en matière de recherche et développement, le secteur spatial est, disons-le tout net, un véritable OVNI pour les non-affiliés. Et si le cadre dans lequel il évolue semble être une évidence, la variété et la complexité des domaines qui le composent résulte plutôt d’un grand mystère.
De Juno à Planck en passant par ExoMars Nomad, Solar Orbiter ou encore SOHO EIT, « nous sommes un centre de recherches appliquées de l’Université de Liège, spécialisé dans la conception, le développement, l’intégration, la qualification et l’étalonnage d’instruments spatiaux. Pour ce faire, nous nous spécialisons dans l’optique, donc dans les satellites d’observation », explique-t-il. Et si la renommée du centre se base sur son statut en tant que premier institut de recherche et d’essais technologiques en instrumentation spatiale, sa renommée européenne avec tous les grands noms de satellites européens (Thales, Airbus, etc.) se fonde également sur ses capacités en matière de ‘test de qualification à l’environnement spatial’. « En Belgique, nous sommes les seuls à disposer de cette infrastructure d’essais environnementaux hautement spécialisée dans l’exposition des instruments, systèmes et satellites aux conditions extrêmes rencontrées dans l’espace. Les différents pays ont leurs centres qu’ils utilisent principalement dans le cadre de leurs missions de défense. Pour le reste, ils font souvent appel à nous. » Dans ce contexte de tests et simulations, le Centre Spatial de Liège s’applique à travailler sur des projets industriels personnalisés, mais aussi à simuler l’environnement spatial que les satellites devront supporter dans l’espace et à vérifier la qualité optique des instruments dans ces températures extrêmes.

Serge Habraken Président du Comité de Direction

Et si les températures extrêmes en spatial sont rarement très chaudes et ne dépassent donc quasiment jamais les 100°C, les températures cryogéniques peuvent descendre jusqu’à -270°C, soit près du zéro absolu, c’est-à-dire 273,15°C.
Du véhicule spatial au satellite en passant par la sonde et le lanceur (nom donné à la fusée dans le domaine astronautique), les engins complexes qui rendent la conquête de l’espace possible sont le fruit d’un développement approfondi et d’une fabrication impliquant parfois des milliers d’éléments. Pour voir le jour, subsister ou croître dans cet écosystème, les entreprises industrielles du secteur privé et public et les centres de recherche répondent aux commandes d’agences gouvernementales internationales en charge du développement de divers programmes spatiaux.
Une source de revenus essentielle à la préservation du personnel sur site puisque pour assurer sa pérennité, il est de la responsabilité du centre de maintenir lui-même son activité par le biais de contrats et projets. « On a commencé à approcher le nombre de 100 il y a vingt ans. On ne cherche pas à en atteindre 1 000, ce n’est pas un objectif de l’université, ni le nôtre. On cherche plutôt l’excellence et la reconnaissance de ce que l’on fait. » Entre les projets de recherches, l’amélioration continue des processus et la préparation de l’avenir, il est indispensable pour l’industrie spatiale d’avoir une longueur d’avance. Par le biais de toute cette R&D et via l’acquisition et le développement continu de compétences, ce centre sert également d’intermédiaire éducatif, de relais technologique visant à faire vivre ces expériences aux étudiants universitaires et participe ainsi à former ces futurs diplômés. De la transmission de connaissances à une expertise multifacette internationale reconnue, vous l’aurez compris, l’industrie spatiale belge et ses acteurs ont encore de beaux jours devant eux et de nombreuses surprises à nous offrir. Vous souhaitez en comprendre l’envergure en allant jeter un coup d’œil à l’infrastructure d’exception dont dispose le Centre Spatial de Liège ? Une journée porte ouverte se tiendra le dimanche 2 octobre 2022 dans le cadre de la journée découverte en entreprise en Wallonie. Alors, prêts à embarquer dans l’univers incroyable de l’industrie spatiale belge ? Nous aussi !
Dominique Tilmans Ancienne sénatrice et responsable du projet YouSpace
Switch To Space 3 pour un job, la tête dans les étoiles
Cette année, l’événement débutera avec trois sessions plénières (9h20 - 12h30) durant lesquels les intervenants développeront trois sujets aussi passionnants l’un que l’autre : « Le rôle de l’Europe et de la Belgique dans l’exploration de Mars », « La place de l’industrie belge dans l’objectif Lune et l’objectif Mars » et « Comment pouvons-nous bénéficier des explorations technologiques de la Lune et de Mars ? ». Avec ces différentes prises de parole, les organisateurs veulent notamment attirer l’attention sur l’importance du secteur dans la vie de tous les jours, et de son développement. « La société civile ne voit le domaine spatial que comme une affaire de gros sous. Mais elle ignore généralement les retombées extrêmement posi tives sur notre quotidien. Que ferait-on aujourd’hui sans les satellites ? ». Les interventions d’urgence, l’utilisation du GPS, la lutte contre le réchauffe ment climatique ou encore le développement des transports modernes n’auraient effectivement pas pris une telle ampleur ces dernières années sans le développement du secteur spatial.


Après les sessions plénières, ce sera l’occasion pour les jeunes de partir à la rencontre de la vingtaine d’entreprises sponsors présentes sur place. Et c’est sous la forme d’un speed dating et d’un CV corner que les organisateurs ont imaginé cette rencontre.
et n’aurait jamais vu le jour sans l’équipe qui le porte
?
bout
Ne tardez plus !
C’est ce qu’ont très bien compris les organisa teurs de l’initiative Switch To Space, le plus grand événement en Belgique dédié aux étudiants et aux jeunes professionnels intéressés par une carrière dans le domaine spatial. Pour cette troisième édi tion en quatre ans d’existence (l’événement se tient tous les deux ans), les organisateurs ont décidé de ne pas faire les choses à moitié comme à leur habitude avec un budget de plus de 125.000 €. L’événement se tiendra ainsi toute la journée du 19 octobre 2022 au Palais d’Egmont à Bruxelles et réunira plus de 50 intervenants, experts dans leur secteur, plus de 600 participants et une vingtaine d’employeurs potentiels. « Les jeunes ne savent pas encore vraiment ce qu’ils souhaitent faire après leurs années d’études. Ils ne se tournent presque jamais vers une carrière dans le domaine spatial parce que, trop souvent, ils en méconnaissent les nombreuses possibilités ! poursuit Dominique Til mans. Cet événement est donc l’occasion pour eux de rectifier le tir et de leur permettre de se projeter dans l’avenir ».
Ce qui promet une véritable richesse en termes d’informations ». Enfin, l’événement se clôturera sur un cocktail (18h) lors duquel les jeunes pourront s’adonner à un networking bienvenu dans cet univers aussi passionnant que prometteur. « Ce que nous souhai tons surtout faire découvrir aux jeunes, ce sont les raisons de s’enthousiasmer pour le domaine spatial, conclut Dominique Tilmans. Après tout, le travail représente environ 45 ans de la vie de chacun. Autant que cette fameuse tranche de vie se fasse la tête dans les étoiles ». genre à de bras quotidien sponsors. inscrire www.switchtospace.org.
au
Vous avez envie de vous
Switch To Space est un événement unique en son
Pour sa troisième édition, Switch To Space se tiendra ce 19 octobre au Palais d’Egmont. L’oc casion pour les jeunes de se familiariser avec un secteur d’activités plein d’avenir en Belgique.

