digitalisation
Un marché de 3,5 milliards de DH bousculé par la P.40-41 digitalisation w w w. i n d u s t r i e s . m a
AFRIQUE L’Union européenne pour une nouvelle alliance avec l’Afrique. P.46 Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
interview
«Je crois dur comme fer que l’AFEM ne peut s’élever ... P.48-49
N° 39 Septembre 2018 - Prix Maroc 120 DH
DDT N
Emploi et formation : je t’aime, moi non plus ! SAVE THE DATE matinees.industrie.ma
18 OCTOBRE 2018
ORGANISE LA 2e ÉDITION DES MATINÉES DE L‘INDUSTRIE AUTOUR DE : INDUSTRIE DU FUTUR N° 39 Septembre 2018 www.industries.ma INDUSTRIE 4.0
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ÉDITO Hicham RAHIOUI
Directeur de publication redaction@industries.ma
D
Emploi et formation : l’équation qui donne matière à réfléchir !
ans un climat où le chômage persiste, créer des alternatives qui auront pour enjeu d’absorber une large frange de la population inactive, est une nécessité primordiale pour le Maroc.
Cela réduira le taux de chômage et augmentera celui de l’employabilité. Le Royaume n’est pas resté indifférent face à ce fléau, ainsi on constate une réduction du taux de chômage entre le second trimestre 2017 et celui de 2018 passant de 10,5 % au premier trimestre de l’année en cours à 9,1 % au 2ème trimestre. En effet une note d’information du Haut Commissariat au Plan, révèle de façon précise un léger ralentissement avec une baisse du nombre de chômeurs, passant
de 1.124.000 à 1.103.000 entre le 2ème trimestre de 2017 et la même période de 2018. Sans grande surprise, les femmes restent les plus touchées par le chômage, avec 11,1% contre 8% parmi les hommes. Le secteur des « services » est le principal pourvoyeur d’emplois avec 53.000 postes cette année. Quant au secteur de l’ « industrie y compris l’artisanat », celui-ci a réalisé un bon en avant avec un accroissement de 1,7%. Devant cette infime lueur d’espoir, l’équation n’est tout de même pas résolue puis qu’une autre face de l’iceberg s’érige devant nous, à savoir la non –adéquation entre la formation et le profil de l’emploi. On constate que de plus en plus de diplômés trouvent
des difficultés à s’insérer dans le marché de l’emploi ou acceptent un emploi dont les exigences et qualifications ne correspondent pas à leur niveau de formation, quand de leur côté les entreprise accusent un manque de profils adaptés à leurs besoins. En sommes, pour pallier ces problèmes, se dresse la riposte du gouvernement qui a entamé une série de mesures guidées par la vision royale en faveur de la jeunesse marocaine. Ainsi, il devient donc impératif que chaque acteur s’implique de sorte à créer un mouvement d’ensemble qui représentera un atout considérable pour venir à bout de cette situation problématique.
Sont des marques de
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sommaire Actu Le groupe MASEN lance un workshop de formation autour des énergies renouvelables 6 Ecomondo 2018 : focus sur l’économie verte et circulaire 8 A lancé les travaux de construction de sa première usine à Kenitra 11 TLG détaille sa stratégie à l’ère de l’Intelligence Artificielle 12 LinkCity le nouveau visage de Bouygues Construction au Maroc 14 Renault Trucks affiche ses ambitions pour le marché marocain 16 Une hausse considérable des flux de visiteurs 19
DOSSI ER Emploi et formation au Maroc : je t’aime, moi non plus ! Karim Cheikh, Président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) Mouhsine LAKHDISSI: PhD. Eng.International Consultant, Digital Expert, Entrepreneur, Professor and Keynote Speaker Laila Bougdira, Directrice générale du cabinet Global Urbain
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INDUSTRIE DU MAROC
Infographie
Youssef BERRAK
Caméraman - monteur Khalil LEBRIGUI
DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING Directrice Commerciale et marketing Salwa EL BELKACEMI
Responsable communication Nour El Houda AZENCOD Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE Nabil AZZOUZ
Abonnements et logistique
Amine REZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE
Impression Bahi print
Distribution Sochepress
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Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Dossier Presse aut. 2013 N°32
Adresse
management
4 N° 39 Septembre 2018
Rédaction
Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI
Logistique
coach i ng
h igh-tech
Omar ZEROUALI
Sara CHAHIR
Aicha Amarani Laasri,Présidente de l’Association des Femmes 48 Chefs d’Entreprises au Maroc (AFEM)
Par Soukaïna Qalbi * Ingénieure industrielle et manager de risques
Rédacteur en chef
Publicité
I NTERVI EW
Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication
Nadia AYAD
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afrique L’Union européenne pour une nouvelle alliance avec l’Afrique.
Directrice administrative et financière
Réalisateur
DIGITALISATION Un marché de 3,5 milliards de DH bousculé par la digitalisation
Hicham RAHIOUI
Mouhssine HADEY
EVEN EMENT Focus mondial sur la fiabilité
Directeur Général et de publication
52
1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .
Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma
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ACTU
Énergies renouvelables
Le groupe MASEN lance un workshop de formation autour des énergies renouvelables Savoir et excellence sont des mots qui reflètent le Summer School, organisé du 3 au 7 septembre 2018 à l’université Universapolis. Par le biais de cette nouvelle édition du Masen Talents Campus, Masen réaffirme sa présence et son intérêt de toujours d’accompagner l’excellence scientifique.
L
’énergie renouvelable n’est plus un secret pour nos brillants étudiants. Le programme Mase Talents regroupe une série d’outils visant à promouvoir et accompagner l’excellence scientifique. Ces outils offrent un accompagnement sur la durée, depuis bac+4 jusqu’aux travaux de recherche, voire l’entreprenariat. À cet effet, cette année, 159 étudiants ont été sélectionnés pour l’excellence de leur dossier, à travers 20 établissements partout au Maroc. Des cours, des ateliers et autres activités ludiques sont 6 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
organisés pendant une semaine pour faire des élèves d’aujourd’hui les experts en énergies renouvelables de demain. Par ailleurs, dans la perspective d’animer l’écosystème national des énergies renouvelables en valorisant la production de connaissances dans ce domaine, les Masen Talents Awards (ex -Prix d’excellence) récompensent chaque année, depuis 2013, les travaux réalisés par des étudiants et des chercheurs marocains. Lors de cette édition, le jury du Masen Talents Awards a reçu 35 candidatures,
parmi lesquelles 9 gagnants sont sélectionnés : 3 gagnants pour la catégorie « recherche et innovation » et 6 gagnants pour la catégorie « projet industriel ». Masen étant un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc, il fait du développement des compétences un enjeu considérable dans sa démarche. Une continuité dans le temps de cette initiative serait un réel atout qui favorisera le développement de cette filière industrielle. www.industries.ma
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ACTU
Ecomondo 2018
Focus sur l’économie verte et circulaire L’économie circulaire et le développement des énergies renouvelables sont deux des grands changements en cours dans le monde de l’économie verte. Ces deux thématiques seront abordées lors de la 22ème édition Ecomondo, du 6 au 9 novembre au Rimini Expo Center, en Italie.
O
rganisés par l’Italian Exhibition Group (IEG), cette rencontre attend la participation d’invités venus du Japon, des États-Unis, de France, de Finlande, de Norvège, de Suède, de Belgique et d’Italie. Aussi, cette édition d’Ecomondo prmet un riche programme de rencontres et de conférences mis en place par le comité technique et scientifique d’Ecomondo qui implique chaque année des entités de grande renommée (universitaires, associations, institutions) à la fois italiennes et étrangères, autour de l’économie verte et circulaire. Il faut dire que ces deux thématiques font partie des préoccupations de l’OCDE depuis longtemps. L’organisation internationale intervient directement à Ecomondo 8 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
avec l’événement Circular Bioeconomy: National Case Studies of Innovation Ecosystems. À travers la participation d’exposants renommés dans leurs pays respectifs, une comparaison sera faite entre le Japon, les États-Unis, la France, la Finlande, la Norvège, la Suède, la Belgique et naturellement l’Italie. La présidence est assurée par le représentant de l’OCDE, Jim Philps, et Philippe Mengal, directeur exécutif du BBI JU, l’initiative public-privé de l’Union européenne dédiée au développement de l’économie verte en Europe. Par ailleurs, la question de l’industrie 4.0 pour une meilleure efficacité dans la gestion et l’utilisation des déchets sera au centre d’une rencontre organisée par le Comité technique et scientifique
d’Ecomondo avec le CNR et les Universités de San Marin et de Bologne. La robotique et l’automatisation sont en effet essentielles pour améliorer la sélection des déchets après la collecte alors que l’Internet of Things et l’analyse des données contribuent à rendre les processus logistiques plus intelligents. Pour rappel, Ecomondo est la plateforme par excellence du bassin méditerranéen pour le secteur de la Valorisation et du Recyclage des Déchets et de l’Economie Verte. C’est le salon le plus important dans le domaine des Technologies pour l’Environnement et des Energies Renouvelables. Cette mission a pour but d’établir des rencontres d’affaires, sur la base des profils et des propositions de coopération.
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ACTUELLEMENT
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©MAP
EN KIOSQUES
FÊTE DU TRÔNE
LES BASES D’UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL
LEADERSHIP AMÉRICAIN
LE POUVOIR SOLITAIRE DE TRUMP DROGUE
QUAND LA ‘‘POUDRE BLANCHE’’ NOIRCIT LA FACE D’ALGER
ADMINISTRATION
CES INGÉNIEURS QUI TOURNENT LE DOS À L’ÉTAT
CASABLANCA
TOURISME
‘‘IL FAUT REPENSER LA GAUCHE’’
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NOUVELLE TENDANCE VOYAGE DES MAROCAINS
MOHAMED ACHAARI
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MIAMI, KONTIKI, TAHITI... CES PISCINES QUI FONT RÊVER
N°2 Août 2018 Prix Maroc: 30DH - Prix Europe: 5€
LE MAGAZINE INTELLIGENT DE L’AGENCE MAROCAINE DE PRESSE 10 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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ACTU
CiticDicastal
A lancé les travaux de construction de sa première usine à Kenitra Le géant chinois « CiticDicastal » a lancé les travaux de construction de la première usine du leader mondial dans la production de jantes en Aluminium.
L
e groupe CiticDicastal qui dispose de 30 unités de production en Europe, en Amérique du Nord et en Chine dédiées à la production de composants légers et de jantes en Aluminium, a lancé les travaux de construction de la première usine du géant chinois à la zone franche de Kenitra. Cette implantation se fera en deux phases. Après la signature d’un protocole d’accord dans le cadre de l’écosystème PSA pour le projet CiticDicastal en décembre 2017 sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi www.industries.ma
Mohammed VI, et la signature en juillet 2018 de la convention d’investissement avec le ministère du commerce et de l’Industrie et le ministère de Finance incluant un investissement de 350 millions d’euros, la création de 1200 emplois, une capacité de production de 6 millions de jantes Aluminium par an moyennant une technologie de pointe. La durée des travaux est estimée à 8 mois, période durant laquelle, Dicastal Maroc continuera les recrutements et la formation de ses équipes marocaines au Maroc et en Chine dans
des procédés hautement techniques pour accompagner ce développement industriel de haute valeur ajoutée. Ce lancement coïncide avec les 30 ans de Dicastal, Il s’agit de sa 2ème expérience à l’international après une 1ère Implantation en dehors du territoire chinois aux Etats Unis d’Amérique. Pour rappel, le groupe CiticDicastal fournit les principaux constructeurs automobiles tels que : Renault-Nissan, PSA, GM, Ford, Toyota, FCA, Volkswagen W, BMW, Audit... etc.
N° 39 Septembre 2018 11 INDUSTRIE DU MAROC
ACTU
IFA 2018
LG détaille sa stratégie à l’ère de l’Intelligence Artificielle Lors de cet IFA 2018 LG met en avant la domotique. Une occasion pour lever le voile sur sa stratégie d’intelligence artificielle pour la première fois. Toute une gamme de produit ThinQ est présentée pour répondre aux besoins des utilisateurs.
L
G démystifie son plan concernant l’intelligence artificielle. Décrivant la direction stratégique et la nouvelle ère de l’intelligence artificielle, le CEO de LG Electronics (LG) Jo Seong-jin et le président et chef de la technologie Dr IP Parc ont prononcé un discours d’ouverture conjoint à l’IFA 2018. C’est la première fois que les dirigeants de LG prononcent un discours lors d’une grande exposition mondiale. Intitulé Think Wise. Be Free: Living Freer with AI, l’évènement a été vécu par plus de 1 000 VIP, influenceurs et journalistes de 12 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
l’industrie réunis à Berlin qui ont pu avoir une idée sur la vision de LG pour l’avenir de l’IA. Après le lancement du LG ThinQ au début de l’année, LG s’est attaché à démontrer l’impact de son écosystème dynamique intégré à une puissante solution d’IA basée sur la plate-forme ouverte, le partenariat ouvert et la stratégie de connectivité ouverte de LG. Le CEO Jo a dirigé la conférence, soulignant la volonté de la société de fournir aux consommateurs une vie meilleure, en définissant cela
comme une disponibilité accrue de choix plus libres et plus intelligents dans la vie quotidienne : « Combiné à l’informatique de pointe et au big data, ainsi qu’à la capacité de tirer parti de la connectivité améliorée de la 5G, l’IA apportera à chaque aspect de notre vie une expérience connectée transparente». « Votre domicile saura quel genre de jour vous avez passé au bureau et déploiera le tapis de bienvenue en préparant l’environnement parfait lorsque vous franchirez la porte », a déclaré le CEO. www.industries.ma
ACTU CTO Park a ensuite pris la parole et a expliqué trois piliers de l’intelligence artificielle: Evolve, Connect et Open. Avec le message général que l’IA est plus que l’innovation au service de l’innovation mais est en fait le sens même de l’innovation pour une vie meilleure, le Dr Park a ensuite illustré comment ces trois piliers de l’IA amélioreront nos vies. Selon M. Park, l’évolution de l’IA doit être basée sur une communication sans cesse croissante avec les utilisateurs, expliquant la méthodologie de LG pour
utilisant l’aspirateur robot de LG comme exemple. Il a conclu en soulignant l’importance d’un écosystème ouvert d’IA et expliquant le système d’exploitation WebOS intuitif de LG. La conférence a vu également la participation d’experts mondiaux de l’IA, dont le Dr Andrew Ng, chercheur renommé; Matthew Perry, président de la Open Connectivity Foundation; Peter Kürpick, directeur technique de la société de technologie de cartographie HERE; et Kong Kyoung-chul, PDG de la start-up
d’électronique grand public et de robots équipés des dernières technologies d’IA dans les zones LG ThinQ sur le stand LG de l’IFA 2018. Pour rappel, la marque LG a été créée en 1998. La société est un leader mondial en électronique, en information et en produits de communication. Elle compte plus de 117 centres d’affaires répartis dans le monde entier et des revenus annuels internationaux de plus de 49 milliards de dollars US. LG Electronics Maroc est composée
le développement de la technologie IA de base: Tout d’abord les algorithmes de reconnaissance vocale, de reconnaissance d’image, de reconnaissance biométrique et d’apprentissage en profondeur ; Deuxièmement, les avantages d’une connectivité transparente offerte par le portefeuille de produits diversifié de LG, qui permet d’éliminer les contraintes traditionnelles d’espace et de temps; et troisièmement, le potentiel infini offert par une connectivité accrue, en
de robotique portable SG Robotics. Ces conférenciers invités ont uniformément soutenu la vision de LG pour l’avenir de l’IA. Jens Heithecker, vice-président exécutif du groupe Messe Berlin et directeur exécutif de l’IFA, a salué le discours d’ouverture: Je crois que les participants partagent la vision de LG en matière de technologie basée sur une philosophie centrée sur l’utilisateur et espèrent que les visiteurs auront la possibilité de visiter le stand de LG. » LG présentera sa vaste gamme
de trois divisions opérationnelles : électroménagers (HA), Divertissement pour la maison (HE) et Climatisation. La société a installé son siège social au Quartier d’affaires de Sidi Maarouf à Casablanca. LG Electronics Maroc s’efforce d’offrir des produits primés et reconnus pour leur alliance entre style et technologie. Ces produits novateurs comprennent des Climatiseurs, des téléviseurs à écran plat et des appareils électroménagers. Pour en savoir plus, veuillez visiter le www.lg.com/ma
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N° 39 Septembre 2018 13 INDUSTRIE DU MAROC
ACTU
Immobilier
LinkCity le nouveau visage de Bouygues Construction au Maroc Linkcity, filiale de Bouygues Construction, lance un nouveau programme immobilier baptisé BO52, qui prévoit plus de 140 unités dont appartements, bureaux et commerces, d’ici 2020.
