Industrie du Maroc Magazine N˚35

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CHRONIQUE LIBRE

MANAGEMENT DE RISQUE

INVESTISSEMENT

La révolution Blockchain

L’innovation au cœur de la dynamique économique

Adil Chikhi, Directeur Corporate à la BERD

Par : Dr. Lahcen HADDAD P.84-85

w w w. i n d u s t r i e s . m a

PAR : SOFIA BENNANI

P.70-71

Directeur général et de publication : Hicham RAHIOUI

P.62-64

N° 35 MAI 2018 - Prix Maroc 120 DH

DDT N

DOSSIER Sous-traitance automobile au Maroc

P.37-50

Accélération de la croissance et création de nouveaux métiers SAVE THE DATE w w w. i n d u s t r y d a y. i n fo

11 MAI 2018

ORGANISE LA 2ème ÉDITION DE LA RENCONTRE D’AFFAIRE POUR L’INDUSTRIE, L’INVESTISSEMENT ET L’INNOVATION MAROCAINE G. Michael LESTER KEYNOTE SPEAKER The Technology Transfer Partnership Manager for the NASA

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2 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

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ÉDITO Directeur Général et de publication Hicham RAHIOUI Directrice administrative et financière Nadia AYAD Conseiller de Rédactions Rida ADDAM

ÉDITO

HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

Rédacteur en chef Omar ZEROUALI Rédaction Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Youness BENZINEB Samia ROCHDI Infographie Youssef BERRAK Responsable de la production Hanane BENAMY

Et de DEUX, pour Industry Meeting Day Morocco !

Réalisateur Mouhssine HADEY Caméraman - monteur Khalil LEBRIGUI D É PA R T E M E N T CO M M E R C I A L ET MARKETING Directrice Commerciale et marketing Salwa EL BELKACEMI Responsable communication Nour El Houda AZENCOD Conseillers en communication Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE Mohammed LAHLOU Réda Oukbich BENSALAH Abonnements et logistique Sara CHAHIR Logistique Amine REZZOUK Abdelaziz CHELHI

Impression Maroc Soir Distribution Sochepress Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse aut. 2013 N°32 Adresse 1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc . Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma

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n an déjà, jour pour jour, l’Industry Meeting Day Morocco est né d’une volonté, celle de « servir », de « soutenir » et de «fédérer », mais pas n’importe comment. « Servir » tout effort Royal visant à développer l’économie nationale et à l’ouvrir sur le monde ; « soutenir » ces industriels et innovateurs qui contribuent, chacun à sa manière, à cette synergie mise parfaitement en application par le ministère de tutelle et ses différents organes et partenaires ; mais encore « fédérer » tout investisseur, physique ou moral, à ce grand manège qu’est l’ouverture de l’économie marocaine et son expansion. Trois challenges, une seule équipe ! L’IMDM n’est plus un événement incontournable, c’est devenu un fait, une action qui respire à chaque instant d’un nouvel air de chaque soutien et mobilisation. Ses partenaires se multiplient. Ses ambitions se développent. Son élan prend plus d’ampleur jusqu’à inviter La NASA dans sa deuxième édition. Mais sa vision est unique: « servir », « soutenir » et « fédérer ». Un engagement qui oblige le développement du groupe initiateur de cette mouvance à s’ouvrir lui aussi sur d’autres challenges : La IDM Business TV. Cette Télévision Web née de la même volonté qui a conçu, également, Industrie Du Maroc ; ce premier magazine de l’Industrie, de l’Investissement et de l’Innovation vient consolider les efforts d’une seule équipe, celle d’Industricom. Ce petit groupe réuni il y a, à peine, cinq années, armé de volonté, de courage et de persévérance, laissant de côté tous les intérêts personnels et les ambitions égoïstes, a atteint son but initial: mettre le navire d’Industrie Du Maroc devant le bon vent. Certes, le voyage est encore long puisque les engagements sont interminablement grandissants, mais la volonté de cette équipe est la même. Chaque jour, ils partent à l’assaut d’une nouvelle exploration. Autrement dit : fédérer les différentes tendances mais aussi regagner la confiance de tous. Nous réussirons, rien ne presse…

Sont des marques de

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SOMMAI RE FORMATION

ACTU 6 10 12 14 16 18 20

EVEN EMENT SMART CITY, APPEL AUX SOLUTIONS VIABLES À L’URBANISATION DES VILLES 22 26 L’INDUSTRY MEETING DAY MOROCCO : 2ÈME EDITION LE SALON PRÉVENTICA INTERNATIONAL FERME SES PORTES SUR UNE AFFLUENCE RECORD 30 SERVETEC INTERNATIONAL GROUP S’IMPLANTE AU MAROC À TRAVERS LE PROJET AITC 34

AUTOMOBI LE DOSSIER : SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE AU MAROC

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I NVESTISSEMENT INTERVIEW : ADIL CHIKHI, DIRECTEUR CORPORATE - REGION SEMED À LA BERD CHRONIQUE : OMAR BENAICHA, DOCTEUR EN STRATÉGIE CASASTAT EDATA : PLATEFORME DE DONNÉES RÉGIONALE

INTERVIEW : DR .YASMINE BENAMOUR, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE HEM ET PDG DAUPHINE CASABLANCA

LOGISTIQUE DACHSER MOROCCO : M’HAMED CHRAIBI SUCCÈDE À FRÉDÉRIC SEILLIER SCHENKER MAROC CERTIFIÉ (OEA)

CHRONIQUE : DR. LAHCEN HADDAD, EXPERT BANQUE MONDIAL ET CONSULTANT

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DIGITALISATION INTERVIEW : SOUFIANE IDRISSI KAITOUNI, DIRECTEUR EXPORT DE GFI MAROC CBI ACCÈDE AU STATUT MICROSOFT CSP, CLOUD SOLUTIONS PROVIDER, TIER 1 INWI BUSINESS SE LANCE DANS LE CLOUD ET LA SÉCURITÉ

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COMMUN IQUÉS

HAMZA AHMAMOU, DG DE LA SOCIÉTÉ HZ GROUP

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IMMO-PRO 68

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C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

MANAGEMENT 70 72

COACH I NG

w w w. b e g - i n g . co m Conception Construction

CHRONIQUE : IKHLASS FERRANE , CONSULTANTE EN MANAGEMENT & COMMUNICATION

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LANCEMENT DU NOUVEAU SELFIE EXPERT « OPPO F7 » 92 LE NOUVEAU SONY XPERIA XZ2 RÉVOLUTIONNE LES SMARTPHONES 94

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LA COSUMAR CONFIRME SON ENGAGEMENT

CHRONIQUE : MANAGEMENT DE RISQUE SOFIA BENNANI EXPERTE EN STRATÉGIES COMPÉTITIVES CHRONIQUE : AMINE ADLOUNI DG KAIZEN INSTITUTE CONSULTING MAROC

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H IGH-TECH

MAROC PME

CHRONIQUE : FAHD BOULAAMANI CBRE MAROC

80 82

CH RON IQUE LI BRE

I N DUSTRI E NTN-SNR : 100 ANS D’INNOVATION WHIRLPOOL : LA NOUVELLE FRESHCARE+ DÉVOILÉE AU MAROC

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MAROC

L’AFRIQUE À L’HONNEUR AU SISTEP 2018 13E DU SIAM LA SOMED RECAPITALISE À HAUTEUR DE 200 MDH ? EXPO HALAL ALIMENTAIRE DE BARCELONE EAGLE HILLS S’ALLIE AUX ENTREPRISES EMIRATES REÇOIT 4 PRIX À LA CÉRÉMONIE 2018 CCIC ET AFIT, PLUS QU’UNE FUSION

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ACTU

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, innaugurant la 11 eme edition du SISTEP. Photo : DR.

L’Afrique à l’honneur au SISTEP 2018

« Mobilisons-nous pour avancer » L’ÉDITION 2018 DU SISTEP A ÉTÉ ORGANISÉE SOUS LE THÈME : « L’INDUSTRIE, VECTEUR DU DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE ».

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es organisateurs de la 11e édition du Salon international de la sous-traitance, d’approvisionnement et de partenariat (SISTEP) l’ont bien annoncé : « Cette édition sera plus réussie par rapport à ces antécédentes », chuchotaient-ils déjà dans la conférence tenue pour l’annonce de cette initiative tant attendue. A partir de cette année, « nous allons en faire un salon industriel », s’engage Abdelhamid Souiri, président de la FIMME. Il était temps, car comme l’a annoncé

Par Samia ROCHDI.

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, « le secteur de l’industrie métallurgique, mécanique et électromécanique a connu de nombreuses difficultés au cours des dernières années, à l’échelle mondiale et nationale, en raison de plusieurs facteurs ». Une telle initiative, qui s’ajoute à d’autres ne manquant pas d’importance comme les Matinées de l’Industrie et l’Industry Meeting Day Morocco, apportera un soutien considérable

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ACTU aux efforts fournis dans ce sens. Tous les départements concernés sont mobilisés pour surmonter les obstacles et réussir le grand challenge national : faire du Maroc un pôle industriel africain et international incontournable. Pour preuve, notre pays « a fait preuve de résilience et ces difficultés sont aujourd’hui derrière nous », atteste le ministre de tutelle, dont le bilan est dénombrable en matière de développement des investissements et de l’industrie dans tous ses segments. D’où, l’obligation de mettre la main à la pâte et passer à la grande vitesse pour pouvoir suivre le train de la croissance économique et industriel conduit par les ministères de tutelle et les différents départements concernés. Inaugurant cette édition organisée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, M. Elalamy a mis l’accent sur un point névralgique : « Il faut jouer aussi sur notre compétitivité industrielle qui croît année après année ». Et ce, grâce à « la montée en puissance de l’industrie automobile dans le Royaume. La vision stratégique tracée pour le secteur et l’implication et l’engagement du secteur privé pour son déploiement ont donné fruit », explique le ministre. Un avis que partagent les professionnels et les acteurs économiques ici présents dans cette édition qui a rassemblé plus de 10.000 partenaires. Abdelhamid Souiri, président de la FIMME, en est un. Le responsable a fait savoir, dans son intervention, que cette édition répond aux attentes du Royaume en matière d’ouverture sur le continent africain. A l’honneur, on trouve des pays frères et amis comme «la Guinée Conakry, la

Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon et le Cameroun », énumère M. Souri. A ses yeux, « c’est l’occasion pour les exposants de nouer de nouvelles relations d’affaires et de nouveaux partenariats solides pour renforcer leur présence sur les marchés extérieurs ». Une ouverture de marché, accompagnée des échanges bilatéraux et multilatéraux, qui constitue le cheval de bataille de Moulay Hafid Elalamy en matière de développement des investissements au Maroc comme à l’étranger, plus précisément en Afrique. La vision du ministre a toujours été claire dans ce sens. Pour lui, « le développement de l’IMME ne pourra atteindre une vitesse de croisière soutenue sans des accompagnements appropriés et la mise en place d’écosystèmes dédiés », dit-il devant les participants au salon. Il a toujours fait un appel : « Mobilisonsnous pour avancer ». Un message de motivation et d’engagement pour faire de « ce rendez-vous biannuel de l’industrie au Maroc une plateforme capable de donner un fort retentissement aux innovations technologiques et aux nouveautés des exposants, mais aussi un outil d’information pour les visiteurs sur les procédés en technologie les plus récents », résume M. Elalamy. Et ce n’est pas tout. Sa volonté de faire du SISTEP un événement incontournable, capable « d’offrir aux participants l’accès à un réseau de fournisseurs de solution de transformation des métaux, de plasturgie, de microtechnique et de service à l’industrie ». Cette optique adoptée par les opérateurs a motivé les organisateurs de l’édition 2018 du SISTEP à choisir un thème fort :

« L’industrie, vecteur du développement en Afrique ». Ce qui agrandit les dimensions de cette messe aménagée sur une superficie de 5.000 m². Certains observateurs parlent déjà d’un salon à plusieurs dimensions dont les échos ont retenti sur tout le continent. Un exploit qui n’est, certes, pas fruit du hasard. Le continent africain a toujours été une priorité pour le Royaume. La vision de S.M. le Roi et ses multiples efforts déployés pour le développement socioéconomique de l’« Afrique, notre mère magnifique » en témoignent. « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique dans le cadre d’une coopération décomplexée, comme l’a souligné S.M. le Roi Mohammed VI à de nombreuses occasions », appelle M. Elalamy. Qui peut en douter ? « Les Africains sont les mieux placés pour accompagner le développement de leur continent… », argumente le ministre. En un mot : Mobilisons tous pour réussir ce grand challenge. « Le continent africain est en pleine transformation, et sur le terrain il y a d’énormes opportunités à saisir et il est temps de travailler ensemble et unir nos efforts pour aller de l’avant », conclut-il. Les professionnels, partenaires et les quelques 120 exposants, venus de partout, se félicitent du succès de cette édition 2018 qui a duré trois jours. Au programme, les conférences-débats et les rencontres B2B ne se sont pas soldées à la fermeture des portes du salon. Plusieurs accords et idées y ont vu le jour et seront annoncés dans les plus brefs délais. L’absence de cinq années du SISTEP est donc justifiée. Comme dit le proverbe, tout est bien qui finit bien.

L’obligation de mettre la main à la pâte et passer à la grande vitesse. Photo : DR.

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INDUSTRIE DU MAROC

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ACTU

13e du SIAM

Une édition marquée par des conventions et des rencontres d’affaires maroco-hollandaises Par S.R

LA 13E ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE DU MAROC, QUI S’EST TENUE À MEKNÈS DU 24 AU 28 AVRIL, A CONNU LA SIGNATURE DE TROIS CONVENTIONS ENTRE LA MUTUELLE AGRICOLE MAROCAINE D’ASSURANCE (MAMDA) ET DES INSTITUTIONS ET PROFESSIONS DU SECTEUR AGRICOLE DU ROYAUME. CETTE ÉDITION A ÉTÉ MARQUÉE PAR LA PRÉSENCE DES PAYS-BAS COMME PAYS D’HONNEUR.

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ors de la 13e édition du Salon international de l’agriculture du Maroc, qui s’est tenue à Meknès du 24 au 28 avril, sous thème «Logistique et marchés agricoles», la Mutuelle agricole marocaine d’assurance (MAMDA) a signé trois conventions de partenariat, respectivement avec le groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et la SOREC. Ces conventions, paraphées en présence d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, s’assignent pour objectif d’offrir des produits d’assurance adaptés aux filières agricole, avicole et équine. La première convention est relative aux produits d’assurance accompagnant les financements accordés aux éleveurs. Ces produits d’assurances couvrent l’ensemble de la chaine bovine et les besoins de l’éleveur comme la mortalité de bétail, la maladie et hospitalisation et le décès de l’éleveur, ainsi que sa retraite. «Tout éleveur bénéficiant d’un crédit accordé par le Crédit Agricole du Maroc disposera des conditions préférentielles pour l’ensemble des produits d’assurance offerts par MAMDA et notamment la couverture sociale maladie et décès invalidité au prix de 1 DH par jour seulement», indique l’assureur. La MAMDA a également paraphé une deuxième convention avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), représentée par son président Youssef Alaoui. Cette convention offre une panoplie de produits d’assurances adaptés tels que l’incendie des couvoirs, les maladies et la mortalité avicole ainsi que d’autres produits d’assurances 10 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

spécialement conçus pour garantir les investissements du professionnel du secteur avicole et la protection de leurs salariés. Enfin, MAMDA et la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC) ont également convenu de faire profiter aux éleveurs de chevaux des produits sur mesure adaptés aux besoins de la filière équine. Cette convention vise à sensibiliser les acteurs de la filière équine à l’assurance agricole et notamment l’assurance des chevaux et améliorer le taux de pénétration de l’assurance agricole au niveau de la filière équine, ainsi que la santé équine et le bien-être du cheval. Elle s’assigne également pour objectifs d’augmenter la productivité et les conditions d’élevage des chevaux et d’échanger l’expertise des deux parties dans les domaines de leurs interventions. Conventions maroco-hollandaises. En marge du treizième SIAM, une rencontre d’affaires axée sur les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie a été organisée, jeudi à Meknès, entre les opérateurs marocains et leurs homologues hollandais. La rencontre a vu la participation de près de 80 entreprises, dont 32 entreprises néerlandaises. Elle a débuté par l’intervention de M. Visser, conseiller agricole pour le Maghreb du Royaume des Pays-Bas au Maroc, qui a mis l’accent sur les opportunités qui existent entre les deux pays pour renforcer les partenariats économiques et développer les échanges commerciaux. Par la suite, des présentations au cours desquelles les participants ont pu prendre connaissance de toutes les spécificités de l’offre CAM ainsi que de la banque

INGBANK. Chaque entreprise a ensuite bénéficié d’un programme personnalisé de rendez-vous. Au total, ce sont près d’une centaine de rendez-vous qui ont été organisés lors de cette mission. Cette dernière a permis d’identifier de nouvelles opportunités d’affaires et de bénéficier d’une mise en relation efficace dans un cadre convivial. Cette rencontre reflète l’intérêt grandissant des pays pour le Royaume tout particulièrement dans les secteurs de l’agriculture, élevage et de l’agro-industrie, confirmant l’émergence du Maroc sur la scène internationale.

13e SIAM en chiffres

Pas moins de 850.000 visiteurs, 400 associations et coopératives et 1.400 exposants issus de 70 pays sont attendus lors de la 13e édition, a annoncé Jawad Chami, commissaire général du salon Dans un entretien à la MAP, M. Chami a indiqué : « L’évolution et la réussite du Salon sont en filigrane de la stratégie du Plan Maroc Vert et sont très étroitement liées à la bonne santé du secteur agricole et agroalimentaire marocain ». Et d’ajouter que depuis le lancement de la stratégie du PMV, l’agriculture marocaine a connu de « profondes mutations » et est aujourd’hui « plus forte que jamais ». Revenant sur la thématique choisie pour cette 13e édition du salon, « logistique et marchés agricoles », il a expliqué qu’ « à l’heure de la mondialisation, de l’ouverture des marchés et des accords de libreéchange, la technologie à travers la logistique participe à rapprocher les marchés du monde entier auprès des agriculteurs marocains ».

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ACTU

Le maroc est réputé pour la qualité de ses olives. Photo : DR.

Se désengageant de l’agroalimentaire

La SOMED recapitalise à hauteur de 200 MDH ? Par S.R

LA SOCIÉTÉ MAROC EMIRATS ARABES UNIS DE DÉVELOPPEMENT (SOMED) REVOIT SON PORTEFEUILLE DE MÉTIERS. POUR CE FAIRE, LE MANAGEMENT DU GROUPE MAROCOSAOUDIEN VIENT DE RÉUSSIR SON CHALLENGE : DEUX OPÉRATIONS STRATÉGIQUES. DE QUOI S’AGIT-IL EXACTEMENT ? LE GROUPE AURAIT CÉDÉ DEUX ENTITÉS SPÉCIALISÉES DANS L’OLIVE/ HUILE D’OLIVE ET PORTÉ SON CAPITAL À 1,15 MILLIARD DE DH. L’ACQUÉREUR N’EST, CERTES, PAS ÉTRANGER DE LA SOMED. C’EST SON EX-PARTENAIRE PORTUGAIS SOVENA QUI AURAIT ACCAPARÉ LA TOTALITÉ DES ACTIONS DE SON ENTITÉ AGROALIMENTAIRE. LES DESSOUS D’UNE AFFAIRE QUI NE TARDERA PAS À DÉFRAYER LA CHRONIQUE.

L

e double coup de maitre réalisé par le management de la SOMED était jusqu’à présent inattendu. Certains diront même qu’il s’agit d’une rumeur quasiment non réalisable. Selon nos sources, sous le sceau de l’anonymat, le double exploit s’ajoute, bel et bien, dans le palmarès des décideurs du groupe maroco-saoudien. Tout d’abord le désengagement du pôle agroalimentaire au profit de son expartenaire portugais. Ainsi, la SOMED se sépare de ses deux joint-ventures créées en 2006. Il s’agirait, d’une part, de la société Soprolives, située à Tamellalt près de Marrakech et qui a développé des plantations d’olives ultra-modernes de 1.300 ha, et d’autre part de son entité 12 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

Olico. Cette dernière est destinée à la trituration d’huile extra-vierge située sur le même site. Elle est dotée d’une capacité de production de 360 tonnes par jour, entièrement destinée à l’exportation. Le produit mis en circulation a vite attiré l’attention des marchés mondiaux. Le lourd investissement de 150 MDH déployé à l’époque par les deux partenaires, en l’occurrence SOVENA et SOMED, a été un catalyseur pour le projet qui a fait des jaloux pendant les onze années du partenariat. Mais quel serait le prix de cette transaction? Personne ne peut l’affirmer, sans être aussitôt contredit. Une chose est sure : la cession est respectivement de 50% du capital de Soprolives et d’Olico.

Les mêmes sources et quelques journalistes avertis chuchotent un montant équivalent presque à celui investi. Une manne importante qui s’ajoute à celle de la cession de l’un des pôles touristiques les plus anciens de la SOMED, à savoir l’hôtel La Kasbah d’Agadir. Cette cession a eu lieu en 2016 au profit du groupe Terran de Colombie. Le second coup de maitre n’est tout autre que la recapitalisation. Ce qui a haussé le capital de la SOMED à 1,15 milliard de DH avec 200 millions de DH supplémentaires. Une importante hausse qui ne tarderait pas à accélérer ses prochains investissements : l’enseignement supérieur et le mégaprojet Sindibad. www.industries.ma


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INDUSTRIE DU MAROC


ACTU

Expo Halal alimentaire de Barcelone

Bilan satisfaisant de la participation marocaine Par Y.B

LA PARTICIPATION DU MAROC À L’EXPO HALAL ALIMENTARIA 2018 CONDUITE PAR L’ASMEX, DU 16 AU 19 AVRIL, A CONNU UN GRAND SUCCÈS. LES ACQUIS DU MAROC ET SON POTENTIEL EN MATIÈRE DE PRODUITS ET SERVICES HALAL ONT ÉTÉ MIS EN LUMIÈRE LORS DES DIFFÉRENTES RENCONTRES ET DISCUSSIONS.

Le pavillon marocain à l’Expo Halal Alimentaria de Barcelone. Photo : DR.

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rand succès ! C’est le qualificatif attribué à la participation du Maroc au salon Expo Halal Alimentaria 2018 qui s’est tenu du 16 au 19 avril à Barcelone. La délégation marocaine a été conduite par l’ASMEX. Elle comprend l’Institut marocain de normalisation (IMANOR), la banque participative UMNIA BANK, et des représentants du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique. «Mettre en lumière les acquis du Maroc et son potentiel en matière de produits et services Halal a fait ainsi l’objet de leur déplacement », explique-t-on dans un communiqué de l’Association marocaine des exportateurs. Au terme de plusieurs rencontres organisées avec des délégations étrangères représentants des institutions, des entreprises et des représentations diplomatiques accréditées en Espagne, 14 N° 35 Mai 2018

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la délégation marocaine a tenté de sensibiliser les entreprises aux avantages de l’investissement au Maroc pour renforcer la position des deux parties dans le marché Halal mondial et notamment en Afrique. Un des faits marquants de cette participation est la réunion avec la directrice générale de l’Institut Halal de Cordoba, premier certificateur Halal de l’Espagne et avec lequel Imanor a noué un partenariat depuis 2014. Plusieurs projets ont été identifiés et un plan d’action a été convenu comportant notamment la mise en place d’un Cluster Halal euroméditerranéen en collaboration entre le Maroc et l’Espagne et élargi au continent africain, à l’Amérique latine et à la Russie. Les discussions avec le président de la chambre de commerce de la catalogne étaient également l’occasion pour le président de l’ASMEX de rappeler les opportunités pour les entreprises des

deux pays de renforcer l’investissement dans toutes les régions du Maroc en donnant notamment des exemples de coopérations réussies. La délégation marocaine s’est réunie ensuite avec le patronat catalan pour examiner les possibilités de partenariat dans le business halal. Ce commerce en vogue depuis quelques années et qui interpelle plus d’un, notamment en matière d’industrie agroalimentaire qui touche une cible de forte consommation de viandes, dans les pays arabomusulmans, cette problématique pèse sur l’industrie qui se trouve obligée de respecter les habitudes alimentaires de cette population cible. Il est à noter qu’un programme de BtoB a été organisé par l’ASMEX en faveur de toutes les entreprises participantes tant avec les entreprises espagnoles qu’avec les entreprises des autres pays participants au salon Alimentaria 2018. www.industries.ma


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ACTU

Le groupe émirati vient de signer avec la SGTM, la Cegelec et l’Aeria 2A. Photo : DR.

Résidences Fairmont La Marina Rabat-Salé

Eagle Hills s’allie aux entreprises pour finaliser le projet Par S.R

LE GROUPE ÉMIRATI VIENT DE SIGNER UN CONTRAT AVEC TROIS ENTREPRISES, SGTM, CEGELEC ET AERIA 2A, POUR FINALISER LE CHANTIER RÉSIDENCES FAIRMONT LA MARINA RABAT-SALÉ. LE PROJET QUI COMPREND UN HÔTEL ET UN COMPLEXE RÉSIDENTIEL DE LUXE ENTRE DANS SA PHASE FINALE ET DEVRAIT ÊTRE LIVRÉ EN 2019.

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oup d’accélérateur pour le projet touristique Résidences Fairmont La Marina Rabat-Salé. Son maitre de d’ouvrage, Eagle Hills, société privée d’investissement et de développement immobilier et hôtelier, vient de procéder à la signature d’un contrat de réalisation des travaux des lots techniques, façades et finitions avec un groupement de trois entreprises. Il s’agit de la société SGTM, Cegelec et Aeria 2A. « Cette procédure constitue la dernière ligne droite pour la réalisation complète de ce projet » précise M’Hammed El Merini, directeur général d’Eagle Hills Morocco. Selon ses propos, ce projet viendra à la fois renforcer la capacité d’accueil touristique de la ville avec une offre très 16 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

qualitative de 186 unités, et inaugurer le modèle de la résidence adossée dans la région avec 88 appartements meublés dans la plus pure tradition des résidences Fairmont. Les travaux de construction des Résidences Fairmont La Marina RabatSalé ainsi que l’hôtel cinq étoiles de luxe avancent dans le respect des délais tracés, et doivent être livrés en 2019. Les futurs acquéreurs des Résidences Fairmont La Marina Rabat-Salé bénéficieront de services de conciergerie, d’un salon exclusif pour les propriétaires, d’un accès aux installations de l’hôtel, ainsi que de services à la carte incluant les repas dans la résidence, la restauration, le nettoyage et le transport privé. En plus des avantages et privilèges

sur site, les propriétaires de Résidences Fairmont La Marina Rabat-Salé recevront une reconnaissance VVIP dans le réseau mondial d’hôtels de la chaîne Accor. Il est à signaler que les Résidences Fairmont La Marina Rabat-Salé ont connu une forte demande et sont toujours en cours de commercialisation. Un projet qui connait une forte demande vu son emplacement et la qualité des constructions. Le concepteur a pris en considération les exigences de la clientèle sans négliger l’offre de la concurrence devenue ces derniers temps riche et diversifiée. D’où, l’importance de la demande qui risque de dépasser largement l’offre. La Marina est une zone sollicitée par les différentes catégories de clients. www.industries.ma


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ACTU

Emirates, meilleure compagnie aérienne au Monde. Photo : DR.