« Trois grands tableaux seront affichés. L’un ras semblera les CV des jeunes, un autre compilera toutes les offres d’emplois disponibles et le dernier répertoriera les offres de stages ».

et les nombreux
S’il y a bien un domaine qui a de l’avenir devant lui en termes de Recherche et Développement, c’est bien le secteur spatial. Et pour cause, l’espace est encore une zone infinie à découvrir et la Belgique peut devenir un acteur fondamental de son explo ration si nous nous en donnons les moyens néces saires. Pour ce faire, nous devons nous assurer que les forces vives de demain soient au rendez-vous. Or il faut bien l’admettre, c’est ce dont le secteur manque cruellement à l’heure actuelle. « En 2014, sur les 35 000 personnes travaillant dans le do maine spatial en Belgique, 35% avaient entre 49 et 59 ans, explique Dominique Tilmans, ancienne sénatrice et responsable du projet YouSpace. Ce qui annonce prochainement un nombre de départs à la retraite conséquent ». Il était donc primordial de trouver des solutions afin d’attirer les esprits ingénieux fraîchement diplômés de nos universités.
La dernière partie de la journée (14h30 - 16h30) sera consacrée au développement de 7 nouvelles thématiques chères au monde spatial. On devrait notamment y aborder des questions brûlantes telles que l’utilisation des ressources locales sur les différentes planètes, les technologies spatiales pour la découverte de la Lune et de Mars, le rôle des télescopes ou encore l’avenir des astronautes dans l’exploration spatiale. « Ces sessions simultanées devraient accueillir jusqu’à 7 intervenants différents.
En Belgique, 2.700 postes sont actuellement à pourvoir dans le secteur de la R&D. Énorme ? Pas tant que ça si l’on s’en réfère aux profils recherchés et à la complexité de l’offre et de la demande. Dès lors, qu’en est-il de la compétitivité du secteur et comment le rendre plus attractif ? L e secteur de la recherche et du développement peut s’avérer complexe d’un point de vue ressources humaines et recrutement. D’une part, parce que de nombreux talents belges sont démarchés pour des postes à l’étranger, et d’autre part, parce que les profils recherchés se font de plus en plus rares. Ce qui engendre de la compétitivité au niveau national et international. Cependant, le recrutement de nos talents à l’étranger est à analyser plus en profondeur et relève d’une stratégie plus complexe. « Énormément de start-up, scale-up et autres spin-off voient le jour et ont donc besoin de recruter. L’une des tactiques en RH inclut le recrutement de personnes venant de l’étranger. Grâce à cela, des structures et entreprises étrangères sont intéressées par nos talents et les recrutent », explique François-Michel Bury, fondateur de Pahrtners, entreprise de recrutement dans le secteur. Ainsi, le recrutement au sein de la R&D est comparable à une plaque tournante. Si nos talents
La chasse aux candidats en R&D s’intensifie
— François-Michel Bury, fondateur de Pahrtners Par Morgane Mignolet
FOKUS-ONLINE.BE12 GESTION DES TALENTS
Mais alors, comment rééquilibrer la balance entre l’offre et la demande et comment rendre la R&D plus attractive à l’embauche ? Premièrement, en maintenant l’aspect multiculturel omniprésent dans le secteur, et ce, grâce à l’embauche de talents étrangers. Ensuite, en travaillant davantage autour des aspects communicationnels et marketing. Aujourd’hui, nombreuses sont les petites structures à ne pas assez se mettre en avant et à ne pas communiquer suffisamment autour de leurs innovations et projets, pourtant essentiels à la santé publique. Et enfin, en formant les acteurs de demain par le biais de formations continues et de stages professionnalisants.
En réalité, la vraie difficulté au niveau du recrutement repose sur les profils recherchés et la complexité des postes à pourvoir. « Il faut une meilleure adéquation entre les besoins des entreprises de biotechnologies et les cursus proposés au sein des écoles. C’est d’ailleurs ce que la Région wallonne est en train de mettre en place en favorisant les stages en entreprise et en développant des formations professionnalisantes », souligne Hervé Loréa, Talent Recruiter au sein de Mithra Pharmaceuticals. Il est donc essentiel que les cursus proposés évoluent au même rythme que celui du secteur de l’innovation et s’adaptent à ce Cesdernier.obstacles créent donc un fossé conséquent entre l’offre et la demande. Non seulement les profils recherchés se font rares, mais, paradoxalement, de plus en plus d’entreprises voient le jour. « L’évolution économique est plus rapide que l’évolution démographique. C’est la raison pour laquelle il faut également attirer des profils venant de l’extérieur », explique François-Michel Bury.
La R&D a donc tous les outils en main afin d’embaucher davantage de talents, belges comme étrangers, afin de continuer d’innover.
Si nos talents apportent une plusvalue à nos voisins, les leurs peuvent également offrir une valeur ajoutée pour l’avancée des recherches scientifiques et médicales belges.
apportent une plus-value à nos voisins, les leurs peuvent également offrir une valeur ajoutée pour l’avancée des recherches scientifiques et médicales belges.