L
inkcity, la nouvelle vitrine du groupe Bouygues Construction enclenche son compteur avec le démarrage d’un projet de grande envergure. En témoigne le nouveau projet immobilier BO52 occupera plus de 3.000 m² à Casa Anfa. Plus d’une centaine d’appartements prendront forme d’ici 2 ans et demi. La construction commencera en janvier 2019 pour pouvoir respecter les délais de livraison prévus pour la fin de 2020. Ainsi, Bouygues Construction poursuit son élan au Maroc en implantant sa filiale de développement immobilier Linkcity Maroc .En effet chez Linkcity, tout l’enjeu consiste à tisser un lien entre les acteurs (investisseurs, aménageurs, architectes, bureaux d’études…). De plus, il faut dire que Linkcity incorpore 14 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
à sa démarche l’action de veiller à la satisfaction et au bien être des usagers en tant qu’opérateur urbain. Ses projets prennent toujours en considération le bien-être et la qualité de vie. La mixité des programmations et leur intégration à l’environnement urbain forment le « fil rouge de leurs actions ». De ce fait, la vision du groupe à long terme est de contribuer à donner ou redonner vie à des territoires et les rendre plus désirables et durables. En ce qui concerne la création des bâtiments ou de quartiers, Linkcity se projette sur plusieurs décennies, prenant en considération le vecteur temps .Il est aussi important de stipuler que leurs projets répondent de manière adaptée aux standards environnementaux, internationaux les plus exigeants.
En sommes, le groupe Bouygues Construction réaffirme, à travers Linkcity, son prestige en termes de qualité de construction et de projet innovant auprès du Maroc. Il va sans dire que les attentes sont au rendez-vous, en termes de deadline et surtout l’aspect novateur. Pour rappel, Bouygues Construction Maroc a commencé en 1978, lorsque Bouygues réalise son premier chantier sur le territoire : le port de Tan Tan, puis en 1987, la Mosquée Hassan II à Casablanca. Le Groupe crée ainsi en 1991 sa filiale marocaine de construction Bymaro qui enchaîne les projets d’envergure dont le Port de Tanger Med ainsi que des hôtels de grand luxe, le Royal Mansour à Marrakech et le Sofitel Luxury Mogador Golf & Spa à Essaouira.
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N° 39 Septembre 2018 15 INDUSTRIE DU MAROC
ACTU
Automobile
Renault Trucks affiche ses ambitions pour le marché marocain Le Président de Renault Trucks, Bruno Blin, s’est rendu à Casablanca pour rencontrer les équipes de l’importateur local Bamy Trucks, la direction du groupe GBH et des clients et prospects de la marque au Maroc.
C
ette rencontre s’inscrit dans le cadre des visites régulières des équipes de management de Renault Trucks sur le terrain, le marché marocain étant une priorité pour Renault Trucks. En effet, la marque a lourdement investi dans la formation des équipes techniques et commerciales de Bamy Trucks et la refonte de l’offre afin de proposer les solutions les plus adaptées et innovantes en termes de produits et de services. À cette occasion, le Vice-Président Renault Trucks pour l’Afrique, Cyril Barillé a avancé : « C’est un marché mature aux clients très exigeants. Nous offrons beaucoup plus que des camions robustes, fiables et modernes, spécialement adaptés au marché marocain. Nous nous engageons à augmenter la rentabilité de leur activité et à leur faciliter la vie, afin qu’ils puissent se concentrer sur leur cœur de métier.
16 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Notre offre comprend des contrats de service, la formation des conducteurs, des solutions de financement et des études de coût total d’exploitation pour optimiser la rentabilité de leurs opérations. Notre offre produits et services allie performance et efficacité pour un rapport qualité/prix parmi les meilleurs du marché». Désormais le moteur 13L avec un « Pack Fuel Eco » est un standard pour les gammes T et C. Quant à la gamme K, en 2018 Renault Trucks a introduit au Maroc sa version K Xtrem en boîte robotiséeOptidriver, dont la configuration 8x4 est une référence de robustesse. De plus, le groupe GBH prévoit l’extension du réseau Renault Trucks au Maroc avec un projet de nouveaux sites à Tanger et Agadir à l’horizon 2019, faisant de la proximité client une priorité de la marque. Pour rappel, Renault Trucks
fournit aux professionnels du transport une gamme de véhicules (de 2,8 à 120 t) et de services adaptés aux métiers de la distribution, de la construction et de la longue distance. Les camions Renault Trucks, robustes, fiables, à la consommation de carburant maîtrisée procurent une productivité accrue et des coûts d’exploitation réduits. Renault Trucks distribue et entretient ses véhicules à travers un réseau de plus de 1 500 points de service dans le monde. La conception et l’assemblage des camions Renault Trucks, ainsi que la production de l’essentiel des composants sont réalisés en France. Aussi, Renault Trucks fait partie du groupe Volvo, un des principaux constructeurs mondiaux de camions, autocars et autobus, engins de construction et de moteurs industriels et marins. Le groupe fournit également des solutions complètes de financement et de service www.industries.ma
+13 Intervenants
+300 Participants
+30 Médias
+3 Pays
ORGANISE
Le 18 octobre 2018
LA 2e ÉDITION DES MATINÉES DE L‘INDUSTRIE AUTOUR DE : INDUSTRIE DU FUTUR INDUSTRIE 4.0
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N° 39 Septembre 2018 17 INDUSTRIE DU MAROC
18 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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ACTU
Tourisme
Une hausse considérable des flux de visiteurs Un total de 7 millions de touristes ont visité le Maroc durant les sept premiers mois de l’année 2018, en progression de 7% par rapport à la même période un an plus tôt, selon l’Observatoire du tourisme.
L
e tourisme, l’un des leviers important de l’économie Marocaine, enregistre des chiffres satisfaisants. En effet, le nombre des touristes étrangers (TES) a progressé de 15%, alors que les arrivées des marocains résidants à l’étranger (MRE) ont diminué de 1%, indique l’Observatoire qui vient de publier ses statistiques sur le tourisme marocain pour le mois de juillet 2018. Cette hausse a concerné les principaux marchés émetteurs, en particulier l’Italie (14%), l’Allemagne (9%), la France (6%) et le Royaume-Uni (5%).Concernant www.industries.ma
les nuitées totales enregistrées dans les établissements d’hébergement touristique classés, elles ont connu une hausse de 10% à fin juillet 2018 (+13% pour les touristes non-résidents et +2% pour les résidents). Les deux pôles touristiques Marrakech et Agadir ont généré, à eux seuls, 60% des nuitées totales à fin juillet, relève l’Observatoire qui note que ces deux villes ont connu une augmentation de 12% et 10%, respectivement. Par ailleurs, les autres destinations ont également affiché des bonnes
performances, en particulier Fès, Rabat et Tanger avec des hausses de 19%, 13% et 9% respectivement. De même, les recettes générées par l’activité touristique des non-résidents au Maroc se sont élevées à 38,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet, contre 35 (MMDH) en 2017, soit une hausse de 9,4%. Pendant le mois de juillet, le nombre d’arrivées des touristes aux postes frontières a enregistré une baisse de 2% par rapport au même mois de 2017 (+4% pour les TES et -4% pour les MRE), ajoute l’Observatoire. N° 39 Septembre 2018 19 INDUSTRIE DU MAROC
dossi er
DOSSIER
Emploi et formation au Maroc : je t’aime, moi non plus ! Par Sarah MAACHE et Asmae BOUKHEMS
Avec 117 000 postes créés entre le second trimestre 2017 et celui de 2018 au Maroc, le taux de chômage a connu un léger ralentissement, passant de 10,5 % au premier trimestre de l’année en cours à 9,1% ce 2ème trimestre. Derrière cette légère embellie, se cache un mal plus substantiel et qui est la non-adéquation entre la formation et le profil de l’emploi. Tour d’horizon du marché de l’emploi au Maroc et des différentes formations.
C
ontexte général : le secteur des « services », principal pourvoyeur d’emplois au Maroc Selon la note d’information du Haut Commissariat au Plan, le chômage a connu un léger ralentissement avec une baisse de 21.000 personnes, 13.000 en milieu urbain et 8.000 en milieu rural, le nombre de chômeurs est passé de 1.124.000 à 1.103.000 personnes entre le 2ème trimestre de 2017 et la même période de 2018. Le taux de chômage est ainsi passé de 9,3% à 9,1% au niveau national, de 14% à 13,7% en milieu urbain et de 3,2% à 3% en milieu rural. Les femmes restent les plus touchées par le chômage, avec 11,1% contre 8% parmi les hommes).
L’emploi par secteur révèle que celui des « services » est le principal pourvoyeur d’emplois au cours des dix dernières années avec une moyenne annuelle de 100.000 postes durant la période 2008-2012 et de 40.000 durant la période 2013-2017, a enregistré une création nette de 53.000 postes cette année. Le secteur de « l’industrie y compris l’artisanat » a, avec une hausse de 1,2% du volume d’emploi du secteur, créé 15.000 postes d’emploi (10.000 en milieu urbain et 5.000
20 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
en milieu rural), contre une perte de 44.000 postes l’année dernière. Le secteur de l’ « agriculture forêt et pêche », quant à lui, a créé 24.000 emplois. Le secteur de l’ « industrie y compris l’artisanat » a créé, quant à lui, 21.000 emplois, 16.000 en milieu urbain et 5.000 en milieu rural (un accroissement de 1,7%), contre une création annuelle moyenne de 16.000 postes au cours des trois dernières années. Ces nouveaux postes ont été créés principalement par la branche des « Industries alimentaires et de boissons ». De son côté, le secteur des BTP a créé, entre le 2ème trimestre de 2017 et la même période de 2018, 19.000 postes d’emploi au niveau national, 11.000 en milieu urbain et 8.000 en milieu rural. Par région, cinq régions du Royaume abritent 72,5% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus sur le territoire national. La région de CasablancaSettat vient en première position avec 22,7% d’actifs, suivie de MarrakechSafi (14%), Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,3%) et Fès-Meknès (11,2%). Alors que les trois quarts des chômeurs (74,1%) sont concentrés dans cinq régions du Royaume; Casablanca-Settat vient
en première position avec 24% de chômeurs, suivie de Rabat-SaléKénitra (16,3%), Fès-Meknès (11,5%), Marrakech-Safi (11,3%) et l’Oriental (11,2%). Au delà des chiffres de l’employabilité au Maroc, un autre grand défi structurel se dresse. Il s’agit de la nonadéquation entre la formation et l’emploi. De plus en plus de diplômés trouvent des difficultés à s’insérer dans le marché de l’emploi ou acceptent un emploi dont les exigences en qualification ne correspondent pas à leur niveau de formation et de leur côté les entreprises accusent un manque de profils adaptés. De plus, il persiste un décalage entre une catégorie de la jeunesse qui sort du système sans diplôme ou qualification et une autre, surdiplômée. Aussi au Maroc, la situation de non adéquation par groupes de diplômes démontre que le groupe de diplômes le plus en déclassement par rapport aux professions exercées est celui des techniciens spécialisés avec un taux de déclassement de 55,8%, s’en suit En troisième position, il y a le groupe des diplômés des études universitaires générales (DEUG) avec un taux de déclassement de 49,5%.
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dossi er
Urbain
National
Emploi rémunéré
Emploi non rémunéré
117000
-24000
141000 42000
-23000
65000
75000
-1000
76000
Rural
Emploi total
sOURCE:HCp
ﺃﻭﻝ ﺟﺮﻳﺪﺓ ﺇﻟﻜﺘﺮﻭﻧﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﻐﺮﺏ ﺗُﻋﻨﻰ ﺑﻤﻮﺍﺿﻴﻊ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﻭﺍﻻﺳﺘﺜﻤﺎﺭ ﻭﺍﻻﺑﺘﻜﺎﺭ ﻧﺎﻃﻘﺔ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ ﺍﻟﻌﺮﺑﻴﺔ www.industries.ma
N° 39 Septembre 2018 21 INDUSTRIE DU MAROC
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Industries y compris l'artisanat Urbain
Bâtiments et travaux publics Rural
50000 4000
6000
26000
-9000
-3000
-6000
Agriculture forêt et pêche
Les deux diplômes de spécialisation et de qualification professionnelle sont en huitième et neuvième position avec respectivement 17,7% et 15,2% comme taux de déclassement.
46000
Les titulaires du diplôme du secondaire collégial viennent en septième position
avec 21,0% de déclassement.
32000
troisième cycle, à savoir DEA/DES/ Master, viennent en sixième position avec 22,7% de déclassement et 77,3% d’adéquation.
43000
32000
11000
En quatrième position se positionne le brevet de technicien supérieur (BTS) et du certificat des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) avec 39,0%. Ensuite viennent les titulaires de licences avec 35,9% de diplômés en déclassement. Les diplômes du
Services
National
sOURCE:HCp
Juste après, se trouvent les diplômes d’ingénieur et de cadre supérieur avec 10,1%. Enfin, le diplôme de doctorat est
le moins sujet au déclassement avec un taux de 5,9, et ce selon le dernier rapport du HCP sur l’adéquation entre formation
25.5
et emploi au Maroc.
25.7
18.5 14.7 15.1
15.7 15.6 9.4 4.1
Urbain
18.3
10.7 10.5
8.9
3.5
Rural
Masculin
Féminin
Jeunes âgés de 15 à 24 ans
Diplômés
National
sOURCE:HCp 22 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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P
lan d’action : 6 mesures chocs en faveur de l’employabilité nationale Face au fléau de chômage qui sévit Maroc, le gouvernement a entamé une série de mesures, dictées par une vision royal en faveur de la jeunesse marocaine. Ainsi, dans son dernier discours prononcé ce lundi 20 août 2018 à l’occasion de la révolution du roi et du peuple, le Roi Mohammed VI a évoqué cette question d’importance nationale : « En effet, il est inconcevable qu’un jeune sur quatre soit au chômage en dépit du niveau de croissance économique atteint globalement par le Maroc. » Dans ce cadre, Sa Majesté le Roi que Dieu L’assiste a également manifesté l’engagement pris par le gouvernement et les acteurs concernés à adopter six mesures en vue de l’atteinte des objectifs suivants : «- Premièrement : entreprendre une refonte globale des mécanismes et des programmes d’appui public à l’emploi des jeunes, pour les rendre plus efficaces et adaptés aux attentes des jeunes. Ce travail de remaniement doit se faire selon le modèle que j’ai préconisé dans le discours du Trône, à propos des programmes de protection sociale. «- Deuxièmement : donner la priorité aux spécialités qui permettent de trouver un emploi et instaurer un système efficace d’orientation précoce au niveau de la deuxième ou de la troisième année précédant le baccalauréat. Son rôle est d’aider les élèves, en fonction de leurs aptitudes et de leurs inclinations, à faire l’un ou l’autre des deux choix: s’engager dans une filière universitaire ou une formation professionnelle. «- Troisièmement : revoir en profondeur les spécialités de la Formation professionnelle pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises et du secteur public, et qu’elles soient en phase avec les transformations que connaissent les secteurs industriel et professionnel. Ainsi, les lauréats auront plus de chance de s’intégrer professionnellement. «- Quatrièmement: www.industries.ma
Mettre en place des mécanismes pratiques pour améliorer qualitativement les dispositifs incitant les jeunes à créer de petites et moyennes entreprises dans leurs domaines de spécialité et pour appuyer les initiatives d’auto-emploi et de création d’entreprises sociales. «- Cinquièmement: instaurer de nouveaux mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel, en assurant au potentiel humain que recèle le premier une formation adaptée et incitative et une couverture sociale et en appuyant ses projets d’auto-emploi ou de création d’entreprise. «- Sixièmement: mettre en place, au niveau de chaque établissement, un programme obligatoire étalé sur une période de trois à six mois, visant la mise à niveau des étudiants et des stagiaires en langues étrangères; favoriser une intégration linguistique accrue à tous les niveaux d’études, plus particulièrement dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques.
