CONVERSATION AVEC MARC MINKOWSKI
« On ne peut plus vivre sans Meyerbeer » Une entrevue avec Marc Minkowski propos recueillis par Christopher Park
Marc Minkowski, votre dernier passage au Grand Théâtre remonte à… ?
Wilson… Comment parvenez-vous à faire tout cela ?
À l’époque où Renée Auphan était directrice générale, je suis venu diriger Platée, puis Orphée aux Enfers aux Forces Motrices. Parfois l’agencement des agendas peut provoquer de longues absences, même si je suis venu de temps en temps diriger au Victoria Hall et que j’ai une histoire familiale avec la Suisse, aussi bien à Zurich qu’à Genève, qui me tient très à cœur et que ça me fait toujours plaisir de revenir ici.
Je suis bien entouré, ce qui compte beaucoup pour pouvoir faire plusieurs choses. L’équipe qui travaille avec moi à Bordeaux est formidable, tout comme mes assistants musicaux et la personne qui gère mon planning depuis de nombreuses années. Et puis j’ai une espèce d’énergie, certains la qualifient de boulimie, mais je crois plutôt que j’aime faire des choses différentes avec une grande liberté. Très tôt dans ma carrière j’ai enregistré beaucoup d’œuvres baroques françaises, mais j’ai toujours été invité par des orchestres symphoniques et des maisons d’opéra pour faire toutes sortes de choses, dans des genres très différents qui se nourrissent les uns les autres. Je suis aussi un homme de compromis, sinon je ne serais pas devenu directeur d’opéra.
Votre activité est foisonnante – directeur de l’Opéra national de Bordeaux, conseiller artistique de l’Orchestre de Kanazawa au Japon et invité à diriger dans le monde entier, avec Les Musiciens du Louvre ou d’autres orchestres symphoniques et d’opéras –, bientôt à Salzbourg pour Le Messie avec une mise en scène de Robert
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