Cosy Mountain #55

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L 12688 - 55 - F: 9,50 € - RD BELUX 10,5 €CH 15,6CHF N° 55 ART DE VIVRE I ARCHITECTURE I DÉCO I TENDANCES
SPÉCIAL CHALETS

Le bonheur à toutes les altitudes

Les Chalets Kiora

Les Chalets de l'Aiguille

LES BELLEVILLE

PEISEY-VALLANDRY

MEGÈVE

SAMOËNS MANIGOD

LE GRAND-BORNAND

NOTRE-DAME-DE-BELLECOMBE

Le Bois des Ours

Chalets 1467

+33 (0)4 50 33 56 63 edifim.fr
MÉRIBEL COURCHEVEL
- Crédit photo : Limpid, Valentin Studio - Illustrations à caractère d’ambiance. RCS Chambéry n° 852 934 546.
Collection Hiver 2022-2023
Naos
HÔTEL ANNAPURNA 734 Route de l’Altiport73120, Courchevel 1850, France Tél. : +33 (0)4 79 08 04 60 info@annapurna-courchevel.com Instagram : hotelannapurna « UN EMPLACEMENT PRIVILÉGIÉ POUR UNE EXPÉRIENCE ALPINE UNIQUE » HÔTEL ***** SPA, BAR & RESTAURANT
Magnifique villa avec piscine ossature
PROPRIÉTÉS D’EXCEPTION ENTRE LAC ET MONTAGNES UNIQUE PROPERTIES BETWEEN LAKE AND MOUNTAINS ANNECY SOTHEBY’S INTERNATIONAL REALTY 8, rue Sommeiller 74000 Annecy | Tél. 04 50 51 03 10 | contact@annecysothebysrealty.com www.annecysothebysrealty.com
bois

SUPERBE CHALET DE 743 M2

DOMINANT LA VALLÉE DU GIFFRE ET LE GRAND MASSIF

Prix : 4 600 000 €

Ref : OK1-1039

Surface : 743 m2

Pièces : 15

Chambres : 11

CHALET DE 1776

Situé à 1000 mètres d'altitude, avec une vue et un ensoleillement exceptionnel, à 1h de Genève et d'Annecy. Accessibilité rapide aux remontées du Grand Massif.

ENTIÈREMENT RÉNOVÉ AVEC DES PRESTATIONS TRÈS HAUT DE GAMME

Prix : 3 450 000 €

Ref : ok1-1155

Surface : 320 m2

Pièces : 12

Chambres : 5

Localisation est idéale, avec une vue sur les montagnes et toute la chaîne des Aravis. A proximité des pistes de ski et du village.

" Glissez mortels, n'appuyez pas ”

Le début de saison 2022-2023 aura été pauvre en flocons, beaucoup plus riche en Posts, souvent sulfureux d'ailleurs, qui surfaient sur la rareté de l’or blanc pour flinguer in fine l'activité ski et nourrir ce qu'on peut appeller désormais le "ski bashing" ! Comme un pied de nez qui faisait taire le manque de nuance, la neige et le froid sont donc arrivés autour du 10 janvier, installant un beau manteau neigeux un peu partout dans les Alpes, 1 mètre en cumulé et en quelques jours dans la station des Saisies par exemple, pourtant perchée à « seulement » 1650 m d’altitude.

Que faut-il en déduire ?

D’abord que la rareté de la neige en ce début saison ne suffit pas à démonter un modèle, nous avons eu des années vierges de flocons alors même que nous ne parlions pas de changement, voire carrément des hivers secs comme ceux de 1963-1964 et plus proche de nous 2006-2007…

Ensuite qu’on ne peut limiter la vision de la montagne et de son économie aux stations qui dépendent du ski. LES montagnes -car c’est bien au pluriel qu’on doit voir nos sommets, surtout en France riche de diversité géologiquene sont pas confrontées aux mêmes changements. On nous prédit la mort des sites en dessous de 1800 m alors même que l’épisode sanitaire nous a démontré une formidable résilience de leur part en renouant principalement avec l’art de vivre qui les caractérisent, le retour de l’agro-pastoralisme et parfois même de jeunes artisans venus ressourcer ces territoires culturellement riches.

Enfin qu’il faut se méfier des cris d’orfraie -écolos ou pas- masquant le plus souvent d’autres intérêts économiques et de pouvoir. On voit poindre sur les réseaux sociaux des discours émis par des auteurs d’études, des auteurs tout court, des experts de toutes sortes, des ingénieurs divers et variés, tous s’exprimant souvent vertement sur ces sujets sans jamais prendre en compte la vie du terrain, l’avis des gens qui vivent ces territoires, niant même les exemples d’actions faisant bouger les choses pour mieux prendre en compte la biodiversité en montagne, les problèmes liés à l’eau, à l’énergie. Leurs propos se parent de vertus pour mieux cacher des activités lucratives sur le thème du changement, lequel devrait être envisagé collectivement, sans opportunisme quel qu’il soit, pour mieux impliquer tous les acteurs concernés.

Nul doute que le climat change, nul doute que la montagne doit s’adapter -qui est climato-sceptique aujourd’hui en montagne ?- mais rien ne peut justifier l’utilisation de ce thème central par quelques-uns qui le détournent à des fins idéologiques et économiques pour leurs propres intérêts.

« Glissez mortels, n'appuyez pas », ce mot qui parle à l’évidence pour une traversée légère de la vie, et se suffit à lui-même, est en fait extrait d’un quatrain, qui figure au bas d’un tableau représentant des patineurs, mais cela aurait pu être des skieurs, ceux-là même que cherchent à culpabiliser nos nouveaux parangons de vertu :

Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas

Le précipice est sous la glace

Telle est de nos plaisirs la légère surface

Glissez, mortels, n’appuyez pas...

A bon(s) entendeur(s) salut !

11 ÉDITORIAL

COSY MOUNTAIN est édité par ÉDITIONS COSY

SAVOIE Technolac

18, ALLÉE DU LAC STANDRÉ

73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX

Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 www.cosy-design.com

Directeur des publications

Claude Borrani / claude@cosy-editions.com

Grand Reporter

Noëlle Bittner / nb.bittner@gmail.com

Rédaction

Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Marie-France Sarrazin

Maquette

Cornelia van der Putten / cornelia@nish-design.com www.nish-design.com

Conseillères en communication

Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com

Olivia Gontharet / olivia@cosy-editions.com

Conseillers en communication

Kamel Beghidja (46 11) / kamel@cosy-editions.com

Aurélien Martinez / aurelien@cosy-editions.com

Thomas Dolomingo / Alternant / thomas@cosy-editions.com

Administration et relations clients

Pascale Torque / compta@cosy-editions.com

Dépôt Légal : en cours

PROV 007220

Périodicité : annuelle

Parution : février 2023

IMPRIMÉ EN FRANCE

ESTIMPRIM

ZI la Craye

25110 Autechaux

FRANCE

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

SOMMAIRE

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PAGE CertifiéPEFC Ceproduitestissude forêtsgérées durablementetde sourcescontrôlées www.pefc-france.org

NEWS

Quoi de neuf de cosy au sommet ? I 16

INSPIRATION

Pistez les tendances I 36 Séquence inspirations… Ouvrir l'œil et se faire plaisir !

SPECIAL CHALETS

CHALET D’EXCEPTION

Un chalet comme une oeuvre d'art I 48 "Le 1550" : le premier chalet signé Iconic House avec l’Atelier Giffon et Joséphine Fossey.

VISITE PRIVÉE

Chalet Charlotte I 60

Une cabane familiale inspirée par le Canada et des Adirondacks à la périphérie de Megève, face à la majesté du Mont Blanc. Bienvenue dans le chalet cosy de Charlotte Amar, designer de "Feels Lake Home", une collection de vaisselle précieuse inspirée par ses passions et ses voyages.

DÉCORATION

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© Monica Spezia / Living Inside Couverture : Iconic House. Photo © Mr Tripper.
La maison du soleil levant I 67 Remplie de lumière naturelle du lever au crépuscule, cette maison de montagne où vivent un chef talentueux et sa famille mélange des éléments alpins traditionnels et des pièces de design minimalistes. Le cœur de la maison (autrefois une grange) : la cuisine, bien sûr. PEFC/19-3-3

RESTAURATION

Perfection suisse I 76

Le petit village d'Ardez, dans les Alpes suisses du canton des Grisons, est considéré comme l'exemple type d'un village où les coutumes, les traditions, la langue et le mode de vie sont restés intacts. La preuve avec cette restauration exemplaire de maison typique de l'Engadine à travers une architecture villageoise restée presque inviolée depuis 1622.

DÉCODAGE

L’hôtellerie des sentiments… I 86

ARCHITECTURE

Les Arcs, la station archi-ski ! I 92

Classés au Patrimoine de l’architecture du XXe siècle, les Arcs offrent une leçon d’architecture, de lecture du paysage et de vie ! C’est skis aux pieds que nous vous embarquons repérer les plus belles vues panoramiques. Tout schuss !

PORTRAITS

Du rock, du bois et du talent I 102 Entrepreneur dans l’âme, Greg Joly-Pottuz s’est lancé dans la promotion immobilière et la maitrise d’œuvre. Sa femme, Emilie, quitte son poste à l’hôpital, se forme et devient décoratrice. Depuis quelques mois, elle enchaîne les chantiers de rénovation. Cosy est allé à leur rencontre à Praz-sur-Arly.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

La saga Cappezzone I 112

ARCHITECTURE

Flaine, le retour en grâce I 120 Après une période de désamour, la station de Flaine dessinée par l’architecte Marcel Breuer redevient attractive. Quel regard porter aujourd’hui sur cette architecture minérale, labellisée patrimoine du XXe ?

VISITE PRIVÉE

Le grand virage d’une cabane de berger I 132 En héritant du Christiania, le chalet familial au cœur des 2 Alpes, deux sœurs ont décidé de lui redonner vie, sans perdre le fil de l’histoire de leur grand-père, pionnier de la station.

RÉNOVATION

La cinémathèque d'images de montagne à Gap, I 140 nouvel écrin des films au sommet…

CARNET D’ADRESSES I 146

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PAGE 86 PAGE 132 PAGE 92
© Raj Bundhoo © Erick Saillet
MILLEIS BANQUE - SA au capital de 55 299 999,66 euros - Siège social : 2 avenue Hoche - 75008 Paris - Immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le n° 344 748 041. Annecy I Antibes I Biarritz I Bordeaux I Cannes I Grenoble I Lille Lyon I Marseille I Montpellier I Nantes I Neuilly I Nice I Paris Rouen I Saint-Raphaël I Strasbourg I Toulouse I Versailles
UNE AUTRE EXPÉRIENCE DE LA BANQUE PRIVÉE

aux dernières nouvelles

La Compagnie des Alpes lance Maison Haute

Premier réseau d'agences immobilières de montagne, Maison Haute regroupe 12 agences en stations, plus de 12 000 lits répartis sur près de 2 500 appartements et chalets et 99 copropriétés. « Au-delà d’une redéfinition et d’une harmonisation de notre offre immobilière, le lancement de cette nouvelle marque porte notre souhait d’offrir un levier de visibilité accrue pour les propriétaires et un meilleur accès à une offre renouvelée pour nos clients et distributeurs », a déclaré Ludovic Di Meglio, directeur du réseau Maison Haute à l'occasion de Destination Montagnes - Grand Ski.

Rénovation énergétique

Le groupe Morlot

SE MET AU SKI

Il a eu un coup de cœur pour la petite station vosgienne. Laurent Morlot, président du groupe de BTP Morlot, acteur de la construction durable implanté dans le Grand Est, vient de reprendre Le Rouge-Gazon.

Avec ses dix pistes, ses cinq remontées mécaniques, la station perchée à 1 100 mètres d’altitude sur les hauteurs de Saint-Maurice-sur-Moselle fermée depuis deux ans, était à bout de souffle. Pour rendre vie à ce site classé, le dirigeant a imaginé un nouveau complexe hôtelier haut de gamme de 55 chambres dont 10 suites, un spa de 90 m2, trois espaces de restauration et des espaces pour les séminaires et groupes. L’ancien unique hôtel de la sera rasé au profit de ce bâtiment à haute qualité environnementale qui s’intègrera parfaitement dans le panorama Rouge-Gazon. Un projet quatre saisons, dans lequel le groupe Morlot a prévu d’investir "quelques millions d’euros", qui devrait voir le jour à l’horizon 2025.

Essentiem, fonds présidé par Lionel Flasseur, œuvre pour réduire l’impact environnemental du tourisme. Il vient de créer le fonds « Montagnes durables » pour soutenir la rénovation énergétique des biens immobiliers de montagne qui, pour près de la moitié, présentent un DPE classé F ou G*. Soutenu par Airbnb à hauteur de 200 000 euros, ce fonds proposera des formations gratuites aux hébergeurs indépendants pour les sensibiliser et les accompagner dans la rénovation énergétique de leurs logements. Et de co-financer - par le biais de dons pouvant aller jusqu’à 25 000 euros par projet - la rénovation énergétique des hébergements collectifs, refuges, gîtes d’étapes...

*Estimation réalisée en novembre dernierpar Heero, cabinet spécialisé dans le financement de la rénovation énergétique.

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EN VUE >> © Thales architecture
PAR CATHERINE FOULSHAM, LORÈNE HERRERO, PATRICIA PARQUET, AUDE POLLET THIOLLIER

1, 2, 3, montagne...

APPARTEMENTS À LA LOCATION • RÉSIDENCES & CHALETS

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HABITAT-HÔTELLERIE

Ambiance design et boisée à Val d’Isère

Christophe Mattis, ébéniste avalin, a laissé son empreinte aux Barmes de l’Ours 5*. Il a rénové le bar et la salle du restaurant gastronomique, en harmonie avec le voyage culinaire proposé par le chef étoilé Antoine Gras : « Christophe a utilisé des matériaux bruts, dont certains viennent de la montagne, comme les imposantes souches et multiplie les allusions à Val d’Isère. Ainsi, la cheminée, travaillée dans le bois, lui a été inspirée d’un schiste aperçu lors d’une randonnée ».

Barceló Hotel Group entre en gare

Attendu de longue date, le Royal Hideaway gare de Canfranc (Barceló Hotel Group) a ouvert ses portes fin janvier, dans les Pyrénées aragonaises. Il fait partie d’un vaste projet de réhabilitation de la gare internationale de Canfranc, inaugurée en 1928 et déclarée Bien d’Intérêt Culturel en 2002. Le résultat ? 104 chambres, dont 4 suites de luxe, où se côtoient ambiances contemporaine et nostalgique, et un aménagement intérieur qui s’inspire de l’esthétique des anciennes gares et des luxueux trains longue distance du début du XXe siècle.

Le cōmodo

Au cœur des Alpes autrichiennes, l’ancien sanatorium du village de Bad Gastein a été métamorphosé en un resort alpin des plus contemporains. Une rénovation entre équilibre et nature, dévoilée fin janvier.

D’une clinique abandonnée au milieu de falaises boisées et de vallées béantes, la propriétaire et architecte Barbara Elwardt et le designer Piotr Wisniewski, tous deux de l’agence créative berlinoise weStudio, ont imaginé un hôtel audacieux. Ode au style moderniste du milieu des années 1960-1970, le Cõmodo joue avec les codes autrichiens. Boiseries dans les chambres, marqueteries de chêne dans le lobby, miroirs et appliques murales partout sont rehaussés de formes audacieuses et de touches de couleurs donnant à cette « retraite moderniste » une atmosphère chaleureuse et accueillante. Dans les 70 chambres largement ouvertes sur la vallée de Gastein ou sur la forêt de pins, des meubles vintage ou sur-mesure posés sur un parquet en chêne. Dans le grand salon un piano à queue, du mobilier design et des bibelots. Partout des œuvres d’art uniques issues de collaborations avec des galeristes et artistes.

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93 rue Saint François de Sales 74120 Megève, France +33 (0)4 50 91 74 38 megeve-sothebysrealty.com 14 APPARTEMENTS D’EXCEPTION AU DESIGN RAFFINÉ DANS UN CADRE UNIQUE AVEC SPA DE 200M 2 & SERVICES HÔTELIERS MEGÈVE VUE MONT-BLANC Illustrations
d’ambiance.
interprétation de l’artiste. Document non contractuel
10.01.2023.
Alchimistes.
à caractère
Libre
du
Imagination : Les

HABITAT-HÔTELLERIE

Le Saint Gervais Hôtel & Spa rejoint la collection

Handwritten

Ancienne demeure historique, composée de 75 chambres et suites avec vue sur la montagne, l’hôtel 4 étoiles de Saint-Gervais fait partie des douze premières adresses sélectionnées, en France et dans le monde, pour rejoindre Handwritten Collection. La nouvelle marque créée par Accor regroupe « des établissements prisés des voyageurs en quête d’expériences humaines et d’accueil à la fois traditionnel et moderne, ainsi que ceux animés par des hôteliers fiers de la singularité de leur adresse mais désireux de bénéficier de l’appui d’un partenaire d’envergure mondiale. »

Le Bonbon de JENK s’expose au Chabichou

Jusqu’à fin avril, le Chabichou à Courchevel 1850 expose deux œuvres de Laurence JENK : une sculpture monumentale de 2 mètres en polyester blanc nacré sur la terrasse et une pièce unique de 80 cm en plexiglas blanc au cœur même du restaurant. L’occasion pour les clients de cette adresse mythique et les skieurs de la station de découvrir le travail de cette artiste française mondialement connue pour ses sculptures Wrapping Bonbon, qui depuis plus de vingt ans expérimente et extrapole le geste de torsion.

LES NOUVEAUX ATOURS du Fitz Roy

À Val Thorens, le Fitz Roy, du Groupe Beaumier, s’est offert un nouveau décor pensé par le studio Charles & Co, en collaboration avec les Ateliers Saint-Lazare.

Deux ans. C’est le temps qu’il a fallu pour repenser entièrement le Fitz Roy posté au sommet des pistes de Val Thorens. « Nous avons imaginé cet hôtel comme le refuge alpin par excellence », se félicite Éric Dardé, président et directeur général de Beaumier.

À l’instar du Val Thorens voisin, une autre adresse du groupe qui en compte huit en France, la rénovation a été confiée au cabinet d’architecture intérieure Charles & Co, en collaboration avec les Ateliers Saint-Lazare. Pièces de designers, canapés et fauteuils accueillants, tissus de laine et drapés de velours, lustres en cristal de Murano, baignoires de style victorien, palette de tons neutres de vert et de gris… « Dès notre première visite de l’hôtel, nous savions que nous voulions créer une atmosphère chic et confortable, une sorte de refuge haut de gamme. Nous avons désigné l’hôtel à la fois comme un lieu pour se reposer mais aussi se rencontrer grâce aux grandes parties communes », détaille Charles & Co. Le Fitz Roy propose désormais 72 chambres et suites, un restaurant de cuisine bistrotière, un bar cosy et un spa à la pointe des soins holistiques.

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© Gaëlle Rapp Tronquit © Gilles Zetbase © Colastudio
Au pied du Mont Chauffé à Abondance Résidence intimiste de 6 appartements Du 2 au 3 pièces SCCV Le Mélèzium. Illustration non contractuelle, Toute la 3D Emergence. Siège social : 85, route de Thonon 74800 Amancy. RCS 317 526 382. 04 50 07 38 90 www.maisons-alain-metral.fr

Un camp de base 4 étoiles en vallée d’Ossau

Nouvelle illustration de la montée en gamme des stations des Pyrénées, la réhabilitation des anciens Chalets d’Ossau à Gourette, devenus Iskö Bascamp. Situés à 2 km de la station de Gourette, conçus pour deux, quatre ou six personnes, ces quarante-trois hébergements 4 étoiles ont été entièrement rénovés dans un esprit scandinave à grand renfort d’écomatériaux. Un effort a également été porté à la partie énergétique. Un bâtiment central accueille un restaurant ouvert à la clientèle extérieure, une épicerie et une boutique, un spa et une piscine.

La Feuille Blanche, des intérieurs sur mesure

L’atelier d’architecture et de décoration, installé en Tarentaise au sein de la Menuiserie Chevallier a livré, à Plagne Centre, son premier appartement réalisé de A à Z. Dans cet appartement de 55 m2 agrandi par l’achat du studio voisin de 18 m2, Matthieu Chevalier et Bastien Pelus, co-dirigeants de Feuille blanche on imaginé une astucieuse paroi mobile séparant le salon principal du deuxième salon avec coin bibliothèque qui peut se transformer en chambre. Le rythme extérieur des poutrelles béton du bâtiment est rappelé à l’intérieur, avec de grosses poutres en bois et des montants biaisés, une prouesse dans le travail du bois de la même essence ! Autre clin, d’œil, la table et les chaises d’origine restaurées et remises au goût du jour.

Nouveau refuge en vallée de Serre-Chevalier

Racheté par le promoteur marseillais Habside, le Chalet hôtel de Serre Ratier est devenu Le Refuge du Grand Hôtel. Situé à Serre-Chevalier, au sommet de la piste Luc Alphand, à 1 900 m d'altitude, accessible partélécabine de Chantemerle, cette institution dévoile onze chambres et un restaurant d'altitude, entièrement redessinés par le Studio Frémont.

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©
Presse © Paul Bréchu © Presse
(Re)trouvez-vous Location de vacances de Prestige à Oz en Oisans et Vaujany www.parenthese-vacances.com 04 76 84 48 84

Alpin D’Hôme s’étend

Aux Orres dans les Hautes-Alpes, l'hôtel atypique Alpin D’Hôme est un complexe de dômes géodésiques plantés à 1 800 mètres d’altitude. Parfaitement intégré dans le décor, il inaugure cet hiver son spa logé dans un dôme vitré de 200 m2 où profiter d’un sauna, d’un bain finlandais ou d’un massage, et deux nouveaux D’Hômes. Des hébergements raffinés et écoresponsables qui offrent une pléiade de services et un accès direct aux 40 pistes du domaine skiable des Orres.