De nombreuses formations existent également dans le domaine de la pratique du métier d’électrotechnicien comme dans le domaine de des produits. Il est important de se renseigner autant auprès d’organismes associatifs et privés qu’auprès des fabricants de produits eux-mêmes. « À l’heure actuelle, le secteur manque encore cruellement de personnel qualifié, de connaissances et de visibilité ». Et force est de constater que ces trois éléments sont essentiels au développement de la transition énergétique. « Le métier est sous-représenté et nous devons absolument opérer un changement de mentalité. La profession n’est plus la même qu’auparavant. Elle s’est complexifiée, digitalisée et est devenue beaucoup plus attractive », poursuit Peter Claeys. « Ce qui, nous l’espérons, permettra d’attirer de nouveaux jeunes talents ».
— Peter
Pour embrasser la transition électrique comme il se doit, la Belgique doit opérer certains changements : innovations, spécialisations des entreprises, formations du personnel, mais aussi conscientisation des consommateurs. Des évolutions non négligeables qui méritent toute notre attention.


défis
La transition énergétique est à nos portes. Notre monde s’électrifie et se digitalise de plus en plus. Sans grande surprise, ces changements sont au cœur d’un même processus qui nous mène vers l’efficience de toutes les installations électriques et la réduction des gaz à effets de serre. L’énergie 100% renouvelable d’ici 2050 devient une réalité à portée de doigts. Mais concrètement, quelles seront les premières innovations à avoir un réel impact sur notre quotidien ? Sans grande surprise, la généralisation de la voiture électrique sur nos routes est certainement ce qui bouleversera le plus nos habitudes. « Rappelons que toutes les voitures de société devront être électriques d’ici 2026 », explique Paul Jacobs, coordinateur Team Technologie chez Volta. « Les grandes villes comme Bruxelles interdisent d’ailleurs progressivement les moteurs thermiques ». C’est une véritable révolution que nous allons connaître dans les prochaines années. Tout comme le sera certainement la suppression du compteur classique au profit du compteur digital dans notre maison. « Vous pourrez dire adieu au tarif exclusivement basé sur la consommation d’énergie (kWh) et embrasser celui basé sur la simultanéité de la consommation (tarif de capacité en kW) », explique Peter Claeys, directeur chez Volta. Si on combine ce nouveau compteur digital avec un Energy Management System, on peut faire des économies d’énergie substantielles en distribuant adéquatement l’utilisation énergétique pendant 24h. «Vous éviterez ainsi de faire sauter votre disjoncteur, qui sera probablement amené à supporter simultanément une borne de recharge électrique, une installation TV et une pompe à chaleur ». La pompe à chaleur, puisqu’on en parle, constitue une troisième innovation qui fera certainement partie de votre quotidien d’ici peu. Et pour cause, dans les prochaines années, elle deviendra obligatoire dans les nouvelles constructions. « C’est l’une des meilleures solutions que les régions aient trouvées pour réduire la quantité de CO2 émis par les bâtiments habitables ou non ». On vous l’avait dit, l’avenir s’annonce électrique.

#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT VOLTA • BRAND REPORT 13
—
Vous
La énergétiquetransitionetses
Paul Jacobs Coordinateur Team Technologie Peter Claeys Directeur Rappelons que toutes les voitures de société devront être électriques d’ici 2026. Paul Jacobs pourrez dire adieu au tarif de capacité et embrasser celui basé sur la simultanéité de la consommation. Claeys
L’importance des formations
Mais encore faut-il que notre pays ne rate pas cette transition énergétique. Car, si le consommateur final est toujours demandeur de telles technologies, il doit pouvoir s’adresser à des acteurs nationaux qualifiés dans ces différents domaines d’expertise. « C’est simple, avec cette transition, on touche autant à la mise en place de nouvelles installations chez le consommateur qu’à la dispense de différentes formations et de conseils avisés aux entreprises », explique Paul Jacobs. Les changements seront tellement importants que les entreprises ne doivent pas avoir peur d’investir, de s’adapter et d’innover sous peine de voir des parts de marché grignotées par des acteurs extérieurs. « S’il est difficile de se lancer dans la production de voitures électriques, la création et l’installation de bornes de recharge, quant à elles, sont tout à fait envisageables », poursuit Paul Jacobs. Et quand on sait que 11 000 bornes seront notamment installées à Bruxelles d’ici 2035, on identifie aisément les opportunités à saisir pour les entreprises bruxelloises et wallonnes. « Le tout est de ne pas hésiter à se spécialiser. Cela concerne surtout les petites sociétés. Il y a suffisamment de boulot pour pouvoir faire des choix ». Sans compter que des liaisons et des partenariats avec d’autres entreprises sont toujours envisageables. Dans cet ordre d’idée, le rôle du politique est également capital. Des primes à l’innovation sont les bienvenues pour subsidier les entreprises qui veulent faire évoluer le secteur.
Volta est l’organisation sectorielle paritaire pour le secteur de l’électrotechnique. Les entreprises, les ouvriers du secteur ainsi que les enseignants et formateurs qui forment les futurs électrotechniciens peuvent s’adresser à nous. Nous contribuons à l’avenir durable du secteur par le paiement des primes aux ouvriers, l’organisation de formations subventionnées, l’information sur les nouvelles technologies et réglementations, le coaching RH, le networking et enfin le soutien aux enseignants et formateurs.
Quelle mission a initié le développement de cette application ?
« En 2019, lors de la Convention Citoyenne pour le Climat à Paris, j’ai été l’un des 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. Ensemble, on s’est rendu compte que la mesure d’impact environnemental était un enjeu majeur de la transition écologique et que les outils de mesure manquaient. On s’est donc accordé pour proposer une mesure qui a pour but d’imposer un score CO2 pour tous les produits et services d’ici 2024. Étant issu du monde du développement, je me suis rendu compte qu’il y avait suffisamment de données disponibles dans le secteur alimentaire pour proposer ce score environnemental dès aujourd’hui. » « En trois mois, la première version (MVP) a été développée et disponible sur les stores. Rapidement, l’utilisation de données moyennes et non de données exactes a montré ses limites. Pour remédier à cela, nous avons alors créé un logiciel permettant aux industriels de venir spécifier leurs propres données produits pour obtenir un score environnemental le plus affiné possible à retranscrire aux consommateurs. Suite à un pivot stratégique effectué l’année dernière, nous avons déconnecté Karbon en 2021 pour nous associer à l’application Yuka qui se charge de la communication environnementale avec les consommateurs, tandis que nous nous occupons de la communication et récolte de données avec les industriels.
Que ce soit pour faciliter les transactions professionnelles ou un accès individuel aux données, les applications se multiplient. Pour mieux servir leurs clients et partenaires, la créativité des entreprises peut maintenant compter sur des délais de développement très courts, ce qui ne les empêche pas d’améliorer sans cesse leurs applications, en innovant et en écoutant leurs utilisateurs. Nous avons interrogé trois entreprises qui ont développé des applications reconnues pour leur efficacité par un large groupe d’utilisateurs, pour leur demander comment elles en étaient arrivées à l’application que nous connaissons aujourd’hui.
Par Célia Berlemont
Combien de temps et d’étapes ont été nécessaires pour obtenir l’application que nous connaissons aujourd’hui ?
« La société évoluant vers le tout numérique, une identité numérique qui combine sécurité, facilité d’utilisation et respect de la vie privée, était devenue indispensable. En mai 2017, le consortium Belgian Mobile ID (les leaders belges du marché du secteur bancaire et des télécommunications) a donc lancé une identité numérique. Celle-ci permet au citoyen de s’identifier, s’authentifier, confirmer et signer en ligne. Elle doit répondre aux attentes des marchés privés et publics. En 2021, la Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI) est également rentrée dans le capital de itsme® afin de renforcer la collaboration privé-public et le développement de itsme® à l’international. » « La première version de l’application a été développée en 2 ans et lancée en 2017. En 2018, la possibilité de créer son compte itsme® avec la carte eID, en plus de la création via la carte de banque, a été rajoutée. Autres nouveaux développements : en 2019, la signature électronique qui permet d’apposer une signature qualifiée, équivalent légal d’une signature manuscrite. Et en 2021 : une nouvelle manière de créer un compte itsme® afin d’élargir le périmètre géographique. Ainsi, les citoyens néerlandais peuvent créer leur compte itsme® en utilisant leur carte ID ou passeport avec NFC. Aujourd’hui, itsme® continue à évoluer pour rendre la solution plus robuste, stable et accessible à chacun. » « De notre point de vue, c’est déjà une réalité puisque la technologie de itsme® a pris l’inclusion et la fluidité numérique en compte dans sa stratégie de développement. C’est à chaque fois le même rituel : qu’importe le partenaire, la manière de se connecter via itsme® est identique. J’initie l’action, j’ouvre mon appli, je confirme et je valide avec mon code itsme® ou mon empreinte digitale. Il était important pour nous de créer “le réflexe itsme®” et de garantir une expérience stable et donc facile, de quoi rassurer les personnes moins à l’aise avec le numérique. Itsme® investit également dans des outils pédagogiques afin de soutenir les acteurs de terrains tels que les aidants numériques. »