Il apparait clair qu’une volonté Royale se dessine pour l’amélioration de la situation de la jeunesse marocaine. Celle-ci est appuyée par la vision du gouvernement et du chef de l’Etat, Saad-Eddine El Othmani qui a récemment abordé la question. Ainsi, El Othmani a déroulé le programme exécutif qui comprend des mesures pratiques basées sur le soutien destiné à la création de nouveaux emplois, le maintien d’emplois existants, une meilleure formation des lauréats pour l’accès au marché d’emploi ainsi que l’amélioration des conditions de travail et des relations d’emploi. Il a également rappelé que parmi les mesures incitatives prévues par ledit plan national figurent surtout le rapprochement de la distance entre les demandeurs d’emploi et les opportunités d’intégration professionnelles, l’incitation des entreprises à l’insertion et leur appui dans le processus de l’emploi, ainsi que l’accompagnement et le soutien des porteurs de projet d’entreprise.
Par ailleurs, le Ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle a mis en place des programmes actifs pour la promotion de l’emploi. Aussi pour l’amélioration de l’employabilité, le Programme TAEHIL a été ouvert aux diplômés titulaires au minimum du baccalauréat et aux lauréats de la formation professionnelle. Celuici vise à améliorer l’employabilité des demandeurs d’emploi, en leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles pour occuper des postes d’emploi dûment identifiés ou potentiels dans des entreprises du secteur privé ou dans des ONG et coopératives. Il est organisé en 3 types de formation : Une Formation Contractualisée pour l’Emploi (FCE) ou Formation à la Carte; Une Formation Qualifiante ou de Reconversion (FQR) ; Une Formation d’appui aux Secteurs Emergents (FSE). Dans la même lignée, Le Programme National d’Appui à la Création d’Entreprises « Moukawalati » vise de d’une part l’appui des porteurs « de projet de création d’entreprises, et d’autre part à assurer la pérennité progressive du tissu économique régional, à travers un dispositif de suivi des entreprises créées au cours de la période critique de démarrage. Des avantages sont mis en place dans le cadre de ce programme, à savoir : 1) l’accompagnement pré et post création, des jeunes porteurs de projets 2) la prise en charge par l’Etat des frais d’accompagnement à hauteur de10.000 DH par projet 3) la garantie à hauteur de 85% du crédit bancaire et 4) une avance sans intérêts représentant 10% de l’investissement et dans la limite de 15.000 DH remboursable sur six ans dont trois de grâce. Le troisième programme mis en place est le Programme « Idmaj », visant d’une part, à accroître l’employabilité des demandeurs d’emploi, diplômés par l’acquisition de compétences professionnelles nouvelles, notamment à travers une première expérience en entreprise et d’autre part, à développer les ressources humaines de l’entreprise et améliorer son encadrement.
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es stratégies sectorielles créatrices d’emplois et des secteurs industriels porteurs Les stratégies sectorielles ont été établies comme un réel moteur de développement économique du pays, créant de la valeur ajoutée et de l’emploi. Ainsi, dès l’année 2005, ces stratégies sectorielles ont vu le jour, avec le Plan Émergence qui a mis l’accent sur sept secteurs exportateurs (automobile, aéronautique, offshoring, électronique, transformation des produits de la mer, agroalimentaire, textile et cuir) puis le Plan d’accélération industrielle pour la période 2014-2020 visant à créer des écosystèmes intégrés.
D’autres plans sont venus se greffer à la stratégie d’industrialisation du pays, à l’instar du Plan Maroc vert qui a été lancé en 2008 avec pour objectif d’ériger le secteur agricole en véritable levier du développement socio-économique au Maroc. Ou encore la Stratégie énergétique 2030, reposant sur une
vision prospective dont l’objectif est de garantir la sécurité énergétique du pays à travers la diversification des sources d‘énergie nationales, par le recours à des énergies alternatives. Sans oublier la stratégie Halieutis pour la pêche maritime, la Vision 2020 du Tourisme. S’agissant des objectifs en termes de création d’emplois, l’une des stratégies phares est le Plan d’Accélération Industrielle. En effet, celui-ci s’est assigné des objectifs ambitieux à l’horizon 2020 à savoir la création d’un demi-million d’emplois, pour moitié provenant des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové et l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23%. Dans le cadre de ce plan, des secteurs porteurssesontorganisésenécosystèmes permettant une collaboration entre les leaders industriels et les PME pour faire
de l’industrie un pourvoyeur d’emplois majeur, notamment pour les jeunes, et à l’inscrire dans un cercle vertueux. Ainsi, des secteurs porteurs comme l’automobile qui a contribué à la création d’emplois industriels à hauteur de 29% et a enregistré la plus forte création d’emplois entre 2014 et 2017 avec 83.845 nouveaux postes, soit plus de 93% de l’objectif fixé à l’horizon 2020. Ce secteur a également réussi à arriver à une intégration locale dépassant les 50% et qui sera portée à 65% en 2019, puis à 85% en 2023, avec l’activité du constructeur automobile PSA. Le ministre a lui-même confirmé cette tendance ascendante: « Nous allons largement dépasser les 100 MMDH de chiffre d’affaires à l’export prévus à l’horizon 2020, mais je vais prendre un nouveau pari et hausser la barre à 200 MMDH à l’export avec un million de véhicules en 2025 ».
source . ministère de l’industrie de l‘investissement , du commerce et de l‘économie numérique
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Aéronautique
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u côté de l’automobile, d’autres secteurs industriels réalisent une belle embellie à l’image de l’aéronautique. En effet, le Maroc est en train de devenir une destination prisée des investisseurs aéronautiques de par le monde. En témoigne l’implantation du géant Bombardier qui constitue aujourd’hui une nouvelle locomotive de développement du secteur, mais aussi d’autres grands noms du secteur à l’instar de Eads, Boeing, Safran et autres. À l’origine de ce succès, les objectifs prévus pour ce secteur dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle. Celui-ci assigne aux écosystèmes industriels du secteur aéronautique de permettre, d’ici 2020 la création de 23 000 emplois, porter le chiffre d’affaires à l’export à 16 milliards de dirhams, hisser le taux d’intégration local à 35% et attirer plus de 100 nouveaux acteurs. Aujourd’hui, ce secteur enregistre une croissance à deux chiffres avec une progression de 20% en 2017, mais également un taux d’intégration de
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29% à fin 2017 et 8000 emplois créés dont 6000 emplois directs. Pour arriver à ces réalisations, ce secteur a également fortement misé sur le volet formation. Ainsi, l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), piloté par le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) propose une formation en rapport avec
les écosystèmes EWIS (systèmes de câblages électriques), mais a également développé un partenariat avec l’Institut spécialisé des métiers de l’aéronautique et la logistique aéroportuaire (ISMALA) qui dépend de l’OFPPT (Office de formation professionnelle) pour des formations en faveur de l’écosystème maintenance, réparation et révision.
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nous dépasserons les objectifs fixés car la croissance sera portée fortement par la croissance organique et par les nouveaux investisseurs. Concernant les emplois, la croissance n’est pas linéaire, et nous devons accueillir davantage d’investisseurs et surtout accompagner les besoins en formation sur de nouveaux métiers non encore couverts.
Karim Cheikh, Président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS)
« En matière de formation, nous avons récemment signé un partenariat avec l’OFPPT qui permettra de créer une forte synergie entre l’IMA et L’ISMALA. »
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DM : Dans quel contexte évolue le secteur aéronautique marocain actuellement? Karim Cheikh : Le secteur aéronautique marocain continue sa croissance pour atteindre 20% au cours de la dernière année. Cette progression s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, une conjoncture internationale favorable dans le marché aéronautique ou les carnets de commandes ne cessent de se remplir et la demande moyen long-terme en nombre d’avions dans le monde reste importante.Les grands constructeurs aéronautiques exigent de leurs fournisseurs une meilleure compétitivité par une réduction des coûts et une augmentation des cadences de production. Ainsi, le Maroc se présente comme une solution Best-Cost compétitive avec une vision long-terme. En effet, les taux horaires marocains sont correctement positionnés avec le même niveau de qualité et de délais que nos partenaires européens. De plus, les infrastructures en place, la formation www.industries.ma
adaptée, l’accompagnement de l’Etat, font que le Maroc est la base idéale pour l’implantation des acteurs de l’aéronautique. Le secteur aéronautique marocain évolue aussi dans un contexte de continuité. À travers les mesures du Plan d’accélération Industrielle, le Maroc vise à atteindre des objectifs encore plus élevés, notamment, au niveau de la formation, de la supply chain et des aspects règlementaires. Certains des objectifs ont même été revus à la hausse. Nous citerons par exemple le taux d’intégration local dont l’objectif est passé à 42% au lieu de 35%. IDM : Le secteur aéronautique marocain vise à franchir la barre de 26 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et créer 23.000 nouveaux emplois en 2020. Est-ce que vous pensez que cet objectif est atteignable? Karim Cheikh : Le chiffre d’affaires est atteignable par le prévisionnel des entreprises à horizon 5 ans, est
IDM : Quelles sont les mesures mises en place par le GIMAS (en termes de formation, de financement..) pour concrétiser cette ambition? Karim Cheikh : Les mesures sont élaborées spécifiquement pour chacun des écosystèmes : Assemblage, EWIS – Electric WiringInterconnectedSystems, MRO – Maintenance RepairOverhaul et Ingénierie, et s’articulent sur les 4 chantiers transverses : Formation, Supply Chain, Facilitation et Communication. Les mesures se croisent pour répondre à des besoins spécifiques en infrastructures, formation, financement et évolution réglementaire, etc. La formation est un levier fondamental du secteur aéronautique. À ce niveau, la création de l’IMA, l’institut des métiers de l’aéronautique en 2011 a permis d’accroître l’attractivité du Maroc auprès des investisseurs. Le GIMAS continuera sur cette lancée. En effet, nous avons récemment signé un partenariat avec l’OFPPT qui permettra de créer une forte synergie entre l’IMA et L’ISMALA (Institut spécialisé des métiers de l’aéronautique et la logistique aéroportuaire. L’objectif est d’assurer une complémentarité entre les 2 instituts et de couvrir des besoins plus spécifiques notamment, en MRO, écosystème à très fort potentiel. IDM : Quelle est la feuille de route du GIMAS pour l’année 2019 ? Karim Cheikh : Le Gimas continuera, plus que jamais, à accompagner ses membres au quotidien et à œuvrer sur les chantiers du PAI avec le Ministère de l’Industrie. L’année 2019 sera axée, entre autres actions, sur le développement de la Supply Chain, de la formation avec une accélération dans la formation MRO, le Middle Management et l’ingénierie. Concernant la Supply Chain, en partenariat avec Maroc PME, nous entamons un chantier structurant qui amènera la performance industrielle dans nos entreprises, structurées en grappe avec les donneurs d’ordre, à des niveaux d’excellence encore plus avancés, à l’instar de ce qui se fait en Europe. N° 39 Septembre 2018 27 INDUSTRIE DU MAROC
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Ingénierie
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rop d’information tue l’information, c’est bien connu et c’est un précepte impératif dont il faut tenir compte lorsqu’il s’agit de se créer des tableaux de bord destinés à prendre des décisions. Quelles données choisir, comment les collecter de manière qualitative ? On en revient au même problème que celui de la qualité de la presse : quel prix à la qualité de l’information? Quelles sources, expertises et expériences permettent de donner les meilleurs indicateurs? Quel prix est-on prêt à y mettre pour être certains de gagner en qualité et du coup en efficacité? La Business Intelligence (informatique décisionnelle) est désormais un outil incontournable dans toutes les entreprises marocaines, quels que soient leurs tailles ou leurs secteurs. Cela dit, la mise en place de la BI n’est pas sans complexités. Ce projet transformateur pour l’entreprise demande une attention particulière et une gestion de projet bien ficelée pour éviter des erreurs coûteuses en temps et en argent. Le Consultant Business Intelligence (BI), ou informatique décisionnelle en français, est l’informatique destinée aux décideurs et dirigeants d’entreprise. Le consultant en business intelligence a ainsi pour rôle de fournir aux décideurs des indicateurs pertinents pour les aider à piloter leurs activités. Le consultant en business intelligence est métier stratégique, en raison de la nécessité d’être en veille permanente, ainsi que des enjeux concurrentiels très forts.
données (Datawarehouse) et traiter les informations pour produire des rapports lisibles pour les décideurs : reporting divers génériques ou spécifiques par type de public, fonction, départements, métier… -Déterminer les spécificités techniques -Intervenir dans toutes les phases du cycle de vie des projets décisionnels: analyse des besoins, architecture, modélisation, développement applicatif et formation. -Participer à la modélisation d’un Datawarehouse -Réaliser, maintenir et tester en autonomie les développements de couche sémantique ou reporting. -Administrer une plateforme de diffusion -Accompagner le client dans la réalisation du projet. -Compétences techniques Le consultant en business intelligence doit, par ailleurs, posséder une double compétence, technique et fonctionnelle. -Une connaissance du métier des différents interlocuteurs, -Maîtrise de la récupération des informations dans différents systèmes informatiques hétérogènes et la restitution d’information aux utilisateurs
en paramétrant différents outils spécialisés. -Savoir gérer les phases de conduite de changement, pour faire accepter aux utilisateurs ces nouveaux systèmes et tableaux de bords. -Une connaissance des outils de base de données de Microsoft (SQL Server, Reporting Services, Analysis Services). -Une maîtrise certains autres outils décisionnels (Business Objects, Coqnos, Hypérion, SAS). -Une connaissance pointue des systèmes de gestion de base de données (SGDB) -Le consultant en business intelligence doit, d’autre part, être à l’aise avec l’environnement graphique Windows. Qualités personnelles De nombreuses qualités doivent venir compléter et mettre en valeur des aptitudes techniques avérée (Polyvalence, Rigueur, Esprit de synthèse, Capacités d’analyse, Autonomie, Maîtrise de l’anglais très souhaitée, Qualités relationnelles, Capacités de vulgarisation, Goût pour les nouvelles technologies).