Business Traveller Middle East

Emirates reçoit 4 prix à la cérémonie 2018 Par S.R

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’annonce est attendue : Emirates s’est vue décerner quatre prix lors de la cérémonie 2018 du Business Traveller Middle East Awards. Cet hommage n’est pas le fruit du hasard. La compagnie aérienne a su forger son nom au ciel du transport aérien. Si elle vient de recevoir les prix de « Meilleure compagnie aérienne au monde», « Meilleure Classe Affaires », « Meilleur salon Première Classe au Moyen-Orient et la compagnie aérienne ayant le meilleur équipage de cabine », c’est que le management de ladite société ne cesse d’améliorer ses services. D’où le choix de Emirates comme « Meilleure Compagnie aérienne au monde » par le Business Traveller Middle East également. Une place qu’elle ne compte pas céder facilement depuis cinq années déjà. Pour ce faire, la formule magique des responsables du groupe émirati est simple : l’engagement de toutes les composantes à satisfaire et surpasser les attentes des clients à bord comme au sol. Ravi des prix récoltés par son entreprise, Thierry Antinori le crie fort : « C’est un grand honneur pour nous de savoir que nos clients apprécient nos expériences de voyage uniques. Une telle reconnaissance par le Business Traveller Middle East témoigne de notre engagement et nos efforts à fournir un service exceptionnel, tout en continuant à élaborer les produits auxquels nos clients 18 N° 35 Mai 2018

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se sont habitués et qu’ils apprécient tant ». Le vice-président exécutif et directeur commercial d’Emirates n’a pas raté l’occasion pour remercier tous les « employés qui travaillent dur quotidiennement pour offrir à nos clients la meilleure expérience possible». Et d’avouer : « Le fait de recevoir le prix de la “Meilleure Compagnie aérienne au monde” pour la cinquième année consécutive est réellement une grande fierté pour nous. Nous sommes conscients de l’importance de préserver ce titre, nous continuerons ainsi à innover pour rester en tête et à toujours assurer une expérience client inégalée ». Les dessous d’une cinquième gloire Il suffit de rappeler les efforts fournis par la compagnie pour améliorer ses produits et services. Aux yeux de tous, « la compagnie aérienne a récemment dévoilé ses suites privées de Première Classe, entièrement fermées et inspirées par les voitures Mercedes Benz, avec des portes coulissantes allant du sol au plafond, une décoration élégante, des sièges en cuir souple, une technologie de pointe des tableaux de commande et un éclairage d’ambiance ». Et ce n’est pas tout. Les investissements colossaux du groupe en témoignent : « Sur ses 10 avions existants les Boeing 777-200LR, Emirates a investi plus de 150 millions de dollars américains pour rénover sa

flotte. Les sièges de la Classe Affaires sont désormais encore plus spacieux. Le siège-lit se transforme en un lit entièrement horizontal et dispose de plusieurs options d’éclairage personnel et d’un minibar. Quant au système de divertissement à bord d’Emirates “ice”, plusieurs fois primé, il offre actuellement plus de 3.500 chaînes, dont plus de 700 films du monde entier, sans oublier la cuisine gastronomique d’inspiration régionale qui est offerte à bord de toutes les classes de voyage », énumère, entre autres, le catalogue commercial du groupe. Sans oublier également le « bar-longe modernisé à bord de l’A380 qui affiche un aspect plus aéré, les nouveaux sièges reconfigurés autour du bar emblématique avec un décor inspiré des yachts privés, ainsi que de nouvelles touches de haute technologie », se vante le responsable commercial. Et pour conclure, ce dernier rappelle que la compagnie « est la plus grande compagnie aérienne internationale, avec un large réseau qui a grandi pour offrir à ses clients un choix de 159 destinations dans 85 pays sur six continents ». C’est évident si elle exploite l’une des flottes les plus jeunes et modernes au monde tout en étant la première et la seule compagnie aérienne au monde à opérer une flotte uniquement composée d’Airbus A380 et de Boeing 777 pour ses vols passagers. www.industries.ma


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ACTU

Le siège du Groupe Premium. Photo : DR.

CCIC et AFIT, plus qu’une fusion

Une alliance qui inaugure un nouvel élan Par

S.R

LES DEUX SOCIÉTÉS, AFRICAINE DE FOURNITURES INDUSTRIELLES ET TECHNIQUES (AFIT) ET CCIC ONT UNI LEURS FORCES. ELLES VIENNENT DE FORMER UN ACTEUR INCONTOURNABLE DU SECTEUR DE LA FOURNITURE INDUSTRIELLE.

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uand deux références sur le marché fusionnent, il s’agit d’une nouvelle force qui s’installe. Cumulant plus d’une quarantaine d’années d’expérience et d’expertise sur le marché marocain, les deux sociétés, Africaine de fournitures industrielles et techniques (AFIT) et CCIC, appartenant au Groupe Premium, ont uni leurs forces. Elles viennent de former un acteur incontournable du secteur de la fourniture industrielle, au sein du Groupe Premium qui a accaparé une bonne part de marché depuis sa création. Selon le management des deux entités, c’est une « mise en commun du savoirfaire qui permettra aux deux structures de consolider leurs positionnements PREMIUM, en termes de qualité de 20 N° 35 Mai 2018

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produits, de service et de proximité client». Et ce n’est pas tout, les deux pôles renforcent leurs expertises avec plusieurs marques leaders mondiales dans divers métiers, à savoir les solutions mécaniques, la filtration, l’hydrauliquepneumatique, la soudure, le poids lourds et même le Bien d’équipement », énumère la même source. AFIT est le fruit de la fusion qui s’est effectuée en 2004 entre la société AFIT (1987) et la Division Industrie de la société SRM (1949), soit un cumul d’expérience de 76 ans dans le domaine de la fourniture industrielle, est l’une des plus vieilles entreprises dans ce secteur d’activité, devenu indispensable avec l’implantation de grands groupes industriels au Maroc.

Nous proposons des solutions complètes dans tous nos départements pour accompagner les entreprises marocaines dans la mise à niveau de leurs moyens de production et la mise en place de leurs projets d’investissements. Solutions mécaniques : motovariateurs, motoréducteurs, roulements, courroies, chaines, chaines porte-câble, joints, bandes… Disposant d’un réseau de proximité en fidèle adéquation avec le tissu économique local, avec prés de 280 revendeurs, 4 agences sur tout le territoire, et 3.000 clients que nous sommes en mesure de servir rapidement grâce à un stock de plus de 35.000 références gérées, garantissant un taux de service supérieur à 85%. www.industries.ma


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CONTRACTUALISATION N° 35 Mai 2018 21 ENTRE INMAA S.A INDUSTRIE DU MAROC ET LE BÉNÉFICIAIRE


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SMART

city

Développement durable et technologie civique

Appel aux solutions viables à l’urbanisation des villes Par Sarah MAACHE.

MOTIVÉS PAR LA VOLONTÉ DE CRÉER DES « VILLES À VIVRE », LES PARTICIPANTS À LA 3E ÉDITION DU SMART CITY EXPO S’INTERROGENT : COMMENT FAIRE DE LA VILLE UNE INNOVATION CITOYENNE ? UNE QUESTION QUI A FAIT COULER BEAUCOUP D’ENCRE CETTE DERNIÈRE DÉCENNIE ET QUI INTERPELLE PLUS D’UN. PROPOSER DES SERVICES INNOVANTS POUR APPORTER DES SOLUTIONS VIABLES À L’URBANISME DES VILLES, METTRE EN PLACE UNE STRATÉGIE GLOBALE ET INTÉGRÉE EN MATIÈRE DE GESTION D’EAU, OPTER POUR LA NUMÉRISATION ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES, TELLES SONT, PARMI D’AUTRES, LES PROPOSITIONS DÉBATTUES LORS DE CETTE ÉDITION ORGANISÉE EN L’HONNEUR DE LA VILLE DE SHANGHAI. ECLAIRAGE. 22 N° 35 Mai 2018

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«

Villes à vivre et innovation citoyenne ». Le thème de cette édition du Smart City Expo oriente déjà les débats vers une problématique trop soulevée par les responsables, la société civile et les observateurs nationaux et internationaux. Pour eux, il est temps de passer à la grande vitesse dans ce challenge national qui engage toutes les catégories socioéconomiques et politiques du pays. « Proposer des services innovants pour apporter des solutions viables à l’urbanisation des villes », tel est l’appel formulé lors de cette édition du salon qui a réuni tous les acteurs concernés. D’autant plus « qu’il n’est pas possible de créer des villes intelligentes sans la participation de la société et l’engagement citoyen », comme l’a annoncé Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca, à l’inauguration du salon. Un avis que partage Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des mines et du développement durable. Aux yeux des deux responsables, une ville intelligente intègre impérativement les notions de communication et d’échange entre les autorités et les citoyens. Mais quel est le rôle de chacun ? « Il faut que le gouvernement donne plus d’importance aux projets relatifs à la numérisation, et ce, pour gagner du temps, d’une part, et faciliter les choses aux citoyens, d’autre part», dixit le ministre. Celui-ci ne sous-estime pas « l’importance du facteur du développement durable et intégré pour atteindre les objectifs de développement des villes qui produisent plus de 70% de la population ». Il s’y engage même: « Nous devons nous diriger vers des solutions durables en matière de bâtiment, de transport, etc. ». Et ce n’est pas tout. « L’usage des technologies permet d’offrir aux citoyens des services optimaux dans tous les secteurs et de réduire les coûts des prestations », constate M. Rabbah. Et de souligner « le rôle novateur des villes intelligentes dans la facilitation d’accès aux services en réduisant le coût et le temps ». Pour sa part, Khalid Safir, le wali, directeur général des collectivités territoriales au sein du ministère de l’Intérieur, encourage l’optique de l’usage des technologies. Il en fait même un cheval de bataille pour réussir ce challenge. www.industries.ma

« L’usage des nouvelles technologies permettra aux villes de se développer de manière durable et solide, notons qu’un développement rapide passe nécessairement par l’adoption de plans qui font de la technologie l’outil majeur pour anticiper l’avenir », surenchérit le wali. Cette logique émane directement de la volonté du Royaume à s’inscrire davantage dans toutes les initiatives encourageant le développement dans tous les secteurs, et ce, à l’échelle nationale, régionale et africaine. Pour leur part, « les politiques régionales prennent en considération les caractéristiques locales et obéissent aux

« LE SECTEUR PRIVÉ DOIT COLLABORER AVEC LE PUBLIC EN VUE DE LA MISE EN PLACE D’UN BUSINESS MODEL ADÉQUAT AU CAS MAROCAIN » besoins de chaque zone », dit le ministre de tutelle. Le secteur privé n’est pas en reste dans cette synergie. Son rôle est factoriel. Comme le formule clairement le ministre, « il faut une grande collaboration publique-privée puisque les moyens dont bénéficie le secteur public sont moindres et insuffisants pour réaliser tous les objectifs ». Mais comment ? « Le secteur privé doit collaborer avec le public en vue de la mise en place d’un business model adéquat au cas marocain », conclut-il. La gestion de l’eau au cœur des débats Mustapha Bakkoury a sa propre vision des choses. Il sous-entend l’importance de la Régionalisation avancée dans cette optique. Le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, croyant aux opportunités dont dispose notre pays, lève un peu la barre des défis : « L’ambition est grande, il faut trouver de nouvelles façons de travailler aussi bien au niveau technique qu’institutionnel ». A ses yeux, la vraie solution est de « travailler sur un équilibre territorial beaucoup plus large qui englobe l’ensemble des régions… c’est ainsi que l’on arrivera à explorer une partie supplémentaire de notre potentiel de développement ». Une logique approuvée par l’ensemble

des intervenants puisqu’elle découle directement du « nouveau modèle de développement à mettre en place pour passer un nouveau palier de croissance », conclut-il. « Le développement urbain au Maroc est déjà colossal et va continuer… Aujourd’hui, les régions doivent régler les problématiques de villes et celles dehors des villes, notamment en matière de déplacement, de services d’administration, d’éducation… », résume-t-il. D’où, sa stratégie claire pour le littoral, cette zone fragile et très attractive. « Il serait nécessaire d’accorder à ce facteur majeur plus d’attention. Il est inadmissible de freiner le développement en cours et ne pas développer cette zone au détriment de la durabilité », argumente l’élu. Pour argumenter sa thèse, M. Bakkoury donne l’exemple du plan de développement régional de sa région. Celui-ci intègre plusieurs axes autour de « la durabilité, de la mobilité ou encore de l’amélioration des infrastructures des grands centres urbains et des espaces verts ». L’eau reste la question la plus importante dans la vision du président du Conseil de la région de Casablanca-Settat. Sans cette source de vie incontournable, toute démarche ou stratégie de développement ne peut aboutir à ses fins. Il serait donc fondamental de mettre en place « une stratégie globale et intégrée en matière de gestion d’eau », appelle M. Bakkoury, qui envisage dans le futur proche de lancer le projet du dessalement de l’eau de mer pour la ville de Casablanca. Une démarche visant la rationalisation de la gestion de l’eau dans cette région caractérisée par la forte consommation en cette source de vie élémentaire. Shanghai, ce prototype à suivre Le message de Mohamed Jouahri est clair : « Avec Shanghai, Casablanca sera plus que jamais le lieu d’échange d’idées et de partage de solutions ». Le but est d’assurer « son développement en tant que métropole africaine, durable et intelligente », poursuit le président de la société de développement local Casablanca Events et Animation (CEA). Mais cela n’empêche, selon lui, que «la métropole a su se positionner sur la voie des Smart Cities, promouvant N° 35 Mai 2018 23

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EVEN EMENT son modèle de gestion urbaine fondé sur une approche collaborative et intelligente qui place le citoyen au cœur de sa réflexion ». De quoi en être fier devant la viceprésidente du Comité de Shanghai, Fang Huip ing (CCPPC – Chine), qui n’a pas cessé de féliciter le développement de la ville de Casablanca. L’invité d’honneur de cette 3e édition du Smart City Expo n’a pas caché son enthousiasme malgré les défis qui attendent la métropole marocaine. Elle donne plus d’arguments motivants les uns que les autres, d’autant plus que Shanghai, cette capitale économique de la Chine, « a affronté durant des années des défis d’ordre environnementaux dans un contexte de pression démographique important ». Les politiques innovantes et l’usage des technologies avancées ont permis, d’après elle, à la grande ville chinoise de se remettre sur la bonne voie du développement. Ainsi, Shanghai a pu mettre en place, durant deux décennies, des initiatives concrètes et intégrées pour « créer des espaces de vie bien pensés ». L’exemple de la métropole chinoise est à suivre en matière de développement. En quelques années seulement, la ville a pu ce transformer après un vaste chantier de développement accompagné par l’usage des nouvelles technologies. Un outil de développement devenu incontournable, auquel on devrait accorder une priorité particulière lors

Avec Shanghai, Casablanca sera un lieu de partage de solutions. Photo : DR.

de la mise en place des politiques de développement, d’urbanisation et de gestion d’eau et d’énergie. Les intervenants dans cette édition 2018 de Smart City Expo n’ont pas caché leur ambition et engagement de faire valoir

Smart City Expo 2018 Forte participation à la 3e édition.

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enue du 18 au 20 avril à Casablanca, sous le thème «Villes à vivre et innovation citoyenne», la 3e édition du Smart City Expo a mis la ville de Shanghai à l’honneur. Le Salon a attiré plus de 15.000 participants et une centaine d’intervenants. Un peu moins de visiteurs par rapport aux deux premières éditions, mais les organisateurs ont joué cette foisci sur la qualité. Ils ont réussi à offrir un meilleur service aux participants et surtout une valeur ajoutée au niveau des débats et des rencontres B to B. Avec plus de cent intervenants, 92 villes et une centaine d’exposants, la programmation de cette année a été aussi riche et diversifiée. Organisée par Casablanca Events et Animation, cette édition a accueilli près de 85 intervenants autour de « keynotes », de sessions plénières et parallèles. Ce qui a donné aux débats plusieurs dimensions, techniques mais surtout sociales.

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les innovations et nouvelles technologies dans la gestion des villes et les régions du Royaume.

Des responsables inaugurant la 3ème édition du Smart City Expo. Photo : DR.

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L’Industry Meeting Day Morocco

Revient pour une deuxième édition internationnale Par Samia ROCHDI

LE MAGAZINE INDUSTRIE DU MAROC ORGANISE, LE VENDREDI 11 MAI À CASABLANCA, LA DEUXIÈME ÉDITION D’INDUSTRY MEETING DAY MOROCCO SUR LE THÈME «L’INDUSTRIE AU SERVICE DE LA RÉGION». PRÈS DE 1.500 PARTICIPANTS ET 30 INTERVENANTS DE HAUT NIVEAU, VENANT DE 5 PAYS DIFFÉRENTS, SONT ATTENDUS LORS DE CETTE ÉDITION QUI SERA MARQUÉE PAR UNE KEYNOTE ANIMÉE PAR LA NASA.

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ort du succès de la première édition, la plus grande rencontre d’affaires annuelle pour l’industrie marocaine revient le 11 mai 2018 à l’hôtel Grand Mogador de Casablanca. Organisé par le magazine Industrie du Maroc et dédié aux professionnels et grands décideurs de l’industrie et de l’économie marocaine, l’Industry Meeting Day Morocco est un événement s’articulant autour d’une série de conférences et de tables rondes, des rencontres B to B, et du réseautage (networking) de haut niveau. La deuxième édition a pour thème « L’industrie au service de la région », et vise à mettre en lumière l’impact des investissements et de l’industrie sur le développement de la région au Maroc. En effet, après la déclinaison du Plan d’accélération industrielle « 20142020 » qui promet un développement 26 N° 35 Mai 2018

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territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région du Royaume, les régions du Maroc ont connu une dynamique sans précèdent impulsée notamment par l’essor de l’industrie automobile, l’industrie chimique, l’industrie agroalimentaire, le textile et cuir, l’agro-industrie ou encore l’aéronautique. Cette dynamique se traduit également par le développement de nouveaux modèles d’affaires. C’est le cas notamment des joint-ventures et des partenariats entre des acteurs traditionnels et des start-up pour changer la manière de produire. Bien qu’il ne s’agisse que de la seconde édition, le comité d’organisation est très fier de pouvoir compter sur des appuis de taille dans la communauté internationale. Nommons dès à présent la présence exceptionnelle du directeur

de transfert des technologies, G. Michael Lester, au sein de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace, plus connue sous son acronyme NASA. Il sera le keynote speaker de cette édition 2018. Outre la présence effective de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, nous aurons également le plaisir d’accueillir Bruce Lyon, président et chef de la direction du conseil de développement économique de Winter Haven (WHEDC), en Floride aux États-Unis, Michael Hawes, président de la fondation Fulbright Canada, pour les échanges éducatifs entre le Canada et les États-Unis d’Amérique, Hakim ABbdelmoumen, président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA),

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Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar et président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri), ainsi que Karim Cheikh, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales GIMAS. Le rendez-vous des experts et des partenaires Industry Meeting Day offre la possibilité aux professionnels ainsi qu’au grand public de rencontrer des experts spécialisés dans tous les aspects de l’industrie et de l’investissement. Conseillers et experts internationaux, bureaux d’études et de contrôle, centres de recherches, institutions financières, fédérations, associations et organisations à caractère économique, ingénieurs et qualiticiens industriels ainsi que des prescripteurs en achat professionnel, sont autant d’acteurs impliqués dans le

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secteur industriel qui pourront expliquer leur valeur ajoutée et partager leurs expériences. Au total, près de 1.500 participants et 30 intervenants de haut niveau, venant de 5 pays différents sont attendus lors de cette édition. Conférences, ateliers, rencontres B to B Dans la continuité de la dynamique enclenchée par la première édition qui a été une réussite, tant par la forte mobilisation des participants, que par la qualité des débats et des échanges, l’édition 2018 s’érige en véritable plateforme de débats et de partages. Tout au long de la journée, se succéderont des conférences et des tables rondes animées par les conférenciers. Ces derniers aborderont divers aspects de la thématique tels que l’accompagnement des industriels en matière de financement de recherche

et de formation, la joint-venture comme un modèle de développement pour l’industrie marocaine ou encore la mutation numérique de l’industrie, d’où il sera question de mettre en avant et de décortiquer les résultats d’une enquête réalisée par IDM sur les technologies et les bonnes pratiques de l’industrie 4.0. Il est à noter que pour la toute première fois au Maroc, et comme particularité de l’édition 2018, le représentant de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) présentera une Keynote au profit des participants. Cette conférence à l’américaine aura comme intitulé « Création de la richesse à travers la commercialisation des brevets déposés par la NASA». Le programme complet de la journée est disponible sur le site : http://www.industryday.info/

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LES MOMEMTS FORTS DE LA 1RE ÉDITION DE L’INDUSTRY METING DAY MOROCCO

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Le salon Préventica international

Le salon Préventica international ferme ses portes sur une affluence record Par Y.B

LES VISITEURS ET LES EXPOSANTS ONT CRÛ DE 10 % LORS DE LA CINQUIÈME ÉDITION QUI VIENT DE FERMER SES PORTES. 60 CONFÉRENCES, 150 STANDS ET 5000 VISITEURS ONT PRIS PART À DE NOMBREUSES ANIMATIONS EN FAVEUR DE LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, DE LA SÉCURITÉ INCENDIE ET DE LA SÉCURITÉ-SÛRETÉ DES ORGANISATIONS.

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réventica, le plus important salon dédié à la maîtrise globale des risques qui se tient annuellement au Maroc depuis 2014, a fermé ses portes samedi 28 avril sur un beau succès. 60 conférences, 150 stands, mais surtout, 5000 visiteurs se sont déplacés au parc d’expositions de l’office des changes à Casablanca pour participer à la cinquième édition. Les visiteurs et les exposants ont crû de 10 % par rapport à l’édition 2017, selon les premières statistiques des organisateurs. L’an dernier, il a comptabilisé un peu plus de 4000 visiteurs. Son positionnement était déjà très international avec 25 pays participants. La forte affluence n’est pas sans cause. Des semaines avant l’ouverture du salon, les organisateurs ont annoncé plusieurs nouveautés. Parmi ces dernières on peut souligner le changement des dates. 30 N° 35 Mai 2018

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En effet, si la quatrième édition s’est tenue au cours de la deuxième semaine d’avril 2017, soit du mardi 11 au jeudi 13, le comité de pilotage de Préventica International Maroc a décidé d’organiser l’édition 2018 du Jeudi 26 au Samedi 28 avril 2018. En plus d’une ouverture nocturne jusqu’à 20 heures le vendredi 27 avril, « maintenir l’événement ouvert le samedi permet à un public plus large de venir des autres villes du Maroc ou encore de visiter hors temps de travail » explique-t-on auprès des organisateurs. Dans la même perspective, l’édition 2018 s’inscrit dans le programme de la journée Mondiale de la Santé et Sécurité au Travail qui se célèbre le samedi 28 avril avec un programme exceptionnel d’animations. Une programmation que l’on peut interpréter, selon les organisateurs, comme preuve d’engagement fort au service de la

culture de prévention au Maroc. Les trois jours ont été ponctués de nombreux temps forts autour de l’organisation de la prévention des risques chimiques, santé, sécurité routière et prévention des risques dans le secteur du BTP. Durant la 5ème édition le focus est donné sur la prévention des risques chimiques, thématique déclarée prioritaire par le ministère du travail et de l’insertion professionnelle. Un sujet qui fait d’ailleurs l’objet d’une tournée nationale dans les grandes villes du Maroc du 1er au 20 mars dernier. A travers ces thématiques abordées au terme des conférences et des tables rondes, Préventica a permis à l’ensemble des professionnels de faire le point sur les réglementations en vigueur, de trouver des solutions innovantes et de bénéficier de conseils et formations d’experts. Le programme 2018 s’est www.industries.ma


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adressé tant aux dirigeants et élus, qu’aux cadres et salariés des entreprises. L’idée est que chaque personne au sein d’une organisation a un rôle à jouer en prévention et sécurité, l’ensemble du personnel doit être sensibilisé afin d’obtenir de réelles avancées en matière de prévention et sécurité. Sante, securite et qualite de vie au travail. Premier volet de Préventica. A travers cette thématique, les visiteurs, responsables, DRH, cadres, ingénieurs, dirigeants, chefs de chantier, salariés ont pu aborder la prévention des risques professionnels et la qualité de vie au travail à 360° ! La Santé / Sécurité au Travail est au cœur des préoccupations, elle permet un développement harmonieux et pérenne des activités économiques. Aussi, il est important de sensibiliser l’ensemble des acteurs au fait que la prévention est un investissement qui augmente la rentabilité et l’efficacité des organisations. Plus récemment, les questions de Qualité de Vie au Travail s’introduisent dans les réflexions. Là aussi, les études démontrent que des salariés heureux sont des salariés plus performants. Management RH, Conseil/ Formation en organisation du travail, en Santé/Sécurité au Travail, Sécurité routière, Travaux en Hauteur, Sécurité de la Production, Solutions de Manutention, 32 N° 35 Mai 2018

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Aménagement des espaces de travail, Equipements de Protection Individuelle, Hygiène, Propreté, Médecine du Travail… autant de solutions proposées pour optimiser la performance des unités de travail. Securite incendie, occupe une place majeur dans les entreprises. Les conséquences d’un incendie dans une entreprise du secteur privé comme dans une organisation publique peuvent être dramatiques, sur le plan humain en premier lieu mais aussi sur le plan économique et social. Préventica apporte des espaces de réflexions et d’échanges de bonnes pratiques sur cette thématique : conseil/formation, équipements d’intervention, détection, extinction, coupe-feu, désenfumage, détection de gaz… Fabricants, Distributeurs, Installateurs, Bureaux d’étude et services d’incendie et de secours exposent pour répondre aux problématiques des utilisateurs. Cette année encore, l’offre sera riche avec plus de 40 exposants présents. Parmi les exposants Sécurité Incendie : AFRI SECURITE - BESI - DESAUTEL – ECOFIRE – EFECTIS - FIRE PIPING ENGINEERED – FIREPRO- MEDICAR SAFETY - MSA GALLET PROTECTION - NATIONAL FIRE FIGHTING MANUFACTURING FZCO - PROTEC INCENDIE - VIGI SECURITE - STOEBICH France - GROUPE DEF – MADICOB -

JOHNSON CONTROLS – SECURIMED – BOUYER - PREV’INTER - CNPP MAROC – WAFA ASSURANCE… Surete contre les actes de malveillance est une priorité Un troisième volet au sein de Préventica pour aborder le thème très actuel de protection des Entreprises et des Services Publics contre les actes malveillants. Afin de pérenniser l’activité économique et sociale, il est nécessaire que les métiers de la sécurité évoluent et s’adaptent. Préventica a proposé une rencontre exceptionnelle de l’ensemble des acteurs de la Sécurité/Sûreté placée sous le signe de l’innovation technologique. Vidéo-protection, contrôle d’accès, surveillance humaine, cyber-sécurité, télésurveillance, assurance/formation… Préventica permet de faire un point sur le marché et ses innovations. Un panel de professionnels de renom en Sûreté / Malveillance: 10 RAJEB – ABLOY – AST – ASVS – CDVI / FLIR- DIGITAL IT – DISTRICAP - DIGITAL MEDIA STORE (DMS) - GROUPE MCE - HIKVISION MIDDLE EAST & NORTH AFRICA - HITECK LAND – IFOTEC – INES – INOVADYS - INTERNATIONAL SECURITY BUSINESS – ISB – KALAYTEK - MED TECHNOLOGIES - NEWMATIC SCA TECHNOLOGY – SYNCHRONIC - VM SECURITE - WAHDA TECHNIQUE - ITS SECURITY - CAVAS IP MIRADOR - THIRARD - VIDEOTEC FRANCE - ESI GROUP … www.industries.ma


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L’acier au cœur de l’industrie

Depuis sa création en 1975, Maghreb steel contribue au DéveloppeMent et à l’éMergence inDustrielle Du Maroc Maghreb Steel développe et diversifie ses activités en introduisant plusieurs nouveaux produits au niveau de l’industrie marocaine. Aujourd’hui, l’Acier de Maghreb steel est présent au niveau des principales industries, Agriculture, Energie, Infrastructure et Automobile.

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NM iso 9001 v 2008 oHsAs 18001 v 2007 NM iso 14001 v 2004

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CE 0333 - CE 148

iso 9001 : 2008

iso Ts 16949

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Formation industrielle

Servetec International Group s’implante au Maroc à travers le projet AITC Par S.M

LE PROJET AGADIR INTERNATIONAL TRAINING CENTER (AITC) D’UNE ENVELOPPE BUDGÉTAIRE ESTIMÉE À 52 MDH, SITUÉ À PROXIMITÉ DU FUTUR DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE (CHU) D’AGADIR ET DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE, A DÉJÀ REÇU L’ACCEPTABILITÉ ENVIRONNEMENTALE (EIE).