FOKUS-ONLINE.BE14 PANEL D’EXPERTS • DigitaliserDIGITALISATION
» « Dès lors qu’il s’agit de technologie, c’est la sobriété qui prime avant tout et l’innovation technologique si on ne peut pas faire autrement. Selon les thématiques et sujets, il est crucial de mesurer le réel impact de l’innovation technologique. Si c’est superflu, on peut et on doit s’en passer. Pour Karbon et Yuka, la fonctionnalité première est d’offrir aux consommateurs toutes les informations du produit en un scan, et ce, peu importe la taille du packaging, et donc de l’étiquette. Dans ce cas-ci, la technologie, et plus précisément l’application mobile, constitue le meilleur support pour permettre aux consommateurs d’approfondir leur connaissance du produit avant de passer à l’achat. » « Notre app mobile vient de fêter ses 10 ans. L’idée de développer notre app a germé suite à un événement dont tout le monde se souvient : l’annonce par Steve Jobs du lancement du 1er iPhone. À cette occasion, il s’est avancé en déclarant que dans un avenir pas si lointain, chacun d’entre nous en posséderait un dans sa poche. Il est clair que pour notre banque, cela a été un élément déclencheur et que notre volonté de nous retrouver nous aussi dans la poche des gens est née à ce moment-là. Ainsi, grâce à CBC Mobile, nous accompagnons nos clients au quotidien, nous leur offrons une expérience sans faille, instantanée, personnalisée et nous sommes accessibles partout et tout le temps. » « C’est un processus continu qui a permis à notre app CBC Mobile d’avoir été élue meilleure appli bancaire au monde. Pour l’améliorer et assurer une utilisation toujours plus facile, nous sommes en permanence à l’écoute de nos clients et de leurs idées et intégrons également toutes les nouvelles technologies. Ainsi, tous les 3 mois, CBC Mobile fait l’objet d’une mise à jour qui intègre toutes ces nouveautés. Mais entre l’idée et la mise en œuvre, il peut se passer plusieurs mois et cela nécessite des moyens très importants. En effet, il faut challenger l’idée, définir les objectifs, évaluer sa faisabilité, la programmer et la tester pour finalement la mettre à disposition des clients. » « C’est une réalité déjà en marche ! Plus de 80% de nos clients utilisent régulièrement leur app bancaire, et cela quelle que soit la classe d’âge. Ce succès repose avant tout sur la combinaison entre l’humain et le digital. Lorsque nos clients se rendent en agences, un coaching digital est proposé afin de leur montrer à quel point il est facile de réaliser leurs opérations via CBC Mobile. Pour répondre à la fracture numérique qui touche certains publics, le coaching combiné à l’intégration de notre assistant digital, Kate, permet de simplifier l’utilisation de notre application. A nos yeux, Kate est aussi révolutionnaire que l’a été le lancement de CBC Mobile il y a 10 ans. »
Qu’est-ce qui relève de l’innovation technologique dans le succès de votre application ? Stéphanie De Bruyne CEO Belgian Mobile ID (ItsMe) Bruno Menu Directeur Digital et Paiements CBC Banque Lambert Allaerd co-fondateur de l’application Karbon