Missions principales Les entreprises, aujourd’hui, évoluent dans un contexte de surinformation où la désinformation peut coûter cher à la vie et la pérennité des sociétés. Le consultant en business intelligence est ce spécialiste qui a en charge de gérer cette abondance d’information, en mettant en place un système de tableaux de bords synthétiques, adaptés à chaque décideur. Les missions du consultant en business intelligence consistent à : -Analyser les besoins fonctionnels -Localiser les données de production -Extraire les données d’un entrepôt de 28 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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Les métiers porteurs dans la DATA Big Data Architect : Expert des infrastructures informatiques permettant le stockage la manipulation et la restitution des « mégadonnées », il conçoit et administre des data centers, en hybride ou dans le coud sur des plateformes comme Amazon web services ou Micro-soft Azure. Il travaille en amont dans la chaine de traitement de la donnée et est le pilier de tout projet Big Data. Data Scientist : Au cœur des projets Dta, il s’appuie sur ses compétances techniques et scientifiques avancées contextualisées par des connaissances métier indisponsables. Ilélabore des algorithmes complexes utilise des outils mathématiques statistiques et du marché (SAP, Python, etc) par extraire, analyser et transformer des données (massives ou non) rn info, en information pour répondre à un besoin métier. Data Consultant : Interagissant avec les divers acteurs de la chaine des projets Data du Big Data, Architect au CDO, il aide les entreprises à définir et à implémenter leur startégies Data, sa connaissance générale des outils du marché, sa créativité et sa compréhension des enjeux métier lui permettent de leur proposer des solutions innovantes. Data Protection Officer : Nouvel interlocuteur de la CNIl, le délégué à la protection des données a pour mission d’assister le responsable du traitement des données afin de veiller au respect du règlement général sur la protection des données (RGPD).Il doit recueillir les informations visant à connaitre les opérations de traitement et apprécier leur conformité au cadre légal informer, conseiller et émettre des recomandations à chaque étape du processus de collecte et d’analyse des données. Il n’est pas obligatoirement un employé du responsable du traitement. Chief Data Officer : Manager de haut niveau expérimenté rattaché à la Direction générale, il est
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responsable de toute la gouvernance des données et de leur valorisations, il est le garant des données, de leur agrégation et de leur exploitation pour réondre aux enjeux décisionnels de l’entreprise. BIG DATA ENGINEER : De concert avec le Big Data Architect, il conçoit, construit et assure la maintenance des architectures de données massives. Avec de bonnes connaissances sur les environnements Big Data (Cloudera, Hortonworks, etc.) et sur les langages de manipulation des données Python, Java, Scala, etc.), ce programmeur implémente les algorithmes du Data Scientist et travaille sur des modèles de données complexes (bases de données NoSQL, orientées graphes, etc.) et sur des volumétries importantes. Data Analyst Plutôt en fin de chaîne des projets Data et avec l’appui du Data Scientist sur les dimensions technico-scientifiques, il se concentre sur l’exploration et l’exploitation des données métier, Coding Skills dont il extrait des KPI pertinents. Il peut ainsi vulgariser et restituer les résultats aux décideurs, notamment avec des Data Visualisations. DATAVIZ EXPERT
C’est un expert de la mise en valeur graphique des données : il permet aux décideurs et managers d’avoir une vue claire et synthétique de l’information, en l’organisant et en la hiérarchisant. Pouvant s’appuyer sur des techniques de « storytelling », il raconte une histoire à partir des indicateurs et KPI identifiés par le Data Analyst et élaborera ses « DataViz » avec des outils comme Tableau Software, PowerBI, QlikView, Spotfire ou enocre D3.js. CYBER SECURITY EXPERT Ses connaissances approfondies des référentiels de sécurité, réglementations, produits et systèmes lui permettent de traiter toutes les problématiques relatives à la sûreté et à la fiabilité des données. Il traque les points faibles du système d’information (SI) et assure l’interface avec les diverses parties prenantes (responsables métier, utilisateurs du SI, instances de régulation, prestataires, etc.). CHIEF TECHNOLOGY OFFICER Manager de haut niveau expérimenté rattaché à la Direction Générale, il est en charge des outils et des solutions technologiques innovantes, dont il est l’instigateur au sein de l’entreprise. Il pilote leur conception, leur mise en œuvre et les fait évoluer. N° 39 Septembre 2018 29 INDUSTRIE DU MAROC
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Mouhsine LAKHDISSI: PhD. Eng.International Consultant, Digital Expert, Entrepreneur, Professor and Keynote Speaker
Nous assistons à un bouleversement du secteur de l’emploi.. Une vraie révolution du système et de l’écosystème de l’enseignement est nécessaire Les métiers d’ingénieurs ont été boulversés par l’avènement de l’ère des services et technologies, une mutation qui a changé aussi la cartographie des cursus d’enseignement supérieurs, et presque tous les écosytèmes. Dans cette interview, le spécialiste Docteur Mouhsine LAKHDISSI nous rapproche de manière fine et pertinente des réponses aux questions épineuses de la formation et emploi au Maroc, ainsi que des opportunités de développement national et régional offertes par les métiers émergeants du 21ème siècle. Propos recueillis par Asmae BOUKHEMS 30 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
DM : Commençons par votre spécialisation, comment évaluez-vous en termes de formation et création de l’emploi la performance du Maroc dans les métiers de services et technologies ? Mouhsine LAKHDISSI: La formation des ingénieurs et des spécialistes dans les domaines de la technologie et notamment celle du digital est à l’image des autres disciplines d’enseignement : Une base qui reste solide dans les sciences et les mathématiques ce qui permet aux lauréats marocains d’être compétitifs à l’international, mais couplée à des programmes, des structures et du personnel dépassé car la vision dans le domaine de l’enseignement et l’enseignement supérieure reste faible et la langue d’étude (le français) tire vers le bas. Je crois qu’une vraie révolution du système et de l’écosystème de l’enseignement est nécessaire pour accroître l’employabilité mais aussi construire les valeurs de citoyenneté, de service public et d’entrepreneuriat chez les jeunes. Le Maroc peut aujourd’hui se positionner en leader dans certains secteurs mais il a choisi la facilité de créer des emplois pour caser les jeunes désœuvrés à travers l’encouragement de l’offshoring à faible valeur ajoutée. IDM : Quels sont les principaux métiers émergent au Maroc à votre avis ? Mouhsine LAKHDISSI: Le Maroc obéit à la loi du marché et vois se transformer fondamentalement les métiers grâce ou à cause du digital. Des métiers sont en train de disparaître alors que d’autres se créent. Nous assistons à un bouleversement du secteur de l’emploi. Les jeunes fuient de plus en plus le fonctionnariat vers le privé et la logique de CDI est en train de céder sa place progressivement à des formes d’emploi plus libres mais plus vulnérables. On voit de plus en plus de jeunes travailler en freelance et dans des modes de travail remote (à distance) notamment dans des domaines comme le Digital, le design, l’art et le marketing. Parmi les nouveaux métiers crées par la transformation digitale, on note les métiers liés à la Data Science et à l’intelligence artificielle ainsi que ceux en relation avec le Bitcoin et la Blockchain. IDM : Comment expliquez-vous la récente vague d’immigration d’ingénieurs marocain vers l’étranger ? et que faut-il faire pour y remédier ? Mouhsine LAKHDISSI: La vague de
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dossi er migration des ingénieurs et cadres marocains vers d’autres cieux n’est pas nouvelle mais reste particulièrement agressive. Il est tout à fait naturel que des cadres cherchent à s’épanouir, améliorer leur situation et apprendre plus ailleurs sauf que cette récente vague implique des cadres déjà bien établis, des cadres qui sont rentrés il y a quelques années au Maroc et concerne même des startups qui ont -face aux blocages nationauxont préféré aller à des horizons plus cléments. Cette récente vague reflète également une insatisfaction plus accrue des cadres de ce qu’offre notre pays comme opportunités, services publics, égalité des chances et surtout vision d’avenir et programme sociétal. Cette migration est accompagnée souvent d’un sentiment de désespoir et de désarroi envers son pays ce qui la rend plus grave. Je crois qu’il faut commencer par éduquer et inculquer le sens de la citoyenneté et l’appartenance aux jeunes tout en renforçant l’initiative libre et l’environnement compétitif pour créer la valeur. Cela dit le problème n’est pas près de se résorber si nous ne passons pas à une vision pays partagée et assumée avec un système économique et sociale basé sur la confiance, la méritocratie, l’égalité des chances et l’encouragement des initiatives. IDM : Est-ce que l’ingénierie industrielle en termes de formations et compétences actuelles est corrélée avec le plan d’accélération industrielle? Mouhsine LAKHDISSI: Le plan d’accélération industrielle est un plan ambitieux pour développer le tissu industriel marocain. Un effort a été fourni pour certains secteurs comme l’automobile ou l’aéronautique avec des filières adaptés notamment au niveau de la formation professionnelle mais d’autres efforts sont à déployer notamment pour les problématiques et métiers de l’industrie 4.0. IDM : A quel point ont contribué et comment le peuvent plus les plateformes d’offshoring, comme les nearshores et technopark, à la régionalisation de la création d’emploi? Mouhsine LAKHDISSI: Les plateformes d’offshoring sont un prérequis pour développer des tissus économiques régionaux cohérents avec les stratégies
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pays et avec les nouveaux enjeux économiques. Leur contribution est claire dans certaines régions et doivent être renforcés par les mesures de régionalisation avancés et de déconcentration. IDM : Comment le Maroc peut saisir les opportunités offertes par les nouveaux métiers du siècle ne nécessitant que le savoir et compétence humaines (Big data, intelligence artificielle, ...) ? Mouhsine LAKHDISSI: Nous avons au Maroc un potentiel extraordinaire et une richesse fondamentale qui est notre jeunesse pleine d’élan et avide de savoir et d’opportunités. Il faudrait la préserver, l’orienter et lui faire atteindre son plein potentiel. Ces opportunités nécessitent un effort d’anticipation, d’orientation et de libération des initiatives tout en acceptant l’apprentissage par l’essai et l’échec. Saisir ces opportunités implique non seulement une stratégie, des actions concrètes envers les jeunes mais également une confiance envers eux pour leur ouvrir les portes pour accéder aux postes de responsabilités et donc plus globalement un changement de mindset et de culture. Nous ne pouvons pas attaquer les problématiques et les métiers du futur par les générations et les méthodes du passé.
IDM : Les craintes d’ordre morale visà-vis des nouvelles inventions vous semblent-elles de réels risques ? Mouhsine LAKHDISSI: Je crois que des risques réels existent que des réglementations et du contrôle sont nécessaire mais je suis également convaincu que l’humanité sait s’adapter aux changements et sait transformer les risques en opportunités. IDM : M. Mouhsine, la diversité de
votre carrière est marquée aussi par un fort engagement associatif, parleznous de cette expérience et de vos conseils aux ingénieurs marocains à propos Mouhsine LAKHDISSI: Je dois dire que le pays nous a tant donné. Que j’ai eu la chance de côtoyer des gens qui donnent et se donnent à fond sans rien attendre en retour. Je ne fais que perpétuer. Jean Jaurès disait « être fidèle au foyer des anciens ce n’est pas d’en conserver les cendres mais d’en transmettre la flamme ». Cette flamme associative et de service public ou civil est une preuve de la vivacité d’une communauté et d’une nation. Il faut dire en outre qu’on ne donne pas sans recevoir et que des fois un sourire sur la bouche d’un enfant ou un témoignage de satisfaction et de remerciement est une récompense inégalable. IDM : Sur votre profil Facebook, on constate une composante spirituelle centrale dans votre personnalité, que dites-vous de l’importance de la spiritualité pour les ingénieurs dans le monde d’aujourd’hui ? Mouhsine LAKHDISSI: Le monde d’aujourd’hui est difficile, stressant, changeant et des fois, effrayant. Nous avons la chance de vivre dans une période extraordinaire pour l’humanité. Mais cette ère est également caractérisée par une perte de repères. La spiritualité et la proximité avec Dieu nous permet de répondre à des questions fondamentales comme : Pourquoi nous sommes créés ? Quel est notre devenir après la mort? Quelles doivent être nos priorités et comment garder l’équilibre entre le personnel et le professionnel, le privé et le public, cette vie et la vie d’après. La spiritualité donne du sens à la vie et permet d’orienter ces efforts et de maintenir une relation d’harmonie avec les autres, la nature et le monde. Des valeurs de beauté, de bonté et d’amour sont nécessaire pour équilibrer notre existence et orienter notre action et cela peut se faite avec l’invocation de Dieu et l’amour pour Dieu, pour les prophètes et les gens vertueux. Je conseille fortement aux ingénieurs, cadres et entrepreneurs de développer leur spiritualité pour mieux s’épanouir dans l’équilibre et mieux faire face aux challenges de notre ère. N° 39 Septembre 2018 31 INDUSTRIE DU MAROC
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« Nous avons l’ambition de développer notre activité en Afrique, partager notre expertise, notre savoirfaire et contribuer au développement du capital humain africain.» Laila Bougdira, Directrice générale du cabinet Global Urbain
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DM :Pouvez-vous nous présenter votre cabinet et ses activités au Maroc ? Laila Bougdira :Global Urbain est un cabinet de formation, de conseil et d’assistance technique dans différents domaines. Récemment crée, Global Urbain s’est implanté dans la capitale économique du pays Casablanca. Notre principale vocation consiste à apporter aux organisations partenaires clients, toutes les expertises et le savoir-faire de nos équipes qualifiées. En effet, le développement urbain accéléré que connait le Maroc nécessite la mise en place de nouvelles méthodes de fonctionnement plus performante, moderne, professionnelle et durable. Notre cabinet peut accompagner ces structures pour le développement des compétences et outils nécessaires à la conduite de ces changements. Les valeurs de Global Urbain reposent sur quatre principes fondamentaux qui sont la Responsabilité, l’Intégrité, l’Esprit d’équipe et la Proximité avec nos partenaires client. IDM : Quelle est la cible de clientèle que vous visez d’accompagner et quellesera la valeur ajoutée à l’issu de votre intervention? Laila Bougdira :Global Urbain a élaboré une offre de formation et d’accompagnement au service des régions, des collectivités locales et des entreprises. Nos champs d’intervention sont divers et couvrent à titre d’exemples et sans être exhaustifs, les domaines de l‘urbanisme, le génie-civil, la gestion de projets, le management et l’accompagnement stratégique…. Nos programmes procurent dès le départ une valeur ajoutée différenciatrice permettant un saut unique au progrès.Aussi nos équipes se constituent de plusieurs consultants et formateurs tous munis d’une expérience riche et diversifiée au Maroc et à l’international, répondant aux besoins d’entités aussi bien publiques que privées.
Propos recueillis par Sarah MAACHE termes de : • Conseil en gestion urbaine,développement Communal, droit et règlement d’urbanisme, expertise immobilière, stratégie, organisation, ressources… • Formation sur mesure ou en inter-entreprises. • Assistance technique dans le domaine du génie civil. Notre but est d’être un acteur déterminant et un partenaire contribuant à la réussite du changement et des projets de développement au Maroc. IDM : Quelle est votre stratégie de développement à plus long terme ? Laila Bougdira : Le Maroc représente un modèle de développement économique, sociale et environnementale pour l’Afrique et veut œuvrer pour faire du développement socio-économique du continent l’un des axes majeurs de la coopération sino-africaine. Dans le cadre de cette coopération sud-sud, nous avons l’ambition de développer notre activité en Afrique, partager notre expertise, notre savoir-faire et contribuer au développement du capital humain africain.
