EDITO PAR HUGUES MAES / PRÉSIDENT INDUMOTION
LE TRAIN, C’EST DÉJÀ UN GOÛT DE VOYAGE Qui n’a pas appris au cours d’histoire le premier voyage en train belge en 1835, lors duquel trois locomotives – la Flèche, la fusée de Stephenson et l’Eléphant – ont transporté 900 passagers de Bruxelles à Malines, dont l’écrivain française Victor Hugo. D’après la légende, même le roi Léopold I aurait embarqué incognito à l’arrêt unique de Vilvorde. Notre pays est devenu l’un des pionniers du chemin de fer, une histoire fascinante de l’industrialisation, de la transformation et de l’innovation.
Dans les années nonante, la SNCB a lancé le slogan ‘Le train, c’est déjà un goût de voyage’. Nombre de voyageurs le trouvent aujourd’hui quelque peu ironique car en tant qu’utilisateur de réseau ferroviaire belge, on ne sait jamais à l’avance quand et comment on atteindra sa destination finale. C’est dommage, car le chemin de fer constitue l’épine dorsale d’un système de transport durable. Les rames de train deviennent plus écologiques, elles sont plus aérodynamiques, plus légères et consomment moins d’énergie qu’auparavant. La numérisation et l’amélioration des logiciels veillent à une conduite plus économe en énergie, moins d’arrêts et de freinage aux signaux rouges par anticipation et moins d’accélération permettent de limiter la consommation d’énergie.
« Dans notre pays le chemin de fer constitue l’épine dorsale d’un système de transport durable. »
Le train est un mode de transport écologique. Une transition structurelle vers le transport ferroviaire est cruciale pour permettre un transport climatiquement neutre à l’avenir. Les ingénieurs de Siemens Mobility s’attendent à ce que les quelques 15.000 locomotives diesel que compte l’Europe disparaissent à un rythme accéléré. La Belgique joue une fois de plus un rôle exemplaire à cet égard. Plus de 95% du réseau ferroviaire est ‘électrique’, ce qui signifie que pratiquement aucun train de passagers ne roule au diesel. Cela fait de
nous l’un des leaders en Europe. Il est clair que le réseau ferroviaire va connaître une croissance de sa capacité, comme vous pouvez le lire dans ce numéro. L’automatisation et la numérisation offrent des opportunités, tant sur les rails qu’en dehors. Automation Magazine emmène également ses lecteurs aux Emirats Arabes Unis (EAU). À Dubaï, la capitale, le pavillon EAU a attiré tous les regards lors de l’Expo 2020 car le toit du bâtiment se déploie hydrauliquement. Les 28 ailes mobiles s’ouvrent et de referment en parfaite synchronisation et en toute sécurité, silencieusement, de manière économe en énergie et avec le plus faible impact visuel possible. Une prouesse technique que nous vous expliquons en détail. De Dubaï, nous partons en Allemagne où 41.000 visiteurs nationaux et internationaux se sont rendus à Munich dans le cadre d’automatica 2023. Au salon mondial de la robotique et de l’automatisation, il est possible de voir comment les ‘usines intelligentes du futur’ prennent forme. Nous recommandons vivement aux entreprises belges de préparer leurs installations de production à l’avenir – elles doivent être flexibles, rentables, en réseau et durables – et d’inscrire cet événement biennal dans leur agenda. Enfin, le 4 octobre, l’Automation Magazine Award 2023 sera décerné à l’hôtel de ville d’Anvers lors de l’Automation Day organisé par notre fédération sectorielle InduMotion. Sur le site web d’Automation Magazine et dans le prochain numéro du magazine, vous découvrirez qui aura remporté le trophée du robot original décerné précédemment au journaliste scientifique Lieven Scheire, à la tech designer Jasna Rokegem, au propriétaire de Robotland Luc Van Thillo et à Solar Team.
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AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2023 / 3