Comme à la maison, le Tetras Lodge

Infatigables, les Étincelles poursuivent leur aventure hôtelière tambour battant. Ils ont ouvrert cet hiver dans leur station de prédilection, le Tetras Lodge. Situé à Tignes-les-Brévières, dans le village le plus authentique de la station, le Tetra Lodge joue la carte du cocooning. Logé dans une ancienne grange rénovée, d’une capacité volontairement modeste avec « seulement » vingt-trois chambres, l’aménagement intérieur privilégie les alcôves, les claustras et une succession de petits espaces pour s’isoler. Les velours, les peaux de mouton, les couleurs profondes et le mobilier cossu installent un décor chaleureux et authentique comme le restaurant cuisine bistrotière, locavore et sans compromis sur le produit.

MGM, 6 ouvertures en 2025

Deux en un pour Odalys

Le 17 décembre dernier le groupe Odalys a ouvert sa nouvelle adresse Prestige à l’Alpe-d’Huez. Situé au pied des pistes L’Éclose combine un hôtel de 85 chambres et suites (pour 2 à 6 personnes) et une résidence de 192 appartements (pouvant accueillir jusqu'à 10 personnes). À disposition des vacanciers : un restaurant, une piscine, un spa, un club enfants et une myriade de services.

Sainte-Foy-Tarentaise, Méribel-les-Allues, Champagny-enVanoise, les Saisies, les Contamines-Montjoie, Samoëns… Situées aux portes de grands domaines ces stations à taille humaine accueilleront en 2025, six copropriétés classiques signées MGM Constructeur.

Conçues avec les artisans locaux, on y retrouvera tous les codes des réalisations MGM : bois aux teintes chaleureuses, de grandes baies vitrées pour vivre l’extérieur de l’intérieur, matières brutes comme la pierre ou le granit.

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ARCHI-DESIGN

Grosset-Janin, la 4 e génération aux commandes

Basée à Domancy, spécialisée dans la construction et la rénovation de chalets en bois depuis 1950, l’entreprise Grosset-Janin change d’équipe dirigeante. Les frères Grosset-Janin ont cédé la place à six de leurs enfants et neveux* qui « ont grandi au milieu des copeaux de bois et hérité, comme leurs parents avant eux, du savoir-faire traditionnel et de l’amour du métier ». Une nouvelle équipe dirigeante qui entend « muscler l’outil de travail » et aller vers des projets toujours plus responsables et écologiques.

* Nicolas Perroux, président, Jérémy Grosset-Janin, directeur général, Maxime Grosset-Janin, directeur commercial, Armando Nurcelli, responsable production, Thibault GrossetJanin, chargé d’affaires agence de Megève, Guillaume Grosset-Janin, responsable maintenance.

Henri, LE LUXE INTÉGRÉ

Gestion centralisée de l’éclairage, des stores et de la température, de la musique ou vidéo… la société Henri intègre en toute discrétion les technologies intelligentes chez des particuliers exigeants ou dans des hôtels de luxe.

Qui est Henri ?

Lionel Sherman. Henri est le leader de l’intégration des technologies électriques et électroniques dans des projets haut de gamme, en France et à l’étranger. C’est une entreprise familiale, fondée en 1961 par mon père, que mon fils a rejoint il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, Henri compte une soixantaine de collaborateurs.

Votre obsession semble être la simplicité.

Depuis les années 2000, je m’intéresse à toutes les technologies permettant de faciliter la vie des propriétaires et notre bureau d’études est capable de répondre à toutes les demandes. Mais quelles que soient les techniques retenues par nos experts, chefs de projet, ingénieurs et techniciens hautement qualifiés, nous nous employons toujours à privilégier l’esthétique.

Vous collaborez donc étroitement avec les architectes ?

Une intégration parfaite, complètement invisible et garantissant un confort optimum au client, nécessite d’avoir été pensée dès la conception, chaque appareil devant remplir sa fonction sans dénaturer pour autant l’esthétique recherchée par l’architecte. Et nous assurons un suivi sur-mesure des projets ce qui nous permet de travailler avec les plus grands concepteurs d’espace : Charles Zana, Sybille de Margerie, Wilmotte & Associés, Bruno Moinard ou encore Christian Liaigre.

Vous avez ouvert une antenne aux Etats-Unis, l’été dernier. Nous allons où sont nos clients. Après Paris, la Côte-d’Azur et les Alpes, il nous a semblé naturel d’ouvrir un bureau à New York, pour accompagner au plus près nos donneurs d’ordre séduits par notre approche subtile du métier d’intégrateur mêlant technologie de pointe et finesse. Nous allons également ouvrir, cet été, un showroom à Annecy qui permettra de reproduire à la fois une maison intelligente et un environnement hôtelier de luxe intégré.

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Pour Le Cheval Blanc Courchevel, Henri a travaillé avec l'architecte d'intérieur Sybille de Margerie.

ARCHI-DESIGN

“ SMILEY® nous renvoie à notre enfance... nous portions tous un pin’s SMILEY® ”, Daniel et Michel Bismut.

La chaîne des Aravis en ligne de mire

Comme New York ou Rio, la chaîne des Aravis a désormais sa skyline. The Line Chaîne des Aravis est née d’une collaboration entre ValetMont, magasin et e-shop de matériel de sports outdoor et ski basé à Manigod et The Line, entreprise parisienne fabricant des skyline en métal et des panoramas des chaînes de montagnes du monde. Fabriquée en France, cette ligne métallique épurée (50 ou 125 cm) donne forme aux sommets des Aravis. Disponible en exclusivité et en édition limitée sur www.valetmont.fr

Collab’ souriante AU CHALET

À l’occasion des 50 ans du premier Smiley®, créé par Franklin Loufrani, le duo d’architectes-designers Daniel et Michel Bismut a été invité à rendre hommage à ce symbole devenu une icône planétaire. De cette collab’ sont nées quatre pièces de mobilier présentées dans leur showroom Le Chalet, à Megève : la table basse Slizzzz qui s’apprête à dévaler les pentes (en photo), une déclinaison de la collection Drum de Bismuth&Bismuth récemment installée au Palais de L’Elysée, et deux miroirs. Un Barber’s Mirror « Take the time to smile » et Smiley®Bubbles avec une étagère en bois usé. Chaque modèle proposé en série limitée est fabriqué à la main par des artisans français.

Pure Altitude ouvre sa boutique

Créée à Megève, la marque de Spa et cosmétiques aux plantes de montagne, Pure Altitude vient d’ouvrir sa première boutique au cœur du village. Outre l’intégralité de la gamme, ce concept store de 50 m2 accueille une tisanerie en vrac de plantes récoltées dans les Alpes et un corner autour de l'art de vivre à la montagne : les plaids et art de la table Popolo, les cabas en bandana vintage de chez Call it by Your Name ou encore des tenues de yoga.

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© Eduard Auffray © Manon Guenot
www.arpin1817.com Tissus d’ameublement Décoration d’intérieur

Ambiance festive

L’ex-championne de ski Annie Famose continue de se faire une place dans l’univers de la gastronomie festive. S’associant une nouvelle fois au Chef multi-étoilé Eric Frechon, le groupe a ouvert deux nouveaux établissements cet hiver : Chalet Sauvage sur les pistes de Megève, et sa terrasse XXL orientée sud (également accessible à pied par les télécabines du Mont d’Arbois et Princesse), et Le Café à Courchevel 1850, brasserie contemporaine qui s’enflamme le soir venu au rythme des musiciens et chanteurs live. Avis aux esprits festifs !

Ambiance tamisée

À la Rosière, chaque mardi soir, c’est à la lueur dansante des bougies que l’hôtel I.L.Y (pour I Love You), la nouvelle adresse cosy quatre étoiles de la station, propose de déguster la cuisine de son très jeune mais non moins talentueux chef Kevin Daraud. Dans le spectaculaire espace de restauration, qui accueille un bar convivial et un coin salon hyper cosy avec cheminée centrale, le vert sapin des murs et de la charpente met en exergue le panorama alpin, qui s’invite au travers de grandes baies vitrées. Une atmosphère feutrée réhaussée par des banquettes en velours et du mobilier recyclé que les lumières douces et diffuses des photophores viennent magnifier le temps d’une soirée.

Ambiance Belle Époque

Le bâtiment rose malabar, un ancien pavillon de l’Exposition universelle de 1900 qui trône avec panache en plein cœur de Chamonix, vient d’être racheté, rénové de fond en comble et rebaptisé Rose du Pont par les propriétaires de la brasserie voisine Chez Joséphine. L’esprit Art Nouveau de l’extérieur, tout en vitres, courbes et décors floraux, cohabite avec le style Art Déco de l’intérieur, où l’œil est immédiatement attiré par la monumentale verrière opalescente qui coiffe le plafond en son centre, ou l’impressionnante collection de siphons anciens, en dégradé de verts translucides, qui habille sur toute sa hauteur le mur côté bar. Le regard s’émerveille à mesure que l’exploration des lieux se poursuit. Des balcons en « staff » façon théâtre courent le long de la galerie à l’étage, où règne une atmosphère rétro-chic inspirée de la Belle Époque : formes arrondies et voluptueuses, tables bistrot, fauteuils et banquettes habillés de velours rouge, miroirs encadrés de bois vernis et baies vitrées filant jusqu’au plafond, décor en marqueterie ivoire sertie d’or et incrustée de nacre. Le sens du détail est remarquable, jusque dans les toilettes qui nous transportent à bord de l’Orient Express, ou encore le personnel en tenue d’époque ! Un voyage dans le temps mis en scène par l’architecte décorateur Christophe Bro, et une invitation à prendre place sur une banquette à l’étage pour une parenthèse gourmande –délicieuses pâtisseries maison - face au glacier des Bossons.

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© Aude Pollet Thiollier
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© Virginie Garnier
CHOISISSEZ VOTRE EXPÉRIENCE 14 HÔTELS 19 CHALETS D’EXCEPTION 10 RÉSIDENCES 22 RESTAURANTS AU PIED DES PISTES RÉSERVEZ VOTRE PROCHAIN SÉJOUR +33 (0)4 65 84 33 84 reservation@etincelles.com etincelles.com © LES ETINCELLES COLLECTION / © PASCALE BEROUJON / © ARTPRISM DAMIEN BLANCHARD TIGNES, VAL THORENS, VAL D’ISERE, LA PLAGNE L’ALPE D’HUEZ, LES ARCS DES DESTINATIONS NEIGE GARANTIE ET DES ÉTABLISSEMENTS SKIS AUX PIEDS HOTELS - CHALETS - RESIDENCES
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Courchevel, UN MAGNIFIQUE TERRAIN DE JEU EN CUISINE

Le chef Jean-Rémi Caillon, ancien chef 2 étoiles, a rejoint la famille Pinturault de Courchevel en tant que chef exécutif après avoir travaillé pendant 12 ans pour le Groupe K2. Rencontre à l’hôtel 5* Annapurna en compagnie de Sandra Pinturault, directrice, et du chef.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET

C’est votre premier hiver en tant que chef exécutif au sein d’un groupe familial. Qu’est-ce qui a motivé cette nouvelle aventure ?

Jean-Rémi Caillon. Amoureux de la montagne et de la région, je tenais à rester à Courchevel car c’est un magnifique terrain de jeu en cuisine. L’Annapurna est l’établissement qui me ressemble le plus. Je partage les valeurs de la famille Pinturault sur l’environnement, l’amour de la montagne et la nécessité d’apporter une offre différente aux clients.

Sandra Pinturault, qu’attendez-vous de votre nouveau chef ?

Nous nous sommes tout de suite bien entendus car nous partageons la même vision. Je souhaite travailler les produits locaux, de saison et avoir un vrai engagement écoresponsable. Notre objectif est de monter en gamme sur les restaurants de l’Annapurna 5* et proposer des offres différentes dans nos autres établissements à Courchevel.

Qu’est-ce qui caractérise le déjeuner et le diner à l’Annapurna ?

Jean-Rémi Caillon. À la Guinguette, la table du midi, nous proposons une cuisine régionale, dans une ambiance festive. Nous servons du céleri au foin, de la courge montagnarde, le diot brioché, du pot-au-feu... Pour le service du soir, le restaurant Alpage sert des plats gastronomiques, à travers une cuisine végétale. Nous revisitons la cuisine paysanne avec les champignons chartreux, la soupe châtrée, la polenta savoisienne, les racines bonne franquette, la tartifle crézon… L’idée n’est pas de faire un restaurant végétarien, mais un restaurant raisonné pour aller vers une cuisine irréprochable.

Quel est l’avenir de la cuisine de montagne ?

Jean-Rémi Caillon. Produire et servir ce qui se fait de mieux dans le territoire. Chaque terroir doit tirer son épingle du jeu et se mettre en avant.

Cet hiver est marqué par l’ouverture de nouveaux restaurants. À quoi ressemblent-ils ?

Sandra Pinturault. Nous avons rouvert cette année, sous le nom de l’Étable des Lys, un restaurant traditionnel savoyard de fromage, une adresse rustique.

En rachetant l’hôtel le Peuplier, nous sommes devenus propriétaires du restaurant Au Burger d’à côté, avec 100 % de produits frais. Mythique restaurant de Courchevel Le Praz, la Table de Mon Grand-Père rend hommage à la cuisine paysanne de Savoie à travers des plats traditionnels et raffinés à partager.

Chef, avez-vous envie de repartir à la conquête des étoiles ?

Jean-Rémi Caillon. Nous allons réaliser du bon travail avant tout ; et si ça mérite des étoiles, elles arriveront peut-être. 6

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COURCHEVEL | MÉRIBEL | VAL D’ISÈRE | TIGNES | LES GETS Ensemble, construisons votre rêve immobilier PROGRAMMES NEUFS À LA VENTE Contact & informations www.alpine-lodges.fr info@alpine-lodges.fr / +33 (0)6 33 25 52 09
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CGH COMPLICE DE VOS PLUS BELLES VACANCES AU SKI !

La culture de l’hospitalité & du bien-être

Quittez votre routine « métro-boulot-dodo » et venez vivre la montagne comme vous ne l’avez jamais vécu avec CGH ! Situées sur les plus belles stations des Alpes françaises, 34 résidences de prestige vous ouvrent leurs portes pour partager des vacances au ski inoubliables. À chacune son âme et son charme, au cœur des villages ou au pied des pistes, elles vous accueillent dans une ambiance cocooning et raffinée avec la promesse de satisfaire toutes vos envies.

Parce que votre confort est notre priorité, les appartements ont été pensés tels de véritables écrins de douceur pour se sentir comme à la maison. De grands espaces, des équipements modernes, une décoration authentique et une vue à couper le souffle… Idéal en famille ou entre amis.

Parce que la montagne est aussi synonyme de détente, nous vous invitons à profiter des espaces détente avec piscine chauffée, bassin enfants, sauna, hammam et bain bouillonnant. Pour atteindre les sommets de la relaxation, offrez-vous un soin du corps ou du visage au spa Ô des Cimes de votre résidence.

Et parce que nous sommes convaincus que le monde de demain commence aujourd’hui, CGH Résidences & Spas ne cesse de réduire positivement l’impact de son activité sur la planète. Fort de son savoir-faire et des valeurs qui lui sont chères, le groupe s’engage à réduire et recycler ses déchets, baisser ses consommations d’eau et d’énergie, former ses employés et soutenir les acteurs locaux.

N’attendez plus pour réserver votre séjour CGH !

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COMMUNIQUÉ
© Foudimages © Foudimages © Loïc Lagarde

Devenez propriétaire d’un appartement neuf avec CGH Immobilier

En investissant dans un bien immobilier à la montagne, vous pourrez conjuguer plaisir et rentabilité. C’est pourquoi CGH Immobilier vous propose d’acquérir un appartement neuf dans l’une des 2 nouvelles résidences haut de gamme situées à Châtel et Notre-Dame-de-Bellecombe.

LANCEMENT COMMERCIAL

LES CRISTAUX À CHÂTEL – LIVRAISON NOËL 2024

Avec une vue imprenable sur la vallée et les sommets environnants, Les Cristaux offrent un accès direct au domaine skiable des Portes du Soleil et ses 650 km de pistes. Ce hameau typique où bois et pierre sont à l’honneur bénéficie d’un emplacement exceptionnel à proximité des commerces et des premières pistes. Les 57 appartements, du T2 au T5, sont spacieux et gorgés de lumière. Modernisme, confort et authenticité se conjuguent alors à merveille.

Vous pourrez également profiter de l’espace détente avec bains bouillonnants (intérieur et extérieur), sauna et hammam. C’est le rendez-vous parfait après une belle journée de ski !

LANCEMENT COMMERCIAL - LES CHALETS KIORA

À NOTRE-DAME-DE-BELLECOMBE - LIVRAISON NOËL 2025

La résidence Les Chalets Kiora, harmonieusement intégrée à son environnement alpin, est implantée sur les coteaux ensoleillés de Notre-Dame-de-Bellecombe 1350. Au cœur de l’Espace Diamant, elle dispose d’un accès direct au front de neige, idéal pour profiter au maximum de son séjour au ski.

Les 72 appartements - du T2 au T5 duplex – offrent des vues panoramiques sur le domaine skiable ou la forêt environnante. En plus d’un confort optimal, vous apprécierez l’ambiance chaleureuse et authentique qui y règne.

Face à la vue sur le Grand Paysage, l’espace bien-être se compose d’une piscine intérieure chauffée, d’une grotte de sel, d’un sauna et d’un hammam qui communiquent sur la terrasse extérieure avec bains bouillonnants, sauna « tonneau » et solarium.

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© Studio Bergoend © Foudimages © Foudimages © Studio Bergoend

Pistez les tendances

COLLECTIONNER LES FLEURS DE MONTAGNE.

REVISITER LE MOBILIER SAVOYARD. FAIRE DE LA LUGE AVEC STYLE. FEUILLETER UN LIVRE PHOTO DÉDIÉ À LA NEIGE ET VOIR LES FLOCONS TOMBER.

OSER LE STYLE DÉCO POP QUI REND JOYEUX. VOIR

L’EXPOSITION DÉDIÉE AUX REFUGES. PRÉFÉRER UN LUMINAIRE EN PAPIER ET SON DOUBLE EN NFT.

AUTANT DE TENDANCES À SUIVRE, AIMER, REGARDER ET S’INSPIRER.

PAR PATRICIA PARQUET

Sportive et si chic !

C’est une luge de sport de haute technologie, fabriquée en Suisse par la marque de ski Mach.

De quoi avoir fière allure en descendant les pentes enneigées, confortablement assis sur cette luge en bois, munie d’un siège en fourrure.

À chacun son design. Il suffit de choisir, en ligne, le bois, la teinte et même les patins en plastique ou de course pour glisser encore mieux. On va jusqu’à personnaliser son siège. Il s’agit de la première luge high-tech de la marque suisse de ski Mach.

Ces larges patins permettent de glisser dans toutes les conditions de neige.

Luge high-tech, Tan Hawk, fabriquée en Suisse par Mach. Machski.ch

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INSPIRATION
© Mach

Les fleurs des montagnes SUR LES TIMBRES

Quelle bonne idée La Poste a eu ! Émettre des timbres à l’effigie des fleurs de montagne. Leur point commun ?

Ces espèces se trouvent uniquement sur une aire géographique très restreinte. Pour échapper au réchauffement climatique lors de la fin de la dernière période glaciaire, il y a près de 10 000 ans, ces espèces et bien d’autres se sont réfugiées en altitude. Le lis des Pyrénées se trouve en lisière et dans les sous-bois des forêts pyrénéennes, la saxifrage de Gizia sur certaines falaises du Jura, la Jasione crépue uniquement dans quelques pelouses du Sancy et l’ancolie des Alpes sur les pelouses rocailleuses des Alpes.

Depuis le 6 février, en partenariat avec la Société botanique de France, La Poste émet un bloc de timbres, un timbre et un souvenir "Fleurs des montagnes" dans la série Faune et Flore.

L’occasion de rappeler que ces magnifiques fleurs de nos montagnes sont menacées d’extinction car l’accélération du réchauffement climatique les oblige à s’installer toujours plus haut et plus vite, atteignant rapidement le sommet.

REVISITER LE mobilier montagnard

Leur passion pour l’art de vivre en montagne, l’artisanat et les beaux objets ont conduit Bastien Pelus, compagnon du Devoir et Matthieu Chevalier, menuisier, à créer une gamme de mobilier. Pour cela, ils utilisent des techniques traditionnelles et des matériaux locaux. La création la plus emblématique est sans aucun doute ce coffre qui revisite le coffre en bois alpin dans lequel les montagnards stockaient leurs plus beaux habits. Pas de rosaces, ni de croix de Savoie traditionnelles, mais des lignes épurées qu’on imagine bien dans une entrée ou dans une chambre.

Les créateurs ont lancé ensemble le studio La Ligne Blanche, basé à Aime en Savoie, dans lesquels ils repensent entièrement les intérieurs jusqu’au mobilier.

La

À retrouver sur lafeuilleblanche.fr

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INSPIRATION

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Esprit des années 80, ES-TU LÀ ?

Typique des années 80, le style « color pop », signe son grand retour. Leslie Gauthier, architecte d’intérieur, s’est chargée de pimper la décoration de l’hôtel Rocky Pop de Grenoble, dernier né du Groupe Assas après Les Houches et Flaine l’an dernier. À l’occasion de son ouverture cet automne, nous avons repéré 4 idées déco à reproduire facilement :

1. Sublimer les vieux vinyles

C’est le moment de sortir les vinyles des années 80, avec vos chanteurs et tubes préférés de l’époque. Disposez les pochettes sur une étagère car c’est mieux que de les conserver dans un carton dans le grenier. Ça prend moins la poussière et on peut facilement les réécouter, à condition d’avoir (sauve)gardé un tourne-disque.