IDM : En quoi consiste concrètement cet accompagnement ? Laila Bougdira :Le domaine d’activité de Global urbain offre une opportunité unique en répondant a trois attentes en 32 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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N° 39 Septembre 2018 33 INDUSTRIE DU MAROC
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La formation professionnelle
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a formation professionnelle : un chantier stratégique pour le renforcement de l’employabilité Sachant que la qualité reste au cœur du renforcement de l’employabilité, les organismes concernés se sont attelés à développer des plans de formation adaptés, à l’instar de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) qui a revu son plan en matière de formation afin d’être mieux adapté aux besoins futurs en matière de formation et d’emploi. Cette ambition s’articule autour d’un vaste chantier décliné en six axes à savoir le renforcement de l’offre de formation, l’amélioration de l’employabilité, l’amélioration continue de la qualité de la formation, le renforcement des partenariats et de la coopération internationale, le développement des prestations aux entreprises et la modernisation de la gestion interne et de la communication. Ainsi, cette stratégie vise l’augmentation de la capacité d’accueil à 592.000 places pédagogiques, avec la création de 24 nouveaux Etablissements de formation. Concernant le processus de formation à la création de TPE, 3000 porteurs de projets bénéficieront d’une formation et d’un accompagnement pour la création de 1200 entreprises. Aussi, la qualité de la formation étant une priorité et un gage de réussite, ce chantier ambitionne de poursuivre la certification des établissements de formation et des formateurs. Ainsi, 26 Etablissements seront présentés à la procédure de certification selon la nouvelle version de la norme ISO 9001.L’offre d’accompagnement en matière de formation sera également étalée aux entreprises et aux salariés. Ainsi, l’OFPPT déploiera une offre de formation continue adaptée et diversifiée, au profit de 280 000 bénéficiaires. Cette démarche s’inscrit dans le but d’améliorer l’assistance aux PME et PMI nationales par le biais des cours du soir notamment, avec pas moins de 16 800 bénéficiaires en 2018, soit +10% par rapport à l’exercice précédent. Par ailleurs, le plan d’action 2018 de l’OFPPT est également axé sur trois autres chantiers importants qui sont la réorganisation et la modernisation de la gestion interne, le renforcement des partenariats et de la coopération internationale et enfin la mise en œuvre d’une stratégie de communication intégrée.
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source . ministère de l’industrie de l‘investissement , du commerce et de l‘économie numérique
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Automobile : Des formations sur mesure
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l va sans dire que la disponibilité et la qualité des ressources humaines conditionnent l’attractivité et le succès de la filière automobile au Maroc, et contribuent au renforcement de la productivité des entreprises et à l’amélioration de leur compétitivité. Ainsi, le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020 s’est doté d’un plan de formation complet dans ce sens. Le secteur automobile a été retenu comme moteur de croissance pour l’économie nationale dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle qui s’est assigné deux principaux objectifs : former en prévisionnel pour chaque écosystème des techniciens en nombre suffisant et mettre en place des « career development centers » au profit des jeunes. Ainsi, ces engagements ont fait récemment l’objet d’un contrat d’exécution, signé par le ministère de l’Industrie, l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) et l’Association Marocaine Pour L’Industrie Et Le Commerce Automobile (AMICA) en avril 2016, ainsi qu’une convention pour la gestion conjointe des établissements de formation dédiés au secteur automobile. L’OFPPT s’y engage à élaborer, diversifier et adapter les cursus de formation, en concertation
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étroite avec l’AMICA qui l’appuiera dans l’élaboration de plans sectoriels de formation continue. L’OFPPT apportera également conseil et assistance aux opérations de recrutement menées par les entreprises adhérentes.En parallèle, l’AMICA a également donné la priorité au volet de la formation, en identifiant le profil des besoins par les industriels, en quantifiant ces profils par année et par régions ce qui a permis aux équipes pédagogiques de l’OFPPT d’adapter les modules de formation selon les besoins des équipementiers et de mettre en place de nouveaux modules conjointement avec les industriels automobiles ; en contrepartie les industriels se sont engagés à accueillir les stagiaires de l’OFPPT et leur garantir à l’issu de leur formation une forte insertion professionnelle. L’AMICA s’est aussi engagée à mobiliser les entreprises du secteur pour contribuer au développement de la formation, en apportant la visibilité nécessaire sur les besoins en ressources par métier et par région, et en appuyant la création de nouveaux Etablissements sectoriels et leur cogestion. Ainsi, sur les 327 Etablissements de Formation Professionnelle que compte l’OFPPT, plus de 130 EFP assurent des formations dans le secteur automobile.
L’encadrement des stagiaires de ce secteur est de très haut niveau puisque l’OFPPT compte plus de 420 formateurs dont la majorité ont suivi des stages de perfectionnement dans des écoles nationales et internationales. Les formations dispensées dans le cadre du secteur automobile comptent 7 filières, à savoir : technico-commercial en vente véhicules et pièces de rechange, techniciens spécialisé en diagnostic et électronique embarquée en automobile, technicien en réparation des engins à moteur, technicien en Réparation des engins à moteur, option : machinisme agricole, technicien en Réparation des engins à moteur, option : poids lourds et autocars, réparateur de véhicules automobiles, carrossier peintre automobile. Dernier en date, un Centre de formation professionnelle dans les métiers de l’automobile verra le jour à Kénitra. Réalisé sur un terrain de 11000 m2 et d’une capacité de 1764 places, il a été conçu en vue d’accompagner la demande d’emploi que générera l’implantation prochaine du complexe industriel du groupe français PSA Peugeot Citroën à la lisière de la plateforme industrielle intégrée «Atlantic Free Zone».
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L’école 1337… un établissement atypique à Khouribga spécialisé dans le codage 24h /24 JE CODE, TU CODES, NOUS CODONS… 1337, c’est la première formation en informatique par excellence au Maroc, entièrement gratuite, ouverte 24h/24 7j/7 et accessible à tous sans pré-requis de diplôme. C’est une immersion complète dans un univers où le futur est déjà présent, où l’informatique et les lignes de codes sont plus qu’un concept flou et rébarbatif… La pédagogie de Treize, Trente-Sept
les candidats récemment majeurs et toujours en cursus scolaire, à pousser leurs études jusqu’au bout plutôt que de vouloir tout abandonner pour aller à Treize, Trente-Sept. Bien que l’école recrute sans condition de diplôme, le but n’est pas de vous faire abandonner l’école. Tests en ligne Votre admission à 1337 commence par le site candidature.1337.ma. Inscrivez-
Pour trouver un logement, de nombreuses offres sont présentes aussi bien auprès de particuliers, qu’en colocation. Nous vous conseillons de trouver une habitation près de l’école : il n’est pas possible d’y rester dormir au cours de l’année LE PEER-LEARNING, UN OBJET EDUCATIF PARFAITEMENT IDENTIFIE Aucun prof, aucun cours… Chez Treize,
s’articule autour du peer-learning. Un fonctionnement participatif qui permet aux étudiants de libérer leur créativité grâce à l’apprentissage par projet. Pour former les futurs codeurs de demain, il fallait repenser l’apprentissage, faire de l’informatique quelque chose de ludique, de passionnant et aux antipodes de la vision restrictive que le grand public peut en avoir. Treize, Trente-Sept utilise les méthodes techniques et pédagogiques de 42 Paris, élue meilleure école de code au monde par CodinGame. Treize, Trente-Sept, une école du présent tournée vers le futur. L’école est entièrement gratuite. Aucuns frais de scolarité ne seront demandés durant le cursus. Conditions d’accès Le candidat doit avoir entre 18 et 30 ans inclus au 1er novembre l’année de leur rentrée. Nous conseillons à tous
vous avec votre adresse mail et suivez la procédure depuis un ordinateur fixe mis à jour régulièrement.Vous aurez droit à des tests de logique et de mémoire pour être certain que vous avez les capacités requises pour nous rejoindre. Check-in Une fois que vous avez validé l’étape des tests en ligne, destination les locaux de 1337 à Khouribga pour un check-in. Le check-in est une étape indispensable qui ne peut être faite que par vous. Vous devez vous en acquitter avant de pouvoir sélectionner une piscine, peu importe votre situation. Les dates de check-in sont indiquées sur votre espace de candidature. Les aides 1337 mettra en place des solutions pour apporter un soutien aux étudiants afin de leur permettre de suivre leur formation dans les meilleures conditions.
Trente-Sept vous êtes maître de votre apprentissage. Grâce au peer-learning, l’école est ouverte 24 h/24 et 7J/7. Vous pouvez venir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, les week-ends et jours fériés inclus. Vous êtes en charge de votre réussite et de la réussite de vos camarades. Tout le cursus d’apprentissage se fait par la pratique et par le projet. Pas de cours académique où l’attention n’est vraiment soutenue que 10 minutes sur 60. Pour progresser, vous ne pouvez compter que sur vous-même et sur la force du groupe. Vous devez donner, mais aussi recevoir, vous êtes à la fois formateur et apprenti. Le peer-learning abolit les frontières entre étudiants et professeurs. Ce n’est qu’ensemble que la formation est un succès. PEER EVALUATION BYE BYE BYE LE SYSTÈME DE NOTATION
36 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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dossi er CLASSIQUE Une fois le projet rendu, ce n’est pas fini pour autant. C’est le temps de l’évaluation. Loin, très loin, du système classique de notation, chaque étudiant voit son projet évalué par les autres. Un système d’auto-évaluation inter-étudiant est mis en place. Les évaluateurs se penchent également sur le projet et l’évaluent en fonction de la nature même du projet et d’un barème correspondant. Ce n’est pas qu’une note, mais aussi un dialogue. C’est cet échange qui permet de repérer, dès le début, les oublis, les problèmes d’un projet et de pouvoir y répondre rapidement. Vous êtes aussi invités à défendre vos points de vue. Après tout, nous sommes tous humains et la manière de voir les choses est aussi variée qu’il y a d’hommes ou de femmes.Au final, une notation est quand même donnée pour refléter toutes les évaluations antérieures. APPRENDRE AVEC LES AUTRES… PAR LES AUTRES. La Peer Pedagogy remplace la notion d’enseignement classique. Tous les
étudiants, comme un ensemble de formateurs et « d’appreneurs » se placent au cœur du système d’apprentissage. C’est tout naturellement que les étudiants auront la possibilité de soumettre leurs projets aux autres. Peu importe que le projet vienne d’une compétence informatique acquise avant l’intégration à l’école ou d’un domaine
complètement nouveau. L’école et sa communauté ont accès à un ensemble de projets vastes et riches, favorisant l’expérimentation et l’apprentissage. Les profils différents, le nombre d’étudiants font la force de Treize, Trente-Sept. Chacun pourra laisser sa trace dans l’histoire de l’école et peut-être dans le monde des nouvelles technologies.
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rivit.it
INDUSTRIE DU MAROC
even ement
Euromaintenance 4.0
Focus mondial sur la fiabilité À l’échelle mondiale, les entreprises se concentrent sur la fiabilité afin de réduire les risques et les coûts. La BEMAS, Association belge de la maintenance, s’est entretenue avec 2 praticiens responsables en matière de fiabilité dans le cadre de leur présentation au congrès Euromaintenance 4.0.
V
ue globale de la maintenance et de la fiabilité des équipements de DSM DSM est de plus en plus passé d’une approche centralisée de la gestion des actifs à la gestion de divers sites à travers le monde, apportant à la fois des défis et des opportunités dans son approche de la maintenance et de la fiabilité des équipements (M&ER), déclare Jos Van der Aelst, chef de la direction de DSM dans le secteur. Et d’ajouter : « DSM est une société à vocation scientifique mondiale active dans le domaine de la santé, la nutrition et les matériaux. Elle intervient sur les marchés mondiaux tels que les compléments alimentaires et diététiques, les soins personnels, les aliments pour animaux, les dispositifs médicaux, l’automobile, les peintures, l’électricité et l’électronique, la protection de la vie, les énergies alternatives et les matériaux biosourcés. DSM et ses sociétés associées réalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 10 milliards d’euros avec environ 25.000 employés. Il existe d’énormes différences de backgrounds et de diversité d’actifs entre les installations de DSM. La création d’une vision commune et la mise en œuvre d’initiatives stratégiques - y compris des mécanismes et des processus qui fonctionnent dans de nombreux environnements différents - est la base pour réaliser la valeur maximale avec le portefeuille d’actifs DSM. Le réseau mondial M & ER de DSM a créé une vision commune pour M & ER et développé des initiatives stratégiques pour réaliser cette vision. Ce point de départ garantit l’engagement et l’implication dans des initiatives concrètes et la mise en place, l’amplification et l’exploitation de mécanismes pour un déploiement mondial ». 39 Septembre Août 2018 2018 38 N° 38 INDUSTRIE DU MAROC
Initiatives stratégiques Jos Van der Aelst déclare également : « La société a adopté une série d’initiatives stratégiques autour du partage des meilleures pratiques et de la structure du réseau, visant à «connecter toute la communauté DSM». Elle s’efforce d’optimiser la fiabilité des équipements grâce à l’utilisation de la maintenance prédictive et d’autres technologies, tout en menant une initiative visant à améliorer en permanence les connaissances et les compétences des membres du personnel. L’amélioration d’une approche intégrée du cycle de vie des actifs est essentielle pour optimiser l’utilisation des actifs et optimiser les dépenses d’exploitation et d’investissement. Pour DSM, divers projets technologiques sont en cours pour soutenir ce travail. Le déploiement des applications Asset Strategy Development et Asset Health Monitoring, ainsi que la nouvelle technologie de surveillance des conditions et l’utilisation de drones et de robots pour les inspections, fournissent des informations proactives et exploitables sur la performance et l’état des actifs. Les initiatives stratégiques doivent être intégrées dans les processus et les pratiques et utilisées par les différents sites. Les organisations du site M & ER doivent incarner la vision et mettre en œuvre des actions pour réaliser les initiatives stratégiques. DSM déploie donc un certain nombre d’instruments et d’outils, notamment un programme d’amélioration continue, des systèmes de gestion et des activités de réseau actives sur tous les sites DSM. L’objectif était d’améliorer continuellement les performances en termes de sécurité, de fiabilité des actifs et de coûts. Il faut souligner également l’élément environnemental qui, selon moi, est un objectif clé pour DSM. La
durabilité est une valeur fondamentale et toutes les décisions et activités de M&ER doivent prendre en compte l’impact potentiel et les opportunités dans ce domaine. La société adapte les technologies et les processus pour permettre aux utilisateurs de l’ensemble de l’organisation mondiale de communiquer, de partager leurs connaissances et leur expérience de M&ER pour améliorer les capacités de l’entreprise dans son ensemble. Nous connectons les gens pour accroître les connaissances et la sécurité, pour améliorer la santé de nos actifs et notre gestion des actifs. C’est pour nous, les points essentiels. » Le carburant SaudiAramco alimente les économies en maintenance Selon Nasser Alshahrani, chef de la division de maintenance du géant de l’énergie SaudiAramco, la société a réduit les dépenses de maintenance et le temps moyen entre pannes (MTBF) de ses usines d’Abqaiq grâce aux innovations technologiques et organisationnelles. Il déclare que «le plus grand producteur d’énergie au monde s’est concentré sur l’optimisation des coûts de maintenance tout en maintenant la fiabilité et la disponibilité de toutes les facettes des usines Abqaiq». Ses efforts ont permis de réduire les coûts de maintenance de 15% grâce à des efforts d’évitement des coûts, tandis que le MTBF a augmenté de plus de 75% par an. Une large mise au point Nasser Alshahrani ajoute que « les dépenses en maintenance d’Abqaiq Plants se répartissent en quatre piliers. Tous mis en lumière. Le premier est le coût de la main-d’œuvre, par exemple, en adoptant une série de meilleures
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even ement pratiques, SaudiAramco a réduit le temps requis pour maintenir certaines machines de huit à six heures par jour. Nous avons également créé des plans de travail standard précis pour nos tâches. C’est l’une des meilleures pratiques qui établira les heures réelles nécessaires à l’exécution d’un travail. Deuxièmement, nous avons établi un contact direct avec les entrepreneurs afin de comprendre le besoin réel d’une activité en soustraitance. Par exemple, les ingénieurs effectuent en permanence des visites sur le terrain pour inspecter l’étendue des échafaudages ou des réparations civiles, en s’assurant que la portée reflète fidèlement le travail réel. Le troisième point concerne les services de support, garantissant que le coût du travail dans des domaines tels que la climatisation ou les compresseurs d’air reflète l’utilisation réelle. L’optimisation des coûts pour tenir compte du temps de travail réel ou moyen a été le principal facteur d’économie des coûts des services de support». Enfin, l’entreprise a adopté un certain nombre de meilleures pratiques pour réduire les coûts associés aux commandes d’urgence et aux besoins en matériaux, et établir des priorités sans exposer les opérations. Amélioration des usines d’Abqaiq Le chef de la division de maintenance de SaudiAramco poursuit : «Toutes ces activités sont menées parallèlement à plusieurs améliorations de la disponibilité et de la fiabilité de l’usine, Notamment en apportant des ajustements à la stratégie de maintenance et de fiabilité de l’installation, et en renforçant les qualifications et la formation des membres du personnel d’Abqaiq. Les projets spécifiques en cours pour atteindre ces objectifs se répartissent en
trois catégories : • Premièrement, cela concerne les atouts, avec de nouveaux programmes de maintenance et une focalisation sur la réduction de l’obsolescence des équipements et des pièces de rechange, tout en renforçant la capacité des techniciens à maintenir des équipements critiques à un niveau élevé de qualité et de productivité. Nous avons maintenant un aperçu à 360 degrés de tous les équipements critiques du point de vue opérationnel. • Deuxièmement, la société a un certain nombre de programmes dans la catégorie «processus», ajustant par exemple sa stratégie de maintenance et de fiabilité. • Enfin, la société se concentre sur ses effectifs, par exemple en développant des tableaux de bord de performance et de surveillance. En tant qu’acteur majeur sur le marché énergétique mondial, SaudiAramco est confronté à un certain nombre de défis uniques. Beaucoup de techniques et approches entreprises peuvent être adaptées par d’autres grandes organisations. Il existe des défis similaires dans toute grande entreprise». Lors du congrès Euromaintenance 4.0, Jos van der Aelst et Nasser Alshahrani présenteront le chemin de l’entreprise avec une vision «Maintenance» ainsi que la fiabilité des équipements.