et faciliter son quotidien avec 3 applis innovantes

#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT E-MOBILITY 15










Et si Steve Jobs ou Bill Gates n’avaient pas protégé leurs idées, Apple et Microsoft auraientils connu le succès qu’ils ont aujourd’hui ? Ne laissez pas votre idée vous être spoliée et faites appel à AContrarioMagaliLaw.Feys
À l’heure actuelle, on pense que si l’on souhaite acheter une voiture électrique il faut y mettre le prix fort. Et on pense souvent aussi que cela implique d’électriser tout le parc automobile de l’entreprise. En réalité, il n’en est rien.
Cela se reflète aussi dans les chiffres : l’an dernier, pas moins de 9 nouvelles immatri culations sur 10 concernaient des voitures de société. Dans la pratique, nous constatons que les entreprises misent de même pleine ment sur les systèmes qui transposent la carte carburant traditionnelle à la nouvelle réalité électrique. Ainsi, de plus en plus d’entreprises font installer une borne de recharge au do micile de leurs collaborateurs et supportent elles-mêmes les frais d’électricité afférents.
Le cadre fiscal existant ayant pour objet d’augmenter l’attrait du passage aux voitures électriques joue un rôle majeur à cet égard. « On constate aussi que la politique de nos gouvernements est de plus en plus clairement axée sur la mobilité à plusieurs échelons. Dans ce cadre, le principe de base est le recours à différents modes de transport. L’Europe montre nettement la voie en la matière », ajoute Lieselot Vanhaverbeke. Cette dernière prévoit par conséquent que le problème de perception qui entoure le coût de l’électrifica tion (sur le marché privé essentiellement) se dissipera au cours des prochaines années.
Brevet, licence, propriété intellectuelle, secret professionnel, transfert de propriété … Ces termes juridiques sont parfois très complexes à appréhender pour ceux qui ne sont pas spécialisés dans le droit. En 2017, Magali Feys lance son bureau d’avocats, AContrario Law, axée sur le droit commercial, la protection des données, l’IT, et surtout, la propriété intellectuelle. « C’est primordial pour une startup qui souhaite se lancer sur le marché d’avoir une protection autour de son idée et ce même sans avoir forcément recours à un brevet. Il existe d’autres moyens afin de protéger les propriétés intellectuelles. Il ne faut pas attendre qu’il y ait un objet physique. Il faut protéger aussi le processus, l’idée » affirme Magali Feys. « On a déjà vu des entreprises qui invitent des petites start-ups à venir pitcher leurs idées, les débouter et ensuite copier leur idée parce qu’ils ont les moyens de la produire », poursuit-elle. Comptez un budget entre 1.500 et 8.500 euros afin de bénéficier de l’expertise d’AContrario Law. « Le montant va varier en fonction du nombre de parties présentes, de la complexité de l’accord, … Nous n’avons pas de modèle prédéfini. Tout se fait au cas par cas », explique la fondatrice d’AContrario. Une somme que Magali Feys admet être élevée, mais qui assure la bonne conduite de l’entreprise. « Si, quand on arrive sur le marché, on se rend compte que l’on n’a pas tous les droits, alors on arrive dans des procédures beaucoup plus lourdes et onéreuses et cela peut complètement enrayer la commercialisation d’un produit », appuie la juriste. Elle rajoute qu’il est important dès le départ pour une start-up de s’entourer d’experts et de se protéger du mieux possible. « Tout n’est pas faisable au début, mais nous pouvons accompagner l’entreprise dans l’évolution du projet ».

Afin d’accompagner au mieux leurs clients, AContrario Law s’est entouré d’experts de différents domaines liés au secteur de la recherche et du développement. « Nous offrons un service unique en Belgique. Nous avons au sein de la firme des experts, non seulement des avocats, en protection des données, en cybersécurité, en droit de la technologie informatique, … et nous combinons leurs expertises afin d’offrir à nos clients un service juridique optimal. C’est essentiel d’avoir une stratégie de PI à 360° », confie la fondatrice.
« Les start-ups, des ScaleUp, des hôpitaux, des industries, de grandes entreprises pharmaceutiques, le gouvernement fédéral et des entités fédérées pour lequel on a rédigé des législations COVID, la Flandre… », énumère Magali.
Avoir une idée originale ou inventer un nouveau produit, c’est bien. Protéger cette idée, c’est mieux. La firme juridique AContrario Law s’est spécialisée dans l’accompagnement des entreprises et start-ups désireuses de préserver leur propriété intellectuelle. Un service très bénéfique économiquement et financièrement pour ceux qui en bénéficient.
ême si le prix moyen des véhicules électriques a considérablement diminué ces dernières années, les voitures électriques restent chères à l’achat. La majorité de la population pense donc qu’il est plus onéreux de rouler à l’électricité qu’avec un combustible fossile. « La mobilité durable est surtout l’apanage de quelques privilégiés », imagine-t on. Mais cette façon de penser est en décalage avec la réalité, explique Lieselot Vanha verbeke, attachée au Centre de recherche sur la mobilité, la logistique et la technologie automobile (MOBI) à la VUB, qui mène des recherches sur l’impact socio-écono mique de la mobilité électrique. Selon Lie selot Vanhaverbeke : « Si l’on considère ce que l’on appelle le Total Cost of Ownership (TCO), à savoir le coût total de possession d’un véhicule sur toute sa durée de vie, à l’heure actuelle une voiture électrique est parfois plus intéressante qu’une voiture diesel ou à essence classique. [...] Cela s’ap plique en particulier au segment “haut de gamme”. Dans le segment intermédiaire, les coûts sont assez similaires. Les voitures tra ditionnelles sont donc toujours moins chères uniquement dans le segment des citadines, les plus petites voitures. » Geert Degroote de Certipower, une entre prise qui installe des bornes de recharge, est également de cet avis : « Une voiture électrique est déjà très intéressante actuel lement, surtout pour ceux qui parcourent de nombreux kilomètres par an ». Selon Lieselot Vanhaverbeke, peu de consomma teurs tiennent compte du TCO d’un véhicule lorsqu’ils envisagent d’acheter une nouvelle voiture, c’est ce qui explique cette perception répandue de la majorité de la population en décalage avec la réalité. « Les recherches montrent que seul un quart des consomma teurs raisonnent de cette manière. Le prix d’achat reste un facteur décisif. »
On perçoit en même temps sur le terrain que l’approche TCO s’impose de plus en plus dans la population. « Tout le monde s’accorde sur le fait que les coûts de consommation prennent le dessus sur le prix d’achat, certainement en raison des prix actuels de l’énergie », explique Geert Degroote. Lieselot Vanhaverbeke prévoit dès lors que les augmentations actuelles des prix de l’énergie nous feront passer encore plus rapidement à une mobilité plus durable. « Les véhicules électriques sont plus efficaces en ce qui concerne la conversion énergétique et donc plus inté ressants en période de forte hausse des prix du carburant. » Qui plus est, ce décalage entre la per ception et la réalité est aujourd’hui, tota lement révolu sur le marché des voitures de société. « Les entreprises raisonnent de toute façon toujours sur la base du TCO. Pour elles, le choix de l’électricité est donc une évidence. En outre, les voi tures de société se situent généralement dans le segment légèrement supérieur », explique Lieselot Vanhaverbeke.
La protection de propriété intellectuelle, un enjeu primordial pour les start-ups
Non, les véhicules électriques ne sont pas nécessairement plus chers
Une stratégie de PI à 360° La firme AContrario Law travaille avec de nombreuses entreprises issues de milieux différents.
Par Bavo Boutsen
M