2. Suivre le zig-zag rouge

Poser un parquet avec de grands zig-zags (plus grands que des parquets en point de Hongrie) et peindre une lame colorée de manière régulière. Cette lame de couleur, c’est comme suivre une flèche. Où l’installer ? Dans une entrée ou/et un couloir afin de se laisser guider.

3. Célébrer les couleurs vitaminées

Regarder ces suspensions vintages alignées au-dessus des tables du restaurant et chercher l’intrus. Un joli soleil orangé vient casser le rythme et offrir une touche de couleur.

4. Surprendre avec des touches de gaieté

Sélectionner des objets qui apportent des touches de gaieté. À l’image de ces boites de mouchoirs façon Rubik’s Cube, présents dans les chambres, ces illustrations encadrées placées sur les têtes de lit ou encore ce papier peint aux motifs flamants roses dans les toilettes.

Alors pourquoi adopter ce style ? Parce qu’il donne le sourire, met de bonne humeur et permet d’éviter les couleurs neutres et passepartout trop présentes depuis quelques années en montagne. Pour ne pas s’en lasser ? Ne pas abuser des couleurs vives, éviter les mélanges excessifs. À parsemer avec modération.

Derniers conseils : dénicher des objets vintage dans les vide-greniers, les brocantes et les sites spécialisés.

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« Refuges alpins, de l’abri de fortune au tourisme d’altitude »

Les refuges sont des lieux emblématiques de la montagne et un patrimoine architectural précieux qu’il faut sauvegarder.

À la fin du XIXe siècle, ils ressemblent à de simples abris de fortune pour alpinistes à la conquête des hauts sommets alpins, construits avec des matériaux trouvés sur place. Ils sont aujourd’hui des « objets architecturaux » d’une grande modernité à l’image du refuge du Goûter. Avec le développement de la pratique de la montagne, l’utilisation de l’hélicoptère dans les années 60 et la recherche d’autonomie énergétique, les refuges connaissent une fulgurante métamorphose allant jusqu’au refuge-hôtel.

L’exposition « Refuges alpins, de l’abri de fortune au tourisme d’altitude », proposée à Saint-Gervais, retrace 200 ans d’histoire de ces constructions dont l’architecture a évolué de manière considérable. Réhabilités, reconstruits, agrandis, les refuges s’adaptent aux nouveaux usages et n’échappent pas aux nouvelles normes.

Les refuges alpins en pleine mutation sont à découvrir à travers des photos, des portraits filmés, des maquettes, sans oublier le prototype du refuge Tonneau de Charlotte Perriand et de Pierre Jeanneret. Alors que la rénovation du Refuge des Evettes, construit en Maurienne par l’architecte Guy Rey-Millet et l’ingénieur Jean Prouvé fait débat car certains craignent de voir disparaître ce patrimoine du XXe siècle, voici une bonne occasion de s’interroger sur la place des refuges aujourd’hui face aux nouveaux défis climatiques. N’attendons pas de les voir disparaître pour les apprécier et apprendre à mieux les regarder.

« Refuges alpins, de l’abri de fortune au tourisme d’altitude », à voir à la Maison Forte de Hautetour, 114 passage Montjoux à Saint-Gervais-Mont-Blanc jusqu’au 30 septembre 2023, en partenariat avec le Musée Dauphinois de Grenoble. Tél. +33 (0)4 50 47 79 80.

De haut en bas, de gauche à droite. Ancienne cabane des Grands Mulets, massif du MontBlanc (Haute-Savoie), 1862. Huile sur toile de Gabriel Loppé. Coll. Les Amis du Vieux Chamonix. L’ancien refuge de l’Aigle, massif des Écrins (Hautes-Alpes), 1930. © Paul Réal. Coll. Musée dauphinois.

Le bivouac Gervasutti, massif du Mont-Blanc (Italie), 2019. © Franck Trabouillet. Coll. Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP.

Le refuge du Goûter, massif du Mont-Blanc (Haute-Savoie), 2019. © Franck Trabouillet. Coll. Région Auvergne-Rhône- Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP. Observatoire Vallot, massif du Mont-Blanc (Haute-Savoie), 1890. Estampe de Taylor, d’après une photographie de Joseph Vallot. Collection Musée dauphinois.

Le refuge des Conscrits, massif du Mont-Blanc (Haute-Savoie). © F. Trabouillet. Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP.

Le refuge du Promontoire, massif des Écrins (Isère), 2017. © Éric Dessert. Région AuvergneRhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP.

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COMMUNIQUÉ

Une expertise complète de la gestion de projets hôteliers

« Nos réalisations reposent sur trois piliers qui sont la qualité, la pérennité et la sérénité. Nous choisissons nos emplacements, nos partenaires, nos matériaux selon des critères exigeants qui sont la garantie de réalisations de référence. Nos derniers complexes hôteliers, Higalik aux Menuires et le Domaine de Meztiva à Megève incarnent cette volonté d’offrir des projets aboutis, du montage à l’ameublement en passant par la décoration, prêts pour l’exploitation hôtelière. Notre conception du métier, depuis plus de 25 ans, repose sur des valeurs d’entreprise familiale, sur le respect des Territoires et des Hommes ainsi que sur une vision globale và long terme qui fait de chaque projet un cas unique. » Marc Goutille, fondateur et président de Cogeco.

HIGALIK****

AU PIED DES PISTES DES MENUIRES

« Ce programme est assez spectaculaire. Il a été pensé pour s’intégrer parfaitement à son environnement et à la déclivité du relief auquel il est adossé. Il y a un fort contraste entre sa grande capacité et son rendu esthétique final. Cela fait partie de l’ADN de Cogeco, être toujours vigilant quant à l’harmonie visuelle entre les projets et le décor naturel environnant. » Thierry Botti, Directeur Général de BP Construction.

Higalik vient enrichir l’offre hôtelière des Menuires, en plein cœur du domaine skiable des 3 Vallées et ses 327 pistes qui s’élèvent jusqu’à 3230 mètres d’altitude.

HIGALIK Les Menuires

Élégance, confort, fonctionnalité et volumes

Livraison Noël 2022

CONTACT

Le Temporis

27 Chemin de Montollier

BP 96 - 38503 VOIRON

Tél. 04 76 65 20 38

www.cogeco-promotion.fr

6 200 mètres carrés

104 Chambres et suites

Architecte : Studio Arch

Décorateur : Agence Amevet

Un espace bien-être avec piscine et spa

Un ski room

Salles de séminaire sur plus de 350m2 (la plus grande capacité séminaire hébergée de la station)

Une réalisation d’exception, fruit d’un travail de synthèse entre l’investisseur, Vista, le gestionnaire APartners et Cogeco, le promoteur immobilier.

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COGECO UN PARTENAIRE DE RÉFÉRENCE ANCRÉ DANS SON TERRITOIRE

INSPIRATION

Touche de neige poétique

Adrianna Muffat-Jeandet Wojcik cherche à capter le paysage noir et blanc auquel s’ajoute une touche de couleur. Prises sur le vif, sans rien ajouter, ses images sont brutes de vérité. Son approche, qui consiste à approfondir un sujet jusqu’à obtenir un niveau de compréhension élevé, est intéressante et se rapproche de la culture japonaise.

Depuis plus de 10 ans, l’artiste suit le même rituel. Munie de son appareil photo, elle sort de son atelier, le lundi à 10h, se promène en pleine nature à Megève. Une balade par tous les temps et en toutes saisons. Sa manière à elle d’approfondir son regard car ce n’est jamais le même paysage, jamais la même lumière. Ce ne sont pas les ciels bleus et les grands rayons de soleil qu’elle aime. Elle préfère les ambiances brumeuses, mystérieuses car elles sont plus poétiques et laissent place à l’imagination.

Il lui arrive aussi d’aller saisir la lumière avant la tombée de la nuit. Quand la neige souligne le paysage, on a l’impression de se retrouver dans une peinture. Dans ce décor blanc presque monochrome, l’œil est attiré par une pointe de rouge. « Il est rare de trouver aujourd’hui une nature vierge comme dans les tableaux du XVIIIe. Il y a toujours quelque chose qui dépasse du paysage, un filet de sécurité, une dameuse… » précise la plasticienne.

Édité à compte d’auteur, le livre "Neiges" de 30 pages contient une cinquantaine de photos. Le travail d’Andrianna est à découvrir dans son nouvel atelier à Megève (sur rendez-vous).

Adrianna Muffat-Jeandet Mojcik, 237 route de la Fouettaz à Demi-Quartier. Tél. +33 (0)6 63 21 45 53

Lumières magiques

Un luminaire et son clone virtuel

C’est une première dans l’histoire du design. Baptisée Circea, en référence à la magicienne fille du soleil, cette lampe est vendue avec son NFT.

Fabriquée en France et éditée par Maison Papier, cette lampe est fabriquée à partir de chute de papier. Il suffit d’un peu de dextérité avec ses doigts et la lampe prend une nouvelle forme originale. Il n’existe pas moins de 8 métamorphoses possibles, le tout signé Luc de Banville et son complice Sylvain Maigret, designer 3D. Bonne nouvelle : cette lampe est nomade et peut vous suivre partout. Une fois repliée, elle est grande comme la main.

Circea est proposée en série limitée de 500 exemplaires maisonpapier.design/circea © Maison Papier

Les lampes sans fil font fureur. En cas de coupure d’électricité, on peut compter sur elles car elles fonctionnent sur batterie. Ces modèles de l’éditeur DCWéditions ont quelque chose en plus ; elles sont pensées comme des bijoux de lumière. On aime l’ambiance clair-obscur qu’elles offrent. Sur un meuble, entourée d’une coupe de fruit et de quelques pommes de pin, on dirait une nature morte d’un maitre hollandais. D’autres comme le modèle "Boucle" d’Eric de Dormael se présente comme une parure de table. Inspirée d’un bijou, la lampe offre de jolis reflets sur les murs. À utiliser sans attendre les coupures !

Lampes sans fil, sur batterie, collection Cordless des designers Eric de Dormael, Gaëlle Lauriot-Prévost et Dominique Perrault de DCWéditions.

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COMMUNIQUÉ

VALPIO, LE NOUVEL ESPACE D’INSPIRATION POUR L’AMÉNAGEMENT DE VOTRE MAISON

Le groupe Vallier, entreprise familiale savoyarde déjà reconnue pour son expertise en négoce spécialisé pour le bâtiment lance sa nouvelle marque, VALPIO, un espace dédié à l’aménagement et au confort de l’habitat.

VALPIO dispose d’une salle d’exposition de 1000m2 mettant en scène 18 univers d’inspirations différentes, d’un magasin de 500m2 et d’un stockage de 1000m2 Tendances design, idées d’aménagement, matériaux innovants, installations écologiques, nouvelles technologies… Tout ce qui peut inspirer particuliers et professionnels se trouve ici ! Situé à Sallanches, le bâtiment refait à neuf dans un esprit élégant et design donne le ton : dans cet immense espace vous trouverez du premium, de l’originalité et de l’innovation. Carrelage, équipement de salle de bain et de chauffage sont soigneusement sélectionnés et certaines marques sont même vendues en exclusivité.

Inédit : Un espace création !

Conçu à l’intention des prescripteurs, architectes et décorateurs, un espace de travail et de rencontre a été aménagé avec écran dynamique et tactile, immersion virtuelle, échantillons et catalogues d’inspirations.

Toucher, essayer, imaginer, se projeter… C’est ici que les plus beaux aménagements prendront vie !

En haut. Un nouveau bâtiment à l’image de ce projet audacieux.

En bas. MoMa Design, l’une des marques proposées en exclusivité chez Valpio. À droite. Un espace création unique.

CONTACT

Ouverture fin février 2023

963 Avenue André Lasquin, 74700 Sallanches 04 50 47 01 01

www.valpio.fr

COMMUNIQUÉ

SG ARCHITECTE

dévoile un nouveau projet à La Rosière

C’est à La Rosière, à deux pas de l’Italie et quelques kilomètres du Mont Blanc, que le cabinet SG Architecte se prépare à dévoiler son nouveau projet. Un programme qui s’étend sur 13 450 m², destiné à accueillir une résidence de tourisme de 115 logements, avec piscine, Spa, restaurant, commerces et parking. Le tout à deux pas du front de neige, garantissant un séjour « skis aux pieds » pour profiter pleinement de l’Espace San Bernardo, domaine skiable franco-italien qui se déroule sur 160 kilomètres de pistes.

Le projet, situé à 1885 mètres d’altitude sur la commune de Montvalezan multiplie les atouts : environnement boisé, exposition plein sud offrant une vue à 180 degrés sur la vallée de la Tarentaise, et ensoleillement généreux tout au long de l’année.

Créée en 2007 par Sylvain Giachino, l’agence SG ARCHITECTE compte aujourd’hui deux associés et une quinzaine de collaborateurs jeunes et passionnés qui additionnent leurs compétences pour imaginer des projets dans des domaines variés, mais avec toujours le territoire de montagne en filigrane. Elle dispose de deux bureaux à Lyon et Val d’Isère, des emplacements stratégiques qui lui permettent de rayonner dans tout l’arc alpin : Courchevel, Tignes, Val d’Isère, Megève, Les Arcs, Chamonix, La Rosière…

Le parti pris architectural allie inspiration contemporaine et architecture vernaculaire (bois, pierre et baies vitrées) et vise à limiter l’impact visuel. Une intégration harmonieuse avec l’environnement naturel qui se caractérise par une configuration en plusieurs ilots entrecoupés de césures permettant de dégager des vues sur le paysage de montagne. Les balcons et les terrasses contribuent à faire la part belle à l’environnement.

CONTACT

25 rue Bossuet, Lyon

1 route de la plaine, Val-d'Isère contact@sg-architecte.com

+33 (0)4 28 29 76 36

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ARCHITECTURE URBAN DESIGN INTERIOR DESIGN LYON VAL D’ISERE © R. BLANCHI PHOTOGRAPHIE www.sg-architecte.com
Chalets Bayrou, une empreinte unique… BRIANÇON I SUISSE I MEGÈVE Photos : P.Masclaux www.chalets-bayrou.com Tél. +33 (0)4 92 20 35 30 www.chalets-bayrou.ch Tél. 0041 (0) 21 711 43 66
1890, le savoir-faire d ’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.
Depuis

SPECIAL CHALETS

CHALET D’EXCEPTION

UN CHALET, COMME UNE ŒUVRE D’ART Chalet "Le 1550" : le premier chalet signé Iconic House avec l’Atelier Giffon.

VISITE PRIVÉE

CHALET CHARLOTTE

Une cabane familiale inspirée par le Canada et des Adirondacks à la périphérie de Megève, ace à la majesté du Mont Blanc. Bienvenue dans le chalet cosy de Charlotte Amar, designer de "Feels Lake Home", une collection de vaisselle précieuse inspirée par ses passions et ses voyages.

DÉCORATION

LA MAISON DU SOLEIL LEVANT

Remplie de lumière naturelle du lever au crépuscule, cette maison de montagne où vivent un chef talentueux et sa famille mélange des éléments alpins traditionnels et des pièces de design minimalistes.

Le cœur de la maison (autrefois une grange) : la cuisine, bien sûr.

RESTAURATION

PERFECTION SUISSE

Le petit village d'Ardez, dans les Alpes suisses du canton des Grisons, est considéré comme l'exemple type d'un village où les coutumes, les traditions, la langue et le mode de vie sont restés intacts. La preuve avec cette restauration exemplaire de maison typiquement englandaise à travers une architecture villageoise restée presque inviolée depuis 1622.

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© Freepik.com
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Des services dignes d’un hôtel

Comme dans toutes les maisons de la collection Iconic House, les services proposés au Chalet 1550 sont nombreux, indispensables pour vivre l’expérience de la montagne : allant du chef à domicile, au concierge qui connait la station et la région du bout des spatules afin de répondre à toutes les envies.

SPÉCIAL CHALETS

CHALET D'EXCEPTION

Un chalet, comme une œuvre d’art

DANS CE PROJET ATYPIQUE, L’ART EST PARTOUT ! LE CHALET 1550 À COURCHEVEL, AGRANDI ET TRANSFORMÉ, FAIT PARTIE DE LA COLLECTION PRIVÉE ICONIC HOUSE. LES FONDATEURS

ONT FAIT APPEL À LA DÉCORATRICE ET CURATRICE ARTISTIQUE, JOSÉPHINE FOSSEY ET À L’ATELIER GIFFON POUR L’ARCHI -

TECTURE D’INTÉRIEUR. INSPIRÉ PAR LE BAUHAUS À FLAINE, PAR LES PIONNIERS À COURCHEVEL ET PAR L’ŒUVRE DE CHARLOTTE PERRIAND, L’INTÉRIEUR DE CE CHALET D’EXCEPTION EST UN ÉCRIN OÙ ARTISTES ET ARTISANS ONT EXPRIMÉ LEUR AMOUR DE LA MONTAGNE.

En poussant la porte de ce chalet de 680 m2, la première rencontre avec deux créations très fortes donne le ton. La console sculpturale, réalisée par le jeune designer Patrick Kim-Gustafson, et l’œuvre en bois du Studio Blaau aiguisent d’emblée notre curiosité et notre sensibilité. C’est un chalet qui se vit, mais c’est avant tout un chalet que l’on scrute dans les moindres détails comme dans une exposition d’art. On imagine les journées de recherche nécessaires pour dénicher chaque meuble, chaque objet, chaque œuvre d’art et les belles rencontres qui en découlent.

Voici la version agrandie de l’élégant Chalet 1550 à Courchevel. En haut, gros plan sur les fenêtres, habillées en acier corten.

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TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS MR TRIPPER
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S’inspirer des stations de sport d’hiver

Situé dans le hameau des Brigues à Courchevel 1550, ce chalet avait tout juste 7 ans quand Thibaud Elzière et Robin Michel, deux frères, décident de le racheter pour l’intégrer à leur collection de Iconic House, une collection privée de propriétés de luxe à louer, avec services, lancée en 2021. Ils ont fait appel à Joséphine Fossey, pour la partie décoration et artistique, à l’Atelier Giffon déjà en charge de l’architecture d’intérieur de la première version et au cabinet Gilbert & Associés Architecte pour réaliser l’extension. Le chalet est méconnaissable. « J’avais envie de lui donner une identité forte et en faire une maison d’exception, selon l’ambition de Iconic House. Je me suis intéressée à l’histoire des stations de montagne et à la création des chalets. J’ai été marquée par l’architecture moderniste de Flaine avec le travail de Marcel Breuer et j’ai été séduite par la présence d’œuvres d’art monumentales dans la station. Charlotte Perriand fait partie des icones : sa sensibilité à la nature, sa relation forte avec la montagne, l’utilisation de matières naturelles, le parti pris d’estomper les barrières entre l’extérieur et l’intérieur m’ont inspirée », nous confie Joséphine Fossey.

Artistes et artisans locaux

Pour chaque Iconic House, il existe une vraie volonté de faire participer au maximum les artistes et artisans locaux comme l’Atelier des Frères à Aime qui a géré toute la partie confection et tissus, Sylvain Perrier de l’Atelier Emervsens près de Chambéry qui a fabriqué la grande table de la salle à manger en chêne massif laqué ou Joséphine Audebert, peintre et paysagiste à Chambéry.

En déambulant, on découvre un article de presse sur Émile Allais, légende du ski, placé sous un cadre en verre, le livre d’Eric Boissonnas, fondateur de Flaine, encadré comme une œuvre d’art, des plans d’architectes, mais aussi d’anciennes cartes postales, des affiches, dénichées à la librairie des Alpes à Paris. « Je suis loin des tendances et des modes, car je veux ancrer un lieu dans une histoire. J’ai besoin de faire toutes ces recherches historiques et iconiques, cela représente l’une des parties les plus intéressantes de mon travail », explique la curatrice d’art qui, lorsqu’elle travaillait chez Christie’s, s’occupait de retracer la provenance des œuvres au département art impressionniste et moderne.

Page précédente et en haut. Le grand salon avec les poutres peintes dans les tons bruns par le duo d’artistes Felicita. Au centre, l’Atelier Giffon a souhaité installer un énorme bloc de granit de chez Laurenzio à Comboux. Canapés, coussins et rideaux confectionnés par l’Atelier des Frères. Un salon d’extérieur prolonge l’intérieur. Le couloir est ponctué d’oeuvres d’art dont deux dessins de Géraldine Roussel, réalisés sur mesure pour le chalet.

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“ J’aime repérer des objets, les acquérir et les ajouter à d’autres. Cela donne une âme à un lieu ”, Joséphine Fossey
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Au-dessus de la tête de lit, une série de dessins est encadrée. La chaise, le bureau et la lampe danoise vintage ont été chinés sur des sites spécialisés. Sur le bureau, livre « Living with Charlotte Perriand ». En bas. Dans l’entrée, console du designer Patrick Kim-Gustafson et sur le mur, oeuvre en bois du Studio Blaau. À droite, fauteuil Daumiller, vintage en pin massif du designer Rainer Daumuller de 1977. Un classique du design danois, réédité par Gubi, qui s’inspire du tabouret de traite traditionnel danois. Au mur, affiche de la collection Yvon Lambert.

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Art, couleur et poésie

Plus d’une centaine d’œuvres habillent ce lieu d’exception et le rendent uniques. Nous ne sommes pas dans une galerie d’art - aucune œuvre n’est à vendre - mais bien dans un chalet, pensé comme une œuvre d’art. La décoratrice a tout fait pour s’écarter des tendances actuelles des chalets dans les tons neutres. Si les propriétaires ont fait appel à ses talents dès la première Iconic House, c’est pour donner un côté vivifiant à la décoration et rendre chaque maison unique par sa richesse artistique.

Joséphine Fossey glisse de l’art partout, même dans les pièces fonctionnelles comme la cuisine qui s’admire les yeux scotchés aux plafonds. Au-dessus de notre tête, on découvre la fresque de l’artiste Géraldine Roussel, réalisée in situ, avec de grands aplats de couleurs inspirés de l’architecture moderniste.