À l’aube de la 4e Révolution industrielle, l’IoT et l’analyse prédictive apportent
des possibilités inédites en matière de maintenance, de fiabilité et de surveillance des conditions. Euromaintenance 4.0 propose un programme complet et attrayant d’opportunités d’apprentissage pour les directeurs techniques, les gestionnaires d’actifs, les responsables de maintenance et de fiabilité des groupes, les ingénieurs de maintenance et de fiabilité, les spécialistes de la surveillance des conditions. La conférence et les ateliers se concentrent sur les technologies perturbatrices sans omettre les bases essentielles et les meilleures pratiques dans le domaine de la maintenance, de la fiabilité, de la surveillance des conditions et de la gestion des actifs. Euromaintenance 4.0 offre une occasion unique de tirer parti des expériences et de l’expertise de praticiens du secteur et d’experts en la matière : • plus de 20 ateliers (24 + 27 septembre 2018) • 106 présentations sur 7 pistes parallèles (25 + 26 septembre 2018) • plus de 50 cas présentés par les propriétaires d’actifs • visites sur le terrain (27 septembre 2018) • La soirée de remise des prix du responsable européen de la maintenance, avec un discours de Ben Pring, auteur de «What to do when Machines do everything» et la cérémonie du Prix Euromaintenance. Euromaintenance, la plus importante conférence européenne de maintenance depuis 1972, a été organisée pour la première fois en Belgique en 2008. Jusqu’à présent, Euromaintenance 2008 était la conférence de maintenance la plus réussie en Europe, avec plus de 750 participants de 51 pays du monde entier (Euromaintenance vise à dépasser ce succès).
Les thématiques qui seront abordées :
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N° 39N° Septembre 38 Août 2018 39 INDUSTRIE DU MAROC
digitalisation Bousculé par la digitalisation depuis quelques années, le marché publicitaire au connaît une croissance au Maroc. Estimé à 3,5 milliards de DH en juillet 2018, cette recette globale pourrait franchir la barre des 4 milliards de DH à l’horizon 2019 grâce à la montée en puissance du digital.Paradoxalement, la télévision, la presse écrite et l’affichage ont tous connu des investissements en recul comprises entre 100 et 130 millions de dirhams à fin juillet 2018.
Publicité au Maroc
Un marché de 3,5 milliards de DH bousculé par la digitalisation Par
Chiekh Mbacké Sene
L
es investissements publicitaires ont enregistré une baisse de 10% à fin juillet 2018 dans tous les canaux de communication. En valeur, cet investissement est estimé à 3,11 milliards de dirhams, contre 3,46 MMDH, d’après le GAM (Groupement des annonceurs marocains). La participation marocaine à la Coupe du monde de Russie et à la tenue du CHAN 2018 (Championnat d’Afrique des nations de football tenu au Maroc en janvier-février), n’auront pas finalement impacté significativement les recettes. L’essentiel des médias a connu un recul : la télévision (-9,9%), la presse écrite (-22%), l’affichage (-11%) et le cinéma (-17%). Seule la radio a su tirer son épingle du jeu réalisant un rebondde 1,5% du 40 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
volume global des recettes publicitaires. Le vent des boycotts marques Sidi Ali, Centrale Danone et Afriquia est aussi passé par là. De peur d’être dans l’esprit immédiat des consommateurs (« Top of mind »), beaucoup de gros annonceurs ont opté pour la carte du … « profil bas », en réduisant volontairement leur visibilité pour échapper au lynchage médiatique. Pour l’effet de la crise de 2008 qui avait tout de même impacté sur les recettes publicitaires des grands annonceurs . Même si les spécialistes estiment que « c’est en temps de crise qu’il faut pourtant plus communiquer », un nombre non négligeable d’entreprise avait réduit drastiquement leur budget de communication. Mais les tentations
des nouvelles solutions digitales, eu égard aux modes de fonctionnement évolutif, ont fini par relancer le secteur de la publicité au Maroc. Le digital absorbe de 6 à 11% du budget de communication des entreprises en 2017. 78% des annonceurs accordent moins de 3 millions de dirhams pour le digital. 80% accordent plus de 6% du budget communication et marketing est en net augmentation. L’essor technologique du Maroc tire le secteur de la publicité et de la communication vers le haut. L’étude Digital Trends Morocco 2017, menée par le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) auprès de 600 annonceurs, a révélé un intérêt grandissant de la communauté des directeurs marketing et communication
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digitalisation
pour le digital. L’étude montre aussi que le digital est de plus en plus utilisé en interne : 70% des annonceurs s’y sont mis contre seulement 58% en 2015. Près de la moitié (48%) l’utilisent pour améliorer l’efficacité opérationnelle de la marque et 43% pour développer la marque employeur, tandis que 39% des entreprises l’utilisent pour renforcer la collaboration. Bien que titillé par le digital, le marketing direct mène toujours la barque Selon toujours le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), 65% des annonceurs au Maroc ont pour priorité d’améliorer l’expérience client et 82% aspirent à renforcer la notoriété de l’entreprise entre 2018 et 2019.En matière de présence sur les plateformes digitales, 83% des annonceurs disposent de site web et 60% d’application mobile(responsive) qui va avec. Pas moins de 34% d’entre eux déclarent avoir une application mobile et 21% un site marchand. Le marché marocain structuré autour de www.industries.ma
la télévision, la presse écrite, l’affichage et du digital connaît ainsi des conditions disparates tant dans l’investissement que dans le déploiement. Le marché publicitaire marocain souffre aussi du syndrome de la stratégie de contenu relevant d’un manque de maturité, adoubée d’une présence significative et quelque peu inintelligent sur les réseaux sociaux. Toutefois, l’étude du GAM révèle que 55% des annonceurs ont tout de même une stratégie de contenu conçuexclusivement pour les réseaux sociaux principalement sur Facebook (98%), Youtube (70%) et LinkedIn (73%). L’achat d’espaces dans les médias sociaux est en plein essor. Si 62% des annonceurs achètent de la publicité sur les réseaux sociaux en 2016, ils seront 77% à effectuer ces achats publicitaires en 2017. Malgré une tendance croissante vers le marketing digital, le marketing direct mène la barque capitalisant l’essentiel des recettes. Ils sont aujourd’hui près de 60% des annonceurs nationaux à avoir plus foi au marketing direct qu’au marketing digital en 2017 et sans
doute plus de 72% en 2018 et 2019. Aujourd’hui, les entreprises consacrent 6 et 11% de leur budget de marketing et de communication au digital. Autrement dit, 78% des annonceurs accordent un budget compris entre 3 et 6 MDH au digital, hors entreprises télécoms et médias qui, eux investissent jusqu’à 15 MDH. Chiffre qui pourrait franchir la barre de 20 MDH d’ici fin 2018 début 2019 si l’on se fie aux dires des sondés du GAM qui promettaient de doper leur budget à partir de cette année. En conclusion, il importe de souligner que le secteur du digital se développe doucement, mais surement. Il est tiré vers le haut grâce au rythme effréné de la progression technologique, l’impétueuse nécessité aux entreprises de se distinguer de la meute de concurrents et les progrès notés dans les outils d’analyse. Ces derniers permettent de mieux comprendre les consommateurs et de pouvoir réajuster plus facilement et le cas échéant, les stratégies de communication dans une société de plus en plus connectée.
N° 39 Septembre 2018 41 INDUSTRIE DU MAROC
digitalisation Marché publicitaire en Afrique francophone : perspectives et réalités L’Afrique apparaît comme le nouveau relai de croissance du marché publicitaire mondial. « Sur les dix prochaines années, c’est la zone au monde qui porte le plus d’opportunités pour le marché publicitaire. Les marques y sont encore en phase d’établissement et d’investissements. Et c’est essentiellement cela qui portera la croissance sur ce marché ». Ces propos sont de Stephan Loerke, Directeur général de la World Federation of Advertisers
(WFA). Les prévisions de Loerke ont été étayées par le tandem, AdWeKnow et Ipsos qui ont mené ensemble le premier baromètre réalisé auprès de 70 experts du marché publicitaire d’Afrique francophone subsaharienne. Une étude qui met en lumières les perspectives et réalités du marché publicitaire africain. La publicité en Afrique subsaharienne francophone connait ces dernières années une métamorphose importante liée à la croissance économique, à la libéralisation des marchés, à la création de nouvelles offres publicitaires et au
En augmentation
17
26
Stable
développement du digital. Ces nouvelles opportunités ouvrent des perspectives inédites aux annonceurs, aux agences et aux médias. En 2017, la perception dominante des professionnels de la publicité est positive. Plus de 50% des experts interrogés estiment que le marché a progressé, en moyenne de +10%. Néanmoins la situation économique et politique des différents pays, très contrastée en 2017, a généré des différences significatives selon les marchés comme l’indique le graphique ci-dessous:
En baisse
20
33
33
50 23 83
50
80
74
50
44 17
Sénégal
Côte d‘ivoire
Cameroun
RDC
PANAF
Annonceurs
Selon vous, comment a évolué le marché publicitaire en 2017 par rapport à 2016, ? Et cette progression / baisse en 2017 est, selon vous, de quel rapport à 2016 ?
Graphe de l’étude AdWeKnow-Ipsos Internet et les réseaux sociaux sont désormais au cœur des stratégies média, plus souvent utilisés désormais que les médias historiques. Déjà adoptés par une majorité d’annonceurs et d’agences en 2017, leur utilisation a été renforcée 2018. Une guerre de marques en terre africaine. Dans une étude publiée la semaine dernière, le BCG, le Boston Consulting Group, prévoit que l’Afrique comptera d’ici cinq ans 1,1 milliard de personnes ayant un revenu mensuel de 50 à 7 000 dollars. Ce qui fera du continent un nouveau marché important de consommateurs. D’après une étude de Deloitte, l’Afrique devrait devenir le deuxième marché le plus important pour les sociétés européennes de biens de consommation. Selon Deloitte, le continent africain constitue un pôle
42 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
d’attraction pour les investissements des sociétés de biens de consommation. Pour étayer son analyse, Deloitte ajoute que le continent devrait s’attendre à une croissance de 50% au cours des six prochaines années, un taux deux fois supérieurs à celui des économies avancées. Une croissance qui s’explique également par une classe moyenne qui ne cesse de se développer. De 1 milliard d’habitant en 2010, le continent passera à 2,6 milliards à l’horizon 2060. La classe moyenne quant à elle passe de 355 millions en 2010 à 1,1 milliard en 2060. Ce qui a un impact direct sur le marché publicitaire. Ainsi, trois facteurs (média, sectoriel, et géographique) porteront la croissance du marché publicitaire dans la région en 2018 : la publicité digitale, qui suscite déjà un grand intérêt, et va continuer de croitre en 2018; les secteurs de la grande consommation (alimentation, boissons, cosmétiques)
et les Télécommunications; la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui jouiront d’une forte croissance économique et d’une dynamique nationale favorable (libéralisation des médias, Sénégal qualifié à la coupe du monde de football…). Une autre étude menée sur cinq autres marchés subsahariens anglophones d’Afrique de référence (Afrique du sud, Nigéria, Kenya, Ghana, Tanzanie) a également confirmé cette tendance positive. En effet, l’étude des investissements publicitaires sur ces 5 marchés étudiés révèle une recette globale de 4,8 milliards de dollars investis par les annonceurs en 2016. Pour 2017, le cabinet table sur une progression de 4,9% des montants investis, à 5 milliards à fin 2018. Dépenses publicitaires mondiales : une marché de près de 600 milliards de
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digitalisation dollars et en probablement croissance en 2018 Les investissements publicitaires mondiaux atteindront 559 milliards de dollars en 2017 en hausse de 4,2% selon la dernière édition des Advertising Expenditure Forecasts publiée par Zenith (Publicis Media). Ils pourraient atteindre les 600 milliards de dollars et en probablement croissance en 2018, avec la considération de l’impact positif de la coupe du monde Russie 2018. La présidente de Zenith Pascale Miguet parle de « croissance logique prudente et stable, après une décennie de réduction des coûts depuis la crise financière, les signaux sont positifs sur de nombreux marchés. Toutes les parties du monde stables et pacifiées ont enregistré une augmentation des dépenses proportionnellement à l’intérêt que suscite la région. L’Asie-Pacifique est dans une logique d’augmentation littérale de ses dépenses de 30 milliards de dollars entre 2016 et 2019. L’objectif sous-jacent étant de capter 43% de la croissance mondiale des investissements publicitaires. L’Amérique du Nord suit avec 20 milliards de dollars investis (29% de la croissance mondiale). L’Europe occidentale augmentera ses dépenses de 8 milliards de dollars (11%),
contre 4 milliards (6%) pour l’Europe centrale et orientale et 3 milliards (4%) pour l’Amérique latine. D’ici 2019, l’AsiePacifique représentera ainsi 33,4% des investissements publicitaires mondiaux, contre 32,1% en 2016. Ce sera la première fois qu’elle représentera plus d’un tiers des investissements globaux. Le marché publicitaire en Asie-Pacifique sera cependant encore derrière l’Amérique du Nord, qui représentera 36,3% de la publicité mondiale en 2019. Cependant, l’écart entre les deux marchés continue de rétrécir : tandis que le marché publicitaire nord-américain investissait 27 milliards de dollars de plus que celui de l’Asie-Pacifique en 2016, la différence ne devrait plus être que de 18 milliards de dollars en 2019. En Europe occidentale, le Royaume-Uni, touché par un ralentissement de l’économie, l’inflation et l’incertitude politique sur les négociations à venir sur le Brexit, devrait connaître une croissance des investissements de 0,9%, contre un taux de croissance de 2,4% pour le reste de l’Europe occidentale. Cette baisse de la croissance du RoyaumeUni, et les événements exceptionnels de 2016, réduisent la croissance des investissements en Europe occidentale de +4,6% en 2016 à +2,0% en 2017. Autre
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fait notable, les conditions en Amérique latine s’améliorent : le Brésil émerge de sa plus longue récession depuis les années 1930, tandis que l’économie argentine se redresse aussi. L’Europe centrale et orientale retrouve aussi le chemin de la reprise après le conflit et les sanctions qui ont frappé la Russie et les marchés environnants en 2015. Zenith prévoit ainsi une augmentation de 4,1% des investissements en Amérique latine cette année, contre une baisse de 0,2% l’année dernière, et une croissance de 7,3% en Europe centrale et orientale, en hausse par rapport à la croissance de 4,1% de 2016. L’Afrique complètement occultée dans cette étude pour absence de données et de médiamétrie fiables est, quoi qu’on dise à prendre en considération si l’on veut avoir une cartographie complète des dépenses publicitaires mondiales. C’est un marché estimé à près de 5 Milliards $ en 2018 en progression annuelle ces dernière années de 4 à 5% (voir papier annexe). Montée en puissance de la publicité en ligne Les investissements publicitaires sur le web vont dépasser la publicité à la télévision pour la première fois dans le monde.