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e projet Agadir International Training Center (AITC) d’une enveloppe budgétaire estimée à 52 MDH, situé à proximité du futur du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Agadir et de la faculté de médecine et de pharmacie, a déjà reçu l’acceptabilité environnementale (EIE). Grâce à ce partenariat (promoteur local OSITA – Opérateur Français Servtec International Group) basé sur la co-exploitation du futur centre de formation, Servetec International Group qui est déjà présent en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, apportera son expertise internationale, en matière de formations en industrie et Safety. Ce partenariat permettra d’ériger la région Souss Massa et la ville d’Agadir en tant que destination de premier choix dans les formations du pétrole et du gaz, grâce au réseau international. Le centre AITC proposera des formations internationales pour les Africains et les Européens opérant dans le secteur 34 N° 35 Mai 2018

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pétrolier, principalement des formations certifiées au standard «OPITO» dans l’industrie pétrolière et gazière ainsi que «BOSIET». Les initiateurs du projet ont également prévu un programme d’entraînement aux techniques de survie et de sauvetage individuel et collectif. Le centre compte également étendre la culture HSE aux autres secteurs d’activité, notamment la pétrochimie, l’industrie, le BTP, l’agroalimentaire, mais aussi la pêche maritime. Le centre aura un département industriel ou seront dispensées les formations CND (contrôle non destructif) et soudure. Il s’agit essentiellement des formations techniques ISO 9712 pour la certification des agents de contrôle et ISO 9606 pour la qualification des soudeurs afin de faire face à la pénurie des soudeurs qualifiés en matière de chantier naval. Ce projet est en parfaite adéquation avec le Plan d’accélération industrielle (PAI) pour la période 2014-2020, lancé par Sa Majesté en Janvier dernier. Le centre

permettra ainsi d’adapter les profils aux besoins des industriels et pour la construction navale. Agadir International Training Center sera le plus grand centre de formation d’Afrique, et permettra ainsi de répondre aux besoins croissants en termes de formation pour la région Souss Massa, et pour le pays du Maroc et d’une manière extensive : l’Afrique dans le cadre des conventions signées par le royaume avec beaucoup de pays africains pour assurer des formations d’excellence. Agadir International training center sera constitué principalement de 16 salles de formation et de 04 laboratoires en plus d’une piscine semi-olympique et un simulateur d’hélico crash ainsi qu’une aire de formation lutte contre l’incendie, un bâtiment industriel atelier soudure dernière génération, plusieurs salle de conférences, salles de projection 206 places avec un service de restauration. L’ouverture du centre est prévue pour la fin de l’année 2019.

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Agadir International Training Center Adresse : N 2, Imm. Annasr, Av. Moulay Abdellah, - P.O. Box 80 020 Agadir, Maroc Tel: +212 661535406 - Fax: +212 528 821 428 - Mobile: +212 673538460 N° 35 Mai 2018

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ACTU

Sous-traitance automobile au Maroc

Dossier réalisé par : La rédaction.

COMME SON THÈME L’INDIQUE, LA 5E ÉDITION DU SALON DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE, TENUE À TANGER DU 25 AU 27 AVRIL 2018, OUVRE LE DÉBAT AUTOUR DE DEUX QUESTIONS FONDAMENTALES DU SECTEUR AU MAROC : CROISSANCE ET INNOVATION. « LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE AU SERVICE DE L’ACCÉLÉRATION DE LA CROISSANCE ET DE LA CRÉATION DE NOUVEAUX MÉTIERS », CE THÈME, QUI ENGLOBE À LA FOIS LES INTERROGATIONS DES PROFESSIONNELS ET LA STRATÉGIE DU DÉPARTEMENT DE TUTELLE, ANNONCE DÉJÀ LES OBJECTIFS ET LES AMBITIONS DU SECTEUR SUR LES MOYEN ET LONG TERMES. CONSCIENT DE L’IMPORTANCE DU SECTEUR, QUI REPRÉSENTE UN POTENTIEL SOCIO-ÉCONOMIQUE DE GRANDE ENVERGURE, INDUSTRIE DU MAROC, VOTRE MAGAZINE SPÉCIALISÉ EN MATIÈRE D’INDUSTRIE, INVESTISSEMENT ET D’INNOVATION, A FAIT LE DÉPLACEMENT. NOS JOURNALISTES ONT INTERPELLÉ PLUS D’UN AU SALON ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION MAROCAINE POUR L’INDUSTRIE ET LA CONSTRUCTION (AMICA), ÉVÉNEMENT INCONTOURNABLE POUR LES PROFESSIONNELS ET LES DÉCIDEURS. LA MESSE A ÉTÉ L’OCCASION PROPICE DE DIAGNOSTIQUER LE SECTEUR ET RECUEILLIR, SUR LE TAS, LES DIFFÉRENTS SONS DE CLOCHE. COMMENT SE PORTE LE SECTEUR ? QUELS SONT LES ENJEUX ET LES PERSPECTIVES ? DES QUESTIONS PARMI D’AUTRES AUXQUELLES TENTERA DE RÉPONDRE IDM. TOUR D’HORIZON.

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DOSSI ER

S.M Le Roi en visite à une usine d’industrie automobile implantée au Maroc. Photo : DR.

T

anger Free Zone, porte sud, 8h45. Ce mercredi 25 avril 2018, tout est prêt pour accueillir le grand événement. La 5e édition du Salon de la sous-traitance automobile ouvre ses portes. La cérémonie d’ouverture de ce bassin de sourcing et de networking au niveau local et régional est présidée par Moualy Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Un panel de hauts responsables, d’officiels, d’industriels, d’investisseurs et d’invités y participent également. L’événement qui se poursuit jusqu’au 27 du même mois est devenu incontournable. Il témoigne de l’essor de la sous-traitance automobile au Maroc. On y trouve toutes les facettes de l’industrie automobile de différents rangs. Allant du câblage, passant par le métal et emboutissage et arrivant à l’intérieur et sièges, la cinquième édition se tient dans un contexte différent des précédentes. Plus de 300 exposants ont répondu à l’appel de l’AMICA. Ils sont présents dans ce salon organisé exceptionnellement 38 N° 35 Mai 2018

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dans la première zone portuaire qui regroupe plus de 500 équipementiers, dans un espace pouvant accueillir plus de 5.000 visiteurs. Pour ce faire, les organisateurs ont fait appel au géant de l’industrie automobile. L’AMICA organise cette édition en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile, Atlantic Free Zone et l’AIZFET. Le choix des partenaires n’est, certes, pas fortuit. L’implication de tous les acteurs concernés de près ou de loin est fondamentale pour le développement du secteur qui enregistre déjà des exploits et vise « Croissance et Innovation ». « L’intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing au Maroc (PSA, Renault, VW, Ford, etc.) et l’accélération de l’arrivée de nouveaux équipementiers et de nouveaux métiers en filigrane de la récente signature, devant S.M. le Roi Mohammed VI, de 26 nouvelles conventions d’investissement, sont des moteurs qui renforcent l’attractivité du Maroc dans ce secteur, et en font un hub

pour les constructeurs automobiles», argumente Rachid Machou, viceprésident de l’AMICA. D’où l’objectif du salon qui est de favoriser l’échange constructeurs-équipementiers d’un côté, et avec les sous-traitants de l’autre. Et ce n’est pas tout. On ambitionne aussi de répondre aux besoins de sous-traitance qui devraient atteindre à l’horizon 2020 un milliard d’euros. Objectifs 2025: MHE hausse la barre L’enjeu est de taille : « Nous voulons atteindre un million de véhicules exportés à l’horizon 2025 », annonce fort Moulay Hafid. Une déclaration qui a retenti sur les quatre coins du Salon avant de défrayer la chronique. Les ambitions du ministre sont hors toute attente. « Il faut réaliser 200 milliards de dirhams», poursuit-il. En 202, le département de tutelle prévoyait déjà un chiffre d’affaires potentiel de 110 milliards de dirhams, ce qui est au-delà des objectifs du plan d’accélération industrielle, fixés aux alentours de 100 milliards de dirhams. Ce n’est pas une première pour le ministre

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DOSSI ER dont les objectifs sont ambitieux. MHE a toujours défrayé la chronique avec sa barre haute, très haute des ambitions. Ces challenges réussis ne manquent pas non plus de stupéfaction. Au riche exploit du responsable s’ajoute surtout la délocalisation de grands industriels dans différents secteurs, notamment dans l’industrie automobile avec tous ses segments. Et de conclure : « Nous voulons être un pays industriel ». Et pas n’importe comment. Toute une infrastructure et des moyens techniques, financiers et humains sont déployés dans cette optique dont les résultats très positifs n’ont pas tardé à s’afficher au-devant des statistiques, non seulement du secteur industriel, mais surtout de l’économie nationale. Cet objectif est réalisable en raison de l’accélération d’arrivée de nouveaux équipementiers et de nouveaux métiers en filigrane. C’est le cas notamment de la toute récente arrivée de l’équipementier coréen Hands à Tanger qui va fabriquer des jantes en aluminium, au même titre que Nexteer Automotive qui construit à Kénitra une unité de production des systèmes de direction assistée pour l’automobile. Sans oublier pour autant la montée en puissance des deux usines RENAULT-NISSAN, la prochaine mise en service des composantes du projet PSA à Kénitra, et l’implantation prochaine du constructeur chinois « BYD Auto Industry » qui entreprend la réalisation

d’un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte, avec à terme, une capacité de production de plus de 100.000 de voitures électriques par an. Bilan : le secteur est sur la bonne voie Moulay Hafid Elalamy, ministre de tutelle, en est fier et très ambitieux vis-à-vis du développement du secteur qui n’a jamais été à ces beaux jours comme maintenant. Lors de son intervention au SISTEP 2018, le ministre, auquel revient tout le mérite du développement du secteur, l’a fait savoir clairement : la montée en puissance de l’industrie automobile au Maroc a fortement participé à la croissance de la compétitivité de l’industrie nationale. Un constat approuvé par les chiffres des exportations. Le créneau de l’automobile reste incontestablement le 1er secteur exportateur du Royaume en 2017. Sa part dans les échanges commerciaux dépasse les 29 % des exportations du pays avec un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros. Un exploit qui ne tardera pas à être surpassé en 2018 puisque l’objectif actuel est d’atteindre les 10 milliards d’euros. La part du secteur de la sous-traitance automobile n’est pas minime. Elle représente 10% de ce butin. Selon les prévisions de l’AMICA que le département Elalamy n’a pas encore approuvées, on fait état de « 70 milliards de dirhams de chiffre d’affaires à l’export en 2017, soit une évolution de 10 % par rapport à

l’année 2016 », estime M. Machou. Même son de cloche chez les différents intervenants du secteur, notamment les participants à cette cinquième édition du Salon de la sous-traitance automobile organisée à Tanger. Interrogés par Industrie du Maroc, la quasi-totalité des exposants et professionnels ne cachent pas leur enthousiasme. Pour eux, « le secteur est un levier économique et industriel de forts potentiels », résume pour sa part M. Machou. Rien que l’écosystème Renault qui fait partie du plan d’accélération industrielle, il a tellement bien avancé en 2017 qu’il devrait revoir ses chiffres à la hausse. Inutile de rappeler que le groupe ambitionne de réaliser 1,5 milliard d’euros par an d’achats de pièces automobiles produites localement en 2023. Le groupe Renault s’approvisionne actuellement en pièces « Made in Morocco » pour ses usines marocaines et internationales à hauteur d’un milliard d’euros par an. De quoi repousser l’objectif à 2 milliards d’euros réalisés annuellement d’ici 2023. De ce fait, Moulay Hafid Elalamy ne lance pas des chiffres à l’aveuglette. Il se base sur du concret et sur des statistiques bien fondées émanant d’une évolution purement précise du secteur en englobant les différents paramètres techniques, humains et financiers. Ce constat est unanime

L’industrie automobile au Maroc en quelques chiffres Selon le département de tutelle, les statistiques du secteur réconfortent : • 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’export • 1er secteur exportateur avec 29 % des exportations totales du pays • 30 % de croissance annuelle • 55 % de taux d’intégration • 110.500 salariés • 1er constructeur en Afrique du Nord • Capacité installée de plus de 700.000 véhicules à terme : - Tanger (Renault) : 400.000 véhicules par an - Kénitra (Groupe PSA) : 200.000 véhicules par an à terme - SOMACA : 75.000 véhicules par an - Tanger (BYD) : 100.000 véhicules électriques par an • 5 écosystèmes : câblage automobile, intérieur du véhicule et sièges, métal-emboutissage, batteries automobiles, poids lourds et carrosseries industrielles, moteurs et transmission et un 6e en cours de développement : systèmes extérieurs • Objectifs du Plan d’accélération industrielle (PAI) du Maroc : gagner en profondeur sur les rangs 2 et 3 des équipementiers.

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DOSSI ER chez les professionnels nationaux et internationaux. Besoins et dispositifs Pour atteindre ses objectifs, le secteur, qui doit avancer grâce à la mobilisation de tous les acteurs et partenaires, envisage de bénéficier des moyens déployés par le Royaume. Le besoin est énorme, aux yeux du ministre, mais «accessible grâce à la mobilisation de tous ». D’où son appel haut et fort lors de son intervention au SISTEP à laquelle s’ajoute celle de l’inauguration du récent salon de la sous-traitance de Tanger. Ainsi décidé, des moyens importants seront engagés dans cette synergie du secteur clé de l’économie nationale. Les besoins de sous-traitance sont estimés par l’AMICA à 600 millions d’euros. 140 millions d’euros seront destinés aux prestations logistiques, 50 millions à la conception et la réalisation de machines spéciales, 50 autres pour l’outillage et 60 millions d’euros pour le consommable de production. S’y ajoutent respectivement 45, 20 et 25 millions pour la maintenance et implantation des moyens industriels, équipement de protection individuelle et la formation. Et ce n’est pas tout, dans cette enveloppe budgétaire nécessaire, entre autres, pour atteindre les objectifs annoncés, on trouve 45 millions d’euros alloués pour les emballages métalliques,

plastiques et cartons, 20 millions pour les prestations tertiaires diverses, 30 autres pour l’ingénierie et 10 pour les moyens de contrôle. La calibration des moyens de contrôle, les pièces de rechange et les frais divers nécessitent respectivement 5, 10 et 40 millions d’euros. Le secteur de l’Industrie automobile au Maroc avec les deux usines RENAULT-NISSAN; la prochaine mise en service des composantes du Projet PEUGEOT CITRÖEN et l’implantation prochaine du Constructeur chinois BYD qui entreprend la réalisation d’un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte, est en avance sur les objectifs fixés par le Plan d’accélération industrielle 20142020 du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique. Capital humain : le Maroc est riche ! Parmi les fondements de la stratégie de MHE dans le développement de l’industrie, l’investissement, le commerce et l’innovation, on trouve le facteur humain. Le ministre est conscient de l’importance de ce riche capital dont dispose le Maroc. Toutes les initiatives du département de tutelle vont dans le sens de développer les ressources humaines et assurer leur mise à niveau pour répondre aux besoins du marché. Chaque investissement

industriel est une potentialité pour les demandeurs d’emploi marocain. Une approche partagée par les officiels et les professionnels. Au niveau de l’emploi, le défi pour l’AMICA est d’assurer une évolution continue en termes de création d’emplois. Si le secteur a encore créé davantage d’emplois l’an dernier, l’objectif à terme est de créer 160.000 postes d’emploi à l’horizon 2020, rappelle le vice-président de l’association des professionnels du secteur. Ainsi, soitil, l’objectif est important : « A l’horizon 2020, le secteur prévoit aussi d’atteindre un million de véhicules fabriqués et réaliser un taux d’intégration locale des véhicules sortants du Maroc de plus de 80% », explique la même source. Ce taux qui se situe actuellement à 50%, selon nos observateurs, sera dopé par l’arrivée du groupe français PSA. L’usine de Kénitra qui devrait être opérationnelle dans les mois qui viennent, table sur la production de 90.000 automobiles dans une première phase, dans la perspective d’atteindre une production de plus de 200.000 véhicules annuellement, avec la clé, la création d’environ 3.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects, outre la mise en place d’une unité de recherche et de développement, qui va employer 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs. En somme, quelque 160 mille emplois à l’horizon 2020.

Moulay Hafid Elalamy inaugurant un salon international de la sous-traitance Photo : DR

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Atlantic Free Zone de Kénitra

Une métamorphose à grands pas CES DERNIÈRES ANNÉES, L’AFZ A MONTÉ EN PUISSANCE ET DEVIENT UNE PLATEFORME D’INVESTISSEMENTS DE DERNIÈRE GÉNÉRATION. A MOINS D’UN AN DE SA CRÉATION, L’AFZIA (ATLANTIC FREE ZONE INVESTORS ASSOCIATION) QUI GÈRE LES INTERACTIONS ENTRE LES INVESTISSEURS ET LES AUTORITÉS REPRÉSENTE PLUS DE 15 ENTREPRISES MULTINATIONALES Y COMPRIS LE NOUVEAU CONSTRUCTEUR AUTOMOBILE PSA.

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l y a des années, il n’y avait pas assez d’entreprises multinationales dans la ville de Kénitra. En sept ans, les entreprises ont doublé, des multinationales ont mené des projets d’extension, des profils sont de plus en plus demandés. Atlantic Free Zone en est la cause. Elle se profile aujourd’hui comme la première zone franche de la région et devient un pôle si important dans l’industrie et plus particulièrement le secteur automobile. Cette dynamique avait conduit en juin 2017 à la création de l’association des industriels de la zone (Atlantic Free Zone Investors Association). Son but principal : «Gérer les interactions entre les investisseurs et les autorités et jouer le rôle d’accompagnateur et assistant aux nouvelles multinationales qui souhaitent s’installer au Maroc et spécialement à Kenitra», détaille Abdelaziz Essadik, secrétaire général de l’AFZIA. A moins d’un an, le bilan de l’association est jugé satisfaisant. Actuellement, l’AFZIA représente plus 42 N° 35 Mai 2018

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de 15 entreprises multinationales y compris le nouveau constructeur automobile PSA qui a accéléré le rythme des implantations de nouvelles usines durant les deux dernières années. Des investissements qui ont boosté les chiffres de la zone qui emploie, selon les dernières statistiques de l’AFZIA, plus que 22.000 personnes directes pouvant atteindre les 30.000 personnes d’ici la fin de l’année en cours. «L’impact de notre collaboration avec les autres associations professionnelles telles que AMICA, AIZEFT, ainsi qu’avec les différentes organisations gouvernementales comme le CRI, AMDI, et le ministère de tutelle a été visible », constate Farouk Traouli, viceprésident de l’AFZIA. Rien que pour le secteur automobile, la zone a assisté à la création de nombreuses activités à l’image des systèmes d’échappement, commandes de boite à vitesse, systèmes de direction assistée, vitrage et pièces électromécaniques.

Une diversification qui a contribué à dépasser les 5 milliards de DH d’exportations en 2017, précise le directeur général de Coficab Kénitra. En ce qui concerne la stratégie, l’une des priorités de l’AFZIA est l’amélioration du fonctionnement de la zone en dépassant davantage les attentes des investisseurs locaux et internationaux. Plus concrètement, AFZIA est en train de finaliser les négociations afin de mettre en place une antenne médicale et une ambulance qui serviront les employés de la zone 24/7 en parallèle avec l’installation des pompiers sur place. Dans la même logique, et afin de suivre l’évolution de la zone franche, l’association est en train de travailler sur le maintien de la stabilité sociale à l’intérieur de la zone en développant une synergie et une ambiance de collaboration et de partage entre les directeurs des usines et directeurs généraux dans le professionnalisme et le respect des règles de chaque entreprise. www.industries.ma


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DM : Gergonne est présent au Maroc depuis 2013. Pourriez-vous nous parler de son histoire ? S.E. ZAGHARI : Au service de l’industrie depuis 1962, GERGONNE offre à ses clients une expertise unique dans la fabrication et la transformation d’adhésifs industriels techniques, ainsi que dans la découpe de pièces adhésives ou non adhésives. Cette année, GERGONNE s’est offert une nouvelle unité industrielle à AFZ. Ce groupe est présent dans 8 pays : la France, où siège le groupe, l’Espagne, la Chine, le Mexique, la Slovaquie, la Pologne et les USA. GERGONNE MAROC est spécialisée à 80% dans l’automobile. Ses principaux clients sont : RENAULT et les équipementiers automobile présents sur le pays. IDM : Quel est le cœur de votre métier ? S.E. ZAGHARI : Gergonne s’est imposée comme un spécialiste de la découpe de rubans adhésifs et de matériaux techniques souples. Le collage et la découpe de ces matériaux constituent notre cœur de métier et notre passion. Nos produits sont destinés à l’amélioration de la performance acoustique, l’étanchéité, le calage, ou simplement l’assemblage de deux pièces (adhésivage).

Salah Eddine Zghari, directeur général Gergonne

« On est le seul équipementier automobile au Maroc dans son domaine » LE GROUPE FRANÇAIS GERGONNE EST PARMI LES EXPOSANTS QUI ONT RÉPONDU PRÉSENTS À LA CINQUIÈME ÉDITION DU SALON DE LA SOUS-TRAITANCE QUI SE TIENT DU 25 AU 27 AVRIL À TANGER. DANS CETTE INTERVIEW, SON DIRECTEUR GÉNÉRAL NOUS PARLE DE L’ACTIVITÉ DU GROUPE AU MAROC, SA STRATÉGIE ET SON REGARD SUR UN SECTEUR AUTOMOBILE EN PLEINE EXPANSION. Propos receuilli par S.R

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IDM : Quelles sont les autres activités développées par le groupe ? S.E. ZAGHARI : En plus de l’automobile et grâce à un outil de production multitechnologie de dernière génération, GERGONNE fournit 4 autres grands marchés principaux : Electronique, Industrie, Médical et Bâtiment. IDM : Et pour l’automobile ? S.E. ZAGHARI : GERGONNE est le seul équipementier automobile implanté au Maroc dans son domaine, elle est équipementier rang 1 de RENAULT et bientôt PSA et aussi rang 2 de plusieurs OEM via les plus grands équipementiers installés au Maroc, tels que EUROSTYLE, SUMITOMO, APTIV, REYDEL, VALEO, GRUPO ANTOLIN… IDM : Dans quelle mesure Gergonne Morocco est une entreprise qui capitalise sur la jeunesse ? S.E. ZAGHARI : Aujourd’hui, la jeunesse est beaucoup plus exigeante au marché du travail. Les jeunes ont moins peur de l’instabilité dans le travail dans la mesure où la concordance entre travail et ambition et vie privée devient de plus en

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DOSSI ER plus importante. Ils exigent un cadre de travail agréable, un projet professionnel intéressant ou au moins défini. Cette jeunesse est également innovante. Il lui faut seulement l’occasion de développer son innovation. C’est dans ce contextelà que GERGONNE parie sur la jeunesse en constituant une équipe de jeunes motivés et dynamiques. La moyenne d’âge des employés est de 27 ans. Fait très rare dans l’industrie marocaine. IDM : Quel regard portez-vous sur l’avenir de l’automobile au Maroc ? S.E. ZAGHARI : Nous avons connu une croissance de plus de 300% entre l’année 2015 et 2016 et plus de 100% entre 2016 et 2017 et nous prévoyons une croissance de 100% cette année. Cette évolution s’inscrit dans l’explosion de l’industrie automobile au Maroc et les efforts du gouvernement marocain pour développer cette activité. Avec l’arrivée de PSA, BYD et leurs équipementiers, l’industrie automobile au Maroc continuera à connaître une progression exponentielle. La démarche

d’intégration locale mise en place et suivie par le gouvernement marocain profite aux sociétés locales telles que la nôtre. IDM : Comment envisagez-vous de continuer à croitre dans une région qui accueille un constructeur automobile à la taille du groupe PSA ? S.E. ZAGHARI : Nous sommes en permanence en relation avec les équipementiers automobile à travers le monde pour répondre à leurs besoins. Nous ambitionnons naturellement d’être fournisseur rang 1 PSA mais également, comme c’est le cas aujourd’hui, de continuer à développer notre activité comme rang 2. Nous nous affairons à développer notre position au Maroc de manière à ce que GERGONNE reste le leader sur le marché dans son secteur d’activité et se positionne aussi comme un acteur essentiel du développement de l’industrie automobile au Maroc. IDM : Quel est votre positionnement par rapport au marché ?

S.E. ZAGHARI : Nous sommes leaders du marché marocain dans les adhésifs et les pièces découpées. Nous nous occupons de la fabrication, l’achat et la vente de tous articles en matière plastique ou autres destinés aux activités industrielles et notamment les adhésifs et les pièces. IDM : Quelle est la valeur ajoutée depuis 5 ans d’existence au Maroc ? S.E. ZAGHARI : Notre société participe à l’augmentation du taux d’intégration local direct et indirect. Elle favorise également le développement d’une compétence et expertise locale d’un métier rare, peu connu dans le monde et inconnu au Maroc. Nous offrons plus de compétitivité et de flexibilité aux entreprises automobiles présentes au Maroc et nous contribuons au développement du tissu local marocain en introduisant deux fournisseurs de matière première à l’industrie automobile (Mousse et feutres) IDM : Comment qualifiez-vous les efforts officiels fournis dans ce sens ? S.E. ZAGHARI : Nous avons profité lors de notre installation en zone franche de plusieurs programmes mis en place par le ministère comme le Fonds HassanII, la formation professionnelle et l’accompagnement de l’AMICA ainsi que MEDZ pour l’acquisition du terrain et la construction de notre usine sans oublier la direction régionale de la Douane.Ce sont un atout majeur pour toute société désirant implanter une usine au Maroc. Nous profitons de cette occasion pour les remercier.

BIOGRAPHIE

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e directeur général de Gergonne Salah Eddine Zghari a fait ses études à l’Ecole supérieure des sciences et technologie de Nancy. En 2014, il assume la responsabilité du chef de projet à Airbus Group. Poste qu’il a occupé une année avant de se diriger vers Secula Technologie. Après 3 ans passés au sein de cette entreprise en tant que Responsable de l’industrialisation et des coûts, Salah Eddine est actuellement directeur général de Gergonne au Maroc.

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Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique annonçant l’assemblage du premier moteur «made in Kénitra» Photo : DR.

L’usine PSA produira bientôt sa première voiture.

Le 1er moteur «made in Kénitra», assemblé en avril L’USINE PSA À KÉNITRA ACTUELLEMENT EN MODE «TEST» PRÉVOIT UNE CAPACITÉ INITIALE DE PRODUCTION DE 100.000 EN 2019, QUI DOIT ÊTRE VITE PORTÉE À 200.000 UNITÉS. 46 N° 35 Mai 2018

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L

e premier moteur «made in Kénitra» a été assemblé en avril 2018 et la première voiture pré-série sera produite courant juillet prochain. L’usine actuellement en mode «test» prévoit une capacité initiale de production de 100.000 en 2019, qui doit être vite portée à 200.000 unités. Le compte à rebours est enclenché pour la mise en service de l’usine PSA à Kénitra. Cette dernière, fin prête pour la production, démarrera son activité dans les délais prévus. C’est ce qui ressort de la réunion qui

Par Youness BENZINEB. s’est tenue début avril à Casablanca entre les représentants du constructeur français et les autorités marocaines, en l’occurrence, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy. Entièrement installée, l’usine est actuellement en mode « test ». Le premier moteur «made in Kénitra» a été assemblé ce mois-ci. D’ici quelques mois, «vers le mois de juillet prochain, la première pré-série sera produite», annonce fièrement Jean Christophe Quemard, directeur zone AfriqueMoyen-Orient et membre du Directoire PSA.

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DOSSI ER L’état d’avancement du projet lancé fin 2016 est bien en avance par rapport à ce qui a été prévu. Il faut même dire que « le projet de l’usine de Kénitra a dépassé nos attentes, et les objectifs fixés ont été largement atteints avant la date annoncée au début», se réjouit le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Selon ses explications, le premier véhicule pour lequel les pièces ont été déjà commandées sortira des chaînes marocaines en 2019, et le premier moteur envoyé pour test en France a obtenu toutes les validations. Objectif : 100 milles véhicules en 2019 Le site PSA qui représente un investissement de 557 millions d’euros, soit l’équivalent de 6,3 milliards de dirhams, prévoit une capacité initiale de production de de 100.000 en 2019, qui doit être vite portée à 200.000 unités, espère le représentant du constructeur français qui précise tout de même que le projet industriel du groupe au Maroc va au-delà d’un investissement pour faire l’objet d’un partenariat à haute valeur rajoutée. Selon ses propos, l’installation de PSA au Royaume s’appuie sur la création d’un écosystème automobile complet. En effet, le groupe prévoit la réalisation dès 2022 d’un volume d’achat local dépassant 1 milliard d’euros et d’un

taux d’intégration locale de 60% au démarrage et 80% à terme. À fin 2017, les effectifs du groupe au Maroc étaient d’environ 350 personnes. Ces effectifs atteindront les 1.000 personnes avant la fin de l’année 2018, et doubleront encore en 2019, pour atteindre les 2.200 personnes.Le partenariat Maroc-PSA couvre l’ensemble de la chaine de valeur automobile. Réalisations du Groupe Le groupe a installé en janvier 2017 le centre de pilotage régional à Casablanca couvrant 81 pays et les activités commerciales et support pour 100 importateurs et pour les quatres marques du groupe, en l’occurrence, PEUGEOT, CITROËN, DS et OPEL. Six mois plus tard, le groupe a inauguré le Morocco Technical Center (MTC). Un centre de recherche et développement marocain totalement inscrit dans le dispositif R&D mondial du groupe. Le MTC disposera en 2018 de 500 techniciens et ingénieurs en complément du réseau de soustraitance local déjà existant. Ces équipes travaillent sur l’accompagnement des implantations industrielles du groupe dans la région, le développement des activités recherche et développement associées au plan produit régional, et le développement de l’intégration locale. Le même mois, PSA a signé un accord de recherche avancée avec neuf

universités et écoles, marocaines ou basées au Maroc. L’OpenLab « Mobilité durable pour l’Afrique » a engagé un programme de recherche, sur quatre ans, dans l’exploration des systèmes de mobilité durable autour de trois grands axes, à savoir la mobilité électrique, les énergies renouvelables et la logistique du futur. 2017, une année record pour le groupe au Moyen-Orient et en Afrique À son entrée en service, le constructeur français espère que l’usine de Kénitra contribuera à répondre à la croissance des ventes dans la région et à faire durablement du Moyen-Orient et de l’Afrique un pilier majeur de croissance rentable. En 2017, les ventes mondiales du groupe PSA ont atteint le chiffre record de 3,63 millions de véhicules contre 3,15 millions en 2016, soit une croissance de 15,4%. Les ventes du groupe dans la région progressent de 61,4% par rapport à l’année 2016 avec 618.800 unités, dont 26.800 unités pour la marque OPEL. Quant à la part de marché globale du groupe dans la région, elle s’établit à 11,6%, en progression constante depuis 2015, en ligne avec l’objectif du plan Push to Pass (700.000 de véhicules à l’horizon 2021). Un objectif qui peut hausser vu les attentes des managers et du ministère de tutelle qui misent gros sur cette unité.