Sans oublier la fresque dans la piscine où la Maison de peinture Redfield & Dattner revisite la Grande Casse, le plus haut sommet du massif de la Vanoise. Cet univers poétique transforme le spa en lieu relaxant et méditatif.

Quelle bonne idée d’avoir demandé au duo d’artistes Felicita de peindre les poutres du grand salon ; la pièce est transcendée ! « Dans une collection d’art, il est important qu’il y ait une diversité de techniques et de supports ; c’est ce qui fait la richesse et l’âme d’une collection. Voilà 10 ans que j’exerce ce métier, mais à chaque fois que j’accroche un tableau, je suis émerveillée », confie Joséphine Fossey autant émue par le travail d’un artiste, d’un ébéniste que d’un sculpteur.

Mobilier et trouvailles vintage

Le grand salon avec cheminée, connecté à l’extérieur avec ses grandes ouvertures vitrées, est l’une des pièces maitresses de ce chalet. « Notre parti pris a été de disposer un gros bloc de granit du Pays du Mont-Blanc au centre de la pièce sur laquelle repose cette cheminée. Dans ce projet, nous apportons de l’authenticité à travers la pierre, la laine et le bois : ce sont les codes de la montagne qu’il est important de retrouver », poursuit Rémi Giffon, architecte d’intérieur, heureux de retravailler sur ce chalet et de poursuivre son histoire.

Le mobilier tient aussi une place importante dans ce projet. D’origine scandinave (comme Joséphine Fossey qui est franco-suédoise) des années 30 aux années 80, les meubles ont été chinés sur des sites spécialisés en France et à l’étranger, en provenance de galeries en Suède et aussi conçus sur mesure.

C’est un premier projet en montagne pour Joséphine Fossey, qui pratique le ski à Val d’Isère depuis son plus jeune âge ; elle espère se voir confier de nouveaux projets tout aussi passionnants, dans lesquels elle pourra apporter sa touche sensible.

Après les Baux de Provence et Hossegor, le chalet de Courchevel devient la 3e maison de Iconic House et la première en montagne. D’autres chalets devraient enrichir cette collection. Megève est en projet, mais chut ! C’est un secret. 6

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“ À chaque fois que j’accroche un tableau, je suis émerveillée ”, Joséphine Fossey

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Dans le petit salon : fauteuils tubulaires vintage de Wim Ypma pour Riemersma, 1973. Table basse en travertin des années 80. À droite, premier exemplaire du lampadaire Prieuré, pièce de collection de la Maison Henry Jacques Le Même à Megève. Coussins et banquette réalisés par l’Atelier des Frères.Table en chêne laqué, fabriquée par Sylvain Perrier de l’Atelier Emervsens (Chambéry).

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Dans la cuisine-épicerie, il faut lever les yeux pour découvrir ce magnifique plafond, recouvert de grands aplats de couleur. Une oeuvre d’art peinte sur place par l’artiste Géraldine Roussel qui s’est inspirée de l’architecture moderniste.

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CUISINES • AGENCEMENTS • CONCEPTION D’INTÉRIEUR DÉCORATION • BOUTIQUE BERGAMOT 39 Route de Samoëns 74440 TANINGES +33 (0)4 50 96 25 91 contact@wearebergamot.com Boutique en ligne : www.wearebergamot.com © 2017 Record è Cucine SRL
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En haut. La façade principale du chalet atypique inspiré des cabanes Adirondacks, entre l'Amérique et le Canada, dans les bois de Haute-Savoie, à deux pas des pistes de ski.

En bas à gauche. L'entrée de la maison menant à la salle de séjour : sur le buffet en bois brut sur mesure contre le mur, à noter la belle bouteille en bois de Rosaria Rattin pour Kose Milano.

En bas à droite. La véranda équipée d'une table et de bancs dans l'espace extérieur, derrière la maison ; couvertures Angel des Montagnes et coussins Pendleton ; tapis à motifs Navajo de Ralph Lauren.

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LE CHALET DE CHARLOTTE

SEULEMENT DES BOIS, DE LA NEIGE ET UNE VUE IMPRENABLE SUR LE MONT BLANC. NOUS SOMMES À QUELQUES KILOMÈTRES DE MEGÈVE, MAIS ICI L'ATMOSPHÈRE EST COMPLÈTEMENT DIFFÉRENTE, CERTAINEMENT PLUS BRUTE ET PLUS VRAIE.

TEXTES, PRODUCTION ET STYLE FRANCESCA SIRONI / LIVING INSIDE

PHOTOS MONICA SPEZIA / LIVING INSIDE

En sortant de ce chalet on se retrouve directement en prise avec la nature vraie, au milieu d'une clairière de fleurs sauvages entourée par la forêt et le ruisseau qui coule juste en dessous.

Pratiquement au milieu de nulle part, sauf que l’on découvre soudain que la piste de ski se trouve juste un peu plus loin, cachée derrière les pins, et qu'un hameau avec des petits magasins et des produits locaux se trouve à quelques minutes à pied.

Avec ses petites portes rouges et ses balustrades marquetées, le chalet de Charlotte Mauge pourrait sortir tout droit d'un conte de fées.

« Il était une fois un petit mazot réduit à l'état de ruine. Inhospitalier et irrécupérable », explique cette dame solaire, française de naissance et de mère italienne, élevée entre Paris et la Toscane, globe-trotter dans l'ADN.

L'architecture est résolument savoyarde, avec un peu d'Amérique aussi. Les États-Unis qu'elle a parcourus de long en large ont fortement inspiré sa grande passion pour le "Wild West" et les styles Navajo. « Un peu de Ralph Lauren dans l'inspiration », dit Charlotte, « un de mes designers préférés », icône par excellence du style country-chic.

« La petite cabane canadienne pour passer des vacances à la montagne dont j'ai toujours rêvé ». Construite entièrement en bois, avec l'imposante cheminée en pierre brute au cœur du salon, surmontée d'un précieux carré Hermès encadré avec le portrait d'un chef indien, cadeau d'amis.

« Un chalet atypique... une expérience presque insensée » pour les ouvriers locaux qui ont travaillé à la construction.

Mais Charlotte a su les convaincre et trouver un charpentier expérimenté de la vieille école qui s'est même référé aux carnets de construction de son grand-père pour construire le chalet en bois d'épicéa carbonisé et brossé.

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“ Un chalet atypique... une expérience presque insensée”, pour les ouvriers locaux qui ont travaillé à la construction

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Sauvagement raffiné

Pas de matériaux récupérés, ni de faux effets anciens très répandus dans les constructions locales, juste l'ambiance rustique qui sied à une maison de haute altitude : simple et confortable, avec une atmosphère détendue et une touche exotique unique. En entrant dans la maison, on trouve un grand espace ouvert avec la salle de séjour qui donne sur la véranda arrière, jusqu'à la lisière de la forêt, et la cuisine. En montant l'escalier fait de troncs de bois bruts non finis, on trouve la chambre principale, tandis qu'au sous-sol se trouve la chambre des enfants.

« En choisissant l'ameublement, je voulais réunir tout ce que j'aime ». Des meubles et des objets qu'elle a trouvés soit directement dans les environs, soit lors de ses nombreux voyages dans l'espace physique et en ligne. « La baignoire est une création centenaire en fonte de Jacob Delafon que nous avons repeinte avec de la peinture rouille. Elle provient d'un chalet voisin qui était sur le point d'être démoli. De même pour le magnifique poêle en céramique bleue et laiton du coin salon, toujours en parfait état de marche ». Tandis que les précieuses poignées turquoises des meubles de la chambre principale viennent tout droit d'une réserve indienne de Santa Fé. « Un coup de foudre ». Puis, disséminés dans la maison, des objets et des tissus signés Ralph Lauren, Pendleton et Lexington Company. Le résultat est un mélange d'ethnique, de style Nouvelle-Angleterre et de pièces sur mesure réalisées par des artisans locaux.

Comme la table de la salle à manger, un plateau massif reposant sur de simples troncs de bois brut, convenablement mis en valeur par les créations raffinées de Charlotte : de la vaisselle et des plats en céramique rigoureusement faits à la main avec des motifs Navajo peints tels des plumes colorées, des motifs géométriques et des cactus. Ils font partie de la collection "Feels Lake Home" - l'art de la table -, un projet qui combine ses passions pour la décoration intérieure, la cuisine et les voyages. Après avoir longtemps travaillé dans le secteur du luxe, Charlotte a décidé il y a une dizaine d'années de changer ses plans et de quitter la ville pour la campagne suisse, au bord du lac Léman, où elle vit avec son mari David et leurs trois enfants Léon, Ava et Gioia. Une nature intacte au cœur de la Suisse. Pas très loin de sa petite cabane canadienne face au Mont-Blanc. 6

En haut. Salon entièrement en bois avec cheminée centrale en pierre comme dans les cabanes typiques et les Adirondacks canadiens ; confortables canapés en cuir faits sur mesure par Home Spirit avec coussins de Ralph Lauren et Pendleton et plaid de Lexington Company ; table basse de l'antiquaire Jean Victor Dugas et malles vintage d'Angleterre ; au-dessus de la cheminée un carré Hermès encadré avec le portrait d'un chef Navajo et sur l'étagère des bouteilles en céramique conçues par Rosaria Rattin pour Kose Milano ; tapis vintage. En bas. Dans la salle à manger du salon, table en bois sur mesure avec des pieds faits de gros rondins et chaises windsor de Lucian Ercolani pour Ercol, personnalisées par Charlotte ; lampe suspendue en corne d'élan et plumes d'oiseau de l'antiquaire Jean Victor Dugas ; vaisselle en céramique peinte à la main par Feels Lake Home ; au fond, la cuisine avec une sorte de comptoir de bar en pierre sèche ; tabourets en cuir d'Écosse. Au sol, pour ne pas sur-décorer l'intérieur, à la place d'un tapis Navajo, un cadre peint directement sur les planches de bois.

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À gauche. Détail de l'escalier en bois brut de tronc et de planches.La chambre principale. Sur le lit, des couvertures et des coussins au design Navajo par Hamptons ; les poignées des portes des armoires murales proviennent d'une réserve indienne près de Santa Fé ; table de chevet par La Cabane de l'Ours et lampe par Clock House Furniture.

Ci-contre. La salle de bains de la chambre principale, au-delà de la porte coulissante, est entièrement réalisée sur mesure ; la baignoire avec vue sur le paysage est une création centenaire de Jacob Delafon ; petite chaise fabriquée à partir d'un tronc d'arbre ; lin d'Angelini Milano ; lavabo en pierre reposant sur un meuble sur mesure et linge de maison d'Angelini Milano.

UNE HISTOIRE D’INNOVATION

Construction bois, Intérieurs contemporains & Atelier rénovation

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La maison du soleil levant

REMPLIE DE LUMIÈRE NATURELLE DU LEVER AU CRÉPUSCULE, CETTE MAISON DE MONTAGNE OÙ VIVENT UN CHEF DE CUISINE TALENTUEUX ET SA FAMILLE

MÉLANGE DES ÉLÉMENTS ALPINS TRADITIONNELS ET DES PIÈCES DE DESIGN

MINIMALISTES. LE CŒUR DE LA MAISON (AUTREFOIS UNE GRANGE) : LA CUISINE, BIEN SÛR.

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TEXTE MARZIA NICOLINI. PHOTOS STEFANIA GIORGI. PRODUCTION LEONARDO MARIANI Une forêt dense de conifères se trouve à l'arrière de la résidence alpine où vit la famille du jeune chef Riccardo Gaspari.

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Àla lisière d'une dense forêt de conifères, à deux pas des imposantes Dolomites, un refuge où vivent un jeune chef talentueux, Riccardo Gaspari, sa femme et bras droit Ludovica, et leurs deux petites filles. Riccardo Gaspari et sa femme Ludovica Rubbini sont l'âme du restaurant gastronomique SanBrite de Cortina d'Ampezzo, récemment étoilé.

Leur maison en bois était autrefois une grange, précisément la grange des arrière-grandsparents de Riccardo, qui y gardaient le foin, ainsi que les animaux typiques de la région, c'està-dire les vaches, les chèvres et les chevaux. Puis, s’est imposée la décision des deux jeunes époux de faire de cet espace -si ancien, si fascinant et spacieux- une maison, leur maison. Parmi les grandes raisons de tomber amoureux de la grange, outre l'effet nostalgique évident, il y avait la forte présence du soleil. Comme l'explique Ludovica, « La chance de cette région, c'est le soleil de l'aube au crépuscule : il se lève à 9 heures derrière le Mont Faloria et éclaire jusqu'au coucher du soleil, quand il tombe doucement derrière les montagnes juste devant notre maison ».

Bien sûr, comme la maison se trouve à l'orée d'une forêt, bien que non loin du centre historique du village de Cortina D'Ampezzo, le lien entre architecture et paysage a représenté un fort élément d'inspiration dans le projet de rénovation, signé par l'architecte Fabrizio Luchetti, avec la décoratrice d'intérieur Rossella Reale. Pour rendre hommage au contexte alpin, le projet a consisté à récupérer des matériaux et des couleurs directement inspirés de la forêt. Comme l'expliquent les propriétaires, « c'est comme si la forêt était entrée dans la maison ».

On le voit bien avec le choix de recouvrir les sols d'épicéa vieilli, qui contrairement au bois de mélèze prend une patine grise raffinée en vieillissant. « En marchant sans chaussures, vous ressentez très agréablement la chaleur typique du bois sous vos pieds ». Puis la palette de couleurs, toujours dominée par les tons rassurants et enveloppants du bois, qui rappellent les écorces et les pommes de pin de la forêt.

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“ En marchant sans chaussures, vous ressentez très agréablement la chaleur typique du bois sous vos pieds ”

La cuisine, conçue sur mesure (par le propriétaire), est l'exemple parfait du savant mélange de tradition et de modernité de l'ensemble du projet : les lignes des meubles sont purement modernes, mais le bois brut utilisé est fortement lié au territoire. Fenêtre typique en forme de fleur. La couleur bleu clair de cette partie de la maison a une raison sentimentale : la cuisine de l'ancienne maison des grandsparents de Riccardo était en effet bleu clair. D'imposantes poutres apparentes ont aussi été conservées pour rappeler la structure originale de la grange.

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“ Parmi les grandes raisons de tomber amoureux de la grange, outre l'effet nostalgique évident, il y avait la forte présence du soleil. ”

En haut. Le "stube" était autrefois la pièce où se déroulait la majeure partie de la vie des anciennes familles de Cortina d'Ampezzo. Ici, l'espace de vie est revisité dans un mélange d'éléments anciens (panneaux en bois d'épicéa, fenêtres d'origine) et de pièces de design modernes, comme le canapé sur mesure en tissu Decortex conçu par la décoratrice d'intérieur Rossella Reale (elle a également signé la table en bois). Lampe Jieldé de Domecq.

À noter les très belles fenêtres typiques en forme de fleur qui encadrent parfaitement le paysage alpin. Beaucoup de mobilier sur mesure, mais aussi quelques pièces de design emblématiques, comme le célèbre rocking-chair Eames de Vitra (modèle blanc) et les luminaires Parentesi d'Achille Castiglioni et Pio Manzù, produits par Flos.

Selon la tradition de la région des Dolomites, la maison ne pouvait tourner qu'autour de la zone de séjour, autrefois appelée "stube", car elle était chauffée par un stube, ce typique poële traditionnel représentant le foyer domestique. Le poële est toujours là, mais bien que l'atmosphère soit liée à la tradition, elle laisse place à un ameublement minimaliste et moderne, comme les lampes conçues par Davide Groppi ou l'emblématique Rocking Chair du couple Eames pour Vitra.

« Nous voulions agrandir l'espace de vie pour pouvoir le vivre pleinement avec les amis et les invités, mais aussi en famille. Pendant les travaux de rénovation, nous avons pensé qu'il était dommage de fermer cet espace large et lumineux pour y installer la cuisine, nous avons donc décidé de le délimiter uniquement par une paroi vitrée, en le laissant apparent ». La cuisine : l'hôte étant un chef cuisinier (dont le mentor était Massimo Bottura, trois fois étoilé au Michelin), lui seul pouvait avoir le droit de la penser dans les moindres détails, en la concevant sur mesure. Nuance dominante : un bleu clair raffiné, comme la couleur traditionnelle de la cuisine de ses grands-parents (nostalgie pour tout le monde ?). Une grande table pour que les enfants puissent étudier, dessiner et créer des bonbons et des biscuits, un plateau en bois massif pour "sentir" les coupures des lames de couteau pendant la préparation des repas, un joyeux "désordre organisé" et tout à portée de main. Pour le reste, explique Ludovica, « nous avons créé une succession d'espaces accueillants, du grand canapé pour se détendre, au grenier où les enfants jouent, les coussins éparpillés sur le sol, jusqu'aux couches douces de la moquette sous vos pieds ». Viennent ensuite les fenêtres qui encadrent le paysage, mieux que n'importe quel chef-d'œuvre. 6

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Cosy : il n'y a pas de meilleur adjectif pour décrire la chambre des hôtes. Une pièce tout en bois conçue par Rossella Reale et réalisée par l'entreprise locale Falegnameria Menardi. L'idée de peindre en blanc les plafonds d'origine souligne la luminosité des espaces, rappelant également un style nordique raffiné.

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©Studio Erick Saillet & P. Domeyne

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LA PERFECTION SUISSE

LE PETIT VILLAGE D'ARDEZ, DANS LES ALPES SUISSES DU CANTON DES GRISONS, EST CONSIDÉRÉ COMME L'EXEMPLE TYPE D'UN VILLAGE OÙ LES COUTUMES, LES TRADITIONS, LA LANGUE ET LE MODE DE VIE ONT ÉTÉ

PRATIQUÉS PENDANT DES SIÈCLES JUSQU'À NOS JOURS.

Vue générale de la maison familiale typique depuis la rue étroite d'Ardez. Détails de l'extérieur de la maison sur la terrasse panoramique avec les montagnes en arrière-plan !

La terrasse panoramique au niveau supérieur est entièrement réalisée en bois ancien vieux de 250 ans. Table et banc "Kampenwand" conçus par Nills Holger Moormann pour Moormann.

La porte antique de la maison s'ouvre à moitié. En bon « randulin », Andri est revenu vivre dans la maison familiale du petit village d'Ardez, dans le canton suisse des Grisons. À noter les magnifiques "sgraffitis" extérieurs d'origine.

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TEXTES ET PHOTOS RAMONA ELENA BALABAN /LIVING INSIDE

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C'est l'un des rares villages de Suisse protégés par des lois culturelles et, en 1975, il a été sélectionné comme communauté pilote pour l'Année européenne de la conservation des monuments en tant que village modèle avec une restauration exemplaire de maisons typiquement englandaises ("Réalisation Exemplaire"). L'architecture du village est restée presque inviolée depuis 1622. À partir du XVIIe siècle, les jeunes gens de ce village se sont lancés dans une tradition très ancienne qui les amenait à quitter la maison de montagne pour chercher le succès dans les grandes villes. Ils étaient appelés "randulins" (ndlr : hirondelles en dialecte romanche) et tout comme les randulins, ils s'envolaient mais revenaient toujours à la maison une fois leur but atteint. Beaucoup d'entre eux sont allés chercher fortune en Italie et ont ramené chez eux une partie de l'influence italienne, que l'on retrouve également dans l'architecture locale : les splendides maisons ont leurs façades couvertes de peintures et de "sgraffitis" qui les rendent différentes et uniques des autres villages de la région. C'est aussi ce qu'a fait Andri Mengiardi. Il a quitté la maison de son enfance lorsqu'il était très jeune et a déménagé à Zurich. « Quand j'avais 15 ans, j'ai quitté cette maison inspirée par les randulins. J'ai déménagé et je me suis envolé », dit-il. Andri, tout comme ses ancêtres, n'a pas pu échapper à l'appel des racines. Il est revenu avec une idée claire de ce que deviendra une grange vieille de 400 ans (tablà en dialecte romanche) annexée à sa maison familiale typique de l'Engadine. « Mes gènes m'ont destiné à faire cela. Il n'est pas question de compromettre quoi que ce soit et c'est plus que de construire une maison. C'était comme un dû pour moi ». Avec l'aide des architectes Duri Vital et Adriana Stuppan, Andri a commencé la renaissance de cette structure qui a duré 4 ans au total. « L'obtention des autorisations a été l'étape la plus difficile et la plus longue de la mise en œuvre du projet, car cette maison, comme beaucoup d'autres dans le village, était protégée par les lois suisses et européennes ». Andri a dû être conservateur, respectueux des anciennes traditions et de l'architecture typique. Pierre, bois et acier : l'utilisation cohérente de ces trois matériaux de base a permis de mettre en valeur l'ancien tissu bâti.

Côté bilitohèque : canapé Bolia, série Cosy, bibliothèque "FNP X" conçue par Axel Kufus de Moormann, lampadaire AJ de Louis Poulsen conçu par Arne Jacobsen, fauteuil en cuir ancien importé de Norvège qui rappelle les chaises de safari, boîte en bois ancien qu'Andri a trouvé dans la grange et qui était utilisée par son grand-père, tapis vintage croisé de Kvadrat. La poutre en vue a 300 ans ainsi que le plancher récupéré des anciennes poutres de la grange.

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La cuisine a été faite sur mesure dans un îlot en béton de 3 tonnes réalisé par Dade Design. Le rectangulaire en fer contient les armoires de cuisine. Le robinet est de Dornbracht, modèle Tara ; chaise de salle à manger "Swing" de Bolia, conçue par Henrik Sørig Thomsen, lampe pendante Rotate conçue par 365° North pour Bolia qui rappelle les cloches de vaches. La cheminée est encadrée par deux fauteuils "Citè" conçus par Jean Prouvé, 1930, pour Vitra ; table de lecture/café de Moormann ; table d'appoint en verre avec plateau en bois de Bolia, cheminée suspendue et rotative "Domofocus" de Focus ; sur le mur de gauche, décoration Eames House Bird de Charles et Ray Eames.

