ÉDITO
Il y a ceux qui en ont été tellement privés l’an dernier qu’ils rêvent, cette année, de fêtes plus flamboyantes que jamais. La frustration engendrée par la pandémie a décuplé leurs envies de se faire plaisir, s’amuser, danser, s’habiller, briller (p. 64). À l’image de ces créateurs qui, en plein confinement, ont imaginé un univers de glamour et d’insouciance, digne de Gatsby le magnifique. Des robes charleston, des boléros en plumes, des volants, de l’or, de l’argent, des paillettes partout (p. 84).
Il y a ceux pour qui, les fêtes, c’est avant tout l’occasion de célébrer leur appartenance à un clan, une tribu, un groupe - un des besoins essentiels de l’être humain (p. 60) - et de renforcer ces liens. Et puis il y a ceux qui les considèrent comme une corvée, un diktat sociétal, et sont heureux que la pandémie leur offre un bon prétexte pour s’en débarrasser. Enfin, il y a tous ceux, nombreux, « qui n’en ont pas » parce qu’ils travaillent, parce qu’ils n’en ont pas les moyens, parce qu’ils n’ont pas le cœur à faire la
fête… Alors, comme Stromae (p. 54) levons notre verre et pensons d’abord à eux. Il y a sûrement une famille, une personne isolée, un sans-abri près de chez vous qui seraient heureux d’avoir aussi un petit bout de fête. Et si vous ne savez pas à qui vous adresser, vous pouvez toujours contacter les restos du cœur (restosducoeur.be). Belles fêtes à tous ! Julie Rouffiange Rédactrice en chef – jro@marieclaire.be
PHOTO PERSONNELLE.
LES FÊTES, ENFIN?