Des ouvriers dans une Chaine de montage des voitures à PSA-KÉNITRA. Photo : DR.

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MTA SpA s’implante au Maroc

MTA investit au Royaume Par S.M

MTA INVESTIT AU MAROC. L’ENTREPRISE ITALIENNE LEADER DANS LA CONCEPTION ET LA PRODUCTION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES ET ÉLECTROMÉCANIQUES POUR L’AUTOMOBILE, L’AGRICULTURE ET L’INDUSTRIE DU TOUT-TERRAIN COMMENCE SON ACTIVITÉ DANS LA ZONE FRANCHE DE KÉNITRA.

A

u début du mois d’avril, MTA a commencé son activité au Maroc dans son nouveau site de production, localisé dans la zone franche de Kénitra. L’usine couvre une surface de 50.000 m2. Elle est conçue selon les normes architecturales et de sécurité qui caractérisent tous les sites MTA dans le monde entier. Dans une première phase, l’unité de production s’occupera de l’assemblage des différents types de connecteurs. En 2019, elle passera à l’assemblage des boites de distribution de la puissance. En 2020, début de la production de composants électroniques produits pour la première fois en dehors de l’Italie. D’ici à 2024, les investissements totaux dans cette nouvelle unité de production s’élèveront à environ 42 millions d’euros et bénéficient du soutien du Royaume conformément aux politiques industrielles du pays. Les emplois directs 48 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

et stables seront 450, dont 50 réservés à un personnel de R & D hautement spécialisé. À cette fin, MTA a déjà signé des accords de collaboration avec des universités et des centres de recherche locaux afin de créer un département d’excellence qui contribuera à la poursuite du développement du site de production. Selon son directeur général, Antonio Flachetti, le Maroc représente une formidable opportunité pour MTA, puisque certains des principaux constructeurs automobiles européens, ainsi que le Tier1, sont installés depuis longtemps dans le pays pour produire des véhicules pour le marché EMEA. « MTA collabore avec ces entreprises à partir de ses propres sites en Italie et en Slovaquie. Avec l’ouverture de MTA Maroc, nous sommes en mesure de fournir le produit fini directement aux producteurs locaux », conclut-il.

A propos de MTA SpA

MTA est une entreprise leader dans la conception et la production de composants électroniques et électromécaniques pour l’automobile, l’agriculture et l’industrie du toutterrain, en Italie et dans le monde entier. Fondé en 1954 en Italie, MTA compte aujourd’hui 2 unités de production en Italie, 8 sites étrangers. Le succès de MTA repose sur son expertise développée au fil des années, sa recherche constante d’innovation et sa capacité à se rapprocher des clients pour s’assurer qu’ils reçoivent un support technique adéquat tout au long du processus de développement du produit, du démarrage à l’ingénierie produit.

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romberg & Schubert est un fournisseur Mondial de renommée spécialisé dans la fabrication des câblages destinés à l’Industrie Automobile. Le groupe magistralement, fondé depuis 1902 à Barman en Allemagne, a pu inonder le monde de l’industrie automobile et a réussi à se démarquer par une implantation ancrée dans 40 sites à travers plusieurs continents. Avec plus de 48 000 employés à

travers le monde qui constituent la première richesse de sa « forteresse », Kromberg & Schubert a pu forger une culture diverse aux « mille visages » nourrie par l’innovation, l’excellence, la qualité et l’amélioration continue, et ce, au quotidien afin de développer sereinement le business et servir loyalement ses clients. Depuis 2015, le groupe développe son africanité et s’implante au Maroc au sein de l’Atlantic Free Zone de Kénitra.

A travers sa filiale marocaine et avec plus de 4 000 salariés au podium, Kromberg & Schubert assure savamment le câblage automobile pour le client Volkswagen. Un site attractif situé dans une zone carrefour qui regorge d’avantages et de privilèges n’est que le fruit d’une réussite exceptionnelle de cette filiale nouvellement créée dans l’écrin de la mémoire industrielle d’un groupe de notoriété internationale: Kromberg & Schubert.

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INDUSTRIE DU MAROC


I NVESTISSEMENT

I

Adil Chikhi, Directeur Corporate - Region SEMED à la BERD

«La BERD s’aligne sur les stratégies nationales en accompagnant les secteurs à fort impact pour le développement du pays. » LA BERD, DONT LE SIÈGE EST À LA CITY DE LONDRES, EST UNE INSTITUTION FINANCIÈRE INTERNATIONALE CRÉÉE EN 1991 POUR FAVORISER LA TRANSITION VERS UNE ÉCONOMIE DE MARCHÉ DURABLE EN EUROPE DE L’EST. DEPUIS SA CRÉATION, ET AU VU DU SUCCÈS DE SON MODÈLE, LES ACTIONNAIRES DE LA BERD - REPRÉSENTANT AUJOURD’HUI UNE SOIXANTAINE DE PAYS - ONT ÉTENDU PROGRESSIVEMENT LE MANDAT GÉOGRAPHIQUE DE LA BANQUE LUI PERMETTANT DE COUVRIR AUJOURD’HUI 38 PAYS DE L’EUROPE CENTRALE À L’ASIE CENTRALE ET DANS LA RÉGION SEMED (PRÉSENTE DEPUIS 2012 AU MAROC, ÉGYPTE, JORDANIE ET TUNISIE ET DEPUIS 2017 AU LIBAN ET EN CISJORDANIE ET GAZA). ADIL CHIKHI, DIRECTEUR CORPORATE -RÉGION SEMED À LA BERD, NOUS EN PARLE DAVANTAGE. INTERVIEW. Propos receuilli par S.R 52 N° 35 Mai 2018

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DM : Quelles sont les orientations stratégiques de la BERD et plus précisément au Maroc ? A. CHIKHI : La BERD, dont le siège est à la City de Londres, est une Institution financière internationale créée en 1991 pour favoriser la transition vers une économie de marché durable en Europe de l’Est. Le Maroc est un actionnaire fondateur de la BERD depuis 1991 et est devenu pays d’opération de la banque depuis 2012. À ce jour, 120 milliards d’euros ont été investis dans 5.000 projets dans les différents pays d’opération. Ainsi, l’accompagnement de la banque au Maroc se présente sous forme de financements en dette et capitaux propres couvrant tous les secteurs de l’économie avec un focus sur le développement du secteur privé - Intégration, Innovation, Internationalisation & Institutionnalisation. Plus précisément, notre stratégie au Maroc se base principalement sur quatre grands axes : 1.La réalisation du potentiel entrepreneurial du Maroc en promouvant un climat des affaires favorable en facilitant l’accès au financement, en particulier aux PME en complétant l’offre existante indirecte (fond de fonds, lignes de crédit dédiées) et directe (prêts, financements en mezzanine, prises de participation) 2.La promotion de l’intégration régionale et le développement économique inclusif dans les régions en soutenant particulièrement les entreprises privées 3.Le soutien du développement durable et viable des Infrastructures & Services publics 4.Le Développement des marchés de capitaux et le soutien de la liquidité des marchés financiers (actions & obligations) La BERD essaie de combler les « écarts de marché » de manière complémentaire avec les banques commerciales et les investisseurs privés en proposant une expertise sectorielle avec des financements structurés sur mesure et innovants répondant aux besoins du projet et de l’entreprise tout en se focalisant sur le financement des investissements «Verts» pour favoriser les meilleures pratiques environnementales. Plus récemment, nous cherchons également à accompagner les entreprises marocaines dans leur internationalisation incluant dans leur expansion africaine. IDM : Quel est le bilan de l’accompagnement de la BERD au Maroc depuis ?

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I NVESTISSEMENT A. CHIKHI : À notre arrivée au Maroc en 2012, nous nous sommes retrouvés face à une économie relativement structurée et des banques et des entreprises sophistiquées. Il fallait être innovant pour que le BERD ajoute de la valeur à l’économie et aux entreprises marocaines. Nos ambitions ont porté leurs fruits et nous avons été pionniers dans des financements innovants. Ainsi, la BERD a été, par exe,mple 1re Institution financière internationale (IFI) à offrir des financements en dirhams, à être investisseur de référence dans la 1re émission obligataire internationale d’un émetteur privé marocain (BMCE Bank of Africa), à investir dans une obligation en dirhams émise par un émetteur privé noté par les agences de notation (Zalar Holding), à investir dans un SaleLeaseback avec une structure «OpCo/ PropCo» ciblant un OPCI (Label Vie)... La BERD s’aligne sur les stratégies nationales en accompagnant les secteurs à fort impact pour le développement du pays. Ainsi, 1,5 milliard d’euros ont été investis dans le Royaume à ce jour dans une quarantaine de projets couvrant différents domaines à l’instar des institutions financières, l’agribusiness, l’industrie, les infrastructures, les énergies et immobilier & tourisme. IDM : La BERD a manifesté un intérêt particulier envers le secteur agricole marocain comme le témoigne la récente rencontre entre Aziz Akhannouch et Suma Chakrabarti, président de la BERD. Quels sont les projets prévus par la banque dans ce cadre ? A. CHIKHI : Le secteur agricole est d’une importance capitale pour le pays et l’est également pour la BERD. Depuis le début de nos opérations au Maroc en 2012, nous avons financé 8 projets dans le secteur exclusivement avec des acteurs du secteur privé. Dans le secteur public, nous avons accompagné le ministère de l’Agriculture avec un financement de EUR 120m pour le projet de conservation des eaux de la plaine du Saïss. Ce projet est capital pour la protection du secteur agricole marocain des impacts des changements climatiques et recevra le prix d’or de résilience

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climatique qui est décerné au ministère marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. En parallèle des financements, la banque a mené un certain nombre d’études et d’initiatives pour le développement du secteur. Elle a notamment travaillé conjointement avec la FAO sur des études et interventions visant le développement des coopératives, le développement du secteur de l’huile d’olive et des oléagineux. Plus globalement, les axes prioritaires de la banque dans le secteur visent : 1.le développement d’une industrie agroalimentaire moderne visant les marches domestique et export, (ii) le développement du secteur de la distribution moderne, 2.renforcer les investissements logistiques dans la chaine de valeur agricole, 3.soutenir les produits agricoles pour lesquels le Maroc a un avantage compétitif durable à l’export, et 4.soutenir les investissements verts dans le secteur. IDM : Concernant votre soutien au développement des PME et PMI ? A. CHIKHI : Le programme d’appui aux PME, financé principalement par un don de l’Union européenne, apporte un soutien technique et financier aux PME marocaines, et ce par la voie de deux mécanismes liés à la consultance locale et à l’expertise industrielle internationale. Les PME bénéficient en outre d’une subvention allant jusqu’à 85% et constatent une réelle croissance de leurs indicateurs de performance. Pour ce qui est de la consultance locale, la banque a accompagné 340 projets dans plusieurs villes comme Casablanca, Rabat, Oujda, Ouarzazate, Meknès, Fès, Al Hoceima, Larache, Essaouira, Tanger.... En termes d’impact, le programme a pu apporter des résultats tangibles notamment une amélioration moyenne de 44% du chiffre d’affaires et la création de 2.200 nouveaux emplois. En matière d’expertise internationale, 51 projets ont été accompagnés en mobilisant des experts internationaux seniors pour le partage de leur savoir-faire industriel avec les entreprises marocaines. En parallèle de ce programme, la banque a récemment mobilisé des

fonds de l’Union européenne, dédiés au développement des chaines de valeurs à travers un accompagnement ciblé des PME dans ces chaines. Cet accompagnement prend la forme d’assistance technique et de subventions d’investissement. IDM : Où en êtes-vous dans le programme Economie verte ? A. CHIKHI : Parmi les principales ambitions de la BERD est de se positionner comme une banque «verte». Dans ce sens, la BERD s’est attelée à un financement «vert», en pourvoyant 43% du financement bancaire multilatéral l’année dernière pour l’économie verte. Ces 4.1 milliards € de financements ont permis la réduction d’émission de CO2 de l’ordre de 6.3 millions de tonnes en 2017 et de 90 millions de tonnes depuis le début de l’initiative. En effet, la banque a comme objectif de promouvoir les énergies renouvelables & l’efficacité énergétique permettant une croissance inclusive et un développement durable. Concrètement, plusieurs programmes ont été mis en place dans ce sens par la BERD, ayant pour but de mobiliser les fonds de donateurs pour des subventions green. Tout d’abord le programme « FINTECC » (Finance and Technology Transfer Centre for Climate Change) » qui vise la mise en œuvre de technologies climatiques innovantes (efficacité énergétique, énergie renouvelable, utilisation rationnelle de l’eau, réduction des émissions de CO2, résilience aux impacts du changement climatique) et dans le cadre duquel la banque peut accorder des subventions allant jusqu’à 25% du coût de la technologie ou 400.000 d’euros. Nous avons également lancé le programme « MORSEFF & SPREF » (SEMed Private Renewable Energy Framework) pour les énergies renouvelables, à travers le fonds pour l’environnement mondial Global Environment Facility (GEF) et (CTF). D’un montant global de 110 millions d’euros, il s’agit de la ligne de financement de l’énergie durable destinée aux entreprises privées marocaines. Dans le même ordre d’idée, nous avons également à notre actif le « Green Logistics Programme », qui soutient les investissements logistiques (jusqu’à 15% du coût).

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INDUSTRIE DU MAROC


I NVESTISSEMENT Par Omar BENAICHA* Docteur en Stratégie.

L

e Maroc a engagé depuis plusieurs années une politique de développement basée sur les investissements étrangers et nationaux. L’investissement, en effet, est un excellent *Phd,Enseignantchercheur en support stratégique pour la croissance économique et sociale. dynamique des acteurs et Toutefois, il ne peut jouer pleinement son rôle que par la mise performance en œuvre de cadres appropriés aux niveaux institutionnel, orgnisationnelle. General Manager économique, législatif et réglementaire. d’Insource Conseil, Au-delà des avantages fiscaux, douaniers, réglementaires, cabinet spécialisé en appelés « Incitations à l’investissement », il est nécessaire de développement construire une infrastructure pour la qualité des produits et stratégique. services adaptée aux différents secteurs. Cette infrastructure est l’un des piliers du cadre attractif à l’investissement que le gouvernement souhaite mettre en place puisqu’elle est le gage d’une bonne gouvernance institutionnelle des dynamiques du marché. Ces principes sont bien énoncés

La normalisation au service de l’investissement performant dans la charte de l’investissement et vise à garantir un « climat des affaires » sain, compétitif et transparent.

promouvoir l’innovation et améliorer les performances des entreprises. Elle est d’ailleurs l’objet d’une attention constante des pays dont l’industrie figure parmi les plus compétitives à l’échelle mondiale, car l’élaboration de normes communes est la garantie que le marché disposera d’une taille critique. Pour une entreprise, s’impliquer dans l’élaboration des normes, c’est se doter d’une capacité d’anticipation pour innover, faire évoluer ses produits et ses pratiques. Pour une PME, savoir exploiter ses opportunités s’avère très efficace. Les commissions de normalisation constituent également un poste d’observation privilégié pour connaître les évolutions du marché, identifier des pistes de développement et accéder à un vaste réseau de partenaires. La nécessité d’une meilleure implication des entreprises françaises dans les activités de normalisation a été mise en évidence à plusieurs reprises.

La normalisation comme outil des politiques publiques Comme cela a été souligné en introduction, l’infrastructure qualité comprend le socle réglementaire et normatif qui compte pour le tissu industriel de notre pays. Les entreprises qui veulent mettre en œuvre une stratégie de R&D, qui projettent la réalisation d’un investissement productif, ou qui s’engagent dans une démarche d’innovation – qu’il s’agisse de l’introduction d’une innovation de procédé ou du lancement d’une innovation de produit ou de service – trouveront dans les normes un éclairage utile sur les applications et les enjeux technologiques et économiques, ainsi que des informations techniques et processuelles. La normalisation s’inscrit pleinement dans la « boîte à outils » des politiques publiques nationales en faveur de l’innovation et de la compétitivité des entreprises. Pour l’État et les collectivités Les dimensions économiques et sociétales de la territoriales, comme pour les organisations et entités au normalisation En 2017, plus de 1.050 service de l’innovation et du développement des LE MAROC A ENGAGÉ DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES normes ont été adoptées par de normalisation entreprises, les normes ainsi UNE POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT BASÉE l’Institut permettant ainsi de que les centres techniques SUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS ET disposer d’une collection permettent le partage et nationale de plus de 14.000 le transfert de technologie, NATIONAUX. normes qui sont en large dans le cadre de pôles de concordance avec les standards internationaux. compétitivité et d’innovation. Outil d’application volontaire, la norme est un document Un chiffre toujours en deçà des benchmarks avec les pays qui de référence établi par consensus entre les acteurs d’un ont réussi leur transformation et leur essor industriel. A ce marché et approuvé par un organisme reconnu, qui définit titre, la Chine et la Turquie par exemple ont adopté et mis en des règles et des caractéristiques applicables à leurs activités. application plus d’une centaine de milliers de normes. Elle est non seulement un élément essentiel de la diffusion Ces pays ont pris acte très tôt de la nécessité absolue de la des technologies, mais aussi un facteur de compétitivité des normalisation pour soutenir le développement rapide de entreprises qui auront su infléchir la normalisation vers leur l’industrie nationale. En Turquie, les normes couvrent plus de 70% des produits propre standard. L’élaboration des normes constitue donc un véritable levier pour importés au pays ; ce qui limite l’inondation du marché en 54 N° 35 Mai 2018

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I NVESTISSEMENT de notre pays. Les atouts du Maroc à l’exportation reposent produits non conformes et protège l’industrie nationale. Le développement d’innovations technologiques doit principalement sur les matières premières ou produits répondre simultanément à deux types d’attentes sociétales faiblement valorisés. apparemment contradictoires : d’une part, l’aspiration au Le plan d’accélération industrielle a permis de hisser quelques progrès source de valeur, d’emplois et de bien-être ; d’autre secteurs technologiques pour leur permettre de disposer d’une image forte en termes de compétitivité, mais l’innovation reste part, le besoin de sécurité et de régulation. Les normes et les réglementations permettent un faiblement mise en valeur. encadrement institutionnel, légal ou réglementaire, pour Le renforcement de la R&D des entreprises et l’innovation sont assurer (ou restreindre) le déploiement des technologies de donc au cœur de la compétitivité, et doivent permettre à notre façon compatible avec l’intérêt général, et avec un consensus pays de relever les défis du futur. Le savoir-faire national doit être renforcé et transcrit dans de suffisant des publics concernés. A titre d’exemple, les sujets liés aux biotechnologies, la nouvelles normes. L’industrialisation du Maroc ne pourra pas se protection de la vie privée dans le contexte du développement faire sans cocher cette case, nous avons besoin de développer des TIC, la sécurité et de l’efficacité des médicaments, la sur les différents territoires des activités de R&D, et développer de nouveaux types de services production de biocarburants et l’utilisation croissante LE RENFORCEMENT DE LA R&D DES ENTREPRISES qui concourent à la création d’activité et améliorent des énergies renouvelables ET L’INNOVATION SONT AU CŒUR DE LA notre balance commerciale, illustrent le poids croissant de la dimension sociétale COMPÉTITIVITÉ, ET DOIVENT PERMETTRE À NOTRE réindustrialiser en dans le déploiement des s’appuyant sur des PAYS DE RELEVER LES DÉFIS DU FUTUR. normes et réglementations. technologies qui améliorent Ces dernières assurent un équilibre entre les différents intérêts la compétitivité tout en permettant de créer des emplois et de en créant les conditions d’une régulation consensuelle. la valeur sur le territoire national dans le respect des normes, réglementations et engagements régionaux et internationaux Un enjeu majeur de compétitivité du Maroc. La mondialisation, élément de contexte incontournable, a mis à rude épreuve le tissu industriel le moins performant

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I NVESTISSEMENT

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Nouvelle plateforme de données régionales Par S.R

LE CENTRE RÉGIONAL D’INVESTISSEMENT DE CASABLANCA-SETTAT LANCE CASASTAT E-DATA UNE PLATEFORME DIGITALE, SERVANT DE SUPPORT AUX DÉCIDEURS, PARTENAIRES ET INVESTISSEURS, DÉSIREUX D’AVOIR UNE VISION GLOBALE SUR LA RÉGION DE CASABLANCASETTAT.

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onçue par le Centre Régional d’Investissement de la Région de Casablanca-Settat et basée sur la collaboration avec les partenaires publics et privés de la Région, CASASTAT E-DATA est un outil virtuel qui se veut une fenêtre ouverte sur la région de CasablancaSettat. Cette base de données développée avec un outil informatique de la dernière technologie en la matière fournit une lecture des potentialités et des contraintes que connait la région de Casablanca-Settat à travers divers indicateurs régionaux. L’objectif à travers le lancement de cette plateforme intuitive en avant première, est de permettre à tous les décideurs de la Région, les opérateurs économiques, les 56 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

investisseurs, les étudiants et chercheurs d’avoir des données et des agrégats les plus récents relatifs à la démographie, les infrastructures de base, les secteurs sociaux, les secteurs économiques, la dynamique entrepreneuriale régionale… etc. S’inscrivant dans le cadre du chantier de Casablanca-Settat Smart Région et la volonté des pouvoirs publics de se doter d’une administration intelligente, utilisant les nouvelles technologies d’information dans les offres et les services rendus aux parties prenantes, cette open-data constitue un véritable levier de connaissance et de croissance pour la région de Casablanca-Settat. CASA STAT E-DATA est accessible par un seul clic sur le lien web edata.casainvest.

ma, avec une interface intuitive, disponible au public et compatible avec les navigateurs les plus utilisés. Une application mobile téléchargeable sur playstore et Appstore est en cours de développement pour répondre aux besoins des utilisateurs. La plateforme évolue et s’enrichit avec le temps, en effet, le CRI à travers des partenariats avec le HCP, les délégations régionales des ministères, les offices et les établissements concernés sera amené à mettre à jour régulièrement les données délivrées par lesdits partenaires, dans l’objectif de pouvoir disposer de statistiques actualisées répondant aux attentes des utilisateurs et clients du CRI.

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INDUSTRIE DU MAROC


I N DUSTRI E

NTN-SNR

100 ans d’innovation, de passion, d’anecdotes, et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Par Youness BENZINEB.

NTN-SNR FÊTE SES 100 ANS. EN 2018, NTN-SNR ROULEMENTS ENTRE DANS LE CLUB FERMÉ DES ENTREPRISES CENTENAIRES EN FRANCE, AVEC UN DOUBLE ANNIVERSAIRE: CELUI DE NTN CORPORATION ET CELUI DE NTN-SNR ROULEMENTS, DONT LE SIÈGE EST À ANNECY DEPUIS 1918. DERRIÈRE L’HISTOIRE DE CHAQUE GRANDE ENTREPRISE SE TROUVENT DES FEMMES ET DES HOMMES QUI, PAR LEUR ÉNERGIE, LEUR EXPERTISE ET LEUR PASSION, DONNENT VIE À L’ENTREPRISE ET LA FONT PERDURER. CE CENTENAIRE EST L’OCCASION DE CÉLÉBRER LES SALARIÉS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI DE CETTE ENTREPRISE PIONNIÈRE, DE RAPPELER LES VALEURS QUI L’ONT BÂTIE ET DE PRÉSENTER 100 ANS D’INNOVATIONS.

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INDUSTRIE DU MAROC

N

TN-SNR fête ses 100 ans. Ce centenaire est un symbole, puisqu’il pose les bases solides d’une entreprise prête à se plonger dans les défis de demain. Investissements, innovations et engagement social et environnemental vont lui permettre de rayonner à partir d’Annecy, en Europe, en Afrique, au Brésil et au Moyen-Orient. NTN-SNR profite de cette année emblématique pour inaugurer le deuxième bâtiment de l’usine d’Argonay. Près d’Annecy, cette usine 4.0 est le fleuron des usines nouvelles générations de NTNSNR. Un futur dans lequel NTN-SNR et NTN Corporation sont pleinement engagés. 100 ans de valeurs partagées pour construire un esprit d’entreprise Depuis plus de 100 ans, la force de NTN-SNR est la passion, l’expertise et l’engagement de ses femmes et de ses hommes. Son objectif : offrir un environnement de travail agréable afin que ses salariés évoluent et se réalisent au quotidien ; offrir une ambition commune, qui donne du sens aux actions de chacun. La solidarité, la bienveillance et l’expression sont des valeurs portées par l’entreprise. L’évolution, la montée en compétences au travers d’un plan de

carrière et des formations tout au long de la vie professionnelle sont pour l’entreprise des vecteurs de réussite et de bien-être. « Produire des technologies qui amélioreront le monde pour les générations présentes et à venir en préservant notre planète et en apportant des solutions technologiques et innovantes. Rendre le monde Nameraka (harmonieux) ». Ces mots prononcés par Hiroshi Ohkubo, président de NTN Corporation reflètent la volonté du Groupe de relever ces défis au quotidien. 100 ans d’histoire pour se projeter dans l’avenir NTN-SNR place son engagement environnemental et sociétal au cœur de sa stratégie d’entreprise. Son ambition : être un acteur industriel exemplaire. Ce centenaire est également l’occasion de présenter le projet d’avenir de NTN-SNR articulé autour de l’humain, de l’innovation, du développement durable et de la performance. Faire vivre l’innovation et continuer d’anticiper. L’innovation est au cœur de la stratégie de développement de l’entreprise. Les équipes

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I N DUSTRI E de NTN-SNR imaginent et construisent première réponse à cette révolution du SNR responsabilise et autonomise ses les solutions d’avenir. Elles détectent, process industriel, basée sur les nouvelles collaborateurs, grâce à des systèmes comprennent et anticipent les tendances, technologies et l’innovation. L’usine 4.0 d’aides à la décision, à la suppression en comprenant les enjeux de la mobilité est la fusion d’internet et des usines. À des tâches pénibles et répétitives et aux et de l’écologie. NTN-SNR investit 4% chaque maille de la chaine industrielle, outils de management visuel. Chaque de son chiffre d’affaires annuel dans sa de la production à l’approvisionnement, collaborateur, à son entrée, est formé R&D au service de nouveaux projets qui les outils et les postes communiquent et continue de monter en compétences lui assurent aujourd’hui une place parmi en permanence. Capteurs, automates, tout au long de sa carrière. Le leitmotiv les leaders. Pionnier de la mécatronique, big data, cloud, l’industrie assiste à une de NTN-SNR et de ses collaborateurs NTN-SNR a créé, il y a déjà 20 ans, l’ASB réorganisation complète du mode de est de s’inscrire dans une logique devenu depuis un standard international. production en s’appuyant sur les outils d’amélioration continue. Classée par Elle a équipé le TGV qui détient le record existants et en les connectant. Un des la plateforme Ecovadis en 2016 dans de vitesse sur rail ; elle a conquis le ciel moments forts de ce centenaire sera le top 8% des entreprises évaluées les avec Ariane, et équipe tous les moteurs l’inauguration officielle du bâtiment plus performantes dans le secteur de aéronautiques de dernière génération. 2 de l’usine d’Argonay, près d’Annecy, la métallurgie, NTN-SNR s’est engagée depuis plusieurs années dans Du simple roulement au roulement intelligent et NTN-SNR ROULEMENTS EST UNE ENTITÉ DE NTN une démarche RSE proactive accord sur l’égalité hommeà des systèmes de plus en CORPORATION, QUI EST PRÉSENT SUR TOUS LES :femmes dans l’entreprise qui plus intégrés, NTN-SNR fait évoluer la géométrie MARCHÉS DE L’INDUSTRIE, DE L’AUTOMOBILE ET garantit l’égalité salariale à responsabilité égale ainsi que des systèmes, met en DE L’AÉRONAUTIQUE. des opportunités d’évolution œuvre de nouveaux matériaux et de nouveaux process pour autre exemple d’usine 4.0. NTN-S . équivalentes, engagements éthiques qui toujours plus de performance, moins Roulements a investi 27 millions d’euros passent par la formation des managers de consommation et une fiabilité ainsi sur le site industriel d’Argonay et propose à la charte éthique du Groupe. Avec un site à la pointe de la technologie et l’ensemble de ses sites de production qu’une sécurité augmentées. de la productivité pour satisfaire aux certifiés ISO 14001 et tous ses sites Un projet industriel stratégique, un exigences de qualité et aux volumes français certifiés ISO 50001 pour leur des commandes des nouveaux contrats performance énergétique, NTN-SNR outil de production performant NTN-SNR investit dans un projet industriel signés. C’est une véritable usine du est résolument engagée dans une stratégique pour moderniser et rendre futur pour produire les roulements des production responsable et durable. plus efficient son outil de production en moteurs nouvelles générations. NTN-SNR Corporation en chiffres France comme en Europe (Allemagne, Italie, Roumanie…). Elle bénéficie pour Un projet pour les femmes et les •Plus de 5,4 milliards d’euros est le chiffre d’affaires de NTN Corporation cela du soutien de NTN Corporation qui hommes de l’entreprise est aujourd’hui le 2e investisseur japonais L’ambition d’une entreprise ne se réduit •3e mondial en tant que concepteur, en France. NTN-SNR a pour volonté de pas à un projet industriel. NTN-SNR développeur et fabricant de roulements plonger dans la transformation digitale promeut l’humain, l’innovation et le •2e mondial en tant que concepteur, et de devenir un acteur majeur et développement durable. Son objectif développeur et fabricant de joints de reconnu à travers cette dimension clé. : offrir un environnement de travail transmission. L’usine d’Alès, dans le Gard, en est un agréable afin que ses salariés évoluent •6.000, c’est le nombre de personnes exemple. Celle-ci produit les roulements et se réalisent au quotidien. NTN-SNR que NTN emploie en Europe de roue de 3e génération et a obtenu le cherche à développer au travers du •13, c’est le nombre de sites de label Vitrine Usine du futur par l’Alliance management du futur, le potentiel de production que compte NTN, dont 7 en Industrie du futur. L’usine du futur est la chaque collaborateur. Pour cela, NTN- France.