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Les travaux ont été entièrement réalisés par les habitants du village qui ont hérité du talent de construction de leurs ancêtres. L'espace de vie de 280m2 est réparti sur deux étages. La porte d'entrée originale en bois s'ouvre sur un couloir qui mène à 3 chambres aménagées en suite. La chambre principale a un accès direct à un sauna en pin et à une salle de bains spécialement conçue pour créer une sorte d'espace bien-être. Un escalier en acier noir mène à l'étage supérieur où un espace de vie volumineux redéfinit la "sensation de loft". La cuisine est séparée du salon par un rectangle en fer qui fait place aux armoires de cuisine, à un débarras et à une petite salle de bains pour les invités. « Tout était petit, les petites pièces, les petites fenêtres qui m'oppressaient quand j'étais enfant. Alors quand j'ai pensé à la renaissance de cette maison, l'idée était de créer cet escalier étroit, sombre, en fer, comme une sorte de trou noir qui relie le passé au présent. Lorsque vous montez l'escalier, vous trouvez un espace où vous pouvez respirer, à l'opposé de ce qu'il était auparavant », explique Andri. Le design de la maison a été conçu par l’heureux propriétaire jusque dans les moindres détails. Les intérieurs exquis allient design et tradition. Les pavements en bois sont faits d'un bois vieux de 300 ans qui a été récupéré des anciennes poutres du plafond de la maison, lesquelles étant très épaisses ont pu être coupées pour recréer les nouveaux sols.

Dans le salon, la partie la plus usée a été utilisée, tandis que dans les chambres, le bois a un aspect différent bien qu'il provienne de la même poutre que l'étage supérieur. Cela est dû à l'ammoniac dégagé par les animaux qui étaient autrefois élevés ici. Andri a également récupéré une pierre de la même époque que le bois, trouvée dans la grange et qui servait autrefois de mangeoire à cochons, et l'a transformée en lavabo dans la petite salle de bains de l'étage. Les murs sont recouverts de plâtre poli, tandis qu'en bas, dans les chambres, les murs d'origine sont recouverts de sable provenant de la rivière Inn toute proche, appliqué avec un traitement particulier. Le plafond des chambres est en bois recouvert de béton à la truelle. L'ameublement est très minimaliste et soigné pour laisser place à la structure de la maison et aux murs de pierre laissés en vue. Cette restauration était une affaire de cœur pour Andri. « Cette maison était le gagne-pain de mes parents. Mes parents faisaient vivre notre famille de six personnes grâce à la petite ferme située au milieu du village. Je suis donc très reconnaissante envers cet endroit et je voulais le traiter avec respect. » 6

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À droite. L’une des 3 chambres à coucher du rez-de-chaussée. Sur le mur du hall d'entrée, on peut voir des hirondelles de fer ("randulins" en dialecte romanche), symbole de la maison qui revêt une signification particulière pour Andri. Chaise longue "Brutissimo" conçue par Konrad Lohöfener pour Moormann ; table d'appoint "Abgemahnt" conçue par Nills Holger Moormann pour Moormann. Détails de la baignoire en microbéton située dans la salle de bain principale. Les robinets et les accessoires de douche sont de Dornbracht. À droite : aperçu du sauna, signé Huum

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Les murs de certaines chambres sont recouverts de sable provenant de la rivière Inn toute proche, appliqué avec un traitement particulier. Le plafond est fait de bois recouvert de béton à la truelle.

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Une cuisine généreuse et familiale de spécialités savoyardes faites dans les règles de l’art. 58, place de la résistance 74120 megève +33 4 50 90 77 67

DÉCODAGE

L’hôtellerie des sentiments

IL FAUT RECONNAÎTRE QU’ON L’A PORTÉE AUX NUES, L’AUTRE, L’HÔTELLERIE DE LUXE, DÉSINCARNÉE, ARROGANTE, DÉFÉRENTE,

AU MANAGEMENT VERTICAL … COMME TOUT CELA NOUS PARAÎT DÉPASSÉ AUJOURD’HUI, TELLEMENT ANNÉES 80 ! COMME LES

CARTES DE CRÉDIT PLATINUM, LES PRIORITY LANE DANS LES

AÉROPORTS, LES TAPIS ROUGES DEVANT LES JETS, OU LES ENTRÉES RÉSERVÉES, BADGÉES V.I.P. HAPPY FEWS ET AUTRES MÉDAILLES

EN TOC. D’UNE AUTRE GÉNÉRATION, AUTANT DIRE D’UNE AUTRE

VIE !

Aujourd’hui, ces hochets ne nous font plus illusion. Ce que l’on aime, c’est être étonné, surpris, enchanté. Que l’endroit où l’on vient se poser pour une nuit, trois ou sept, nous raconte quelque chose, réveille nos émotions, nos sens, nos sentiments. Récemment, une amie me racontait qu’ils avaient eu envie d’un hôtel comme ça pour passer Noël et avaient trouvé un hôtel moins luxueux que leur standard habituel, dans une petite station, mais si chaleureux, si familial (avec la photo de famille des hôteliers en carte de bienvenue) qu’ils avaient vraiment ressenti l’esprit de Noël !

Donner à ressentir ce n’est pas donné à tout le monde. Dans l’hôtellerie, il faut que le courant circule entre hôteliers et clients, par l’attention que les uns dispensent aux autres.

À quoi tient cette attention ? Principalement... à faire plaisir ! Elisabeth Lefebvre, la créatrice des magazines Côtés Sud/Est/Ouest, me confiait récemment combien il était rare aujourd’hui de chercher à faire plaisir, à surprendre par des attentions, préparer une jolie table, envoyer un petit mot manuscrit…

Est-ce être accueilli à l’hôtel comme on accueille ses amis à la maison ? Pas sûr !

On veut se sentir bien, ailleurs, dépaysé, mais surtout pas se sentir « comme à la maison » ! Une tarte à la crème, un refrain qu’on nous a servi partout pendant des lustres. J’adore mon chez moi mais quel intérêt y aurait-il à se déplacer, à avaler des kilomètres pour se retrouver « comme à la maison » !

Il me semble que cette nouvelle hôtellerie, plus sensible, plus variée, moins identitaire poursuit le même but que nous, dans nos vies, que l’on cherche à rendre plus personnelles, moins sensibles à l’opinion.

Aujourd’hui, c’est le mot « expérience » que l’on décline sur tous les tons. Quand l’endroit y met du contenu, c’est parfait. Me viennent à l’esprit deux adresses, deux exemples, l’un en France, en Savoie, l’autre en Suisse, dans le Val d’Anniviers. A priori, aucun point commun. Sinon une même envie de faire plaisir qui se manifeste très différemment dans les deux endroits. Voici comment, vu des coulisses.

“ Ce que l’on veut aujourd’hui, c’est être étonné, surpris, enchanté. Que l’on vienne se poser pour une nuit ou sept, on aime que l’endroit nous raconte une histoire, parle à nos émotions, réveille nos sensations. ”

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Le salon de musique, bar de courtoisie, bibliothèque avec ses livres anciens autour de l’histoire de la région.

Petit château au dessin naïf avec sa tour pointue, entre les lacs d’Annecy et d'Aix.

Au Château Brachet

Reprise par un homme d’affaires suisse qui s’en occupe personnellement et passionnément, la maison était abandonnée depuis des décennies. Proche des thermes d’Aix les Bains elle avait une histoire directement liée à la vie thermale du siècle dernier. Le 8 avril 1890, lit-on sur une petite plaque vers la roseraie, la reine Victoria vint prendre le thé avec Lady Virginia Somers, qui louait la maison au docteur Léon Brachet. Certes l’événement n’a pas changé la face du monde, mais de cette petite note, notre ami suisse a tiré un fil… un fil qui s’est ramifié, partagé entre trois historiennes du patrimoine qui ont retissé l’histoire complète du lieu et de son environnement à l’époque où l’on allait prendre les eaux en grand équipage, où l’on descendait à ses risques et périls dans les gorges du Sierroz (aujourd’hui fraichement aménagées et balisées pour la promenade) et où une jeune aristocrate anglaise (grand tante de Virginia Woolf) avait eu l’extrême originalité de séjourner à l’année.

C’est cette passion pour l’histoire qui fait de Château Brachet un lieu à part. Bien qu’entièrement refait jusqu’aux moellons, l’endroit raconte son histoire mieux qu’il ne l’eût fait dans son jus ! Tentures Braquenié, papiers peints panoramiques, parquets point de Hongrie, moulures, baignoires anciennes, chaque chambre porte le nom d’un ou d’une habituée du château autrefois, son histoire est contée dans un livret édité pour votre plaisir et sous la petite bibliothèque qui aurait pu être la sienne, avec ses livres anciens, une méridienne attend que vous vous posiez… Cette re-création tout en raffinement, ce confort qui caracole sur la crête du luxe (peut-être le meilleur lit de votre vie), petit-déjeuner à la hauteur, un chef gourmand de nature, ces attentions, ces surprises (la gourmandise du soir offerte dans un mini globe de verre) tout ceci fait que vous avez envie de revenir, reprendre ce livre, déchiffrer ces lettres dans la vitrine. Non, vous n’oublierez pas le chemin de Château Brachet (en plus d’être une parfaite étape avant d’atteindre les pistes fraiche et reposée).

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UNE TABLE SINCÈRE

On ne veut plus de ces amuse-bouche façon traiteur, le faux chic des buffets pour 100 personnes sur des nappes en viscose drapées. On préfère mille fois l’œuf mayo (maison la mayo) au simili caviar. Le rustique bigorneau au surimi de crabe. La truffe râpée crue sur la pomme de terre cuite sous la cendre à la sauce truffée sur le filet de bœuf.

On veut des produits reconnaissables, avec un petit twist qui peut venir de très loin.

Le chef de Château Brachet est tombé dans la marmite tout petit, en regardant sa mère et sa grand mère cuisiner. L’électricité comme papa ? Pourquoi pas la cuisine comme maman ? Avec sa carrure de rugbyman et son accent du sud-ouest, Bertrand Jeanson, notre gentil colosse, entame un tour du monde d’Hyatt en Inter Continental, de Lourdes à l’île Maurice et de Tahiti à l’île de Marlon Brando. Heureux de revenir en France dans un petit bijou où il peut jouer des produits locaux, « il y en a tant ! » et leur donner un petit twist exotique, comme son foie gras au pain d’épices et à la vanille de Tahiti, « la meilleure du monde ».

Chambre Sissi

Se réveiller avec un petit nuage rose qui sort de la Dent du Chat en face de son lit. Car on trône à hauteur de vue dans ce lit de crème fouettée, si haut perché, tant de couches de douceur superposées, six oreillers pour soi (on ne vous en retire pas quand vous arrivez seule !). L’éclairage en position veilleuse jusqu’à l’aube dans le couloir, et en position « coq » pour un réveil tamisé… La méridienne alanguie sous le portrait de Sissi par Winterhalter et la petite bibliothèque d’ouvrages anciens. Ressentir, c’est boire son café dans la haute tasse à l’oiseau bleu en porcelaine de Delft. Plonger la petite cuillère dans la confiture d’abricots de l’été, juste acidulée comme il faut. Plus tard, longer la grande allée en trainant les pieds dans les feuilles de platanes. L’automne est déjà bien avancé, ce soir c’est dîner de chasse. Le rituel : s’asseoir puis déchirer l’enveloppe scellée d’un cachet de cire pour découvrir le menu.

Lit superlatif, salle de bains à la grandeur victorienne sertie dans le marbre. Chaque chambre a sa méridienne, un meuble au charme oublié à redécouvrir.

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Bertrand Jeanson, de retour de marché avec ses champignons, s’est arrêté à la fontaine.

Claude et Anne-Francoise Buchs, 26 ans consacrés avec bonheur à leur Bella Tola.

Assiettes imaginatives dans les boiseries d’époque.

Le spa, comme un jardin d’hiver, avec une belle flambée dans la cheminée.

Au Bella Tola

Repris il y a 26 ans par Anne-Françoise et Claude Buchs, le Bella Tola est un monde à part. Hôtel historique classé, perché dans le petit village de Saint-Luc, il embellit d’année en année sans rien perdre de son charme. « 26 hivers à me creuser la tête pour renouveler la deco du sapin de Noël ! Le dernier, c’était sur le thème des ex-voto. Je fais ce que j’aimerais trouver, moi, en arrivant quelque part, raconte Anne-Françoise. Ce qui me surprendrait, me mettrait à l’aise. Je considère que nos clients (dont la majorité reviennent d’année en année) et nous, sommes comme une communauté d’affection. Le challenge c’est quand un nouveau client arrive, agressif, arrogant avec le personnel, je l’accueille comme si de rien n’était, je lui fais « la thérapie des sentiments », une attention, un petit cadeau, un pré-dessert qu’on pose sur sa table avec une parole gentille, trois jours après, c’est un agneau ! Je sais que si j’hésite à faire ce geste, pfft ! l’instant est passé, je ressens comme un manque, jusqu’à ce que je trouve l’occasion de me rattraper. Ca aide d’être une famille, c’est dans sa famille qu’on apprend la générosité, la gentillesse, pas à l’école hôtelière ! Le manager qui rentre diner chez lui le 31 décembre, je peux comprendre, mais dans une famille d’hôteliers, on ne fait pas ça. Il faut être généreux et sincère. Que ça vienne du cœur. Il y a un monsieur âgé qui vient de Sion pour deux semaines chaque année, c’est pas loin Sion mais il me dit : « ici, je suis tellement dépaysé ! » Il est très en demande d’attention et toute la journée il essaye de retenir, d’accaparer la personne qui le sert ou qui passe… Comment on gère cela ? On se relaie tous, comme avec un grand-père ! Il faut se renouveler sans cesse, et surprendre. La carte de bienvenue c’est bien mais tout le monde le fait. Alors, je cherche... Et si on ouvrait un tiroir… et il y a une bouillotte, glissée dans une housse faite dans un ancien drap monogrammé en lin … peut-être que ça rappellerait à quelqu’un un souvenir ? 6

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Instants bénis

Passer de la couette au balcon, du chaud abri au petit soleil piquant de janvier où chaque cheminée de chalet laisse son sillage de feu de bois.

Descendre avant que tout le monde ne s’éveille dans la grande salle à manger au parquet qui craque, lever les yeux sur les oiseaux qui se poursuivent au plafond depuis deux siècles, la jatte de müesli vient d’arriver, les oranges s’empilent devant l’antique pressoir à main, que tout change… pour que rien ne change !

La vue plein sud sur une kyrielle de sommets jusqu’au Cervin. Petite pièce du temps jadis avec ses souvenirs et mobilier d’époque. Dès l’entrée une jungle de plantes, bouquets, fleurs imprimées entourent le canapé comme un calice.

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Création I Confection I Installation

N o u s d o n n o n s v i e à v o s p r o j e t s w w w . i n d i g o - d i f f u s i o n . f r
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ARCHITECTURE

Les Arcs, la station archi-ski !

CLASSÉS AU PATRIMOINE DE L’ARCHITECTURE DU XX E SIÈCLE, LES ARCS OFFRENT UNE LEÇON D’ARCHITECTURE, DE LECTURE DU PAYSAGE ET DE VIE ! C’EST SKIS AUX PIEDS QUE NOUS VOUS EMBARQUONS REPÉRER LES PLUS BELLES VUES PANORAMIQUES ET COMPRENDRE LES CONSTRUCTIONS DE CETTE STATION DE SKI SAVOYARDE, NÉE À LA FIN DES ANNÉES 60, OUVERTES SUR LE PAYSAGE.

REPORTAGE PATRICIA PARQUET

ARCHITECTURE

Nul besoin d’être un skieur expérimenté pour participer à cette visite architecturale, ni de parcourir la totalité des 425 km de cet immense domaine skiable. Notre guide conférencier, Jean-Marie Chevronnet, spécialiste du patrimoine des Arcs, nous donne rendez-vous à Arc 1 600 (la première station des Arcs qui a vu le jour en 1968), au pied du télésiège du Mont-Blanc, accompagné par un moniteur de ski. « Quand on profite de l’architecture, on profite du paysage et on ne voit plus les immeubles », me prévient-il en préambule. Élaborée à l’occasion des 50 ans des Arcs, cette sortie culturelle à skis offre une demi-journée de balade insolite : on apprend à lire le paysage et comprendre l’insertion des bâtiments dans la pente.

Avant d’implanter quoi que ce soit, Robert Blanc et les architectes de l’Atelier d’architecture en montagne (Guy Rey-Millet et Gaston Regairaz) ont sillonné le domaine en définissant les plus beaux panoramas. En homme visionnaire, Robert Blanc a dessiné les pistes de ski avant l’architecture. Dès 1967, Charlotte Perriand, qui a 64 ans, rejoint un collectif d’architectes (Gaston Regairaz, Guy Rey-Millet, Robert Rebutato, Bernard Taillefer, Alain Taves, Pierre Faucheux…) déjà en place et consacre 20 ans de sa vie à la création de la station. Skier dans cette station intégrée, d’avant-garde, sans voiture, permet de comprendre comment elle a été pensée, comment les bâtiments sont implantés et voir son évolution actuelle avec l’implantation de nouvelles constructions.

Étape 1

FACE À FACE AVEC LE MONT BLANC

Chaussés, emmitouflés et armés de nos bâtons de skis, nous empruntons le télésiège du Mont-Blanc, sur le front de neige d’Arc 1600. Au sommet, on ne peut rêver d'une plus belle vue : le mont Blanc se dresse face à nous. On voit les Alpes italiennes, la Dent du géant, les arêtes de Rochefort, les Grandes Jorasses. Au premier plan, on aperçoit une ancienne fortification et une voie romaine qui serpente dans la montagne. La piste du Mont-Blanc nous permettant de descendre est l’une des premières dessinées par Robert Blanc, avec le promoteur Roger Godino. Cette première étape apprend à se situer géographiquement, percevoir les frontières, les routes et les éléments forts qui constituent le paysage. Les concepteurs des Arcs ont pensé la station dans le respect du site et du milieu naturel. Alors mieux vaut comprendre le paysage et regarder ensuite l’architecture.

Étape 2

TOUT SCHUSS JUSQU’AU PAQUEBOT BLANC

Quelques virages plus bas, première leçon d’architecture avec l’un des bâtiments les plus récents de la station. Postés au-dessus du Club Med, inauguré en 2018, nous découvrons ce paquebot, vêtu de blanc, conçu par l’atelier Cap Architecture. Des lignes courbes et des toitures en pente reprennent l’héritage de Charlotte Perriand. Quand la neige recouvre le toit, le bâtiment semble porter une tenue de camouflage. « Les balcons filants rappellent les galeries de cure des sanatoriums, créés entre les deux guerres », fait remarquer notre guide-conférencier. Comme les architectures modernistes, ce bâtiment s’ouvre sur le paysage.

INFOS PRATIQUES

À qui s’adresse cette balade ?

Cette sortie Archi-ski s’adresse aux skieurs de tous niveaux. Les participants empruntent des pistes faciles (bleues). La visite dure deux heures et il faut la considérer comme une balade. De nombreux arrêts sont prévus pour prendre le temps de contempler, écouter les explications du guide conférencier et prendre des photos. Limitée à 15 personnes. Cette balade sera également proposée à l’occasion de l’événement Les Arcs Archi’ Design organisé par l’office de tourisme, du 3 au 7 avril.

Chaque logement profite du paysage et ne possède pas de vis-à-vis.

Arc 1600 a été un vrai laboratoire architectural où des innovations ont été testées.

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Andyparant.com
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Étape 3 LA PISTE DU BELVÉDÈRE PORTE SI BIEN SON NOM

La longue piste du Belvédère offre la plus belle vue sur Arc 1800. Elle nous conduit jusqu’aux immeubles conçus perpendiculairement à la pente : les résidences Belles Challes et les Lauzières (datant de 1976) avec leurs façades rythmées par une dizaine d’étages. L’intérieur est structuré par des rampes et des coursives qui donnent accès aux studios.

« À Arc 1800, regardez comment les architectes ont construit en rupture de pente. La volumétrie change par rapport à Arc 1600, qui est bien plus petit. En descendant, vous regarderez les bâtiments qui s’enroulent dans la pente », nous conseille notre guide-conférencier. Ces virages, ces points de vue sur la montagne, Jean-Marie Chevronnet, un enfant du pays, les connait par cœur, mais quand on lui demande ce qui le fascine encore, il répond : « La relation avec le paysage. Sur les pistes de ski, nous avons toujours le point de vue de l’architecture et le point de vue de la montagne : rien ne cache la vue. Il n’y a pas de grands bâtiments frontaux. Il faut apprendre à regarder l’architecture, c’est fabuleux car vous la voyez différemment ».

Étape 4

SURPLOMBER ARC 1800 ET LE GOLF

La piste bleue de l’Alpage nous amène jusqu’à Arc 1800. Nous découvrons le plateau, avec une pente importante, sur lequel la station aurait dû être construite. « Roger Godino choisit de construire la station en rupture de pente et garde cet espace pour concevoir un golf. Ce qui est intéressant ici : quand nous sommes sur les pistes, nous ne voyons pas les constructions. La station se déroule sur la partie basse et de telle sorte que nous découvrons les bâtiments seulement en arrivant », poursuit notre guide-conférencier, avant de se diriger à l’entrée de la résidence des Lauzières où les skieurs accèdent à leur résidence, skis aux pieds. Les façades des bâtiments sont obliques afin de suivre la course du soleil, faire entrer le maximum de lumière à l’intérieur et bénéficier de la vue sur le paysage. Les bâtiments se succèdent, s’imbriquent, sans vis-à-vis. C’est une ville à la montagne, riche de la créativité de ses concepteurs.