titulaire de biologie du développement et de génétique à l’Université libre de Bruxelles ainsi que directeur du laboratoire des cellules souches et du cancer de l’ULB, il y étudie le rôle des cellules souches épithéliales au cours du développement, de l’homéostasie et du cancer.
Avec à son actif 17 brevets dans le domaine de la carte à puce, Jean-Jacques Quisquater est également un expert publié dans de nombreuses revues internationales et le co-inventeur d’un schéma d’identification cryptographique, le protocole GQ (Guillou-Quisquater), utilisé par plus de 100 millions d’ordinateurs et clients aux quatre coins du monde.
Chercheuse qualifiée au Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS) et directrice du Service Géochimie de l’ULB, Vinciane Debaille est une géologue de formation, spécialisée en géochimie, c’est-à-dire l’étude de la composition chimique des matières géologiques comme les roches ou encore les Qu’ilmétéorites.s’agissede roches terrestres ou de météorites provenant de différentes origines telles que la Lune, Mars ou encore des astéroïdes, cette chercheuse qui a déjà réalisé plusieurs missions de collecte en Antarctique étudie, sur base de la composition chimique des roches et météorites, les différents processus géologiques qui les ont formées et permettent de déterminer leur âge. Célia Berlemont


Par
Cryptographeoculaires.belge, soit à la fois informaticien et mathématicien, et professeur à l’université catholique de Louvain, Jean-Jacques Quisquater est un expert en sécurité des systèmes de communication dont la spécialité réside en la protection des informations sensibles pour lutter contre la fraude.

Des écrans de smartphones sans griffes et reflets aux essuie-glaces silencieux, cette technologie unique au monde et multi-brevetée, qui consiste en la modification des propriétés des surfaces par bombardement d’ions, s’applique au quotidien.
Ces chercheurs belges qui font briller la R&D
À la tête d’une entreprise pharmaceutique dédiée aux produits pharmaceutiques innovants en ophtalmologie, EyeD Pharma, Mélanie Mestdagt est CEO et cofondatrice d’une entreprise à la croissance exponentielle. Pour répondre à un besoin médical non rencontré par les cliniciens, cette chercheuse de formation a pu compter sur l’écosystème wallon ainsi que sur le financement d’investisseurs convaincus pour encourager sa création et soutenir son Auxdéveloppement.commandes d’un navire qui emploie actuellement près de 100 personnes, la cheffe d’entreprise a récemment célébré l’inauguration de son propre CDMO (centre de développement et de fabrication) qui permettra le lancement de ses microimplants
FOKUS-ONLINE.BE16 INNOVATION
Avec à son actif plus de 800 articles scientifiques et 73 brevets ayant, pour une vingtaine d’entre eux, déjà conduit à l’industrialisation de produits/procédés, les réalisations de ce chimiste reconnu mettent en lumière la Belgique sur la scène internationale de la R&D.
Ingénieur civil physicien diplômé de l’Université de Liège en 1999 avec la « plus grande distinction », Laurent Geron est élu lauréat du Prix Arcelor à l’innovation 2005. Il est actuellement directeur technique d’IONICS, une PME liégeoise spécialisée dans le développement et l’approvisionnement de technologies ainsi que dans les procédés de revêtement et traitement de surface comme, par exemple, les dépôts de métaux précieux par plasma, par implantation ionique et galvanoplastie.
Connu et reconnu sur la scène internationale, Cédric Blanpain a été l’un des premiers chercheurs au monde à utiliser des techniques de traçage de lignées cellulaires dans la recherche contre le cancer. Ainsi, il a pu démontrer pour la première fois l’existence de cellules souches cancéreuses dans des tumeurs solides in Actuellementvivo.professeur
Petit pays est devenu grand, ou du moins est devenu terre de recherche et développement ! Au cours des dix dernières années, la Belgique a émergé pour progressivement se positionner comme acteur incontournable en matière d’innovation et d’idées émergentes. Mais qui sont-ils, ceux qui ont permis ce grand bond en avant ? Rencontre avec six de nos brillants chercheurs, déposeurs de brevets et experts qui contribuent à ce rayonnement mondial. Mélanie Mestdagt EyeDCEO Pharma SA QuisquaterJean-Jacques Cryptologue et membre WalChain Laurent Geron Directeur technique et responsable du département Engineering chez IONICS Philippe Dubois Professeur ordinaireRecteur de l’Umons Cédric Blanpain Chercheur belge dans le domaine des cellules souches Vinciane Debaille Chercheuse associée au Fonds de la libreprofesseureScientifiqueRecherche(FNRS)etàl’UniversitédeBruxelles(ULB)
Recteur de l’Université de Mons récemment réélu pour un second mandat consécutif, Philippe Dubois y est également professeur ordinaire et dirige le Service des Matériaux Polymères et Composites intégré au Centre d’Innovation et de Recherche en Matériaux Polymères Régulièrement(CIRMAP).invité à l’international, Philippe Dubois est un auteur publié, un inventeur prolifique et le lauréat de différents prix et distinctions majeures.