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INDUSTRIE DU MAROC

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La nouvelle FreshCare+ dévoilée au Maroc Par S.R

L’ANNONCE A ÉTÉ FAITE LE 2 AVRIL 2018. DEPUIS, ON NE PARLE PLUS QUE DU NOUVEAUNÉ DE LA MARQUE. LA NOUVELLE MACHINE À LAVER FRESHCARE+ DE WHIRLPOOL SUSCITE L’INTÉRÊT. DOTÉE DE LA TECHNOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE FRESHCARE+ QUI GARANTIT UN LINGE FRAIS JUSQU’À 6 HEURES APRÈS LA FIN DE CYCLE DE LAVAGE, LA MACHINE MONTRE LA PUISSANCE DE LA TECHNICITÉ DU FABRICANT.

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ohamed El Yassir, le directeur régional MEA chez Whirlpool Corporation en est fier. Devant la presse nationale et les partenaires, il ne cache pas son enthousiasme : «Cette innovation unique a de grandes caractéristiques facilitant l’utilisation par le consommateur et c’est ce à quoi nous aspirons chez Whirlpool». Le nouveau produit mis en vente au Maroc réaffirme, non seulement l’engagement de Whirpool à fournir aux consommateurs de cette région des appareils électroménagers d’un calibre mondial, mais également sa position sur le marché national et régional. Et ce n’est pas n’importe comment. La FreshCare+ est dotée d’un système unique qui, selon le concepteur, s’adapte « à l’emploi du temps quotidien du consommateur ». Comment ? « En garantissant de garder un linge frais, même plusieurs heures après la fin du cycle », explique M. El Yassir. Qu’est-ce que la technologie FreshCare+ ? Seul le directeur régional MEA chez Whirlpool Corporation peut répondre à cette question. Il s’agit d’une technologie qu’on peut considérer d’Innovation. C’est une « nouvelle dimension de fraîcheur », résume le responsable avant de confirmer que « le nouveau système FreshCare+ masse doucement le linge en effectuant des mouvements lents et réguliers alternés avec des actions à la vapeur - laissant l’air circuler à l’intérieur des fibres pour garder les vêtements frais et éviter les mauvaises odeurs ». Et de poursuivre : « Le traitement FreshCare+ laisse des vêtements plus frais et une tranquillité d’esprit - même des heures après la fin du cycle ». 60 N° 35 Mai 2018

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S’agit-il d’une technologie 6th sens ? C’en est une. Personne ne peut en douter. Il s’agit, bel et bien, du sensor de la technologie intuitive 6th SENSE de Whirlpool. Celui-ci adapte et contrôle la température, l’eau et les performances du moteur pour fournir des traitements personnalisés aux vêtements pendant chaque phase de lavage, du premier mouillage au rinçage final. Comment estce possible ? « À l’aide de détecteurs et d’algorithmes, la technologie 6th SENSE détecte automatiquement la quantité de linge dans le tambour, et optimise et surveille en permanence les paramètres de lavage en fonction du type de tissu », vulgarise M. El Yassir. Par ailleurs, un autre point fort de cette nouvelle technologie qui ne manque pas non plus d’importance : « Le programme SoftMove : Des soins sur mesure pour n’importe quel tissu », surenchérit le catalogue de la nouvelle machine à laver. Cette dernière vaut bien sa réputation puisqu’elle est capable de soigner même les tissus les plus délicats grâce à son système SoftMove qui permet « au tambour d’effectuer un ensemble exclusif de mouvements spécifiques pour s’adapter au type de tissu pour des résultats impeccables », explique Whirlpool. Ce même mécanisme permet au tambour d’effectuer six mouvements adaptés à la durée de chaque phase de lavage, de la prise d’eau initiale à la filature finale. Ce qu’il faut exactement pour protéger la

couleur et la forme des vêtements tout en assurant la meilleure performance de lavage. Côté programmes, le concepteur en a prévu 14, variant de celui des jeans et des cotons aux tissus délicats comme la laine et la soie. Et la température En un mot : Nettoyage parfait à 15°C plutôt qu’à 40 ° C. D’après la fiche technique de la machine à laver FreshCare+, le cycle de lavage Colour15 ° C améliore la beauté et la couleur de vos vêtements. Et ce n’est pas tout: cette solution garantit les mêmes performances qu’un programme de lavage à 40 ° C. Est-ce possible ? Bien évidemment puisque la machine est dotée d’un tambour asymétrique personnalisé qui déplace les vêtements de façon plus lâche afin de mieux absorber le détergent. Ainsi, le résultat est une action de lavage plus efficace même à la température la plus basse. www.industries.ma


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La COSUMAR confirme son engagement

Pour le développement de la filière sucrière marocaine Par Sarah MAACHE.

EN TANT QU’ACTEUR MAJEUR DE LA FILIÈRE SUCRIÈRE MAROCAINE, LA COSUMAR JOUE UN RÔLE IMPORTANT DANS L’AMONT AGRICOLE SUCRIER. EN EFFET, LES INDICATEURS DE FILIÈRE SUCRIÈRE MAROCAINE CONTINUENT D’ENREGISTRER DES ÉVOLUTIONS NOTABLES. LA 13E ÉDITION DU SIAM SERA L’OCCASION DE REVENIR SUR CES PRINCIPALES RÉALISATIONS.

Collecte de betterave de bonne qualité. Photo : COSUMAR.

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À

travers sa participation à la 13e édition du Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM) du 24 au 29 avril 2018, le Groupe COSUMAR, agrégateur de la filière sucrière marocaine, confirme son engagement auprès des partenaires de son écosystème en organisant une série de conférences axées sur les grands projets pour une filière sucrière plus performante, compétitive et en ligne avec notre politique RSE. Ainsi, un espace conférence annexé au nouveau stand institutionnel a été spécialement aménagé pour accueillir ces moments de concertation et de partage stratégiques. Les conférences relatives aux professionnels de la filière sucrière ont été réparties sur deux journées. Le mercredi 25 avril de 10h à 13h sur le thème « Actions sociales au profit des agriculteurs agrégés de la filière sucrière» et « Digitalisation de l’amont agricole de la filière sucrière ». Lors de cette journée, il sera procédé à la signature des conventions de mise en œuvre du projet de la retraite des agriculteurs entre FIMASUCRE et la CIMR. Le jeudi 26 avril de 10h à 12h30, sur le thème « R&D, levier de performance et de compétitivité de la filière sucrière » et «Mécanisation des plantes sucrières ». COSUMAR organise également un show artistique sur le « sucre tiré et soufflé » animé par un chef pâtissier avec une dégustation de

douceurs, le mercredi 25 avril de 14h30 à 16h30. Ce show a eu lieu dans le stand de COSUMAR P67. Aussi, des espaces ludiques, des expositions culturelles autour de la marque nationale « Enmer» et des souvenirs inédits ancrés dans la mémoire et les traditions marocaines seront proposés aux visiteurs. Engagement de COSUMAR dans l’amont agricole sucrier L’engagement de COSUMAR dans l’amont agricole repose sur l’ambition d’améliorer durablement l’attractivité économique et la performance des cultures sucrières. Le Groupe ambitionne également d’accroitre de façon durable le revenu des agriculteurs qui a enregistré les dernières années une évolution moyenne de 10% par an. La stratégie adoptée par COSUMAR est portée par le projet d’entreprise Leader@25. Elle s’articule principalement sur l’amélioration des performances de l’amont agricole par le biais du renforcement de la R&D, la généralisation de la mécanisation, notamment de la récolte, la sélection variétale et la mise en place d’un nouveau Système d’information en mesure de porter les processus du métier. La digitalisation de la relation avec les agriculteurs ainsi que l’utilisation des dernières technologies numériques de suivi des cultures depuis les semis jusqu’à

la récolte sont également en cours de développement, sur des sites pilotes en vue de leur généralisation à l’ensemble des cinq périmètres concernées par les cultures sucrières. L’ensemble de ces actions devrait permettre d’atteindre, de façon pérenne, plus de 12 tonnes de sucre à l’hectare et un taux de couverture de plus de 56% à l’horizon 2020. Par ailleurs et forts de notre position d’agrégateur de référence et reconnu par la FAO, nous capitalisons sur notre expérience pour un développement vertical visant l’ancrage de notre ambition de progrès permanent et responsable vers l’excellence, dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant pour l’ensemble de l’écosystème de la chaine de valeur de la filière sucrière. De même, nous œuvrons pour le développement horizontal des synergies entre grands agrégateurs des différentes filières conduisant à un schéma de multiagrégation permettant d’assurer une prise en charge totale et intégrée des agriculteurs pour différentes cultures. Nous agissons également pour une meilleure intégration entre l’amont de la filière sucrière et son aval représenté par l’industrie de première transformation et l’industrie de deuxième transformation pour un développement accéléré de l’écosystème et une meilleure compétitivité à l’échelle nationale et internationale de l’industrie agro-

Champ de betterave. Photo : COSUMAR.

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Arrachage de canne à sucre. Photo : COSUMAR.

alimentaire marocaine. Evolution des indicateurs de performance de la filière sucrière marocaine. Dans le cadre du Contrat Programme mis en place par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et La Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre « FIMASUCRE » sur les périodes 2008-2013 et 2013-2020, nous avons pour objectif la mise à niveau et le développement de la filière sucrière marocaine. Dans ce contexte, plusieurs actions ont été mises en place pour atteindre ces objectifs à savoir: l’accroissement des performances agricoles et industrielles, la promotion des projets d’agrégation, le renforcement de la R&D, ainsi que le renforcement de la concertation et de la coordination entre les parties prenantes dans le cadre de l’agrégation. Ainsi, les principaux indicateurs de la filière ont connu une évolution. Le taux d’utilisation de la semence monogerme est passé de 4% en 2008 à 100% en 2017 dans les zones irriguées, le semis mécanique de la betterave à sucre a atteint 100% en 2017 contre 55% en 64 N° 35 Mai 2018

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2008 et la mécanisation des opérations du traitement mécanique a enregistré une importante progression de 32% en 2008 à 73% en 2017. S’agissant de la mécanisation du binage, elle est passée de 32% en 2008 à 71% en 2017 et la mécanisation de la récolte de la betterave à sucre est passée de 4% en 2008 à 50% en 2017. Quant à la canne à sucre, la récolte mécanique a atteint 47% en 2017. En conséquence, l’ensemble de ces actions a permis d’enregistrer des performances importantes. Le rendement du sucre de la betterave à sucre a connu une nette amélioration passant de 7,5 t/ha en 2008 à 12 t/ha en 2016, avec plus de 14 t/ha à Doukkala en 2016. Le taux de couverture des besoins nationaux en sucre a enregistré 50% en 2016 avec l’objectif d’atteindre 56% à l’horizon 2020. L’évolution de ces indicateurs a directement impacté les principaux résultats de la COSUMAR. Des performances globales ont été enregistrées durant cette période, soutenues par un large plan d’investissement dépassant les 7,5 milliards de DH. Aujourd’hui, la filière sucrière dispose d’une capacité globale de traitement des plantes sucrières de 5

millions de tonnes par an et la capacité annuelle de production de sucre blanc s’élève aujourd’hui à 1,65 million de tonnes. En 2017, COSUMAR affiche des indicateurs financiers satisfaisants. Le chiffre d’affaires atteint 8.332 MDH et enregistre une croissance de 5,9% grâce aux bonnes performances industrielles et commerciales. Ces résultats sont les fruits des efforts fournis par le Groupe en matière d’optimisation des processus de l’ensemble de la chaîne de valeurs qui a permis une amélioration globale des rendements d’extraction et de raffinage. Les ventes de sucre blanc sur le marché national ont atteint 1.215 KT en croissance de 1.7% par rapport à 2016. Les coûts énergétiques ont également été optimisés, et ce, grâce à une meilleure gestion de l’utilisation de la consommation d’énergie et à l’adoption de nouvelles technologies. Ces investissements ont également favorisé l’introduction des dernières technologies permettant de produire du sucre de qualité dans le respect de l’environnement. Les actions d’économie d’énergie et d’eau industrielle ont ainsi permis de réduire l’empreinte carbone de la filière de 44% en 10 ans.

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COSUMAR

PARTICIPE À LA 13è ÉDITION DU SIAM AU PÔLE PRODUITS

STAND P68

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MAROC PME IDM : HZ GROUP est une Société d’ingénierie. Quelle est son histoire ? Et quel est le cœur de votre métier ? H.AHMAMOU : C’est en 2014 que l’aventure HZ Group voit le jour. Après une riche période d’expérience dans le domaine du consulting technique. Dès le départ, l’objectif principale est de fournir un service de qualité dans les domaines de l’ingénierie et le consulting en mettant le respect de la sécurité et l’environnement ainsi que le développement durable en tête de ses engagements. Petit à petit, nous avons rassemblés une équipe de collaborateurs qui collent tous au même profil : motivés et surtout passionnés. Le retour positif de clients et leurs satisfactions ont participé au développement de la boîte, Hz Group se voit confier des projets de grande ampleur, intègre de nouvelles technologies, crée de nouvelles cellules, recrute de nouveaux spécialistes... IDM : Quelles sont les autres activités développées par HZ GROUP ? S.E. ZAGHARI : Effectivement, notre département R&D est toujours en mode de réflexion et en développement de nouveaux activités et produits, parmi les projets qui vont voir la lumière dans les mois prochaines un centre de formation avec une nouvelle approche et une vision plus professionnelle afin d’améliorer le professionnalisme et la productivité dans notre pays.

Hamza AHMAMOU, Fondateur et DG de la société HZ GROUP

« L’ingénierie est un moment de réflexion avant de passer à l’action. Sa valeur ajoutée c’est la maîtrise de l’exécution » HZ GROUP EST UNE SOCIÉTÉ D’INGÉNIERIE PLURIDISCIPLINAIRE, JEUNE ET DYNAMIQUE QUI S’ENGAGE AUX COTÉS DES ENTREPRISES DANS LES DOMAINES DE L’INGÉNIERIE, DES ÉTUDES, DE L’INSPECTION, DU CONTRÔLE, DE LA GESTION ÉNERGÉTIQUE, LA MAINTENANCE, LA FORMATION ET DU CONSEIL. Propos receuilli par S.R 66 N° 35 Mai 2018

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IDM : Quelle est la particularité HZ GROUP vis-à-vis de ses collaborateurs ? H.AHMAMOU : La particularité de notre firm c’est la polyvalence de nos compétences et la diversité de nos services et qui couvre la globalité des attentes de nos clients en termes d’ingénierie et accompagnement technique. Ainsi que notre approche de proximité qui permet à nos clients plus de maîtrise des délais et coûts de leurs projets. IDM : Quelles sont vos ambitions pour le futur ? H.AHMAMOU : Et voilà , les ambitions sont assez grandes, mais concrètement notre objectif moyen/long terme est de devenir le premier choix de nos clients et d’être un partenaire de confiance dans les grands projets du pays. Certes, c’est un grand challenge à entreprendre mais nous avons confiance à nos collaborateurs et leur expertise en la matière.

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IMMO-PRO Par Fahd Boulaamani * CBRE MAROC

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uelles sont les étapes pour la construction d’une usine ? *manager business Première étape unit building La définition du besoin appelée « La programmation ». Il consulting - CBRE MAROC. s’agit de définir ses besoins, son activité, son besoin en termes d’espace afin d’y installer son process, ce besoin doit prendre en compte une projection future en termes de besoin. Après cette phase la surface et le volume sont connus ainsi que les besoins techniques, le travail de recherche débute pour sélectionner le terrain. Deuxième étape Le choix du terrain est une étape cruciale, il s’agit de s’assurer de ses qualités intrinsèques et extrinsèques. Il convient à ce stade d’être vigilant est de bien se faire accompagner lors de son choix

L’accompagnement d’un expert le plus tôt possible est l’élément clé pour la réussite d’un projet • Terrain accidenté • Zone inondable • Caractéristique géotechnique défavorable • Proximité des réseaux électriques • Servitude • Pollution • Capacité de constructibilité Troisième étape Choix de son équipe de Maitrise d’œuvre, il convient de disposer de l’ensemble des compétences et références des intervenants. • Préparation des études • Il est important de s’assurer d’inclure l’ensemble des intervenants afin d’obtenir leur accord (FM Global, service logistique, Santé, sécurité….). • Il est nécessaire de s’assurer de la limite de prestation entre le volet « travaux » et équipement fournis par l’industriel (exemple pont roulant fournis par l’industriel peut générer des contradictions qu’il convient d’anticiper) • Dépôt et instruction des autorisations administratives • Vérifier si une étude d’impact est nécessaire • S’assurer de ne pas avoir à recourirà une dérogation • Le suivi de ce point est un point de vigilance important • Lancement des consultations choix de l’entreprise • La stratégie de consultation doit être bien réfléchis afin de limiter le risque et de s’assurer de ne pas diluer la responsabilité des intervenants • Construction • Définir une planification qui permet de maitriser • Enjeux climatique • Les périodes chômées et baisse de productivité • Les périodes de fermetures des usines • S’assurer de la bonne définition de la mise à disposition anticipée de certaines zones généralement l’atelier afin de procéder à la mise en place des machines

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Quatrième étape • Réception de l’usine • La réception « provisoire » est un acte juridique important, il correspond au transfert de la garde de l’ouvrage. • Le maître d’ouvrage réceptionne et approuve les travaux. Ceci implique que le maître d’ouvrage reconnaît que les travaux ont été correctement exécutés conformément aux contrats, plans et cahiers des charges et aux règles de l’art. L’intention commune des parties doit toujours être examinée et la conclusion d’accords clairs entre les parties permet d’éviter bien de discussions et de litiges inutiles. Quels sont les différents types de montage ? Il existe plusieurs approches • Conception réalisation à la remise de son programme : le maitre d’ouvrage consulte des concepteurs réalisateurs, cette formule peu répondue au Maroc devient de plus en plus en vogue pour les clients anglo-saxons où le modèle y est très répandu. • Entreprise générale : la conception est faite par une équipe de Maîtrise d’œuvre (architecte et bureau étude) qui réalise les études et assiste le client dans la consultation et le choix d’une entreprise portant l’ensemble de la construction • Groupement d’entreprise : la conception et le suivi est assurée par une équipe de Maitrise d’œuvre, cette forme peut apporter un avantage en compétitivité, il est nécessaire que le groupement amène l’ensemble des garanties et soit sous la forme « conjoint et solidaire » Quels sont les points de vigilance ? • Le terrain Avant son acquisition il est nécessaire de s’assurer de ses caractéristiques, nous réalisons pour le compte de notre client une étude technique « de diligence » permettant ainsi de confirmer le choix • L’administratif

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IMMO-PRO Obtenir la note de renseignement du terrain et du cahier des charges de la zone, ces documents permettent de vérifier les règles d’urbanisme applicable • La réglementation incendie Le type d’activité peut donner lieu à des mesures importantes pour respecter la règlementation en vigueur • La qualité des études L’exhaustivité des études est un élément structurant pour le projet et doit être bien couvert afin d’éviter toute ambigüité pour les constructeurs • L’organisation CBRE en phase de montage du projet propose dès le départ de définir les rôles et responsabilités de l’ensemble des intervenants afin de faciliter les échanges et risques d’oubli Il est important que le maitre d’ouvrage désigne un chef de projet interne qui se chargera d’assurer l’interface avec les équipes internes (logistique, HSE, production, RH …) • Le budget Un premier budget estimatif est fourni au client afin de lui donner un ordre de grandeur du cout de son projet. Ce budget estimatif restera identique mais le cout des aléas pris en compte évoluera au fur et à mesure des précisions qui sont données (Aleas de 20% avant expression de besoin, 10 à 15% après expression des besoins et 5 à 10% après choix de l’entreprise.

Quel est le coût d’une usine ? Plateforme logistique • Compter entre 3.000 MAD et 4.500 MAD (hors foncier, hors honoraires d’encadrement)

Quel est le délai de construction ? Il convient de distinguer en fonction de la surface et de la complexité des projets ci-dessous un ordre de grandeur • Usine de moins de 5.000 m2, Etude 3 mois Construction 5 mois • Usine entre 5.001 à 10.000 m2, Etude 4 mois Construction 7 mois • Usine entre 10.001 m2 à 30.000 m2, Etude 4 mois Construction 10 mois

ahd BOULAAMANI est Manager du pole Building Consultancy chez CBRE, avec plus de 12 ans dans le secteur, partagée entre le Maroc et la France, dans le management de projets immobiliers d’envergure dans les secteurs industriels, bureaux et hôtels. Fahd a, en effet, piloté de nombreux projets notamment la réalisation de l’usine Bombardier Aéronautique à Nouaceur, la plateforme logistique CTM Messagerie à Casablanca, l’hôtel Shangri-la à Paris, l’usine VALEO à Tanger, l’usine ADIENT à Kénitra … etc.

PRESENTATION CBRE

Usine (dallage de 5 tonnes, hauteur libre de 7 m, non climatise, et sans sprinklage) • Compter entre 4.500 MAD et 6.000 MAD (hors foncier, hors honoraires d’encadrement) Usine (dallage de 10 tonnes, hauteur libre de 10 m, climatise ponctuellement, et avec sprinklage) • Compter entre 6.000 MAD et 9.000 MAD (hors foncier, hors honoraires d’encadrement) Comment s’assurer du succès d’un projet ? L’accompagnement d’un expert le plus tôt possible est l’élément clé pour la réussite d’un projet. Cela permet de s’assurer de la bonne définition de ses besoins, des éléments clés de son projet notamment budget et délai, et de s’assurer également du bon choix du terrain. C’est dans ce cadre que les équipes de CBRE mettent toutes leurs compétences au service de leur client pour faire de leur projet un succès.

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BIOGRAPHIE

La gestion de Tanger City Mall confiée à CBRE Maroc PHOTO:DR.

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BRE est un groupe de conseil en immobilier d’entreprise dont le siège social se trouve à Los Angeles en Californie (États-Unis). Le groupe est coté à la bourse de New York, membre du Standard & Poor’s 500 et classé dans le Fortune 5001. Présent au Maroc depuis 2015, CBRE se classe parmi les premières agences de conseil en immobilier d’entreprise au Maroc et accompagne les grandes firmes marocaines et les investisseurs à travers une offre aussi diversifiée que complète. CBRE Maroc compte à son actif plus de 60 experts couvrants tous les métiers du conseil en immobilier d’entreprise allant du conseil stratégique à l’expertise, en passant par l’aménagement des espaces et la gestion des actifs, à la vente / acquisition des différents actifs immobiliers.