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N° 39 Septembre 2018 43 INDUSTRIE DU MAROC
digitalisation En 2017, ce sont près de 228,44 milliards de dollars qui ont été investis dans la pub online dans le monde, sois en croissance annuelle de 19,1%. Le chiffre d’affaires de la publicité en
ligne en Europe a atteint 228,44 milliards de dollars. Une croissance de 19,1% par rapport à l’année 2016 donc. Si cette croissance devrait se ralentir dans les années à
venir, pour tomber à 9,9% en 2021, le numérique va prendre une place de plus en plus importante dans le mix marketing alors que les autres médias verront leurs investissements se tasser.
Evolution des investissements pubs online dans le monde En 2017, le montant flirte avec la barre des 40%, s’établissant à 39,1%. Il devrait représenter la moitié du mix total en 2021. Plus de la moitié des recettes publicitaires en ligne captés par Google et Facebook. Facebook et Google, qui totalisent déjà à eux deux 61 à 64 % de part de marché de la publicité en ligne, récupèrent aussi une bonne partie des revenus publicitaires mondiaux. Ces 2 compagnies des nouvelles technologies attirent aujourd’hui à elles seules plus de la moitié de tous les revenus publicitaires en ligne dans le monde entier avec 61 à 64 % de part de marché. Elles arrivent toutes les deux à récupérer une part importante de toutes les ventes d’annonces en ligne et hors ligne (papier et télévision). Soit actuellement 25% de toutes les recettes publicitaires mondiales, tous supports confondus. 44 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
La domination de Google et de Facebook a affecté non seulement les sociétés de médias traditionnelles plus anciennes, mais aussi les plus récentes. Les revenus publicitaires de Google s’élèvent à 27,2 milliards de dollars en décembre 2017, en progression de 21,4% sur un an, portant le total sur l’année à près de 100 milliards. Mais ce sont les coûts d’acquisition de trafic (TAC) de Google qui ont semblé permettre un rebondissement de plus de 30%, à 6,45 milliards sur le trimestre. Ces TAC, l’élément le plus scruté par les investisseurs, sont les sommes reversées à des tiers pour assurer par exemple à Google d’être le moteur de recherche par défaut sur des appareils ou des systèmes d’exploitation. Ils ont représenté 24% de ses recettes publicitaires contre 22% fin 2016. Pour Facebook, les recettes publicitaires, qui représentent la quasitotalité des revenus du groupe, ont crû de 47% à 9,16 milliards de dollars en
2017. Une progression qui devrait se poursuivre en 2018 et 2019. Média trop sollicité, Facebook souffrait également de ne pouvoir répondre favorablement à toutes les demandes faute de places publicitaires. Il avait d’ailleurs prévenu que la croissance des recettes publicitaires ralentirait cette année, faute de place pour mettre davantage de pubs sur le réseau social. A titre de comparaison, les recettes publicitaires avaient augmenté de 51%, au premier trimestre. Le réseau social fondé par Mark Zuckerberg Facebook cherche à se diversifier via des acquisitions (WhatsApp, Instagram...), la réalité virtuelle ou l’intelligence artificielle. Si ces intentions aboutissent, Facebook pourra ainsi augmenté la part de la publicité mobile dans ses recette publicitaires totales, les faisant franchir la barre de 90% en 2019 contre 87% en 2017 et 84% au second trimestre 2016.
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N° 39 Septembre 2018 45 INDUSTRIE DU MAROC
Afrique
Coopération économique UE- Afrique
L’Union européenne pour une nouvelle alliance avec l’Afrique. Depuis l’épisode des APE, l’Union Européenne et l’Afrique se cherchent sous une nouvelle formule de coopération bilatérale win-win. L’UE concurrencé en Afrique par les autres grandes puissances devra se montrer plus ingénieuse, plus « respectueuse » et en rupture avec les anciens rapports de moins en moins appréciés des Africains. Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne l’a compris et en a fait un de ses derniers combats.
D
ans son discours sur l’état de l’Union, mercredi 12 septembre, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a exprimé le souhait d’une « nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe ». Il prévoit notamment la génération de dix millions d’emplois en cinq ans sur le continent africain. Jean-Claude Juncker a lancé le programme d’une alliance entre l’Union Européenne et le continent africain. Le dialogue politique existe déjà depuis quelques années, mais il s’agit de passer à une alliance commerciale pour le président de la Commission. « 36% du commerce de l’Afrique se fait d’ores et déjà avec l’UE, mais les échanges commerciaux entre nous ne sont pas suffisants », selon lui. L’ancien Premier ministre luxembourgeois veut « un nouveau partenariat d’égal à égal » qui passerait par une politique d’investissement. De nombreux accords existent déjà entre l’Union Européenne et les pays africains. Mais Jean-Claude Juncker veut les voir évoluer. Actuellement, une zone de libreéchange continental se met en place en Afrique sous la houlette de l’Union africaine. Elle compte déjà quarantequatre États. C’est l’Union africaine qui a demandé à l’UE de prendre en compte cette zone, plutôt que de signer des accords pays par pays. Juncker propose un accord de libreéchange entre les deux continents. Certains cas bénéficieront d’un traitement particulier, comme en Afrique du Nord dont les pays ont déjà des contrats d’association et des accords de voisinage avec l’Union Européenne. 46 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Investir et échanger avec l’Afrique La Commission souhaite voir le secteur privé investir en Afrique. Pour ce faire, des prêts et des garanties devraient être mis en place pour rendre l’affaire plus attractive. Les petites et moyennes entreprises seront également être concernées. Grâce à ces investissements, on estime que trente millions d’africains pourraient accéder à l’électricité par des développements de projets d’énergie durable. Vingt-quatre millions de personnes devraient également bénéficier d’une amélioration des réseaux routiers. Aussi, la Commission désire favoriser les échanges entre continents. D’ici à 2020, trente-cinq mille personnes auront profité du programme Erasmus+, mais JeanClaude Juncker espère voir ce nombre tripler d’ici 2027. De plus 750 000 africains pourraient profiter d’un programme de développement de
compétences. L’alliance déjà en danger? Certains, en Afrique, redoutent cependant que l’ouverture de leurs marchés ne soient un risque pour les filières et emplois africains. Depuis trente ans que les deux marchés se sont ouverts l’un à l’autre, seuls 7% des importations européennes viennent d’Afrique. De plus, le futur budget européen fait actuellement débat. Ce prochain budget sera notamment marqué par l’austérité et le Brexit. Il est donc actuellement impossible de savoir si l’investissement en Afrique sera financièrement réalisable. Ajoutons à cela les élections européennes de mai 2019, où Jean-Claude Juncker sera remplacé à la tête de la Commission. Il n’y a donc aucune garantie que son successeur continuera le programme d’alliance avec l’Afrique. www.industries.ma
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N° 39 Septembre 2018 47 INDUSTRIE DU MAROC
I ntervi ew
I
Aicha Amarani Laasri,Présidente de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises au Maroc (AFEM)
« Je crois dur comme fer que l’AFEM ne peut s’élever que grâce à une nouvelle dynamique qui met les membres et la croissance de leurs entreprises au cœur de ses actions. » Propos recueillis par Sarah MAACHE
48 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
DM :Parlez-nous de vous (parcours scolaire, professionnel, ce qui vous a motivé à prendre la présidence de l’AFEM… Aicha Amarani Laasri : Je suis Aicha Amrani Laasri, juriste de formation, lauréate de l’Ecole des Assurances du Maroc, Présidente fondatricedelasociétémarocainedecourtage d’assurances SADAS, Co-Fondatrice de la Fédération Nationale des Agents et Courtiers des Assurances du Maroc (FNACAM). Je suis la 2ème femme ayant obtenu un agrément de courtage d’assurances au Maroc. Je me décrirai comme étant une entrepreneure accomplie, travailleuse rigoureuse et militante sociale de la première heure. Et c’est aux côtés de Saloua Karkri Belkeziz, Khadija Sijelmassi, Saida Karim Amrani Miriam BensalahChaqroun, Nezha Hayat et Khadija Doukali, et d’autres femmes, que j’ai cofondé, il y a maintenant 18 ans, l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises au Maroc. En tant que membre fondatrice, j’ai participé à la définition des missions et objectifs. Je suis convaincue que 18 ans après, il est temps de repositionner l’association et lui redonner une nouvelle direction lui permettant de jouer un rôle stratégique dans l’économie du pays. J’ai la volonté d’être ce maillon qui permettra d’opérer ce changement. Je crois dur comme fer que l’AFEM ne peut s’élever que grâce à une nouvelle dynamique qui met les membres et la croissance de leurs entreprises au cœur de ses actions. Je viens aujourd’hui avec une stratégie qui répond à cet impératif. J’ai choisi de me faire entourer de jeunes, présent et futur de notre pays, pour leur permettre d’occuper une place de choix au sein de l’association qui reflète la richesse qu’ils créent pour l’économie de notre pays. IDM : Quelles sont les principales missions de l’AFEM et ses réalisations au jour d’aujourd’hui ? Aicha Amarani Laasri : La mission de l’AFEM est articulée principalement autour des axes suivants: encadrer, orienter et soutenir la femme entrepreneur dans l’action de développement de son entreprise et de sa compétitivité, encourager la création d’entreprises par les femmes au Maroc, promouvoir l’image de la femme chef d’entreprise au Maroc et à l’étranger, représenter la femme chef d’entreprise au niveau des cercles de décision et s’ériger en tant que force de proposition vis à vis des réseaux de pouvoirs (représentation dans les conseils d’administration des institutions publiques et privées). L’AFEM
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I ntervi ew compte également à son actif plusieurs activités à savoir le renforcement de la présence régionale de l’association à travers la création des nouveaux bureaux, le développement d’offres de services d’appui à la croissance de l’entreprise féminine, la mise en place d’un processus de capitalisation de l’intelligence collective et cartographie des compétences féminines, l’activation des dynamiques réseaux aux niveaux national et international mais aussi la sensibilisation à la création d’entreprise et à l’auto-entrepreneuriat par des femmes. Aujourd’hui l’AFEM est une institution incontournable de soutien, et d’accompagnement, des femmes entrepreneures du Maroc avec plus de 600 membres à son actif. IDM : Quel est votre plan d’action pour les 4 années à venir au sein de l’AFEM ? Aicha Amarani Laasri : Promouvoir, développer et soutenir l’entrepreneuriat féminin comme levier de développement économique durable au Maroc pour transformer l’AFEM en plateforme privilégiée du Doing Business pour ses membres ; Un objectif qu’elle compte
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atteindre et une mission qu’elle veut remplir en agissant sur 5 axes majeurs: 1.L’AFEM, vecteur de croissance des entreprises féminines La charte de la Préférence: L’AFEM s’engage à consulter en priorité ses membres en vue de collaborations sur l’ensemble de ses missions . CRM AFEM: Mettre en place une plateforme virtuelle incluant: l’annuaire des membres, les opportunités d’affaires, les appels d’offres, les informations sur les évènements importants, des alertes sur les nouvelles lois ou actualités en lien avec l’entreprenariat . Ouverture sur l’International: Favoriser l’accès aux marchés internationaux à travers des partenariats avec des instances comme l’AMDIE et les chambres de commerce étrangères, pour inclure un quota de membres de l’AFEM dans leurs missions à l’export et rencontres B to B. THINK WOMEN: Création d’un centre de réflexion et de recherche qui conduit périodiquement des études et analyses afin d’alimenter les décideurs et opinions publiques en données et recommandations sur l’entreprenariat
des femmes au Maroc LINK WOMEN : Un guichet de mise en relation exclusif pour les femmes membres de l’AFEM avec les parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial, les instances publiques, les prestataires,… 2.L’AFEM, accélérateur de la création d’entreprises féminine au Maroc Maroc Premières: Assurer l’incubation de 100 projets entre 2018 et 2021 et les accompagner pour obtenir leur premier client dans les 6 premiers mois. AFEM INVEST: Créer un fond d’investissement AFEM par ses membres pour accompagner les meilleurs projets incubés. Développement du réseau: Assurer l’implantation des incubateurs de l’AFEM dans les 12 régions du Maroc . 3.L’AFEM: Accompagnateur de la mise en œuvre de la régionalisation avancée Œuvrer pour la création 7 nouvelles délégations régionales pour atteindre 12 à l’horizon 2021 (dans toutes les régions du Maroc). Doter chaque délégation régionale des moyens humains et techniques nécessaires pour son développement.
N° 39 Septembre 2018 49 INDUSTRIE DU MAROC
coach i ng Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication
L
e management des talents…nouveau Must du Management des compétences Depuis que les consultants de McKinsey par leur étude sur la guerre des talents ont mis en exergue le terme de « talent » en management (en 2000). Il semblerait que c’est le phénomène du Management des talents soit le sujet d’actualité pour les entreprises. Cette notion est de plus en plus utilisée au-delà de son contexte habituel. Elle a intégré curieusement l’entreprise et de façon imposante. Tout le monde semble apprécier ce mot et son usage. Encore plus proche en terme d’intervalle temps, le baromètre 2010 de la fonction DGRH vient renforcer l’importance de cette nouvelle posture en MRH. Nous sommes incontestablement entrés dans l’ère des talents. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette nouvelle notion ? Est-ce une innovation du Marketing des RH ou simple et évidente évolution ? Quels enjeux ? Quelles pratiques associées ?
Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc
Le management des talents…nouveau Must du Management des compétences 1.La notion de talent professionnel Pour mettre en évidence cette notion, il nous semble nécessaire de nous approcher des recherches faites dans ce sens dans le monde de l’entreprise. Sachant que le terme talent est plus facilement accessible dans le monde sportif, culturel, historique. Nous appuierons notre approche sur les travaux du psychologue et co-fondateur du site de cooptation « jobmeeters », Joêl Kaddour. Sa pensée explicite la chose suivante : « Un collaborateur de talent, ce n’est pas seulement celui qui va exceller dans l’exercice de sa fonction, mais plutôt celui qui va apporter une valeur ajoutée au simple « exercice » de la fonction. Par sa parfaite adéquation avec l’entreprise (sa culture, ses attentes, ses valeurs, .....) et par sa pleine compréhension du poste qu’il occupe, le Talent ne se contente pas de faire son job et de le faire bien, il le fait avec un regard qui s’inscrit dans la vision de l’entreprise ». Ceci vient apporter une nouvelle approche en terme de recrutement. Il n’est plus orienté vers le profil excellent (premier de sa promotion), mais plutôt celui qui dispose du talent nécessaire pour s’imprégner de la culture de l’entreprise. Défini comme étant « La capacité innée 50 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
de faire quelque chose et de façon excellente » (“(…) superior mastery of systematically developed abilities or skills”(Gagné 2000 -p. 67), le talent est une maitrise absolue et systématique de capacités et d’aptitudes spécifiques, qui repose sur une volonté et une force de travail (loin du simple don divin). Il n’est pas la compétence, mais compétence et talent sont Complémentaires. Nous vous proposons une autre définition de l’article de Xavier Cornette de Saint-Cyr, ‘Coach de cadres « Les talents sont les autoroutes du cerveau, qui empruntent des modes stables de pensée, de sentiment ou de comportement ». Ainsi avoir du talent c’est avoir un potentiel élevé. Et cette force n’est pas acquise. Elle est propre à la personne qui se charge de la développer. Le talent ne peut fructifier sans être cultivé. Dans le monde du business, le talent est indéniablement une réunion entre une personne et une entreprise. Et dans cette rencontre se mettent en place les modalités à travers lesquelles ce potentiel s’exprime et se développe. Ainsi, la même personne peut se révéler talentueuse dans une entreprise et moins dans une autre structure. Ce qui associe clairement la notion de talent à
son contexte (environnement et timing). 2.Quels enjeux ? A l’échelle internationale, la mondialisation du business met en avant le management des talents. Aujourd’hui, il représente un enjeu à la fois organisationnel, culturel et managérial pour des organisations ; que leur activité s’inscrive dans une perspective mondiale ou pas. Le management des talents devient un axe vital et stratégique pour l’ensemble des entreprises. Il est clair que le contexte actuel est la motivation même de son intégration au monde de l’entreprise. Il présente les caractéristiques suivantes : • Une évolution dans un environnement mondial renforcé par le large spectre d’offres et d’opportunités et un accroissement de la concurrence ; • La rareté ou le manque de compétences produites et de talents sur lle marché de l’emploi. Certains pays ne produisent pas assez de compétences (le Maroc, l’Inde…) ; • La transformation du business vers une uniformisation des offres : qu’i s’agisse de produits ou de services au vu de la qualité équivalente,
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coach i ng
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le nouvel avantage compétitif à mettre en avant pour les entreprises est certainement la qualité des ressources humaines de l’entreprise. Les qualités de leadership, d’innovation, d’adaptabilité, de mobilité et de maturité sont des éléments clés pour toute entreprise performante ; La performance des entreprises prend appui sur une nouvelle done. Aujourd’hui, elle semble reposer sur un petit nombre de personnes-clés : les talents ; Les travaux du cabinet McKinsey qui ont mis en évidence le besoin d’instaurer un mindset basé sur l’idée que les talents sont le nouveau facteur de performance critique pour les organisations et qu’il est fondamental que les managers valorise l’action de séduire et fidéliser les talents dans leurs équipes; l’évolution des modèles d’organisation des entreprises. Le passage d’un modèle fordiste de la gestion des entreprises vers un modèle de production à la demande basé sur la réactivité et la flexibilité, vient renforcer le besoin de ressources talentueuses. La pérennité d’une structure est associée donc en partie liée à sa capacité d’adaptation et d’innovation mise en évidence grâce à ses collaborateurs talentueux ; Et l’ l’avènement du marketing RH et la valorisation de la marque employeur. Dans un objectif de conforter la productivité, renforcer la compétitivité et limiter le turnover;
De ce fait, le management des talents est tellement importante qu’elle doit devenir le cœur du MRH et se positionner comme la science de la décision en se concentrant sur les talents qui contribuent à la stratégie de l’entreprise. 3.Les pratiques du talent management L’approche du management des talents est une approche innovante en soi. Elle fait forcément appel à des pratiques créatives et novatrices. De très nombreux auteurs anglo-saxons ont mené des recherches sur cette thématique. En résumé, il n’existe pas de modèles ou de pratiques idéales dans ce sens. Par contre, 3 piliers fondamentaux ont été mis en évidence: détecter, développer et retenir des individus à valeur ajoutée pour l’entreprise Ces 3 phases prennent la forme de diverses actions ou pratiques développées dans ce sens : • Pour reconnaitre et attirer les talents, la pratique mise en avant est le scouting : Il s’agit d’agir sur 2 aspects : 1. le recrutement basé sur « la reproduction d’une élite » ; 2. ou la détection via l’identification d’éléments prometteurs pour constituer un « vivier » • Pour le recrutement des talents ou d’une équipe de talents, la démarche se nomme le casting qui consiste à rechercher la meilleure complémentarité des styles afin que, dans l’organisation, les talents s’additionnent et produisent une synergie sans faille ; • Quant à l’exploitation et la
fidélisation des talents, elle fait appel à deux pratiques essentielles : le cocooning et le coaching. Il s’agit de mettre en place les outils de préparation des talents en leur assurant les facteurs externes de motivation et de protection pour renforcer la concentration. De plus, il est important de mettre en avant un système d’accompagnement permettant de renforcer la confiance mutuel entre les talents de l‘équipe et la structure. D’ailleurs nous accompagnons (I PROGRESS Centre Maroc) nos clients dans le sens du développement de leurs talents et de la mise en place d’un espace de confiance renforçant le possible ; A cela peut être additionnée, une étape orientée développement des talents à travers quelques axes de développement des talents pouvant nécessiter le recours à des partenaires externes: • le manager au centre du dispositif : il est le détecteur et le moteur de développement des talents de ses collaborateurs. Et pour cela, il a besoin d’être choisi, formé et évalué sur cette compétence managériale ; • les pratiques de mobilité, de formation et de promotions doivent être au centre des préoccupations du MRH. L’apprentissage par l’expérience demeure l’outil anglosaxon le plus utilisé dans ce sens ; • et mettre en place un système de mesure pour permettre une évolution concrète au travers des évaluations scientifiques. Le management des talents prend sa forme selon la nature de l’activité de l’entreprise et le sens accordé à la notion de talent.
Biographie Ikhlass FERRANE Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc Après 12 années d’expérience professionnelle sur des projets d’accompagnement de structures dans des établissements de formation ou des structures commerciales et des programmes de formation de haut niveau, aujourd’hui elle accompagne des cadres dirigeants et hauts fonctionnaires dans l’accomplissement de leur performance et le développement de leur leadership.
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N° 39 Septembre 2018 51 INDUSTRIE DU MAROC
management Par Soukaïna Qalbi * Ingénieure industrielle et manager de risques
U
n succès bien défini est à moitié saisi ! Avec la reprise du travail, il est temps de changer nos habitudes de détente estivale et les remplacer par d’autres, plus productives et dynamiques. Cette période de rentrée est une excellente occasion pour mettre à jour les objectifs qui éclairent notre chemin vers le « succès » professionnel et personnel. Mais qu’est-ce donc ce « succès » tant convoité ? Est-ce la réussite financière ? Le sentiment de joie ou bien la reconnaissance sociale ? Cet article se propose de donner un bref aperçu sur la perception du succès, appuyée par une étude empirique conduite auprès d’un échantillon multiculturel de professionnels. Les résultats de l’étude vous permettront de questionner votre propre définition du succès, une définition qui guidera vos actions et orientera vos choix de vie futurs. Il y a quelques années, des étudiants de la Harvard Business School se sont interrogés sur la perception des managers et cadres professionnels du succès dans la vie, ils ont pour cela
est ingénieure industrielle lauréate de l’école Mohammadia d’Ingénieurs et majorante de sa promotion (2011). Elle a poursuivi en 2012 une formation de Master en gestion de risques à l’Institut euro-méditerranéen en science du risque (IEMSR) en France.
Un succès bien défini est à moitié saisi ! mené une étude qui a duré près de 5 ans et a donné lieu à des résultats pertinents qui éclairent sur la source de satisfaction des professionnels, indépendamment de leurs lieux de vie ou de la nature de leur travail . La figure 1 montre l’importance relative de chacun des 9 critères de
réussite professionnelle, répartis par genre. On constate que les femmes accordent 22% plus d’importance à la réalisation individuelle dans le travail que les hommes, ces derniers privilégient d’abord l’apprentissage, le développement continu et la relève de
défis avant la réalisation de soi. Toutefois, on note une certaine équivalence de l’importance donnée au critère de travail avec une bonne équipe et dans un bon environnement, qui détient le 3ème rang pour les deux genres.
Avoir du succès professionnel signifie... Se réaliser individuellement Faire la différence Une bonne équipe et dans un bon environnement Etre respecté Avoir de la passion pour son travail Apprendre, se développer et relever des défis Participer à une réalisation organisationnelle Apprécier son travail au quotidien Avoir du succès financier 0
5
10 Femmes
15
20
25
30
35
40
45
50
Hommes
Figure 1 : Classement des définitions du succès professionnel par genre Quant au succès personnel, il a été soulevé que les femmes ont tendance à le définir par : (1) des relations familiales, amicales et
52 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
communautaires enrichissantes (2) du bonheur et de la joie (3) un équilibre vie professionnelle / vie personnelle au même rang qu’une
vie qui a du sens avec une absence de sentiments de regrets Le genre masculin a tendance à accorder 13% de plus d’importance aux relations
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management
familiales, amicales et communautaires enrichissantes que le genre féminin, dans sa définition du succès personnel (figure 2). Ce critère est suivi, chez les hommes comme chez les femmes, du sentiment
de bonheur et de joie à rang égal avec une vie qui a du sens et une absence de regrets, suivis de près d’un apprentissage et développement continu par le biais de l’acquisition de nouvelles expériences et
du développement personnel. Le critère financier occupe le tout dernier rang aussi bien chez les hommes que chez les femmes dans leurs définitions du succès personnel.
Le succès personnel signifie... Relations enrichissantes (famille, amis, communauté) Bonheur / Joie Equilibre vie profesionnelle / vie personnelle Une vie qui a du sens / absence de regrets Apprentissage et développement Succès financier 0
10 Femmes
20
30
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50
60
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Figure 2 : Classement des définitions du succès personnel par genre Les appréciations du succès personnel chez les deux genres qualifient les relations humaines familiales, amicales et communautaires enrichissantes de gages de succès personnel. C’est ce que l’on appelle le « réseau de soutien » ou le « support network » qui prend toute sa valeur dans les situations de crise. En fait, lorsque les situations professionnelles ou personnelles deviennent contraignantes, l’individu risque de se retrouver devant un style de vie déséquilibré. Il privilégierait le travail en cas d’augmentation des exigences ou de surcharge professionnelle et négligerait sa vie personnelle et familiale, ou à l’inverse, lorsque de grandes responsabilités familiales envahissent son esprit, il lui devient difficile de libérer sa créativité professionnelle. C’est ainsi que surgit l’importance du réseau de soutien, qui peut être composé de personnes de différents horizons, de collègues, d’amis et/ou de membres de la famille, aux perceptions différentes et aux points de vue complémentaires. Ils ont pour rôle de fournir du soutien
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émotionnel à l’individu en cas de détresse, de perte d’équilibre et de manque de clairvoyance vitale, et à le rendre perspicace face à ses soucis. Ils lui présentent ses problèmes sous un angle externe plus objectif, ce qui atténuerait sa charge mentale négative et augmenterait ses chances de succès professionnel et personnel. Ceci est expliqué par le fait que l’être humain est un être sociable, qui a besoin de la compagnie de ses semblables, et explique pourquoi Robinson Crusoé, le personnage du roman de Daniel Defoe datant de 1709, qui a fait l’expérience de la solitude absolue, a vu peu à peu sa santé mentale vaciller. Ainsi, plus le réseau de soutien de l’individu est composé de personnes de bonne foi et sincères, plus il se sent en sécurité émotionnelle et apte à s’accomplir, et plus elles sont avisées, plus il prend des décisions favorables à son succès. Retenez enfin que quels que soient les critères de succès que vous auriez définis pour votre vie professionnelle et personnelle, veuillez à choisir votre
réseau de soutien avec le plus grand soin. Il vous fournira, en temps opportun, le soutien émotionnel et consultatif dont vous auriez besoin pour l’éclosion, la croissance et la pérennité de votre potentiel gagnant.
BIOGRAPHIE
S
oukaïna Qalbi est ingénieure industrielle lauréate de l’école Mohammadia d’Ingénieurs et majorante de sa promotion (2011). Elle a poursuivi en 2012 une formation de Master en gestion de risques à l’Institut euro-méditerranéen en science du risque (IEMSR) en France. Elle a ensuite exercé en tant que responsable qualité à Delta Holding puis a rejoint l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (Maroc PME) où elle occupe actuellement la fonction d’audit et gestion de risques.
N° 39 Septembre 2018 53 INDUSTRIE DU MAROC
h igh-tech la 4,5G au Maroc enInwi: dehors des Etats-Unis. quand,fonctionner comment? à 100% Apple affirme
L’amélioration continue du réseau Inwi permettra de passer, dès fin 2018, à un réseau full 4G. Chacune des antennes de l’opérateur permettra d’accéder aux services d’Internet mobile haut débit et couvrir ainsi 94 % de la population marocaine. Fort de ces acquis, Inwi poursuit ses innovations et entame la transition vers la 5G en faisant évoluer son réseau vers la 4,5G, devant permette aux usagers de disposer, sur leurs mobiles, d’un débit égal à celui fourni par la fibre optique. Cette évolution du réseau permet d’atteindre un débit de 1Gb/s sur mobile. Une vitesse remarquable qui correspond aux meilleurs standards mondiaux atteints avec la 4,5G. Mené en partenariat avec le constructeur chinois Huawei, le déploiement de la 4,5G a été rendu possible grâce à la très grande solidité et réactivité du réseau de l’opérateur.
54 N° 39 Septembre 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Facebook sera peut bientôt jeté en dehors des être Etats-Unis. aux oubliettes ! à 100% Apple affirme fonctionner
La fin de l’ère des réseaux sociaux a-t-elle sonné ? En effet, selon une étude de l’institut privé Pew Research Center, 26 % des Américains disent avoir supprimé l’application Facebook de leur smartphone lors des douze mois précédents. Cette tendance est plus prononcée chez les 18 à 29 ans (44 % ont supprimé l’appli) que chez les plus de 65 ans (12 % seulement). Le sondage qui a été réalisé du 29 mai au 11 juin, sur un échantillon de 3 413 utilisateurs de Facebook, issus d’un échantillon plus large de 4 594 personnes, a révélé que 54% des détenteurs de pages Facebook aux États-Unis ont modifié leurs paramètres d’utilisateurs. Et 42% des personnes interrogées indiquent avoir volontairement cessé de consulter leur page durant plusieurs semaines, voire davantage.
allerdes surEtats-Unis. la lune : enPour dehors et siaffirme on prenait l’ascenseur ? Apple fonctionner à 100% Le Japon a commencé les essais pour la création du premier ascenseur spatiale, selon le quotidien nippon The Mainichi. Cet ascenseur pourra transporter des biens et des personnes à bord d’une cabine qui circule le long d’un câble reliant la Terre à la Station spatiale internationale (ISS). Le trajet s’effectuera en huit jours à une vitesse de 200 km/h. Si les tests s’avèrent concluants, ces ascenseurs de l’espace pourraient amoindrir les coûts et les risques des voyages spatiaux. S’agissant du coût du voyage, le prix au kilogramme pour le transport de fret par ascenseur spatial pourrait tomber à 200 dollars contre 22.000 dollars actuellement.
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N° 39 Septembre 2018 55 INDUSTRIE DU MAROC
INDUSTRICOM GROUP est un groupe de presse marocain spécialisé qui s’est fixé comme principale mission la promotion du secteur de l’industrie, de l’investissement et de l’innovation au Maroc et en Afrique via la presse écrite et électronique en langue arabe et française. Mais également à travers des événements d’envergure internationale de haut niveau, ainsi que par le biais d’une web TV orientée business. 56 N° 39 Septembre 2018
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