Pour la plupart des secteurs économiques, l’heure est à la digitalisation. Mais il en est un qui, plus que les autres, doit se remettre en question : celui de l’industrie. En Belgique comme en France, cette tranche de l’économie est en retard et doit, coûte que coûte, investir dans de nouveaux processus digitaux. Un véritable challenge !
La nouvelle révolution industrielle ne peut plus attendre !
Pourtant, partir d’une page blanche peut souvent faire peur lorsque l’on se lance dans ce type d’implémentation. Heureusement, de nombreuses sociétés-conseils offrent leurs services dans tout ce processus de transformation. Et ce, tout en respectant les contraintes et les besoins de chaque organisation. Elles mettent en place de nouveaux modes de fonctionnement pouvant répondre aux attentes d’aujourd’hui et aux défis de demain. “À l’heure actuelle, quatre domaines de compétence nécessitent une attention particulière si l’on veut faire la différence : l’automatisation et l’informatique industrielle, la robotique, le M.E.S. (Manufacturing Execution System) et la mise en place de solutions en cybersécurité industrielle.”, évoque Charles Costa. Si l’automation était bien entendu déjà au centre de l’industrie 3.0, elle devient cruciale dans l’industrie 4.0. Sans surprise, elle doit encore être renforcée. “C’est la première pierre sur laquelle tous les nouveaux modes de fonctionnement vont se reposer”, explique l’expert. L’amélioration de l’ensemble du M.E.S. va ainsi permettre de redéfinir les procédés garantissant la qualité, la traçabilité de même que la compétitivité de l’entreprise. On analysera notamment le fonctionnement des machines, les causes de leur arrêt ou encore la raison de certaines défaillances techniques. “Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. Cela fera gagner énormément en productivité !”. D’autre part, l’installation d’îlots robotisés va instaurer une toute nouvelle dynamique au sein de la chaîne de production. L’utilisation de bras robotiques va en effet permettre la répétition d’une tâche basique avec une précision sans précédent. Ce qu’un être humain n’aurait jamais pu réaliser sans se blesser ou sans endommager les produits concernés. “L’implémentation de telles lignes robotisées permet aux opérateurs de se concentrer sur des tâches plus qualitatives”. Enfin, il ne faudrait pas laisser la cybersécurité de côté. “C’est l’un des points les plus cruciaux. Et souvent les directions rechignent à même réaliser un audit de leur situation à ce niveau”. Si les entreprises hésitent autant, c’est pour une bonne raison : le prix important de telles mesures. “En soi, les services proposés correspondent aux prix du marché, mais la tâche est tellement imposante qu’elle fait généralement l’objet d’un plan d’action étalé sur plusieurs années”. Et pour cause, on parle souvent de plus de 30 ans de vide du point de vue de la cybersécurité. Mais sans cela, qui sait à quelles conséquences catastrophiques devra faire face le secteur industriel. “Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une attaque. Le tout est de savoir quand cela va arriver”, assure Charles Costa. “Et croyez-moi ! Les coûts d’une usine à l’arrêt dépassent largement les investissements réalisés en termes de cybersécurité”. Il vaut mieux prévenir que guérir. Chers industriels, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Charles Costa Adminstrateur
Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une attaque. Le tout est de savoir quand cela va arriver.
#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT B2C-ENGINEERING • BRAND REPORT 17
— Charles Costa, administrateur de B2C Engineering
B2C Engineering est une entreprise spécialisée dans l’intégration de solutions d’automation, de CSI et de robotique. Nous proposons aux industries un produit et une solution personnalisés. Nous répondons à leur besoin de projets industriels tout en cherchant à comprendre leurs attentes et leurs besoins. Notre but ? Offrir une réelle valeur ajoutée à leur activité. Nous proposons un travail de qualité, en toute sécurité et dans le respect de la santé et de l’environnement.

L’obsolescence des outils de production et les nombreux problèmes qui en découlent, la quatrième révolution industrielle, la réduction des budgets attribués à la maintenance, … on ne compte plus aujourd’hui les défis auxquels l’industrie doit faire face. Et malheureusement, force est de constater que le secteur est en retard sur ses obligations de modernisation. “Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue”, explique Charles Costa, administrateur de B2C Engineering. “On débloque de moins en moins de budget alors que les nouveaux défis se renforcent de jour en jour”. Et avec le temps, selon l’expert, c’est la concurrence de notre pays sur la scène européenne qui est en jeu. Il faut agir et tout de suite. L’industrie doit franchir le pas du “tout connecté”, de la cybersécurité et de l’IA. “Connecter l’ensemble du système permettra en effet de faire remonter toutes les données et de réaliser leur analyse minutieuse”. À la clé : une efficacité démultipliée, l’amélioration des points faibles et un boost incomparable de la compétitivité.

FOKUS-ONLINE.BE18 BRAND REPORT • ASSAR
u’on se le dise, l’architecture et le facility management sont étroitement liés. Si le rôle de l’architecte n’a cessé d’évoluer ces dernières années, le poussant de plus en plus à devenir l’intégrateur des nouvelles techniques du bâti, il a également dû renforcer sa relation avec les équipes respon sables de la gestion des installations. Et pour cause car ce sont ces dernières qui sont les plus à même de déterminer les futures dépenses du bâtiment. « Nous travaillons dans leur intérêt. Il est donc normal que nous les écoutions durant la conception », ex plique Pierre-Maurice Wery, architecte senior partner chez As sar. Sans compter qu’un bâtiment bien construit et confortable aura toujours un impact positif sur l’ensemble de ses occupants.

Q
Prendre en compte les besoins et diversités de chacun, enfants, adultes et seniors est au coeur de la mission d’ASSAR Architects dans chaque projet. En pratiquant l’architecture inclusive, ASSAR conçoit et dessine les lieux de bien-être et de bien-vivre. Associer les compétences professionnelles d’ASSAR aux avis et considérations des occupants, riverains et institutions, est ce qui permet de proposer une architecture profitable à tous, ancrée dans le présent et tournée vers le futur.
Christophe Uten Architecte associé Pierre-Maurice Wery Architecte senior