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MANAGEMENT DE RISQUE Par Sofia Bennani * Experte en stratégies compétitives

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e foisonnement des projets et des initiatives innovantes en milieu industriel fait émerger des nouveautés à la fois surprenantes et anodines. Parlons-nous d’innovation ou *Phd,Enseignantchercheur en d’émergence ? On se projette dans les perspectives les plus dynamique des acteurs et improbables de l’émergence par une grille de lecture large et performance multidisciplinaire. orgnisationnelle. Commençons par situer notre contexte. L’Afrique qui représente General Manager d’Insource Conseil, une nouvelle frontière de l’économie mondiale, se place au cabinet spécialisé en centre de l’agenda de la compétitivité. L’ancrage historique de développement plusieurs partenaires auprès de l’Afrique et le renouveau qu’ils stratégique. opèrent pour maintenir et renforcer leurs positionnements stratégiques met en évidence des acteurs incontournables pour la fondation de tout partenariat qui se veut agissant et durable. Un tel pari passe inéluctablement par la construction d’un nouvel esprit collaboratif qui s’appuie sur une approche

« L’innovation au cœur de la dynamique économique : une vision prospectiviste des priorités organisationnelles» participative et inclusive, à la hauteur des exigences de l’époque et des attentes de développement durable. L’économie est appelée à jouer un rôle propice dans cette nouvelle dynamique qui encourage aussi bien le rapprochement interculturel et social. Le Maroc qui se positionne aujourd’hui comme un trait d’union pour une nouvelle approche Nord-Sud-Sud, est à même d’accompagner l’émergence de nouvelles dynamiques structurantes pour la co-émergence de l’Afrique. Nous appartenons géopolitiquement au même bloc dit « diagonal » comprenant l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique et sommes engagés dans le processus de croissance. A l’avantgarde d’une recherche de nouvelle gouvernance mondiale dans des continents en pleine transition (crise migratoire, sécurité, emploi…) et dans un monde à la recherche de nouvelles réponses. Innover en se rassemblant autour de visions communes permet la mise en place des valeurs nécessaires dans un monde meilleur. Une nouvelle génération de leaders contribue à la réflexion et au pilotage d’actions à fort impact en déployant les efforts nécessaires à l’engagement pour une relation économique africaine renforcée. Le développement durable, la culture et les technologies constituent le triptyque indissociable dans une nouvelle économie basée sur le savoir et le partage puisque le capital humain et immatériel africain est d’une richesse infinie. Le changement de paradigme dans les relations économiques annonce un partenariat pour l’avenir. L’émergence économique et sociale de l’Afrique constitue un tournant majeur de la mondialisation dont les caractéristiques ne cessent d’évoluer. L’enracinement entrepreneurial et l’émergence des relations commerciales et sociales sont des atouts qui facilitent les implications de diverses parties prenantes. Le transfert de compétences, la réflexion en matière de compensation 70 N° 35 Mai 2018

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industrielle et les dimensions des Partenariats Publics-Privés sont aussi matière à échange. La co-émergence africaine recentre les priorités vers les problématiques de l’emploi, de la migration, de l’agriculture (initiative Adaptation de l’Agriculture Africaine lancée par le Maroc), de l’éducation et la cohérence entre les politiques sociales et économiques. Le Maroc est la porte d’entrée privilégiée de l’Afrique, la diplomatie économique qui est actionnée est d’une grande portée et les visions convergentes en Afrique pourraient accompagner les perspectives de développement mondial pour un monde durable. Eclairages : L’émergence qui est à la fois un concept, non seulement philosophique apparu au XIXe siècle, mais aussi un concept qui découle de l’impérialisme scientifique de la biologie. La dominance de la biologie est incontestable, mais deux définitions polysémiques émergent de l’organisation humaine complexe qui relève des sciences du management, soit comme une résurgence, soit une nouveauté qui sort, non pas d’une situation ordinaire, mais d’un contexte pluridisciplinaire extraordinaire qui mérite une attention particulière pour l’analyser. S’agit-il d’une « résurgence » ou d’une « nouveauté » ? D’une « innovation » ou d’une « évolution » ? Inspiré du vivant, le mode de production nécessite des connaissances nouvelles et une capitalisation intellectuelle des innovations. Pour survivre et se développer dans des économies de concurrence et de mondialisation, les dépenses en R&D augmentent et l’innovation sera l’activité dominante par excellence dans les entreprises. L’innovation est considérée comme le produit de la démarche entrepreneuriale et plus particulièrement celle de l’entrepreneur dit dynamique, celui

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MANAGEMENT DE RISQUE qui, « nage à contre-courant » et bouleverse la routine de la production. Les modes de conception durable font partie des impératifs de la réflexion stratégique des industriels et les niveaux d’analyse qui peuvent être tracés sont à la fois d’ordre économique et technologique dans des entreprises en quête de solutions facilitatrices de développements industrialisables. La transversalité économique, sociale et commerciale peut faire appel à des approches de gestion de l’innovation que nous expliciterons dans notre analyse. Aborder les perspectives de l’innovation c’est en quelque sorte aborder l’âme de l’humanité. Puisque le changement sens large du terme occupe une place centrale dans notre quotidien. Plus rien ne peut se faire de manière durable et se concevoir de manière optimale sans une intégration de la dimension innovante du sujet et des démarches qui s’y rattachent. Contrairement aux idées reçues et aux raccourcis superficiels, l’innovation est un outil fondamental qui prend en compte les différentes caractéristiques fonctionnelles et symboliques de l’objet. Aborder le rôle de l’innovation dans le développement économique c’est aborder notre avenir par une prise en compte de plusieurs niveaux en s’appuyant sur l’intelligence artificielle et l’intelligence collective. Quel est le niveau d’analyse le plus pertinent pour appréhender l’innovation ? Pour commencer, on doit intégrer l’innovation dans des business models à forte valeur ajoutée et qui intègrent l’intelligence compétitive. L’innovation n’est pas une mode mais une logique économique et sociale qui se base sur l’anticipation et la projection simulée. On ne peut pas oublier des mots tels que l’ergonomie et l’affordance. Ces deux clefs de la réflexion innovante dans le monde actuel (smartphone, tablette, réalité virtuelle,...) s’adaptent à la stratégie d’entreprise: cela permet réactivité et signature d’entreprise. La big data permet de répondre aux réels besoins de l’utilisateur. En entreprise, elle permet d’apporter des solutions customer focus voire même d’en créer. L’analyse des tendances et des progrès renforce la capacité d’anticipation et d’innovation de l’entreprise. L’interdisciplinarité est alors indispensable. Par exemple, on utilise les systèmes d’informations pour la gestion de la relation client ou plus communément appelé CRM (Customer Relashionship Management). L’analyse des données permet de se pencher vers des innovations incrémentales ou nouvelles. On ne passera pas forcément du benchmarking qu’il soit technologique, stratégique ou concurrentiel et l’innovation s’inscrira dans des dimensions ergonomiques ou permettra de créer les besoins ou tout simplement améliorer notre réponse aux attentes du marché. Les solutions à forte valeur ajoutée doivent prendre en compte la dimension humaine (l’intelligence collective, le capital immatériel). La technologie fiable nous permet de collecter, d’analyser et de cartographier les connaissances, données ou informations. On doit apprendre à évoluer dans des environnements changeants, à utiliser un management agile qui permet à l’entreprise d’évoluer dans un esprit de coopération compétitive ou ce qu’on appelle la coopétition. On parle également de management agile, ou de manager proactif qui a la capacité d’anticiper et projeter les attentes du client et de proposer des solutions ergonomiques,

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facilitatrices voire même écologiques. Dans un monde de plus en plus urbanisé, une démographie de plus en plus grande et des ressources qui se font rares et des paramètres environnementaux indispensables, l’innovation prendra toute sa revanche et s’imposera comme étant un fondamental du développement. Le Maroc a accueilli la COP 22 et a accompagné, et continue d’accompagner dans cette lancée la production et la consommation responsable. La responsabilité passe par le développement durable, la socialisation, la durabilité et nous sommes tous acteurs de notre écosystème. La démarche optimale est simple : l’humain est au centre, on incite à l’innovation collaborative, on visualise et on révèle le potentiel de notre écosystème ensuite on prototype les idées pour les tester. La culture de l’innovation développe la transversalité. Ce qui permet d’optimiser les coûts de R&D et d’identifier les nouveaux axes de développement possibles.

« L’INNOVATION N’EST PAS UNE MODE MAIS UNE LOGIQUE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE » Qu’en est-il des territoires ? Le territoire est le lieu d’émergence de la citoyenneté, le design peut être employé par les acteurs comme outil de conception des territoires pour une consommation et production responsable. Le mode de production optimise de manière considérable les impacts sociaux et environnementaux. L’urbanisation et l’environnement urbanistique est demandeur de compétences. Le design au service des territoires ou design territorial n’est pas uniquement une question d’esthétique, entre mondialisation et métropolisation, nos rythmes de vies et de nos villes sont bousculés. L’innovation pour l’accompagnement du développement durable peut devenir un élément clé de la valorisation de la collaboration autour des communautés d’intérêt et de pratique et devenir in fine un moteur de transformation et d’accompagnement à divers niveaux (entreprises, écoles, villes, …) pour tracer et projeter le recours aux produits et services durables.

BIOGRAPHIE

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ofia Bennani est de celles qui ne s’arrêtent jamais, qui pense qu’on n’est jamais trop jeune pour réussir et elle le prouve! Cette spécialiste du leadership qui a fait ses cursus entre Bruxelles ,Genève et Paris pour y préparer son doctorat en sciences de gestion intervient en tant que consultante auprès des entreprises désireuses d’aller plus vite et plus haut. Conférencière et conseillère auprès de PDG de grands groupes, elle a à son actif des références et réalisations qui raisonnent dans les sphères industrielles et universitaires. Elle oeuvre pour la coopération par les réseaux d’entreprises et la capitalisation des savoirs. Sa maîtrise de l’économie des connaissances lui permet de combiner avec brio le recours aux synergies et alliances stratégiques à forte valeur ajoutée.

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MANAGEMENT Par Amine ADLOUNI * DG Kaizen Institute Consulting Maroc

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e Lean Management est inspiré d’un système mis en place dans les usines japonaises Toyota dans les années Amine ADLOUNI 70 avec succès. Le « Lean », expression anglaise qui est le D.G du Cabinet Kaizen signifie « moindre » permet d’obtenir des résultats probants Institute Consulting grâce à une démarche d’amélioration continue qui touche à Maroc , filiale du installé à tous les processus de l’entreprise et qui consiste à réunir les Groupe Zug en Suisse conditions idéales de fonctionnement en réduisant les sources de non-productivité, de non-valeur ajoutée et en diminuant le gaspillage et les pertes. La méthode KAIZEN est littéralement l’art d’apporter de l’amélioration continue à un processus. Elle constitue un pilier du Lean Management. Aujourd’hui, parce qu’elles sont confrontées à des impératifs de transformation et des obligations de résultats , les entreprises s’interrogent en permanence sur le choix des méthodes les plus pertinentes pour impliquer toute la chaîne de production et, surtout, opérer des

To Lean or not to Lean : Comment la méthode KAIZEN peut accompagner les PME industrielles ? changements, compte tenu de la versatilité de l’environnement et des pressions concurrentielles. Concrètement, l’esprit «Kaizen» sur lequel s’appuie le Lean management, permet une améliorations sans gros moyens, en impliquant tous les acteurs , des directeurs aux ouvriers et en utilisant surtout le bon sens commun. C’est une démarche graduelle et douce différente du concept plus occidental de réforme brutale du style « on jette tout et on recommence avec du neuf ». Imae MASAAKI a introduit pour la première fois en 1986, le concept de Kai + Zen , qui signifie «changer pour mieux» dans son livre , best seller , «Gemba Kaizen» *, où il expose une approche de bon sens pour une stratégie d’amélioration continue dans tous les domaines d’activités. Avec la création de Kaizen Institute Consulting Group , de nombreuses grandes entreprises et PME dans le monde ont pu bénéficier de conseils et d’accompagnements pour l’implémentation et la formation à partir du concept majeur de la méthodologie Kaizen, «une culture du progrès via une démarche simple et pragmatique auprès de l’ensemble des équipes». Cette démarche Kaizen implique deux principes à respecter : « éliminer Muda » et décider sur « Gemba », qui signifie place réelle, lieu où se produit la valeur ajoutée, c’est à dire où l’action a lieu, où la valeur ajoutée se crée, là où le client obtient sa satisfaction. En production, Gemba est souvent synonyme de «poste de travail», d’atelier. Muda signifie gaspillage, mais en plus vaste : par exemple, toute opération ne générant pas de valeur ajoutée, devoir chercher un outil non immédiatement disponible, Surproduction et stocks, mouvements inutiles, logistique avec un timing inadéquat, déplacements excessifs ou mauvaises livraisons, etc. La promesse de la marque KAIZEN Institute est authentique, avec plus de 30 ans d’expérience, pratique, car elle met ses clients au cœur du Gemba, holistique, la méthode touchant tout le monde , et enfin mondiale, puisque présente dans plus de 65 pays et auprès de grands noms de l’industrie. En activité depuis quelques mois, et en vue de faire profiter de 72 N° 35 Mai 2018

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cette expertise l’industrie marocaine, Kaizen Institute Consulting Maroc s’appuie sur la qualité des consultants internationaux du Groupe, sur l’image de marque internationale de Kaizen Institute , acquise auprès de grands noms de l’industrie, tels que Toyota, Volvo, BMW ou Shell, Sonae, Bosch ou Siemens, etc. La Filiale Maroc du Groupe Kaizen Institute Consulting s’engage également avec les entreprises souhaitant aborder une telle démarche sur des chiffres d’amélioration convenus d’avance, et sur des obligations de résultats à l’issue d’une phase préliminaire de réflexion. Par ailleurs, en optant pour un modèle de changement managérial, les Entreprises sont accompagnées dans l’implémentation de la méthode et obtiennent une certification des collaborateurs , reconnue à l’échelle internationale. A la faveur de «benchmarks Tours» , il est possible pour les dirigeants de se faire une idée précise des pratiques et de l’implémentation réussie de la méthode Kaizen dans de prestigieuses entreprises internationales, doublées de conférences de haut niveau. A la question de savoir s’il faut faire du Lean ou pas , il est aisé de répondre qu’une démarche comme la Méthode Kaizen offre de la valeur ajoutée en usant de bon sens pour améliorer les processus donc les performances, de façon continue.

BIOGRAPHIE mine ADLOUNI est le D.G du Cabinet A Kaizen Institute Consulting Maroc , filiale du Groupe installé à Zug en Suisse. Avec une expérience de plus de 16 ans dans le conseil, Amine ADLOUNI a travaillé sur de nombreux sites industriels et a accompagné des entreprises dans l’amélioration des performances.

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COACH I NG LE COACHING PROFESSIONNEL EST UNE PRATIQUE DE PLUS EN PLUS PRÉSENTE AU SEIN DE NOS ENTREPRISES AU MAROC. UNE PRATIQUE, DEVENUE INCONTOURNABLE, QUI FAIT PARTIE DES NOUVELLES DÉMARCHES DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET DE COHÉSION AU SEIN DES ENTITÉS ÉCONOMIQUES. COMME SON NOM L’INDIQUE, COACHER C’EST ACCOMPAGNER QUELQU’UN, UNE ÉQUIPE OU UNE ENTREPRISE, DE MANIÈRE TOTALEMENT PERSONNALISÉE. CET ACCOMPAGNEMENT TOUCHE LA RÉFLEXION DU CLIENT QUE LE COACH AMÈNE À REGARDER LA SITUATION SOUS UN AUTRE ANGLE. L’OBJECTIF EST DE LE SORTIR DE SON BLOCAGE ET L’AIDER À AVANCER SUR LES BONS RAILS. COMME L’A PROUVÉ L’EXPÉRIENCE HUMAINE À TRAVERS LES TEMPS, LA MÉTAPHORE DU MIROIR, CET ŒIL EXTERNE ET COMPLICE, N’APPORTE QU’UN PLUS AUX COACHÉS. ÇA LES BOUSCULE GENTIMENT, LES POUSSE DANS LEURS RETRANCHEMENTS. TOUR D’HORIZON SUR LES DIFFÉRENTS VOLETS DU COACHING QUE NOUS ALLONS APPROCHER DE FAÇON DÉTAILLÉE ET PLUS EXPLICITE DANS NOS PROCHAINES ÉDITIONS. POUR CE FAIRE, NOUS AVONS POSÉ QUELQUES QUESTIONS AUX COACH. ENTRETIEN. 74 N° 35 Mai 2018

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Ikhlass FERRANE , Consultante en Management & Communication

Qu’est-ce que le coaching professionnel ? Propos receuilli par Samia ROCHDI

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u’est-ce que le coaching professionnel ? Le coaching professionnel fait référence à un processus à travers lequel une personne est accompagnée pour atteindre un objectif personnel et/ou professionnel par le biais d’un accompagnateur qualifié nommé « coach ». Cette relation est caractérisée par 3 fondements essentiels qui sont les notions de partenariat, d’équipe et d’alliés.

Par l’objectif, le travail est orienté vers une conscientisation des mécanismes liés à la problématique (raison du coaching), une recherche de solutions et une mise en marche des options décidées. Quels sont les objectifs du coaching professionnel ? La performance des entreprises est liée à leur forte adaptabilité aux exigences d’une économie complexe et toujours en mouvement. Le coaching www.industries.ma


COACH I NG professionnel permet aux individus, gestionnaires, cadres et dirigeants d’entreprises une force d’appui afin d’apporter les ajustements dictés par la nouvelle réalité de l’organisation. En entreprise, le coaching professionnel a ainsi comme mission : Stimuler le leadership ; Renforcer les compétences fédérant de l’énergie et de la motivation au sein des équipes ; Consolider les habiletés relationnelles et de communication chez les bénéficiaires; Activer l’intelligence émotionnelle chez les managers bénéficiaires ; Améliorer les performances individuelles et collectives en soutenant la confiance et l’assertivité ; Développer les aptitudes en termes de gestion de priorités, de temps,… et celles en lien avec les objectifs de l’organisation. Selon une étude de satisfaction des clients du coaching professionnel, 83% se disent « très satisfaits » et 96 % ont dit qu’ils répéteraient l’expérience. De plus, les clients ont signalé un rendement médian sur investissement de 3,44 fois leur investissement. Les avantages du Coaching professionnel ? Les clients bénéficiaires du coaching exécutif développent : leurs aptitudes à mettre en place de nouvelles façons de faire pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés ;leurs capacités à identifier ouvertement et clairement leurs forces et leurs points d’amélioration ; leurs compétences en communication ; de nouvelles compétences pour améliorer leurs relations interpersonnelles. Quels rôles pour le coach ? Dans le cadre de la démarche du coaching professionnel, le coach a pour

principales orientations : Créer des liens de coopération, d’alliance et de confiance ; Questionner afin de permettre aux clients de prendre conscience des divergences et des obstacles qui ralentissent leur évolution ; Faciliter et aiguiser la réflexion pour trouver des solutions ; Etre un miroir et permettre au client de prendre du recul et d’accéder à ses ressources personnelles ; Stimuler les prises de conscience en aidant le client à remettre en cause des schémas habituels inopérants ; Produire de l’autonomie et faire progresser l’action ; Quelles limites dans cette pratique de coaching ? Dans chaque nouvelle approche adoptée, il est important de renforcer ses bénéfices et en même temps de prendre conscience de ses limites. Nous pourrons en citer les éléments liés au rôle même du coach : Le coach ne peut pas se substituer au thérapeute. Si les séances mettent en lumière des problèmes dont la résolution est thérapeutique, il est important que le bénéficiaire soit orienté vers un espace thérapeutique différent de celui du coaching; L’obligation de moyens et non de résultats liée au travail du coach. Il est supposé faire de son mieux avec toutes ses compétences, mais il n’a pas d’obligation de résultat, car la décision de changer appartient en dernier ressort au coaché; Certains y ajouteraient même un axe lié au savoir-faire du coach qui consiste à poser les bonnes questions, et ce, de façon puissante et adaptée au contexte, de donner au coaché le « coup de pouce » qui l’aidera à changer. C’est la personne accompagnée qui travaille sur elle-même, en acceptant

de s’interroger à partir des questions posées, en reconsidérant ses points de vue sur elle-même, les autres ou la situation. Le travail du coach consiste à donner de nouveaux éclairages sans chercher ou proposer des solutions. Pour notre part, nous sommes certaines et convaincues que c’est une belle opportunité de développement chez toute personne faisant appel à un coach; Quelle est la réalité du coaching professionnel au Maroc ? Le coaching est une discipline en pleine expansion au Maroc. De multiples structures font appel aux coachs dans l’objectif de réaliser de nouvelles performances et de renforcer leurs capacités. La pratique est source d’intérêt également pour les chefs d’entreprises qui y voient le moyen de motiver leurs collaborateurs pour plus de performance et d’efficacité. Cependant, la pratique du coaching souffre d’un vide juridique au Maroc. Ce qui a poussé une ruée de personnes non formées à s’y lancer. Ils s’autoproclament « coachs » alors qu’en réalité ils sont formateurs, consultants ou même opérant dans la psychothérapie. En conséquence, d’une part, le métier perd de sa crédibilité et, d’autre part, le client bénéficie d’une prestation qui n’a rien à voir avec le coaching. Nous demeurons optimistes quant aux perspectives d’évolution de ce métier. Les entreprises deviennent de plus en plus exigeantes en termes de sélection et de conditions pour retenir les offres des cabinets de coaching. En plus, des regroupements de coachs professionnels feront certainement avancer la réglementation pour protéger les clients et le métier.

Ikhlass FERRANE, en quelques mots Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc Après 12 années d’expérience professionnelle sur des projets d’accompagnement de structures dans des établissements de formation ou des structures commerciales et des programmes de formation de haut niveau, aujourd’hui elle accompagne des cadres dirigeants et hauts fonctionnaires dans l’accomplissement de leur performance et le développement de leur leadership.

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FORMATION

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Yasmine BENAMOUR, Dr., administratrice directrice générale du Groupe HEM. Photo : DR.

Dr .Yasmine BENAMOUR, Directrice Générale de HEM et PDG Dauphine Casablanca

L’implantation d’établissements étrangers est également intéressante dans le sens où elle élargit l’offre d’éducation TITULAIRE D’UN DOCTORAT EN SCIENCES DE GESTION DE L’UNIVERSITÉ PARIS-DAUPHINE ET D’UN EXECUTIVE CERTIFICATE EN « GENERAL COMPREHENSIVE MANAGEMENT » DE HARVARD BUSINESS SCHOOL, YASMINE BENAMOUR VIENT D’ÊTRE NOMMÉE EN TANT QUE PDG DE DAUPHINE CASABLANCA. INTERVIEW. Propos receuilli par Rida ADDAM. 76 N° 35 Mai 2018

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DM : Vous venez d’être nommée en tant que PDG de Dauphine Casablanca. Dans quel cadre vient cette nomination ? Et-ce à la suite du partenariat signé avec votre Groupe HEM ? Y. BENAMOUR : Oui tout à fait. Le partenariat de HEM avec l’Université Paris Dauphine remonte à 1992. Nous proposons d’ailleurs, depuis 2000, le ‘MBA International Paris’ de Dauphine – IAE de Paris en double diplômation avec le ‘MBA Management Général’ de HEM. Nous développons aujourd’hui notre coopération sur 2 plans : en signant un partenariat académique global avec Paris Dauphine. La collaboration porte sur les échanges d’étudiants, les échanges de professeurs et d’expertise, des projets de recherche communs, des programmes et doublesdiplômations à mettre en œuvre, etc. Nous mettons également en place un partenariat stratégique avec Dauphine Casablanca, Campus de l’Université Paris Dauphine au Maroc. HEM en a racheté 50% des parts. La gouvernance locale a été confiée à HEM et la Direction pédagogique à Paris Dauphine puisque les diplômes délivrés sont des diplômes de Paris Dauphine. Ce renforcement de partenariat permettra de nouvelles synergies au plan pédagogique, organisationnel et des infrastructures. IDM : En parlant des universités et école supérieures de renoms qui s’installent au Maroc, pourriez-vous nous clarifier l’enjeu et la valeur ajoutée de ces établissements dans la formation des futurs cadres du pays. Y. BENAMOUR : Je pourrai vous parler de Dauphine que je connais bien. L’Université Paris Dauphine a toujours été très connue, pour ses 3ème cycles notamment vraiment très prisés. C’est la raison pour laquelle Dauphine Casablanca se focalise aujourd’hui sur des formations de niveau Master. N’oublions pas également que Dauphine est une université pluridisciplinaire. Les formations proposées ne sont donc pas forcément focalisées que sur la gestion mais sur les Sciences des organisations et de la décision en général qui sont ses domaines phares. Avec l’offre de formation initiale proposée à la rentrée 2018 – Master Management International de l’Université Paris-Dauphine; Parcours International - et son offre de formation continue, le campus Marocain de Dauphine contribuera à la formation des jeunes et des cadres marocains de demain

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FORMATION au management des organisations évoluant dans des économies de plus en plus globalisées. Notons également que dans la continuité du développement de Dauphine à Tunis en 2009, ce nouveau partenariat réaffirme la forte volonté de Dauphine de renforcer ses actions et ses liens avec le continent africain. IDM : Certains observateurs, dont des universitaires marocains, revendiquent la réforme et la consolidation des universités et écoles supérieures marocaines (public et/ou privé) au lieu d’encourager l’implantation des établissements étrangers. Qu’en pensez-vous ? Y. BENAMOUR : L’un n’empêche pas l‘autre. La consolidation d’établissements apporte de la valeur ajoutée, crée des synergies et octroie davantage de visibilité. L’implantation d’établissements étrangers est également intéressante dans le sens où elle élargit l’offre d’éducation ; la seule condition est que tout cela se fasse dans un environnement équitable, avec des conditions de concurrence saine et loyale, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas… IDM : Parlez-nous des accréditations

des filières qui suscitent le débat depuis quelque temps. Ne voyez-vous pas qu’il y a certains points à revoir dans les critères et les mécanismes de validation réciproque des programmes d’études et de leur accréditation ? Y. BENAMOUR : Rappelons qu’au niveau juridique, il trois stades : il y a tout d’abord l’autorisation d’exercer pour un établissement, puis l’accréditation de ses filières (qui doit, en principe, permettre aux titulaires des diplômes de ces filières accréditées d’obtenir l’équivalence, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui pour bon nombre d’établissements) et puis, enfin, il y a la reconnaissance de l’établissement dans son ensemble qui permet automatiquement à ses lauréats de pouvoir postuler à la fonction publique ou de continuer leurs études dans un établissement public. Les cahiers de charges afférents à tout cela, même s’ils sont pour moi à ce jour trop quantitatifs et pas assez qualitatifs, permettent d’avoir un certain niveau de contrôle nécessaire. Le Ministère est d’ailleurs actuellement ouvert à leur revue, ce qui est une bonne chose. IDM : Et la promotion de la recherche scientifique et l’encouragement de l’excellence ?

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Yasmine BENAMOUR, Dr., administratrice directrice générale du Groupe HEM. Photo : DR.

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Y. BENAMOUR : La recherche est effectivement un point fondamental. HEM a été la première institution supérieure privée au Maroc à avoir créé son propre centre de recherche le Cesem, et ce, en 2007.En 2017 le Cesem devient Economia, HEM Research Center. Il s’agit d’un centre pluridisciplinaire (social, économique et managérial) de recherche appliquée, créateur de sens et de valeur ajoutée, avec les organisations, les acteurs économiques et sociétaux, ainsi que les étudiants. En se dotant d’une plateforme Internet, www.economia.ma, et en publiant régulièrement des dossiers dans sa E-revue et sa version annuelle en format papier, Economia, HEM Research Center défend une conception open source de la recherche et cherche à servir de carrefour pour connecter des chercheurs en management et économie et en sciences sociales. IDM : Dans certains pays, entre l’entreprise et l’établissement d’enseignement scolaire, la solidarité et l’entraide financière a contribué à l’amélioration du niveau d’enseignement. Avons-nous ce type de pacte entre patronat et établissements

BIOGRAPHIE

asmine BENAMOUR, Dr., administratrice directrice générale du Groupe HEM, est titulaire d’un Doctorat en Sciences de gestion de l’Université Paris-Dauphine et d’un Executive Certificate en « General Comprehensive Management » de Harvard Business School. Elle est, depuis 2008, Administratrice directrice générale du Groupe HEM, Présidente de la Fondation HEM et Professeure de Marketing. Elle est également Professeure invitée à l’iaelyon, Université Jean Moulin Lyon III et membre de son « International Advisory Board ». Yasmine BENAMOUR a travaillé en France, de 1997 à 2000, en tant qu’assistante de recherche au Centre de géopolitique, de l’énergie et des matières premières (CGEMP, Centre de recherche au sein de l’Université Paris Dauphine). Elle a ensuite intégré la BMCE Bank à Casablanca, de 2001 à 2005, en tant que Responsable du Département Marketing stratégique dont elle s’est chargée de la création. Yasmine BENAMOUR a ensuite été nommée Chargée de mission auprès de la Direction générale de la BMCE Bank de 2005 à 2008. Mme BENAMOUR est membre du réseau international de dirigeants « YPO – Young Presidents’ Organization », et Administratrice du « Réseau Entreprendre Maroc – REM » et de la « Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire ». Elle est, depuis 2012, Conseillère du Commerce extérieur de la France (CCEF - Membre correspondant).

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FORMATION d’enseignement supérieurs ? Y. BENAMOUR : HEM dispose d’une cinquantaine de partenariats avec de grandes entreprises nationales et multinationales. Ces derniers incluent plutôt des éléments pédagogiques (participation à des jurys, réunions autour de l’amélioration de nos programmes académiques, …) et des éléments liés à l’emploi (offres d’emplois, offres de stages, participation à notre forum de recrutement, …). Les éléments liés aux aides financières pour les étudiants sont quant à eux logés dans la Fondation HEM dont l’un des objectifs est d’octroyer des bourses à des étudiants nécessiteux et méritants. IDM : Le financement des études supérieures pose diverses questions. Qu’en pensez-vous ? Et quelles sont les solutions pratiques que vous proposez à appliquer ou ne serait-ce qu’à débattre pour y extraire des résolutions efficaces ? Y. BENAMOUR : La Charte de l’Education prévoyait en 2000, à ce sujet, une défiscalisation pour les parents qui mettent leurs enfants dans le privé. Ce qui n’a jamais été mis en œuvre or cela aiderait beaucoup les familles. Il faudrait également disposer au Maroc d’un crédit-études adapté car celui qui existe

actuellement est non seulement trop cher mais également trop contraignant, notamment en termes d’exigence de garanties.

Dates Clés de HEM Business School:

IDM : Enfin, un dernier mot ? Y. BENAMOUR : Je rappellerai simplement que HEM fête ses 30 ans cette année. Les perspectives de notre Groupe sont nombreuses. Outre ses projets avec Dauphine que j’ai évoqués plus haut, nous comptons ouvrir un Programme Grande Ecole en Ingénierie à la rentrée 2019. Fidèle à son état d’esprit, HEM souhaite donner à son cursus ingénierie une grande dimension managériale et de culture générale, incluant également une partie importante de développement personnel de l’étudiant et de travail des soft skills et de communication. Notre modèle pédagogique, dans son ensemble, conservera naturellement ses fondamentaux (valeurs fortes, sens de l’éthique, sérieux, ouverture à l’international, partenariats avec les meilleurs, recherche, etc.), en répondant au mieux aux besoins de l’entreprise et en tendant toujours davantage vers l’excellence, tout cela en collaboration avec notre partenaire institutionnel IFC – Banque Mondiale.

1988 : Création de HEM et ouverture du Campus Casablanca 1993 : Ouverture du Campus Rabat 1997 : Lancement de l’Université Citoyenne® 2004 : Ouverture du Campus Marrakech 2007 : Création du Centre de recherche de HEM 2008 : Ouverture du Campus Tanger 2010 : Ouverture du Campus Fès 2012 : Création de la Fondation HEM 2014 : Entrée d’IFC (Société Financière Internationale), membre du Groupe de la Banque Mondiale, dans l’actionnariat de HEM. Une première dans le secteur de l’enseignement privé au Maroc. 2015 : Lancement du Plan Triennal 2015-2017 2018 : HEM fête ses 30 ans, s’allie d’une part, à Dauphine et prépare, d’autre part, le lancement d’un Programme Grande Ecole en Ingénierie Informatique.

