Longueur d'ondes N°93

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entrevues

Pour fêter leurs 25 années de concerts et de tournées en France et partout dans le monde, Babylon Circus ne souhaitait pas faire un retour aux sources. À l’inverse, ils en ont fait une renaissance pour faire encore évoluer et moderniser leur son.

C

e retour avec un nouvel album et une nouvelle tournée, c’est un réveil après un demi-sommeil pour les neuf membres du petit orchestre. S’ils ne s’étaient pas totalement arrêtés de tourner, ils avaient largement réduit la voilure et se laissaient plus de temps. Il leur fallait se débrancher pour vivre des moments plus calmes et apaisés que celui du musicien sans cesse en vadrouille pour jouer. Chacun a pu pendant cette période vaquer à ses occupations entre projets musicaux avec des jeunes ou encore reprise d’études  : «  Personnellement, j’ai fait des enfants et j’ai passé un bac L, ensuite une licence de géographie urbanisme et un diplôme d’anglais, raconte David Baruchel, un des chanteurs de la troupe. Je pense que prendre de la distance après des années, ça nous a tous nourris ».

Babylon Circus un retour compliqué   YANN LE NY

C’était finalement reculer pour mieux sauter, ils le savaient, mais le réel déclic a été un nouvel arrivant dans leur histoire… Colin, le frère de Manuel Nectoux, l’un des leaders du collectif. Lui aussi travaille dans la musique et il a notamment fait du beatmaking à Londres sur des projets plus pop et électro. Il avait donc de quoi rafraîchir leur son. Et c’est lors d’une de ses nombreuses visites au studio du groupe, dans le nord de Paris, que la proposition de faire un nouvel album est lâchée. « Il y a deux ans, il est venu proposer quelques morceaux qui n’étaient que des maquettes et ça nous a donné envie » explique Manuel. « C’était frais, c’était vraiment nous. » Avec l’élan de Colin, l’équipe repart au travail pour créer un nouveau bébé.

Une synthèse Mais même si le son est clairement actuel, l’objectif n’était pas de dénaturer l’essence de Babylon Circus. Les basses sont puissantes et très dub, les cuivres apportent toujours leur puissance de feu aux bons moments. Le tout flirte entre pop-rock, reggae et

ugiés sur f é r t s ’e s « On restait : la s u o n i u q ce création ! »

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Lucie Rimey Meille

chanson française et fait la synthèse de leur ADN. C’est l’avantage de travailler en famille, Colin connaît le groupe depuis qu’il est tout petit et l’a vu évoluer au fil du temps. Un regard assez extérieur pour pouvoir donner des conseils avisés et assez proche pour ne pas aller dans la mauvaise direction. Pour les autres membres, le travail entre les frérots paraît presque mystique : « Vu de l’extérieur, c’est super drôle ! Il y a une espèce de truc magique de communication sans besoin de parler entre eux, décrit David. Et il y avait d’autres fois où ils chouinaient tous les deux dans leur coin... comme deux frères ! » Et pour le nouveau disque, ils ont aussi décidé d’agrandir leur cirque avec des invités. Ce qui a rajouté une difficulté sur le plan de l’organisation pour enregistrer, mais qui valait le coup pour eux : « C’était quelque chose dont on avait vraiment envie, ça met une autre gueule à ton album, juge Manuel. En plus, à chaque fois ça se faisait tellement naturellement. » À l’instar du titre


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