AUTO 286
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«Gottéron est une marque fantastique» Hubert Waeber a bâti un petit empire automobile, avant de reprendre la présidence du HC Fribourg-Gottéron. Prochain objectif du CEO de AHG Group : un titre de champion suisse ! Par Pierre Thaulaz
MON PREMIER TRAVAIL A CONSISTÉ À REVOIR L’ORGANISATION INTERNE DU CLUB.
Le Garage Belle-Croix, à Villars-surGlâne, le centre de pilotage ? Oui. Chaque garage a un responsable de filiale, tandis que les RH ou la comptabilité sont centralisées ici. Depuis une année et demie, on fait en sorte de donner plus de responsabilités aux responsables de filiales, parce que les clients établis dans le canton de Berne ne sont pas les mêmes qu’à Bulle ou à Tavel.
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UTO : Quel est votre parcours automobile ? Hubert Waeber : J’ai effectué mon apprentissage au Garage Central, à Fribourg, avant de prendre la responsabilité de l’atelier à 22 ans. A 24 ans, je suis devenu chef de vente et à 25 ans directeur du garage, à la tête de 40 employés. Je suis resté 17 ans à Fribourg avant de partir 4 ans en Suisse alémanique. Je suis revenu en 1998, et j’ai commencé au Garage Opel, à Tavel. La Singine, c’est votre région… A Tavel, j’allais à l’école avec l’un des fils Schweingruber et je n’arrêtais pas de lui répéter : «Ah, si mon père avait un garage comme celui-là…»
Un garage que vous avez fini par racheter… J’ai acquis petit à petit des actions avant de reprendre la direction. Après, d’autres propositions ont suivi. Toutes concernaient des garages en proie à des problèmes de succession, ou alors ils étaient trop petits pour être concessionnaires principaux et presque trop grands pour être agents. J’ai créé une première holding, appelée Centre Automobile Fribourg SA. Suite à une nouvelle acquisition à Bienne, j’ai décidé de changer ce nom peu en adéquation avec la ville et de créer la holding AHG.
Avez-vous hésité avant de reprendre la présidence de Fribourg-Gottéron ? J’ai longtemps réfléchi. Ma première réaction a été de dire que ce n’était pas possible. Mais il faut préciser que je suis depuis 4 ans au conseil d’administration. J’y suis entré parce que j’étais l’un des sponsors principaux depuis quelques années, et que j’avais des liens avec le club. Mon premier travail a consisté à revoir l’organisation interne du club. Un club qui s’est professionnalisé ? Oui. Il le fallait pour passer à la prochaine étape. On a notamment renforcé l’administration et on a développé le mouvement juniors. Vous avez construit les bases… Voilà. Des joueurs venus d’autres clubs, à l’exemple de Furrer, Berra ou Walser, sont sidérés de voir à quel point on est bien organisé au niveau interne. L’entraînement physique, la physio, tout est bien structuré. Bien sûr, les fans veulent des résultats, et malheureusement il nous a manqué un point la saison dernière pour être en quarts de finale…