Chiffres Clés de HEM Business School : •30 ans d’expérience •Près de 2000 étudiants •Une équipe d’une quarantaine d ’e n s e i g n a n t s - c h e r c h e u r s permanents •Plus de 250 enseignants vacataires universitaires et professionnels •Plus d’une cinquantaine d’enseignants internationaux •Une soixantaine de cadres et de collaborateurs administratifs dédiés •Près de 5 000 diplômés •5 Campus •1 Centre de recherche, ECONOMIA avec une plateforme de recherche électronique: www.economia.ma •Plus de 90 partenariats académiques et entreprises •1 Fondation HEM

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LOGISTIQUE

M’hamed CHRAIBI

Frédéric SEILLIER

DACHSER Morocco : M’hamed CHRAIBI succède à Frédéric SEILLIER

Changement de direction dans la continuité Par Samia ROCHDI.

DACHSER, GROUPE INTERNATIONAL ALLEMAND, IMPLANTÉ AU MAROC DEPUIS 1984 , A CONNU UN CHANGEMENT DANS SA DIRECTION LOCALE. FRÉDÉRIC SEILLIER CÈDE LE GOUVERNAIL DE LA FILIALE MAROCAINE DE CE LEADER EUROPÉEN DANS LE TRANSPORT ET LA LOGISTIQUE À M’HAMED CHRAIBI. INTÉRROGÉS PAR INDUSTRIE DU MAROC, LES DEUX CADRES NOUS DÉVOILENT TOUT. ENTRETIEN. Industrie du Maroc : Vous insistez sur les termes de changement dans la continuité pour parler de ce changement de direction, pourriez-vous être plus explicite ? Frédéric SEILLIER : Un manager responsable doit savoir transmettre le relai au moment adéquat pour préserver les équilibres et pour que ce changement soit une opportunité pour une nouvelle écriture du futur. Il se doit de préparer l’entreprise pour les générations futures et donc gérer sa succession. Pour cela, il est important de savoir identifier et faire évoluer les potentiels. Après 7 ans d’étroite collaboration avec M’hamed Chraibi j’ai pu apprécier ses qualités professionnelles et personnelles et sa capacité à relever les défis. Aussi, il m’a paru opportun et judicieux de proposer et d’appuyer sa candidature à ma succession. Je suis fortement convaincu qu’il saura prendre le relai et faire progresser la filiale vers de nouveaux horizons. Il aura bien sûr besoin de toutes les énergies positives pour activer les leviers du développement et assurer la pérennité de l’entreprise. Ce cadre chervronné a fait montre de compétences et de savoirfaire digne d’un bon manager. 80 N° 35 Mai 2018

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M’hamed CHRAIBI : Frédéric Seillier est un leader qui laisse derrière lui un héritage unique. J’en profite d’ailleurs pour le remercier vivement de m’avoir proposé à sa succession et de m’avoir permis de découvrir tous les rouages de l’entreprise. Toutes les conditions sont favorables pour une prise de succession sereine. Ses qualités managériales et notamment sa qualité d’écoute font de Frédéric un bon manager, qui aura marqué l’histoire de DACHSER au Maroc. Après 7 ans de proche collaboration, une forte relation de confiance nous lie. Mais effectivement, si l’homme aux commandes de l’entreprise change, notre vision, nos projets, notre stratégie et notre politique ne changent pas. Notre organisation a été réfléchie et conçue pour que les processus soient les garants de nos activités.La planification stratégique de DACHSER Morocco appelée « Maroc Vision 2020 » se poursuit. Nos champs de développement stratégique sont clairement identifiés ainsi que notre mission. Tous les paramètres sont maitrisés pour un changement dans la continuité. www.industries.ma


LOGISTIQUE Industrie Du Maroc : Voici plus de 20 ans que vous êtes à la direction de DACHSER et 26 ans que vous faites partie du Groupe, pourriez-vous nous décrire les évolutions que vous avez connues ? F.S : Lorsque j’ai pris la direction générale de Graveleau en 1996 (aujourd’hui DACHSER Morocco), l’entreprise existait à Casablanca depuis 1984 et concentrait l’essentiel de son activité autour de liaisons routières régulières entre la France et le Maroc, en accompagnant notamment les industries du textile, de la chaussure et du cuir. J’ai multiplié avec mes équipes les investissements et la création de nouvelles liaisons routières directes avec l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Angleterre et la Turquie puis intégré l’ensemble des métiers de la chaine logistique en créant de nouveaux services de transport aérien et maritime. En 2006, j’ai développé la logistique nationale en créant la première plate-

forme logistique à Mohammedia et lancé en parallèle le transport national en full truck. En 21 ans, notre chiffre d’affaires a décuplé pour atteindre près de 200 millions de dirhams en 2017. Durant cette période, plus de 200 emplois directs ont été créés. D’un simple bureau en 1996, DACHSER Morocco compte aujourd’hui 3 agences nationales à Casablanca, Mohammedia et Tanger, une plateforme intercontinentale dans la zone franche logistique de Tanger Med Hub, un bureau de représentation à l’aéroport Mohammed V et à Tanger Med, avec au total une surface d’exploitation en propre de 44.000 m². Ma dernière réalisation aura été

d’achever la restructuration du site logistique de Mohammedia qui, à compter de mai 2018, abriterale nouveau MEAD de DACHSER et concentrera l’ensemble des métiers logistiques sur un même site moderne et aux normes internationales. La « maison du futur de DACHSER Morocco » est donc à Mohammedia ; elle est destinée à apporter de nouvelles solutions créatives et des outils logistiques encore plus performants.

IDM : DACHSER est en plein essor, de nombreux projets sont en déploiement et vous mettez fin à votre mission. Pourquoi cette décision qui semble si soudaine ? F.S : Cette décision a été mûrement réfléchie et organisée de manière à assurer la continuité de l’entreprise malgré le changement de direction. J’ai la satisfaction de laisser une entreprise structurée, aux bases solides ayant de forts leviers et potentiels de croissance. Je suis fier du chemin parcouru avec mes

équipes. Ma décision de quitter DACHSER est sans aucun doute la décision la plus difficile que j’ai dû prendre dans ma carrière. Après 26 ans de travail sans relâche pour bâtir la « maison DACHSER » au Maroc et après avoir assuré une transition dans les meilleures conditions, il est temps pour

moi d’accorder plus de temps à ma vie personnelle et de m’ouvrir de nouvelles perspectives. Je resterai toujours fortement attaché au monde de la logistique au Maroc et qui sait peut-être un jour œuvrer pour l’amélioration de la chaine logistique au Maroc.

IDM : M. Chraibi, quel regard portez-vous sur votre nouveau challenge, à savoir la direction d’une des plus grandes entreprises de transport et de logistique au Maroc ? M.C : En faisant évoluer le système d’organisation et de management interne de DACHSER dès les années 2010, Frédéric a jeté les bases d’un management horizontal et participatif. Tout a été pensé pour accompagner la forte évolution de l’entreprise. Avec Frédéric et notre Comité de

Management, nous avons posé les fondements nécessaires pour une croissance durable du groupe DACHSER au Maroc. Aujourd’hui, DACHSER est une entreprise solide et leader sur son marché. Je suis personnellement prêt à relever ce challenge et mettrai tout en œuvre pour poursuivre notre développement,

concrétiser nos projets stratégiques et continuer sur le chemin de la réussite avec l’adhésion et le concours des équipes en place.

IDM : Et pour DACHSER, quels sont les projets à court terme ? M.C : Notre projet phare actuellement est le transfert de notre MEAD de Casablanca sur notre plate-forme de Mohammedia, qui devrait s’opérer en mai 2018, après avoir obtenu les toutes dernières autorisations de l’Administration des Douanes. Notre agence de Casablanca sera dorénavant dédiée à la logistique urbaine et à la city distribution en phase avec le plan stratégique logistique urbain du Grand Casablanca qui souhaite décongestionner le centre-ville.

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Nous travaillons également beaucoup sur les process de digitalisation et profitons de l’impulsion donnée par l’Administration des Douanes dans le projet SES de dématérialisation des déclarations de dédouanement, pour intégrer la démarche et rendre donc plus souple le traitement administratif et la traçabilité de la chaine logistique. Toutes ces démarches entrent dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe qui cherchent constemment à satisfaire les attentes de ses clinets, et ce

, en offrant une touche exceptionnelle développant le secteur du transport et de la logistique, comme l’a souligné Frédéric Seiiler. Notre position de leader sur le marché local nous oblige à améliorer constemment notre offre et la qualité de nos multiples services. C’est, d’ailleurs, la vision de notre groupe international depuis l’implantation de DACHSER au Maroc dans les années 80. Une vision dont nous nous engageons tous, managers, cadres et collaborateurs. N° 35 Mai 2018 81

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TRANSPORT ET LOGISTIQUE

Transport et logistique

Schenker Maroc certifié Opérateur Economique Agréé (OEA) L’ACTEUR PHARE EN TRANSPORT ET LOGISTIQUE SCHENKER MAROC VIENT D’ÊTRE CERTIFIÉ « OPÉRATEUR ÉCONOMIQUE AGRÉÉ » (OEA) OPTION « SÛRETÉ ET SÉCURITÉ », PAR L’ADMINISTRATION DES DOUANES ET IMPÔTS INDIRECTS DU MAROC. Par S.M

C

’est une grande première pour Schenker car, à ce jour, moins de 10 entreprises possèdent le statut « opérateur économique agréé » (OEA) au Maroc. Ce nouveau statut complète le label OEA option « facilitation douanière» déjà attribué à Schenker Maroc en février 2016. Grâce à cette nouvelle certification, Shencker devient le premier transporteur marocain à bénéficier de ce statut visant à labéliser les entreprises sûres et fiables qui présentent d’indéniables garanties en matière de transparence, de solidité financière et de sécurité en vue d’offrir un 82 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

package d’avantages dans les relations avec l’administration douanière. Ainsi, l’obtention de ce statut est une reconnaissance de l’effort fourni par Schenker Maroc depuis son installation au Maroc en 2008 sur les processus de travail et sur la sûreté des biens et des informations confiés à notre structure. En outre, ce nouveau Label donnera également aux clients de Schenker Maroc des facilités de traitement dans leurs opérations et permettra ainsi une meilleure qualité de la supply chain. Pour rappel, DB Schenker est la division transport et logistique de la Deutsche

Bahn. Premier réseau intégré en Europe, l’entreprise est présente sur avec 2 000 sites à l’international et emploi près de 68 000 collaborateurs. DB Schenker met en place des solutions en logistique intégrée, en messagerie nationale et en fret international aérien, maritime, routier, ferroviaire, fluvial ou multimodal. DB Schenker Logistics (division hors Rail) possède 100 agences en propre sur l’ensemble du territoire français (métropole et DOM) et a réalisé un chiffre d’affaires de 1,292 milliard d’euros en 2016 pour un effectif total de près de 6 000 personnes.

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INDUSTRIE DU MAROC


CH RON IQUE LI BRE Par Dr. Lahcen HADDAD * consultant.

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lockChain aura certainement un impact énorme sur les technologies de l’information, l’internet des choses et l’économie en général. Cet article se concentre sur *Consultant l’explication de la Blockchain et de ses usages ainsi que des Banque Mondiale écrivain Harvard domaines qui commencent à connaitre des bouleversements et Business Review. grâce au recours à cette technologie hautement innovante. Je finirai en présentant quelques pistes pour les gouvernements et les entrepreneurs afin de s’adapter et profiter des opportunités offertes par la révolution technologique induite par l’utilisation des chaines de bloc. La première conceptualisation de la technologie Blockchain a été formulée dans le «livre blanc» (https://bitcoin.org/ bitcoin.pdf) développé par Satoshi Nakamoto (une personne ou un groupe de personnes dont nous ignorons l’identité) en 2008 afin de s’assurer une base technologique fiable pour

La révolution Blockchain : un autre sursaut de la quatrième révolution industrielle ? la monnaie digitale, le Bitcoin, et éviter le problème de la «double dépense» ou l’utilisation de la monnaie numérique plusieurs fois. Grâce à l’utilisation d’un codage cryptographique et d’un système de validation distribué, comme on le verra plus en détail en bas, Nakomoto a pu mettre en place un système fiable et non-piratable des données. La technologie Blockchain stocke les données dans des lots appelés blocs et connectés les uns aux autres sous forme chronologique et sur une ligne continue en tant que série. Si vous modifiez un bloc particulier, vous ne le « réécrivez pas », mais le changement est stocké dans un nouveau bloc qui se trouve à la fin de la chaîne. C’est une sorte de livre de records financiers qui enregistre toutes les transactions financières et la date de leur exécution. Cependant, la « base de données en série est différente du grand livre traditionnel dont les données sont saisies sur papier ou sur ordinateur ou au niveau d’un système de base de données». Les données ne sont pas centralisées mais distribuées sur un vaste réseau d’ordinateurs éparpillés géographiquement et physiquement. La décentralisation de l’information rend tout tentative de falsification des données presque impossible. (Lucas Mustazo, https://www.youtube. com/watch?sns=em&v=3xGLc-zz9cA&app=desktop). Ainsi, la technologie blockchain génère de la confiance dans l’authenticité des données. Avant d’ajouter un bloc spécifique à la série, vous devez d’abord résoudre un puzzle chiffré et ainsi créer un nouveau bloc. L’ordinateur qui configure le nouveau bloc indique à tous les autres ordinateurs ce que l’on appelle la «preuve de travail». Une fois l’ensemble du réseau atteste que la « preuve du travail » est authentique, le bloc est ajouté à la chaine. Et parce que le processus nécessite un chiffrage mathématique et la confirmation de tous les autres ordinateurs et parce que chaque bloc est associé à celui qui le précède d’une façon organique, cela génère une confiance presque absolue dans la fiabilité des données. La technologie nous donne ainsi la possibilité de traiter les données directement et en temps opportun sans l’intermédiation des 84 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

banquiers, des brokers financiers, des avocats, des notaires, des gestionnaires de réservation électronique ou des départements gouvernementaux chargés de l’enregistrement de la propriété, ou de l’authentification et le stockage des documents dans un registre central. (Lucas Mostazo, « What is Blockchain: the Best Explanation of Blockchain Technology » https://www.youtube. com/watch?sns=em&v=3xGLc-zz9cA&app=desktop). C’est la technologie utilisée par Nakumoto pour assurer une circulation fluide et sécurisée du Bitcoin. Parce que le Bitcoin est sécurisé malgré certains problèmes qui ont entravé son démarrage, sa capitalisation boursière à la fin de 2017 s’élevait à environ 237 milliards de dollars. Mais l’évolution de la technologie Blockchain ne se limite plus à la sécurisation des monnaies numériques comme le Bitcoin. Les soi-disant « contrats intelligents » (conçus par Nick Szabo, «Smart Contracts: Building Blocks for Digital Market » http:// www.fon.hum.uva.nl/rob/Courses/InformationInSpeech/ CDROM/Literature/LOTwinterschool2006/szabo.best.vwh. net/smart_contracts_2.html et “Formalizing and Securing Relations on Public Networks” http://journals.uic.edu/ojs/index.php/fm/article/ view/548/469 ) qui ont considérablement évolué après l’invention de la technologie Blockchain ont créé un sursaut important dans le domaine de la fiabilité des documents relatifs à la propriété privée et aux relations contractuelles entre les différentes parties. La technologie des «contrats intelligents» fonctionne d’une façon décentralisée et reste immuable et inaltérable car elle utilise la technologie des blocs en série. Imaginons qu’un groupe particulier vise à développer un projet et veut obtenir du financement via le « crowdfunding » (le « financement public » au lieu du financement bancaire classique) (« Smart Contracts : Simply Explained » https:// www.youtube.com/watch?v=ZE2HxTmxfrI&sns=em ). Avant, ils avaient besoin d’un intermédiaire (comme Kickstarter https://www.kickstarter.com) qui gère la relation entre les

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CH RON IQUE LI BRE développeurs (de l’idée) et les « supportes » (qui la financent). Si le but est atteint, l’argent est transféré par ce tiers partie aux développeurs,sinon, l’argent est retourné aux «investisseurs». Avec les « contrats intelligents » qui utilisent la technologie Blockchain, les développeurs n’ont pas besoin de Kickstarter ou d’un autre intermédiaire parce qu’un programme tel que Etheruem ( https://www.ethereum.org ) offre la possibilité de développer un « contrat intelligent » sans superviseur ni courtier ni risque de fraude. (Konstatinos Christidis et Michael Djevisakiotis, «Blockchains and Smart Contracts for the Internet of Things » https://ieeexplore.ieee.org/abstract/ document/7467408/ ). La technologie utilisée par la Blockchain entraînera une véritable révolution dans « l’Internet des Objets» et bouleversera de nombreux secteurs classiques tels que les banques, l’intermédiation financière, le supply chain, la logistique, la sécurité de l’information, les assurances, les transport, le stockage de l’information, la santé, la gestion de l’énergie, le commerce en détail, etc. Même les élections, l’industrie de la charité, le développement et l’entreprenariat social seront profondément affectés. «L’Internet des Objets» est un réseau de machines et d’outils domestiques et mobiles avec des programmes électroniques, des caméras, des microphones et des clips de signaux qui leur permettent de communiquer et d’échanger des informations. Plusieurs exemples comprennent des dispositifs médicaux qui sont placés dans le cœur humain pour suivre l’activité artérielle, des puces électroniques placées sur des oiseaux en voie de disparition, et des capteurs montés à l’intérieur des avions, des voitures et autres. Steve Huckle, Rituparna Bhattacharya, Martin White et Natalia Belovff dans un article sur « Internet of Things, Blockchain and Shared Economy Applications « (https://www.sciencedirect. com/science/article/pii/S1877050916322190) ont conclu que la combinaison de la «chaîne de blocs» et de « l’Internet des Objets» pourrait grandement contribuer à «développer des systèmes de performance parmi les pairs, des programmes d’échange, la gestion des droits numériques, le patrimoine et autres» grâce à des applications distribuées et non-centralisées. L’effet de la « chaine des blocs» sur des industries spécifiques et des secteurs multiples n’est plus à démontrer. Maximilian Friedelmaier, Andranik Tumasjan et Isabelle M. Welpe déclarent que «les startups basées sur la technologie Blockchain sont présentes au niveau de toutes les industries mais plus influentes dans la collecte de fonds, l’assurance, le réseautage et l’informatique» (« Disrupting Industries With Blockchain: The Industry, Venture Capital Funding, and Regional Distribution of Blockchain Ventures » https://papers. ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2854756). Tout cela signifie que le rôle des institutions économiques, financières et gouvernementales traditionnelles sera bouleversé, pour ne pas dire ébranlé, surtout avec le recours grandissant d’un grand nombre d’utilisateurs à la technologie Blockchain. Cette technologie peut donner un coup de fouet à la démocratisation de l’accès au financement de la part des pauvres, car elle éliminera les intermédiaires et permettra au grand public de commercer et d’échanger entre eux sans intermédiaires qui contrôlent les marchés, les transactions et les prix.

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Il y a beaucoup de hype qui accompagne l’évolution de la technologie Blockchain, mais ce qui est certain et vrai est qu’elle créera une révolution en elle-même dans le cadre de la quatrième grande révolution industrielle. Certains pays, tels que les Émirats arabes unis, ont élaboré des stratégies pour les utiliser à diverses fins, y compris le stockage de documents officiels. Des gouvernements tels que la Géorgie, l’Estonie, le Royaume-Uni, Singapour et l’État du Delaware aux ÉtatsUnis les utilisent à diverses fins, y compris l’enregistrement et la gestion des terres, la gestion des services sociaux, le vote, l’accès aux services de santé, les transactions bancaires ou le stockage des contrats (Tan Wee Kwang «How are governments using blockchain technology?», https://www. enterpriseinnovation.net/article/how-are-governments-usingblockchain-technology-1122807855). Mais tous les États sans exception seront, tôt ou tard, obligés d’adopter de nouvelles lois pour faciliter l’utilisation de cette technologie et absorber la nouvelle réalité émergente de la Blockchain. Par ailleurs, les entrepreneurs devraient compter sur cette nouvelle technologie pour accélérer et optimiser leurs opérations. Les sociétés de sécurité de l’information peuvent utiliser le cryptage et la distribution sécurisée de la Blockchain pour obtenir une sécurité plus efficace pour leurs systèmes

LA TECHNOLOGIE BLOCKCHAIN GÉNÈRE DE LA CONFIANCE DANS L’AUTHENTICITÉ DES DONNÉES. d’information. De même pour une livraison rapide et traçable des produits au niveau logistique et de la supply chain, ou par rapport au transport participatif, qui peut fonctionner sans intermédiaires. Laa gestion de l’approvisionnement énergétique peut se faire sans la présence d’une entité qui exploite le réseau d’électricité et se charge de la distribution, et ce, grâce à la technologie Blockchain. (Future Thinkers, « 19 Industries Blokchain will Disrupt », https://futurethinkers.org/industries-blockchain-disrupt/). Cela signifie qu’un changement grandiose aura lieu dans la façon dont certaines entreprises, entrepreneurs et institutions publiques fonctionnent. Certains d’entre eux sont appelés à changer leur modèle économique et leur mode de fonctionnement. Les entrepreneurs ont besoin de mieux s’imprégner des avancées de cette technologie et d’examiner comment ils peuvent en bénéficier et élaborer des plans d’adaptation et de changement pour l’avenir. S’ils ne le font pas, ils risquent de disparaitre, mais s’ils le font, ils seront précurseurs et pionniers dans un domaine révolutionnaire fort prometteur. La version originale de cet article a été publié par Harvard Business Review le 2 mai 2018 sous le titre : ‫ﻟﺤﺴﻦ ﺣﺪﺍﺩ‬ ‫ﻛﻴﻒ ﻳﻤﻜﻦ ﻟﺮﺍﺋﺪ ﺍﻷﻋﻤﺎﻝ ﺃﻥ ﻳﺴﺘﻔﻴﺪ ﻣﻦ ﺛﻮﺭﺓ ﺍﻟﺒﻠﻮﻛﺘﺸﺎﻳﻦ‬ Tous les droits sont réservés à Harvard Business School Publsishing Coproration.

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DIGITALISATION

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Soufiane Idrissi Kaitouni, Directeur Export de Gfi Maroc

« On attaque les géants aux potentiels énormes comme le Nigeria, le Cameroun… » GFI MAROC RÉALISE PRÈS DE 20% DE SON ACTIVITÉ SUR LES MARCHÉS AFRICAINS ET CONFORTE DE JOUR EN JOUR SON STATUT D’ACTEUR DE RÉFÉRENCE DES SERVICES INFORMATIQUES À FORTE VALEUR AJOUTÉE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE. SOUFIANE IDRISSI KAITOUNI, DIRECTEUR EXPORT DE GFI MAROC, CE « MONSIEUR AFRIQUE » DE CE FLEURON MAROCAIN DE L’INDUSTRIE INFORMATIQUE, NOUS DÉVOILE LES POINTS FORTS DE SON GROUPE. ENTRETIEN. Propos receuillis par Cheikh Mbacké SENE. 86 N° 35 Mai 2018

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DM : Quel est le positionnement de votre groupe sur les marchés africains ? S.I. Kaitouni : La stratégie africaine de GFI MAROC a commencé en 2009 et nous avons adapté depuis notre proposition de valeur pour faire de GFI MAROC un partenaire informatique qui compte et sur lequel on peut compter. C’est ainsi que notre présence à l’export ne cesse de se développer. Nous avons commencé par exporter notre savoir-faire historique, à savoir l’intégration ERP avec des solutions telles que Sage Enterprise Management et Sage Enterprise management HR (anciennement connues sous Sage ERP X3 et Sage X3 People), pour ensuite exporter le métier de la Gestion de temps et de présence. Gfi Maroc se veut le vecteur de développement du Groupe Gfi Informatique dans les pays francophones du continent africain avec une présence sur près de 12 pays africains. Pour n’en citer que quelques-uns, nous sommes présents au Mali, au Sénégal, au Niger, au Bénin, au Togo et en Côte d’Ivoire. Le marché africain représentant un fort potentiel de croissance sur lequel nous réalisons un pan important de notre activité. Aujourd’hui, nous sommes en train de développer notre présence commerciale dans ces pays, pour disposer d’un meilleur time-to-market, et nos partenaires nous le reconnaissent bien. Nous venons d’ailleurs de remporter le prix du Meilleur projet X3 à l’international lors du Sage Session qui s’est déroulé à Agadir les 5 et 6 février 2018. Ce trophée vient consolider notre position d’acteur de référence des services informatiques à forte valeur ajoutée en Afrique subsaharienne. IDM : Quels ont été les pays les plus intéressants pour vous en termes d’expérience sur ces dix dernières années ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer les performances que vous y aurez réalisées ? S.I. Kaitouni : Nous n’avons pas de préférence, car nous sentons chaque jour une dynamique et une effervescence constante dans l’activité économique de ces pays et nous voulons y apporter notre contribution. L’essor de l’entreprise africaine passe par les nouvelles technologies et nous voulons participer à ce développement en mettant à disposition notre savoir-faire. IDM : Quelles sont les perspectives de vos activités sur le continent ? S.I. Kaitouni : Nos ambitions traduisent la volonté de notre filiale africaine de

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DIGITALISATION demeurer dans le gotha des entreprises du Royaume considérées comme des champions de l’export. Et pour ce, nous donnons le meilleur de nous-mêmes pour consolider cette position et nous ériger en véritable partenaire des systèmes d’informations clients dans l’ensemble des pays en Afrique. La confiance qu’a Gfi Maroc en ses collaborateurs est un élément primordial dans notre approche du marché, car les sociétés qui nous font confiance ont d’abord affaire à des équipes : des hommes et des femmes formés et certifiés aux dernières avancées technologiques. Nous sommes donc à même de conseiller nos clients qui investissent dans une relation pérenne avec Gfi Maroc et nous consolidons nos positions au Maroc et nous développons notre activité à l’export en faisant bénéficier les entreprises de la région subsaharienne de notre savoir-faire. Aujourd’hui, Gfi Maroc essaye de sortir quelque peu de ses « zones de confort», en allant vers des pays peu ou mal connus de nos entreprises. En effet, le potentiel IT du Nigeria est indéniable et le facteur de la langue (anglais) doit être rapidement dépassé pour laisser la place aux échanges et à la collaboration constructifs. Quant au Cameroun, pays d’Afrique centrale considéré comme la locomotive de la sous-région (compte tenu de sa position stratégique et de son potentiel économique), il vient d’adopter très récemment son nouveau

plan directeur d’industrialisation qui devrait ouvrir le champ à des projets structurants où les nouvelles technologies auront une part de support prépondérante. il désire se positionner désormais comme un géant industriel en Afrique et nous pouvons y contribuer. IDM : Quelle vision portez-vous sur la digitalisation du continent avec la flopée de programmes e-gouv respectifs des différents pays ? Quel sera leur impact, selon vous, dans l’intégration économique régionale ? S.I. Kaitouni : Nous avons une réelle opportunité de faire la différence avec la stratégie nationale Maroc Digital 2020 qui est un facteur de succès déterminant. Un des objectifs stratégiques de PMN 2020 est l’accélération de la transformation numérique du Maroc en s’appuyant sur le volet e-Gouv avec une vingtaine de projets structurels, dont 80% pour une transformation profonde des processus administratifs. La transformation digitale touchera les secteurs critiques de l’économie nationale, comme la logistique portuaire, la gestion urbaine, la santé, le commerce et les PME. Ainsi, le déploiement de la stratégie, l’opérationnalisation des chantiers et la diffusion de l’usage des services numériques seront déterminants pour faire rentrer le Maroc dans l’économie digitale.

Qui est Soufiane Idrissi Kaitouni ?

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l s’appelle Soufiane Idrissi Kaitouni. Il est Directeur Export de Gfi Maroc mais surtout le « Monsieur Afrique » de ce fleuron marocain de l’industrie informatique. Cheville ouvrière du déploiement de son groupe en Afrique, Soufiane Idrissi Kaitouni a su imposer le sceau de GFI comme une marque informatique non seulement de référence, mais des plus prisées par les plus grands groupes publics et privés, dans douze pays du continent. Derrière les succès professionnels de ce groupe informatique marocain, filiale du Groupe GFI Informatique (France), et fondée en 1987 par la brillantissime entrepreneure Saloua Karkri Belkeziz, s’amoncèlent les récompenses, dont la dernière en date est le prix du Meilleur projet X3 à l’international, reçu lors du Sage Session 2018. Fin connaisseur des marchés du continent, Soufiane Idrissi Kaitouni passe en revue le positionnement, les performances et les ambitions audacieuses de GFI Maroc en Afrique, mais aussi donne son point de vue sur les perspectives et poids multidimensionnels de la digitalisation en Afrique.