Arrivée à skis dans le village des Villards à Arc 1800. Coucher de soleil face au mont Blanc.

À droite, résidence à Arc 1800 inscrite dans la pente, face au grand paysage.

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ARCHITECTURE
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Siège social : SAVOIE TECHNOLAC - Immeuble LE DAUPHIN • 18, rue Lac Saint André BP 412 • 73372 Le Bourget du Lac Cedex • Tél: 04 79 68 62 62 Bureau de Grenoble : 430, rue Aristide Berges • Zone Pré Millet • 38330 Montbonnot Saint Martin • Tél : 04 85 87 03 00 fchanal@berthier-associes.com • www.berthier-associes.com
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Les Etincelles
Alexander Savonin

Étape 5

ADMIRER LES FAÇADES À ARC 1800

« Regarder le paysage, c’est comme observer un tableau. En fin d’après-midi, nous avons souvent un dégradé bleuté sur les montagnes en toile de fond, absolument magnifique. Cela me fait penser au tableau du peintre Caspar Friedrich "Le voyageur contemplant une mer de nuages". Ici on ne regarde pas la mer de nuages, mais le paysage et l’architecture.

L’architecture est faite pour l’homme. Charlotte Perriand disait : le plus important, ce n’est pas le bâtiment, c’est l’homme qui vit dedans. Si on prend cela comme point de départ, on a tout compris à l’architecture des Arcs », confie Jean-Marie Chevronnet, avant d’arriver sur le front de neige. Interrogé sur les balcons, il nous répond : « À ce sujet, Charlotte Perriand disait : je voudrais que mes façades soient comme une femme aux yeux fardés. Les balcons sont peints en vert comme les bourgeons de sapin et en bleu gentiane pour les garde-corps ».

Nous découvrons la station piétonne, une zone de jeu pour les enfants, séparée des pistes. Le bâtiment à la toiture complexe, avec le stade de neige à proximité, abrite la garderie. Nous prenons le temps d’admirer les toitures qui semblent s’emboiter dans la montagne.

Étape 6

LA COURBE DIRIGE LE REGARD

Dans le hameau des Villards, l’un des sites d’Arc 1800, la taille des immeubles en impose. Nous comprenons mieux leur intégration dans la pente. Avec son plan circulaire, ce bâtiment est facilement reconnaissable ; il s’agit de la résidence Nova, créée en 1979 par Charlotte Perriand, Gaston Regairaz et l’atelier d’Architecture en montagne. Sa courbe conduit le regard sur la Pierra Menta, la montagne emblématique du massif du Beaufortin de l’autre côté. « Ce bâtiment aurait dû s’appeler Pierra Menta et non Nova », commente, amusé, Jean-Marie Chevronnet. Il y a une rupture de continuité entre les deux villages, marquée par la présence des vieux chalets nous explique-t-il. Les anciens chalets d’alpage en bon état ont été conservés ; les préserver faisait partie du cahier des charges lors de la construction de la station.

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“ Apprendre à regarder l’architecture est fabuleux car vous la voyez différemment ”, Jean-Marie Chevronnet

Création de chalets sur-mesure, à votre image

des conceptions originales

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Étape 7

SKIER AU CŒUR DES CHALETS POINTUS

Notre moniteur de ski emprunte la piste de la Traversée direction Arc 1600. Cette ancienne route dite des Espagnols (construite par des Espagnols fuyant la guerre en Espagne) nous mène aux chalets pointus, bâtis entre 1969 et 1992. À l’origine, ces chalets sont construits par des habitants désireux de s’installer et travailler dans la station. L’architecte Bernard Taillefer réalise les plans qu’il vend aux futurs propriétaires afin qu’ils fabriquent eux-mêmes leur habitation. « C’est l’idée d’une cabane. Bernard Taillefer s’inspire des chalets Trigon, fabriqués en 1955 par le couple suisse Heidi et Peter Wenger, sur un alpage de Rosswald dans le Valais. Ils sont conçus comme deux tentes canadiennes qui s’entrecroisent. Cela donne 4 pointus, pour 4 usages : la cuisine, la partie repas, le coin lecture et la zone contemplation avec une grande terrasse qui s’ouvre sur le paysage.

L’idée de départ est d’offrir un habitat minimum, avec une petite structure en béton armé qui doit coûter le moins cher possible en travaux de soutènement et en terrassement. Ce sont des chalets en bois simples », raconte notre guide-conférencier.

Nous glissons ensuite jusqu’à la résidence La Cascade, de Charlotte Perriand et Guy Rey-Millet, très caractéristique avec sa façade aussi penchée qu’un skieur qui fait un virage à grande vitesse. Ce bâtiment est la dernière rencontre avec l’architecture, imaginative et pleine de bon sens. De quoi nous donner un peu d’audace pour la fin de la descente. 6

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ARCHITECTURE
© Fred Marchadier © Agence Merci © JMC L’immeuble La Cascade (1967-1969) à Arc 1600, de Charlotte Perriand et Guy Rey-Millet, très caractéristique avec sa façade oblique.

Arc 1950, venez

profiter du ski de printemps en famille !

Une destination de ski passionnante où vous pouvez vous installer confortablement dans nos hébergements haut de gamme, découvrir des animations pensées pour toute la famille, vous faire plaisir dans nos restaurants, bars, boutiques, et bien plus encore…

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1950
Crédits photos Andy Parant, Arc
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La maison construite et aménagée par Emilie et Greg Joly-Pottuz pour eux et leurs deux garçons à Praz-sur-Arly. Architecte : Emmanuelle Jeanneau.

Du rock, du bois et

deux talents

CES DEUX-LÀ FORMENT UN SACRÉ DUO ! LUI, COMMERCIAL PENDANT 20 ANS DANS LE SPORT. ELLE, OPTOMÉTRISTE À L’HÔPITAL D’ANNECY. TOUS DEUX EFFECTUENT UNE IMPRESSIONNANTE RECONVERSION PROFESSIONNELLE. COSY EST ALLÉ À LEUR RENCONTRE, À PRAZ-SUR-ARLY, AFIN DE DÉCOUVRIR CE QUI FAIT LEUR RÉUSSITE.

Leur chalet est sans aucun doute leur meilleure carte de visite. Bois clair, murs en béton brut, décoration graphique, contemporaine et de subtiles touches de fun à chaque étage. Rien d’ostentatoire, mais de la poésie derrière chaque porte.

Greg Joly-Pottuz a plus d’une corde à son arc. Connu dans le milieu du sport outdoor et en particulier du ski, moniteur de ski, fils d’un ancien entraîneur de ski de l’équipe de France, il aime relever les challenges. En parallèle de ses fonctions chez Scott et Rossignol, il démarre des projets personnels. C’est en construisant successivement ses trois résidences principales, en rénovant l’appartement de son frère, puis celui de ses beaux-parents qu’il se forme et se perfectionne. En 2016, il quitte son poste et se lance à son compte.

Il crée une société dont la vocation était de distribuer sur le marché français des marques absentes jusque-là. Fin 2018, il revend sa structure et crée l’année suivante deux entreprises : Rock and Wood, dédiée à la promotion immobilière et Altipic, pour la maitrise d’œuvre à la demande de particuliers.

Dans la même dynamique, son épouse, Emilie, décide de faire de sa passion pour le design et la décoration une reconversion professionnelle. Elle dit bye-bye à son emploi à l’hôpital pour se consacrer pleinement à son nouveau métier de décoratrice, spécialisée dans l’univers montagne. Son agence s’appelle In Side Interior Design et avec son mari, ils peuvent désormais gérer tous les projets de la construction jusqu’à la livraison clés en main. « Nous sommes très complémentaires » confient, d’une même voix, Greg et Emilie.

De la promotion immobilière locale

La promotion immobilière représente la plus grande partie de l’activité de Greg Joly-Pottuz. Il construit des projets de taille modeste : allant des chalets individuels aux petits collectifs de 4 à 5 logements. Ses projets démarrent dès l’achat du terrain et va jusqu’à la livraison clés en main avec la complicité de son épouse Emilie, décoratrice. Ils proposent des prestations haut de gamme et vont loin dans les détails.

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REPORTAGE PATRICIA PARQUET. PHOTOS DAVID ANDRÉ
PORTRAITS
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PORTRAITS

Rien n’échappe à l’œil du maitre d’œuvre

Il porte un bonnet noir, mais c’est avec la casquette de maitre d’œuvre qu’il intervient sur les chantiers via sa société Altipic. Greg Joly-Pottuz se charge du bon déroulement et de l’exécution des travaux afin d’épauler et faciliter la tâche des maîtres d’ouvrage qui le sollicitent. Sa mission ? Respecter les attentes du maitre d’ouvrage en termes de coûts et de délais. Son regard est affûté et aucun défaut ne semble lui échapper. Les entreprises croisées ce jour-là le décrivent comme perfectionniste. Homme de terrain, il met la main à la pâte.

Sur le chantier, les échanges sont simples. Greg est un homme de terrain qui sait de quoi il parle. Il revendique une approche « familiale ».

Priorité au local !

Greg Joly-Pottuz se décrit comme « un enfant du pays devenu petit promoteur local ». Il nous confie sa marque de fabrique : « Mes projets de promotion et de maitrise d’œuvre se situent entre les Saisies et Saint-Gervais car je veux pouvoir suivre quotidiennement mes chantiers. » Il donne aussi priorité aux entreprises locales. Pour le gros œuvre, le terrassement, la maçonnerie, la société est de Praz-sur-Arly. L’électricien vient de Flumet, le village d’à côté. Le charpentier de Magland, en bas de la vallée. Le bois est le plus local possible. « C’est vertueux et cela nous plait ! »

Greg Joly-Pottuz soigne ses partenaires et se rend chaque jour sur les chantiers.

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Un salon, sous une charpente typique de l’architecture locale

Ce qui caractérise leur maison de 366 m2 habitable ; c’est cette immense pièce à vivre conçue dans un grand volume, avec 5,80 m sous le faitage. Un très beau travail a été réalisé par les charpentiers qui ont fabriqué une croix de Saint-André servant au contreventement du bâtiment (ndlr. principe constructif qui sert à stabiliser et rigidifier la structure). « C’est assez typique de l’architecture locale et des charpentiers d’ici. On voulait une charpente en bois massif et esthétique et qu’elle soit une pièce unique ».

Les choix d’Emilie

La jeune femme a l’œil aiguisé. Normal me direz-vous, Emilie Joly-Pottuz travaillait il y a quelques temps encore en tant que spécialiste de la vision et de la santé de l’œil. Désormais, c’est dans un tout autre domaine qu’elle lance son regard. Cette jeune maman en a ras-le-bol d’enchainer les consultations à l’hôpital d’Annecy, faire de longs trajets pour se rendre au travail. Après avoir décoré leurs trois résidences principales successives, elle s’affirme dans ce rôle qui nécessite du talent.

Elle suit des cours, se forme sur les logiciels 3D, fait connaître son travail et les premiers chantiers s’enchaînent rapidement à Megève, Chatel, Les Gets…

Dans leur chalet à Praz-sur-Arly, véritable show-room de son savoir-faire, Emilie Joly-Pottuz livre un travail qui réunit ses meilleures idées et lui a permis d’explorer une grande variété de papiers peints, de matériaux, avec des identités fortes et de l’élégance à chaque recoin.

« Cette niche devant la fenêtre, je l’ai souhaité dès le début. L’architecte l’a tout de suite intégré dans les plans. La façade a été pensée en fonction de cette grande fenêtre de 90 cm x 1,50 m. Pour les enfants, c’est comme une cabane dans laquelle ils viennent prendre le temps de lire et jouer. Nous avons choisi un encadrement métal qui se marie bien avec le bois tout en offrant du contraste avec l’assise en laine », nous explique Emilie. Les + : les prises et un luminaire minimaliste. Assise en laine (Arpin) pour se sentir au chaud.

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PORTRAITS

Faire de la cheminée une pièce maitresse

« La cheminée est une pièce importante en montagne. Son intégration fait partie de la réussite du salon. Nous en avons fait la pièce maitresse ». L’avantage d’une cheminée peinte en noire ? Elle se fait discrète quand elle est éteinte. Une fois allumée, elle est mise en valeur. La niche servant à stocker le bois casse les volumes d’un bloc cheminée volumineux.

Jouer sur les contrastes

C’est une pièce design originale qui capte l’attention dès l’arrivée dans le salon. La suspension de taille XXL en papier mémoire de forme que l’on froisse à l’infini, installée juste devant la paroi noire de la cheminée, offre un joli contraste par sa taille et sa couleur. Elle diffuse une douce lumière.

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“ J’aime les lignes graphiques, les matériaux bruts et les univers épurés ”
Suspension Cloud, Proplamp, Nedgis. >> >>
LA BOUTIQUE : 5 rue de la poste . 74 000 Annecy . Tél. +33 (0) 450 46 96 68 L’ANNEXE, au n°2, face à La Boutique Lundi matin sur rdv . Lundi de 14h à 19h . Du Mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h Samedi 10h à 19h . Parkings de la Poste ou de la Gare www.scenedevie.comCrédits photo : © Oliver Fritze / Maison de Vacances

PORTRAITS

Anticiper la lumière

« J’apporte un soin particulier au choix des luminaires que j’anticipe le plus tôt possible dans le projet. Une belle lumière transcende une pièce ».

Des papiers peints français

« Je travaille avec un fil conducteur et j’articule le projet autour. Sélectionner un beau papier peint est un bon point de départ. Je travaille principalement avec des éditeurs français : Maison Baluchon, Bien Fait Paris, Isidore Leroy, Aarhome ».

Dans le salon : papier peint White Birds de Bien Fait Paris, dans les toilettes invités, papier peint Jungle de Maison Baluchon, dans une chambre enfant : Isidore Leroy, dans le ski room : Aarhome (d’une créatrice d’Annecy).

Beau et fonctionnel

« Je mélange des pièces design et des pièces éditées en grande série, bon marché. Quand on a un budget à tenir, il faut faire des choix ».

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PORTRAITS

Des chambres évolutives

« La chambre enfants doit pouvoir évoluer facilement ».

Créer la surprise

Un joli papier peint transcende une pièce, un espace et même une petite pièce comme ici les toilettes invitées. Il offre de la profondeur aux espaces restreints.

La cuisine est travaillée comme une pièce déco, épurée, contrastée avec du noir et du blanc. Cet ilot est semblable à un gros bloc de pierre (couleur gris avec des morceaux de pierre éclatée. Dekton®). La décoratrice essaie de ne pas trop associer de matériaux. D’où le choix d’une crédence en verre transparent pour ne pas ajouter un matériau supplémentaire.

Dans ses projets, Emilie mélange du mobilier neuf et des pièces vintage, dénichées sur des sites spécialisés. Son conseil : se créer des alertes, regarder souvent et ne pas trop attendre une fois la pièce dénichée. 6

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©JY Terrillon VALLÉE | CHAMPAGNY EN VANOISE | MONTALBERT | MONTCHAVIN - LES COCHES PLAGNE 1800 | PLAGNE CENTRE | PLAGNE BELLECOTE | PLAGNE VILLAGES PLAGNE SOLEIL | PLAGNE AIME 2000 | BELLE PLAGNE NOS BONS PLANS SUR www.la-plagne.com

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

Saga LA BELLE ASCENSION DE K2 COLLECTIONS

ISSUS DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE, SUZANNE ET PHILIPPE CAPEZZONE ONT BÂTI, EN VINGT ANS, UN GROUPE HÔTELIER D’EXCEPTION. DE COURCHEVEL

À VAL D’ISÈRE, LES QUATRE ÉTABLISSEMENTS DE K2 COLLECTIONS SONT DES ESCALES FABULEUSES D'OÙ

L'ON EMBARQUE POUR UN VOYAGE UNIQUE ET RARE

VERS LES SOMMETS DU TIBET. ET DU LUXE.

La saga du groupe Le K2 Collections commence presque par hasard, par la vente d’un chalet à Courchevel 1850. Alors promoteurs immobiliers, Philippe et Suzanne Capezzone livrent un chalet rénové par leurs soins à un client qui leur propose de s’associer pour construire un hôtel. Nous sommes en 1998, Courchevel a le vent en poupe et le couple, entrepreneur dans l’âme, relève ce nouveau défi. « Nous ne connaissions rien à l’hôtellerie ce qui nous a permis de nous lancer dans l’aventure sans a priori » , confesse Philippe Capezzone co-fondateur du groupe Le K2 Collections avec son épouse Suzanne, ex-trader à la City de Londres passionnée de décoration. Sans a priori mais en s’appuyant sur leur savoir-faire, c’est-à-dire la construction de chalets, ils imaginent un hôtel en forme de hameau de prestige quand la plupart, exception faite de quelques-uns comme les Fermes de Marie, sont « empilés sur plusieurs niveaux ». Le succès est au rendez-vous. Le Kilimandjaro, ouvert en décembre 2001, séduit les clients conquis par l’intimité que procure cette configuration.

Pensé et construit tel un hameau de prestige, le K2 Palace offre un accès immédiat au plus grand domaine skiable du monde. Il est l'œuvre de Suzanne et Philippe Capezzone, rejoints dans l'aventure par leurs enfants Thomas et Emily. En bas, la réception du K2 Altitude plonge le visiteur dans une atmosphère tibétaine.

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© Marc Berenguer © Marc Berenguer
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Étoffes aux teintes chatoyantes, boiseries alpines et bronzes assortis, le design du K2 Palace à Courchevel, signé du fil rouge de l’identité tibétaine des établissements du groupe, fait écho aux lointaines contrées de l’Himalaya.

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Le bonheur d’accueillir

De leur côté, Philippe et Suzanne se reconnaissent dans cette nouvelle activité. « L’hôtellerie est un secteur très excitant qui touche à plusieurs domaines comme la gastronomie ou l’art et où l’on a le plaisir de côtoyer la clientèle », estime Philippe Capezzone qui n’hésite pas, quand son emploi du temps le lui permet, à skier avec ses clients. Une vision de l’hôtellerie partagée par Suzanne, grande amoureuse de décoration et d’art, qui insuffle au Kilimandjaro un esprit maison de famille, les standards du luxe en plus : « Depuis le départ, nous avons à cœur de faire en sorte que nos clients se sentent chez nous, comme chez eux ».

Un bonheur d’accueillir que le couple prolonge en ouvrant, en 2011, toujours à Courchevel, un deuxième établissement 5 étoiles, Le K2 qui devient Le K2 Palace en 2016, quand il obtient la prestigieuse distinction. Construit en forêt à flanc de montagne, ce « village palace » se compose de six chalets privés de 560 à 890 m2, reliés à l’hôtel, et de vingt-neuf chambres et suites(1) agencés sur un terrain de 1 hectare idéalement situé le long de la piste de Cospillot. Astucieusement réparties sur plusieurs niveaux, les suites et chambres bénéficient de belles surfaces allant de 50 à 105 m2, d’une vue imprenable sur la montagne ou la vallée et d’une décoration d’inspiration tibétaine imaginée par Suzanne experte dans l’art de mêler matières chaudes et matériaux nobles. « Avec Le K2 Palace nous avons trouvé notre style et une histoire à raconter. »

Atmosphère tibétaine

« Dans l’idée de créer une marque, il devenait indispensable d’aligner la qualité du Kilimandjaro et du K2 Palace. Et de développer une décoration plus contemporaine », constate Philippe Capezzone. En 2016, la décision est donc prise de démolir le Kilimandjaro parvenu au bout de son histoire en termes de décoration. Le couple donne carte blanche à Thomas, leur fils aîné formé à Londres qui les a rejoint dans l’aventure. Architecte en chef du projet, il s’inspire du modèle du K2 Palace pour créer un hameau chaleureux de 32 chambres et suites. Suzanne, épaulée par son assistante Mélanie, architecte d’intérieur maison, puise également son inspiration aux mêmes sources que le K2 Palace pour imaginer une décoration évoquant les sommets de l’Himalaya où se situe le K2, deuxième plus haut sommet du monde après l’Everest. Cette atmosphère tibétaine va devenir la signature du groupe. On la retrouve au K2 Djola, un boutique hôtel 4 étoiles ouvert en 2017 à Courchevel, et au K2 Chogori, un double chalet qui voit le jour en 2020 au cœur du village de Val d’Isère où la famille Capezzone a longtemps vécu. Elle naît d’un savant mélange de tissus luxuriants, de mobilier sur-mesure et d’objets chinés au bout du monde. « Je suis une pie, sourit Suzanne Capezzone. Je chine beaucoup et je mets de côté pour le jour où… ». Elle entretient également des liens privilégiés avec ses fournisseurs comme les Ateliers Jouffre à Lyon. « J’adore les tissus et depuis les débuts du Kilimandjaro j'ai la chance d'être accompagnée dans tous nos projets par la précieuse expertise de Claudie Gautherot. Pour moi, ils font partie de la maison », affirme-t-elle. Tout comme Spie Batignolles, la menuiserie Gal à Aime en Tarentaise ou encore l’entreprise Chevalier à Moûtiers, « avec lesquels nous avons grandi ».

(1) Une offre qui s'enrichira, dès décembre 2023, de cinq suites-chalets d’exception de près de 300 m2 chacune, également reliées à l’hôtel.

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Esprit de famille et d’équipe

Groupe familial – après Thomas, Émily, la benjamine de la famille a rejoint le groupe en tant que responsable d’exploitation du K2 Chogori - et farouchement indépendant, Le K2 Collections n’a jamais envisagé de faire appel à un grand nom de la décoration. « Nous ne voulions pas exploiter les idées de quelqu’un d’autre, explique Suzanne. Nous souhaitions quelque chose qui nous ressemble, qui fonctionne et qui plaise aux équipes qui travaillent toute la journée dans les lieux. » Ainsi, quand il s’agit de choisir les rideaux, elle n’hésite pas à consulter les membres de son équipe pour connaître leur point de vue.

