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Avant-propos Originaire de la campagne grenobloise, j’ai grandi au pied des montagnes. Le regard orienté vers le ciel. Issu d’une famille de randonneurs, mes premiers pas se sont presque accordés avec mes premières randonnées. Sensibilisé à ce paysage, j’y ai passé la plupart de mon temps libre, et ce, en toutes saisons. L’hiver reste ma préférée. Mais pourquoi l’hiver ? Selon moi, c’est la saison la plus « puissante » dans ce qu’elle évoque et engendre. Tout est accentué en montagne, les températures, les éléments, la lumière… L’hiver en est un parfait exemple tant il éveille l’imaginaire et bouleverse les quotidiens. Avec en fer de lance, un subtil « météore blanc », la neige. Cependant, aujourd’hui nous sommes face à un nouveau danger, toujours lié à la neige. L’eau, ressource vitale, composante de la neige, va devenir un véritable enjeu de partage au sein de nos territoires. Alerté, il y a près de deux ans en lisant un article d’un journal local : « Boire ou skier en Isère, faudra-t-il choisir ? »1. Il a particulièrement retenu mon attention requestionnant mes préoccupations personnelles. Pourtant fervent amateur de ski depuis toujours, je ne peux me faire l’avocat du diable et la réponse à la question de l’auteur est pourtant simple. Mais à l’ENSP, on nous apprend aussi à reformuler la question. Les problématiques de ressources territoriales ou du changement climatique sont souvent au cœur des ateliers menés au sein de la formation de DEP. Ils ont fait émerger en moi l’envie d’essayer de changer les choses. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’orienter mes recherches sur ce sujet et de les appliquer sur un terrain d’étude, Bourg-Saint-Maurice. Ce site s’est révélé durant l’été 2019, en plein questionnement sur mon sujet de recherche, un mouvement à interpellé mon attention. Le PACT2, pour qui, à la suite d’une investigation sur les grands projets touristiques (ici le Club Med de la Rosière), il semblait « nécessaire de penser ensemble l’avenir de notre territoire ». Alarmé par cette prise de conscience d’acteurs locaux, c’était l’occasion de mettre en relation mon regard de jeune étudiant avec des revendications fondées et des problématiques d’avenir sur un territoire. En cette période trouble et après plusieurs mois de travail, je pense que cette étude cherche à tirer la sonnette d’alarme quant aux changements qui attendent ce territoire, surtout quand je constate un matin en cette période de confinement, la colère des habitants quant à l’état du site du chantier du Club Med à l’arrêt3. Comme un cycle bouclé, j’espère que cela servira de leçon pour l’avenir. Parce que ce travail se veut également porteur d’espoir, véhiculé par les acteurs rencontrés et ayant permis l’élaboration de ce mémoire. Alors, pourquoi ne pas reformuler la question de l’article, au fond, quelle montagne voulons-nous pour demain ? 1. Article du dauphiné : https://www.ledauphine.com/isere-sud/2018/12/27/boire-ou-skier-en-isere-faudra-t-il-choisir 2. Parct d’avenir citoyen de la Tarentaise : https://www.pact-tarentaise.com/ 3. https://www.ledauphine.com/edition-tarentaise-maurienne/2020/03/30/spectacle-desolant-autour-du-chantier-duclub-med?fbclid=IwAR2ji_mQknq-csEZZM3XmJigchTU6Q1wBklOhyIavpCbblyotK5wGtI6HZo