« Churchill disait : “Nous façonnons nos bâtiments, puis ce sont eux qui nous façonnent”. Cette phrase est loin d’être anodine. » Mais comment être certain de les façonner le plus adéquatement possible ? En s’assurant que le bâtiment dans lequel on évolue soit durable et à basse énergie. « L’architecture durable est une architecture qui a pris la réelle mesure de son impact et qui compose avec ce dernier, bien plus que par le passé », affirme Christophe Uten, architecte associé chez Assar. Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe encore aucune recette miracle ou mode d’emploi pour mener à bien un tel projet. Car derrière le mot ‘durable’ se cachent différentes formes et idées de constructions. Du minimalisme bon marché au déferlement de technologies hors de prix, les techniques de conception d’un bâtiment basse énergie sont multiples et aux effets divers. Mais pour nos deux architectes, la solution aurait tout de même un nom : l’architecture frugale. Tout en étant durable, l’architecture frugale viserait en effet l’utilisation de justes moyens dès les premières étapes de la mise en œuvre d’un bâtiment. Rien de trop, rien de trop peu. « Il faut supprimer les éléments de construction susceptibles de rendre le bâti obsolète et limiter les sophistications technologiques », précise Pierre-Maurice Wery. Le frugal trouve ses racines dans l’architecture romane qui privilégie une économie de moyen tout en procurant un résultat énergétique et une capacité à bien vieillir. Ce type de bâtiments offrirait d’ailleurs des possibilités de rénovation et de transformation inouïs. « Pour seul exemple, il a été possible de transformer les dortoirs d’une école militaire du 19ème siècle en laboratoire de recherche avec une facilité déconcertante », explique Pierre-Maurice Wery. « Nos prédécesseurs ont réussi à composer une architecture durable sans en avoir la volonté. Il faut s’en inspirer ! »L’architecture frugale plaide donc pour une structure de bâtiment à la fois simple et pérenne.
L’architecturepartner durable est une architecture qui a pris la réelle mesure de son impact et qui compose avec ce dernier, bien plus que par le passé.
« La réflexion et la créativité font partie de notre quotidien. On ne compte plus les discussions et les nombreuses simulations pour se faire une idée de la vie future du bâtiment ». Un travail de longue haleine qui mène souvent à des coûts plus conséquents que dans le passé. Mais c’est pour une bonne raison selon Pierre-Maurice Wery. On aurait tendance à comparer des constructions durables avec les constructions ‘jetables’ des années ‘50 à ‘70. « Ces dernières n’ont généralement pas coûté très cher car elles ont été rapidement construites après la seconde guerre mondiale. Mais la plupart doivent aujourd’hui être détruite ». Selon l’architecte, il serait donc plus judicieux de se référer au TCO (Total Owner Cost) et au coût annuel d’investissement et non à celui du bâti. « C’est simple : plus la vie du bâtiment est longue et plus le TCO est faible ». Et en termes de TCO, autant dire que l’architecture frugale vous permettra certainement de faire des économies substantielles.
— Christophe Uten Le Facility Management, c’est également pouvoir se poser les bonnes questions concernant la construction adéquate du bâtiment pour son entreprise. Entre créativité et durabilité, l’architecture frugale offre une piste de solutions non négligeable.

Simple à l’oeil mais pas au labeur Croire qu’une solution de conception demande peu de travail parce qu’elle est évidente est un biais que rencontrent généralement les architectes. Car sous ses airs de simplicité apparente, l’architecture frugale demande une réelle maîtrise.
L’architecture frugale, une solution pour la construction durable
#FOKUSRESEARCH&DEVELOPMENT CHRONIQUE 19 fokus-online.be Découvrez-en plus sur #fokusresearchpoweredbysmartmediaagency @smartmediaagencybe Fokus-online.be






Jusqu’ici, le chemin n’a pas été facile, mais les ambitions et défis à relever sont d’autant plus stimulants, comme en témoigne la nouvelle signature de la Feuille de Route 2020-2025 du pôle wallon des CleanTech. Qu’il s’agisse de GreenWin ou des autres acteurs R&D, nous restons plus que jamais à l’avant-garde d’une nouvelle industrialisation écoresponsable. Et ce n’est pas le Green Deal européen et les plans de relance wallons qui permet tront de dire le contraire ! Dix ans de défis en

Dans un monde où les ressources et leur accès sont, par nature, limités et où la géopolitique est en ébullition, la réduction des impacts énergétiques environnementaux doit être dans tous les esprits. Et ce, sans pour autant diminuer la valeur économique des produits. Cela demande de dégager des solutions concrètes, de transformer les menaces en opportunités et de créer les conditions d’un épanouissement équilibré, durable et écores ponsable.

Recherche et Développement En Belgique, la Recherche et Développement est loin d’être à la traîne. Depuis plus de 10 ans, nous prenons le sujet à bras le corps. Notamment dans la transition industrielle et environnementale en Wallonie.
Par Marc Van Den Neste Président GreenWin




D epuis une bonne dizaine d’années, la Belgique est devenue une véritable référence en matière de Re cherche et Développement en Europe. Elle se classe même parmi les leaders mondiaux avec un niveau de dépense en R&D de 3,17% du PIB en 2019. Un des objectifs de notre pays est très clair : opérer une transition industrielle et environne mentale durable et efficace. C’est notamment sous cette bannière que la Wallonie s’est dotée en 2011 d’un pôle de compétitivité supplémentaire dédié aux CleanTechs : GreenWin. Un exemple parmi d’autres de l’implication belge dans la résolution des en jeux sociétaux les plus marquants de ce siècle. Et ces défis, autant dire qu’ils sont nombreux et complexes.

Tout un programme, donc ! Sans compter que nous devons également veiller à adapter l’ensemble de notre modèle industriel aux réalités actuelles. En effet, nous ne pouvons plus ignorer la transition vers une économie bas carbone. Nous devons donc adopter au plus vite des pratiques circulaires qui permettront, rappelons-le, de maintenir la valeur économique des produits et des ressources dans le temps, tout en minimisant la production de déchets. Nous devons aussi confirmer la tran sition numérique raisonnée qui se veut être un véritable vecteur de la compétitivité des entreprises et un levier de la réindustria lisation, tellement vitale pour notre indépendance géopolitique. Enfin, inutile de souligner qu’il est primordial de prendre à bras le corps les changements climatiques et l’adaptation des infrastructures et des bâtiments, les aménagements du territoire et bien d’autres problématiques du même genre.
Marc Van Den Neste

La Belgique s’implique ainsi dans la résolution des enjeux sociétaux les plus marquants de ce siècle.






































sustainability we are climate protection renewablecirculareconomyresources www.epal.eu