« Nos collaborateurs doivent sentir que leur voix compte car au final c’est eux qui font la différence », constate Suzanne qui considère son équipe comme une « extension de sa famille ». Des collaborateurs extrêmement fidèles « auxquels nous devons tout », reconnaît volontiers Philippe Capezzone. « Ça tourne sans moi, mais ça ne tourne pas sans eux », renchérit Suzanne qui passe 90%de son temps auprès des équipes. Un peu plus d’une cinquantaine à l’année et jusqu’à 460 l’hiver, pour la plupart présents depuis le début de l’aventure, ces femmes et ces hommes déploient avec une attention non feinte un savoir-recevoir à l’unisson du luxe des lieux : authentique et jamais ostentatoire

Ski shop et suite du Chogori (en haut et au milieu) ; chambre premium et lounge du Djola (au milieu et en bas); suite et piscine du K2 Altitude (page de droite), les Maisons du groupe Le K2 Collections partagent la même signature tibétaine et la même vocation : réunir au sommet hébergement, service et gastronomie.

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© Marc Berenguer

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

L’art de la table

Dans ce groupe où les talents s’expriment dans la durée, Jean-Alain Baccon, co-directeur général de K2 Collections depuis vingt ans, compose la signature gastronomique du groupe. Comme le luxe raffiné, le savoir-recevoir à la française ou l’esprit de famille, l’attention apportée à l’art de la table est l’une des raisons qui font choisir de séjourner chez K2 Collections. Aujourd’hui le groupe peut s'enorgueillir de proposer deux restaurants deux étoiles à ses clients : au K2 Palace, le Sarkara de Sébastien Vauxion, et au K2 Altitude, le Montgomerie de Pieter Riedijk. Toujours au K2 Altitude, la toque hollandaise imagine une cuisine végétale à L’Altitude et co-signe avec Sébastien Vauxion et Alan Geaam, chef emblématique de la cuisine libanaise, la carte aux saveurs métissées de l’Aïnata. Enfin, on retrouve ses collations et les créations du chef pâtissier Sébastien Vauxion, au bar 1856 du K2 Altitude. Quant au K2 Chogori, il n’est pas en reste avec l’Altiplano 2.0, une table qui rend hommage à la cuisine péruvienne, considérée comme l’une des plus inventives au monde.

Construire, décorer, rester, exploiter

Ce style unique associé à un service très haut de gamme et à une certaine forme de simplicité permet au K2 Collections de se démarquer d’une concurrence toujours plus ardue. « Construire en montagne comme nous le faisons ici est très différent de ce que fait la famille Fenestraz par exemple, mais cohérent avec ce que nous voulions faire », se félicite Philippe Capezzone. Sa recette du succès ? « Une belle ouverture d’esprit, un peu de chance et beaucoup de travail », résume-t-il.

« Nous sommes un groupe franco-français(2) qui construit, décore, reste et exploite, résume fièrement Philippe. À l’inverse des fonds de pension qui ont une vision de sortie assez courte, nos hôtels reposent sur de vraies fondations avec une exploitation qui doit nous permettre de rembourser de la dette. »

« Notre famille vit toute l'année à la montagne et nous prenons un réel plaisir à partager notre passion pour ce territoire avec nos clients » , conclut Suzanne. Le K2 Collections, sans nul doute une exception ! 6

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(2) Le capital du K2 Collection est actuellement détenu par la famille Capezzone et Jean Moueix, héritier des vins Petrus et ancien client. © Presse © Foudimages © Matthieu Cellard © Matthieu Cellard © Foudimages
444 route de Contregon La Perrière, 73120 Courchevel +33 (0)4 79 22 02 77 contact@atelier-mmh.fr NOTRE PLUS BEAU PROJET, C’EST LE VOTRE… www.atelier-mmh.fr
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Photos © Myr Muratet

Ces photographies de Myr Muratet illustrent le livre "Flaine, le Bauhaus des Alpes françaises", co-édité par les Éditions deux-cent-cinq et le Caue de Haute-Savoie. Elles sont actuellement exposées au Caue à Annecy.

FLAINE le retour en

grâce

APRÈS UNE PÉRIODE DE DÉSAMOUR, LA STATION DE FLAINE DESSINÉE DÈS 1960 PAR L’ARCHITECTE MARCEL BREUER REDEVIENT ATTRACTIVE. SON STYLE BRUTALISTE EMBLÉMATIQUE EST MÊME TRÈS RECHERCHÉ. UN NOUVEAU LIVRE ET UNE EXPOSITION PHOTO ITINÉRANTE LUI SONT CONSACRÉS. APRÈS L’OUVERTURE DU ROCKY POP, L’HIVER DERNIER, UNE NOUVELLE RÉSIDENCE DE TOURISME ET DEUX HÔTELS SORTIRONT DE TERRE L’AN PROCHAIN. AUTANT DE NOUVELLES (BONNES) RAISONS DE S’Y INTÉRESSER. QUEL REGARD PORTER AUJOURD’HUI SUR CETTE ARCHITECTURE MINÉRALE, LABELLISÉE PATRIMOINE DU XX E ?

REPORTAGE PATRICIA PARQUET.

Depuis le sommet des pistes, en scrutant le paysage très minéral, les constructions condensées s’effacent. Là où certains ne voient que des barres d’immeuble en béton, d’autres admirent le désert blanc.

Rencontrés au début de l’hiver, des saisonniers ont suivi la visite guidée de la station, proposée par le Centre d’art afin de mieux comprendre l’architecture, l’environnement, la présence d’œuvres d’art remarquables au cœur de la station. « J’ai choisi Flaine pour travailler et skier. Je viens de découvrir que c’est un grand architecte du nom de Marcel Breuer qui a fait la station. Vous connaissez ? », nous interroge un saisonnier de l’UCPA, joyeux comme un enfant les premiers jours de neige.

Flaine, plus on la comprend, plus on l’apprécie ; d’où l’organisation des visites guidées afin de décrypter ses grands ensembles en béton et les volontés d’Éric et Sylvie Boissonnas, les fondateurs et mécènes de la station.

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GRAND RETOUR DES ANNÉES 70

Soixante ans après sa création, Flaine séduit de nouveau. Les années 70 reviennent à la mode. Pas étonnant que les architectures brutalistes connaissent un regain d’intérêt. On retrouve à Flaine, les constantes de ce style architectural : du béton brut à grande échelle, des formes expressives, des éléments en façade qui se répètent et qui la font vibrer avec une certaine monumentalité. Les habitants de la région, nombreux à avoir investi dans un appartement dès l’origine, ont vu arriver des vacanciers citadins, habitués aux courts séjours et à voyager dans les grandes villes européennes. Même s’ils ne viennent pas à Flaine pour l’architecture, mais bien pour le ski, ils ont un regard plus urbain.

Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de HauteSavoie (Caue 74) ne s’y est pas trompé en lançant une nouvelle série de guides sur l’architecture et une exposition photo dédiée à cette station (voir ci-contre). Pourquoi avoir commencé par Flaine ? « C’est une station emblématique avec des choix architecturaux très forts ; un modèle intéressant à étudier car aujourd’hui encore elle reste exemplaire », répond Carine Bel, journaliste coauteur du livre avec Bénédicte Chaljub, architecte, historienne et maitresse de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand.

« UN AVANT-GOÛT DU FUTUR »

Flaine, ce sont peut-être les Anglais qui l’apprécient le mieux.

À l’image de Tom Bloxham, promoteur immobilier britannique, fondateur de la société de développement immobilier de rénovation urbaine Urban Splash qui fréquente Flaine depuis 20 ans. « Je cherchais le meilleur endroit pour skier à une heure de l’aéroport de Genève. Je suis allé à Chamonix, Avoriaz, Megève… mais c’est Flaine que j’ai choisi. Dès l’origine, c’est une station moderne sans voiture, avec la TV par câble et d’autres innovations qui m’ont séduit. Amoureux d’architecture, j’aime son design brutaliste. L’art rencontre le sport. On ne voit pas cela partout ! Je trouve qu’il règne ici un avant-goût du futur », nous a confié l’homme d’affaires qui a pris l’avion à Londres tôt le matin et qui se retrouve sur les pistes de ski l’après-midi ; l’aéroport de Genève n’est qu’à une heure de route.

« J’ai pris une sacrée claque en découvrant Flaine ». Sensible au Bauhaus et à la belle architecture, le photographe Myr Muratet ne connaissait pas la station avant cette commande du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Haute-Savoie (Caue 74).

Ses images illustrent le livre "Flaine, le Bauhaus des Alpes françaises", co-édité par les Éditions deux-cent-cinq et le Caue de Haute-Savoie et sont actuellement exposées à Annecy. Photographedocumentaire, Myr Muratet a arpenté pendant une semaine la station, avec un regard neuf et curieux.

« Je montre ce que l’on voit. Mes photographies étant documentaires, je ne cherche pas à faire des effets esthétiques, artistiques, mais à être le plus réaliste possible. Je n’utilise pas le grand angle pour magnifier, mais un 50 mm le plus proche de la vision humaine. Mon travail consiste à rendre compte d’un lieu et à intégrer l’homme dans l’architecture. Je montre l’usage, le contexte en même temps que l’architecture ».

Arprès avoir regardé les photos d’archives, il a été frappé de voir que la station n’a pas pris une ride ; elle reste intemporelle. « On continue à construire et je trouve cela dommage ; c’est un lieu qui aurait dû être sanctuarisé », nous confie-t-il, admiratif devant l’œuvre de Marcel Breuer.

Exposition au Caue74 à l’îlot-S à Annecy, jusqu’au 14 avril. Entrée libre du lundi au vendredi de 14 h à 18h. À voir ou revoir l’hiver prochain, au Centre d’art de Flaine. "Flaine, le Bauhaus des Alpes françaises", guide architectural écrit par Bénédicte Chaljub et Carine Bel.

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ARCHITECTURE

NOUVELLES CONSTRUCTIONS, NOUVEL ÉLAN

L’arrivée des nouvelles constructions donne un nouvel élan à Flaine. « La station étant en haute en altitude, avec neige garantie, nous attirerons de nouveaux investisseurs, venus construire des bâtiments neufs, mais aussi rénover des bâtiments emblématiques. De quoi dynamiser la station », nous explique Patrice Bonnaz, directeur du Syndicat intercommunal de Flaine, en nous faisant faire le tour de cette station où tout est accessible à pied.

Avec l’ouverture de l’hôtel le Totem par Maisons & Hôtels Sibuet en 2016 dans l’esprit Bauhaus (revendu depuis au groupe Friendly Mountain Hotels), les médias français retrouvent un intérêt pour Flaine et n’hésitent pas à mettre en avant l’architecture, l’art et la culture, en plus de son domaine skiable relié aux stations du Grand Massif.

L’an dernier, un nouveau cap est franchi avec l’arrivée du Groupe Assas, présidé par Romain Rollet qui ouvre Rocky Pop Flaine. La réhabilitation de l’ancien hôtel Aujon (datant de 1971) a permis l’ouverture de cet hôtel 4 étoiles, réparti sur 12 niveaux, avec 118 chambres et appartements, 3 restaurants, un spa de 400 m2, des espaces festifs, ludiques, des lieux dédiés aux entreprises ; le tout dans une décoration joyeuse, raffinée, avec des espaces à partager XXL autour d’une cheminée signée de l’architecte Marcel Breuer.

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© Rocky Pop © Rocky Pop Depuis l’hiver dernier, le bâtiment Aujon accueille l’hôtel Rocky Pop (architecte Marcel Breuer, 1971). La décoration, signée Leslie Gauthier, est raffinée et l’ambiance festive et ludique.

PRÉPARER L’AVENIR

Les regards sont désormais tournés vers deux nouveaux programmes immobiliers, en cours de construction. Il faudra patienter quelques mois encore avant de découvrir l’hôtel-club Belambra et l’hôtel et résidence de tourisme de MGM Constructeur. Ces deux projets viendront clôturer le programme de l’unité touristique nouvelle (UTN) qui avait autorisé la construction de 70 000 m2 supplémentaires en 2003.

Après la livraison du Belambra et de MGM, il restera à construire un bâtiment de 3 000 m² par Pierre et Vacances. Le directeur du Syndicat intercommunal de Flaine souhaite rénover le dernier hôtel emblématique Les Lindars qui abrite une partie de l’UCPA. Des discussions sont engagées afin de récupérer ce bâtiment et donner du terrain pour agrandir le centre UCPA, situé plus bas dans la station. Les Lindars pourraient être revendus, rénovés et ainsi ce magnifique bâtiment pourrait peut-être accueillir à son tour un nouvel hôtel.

La plus grande déception a été l’abandon du projet du Funiflaine au printemps dernier, dont le budget (estimé à 88,5 millions d’euros) risquait d’exploser avec la hausse estimée à 30 % du prix des matières premières. Ce projet de téléphérique devait relier Magland, dans la vallée de l’Arve, à Flaine. « Cela aurait été fabuleux. Avec un accès facile depuis l’autoroute, la proximité de l’aéroport de Genève, on serait devenu les champions du monde du court séjour. Ça ne pouvait pas plaire à tout le monde », nous confie Patrice Bonnaz, dont on devine la déception après avoir travaillé pendant des années sur le projet.

PRIX DE L’IMMOBILIER : + 20 %

Avec le réchauffement climatique, les vacanciers s’orienteront vers des stations les plus enneigées. Flaine, avec Avoriaz, fait partie des deux seules stations de Haute-Savoie situées à plus de 1 500 m d’altitude. De quoi être plus serein pour l’avenir. « Nos taux de remplissage sont bons et ne font qu’augmenter depuis 15 ans, ce qui prouve qu’il y a un vrai attrait pour Flaine. Nous allons bien remplir nos lits en saison et faire venir des touristes en mars et avril afin de prolonger l’hiver », poursuit le directeur du Syndicat intercommunal qui n'est pas du style à se laisser abattre.

Pour savoir si Flaine attire toujours autant, nous avons poussé la porte de l’agence Flaine immobilier, au début de l’hiver. La responsable des transactions nous a confié que les biens immobiliers anciens en vente étaient rares. Quant au prix du mètre carré, il avoisine en moyenne les 6 000 € dans l’ancien. Soit une hausse de 20 % depuis le début de la crise liée au Covid. Station à taille humaine parfois incomprise à cause de son architecture radicale, Flaine est une station dans l’air du temps qui ne cessera de nous questionner et nous surprendre. 6

Flaine, c’est aussi un musée à ciel ouvert avec les oeuvres d’art exposées au pied des pistes à Flaine Forum, ici « le Bocqueteau des 7 arbres » de Jean Dubuffet (1988). Page de droite. Actuellement en construction, l’hôtel et la future résidence MGM, à Flaine Forum, bénéficient d’un emplacement exceptionnel au départ des pistes.

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ARCHITECTURE
© OT Flaine, Monica Dalmasso

FLAINE un prototype architectural toujours actuel ?

À L’AVANT-GARDE LORS DE SA CRÉATION, FLAINE REPOSE SUR DES VALEURS AUJOURD’HUI ENCORE RECHERCHÉES : L’ABSENCE DE VOITURE, LA RELATION AU PAYSAGE, LA DENSITÉ DES CONSTRUCTIONS, L’INSCRIPTION DANS LA PENTE. NOUS AVONS DEMANDÉ LE POINT DE VUE DE GUILLAUME RELIER, ARCHITECTE, CO-FONDATEUR DE L’AGENCE R ARCHITECTURE ET PARTICULIÈREMENT IMPLIQUÉ DANS LA STATION. IL A LIVRÉ ENTRE AUTRES LE MOBILIER URBAIN, LE PAVILLON D’ACCUEIL. IL A RÉHABILITÉ

PLUSIEURS BÂTIMENTS DONT LE TOTEM. DERNIER PROJET : LA CONCEPTION DE LA RÉSIDENCE ALHÉNA À FLAINE FORUM DU PROMOTEUR MGM, ACTUELLEMENT EN CONSTRUCTION.

Comment expliquez-vous ce regain d’intérêt pour la station ?

« Quand je suis arrivé il y a 20 ans au cours de mes études en 2004, je voyais bien que Flaine était un patrimoine encombrant. Il fallait montrer la montagne plutôt que la station. Aujourd’hui, on voit vraiment un changement de regard et de valeur. Si Flaine suscite de nouveau un intérêt, avec le Bauhaus, elle a toujours compté des passionnés parmi les nombreux fidèles de la station ».

Peut-on affirmer que Flaine est un prototype architectural toujours actuel ?

« Il est difficile de répondre. Les réflexions d’origine lors de la création de la station imposent une exigence et une hauteur de réflexion nécessaires pour chaque projet. Quand il s’est agi de reconstruire à Flaine et d’augmenter la capacité d’accueil de la station, on a laissé complètement de côté le Flaine historique pour aller construire plus haut. Flaine historique est signée par un architecte et par son temps. Comment s’intégrer et comment on intervient dans quelque chose d’aussi pensée et dessinée, ce n’est pas

évident. Aujourd’hui, c’est un prototype peutêtre parce qu’on arrive à retravailler avec. Depuis ces dernières années, de nombreux bâtiments ont été restaurés, rénovés, réhabilités et transformés. C’est une marque très actuelle. Aujourd’hui, on ne va pas dépenser d’énergie pour urbaniser de nouveaux secteurs, mais plutôt s’interroger sur comment transformer le bâti et l’existant. »

Aujourd’hui, on ne construit plus en rupture, mais on se réapproprie les codes de la station ?

« Il y a 10 ans, il n’y avait plus d’hôtel à Flaine. Avec la restauration du Totem, la restauration et l’arrivée du Rocky Pop, les nouveaux produits hôteliers témoignent de l’intérêt pour la destination ; ils ont joué la carte Flaine, architecture moderne et béton brut. Ils se sont emparés des codes de la station, s’appuient dessus et les mettent en valeur ce qui n’aurait pas été possible de faire il y a 20 ans. Quand je suis arrivé, il fallait absolument tout habiller de bois et ne plus voir le béton. Flaine est donc bien une station toujours dans l’air du temps. »

En tant qu’architecte concepteur du nouvel hôtel et de la résidence MGM, comment fait-on pour intégrer ce projet dans la station ?

Dans l’écriture proposée, nous avons refait de l’architecture en béton préfabriqué. En se réappropriant des codes de la station, nous arrivons à proposer une architecture à la fois différente et qui s’intègre à l’existant. »

Le nouvel hôtel sera abrité dans une tour. Pourquoi cette forme ?

« À cet emplacement, il était intéressant de proposer une forme architecturale qui vient redynamiser la station et marquer cette articulation assez forte que l’on a cherché à installer entre le Forum et le front de neige. La résidence se situe en contrebas. La tour abrite l’hôtel. L’idée est de proposer un hôtel d’exception avec une position exceptionnelle. Cela raconte l’histoire d’un nouveau phare et ne dénature en rien l’architecture existante, ni le site. Au contraire, cela va lui donner une nouvelle vitalité. » 6

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© MGM
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Le véritable atout de cet appartement est cette percée sur la montagne et la chapelle. Les couleurs primaires ont été désaturées et le mobilier, typique des années 60/70, chiné.

Réinterpréter le Bauhaus dans 50 m2

RÉNOVÉ DANS UN PASTICHE PSEUDO-SAVOYARD, CET APPARTEMENT

À FLAINE NE PLAISAIT PAS À SON NOUVEAU PROPRIÉTAIRE. AGATHE LAVAUD, ARCHITECTE ET FONDATRICE DE VOLTA ARCHITECTURE, L’A REPENSÉ DANS L’ESPRIT BAUHAUS, TYPIQUE

DE LA STATION. ELLE NOUS EXPLIQUE LA TRANSFORMATION ET L’OPTIMISATION DES ESPACES. RÉSULTAT ? UN COCON CHALEUREUX, LUMINEUX ET PLEIN D’ASTUCES.

RESPECT DE L’EXISTANT

Le parti pris de l'architecte a été de rénover les 50 m2 dans l’esprit Bauhaus et de repenser l’appartement avec des usages contemporains. « Dans tous nos projets de rénovation, l’idée est de respecter l’existant, mais de s’adapter aux usages contemporains », poursuit-elle. La cuisine fermée a été remplacée par une cuisine ouverte. Comme il s’agit d’un appartement dédié en grande partie aux sports d’hiver, un espace ski a été intégré. Des installations de notre époque ont été ajoutées tout en gardant la matérialité et les couleurs de la station.

CE QU’IL FAUT GARDER À L’ESPRIT

En rénovant un logement dans le bâtiment Cassiopée dessiné par Marcel Breuer, l’architecture est telle qu’il n’y a pas d’autres choix que de suivre le plan. Les espaces se présentent sous la forme de bandeaux traversants très longs et étroits. Il a fallu travailler dans la faille, à partir d’un grand couloir où s’ouvrent, de chaque côté, des portes coulissantes. Pour apporter de la chaleur, l’agence d’architecture a misé sur le mobilier, les tissus et les couleurs. Le Bauhaus, ce n’est pas du noir et du blanc : il existe une palette de couleurs primaires. « Nous avons pris les couleurs primaires et nous les avons désaturées. Nous avons changé quelques colorimétries pour un résultat plus contemporain. Le but n’est pas de faire du copier-coller d’un appartement Bauhaus, mais d’apporter du confort avec des couleurs moins franches. Les bleus et les jaunes sont retravaillés » .

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PAR PATRICIA PARQUET. PHOTOS ARTHUR FECHOZ
“ Patiné par le temps, le mobilier chiné donne de l’authenticité et de la chaleur à l’appartement ”

MOBILIER CHINÉ ET AUTHENTIQUE

Patiné par le temps, le mobilier chiné donne du caractère à l’appartement. Les chaises vintage de Marcel Breuer, l’architecte de la station, se marient à merveille avec une banquette contemporaine. La tête de lit comme les luminaires proviennent de Finlande et datent aussi des années 60. Ici pas de béton brut, mais du terrazzo, en cuisine et dans la salle de bains ; une réinterprétation minérale et contemporaine. Le coffrage béton des plafonds reste apparent ; il a été simplement peint en blanc pour l’atténuer. Garder les lignes existantes, mais les adoucir a guidé l’architecte tout au long du projet.