Gfi Offshore : Le Maroc, un choix stratégique

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fi a choisi le Maroc comme localisation de l’un de ses Centres Offshore. Un choix stratégique puisque le royaume offre plusieurs avantages, telque : Une main d’œuvre technique, nombreuse et de qualité, formée dans des pépinières de formation de hauts niveaux, situés à proximité de notre Centre de Services; Une proximité géographique et une facilité d’accès, gage de réactivité en cas de traitement d’exception, avec un décalage horaire faible par rapport à la France; Une proximité culturelle facilitant la communication; Une proximité linguistique facilitant la compréhension. Pour toute prestation effectuée au centre Offshore de Casablanca et afin d’en assurer l’entière responsabilité en termes de délais et de coût, Gfi met en place un Front-Office en France, en proximité du client, garant de la qualité de service. Cette approche, parfaitement transparente pour le client, nous permet de maîtriser totalement les risques et d’assurer pleinement la réussite des projets. Ainsi, le centre Offshore de Casablanca est au cœur de notre démarche d’accompagnement de nos clients vers l’externalisation progressive de leur prestation répondant, de fait, à la maîtrise de leur budget.

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Saloua Karkri Belkeziz, fondatrice de GFI MAROC. Photo : DR.

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INDUSTRIE DU MAROC


DIGITALISATION

Producteur de productivité

CBI accède au statut Microsoft CSP, Cloud Solutions Provider, Tier 1 Par S.M

C’EST UNE PREMIÈRE AU MAROC. L’INTÉGRATEUR DE SOLUTIONS INFORMATIQUE CBI, CERTIFIÉ MICROSOFT GOLD PARTNER, ACCÈDE AU STATUT CSP, CLOUD SOLUTIONS PROVIDER -TIER 1, DISTRIBUTEUR DIRECT. Le siège de CBI Maroc . Photo : DR.

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BI accède au statut Microsoft CSP, Cloud Solutions Provider, Tier 1. A travers ce statut, CBI devient fournisseur direct auprès de ses clients de l’ensemble des briques Cloud de Microsoft. Qu’il s’agisse de Microsoft Office 365, ou de scénarios adaptés Microsoft Azure, il est désormais en mesure d’acquérir directement les licences Microsoft pour le compte de ses clients. Avec sa position d’intégrateur, CBI prendra ainsi en charge l’ensemble du cycle de vie des projets Cloud de ses clients, de bout en bout. Il apportera des services de conseil, déploiement, migration, administration et support de proximité, devenant le contact de référence local, qui connait leur infrastructure IT, pour tous leurs services Cloud Microsoft. Cette consécration est le fruit d’un travail assidu pour satisfaire les besoins des clients. « CBI, intégrateur IT à forte valeur ajoutée, continue conformément à son ADN, à enrichir son offre des meilleures solutions sur le 88 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

marché, productrices de productivité, tout en maintenant un haut niveau de compétence et de certification. A travers notre Centre de services, nous assurons à nos clients un support en continu avec des équipes hautement qualifiées pour répondre à tous leurs besoins», a déclaré Khaled Benjelloun, Directeur Développement produit et Services de CBI. Un statut qui témoigne également de la confiance de Microsoft envers l’intégrateur marocain ainsi que des compétences de CBI sur les technologies du leader américain. « De par notre position de leader des plateformes et des services de productivité, chez Microsoft nous nous efforçons chaque jour à donner à chaque individu et chaque organisation les moyens de réaliser leurs ambitions, dans un monde fondé sur le Cloud et la mobilité. Bien sûr, pour le faire, nous avons besoin de nous entourer de partenaires qui partagent la même volonté. Nous sommes donc fiers de voir aujourd’hui

que CBI, intégrateur marocain de renom, pourra accompagner et conseiller les clients dans le déploiement de solutions Cloud de bout en bout, visant à optimiser leur productivité tout en leur assurant de la mobilité», a déclaré Hicham Iraqi, Directeur général de Microsoft Maroc. A travers la consolidation de ce partenariat stratégique, CBI souhaite continuer à s’inscrire dans l’accompagnement de la transformation digitale de ses clients marocains et plus globalement, du continent africain. « Nous souhaitons offrir à nos clients des solutions hautement fiables et performantes, qui permettent de maximiser leur productivité et leur agilité pour servir leurs ambitions futures. Très prochainement, d’ici l’été, CBI lancera une nouvelle marque Cloud ainsi qu’une plateforme de vente digitale, une Market place. Elles abriteront une offre complète de produits, solutions et services Cloud packagés», a annoncé Khaled Benjelloun.

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INDUSTRIE DU MAROC


DIGITALISATION

Show-room de Inwi business. Photo : DR.

En partenariat avec des leaders mondiaux

Inwi Business se lance dans le Cloud et la Sécurité Par S.R

ACTEUR MAJEUR DE LA TRANSFORMATION DIGITALE AU MAROC, INWI BUSINESS PROPOSE AUX ENTREPRISES MAROCAINES DES SOLUTIONS CLOUD ET SÉCURITÉ PERFORMANTES, SIMPLES ET ADAPTÉES À LEURS BESOINS.INWI BUSINESS A, EN EFFET, CONCLU DES PARTENARIATS AVEC DES LEADERS MONDIAUX DU CLOUD

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a digitalisation et les différents services NTIC proposées aux entreprises marocaines prennent de l’ampleur. Chaque jour de nouveaux produits ets ervices sont proposés par les grands opérateurs? Acteur majeur de la transformation digitale au Maroc, Inwi Business propose aux entreprises marocaines des solutions Cloud et Sécurité performantes, simples et adaptées à leurs besoins. Inwi Business a, en effet, conclu des partenariats avec des leaders mondiaux du Cloud comme Huawei, Dell/EMC, et VMWare pour offrir aux entreprises marocaines des solutions Cloud innovantes qui leur permettent d’entamer leur transformation digitale sans investissement d’infrastructure préalable. Ces entreprises complètent ainsi leur infrastructure informatique de façon modulaire, réversible, et à la demande et accèdent à des services complets et à la carte, compatibles avec 90 N° 35 Mai 2018

INDUSTRIE DU MAROC

les systèmes d’exploitation habituels de l’entreprise. Ces solutions viennent enrichir le portefeuille Cloud de Inwi Business, dont l’offre Inwi Business datacenters constitue le socle en matière d’hébergement de serveurs en espace dédié ou mutualisé sur une surface urbanisée de plus de 4,000 m2 repartie sur les 4 datacenters de l’opérateur. De la même manière, Inwi Business s’associe, en matière de sécurité informatique, à des acteurs de premier plan au niveau mondial et lance son portefeuille d’offres intitulé «Inwi Cyber Défense» en partenariat avec Palo Alto Networks, leader des solutions de parefeu (real) manages, Arbor Networks, acteur leader dans la fourniture de solutions de lutte contre les attaques de type DDoS, et Ineo, acteur local reconnu de l’intégration des solutions complexes de Sécurité, en plus de Symantec sur le volet SOC Inwi Business. À travers les portefeuilles Inwi Business

Cloud et Inwi Cyber Défense, Inwi Business offre ainsi une gamme complète de services aux entreprises, opérée par des compétences marocaines et s’appuyant sur des infrastructures informatiques hébergées intégralement au Maroc et offrant un haut niveau de disponibilité. «À travers ce panel d’offres, Inwi Business répond à un double enjeu. Nous contribuons d’une part au développement d’un Cloud souverain marocain, et nous répondons également à un dé majeur posé par la directive de la DGSSI en matière de lutte contre la cybercriminalité et pour lequel Inwi Business apporte, aujourd’hui, des réponses ciblées, performantes et adaptées. Cela prouve une nouvelle fois l’engagement de Inwi Business aux côtés des entreprises nationales et sa détermination pour les aider à réussir leur transformation digitale», conclut Guillaume Perdriaud, Directeur Inwi Business.

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H IGH-TECH

OPPO

Lancement du nouveau Selfie Expert « OPPO F7 »

EQUIPÉ D’UNE CAMÉRA FRONTALE DE 25 MÉGAPIXELS CARBURÉE À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, LE F7 JOINT L’UTILE À L’AGRÉABLE : IL EST À LA FOIS HAUTEMENT QUALIFIÉ POUR SATISFAIRE VOS ATTENTES ET MOINS COUTEUX QUE SES SEMBLABLES SUR LE MARCHÉ.

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INDUSTRIE DU MAROC

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quipé d’une caméra frontale de 25 Méga-pixels carburée à l’intelligence artificielle, le F7 joint l’utile à l’agréable: il est à la fois hautement qualifié pour satisfaire vos attentes et moins couteux que ses semblables sur le marché. Distribué au prix de 3.599 DH, le OPPO F7 a tout pour plaire. Selon son constructeur chinois, marque leader dans la photographie sur smartphone, le petit bijou est « doté de la deuxième génération de l’embellissement à l’intelligence artificielle (AI Beauty 2.0). Il porte aussi la technologie des caméraphones vers de nouveaux sommets ». Autrement dit : « Le OPPO F7 vient avec un Super Plein Ecran et un design révolutionnaire, tout en délivrant une expérience utilisateur extraordinaire », poursuit la même source. Avec 4 Go de RAM et 64 Go de ROM, le F7, mis en vente sur le marché national le 5

Par S.R mai, est sous trois déclinaisons de couleurs : Solar Red, Moonlight Silver et Diamond Black. Il ne restera pas le seul sur le marché, le fabricant compte lancer également et très bientôt le OPPO F7 de 128 Go en couleurs Solar Red et Diamond Black. Le prix de celuici est fixé à 4499 DH. Dans une conférence de presse tenue à Casablanca, le groupe n’a pas caché ses ambitions. Il est mobilisé à s’attaquer à l’international. OPPO cible ainsi les marchés européens à partir du deuxième semestre 2018. Et pas n’importe comment. La marque a bel et bien su se positionner grâce à son meilleur rapport qualité/qualité. Andy Shi, directeur d’OPPO Afrique et Moyen-Orient, l’a formellement annoncé: « Notre objectif a toujours été d’apporter la meilleure expérience de photographie et de selfies possible aux consommateurs

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H IGH-TECH marocains. Grâce à notre série F Selfie Expert, nous avons obtenu une réponse extrêmement favorable sur le marché marocain, en particulier auprès des jeunes. Avec le lancement du F7, nous allons plus que jamais renforcer notre position en tant qu’experts en matière de selfies et affermir notre ambition de continuer à être les leaders du marché ». Le responsable n’a pas raté l’occasion pour se vanter et présenter davantage de qualités de son produit. « Le F7 est le premier smartphone au monde à être équipé d’un appareil photo frontal pour selfies de 25 mégapixels », dixit Andy Shi. Et d’ajouter qu’il s’agit du premier téléphone à utiliser le capteur Sony 576 qui propose une fonction HDR (High Dynamic Range). S’y ajoute la technologie AI Beauty 2.0 qui repousse encore plus loin les limites de la photographie du selfie en proposant 3 améliorations principales, à savoir : Une reconnaissance plus intelligente de votre visage. Si l’on croit M. Shi, « la technologie AI Beauty 2.0 analyse jusqu’à 296 points de reconnaissance faciale qui incluent

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votre bras, votre cou, votre âge, votre sexe, mais aussi votre couleur et type de peau ». Grâce à cette précision de la reconnaissance faciale du F7, « les photographies connaissent une amélioration de 20% par rapport à ce qu’est capable de produire par exemple le F5 en termes de qualité d’image ». Une performance remarquable à mentionner dans le palmarès de ce téléphone. Un embellissement géré par l’intelligence artificielle. L’AI Beauty 2.0 du F7 propose jusqu’à 8 millions de solutions d’embellissement, à l’heure où le F5 n’en propose que 2 millions. Posséder une aussi grande base de possibilités signifie que le F7 est capable de fournir intelligemment l’embellissement le plus approprié à tous les profils de personnes. AI Beauty 2.0 capable d’apprendre. Cette fonction d’embellissement apprend constamment grâce à l’intelligence artificielle. Comment ? Les arguments du responsable ne tardent pas à convaincre. « Cette fonction enregistre constamment les habitudes d’édition de l’utilisateur et crée pour lui une solution

d’embellissement personnalisée. Ainsi, plus l’utilisateur prendra de selfies, et plus l’IA apprendra et plus les selfies deviendront plus personnalisés ». Un design séduisant et une batterie fiable. Côté design, rien à dire. « La conception du F7 intègre des éléments esthétiques à la fois jeunes et bien dans l’air du temps ». Trois choix de couleurs s’adapteront à leur personnalité, à savoir le Solar Red, le Moonlight Silver et l’édition Diamond Black spéciale. Et ce n’est pas tout. « Le F7 utilise élégamment le verre. Sa surface brille sous les différentes réfractions de lumière, ce qui permet à l’imagination des utilisateurs de se déchaîner », précise le fabricant. La liste des points forts du nouveau bijou d’OPPO est longue. Entre autres, il est doté d’une batterie de 3400 mAh. Ceci dit, « une autonomie de 33,5 heures sans interruption pour écouter de la musique, 13,4 heures pour regarder des vidéos et enfin plus 8,3 heures pour jouer à vos jeux préférés », conclu le fabricant.

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H IGH-TECH

Offrant une expérience immersive qui captive tous vos sens

Le nouveau Sony Xperia XZ2 révolutionne les smartphones Par SONY.

LE NOUVEAU XPERIA XZ2 DISPOSE DE LA TOUTE NOUVELLE PLATE-FORME MOBILE QUALCOMM® SNAPDRAGON ™ 845 : CELLE-CI EST CONÇUE POUR VOUS OFFRIR DES PERFORMANCES EXTRAORDINAIRES GRÂCE À DES VITESSES DE TÉLÉCHARGEMENT DE TYPE GIGABIT LTE QUI SAURONT SATISFAIRE LES PASSIONNÉS DE TECHNOLOGIE LES PLUS EXIGEANTS.

S

ony Mobile Communications («Sony Mobile») vient de réaliser une évolution inédite dans l’ingénierie et dans le design de sa gamme Xperia en lançant aujourd’hui son tout dernier smartphone: le Xperia XZ2. Conçu pour vous apporter les expériences de divertissement les plus immersives qui soient, le nouveau Sony Xperia XZ2 est un condensé de technologies de divers types qui se manifestent au niveau de sa caméra, de l’affichage de son écran ou encore de son équipement audio. Ce smartphone arbore en plus un magnifique design. «Si le divertissement est votre priorité, alors le nouveau Xperia XZ2 est le smartphone qu’il vous faut !», a 94 N° 35 Mai 2018

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déclaré Hideyuki Furumi, vice-président exécutif, ventes mondiales et marketing, chez Sony Mobile Communications, «Combinant une technologie de pointe avec un tout nouveau design, le XZ2 est exactement ce dont vous avez besoin et peut-être même plus encore ! Chez Sony, nous avons poussé encore plus loin les limites de la technologie pour vous offrir un nouveau produit capable de vous délivrer des expériences inédites en matière de divertissement,, qu’il s’agisse de l’enregistrement de films, de la visualisation de vidéos ou de l’écoute de musiques. «, ajoute-t-il. Le Sony Xperia XZ2: Une expérience de divertissement inédite. Poussant vos expériences vidéos à leur

extrême, le nouveau Sony Xperia XZ2 est équipé d’un écran HDR Full HD+ 18:92 de 5,7», qui vous permet de visionner vos films et vos contenus préférés en profitant de couleurs et de contrastes exceptionnels. De plus, et grâce aux technologies BRAVIA® TV de Sony et X-reality ™ pour mobiles, vous pourrez désormais regarder tous vos contenus en mode HDR. Votre smartphone vous permettra de convertir vos vidéos en mode High Dynamic Range (HDR), vous faisant ainsi bénéficier d’une qualité de lecture quasiment cinématographique ! Créé pour vous apporter une expérience de divertissement à la fois ultime et unique au niveau visuel et auditif, le Sony Xperia XZ2 vous délivre en plus une nouvelle expérience tactile et haptique.

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H IGH-TECH Il utilise pour cela le tout nouveau système de vibration dynamique de Sony qui analyse les données audio et qui reproduit directement entre vos mains toute l’action qui existe dans vos contenus. Un tel système permet de donner vie à tous vos films, jeux et vidéos. Vous pourrez également profiter de vos vidéos préférées avec vos amis grâce aux « S-Force Front Surround » : il s’agit des puissants haut-parleurs stéréo frontaux du XZ2. L’expertise audio reconnue de Sony vous fournit un son de très haute qualité. Le système auditif repose sur le dispositif Hi-Resolution Audio3 de la marque qui, couplé à la technologie DSEE HX, permet une conversion ascendante du son. Avec la technologie Bluetooth LDAC améliorée, la qualité est garantie à chaque fois que vous connectez votre smartphone à des haut-parleurs ou à des écouteurs sans fil. Des capacités vidéo et photo extrêmes. L’appareil photo Motion Eye ™ bénéficie d’une mise à niveau révolutionnaire avec l’implémentation, pour la première fois au monde sur un smartphone, d’un enregistreur de vidéos de type HDR 4K avec format HLG (Hybrid Log Gamma). Vous pourrez désormais prendre des vidéos ou des photos en obtenant des contrastes saisissants, mais également une puissance extraordinaire des détails et des couleurs parfaitement fidèles à la réalité. Vous pourrez ensuite partager ou télécharger vos contenus sur un téléviseur HDR compatible ou sur Youtube. A son tour, l’enregistrement vidéo en mode super slow motion a été considérablement amélioré : le slowmo est désormais possible à 960fps en Full HD ! La caméra Motion Eye ™ vous offre d’innombrables fonctions à l’instar du Predictive Capture qui permet de détecter le mouvement et le sourire, ou encore du Rafale Autofocus et du Predictive Autofocus. En conjuguant de telles fonctions au système Quick Launch et Capture, vous êtes assurés de ne rater aucune photo ! L’application 3D Creator est également disponible : elle offre une très grande flexibilité en matière de numérisation 3D, procurant ainsi une manière unique et passionnante d’immortaliser vos meilleurs moments. Non seulement vous pourrez désormais créer des scans 3D d’objets ou de visages d’amis en www.industries.ma

moins d’une minute à l’aide de la caméra principale, mais vous pourrez également produire des scans 3D en utilisant la caméra frontale ce qui vous permettra de donner vie à vos selfies, tout en vous offrant des possibilités infinies. Le post-traitement permet d’améliorer la qualité de l’analyse en 3D. De plus, une fois que vous avez terminé votre numérisation 3D ou votre selfie, vous pourrez désormais les publier directement sur Facebook depuis l’application 3D Creator. Un nouveau design Toutes ces belles expériences sont enveloppées dans un corps au design élégant. Le smartphone se pare d’une surface en verre 3D aux formes transparentes et fluides qui rendent le téléphone particulièrement agréable à tenir dans la main et à manier. Ce design premium comprend une coque en verre ultra résistante, qui a été conçue par Corning® Gorilla® Glass 5 et qui est cerclée d’un cadre en métal qui ajoute une durabilité supplémentaire. Les quatre finitions du Xperia XZ2 offrent toutes de magnifiques reflets et une belle brillance, et ce grâce au revêtement en verre disponible en Liquid Silver, Liquid Black, Deep Green et Ash Pink. Certifié IP65 / IP685, le Xperia XZ2 est conçu pour résister aux éclaboussures et à l’eau. Vous n’aurez donc pas à réfléchir à deux fois avant de répondre à votre téléphone lorsque vous êtes sous la pluie. Des performances extraordinaires Grâce à sa plate-forme mobile Qualcomm® Snapdragon ™ 845 combinée au modem X20 LTE, le Xperia XZ2 offrira des expériences utilisateurs parfaitement immersives avec des vitesses de connexion ultra-rapides (jusqu’à 1,2 Gbps). Que ce soit pour travailler ou pour s’amuser, les utilisateurs profiteront de la solution Gigabit LTE de deuxième génération. Vous pourrez par exemple télécharger un épisode entier d’une série télévisée en à peine 20 secondes grâce aux capacités de téléchargement super rapides de l’Xperia XZ2. Vous pouvez également être assurés que votre batterie ne

vous laissera jamais tomber. Le Xperia XZ2 est équipé d’une grande batterie de 3180 mAh qui bénéficie du contrôle intelligent le plus économe en énergie qui existe sur le marché. Grâce à la plateforme mobile Qualcomm® Snapdragon ™ 845 qui l’équipe, le XZ2 vous permettra d’utiliser pendant toute la journée sans le moindre souci d’autonomie. Toutes les fonctions liées à la batterie Xperia sont également incluses, à l’instar du Smart Stamina, du STAMINA Mode, du Battery Care7 et de la technologie Qnovo Adaptive Charging qui préserve votre batterie et lui accorde une durée de vie plus importante. Vous pourrez également utiliser la recharge sans fil WCH208. Il vous suffira alors de placer votre XZ2 sur sa station d’accueil sans avoir à le brancher pour le mettre sous tension et commencer à le recharger. Les accessoires Toute une gamme d’accessoires est disponible pour ce smartphone. On retrouve ainsi des couvertures Style Cover Touch et Style Cover Stand qui sont proposées dans les mêmes tons de couleurs que celles des différentes finitions du XZ2. Les accessoires de recharge sans fil DCH (WCH20) xi sont également disponibles. Le chargeur rapide UCH12W fournit des heures d’autonomie après n’avoir été branché que quelques minutes. Le nouveau casque audio USB Bluetooth à 2 voies (SBH90C) vous permet de profiter de la musique ou d’appels sans fil de très haute qualité.

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H IGH-TECH Chat : une application signée Google pour remplacer les SMS Google entend moderniser les bons vieux SMS. En effet, le moteur de recherche a dévoilé ses plans pour l’avenir du SMS à The Verge. Ainsi, Google ne veut plus que le SMS soit encore le principal standard pour s’envoyer des messages. Il désire le moderniser et pour ce faire il compte installer un nouveau standard sur les smartphones Android et auprès des opérateurs téléphoniques « d’ici 6 à 12 mois », explique The Verge, intitulé Chat. Ce nouveau moyen de communication permettrait d’envoyer plus de contenu multimédias, comme des images ou des vidéos en bonne qualité, des gifs ou des emojis animés.

en dehors des Etats-Unis. Apple affirme fonctionner à 100% Apple affirme fonctionner à 100% aux énergies renouvelables Apple, l’entreprise multinationale américaine qui conçoit et commercialise des produits électroniques grand public, des ordinateurs personnels et des logiciels informatiques, fonctionne entièrement aux énergies renouvelables. C’est ce que viennent d’annoncer les responsables de la société citant notamment ses magasins et centres de données dans le monde et son gigantesque siège de Cupertino en Californie, dans l’ouest des Etats-Unis. « Illustration de notre engagement à combattre le changement climatique et à créer un environnement plus sain, Apple annonce que ses installations dans le monde entier fonctionnent à 100% grâce aux énergies renouvelables », a indiqué la firme à la pomme dans un communiqué.

Un nouveau robot capable de monter un meuble IKEA en moins de 10 minutes L’université de technologie de Nanyang, à Singapour, a mis au point un robot capable d’assembler une chaise en bois du fabricant suédois en huit minutes et 55 secondes. Dans les faits, l’appareil commence par prendre des photos des différentes parties de la chaise, posées à terre, avec une caméra 3D. Ensuite, les deux bras mécaniques équipés de capteurs dotés des mêmes sensibilités qu’un bras humain procèdent au montage. «Pour un robot, assembler une chaise Ikea avec une telle précision est plus compliqué qu’il n’y paraît», souligne Pham Quang Cuong, responsable de l’équipe.

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COMMUN IQUES

Best Profil Tanger

Inauguration d’une nouvelle agence

V

ingt-deux ans après son ouverture, Best Profil s’agrandit. La 7e agence du cabinet de recrutement, inaugurée le jeudi 12 avril dernier, contribuera au développement du groupe. Adil Lamrani en est fier. Contacté par industries. ma, le directeur général, souligne que « Best Profil reste ainsi fidèle à sa vocation d’être partie prenante du développement économique du Maroc et un véritable acteur de l’insertion professionnelle de ses compétences et ressources humaines ». L’agence de Tanger viendra consolider le positionnement du chasseur de têtes qui s’est forgé un nom sur le marché national et envisage son expansion ailleurs. Avec ses 50 collaborateurs permanents et ses 5.000 intérimaires placés en entreprises, le groupe met à la disposition de ses clients et des candidats une toute nouvelle agence « flambant neuve et spécialement adaptés à leurs missions », poursuit-il. Cette nouvelle entité, située en plein centre de la perle du Nord, « permettra aux chercheurs d’emploi de disposer d’un accès facile aux offres d’emploi, d’échanger directement avec les recruteurs, de connaitre les tendances du marché de l’emploi et

des opportunités de carrières », indique-t-il. Pour célébrer cette inauguration, Best Profil Tanger a organisé une conférencedébat, sur le thème : « Les règles jurisprudentielles dans les conflits au travail ».

AUTO-ROUTE MAROC

Ouverture de l’extension de l’échangeur Meknès-Est Par S.R

UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LE RENFORCEMENT DE LA DYNAMIQUE SOCIOÉCONOMIQUE LOCALE. APRÈS SES NOMBREUSES RÉALISATIONS DE EN FAVEUR DE L’AMÉNAGEMENT DES TERRITOIRES, LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES AUTOROUTES DU MAROC OUVRE L’EXTENSION DU PÉAGE DE L’ÉCHANGEUR MEKNÈS-EST.

B

onne nouvelle pour les usagers de «Cette extension intervient dans le clients-usagers de se renseigner sur l’état l’autoroute. L’échangeur Meknès- cadre de la stratégie d’ADM pour la du trafic en téléchargeant l’application Est passe de six à dix voies. En effet, modernisation et l’investissement dans ADM trafic et d’acheter le Tag Jawaz pour la Société nationale des autoroutes du le développement des infrastructures plus de sécurité et de fluidité en cas de Maroc (ADM) a annoncé l’ouverture de autoroutières nationales et vient forte affluence aux péages. l’extension de la gare de péage, et ce, à consolider la connexion de la région au Présente au SIAM, ADM propose à ses clients-usagers d’acquérir l’occasion de la première journée « LE RÉSEAU AUTOROUTIER GÉRÉ PAR ADM le Tag Jawaz directement du 13e Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM). COMPREND 1.800 KILOMÈTRES D’AUTOROUTES. IL au Salon, en plus des différents points de vente Cette extension intervient dans le cadre de la stratégie EST EMPRUNTÉ QUOTIDIENNEMENT PAR PLUS DE existants. d’ADM pour la modernisation 350.000 VÉHICULES ET CAPTE UN QUART DE LA Soulignons que le réseau autoroutier géré par et l’investissement dans CIRCULATION TOTALE DU PAYS.» ADM comprend 1.800 le développement des infrastructures autoroutières nationales. réseau autoroutier et améliorer la fluidité kilomètres d’autoroutes. Il est emprunté Elle vient consolider la connexion de de la circulation», note un communiqué quotidiennement par plus de 350.000 véhicules et capte un quart de la la région au réseau autoroutier et d’ADM. A cette occasion, ADM conseille à ses circulation totale du pays. améliorer la fluidité de la circulation.

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INDUSTRY MEETING DAY MOROCCO

ORGANISE LA 2ème ÉDITION DE LA RENCONTRE D’AFFAIRES POUR L’INDUSTRIE, L’INVESTISSEMENT ET L’INNOVATION MAROCAINE

SOUS LE THÈME L’IMPACT DE L‘INVESTISSEMENT EN INDUSTRIE SUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA RÉGION

11 MAI 2018 www.industr yday.info

SOUS L'ÉGIDE DU

PARTENAIRE OFFICIEL

PARTENAIRE GOLD

HÔTEL OFFICIEL

AMDIE R o y a u m e d u M a r o c Ministère de l'Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l'Economie Numérique

Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations

FINANCE

AVEC LE SOUTIEN DE

PARTENAIRES

PARTENAIRE INSTITUTIONNEL

PARTENAIRE RÉGIONAL

PARTENAIRE PRESTIGE

MÉDIA OFFICIEL

TRANSPORTEUR OFFICIEL

PARTENAIRES RP

PARTENAIRES MÉDIA

L'actualité en continu

100 N° 35 Mai 2018

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G. Michael LESTER KEYNOTE SPEAKER

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The Technology Transfer Partnership Manager for the NASA

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