Electrique vs essence TEXTES MARC-OLIVIER HERREN | PHOTOS EMANUEL FREUDIGER
CITROËN Ë-BERLINGO FEEL PACK M
P
récurseur du segment des ludospaces en 1996, le Citroën Berlingo plonge délibérément dans l’ère électrique. A tel point que, sur certains marchés – pas en Suisse, ouf! –, il n’est désormais plus proposé qu’en version ë-Berlingo. Cette dernière reprend les fondamentaux des modèles électriques Stellantis. A savoir un moteur synchrone de 136 ch et une batterie lithium-ion d’une puissance brute de 50 kWh. Constat réjouissant, cet accumulateur implanté sous le plancher ne grève ni l’habitabilité ni le volume utile faramineux de ce ludospace dont l’esthétique ne déroge de celle de ses pairs thermiques que par quelques filets de couleur anodisés.
les situations routières. Même le mode Eco bridant le moteur à 60 kW permet d’évoluer sereinement en agglomération et sur autoroute. On privilégiera d’ailleurs cette option sur voie rapide car l’autonomie restreinte circonscrit ce ludospace au trafic périurbain. Là, nous avons obtenu un rayon d’action de 181 km en conditions hivernales. En revanche, on ne dépasse guère les 150 km en se tenant aux vitesses autoroutières. Salutairement, ce véhicule accepte des recharges à 100 kW aux bornes rapides. Du coup, on hésite à positionner le sélecteur sur le mode Sport, qui libère l’intégralité des 136 ch. Dommage surtout que ce ludospace pesant à peine 150 kg
Au quotidien, la version courte essayée respire l’agrément de marche. Par défaut, elle évolue en mode Normal limitant la puissance à 80 kW. Suffisant pour délivrer un bon allant dans toutes
de plus que son pendant essence affiche alors des reprises énergiques. Ces ardeurs ludiques sont toutefois réprimées par des prises de roulis marquées en virage. Rien de préjudiciable pour un véhicule à vocation familiale. Car ce Berlingo offre un vaste habitacle. Les passagers arrière des déclinaisons supérieures y accèdent par deux larges portes coulissantes et disposent de trois sièges individuels escamotables. Lesquels dégagent un immense espace de chargement. Enfin, si le surcoût de la variante électrique (5500 fr.) n’a rien de rédhibitoire, ce ludospace voit les grands espaces des vacances s’éloigner vu son autonomie réduite. Un choix de société. ◆ Marque/Modèle
Le ë-Berlingo partage la carrosserie et l’équipement du 3e opus lancé en 2018.
Catégorie Longueur/Largeur/Hauteur Volume du coffre (usine) Moteur Puissance/Couple Boîte à vitesses/traction Accélérations 0 à 100 km/h (usine) Capacité batterie lithium-ion/réservoir essence Consommation (moyenne du test) Autonomie essai/usine (WLTP) Puissance de recharge maximale Charge tractable non freinée/freinée Prix
La prise accepte des recharges aux bornes rapides DC de 100 kW. Le Berlingo est doté de série d’un chargeur embarqué de 11 kW.
Agrément et facilité de conduite Habitabilité et volume utile préservés Surcoût version électrique acceptable Performances et reprises moteur TATSIANA ZAYATS/DREAMSTIME.COM
Possibilité de recharge rapide Véritable cargo familial Autonomie autoroutière restreinte Prise de roulis sensible en virage Prix global conséquent Equipement de série juste correct TCS helpline électromobilité:
42 touring | mars 2022
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