D’APRÈS UN TABLEAU

Dans une coque grise, comme dans les immeubles de Marcel Breuer, la couleur joue un rôle essentiel. Elle offre de la lumière et de la chaleur. Tous les sols sont gris afin de faire écho aux façades des immeubles et aux falaises. « Dans tous nos projets, nous développons et définissons des palettes colorées. Nous sommes partis d’un tableau avec des couleurs primaires. Nous avons proposé des variantes, pièce par pièce, avec des couleurs désaturées pour le choix des tissus. Soit c’est une image que les clients nous donnent soit c'est une image que nous trouvons. Travailler de cette manière est une bonne expérience », nous révèle Agathe Lavaud.

LA VUE, VÉRITABLE ATOUT

Le véritable atout de cet appartement est cette percée sur la montagne et la vue sur l’église œcuménique, dessinée par Marcel Breuer. Ce mur, entièrement vitré, donne la sensation d’être complètement projeté dans la montagne. À droite de la baie vitrée, un miroir tout hauteur est installé. Il a un double usage : il cache les réseaux de chauffage et permet de jouer sur la vue. Il reflète le soleil, la lumière et donne une perspective plus grande à l’appartement. Il donne la sensation d’être dehors. Le plus beau des cadeaux à Flaine ! 6

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L’architecte Agathe Lavaud (Volta Architecture) dans le premier appartement réhabilité par son agence à Flaine, dans le style Bauhaus.

Décoration d’intérieur

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- +33 (0)4 50 71 40 08
philippe cambet graphistePhotos : Charlotte Bron
Brasserie Be Here - Ville-la-Grand Chalet privé - Les Gets Le Hameau des Prodains - Morzine Brasserie Be Here - Ville-la-Grand
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Surface totale : 368 m2 habitables.

Nombre de chambres : 7.

Chalet pour 15 personnes.

Entreprise chargée du projet :

constructeur Chalets Bayrou.

Architecte : Violetta Vassileva.

Architecte d’intérieur : Faustine

Chastan des Chalets Bayrou.

Décoratrices : les propriétaires.

Tissus et création des têtes de lit : l’Atelier des Frères.

VISITE PRIVÉE

Le grand virage d’une cabane de berger

EN HÉRITANT DU CHRISTIANIA, LE CHALET FAMILIAL AU CŒUR DES 2 ALPES, DEUX SŒURS ONT DÉCIDÉ DE LUI REDONNER VIE, SANS PERDRE LE FIL DE L’HISTOIRE DE LEUR GRAND-PÈRE, PIONNIER DE LA STATION.

Notre grand-père, l’un des premiers moniteurs de ski de la station, a su faire de cette ancienne cabane de berger un chalet pour toute la famille. Il m’avait demandé de le conserver. J’y suis attachée car je venais pendant les vacances et j’y ai même vécu une année. Notre mère en avait hérité. Puis à sa disparition, ma sœur et moi, nous nous sommes demandé comment rénover cet héritage en mauvais état », raconte Aurélie Fougère qui aime venir en toutes saisons avec son mari, ses trois enfants et sa sœur, Marie Balandreau.

Rénover l’esprit tranquille

Pas question de se lancer dans d’énormes travaux bille en tête. Les deux sœurs réalisent une petite étude de marché et se rendent compte que les chalets individuels haut de gamme de grande capacité sont rares et recherchés aux 2 Alpes. Au moment où le chantier démarre, les deux sœurs ont 26 ans et 37 ans ; les travaux colossaux qui les attendent et l’investissement que cela représente les effraient un peu. Elles font appel au constructeur Chalets Bayrou pour les travaux de rénovation et l’architecture d’intérieur pour réussir "le nouveau virage" du Christiania (*).

(*) le Christiania est une ancienne technique de virage à ski

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TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS ERICK SAILLET
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VISITE PRIVÉE

Valoriser le déjà-là

« Cette maison a une âme que nous avons souhaité conserver. Les arcades en pierre et quelques murs intérieurs sont les uniques éléments que nous pouvions garder. Impossible de sauver tous les murs en pierre car il a fallu créer des ouvertures. Un mur est conservé dans la salle à manger avec les pierres apparentes, en mémoire de notre grand-père », soulignent Aurélie et Marie qui ont aussi rehaussé la bâtisse d’un niveau. Le chalet offre désormais 368 m2 habitables avec 7 chambres. Le rez-de-chaussée est dédié à la piscine, au ski room, à la salle de cinéma/jeux et à la salle de sport. Le chalet se déploie ensuite sur trois niveaux. Si le premier accueille la cuisine, le salon, une chambre master et la buanderie, le deuxième abrite quatre chambres. Et enfin, le dernier niveau est aussi pensé pour les pièces de nuit avec le dortoir et la 2e chambre master.

Privilégier le bois, le métal et la pierre

L’esprit du chalet ? « Nous voulions avant tout créer un cocon apaisant à la montagne, dans une ambiance contemporaine. Nous avons privilégié le mélange de bois, métal et pierre ». Ces deux habillages en métal qui marquent le passage dans la grande pièce de vie et la cuisine ne passent pas inaperçus. « Les murs étaient tellement épais que nous en avons fait un point fort. L’avantage de la rénovation, c’est justement de transformer des contraintes en atout ». Côté décoration, les deux sœurs avouent avoir été souvent dans l’émotion et avoir rencontré parfois des difficultés à choisir.

« L’encadrement de la fenêtre en métal, face au panorama, est un de mes coins préférés. C’est aussi une marque de fabrique des Chalets Bayrou, qui nous ont beaucoup inspirées. Nous l’avons prévu assez large afin d’avoir le bonheur immense de se poser à deux ». Ce chalet étant loué quand les deux sœurs ne l’utilisent pas, il a fallu faire des compromis tels qu’éviter les canapés de couleur claire et préférer un anthracite, moins salissant. « En réfléchissant en amont, nous avons fait des choix adaptés à la location », précisent-elles.

Planter le décor avec le tissu

Les tissus donnent une identité forte au projet. La combinaison de velours, flanelle, laine, mohair et alpaga apporte chaleur et douceur. Ce mélange de textures et de couleurs, savamment dosé, est une belle réussite. Les deux jeunes femmes avaient envie d’avoir des murs peints et colorés dans les chambres. Chaque pièce de nuit affiche son caractère. Le fil conducteur ? Une base de gris identique partout à laquelle sont ajoutées des couleurs. « Nous cherchons toujours une cohérence. Nous regardons l’orientation de la chambre et comment la lumière entre. Nous jouons également sur la taille des coussins afin de varier », souligne Jean Desmoulière, codirigeant de l’Atelier des Frères, atelier de confection en Savoie dont les équipes se sont pliées en quatre pour faire de chaque chambre un cocon. On reconnait leur marque de fabrique : des têtes de lit et des couleurs différentes pour chaque chambre, des tables de chevet intégrées, les liserés de couleur sur les coussins. Le secret ? Une réalisation sur mesure où chaque détail est pensé, dessiné et réalisé avec l’amour du travail bien fait. Deux générations plus tard, le chalet Christiania se réinvente en prenant un magnifique virage, équilibré et stylé. 6

Page précédente. Dans le salon, les deux sœurs Aurélie et Marie sont heureuses de se retrouver dans le chalet familial.

Fauteuils, rideaux et canapés, réalisés par l’Atelier des Frères. L’encadrement de la fenêtre en métal est une marque de fabrique des Chalets Bayrou.

Lustre Moooi, tapis Atelier des Frères, coussins Studio Sabatier Manarola. Bardage en mélèze vapo montagne. Ci-contre. La cuisine et son arche métallique. Dans la salle à manger, suspension Shadows de Brokis, céramique Jars, collection Wabi.

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VISITE PRIVÉE

Tissus : les idées à retenir

C’est souvent l’orientation, la taille, la quantité de lumière… qui détermineront la quantité et le choix des tissus dans une pièce. Jean Desmoulière, co-dirigeant de l’atelier de confection, l’Atelier des Frères, nous confie ses tips déco.

• Si la chambre est sombre, prévoir plus de tissus afin de la rendre plus chaleureuse.

• Dans une chambre lumineuse et spacieuse, mettez une grande tête de lit.

• Si une pièce du chalet possède plusieurs murs blancs ou des murs en bois, recouvrez-là de tissu afin de varier.

• Dans une chambre basse de plafond, préférez une tête de lit qui va de mur à mur pour agrandir visuellement la pièce. Vous ne vous sentirez pas enfermé mais au contraire, vous obtiendrez un vrai nid douillet pour la tête.

• Quel traitement ? Tous les tissus, utilisés en tête de lit, sont traités antitaches.

• Dans un dortoir enfant, si vous avez une belle hauteur sous plafond, prévoyez un papier peint, sans obligatoirement prévoir des motifs enfantins.

• Et au bord d’une piscine ?

Dans les espaces humides, préférez le tissu hydrofuge qui possède des fibres qui sèchent très vite.

De nombreux éditeurs fabriquent des tissus outdoor (Pierre Frey, Elitis, Nobilis…). Ce n’était pas le cas il y a quelques années encore.

“ L’avantage de la rénovation ?

Transformer des contraintes en atout ”

Les chambres et le dortoir enfants sont mis en valeur par le travail du tissu (réalisation Atelier des Frères).

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VISITE PRIVÉE

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Dans le spa avec piscine : au sol mosaïque Losa Dacite de Novoceram, fauteuil lounge de l’Atelier des Frères, tables basses Fermob.

BAINS NORDIQUES SAUNAS SPAS EN BOIS

storvatt.fr

Le nouvel écrin

des films de montagne

UN LIEU UNIQUE AU MONDE VIENT D'OUVRIR À GAP. LA CINÉMATHÈQUE D'IMAGES DE MONTAGNE PEUT ENFIN VALORISER

SON FONDS DE 10.000 FILMS, DONT CEUX DES PLUS GRANDS ALPINISTES, À TRAVERS UNE SCÉNOGRAPHIE SOIGNÉE.

Les alpinistes ne perdent jamais leur objectif de vue, tant qu'ils ne l'ont pas atteint. Créer une Cinémathèque d'images de montagne (Cim), c'était un peu l'Everest de Gilles Charensol, lui qui a sillonné la planète pour filmer les exploits des plus grands aventuriers. Jusqu'à ce que le réalisateur crée un lieu de conservation en 1996, les documentaires tournés en montagne n'avaient nulle part où trouver refuge. Gilles Charensol et son équipe collectent, recensent, numérisent, sauvegardent et valorisent les films tournés en zone de montagne par les professionnels et les amateurs. Ils constituent un fonds de 10.000 documents. Tous les grands alpinistes, Gaston Rébuffat, René Desmaison, Lionel Terray, Patrick Edlinger, Lionel Daudet, Catherine Destivelle..., leur confient leurs bobines, qui étaient bien souvent stockées au fond d'un placard dans leur chalet.

Le directeur de la Cim et son administratrice, Valérie Bonfé, se sentent vite à l'étroit dans leur petit local du centre-ville de Gap et voient surtout plus grand. Leur cinémathèque, ils veulent l'ouvrir au public. Un festival – les Rencontres du cinéma du montagne – et les projections itinérantes demeurent insuffisantes pour valoriser cet extraordinaire fonds en leur possession. Impossible pour l'association de porter ce projet seule. 2,8 M€, un Everest. Il y a 10 ans, elle engage les démarches auprès des collectivités territoriales et de l'Etat, mais le nerf de la guerre coince et le projet n'est pas loin d'avorter. Gilles Charensol envisage même de quitter les Hautes-Alpes pour trouver des horizons plus favorables. Finalement, chaque partie prenante consent un effort supplémentaire et le lieu ouvre le 13 septembre dernier, au sein d'une ancienne usine de production de fenasse, près du centre de Gap. >>

Ci-dessus. Implanter un tel équipement dans un édifice de 1895 relève d'un petit exploit. Le cahier des charges prévoit de créer un outil moderne et confortable, sans dénaturer l'esprit du lieu. C'est l'architecte gapençais François Dufayard qui s'y colle. Ci-contre. Le musée présente d'anciens équipements cinématographiques et d'alpinisme et le parcours est jalonné de bornes interactives (crédit Cim).

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MARIE-FRANCE SARRAZIN. PHOTOS PATRICK DOMEYNE/ADDET 05
RÉNOVATION
“ Une soixantaine de films de montagne plus ou moins anciens est savamment mise en scène à travers les expositions temporaire et permanente…”
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Gaston Rébuffat, René Desmaison, Lionel Terray, Patrick Edlinger, Lionel Daudet, Catherine Destivelle..., leur confient leurs bobines…”

L'âme du lieu conservée

Implanter un tel équipement dans un édifice de 1895 relève d'un petit exploit. Le cahier des charges prévoit de créer un outil moderne et confortable, sans dénaturer l'esprit du lieu. C'est l'architecte gapençais François Dufayard qui s'y colle. « Le bâtiment disposait d'un beau potentiel, long, pas coupé par des éléments porteurs. Nous avons souhaité garder cette grande halle qui faisait son charme », décrit l'architecte. La salle de projection de 160 places doit initialement y être installée, mais ce plan se révèle techniquement impossible. Elle trouvera finalement abri dans une annexe située dans la cour intérieure. Son toit terrasse de 225 m² laisse des possibilités d'aménagements futurs et sa façade en béton brut permet d'imaginer des projections extérieures.

Au Nord, une deuxième annexe en bardage en mélèze comprend l'espace de stockage et les voies d'accès à la partie administrative située sous les toits. Le cloisonnement vient se glisser dans la charpente apparente, rendant impossible la création de multiples bureaux comme envisagé au départ.

Préserver l'existant nécessite des ajustements, des concessions. François Dufayard réussit la prouesse de conserver la totalité des planchers et des plafonds, malgré les règles drastiques de sécurité. Seule une partie du plancher est cassée entre le rez-de-chaussée et le premier étage pour y installer un escalier en chêne et en métal, donnant une impression de hauteur au visiteur. « Une exposition sur la montagne ne peut se visiter à plat », juge Gilles Charensol. Les voûtins du rez-de-chaussée, les poulies, goulottes, les systèmes servant jadis à acheminer les graines s'insinuent dans la muséographie, la façade garde les traces de son passé. Du passé, justement, il en est question. Une soixantaine de films de montagne plus ou moins anciens est savamment mise en scène à travers les expositions temporaire et permanente dans un espace entièrement pensé et orchestré par Gilles Charensol en personne, épaulé par un membre de son équipe, Sacha.

La cinémathèque est installée dans une ancienne usine de production de fenasse. Le lieu porte encore les stigmates de son passé industriel, mais une annexe contemporaine abrite la salle de cinéma (crédit Cim).

Dès l'entrée, le visiteur est happé par les sommets. Une fois entré dans une nacelle de montgolfière, un casque de réalité virtuelle l'emmène en voyage à travers les Hautes-Alpes. Passé le hall, arborant des touches industrielles et art déco, il se trouve plongé dans l'obscurité pour profiter pleinement des films diffusés sur les bornes interactives. La scénographie reprend les codes de la montagne et du cinéma. Chalet, mur d'escalade, bivouac, mini-salle de cinéma jonchent le parcours, agrémenté d'anciens équipements sportifs et cinématographiques, dont certains appartenant à de grands alpinistes comme Lionel Terray. Les exploits, les plus beaux points de vues du monde, ça se partage, sinon à quoi bon ? 6

Infos pratiques

Cinémathèque d'images de montagne, 7 bis, rue du Forest d'Entrais, à Gap. Tél. 04 92

87. Mail : cim@cimalpes.fr. Site internet : www.cimalpes.fr

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RÉNOVATION
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Tous les grands alpinistes,
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RÉNOVATION

Préserver l'existant nécessite des ajustements, des concessions. François Dufayard réussit la prouesse de conserver la totalité des planchers et des plafonds, malgré les règles drastiques de sécurité.

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CARNET D'ADRESSES

NOTRE CARNET D’ADRESSES

LES CONTACTS ÉVOQUÉS DANS CE NUMÉRO SONT RÉPERTORIÉS DANS CE

CARNET, SUJET PAR SUJET.

FOCUS 1

MOUNTAIN TOP RESTAURANT

Stadl, Austria

VIERECK ARCHITECTS

Team : Hubert Hebesberger, Gernot Kraut, Martina Haller, Bernhard Viereck.

FOCUS 2

BICUADRO ARCHITECTURE

Rome, Italie architecture@bicuadro.it www.bicuadro.it

À TABLE !

COURCHEVEL, UN MAGNIFIQUE TERRAIN DE JEU EN CUISINE

Annapurna hôtel 5*

734 route de l’altiport

73120 Courchevel 1850

Tél. +33 (0)4 79 08 04 60 annapurna-courchevel.com

INSPIRATION

LIVRE NEIGES

L’atelier de l’artiste se visite depuis cet hiver sur rendez-vous.

Adrianna Muffat Jeandet Mojcik, 237 route de la Fouettaz

74 120 Demi-Quartier

Tél. +33 (0)6 63 21 45 53 linktr.ee/adrianna.mjw

DOSSIER SPÉCIAL CHALET

UN CHALET, COMME UNE ŒUVRE D’ART

Le Chalet Le 1550 à Courchevel se loue auprès de Iconic House

Tél. +33 (0)6 18 74 90 62 https://fr.iconic.house/le1550

ATELIER GIFFON

Architecte d’intérieur

9, rue Lieutenant André Gérard 69450 Saint-Cyr-au-Mont-d'Or www.giffon.com

JOSÉPHINE FOSSEY OFFICE

Décoration et curation artistique 80 rue Cardinet 75017 Paris www.josephinefossey.com

GILBERT & ASSOCIÉS ARCHITECTE gilbertarchitecte.com

ARCHITECTURE

LES ARCS, LA STATION ARCHI-SKI ! Réserver une visite sur le thème de l’architecture et se renseigner sur la station auprès de l’office de tourisme : Tél. +(33) 04 79 07 12 57 et plus d’infos sur www.lesarcs.com

PORTRAIT

DU ROCK, DU BOIS ET DEUX TALENTS Rock & Wood

Grégory Joly-Pottuz, promoteur immobilier et maître d’œuvre 1474, Route des Grabilles 74120 Praz-sur-Arly Tél. +33 (0)6 37 05 64 90 www.rockandwood.fr

IN SIDE INTERIOR DESIGN

Emilie Joly-Pottuz, décoratrice www.insideinteriordesign.fr

ARCHITECTURE

FLAINE, LE RETOUR EN GRÂCE

Exposition au Caue de Haute-Savoie à Annecy À voir jusqu’au 14 avril à l’îlot-S. www.caue74.fr

Se loger : Rocky Pop Flaine : www.rockypop.com/flaine/

Se renseigner auprès de Office de tourisme de Flaine : www.flaine.com

Flaine, un prototype architectural toujours actuel ? Guillaume Relier, R Architecture 145, rue de Belleville 75019 Paris www.r-architecture.com

RÉINTERPRÉTER LE BAUHAUS DANS 50 M2

Agathe Lavaud, architecte

Volta Architecture

147, rue Saint-Martin 75003 Paris www.volta-architecture.com

VISITE PRIVÉE

LE GRAND VIRAGE D’UNE CABANE DE BERGER

Le chalet le Christiania se loue : www.christiania.com

Rénovation signée du constructeur

Chalets Bayrou

ZA Pont la Lame 05100 Puy Saint André

Tél. +33 (0) 4 92 20 35 30 www.chalets-bayrou.com

RÉNOVATION

CINÉMATHÈQUE D'IMAGES DE MONTAGNE, 7 bis, rue du Forest d'Entrais, à Gap. Tél. 04 92 52 13 87. cim@cimalpes.fr. www.cimalpes.fr

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© Haoshi Rabbit, Simone Sisters

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RÉNOVATION

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page 143

Le nouvel écrin

1min
pages 140-143

VISITE PRIVÉE

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pages 134-137

Le grand virage d’une cabane de berger

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page 133

Décoration d’intérieur Le duo déco... de Carré Lumière

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pages 131-133

dans

2min
pages 129-130

FLAINE le retour en grâce

9min
pages 121-129

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

1min
pages 118-121

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

1min
pages 116-117

Saga LA BELLE ASCENSION DE K2 COLLECTIONS

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pages 112-115

deux talents

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pages 103-112

ARCHITECTURE

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pages 94-100

L’hôtellerie des sentiments

7min
pages 86-92

SPÉCIAL CHALETS RESTAURATION

2min
pages 81-83

LA PERFECTION SUISSE

3min
pages 77-81

SPÉCIAL CHALETS DÉCORATION

2min
pages 73-77

SPÉCIAL CHALETS DÉCORATION

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pages 69-72

SPÉCIAL CHALETS

3min
pages 62-65

SPÉCIAL CHALETS CHALET D'EXCEPTION

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pages 58-61

SPÉCIAL CHALETS

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page 55

SPÉCIAL CHALETS

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pages 52-55

Un chalet, comme une œuvre d’art

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pages 49-51

SPECIAL CHALETS

1min
pages 47-49

SG ARCHITECTE

1min
pages 44-46

INSPIRATION

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pages 42-44

INSPIRATION

3min
pages 40-41

INSPIRATION

1min
pages 38-39

Pistez les tendances

2min
pages 36-37

La culture de l’hospitalité & du bien-être

2min
pages 34-35

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1min
pages 32-33

ARCHI-DESIGN

4min
pages 26-32

HABITAT-HÔTELLERIE

2min
pages 22-25

HABITAT-HÔTELLERIE

1min
pages 20-21

aux dernières nouvelles

3min
pages 16-19

SOMMAIRE

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pages 12-14

SUPERBE CHALET

3min
pages 9-12
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